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 The Little Prince

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Quinn Blackwood
Akio Kimura
Hana Satô
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MessageSujet: The Little Prince   The Little Prince EmptyJeu 26 Déc 2013 - 20:00

Rappel plan et animaux du garage:
 

31 décembre 2013

La lumière caractéristique du salon était éteinte, les fenêtres de la maison ouvertes et le bruit sanglant de la chaîne hi-fi diffusait aléatoirement les musiques de Foals, Crown Cardinad, My Dog At eIt, Merge, The xx et Intronaut.
Allongé dans un lit du premier étage, un jeune homme de vingt ans, habillé d’un boxer et d’une chemise blanche dormait calmement. Il avait calé son visage contre le mur et semblait recroquevillé en position fœtale. La chambre où il ne se trouvait n’étaient pas la sienne. Lun Marv n’avait jamais su trouver le sommeil dans son propre lit et préférait les draps d’amis où l’odeur rassurante l’apaisait. Souvent, il finissait par se réveiller effrayé et en pleurs, à se relever et à s’endormir sous une fenêtre, directement sur le sol. Indentshi Eden avait longtemps dû veiller et se réveiller pour aller le chercher, le rassurer et lui dire de se rendormir sur son matelas. Maintenant, il n’avait plus besoin de le faire. Dès que Lun était trop fatigué, il lui envoyait un SMS pour lui dire qu’il voulait dormir dans son lit, il arrivait et s’endormait contre le mur, les yeux fatigués. Si Eden venait s’y reposer, Lun se mettait à le câliner, avide de tendresse, infatigable dans ses câlineries. A chacun de ses gestes, on pouvait deviner son intention d’aller plus loin sans que cela ne se produise.

Lun émit un petit gémissement, ouvrant les yeux et regardant autour de lui. La chambre était vide. Il entendait les musiques diffusées dans la chaîne Hi-Fi et sourit. Il savait qu’Eden avait pioché les six CD dans ses affaires et il fut touché de l’attention. La porte de la chambre s’ouvrit et l’homme, plus âgé que lui, entra. Eden regarda d’un air soucieux le jeune homme frêle installé sur son lit. Il lui déposa un thé à la menthe, sur la table basse, avant de s’asseoir à coté de lui.

« Pourquoi pleurais-tu, Lun ? »

Un frisson parcouru Indentshi lorsqu’il posa la question. Hier les doigts refermés de Lun dans son dos, la chaleur diffuse de ses joues contre sa poitrine, le collant de ses larmes contre sa peau, l’avaient pétrifié d’effroi. Il s’était demandé ce qu’on pouvait trouvé de beau dans la tristesse. Lun n’avait été que frayeur, horreur et terreur et il n’avait jamais été aussi laid. Puis il s’était calmé et avait joyeusement rit. Il avait voulu voir District 9 et Orange Mécanic, et s’était finalement endormi en regardant le Roi Lion et le Voyage de Chihiro. Pendant les quatre films, Eden avait été heureux de l'entendre rire, commenter et ramener à lui la couverture, cachant un pouce dans la bouche honteux, qu'il n'avait que lorsqu'il était fatigué.

« Je t’ai dit que ce n’était pas important. »

Les mains de l'ancien blond attrapèrent l’ordinateur portable d’Eden qui traînait sur le sol. Il chercha sur un site internet de visualisation en direct de vidéo et mit en route Princesse Raiponce, chopant le casque à musique du garçon pour le mettre sur sa tête. Eden soupira. Il laissa Lun se mettre à fumer, en buvant son thé. Il ne chercherait pas la confrontation aujourd’hui. D’autant que Lun avait fait beaucoup d’effort depuis le mois de décembre pour arrêter de se droguer et améliorer son comportement. Indentshi était étrangement fier de lui. Etrangement attaché à cette étrange fée au sale caractère et aux vices trop nombreux.

Eden redescendit dans le salon. Il savait que Lun resterait dans la chambre jusqu’à onze heures.

Il s’adossa au bar et se mit à fumer, l’heure  de la petite horloge colorée par les enfants pour la fête des Pères indiquait huit heures. Et la matinée s’annonçait particulièrement longue. Il devait aller chercher les boissons pour la soirée, ranger Rose Hybrid chez le voisin ainsi que les différentes voitures. Prévenir le reste du quartier des nuisances sonores qu'ils allaient provoquer, préparer le repas. Eden soupira : Il savait l'importance de cet anniversaire pour Lun, qui avait toujours préféré ne pas le fêter, plutôt que le faire et d'être déçu en ne voyant personne se déplacer pour lui. Aujourd'hui, il avait invité l'intégralité de l'école et Eden grognait à l'idée de tous ses étudiants qui arriveraient à la nuit tombée. Toutefois, il s'assurait que tout aille bien, au moins pour ses propres invités.

Au premier étage, Lun était comme chaque jour sur la messagerie rapide skype. Son regard vert souriait là où ses lèvres demeuraient neutres. Il était heureux de communiquer par ce biais, caché par un écran, loin de la peur que le monde extérieur lui inspirait ces derniers temps.


Little Prince    Ce n’est pas triste, n’est-ce pas, la mue d’un serpent ?
ChapelierNon, non, non. Pourquoi ce serait triste ? 
Little Prince
Jusque que ça m’embêterait, qu’on pleure la mue d’un serpent.
Car s’il n’est plus dedans, c’est qu’il a grandit. C’est bien de grandir et d’évoluer, non ?
ChapelierSans doute, oui. Pourquoi ?



Sujets rattachées : Akio, Hana & What Else ?
( The Little Prince ) - La Princesse des Cygnes | Lun. 
 


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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyVen 27 Déc 2013 - 19:05

C'était aujourd'hui qu'avait lieu la fête.
Il avait dit de ne rien amener, et puis de toute façon je n'avais pas eu le temps de chercher quoi acheter, pourtant je n'avais pu m'empêcher d'aller lui cueillir trois roses blanches et de les emballer dans du papier tranparent. Ce n'était pas grand chose, mais j'y tennais vraiment. C'était un simple signe d'amitié mais cela représentait beaucoup à mes yeux. Pas mal de gens m'auraient trouvé bête, mais peut importe : j'avais toujours offert des roses de cette couleur immaculée à mes amis pour leur prouver la profondeur de mes sentiments, et j'appréciais sincèrement Lun -sans raisons d'ailleurs.

J'avais assorti mes cheveux redevenu de leur couleur naturelle qu'est le corbeau avec une robe rouge bustier et des talons noirs. Pour moi pour qui la vie en ces jours n'avait plus aucune valeur sauf celle de me permettre d'expier mes fautes, m'habiller était une fantaisie de absurde dont je profitais pleinement. Je tentais d'attacher mes cheveux grâce à un ruban de velours rouge, mais mon épaisse frange tombait quand même sur mon visage. Je me maquillais un peu, puis m'attablais avec une idée en tête, prise de remors de ne rien n'amener.

Après avoir sorti tissus et cottons en tous genres, je me lançais dans la confection d'une peluche.
Une heure plus tard, elle mesurait près de vingt centimètres et ressemblait à un renne au joli petit nez rouge, tout droit sorti d'un conte de Noël pour enfant. C'était une drôle d'idée d'offrir une peluche pour la majorité de quelqu'un, mais c'était tout à fait mon style. Simple et enfantin. Bon, on voyait un peu les coutures dans le dos mais la fourrure toute douce compensait largement mes fautes de couturière débutante! Et puis, j'aurais bien pu l'acheter ou demander à ma soeur de la faire, mais je tennais à y mettre tout mon coeur.

Je rangais un peu, attachais un ruban autour du cou de l'animal et enfilais un manteau. Je souris quand je sentis l'odeur de celui-ci : il sentait mon père. Pour dire vrai, j'aimais beaucoup celui-ci même si ce n'était pas vraiment réciproque. Surtout s'il avait été au courant de la somme d'argent phénoménal que je gardais dans ma poche, ainsi que le paquet de clope, du couteau (j'avais toujours un couteau sur moi 'au cas où') et du joint 'histoire de m'amuser un peu'.

Je récupérais les cadeaux et une cigarette que j'allumais, puis me mettais en marche vers ma destination. Le vent soufflait et le bruit de mes talons sur l'asphalte résonnait dans la rue déserte. Il était beaucoup trop tôt pour que les gens fête la nouvelle année.

18h47. L'ex blond n'attendait les gens qu'à partir 22h il me semble, mais rester seule chez moi aurait été un coup à me défenester. Je haissais la solitude comme je haissais les fêtes où il y avait du monde : raison de plus pour arriver en avance. De toute façon, il était hors de question pour moi de me remettre à hiberner et à pleurnicher toute la journée chez moi comme cela avait été le cas ces dernières semaines. Je jettais ma cigarette tandis que je m'approchais de la grille et sonnais. Pas sûr qu'il soit là, bien moins qu'il me réponde et encore et toujours moins qu'il me laisse entrer, mais pourquoi ne pas essayer. J'attendais devant la porte, gesticulant bêtement telle ma soeur, accumulant une drôle de timidité au fil où les secondes passaient.
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptySam 28 Déc 2013 - 3:34



 
Little Prince Flemme de me lever !
11:00
Tougen Tu as peut-être la flemme, mais je vais pas bosser tout seul alors bouge ton gros cul !
11:01
Little Prince Je suis pas gros >_< Menteur !
11:02
Tougen Bouge tes graisses jusqu’à moi, Lun Marv !
11:04
 

Le bruit de pas dans les escaliers fut suivit d’un bruit sourd de chute. Comme à chaque fois que Lun se précipitait pour aller vite, il avait finit par glisser et tomber dans les marches en béton. Grinçant douloureusement des dents, il se redressa et entra dans la salle qui faisait office de salle à manger, de salon et de bar. Il y prit un verre d'alcool avant de rejoindre Eden dans le garage. Ce dernier comportait désormais de nombreuses tables où commençaient à être installées des nappes rouges, vertes, blanches et noires. Le goût aurait pu être douteux, si les quatre teintes n’avaient pas été harmonisés de manière à ne pas se manger entre elles. Visiblement, ce n'était ni Lun, ni Eden qui avaient prit soin d'associer les couleurs préférées de l'ancien blond. Lun aurait panaché ça de manière trop vive et Eden aurait simplement mit du noir et du blanc en considérant que c'était "bien comme ça."  
L’harmonie des couleurs de sa soirée ne semblaient pas spécialement inquiéter Lun Marv qui était encore habillé d’un vieux pull en laine grise et d’un jean troué de part et d’autres, à des endroits conventionnels tel que les genoux, le bas des fesses ou encore la moitié des cuisses. Eden songea en le voyant qu’il n’était pas nécessaire de s’habiller, si le but était de tout montrer.

« Lun … Tu ne peux pas être ... comme ça pour ta soirée. Rassure-moi, tu comptes te changer ? Non, car si c'était une orgie que tu voulais, tu aurais pu choisir un love-hôtel ! »

La moue de l’ancien blond laissa perplexe le brun. Lun se retourna, s’admirant quelques minutes dans le reflet d’un miroir, avant d’hausser des épaules. Il se trouvait très bien comme ça. Il ne voyait pas quel était le problème et pourquoi Eden semblait soudainement lever les yeux au ciel.

