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 Cops And Robbers

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Andrea Stormfield
♣ Université - 4ème année
Andrea Stormfield


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MessageSujet: Cops And Robbers   Cops And Robbers EmptyLun 12 Mai 2014 - 18:31











Cops and Robbers








“Hey ! Arrêtez-vous immédiatement !”

Je me figeai dans mon mouvement, une jambe passée au dessus de la rambarde et l’autre pendant dans le vide, en équilibre précaire sur mes bras qui agrippaient fermement  la barrière.

“Oups,” laissai-je tomber, pas vraiment sûr que m’arrêter était une idée lumineuse.

Je lançai un regard derrière moi pour jauger la situation, et conclus rapidement qu’elle était préoccupante. Je m’étais introduit sur le campus de l’Académie Keimoo en début de soirée, au nez et à la barbe du personnel, pour rejoindre quelques amis à une soirée improvisée dans les dortoirs de l’université - rien de bien dramatique, en somme (j’avais pris l’habitude de le faire régulièrement depuis que j’habitais en ville), mais me faire pincer n’était pas à proprement parler la meilleure option.
Pour n’importe quel autre élève, ça n’aurait certes pas été si grave, mais pour moi, ça risquait de compromettre ma place de Président du Conseil des Élèves et ça, c’était problématique. Mais genre, vraiment.

Donc là, tout de suite, il fallait que je trouve un moyen d’échapper au vigile qui venait de m’apercevoir alors que je passais la grille, et vite, de préférence. Me contenter de continuer mon chemin (je n’étais qu’à un saut de l’extérieur de l’enceinte, après tout) était déjà hors de question : le vigile ne laisserai jamais un élève ou un étranger pénétrer impunément dans l’Académie sans lui courir un minimum après et, il fallait bien l’admettre, je n’étais toujours pas au sommet de ma forme, même si cela faisait bien trois mois que je me passais de fauteuil roulant.

Il ne me fallut qu’un coup d’oeil supplémentaire pour constater qu’ayant fait un détour pour pouvoir se faufiler à ma hauteur, le vigile ne m’avait plus en visuel, aussi je me laissai tomber sans bruit  au sol à l’intérieur de l’enceinte, avant de filer sans demander mon reste dans la direction opposée, me demandant sérieusement pourquoi j’avais accepté de venir à cette soirée.


-

[Le même jour - 23h]


“Non mais sérieux, où est-ce que t’as appris à jouer exactement ?”

Je répondis sans lever les yeux du petit écran de télévision.

“Avec ma pote Helen, pourquoi ?”

Shiratori - un élève de ma promo à l’université - leva les yeux au ciel.

“Ceci explique cela !”

Je ne relevai pas, songeant avec amusement qu’Helen déboîtait probablement chacun des mecs de la pièce à n’importe quel jeu, et me concentrai sur ma manette.

“Dis-donc, Tori-chan, tu critiques, mais tu serais pas en train de perdre, là ?” demandai-je innocemment alors que mon personnage jetait le sien au sol dans une énième prise.

Il faillit s’étrangler et se tourna vivement vers moi.

“Ne-m’appelle-pas-comme-ça !” protesta-t-il.

Shiratori Shôji était un garçon tout ce qu’il y a de plus normal, à ceci près qu’il était extrêmement complexé par son nom de famille (beaucoup trop féminin à son goût), et mettait un point d’honneur à se présenter sous son prénom uniquement dès qu’il le pouvait. Pas de chance pour lui, j’étais dans sa classe, et je ne ratais pas une occasion de crier son nom au reste du monde (c’est mesquin, je sais, mais tellement tentant !).

Derrière nous, Kobayashi Aoi - le camarade de chambre de Tori-chan - eut un ricanement discret.

“Tu pourrais me défendre !” s’insurgea Shiratori.

Aoi haussa les épaules.

“Mais ça serait beaucoup moins drôle,” nota-t-il.

Un large sourire plaqué sur le visage, j’enchaînai sans manquer un battement.

“Et tu aurais pu gagner, ça aurait été dommage !”

Le visage de Shiratori passa d’abord au blanc, avant de virer au rouge vif.

“Putain, c’était déloyal, ça ! Tu m’as déconcentré !” pesta-t-il devant sa défaite cuisante.

Quelques coups donné sur la paroi de la chambre coupèrent court à ses plaintes.

“Damn,” lâcha Aoi. “Je m’demandais quand est-ce qu’il allait râler, celui-là.”

Globalement, le voisin de Shôji et Aoi leur servait de signal d’alarme : quand il commençait à taper sur le mur, c’est qu’il était temps d’éteindre la console.

“C’est boooon, je rentre à la maison, maman !” criai-je en direction du mur.

Le silence nous répondit, et nous éclatâmes de rire.

“Allez, je vais vraiment filer,” ajoutai-je à l’intention de mes amis.

