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 The last one [Guest Star: Ours gris mélomane]

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MessageSujet: The last one [Guest Star: Ours gris mélomane]   The last one [Guest Star: Ours gris mélomane] EmptyDim 16 Nov 2008 - 0:24

Spoiler:

Il avait sorti l'un des albums pour le retourner et y voir les titre, la pochette, plus amplement, quand il sentit soudain quelque chose se frotter contre sa jambe. Il baissa les yeux, content de retrouver son petit ami à poils (vive les doubles sens xD). Il ronronnait, surement en manque de câlins, il était tellement mignon que le jeune garçon ne put alors s'empêcher de passer sa main sur la petite tête de l'animal.
Il montra l'album qui était dans ses mains à son petit compagnon, comme si il pouvait comprendre, lire ou s'y intéresser. Kun Ti s'était toujours comporté avec les animaux comme avec les enfants. Il les aimait bien et les trouvait mignon - bien que les cris incessants de certains enfants pouvait le mettre un peu sur les nerf, ce qui faisait qu'il préférait tout de même les animaux - et surtout, il considérait qu'ils comprenaient et étaient capables de s'intéresser aux même choses que lui, du moment où c'étaient des êtres vivants et dotés d'un cerveau... Oui, c'est vrai, Kun Ti aura toujours été un grand naïf.


- Bon j’ai compris.

L'homme, maintenant plus présentable qu'il y avait quelques instants, interrompu Kun Ti en sortant cette phrase. Le jeune homme leva la tête et retira rapidement sa main du pelage de l'animal - Après tout, il est vrai que Kun Ti n'assumait pas vraiment son faible pour les petites bêtes à poils qui ronronnes - Faisant ainsi s'enfuir celui-ci par la rapidité brutale de son geste. Il regarda brièvement l'animal partir au loin, tant pis, il lui parlerait une autre fois. Puis il plaça son regard sur l'homme et enfin sur ce qu'il regardait. La poubelle... Il ne l'avait même pas remarqué... Pourquoi ce vieux fou posait son regard de cette façon sur celle-ci ? Encore un mystère digne du grand détective Conan, mais à vrai dire Kun Ti, lui, en avait un peu rien à faire.

- En signe de gratitude tu peux piocher dedans mais c’est toi qui porte le carton jusqu’au magasin !

Il avait sortit ça avec une voix neurasthénique et nostalgique, et malgré sa volonté d'étouffer ce rire franc plus fort que lui, Kun Ti s'esclaffa. Un bon rire comme il en avait rarement, il avait les yeux qui en pleuraient presque, ses jouent allaient bientôt avoir la marque de cette expression idiote, mais il n'y pouvait rien! Une chose était sûr, cet homme était tout ce qu'il y a de plus imprévisible! C'était sûrement ce qui nourrissait l'envie, considérablement non-fondée, de Kun Ti de rester avec ce vieux taré.
Enfin soit, il reprit ses esprits après un temps, ses jouent résonnèrent encore pendant quelques minutes tout de même. Une fois l'expression effacée de son visage, il se leva et tapota l'épaule de son nouvel ami sans rien ajouter, à quoi bon ? Que rajouter de toute façon ?
Puis ils se remirent en route. Kun Ti portait le gros carton, qu'il avait gardé sous le bras en se levant et Atori portait un ODNI (objet destroy non identifié) que le jeune homme ne pouvait s'empêcher de regarder avec intérêt.


- Tiens, je te présente Big Foot !
Il a 14 ans.


Ca avait un nom. Et même que ça s'appelait "Big Foot", un nom qui allait bien avec le propriétaire de l'objet soit dit en passant. L'âge de L'ODNI - qui n'en était plus un, vue qu'il avait été identifié maintenant... - n'étonna pas Kun Ti, quoi qu'il lui aurait bien donné 5 à 10 années de plus... Enfin vu la capacité de l'homme à s'occuper de ce qui lui appartenait, il était assez logique que le bout de chiffon fut vite anéanti, détruit, massacrée, tout ce que vous voulez sauf préservé et en bon état quoi. Mais malgré les irréfutables faits physique qui affublaient le bout de tissu, le vieux fou en parlait avec fierté et assurance, comme si l'avait fait de ses mains, en suant nuit et jour en plein désert d'Arabie saoudite pour finalement arriver à ce résulta artistique, les mains tachées de sang et le ventre vide de nourriture depuis 3 ans... On aurait dit un petit garçon de 3 ans qui présentait son doudou, celui avec lequel il dormait, vivait, jouait, transformait en superman le temps d'une bataille - d'où l'état du jouet - , parlait de ses secrets, et tabassait en temps de crises personnelles - encore une explication probable de l'état de l'objet - ... Le vieux lui rappelait encore lui-même quand il parlait de sa basse... ou bien de son propre sac; objet vendu en unique exemplaire et avec une signification musicale et artistique très singulière...

Pendant que Kun Ti pensait, une ou deux minutes s'étaient écoulées, durant lesquelles les deux hommes, bien qu'en direction de la rue, n'avaient pas bougé d'un poil. Kun Ti attendait en fait seulement que le vieux maboule ferme sa porte d'entrée, mais comme, en effet, c'était bien un vieux maboule, il commença à avancer, sûrement sans avoir même eu l'idée qu'il serait peut-être probable que fermer la porte serait quelque chose à faire... Kun Ti resta planté là quelques instants, ne sachant pas si il fallait demander à son nouveau compagnon s'il ne comptait pas fermer la porte ou si il fallait simplement le suivre, si il devait encore le ramener à la réalité des choses où si finalement il s'en tapait royalement...


- Puisque tu veux faire des études de médecine… je vais te parler des méthodes de traitement antique, qui en fait, étaient presque inexistantes. La médecine de l’époque était la sélection naturelle….blah blah blah.