« Tu ne m’as pas dit que Quinn Blackwood devait t’aider à t’habiller pour ce soir ?
- Dis que j’ai pas de goûts ! Je te dirais rien ! Depuis quand un cerveau a plus de goûts qu’un cœur ? »

Depuis qu’ils se connaissaient, Eden et Lun s’étaient chacun approprié des organes jugés vitaux chez l’êtres humains. Eden avait ainsi choisi d’être un cerveau, car il lui semblait que l’homme ne pourrait exister sans son acuité à raisonner. Lun avait jugé que le cœur et les poumons étaient préférables au cerveau. Il pensait que les imbéciles avaient plus de chances d’être heureux que ceux qui usaient trop de cervelles et aimait à penser que les sentiments étaient plus importants que toutes les logiques.
Ainsi devant les films, Eden et Lun démontraient cette différence de pensée. En voyant District 9, Lun Marv fut convaincu immédiatement que celui qui était parvenu à s’enfuir reviendrait délivrer ses camarades trois ans plus tard comme il l’avait promis ; alors qu’Eden avait plus ou moins fait remarqué avec logique que d’ici là la plupart d’entre eux seraient morts et qu’il serait plus judicieux de détruire une planète qui les avait terrorisé plutôt que de tenter de sauver quelques uns dont le sort était inconnu et bien trop imprécis.
C’était sans doute aussi la différence de coutumes entre le Japon et Londres. Dans tous les films vu par les garçons, les visions d’Eden et de Lun étaient différentes. Eden considérait qu’Orange Mécanic signifiait « qu’on ne peut changer. Un être méchant restera toujours méchant, quoiqu’il advienne. » alors que Lun pensait que la morale était « que la liberté et la justice dépendent du libre-arbitre. »

Les deux garçons pouvaient regarder un film et passer la soirée à en débattre. Ils n’étaient jamais d’accord, n’arrivaient jamais sur le même point de vue et ne pouvaient qu’à peine faire accepter un peu de leurs idées à l’autre partie, mais ils adoraient ça : débattre encore et toujours, de tout et de rien. Lun aimait la confrontation verbale et Eden adorait chercher à avoir le dessus, sans forcément l’avoir d’ailleurs.

« Tu devrais lui téléphoner, » fit remarquer le Japonais. « Quinn serait enchanté de t’aider, non ? »

Lun grogna, haussant des épaules avant de fixer la salle. « On ferait mieux de terminer à installer, non ? »

Vers dix-huit et cinquante minutes, Lun entendit le bruit d’une personne sonnant à l’entrée. Il se pressa d’aller ouvrir, et en profita pour accrocher une pancarte : [ Entrez sans sonner et faîtes comme chez vous ]

C’était la jeune Hana qui était là. Lun Marv lui attrapa la main et la fit rapidement rentrer avant de commencer à la faire visiter, sans lui laisser le temps de respirer, de poser ses affaires ou simplement de le saluer. Le britannique était visiblement anxieux, surexcité et très inquiet.  

« Là, c’est le salon, tu peux laisser tes affaires si tu veux. Mais il y a plus de place dans le garage. Si tu veux te reposer, tu peux monter dans les chambres. A moins que tu es soif et …
- Lun … » Gronda une voix plus grave afin de le faire se calmer et l'obliger à lâcher le poignet de la jeune fille.

Le blond redressa un regard angoissé en direction d’Eden. Le brun manqua de perdre patience, mais il préféra se rapprocher de son cadet pour poser la main sur son épaule afin de le calmer.  

« Vas voir Ethan pendant que tu le peux encore. Tu as promis que tu passerais le voir. Ensuite, reviens. Je vais m’occuper de … la gamine …
- Hana, elle s’appelle Hana.
- Oui, oui, c’est ça. Peu importe. »

Lui jetant un regard noir, Lun embrassa la joue d’Hana. « Je reviens vite, je dois d’abord aller voir un ami. Je te laisse avec mon colocataire, Eden … Il est gentil, tu verras. »

Lun se précipita rapidement dehors. Il reviendrait dans moins d’une heure.

Eden fixa la jeune fille qui venait d’arriver.

« Bien, … Vodka ? Whisky ? Gin ? Sake ? Bière ? Sers-toi. Et si tu veux venir m’aider à préparer la salle … et surtout les décorations … N’hésite pas. »

Le mot décoration sembla d’ailleurs écorcher les lèvres d’Eden qui n’avait absolument rien fait dans ce sens-là. Il avait déjà préparé des plats de nourritures et ramené assez de boissons non alcoolisées et alcoolisées pour ouvrir un bar et le faire marcher pendant une semaine, il lui semblait avoir fait sa part du marché. Il avait même installé des tables et posé des nappes : il fallait pas non plus pousser mémé dans les orties !

« Si tu vas à la cave, fais attention aux animaux. Ils ne sont pas méchants, mais ils risqueraient de te sauter dessus. »


Dernière édition par Lun Marv le Dim 29 Déc 2013 - 1:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptySam 28 Déc 2013 - 19:01

Je me fis accueillir par Lun presque aussitot qui attrapa ma main et me fit entrer sans demander d'explications sur mon avance, et tant mieux.

" Là, c'est le salon, tu peux laisser tes affaires si tu veux. Mais il y a plus de place dans le garage. Si tu veux te reposer, tu peux monter dans les chambres. A moins que tu es soif et .....? "

Il se fit interrompre par un grand brun qui lui lanca un regard noir en grondant son nom. Je fus amusée et genée par son élan de sympathie, comprennant l'autre. C'était très gentil mais particulièrement étrange d'ouvrir sa maison autant aussi facilement à quelqu'un qu'il connaissait aussi peu. Je fixais Lun en souriant poliment. Pour tout dire, son ami m'intimidais un peu. Ils discutèrent un peu, puis l'ex blond marcha vers moi, déposa un baiser sur ma joue puis me dit :

" Je reviens vite, je dois d'abord aller voir un ami. Je te laisse avec mon colocataire, Eden . Il est gentil, tu verras. "

Je fus un peu surprise, mais j'aciessais, articulant un petit D'accord en souriant. Ces manières m'ètonnaient toujours, mais je commencais à m'habituer : tout ce qu'il faisait avait le don de me troubler. Et pourtant j'avais confiance. Si ce Eden se montrait moins hostile, pourquoi ne serait-il pas sympa ? Une fois Lun parti, il s'adressa à moi, tandis que je déposais mes cadeaux et mon manteau sur l'accoudoir du canapé.

"Bien.... Vodka ? Whisky ? Gin ? Sake ? Bière ? Sers-toi. Et si tu veux venir m'aider à préparer la salle... et surtout les décorations... N'hésite pas. "

"Merci. Et bien sur, avec plaisir. Je suis très en avance, je vous dois bien ca. répondis-je en souriant timidement. "

J'aurais mille fois voulu ajouter Quel dommage qu'il soit parti sans que j'ai pu lui offrir ceci ?, mais je me retins, trouvant cela déplacé. Je n'étais personne pour me permettre de dire ca.
Je me servais un verre de vodka, et Eden déclara :

" Si tu vas à la cave, fais attention aux animaux. Ils ne sont pas méchants, mais ils risqueraient de te sauter dessus. "

Je le regardais étrangement. "Les animaux ?" Euh ... D'accord. Est-ce que je devais m'attendre à trouver une ménagerie en bas ? Mais ca allait, j'avais toujours été à l'aise avec les animaux. Eux au moins, ils comprennaient et acceptaient sans juger. Comme Lun.

" Euh ... Bien. Je ferai attention. Je vais aller décorer la pièce. Si j'ai une question, je te la pose. "

C'était une question rhétorique, mais je n'avais pas vraiment envie de m'attarder ici seul avec le brun. Il me faisait un peu peur, pour vrai.
Je descendais donc. En bah, en effet, il y y avait du monde. Chats, chien, souris,... Le chien se précipita d'ailleurs sur moi. Je me contentais de le caresser et de lui parler.

" Bonjour toi. Oh ! Tu es un gentil chien. Je m'appelle Hana.


Je le quittais et commencais à décorer la salle, avec ce que je trouvais, sirotant ma vodka.
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptySam 28 Déc 2013 - 19:21

Il était 19 heures et je marchais seul dans la rue. La dernière journée de l'année allait prendre fin et je n'avais toujours pas vu Jun. Je soupirai. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ? Elle m'avait dit qu'elle viendrait peut-être à L'anniversaire. Pour moi se « peut-être » voulait dire « Je viendrai probablement pas », malgré ça elle m'a quand même dit de m'y rendre. Je serai toute façon aller à la fête. C'était le 31 décembre, le dernier jour de l'année, je n'avais pas envie de restais seul dans ma chambre.
Je n'avais déjà presque rien fait de la journée. Le matin je me suis rendu au centre-ville et j'ai tourné en rond pendant des heures en regardant les vitrines décoré des magasins et l'après-midi j'ai continué mon cadeau fait main pour Lun. Quand il était enfin fini, je suis sortis et j'ai marché en attendant l'heure. Rien d'intéressant et je trouvais ça légèrement déprimant.

Au bout d'un moment, j'en avais un peu marre et j'ai décidé de me rendre à l'endroit où avait lieu la fête. Je n'avais plus de problème d'orientation, je connaissais bien la ville maintenant. Je n'avais plus peur de me perdre, je pouvais gambader tranquillement dans la rue en balançant mon sac qui contenait les Cadeaux de Lun. Je lui en avais un et l'autre je l'ai fait avec mes main. Je lui avais tricoté un bonnet blanc avec un pompom au-dessus et j'ai même réussi à écrire son nom. Je ne serai jamais arrivé sans les livres, internet et ma mère. Au début je voulais lui offrir pour Noël mais je n'ai pas eu le temps de le finir donc j'ai préféré l'emmener pour lui donner en mains propres. Le deuxième je lui ai acheté le matin pendant ma petite promenade, je suis passé devant une vitrine et j'ai vu c'est accessoire pour ce déguisé en chat, j'ai trouvé ça tellement mignon que j'ai voulu en acheter. J'ai pensé que Lun pourrait aimer les chats alors je n'ai pas hésité et je lui en ai pris un aussi. C'était quitte ou double, soit il l'aimait et j'en serai très heureux soit il le détestait et je l'autorisais à le jeter à la poubelle ou à le vendre.

cadeaux:

Lorsque j'arrivais devant la grille, je remarquais la pancarte avec écrit « entrez sans sonner et faîtes comme chez vous ». Je n'osais pas rentrez comme ça sans prévenir. J'appuyai sur la sonnette pour avertir que j'étais présent et que j'allais entrer. Je m'approchais lentement de la maison et pénétrai en ouvrant la porte doucement. Je contemplai les moindres recoins de la pièce où j'étais.
Il n'y avait personne, je me disais que j'étais peut-être venue un peu trop tôt.

«  Lun ! Tu es là ? »

Alors que je me baladais dans la pièce où je suis arrivé. Je rencontrais une personne que j'avais déjà croisée. Pour être franc je ne m'attendais pas à le voir ici.

«  Identshi-san ? »
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptySam 28 Déc 2013 - 23:27

- Huuuuh… !

Quinn émit un gémissement plaintif.

- J’suis en r’tard, je suis en retaaard ! lâcha-t-il à qui voulait bien l’entendre (à savoir : une petite vieille qui le fixa d’un air outré).

Ce qui était parfaitement de circonstances, vu que, vêtu d’un veston orné d’une montre à gousset, et d’un pantalon à rayures verticales, il avait un petit quelque chose du Lapin Blanc.
Dire qu’il s’était donné pour mission d’arriver en avance afin d’apporter son aide !
C’était raté.
A ce rythme, les premiers invités arriveraient avant lui.

- Quejesuisbête-quejesuisbête-quejesuisbête !

