₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 Ma Précieuse lettre [PV]

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MessageSujet: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyLun 19 Avr 2010 - 11:00

      - C’est Ephemeral, tu crois ?
      - Faudrait aller lui demander, non ?
      - Ah, j’ose pas ! Vas-y toi !


    Les piaillements incessants dans son dos l’ennuyaient. Il avait beau avoir l’habitude, il n’appréciait toujours pas le fait qu’on puisse le reconnaître dans la rue. C’est vrai qu’il ne faisait rien pour passer inaperçu. Il ne s’était ni reteint les cheveux, ni couper… Il continua à avancer jusqu’à passer le portail de l’académie. Il soupira. Maintenant il faisait parti « Des Rumeurs du Moment »… Mais bientôt, il ne ferait plus que partie du décor et tout le monde l’oublierait. Enfin, il l’espérait grandement. Il repoussa une mèche derrière son oreille.

      - Quoi ?! Tu veux dire qu’il est inscrit à Keimoo ?! J’te crois pas !
      - Si, même que ça fait quelques temps, y paraît !


    Peut-être que son « oubli » sera plus long à arriver que prévu, finalement. Il se redemanda intérieurement pourquoi il s’était inscrit à Keimoo en particulier. Il y avait pourtant pleins d’autres académies ! Pourquoi choisir la plus huppée, là où il était certain d’avoir le plus de groupies ? Parce que c’était là que ce trouvait la meilleure section sociologie du coin. Un nouveau soupir franchit ses lèvres. Cela ne l’agaçait pas vraiment d’avoir des fans… même avoir des groupies passaient en secondaire. Tout cela le blaisait.

    Il entra dans le bâtiment. Le hall était grand… en tout cas comparé à son école privée en Amérique. Il se passa la main dans les cheveux, les ébouriffant un peu à l’arrière au passage. Heureusement, il n’avait pas cours avant un bout de temps. Un changement d’horaire de bus occasionnel l’avait obligé à se rendre plus rapidement que d’habitude à Keimoo. D’un geste lasse, il remit en place une de ses nombreuses barrettes qui commençaient à glisser. Il bénit le fait qu’il ne soit déjà dix heures et que la plupart des étudiants étaient en classe.

    Où pouvait-il bien aller patienter jusqu’à son cours de sociolinguistique ? La cour était encore trop peuplée à cette heure-ci… Le toit serait donc parfait pour se reposer. Hayden n’attendit pas que quelqu’un daigne s’intéresser à lui et partit rapidement vers les escaliers. Il les monta sans trop y faire attention, perdu dans son monde et ses pensées, comme d’habitude. Il atteignit bien vite l’étage du toit. Il ouvrit la porte. Désert. A première vue en tout cas… mais il n’avait pas vraiment envie d’explorer les lieux pour confirmer son intuition.

    Le métisse alla s’installer dans un coin, derrière la cage d’escaliers, à l’abri des regards. L’air frais fouettait son visage avec plus de force qu’il n’avait imaginé. C’est alors qu’il repensa à la lettre que Lyuba, sa demi-sœur lui avait envoyée. Il n’avait toujours pas lue. C’était l’instant parfait, non ? Là, dans le calme, seul avec du temps à perdre. Hayden décida que oui. Il attira vers lui son sac qu’il avait posé plus loin. Il fouilla rapidement dans ses affaires, parfaitement rangées, maniaquerie oblige.

    Il sortit délicatement l’enveloppe d’un jaune pâle. Sur celle-ci était inscrit avec des lettres maladroitement tracées son nom ainsi que sa nouvelle adresse. Lyuba faisait des efforts pour que ses lettres passent les frontières. Heureusement que le Japon accepte l’alphabet latin. Il l’a décacheta. Deux feuilles de cahier tombèrent sur ses genoux. Elles étaient emplies de signes russes. Hayden les observa quelques instants avant de commencer sa lecture.



      « Hayden,

      Cela fait un moment que Papa et moi n’avons plus eu de vos nouvelles. Je crois qu’il commence à s’inquiéter. C’est pour cela que je n’ai pas attendu ta réponse avant de t’envoyer cette nouvelle lettre. J’espère que tout va bien. Pour Orym et toi… Est-ce bien au Japon ? J’aimerai bien y aller une fois. Tu me feras visiter ? Ainsi on pourrait se voir pour la première fois face à face. A moins que tu n’en aies pas envie. En tout les cas, papa est fou du Japon ! Il m’a même acheté des mangas pour qu’une fois qu’on vienne chez vous je ne sois pas perdue… J’ai l’impression qu’il croit que tout tourne autour des mangas et des sushis. C’en est drôle. J’ai même débuté la cuisine nippone lorsque j’ai vu papa saliver devant des magasines sur le Japon. Je pense qu’il l’a beaucoup apprécié. Il a même fait une photo de moi en train de cuisiner ! Je te l’ai collé au verso.
      »


    Hayden tourna la feuille. Il y découvrit effectivement une photo. Lyuba ne lui envoyait pas souvent de photographies… Mais toutes celles qu’il recevait, Hayden les gardait précieusement. Il remarqua qu’au bas de la photographie se trouvait inscrit quelques mots : ЛыубА, Японская кухня (Lyuba, cuisine japonaise). Hayden se permit un sourire. C’était l’écriture de son père, il la reconnaissait.

    Spoiler:

    Il prit quelques minutes pour détailler les traits de Lyuba. Malgré les photos qu’elle lui envoyait, il n’était même pas certain de la reconnaître s’il la croisait dans la rue – ce qui ne risquait pas d’arriver, je vous l’accorde. Il ferma les yeux pour tenter de l’imaginer. A part les images, il n’avait que très peu d’informations… voir pas du tout. C’était impossible. Tout ce qu’il lui venait à l’esprit était les photos. Il rouvrit les yeux.

    Où était passée la lettre ? Il regarda partout autour de lui, surpris. Sa précieuse lettre ! Où avait-elle passée ? Soudain, il l’aperçut, dansante au grès du vent. Il posa rapidement l’autre feuille sous son sac pour ne pas qu’elle aussi s’envole et se leva pour tenter de l’attraper. Trop tard, elle avait déjà disparue de l’autre côté de la cage d’escaliers. Sans se poser de questions, il la suivit rapidement.
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyLun 19 Avr 2010 - 13:35

C’était par une journée ensoleillée où le ciel ressemblait à une vaste tenture bleu turquoise où de petits moutons blancs se baladaient de temps en temps au gré de la brise postprandiale. Celle-ci n’était ni trop chaude, ni trop froide, elle réussissait à rafraîchir l’air de manière à ne pas le rendre trop lourd et, elle était chargée de l’odeur fleurie des fleurs de cerisiers qui ne se trouvaient pas loin. Notre jeune damoiselle se préparait à aller sur le toit afin de pouvoir observer le paysage rosit par tous les arbres de cerisier et, elle voulait à tout prix pouvoir profiter au maximum de l’honneur de pouvoir remplir ses petits poumons de l’air sacré nippon. Elle décida donc de sacrifier ses cours de l’après-midi mais tout cela était bien entendu pour la bonne cause…

Fin en gros, elle avait grave envie d’se fumer une p’tite clope, quoi.

La punkette s’était habillée comme à son habitude dans une de ses tenues plutôt excentriques et faite main. Elle portait un short qu’elle avait coupé dans un pantalon de luxe que ses parents lui avait envoyé dans l’espoir de la séduire, de se faire pardonner et qu’elle redevienne « normale », mais aussi un haut qu’elle avait fait elle-même, cette fois-ci sans l’aide de personne et qui n’avait, comme à son habitude, ni forme précise, ni couleurs précises. Elle arborait ses rangers avec fierté et avait mit, comme à son habitude, toutes sortes d’épingles à nourrice, de clous, de badges et d’autres accessoires du genre.
C’était vrai qu’elle était spéciale comme fille et elle entendait souvent des personnes glousser sur son passage en regardant sa coupe de cheveux ou secouer la tête avec un air dépité. Mais ils ne pouvaient qu’être admiratifs de sa manière de se maquiller qui était osée sans être trop lourde. De toute façon, il fallait bien l’avouer, la jeune femme se fichait éperdument de ce que l’on pouvait penser d’elle. Elle s’habillait comme elle voulait, se coiffait comme elle voulait et elle se sentait libre ainsi. On n’allait pas lui en vouloir pour ça, non ?

La marginale avait donc décidé d’aller à son endroit favori, après les bars, le toit afin d’y fumer un peu de tabac et pourquoi pas plus si elle en trouvait au fond de son sac.
Montant les escaliers quatre à quatre, elle fixait la lumière qui émanait de la porte la menant sur le toit lorsqu’elle vit quelque chose arriver vers elle. N’ayant absolument pas le temps de réagir, elle se le prit en pleine poire. Manquant de tomber en arrière, elle s’accrocha à la rampe et se retrouva en rappel, en se sentant glisser de plus en plus en arrière.
Des mots emplis de grâce et de sympathie sortirent de la bouche de la jeune femme :


« Шлюха дерьма ! » (phonétique : chliourha diérma, traduction : putain de merde)

Suivi de :

« Что этот беспорядок ? » (phonétique : chto étot bésporiadok ?, traduction : qu’est-ce que c’est que ce bordel ?)

Grâce à la force de ses bras, elle réussit, non sans peine, à se remettre dans une position un moins dangereuse et elle enleva l’obstacle qui obstruait sa vue : un bout de papier jaune.
Mais le plus intéressant dans tout ça, c’était que sur le bout de papier jaune, on pouvait y voir une écriture féminine qui traçait des signes en cyrillique russe.
Remontant le regard, elle aperçu un jeune homme aux longs cheveux blonds et à la silhouette longiligne qui la fixait depuis l’encadrement de la porte menant à son objectif. Plutôt pas mal quoique peut-être un peu trop maigrichon, il semblait plutôt paniqué à l’idée de pouvoir perdre sa feuille jaunie. Morphée la leva et l’agita avant de lancer, en japonais :


« Yo. Ta copine habite drôlement loin, dit donc. »

Elle remonta pour refiler le feuillet au garçon et continua sa route pour aller sur le toit avant de continuer, en russe, cette fois-ci :

« Где ты жил ? » (phonétique : gdié ti jil ?, traduction : où habitais-tu ?)

Ah quel bonheur de pouvoir parler sa langue de nouveau avec quelqu’un. S’il avait une lettre en russe, il devait forcément parler russe et peut-être même qu’il venait de là-bas alors autant lui poser la question…

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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyLun 19 Avr 2010 - 20:02

    Qui était-ce ? Cette fille… enfin, il lui semblait que c’était une fille mais sait-on jamais, venait de jurer en russe, n’est-ce pas ? Sans bouger, il la regarda faire des acrobaties. Il y avait donc des autres personnes qui parlaient russe à Keimoo ! Impressionnant. Mais Hayden n’était pas là pour être impressionner. Soudain, il craignit pour sa lettre. Ce genre de personne était imprévisible. Il n’était pas de ceux qui avaient des préjugés… et pourtant, cette fois oui.

    S’il n’avait pas eu peur de déchirer la feuille, il l’aurait arraché des mains de la demoiselle sans se soucier du politiquement correct. Sauf que voilà, il ne voulait pas prendre le risque. Il se contenta de rester là à la fixer avec ses yeux anis. Cette fille avait une drôle de dégaine… mais qui était-il pour le dire ? Lui avec ses longs cheveux déteints et sa peau hâlée. Il n’avait rien de japonais, tout comme elle à première vue.

    Lorsqu’elle eut fini de se redresser, Hayden remarqua que ses iris étaient de la même couleur que les siennes à quelques nuances près. Il n’avait pas le courage de lui dire que ce n’était pas sa petite copine mais sa sœur. Cependant, à quoi cela servirait-il ? Cette précision n’apporterait rien. Ni à la jeune fille, ni à lui. Il apprécia le fait qu’elle lui rende sa lettre. Mauvais préjugé, tant mieux. Il jeta un coup d’elle à la feuille, une sorte de réflexe inutile pour contrôler si c’était bien la sienne. Il reconnut au premier coup d’œil l’écriture soignée de Lyuba.

    Mais la demoiselle, Punk d’après son style anarchique, n’avait pas l’air de vouloir le laisser tranquille. Elle n’avait heureusement pas l’air d’être une groupie toutefois elle voulait parler avec lui. Hayden soupira. Il n’aimait pas parler. Encore moins avec des inconnus. Il nota tout de même le fait qu’elle lui parlait en russe. Elle devait certainement aimer cette langue pour profiter de l’occasion.

    Il n’avait aucune envie de lui répondre. C’était inutile. Ils avaient l’air trop différents… Une conversation ne mènerait à rien d’intéressant. De plus, Hayden ne se rappelait que très peu du pays où il était né. Il n’en gardait pas de souvenirs particuliers. La Russie n’avait pas une notion spéciale dans son esprit… contrairement au Japon qui signifiait cauchemar ou à l’Amérique, maison. La Russie n’était plus qu’une de ses quelques origines.

    Hayden tourna dos à l’inconnu. Le vent se faisait encore un peu plus fort à l’extérieur. Il serra sa lettre entre ses doigts. Ses cheveux lui fouettaient le visage. C’était assez désagréable, contenu de leurs longueurs. Il glissa sa feuille entre ses cuisses serrées et entreprit de s’attacher les cheveux avec l’élastique qu’il avait toujours à son poignet. Il fit un truc simple, une sorte de chignon qui repartait en queue de cheval avec le surplus. Il relâcha sa tignasse, une fois satisfait et récupéra sa précieuse lettre.

