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 Yellow Flicker Beat | Akio

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AuteurMessage
Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

Yellow Flicker Beat | Akio Empty
MessageSujet: Yellow Flicker Beat | Akio   Yellow Flicker Beat | Akio EmptySam 3 Jan 2015 - 0:31

    Le 30 décembre 2014.

    Le livre, Les Paradis Artificiels, était ouvert, béant et silencieux, posé sur le sac de sport. Au dessus de son trône aux fibres de tissu et de vêtements, Baudelaire murmurait les mots que Kami n'avait que trop de facilité à me lire. Le français coulait en dehors de ses lèvres à l'instar de mon japonais ; avec une complaisance et une mise en scène si naturelle de ses modulations qu'elle offrait gratuitement à la jalousie de ne posséder ni le savoir, ni la capacité de son habilité. J'avais écouté les syllabes étrangères, incapable de ne pas apprécier cette langue que la brune faisait tournoyer dans sa bouche, et dans l'air. Un sourire avait glissé sur mes lèvres, et sans que les mots ne prennent exactement sens, je me répétais cette phrase qui, aux coups de sabre que nous échangions, résonnait dans ma tête : « Tant il est difficile de s'entendre, mon cher ange, et tant la pensée est incommunicable, même entre gens qui s'aiment. »

    Mon cher ange.
    La lame de Kami vrilla vers ma gorge, repoussée alors par un revers, dégagée, son coude offert en une défense ouverte. Elle bondit comme un chat en arrière, sa crinière brune virevoltant autour de son visage, pensée incommunicable, son pied venant frapper mes jambes pour me faucher, pour me faire tomber ; je roulais, engageant la chute, forçant le mouvement, domptant le rythme de mes propres déplacements. Elle plongea, et je remontais. Son corps s'immobilisa dans un gainage direct, net, son ventre effleuré par la pointe de ma lame. Même entre les gens qui s'aiment.
    La sueur qui perlait sur le front de Kami était, outre la victoire, une récompense inestimable. Je savais que désormais, Kami ne me battrait plus au sabre.
    Meilleur que moi-même.

    (…)

    Le retour vers Keimoo, en train, fut long et lent. Le métro, bondé, excita mon envie de m'éloigner des ambiances trop humaines dans lesquelles les fragrances de transpiration m'excédaient. J'avais laissé mon siège pour une petite vieille antipathique qui pestait contre tout, et qui estimait que j'aurais du réagir beaucoup plus tôt. Le dos contre la vitre, les yeux tournés vers les paysages qui défilaient, électriques et muraux, assombris et de mosaïques, je nettoyais du regard les saletés d'un monde qui me donnait envie d'aller me coucher. Je n'étais pas dans une humeur qui m'offrirait une appréciation complète de la journée. Soit. La victoire contre le sabre de Kami m'avait mis de bonne humeur. Mais c'était un baume qui s'était dissipé, laissant mon corps écorché par une irritation qui s'enflammait. Mes doigts vinrent se serrer contre mon épaule, les phalanges crissant sur les épaisseurs des vêtements couvrant ma peau. Un homme, pressé de sortir, me bouscula, mes doigts craquant dans mon imaginaire contre sa mâchoire, pour l'envoyer rouler au sol, pour envoyer au ciel ce stress énervé qui me faisait me sentir comme un chien au milieu des loups.

    Respirer à l'air libre, en ignorant les parfums de pollution ; simplement pour apprécier le camaïeu de puanteur qui se noyait en lui-même, et développer cette estimation d'un mélange trop gras pour ne plus rien sentir du tout. Je laissais le métro à l'abandon derrière moi, m'engageant dans les rues trop bruyantes, trop mouvantes, de Keimoo : mon cinétisme hurlant à mon cerveau de tout lâcher, de tout abandonner. A la place, je récupérais -enfin-, mon portable dans la poche de mon sac, vaguement satisfait de voir qu'il s'y trouvait encore, malgré le peu d'attention que j'y apportais, et m'adossant contre un réverbère miséricordieux, laissait mes doigts tapoter le clavier, comme une esquisse minuscule d'un massage amant, pour un message amant.

    From : Litchi
    To : Chess
    le 30/12/14
    15:45:06
    « Sur ma peau, les cicatrices sont en train de disparaître depuis ce matin. »

    Et, écrit dans le français novice que je maîtrisais, je renvoyais :

    « Je n'aime pas ça. »


    Rangeant mon portable dans ma poche, je tournais les yeux. Une chevelure blonde au milieu d'un diaporama brun me fit entrer dans une animalerie, sur ma gauche. Je n'avais pas de temps à perdre : aussi voulais-je l'utiliser à bon escient : à stalker Akio Kimura, par exemple.
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