Il faut dire qu’il s’était rendu compte à mi-chemin qu’il avait oublié le plus important, à savoir les cadeaux.
Des déguisements de pirates cousus main pour le Noël des enfants, et pour Lun, un kit de couture qu’il avait assemblé lui-même : “Fabriquons de poupées de chiffon !” accompagné d’un “Bon pour des séances de couture avec Quinny ♥”
Alors qu’il avait pris soin de les empaqueter et de les poser en évidence sur son lit, il avait réussi l’exploit de les laisser derrière. Bravo, Quinn !
Il avait du coup fait demi-tour dans un magnifique dérapage, était reparti chez lui au pas de course et entré en trombe dans l’appartement (arrachant au passage un “Gaaaah !” effaré à Andy), puis avait repris la route, manquant au passage de se vautrer dans l’escalier.

Les bras superbement encombrés d’un monceau de sacs remplis de vêtements et tissus en tous genre, il avançait maintenant à grands pas, gardant un oeil sur le morceau de papier sur lequel figurait dans les grandes lignes le plan supposé lui indiquer sa destination.
Se mordillant nerveusement la lèvre inférieure, il tentait - vainement - de trouver un point de repère, n’importe quoi susceptible de lui prouver qu’il n’était pas loin.
Ce qui - il était loin de s’en douter - était peine perdue, puis qu’il tenait son plan à l’envers depuis dix bonnes minutes, lorsque - prennant un virage trop serré - il avait manqué de le laisser s’envoler.
De fait, il n’était pas très loin - tout au plus deux pâtés de maison - mais risquait de tourner en rond longtemps si quelqu’un ne venait pas sous peu le repêcher.

- Huuuh…! lâcha-t-il derechef.

Il venait de réaliser qu’il avait, en plus, oublié son téléphone portable.
Il ne pouvait même pas appeler à l’aide !

- J’vais tout gâcher, j’vais m’faire jeter dehors… Alors que j’suis même pas prêt d’arriveeeeer ! couina le creepy.

Oui, il parlait tout seul. Il faut dire qu’il commençait à réaliser qu’il était peut-être bien perdu au milieu de nulle part, sans moyen de communication, chargé comme un mulet alors qu’un petit vent fourbe et glacial commençait à se lever.

- Huuuh…!


J'vais ptet apporter des corrections, mais au moins, la base est là ! =)
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptySam 28 Déc 2013 - 23:41

J'entendis résonner la sonnette, puis m'aperçu que quelqu'un était entré. Sans doute pas Lun, sinon il n'aurait pas fait tant de manière vu qu'il était chez lui. Un invité était-il lui aussi à ce point en avance ? Je redoutais cette nouvelle présence qui m'empêcherait sans doute de donner mon cadeau à Lun avant tout le monde. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de monter après m'être servie un nouveau verre.

"Il y a quelqu'un ?" avais-je demandé à qui me répondrais.

Quelle ne fut pas ma surprise quand, après avoir monté les marches, je vis Akio, ce cher Akio à qui je devais tant même si je ne pouvais m'empêcher de le maudir pour ces actes; Akio Kimura, mon sauveur. Même si je redoutais un discours moralisateur à cause de mon cerre plein en main et de mon odeur d'alcool, j'étais pleinement ravie de l'avoir auprès de moi. D'ailleurs, ne pouvant contenir cette joie, je l'enlassais fortement.

"Akio!!!"

Puis, desserant mon éteinte, j'embrassais sa joue puis lui souriais en le détaillant.

"Tiens, pose ça là."(je lui désignais l'endroit où j'avais moi-même posé mes vêtements) "Je ne sais pas où est Eden, mais vu que j'ai bien avancé la déco en bas on pourrait aller faire un tour en haut, j'aurais quelques choses à y faire. Qu'en dis-tu ?"

Ensuite, j'attrappais mes cadeaux et le regardais avec impatience. Puis je pensais à lui offrir à boire.

"Oh! Tu aimes la vodka ? C'est mon verre mais on peut partager si tu veux?!"

Je lui tendis ma boisson et le prennant par la main, prête à l'entraîner à l'étage dès que j'aurai sa réponse.
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyDim 29 Déc 2013 - 0:52

Alors que j'étais sûr que j'allais retrouver Éden que j'avais apperçu pas très loin, Hana la petite poupée sortit de je ne sais où et se jeta sur moi. Je ne m'attendais pas du tout à la voir i-ci. Mais voyait la joie qui se dégageait de sa voix, on devina facilement qu'elle avait l'air heureuse.

" Akio ! "

Elle m'attrapa et m'enlaça, ça fait toujours plaisir de savoir que quelqu un est content de te voir. Elle déposa sur la joue un petit bisou, ce qui me fit rougir. Elle avait la pêche et ça suffisait pour me la donne aussi. Ça faisait plaisir de la voir comme ça.
Elle désigna quelque chose du doigt en disant

"Tiens, pose ça là. Je ne sais pas où est Éden, mais vu que j'ai bien avancé la déco en bas on pourrait aller faire un tour en haut, j'aurais quelques choses à y faire. Qu'en dis-tu ?"

Je me demandais où était Lun, j'avais l'impression qu'il n'était pas là alors que c'était sa fête d'anniversaire. J'allais lui demander mais elle me coupa la parole pour me demandait.

"Oh! Tu aimes la vodka . C'est mon verre mais on peut partager si tu veux?!"

De la vodka... Je savais ce que c'était mais je n en ai jamais bu. Mon père me disait toujours de ne pas touchait à ces cochonneries. Le problème c'est que moi j'étais curieux et je voulais savoir quel gout ça avait. Je n'écoutais pas mon père pour une fois et j'attrapais dans le verre d Hana. Je l'apportai à ma bouche et je goutais la substance qu'elle contenait, à ce moment la je pense que Hana a dû remarquer la tête que j'ai faite. Ce truc a un goût très étrange.

Ton truc est spécial. Bon allons-y je te suis !

Après avoir prononcé ses paroles elle m'attrapa le bras et m'entraina en haut.
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyDim 29 Déc 2013 - 1:05


 
 
Yoshi Mec, c'est à quelle heure la fête ? 
19:00
Yoshi Gros tas, je te parle ! 
19:01
Yoshi Lun ?
19:05
Yoshi --' il faut te dire combien de fois ne pas laisser ta section ouverte si t'es pas devant ? Crétin !
19:15
 
 
La patience d’Eden Indentshi était limitée. Elle avait toujours été limité. Elle l’était encore plus quand il s’agissait d’organiser une fête d’anniversaire à une autre personne. Si lui-même ne souhaitait pas ses anniversaires, autrement que dans un bar à se bourrer avec un pote : c’était exactement pour ça. Pour la préparation qu’engendrait ce genre de fête. Frais financier, nettoyage avant et après, accueil du public. Il avait l’impression de transformer le garage en hôtel. Hors, s’il avait un jour pensé à l’idée avec l’ancien propriétaire : c’était juste pour faire des travaux le week-end, entre hommes, en se lançant dans des tas d’idées de l’ordre du rêve. Sans jamais le faire. Eden aimait bien ça : avoir des projets, préparé des idées, et finalement ne rient faire et continuer dans la monotonie de sa vie quotidienne. Cela ne l’ennuyait jamais. Evidemment, comme la plupart des gens, il avait eu des envies de voyages, de famille ou bien d’autres choses. Ce n’était que des envies. Il rêvassait devant son PC, puis il passait à autre chose. Les rêves, c’était concret dans un sens. C’était logique. On les fait et on les oublie. A la différence que les rêves, il ne les avait qu’éveillé. La nuit, Eden Indentshi ne rêvait pas ou il ne s’en souvenait pas. Les rares fois où ils se souvenaient de ses songes, c’était cauchemardesques, sans espoir et avec sa mort à venir.

Hors si la patience d’Eden avait une limite, les deux jeunes adolescents qui venaient d’arriver risquaient rapidement de la mettre à bout. Autant que de se mettre trop d’alcool dans la gosier avant l’heure. Non ! On ne boit pas la vodka cul sec. Outre le goût affreux que cet alcool de pauvre ou de russe devait avoir : C’était également une idée totalement stupide que de se déchirer avant l’heure.

« … Indentshi. Avec un N. Un N. Je suis pas une science, je suis une personne, mec ! »

Ca commençait à bien faire à la fin ! Après avoir jeté un regard noir au pauvre adolescent blond, Eden pointa du doigt le garage.

« Les gens ne devraient pas tarder à arriver. Pendant ce temps-là … Je ne sais pas moi. Allez, allez … Allez où vous voulez. »

Eden grogna mentalement, avant de fixer la porte où d’autres personnes étaient en train d’arriver. Le jeune homme regarda l’heure sur sa montre et pesta contre le monde entier.

Dix-neuf heures ? Si Lun n’arrivait pas immédiatement, Eden se jurait de lui foutre son poing dans la figure.

Le pas de Lun était justement précipité. Il était en retard et il le savait. Aller voir Ethan lui avait prit plus de temps qu’il ne l’aurait pensé. Son cœur battait la chamade, il avait les cheveux humides et il n’avait guère le temps de regarder où il marchait. C’était d’ailleurs absolument stupide, puisque concentré sur son téléphone portable, le piéton ne remarqua pas une personne face à lui et manqua de l’heurter.

Au dernier instant, Lun eu le réflexe d’éviter le garçon face à lui, mais manqua d’heurter un panneau … de signalisation.

« Je peux savoir ce que tu fous Quinn ? » Questionna Lun en redressant un sourcil curieux, ses cheveux rouges battant le fouet contre son visage face au vent de l’hiver impitoyable avec la nuit tombante.

« … Soit tu vas à une autre fête que la mienne … et à en juger par le nombre de paquets que tu te trimbales c’est fort possible, vu que j’ai dit de rien ramener. Soit, tu t’es totalement planté de direction. »

Le feu follet regarda le plan que tenait Quinn, n’y comprenant rien. (Lun n’avait jamais eu le sens de l’orientation. Il était du genre à demander l’emplacement d’un endroit où il se trouvait déjà.) Après avoir haussé des épaules, se demandant quel était l’âge du garçon. Lun pensait que toute personne n’utilisant pas les applications GPS de leurs téléphones étaient forcément vielles.

« … Je vais au bureau de tabac chercher des clopes. Tu continues ta chasse au trésor ou tu m’accompagnes ? »




Dernière édition par Lun Marv le Dim 29 Déc 2013 - 14:52, édité 1 fois
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Quinn Blackwood
● Université - 3ème Année - Comité des Elèves
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyDim 29 Déc 2013 - 2:15

Quinn fixa un instant l’apparition Lun’iène d’un air bovin, avant d’aborder une expression proche de celle que peut avoir le geek lorsqu’on lui annonce que non, son disque dur n’est pas totalement mort. Traduisez : intense soulagement.

- J’me suis perduuuu…!

Pour un peu, il en aurait pleuré de soulagement.

- J’vais pas à une autre fête, j’vais à la tienne, mais tu vois, je sais qu’t’avais dit de rien amener mais j’me suis dit “Oooh, il faut trop que j’fasse une tenue rien que pour Lun” et après j’me suis dit qu’t’aurais pas l’temps pour les essayages, avec les invités et tout, alors j’en ai amené des toute prêtes, mais comme j’savais pas c’que tu voulais, ben j’en ai pris plein, et plus j’suis en r’tard, à cause des cadeaux, et, et…!

Il béa un instant tel un poisson hors de l’eau, cherchant son souffle, puis pris une large inspiration, avant de lâcher un profond soupir.

- J’ai cru que j’allais errer pour toujours ! fit-il d’un petit ton pathétique.

Puis, se cachant à moitié derrière ses sacs, il opina du chef lorsque Lun lui proposa de le suivre et entreprit de ne pas le quitter d’une semelle. Mieux valait un petit détour qu’une errance infinie dans un dédale de rues.

