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 The last one [Guest Star: House crime]

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MessageSujet: The last one [Guest Star: House crime]   The last one [Guest Star: House crime] EmptySam 1 Nov 2008 - 23:31

- Oui, mais il est bien clair que je n’ai pas de glace chez moi.

*Yes!* Kun Ti sauta de joie intérieurement, puis afficha un léger sourire, comme pour se moquer de lui-même et de cette étrange joie non fondée.

- J’habite à deux rues. C’est pas très loin… haha, logique, c’est à deux rues…mouahahaha.

Le sourire idiot de Kun Ti s'estompa finalement pour laisser place à un regard interrogateur... Il venait de se rappeler des élans de folie de l'homme avec lequel il avait envie de passer la journée... Il se demandait alors comment cette personne pouvait sortir autant de truc insensés à la suite et surtout, oui, surtout, pourquoi au grand dieux il avait envie de rester avec cet homme!? -On voit là l'esprit dérangé du jeune adulte dans sa phase de compréhension de lui-même et du monde qui l'entoure- Peut-être que cette envie était guidée par une suite d'événements divins? Ou peut-être simplement que Kun Ti ne voulait pas rester seul, quitte à rester avec n'importe quoi... enfin... qui. Etrangement, seule la première théorie lui vint en tête. Il leva alors les yeux au ciel, comme pour voir les évènements qui avaient provoqué la situation actuel, mais à part un soleil éblouissant et quelques nuages blanc... il ne voyait pas grand chose.
Il replaça alors ses yeux vers l'homme, qui avait l'air en pleine réflexion, et alors que le jeune homme s'apprêtait à lancer une phrase idiote pour ramener son vieux compagnon parmi les vivant, Atori le coupa.

*Ouf, j'ai encore failli m'enfoncer tout seul*


- Tiens, chantes moi Crazy Train. T'étais pas encore né à cette époque? Comment il s'appelait l'album?

Ils s'étaient mis en route vers la maison du vieux fou sur cette phrase. Bounty, naïf et fier comme à son habitude, et néanmoins surpris par cet amas de question, lança à son nouveau compagnon ses connaissances avec enthousiasme, comme un enfant racontant son super exposé à son père.

- Bien sûr que j'étais pas encore née! "Crasy train" c'est une chanson qu'est apparue dans le premier album, soit -moment de réflexion- 10 ans avant ma naissance! C'est ma seconde chanson préférée d'Ozzy, après "I don't wanna stop"... enfin bref... Le nom de l'album c'était "Blizzard Of Ozz", mais pour la petite anecdote, il parait qu'ils l'ont nommé comme ça pour faire plus cours, c'était censé être "Deap Blizzard Of Ozzy Osbourne"! Enfin à ce qu'il parait... J'arrive pas à croire que tu te souviennes même plus du nom de cet album... j'ai pas hâte de vieillir!

Fier de lui et content d'avoir révélé à son nouveau copain un bout de ses pensées, Kun Ti se mit à rire. Il adorait parler de musique, et encore plus du musique qu'il aimait! Il sentait qu'il allait bien s'entendre avec ce vieux fou *heuu Atori!* et commençait déjà à lui témoigner un peu plus de respect intérieurement.
Puis il se souvint du début de la phrase de l'homme... Il voulait l'entendre chanter? Quelle étrange demande! Kun Ti s'arrêta soudain de rire. Il pensait en fait que l'homme voulait se moquer de lui ou du moins tester ses dires. On s'était souvent moqué de son accent chinois à couper au couteau et Bounty avait appris à se montrer méfiant quand on lui posait ce genre de questions; dans le milieu de la musique, ce ne sont pas les critiques qui manquent.
Légèrement énervé par la demande, Kun Ti répondit d'un ton sec pour montrer à son nouveau compagnon que ce ne serait pas de si tôt qu'il l'entendrait chanter, tout en essayant de ne pas être froid ou méchant... Oui, il n'avait pas non plus envie de le frustrer alors que ça commençait à bien partir!


- Heuu... Mais pour le chant ce sera non.

A mesure qu'ils s'avançaient vers la maison d'Atori, Kun Ti se montrait de plus en plus agité. Il se demandait à quoi pouvait bien ressembler la maison qui allait l'accueillir. Vu l'âge de son nouveau compagnon, il devait avoir une culture musicale assez développée, peut-être même avait-il enfin rencontré quelqu'un qu'y s'y connaissait plus que lui... Oui bon, rien n'était moins sûr. Vue sa passion pour la musique, Kun Ti avait acquis une tel culture musicale qu'il était devenu normal pour lui d'en savoir plus que les autres et il n'espérait plus rencontrer quelqu'un d'aussi calé que lui.
Il s'imaginait des rangées entières de CD, toute une vie de collection; entant qu'enfant bercé par les stéréotypes en tous genre, Kun Ti s'attendait naturellement à trouver une maison très ordonnée, peut-être même que tout était rangé par ordre alphabétique chez ce vieux fou, comme chez son Oncle Wô Liào qui rangeait tout par ordre d'idéogramme.
Puis il vint à se demander si son nouvel ami était lui aussi un musicien... C'était fort probable, tout en étant assez peu probable... Les questions fusaient dans la tête du jeune homme. Il lui vint à l'esprit que, si il ne voulait pas chanter, il serait bien évidement très heureux de lui montrer ses talents de bassistes.
Ozzy Osbourne faisait d'ailleurs partie des groupes qui avaient fait arrêter la guitare à Kun Ti. Trouvant l'instrument trop technique et trop contraignant, il s'était tourné vers la basse, un instrument qu'il avait toujours admiré de loin sans jamais vraiment oser y toucher un jour. Finalement, sans ses groupes dont les guitares sont magnifiquement et technifiquement (invention d'un nouveau mot) belles, Kun Ti ne se serait sûrement jamais tourné vers la basse et n'aurait d'ailleurs jamais atteint un niveau acceptable à la guitare. Quand on voit son niveau actuel à la basse, il n'est pas rare qu'on se demande si il en fait depuis longtemps... Personne ne l'avait jamais cru quand il disait qu'il avait commencé il y avait seulement deux ans de ça. Bien sûr, ces personnes ignoraient le fait qu'il avait été guitariste durant longtemps d'où le fait que l'assurance de Bounty en basse les énervait ou les subjuguait -selon les personnes-, ce qui faisait mourir de joie notre grand bassiste.