    Il jeta un coup d’œil à la lecture qui lui restait. Pas grand-chose… Cela n’arriverait pas à l’occuper bien longtemps et rester sans rien faire ne lui disait rien. Il hésita. Devait-il laisser une « chance » à cette Punk de le décevoir ? Elle semblait avoir de la tchatche… Après tout… pourquoi pas ? Il pouvait bien faire un effort de socialisation, pour une fois, non ?

    Il se retourna vers elle, la tête un peu haute.


      - Владимир (Vladimir).


    Vladimir, ville d’environs 339 500 habitants, à 180km à l’est de Moscou, connue pour sa prison ayant détenue le fils de Staline et des tas d’autres trucs… Enfin, rien de bien intéressant. Mais c’était là qu’il était né… avec son jumeau. C’était dans cette ville qu’il avait passée les premières années de sa vie.

    Pourquoi il lui disait ça à elle ? Sa question était du genre banale… Elle n’avait rien de sérieux. C’était plus pour introduire une discussion qu’autre chose… Hayden aurait pu changer de sujet pour quelque chose de plus neutre. Mais non. Il avait simplement répondu à cette bête question.



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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyLun 19 Avr 2010 - 21:32

Ah il ne fallait pas non plus croire que Morphée était une personne très sociale, c’était juste qu’elle avait tendance à suivre instinctivement les règles de bienséance qu’elle avait apprise depuis sa naissance. En effet, certains comportements étaient presque instinctifs chez elle et lorsqu’elle était encore la petite princesse de la famille, on lui avait apprit à faire la conversation lorsqu’il y avait du monde autour d’elle. Maintenant, même si elle était devenue une rebelle voire carrément un rejet de la société, elle continuait à avoir ce genre de comportement parfois un peu surprenant venant de sa part. C’était donc pour ça et uniquement pour ça qu’elle s’était mise à lui parler. Et il fallait aussi avouer que ça faisait du bien de parler dans sa langue natale. Ça soulageait d’un certain poids. Elle en avait marre, à la fin, de devoir parler toute seule en russe afin de se rassurer un peu. Oui, Morphée, tu sais encore parler russe, tu n’as pas oublié, tout va bien ! La domination nippone ne t’as pas encore affectée…

Mais bon, l’anorexique avait décidé de l’ignorer. Lui, ne connaissait pas les règles à suivre ou il s’en fichait royalement, peut-être. Le garçon décoloré lui tourna le dos et entreprit de s’attacher les cheveux. Spectacle particulièrement intéressant sur lequel la jeune femme ne se concentra que quelques secondes, l’autre partie du combat, elle le passa à observer le paysage rosé et à chercher son paquet de clopes machinalement. Au bout de quelques minutes de recherche, elle mit enfin la main dessus tandis que l’autre daignait enfin répondre, en russe également :


- Владимир (Vladimir).

Vladimir ? Ah… Oui, c’était assez connu. Elle avait un ami punk qui venait de là-bas, c’était près de Moscou. Il y avait une église connue ou un truc du genre… Fin bon, elle n’était pas très douée en géographie ni en histoire mais elle savait que c’était une ville censée être connue.

Maintenant, on pouvait se poser la question de savoir pourquoi elle lui avait posé ce genre de questions ? Eh bien, cette question en elle-même était plutôt stupide car elle avait seulement amené la conversation. Elle se fichait éperdument de la réponse, c’était juste pour meubler le silence mais cela ne semblait pas avoir fonctionné. En effet, le jeune homme avait laissé un long temps de silence avant de répondre histoire de signifier à la punkette que ça le faisait royalement chier de perdre son précieux temps avec un rebut de la société comme elle et il l’avait franchement regardé de haut.
Une personne normalement constituée l’aurait très mal prit et se serait empressée de tout faire pour claquer le bec de ce jeune blond impertinent mais n’oublions pas que nous sommes face à Morphée. Morphée la je-m’en-foutiste de base qui se contenta de faire un sourire amusé face à son attitude hautaine et de répondre avec un ton taquin, presque moqueur sans être pour autant véritablement mesquin :


« Ты знаешь… » (phonétique : ti znayéch…, traduction : tu sais…)

Elle se reprit alors, en se raclant la gorge, pour reprendre avec sa voix grave au fort accent russe mais cette fois-ci, en japonais :

« Ce n’est pas en agressant les autres à coup de papier jaunie et en les regardant de haut que tu vas te faire des amis ici… »

Ses yeux pétillèrent de malice et son sourire s’étira en dévoilant ses dents parfaites et blanches, pas encore jaunies par la cigarette.
Elle avait misé sur le fait qu’il était nouveau en ces lieux. Pourquoi ? Tout simplement parce que sinon, il ne serait pas seul à ce moment-là. Ce genre de garçon devait être constamment entouré de groupies et « d’amis » prêts à le poignarder dans le dos au moindre moment. Et… Peut-être était-il comme eux mais Morphée n’était pas du genre à juger sur le physique des autres et puis de toute façon, savoir ce genre de choses ne lui ferait ni chaud, ni froid.
D’ailleurs, si vous aviez bien observé, la jeune femme n’avait pas dit le nom de la ville où elle venait. Jugeant cela inutile au vu du comportement du jeune homme.

Sortant une clope de son paquet, elle se la mit entre les lèvres afin de se mettre à la recherche de son zippo. Souriant car elle venait de le trouver, elle failli lâcher sa cigarette et émit un petit cri de panique sous le choc. Elle sortit son zippo qui représentait une tête de mort avec un haut-de-forme sur la tête. Celui-ci se soulevait, laissant le crâne de la tête de mort nue pour lui donner du feu et enfin allumer la cigarette. La punkette au maquillage plutôt étrange aspira une grande bouffée de son petit bâton avec délectation pour recracher la fumée, quelques secondes plus tôt. Bon dieu que ça faisait du bien !
Fixant alors le blond, elle lui tendit le paquet, sachant pertinemment qu’il n’était pas du genre à fumer, étant du genre à prendre bien soin de son corps :


« T’en veux une ? »

Bah quoi, c’est qu’elle aimait bien provoquer l’espèce humaine pour voir les réactions, c’était plutôt marrant à voir… Bon celle-là ne risquait pas d’être véritablement intéressante mais c’était plutôt histoire de combler le vide, une fois de plus…

Spoiler:


Dernière édition par Morphée V. Alekseïeva le Jeu 22 Avr 2010 - 21:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyMar 20 Avr 2010 - 20:28

    Agresser ? Hayden n’avait rien fait. Elle n’avait qu’à ne pas se trouver là. Il savait très bien qu’il fallait prendre cela au deuxième degré, néanmoins il n’était pas un fan d’humour. Loin de là. Il était beaucoup trop ancré dans ses convictions et pensées pour apprécier cela. De plus, il ne cherchait pas à se faire des amis. Loin de là. Il voulait simplement rester seul et tranquille dans un coin et attendant que le temps passe. Il n’avait jamais demandé à avoir des amis ou quoi que ce soit dans le genre. Cela n’avait aucun intérêt. Les autres étaient beaucoup trop collants, énervants, idéalistes,… pour qu’il veuille de les supporter. Entre ceux qui tentaient d’oublier leurs problèmes, ceux qui se plaignaient tout le temps, ceux qui s’inventaient des ennuis pour se rendre intéressants… L’académie, comme la plupart des autres lieux, était un beau refuge pour ceux qui n’avaient nulle part où aller. Ne vous trompez pas, Hayden savait bien qu’il faisait aussi parti de ses gens-là. Et c’était bien cela qui l’embêtait.

    Une provocation. C’était bien ce que la jeune demoiselle tentait de faire en lui proposant une cigarette. Hayden l’avait bien remarqué en voyant une petite étincelle dans son regard. Il n’était pas con non plus. Il ne faut pas croire. Il faisait bel et bien parti du cursus de sociologie dans une autre langue que celles natales. Il était loin d’être con. Il avait pas mal de notion de psychologie… même si pour ce coup-là, cela se voyait comme un nez au milieu de la figure.

    Hayden n’avait rien d’un fumeur et il était le premier à le savoir. Un mannequin fumeur ? On ne voyait pas cela tous les jours. Mais si la jeune fille voulait jouer à ce jeu, il le ferait. Aujourd’hui, il était d’humeur à faire ce genre de paris cons faits à base de non-dits. Hayden rattrapa entre ses doigts une mèche qui s’était échappée de son chignon. Quelques secondes plus tard, sans que la Punk ne puisse faire un seul geste, il lui vola la cigarette qu’elle avait allumée pour elle et déjà consumée. Il en tira une bouffée.

      - Спасибо (Merci).


    Il était tout naturellement revenu au russe. C’était la langue avec laquelle il était le plus à l’aise malgré tout. L’anglais, tout de même, ne suivait pas loin derrière. Ce n’était pas la première fois qu’il fumait. Cela lui arrivait de temps en temps… Enfin, rarement. Mais pas assez pour qu’il marque cela sur son agenda avec une croix comme certains le faisaient. Cependant, remarquez qu’il ne le faisait pour rien. Il n’avait même pas d’agenda. Il se rappelait tout de tête ou sinon c’était inscrit sur le calendrier à son appart.

    Il tourna une nouvelle fois dos à la Russe. Il fallait qu’il aille chercher ses affaires. Sans un mot, cigarette aux lèvres, il disparut de l’autre côté de la cage ascenseur. Il ne se pressait pas. A quoi bon, de toute façon ? Il jeta un coup d’œil à son sac… D’ailleurs en la regardant bien, sa besace faisait un peu hippie… Ça ne le dérangeait pas. C’était même plutôt drôle que les gens n’arrivent pas à le classer dans un style vestimentaire défini. Aujourd’hui, il était habillé d’un t-shirt bleu légèrement délavé, d’un jean noir droit, banal. Il n’avait rien d’innovant. Il gardait les vêtements sexys, tape à l’œil et à la mode pour ses séances photos. En y pensant bien, lui-même ne se définissait pas dans un genre particulier… Il prit son sac.

    Puis, il hésita. Devait-il retourner vers la Punk ? Il tira une nouvelle bouffée de la cigarette qu’il avait prise. Elle ne devait certainement pas l’attendre. Pourquoi le ferait-elle ? Il n’y avait aucune raison. Il se souvint de la lettre qu’il avait toujours en main. Il l’a rangea soigneusement. Il écrasa la cigarette. La fumée dans ses poumons le gênait. Orym l’aurait engueulé s’il l’avait vu fumé. Mais Orym n’était pas là. Orym ne serait plus jamais là. Il fallait qu’Hayden se mette ça en tête et cesse d’attendre le réveil de son jumeau.

    Un soupir franchit ses lèvres sans qu’il n’ait eu le temps de le retenir. Le visage pâle d’Orym couché sur un lit d’hôpital le hantait. Il chassa cette image. Sa montre affichait encore trop tôt à son goût. Aller à l’amphithéâtre maintenant ne servirait à rien. Il y aurait même sûrement un autre cours. Il se laissa glisser le long du mur de la cage d’ascenseur. Il n’avait plus envie de fréquenter la Punk. Peut-être une autre fois, qui sait ? Mais pas là tout de suite. Il estimait avoir dépassé son quota de relations sociales pour le moment. Il devait recharger les batteries.

    Le vent défit un peu plus encore sa coiffure improvisée. Il ferma les paupières pour profiter de la caresse. Il pouvait peut-être dormir un peu pour passer le temps. Ce n’était pas son style mais ce serait certainement mieux que se tourner les pouces. Il n’avait même plus le courage de lire la lettre de Lyuba. Il le ferait une fois rentrer chez lui, en profitant du fait que ses sœurs ne rentrent plus tard que lui.

    Il se demanda pourquoi il n’avait pas pris de livre aujourd’hui. Normalement, il n’en avait toujours un sous la main… Même si c’était quelque chose de bof, cela suffisait amplement à ne ce qu’il ne s’ennuie pas. Comme à cet instant.
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyMar 20 Avr 2010 - 23:10

Morphée n’avait aucune notion en psychologie, tout n’était qu’instinct pour elle. La jeune femme avait assimilé toutes les leçons qu’on lui avait faites depuis qu’elle était toute petite et c’était devenu une espèce d’instinct, de réflexe en elle. Comme si l’acquis était devenu inné. Elle avait donc cette curiosité naturelle qui revenait de temps à autre malgré son caractère je-m’en-foutiste de base, c’est pour ça qu’elle se retrouvait souvent à être provocante et à pousser les gens à bout, juste pour voir leurs réactions. Elle savait que ça pourrait mal tourner mais c’était plus fort qu’elle.
C’était donc, en partit, pour cela qu’elle s’était mise à faire cette gentille petite provocation à Mister Blondie qui ne réagit tout d’abord pas, préférant se recoiffer. Puis, contre toute attente, il s’empara de la cigarette que venait de s’allumer la jeune punk et il tira une bouffée de celle-ci avant de dire, en russe :


- Спасибо (Merci).

Tout d’abord surprise, la jeune femme garda un instant le silence en fixant l’inconnu avec une lueur presque animale dans le regard puis elle se détendit et lui offrit un sourire à la fois légèrement charmeur, carnassier et amusé. Son sourire habituel qu’elle lançait surtout à ses amis lorsqu’ils venaient de lui faire une bonne blague. En lui faisait une petite révérence, elle répondit simplement avec un enthousiasme certain :

« Не за что » (phonétique : nié za chto, traduction : de rien)

Elle aurait pu, évidemment, lui lancer une remarque cynique ou lui envoyer un regard significatif mais elle n’en fit rien. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle n’en voyait aucune utilité. Elle avait décidé qu’elle l’avait assez provoqué…Pour l’instant.
Puis le garçon lui tourna une nouvelle fois le dos et commença à disparaître derrière le toit. Morphée regarda un instant dans la direction où il venait de se diriger puis elle décida qu’elle avait assez perdu son temps avec lui et se sortit une nouvelle clope qu’elle cala au coin de sa bouche afin de pouvoir l’allumer plus facilement. Tirant une longue bouffée histoire de bien l’allumer, elle se tourna vers le paysage qui rosissait à cause du printemps et recracha toute la fumée en observant le ciel.
Morphée aimait bien le ciel, il était inaccessible et pourtant si présent. Elle pouvait se dire que ses anciens amis étaient sous le même ciel et intérieurement, même si elle se refusait à le penser, cela la rassurait.