Bon, bien entendu, la manoeuvre pour passer la porte du bureau de tabac fut des plus délicates.
Comprenant qu’entrer de face était peine perdue, Quinn tenta la méthode dite “du crabe”, à savoir marcher de côté et prier pour ne pas rencontrer d’obstacle.
Une fois cette étape brillamment franchie, il tenta de se fondre - sans succès - dans le décor en prenant place à côté d’un présentoir à cartes postales et en se faisant le plus petit possible. Sachant qu’il était plutôt grand pour le Japon et de surcroît croulant sous les sacs remplis de tissus bariolés, sa tentative était bien entendue vouée à l’échec.
Ce qui ne l’empêcha pas d’essayer, cela dit !
Un Blackwood n’abandonne jamais !
S’appliquant à éviter les regards courroucés des autres clients, Quinn compta précisément 252 secondes dans sa tête avant de voir avec soulagement Lun saluer le vendeur et se tourner vers la sortie.
Il s’autorisa un soupir, puis, retenant son souffle, entrepris d’effectuer la même manoeuvre qu’à l’aller.
Manoeuvre qui, comme l’exige la Loi de l'Emmerdement Maximum ne manqua pas cette fois d’échouer.
Avant même d’avoir compris ce qui lui arrivait, Quinn se retrouva les bras ballant, à contempler tous ses sacs étalés par terre.
Puis son cerveau se reconnecta et, plongeant au sol, il rassembla son barda et - marmonnant des excuses - tourna résolument le dos à ce traitre tabac.
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyDim 29 Déc 2013 - 14:51


 
 
Yoshi Bon, bah ! Je viens et je verrais bien.
19:12
Pink tu viens me chercher au passage, Yosh ?
19:15
Yoshi ok, bb ! = )
19:16
Pink Oh ! J'ai cru voir Quinn en train de rentrer dans le bureau de tabac du quartier avec des tas de courses, je croyais qu'il fallait rien ramener ?
19:17
 
 
Difficile d’expliquer l’amusement que Lun tira de la mésaventure de son comparse. Il leva les yeux au ciel, se dirigeant vers lui pour l’aider à récupérer ses sacs, proposant et imposant d’en prendre au moins un sans laisser le loisir d’accepter de son compagnon. L’ancien blond se demanda un instant ce qui était passé par la tête de Quinn pour s’encombrer autant, mais il fut tout de même touché des explications qu’il avait fourni tantôt. Même si l’idée de se changer ne lui fit que penser que Eden serait sans doute soulagé de ne pas le voir rester dans son vieux jeans et son vieux pull pour les fêtes. Ils marchèrent joyeusement en direction du garage. Lun s’était mit à parler, expliquant avec rapidité, et parfois de manière incompréhensible ses dernières péripéties. Le garçon était enthousiasme, sans doute trop, puisque le sourire lui écorchait le visage et que sa joie était visible jusqu’à la gestuelle de ses mains qui imaginaient en même temps qu’il parlait l’aventure qu’il avait vécu.
L’histoire en elle-même était sommes toute banale. Lun racontait simplement l’installation des tables avec Eden, l’arrivée d’Hana, sa course pour arrivée jusqu’à chez Ethan et sa déception de ne pas savoir que le garçon viendrait à sa fête. Ainsi que le stress qu’il éprouvait. Plusieurs fois, il répéta son inquiétude de ne pas y voir ses amis, de ne voir personne. Et encore plus, de ne pas voir Yume Namida, Shiki Katsuragi, Kodaa Lewi’s, Sora Kumori, Zakuro Fea, ses meilleurs amis. D’autant que certains d’entre eux n’avaient pas donné de réponses et connaissant leurs facultés à oublié, Lun craignait qu’ils aient simplement zappé son message.
Lun enchaîna ensuite sur l’accident de Zakuro et le fait qu’il était particulièrement inquiet à l’idée de son sort. Il avait apprit dans la matinée son accident et avait eu un soupir d’agacement en se rendant compte que les choses n’allaient pas forcément dans le sens où il voulait.

Il y a quelques temps, une amie à lui, lui avait envoyé un téléfilm français intitulé La Nouvelle Blanche Neige où l’héroïne chantait « Je rêvais d’un autre monde ... » Le garçon avait aussitôt cherché la musique sur le net et avait trouvé que ça lui correspondait bien. En tout cas, continua-t-il en sautant du Coq à l’Ane, s’il ne voyait pas Zakuro au cours de la soirée, il irait sans doute le voir. Cela l’ennuyait du fait de la distance entre l’hôpital et le garage, mais ça lui tenait vraiment à coeur de voir ses proches aujourd’hui.
D’ailleurs en parlant de musiques françaises, Lun, qui changea à nouveau de sujet, remarqua qu’il avait été assez surpris d’apprendre que le groupe Gypsy King était un groupe français. Pas qu’il appréciait particulièrement leurs musiques : mais il avait toujours pensé qu’ils étaient anglais.

En disant ses mots, Lun entra au garage. Eden était seul, en train de boire au comptoir. Le brun ne fit qu’un geste de la main pour saluer Quinn, en souriant amusé, voir hilare de le voir porteur d’autant de sacs. Un instant, il se demanda si Lun n’était pas allé le voir et s’ils n’avaient pas fait les boutiques ensemble.

Quelques personnes étaient arrivés, mais Lun ne vit pas Hana. Il posa la question à Eden qui lui signala qu’Akio Kimura et la jeune fille étaient monté au premier étage et qu’ils n’étaient pas redescendu. Eden hésita un instant, avant d’ouvrir de grands yeux et de dire :

« Ils étaient chargé à la vodka, ils sont peut-être en train de copuler dans une des chambres. »

Le regard de Lun s’agrandit sous la surprise. Il ne connaissait pas tellement Akio, il lui avait adressé deux ou trois la parole. C’était Eden qui avait souhaité l’invité, souhaitant voir le garçon saoul et s’en distraire. C’était également Eden qui lui avait apprit qu’Akio et Kohaku s’étaient disputés sa personne pendant la vente aux enchères qui se terminerait se soir à minuit. Le garçon se demandait bien ce que le petit blondinet voulait faire de lui : mais il craignait encore plus les idées étranges qui pourraient sortir de la tête, pas toujours très claire de Kohaku.

« J’espère que tu vas nous le rendre présentable ! » Déclara Eden à Quinn, alors que Lun entraînait le garçon vers le garage et les escaliers pour accéder à l’étage.
Au premier étage, Lun ne vit ni Akio, ni Hana. Il se demanda où ils avaient pu se rendre, mais préféra d’abord aider Quinn à déposer ses affaires dans la chambre d’Eden, qui était l’une des plus grandes chambres.

Il déposa le seul sac qu’il portait sur le bureau minutieusement rangé du japonais et se retourna vers Quinn.

« … Je suis près pour le Relooking, Barbe Noire … ! »

Tout en disant ses mots, Lun se laissa retomber sur le lit. Il en profita pour consulter son skype, où des dizaines de messages s’affichaient de différentes personnes, mais ne prit pas le temps de répondre. Au lieu de le faire, il passa son statut en absent, mais sans l’éteindre et ramena ses jambes à l’indienne.

« … Tu as vu ma nouvelle coupe de cheveux, d’ailleurs, elle déchire, non ? »





Dernière édition par Lun Marv le Mar 31 Déc 2013 - 0:28, édité 1 fois
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Lawrence E. Swanster
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyLun 30 Déc 2013 - 2:26


LA PRINCESSE DES CYGNES.
Qui se cache pour disparaître, loin des yeux, loin du cœur..

Il a noté la localisation sur un bout de carton arraché à une vieille boîte de céréales laissée derrière par Zakuro ou Ethel, il ne sait trop, les deux on tendance à abandonner leurs effets un peu partout dans l’appartement. Il l’a noté hâtivement, téléphone quasi-scotché à l’oreille, dans l’apposition d’un appel vocal dont le destinataire, pour une fois, n’est pas la boîte de messagerie de William Mary. C’est tout comme par contre, car ni Kohaku, ni Zakuro ne répondent et que le manège s’amuse à le faire tourner en bourrique depuis des heures. Il les a appelé un nombre incalculable de fois, à parcouru leurs horaires de cours respectifs, mais rien à faire, silence de répondeur au bout de la ligne. Oui, Kohaku, j’ai compris que ta mère ne doit pas te rappeler, peux-tu arrêter de le répéter et daigner répondre, maintenant !?

Les heures ont filé sans qu’il ne le remarque vraiment, tournant comme un lion en cage entre les murs de son appartement. Les heures ont filé et ce ne fut qu’au bout de la troisième qu’il songea à demander à la voisine d’en bas si elle n’avait pas vu, par un fortuit hasard, l’un des deux membres du duo bleu-blanc-sourire-ciel passer pas son champs de vision. Oui, les heures ont filé, trop vite, trop sournoisement, et Lawrence se retrouve, les cheveux au vent, à courir contre sa montre pour ne pas rater l’autobus qui le portera dans les environs de chez Lun Marv. Pourquoi est-ce que les gens choisissent toujours les moments les plus opportuns pour disparaître. Bien sûr, Kohaku et Zakuro foutent toujours le camp quelque part, des bêtes muent par une force vitale et indomptable, mais ils prennent habituellement la peine de répondre au téléphone et puis . . .

Quelque chose lui souffle, étrangement, que tout va mal, ce soir. Et malheureusement pour lui, Swanster a plutôt tendance à se fier à ses pressentiments, aussi lourds soient-ils, depuis le séisme, depuis que l’officialisation de la disparition de William lui a été communiquée. Il passe tout le trajet d’autobus à pester contre son réceptacle électronique, pianotant et re-pianotant ces deux numéros qu’il a bien fini par apprendre par cœur tant il les a composé. En vain, mais Lawrence est, et sera toujours, un individu terriblement persistant. Il se contente de recommencer, sans se lasser, automatiquement, encore et encore. Même lorsqu’il descend du bus, une question quant à l’emplacement exact du garage filtrant hors de ses lèvres, il n’arrête pas, il persiste, parce que son pressentiment ne le quitte pas et qu’à ce rythme, il lui pourrira la soirée avant même que celle-ci n’ait débuté.

Répondez, répondez, répondez. Godammit.

Lorsqu’il arrive chez Lun, le populaire ne remarque pas la pancarte et ne s’encombre pas de bonnes manières,  échafaudant déjà le prétexte miracle du mensonge enjolivé. «  Ah, bah, c’était ouvert quand je suis arrivé, alors j’ai cru que nous pouvions entrer à notre guise. » La réalité, toutefois, le voit tourner la porte sans préavis avant de s’incruster dans la demeure que partagent Eden et Marv. Il repère quelques personnes et laisse, dans une hésitation palpable, tomber son téléphone contre sa hanche, crispant ses doigts autour et s’armant d’un sourire jovial. On ne questionne pas une dégaine comme la sienne, car Prince Lawrence est toujours souriant, généralement bienséant et qu’il est préférable de ne pas ternir cette image. On ne veut pas voir ce qui est laid, non, ça, on l’ignore.