Kun Ti s'arrêta de penser, ils étaient apparemment arrivés, vu que l'homme s'était arrêté devant la grande porte. Il finit par l'ouvrir après avoir pris ses clefs.
Il ne s'attendait pas à voir ça, c'était le moins qu'on puisse dire. Le désordre complet, des cartons partout, rien de bien mieux que sa chambre à lui quoi. Mais le jardin, qu'il apercevait déjà de là où il était, avait l'air très agréable, sûrement le seul endroit que l'homme s'était résigné à détruire.


- Heu... Je t'attends dehors ou tu vas en avoir pour plus longtemps ?

A vrais dire, Kun Ti avait bien envie d'en voir plus, de découvrir la vie de ce vieux fou qui l'intriguait tant... Ha la curiosité est un vilain défaut, et celle de Bounty était encore plus vilaine que n'importe quel défaut!
Il apercevait un chat endormi sur un rocher assez en hauteur dans le jardin.

*Ha, mon pote de tout à l'heure!
j'y crois pas!
T'as finalement réussi à me suivre sans vraiment me suivre!*


Il esquissa un sourire en admirant la bête en sommeil. Bien que ne l'ayant jamais dit à personne -Oui ça fait pas super viril-, Kun Ti était un amoureux des bêtes, et surtout des chats, à qui il aimait bien s'identifier, câlin mais sauvage, tout lui quoi... Enfin, selon les points de vue.
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: House crime]   The last one [Guest Star: House crime] EmptyDim 2 Nov 2008 - 1:32

Spoiler:

Lorsqu’il s’était mit à parler de Ozzy Osbourne comme de la sainte vierge – si tout de foi il était chrétien – Atori fut soulagé. Soulagé aussi qu’il ne se mette pas à chanter en pleine rue, plus parce qu’il ne voulait pas se laisser entraîner par le flot d’enthousiasme et commencer un acapella au beau milieu du monde que par peur d'attirer les regards - ce qui était par ailleurs déjà fait. Mais il encaissa cette aura négative qui refusait de chanter (aka Kun-Ti)...dommage, ils auraient pu se faire quelque pièces.