Décidant de faire preuve d’un peu de témérité, elle se mit à escalader les barrières qui devaient sans doute empêcher les suicides mais qui n’étaient, au final, pas très utiles et elle s’assit sur le rebord du toit en laissant ses jambes pendre dans le vide. Se risquant un moment à regarder le vide, elle fit une grimace en voyant la distance qui la séparait du sol. Une chute serait probablement fatale. Mais la jeune femme était plutôt agile et elle n’avait pas le vertige donc elle ne s’en faisait pas pour ça. Fermant les yeux, elle profita de la brise rafraîchissante et chargée d’odeurs agréables. Ce cadre était idéal pour décompresser tranquillement… Encore fallait-il être stressée… Ce qui n’était, bien entendu, pas le cas de notre jeune punk qui n’était absolument pas du genre à se prendre la tête pour des détails tels que ceux de la vie quotidienne. Elle allait encore se retrouver collée ? Peu lui importait, elle pouvait profiter d’une bonne clope et elle en assumerait les conséquences.

Morphée venait de terminer sa clope. Elle aurait pu en fumer une deuxième mais elle n’en ressentit pas la moindre envie. Elle regarda alors le vide une nouvelle fois pour s’apercevoir qu’on voyait le terrain de sport de l’autre côté du toit, dans la direction où venait de partir le blondinet, un peu plus tôt.
Elle entendit les sifflets ainsi que les acclamations des pompom girls qui venaient en direction des terrains ce qui eut pour effet de l’intriguer. N’ayant rien de plus constructif à faire, elle s’étira les membres avant de se lever lentement et de marcher sur la mince bande où elle s’était assise un peu plus tôt. La voilà devenue funambule sans filets entre la barrière du toit et le vide, elle se servit instinctivement de ses bras comme balancier tandis qu’elle mettait un pied devant l’autre d’une façon presque naturelle. Son côté gracieux d’ancienne princesse était alors revenu et elle n’avait presque plus rien avoir avec la punkette d’avant, peut-être à part le style. Continuant sa marche dangereuse, elle tourna bientôt pour se retrouver derrière le bâtiment émergeant du toit, là où se trouvait la cage d’escaliers.

Amusée, c’était à peine si elle fermait les yeux. Mais la jeune femme à la crête iroquoise était téméraire, certes, mais pas inconsciente pour autant, ni suicidaire. Elle laissa donc ses yeux ouverts tandis qu’elle continuait sa progression. Elle se sentait libre, tellement libre dans des moments tels que celui-ci qu’un sourire presque sauvage et franchement heureux se dessinait sur son visage. Ses yeux prenaient l’éclat d’un fauve tandis que ses bras s’allongeaient fièrement tels des ailes. Oui, la voilà qui se prenait maintenant pour un aigle royal volant au dessus de sa petite académie.
Finalement, elle arriva à l’endroit où elle voulait se poser et s’adressa au garçon :


« Bouh ! Je viens juste voir le terrain de sport… Tu vas sûrement traîner avec ça plus tard. »

Elle désigna d’un geste évasif les pompom girls et les sportifs comme s’ils n’étaient que des pantins inintéressants avant de reprendre avec un ton malicieux et légèrement ironique :

« Comme tu as de la chaaaaaaance ! Tu vas pouvoir avoir une tonne de groupies décérébrés du cerveau et pleins de paquets de muscles surprotéinés près de toi tou-te la jour-née ! »

Morphée avait prit soin de détacher chaque syllabes pour ajouter un peu de drame à ses paroles. Après tout, peut-être était-il comme eux mais elle s’en fichait, elle aurait au moins dit le fond de sa pensée :

« Enfin bon… Moi je pense plutôt qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné mais tu devrais éviter de penser comme moi, sinon on te verra comme un vilain marginal qui fait peur. »

Elle se laissa tomber sur ses fesses, c’était une manière de s’asseoir plutôt dangereuse et elle aurait très bien pu glisser mais elle s’en fichait éperdument. Morphée ne tenait pas vraiment à la vie, elle ne lui trouvait rien de spécialement intéressant alors elle n’avait pas vraiment peur de la mort. La jeune femme repensa avec amusement à la dernière rumeur qui était en vogue sur elle…


Dernière édition par Morphée V. Alekseïeva le Jeu 22 Avr 2010 - 21:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyJeu 22 Avr 2010 - 18:26

    Elle était folle. C’était la seule chose certaine. Comment osait-elle jouer à l’acrobate ainsi ? Hayden ne le comprenait pas. Même ses études de sociologies n’arrivaient pas à déterminer pourquoi elle faisait cela. Il ne comprenait pas. Elle qui avait sa vie, elle qui tenait sur ses jambes, elle qui était consciente, elle qui n’était pas Orym… Comment pouvait-elle jouer ainsi avec sa vie ? Comment pouvait-elle décider que sa vie valait moins qu’un moindre amusement suicidaire ? Les informations passaient à toute vitesse dans son esprit. Et toujours cette même question : Pourquoi ?! Aucune chose qu’il avait apprise ne pouvait l’aider à résoudre cette question.

    Il en avait mal à la tête. Il voulait absolument comprendre. Non, il devait comprendre. Mais pour comprendre, il devait poser des questions… et poser des questions signifiaient parler. Un putain de cercle vicieux, comme aurait dit Loe, sa sœur aînée. Néanmoins, Hayden, lui, ne disait rien. Il restait là, figé, à regarder cette cinglée jouer sur le rebord du toit. Il avait envie de lui crier d’arrêter. De lui hurler que ce n’a se servait à rien de faire cela.

    Mais… ne faisait-elle pas cela pour se rendre intéressante ? Soudain, c’était comme si son cerveau redémarrait. Ses facultés revenaient, une fois le choc passé. Cependant, il n’arrivait toujours pas expliquer le pourquoi. Les gens étaient complexes. Hayden aimait les choses compliquées à décortiquer mais… là…

    Qu’est-ce qu’elle lui parlait d’un terrain de sport ? Ne se rendait-elle pas compte qu’elle était au bord de l’accident à cet instant ? Existait-il des gens inconscients à ce point ? Hayden ne laissait rien transparaître sur son visage, comme d’habitude. Tous ses doutes restaient profondément ancrés en lui sans vitrine sur l’extérieur. Il était comme cela depuis sa tendre enfance. L’extraverti, c’était Orym. Pas lui. Lui, c’était le solitaire. Celui qui restait toujours dans son coin sauf lorsque son jumeau décidait qu’il fallait qu’il bouge. Lui, c’était l’ombre.

    Hayden ne comprenait ni les paroles, ni les agissements de la jeune fille. Elle parlait en japonais… Peut-être avait-il un petit problème de traduction ? C’était possible… Après tout il avait encore pas mal de lacunes dans cette langue. Pourquoi n’avait-elle pas parlé en russe ? Là, au moins, il l’aurait complètement comprise.

    Mais elle continua dans sa lancée. Néanmoins, les phrases enchaînées l’aidaient à rassembler les morceaux du puzzle. Elle parlait donc de cela… Alors elle aussi s’intéressait aux apparences… Pourtant il aurait cru qu’elle était différente, elle. Hayden se traita d’idiots. Ils étaient tous les pareils. Même Orym accordait beaucoup d’importance à ce qu’il voyait.

    Il mit un peu d’ordre dans ses affaires, histoire de se donner contenance. Ça faisait certainement con un gars qui restait les yeux dans le vide sans rien dire ni faire. Con ou shooté. Hayden ne s’auto-classait dans aucun des groupes. Il ne se classait nulle part. Il était trop solitaire pour être populaire, trop « normal » pour être gothique, trop « je-m’en-foutiste » pour être intello,… Enfin, s’il devait caser à quelque part, ce serait les Creepies. Tout simplement parce que c’était un anti-groupe.

    Il passa une main dans ses cheveux. Furieuse et mauvaise habitude prise pour remplacer celle de son frère lui tapotant la tête afin de lui montrer qui était le plus petit. Hayden soupira. Peut-être que lui aussi était un peu fou. Il se redressa et se dirigea vers le grillage. Dans ses yeux brillait la ferme intention de ne pas se laisser impressionner. Il agrippa ses doigts au grillage, s’écorchant sans y faire attention la peau. Et il grimpa. C’était haut. C’était difficile. Jamais il n’aurait cru faire cela un jour. Si Orym était là, il lui aurait gueulé dessus que c’était inconscient et qu’il devait redescendre. Mais une fois de plus, Orym n’était pas là. Et il ne le serait certainement plus jamais.

    Une fois arrivé au sommet du grillage, Hayden hésita. N’était-ce pas dangereux ? Oui, bien sûre que oui. C’était dangereux. Mais ce n’était pas la vraie question… En avait-il vraiment envie ? Que voulait-il se prouver ? Qu’il pouvait aller contre l’hypothétique tempérament de son frère plongé dans le coma ?

    Il rejeta une mèche derrière son oreille. Il passa par-dessus la barrière et redescendit lentement de l’autre côté. C’était haut. Terriblement haut. Hayden n’avait pas l’habitude des hauteurs… Il n’aimait pas trop cela, à vrai dire. Surtout d’aussi près… Pourquoi il était venu là, déjà ? Pour rien. Il osa un regard en bas. Ce n’était pas une bonne idée. Le vertige lui prit. Il se recula rapidement contre la barrière d’un geste vif. Il ne voulait même pas penser au fait qu’il devrait l’escalader dans l’autre sens. Néanmoins, il avait eu le temps de voir les Sportifs et les Pom-pom-girls en bas. Le genre de personnes qu’il évitait soigneusement mais qui aimaient le coller, à son grand désespoir. Il soupira.

    Ces personnes ne cherchaient que la reconnaissance et le regard des autres. Ils voulaient que l’on fasse attention à eux. Puérile. Pathétique. Hayden s’assit au sol à une distance respectable du bord. Il n’avait aucune envie de tomber… contrairement à la demoiselle apparemment. Celle-ci n’était pas très loin de lui.

      - Je préfère largement être un marginal ou traîner avec des gens dans ton genre que supporter des gens comme cela. murmura-t-il en russe.


    Il ne savait même pas si elle se rappelait de quoi ils « parlaient ». Si on pouvait employer le verbe « parler » pour quelques mots et phrases lancés en désordre. Mais pour avoir une véritable conversation avec Hayden, il fallait se lever très tôt. Jusqu’à aujourd’hui, peu de personne avait réussi à retenir son attention assez longtemps. Il s’ennuyait vite des choses ainsi.

      - Hayden.


    Il n’était pas certain qu’elle ait compris. Après tout, ce n’était pas grave si le sens de ses syllabes lui avait échappé. De toute façon, elle oublierait vite ce prénom. Comme lui-même ne se souvenait plus de la quantité de visages qu’il avait croisé. Une relation, un lien entre les gens étaient tellement éphémère et fragile que d’après lui cela ne valait pas vraiment la peine d’en construire.

    Mais la jeune fille l’intéressait. Et il n’était pas décidé à la lâcher tout de suite. A moins qu’elle veuille ne pas poursuivre leur entrevue. Si elle partait, il ne la retiendrait pas. Il n’était pas du genre à courir après les gens même si ceux-ci l’intéressaient.

      - Hayden, et toi ?


    Il n’était pas sûr qu’elle lui répondrait. Il s’en foutait un peu… Il voulait juste tenter de mettre un prénom sur le souvenir qu’il aura d’elle. Un souvenir son nom auquel l’accrocher s’oubliait beaucoup plus rapidement qu’un autre.
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyJeu 22 Avr 2010 - 21:13

Assise sur le toit, Morphée laissa de nouveau ses jambes pendre dans le vide en regardant le terrain de sport. Elle n’était pas spécialement venue pour le garçon alors elle se fichait de savoir s’il allait lui répondre ou non. S’appuyant contre le grillage qui la séparait du toit et, accessoirement, du blondinet, elle se mit alors à fixer le ciel et à s’amuser à voir des formes dans les nuages jusqu’à ce qu’elle sentit celui-ci se mettre à bouger de manière plutôt inquiétante. Se retournant, elle regarda Mister Blondie qui s’amusait à l’escalader de manière plutôt maladroite. Intriguée, la jeune femme se releva. Elle failli secouer le grillage assez fort pour qu’il retombe en arrière afin qu’il n’essaye pas de la rejoindre, pour sa sécurité mais elle n’en ressentit pas la moindre envie.

La punk se contenta donc de regarder le garçon à l’allure de mannequin s’écorcher les mains et galérer à monter ce ridicule grillage pour rester planté comme un con au sommet. Apparemment, il hésitait à descendre, il avait peut-être peur de glisser et de se rétamer. Dans ce cas, pourquoi avait-il fait ça ? Morphée ne comprenait pas. Quand on faisait quelque chose de dangereux, on devait être prêt à en assumer les conséquences, elle failli lui faire une remarque désagréable mais elle se retint simplement. Lui dire que s’il glissait, elle ne chercherait pas à le rattraper était totalement stupide puisqu’elle savait qu’elle le ferait dans tous les cas. Ce serait mentir et elle n’en avait pas envie.