Ou comment interrompre un moment intense de réflexion sur soi-même et ce qui nous entoure en seulement trois phrases, courtes qui donnent envie de lancer un gros *mais MERDHEUUUUUUU!*.
Pourquoi pensait-il que Kun Ti voulait faire des études de médecine ? Sûrement que l'esprit d'un homme aussi tordu était impossible à comprendre pour ce cher Kun Ti... Et surtout, comment faisait-il pour dire autant de choses de l'ordre de la culture générale et de l'enseignement, hors de leur contexte, sans raison valable, à tout va, et surtout de façon aussi inintéressantes!? Oui bon, peut-être que le fait que Kun Ti était littéralement imperméable à toute phrase comprenant "antique" "époque" et "sélection naturelle" ne jouait pas vraiment en la faveur de ce cher professeur. Professeur de quoi, d'ailleurs ? Kun Ti se posa la question un instant... d'histoire sûrement... En tout cas si ce n'était pas le cas, il avait raté une vocation!

Pendant qu'Atori lançait une chute de mots sur Kun Ti, qui n'écoutait qu'un mot sur deux, les deux hommes s'approchaient à grands pas du magasin de disque, et Kun Ti souriait de plus en plus, attendant le moment fatidique où il pourrait annoncer leur arriver histoire de faire taire son compagnon.
Mais... Pourquoi ne l'avait-il pas fait plus tôt? Le vieux était un tel moulin à parole que Kun Ti était noyé par le flot de ses mots et n'avaient même pas pu penser à lui répondre! Il fallait tout de suite remédier à ça, toute l'éducation auto proclamé de Kun Ti était en jeu!
Le jeune homme s'arrêta alors, faisant du même coup arrêter la marcher l'homme à ses côtés, dont la bouche ne cessait, elle, pas de fonctionner.


- STOP! Je ne veux pas être médecin, et vue ce que tu me sorts depuis tout à l'heure, je me demande même comment on peut vouloir le devenir!
Alors tu peux t'arrêter tout de suite avec ton charabia, garde le pour quelqu'un que ça intéresse, soit: pas moi!


Après quelques secondes, il avait réussi à placer ce qu'il voulait dire entre deux mots de l'homme. Sans attendre la réaction de celui-ci, il continua, pour tout de même reprendre une conversation, ce serait bien trop vide si plus personne ne parlait après tout.

- Bref...
T'es prof de quoi ? Juste pour savoir ?
Nouveau à Keimoo ?


Quelques questions, de quoi faire redémarrer la machine pour plusieurs décennies au moins, Kun Ti pensa même qu'il en avait peut-être un peu trop demandé! Enfin tant pis, le mal était fait.

Juste le temps de quelques minutes, le vieux Atori répondait toujours aux questions du jeune Kun Ti quand soudain la prophétie s'accomplit! Elle était là, devant eux, grande, belle, remplie de dangers inconnus - ou pas - et de merveilleux trésors venus des quatre coins du globe!
Kun Ti fut tellement ému de retrouver son cher magasin qu'il en oublia la conversation avec Atoriprof et lança un beau
"On est arrivé!!" en coupant son nouveau compagnon.

Ils s'avancèrent vers l'entrée, Kun Ti fit un signe de la main avec un grand sourire à son ami qui était à l'accueil. Il n'y avait que deux personnes dans le magasin... Après tout on était un dimanche et peu de personnes étaient au courant que cette boutique ouvrait même les jours fériés.
Puis, coupant une dernière fois son nouvel ami, Kun Ti lui tendit le gros carton.


- Tu préfères qu'on règle ça tout de suite ?
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MessageSujet: Au   The last one [Guest Star: Ours gris mélomane] EmptyMer 19 Nov 2008 - 23:23

Spoiler:

Atori avait fini son discours et alors qu'il demanda à jeune garçon ce qu'il en pensait, de cette terrible et cruelle nature qui pourtant nous rendait service étant donnée que les hommes survivant à cause d'elle, pour elle et en elle - en dessous aussi si vous voulez - il se rendit compte que ce dernier ne l'écoutait pas. En effet, le garçon était concentré sur l'horizon, d'où se hissaient quelques nez de buildings du centre ville. Habitant une colline - bien que peu pittoresque - , Atori avait parfois l'occasion d'apercevoir un couché de soleil. Il se dit alors que Kun-Ti espérait peut être apercevoir lui aussi, ce phénomène coloré. Enfants de cette période de bâtiments bourrins et moches, ils avaient bien peu de chances de voir autre chose que des couchés que des lampes.
- "Les martiens débarquent et ils sont de mèche avec la Tchéka. Ils ont changé de camp depuis que l'Amérique a changé le symbole de Coca-Cola du père Noël en ours polaire pour pouvoir vendre dans les pays non-chrétiens. Père Noël était un martien..."

Toujours aucune réaction, il n'écoutait définitivement pas. Alors Atori continua à marcher en reprenant son sujet médical.
Il eut un vague souvenir de la glace à la fraise et des sucreries. Si seulement il avait été comme ce bonhomme, il aurait peut être pas mal tourné - car il semblerait qu'être enseignant était un crime agrée par l'État. Enfant, il n'avait jamais aimé les friandises et méprisait avec conviction tout ce qui était frais et crémeux. Atori aurait peut être dû faire semblant d'être content et heureux à la vue d'un parfait à la fraise, et faire briller ses yeux avec l'émotion des papilles comme l'avait fait Kun-Ti, lorsqu'il introduisait la glace dans sa bouche, tout à l'heure, sur la banc. Il avait alors l'air gentil, innocent et aimé par les Dieux qui avaient béni l'enfant sacré, célébrant la magnificence de la vie à chaque cuillère. Alors qu'en vérité...