Durant le court trajet, le silence était de service. Il sentait le gamin jubiler de curiosité, lui accorder quelque regards méfiants, puis intéressées, puis souriant à lui-même... En bref, si Atori ne s'était pas concentré sur ses pieds, il aurait pu voir d’une une gamme d’expressions qui auraient rendu heureux n’importe quel portraitiste. Kintarô (il savait bien que ce n’était pas son nom, mais il n’arrivait pas à se rappeler du vrai...mais il y travaillait) semblait passionné par la musique et aurait certainement fait un pacte avec le diable comme Dorian Gray pour ne pas vieillir et ne pas perdre sa précieuse mémoire où était certainement stocké toute une collection de paroles de chansons et de biographies d’artistes. Ce genre d’intérêt, Atori regrettait de ne pas l’avoir. Il est vrai qu’il fut initié à la musique dès un très jeune âge mais sa connaissance de monde musical et pictural n’était qu’un accident d’éducation. Il se rappela avec un certain dégoût amusé les leçons immonde de piano quotidiens avec un professeur qui aurait effrayé Chuck Norris et ces affreuses séances d’étude du corps animal lorsqu’il ne savait pas encore que le renard n’était pas la femelle du loup (beaucoup d’enfants en sont certains, en effet). Mais maintenant, cela lui faisait un sujet de conversation et il paraissait peut être plus intelligent… peut être.
Arrivés à destination, le professeur revit le chat se grattant le dos contre son rocher favori (de l'homme...), mais s’abstint de tout commentaire ne voulait pas complètement effrayer le gamin. Et maintenant qu’il avait ouvert la porte, Jun se dit que c’était raté. En effet, maintenant, avec du recul, sa maison était tout sauf accueillante. Il songea vaguement à un jour défaire ses cartons mais oublia bien vite. Ce n’est pas comme s’il invitait tous les jours chez lui des enfants sages. Et puis il n’avait pas tellement l’air sage le Kun-Ti (yeah, le nom lui vint à l’esprit soudainement…) et son apparence était plus celui d’un rocker ou un punk ou va savoir quels styles ces jeunes vont inventer de nos jours. En tout cas, Atori se consola avec l’idée qu’il n’était certainement pas le seul humain ici présent à être aussi désorganisé qu’il le parait.
- "Heu... Je t'attends dehors ou tu vas en avoir pour plus longtemps ?"
Oui, en effet. Il pouvait le faire attendre dehors. Après tout, ce n’est pas comme s’il allait lui offrir un thé. Il grommela quelque chose, jetant un regard haineux vers le chat qui allait finir à coup sûr sous le rocher s’il continuait à ronronner comme un marteau piquer, puis invita Kun Ti d’un geste de main évasif et incertain.
- « Je me dépêche… » Fit-il avec une demi voix.
Il aurait été tout seul, Jun aurait ramassé ce t shirt pourri où on voyait encore les poils du chat gris qui s’était certainement organisé quelques heures plus tôt un lit bien douillet. Mais il fallait un peu de tenue, montrer le bon exemple etc…
Il gronda, regarda le gamin comme pour dire « Attends, je vais trouver mes vêtements d’un instants à l’autre…si j’ai de la chance », puis s’éclipsa dans sa chambre. C’était une maison à portes coulissantes, qu’Atori ne fermait jamais- étant claustrophobe sur les bords- et on pouvait apercevoir du salon où se trouvait le jeune garçon, la valise collé contre l’armoire que l'homme ouvrit avec un exclamation satisfaite. On entendit quelque fracas, des pas précipités puis il réapparut par une autre porte dans le salon, dans un état presque plus effrayant que le pyjamas. Mais faisons abstraction de ceci.
- « Pendant que t’es là, je vais te montrer quelque chose, Ozzy-Fanboy. T’as certainement entendu parler du caractère rocambolesque de ses concerts. » Commença-t-il en écartant des cartons sur son passage, pris soudainement d'un enthousiasme douteux, s’accroupissant en listant les inscriptions rapidement griffonnés lors de son déménagement à pour Keimoo. « 1984… je crois, il avait fait un tournée. Un de mes… amis s’était acheté un ticket pour son concert à Londres mais n’a pas pu y aller, alors il a demandé à des gens d’obtenir un autographe sur ce billet. Il n’y croyait pas vraiment, mais un miracle s’est produit. Je ne l’ai connu qu’en… 89, il me semble, mais il en parlait comme si c’était hier.»
Il sourit à cette pensée puis se crispa et se racla la gorge comme s’il venait d’insulter publiquement l’Empereur. Gabriel fut en effet un très grand admirateur de musique, mais hors Osbourne, il parlait sans cesse de Queen et ACDC jusqu’à faire vomir le jeune Jun qui s’était mit à écouter du rap à cette époque rien que pour l’ enrager. Gabriel fut frustré pendant un temps puis avait reprit ses contes de plus belle. D’ailleurs maintenant avec le recul, le professeur se demandait si la moitié n’étaient pas plutôt des bobards…
Quelque coups de pieds plus tard, il retrouva enfin ce fameux carton avec un grand G tracé rapidement au marquer et entouré de scotch qui paraissait plus dur que le fer. Atori esquiva un sourire amer, bredouilla quelque mots, pesta contre lui-même se rendant compte qu’il allait ouvrir ce maudit paquet pour une raison débile. Il était sensible sur ce terrain là, le vieux… Ce colis avait toute une histoire digne d’un petit article dans les journaux pour femme, dans la rubrique « expériences douloureuses de femmes passionnés. » Mais Atori avait du mal à décider le quel des deux serait le sujet dans cette phrase. Probablement lui… probablement.
- « Mais ça… seulement si tu veux. Je ne sais pas où il est -gros menteur- et on a pas vraiment le temps de chercher. J’avoue que maintenant que j’y pense, les jeunes sont plus intéressées par les trucs neufs brillants, colector, sons quatre D plutôt qu’un bout de papier jaunit. Bref… » Soupira-t-il avec empressement cherchant de son regard ses chaussures mais croisant les yeux avec le maudit chat qui s’était déjà infiltré dans la maison. « La plus part de mes élèves aiment le visual kei et les goupes loli goth, je suis assez étonné que quelqu’un sache qui c’est Ozzy Osbourne… les japonais ne son généralement pas très calés question musique étrangère. Mais toi... tu es japonais? »
Remarquez la belle manière de changer de sujet. Bon sang, sa langue était presque atrophiée, même pendant ses cours il ne parle pas aussi vite.
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: House crime]   The last one [Guest Star: House crime] EmptyLun 3 Nov 2008 - 21:07

Spoiler:

- Heu... Je t'attends dehors ou tu vas en avoir pour plus longtemps ?

Il avait jeté un drôle de regard envers l'animal une dernière fois avant de bouger sa main... Il voulait le faire rentrer ou pas alors ? C'était quoi ce geste étrange...