Elle s’éloigna un peu lorsqu’il se mit à descendre de manière très lente et prudente. Peut-être devait-il déjà regretter son acte de témérité et si c’était le cas, c’était bien fait pour lui. Il n’avait qu’à pas jouer avec sa vie. La punk le faisait car elle connaissait ses capacités et qu’elle ne tenait pas véritablement à la vie, n’ayant aucune raison particulière pour vivre. Elle n’avait ni amour, ni projet, ni affection pour qui que ce soit alors tout lui passait au-dessus de la tête. Pourtant, elle n’avait aucune raison de mettre fin à sa vie, elle trouvait que le fait de se suicider était totalement lâche et jamais au grand jamais elle n’aurait pu y songer ne serait-ce que pendant une seconde !

Mister Blondie arriva enfin sur la mince bordure qui les séparait du vide et il mit fin à ses actes de témérité en s’appuyant au maximum contre le grillage. Quel abruti. Morphée se contenta de le regarder de manière tout à fait stoïque, elle se demandait vaguement ce qu’il cherchait à prouver en agissant ainsi mais elle fut déconcentrée par son soupire. Ne prononçant toujours pas le moindre mot, elle se rassit, de manière un peu plus prudente, cette fois-ci tandis que le garçon en faisait de même. Il brisa enfin le silence en parlant à voix basse, en russe :


- Je préfère largement être un marginal ou traîner avec des gens dans ton genre que supporter des gens comme cela.

Bien sûr que la jeune femme se rappelait de leur sujet de conversation mais elle garda pendant un léger instant le silence, essayant de se rappeler exactement les mots qu’elle avait employé un peu plus tôt. Finalement, elle décida de lui parler dans sa langue natale, laissant ses intonations graves s’envoler au gré du vent jusqu’aux oreilles du blondinet :

« Мы не будем говорить. » (phonétique : mui nié boudiém gavarit, traduction : on ne dirait pas.)

Il n’y avait rien de provocant dans sa phrase, rien d’intéressé non plus. C’était une simple constatation dite de manière grave et parfaitement stoïque. La punkette se fichait de savoir si elle allait le blesser avec sa phrase, elle disait simplement les choses comme elles l’étaient.
Agitant ses jambes dans le vide, elle regarda ses rangers distraitement en tournicotant sa mèche qui lui servait de frange de manière machinale. Finalement, le fait de voir ces êtres stupides s’agiter dans tous les sens ne l’amusait pas autant que ça et elle s’ennuyait déjà.
Elle se mit à penser à ce qu’elle pourrait faire ensuite. Elle pouvait très bien aller dormir à l’ombre d’un arbre ou elle pouvait aller faire un tour au bar. A moins qu’elle ne s’amuse à traumatiser une ou deux pompom girls…


- Hayden.

Perplexe, la jeune femme à la crête iroquoise se demanda quand quelle langue venait de lui parler le jeune homme. Elle chercha tout d’abord la signification en russe mais elle savait que ce mot n’avait aucun rapport avec sa langue natale. Il n’avait pas l’air d’avoir de consonances nippones non plus ni anglaise…Oh…Peut-être anglais finalement… Elle n’en comprenait absolument pas le sens alors elle se contenta de garder un moment le silence pour entendre la suite :

- Hayden, et toi ?

Aaaah… Son prénom ! Quelle imbécile, aussi, elle aurait pu le deviner ! Gardant un moment le silence, elle continua de fixer ses chaussures avant de lâcher de sa voix grave auquel elle ajouta un accent chantant :

« Hay-deeeen ~ »

Comme si elle essayait de s’approprier le prénom afin de mieux le comprendre. Prenant un air malicieux, la jeune femme aux yeux pailletés d’or plongea son regard dans celui anis du dénommé Hayden avant de lui lancer, après un bref instant de silence :

« Morphée ! »

Sa voix avait été enthousiaste et pleine d’énergie et elle lui servit un sourire assortit, découvrant ses jolies dents blanches.
Levant le visage, elle ferma les yeux afin de profiter un instant de la caresse du soleil avant d’ouvrir brusquement les yeux. Elle avait entendu du bruit. Tendant l’oreille comme un animal à l’affut, elle guetta le moindre signal et entendit la porte claquer. Il y avait d’autres personnes qui entraient sur le toit. Au son de leur voix, elle pu déterminer que c’était des personnes qui avaient confiance en elles et qui avaient l’habitude d’être écoutées.
Elle lâcha un demi-soupir dans l’espoir qu’ils n’aient pas la mauvaise idée de venir de leur côté mais elle entendit bientôt :


« Hey tu sais quoi ? Le célèbre mannequin Ephemeral est arrivé à Keimoo ! Et il paraît qu’on l’a aperçu monter sur le toit… »
« Ah je comprends pourquoi tu voulais venir ici… »
« Mais il paraît qu’il y a aussi cette punk, là… Celle qui a cassé la gueule aux dix racailles en cinq secondes ! »
« AH ! CE MONSTRE EST AVEC NOTRE IDOLE ? »
« Bah non… C’était des rumeurs… Tu vois bien qu’ils ne sont pas là… »


Tout ne devint alors que murmures et bientôt le silence régna. La jeune femme pensa un instant qu’ils étaient partis et elle lâcha, en russe :

« N’importe quoi… »

Mais apparemment ce n'était pas le cas car...
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyVen 23 Avr 2010 - 20:52

    Il avait l’impression qu’elle avait déformé son prénom en le prononçant… Mais peut-être que ce n’était qu’une illusion sonore provoquée par le ton chantant qu’elle avait employé. C’est vrai qu’il n’avait pas l’habitude d’entendre son prénom ainsi… C’était plus du genre à entendre les cris du peu de ses fans qui connaissaient son vrai prénom ou les voix enquiquinantes de ses sœurs. Cela changeait… mais il n’arrivait pas à dire si c’était en bien ou en mal.

    Morphée ? C’était un prénom cela ? Un nom ? A moins que cela soit un pseudonyme ou un surnom. En tout cas cela ne disait rien à Hayden. Mais c’était joli. Cela sonnait bien à ses oreilles. Et elle avait un assez joli sourire, soit dit en passant. Mais Hayden ne répondit pas à son sourire. Il gardait toujours son visage impassible. Peu de choses marquaient son visage… trop peu d’après pas mal de personnes.

    Un bruit. Hayden pensa instantanément que cela était le vent. Mais apparemment, sa compagne n’avait pas fait la même conviction que lui. Elle se tendit. Hayden décida d’en faire de même lorsqu’il remarqua le comportement de Morphée. Des voix. Il eut du mal à les percevoir au début. Il grimaça. Des voix de filles… Ce n’était pas bon signe. Hayden se crispa. Pour une fois qu’il était dans le calme… Il fallait que d’autres personnes que Morphée viennent troubler la tranquillité du lieu.

    Il tenta de se concentrer sur la discussion. Son ouie ne devait pas être équivalente à celle de Morphée car elle semblait déjà avoir compris. Non… ce n’était tout de même pas… Et si. Des groupies. La pire chose qu’il pouvait lui tomber dessus. Elles ne le laisseraient pas en paix si jamais elles le trouvaient. Il voulait absolument rester au calme avant de devoir retourner en cours. Il avait besoin de sa pause « mentale ». Il étouffait entourer de tout ce genre de personnes. Ceux qui ne pensaient qu’à l’apparence ne l’intéressaient pas du moins. Il préférait largement ceux qui avaient de la « conversation intelligente » ou au moins de la répartie.

    Se cacher, vite ! Il regarda nerveusement autour de lui. Le vide et le grillage… et ses affaires, si on laissait la présence de Morphée de côté. Il n’avait pas le temps de remonter le grillage pour aller se cacher ailleurs. Il eu brièvement l’idée de se pendre au rebord du toit, le corps dans le vide, pour attendre qu’elles repartent. Mais c’était cinglé et il n’était pas suicidaire. Il n’y avait aucune solution. Aucune échappatoire pour éviter ses groupies. Il soupira. C’était peine perdue…

    Mais les voix s’étaient arrêtées pendant qu’il cherchait une cachette. Cela voulait dire qu’elles étaient parties, n’est-ce pas ? Il n’avait donc plus besoin de chercher un endroit où fuir. Tant mieux. Sa tranquillité allait donc être sauvegardée. Il se laissa aller contre le grillage. Pfiouu ! Cette fois ça a été évité de peu ! Il ferma les yeux de soulagement. Son chignon se défit et ses cheveux vinrent chatouiller sa nuque. Le vent s’était calmé. Il récupéra son élastique à l’aveuglette et profita des rayons de soleil qui caressaient son visage.

      - Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!


    Hayden sursauta violement. Le cri avait été si strident ! Son cœur battait la chamade dans sa cache thoracique. Cela faisait presque mal. Complètement déphasé et perdu, il se retourna, non sans avoir fait attention à ne pas se rapprocher trop du vide.

    Là, derrière le grillage, pas loin du petit bâtiment abritant les escaliers se trouvaient trois filles. Cela devait certainement être des pom-pom-girls vu leur physique. Elles étaient belles, on ne pouvait le nier. Leur maquillage était un peu extravagant mais tout de même pas trop poussé. Leur jupe était légèrement trop courte pour être en respect avec le nouveau règlement. Elles avaient des cheveux bien coiffés et avec ce qui ressemblaient à des coiffures à la mode… Mais à vrai dire, Hayden n’y connaissait rien. Ce n’était pas le genre de chose qu’il suivait.

    Celle qui avait crié avait également lâché son sac dont le contenu était éparpillé au sol. Ses mains devant la bouche semblait caché une grimace de surprise. Ses ongles étaient parfaitement manucurés. Ses yeux étaient écarquillés. Ses camarades n’étaient pas en reste non plus. Toutes affichaient à quelques nuances près le même visage.

    C’est alors qu’Hayden compris ce qu’il se passait… c’était comme si son cerveau de reconnectait. Mais que pouvait-il dire ? Que pouvait-il faire ? Il voyait dans les yeux de ses jeunes filles qu’il les surprenait… et même peut-être décevaient… Il fallait s’y attendre. Tous construisaient une mauvaise image de lui. Ils fabriquaient une illusion d’Hayden Ahonen et inventaient, grâce aux apparences, l’idéal. Cependant, Hayden n’était pas comme ils le rêvaient. Il n’avait rien à voir avec leur utopie. Et cela, il aurait voulu le crier… mais il n’en avait ni le courage ni la force de le faire et d’en accuser les conséquences.

      - Il… Ephemeral, il,…


    Une des autres filles bégayaient monstrueusement. Trop choquée ? Dégoûtée qu’il traîne avec des gens qui ne lui « ressemblait » pas ? Mais il fallait qu’elle se rende à l’évidence… Son « Ephemeral »n’existait pas, ce n’était qu’une chimère. Elle devait retourner dans ses rêves ou ses illusions pour le trouver.

      - Vous êtes… ensembles ?


    C’était encore une autre qui venait de poser cette question. Cette fameuse question… Qu’Hayden attendait à contrecœur. Il avait tellement l’habitude de cette question. On la lui ressortait à chaque fois qu’il restait plus de trois secondes seul avec une fille, ou même parfois avec un mec. Mais franchement, qu’est-ce que cela avait avoir avec eux ?! Ce n’était pas leurs oignons ! Hayden avait le droit de faire ce qu’il voulait, non ?! S’il avait envie d’embrasser Morphée, il le ferait ! Il n’irait pas demander leur avis à ces gens-là !

    Il eut soudainement envie de mettre sa « menace » intérieure à exécution. Mais ce ne serait pas correct envers Morphée. Se servir des gens ainsi étaient la pire des choses. La Punk n’avait certainement aucune envie de l’embrasser. Elle n’avait rien demander, elle. Elle ne devait en aucun cas subir les problèmes d’Hayden. Il soupira.

    S’il laissait partir les pom-pom-girls sans rien dire, il était sûr que dans à peine une heure, toute l’académie serait au courant. Pas que les rumeurs le dérangeaient vraiment… Personnellement, il s’en fichait. Cela ne l’atteignait pas. Mais il s’inquiétait pour sa petite sœur, Nasha. Elle, elle, était sensible à ce genre de choses. Elle croirait encore qu’Hayden ne lui faisait pas suffisamment confiance pour lui avouer qu’il sortait avec quelqu’un. Cela mettrait une nouvelle fois un sacré bazar dans l’appartement. Et dieu sait ce que les Ahonen n’en avaient pas envie ! Il y avait bien assez de problèmes sans en rajouter.

    Mais comment faire ? Il n’en avait aucune idée.

      - Vous êtes ensembles ?


    La question fut répétée d’une voix plus forte et plus décidée. Elles voulaient et attendaient une réponse. Elles ne partiraient pas avant. Malheureusement. C’était sans espoir…
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyVen 23 Avr 2010 - 23:49

Morphée pensait donc être tranquille. Les groupies avaient dû se décourager car bientôt, il n’y eu plus aucun bruit. Ne se posant pas d’autres questions, la jeune femme se replongea dans la contemplation des groupies ainsi que des sportifs qui s’agitaient en bas lorsqu’elle entendit un cri strident retentir derrière elle. Frôlant la syncope, elle se retourna violemment, se mettant plus de profil afin de mieux voir l’auteur de ce cri inhumain pour se retrouver face aux trois groupies. Elles commencèrent à faire une scène pathétique où elles lâchaient leurs sacs à grand bruit tout en prenant des mines exagérées pour que l’on comprenne bien qu’elles étaient choquées de les voir ainsi avant de lancer :

- Il… Ephemeral, il,…

Ah non, elles se trompaient sur la personne. Ici, elles étaient face à un dénommé Hayden et pas du tout Ephemeral ou quelque chose du genre. Ephemeral était vraiment un nom prétentieux et elle plaignait celui qui devait porter cette horreur. Hayden, c’était tout de suite beaucoup plus beau, plus agréable à dire et plus original. Ephemeral…Ephémère ? Pfff… Pathétique comme nom !
Vint alors la question qui failli couper le souffle de la punk :


- Vous êtes… ensembles ?

