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 Viggo Nyström - Nightcrawler

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AuteurMessage
Viggo Nyström

Viggo Nyström


Genre : Masculin Capricorne Tigre Age : 25
Adresse : 22 Rue Akaiberry, Quartier d'Hebi
Compteur 70

Viggo Nyström - Nightcrawler Empty
MessageSujet: Viggo Nyström - Nightcrawler   Viggo Nyström - Nightcrawler EmptyLun 18 Juin 2018 - 2:40

CASIER JUDICIAIRE:
|| Nyström  Viggo||

It's just a temporary slide back in the abyss


• Genre : Homme
• Âge, date de naissance : 12/01/1999, 29 ans
• Nationalité : Suédois
• Orientation sexuelle : Hétérosexuel

• Langue(s) parlée(s) : Suédois, Anglais, Japonais


• Métier : Gérant du garage "Initial Repair Shop", dans le centre-ville.


• Groupe :  Sportifs
► Description physique
.

Le sport, la fatigue, la désillusion, la tristesse, la colère, le travail et surtout le temps avaient commencé à avoir raison de Viggo. Les traits de l’adolescent s’étaient affinés et c’était maintenant un homme aux joues plus creuses et dont les premières rides s’esquissaient sur son front. Les évènements de ces dernières années ont peu à peu changé son expression du visage : là où le jeune homme avait en permanence l’air détaché de tout ce qu’il se passait, il n’y a plus qu’une expression dure dont les yeux autrefois vides sont maintenant remplis d’une sorte d’amertume. Sa voix s’est légèrement aggravée, mais ceux qui l’avaient entendu parler il y a dix ans pourraient toujours reconnaitre son timbre. Il gardait désormais ses cheveux assez courts afin de paraître plus propre et se rasait toujours de près avec un rasoir droit. A cela s’ajoutait sa démarche nouvelle, droite et assurée, contrastant avec celle qu’il arborait il y a dix ans, les mains dans les poches et la tête baissée, presque écrasé par une sorte de honte qu’il conservait autrefois depuis son enfance à cause de son albinisme qui lui avait valu tant de moqueries.

Son récent incident l’a laissé avec des cicatrices : l’une lui barrant le dessous de l’œil, l’autre tranchant sa lèvre supérieure. Malgré leur récence, il était peu probable qu’elles disparaissent totalement avec le temps, gravant dans sa peau pâle la brûlure des éclats de verre et de plombs ainsi que le souvenir douloureux de ce soir là, au garage.

Après des années dans le business du sport automobile, avec les dîner, les galas, les soirées, puis avec ses études de commerce, Viggo s’est peu à peu habitué à porter des costumes sombres dans le cadre professionnel. Bien qu’il préférait des habits plus décontractés, il lui arrivait encore d’en porter aujourd’hui, afin d’avoir l’impression que son père se tenait en face de lui, quand il croisait son reflet dans un miroir ou une vitre.
Le reste du temps, il avait laissé tomber ses baskets d’adolescent et optait pour la sobriété : une veste en cuir noire, des t-shirts unis de toutes les nuances allant du noir au blanc, des jeans sombres ainsi que des bottines assorties. Bien sûr, il portait toujours des lunettes de soleil afin de protéger ses yeux sensibles. Cependant il avait abandonné la casquette qui camouflait ses cheveux décolorés car désormais, il se moquait totalement du regard des gens pour au contraire assumer sa condition d’albinos. Mais pour rien au monde il ne se séparerait de ses gants fétiches lorsqu’il conduisait.

► Description psychologique
.

En se retrouvant dans le monde tumultueux de la Formule 1, Viggo avait appris à s’ouvrir un peu plus. D’abord aux mécaniciens, puis aux fans et aux personnalités qu’il rencontrait lors des galas ou des cérémonies. Pouvait-on dire qu’il était devenu extraverti ? Pas vraiment. Le suédois préférait rester observateur dans la plupart des situations dans lesquelles il se trouvait, ne parlant que lorsque cela était nécessaire. Son mutisme lui permettait de réfléchir, de penser, d’analyser plus en détails les situations dans lesquelles il se trouvait. Lorsqu’il prenait la  parole, il le faisait toujours le plus brièvement possible, sans se montrer très expressif. Son temps passé à Keimoo et dans l’écurie Honda lui à permis de grandement s’améliorer en japonais en le parlant désormais couramment et quasiment sans accent.