Et la princesse sur son lac imite ce pressentiment mauvais qui le ronge. Il questionne les gens autour, où est Lun Marv, cherche le rez-de-chaussée, y croise peut-être Eden qu’il ne remarque à demi, peut-être pas, avant de filer dans les escaliers dans la ferme intention d’éplucher les chambres une à une s’il le faut. Ce qu’il fait et cette démarche s’avère être un son premier succès de la journée. Son sourire s’élargit un tantinet à la vision de l’ancien blond et s’il se sent un tantinet embarrassé d’interrompre Lun, alors qu’il est déjà avec quelqu’un d’autre, dans ce qui semble être un moment tranquille, il ne laisse rien transparaitre et lance d’une voix qu’il veut pleine d’entrain :

« Enfin, je te trouve ! Joyeux anniversaire, Marv ! »

Il pénètre la pièce, s’approche du duo, accorde un hochement de tête amical agrémenté d’un bref « Bonsoir. » à l’adresse du second jeune homme avant de considérer Lun de son regard clair. Lawrence déteste être un salisseur d’ambiance. Ses doigts se resserrent autour de son téléphone portable. Il hésite, balance son poids d’une jambe à l’autre, puis ouvre la bouche, mal-assuré :

« Je sais que je recycle les mêmes sujets, et je m’en excuse, mais . . . tu n’aurais pas vu Kohaku ou Zakuro trainer dans le coin, n’est-ce pas ? »

Il ne fournit pas d’explication supplémentaire et contemple Lun avec insistance, inquiétude, dans l’attente d’une réponse. Une réponse qui sera assurément négative, une réponse qui se heurtera au fin masque d’un Lawrence qui se contentera d’hocher la tête en souriant. Un Lawrence qui n’ajoutera rien. Ne casse pas l’ambiance avec tes idioties. Ils vont bien, tout va bien. Ils ont simplement oublié de recharger leurs téléphones.

Lawrence se passe une main dans les cheveux, dodeline piètrement quelques secondes supplémentaires lorsque son visage s’illumine. Une réalisation. Ou plutôt une réalisation de ce qu’il n’a pas vraiment et de toute l’improvisation que cela entrainera. Heureusement qu’il lui parait plutôt simple de trouver quoi offrir à Lun Marv.

« Ah, et j’ai un cadeau pour toi ! »

Il jette un regard de biais à l’autre garçon, souriant un sourire qui n’atteint pas ses yeux.

« Mais . . . je peux te le donner en privé ? Ça ne prendra que deux secondes. »

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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyLun 30 Déc 2013 - 3:04

Spoiler:

    « Hey, Ojiisan, tu n'aurais pas l'heure ? »

    Il y avait quelque chose d'intéressant dans le fait de trafiquer avec son voisin de chambre. Et si, en l'occurrence, le voisin de chambre était un nonagénaire malin comme un singe, les journées passées dans mon lit de repos n'en étaient que plus intéressantes. J'avais pensé passer une convalescence longue et ennuyeuse, mais c'était avant que l'on installe le vieux Sarutobi avec moi. Son nom, il le portait à la perfection. Cet homme de 96 ans avait une de ces personnalités formidables ; capable de se faire passer auprès des infirmières pour un petit vieux infirme dont il fallait remettre les oreillers dans le dos, et la minute d'après, lorsqu'elles étaient sorties de la chambre, bondir sur son lit en gueulant des chansons quétaines occidentales. Et me hurler que j'étais un foutu sale gosse irrespectueux, tout en sortant des bouteilles de sake des cachettes les plus improbables. Dès les premières heures de cohabitations dans la chambre 506, ce vieux m'avait épaté. Mais alors é-pa-té. Pour l'heure, il s'était allongé sur son matelas, dans un calme feint, et son visage de vieux singe tout ridé était découpé en une large grimace, pendant qu'il murmurait des paroles incompréhensibles. A ma question, il releva vaguement la tête, ses yeux arrondis pas une expression faussement outré.

    « Tu ne vois pas que je m'entraîne à être mort ? Laisse moi prier le Buddha tranquille, jeunet. »

    Partant dans un gloussement inconsidéré, je rejetais mes couvertures, surveillant les bruits derrière la porte. Je n'avais pas la moindre idée de l'heure qu'il était. Ici, il y avait des horaires très stricts, et j'avais été impressionné de savoir qu'il y avait une heure pour manger, une heure pour se divertir, recevoir du monde, et dormir. Une heure pour dormir. Hah. Dire que cela ne faisait même pas 48 heures que j'étais dans cet endroit. Et que j'y prévoyais déjà ma fugue, ce de manière complètement désorganisée. Un sourire dans le vent, une pensée pour Kohaku. Pour Kohaku et John. Où étiez-vous, à cette heure-là ?

    Hein, Chess ?

    J'avais cette sensation désagréable d'être reclus dans une bulle qui ne se percerait pas sans sa permission. Refrénant le goût amer d'une bile dans ma bouche, je me sortais de mon lit, passant devant celui de Sarutobi, et allais jusqu'à la porte. Le vieil homme, me voyant agir, s'assit sur son lit, son visage témoignant de l'intérêt porté à mes actes. Je lui avais dit que je comptais me faire la malle ce soir, pour aller à l'anniversaire d'un ami. Amusé, il m'avait dit que cela ne marcherait jamais. Et puis, il m'avait ensuite dit de penser à mettre le coussin sous les couettes quand je partirais, et que si jamais une infirmière venait vérifier au milieu de la nuit, il promettait de faire sembler de « crever sur place », pour que je ne me fasse pas attraper. Et ce en échange de bouteilles de sake. J'étais parti dans un fou rire monstrueux, dans lequel il m'avait suivi. Mais je lui avais promit le sake. Peut-être même du Yen-Li. Saveur Litchi, soit dit en passant. Ses yeux avaient pétillés sur un sourire qui m'avait engagé à ma promesse. Que j'aimais ce vieux.

    « Alors ? »
    « Je crois qu'elles viennent de faire leur ronde. Je vais aller voir dans le couloir l'heure. Ils ne foutent pas la télévision, et on n'a pas le droit aux portables. C'est une vrai prison. »
    « Cela, ma petite Grenade, tu l'as dit. »

    Le laissant glousser dans son coin, je me glissais dans le couloir, mes pieds nus sur un carrelages diablement froid. Peut-être, songeais-je, était-ce supposer nous dispenser de toute tentative de fuite. Je parvenais jusqu'à l'horloge. 19:25. Soit. Il y avait une bonne distance entre l'hôpital, et la maison de lun. Mais à pied, j'ignorais combien de temps est-ce que je mettrais. Retournant jusqu'à dans ma chambre à pas de loup, je verrouillais derrière moi la porte, considérant Sarutobi qui sautillait devant la fenêtre, un sourire hilare accrochée sur sa face parcheminée.

    « Et bien, mon petit. Je pense que tes plans vont être un peu bouleversés. »
    «  … ? »

    M'approchant, j'eus la surprise de découvrir un Kojiro accroupi sur le rebord de la fenêtre, ses cheveux trop longs flirtant avec un vent qui bordait le vide qu'il accompagnait. Les prunelles étrécies en une surprise éclatante, je visn ouvrir la fenêtre, avec précipitation, piaillant comme un gosse.

    « Mais t'es malade ! »
    « Salut, Zack. »
    « Mais t'es malaaade ! »
    « Le frère de Senta a pu se délivrer ce soir, et il a possibilité de nous accompagner avec sa voiture. J'ai pensé que ce serait préférable à un parcours à pied. »

    Il sauta du rebord pour traverser la chambre d'un pas rapide, étudiant la pièce d'un œil critique, pendant que je me penchais dans le vide, vérifiant la hauteur. Il y avait bien du vide. Quatre mètre, quatre mètres cinquante ? La nuit tombante m'empêchait d'assurer totalement la mesure de mes calculs, et je me tournais vers Kojiro, qui croisait les bras, avec un sourire moqueur que je ne lui connaissait pas.

    « Je croyais que tu avais arrêté le Parkour ? »
    « … J'ai dit cela ? »

    Sans insister, je jetais de nouveau mes yeux en bas, pendant que Sarutobi s'avisait sur la définition du terme « parkour » et que Sasaki, avec un enthousiasme non-feint, lui expliquait les caractéristiques de ce domaine sportif. Je reculais de la fenêtre ouverte. Soit. Senta et Kojiro. Pas besoin de faire tout le trajet à pied, pas besoin de perdre du temps, pas besoin de contempler l'état misérable de mon bras dans le cas où j'aurais été incapable de l'utiliser face à une situation l'exigeant. Beaucoup de soucis en moins. Enormément. Je me retournais vers Kojiro, saisissant son visage à deux mains pour presser ma bouche contre la sienne. Il se raidit sur le coup, et je m'écartais, un énorme sourire sur la face.

    « Je t'adore. Je vous adore. On y va quand ? »

    Décontenancé, il sortit ses lunettes de ses poches, qu'il mit sur son nez d'un air profondément embarrassé, en me tendant ensuite mon portable, que je récupérais avec une fascination matérielle profonde. Comme un ami d'antan retrouvé, il me parut particulièrement accueillant, et lorsque je tapais le code d'accès pour l'allumer, il me parut être comme une sorte d'animal domestique qui ronronnait entre mes doigts. Être séparé de force de mon portable pendant plus de vingt quatre relevait de la torture. Ignorant les germes insistants de tous les messages non-lus arrivant les uns à la suite des autres, je recherchais le seul nom susceptible de m'intéresser sur l'instant, et sélectionnant et validant le transfert pour un appel jusqu'au portable de Chess, fit sonner les tonalités, pendant que Kojiro attachait ses cheveux, et discutait d'une voix faible avec Sarutobi sur son désir de devenir peut-être neuro-chirugien, lorsque je tombais sur le répondeur de Kohaku. Chose curieuse, chose rare ; qui me fit hausser un sourcil. Tiens ? Je réessayais, immédiatement. Trois sonneries, une attente qui se fit longue, et puis de nouveau, sa voix métallisée par l'enregistrement de sa boite vocale.

    « " Hullo, vous avez deviné que je ne suis pas en mesure de vous répondre. Peut-être suis-je détenu quelque part, voir mort, mais le fait est que je suis dans l'incapacité de vous parler. Si vous êtes désespérés, vous pouvez toujours laisser un message après le BIP. Je promet de l'écouter, pas de vous répondre.

    Oh et M'man, prend pas la peine de rappeler. »

    Il y eut le bip sonore, et une hésitation de ma part. Une longue hésitation, d'une seconde trop infinie.

    « Heh, toi. C'est la première fois que je te laisse un message vocal, je crois. Tu promets de l'écouter, ok, mais j'espère que tu y répondras, même si tu es détenu quelque part, mort, ou dans l'incapacité d'y répondre, okaj ? »

    Je m'écartais de Kojiro et de Sarutobi, allant dans le coin de la pièce.

    « Est-ce que tout va bien ? C'est rare que ton portable soit coupé. Tu l'as tué en le faisant glisser dans l'eau ? Dans l'acide ? Quoiqu'il en soit, j'espère que tout va bien. Envoie moi un sms, ok ? »

    Une autre de ces secondes trop longues, qui accrocha ma respiration au rebord du portable, au rebord du message, et j'appuyais avec mon pouce sur la touche rouge, coupant l'appel. Kojiro s'approcha de moi, et je rangeais le téléphone éteint dans ma poche, lui adressant un sourire tranquille. J'avais ce sentiment entre deux eaux qui murmurait dans ma poitrine, dans le coin d'une pensée. Allons. Il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Peut-être le verrais-je ce soir. La perspective de l'anniversaire de Lun me remonta le moral en flèche. Il faudrait passer par chez moi, pour récupérer les cadeaux. Bien. J'allais jusqu'à la fenêtre, et Kojiro sortit de son sac un de ces grappin que nous utilisions avant, lorsque nous allions au dojo. Un sourire courut sur mes lèvres.