Je me levai pour m’emparer de mon sac, et me dirigeait vers la porte.

“Reviens nous voir dans la semaine !” lança Shiratori.

“Et risquer de mettre “maman” en colère ? Je n’oserais pas, voyons !” dis-je d’un air faussement outré, avant de lui adresser un clin d’oeil.

Sur un dernier signe de la main, je refermai la porte derrière moi et, d’humeur joueuse, je me tournai vers celle du voisin.

“Bonne nuit, mummy !” lui lançai-je, assez fort pour qu’il l’entende (ou du moins je l’espérais).


-


A bout de souffle, je me laissai tomber au sol, adossé au mur extérieur du dortoir des garçons. J’avais fait tout le tour du pensionnat (autrement dit, j’étais revenu à mon point de départ) pour être sûr que le vigile ne me tombe pas dessus par hasard et avait constaté avec dépit que toutes les fenêtres du bâtiment - ou presque - étaient plongées dans l’obscurité. En tout cas, aucune de celles que je connaissais comme appartenant à une connaissance n’était illuminée. Et je me voyais ni taper au carreau d’Aya à 4 heures du matin - surtout que son roomie était Shiki Katsuragi, ni lancer des cailloux sur celui de Shiratori et Kobayashi, au premier étage (je ne savais pas du tout viser).

Et, naturellement, je n'avais pas les clefs de ma propre chambre universitaire sur moi (j'y allais tellement peu souvent que lesdites clefs ne quittaient plus mon appartement en ville).

Bref, j’étais à priori coincé ici pour le prochain quart d’heure au moins. Résigné, j’attrapai mon tabac - et tout ce qui allait avec - dans mon sac, et entrepris de me rouler une clope, presque machinalement. Puis, après avoir calé mon casque sur mes oreilles, je me mis à chantonner à l’unisson avec mon iPod, les yeux fixés sur la fumée bleutée qui dansait devant moi.






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Kohaku Joshua Mitsumasa
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MessageSujet: Re: Cops And Robbers   Cops And Robbers EmptyMar 10 Mar 2015 - 3:20

I’LL ROB YOU OF YOUR ALL.

-

Un seul regard dans la direction de son sourire amusé me suffisait à me demander pourquoi j’avais songé que de faire pénétrer Subaru Kurosawa  dans mon antre universitaire pouvait être une bonne idée. Je n’avais pas l’habitude de laisser des âmes autres que celles de Kojiro et Swan s’établir dans ce domaine qui n’était ni partagé, ni possédé et dont la seule utilité était de me permettre de vaquer à mes lectures et mes travaux en paix. Ayant vu Subaru participer aux cours avec un intérêt candide, notes s’empilant dans ses carnets et parfois même sur ses poignets, je l’avais jugé suffisamment studieux pour lui autoriser à pénétrer ma chambre.

Il m’avait abordé, en mai, à peine un mois après le début de notre vie universitaire, désinvolte et coloré, balançant sur sa tête un chignon tricolore qu’aussitôt j’avais planifié coiffer. Il s’était dandiné sur les talons de ses chaussures lacées, tous sourires, et m’avait déclaré qu’il aimait beaucoup mes cheveux avant de s’en aller. Simplement.

Je l’avais revu, deux heures plus tard, au début mon cours suivant, alors qu’il avait laissé tombé ses cahiers dans la place à ma droite dans un chahut qui lui avait valu quelques regards courroucés. Il avait répondu aux mimiques dérangées d’un haussement d’épaules détaché.
Puis de fil en aiguille, de jours en jours, il s’était immiscé dans la routine un peu désopilante qu’était devenue ma vie, barbouillant mon quotidien scolaire de ses idées et de ses couleurs ( châtain, rose et bleu ). Il était le genre d’individu qui aimait participer et qui ne rechignait pas d’opposer la masse si une valeur ‘x’ ne lui convenait pas. Il s’affirmait haut et fort dans tout ce qu’il était et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Il était facilement fasciné, mais peu impressionnable et semblait perpétuellement coincé dans un état émotionnel se rattachant à celui de la joie. Il me faisait penser à un chihuahua.

Bref, il m’avait plu, en quelque sorte, et j’avais consenti à le laisser devenir une autre de ces fixtures un peu déroutantes qui peuplaient ma vie, m’accommodant de sa présence en me murmurant, souvent, pour moi-même, qu’il était probablement plus intéressant de dévorer des âmes  révélées que de mastiquer une foulée de pigments quelconques. Il fallait laisser fermenter.

Ce qui nous amenait jusqu’au moment présent, jusqu’à la cacophonie perforant le mur contre lequel j’avais choisi d’appuyer mon lit et jusqu’à ce sourire qui me sommait à un calme qu’il savait pertinemment ( il m’avait suffisamment vu tempêter contre nos professeurs pour cela ) que je ne pourrais conserver bien longtemps. Subaru me défiait du regard, à la manière d’un gamin qui défie son pote de lécher un poteau glacé, en hiver, au Québec. ( Les gamins racontaient, à l’époque, que les marques rouges laissées par une peinture maladroite étaient en fait le sang glacé des langues qui avaient dues être décollées par les ambulanciers. Ha. )

Je n’aimais pas mordre à l’hameçon.