- Je me dépêche…

Sur ces mots, il était rentré chez lui. Bounty ne savait pas vraiment si il l'avait invité à rentrer ou si il préférait qu'il reste devant la porte... Il restait alors dans l'entrée sans vraiment savoir quoi faire. Le vieux fou avait l'air assez gêné que Kun Ti voit ce désordre, on aurait presque dit qu'il cherchait ses vêtements. * Non quand même pas, il a dû perdre un truc ...* Kun Ti toussota, comme pour faire croire qu'il était occupé à autre chose et qu'il n'avait pas vu l'expression de l'homme cherchant de quoi s'habiller, puis celui-ci s'en alla dans sa chambre.
Il était là, à moitié dans la maison et à moitié dehors, le vieux ne pouvait pas voir ce qu'il faisait...
*Allez, au pif, on va dire que c'était une invitation le signe bizarre!*
Ne pouvant plus tenir en place, le jeune homme entreprit d'entrer dans la maison, prenant soin de fermer la grande porte derrière lui... *ça aurait été bête de laisser rentrer toutes les bêtes et tous les autres tarés du quartier*.

Il s'avança un peu dans le salon, regardant ce qui l'entourait, c'était *...un océan de carton!*. Quand soudain, l'homme lança une exclamation pleine de satisfaction. De là où il était, Kun Ti voyait une valise, sur laquelle s'était précipité le vieux fou, avant de re-disparaitre dans ce qui était sûrement sa chambre, allez savoir, on aurait dit qu'il n'y avait pas de porte dans ces maisons japonaises. D'ailleurs à ce moment, Kun ti prit conscience qu'il se trouvait dans une maison japonaise typique. Il n'en avait jamais vu de si "traditionnel" et n'était jamais entrée à l'intérieur de maison japonaise comme ça. Il trouvait ces maisons d'une simplicité énervante. Bien sûr ce n'était pas un architecte, mais à son point de vue, ces lignes étaient trop "simple" et "banales". Il regardait ces murs fins sans vouloir s'avouer que ça avait un certain charme et que ça dégageait comme une aura paisible.


- Pendant que t’es là, je vais te montrer quelque chose, Ozzy-Fanboy. T’as certainement entendu parler du caractère rocambolesque de ses concerts. 1984… je crois, il avait fait une tournée. Un de mes… amis s’était acheté un ticket pour son concert à Londres mais n’a pas pu y aller, alors il a demandé à des gens d’obtenir un autographe sur ce billet. Il n’y croyait pas vraiment, mais un miracle s’est produit. Je ne l’ai connu qu’en… 89, il me semble, mais il en parlait comme si c’était hier.

Kun Ti ne l'avait pas vu arriver, il l'avait entendu courir un peu partout dans la maison, sans vraiment comprendre où il pouvait bien être. Il se retourna, pour finalement sursauter, choqué par la vue des vêtements que portait l'homme, ou plutôt par la vue des vêtements que ne portait pas l'homme (oui t'avais pas précisé mais c'est tellement plus foun comme ça xD). Il avait du mal à en faire abstraction, mais il eut comme un sourire content de lui en voyant l'homme. Souvenez-vous que Kun Ti se voyait une quinzaine d'année en plus, ressemblant totalement à ce vieux fou drogué à la glace. Il "se" trouvait pas si mal, pas trop gros, pas trop moche et même assez cool! Il toucha son ventre d'un air satisfait puis revint à la réalité.
L'homme était en train de fouiller dans son amas de carton, accroupi sur le sol. Sûrement voulait-il trouver ce fameux billet dont il venait de parler. Bounty avait bien envie de voir ça *... un ticket signé par Ozzy en personne, la patate...*
Le vieux s'était raclé la gorge de façon étrange, Kun Ti pensa dessuite que "l'ami" dont il venait de parler était mort et un moment de vide se fit dans son esprit, comme un genre de "une minute de silence pour le mort" façon Bounty quoi.
L'homme donna un premier coup de pied, qui fut suivi d'une jolie série, réveillant l'esprit de Kun Ti et mettant donc fin à sa minute de silence non fondée.
Il regarda son ôte, qui avait l'air un peu désorienté, il se gronda quelque chose d'inaudible avant de sortir une phrase pas bien recherché pour changer de sujet.


- Mais ça… seulement si tu veux. Je ne sais pas où il est et on a pas vraiment le temps de chercher. J’avoue que maintenant que j’y pense, les jeunes sont plus intéressées par les trucs neufs brillants, collector, sons quatre D plutôt qu’un bout de papier jaunit. Bref…

Kun Ti avait la très forte envie de lui dire que ses histoires l'intéressaient et qu'il avait vraiment envie de voir ce billet, mais il ne dit rien compte tenu de la façon dont l'homme avait sorti cette phrase, comme si il voulait se débarrasser de lui montrer ce qu'il lui avait lui-même proposer de regarder quelques instants plus tôt... Quel étrangeté à lui tout seul ce vieux! Il posait les yeux au sol, sûrement cherchant des chaussons ou des chaussettes, et, croisant le chat qui venait d'entrer dans la maison, il eut un regard énervé avant de reprendre avec une vitesse déconcertante.

- La plus part de mes élèves aiment le visual kei et les goupes loli goth, je suis assez étonné que quelqu’un sache qui c’est Ozzy Osbourne… les japonais ne son généralement pas très calés question musique étrangère. Mais toi... tu es japonais?