Et ta mère, elle était ensemble ? Bien sûr, cela ne voulait strictement rien dire mais bon, Morphée trouvait cette question totalement stupide. Bien sûr qu’ils étaient ensembles, ça ne se voyait pas ? Elles avaient de la merde dans les yeux ces stupides groupies ou quoi ? Ne voyaient-elles pas que Morphée était effectivement à côté du jeune homme. Bin oui, ils étaient ensembles !
Mister Blondie hésitait. Bah… C’était simple de dire « oui, Morphée est à côté de moi », non ? Elle ne comprenait pas pourquoi il faisait tout un fromage pour ça… Fixant les pompom girls, elle les détailla : cheveux parfaitement lissés, maquillage médiocre et vêtements pas vraiment originales. Elles étaient belles sans être attirantes. Enfin…Du point de vue de la punkette qui les regardait de bas en haut et de haut en bas sans rien dire. Elle avait une furieuse envie de les relooker entièrement mais elle se retint, valait mieux ne pas bouger.


- Vous êtes ensembles ?

La question fut répétée avec insistance par celle qui se trouvait au milieu. Morphée en détermina que c’était elle la chef, celle qui avait l’honneur de porter le cerveau qu’elles partageaient à elles trois. Et c’est à ce moment-là qu’elle comprit enfin la réponse.
AAAAAH ! Ensembles genre… Ils sortaient ensembles ? Bah… Ces trois abruties ne pouvaient pas être plus explicites aussi ?
Jetant un coup d’œil au blondinet, elle vit que celui-ci semblait avoir compris la question dès le début et qu’il semblait être prit dans une intense délibération intérieure…A laquelle Morphée mit subitement fin en se relevant doucement pour passer une main dans ses cheveux blonds avant de déposer ses lèvres sur les siennes.

Tout cela fut rapide et empli de douceur profonde. Autant jouer son rôle jusqu’au bout, pourtant, elle prit soin de lui chuchoter ensuite, en russe, bien évidemment :


« Ne me ridiculise pas. »

Pourquoi avait-elle fait ça ? Comme d’habitude, pour s’amuser. Et puis, un baiser ne signifiait rien pour elle, c’était juste la réunion de deux bouches, ce n’était pas particulièrement romantique. De plus, elle n’était plus l’ancienne princesse romantique d’avant. Elle entendit le cri strident de l’une d’elle :


« Hiiiiiiiiiiii ! »

Ainsi que la phrase de la chef qui l’ignora complètement avant de continuer :

« Donc…Vous êtes ensembles… »

N’en pouvant plus, Morphée lui lança avec cynisme :

« Bravo, tu es très intelligente pour ton âge ! Et quel bel esprit de déduction, ma chère ! »

La pompom girl fit une vilaine grimace assez puérile à la punk avant de continuer, l’ignorant totalement :

« Mais… Qu’est-ce que tu lui trouves ? T’as vu sa coupe ? Tu sais qu’elle a cassé la gueule à dix racailles la semaine dernière ? Et tu sais en combien de temps ? Cinq secondes top chrono. Cette fille est un monstre ! »

Morphée se releva en faisant craquer ses poings et déclara avec un air sauvage et menaçant :

« Le monstre va vous casser la gueule si vous ne débarrasser pas vite le plancher… »

Mais elles semblaient ne pas avoir envie de bouger, elles devaient attendre une réaction de la part du blondinet qui n’avait encore rien dit…
Morphée le surveilla du coin de l’œil, se demandant si elle devait mettre ses menaces à exécution et commencer à escalader le grillage ou s’il voulait intervenir…
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyLun 26 Avr 2010 - 12:49

    Lorsque Morphée l’embrassa, Hayden ne réagit pas, trop choqué. Il avait les yeux écarquillés et n’arrivait pas à se rendre compte de ce qu’il se passait. Si elle avait des intentions pareilles, elle pouvait au moins prévenir, non ?! Et de toute façon, qu’est-ce qu’elle obtenait à faire cela ? De la réputation ? Non… elle n’était pas du genre à s’en occuper… Alors quoi ? Cette fille était une véritable énigme à elle toute seule. Mais à vrai dire… Hayden n’avait rien fait pour la repousser, n’est-ce pas ?

    Que voulais dire cette phrase en russe : Ne me ridiculise pas. Ce n’était pas du genre d’Hayden. Si elle le désirait, elle pouvait très bien se ridiculiser toute seule. Le baiser ne dérangeait pas vraiment le métisse… ce n’était qu’un à rajouter sur sa longue liste des baisers à oublier (c'est-à-dire tous).

    Un nouveau cri strident fit grimacer Hayden. Sa tranquillité avait volé en éclats… Pauvre de lui. Et dire qu’il voulait juste du calme… C’était raté. Il aurait voulu leur dire de débarrasser le plancher mais une des filles le devança.

      - Donc…Vous êtes ensembles…


    Phrase totalement stupide. Surtout sortie de la bouche de cette pom-pom-girl. Tout d’abord, un baiser ne signifiait rien… encore moins dans le « monde des populaires ». Elles devaient être très bien placées pour le savoir… Ensuite, Hayden ne leur devait rien. Ni réponse, ni intérêt. C’est elles et seulement elles qui ont décidés que le mannequin avec quelque chose à faire avec des pom-pom-girls.

    Le sarcasme des paroles de Morphée le détendit un peu. C’était comme s’il avait l’impression qu’elle était dans son camp… Etait-ce le cas ou cherchait-elle juste une nouvelle lubie ? Il n’en avait aucune idée mais autant en profiter, non ? L’expression que décrivit le visage de la « victime » était presque plaisante pour lui… Pour une fois que cela se passait ainsi et qu’il avait une chance de se rebeller contre l’image qu’on lui imposait !

    Cependant, la pom-pom semblait avoir décidé d’ignorer la Punk… ce qu’elle faisait relativement bien, il faut l’avouer. Elle semblait même diriger (une fois de plus) toute son attention sur Hayden. S’il pouvait fuir à cet instant présent, il le ferait. Il savait bien comment une fille, superficielle de surcroît, pouvait être exaspérante et butée.

    Qu’est-ce qu’il trouvait à Morphée ? Tout. Tout simplement. Sa coiffure lui allait bien, cela lui donnait un genre… Contrairement à elles qui donnaient l’impression d’être des clones mal photocopiés. Aussi incroyable que cela puisse paraître pour leur petite tête, Hayden aimait les gens qui se démarquaient des autres. Et la Punk en était un parfait exemple. Elle avait de la conversation (plus intéressante que de savoir où acheter le meilleur rouge à lèvre) et n’avait pas froid aux yeux. Elle ne tentait pas de paraître autre chose de ce qu’elle était. En tout cas, d’après Hayden…

    Qu’elle sache se battre ? Il ne voyait pas bien le rapport, là… Lui aussi il savait se battre et pourtant, elles n’en faisaient pas tout un fromage. Elles admiraient cela, même ! Elles étaient si puériles que c’était pathétique. Mais Hayden ne pouvait pas le leur dire en face. Chaque fois qu’il le tentait, il revoyait le sourire de son jumeau rembarrant poliment ses admiratrices… Oui, Orym ne s’énervait jamais. Et encore moins contre des filles.

    Il soupira. De toute façon, même s’il était dur avec elles, les Pom-pom-girls lui trouveraient une excuse. Du genre : il n’avait pas encore manger, la Punk le manipulait, il était inquiet pour son frère,… Oui, on excusait tout à un populaire. Et cela l’insupportait. C’était comme si les Populaires étaient des Dieux… alors que la plupart valait bien moins que les autres à se pavaner devant les gens juste pour attirer les regards.

    Morphée semblait attendre un signe de sa part… Il ne savait pas très bien pourquoi vu qu’il s’était déconnecté quelques instants de la réalité pour se plonger dans ses réflexions qui ne menaient à nulle part. Il se contenta de pousser un nouveau soupir. Il devait s’exprimer sinon les demoiselles ne les laisseraient jamais tranquilles. Que devait-il leur dire ? Il n’en avait pas la moindre idée… Normalement, un simple regard un peu de chien battu et leur dire qu’il était occupé pour le moment suffisait. Mais apparemment, pas cette fois.

      - Je l’aime. Laissez-moi tranquille.


    Clair, net et précis. Sans compter froid, ce qui était naturel pour Hayden. Pendant un instant, il se demanda s’il avait eu raison de faire cela… Après tout, c’était la Punk qui avait instauré ce jeu, non ? Aucune réplique ne vient troubler le silence qui s’était installé.

    Ne serait-ce pas des pleurs qu’il entendait. Surpris, il releva légèrement les yeux qu’il ne se souvenait pas avoir baissé. Il remarqua une des filles partir, les mains sur le visage. Alors une d’entre elles était tombée sous son charme… Oui, « tomber » était le meilleur mot pour illustrer ce-ci. Cela n’apportait rien de bien de tomber amoureux(se) d’Hayden. D’un, pour les demoiselles, il était gay. De deux, il n’accordait aucune importance à l’amour. Alors tenter votre chance ailleurs.

    Néanmoins, les autres filles restaient là, figées. Trop surprises ? Trop choquées ? Dégoûtées ? Peu lui importait. Elles devaient partir et ce, le plus rapidement possible pour son bien-être. Oui, il pouvait se montrer très égoïste. Et alors ? Il assumait parfaitement. Il n’avait jamais prétendu le contraire. Si les autres lui prêtaient des qualités imaginaires, ce n’était pas son problème. Ça y est, il était de mauvaise humeur.

      - Au revoir, très chères.


    Comme Morphée tout à l’heure, le sarcasme était présent dans sa voix. Il venait de briser l’image qu’elle se faisait de lui, autant piétiner le reste.



[Désolé pour le retard... Si quelque chose te dérange, je changerai ^^ !]
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyLun 26 Avr 2010 - 14:57


Morphée regardait donc le blondinet. Après tout, c’était ses problèmes à lui, cela ne la concernait pas. Elle eut un moment envie d’ignorer ces greluches et de laisser Mister Blondie avec ses soucis mais elle se ravisa. Ce ne serait pas vraiment très loyal de sa part…
Depuis quand était-elle loyale ? Un petit sourire ironique apparu sur son visage tandis qu’elle fixait le jeune homme qui la laissait faire tout le boulot.


Hey guy, c’est tes soucis pas les miens, apprends donc un peu à te battre.

Il semblait être parti dans ses songes et se réveilla enfin pour lâcher un profond soupir. Pauvre petit. Les vilaines fifilles l’embêtaient. Il lâcha :


- Je l’aime. Laissez-moi tranquille.

Ooooh dur ! Il avait été cruel sur ce coup-là et Morphée ne pu empêcher un sourire carnassier d’apparaître sur son visage. La phrase avait été claire, nette et précise comme une lame et elle brisa l’une des pompom girls, celle de droite. Oh non, ne me dites pas que cette petite idiote était tombée sous le charme d’un garçon comme lui ?
Mais voyons, chérie, ce genre de garçon était un vrai piège pour les petites imbéciles romantiques de ton genre. Il a l’argent, le succès et le physique. Pourquoi se contenterait-il d’une pauvre idiote comme toi ? Ou pas. La punk ne le connaissait pas, elle avait ce stéréotype en tête mais peut-être était-il différent des autres. De toute façon, cela ne l’intéressait pas. Tout ce qu’elle voulait, c’était s’amuser un peu.
S’amuser dans ce monde de fou avant de sombrer elle aussi dans la folie et les ténèbres. Lui au moins, il avait un avenir devant lui. Tant qu’il gardait son beau cul, il serait comme elle. Il gagnerait de l’argent, plein d’argent. Assez pour se promettre une belle retraite en or alors qu’elle, elle aurait à peine de quoi vivre.

Encore, si elle avait été une succube. Ces démons femelles se nourrissant grâce au sexe, elle aurait pu survivre mais non. Elle n’était qu’une simple humaine ayant besoin de nourriture terrestre pour survivre. C’est bête, hein ? Pauuuuuvre petite Morphée. Elle n’arrivait qu’à rire sur son propre sort, sur son propre avenir. Elle n’avait pas peur, non, non, non ! Loin de là. Elle accepterait tout avec dignité. Mourir comme une prostituée junkie ? Pourquoi pas ? Si c’est amusant.
La vie n’est qu’un jeu, un jeu un peu sombre. Elle vivait au jour le jour, elle voyait sa vie se consumer peu à peu et peut-être arriverait-elle à mourir avant de perdre sa jeunesse, qui sait.

Les deux filles restantes restaient figées comme de vulgaires statues de granite ce qui eut pour effet d’énerver Mister Blondie qui leur dit avec cynisme :


- Au revoir, très chères.

Cette phrase sembla réveiller toutes les jeunes femmes présentes sur le toit, y compris Morphée qui se contenta de les regarder partir avec un air parfaitement stoïque, ignorant le regard noir qu’elles lui avaient lancé. Elles n’oseraient pas s’attaquer à elle. Peut-être essaieraient-elles de lui envoyer quelques amis baraqués mais Morphée n’avait pas peur.
Lorsque la porte se referma, la jeune femme éclata de rire avant de fixer le vide devant elle avec insouciance.
Insouciance, c’était bien le mot. Comment pouvait-on arriver à rire lorsqu’on venait d’avoir eu des pensées si sombres quelques instants auparavant ? Comment pouvait-on rester détendue et de bonne humeur après avoir pensé à son futur qui s’annonçait plus que sombre ?


Il suffisait de s’appeler Morphée Viktorovna Alekseïeva.