- STOP! Je ne veux pas être médecin, et vue ce que tu me sorts depuis tout à l'heure, je me demande même comment on peut vouloir le devenir!

... il n'écoutait pas les vieux prophètes venus révéler les indubitables vocations des enfants. Pourquoi vouloir devenir médecin? Pour l'argent pardi!
Atori eut honte de cette première idée qui lui était venue à l'esprit. Ce n'était pas une manière de penser moralisatrice! Mais c'était vrai! A part le Docteur Tenma dans le manga Monster, il n'avait jamais vu de gentils médecins. Les spécialistes notent leurs dossiers avec des chiffres et fond des conférences en citant:
"Le syndrome d'inattention du patient n°28" et non
"Le syndrome d'inattention de Kun-Ti, gentil enfant qui su surmonter son handicap grâce au célèbre philosophe Atori Jun, que nous accueillons chaleureusement aujourd'hui..."

- Alors tu peux t'arrêter tout de suite avec ton charabia, garde le pour quelqu'un que ça intéresse, soit: pas moi!

Son rêve fut stoppé net. Le sale gamin ne voulait pas se faire guérir et écouter ses contes prophétiques! Ce fut assez violent et lorsqu'il voulut se défendre et démontrer par le théorème des valeurs intermédiaires ( pour tout affirmation se situant entre la vérité et le mensonge avec Mensonge > Vérité, il existe alors au moins une affirmation image digne de se faire écouter attentivement ) il se fit encore interrompre.

- Bref...T'es prof de quoi ? Je suis très intéressé ? Nouveau à Keimoo ? déformation des propos par l'amour-propre

Haha! Atori prépara rapidement une auto-biographie compressé et claqua la langue contre son palais, prêt à la réciter et ajouter à tout moment des éléments valorisants

- Alors. Tout d'abord je voulais... blah blah... mais en fin de compte... blah blah... et me voilà aujourd'hui prof de L...

Lorsque la vérité allait être révélée et que le torse d'Atori était gonflé par le dioxyde de carbone de l'orgueil, le gamin coupa encore.
Une vague nostalgie du bon vieux temps envahit le professeur qui aurait souhaité être adulte pendant la bonne période.
Spoiler:
Le "On est arrivé" extasié fut suivit d'un accélération pédestre vers un magasin qui avait une présentation décente et dont le vide partiel encouragea Atori à y entrer de plein gré.


Découvrez Nirvana!


La musique du fond fit oublier au professeur les impertinences du gamin. La lecture de La Biographie d'un professeur de Lettres anciennes était à remettre à plus tard. Au fur et à mesure qu'il s'engouffrait dans la maison de joie pour tympans et organes de Corti, Atori sentit jeune et frais comme un œuf tout juste pondu. Chaud et encore capable d'être l'origine d'un poulet, il eut l'impression que sa vie pouvait encore être fertile.

- Tu préfères qu'on règle ça tout de suite ?

Il reçu le carton entre ses bras et eut même la folie de sourire bêtement à celui qui avait coupé son trip de ses contes historiques. Et puis, de quoi il parlait? Régler quoi?

Atori fronça les sourcils, plissa les yeux et fixa les pupilles du gamin comme si l'explication allait s'y trouver. Cependant, plus il scrutait cette expression, plus la musique l'enfonçait dans l'état de plénitude et il était impossible de se concentrer.
Combien d'année, espère ce vieux croûton, tu n'as pas frissonné en écoutant la musique?
La question résonnait dans son esprit comme un reproche. Ses doigts s'enfoncèrent dans le carton qui gémit sous cette violence silencieuse mais qui n'était pas comparable avec le tumulte frénétique qui avait scellé la parole et la raison d'Atori. Réaction exagérée, peut-être, mais l'homme ne pouvait guère s'empêcher de fixer le gamin, avec un air de reproche gratifiant, pour l'avoir réveillé de cet état de hibernation émotionnelle. Il ne s'agissait pas de cette fausse colère qu'il prétendit dans le magasin jadis, ni de la joie artificielle de raconter la vie médicale des Romains.
Cette musique, il la connaissait, gravé dans son cœur...
Atori subissait un bouleversement au-de-là de l'intelligible et comme il ne pouvait ni boucher ses oreilles ni hurler, il se contenta de se mordre la langue jusqu'au sang et de figer son regard dans celui de Kun-Ti de peur de devenir aveugle s'il apercevait un quelconque objet en rapport avec Nirvana.

Nirvana définition: Dans le bouddhisme, état de plénitude dans lequel s'achève le cycle des réincarnations.
Mais c'était bien d'avantage. On avait beau donner des synonymes comme ataraxie, félicité ou bonheur. On avait beau composer dix chansons par minutes dans le monde... rien, rien ne sera jamais comparable à la fièvre hallucinatoire que provoquait Nirvana sur Atori.
1991, Polly. C'était la chanson préféré de Gabriel, et le professeur se surprit entrain de sourire à cette pensé, sans l'once d'une culpabilité d'avoir fait de cet homme une Polly des centaines de fois.
Tu préfères qu'on règle ça tout de suite?