Waw, trop d'informations d'un coup! Kun Ti resta quelques secondes silencieux avant de répondre, choqué par cette phrase si rapide et pleine de mots! xD

-Non je suis chinois, mais j'penses pas que tous les japonais soient comme ça... Sinon je crois que je ferais une dépression au magasin de musique!
Il eut un petit rire avant de continuer
Je comprends quand même un peu ce que vous ressentez... Au magasin parfois j'ai à faire à de vrais boulets, sûrement des adorateurs de visual kai ou autres anomalies musicales! Toutes fan de Hokio Total et de Kill Baulitz...
Il soupira
Je suis déjà assez mis sur les nerfs avec toutes ces connes, mais je vous plain si vous êtes surpris de connaitre un jeune qui aime la bonne musique... Vous devez pas avoir de super fréquentations! Heu...

Il reprit ses esprits * ... de mes élèves* puis recula d'un pas devant ce qu'il venait de comprendre, l'air incertain et choqué au plus haut point.
Il reprit en bégayant, trop choqué pour sortir ses mots convenablement.


- T'es T'es T'es T'es T'es T'es... UN PROF!?

Il tomba en finissant sa phrase et, devenant aussi écarlate qu'une tomate d'Espagne, il se releva et enleva la poussière de son pantalon.
Puis, plus sereinement, il reprit, tentant de ne pas avoir *... l'air trop con*.


- Ba merde alors!
Pourtant je te trouvais sympa...
enfin je veux dire...
nan c'est pas grave heu...
si on pouvait se dépêcher d'y aller!


Il se retrouvait dans la maison d'un prof, être vil dont il se méfiait le plus au monde. Mais, bien que le sachant fou, il ne pensait jusque là pas trop *... con*. Enfin ce n'était pas une raison pour rester plus longtemps dans la maison du diable *... heuuu, d'Atori*.
Il sentait du respect envers cet homme à la culture musicale intéressante et en même temps de la colère envers son côté "professeur" qui ne s'était pas manifesté plus tôt.
Si il avait su, il aurait sûrement eu préféré passer la journée seul, mais maintenant qu'il y était, Atori avait la chance inouï de pouvoir réconcilier un tant soit peu Kun Ti avec la race des professeurs... c'était pas gagné!


Dernière édition par Kun-Ti Bai le Jeu 6 Nov 2008 - 6:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: House crime]   The last one [Guest Star: House crime] EmptyMer 5 Nov 2008 - 22:32

Spoiler:



Après un petit topo sur des groupes qu’Atori ne connaissait pas du nom de Hokio Totel et Kill Baulitz, Kun-Ti calma sa révolte musicale. Totel faisait penser à Total : était-ce un groupe vénérant les puissances pétrolières. Atori comprenait le mépris. Quant à Baulitz, aurait-ce un lien avec le Blitz ? Voilà donc un connaisseur en matière d’histoire britannique. Ah ! Jun avait toujours cru (occasionnellement) que les Chinois étaient plus proches des Anglais que les Japonais.

« - Je suis déjà assez mis sur les nerfs avec toutes ces connes »

Le professeur eut un air nostalgique : les groupies, soit l’invention la plus magnifique du cerveau humain ! Quoi de plus rafraîchissant, de plus magnifique, de plus reluisant que cette sensation d’être normal en comparaison avec ces immondices. Requiem for a groupie. Il en est certain, si la vie avait fait de lui un musicien et non un professeur, il aurait consacré une chanson pour elles, ces magnifiques femmes superficielles qui nous font sentir bien et physiologiquement intègre.
Atori soupira puis reporta son regard sur le garçon dont le visage défigurée par une grimace horrible semblait suggérer un désaccord profond avec quelque chose. Ou avait-il simplement des crampes abdominales ?

« - T'es T'es T'es T'es T'es T'es... UN PROF!? »

Ah !

Tout s’expliquait. Il avait bien vu, à l’attitude du gamin et à sa manière de voler les produits des autres, de tutoyer un adulte respectable (n’en faisons pas trop tout de même) qu’il n’était pas un amateur de l’autorité. D’ailleurs, à y regarder de plus près, il aurait pu être un croisement génétique compliqué entre Jimi Hendrix et Marylin Manson avec les gènes caractériels de Cartman ainsi que l’éducation de Mauglie (regardez moi cette crignasse)

Atori décida de l’effrayer un peu plus. Après tout, il se pourrait bien qu’il se mette à courir pour s’échapper de l’antre du diable en (surtout) laissant tomber la glace à la fraise. Hmm… un plan machiavélique parfait !
- « Oui, et si j’te vois sécher les cours, j’te fais enfermer dans le dortoir Keimoo avec la directrice… » Murmura-t-il.
S’il n’était pas de cette Académie, étant dans cette ville, il en avait forcément entendu parler, mais maintenant qu’il y pensait, Atori aurait bien voulu recevoir cette punition. De préférence un samedi après midi après que tous les élèves sont repartis chez eux…

- « Ba merde alors! » Tu l’as dit mon coco, il ne faut jamais faire confiance aux inconnus.
« Pourtant je te trouvais sympa... » Les apparences sont trompeuses. Sauf dans le cas de lifting raté. (on pense fort à Chasey Lain)
« enfin je veux dire... » Heureusement que dans ce pays il y a le droit d’expression.
« nan c'est pas grave heu... » Atori songea alors qui être prof était une maladie contagieuse. Sûrement pas, vu que ce n’était pas grave. C’était donc dans les gènes ?
« si on pouvait se dépêcher d'y aller! » Non, ce ne pouvait pas être dans les gènes.