La punk passa ses bras derrière sa tête avant de chantonner :

« Catalogue princess, apprentice seductress
Hiding in her cellophane world in glitter town
Awaiting the prince in his white Capri
Dynamic young Tarzan courts the bedsit queen

She's playing the actress in this bedroom scene
She's learning her lines from glossy magazines
Stringing all her pearls from her childhood dreams
Auditioning for the leading role on the silver screen »

Sa voix grave aux intonations russes avait tendance à durcir ses « o » mais elle restait tout de même plutôt agréable à entendre. La jeune femme avait prit des cours de chant lorsqu’elle était encore une petite princesse enfermée dans sa cage dorée. Ses parents s’étaient toujours dit qu’une femme parfaite devait savoir chanter et faire du piano. Elle devait aussi savoir faire de la couture et la cuisine mais ça… C’était une autre histoire.
C’était à se demander pourquoi une jeune femme si prometteuse comme Morphée foutait sa vie en l’air comme ça. Pourquoi ? Si vous lui demandiez, elle se contenterait d’hausser les épaules en répondant que c’était tout simplement parce que c’était amusant.
On ne peut déjà plus rien faire pour elle. Elle avait prit sa décision.

Rêveuse, elle regardait le ciel en observant les petits moutons blancs se déplacer au gré du vent en prenant des formes plutôt étranges et elle se rappela des paroles des groupies d’auparavant. Elle lâcha, moqueuse :


« Alors le Dom Juan est en fait un mannequin ? Pas étonnant que tu sois si populaire, alors… »

Elle avait entendu pleins d’histoires de mannequins anorexiques qui se forçaient à ressembler à de vrais squelettes ambulants pour le plaisir de leurs fans et des créateurs et qui finissaient par en mourir. Jetant un coup d’œil à Hayden…Ou Ephemeral, peu lui importait, elle remarqua qu’il était très mince. Il pourrait lui aussi finir par tomber dans cette cruelle machine s’il ne faisait pas attention. Elle retourna dans sa contemplation du ciel pour lâcher d’un ton parfaitement sérieux, cette fois-ci :

« Je ne comprends pas ce qu’il y a de si intéressant à se pavaner avec des squelettes ambulants en mettant des fringues créées par quelqu’un d’autre que moi. »

La punk sortit une clope et elle l’alluma tranquillement, ne proposant plus de cigarette à l’autre. Elle avait bien comprit qu’il ne fumait pas. Elle lâcha d’un ton tranquille :

« Enfin bon, cela ne me concerne pas. »

Elle avala sa bouffée de nicotine avant de se tourner vers Mister Blondie en lui offrant un petit sourire malicieux. Un sourire sans réelle signification. Juste un simple sourire.
Elle était déjà passée sur autre chose et n’avait bien sûr pas parlé des évènements précédents. Seule sa chanson pouvait exprimer ce qu’elle ressentait vis-à-vis de ces pompom girls. Un désintérêt profond et total souligné par une légère pitié…
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyMer 28 Avr 2010 - 12:51

    Le métisse était parfaitement d’accord avec la Punk sur le sujet de la chanson. Ses filles sonnaient faux et vivaient d’illusions. Elles faisaient tout pour paraître misérablement parfaites… et pourquoi ? Pour rien d’autre que d’attirer les gens à elles et se faire envier. Ce qui leur fallait, c’était un grand coup de réalité dans la gueule. Comme l’absence, voir la mort, d’un proche… Ce truc-là, ça marchait à tous les coups. Même pour Hayden… Avec un coup pareil, tout le monde redescendait de son petit nuage pour planter ses pieds dans le sol, et peu de personnes arrivaient à se libérer de cette prise en béton.

    Hayden grogna. Il savait, malheureusement, qu’il était populaire. Mais à par qu’il soit mannequin, il ne comprenait pas vraiment pourquoi il l’était… On pouvait dire qu’il était une sorte de Populaire Involontaire. Mais d’après lui, être quelqu’un de populaire n’avait rien de reluisant, même si on mettait à part les groupies collantes, le manque de tranquillité…, non… il y avait également les rumeurs et les faux-amis pour combler le tout. Il n’y avait aucun avantage à faire parti des gens appréciés par la plupart.

    A l’agence de mannequinat, il y avait moins ce genre de problèmes. La plus grande partie des gens qui y traînaient était autant (voir plus) connu que lui donc il avait l’habitude. Tout le monde laissait tranquille tout le monde et c’était beaucoup plus reposant que l’académie. Il repensa avec envie à la loge qu’il partageait avec deux autres mannequins sages et discrets… et du canapé de cette même loge.

      - Je ne comprends pas ce qu’il y a de si intéressant à se pavaner avec des squelettes ambulants en mettant des fringues créées par quelqu’un d’autre que moi.


    Est-ce que cela voulait dire qu’elle le considérait comme un « squelette ambulant » ? Hayden ne savait pas trop comment interpréter cette phrase… C’est vrai qu’il trouvait la plupart des mannequins féminins rachitiques, mais lui ?! Personnellement, il n’avait pas l’impression d’être même maigre… Cependant Orym, lui, affirmait qu’il devait prendre du poids. Mais combien de fois Hayden devait se répétait qu’Orym n’était plus là pour lui dire ce qu’il fallait, ou pas, faire. Dans sa tête, c’était toujours : si Orym était là… Il n’arrivait pas à accepter le fait qu’il était… seul.

      - Enfin bon, cela ne me concerne pas.


    C’était vrai. Elle n’avait rien à voir avec tout cela. Et pourtant, Hayden avait l’impression qu’elle fourrait son nez partout sans en avoir l’air. C’état étrange, comme si elle le sondait. Impossible. Hayden se raisonna, elle ne devait certainement ni savoir ni comprendre vraiment. Cela rassurait le métisse.

      - En liikuntaelinten., dit-il en finlandais. (Je ne suis pas squelettique.)


    Pourquoi en finnois ? Un simple test. Il voulait savoir si Morphée savait également cette langue. Cela avait beau ne pas être près de la Russie, Hayden avait rencontré pas mal de monde parlant ces deux langues. Mais peut-être que c’était simplement son « monde » qui était déformé. Il n’avait peut-être pas fréquenté le même style de personnes que la plupart des gens.

    Il soupira en sentant l’odeur de la cigarette. Il n’aimait pas trop cela. Néanmoins, il n’allait pas s’en plaindre. Il préférait largement cela aux assourdissants cris des groupies. C’était tellement plus calme d’être à côté de Morphée qu’un peu plus et il se serait endormi… là, contre le grillage, à à peine une vingtaine de centimètre du vide. Mais il ne se sentait pas très à l’aise à cet endroit. Il aurait préféré se trouver de l’autre côté du grillage.

    Il leva les yeux au ciel. Il faisait si beau, il y a à peine quelques instants et déjà le ciel s’assombrissait. C’était si bizarre et déphasant ! Allait-il pleuvoir ? Hayden jeta un coup d’œil dans son dos pour voir que ces affaires étaient protégées par le surplus de toit du petit bâtiment. Tant mieux, si jamais, il n’aurait pas besoin de courir pour les mettre à l’abri. C’était déjà ça de gagner. Il s’en fichait si lui finissait trempe. Il n’avait ni vêtement dommage, ni maquillage à sauver, contrairement à beaucoup de monde.

    Il étendit ses bras devant ses yeux, les levant le plus possible jusqu’au ciel. Avec ses doigts, il arrivait à cacher les nuages gris qui obscurcissaient le soleil. Il préférait cette vision. Il ferma les paupières et laissa retomber ses bras le long de son corps. Il était fatigué. De tout. Oh ! Il n’avait rien de suicidaire, non ! C’était juste un petit raz le bol qui tardait à partir de son esprit.

      - Les rumeurs… tu vas souffrir, reprit-il en russe.


    Morphée comprendrait certainement très bien de quoi il voulait parler. Les Pom-pom-girls d’avant n’allaient certainement pas tenir leur langue. Tant pis ou tant mieux… Les groupies allaient peut-être lâcher un peu Hayden avec cette histoire mais la Punk risquait d’avoir des problèmes. Elle allait certainement regretter de l’avoir rencontré sur ce toit. Enfin, les choses étaient faites. Personne ne pouvait revenir en arrière, même si on espérait très fort. Sinon, Hayden aurait pris la place d’Orym, il y a bien longtemps.

      - Tu comptes les ignorer ?


    Cette réaction de la part de la Punk ne l’étonnerait pas beaucoup. D’après ce qu’il avait vu d’elle jusqu’à maintenant, ce serait bien son genre. Il commença à tomber quelques gouttes. Merde. Il pleuvait vraiment… Peut-être qu’ils devaient au moins s’abriter sous l’avant-toit…
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyJeu 29 Avr 2010 - 1:31

Alors les remarques de Morphée, elle se demanda un instant s’il allait mal le prendre. Il y avait de quoi, elle n’y était pas allée de main morte. Mais elle se fichait éperdument s’il se mettait en colère pour cela, elle avait dit ce qu’elle pensait, après tout. Mister Blondie ne pouvait pas changer sa façon de pensée. Elle avait raison, il était maigre, trop maigre. Pas encore d’un point de vue maladif mais il n’avait que la peau sur les os. Un homme squelettique, ce n’était pas très beau. Une femme non plus.
La punk ne pouvait rien dire, elle était plutôt maigre, elle aussi mais pas au point du blondinet. Et ce n’était pas vraiment de sa faute, elle ne faisait pas de régime, mangeait tout et n’importe quoi à n’importe quelle heure et surtout n’importe quoi. Elle ne faisait jamais attention à sa santé et se détruisait petit à petit mais après tout, on n’a qu’une vie.
Alors autant ne pas la gâcher ? Non, il fallait consumer sa vie, la rendre inutilisable, gâcher son corps, profiter de tout un maximum et se laisser aller pour tomber dans le caniveau complètement vide de toute substance, complètement vide de toute envie de mourir. Mourir sans regret. Mourir en ayant tout fait. C’était ça la vie !

Ce n’était pas celle que ses parents vivaient et celle à laquelle tout le monde aspirait. Une vie noyée sous l’argent ? Ne me faites pas rire ! Avez-vous vu son père travailler comme un forcené, ne connaissant pratiquement pas sa famille et sa mère tout dépenser joyeusement ?
Sa mère avait une particularité. Lorsqu’elle se sentait triste, seule et déprimée, elle n’allait pas boire jusqu’à ne plus avoir conscience de la réalité comme le faisait bon nombre de personnes. Non, elle, elle allait faire du shopping et elle s’achetait le sac ou la paire de chaussures la plus chère qu’elle trouvait sur son chemin…Si bien que son placard était rempli de sac à mains et de chaussures luxueuses. Appelez-vous ça une vie ?
Non, ce n’était pas une vie. Morphée ne voulait pas finir comme ça, elle ne voulait pas être une gentille petite femme soumise regardant impuissante son mari la tromper !

Tout d’abord, elle n’aurait pas de mari, pas de famille, pas de maison, pas de responsabilité. Elle vivrait à la belle étoile. Comment ? Elle serait bénévole, SDF, prostituée, peu lui importait tant qu’elle pourrait vivre tranquillement sa vie. Elle serait artiste, elle serait musicienne dans un groupe de rock, elle deviendrait célèbre ou pas. Ou alors elle vivrait dans la misère, elle mourrait peu à peu d’une maladie stupide comme le SIDA ou le cancer ou peut-être une autre, pourquoi pas ? Elle finirait dans le caniveau sans amis, sans boulot, sans rien. Elle ne laisserait pas de personnes tristes derrière elle. Elle n’aurait pas de regret, pas de projet. Elle vivrait le jour au jour. Ça c’était la vie, selon elle.

Quittant une nouvelle fois ses pensées, elle entendit la voix d’Hayden lancer dans une langue qu’elle ne connaissait que trop bien :


- En liikuntaelinten.

C’était du finlandais. Elle le reconnaissait aux intonations et tout simplement aux sons typiques. Mais, elle était incapable de comprendre ce qu’il venait de dire. Tout le monde dans sa famille parlait finlandais puisque ce pays était tout près de la ville où habitait Morphée mais elle-même avait toujours refusé de l’apprendre au grand damne de son père qui se demandait en quoi il pourrait être un jour fier d’elle. Souriant avec un petit accent de mélancolie qui fut bien vite remplacé par son habituelle malice, elle répondit, en russe :

« Tout le monde parle finlandais dans ma famille. Sauf moi. Alors je suis désolée mais je n’ai pas saisi un mot de ce que tu viens de me raconter. »

Reprenant une bouffée de nicotine, elle recracha le tout en ayant l’impression de soupirer. Cette manière de respirer différente lui donnait toujours un peu le tournis mais elle adorait cette sensation. Morphée ne sentait plus l’odeur de la clope depuis longtemps, elle avait tendance à oublier que cela avait une odeur et que cela pouvait gêner les personnes autour d’elle. Et puis… De toute façon, même si elle le savait, elle s’en ficherait complètement.
Si Mister Blondie n’était pas content, il n’avait qu’à s’en aller. Elle ne lui avait jamais demandé de la rejoindre même si sa compagnie ne le dérangeait pas.

Fixant l’horizon, elle observait du coin de l’œil le garçon qui commençait à s’étirer à côté d’elle. Elle reporta son attention sur le paysage devant elle pour remarquer le ciel auparavant d’une belle couleur turquoise qui commençait à se retrouver polluer par des nuages anthracite qui devenaient de plus en plus nombreux. La voix du mannequin résonna, en russe :


- Les rumeurs… tu vas souffrir.

Elle arrêta la contemplation de l’horizon pour lui jeter un coup d’œil silencieux. Il continuait :

- Tu comptes les ignorer ?