    […]

    Trunk, le frère aîné de Senta, conduisait une voiture aux jolies formes galbées, noire, d'une marque occidentale. Il nous salua, ses mèches noires s'éparpillant sur son front. Je l'avais déjà croisé au cours d'une compétition estivale, mais il me semblait avoir plus vieilli, différant ainsi plus que jamais à ce qu'était Senta. Si mon ami coréen se créait son style en prenant des vêtements tape-à-l'oeil, se décolorait puis se teignait les cheveux, et se perçait les oreilles, Trunk, son aîné de six ans, semblait tout faire pour éviter d'être aussi voyant que ne l'était son petit frère. Sans être mal habillé non plus, il portait un pull over bleu marine, un jeans et des basket, entretenait une petite barbe soignée, et d'épaisses lunette. Il avait un air d'étudiant. Un étudiant intello entretenu. Croisant mes jambes, assis sur la banquette arrière, je vis Senta chercher mon regard dans son miroir, et je laissais un sentiment d'amusement profond étirer mes lèvres en un sourire sardonique. Il me questionna du regard, je détournais les yeux, pendant que Kojiro indiquait à Trunk le trajet, lui signalant de tourner à droite. Trunk n'était pas le véritable nom du jeune homme coréen. Mais Senta avait toujours parlé de lui en utilisant ce surnom, et je n'avais jamais eu d'autres explications, à chaque fois que je l'avais questionné sur ce fait, que « Parce qu'il aime bien dragon ball z ». De ce fait, j'ignorais aussi quel était le réel nom de « Trunk ». Au final, tout le monde l'appelait comme cela, et c'était très bien.

    Nous arrivâmes en face de l'appartement au bout de trois quart d'heure ; les bouchons gigantesques nous ralentissant grandement. Trunk alla se garer sur le trottoir, grognant sur le peu de place qu'offrait le quartier trop « vieillot » à ses yeux, et ricanant, je sortais de la voiture, accompagné de Senta. Frissonnant sous le froid, nous remontâmes le trottoir enneigé en plaisantant sur le temps magnifique, puis nous rentrâmes dans l'appartement. Choisissant de me changer, j'abandonnais le pantalon de survêtement que j'avais enfilé le matin-même, pour préférer un jeans sombre, un T-shirt noire et une large chemise de la même couleur.

    Attachant mes cheveux en un chignon, j'attrapais les cadeaux, que je fichais sous mon bras, saluant des yeux Ragnarök qui sommeillait sur le canapé. Hell n'était pas là, Lawrence non plus, et ça n'était même pas la peine de chercher pour monsieur Chat. Kohaku n'était pas là. Senta revint de la cuisine, secouant le paquet de croquettes, ce qui fit ouvrir un œil à Ragnarök. Je récupérais les clefs, et sortais dans la cage d'escalier. Senta m'y rejoint, et là, faute de dramatisme, il fallut que le verglas sous mes semelles me fasse me casser la gueule dans les escaliers. Ouvrant des yeux ronds, les prunelles étrécies sous la surprise, je me découvrais allongé sur les marches, l'équilibre en vrac, et les cadeaux éparpillés sur ma poitrine et autour de ma tête, un peu sonné. Outch, marmonnais-je, pendant que Senta se pressait pour descendre jusqu'à moi, hésitant entre deux réactions. Considérant que mon seul bobo se révélait une bosse naissante sur le crâne, il partit finalement d'un grand rire, pendant que je me frottais le pariétal, en pignant ma malchance. Et puis, le détail du plâtre explosé. Un « oups » se glissa entre mes lèvres, pendant que je relevais lentement le bras droit, révélant la lézarde qui ciselait le plâtre dans toute sa longueur. Il ne tenait plus rien du tout, là. Du bout des doigts, avec la pression de mes phalanges réactives à la douleur, je le retirais, puisque devenu complètement inutile. Senta, avec soin, m'aida, et mon bras droit à nu, j'étudiais avec circonspection ce bras que je n'avais pas pu étudier depuis hier. Les chirurgiens avaient découpés, nettoyés, et recousus tout ce qui dans mon souvenir n'était que pâtés et charcuteries sanglantes, lorsque j'étais allongé sur le bitume. Nerveux, un rire glissa entre mes lèvres, et j'essayais de bouger les doigts, ce qui me fit siffler. Utchah, mauvaise idée. Je ramenais mon bras contre mon ventre, sans chercher à le bouger plus. Il y avait des cicatrices épaisses, rosées et à vif, sur mon avant bras, qui s'alignaient, ciselées dans ma chair. Du bout des doigts, je vins les caresser. La zone était sensible, mais ça n'était pas assez douloureux pour que je m'en garde. J'aimais bien ces cicatrices, étrangement. Elles me plaisaient. Et comme les docteurs m'avaient prévenus que je risquais de les garder, je n'avais pas dans l'idée de m'en formaliser. Soit. J'aimais bien ces croix irrégulières qui couraient les fleuves de mes veines. Je ramassais les cadeaux avec Senta, et nous sortîmes de l'appartement.

    Passant devant chez Yume en chemin, j'en profitais pour aller frapper à la porte. Personne ne répondit, et je renvoyais un message. Où était Chess, ce soir ? Pourquoi ne répondait-il pas ? Cette fois-ci, j'accusais le coup avec un froncement de sourcil, mes sentiments vacillant dans une surprise qui s'irritait.

    Passant ensuite devant le local de chez Yui, je sortais seul de la voiture, pour aller déposer les cadeaux dans les locaux de Valentine. Celui-ci était en France à l'heure actuelle, et si j'avais conscience qu'il ne rentrerait pas avant plusieurs jours, je ne m'inquiétais pas pour ce fait. Nous étions le trente et un, et c'était l'anniversaire de Yui Valentine. Chess et moi avions voulu marquer le coup. Je glissais les clefs dans la serrure, entrais dans un lieu calme et vide, et allait déposer les cadeaux dans son bureau. J'étudiais ensuite vaguement l'endroit, avec le maigre espoir de voir apparaître une silhouette rachitique aux vêtements flashy et baillant sur son corps, mais Kohaku ne sortit pas de l'ombre. Bon …

    (…)

    « Là. Je crois que c'est cette maison-là », marmonna Senta. « Wow, ça a l'air déjà bien occupé, chez Indentshi. Il va pas aimer que je m'invite, d'ailleurs ! »

    Senta et Kojiro avaient prévus de venir à la soirée. Senta, cela ne m'étonnait pas. Il appréciait les fêtes, et tout ce qui comportait des buffets et des sucreries. Kojiro, en revanche, cela m'étonnait plus. Mais il ne prévoyait pas de rester très longtemps. Juste le temps de vérifier que tu ne te casses rien, Zakuro, assurait-il. Nous remerciâmes Trunk qui partit avec la voiture, et nous remontâmes jusqu'à la maison Indentshi. Okay, il était tard, et les gens semblaient déjà bien présents. Nous arrêtant devant la porte, je lus la pancarte écrit avec les lettres rouges de Lun, les doigts de Senta déjà sur le bouton de la porte. Il ouvrit la porte, et nous nous glissâmes dans la demeure assez gigantesque. Saluant les gens, je laissais Senta s'écarter immédiatement de nous, son excitation à son apogée lorsqu'il sentit l'odeur de la nourriture, pendant que je balayais des yeux l'endroit. Kojiro croisa les bras sur sa poitrine.

    « Tu t'inquiètes ? »
    « Un peu. Il avait l'air en colère, hier. »

    Kojiro ne répondit rien, ses prunelles noires balayant l'endroit. Nous nous rendimes au garade, ou en chemin, je croisais Eden, que je saluais en souriant, avant de chercher lun des yeux. Je reconnus soudain mon colocataire, le cygne aux yeux bleus, si délicat, qui parlait avec un roux inconnu. Mes yeux glissèrent sur le jeune homme, pendant que je passais à côté d'eux, marmonnant à Kojiro que si Shiki était invité, j'allais me faire engueuler. Et puis, un doute. Un trouble, un regard en arrière, et mes prunelles plongèrent sur les yeux verts du roux. Du faux roux. Interdit, je m'immobilisais, fixant le coloris des cheveux de Lun Marv avec un choc intense.

    Oh mon dieu.

    Mordant ma lèvre, je m'éloignais, laissant Swan discuter avec Lun, me glissant dans le garade. J'irais les saluer plus tard, et batifolant à côté de Sasaki, nous nous rendîmes jusqu'au buffet, où nous retrouvâmes Senta qui, la bouche pleine, semblait aux anges.

    « Chétropbon. Chérieux. Che chais pas qui a fait la cuisine, mais chais trop bon. »

    Le cadeau entre les mains, je fouillais le garage des yeux, mon regard s'arrêtant sur les visages familiers. Pas de Kohaku Joshua Mitsumasa. Il avait pourtant dit qu'il y irait peut-être, non ? Je ne pouvais pas mentir ; j'avais espéré ces dernières minutes qu'il y soit. Injoignable. Sous la boite à cadeaux, mes doigts frémirent. Un chien vint m'interrompre dans le flot tempetueux de mauvaises pensées, frottant son échine contre ma jambe, et posant le cadeau, je le caressais. Quelqu'un m'appela.

    « Hey, Zakuro ? »

    Je relevais le visage, croisant le regard d'un garçon vaguement connu.

    « Je crois qu'il y a Lawrence Swanster qui te cherche. »
    « Ah ? Je l'ai vu, merci. »

    J'irais juste lui parler … plus tard.
    Ma mâchoire se crispa. Est-ce que, par hasard … ?

    Délaissant le chien, la fête et le cadeau, je plongeais la main gauche dans ma poche, récupérant mon portable. Pourquoi diable l'avais-je éteint ? Avec irritation, je tapais le code, le réactivant. Et, dans une sorte de compte à rebours, dans un écoulement des minutes qui s'affichaient, imprimés dans des pixels accusateurs sur l'écran, toutes les tentatives d'appel de Swan. Et pourquoi m'appelerait Swan, si ce n'était pour une urgence ? Je récupérais le cadeau, cherchant Kojiro des yeux. Disparu. Ignorant Senta, je traversais le garage, pour retrouver Lun et Swan, le cœur affolé. Où es-tu, Chess ?

    « Swan ! »
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The Little Prince Empty
MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyMar 31 Déc 2013 - 0:28


 
Les jambes de Lun se balancent le long du lit, alors qu’il fixe Quinn. Il est assez surprit de voir la porte s’ouvrir, encore plus en constatant que ce n’est pas Eden. La suite des questions le laissent perplexe. Zakuro, il a une idée sur la question, mais l’hermine blanche : il n’a pas la réponse. L’ancien blond est moins inquiet. Il n’a jamais été muni de pressentiment. Il ne devine et ne sait rien. De ce fait, il se contente de faire non de la tête en souriant tendrement.

« Ils ont dit qu’ils viendraient ce soir. »  Trouve-t-il simplement logique de répondre. Lun est le genre de personne qui considère toutes paroles comme une promesse. Il pense donc que c’est une promesse que Zakuro et Kohaku lui ont fait en disant venir. Il n’y a donc aucune raison pour qu’ils ne la tiennent pas.

Le garçon demande à Quinn s’il peut s’absenter quelques minutes : le temps qu’il prépare la tenue qu’il compte lui mettre et il s’absente pour suivre Lawrence dans une autre pièce. La chambre d’à coté, qui est toujours inoccupé, attendant avec des yeux curieux le cadeau qu’on compte lui faire. Un peu gêné, aussi. Lun aime recevoir des cadeaux, même s’il dit souvent le contraire. Il est simplement toujours gêné lorsqu’il en reçoit, rougit trop facilement et est trop impatient. Il faut dire qu’il en reçoit peu, contrairement à ce qui semblerait être le cas.