Quelques exclamations supplémentaires, filtrant au travers d’un mur trop mince pour atténuer les sons, m’arrachèrent un plissement de nez agacé. Je frappai trois coups contre le mur, signal récurent (une autre de ces étranges habitudes) qui signifiait à mes voisons de stopper le chahut de leur quotidien.

Le bruit s’atténua rapidement, car bien qu’ils pouvaient se montrer relativement bruyants, mes voisins n’étaient pas du genre à m’embêter des heures durant. Généralement, les coups faisaient le boulot. Il s’agissait probablement là d’une énième manifestation de la politesse orientale. Je n’avais jamais eu besoin de sortir de ma chambre pour aller toquer contre la cloison de leur porte.

Subaru ricana, de son perchoir, visiblement amusé.

« Est-ce que je dois aussi commencer à t’appeler maman ? »

Je roulai des yeux, penchant mon visage au-dessus de mes notes.

« Yes. Picture me giving birth to you. »

« Fascinant. »

-

Le surveillant avait trainé sa carcasse jusqu’à la distributrice à boissons qui trônait dans le hall de l’édifice des dortoirs. Je l’avais entendu, depuis mon poste près de ma fenêtre, une fois que Subaru eut quitté ma chambre pour regagner la sienne, grogner dans sa barbe à la manière d’un vieillard aigri. J’étais descendu, me glissant hors de mon antre jusque dans l’un des couloirs des dortoirs, sans prendre la peine de fermer ma fenêtre, rasant les bords des murs de mes phalanges. Je m’étais arrêté dans les escaliers, m’étais tapis dans l’ombre à la manière d’un vicieux félidé. Je l’avais observé secouer la machine jusqu’à en extirper une boisson froide, soupirant et grommelant à n’en plus finir. Il avait balbutié maintes insultes à l’endroit de l’idiotie de la jeunesse dans un japonais enroué par l’humidité du soir. Puis, il était parti, canette pressée contre ses lèvres, s’en était retourné à ses rondes monotones, à la solitude sordide de sa nuit. Les grommellements s’étaient évanouis dans l’ombre de la cour et des jardins, la silhouette s’était égarée dans le noir transperçant la vitre de la porte d’entrée menant au hall.

J’étais descendu, avais laissé mes pieds nus chuinter contre les marches des escaliers et avais rejoint la distributrice. J’avais pianoté sur ses touches hasardeusement, observant les boutons présentant les choix d’un œil indécis. Moka à la vanille, moka au caramel, moka tout court . . .

Puis je l’avais vu envahir mon univers périphérique et maintenant, alors que moka au caramel claquait dans l’ouverture béante de la distributrice, je le regardais, je le contemplais,  et il dépassait la porte vitrée et quittait mon champs de vision. Sourire.

J’attrapai mon café froid, le décapsulant et me dirigeant vers l’extérieur, délaissant la céramique du chemin menant au dortoir pour aller me perdre dans l’herbe. Je longeai le mur, scrutant l’obscurité à la recherche d’un signe de vie, bien décidé à attrape celui qui aurait dû être la victime du vigile. Je l’aperçu après quelques minutes passées à me balader près du mur, adosser contre celui-ci, une cigarette fumante entre les lèvres. Je m’approchai, plissant mes yeux dans l’espoir de mieux pouvoir voir ses traits.

« So you are the little mouse that the cat failed to catch. Hm ? »

Et quel piètre chat ce cher surveillant faisait-il, gauche et disgracieux. Heh. Arrivé à sa hauteur, je lui balançai un sourire vaguement carnassier, le jaugeant quelques secondes, percuté par un sentiment de familiarité. Je pris une gorgée de mon café.

« He came by to get a drink from the vending machine a while ago. He was grumbling. »

J’agitais ma main libre dans l’air, ponctuant mes paroles de mouvements, glissant mon regard sur son visage, puis son torse avant de remonter. Blond, joli garçon . . . impor – oh. Bien sûr. Stormfield. Andrea Stormfield. Dans le téléphone de Lawrence, une photo, des explications. Parce que Lawrence m'avait dit de faire gaffe aux clés que je lui avais chipé, ou plutôt de faire gaffe à ce que le président du comité des élèves n’apprennent pas que j'avais les dites clés en ma posession.

Je lui avais promis de tout mettre sur le dos de Zakuro.

Élargissement de mon sourire.

« Pourquoi tu le fuyais ? T’es un membre du comité, t’as un passepartout. Je le sais, je l’utilise tout le temps. »





Traduction optionnelle:
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