Il se rappela de la question. cela faisait plutôt longtemps qu'elle fut posée.
- "Oui." Au hasard, de toute manière cela avait l'air d'une question rhétorique. Puis il tourna sur lui même à la recherche des toilettes."Je reviens."
Comme un voleur prit sur le fait, il lâcha son butin par terre (aka le carton) puis disparut dans la salle de bain pour glisser sa tête sous le court d'eau qui lui brûla d'abord la face, puis après une manœuvre habile, se transforma en jet de liquide glacé.
- "Supposons une indigestion dû au E120 (colorant rouge de cochenille du nopal.) dans la glace."
Un rapide coup d'œil dans le miroir sale lui permit de confirmer sa tête minable, avant d'attraper la poignée pour s'introduire à nouveau dans le magasin où Polly se plaignait toujours.
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: Ours gris mélomane]   The last one [Guest Star: Ours gris mélomane] EmptyDim 23 Nov 2008 - 12:04

Il avait littéralement plongé son regard dans celui de Kun Ti. Pourquoi faire? On aurait dit que ses synapses s'étaient soudainement déconnectées, empêchant un quelconque message d'être transmit jusqu'au cerveau... Il buggait. Si Kun Ti n'avait pas été aussi naïf et rempli de l'émotion de contentement du fait d'être enfin arrivé à l'intérieur du magasin, le regard étrange du vieux fou aurait pu lui faire croire qu'il lui en voulait... Mais de quoi? De toute façon tous les agissements et réactions du cet homme étaient tordues et dénués de bon sens... Enfin bon passons, puisque Kun Ti, n'avait pas du tout remarqué la moitié de tout ce que je viens de dire.

- Oui.

Il tourna les pieds, cherchant désespérément une sortie de secoure, sûrement pour fuir on ne sait pas trop où. Kun Ti se demandait ce qui pouvait bien le mettre dans cet état, surement un effet secondaire dû à l'ingurgitation de fraise glacée à demi fondue. Ça avait quand même pris du temps à se déclarer tout ça.

- Je reviens.

Il posa rapidement le carton avant de disparaitre dans les toilettes. Peut-être qu'en fait c'était une femme... Il n'y a que les femmes qui peuvent s'en aller paniquées dans les toilettes, selon Kun Ti.
Il posa les yeux sur le butin, en tant qu'homme digne de ce nom, comment pouvait-il délester ce trésor là!? Il était bien clair que cet homme était fou, ou du moins ne possédait plus toutes ces capacités à réfléchir clairement.
Il voulait que Kun Ti s'en occupe tout seul? Ha l'ingrat! Déjà qu'il lui avait tout fait porter! Il ne se gênait pas le vieux fou! Soit! Ce vieux timbré n'avait sûrement pas calculé tout ce qu'il y avait dans son gros carton... Il ne verrait pas disparaitre quelques vinyles...


- Hey Kinta, comment vas mon grand!?
- Hey bounty! La forme? Yen a qui se la coule douce le Dimanche à ce que je vois!

Il posa le grand carton sur le comptoir puis tapa dans la main de son ami - nouvelle méthode de salutation propre aux jeunes humain - avant de poser ses mains sur le gros butin. Remarquez que les deux amis se demandent mutuellement si ils vont bien mais ne prennent pas la peine de répondre à la question. Sûrement juste une phrase habituelle qui va de soit avec "bonjour".

- Voilà, mon vieux pote, celui qui vient de partir faire on sais pas trop quoi dans les chiottes, viens vendre tout ça.
- Il va se faire un max de fric ton pote! Tu me le présente!?

Et ce fut le début d'une conversation tout ce qu'il y a de plus intéressante entre deux jeunes adultes, pas encore majeur, mais déjà plein de vices.
Kun Ti, se rendant compte que le temps passait, décida ensuite de rapidement prendre les trois vinyles sur lesquels il avait une vue depuis le début: Rainbow bridge (Jimi Hendrix) , Foo fighters (foo fighters) et Siamese Dream (Smashing Pumpkins) et demanda à son ami de les mettre sous le comptoir.
Il tourna ensuite la tête pour découvrir la porte de la poignée des toilettes s'ouvrir. Atori avait donc fini. Kun Ti se dit donc qu'il avait *un super timing!!*.


- Hey le vi...
Atori! Viens là.


Il avait failli lui révéler son surnom pas très mélioratif et très privé. Tous ces événements lui faisaient perdre la tête à lui aussi!
Son copain le regarda avec un petit sourire, qui gêna Kun Ti le faisant devenir rouge comme une cerise, ha ce qu'il détestait faire des boulettes!
Une fois le vieux fou arrivé à destination, toujours la tête ailleurs apparemment, la musique se mit à changer, interpelant Bounty.



Découvrez Jimi Hendrix!


Il eut un rire nerveux.
*Et merde pourquoi cette musique là !*
C'était bien l'un des titre de l'album Rainbow bridge qu'il venait d'extirper sans vergogne à un vieux qui avait perdu la raison. Il se sentit soudainement coupable. C'était habituellement le genre de choses qu'il détestait. Faisant partie des choses du style; voler son sac à main à une grand mère ou griller la place d'une femme enceinte dans le bus. Il aimait d'ailleurs assez donner des coups de points à tores et à travers à ce genre d'individus dénués de respect envers ceux qui en ont besoin!
Il regarda son vieil ami avec des yeux de chiens battus quelques instants, puis baisa la tête pour enfin reprendre ses esprits. Ce qui était fait, était fait!
Il fit glisser le carton au niveau d'Atori.


- Voilà ton carton.
Puis il prit la main de l'homme et la posa sur le carton.
- Et heu... Voilà ta... Main...

Il retira rapidement sa main. Maintenant c'était sûr, la connerie était contagieuse! Il était en train de devenir débile! Pourquoi avoir fait ça? Qui sait!? La musique, la tension, ce vieux fou mal sapé...
Il mit sa main sur son crâne, afin de tenter de retrouver son bon sens.


- Si tu veux tu peux nous laisser faire et partir t'amuser dans les rayons, ce ne sera pas long...
Tu préfères un chèque ou du liquide ?