[…]

Quelques instants plus tard, Lun a rejoint Quinn, enfilé la tenue que ce dernier a préparé pour lui et est allé dans le garage pour saluer des invités. Entre deux, il a été voir Akio et Hana, car cette dernière ne semblait pas très bien. Il a ensuite rejoint Lawrence pour discuter tranquillement avec lui, en particulier à propos du club de jardinage. Lun se sent un peu gêné, car il avait demandé au garçon de le gérer avant d’apprendre qu’on avait déjà proposé à Miya de le faire.

C’est dans ces circonstances qu’il voit arriver Zakuro. Ce dernier lorgne sa chevelure et Lun lorgne le garçon inquiet. Il est au courant de l’accident. Lun a toujours été au courant de tout ce qui se déroulait dans la ville de Keimoo quand c’était à la vue de tous. Il n’est pas au courant pour Chess. Il le présume chez lui, avec Yume. Comme elle n’est pas encore là, cela ne le surprend pas de ne pas voir Kohaku non plus.

Pourtant, voir Zakuro sans Kohaku est aussi étrange que de voir Tic sans Tac dans le dessin animé du même noms.

« … Zakuro … » Marmonna Lun, glissant ses doits dans sa chevelure rouge « Tu es un idiot. » Ce n’est pas la première fois que l’ancien blond le dit mais pour une fois, c’est dit avec une tendresse douce et surtout inquiète. Comment ne pas être inquiet ?

Lun pose sa main sur le visage de Zakuro, avant de regarder autour de lui, cherchant peut-être la trace d’infirmiers ou de gardes du corps. Comment ont-ils pu autorisé qu’ils sortent ?

« Si tu cherches Chess, je ne sais pas où il est. Swan aussi le cherche. A croire que c’est son anniversaire … » constata Lun avec un sourire énigmatique. « Quoique maintenant, je me pose aussi la question. J’espère qu’il n’a pas oublié … »

La vraie question que se pose Lun, c’est comment Chess a pu laissé Zakuro seul sans veiller devant sa chambre ? Difficile de savoir la réponse à l’instant. Alors Lun s’excuse poliment, et s’écarte des deux garçons pour sortir du garage dans le jardin. Il allume une cigarette, il aurait pu le faire à l’intérieur, mais il profite du silence pour téléphoner à Kohaku :

« ... Je t’attends ! Ne me fais pas défauts, j’ai horreur qu’on ne tienne pas sa parole et tu le sais. » Rien de plus, rien de moins. Lun n’est pas franchement aimable et il le sait. Mais il ne sait pas : il ne devine pas. Sinon, il regretterait ses paroles.

Le garçon a chopé un joint à un groupe fumant dans le jardin, il s’est assit contre le mur. Il a laissé Swan avec Zakuro. Il hésite à les rejoindre. Dehors, les groupes parlent entre eux. Dedans la musique raisonne bruyamment. Lun referme douloureusement les yeux.

Shiki …, Yume …, Zakuro …, Sora …., Kodaa …, vous allez venir n’est-ce pas ? Vous viendrez ?

Zakuro est là, par le corps, mais son esprit est près de Chess. Et l’esprit de Lun, aussi, maintenant. Pourquoi le garçon est-il inquiet ?

C’est décidé, s’il ne le voit pas, il ira voir chez Valentine. Après tout, ce dernier a dit être en France, mais il fête peut-être en secret son anniversaire et le nouvel an avec l’Hermine, riant de savoir que l’ancien blond serait déçu et inquiet de ne pas les savoir là ?



Dernière édition par Lun Marv le Sam 4 Jan 2014 - 3:56, édité 1 fois
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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

The Little Prince Empty
MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyMar 31 Déc 2013 - 2:40

    « … Zakuro … »

    Furieux, énervé, contrasté dans la tempête de sentiment qui s'offraient le luxe de s'écharper mon cœur, en le lacérant de tous les côtés, j'étais peut-être un peu semblable à ces tempêtes de vent qui balaient tout, sans se soucier de la sauvegarde du détail, sans jamais penser qu'on puisse les arrêter. Et pourtant, il y eut ce murmure.

    « Tu es un idiot. »

    Ce murmure qui me stoppa brusquement. Plus de mouvement, plus de panique, plus d'effroi ; plus cet élan en avant qui me faisait me perdre dans le tourbillon de couleurs de ma tête. Plus de risque de tomber dans l'équilibre d'une chute accidentellement désirée. Ma respiration calmée en un inhalation sifflante de cet oxygène tout autour de moi. La temporalité d'un instant qui se saisissait du bout des doigts, dans une masturbation douce d'un plaisir métaphysique ; le temps, le temps figé dans ma poitrine, contrôlé par l'expiration lente de mes poumons. Il me l'avait dit, murmuré mille fois contre mon oreille, ses dents perlant les mots qu'il avait accroché à ces mèches près de mon tympan. Je ne me couperais jamais les cheveux, tu sais, Kohaku ? Tu y as murmuré trop de mots, qui s'y sont enfermés. Comme ces drogues dans les flammes de Hell ; moi, ce sont tes mots expirés.

    « Si tu cherches Chess, je ne sais pas où il est. Swan aussi le cherche. A croire que c’est son anniversaire … »

    Sourire dicté par des syllabes à l'échappée, et doucement, j'impose au temps de reconfigurer les éclats de puzzle qui se sont éparpillés dans l'univers. Je suis calme, maintenant, tu sais ? Et tes doigts sur mon visage ont laissés des sillons creusés dans une chaleur flamboyante. Tu me fais mal, par ce contact que je n'explique pas, et cette douleur que je connais, que je maitrise, elle se fait l'alliée d'un retour au calme, d'une tranquillité impromptue qui viole ma violence. Bien. Je suis calme, maintenant. Je regarde Lun qui s'éloigne, et je ne cherche pas à le rattraper. Ce rouge ne lui va pas si mal. Mais je regretterais son blond lumineux. Dans le rythme que je mesure, dans la douceur d'un mouvement qui a changé, je rouvre mon portable, pour tapoter un sms que j'imprègne de tout, de tout ce qu'il y a depuis le début. Un sms.

    From : Me
    To : Chess
    31/12/13
    00:01:48

    « Toi. Tu m'appartiens. »


    Totalement. Complètement. Absolument.

    J'inspirais, avalant ces bulles de thé immatérielles qui, indubitablement, flottaient dans l'air. N'est-ce pas, mon Junkie Hilare ? Ce soir, il y avait un anniversaire à fêter. Je ne savais pas où tu étais. Mais ce n'était pas grave. Parce qu'il y avait ce lien entre nous, ce soir, qui résonnait dans ma poitrine, et qui me faisait me décider de ne pas m'inquiéter. Parce que tu étais à moi, et que de par cette possession, j'interdisais toute possibilité de perte ou de fuite. Tu étais à moi. Tu étais à moi, et je le hurlerais à tous les univers entiers, figeant le temps sur la résonance d'un écho pour faire éclater cette vérité.

    Alors je ne m'inquiéterais pas ce soir.

    Saisissant une part de gâteau, sautillant sur l'éclat d'un rythme affolé dans ma tête en vue de la lenteur de la quiétude de ces secondes qui passaient, je récupérais le cadeau, le comprimant sous mon coude, gêné dans mon mouvement par ce foutu bras immobilisé. Soit, ce serait beau, ce serait pimpant, que d'avoir l'impossibilité d'utiliser mes deux bras. Je cherchais Lun du regard, et le repérait dans un coin assombri, loin de ces lumières qui faisaient rutiler ses yeux en des rubis que j'aimais à contempler.

    « Eyh, Marv ! »

    Une courbe douce de mes lèvres étirées en un sourire moqueur. J'allais jusqu'à lui, laissant échapper le cadeau de mon bras valide dans une chute approximativement calculée. Soit, elle tomba devant lui. Je m'asseyais à côté de lui, mon bras glissant dans son dos, et ma main cherchant ses cheveux.

    « J'envisage de porter plainte contre toi, tu sais, Lun ? Pour « désastre artistique ». Regarde ce que tu as fait à tes cheveux. Du rouge. Vraiment, Lun, du rouge. »

    Mes doigts saisirent ces cheveux que dès la première minute de cette rencontre, avec ce petit cahier de dessin, j'avais voulu toucher. Ces cheveux lumineux qui m'avaient fascinés dans mon monde brun. Ces cheveux qui s'étaient si bien accordés à ces prunelles vertes, et que j'avais contemplé avec émotion. Idéal d'enfant, mais dans ma tête, j'espérais ne jamais oublier l'image des cheveux de Lun. Je souriais devant ce rouge désincarné qui avait coulé, noyant la lumière d'un jaune éthéré. Jeu de mes phalanges dans les caresses de carbone, je le serrais contre moi, ignorant l'odeur de joint et la proximité trop importante, pour regrouper ses cheveux en un seul amas, un tas coloré, aux boucles éparses, que je serrais dans ma paume. Du bout des doigts, je fis courir l'élastique que j'avais maintenu caché, glissé à mon poignet, énorme et vert comme ces chouchous d'enfants. J'attachais les cheveux de Lun en un chignon serré, mélomane d'une nuit sur son instrument fantasmé.

    « Joyeux anniversaire. C'est un chouchou vert. Avec ta nouvelle couleur de cheveux, il y a un effet totalement weird par rapport à ce que j'envisageais. Mais c'est très original, mec. »

    Je voudrais que tu le gardes. Vraiment.

    « Et je t'ai acheté une paire de basket. Ne viens pas me dire que je n'aurais pas du, ou je te casse la gueule, sérieux. C'est un anniversaire, et mes parents m'ont toujours dit de venir avec un cadeau qui nous ferait plaisir à nous pour que cela plaise à l'autre. Alors j'espère que ça te plaira à toi. »

    Dans l'automatique amitié de ces moment privilégié, je lui souriais, simplement.

    « Encore une fois, joyeux anniversaire. »
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptySam 4 Jan 2014 - 3:55


 

[ . . . ]

Girl you been givin' me that line so many times
It kinda gets like feelin' bad looks good
Aerosmith, Crazy.

Son pas l’a éloigné de la foule, du garage et de ses camarades. Dans l’obscurité de la nuit, le jeune homme s’est engouffré dans la rue, une cigarette à la main. Il a finit par s’adosser contre le mur, la tête vibrante, bruyante et lourde. Son sourire alcoolisé aux lèvres, il n’a ni trop chaud, ni trop froid. Il n’est ni malade, ni fatigué. Il est bien. Il n’a jamais été aussi bien.

« He ! »

Eden Indentshi a observé Lun tout au long de la soirée. Etrangement, ce garçon qui n’a jamais rien vécu, jamais rien aimé, a senti son cœur se gonfler de plaisir à le voir parader heureux de personnes en personnes. Depuis des mois, Lun Marv semblait si malheureux, si malade et si perdu. Aujourd’hui, tout semble lui faire plaisir, tout semble le rendre heureux. Il a reprit du poids, à changer de coupe de cheveux, a fait des efforts vestimentaires et se comporte de manière si heureuse.
Le japonais fixe son camarade avec douceur, sa main venant se poser sur le visage de Lun.

« Ca va ?
- Oui, je me repose un peu.
- Les autres t’attendent … »

Les bras de Lun se tendent dans la direction d’Eden, ses doigts se perdant dans les cheveux gras du garçon, jouant avec les boucles qui se sont dessinées. Son visage s’engouffre contre son tee-shirt. Il le redresse, rieur, taquin, amusé.
« - Je dois aller souhaiter l’anniversaire de Yui Valentine. Je n’en ai pas pour longtemps, Eden …
- Il n’est pas en France ?
- Il a menti. J’en ai pour une trentaine de minutes, vous tiendrez sans moi aussi longtemps ?
- Je ne sais pas. Tu sais à quel point tu es indispensable. » Remarqua ironiquement Eden, avant de repousser sans méchanceté Lun de ses bras pour retourner en direction du garage.