Il s’inquiétait pour elle ? Pourquoi donc ? Il ne la connaissait pas. Morphée ne comprenait pas. Pourquoi s’inquiéter pour des personnes que l’on venait de rencontrer ? C’était absurde…
Elle lâcha machinalement, d’une voix presque cassante :


« Souffrir ? Pourquoi donc ? Je n’ai pas le temps de ressentir de telles stupidités. »

Pour finalement se rendre compte de ce qu’elle venait dire et de secouer la tête avant de se reprendre, plus douce :

« Je veux dire… Souffrir à cause des rumeurs ? Ce n’est pas comme si le venin des autres me touchait. »

Elle sentit une goutte d’eau tomber sur son nez, la punk le plissa automatiquement dans une mimique de chaton peureux avant de regarder avec un air mécontent le ciel pour lâcher :

« Il pleut. »

La jeune femme fixa alors le blond qui semblait attendre une autre réponse de sa part et elle lâcha, en soupirant :

« Je ne pense même pas avoir besoin de les ignorer. Je ne fais pas attention à ce genre de bêtises, cela ne m’intéresse pas de savoir que telle personne sort avec une autre alors rien ne me touchera. Et si j’avais eu peur de ça, je n’aurais pas agis ainsi. »

La pluie commençait à s’affirmer et la punk pensa vaguement à son gel et son maquillage qui risquerait d’en prendre un coup. Elle ne tenait pas à ressembler à un chien mouillé. Elle remarqua un autre élément qu’elle précisa comme argument lorsqu’elle rouvrit de nouveau la bouche :

« On devrait s’abriter. Tu vas tomber malade. De plus, le grillage mouillé glissera. Vas-y en premier, que je matte un peu ton joli p’tit cul. »

Elle avait dit cela avec un sérieux déstabilisant et un ton qui ne tolérerait aucune discussion mais lança un sourire moqueur à Hayden. Elle n’allait tout de même pas lui avouer qu’elle ne voulait pas qu’il tombe. S’il tombait et qu’il se ramassait sur elle, il aurait une chance de survivre. Elle, non mais Morphée ne tenait pas spécialement à la vie alors ça lui était égal. Et autant mourir dans un acte d’héroïsme, non ?
Elle écrasa sa clope et se releva, prête à l'action.
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyDim 2 Mai 2010 - 18:03

    Tant pis si elle n’avait pas compris ce qu’il avait dit en finnois. Ce n’était pas très important. Hayden écouta parler Morphée. Peut-être qu’elle avait raison… peut-être qu’elle ne serait pas touchée le moins du monde par les rumeurs. Il l’espérait vraiment. Elle avait quelque chose d’attachant… Etait-ce simplement le fait qu’elle ne se comportait pas comme n’importe quelle groupie ? Certainement que cela jouait en sa faveur. Il la connaissait à peine pourtant Hayden l’aimait. Pour l’instant, tout du moins. Elle avait une graine de folie en elle qui changeait des autres personnes.


      - Il pleut.


    La pluie ne dérangeait pas vraiment Hayden plus que ça. Mais Morphée ne semblait pas vraiment l’aimer. Quelques gouttes caressèrent la peau hâlée d’Hayden. Il frissonna. Il n’avait pas froid, c’était juste rafraîchissant. Cela lui rappelait quand Orym sautait exprès dans les gouilles pour l’éclabousser… Et cela ne remontait même pas à l’enfance. Il soupira, un peu de nostalgie se logeant en lui.


      - Je ne pense même pas avoir besoin de les ignorer. Je ne fais pas attention à ce genre de bêtises, cela ne m’intéresse pas de savoir que telle personne sort avec une autre alors rien ne me touchera. Et si j’avais eu peur de ça, je n’aurais pas agis ainsi.


    Lui non plus, mais parfois il était tout de même concerné par certaines rumeurs plus ou moins dures à avaler. Toutes ne concernaient pas le « qui sort avec qui », malheureusement. Il y avait également des choses beaucoup plus douloureuses à entendre comme : « Il paraît que sa mère l’a forcé à coucher avec des vieux quand il était petit. » et ça, qu’on le veuille ou non, ça touchait quand même un petit peu. Mais bon… Hayden espérait avoir dépassé ce stade.


      - On devrait s’abriter. Tu vas tomber malade. De plus, le grillage mouillé glissera. Vas-y en premier, que je matte un peu ton joli p’tit cul.


    Tss… Le pire c’est qu’elle avait l’air très sérieuse lorsqu’elle disait cela. Le métisse ne tombait que très rarement malade. Il avait une bonne santé alors il ne risquait pas d’attraper un rhume, de la fièvre ou une grippe avec seulement quelques gouttes d’eau. Et de toute façon, il ne croyait pas du tout au fait que Morphée en profiterait pour mater ses fesses. D’après lui, elle n’était pas de ce genre de fille.

    Il soupira, une nouvelle fois. A croire que cela devenait une mauvaise habitude. Peut-être même que c’en était déjà une. Encore assis, il regarda, en penchant la tête en arrière, le grillage. Depuis là, il était très haut. Il n’avait pas la moindre envie de repasser par-dessus. Déjà que dans l’autre sens, cela n’avait pas donné grand-chose de concluant… Il n’avait aucune envie de retenter l’expérience, surtout que cette fois, c’était encore plus dangereux. Pourtant, Morphée semblait vraiment avoir envie de partir, comme un chat qui craignait l’eau.

    Il fut tenté de lui dire d’y aller sans lui, et qu’il resterait là sous la pluie mais il ne le fit pas. Il avait encore l’intention d’être avec la Punk, même si ce n’était pas réciproque. Il étira loin devant lui ses bras endoloris de n’avoir pas bougés depuis déjà un petit moment et bailla légèrement. Il se releva lentement en s’aidant du grillage dans son dos. Il jeta un regard en bas, une dernière fois. Un petit vertige le prit et il se retourna.


      - Si je tombe… tu me rattrapes ?


    Il fixa un instant Morphée. Un léger sourire apparut sur le visage du jeune homme. Il s’amusait bien pour une fois. Mais son sourire disparut bien vite lorsqu’il se rappela qu’il devait de nouveau escalader ce maudit grillage. Il inspira profondément avant de le saisir d’une main. Bon, autant y aller directement. Il s’élança… enfin, façon de parler vu qu’il n’a prit aucun élan. Une nouvelle fois, ses doigts s’écorchèrent sur les fils de fer croisés entre eux. De-ci de-là, on pouvait voir quelques tâches de sang… Hayden jura à voix basse contre ses mains de mannequins qui ne servaient pas à grand-chose d’autre que de faire les belles. Enfin au sommet, il balança sa jambe droite de l’autre côté. Sauvé. Il descendit à peine avant de sauter en bas, n’ayant pas le courage de tout descendre tranquillement. Il accusa un peu douloureusement la réception. Il avait oublié que c’était si haut.


      - A ton tour.


    C’était comme s’il avait retrouvé pour un petit moment son âme d’enfant. Et tout cela, c’était grâce à Morphée, et personne d’autre. La pluie s’était intensifiée. Même s’il avait fait vite, Hayden était trempé. Ses vêtements lui collaient à la peau, tout comme ses cheveux. Il s’en foutait. Au pire, même s’il tombait malade, il pouvait compter sur Nasha pour le soigner et Loe pour lui faire la morale.

    Hayden retourna vers ses affaires. Il était certain d’avoir pris une serviette dans son sac. Enfin, il était sûr qu’une de ses sœurs lui en avait fourré une car elles s’occupaient toujours de ce genre de petits détails insignifiants, même si faut l’avouer que c’était très utiles dans les cas comme cela. Tiens… il y en avait même deux… Elles devaient avoir eu la même idée sans se rendre compte que cela était déjà fait. Hayden laissa échapper un petit rire. Bon, au moins comme cela il y en avait une pour Morphée.

    Il se retourna en tendit une à la jeune fille. Protégé par le morceau de toit qui dépassait, il observa quelques instants la pluie tombée sur les dalles. Il avait la furieuse envie de sortir de sous son abri et aller courir sous la pluie en tournant sur lui-même comme un gamin. Il se retint. Ce n’était pas son genre de faire des trucs comme cela… et de plus, Orym n’était pas là. Encore et toujours Orym. Il était perdu sans lui…



[Désolé, c'est court et vu que l'ordi bugue, j'arrive pas à mettre les couleurs >.< !]
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyDim 2 Mai 2010 - 20:49

La jeune femme observa la pluie qui commençait à être de plus en plus présente, elle souhaitait que le garçon se dépêche au plus vite car l’ascension serait beaucoup plus périlleuse si jamais le grillage glissait. Mais Hayden finit par se lever à son tour pour demander :

- Si je tombe… tu me rattrapes ?

Elle le regarda un instant avant de lui répondre :

« Hors de question. Si tu glisses, cela ne me concernera en aucun cas. »

Pourtant son expression entière démentait ses dernières paroles et elle lui adressa une petite tape amicale dans le dos avec un air pétillant de malice tandis qu’il commençait à grimper le long du grillage qui devait déjà commencer à être glissant.
Eh bien, si, Morphée observa un instant les jolies fesses du garçon avant de s’en désintéresser pour regarder de nouveau en direction du terrain, jetant un coup d’œil au garçon, de temps à autre pour voir où il en était dans sa progression.
Il arriva bientôt de l’autre côté d’une façon plutôt maladroite avant de lâcher à son interlocutrice :


- A ton tour.

Morphée n’attendit pas la fin de sa phrase pour commencer à gravir le grillage avec une agilité insoupçonnée. Elle avait pris l’habitude de ce genre d’acrobaties lors de ses escapades nocturnes, en Russie et elle était donc entraînée pour cela. Hayden était retourné vers ses affaires, il lui tourna donc le dos pendant qu’elle gravissait le grillage et il ne vit pas l’incident….
La jeune punk montait si rapidement et de manière si peu prudente qu’elle glissa et qu’elle se retrouva suspendue à bout de bras dans le vide. Ses pieds avaient glissés et elle réussissait à tenir grâce à la force de ses bras. N’ayant pas lâché le moindre hurlement, ni même un petit cri étouffé, elle sentit néanmoins son cœur battre à toute vitesse et fixa le vide sous elle. C’était haut et elle savait qu’une chute serait probablement fatale. Elle attendit d’être à nouveau maîtresse d’elle pour remettre ses pieds dans les encoches du grillage glissant et continua, essayant d’être un peu plus prudente.
Une fois en haut, elle enjamba le grillage mais s’écorcha la main jusqu’au sang à cause d’un morceau qui dépassait. Elle respira un peu plus fort pendant un moment en sentant une mimique lui venir puis elle se laissa simplement tomber sur le toit, prenant soin de se réceptionner accroupie de manière à répartir équitablement le poids de son corps afin de ne pas se fouler une cheville. Le choc fut un peu surprenant car c’était en effet assez haut mais elle ne se fit pas mal, sauf à sa blessure qui se prit le sol en son centre en lui arrachant une nouvelle mimique.

Se relevant à toute vitesse, elle rejoignit bientôt Mister Blondie qui lui tendait une serviette, elle la prit en le remerciant rapidement en russe avant d’entreprendre de sécher ses cheveux sans enlever le gel puis de s’occuper un peu de son visage.
La punk espérait ne pas ressembler à un chien mouillé : que sa coupe ne soit pas trop dérangé et que son maquillage n’ait pas coulé car il n’y avait rien de plus ridicule qu’un punk mouillé. Après un emo, bien sûr mais elle trouvait les emos ridicules, même secs.
Elle remarqua alors la main blessée du garçon pour regarder la sienne et voir qu’ils se compléter car ils avaient une main différente. Elle la lui tendit pour prendre celle du garçon par le poignet, afin de ne pas toucher la plaie et lâcha :


« Hahaha ! Toi aussi, dit donc ! »

Bon… Il fallait avouer que la jeune femme s’était tout de même presque embroché la main avec ce bout de fer qui dépassait mais bon, ça picotait juste un peu !
Regardant la pluie qui tombait maintenant tellement fort qu’on en avait le champ de vision limité, elle frissonna en lâchant :


« Heureusement qu’on n’est pas resté sous ça. S’il y a UN truc sur lequel je ne plaisante pas, c’est la pluie… »

Elle avait ajouté la dernière phrase en bougonnant, prenant un air de petite fille capricieuse à qui on aurait refusé un jouet. Elle croisa les bras et s’appuya sur le mur et commença à sortir son paquet de clope pour s’en sortir une mais une goutte d’eau lui agressa l’œil. Lâchant un flot d’insultes en russe, elle s’exclama ensuite :

« Ah ! Le vent s’est levé ! Tous aux abriiiiiiiiiiis ! »

Morphée attrapa tout ce qui lui passait sous la main, y comprit le poignet du jeune homme avant d’embarquer tout dans la partie du toit protégée où la volée d’escaliers s’enfonçait dans l’académie. Elle referma la porte en lâchant un gros soupire pour se justifier :

« Bah quoi, on allait mourir noyé, là ! Regarde là, c’est le déluge ! »

Bah, c’était vrai qu’il pleuvait beaucoup, qu’on ne voyait même plus à plus de dix mètres et que de grosses flaques d’eau se formaient. Elle regarda le paysage, ou ce qu’elle pouvait en apercevoir par la porte qu’elle avait ouvert un moment pour lâcher en pleurnichant :

« Mais c’est quoi ce pays de merrrrde ? »
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyMar 11 Mai 2010 - 14:55

    Hayden ne se blessait pas souvent les mains. Il était d’un naturel assez habile donc manier un couteau, ou ce genre de choses n’étaient pas un problème pour lui. Par contre, il n’avait pas l’habitude de saigner et cela le répugnait quelque peu. Certaines personnes trouvaient le sang, en petite quantité, sexy. Pas lui. Il était plus du genre à éviter. Heureusement, il n’avait pas de séance photo ses derniers temps, ce qui limiterait largement les colères excessives de ses coachs avec leur : « Mais tu ne réfléchis donc jamais ! Prends soin de temps corps pour vivre ! » perpétuels. Hayden n’appréciait pas vraiment qu’on lui dise quoi faire, mais il endurait cela.