Son ami le regarda intrigué, sans vraiment comprendre pourquoi il était soudainement devenu comme ça.
- Bounty! La maison ne fait pas de chèques...
Kun Ti regarda son ami. Pourquoi il avait dit si fort son surnom idiot! Il avait comme la fort envie de le taper. Il se rapprocha du comptoir. Y posa son coude. Tapa l'arrière de la tête de son ami.
- Je sais!
Il regarda ensuite son compagnon.
- Je compte te les acheter.

Si Atori était prêt à le laisser faire pour partir gambader dans la magie des rayons musicaux, Kun Ti aurait put mettre à bien son plan. Peut-être un plan un peu stupide compte tenu du fait qu'il viderait sûrement toutes ses économies dans ces vinyles. Plan qui consistait à racheter tous les biens du carton de vieux fou, plus les trois cachés sous le comptoir.
La culpabilité lui aura fait faire bien des choses!
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: Ours gris mélomane]   The last one [Guest Star: Ours gris mélomane] EmptyLun 1 Déc 2008 - 1:27

Ce fut très bien calculé. Lorsque la mauvaise musique atteignait sa fin, Atori sortit de sa tanière affichant un sourire forcé et de travers comme si un poids lourd avait prit de la vitesse sur son visage. La chanson changea pour un air de guitare que l'homme avait du mal à reconnaitre mais qu'il avait entendu auparavant. Cela le calma quelque peu et un soupir entremêlé avec un gloussement discret mirent fin à cette panique ridicule. Il pesta contre lui-même, jurant que la prochaine fois, il emportera avec lui de quoi se boucher des oreilles. Des allumettes et une bougie feront l'affaire. Il la fera fondre dans son oreille et bien que cela fera mal et risquerait de lui brûler tous les poils du cerveau (?) cela ne pouvait qu'être efficace. Quelle idée magnifique!
Atori s'exaltait encore devant son génie tout en reprenant son expression confiante. Il s'avança vers le gamin qui lui faisait des signes. A côté d'un autre morveux tout aussi inconscient de l'épreuve terrible qu'il venait de traverser, ils gigotaient comme des larves alors que lui, grand professeur était déjà un papillon volant de ses propres ailes. Héhé, eh bien, on dira plutôt un moucheron un peu trop fier de lui-même. Mais il fallait bien d'une manière ou d'une autre, regagner sa confiance. Et la meilleure façon de se sentir bien et de rabaisser son prochain. Tirer son bonheur du malheur des autres c'était dégueulasse mais fichtrement efficace.

Atori soupira. Ils n'avaient, cependant, pas l'air très malheureux. Les deux jeunes hommes en pleine croissance, ne craignant pas encore les problèmes de prostate et ignorant le malheur de la pilosité nasale qui épouvante les femmes à un rayon de 50 km. C'était comme si elles en avaient pas, elles. Ah! La jeunesse inconscience. Et Atori fut soudainement prit d'un doute inquiétant: être ancien, était-ce vraiment une raison de se réjouir?
Kun-tarô bégayait quelque chose, mais l'homme ne pouvait pas se concentrer. Il était saisi à la gorge par cette évidence affreuse, cette réalité poignante et cette injustice temporelle: être vieux c'est nul. On avait moins la classe avec un cigarette en bouche, lorsqu'on entrait "par erreur" dans les toilettes pour femme elles criaient à l'aide et n'adressaient plus des regards maternels; "viens mon petit bonhomme que je te montre où sont ceux des hommes". Il y avait également le problème de la peau pendouillante et des muscles qui disparaissaient comme la glace au soleil. Jeune, il s'en souvient encore, il suffisait d'un mois ou deux pour acquérir les bons abdos pour l'été et même s'il n'avait jamais été attiré par les filles de moins de 25 ans, cela arrosait la plante de son égo lorsqu'il allait à la piscine avec les demoiselles de sa classe. Ah! La jeunesse, tribute for childhood. Rien de plus beau que pouvoir passer 3 nuits blanches à la suite et se contenter d'un anti-cernes pour être toujours présentable. Pas de nausée, pas dos qui craque comme des chips, pas de déception répétitive le matin dans son lit... Ah! La...

- Et heu... Voilà ta... Main...

... douceur de la peau ! Atori en état certain, Kun-târo n'avait pas le profil de quelqu'un à utiliser de la crène hydratante et pourtant sa main lui rappelait la sensation d'un paquet de luxe avec le chauffage compris. C'était magnifique, il aurait pu se coucher dans cette petite main s'il avait été Thumbelina!
Le gamin retira son parquet de luxe qui virevolta dans le airs avant de se placer derrière sa nuque; tout ceci accompagné d'un regard étrange comme si Atori venait de lire son journal intime par erreur. Quoi qu'il en soit, le délire cassé, l'homme repris conscience et accorda même une regard de salutation à l'ami de l'épiderme-doux. Oui, c'était décidé: ceci sera le nouveau surnom de Kun-târo car son vrai nom ne voulait par se coller au cerveau du vieux.

- Si tu veux tu peux nous laisser faire et partir t'amuser dans les rayons, ce ne sera pas long... Tu préfères un chèque ou du liquide ?

S'amuser dans les rayons. Voilà une conception très capitaliste qu'Atori ne put jamais comprendre. Quel était le sens de regarder et de toucher des objets qu'on ne pourra jamais avoir ou alors déambuler dans un endroit rempli de produits à la chaine, identiques les uns aux autres, disponibles dans le monde entier et dont l'originalité est semblable à celle d'une tentative de plagiat abandonné en cours de route? Rayons, produit, shopping, caisse, chèque, espèce... ceci étaient des mots bien trop inhumains, bien trop maléfiques pour se trouver dans la bouche d'épiderme-doux. Décidément, la conspiration mondiale avait réussi à manipuler les plus jeunes, les persuadant que l'homme était une créature capable de s'amuser en regardant des choses qui ne lui appartiennent pas dans un monde où la propriété privée est primordiale. Non sens total? Tout à fait!