- « Oui, je suis un enseignant d’ailleurs, je mords les doigts quand on fait une faute et je tatoue tous mes élèves pour qu’à jamais ils gardent la marque d’être passé entre mes mains. Comme on a les mêmes goûts musicaux, peut-être tu deviendras prof aussi, qui sait. »

Atori attrapa une paire de chaussure et jeta un regard sérieux à l’enfant, pourtant ses lèvres essayaient de contenir un rire. L’homme avait toujours aimé effrayer les autres, pourtant, il n’avait pas un talent particulier pour ceci. A chaque foi qu’il faisait peur à son professeur de piano en simulant une fracture de doigts due à ses coups de baguette, il se prenait une baffe dans la tête. Cela ne marchait jamais, même lorsqu’il avait un jour annoncé à ses élèves qu’il avait décidé de se pendre pour faire une étude balistique de l’asphyxie : ils avaient l’air, en effet, plutôt sereins et contents.
Mais dans ce cas-ci, ce jeune garçon n’était effrayé que par ce qu’il était et non ce qu’il prétendait être. Si ce n’était pas magnifique, ça ? Jun s’imagina rapidement si mettre deux stylos rouges dans sa bouche à la manière de canines commencer à dévorer des copies d’élèves, allait aggraver le cas. Certainement, mais ce sera le sien et pas celui de Kun-Ti.

Il finit d’enfiler ses chaussures d’un mouvement épanouit et joyeux lorsque ses yeux détectèrent la présence du paquet de vinyles dont il voulait se débarrasser depuis longtemps car il avait (peut être) la version en cédérom.

- « Dis, ton magasin de musique, il rachète des produits ou il ne fait que vendre ? » Interrogea-t-il d’une voix soudainement plus sérieuse.
Ce serait, en effet, l’occasion de se vanter un peu obtenir peut être un avis de connaisseur sur le véritable prix de ces vieilleries. Sans attendre la réponse, Atori empoigna le carton et se complimenta intérieurement d’être désordonné et ne jamais défaire ses bagages.

- « Allons y ! En route je t’enseignerai l’organisation politique romaine au premier siècle av JC puis comment Néron a fait de son cheval un consul. »

D’habitude, ces enfants méprisant les professeurs, ne tolèrent pas non plus les autres formes d’autorité, entre autres la politique. Autant le dégoûter pour de bon et venger le vol de glace. Œil pour œil, dent pour dent, professeur pour ami.
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: House crime]   The last one [Guest Star: House crime] EmptySam 8 Nov 2008 - 11:07

Spoiler:

Kun Ti n'avait pas ce qu'on appelle une "phobie" des prof, non loin de là. Il lui était d'ailleurs arrivé de s'approcher d'un prof plus d'une fois, mais à ces moments là, il savait à quoi s'attendre, il restait sur ces gardes et évitait de le suivre... Ce n'était pas des "hommes" mais des "prof", là résidait toute la différence! Ce qui l'avait choqué et frustré au plus haut point ici, ce n'était en fait pas vraiment le fait qu'Atori fusse un professeur, mais le fait qu'il ne s'en était pas rendu compte plus tôt, le fait qu'il le trouvait sympa, qu'il le voyait comme une "homme"... Il se sentait comme trompé par un ami - alors que, gardons bien en esprit cela, il ne le connaissait que depuis moins d'une heure et ils n'avaient pas beaucoup échangé - comme un prêtre qui aurait parlé à un homme possédé sans s'en rendre compte malgré ses années d'expériences, et pour couronner le tout, qui se serait laissé emmener dans l'entre du diable avec le sourire! Il se sentait d'ailleurs encore plus trompé par son propre instinct que par ce qui se trouvait en face de lui.

- Oui, et si j’te vois sécher les cours, j’te fais enfermer dans le dortoir Keimoo avec la directrice… Oui, je suis un enseignant d’ailleurs, je mords les doigts quand on fait une faute et je tatoue tous mes élèves pour qu’à jamais ils gardent la marque d’être passé entre mes mains. Comme on a les mêmes goûts musicaux, peut-être tu deviendras prof aussi, qui sait.

Kun Ti eut un rire restreint un peu jaune. Malgré tout, c'était impossible de nier que ce vieux était taré et de ce fait assez marrant. C'était surtout le début de ce qu'il avait dit qui l'avait fait sourire. Apparemment, ils étaient dans le même lycée - comme si il en avait pas assez d'une journée comme ça - mais Atori devait être nouveau ou du moins n'avait pas suffisamment cerné Kun-Ti pendant leur route ensemble, car c'était plus un super cadeau qu'une punition pour lui que de se retrouver tout seul dans un dortoir fermé avec la directrice, jeune et pulpeuse, fan de décoltés en tout genres, avec des lits déjà à disposition, il se mit d'ailleurs à rougir en y pensant, puis toussota, pour reprendre ses esprits.
Ce qu'il avait dit ensuite était pitoyablement marrent pour Kun Ti, - oui il détestait les prof, mais il n'en avait pas peur du tout - mais il avait touché un point sensible en lançant sa dernière phrase... En effet, c'était sûrement pour éviter cette fatalité que Bounty avait fini par haïr les professeurs en tout genre et à les fuir comme la peste.