Avec le temps, il avait appris à canaliser certains tics, notamment au niveau de ses mains, qu’il parvenait à garder libres et immobiles. En revanche, il n’avait jamais réussi à se débarrasser de ses clignements d’œil intempestifs.

En ayant bien gagné sa vie, Viggo se montrait généreux avec les autres, notamment avec ses pourboires sans se risquer dans l’ostentatoire. Une vertu que ses parents avaient tenu à ce qu’il apprenne et qu’il avait fait de son mieux pour conserver et appliquer dans la vie de tous les jours.

► Mémoires
.

Le ciel gris déversait des trombes d’eau sur le cimetière d’Amani en cette fin d’après midi. L’endroit était quasiment désert, hormis quatre âmes qui se tenaient auprès d’un caveau ouvert. Il y avait les deux armoires à glace vêtues de noir qui se chargeraient de fermer le caveau et ce prêtre bouddhiste, dans sa robe verte qui psalmodiait des paroles religieuses auquel Viggo ne prêtait pas vraiment attention. Takeshi non plus, d’ailleurs, de là où il devait se trouver. Il le savait profondément athée, mais il avait préféré lui offrir de bonnes funérailles, comme une forme de remerciement pour tout ce qu’il avait fait pour lui. Dommage que personne ne soit venu. Il ne le savait pas aussi solitaire… a moins que cette solitude était due au fait que tous ses amis avaient dû mourir ou quitter Keimoo, ce qui n’était pas surprenant, quand on voyait l’état de la ville, aujourd’hui. De toute façon, c’était mieux ainsi. Au moins, il n’y aurait pas autant d’hypocrites comme lorsque… Non, ce n’était pas le moment d’y repenser. C’était son jour, pas le leurs.


Pourtant, c’est en se tenant devant ce caveau dans lequel était posée une urne funéraire, une main dans la poche de son manteau, l’autre tenant un parapluie, le regard rivé sur ce minuscule conteneur couleur cuivre que Viggo se souvint et se demanda comment les choses avaient pu autant déraper le temps d’une décennie et qu’il se retrouvait maintenant ici, avec l’envie de se laisser tomber dans le caveau à son tour.

Une longue carrière faite de vitesse, d’adrénaline, de sueur, d’huile de moteur, de coupes, de titres et de champagne… Une alchimie parfaite qui l’avait tant fait rêver et dont il comptait en savourer le plus longtemps possible. Voilà ce à quoi était promis Viggo Nyström, alors un des plus grands espoirs de la Formule 1 de ces dernières années. A la fois fougueux, hargneux, énergique au volant tout en étant en excellente coordination avec ses mécaniciens, le pilote suédois avait tout pour réussir et dès son arrivée sur les circuits, lors de la saison de 2019 de Formule 1, tout le monde avait compris qu’il faudrait le garder à l’œil. Il avait rapidement connu son premier podium et avait réussi à remporter le Grand Prix de Belgique, son unique victoire de la saison. Malgré sa position de second pilote au sein de l’écurie Honda, il était parvenu à surpasser toutes les attentes en se hissant dans le top cinq des pilotes de la première saison.

Pour la saison de 2020, il avait mis les bouchées doubles en redoublant d’effort afin d’améliorer ses résultats. Les réglementations de l’année plus souple, il s’était retrouvé avec une meilleure voiture et livra une bataille acharnée afin d’obtenir le titre de champion du monde qu’il effleura du bout des doigts en arrivant troisième. Son contrat chez Honda touchant à sa fin, ce fut les allemands de chez Mercedes qui s’intéressèrent à lui et c’est ainsi qu’il se retrouva pour la saison de 2021 dans une nouvelle équipe. De ce fait, il dût quitter Keimoo pour rejoindre l’Allemagne. Ses parents avaient également quitté le japon et vivaient désormais au Canada.

Les deux saisons de Formule 1 qui suivirent furent très similaires à la précédente : Viggo se rapprochait toujours plus du titre de champion du monde, sans pouvoir le toucher pour autant, même au terme de la saison de 2022 où il vit la première place lui échapper à cause d’une casse moteur, dans les derniers tours du dernier grand prix de la saison. Il en garda un souvenir amer, mais se fit la promesse d’être champion l’année prochaine.