- Bounty! La maison ne fait pas de chèques...
- Je sais! Je compte te les acheter.
Atori arqua un sourcil. Alors pourquoi bon sang ils s'étaient fait chier à se traîner jusqu'au magasin? Pour le plaisir de l'autre gamin qui se faisait maltraiter par Epidou? (contraction d'épiderme doux)
Au moins que tout fut calculé d'avance...
Oui, comment n'y avait-il pas pensé avant. Tout ceci était bien trop étrange. Nirvana qui s'était emparé de son cerveau, sa panique exagérée et ses souvenirs désagréables revenant à la surface comme les corps boursouflés. Kun-Ti (de son vrai nom) était un conspirateur venu ruiner le peu de vie qui restait au professeur. C'était vrai, depuis le début, ceci était improbable. Un punk qui aime la fraise, une fraise qui écoute de la musique, une musique qui croit à l'amusement dans les rayons...

Atori recula de quelque pas, plissant ses yeux dans une rage étrange. Il claqua sa langue contre son palais accordant un regard incrédule au gamin qui l'avait si bien manipulé jusqu'ici. Mais il ne cédera pas. La vengeance allait être horrible. *rire maléfique*
- J'ai vu clair dans ton jeu, Kirikun (kirikou, l'enfant noir, l'enfant nu...). C'est ici que la manipulation s'arrête! Même si j'ai les cheveux gris, un anticernes me suffit!"

Atori expira avec indignation avant de sortir son paquet de clopes et s'apprêter à déserter les lieux lorsque le destin en décida autrement. Son pied droit glissa sur le sol et il fit un magnifique demi-salto-arrière en se fracassant la tête contre le comptoir.
Oh jeunesse, magnifique jeunesse. Époque où tomber ridiculement ne fait qu'ébranler votre ego et où la guérison osseuse prend moins de temps.

owari
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: Ours gris mélomane]   The last one [Guest Star: Ours gris mélomane] EmptyLun 22 Déc 2008 - 12:33

Il avait dit ça sans réfléchir... Il se sentait en même temps fier de lui, comme si il allait libérer le vieux fou d'un fardeau inutile, et en même temps totalement honteux... faible... Mauvais... Un voleur... enfin bref... il ne savait plus vraiment où il en était.
Mais après cette aimable phrase, qui sans son arrière plan bien moins sympathique, que, de toute façon, Atori ne connaissait pas, le vieux fou recula d'un air subjugué.


- J'ai vu clair dans ton jeu, Kirikun. C'est ici que la manipulation s'arrête!
Même si j'ai les cheveux gris, un anticernes me suffit!


Maintenant ce qui était clair était clair! Cet homme était fou, ou bien Bounty ne tournait plus rond, bien qu'il ne tourna pas... Tout allait de travers, la terre tournait sûrement trop vite... Oui, sûrement!
Kun Ti resta bouché bée... À vrai dire il n'avait pas bien compris ce qui venait de se passer... Il devenait fou lui aussi... Comme quoi c'était contagieux ce truc!
Mais qui diable était Kikikun? Vu l'expression ou plutôt la déformation faciale de ce cher Atori, il avait dû être au moins traumatisé par cette personne... ou cette chose.
Le vieil homme eu un soupir révolté puis sorti de quoi se calmer les synapses, mais un événement inattendu survint! En deux temps trois mouvements, le vieil homme se retrouva la tête encrée dans le petit comptoir du magasin. Dans un mouvement de surprise inquiétante, Kun Ti porta le vieux débris pour ne pas qu'il s'enfonce encore plus sous la gravité terrestre. Il redressa l'homme qui apparemment en avait pris pour assez cher... Puis il passa sa main à l'endroit où la blessure de l'homme avait 90% de chance d'exister.


- Hey! Tu vas bien? Mais t'es tombé sur quoi?

Ces événements avaient fait totalement oublié à notre cher Bounty son vol, et le pourquoi de l'homme qui voulait s'échapper... Ce que c'est beau d'être simple d'esprit.
Kun Ti scruta le sol comme pour y trouver le coupable. Mais il rigolait intérieurement: il connaissait cet homme depuis quelques heures et il l'avait déjà vu en pyjamas, mal habillé, en chausson dans sa maison, en mauvaise posture à moitié détruit par un comptoir et mangeant de la glace comme un affamé venant du désert de Russie! La situation était cocasse, s'était le cas de le dire. Quand il grandirait, il se souviendrait avec nostalgie de cette histoire amusante aux dépens de son ami.
Il releva la tête dans un sursaut, surpris de se trouver si proche de l'homme. Son visage se déforma à son tour en une grimace incompréhensible, puis il recula dans un rire nerveux. L'image d'une main lui revint, il avait fichtrement envie lui prendre les mains et de danser avec lui dans le pays imaginaire de Candide... C'était dit, il fallait qu'il arrête la fraise!
Le jeune homme jusque là totalement invisible, regardait la scène avec soin, ne laissant rien lui échapper. Cette réaction était étrange, son copain était étrange, il s'en souviendrait, il fallait qu'il s'en souvienne, c'était trop tordant pour être oublié. Il s'approcha de Kun Ti et posa sa main sur son épaule.


- Hey!
Puis il se retourna vers le vieil inconnu.
- Vous allez bien? Vous voulez qu'on appelle une ambulance?

Après tout il avait bien remarqué que son client n'était plus de la première fraicheur, chez les personnes de cet âge, tout deviens vite grave... Il fallait réagir avec rapidité dans ses cas là. Comme quand son père s'était baissé un soir pour ramasser sa fourchette, et qu'il était resté bloqué pendant toute une semaine...
Bounty sorti son téléphone.