      - Heureusement qu’on n’est pas resté sous ça. S’il y a UN truc sur lequel je ne plaisante pas, c’est la pluie…


    Elle n’aimait pas la pluie. Donc prenez soin de son apparence, par extension. Le contraire du métisse, en soit. C’est vrai qu’elle avait un maquillage et une coupe de cheveux à sauver, elle. A se demander qui des deux était mannequin. Quoi qu’elle n’avait pas vraiment ni le physique ni le tempérament pour faire ce métier. Pas qu’elle soit moche, loin de là, elle était même plutôt agréable à regarder, d’après Hayden, c’était juste une histoire de look. Et oui, encore et toujours le look.

    Hayden la regarda sortir une cigarette. Bon, il endurait pour une fois la fumée. C’était pour Morphée. Il n’aurait certainement pas fait cette concession si c’était quelqu’un d’autre. Il serait tout simplement parti, sans dire au revoir. Eh oui, si vous en doutiez encore, Hayden Ahonen était loin d’être un prince charmant. Il se baissa pour attraper ses affaires par terre.

      - Ah ! Le vent s’est levé ! Tous aux abriiiiiiiiiiis !


    Alors qu’il se redressait, n’ayant pas compris un traitre mot de ce que venait de dire Morphée, totalement à l’ouest, il sentit un truc le tirer. Morphée venait d’agripper son poignet. Trop surpris pour réagir, Hayden la suivit sans protester, embarquant avec lui son sac. Lorsqu’ils s’engouffrèrent dans l’abri des escaliers, il comprit enfin ce que Morphée lui avait dit avant. Pour le coup, il avait été un peu long à la détente, il faut l’avouer.

      - Bah quoi, on allait mourir noyé, là ! Regarde là, c’est le déluge !


    Cette fille était vraiment étrange. Voir folle… cela dépendait du point de vue. C’était assez rafraîchissant pour Hayden qui n’avait pas l’habitude de côtoyer des personnes comme cela. Il appréciait vraiment sa compagnie. Le côté décalé qu’elle avait pourrait presque le faire rire, des fois. Un petit miracle. Mais c’est vrai qu’il pleuvait beaucoup. C’en était impressionnant ! Comme ça, sans prévenir, un déluge était tombé sur la tête. Ça serait la merde pour rentrer chez lui… Il habitait plutôt loin de l’arrêt du bus et bien sûr, il n’avait pas prévu de parapluie. Comment pouvait-il prévoir qu’il pleuve comme cela, non, franchement ?!

      - Mais c’est quoi ce pays de merrrrde ?


    Exactement. Hayden se posait la même question. Ce n’était pas où il habitait avant qu’il pouvait voir des trucs aussi inimaginables ! Peut-être que c’était dû réchauffement de la planète et du dérèglement climatique… ? Enfin, ce n’était pas le genre de choses qu’il étudiait. Lui, sa branche, c’était la sociologie, pas la météo. Sinon il n’aurait certainement pas fini trempé comme une soupe à l’heure qu’il était.

    Bon… Son t-shirt lui collait à la peau. Il détestait ça. Cela n’avait rien d’agréable… Tant pis pour sa camarade, maniaque comme il était, il devait enlever son foutu vêtement. Il en chopa le fond et le retira comme une chaussette, sans vraiment se soucier de Morphée. Avec un caractère pareil, elle devait certainement en avoir vu d’autres. Il secoua un peu ses cheveux comme un chien afin qu’ils ne lui dégoulinent pas trop dans le dos. Il soupira d’aise. C’était déjà mieux. Il tenta d’essorer son t-shirt en le serrant très fortement… peine perdue, il était bel et bien plus que mouillé.

    Si quelqu’un arrivait à cet instant, qu’est-ce qu’il imaginerait ? Des choses pas très catholiques ? Peut-être, qui sait. Il y avait tellement de gens avec l’esprit mal tourné dans ce monde que cela ne l’étonnerait même pas qu’il y en ait une bonne partie dans cette académie. Il étendit son t-shirt sur la barrière de l’escalier, espérant qu’il y sèche et s’assit à côté de son sac qu’il avait posé au sol.

      - Pfiouu. On a évité le pire.


    Ce n’était pas son style de parler pour ne rien dire, contrairement à Morphée, apparemment, mais c’était sortit avant qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. Un peu plus et on croirait voir, ou plutôt entendre, Orym. Rassurez-vous, c’était bel et bien Hayden. Ils n’avaient pas changés de place en cinq seconds chronos. Malheureusement, il n’avait pas ce pouvoir.

    Cependant, maintenant, quoi faire ? Et merde. Il venait de se rendre compte qu’il avait du laissé tomber sa serviette quand ils étaient partis comme des fous furieux. Elle devait être sous la pluie à cet instant. Il n’avait aucune envie d’aller la chercher… La flemme. En plus, il était torse nu. Et il ne souhaitait pas faire dans l’exhibitionnisme… quoi que ce soit déjà trop tard, avec Morphée. Sauf qu’il était un peu obligé… Rien que penser à la tête que tirerait Loe s’il lui disait qu’il avait perdu ce foutu linge*, le refroidissait plus que la pluie. Il n’était pas suicidaire. C’est pour cette raison, et cette unique raison, qu’il leva ses fesses du sol et se releva. Il fit un petit signe à la Punk pour lui désigner dehors.

      - Ma serviette.


    Oui, il comptait les mots qu’il utilisait en une journée… Enfin. Il tourna dos à la demoiselle et sortit à contre cœur dans la tempête comme un vaillant héros pour chercher cette maudite serviette qui ne devait même pas valoir un bouquin. Il la trouva bien vite, gisante par terre. Il revint avec, blasé, et la posa près de son t-shirt avant de soupirer une nouvelle fois et de se rasseoir. Il piquerait bien un petit somme… pour ne pas changer.



* Je ne sais pas si cela se dit aussi en France, mais en Suisse, c’est une serviette de bain.

[Désolé pour le retard, encore une fois.]
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MessageSujet: Re: Ma Précieuse lettre [PV]   Ma Précieuse lettre [PV] EmptyMar 11 Mai 2010 - 16:27

Morphée ne trouva aucune résistance lorsqu’elle emmena son camarade au sec et il l’écouta calmement lorsqu’elle s’énerva contre ce pays. Il était plutôt étrange comme garçon. Elle le trouvait froid et distant mais en même temps, elle trouvait que c’était plutôt justifié étant donné qu’il était populaire et que cela ne semblait pas l’émerveiller, bien au contraire.
Pourtant, ce n’était pas si il la lassait, bien au contraire, elle aimait bien sa présence, presque invisible mais pourtant bien là. Bien sûr, s’il se lassait d’elle et se décidait à partir, cela ne la dérangerait pas mais elle aurait bien envie de l’adopter.
L’adopter ? Oui, oui, elle lui trouvait un air de petit animal mais elle n’avait pas encore décidé. Une chose était sûre, il était loin du chien… Peut-être un loup sauvage et solitaire ? Oui…Il ressemblait certainement à un petit loupiot. C’était décidé, il serait un loup !

Regardant Mister Blondie qui était maintenant Mister Wolf Blondie ou MWB pour aller plus vite, elle se passa la main dans la crête pour observer que celle-ci commençait à avoir un piteux état. Elle l’arrangea du mieux qu’elle pu mais sans gel, c’était peine perdu.
La punk mouillée lâcha un petit soupire de lassitude avant d’observer que le jeune homme enlevait son haut. Un petit sourire amusé se fixa sur son visage tandis qu’elle essayait d’imaginer la tête que ferait les midinettes de tout à l’heure en voyant leur beau mannequin se mettre torse nu. Il était beau. Finement musclé et imberbe mais… Vraiment trop maigrelet.
Fixant d’un œil distrait le torse devant elle, elle finit par détourner le regard pas par gêne ou par pudeur, simplement parce qu’elle avait décidé l’avoir assez regardé pour fixer les yeux émeraudes du beau blond. Oui, il était vraiment très beau et elle comprenait pourquoi il avait tant de groupies mais ce n’était pas pour autant qu’elle deviendrait l’une d’entre elles.

Maintenant, on pouvait se demander pourquoi est-ce qu’il y avait autant peu de réaction de la part de Morphée devant le torse d’un garçon ? Tout simplement parce qu’elle savait déjà depuis longtemps ce que c’était, elle n’était pas une de ces petites midinettes vierges qui fantasmaient sur leur premier baiser et il ne fallait pas oublier, qu’à la base, notre chère demoiselle n’était ni plus ni moins une je-m’en-foutiste de première. Certes, plutôt étrange car elle sortait tout de même des répliques bizarres, faisait attention à son physique et s’inquiétait tout de même un peu pour les autres mais c’était seulement qu’elle n’était pas encore tout à fait insensible. Il ne fallait pas oublier que cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’elle avait quitté son statue de « petite princesse » pour celui de « punk pure et dure »…
C’était donc aussi en parti pour ça qu’elle avait pu accrocher avec MWB… Sinon, elle n’aurait jamais laissé ce jeune homme rester à côté d’elle, elle serait restée totalement indifférente par rapport à lui et n’aurait même pas cherché à lui répondre.

Oui mais elle ne confondait pas pour autant l’insociabilité et le je-m’en-foutisme, pour elle, c’était complètement différent. Et pour elle, cette manière d’être n’était ni une mode, ni une manière de se sentir bien dans sa peau, c’était juste que la vie l’ennuyait et qu’elle n’y tenait pas particulièrement alors tout lui était égal… Tout, vraiment ? Peut-être pas.


- Pfiouu. On a évité le pire.

Revenant de manière plutôt brusque à la réalité, Morphée se rendit compte qu’elle était vraiment entrée dans ses pensées et qu’elle en avait même oublié le monde extérieur. Elle lâcha distraitement :

« Certes… »

Sans vraiment chercher à comprendre les paroles de Mister Wolf Blondie avant de regarder autour d’elle pour observer le tee-shirt trempé posé sur la rambarde pour finalement le voir chercher autour de lui pour déclarer :

- Ma serviette.

Et ouais, qu’est-ce que vous croyez ? Il avait tendance à dire les choses simplement, ne cherchant pas à parler pendant des heures comme avait parfois tendance à le faire la punk. Ou plutôt, comme elle le faisait le matin ou quand elle n’était plus trop en état de parler ce qui se ramenait souvent à la même chose car le matin, elle subissait souvent les conséquences de ses actes de la veille ce qui pouvait donc la mettre dans un état stone parfois pendant une semaine ou plus…

Elle le regarda donc partir sous la flotte en frissonnant lorsqu’il ouvrit la porte car elle sentit le courant d’air lui passer dans le dos et titiller ses mèches trempées d’eau froide pour lâcher un vague « Brrr…. » qui lui servit de réponse avant de sentir la porte se refermer, la plongeant dans l’obscurité totale et la solitude. N’ayant absolument pas le courage de se lever pour allumer la lumière, elle se contenta de rester dans le noir en fixant un point vague devant elle pendant quelques instants, libérant sa tête de toute pensée. Ce qui n’était, en y réfléchissant bien, pas vraiment très compliqué pour la jeune femme aux yeux verts pailletés d’or puisqu’elle n’était pas du genre à réfléchir vraiment longtemps sur des sujets sérieux…
Ce n’est donc que lorsqu’elle vit que la porte s’ouvrait de nouveau qu’elle se traîna jusqu’à l’interrupteur, ou plutôt qu’elle rampa jusqu’à lui avant de faire un effort surhumain pour appuyer sur le bouton et retourner à sa place, replongeant ainsi la pièce dans la lumière.

Hayden ou plutôt MWB comme elle s’amusait à l’appeler venait enfin de revenir et il tenait son trophée entre les mains comme un chevalier ramenant fièrement la tête du monstre régnant sur tout le pays… Bon okay, ce n’était pas tout à fait vrai. Le garçon était plutôt revenu avec un air encore plus blasé que la normale avant de se laisser tomber comme une loque à sa place initiale pour se mettre dans une position un peu plus confortable.
Se levant, (oui, oui, elle avait enfin réussi à décoller son royal séant du sol froid) elle s’approcha de sa serviette pour la soulever en déclarant :


« T’es vraiment bizarre, toi… »

Elle essora la serviette ou plutôt essaya mais ce fut en vain car celle-ci, qui avait traîné par terre, se trouvait être aussi trempée que le tee-shirt du garçon. Pourquoi s’était-il embêté à aller la rechercher ? Il était aussi matérialiste que ça ? Il n’aurait pas pu attendre que la pluie cesse ? Elle se posa diverses questions pendant un instant pour tout oublier en quelques secondes. Boarf… Ce n’était pas ses affaires, elle s’en fichait.
Une idée lumineuse lui traversa soudain l’esprit :


« Hey… T’veux pas venir dans ma chambre pour te réchauffer ? On se les caille ici ! Dans ma chambre, j’ai un radiateur itou et tu pourras faire sécher tes affaires… En plus, j’ai jamais vu mes coloc’ elles sont jamais là donc on s’en fout, quoi ! »

Si on les croisait tous les deux pour aller dans sa chambre, il pourrait y avoir encore des rumeurs mais elle trouvait ça stupide… Il n’était que torse nu, ce n’était pas comme si il était à poil et on voyait clairement qu’il était aussi trempé qu’une éponge overdosée alors ils n’allaient pas s’imaginer des choses, non ? Roh puis de toute façon, elle s’en fichait, elle, qu’il y ait des rumeurs, c’était plutôt pour lui. C’était pour ça qu’elle lui avait demandé, d’ailleurs.
S’il ne voulait pas, elle le laisserait crever de froid dans son coin et irait se coucher après avoir prit une bonne douche chaude. Oh oui, une bonne douche chaude ! Et voilà qu’elle rêvait maintenant de ça…


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