Dans sa famille, on était professeur de génération en génération. Ses parents n'auront d'ailleurs jamais été au courent de cette angoisse qu'entretenait Kun Ti. Son père était prof de collège, sa mère était membre d'une garderie, son grand-père paternel était prof de fac, son arrière grand-père, prof de musique, et ainsi de suite... D'ailleurs, dans le collège où il était et où son travaillait père , des photos des ancêtres de Kun Ti étaient alignés sur le mur avec d'autres professeur - les plus importants de l'établissement - . A chaque fois qu'il passait devant, la chère de poule venait s'installer, comme un manteau glacé et il passait d'ailleurs toujours très vite dans ce couloir - quand il y passait - en fermant les yeux, se prenant souvent un autre professeur, et se faisant donc souvent conduire dans le bureau du directeur - quoi de plus traumatisant pour le petit Bounty! - .

Il recula encore un peu plus vers la porte d'entrée. D'un côté, c'est sûr qu'il voulait partir - le plus vite possible - , mais il avait aussi, d'un autre côté, envie d'en apprendre plus sur cet homme, qui était, soit, un peu taré, mais aussi vraiment cool! Il avait encore posé un regard sur le paquet de glace, que pouvait-il bien vouloir ? Le fond de la glace qui avait sûrement déjà fondu, malgré le léger froid qu'il faisait, Kun Ti se remit à penser sans y faire attention. Il se serait senti vraiment trop *...con* d'abandonner un futur probable ami pour des raisons aussi *...connes* que celle qu'il avait en tête depuis quelques instants. Il se trouvait tout de même bizarre d'avoir partagé une glace avec un professeur inconnu et d'avoir parlé d'ozzy Osbourne avec lui aussi... de son magasin... espérant qu'il n'y viendrait pas trop souvent - ça fait pas une super réputation de connaitre un prof, surtout pour quelqu'un qui passe sa vie à sécher et qui a de super notes comme Kun Ti - .

L'homme enfila ses chaussons d'un air satisfait, comme si ça lui faisait plaisir d'effrayer un pauvre jeune homme - enfin, d'essayer tout de moins - puis lança un regard vers l'un des nombreux carton qui recouvrait le sol.


- Dis, ton magasin de musique, il rachète des produits ou il ne fait que vendre ?

Est-ce qu'il voulait changer de sujet ? Ce ton soudainement sérieux était étrange. Le vielle homme pris son carton, tout content. *... nan mais y a rien à faire, il totalement jeté!* Et c'était ce qui faisait que Bounty s'était vite attaché à ce vieux fou. Ce début d'amitié l'avait empêché d'aller s'enfuir ailleurs, comme si l'envie de se faire un ami aussi instruit que lui devenait presque vital. Puis l'homme reprit.

- Allons y ! En route je t’enseignerai l’organisation politique romaine au premier siècle av JC puis comment Néron a fait de son cheval un consul.

Kun Ti ferma les yeux et plaça son pouce et son indexe sur la racine de son nez, pour contenir son agacement. Il fallait qu'il redevienne lui-même! Il était grand temps! Plus de Kun Ti choqué, plus de Kun Ti effrayé, plus de Kun Ti qui laisse la parole aux autres - ce que ça peut être épuisant d'être quelqu'un d'autre parfois! - . Il s'avança dangereusement de l'homme, l'air sur de lui et déterminé puis lui prit le carton des mains.

- Non mais tu vas pas bien !
il regarda l'homme de haut en bas
- Tu vas tout de même pas sortir comme ça, tu veux te faire arrêter au quoi!
il ponta le doigt vers ce qu'il avait comprit étant sa chambre
- Vas t'habiller tout de suite!
Il prit le carton et se dirigea vers la sortie
* Nan mais il est complètement barré le vieux!*

- Moi je t'attends dehors et en attendant, je vais mesurer la valeur de tes trucs.
Puis il se retourna une dernière fois, le vieux était toujours là. Il déposa le carton pour atteindre ce qu'il y avait dans le sac. Il prit la glace et lui lança avant de reprendre le carton puis de se rediriger vers la sortie.
- J'espère que ça te donnera du boost!

Il lui avait dit ça le dos tourné, avec un sourire qu'il ne pouvait plus contenir, ça y est, il était redevenu lui-même, que ça faisait du bien!
Une fois devant la porte d'entrée, il ouvrit le carton. Que de vinyles dans ce petit carton! C'était pour ça qu'il était si lourd!? Il fouilla avec entrain, comme si il s'était retrouvé dans le coffre au trésor. Quel gâchis de vendre tout ça! Si il avait eu plus d'argent il lui aurait bien tout acheté, mais même en vidant tout son compte il n'avait pas assez! C'était clair que le vieux fou allez se faire une petite fortune sur ces petites merveilles! Au moins 1500 Yens par album!
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MessageSujet: Re: The last one [Guest Star: House crime]   The last one [Guest Star: House crime] EmptyDim 9 Nov 2008 - 4:58