- Oui! Tu veux qu'on appelle un medecin? Ça vas?

Il avait dû se dire à lui-même ce "ça va" au moins un million de fois avant de le sortir à voix haute. Encore un de ses vieux tics. Il se sentait toujours coupable quand quelqu'un se heurtait à côté de lui, comme si il eut dû protéger la terre entière... Ce bon petit Kirikun... D'ailleurs la mémoire lui revint. Mais qui diable était ce Kirikun... La question faisait échos dans son esprit. On verrait plus tard, il y avait plus important à gérer! Déjà que ce vieux malade était totalement fou, un coup sur la tête n'arrangerait rien! Comme d'un commun accort psychique avec son ami, il se dit donc qu'il fallait agir au plus vite.
Il se tourna alors vers son ami, puis lança son plan une fois dos à Atori, sûr d'être en sécurité auditive.


- Bon tu nous mets ça sous le comptoir, ne laisses rien tomber surtout! On reviendra les compter et les lui acheter!
Il lui fit un clin d'œil qui voulait dire qu'il devrait s'arranger pour remettre les Cd volés dans le carton.
- Heu.. Ok pas de problèmes! Vous allez faire quoi?
Kun Ti se retourna
- Je l'emmène voir un Médecin.
- Mais on est dimanche
- On ira aux urgences! Tu me prêtes ta caisse ?
- Heu...
- Il s'est cassé la gueule dans LE magasin... Réfléchis!
- Ok bon ok, mais dépêchez vous!
Bounty se retourna alors vers le blessé de guerre. Puis il le prit par le coude. Tout en attrapant au vol les clefs que son ami lui lança.
- Merci!
Un clin d'œil en guise de remerciement, et ils étaient partis vers de nouvelles aventures, tel Starsky et Hutch!
Il prit, avant de partir, le paquet de cigarette que le vieil homme avait laissé tombé en se ramassant la tête sur le comptoir et se servit d'une petite tueuse avant de rendre le paquet à son propriétaire.

En quelques instants ils étaient dans la voiture, ceintures attachées, prêt à partir. Bounty mit la radio en marche.



Ouf! De la bonne musique. Mais c'était peut-être un peu trop dur à gérer pour les vieilles oreilles du malade. Il baissa alors le son dans un élan de compassion.
Puis il se pencha sur l'homme pour l'examiner de plus près. Après tout, ce serait idiot de partir si il allait bien, il ne lui avait toujours pas répondu! Une dernière question vitale s'imposait!


- Ça va?

Ce qui devait être dit fut dit.
Ils étaient peut-être un peu trop proches dans cette petite voiture dont le chauffage commençait à s'enclencher. C'était quoi cette option inutile? Mais ses intentions étaient manifestement saines! Après tout ça aurait été bête que son nouvel ami, un vieillard - soit - lui passe entre les doigts; meure bêtement défoncé par le comptoir du magasin de musique qu'il voyait tous les jours.
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: Ours gris mélomane]   The last one [Guest Star: Ours gris mélomane] EmptyMer 24 Déc 2008 - 6:12

Tout s'était passé comme une mauvaise scène de mauvais film à l'écran d'une mauvaise télévision. Grésillant. Le gamin conspirateur l'avait attrapé et sortit du magasin, du bâtiment et amené dans un parking. Il se dit qu'ici était sa fin. Le bourreau avait emporté sa victime pour l'exécuter à l'abri des regards. Atori se dégagea donc un peu, sortant son bras de l'emprise maléfique comme un enfant tenterait de s'échapper des mains squelettiques d'une tante inconnue trop affectionnée. Mais en vain. Il fut, sans demande, transformé en farce pour voiture. Aussitôt le véhicule farci avec deux bons bouts de viande humaines, il commença à ronronner comme un chat. Atori se crispa, attrapa son siège avec appréhension, sentant la douleur derrière sa tête s'accentuer comme si la poisse appuyait avec son pouce sur l'endroit blessé. Le bruit de moteur lui montait à la tête, il voyait flou et il eut même l'impression de voir son père éclaté sur le pare brise. Ne dit-on pas qu'on voit sa famille avant de claquer et de se retrouver les pattes à l'air comme une mouche trop imprudente?
« Heum... »
Quelqu'un commença à hurler.
Regard paniqué sur les côtés, les mains contractées comme des bouts de bois et les doigts creusent déjà leur tombe dans le siège, Atori mit du temps à comprendre que ce n'était pas un être humain entrain de se faire découper mais la radio qui émettait les bruits étranges en question.
« Dis... » Tenta-t-il de demander à éteindre cette chose qui aiguisait la douleur dans le crâne.
« Ça va? »
Il fonça ses vieux sourcils essayant de capter l'ironie dans cette question. Mais il n'eut pour réponse qu'un sourire bête, quelque peu inquiet – Atori assuma que le gamin se faisait du soucis pour lui mais il semblerait d'après des sources inconnues que son joueur fasse surgir l'anxiété d'une toute autre source tout aussi inconnue au vieux professeur. Il n'y avait, en conclusion, pas le brin d'un sarcasme dans ce questionnement. Le fait de se faire entrainer dans les exercices et des marches trop longues pour ses os, de se faire ouvrir le crâne et de devoir écouter quelqu'un hurler son anti-nationalisme absolu à la radio, constituait en soi, un excellemment passe temps.
« Je me sens un peu... »
Comment décrira-t-il ce sentiment de profonde incompréhension? C'était comme boire du thé brûlant en pleine Sahara, se faire draguer par un iceberg en étant en hypothermie ou embrasser une fille qui a toujours fait semblant de ne pas vouloir se laisser faire. Une sensation désagréable qui, comme une victoire acquise, vous fait comprendre toute votre connerie: oui tu as trouvé de l'eau, mais elle est chaude, oui il y a quelqu'un qui s'intéresse à toi mais c'est un iceberg et oui, tu coucheras ce soir, mais avec une p...
«... un peu bien à vrai dire. Parfaitement bien. Wahou! » Cria-t-il en tapant avec force sur la vitre. Beaucoup d'hommes de se soucies pas de ce qu'il y a en dessous d'eux, mais cruellement et étrangement Atori y a toujours attaché une trop grande importance.« Excellemment. »
Il secoua sa main qui avait commencé à trembler étrangement puis sentit ce vent perfide du Sahara rafraichir son front déjà mouillé. Le chauffage. La voiture. Le fait qu'il ne soit pas au volant. Tout ceci provoquait dans sa tête un énervement et un stress d'un degré inconnu. Les souvenirs avaient commencé à regorger et, ici, dans cette bagnole surchauffée, il s'était souvenu de sa première fille. Jenny.
« Ha. Non. » Fit-il en se tortillant avec appréhension, essayant de se lever de son siège, se cognant la tête et cherchant la poignée pour ouvrir la portière. S'il restait un instant de plus le souvenir de Jennifer allait infester son cerveau et lui faire vomir les tripes et moucher son cerveau.
La chaleur envahissait son corps comme l'eau un navire coulant. Mais Atori savait pertinemment. Il se connaissait très bien. Même en touchant le fond, il allait creuser encore. Il fallait donc vite échapper à l'enfer.