A cette motivation s’ajouta une proposition de taille : une place de premier pilote chez la Scuderia Ferrari. C’était la place dont rêvaient tous les pilotes au monde. Viggo se lança dans cette nouvelle saison, prêt à tenir sa promesse et avec les victoires qu’il avait accumulé cette saison , il était bien parti pour le faire. Mais sa vie commença à prendre une direction inattendue le week-end 25 novembre 2023.

La dernière course de l’année avait lieu au circuit de Yas Marina, à Abu Dhabi. Après avoir réalisé le meilleur chrono aux qualifications, il avait décidé de s’enfermer dans son mobile-home pour le restant de la journée en raison de la chaleur écrasante qui régnait sur le circuit. Alors qu’il venait de s’allonger sur son lit, son téléphone sonna. C’était Sara, sa sœur qui appelait. Il s’était levé en entendant la nouvelle : elle, ainsi que son père, sa mère prenaient l’avion pour Abu Dhabi et seraient sur le circuit le lendemain midi, juste à temps pour assister à la course et à sa victoire, comme elle l’avait ajouté. D’habitude, c’était surtout son père qui se déplaçait, mais le fait que sa famille au complet vienne le voir… Il en fut gonflé d’énergie, prêt à en découdre avec les autres.

Le lendemain, sa famille n’était toujours pas arrivée. Peut être qu’ils étaient retenus en escale quelque part ? Après tout, s’ils avaient pris un jet privé, il n’était pas impossible qu’ils aient dû ravitailler en Europe et qu’ils étaient bloqués à cause d’un orage important, comme c’était souvent le cas, en cette période de l’année. Il embarqua dans sa monoplace en essayant de se focaliser le plus possible sur la course. Après une heure et demie de lutte acharnée sur la piste, à coups de dépassements et de freinages tardifs, il fut le premier à franchir le drapeau à damier.

Champion du monde de Formule 1. Même lui n’arrivait pas à y croire après cinq années d’essais. Cette cinquième fois avait été la bonne. Il avait salué la foule et son équipe. Mais en arrivant sur le podium, il cherchait toujours : où était sa famille ? Alors qu’il brandissait le trophée, son regard scruta la foule, en contrebas pendant de longs instants, en vain. C’est son manager qui lui apprit la nouvelle, quelques heures plus tard dans son mobil-home : l’avion dans lequel se trouvait sa famille s’était abîmé au milieu de l’Océan Atlantique au cours de la nuit.

La plus belle journée de sa vie devint alors la pire et il lui sembla que le monde s’était écroulé autour de lui. Quelque part au milieu de l’Atlantique, sa famille avait été engloutie par les eaux et la nuit. Une nuit qui avait dévoré le monde. Son monde.
Il fallut un mois de recherche pour retrouver l’appareil et les corps qu’il y avait à bord. Conformément aux souhaits de ses parents, leurs corps furent incinérés et Viggo eut la lourde tâche disperser leurs restes dans la Mer du Nord. Sa sœur fut quant à elle enterrée à Stockholm, en Suède.

L’argent de l’héritage ne lui apporta aucune consolation. A vrai dire, il avait enchainé les nuits blanches en se répétant sans cesse que s’il n’avait pas couru sur ce circuit, ce jour là, sa famille n’aurait pas pris l’avion et serait toujours vivante. Il hésita longuement à arrêter la compétition, mais décida tant bien que mal à reprendre le volant pour la saison de 2024. Il fallait qu’il reprenne une forme de revanche sur la vie, qu’il poursuive, coûte que coûte.
Quasiment un an jour pour jour après le crash, Viggo se retrouvait dans la même situation : sur le point de devenir champion du monde à condition de finir troisième au terme d’une longue saison durant laquelle il avait dû défendre son titre tout en gardant la tête haute. La course fut longue et difficile, mais l’abandon de son coéquipier suite à une sortie de piste lui permit de reprendre du terrain sur le trio de tête. Se hissant de justesse à la troisième place, il remporta son second titre. C’était sa première vraie victoire pour lui. Celle qui l’attendait. Il espérait que de là où ils étaient, Sara, sa mère et son père seraient fiers de lui… et puis la vie revint le poignarder dans le dos.