- Non mais tu vas pas bien !
Atori fronça les sourcils. La voix du garçon était quelque peu agitée, tremblante comme s’il divaguait entre deux états d’âme. Ignorant que ce dernier tentait de retrouver la pleine faculté de sa pensée, le professeur assuma le faite que Kun-Ti voulait devenir médecin. Un diagnostic, quoi de mieux ? Après tout, cela faisait 5 ans qu’il n’avait pas mit les pieds dans un hôpital. Cette assertion fit revivre des souvenirs désagréables. Non, il n’aimait pas les médecins, quels qu’ils fussent.
- Tu vas tout de même pas sortir comme ça, tu veux te faire arrêter au quoi!
Il laissa échapper un léger rire nerveux. Il n’y avait qu’une chose à dire : la remarque était violente et sans subtilité. Le doigt accusateur lui indiquait la bonne direction à prendre… la cuisine ? Peut-être.
- Vas t'habiller tout de suite!
L’homme prit le temps d’analyser cette phrase impérative. Il n’était, pourtant, pas nu. Son maillot de bain uni en bandes rouges et blanches était quelque chose de rare, mas pas ringard, selon lui. C’était très original et bien qu’il ne l’ait jamais porté ici, faute de l’absence de la mer, c’était une occasion ! Et puis ce n’était pas comme s’il n’avait pas mit de pantalon par-dessus. Un bon petit pantalon en fourrure de sanglier que lui avait offert son beau-père pour le mariage. Il était un bon chasseur – autant qu’ils pouvaient l’être. Il est vrai que la fourrure ne se lave pas et qu’il y avait beaucoup de poussière et même un chewing-gum collé vers le bas. Mais cela, on l’apercevait à peine.
Tant de réflexion pour arriver à une seule et unique conclusion : cet enfant était la réincarnation de son père. Ce dernier avait passé sa vie à lui demander de changer de vêtements. Ou devait-on plutôt accuser le mauvais goût du professeur ?…

Puis le miracle s’était produit. Jésus, d’une seule fraise, en fit apparaître cent. Atori ne lui demande pas comment. Moïse écarta la mère de glace pour laisser passer la langue. Atori se contenta de suivre. Il le perçut comme Michel Ange avait perçu le toit vide de la chapelle Sixtine et qu’il avait décidé d’y illustrer le contact digital [tactile high tech ]entre Dieu et Adam. Ils ne se touchaient pas. Leurs mains ne se frôlaient même pas, pourtant, l’image rendait compte de toute la puissance de ce lien sacré. A la manière de la femme qui fut offerte pour soulager l’ennui d’Adam, la glace à la fraise fut transmise.
Atori gonfla son torse. Tel un client arnaqué qui revient avec le chèque mais qui ne peut rien prouver, il planta ses yeux énervés et implorants à la fois dans les pupilles dilatées du jeune garçon.
Etait-ce vrai ? Etait-ce une supercherie ? Où était le piège qui allait conduire Atori à sa perte ? Il frissonna.

L’échange se fit rapidement. Tant de surexcitation pour rien. Il n’y avait pas de quoi être fier. Il n’y avait pas de raison de s’extasier devant des restes de glace…et pourtant…

Atori se rhabilla. L’idée lui était venue de cette photo de famille collée à l’arrache dans un coin de sa chambre où il était vêtu d’un jean et du tee-shirt de sa femme avec un beau (-> c’est pour février) écrit dessus, du temps où elle était enceinte. C’était un bon choix. Atori s’en persuada, chercha le haut en question, ne le trouva pas heureusement pour Kun-Ti, et opta pour autre chose. Il se posa vite fait la question de savoir si oui ou non son ex-femme avait accepté de sortir avec lui en ville ainsi vêtue et obtenant une réponse positive virtuelle, il alla rejoindre son jeune invité.

Ce dernier inspectait déjà son butin. Voilà, c’était ça, le piège. Puisque tout en s’habillant, il avait mangé la glace, Atori jeta le squelette (la boite) et s’avança vers la sortie où le sale chat et Kun-Titi s’y trouvaient.
- « Miau »
Rah ! Il le tuera un jour !
- « Bon j’ai comprit. » Lança-t-il avec un regard philosophique vers le sac poubelle dans le coin, du quel sortaient quelques épluchures de patate. « En signe de gratitude tu peux piocher dedans mais c’est toi qui porte le carton jusqu’au magasin ! »
Sa voix était mélancolique comme s’il récitait des poèmes de Lesbos. La vanité de la nourriture ! C’était une chose que peu de philosophes ont abordé. Non, certainement personne. Cette matière gluante ou rigide, sucré ou salé, molle ou croustillante disparaissait à jamais lorsqu’elle se glissait dans un œsophage. La musique peut être réécoutée, un chat retapé, un vêtement délavé, un cerveau dégradé …pourtant, la nourriture, elle, elle disparaissait.
- « Tiens, je te présente Big Foot ! » Fit-il en se mettant en route et brandissant un bout de chiffon dont une pluie de fils dépassait. « Il a 14 ans. »
Comme s’il parlait de son fils, le ton était fier. Comme si c’était l’aboutissement de sa vie ! Comme si ce tissu, allégorie du sac à dos, représentait l’essence de son existence. Cela avait quelque chose d’effrayant.

Le professeur se mit en route puis commença à parler, n’attendant pas que Kun-Titi le suive. Non, il ne verrouilla pas la porte.
- « Puisque tu veux faire des études de médecine… » il l’avait bien déduit, hein ? « … je vais te parler des méthodes de traitement antique, qui en faite, était presque inexistant. La médecine de l’époque était la sélection naturelle….blah blah blah. »


Is this the end?

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