[FLASH BACK / NC – 16 ans...XD]

Le jour de ses 17 ans. 17 septembre 1991. Gabriel lui avait prêté sa voiture.
A l'époque, les bonnes bagnoles ça ne courrait pas les rues. Celle de Gabriel avait un certain succès auprès des filles qui défiait toute loi de gravité et de logique humaine. Certainement elle était définie selon la logique féminine. Il la lui avait prêté en lui disant d'aller « s'amuser » et après un sourire complice, Atori avait attrapé les clés. C'était une Berline grise. Dernière tendance, Août. Le gamin n'avait jamais demandé comment le vieux arrivait à se payer toutes ces voitures et son loyer du centre ville de Londres avec son salaire de misère en tant que tatouer de fortune. Le fait est que Gabriel lui prêtait tout et ne faisait que sourire amèrement lorsqu'il voyait les belles rayures made in Atori Jun. Le gamin n'en demandait pas plus.

Car ce dernier n'avait pas le permis. Cependant Jennifer Desousa monta dans la bagnole sans problème. Il ne savait pas à quoi servaient tous les boutons alors il appuya au hasard, histoire de faire semblant de s'y connaître. La chaleur devint insoutenable, la fille devenait insoutenable et Atori se demande ce qu'il y avait d'amusant là dedans. Le fait est que, à l'instant où il avait cru enfin obtenir le corps de la fille la plus populaire du lycée il avait comprit l'arnaque de la vie.
The last one.
Il était toujours le dernier à comprendre que:
Jenny s'allongeait pourvu qu'on lui donne le siège de voiture dernier cri.
C'est justement ceci qui faisait sa réputation si large comme sa...
Gabriel ne voulait qu'avoir un peu de repos et c'était un prétexte.
Et le chauffage était allumé depuis le début.

Ce ne fut pas si mauvais que ça. Mais Atori préférait les silences et les gémissements étouffés au cris de hyène déchiquetée.
[FIN DU FLASH BACK]


Le professeur accorda un regard qui en disait long. A qui, il serait difficile de dire, car son regard divaguant et ses clignement d'yeux frénétiques rendaient la pupille inlocalisable. Collé à la portière, il s'accorda un moment de répit pour une coutre réflexion. Kun-Ti n'avait pas l'air d'une fille et il ne s'appelait pas Jenny, n'était pas anglais et ne semblait pas avoir un bon goût pour les voitures. De plus, il était du côté du volant. Ce qui faisait d'Atori, par élimination, une Jenny. Son visage se crispa et il eut les larmes aux yeux. Était-il devenu si superficiel et fantoche sans se rendre compte? Avait-il séduit le pauvre enfant sans même y faire attention, utilisant la part jenniférique qui était en lui? Depuis le début. Il lui avait cédé la glace (évidemment, il avait cédé et non perdu), l'avait invité chez lui, s'était exhibé, s'était vanté de ses appartenances et avait utilisé la musique comme un piège. Il se dégoûtait lui-même. Ignoble.

Ce n'était même plus un de ses délires car Atori le croyait vraiment. Cela dit, l'idée qu'il plaise à un gamin était assez inconcevable, il avait fait donc tout ceci en vain et gagné la confiance de Kun-Ti sans se rendre compte qu'il avait des arrières pensées. Pendant tout ce temps, son double était entrain de manigancer des crimes terribles et malgré qu'il soit conscient du faible pourcentage que toute cette spéculation soit vraie, il fallait tout de même fuir. Car Atori s'effrayait lui-même. Il serait grand temps de se trouver une femme ou de faire un tour sérieux à Kabukicho. Oui Kabukicho sera sont ami pendant ses futures vacances.

Atori ouvrit la portière et sortit. Il referma fit quelque pas puis revint réouvrit, ayant récupéré ses esprits grâce à l'air frais.
« Hey, merci pour la journée. Je vais bien. Pour les vinyles tu n'as qu'à m'envoyer un courrier.  »
Il s'en alla chez lui retrouver le chat et croupir sous sa pyramide de Vaisselle.
Le jour suivant il appela Kaoru -souvenez vous la collègue – et calma ses ardeurs.
La folie de passage fut éloigné.
Adieu Jenny.
A dieu à jamais.
Kabukicho éloigna encore plus ses craintes.
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