Deux semaines après sa victoire, son ancien coéquipier qui venait tout juste d’être licencié de chez Ferrari révélait à la presse qu’il avait reçu l’ordre de la part de son manager d’envoyer sa voiture dans le décor afin de favoriser la victoire de Viggo. L’affaire fut grand bruit dans le monde de la Formule 1 et dû se régler au tribunal. Le manager fut radié du sport automobile et Viggo parvint à prouver qu’il n’était pas au courant de l’affaire tout en défendant son ancien partenaire, accusé de dénonciation calomnieuse, qui sera finalement gracié. Le suédois conserva son titre, mais son ex-manager, qui avait le bras long, lui ferma les portes de toutes les écuries de la Formule 1 pour la prochaine saison.
Profondément dégouté par toute cette affaire, Viggo décida de mettre sa carrière entre parenthèse. Il s’était promis de ne jamais se retrouver embarquer dans des magouilles, de toujours courir honnêtement, sans tricherie. Mais là… ce fut la goutte de trop. Il avait perdu le goût, l’envie et l’excitation que lui procurait la course.

Il décida de retourner vivre en Suède. Ne souhaitant pas se tourner les pouces, il décida de reprendre ses études là où il les avait interrompues et de suivre la voie que voulait lui faire emprunter son père à la base, car il était hors de question qu’il retourne sur un circuit, même pour d’autres compétitions. Il s’inscrivit à l’université pour des études de commerce, comme l’avait fait sa sœur. A vrai dire, il n’avait aucune idée concrète de ce qu’il ferait de ses études. Il avait seulement des pistes, comme travailler dans l’entreprise que son père avait montée, maintenant aux mains d’un de ses oncles, ou de monter une entreprise de chauffeurs privés ou quelque chose comme ça. En fait, tout cela restait flou, mais il espérait naïvement qu’avec les études, ses idées deviendraient un peu plus concrètes. Il voulait simplement s’occuper, essayer de reprendre là où sa sœur s’était arrêtée.

Son cursus dura en tout quatre ans. Ce fut bien plus difficile qu’il ne l’imaginait, car il n’avait jamais été dans le haut de sa classe à l’école. Néanmoins c’était tout ce qu’il lui restait, et il s’y accrocha du mieux qu’il le pouvait. Il avait continué à faire du sport, comme de la course, de la natation ainsi que la pratique d’arts martiaux, comme il avait commencé à Keimoo. Il dut s’accrocher au bout de quatre interminables années durant lesquelles son avenir ne sembla pas s’éclaircir d’un pouce. Il décrocha son diplôme de justesse, sans vraiment savoir quoi en faire.

Et puis une nuit, il reçut un appel et reconnu une voix qu’il n’avait pas beaucoup entendu en huit ans : celle de Takeshi Takamori, son ancien patron lorsqu’il travaillait à Keimoo dans son garage. Après avoir quitté le Japon, ils s’étaient un peu perdus de vue, ne s’appelant que pour de rares occasions. Ils échangèrent longuement, Viggo racontant ses études et ses doutes, Takeshi décrivant la décrépitude de la ville Keimoo et la solitude qu’il ressentait. N’ayant plus rien à perdre, Viggo décida de venir le rejoindre.

A son arrivée, Viggo peina à reconnaitre Keimoo en raison du piteux état dans lequel se trouvait maintenant la ville dans laquelle il avait vécu pendant deux ans avec sa famille. Mais cela n’empêcha pas les retrouvailles avec Takeshi d’être émouvantes et chaleureuses. Le japonais avait vieilli, mais le fait de retrouver son poulain semblait l’avoir insufflé d’une énergie nouvelle. Aussi, il lui proposa d’emménager avec lui comme colocataire dans son petit appartement, le temps que Viggo trouve un logement. Le lendemain de son arrivée, le suédois s’était déjà remis au travail sous les voitures.

En cinq jours, le jeune homme compris pour de bon qu’il était fait pour travailler avec les voitures et que cela lui réussirait bien mieux que n’importe quel autre métier au point où il en était. Durant ces cinq jours, Viggo connu plus de bonheur et de rires qu’en quatre années d’université. Il passait du bon temps avec Takeshi : la journée ils retapaient des voitures, le soir ils regardaient la télévision autour d’une bière. Les choses étaient rentrées dans l’ordre… et pour la troisième fois en cinq ans, la réalité le rattrapa.

C’était le sixième jour. Ils avaient travaillé toute la journée et n’allaient plus tardé à fermer. Takeshi avait expliqué que le soir, le centre-ville n’était plus aussi sûr que dans la journée et qu’il préférait fermer tôt. Ce jour là, Viggo s’affairait, allongé sous une voiture dans l’atelier. Takeshi était quant à lui en train de ranger de la paperasse à l’accueil. C’était une journée comme une autre. Rien de particulier à signaler.
Soudain, un cri avait retenti depuis l’accueil : « Bouge pas enfoiré ou t’explose ta putain de cervelle ! ». Viggo s’était immédiatement relevé et avait filé vers l’entrée du bâtiment où se trouvait le bureau. Quand il arriva dans l’encadrement de la porte, il aperçut Takeshi qui se tenait les mains en l’air. De l’autre côté du comptoir, un type cagoulé le braquait avec un fusil à canon scié. Son irruption dans la pièce surprit le braqueur, qui fit feu dans sa direction. Mais Takeshi avait essayé de s’emparer de l’arme et le tir ne l’avait pas directement atteint : des éclats de plomb rebondirent sur le mur, non sans arracher des morceaux de plâtre. Les projectiles de plomb et de plâtre atteignirent Viggo au visage qui fut projeté au sol. Son ami et patron tenta d’arracher le fusil des mains de son agresseur.
Mais une détonation retentit : dans un nuage de sang et de morceaux de chair qui aspergea violemment le mur, la tête de Takeshi explosa et son corps inerte retomba lourdement au sol. Immédiatement, le braqueur tourna les talons et fila par la porte. Viggo, encore sonné, un voile rouge devant les yeux, parvint à se relever en s’appuyant sur le mur. Il tituba jusqu’à la sortie du garage, juste à temps pour voir sa Mazda disparaître au coin de la rue. Ils avaient dû être deux : l’un s’était occupé de déverrouiller la voiture, tandis qu’un autre se chargeait de braquer l’accueil, à l’entrée.
Le suédois revint sur ses pas, essayant de réaliser ce qu’il venait de se passer. Sa tête tournait et son visage entier n’était qu’une douloureuse brûlure ensanglantée. Il s’empara du téléphone fixe sur le comptoir et composa le numéro de la police. Après avoir raccroché, il posa son regard sur le corps de Takeshi, puis sur son visage. Un visage jovial qu’il avait vu se tordre de rire il y a moins d’une heure après qu’il ait fait une plaisanterie en dessous de la ceinture. Un visage désormais inexistant, qui ne ressemblait plus qu’à un tas de charpie sanguinolente.

La police n’avait jamais retrouvé les coupables, pas plus que sa voiture volée qui à l’heure qu’il est avait due être démantelée. Il comprenait réellement ce que Takeshi lui avait expliqué au téléphone, lorsqu’il l’avait appelé, lorsqu’il lui disait à quel point la ville n’était plus que l’ombre d’elle-même. Il était de nouveau seul et il allait devoir faire avec.


Voilà tout ce qui avait traversé la tête du gaijin alors qu’on venait de refermer le cercueil. Le prêtre s’approcha de lui et lui demanda s’il pouvait encore faire quelque chose pour lui. Viggo secoua la tête et le remercia d’être venu. Il donna un large pourboire aux deux hommes qui avaient refermés le cercueil et les regarda partir. Viggo resta encore un moment seul sous la pluie, face à la tombe de son ami, puis il quitta le cimetière à son tour. Il referma son parapluie qu’il jeta à l’arrière de sa Saab 900 cabriolet noire. Il l’avait acheté pour une bouchée de pain à un concessionnaire de voitures d’occasions et l’ingénierie suédoise avait fait qu’elle était toujours en parfait état. Il s’enferma dans l’intérieur calfeutré et enfila ses gants avant de se regarder dans le rétroviseur : ses cicatrices au visage ne partiraient probablement pas. Il tourna la clé dans le contact et le moteur émit un vrombissement rauque alors que Viggo observait les gouttes de pluies qui s’étaient amassées sur le pare-brise.

Il n’avait toujours aucune réponse. Il ne savait toujours pas pourquoi sa vie était partie en vrille, depuis quelques années.
Mais il était en revanche sûr d’une chose : Keimoo n’était pas une si grande ville. C’est quelque part dans cette ville que se cachaient les responsables d’un double meurtre : celui d’un homme et celui de ses souvenirs…

… et ces salauds allaient le payer.
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