Paperboy
I'll never let you fall
Rebekka Karijorn, Paperboy.

Il fut surprit de sentir les doigts de Lun attraper son bras, se refermant avec une quasi-violence. Eden se retourna, le visage de Lun était dissimulé sous une masse de cheveux rouges, baissé vers le sol, et …
La main d’Eden se posa sur le visage du garçon, lui redressant. Les yeux verts cernés d’or semblaient avoir subi le pire des orages. Les pleurs s’écoulaient, troublant, provoquant.

« Que … Lun … »

Celle qui refuse, s'abandonne,
Celle qui accuse, celle qui pardonne,
Lune et L'autre, Zazie

Les bras de Lun se referment brutalement autour d’Eden, ses ongles s’enfonçant dans sa peau. Le corps du garçon est secoué par les sanglots, par le chagrin si soudain, si brusque, si violent.

« … Tu sais … Quand un serpent mue, ce n’est pas triste, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ?
- Non … Ce n’est pas triste.
- Tu sais, ce n’est que la peau du serpent qui reste. Ca ressemble à son corps, mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas triste.
- Lun …
- Non. Je veux dire, je veux dire. Je suis heureux. Je suis tellement heureux. Eden …
- Oui ?
- Je pensais que je serais seul toute ma vie. Je pensais que ce n’était pas grave. Je pensais que ça irait comme ça, avec la violence et les mépris des hommes. Puis je les ai rencontré. Mes amis … ma famille … Eux. Tu as vu, ils sont heureux ?
- Je le pense.
- Ils sont heureux. Même ceux qui ne sont pas là. Même les absents … Oh, j’aurais tellement voulu les voir.
- Lun … Tu les verras plus tard. L’année vient de commencer. »

J'avais pourtant appris la leçon, mon coeur connaissait la chanson.
Mais tout vacille, accroche-toi ma fille ! T'as le coeur trop fragile. Evite les idylles !
Hercule, Disney

Lun renifle bruyamment, les larmes gonflent ses joues, mais elles se sont déjà ternies. Il se met à rire, soudainement, hochant de la tête.

« Oui, c’est vrai.
- Lun … qu’as-tu ?
- Je suis heureux. Les larmes c’est le bonheur à l’extrême, tu comprends ? »

Eden Indentshi ne comprenait pas, mais il sentit qu’il devait hocher de la tête et dire oui. Cela sembla rassurer et calmer Lun qui soupira d’aisance.

« Avant … Je n’avais confiance en personne, pas même en moi. Aujourd’hui, je sais qu’il y a des êtres exceptionnels. Et je resterais toujours à vos cotés. Tu le sais, n’est-ce pas ?
- Je ne crois pas au toujours Lun, mais venant de toi ça ne me surprendrait pas. »

A nouveau le silence.

« Eden … Tu as toujours été le cerveau où j’étais le cœur.
- Oui …
- J’ai aimé tellement et j’aime tellement. Je suis chanceux n’est-ce pas ? Ma famille, mes amis, l’Amour de ma vie. J’ai tellement eu de chances.
- Lun … Où veux-tu en venir ?
- Il ne faudra pas venir. Je veux dire … Si je devais partir, ne viens pas. Dis-leur. Dis-leur de ne me faire aucun Adieu, de ne pas venir ce jour-là. Ils me penseront partis, alors que je serais toujours là. Ils penseront … ils penseront … Ils seront tristes et … »

Parce que j'ai la mémoire qui flanche, je ne discerne plus que tes contours,
mais je sens toujours ta présence, je ne t'oublierai pas, mon amour
Mélanie Pain, je ne t'oublierais pas.

« Je reste avec toi.
- Tu ne peux pas.
- Tu vas voir Yui, non ? Je peux venir avec toi.
- Non … Je pars un peu plus loin.
- Où ?
- Voir Cassandra.
- A Londres ?
- …
- En France ?
- …
- Où est Cassandra ?
- Eden.
- Elle ne vivait pas à Londres ?
- Elle a déménagé.
- Où ?
- Eden.
- Lun, tu as trop bu.
- Non, pas assez. Juste assez pour avoir un peu de courage.
- … Lun …
- Eden … Tu sais, …
- Quoi ?
- J’ai toujours eu peur de la mer. Elle seule me semblait si immense que je m’y perdais à la regarder, autant que je me perds dans mes sentiments.
- Oui …
- Mais je n’ai plus peur.
- Pourquoi ?
- Car quand je suis perdu, vous êtes là. Il y a Shiki, mon meilleur ami depuis tellement d’années que j’ai finit par en oublier le nombre. Tu as vu … A quel point il est protecteur envers Saki ? C’est beau, hein ? Hein, c’est beau ? Tu as vu ?
- Oui. J’ai aussi vu la douleur de Yun-Jin Han à les voir ensemble. Rien n’est tout beau, Lun. Quand on se montre généreux envers une personne, on se montre injuste envers une autre.
- Eden, … N’accuse pas ainsi. Shiki protége tout le monde. Tout le temps. Yun-Jin comme les autres.
- Lun …
- Tu as vu Narcisse ? Il est tellement beau. J’aurais tellement voulu être aussi beau que lui.
- Tu es beau.
- Je suis laid. Nous le savons tous les deux. Oh ! Cela ne fait rien. Cela ne fait rien. Je ne veux pas qu’on me voit autrement que comme je suis. C’est stupide que de rendre plus beau une personne. L’Amour nous fait voir l’être qu’on aime comme il est : et nous fait l’aimer quand même. Tu comprends ?
- Je comprends.
- Tu comprends, je n’ai plus peur. Je vous vois là, et j’ai envie de vous rejoindre immédiatement, de rire, de boire, de danser et de chanter. J’ai envie …
- Alors viens … »

J'avais pourtant appris la leçon, mon coeur connaissait la chanson.
Mais tout vacille, accroche-toi ma fille ! T'as le coeur trop fragile. Evite les idylles !
Hercule, Disney

« Après.
-  Après quoi ? »
- Je suis désolé … »

« Lun. »

« Je suis désolé. Je suis désolé d’être un connard lunatique. Je suis désolé … de trop parler. Je m’étais juré de partir, mais tu m’as rattrapé là. J’ai mis trop de temps à m’éclipser. C’est le bruit de vos voix qui m’a retenu. Je dois y aller. Je dois me taire. Je dois me taire.
- Dis …
- Je reviens. Je vais voir …
- Yui ?
- …
- Cassandra ?
- …. Tu comprends, je suis responsable d’elle. J’étais responsable de William, j’étais responsable de Maeki, mais ils ont toujours été plus forts que moi. Mais Cassandra, elle est si fragile, elle si menue, elle si blonde, si blanche, si faible. Tu comprends ? Elle ne peut pas rester seule. Elle fait toujours des bêtises quand elle est seule. Elle fait toujours …
- D’accord. D’accord. Mais … Lun … tu pars la voir quand ?
- Oh … Pas tout de suite.
- Tu as prit tes billets ?
- Oui et non. Enfin, j’ai programmé, tu vois. Il me reste à valider.
- Je vois. Tu veux que je t’accompagne ?
- Non, tu dois rester ici. Les jumeaux rentrent demain, tu dois aller les chercher.
- Tu viendras avec moi ?
- Oui, évidemment. Mais, si je n’arrive pas à me réveiller, tu iras seul, d’accord ? »

Un jour viendra, je partirais, je partirais sans Aucun Regret.
La Petite Sirène, Disney.

« … Lun …
- Je dois y aller.
- … Tu vais faire du café, propose à Valentine de venir en boire avec nous.
- Oui, je lui proposerais. Je vais le convaincre. C’est mon anniversaire, il va faire l’effort de venir. N’est-ce pas ? »

« … Tu pleures à nouveau.
- C’est juste que je suis un peu triste.
- Pourquoi ?
- Si … Je veux dire, quand j’irais voir Cassandra, ne viens pas me dire au Revoir. Dis aux autres de ne pas le faire. Vous penserez que je suis parti, vous me penserez plus là. Vous allez vous tromper. C’est comme ça. Il faut toujours que vous confondiez tout. Le cœur, le cerveau, l’âme et le corps. Et puis …
- Mais Lun tu reviendras ?
- … Je ne serais jamais parti. C’est ça que vous ne comprendrez pas. Tu sais Eden … Tu sais … Je serais juste …
- Lun …
- Je suis responsable de Cassandra. Alors ne venez pas. Me dire au revoir. Souvenez-vous de moi, mais ne dites rien. Ne faîtes rien. Restez chez vous, avec ceux que vous aimez, avec vos proches, avec vos amis. C’est la seule chose que je veux.
- Je ne comprends pas.
- Tu sais, je n’aime pas les Eglises.  
- Tu crois en Dieu pourtant.
- Oui, mais Dieu n’a pas besoin qu’on soit dans sa maison pour comprendre qu’on pense à lui. Il n’a pas besoin qu’on soit parfait ou qu’on soit sans défaut. Il n’a pas besoin de tous les mensonges qu’on nous raconte. Il a juste besoin de voir qu’on aime sincèrement. Il est amour, il n’est qu’amour, je suis … un peu comme lui.
- N’est-ce pas présomptueux de se comparer à Dieu ?
- Je le suis.
- … Dis à Kohaku que je ne lui en veux pas. S’il a gardé la photo. Je ne lui en veux pas. De ne pas être venu non plus.
- Tu lui diras. Je pense qu’il avait sans doute une bonne raison.
- Je sais. Je sais. Dis à Zakuro …
- Lun. Tu leurs diras toi-même.
- Oui, tout à l’heure. »

Je préfère l'Enfer, au Purgatoire,
Ignore-moi, Mélanie Pain

« Lun … tu me fais peur.
- Toi ? Toi, toi, tu as peur ?
- Je ne comprends pas.
- Je suis … bête. Parfois.
- Toujours.
- …. Je reviens.
- Tu le promets ?
- Je le promets.
- Et tu vas convaincre Yui ?
- Oui.
- Tu le promets ?
- Oui ?
- Alors je vais faire du café. »

Lentement Lun s’est éloigné du garage. Malgré lui, ses pas traînants. Il repense à ces dernières jours, ces dernières semaines. Il était pourtant certain. Il était sur de ce qu’il allait faire là maintenant ; et maintenant qu’il était au bord du précipice, maintenant qu’il avait tout programmé et qu’il était à la dernière minute, à la dernière ligne, son esprit vacillait. Son esprit divaguait.

Son corps trembla malgré lui. Un instant, le garçon chercha un objet autour de son cou, sans le trouver. Puis, il plongea la main dans sa poche et en sorti un briquet violet. Il alluma une cigarette et ferma douloureusement ses yeux verts.

Il avait marché sans s’en rendre compte, au travers de la ville. Le pas traînant, le regard se posant sur des personnes alcoolisées sans même les voir, sans même savoir s’il le connaissait. Lun Marv le savait : il avait prit la décision de mourir ce soir.

Il pensait que prendre cette décision le rendrait serein. Qu’il ne serait plus dans le doute constant. Pourtant, il ne l’était pas. Ses pas souillant la paisible plage de la ville, il avait envie de faire demi-tour, le doute l’accablant.

Il repensa à la lettre qu’il avait laissé dans son dossier. Il se demanda s’il avait bien fait. Il avait toujours regretté de ne pas avoir un mot de Maeki, de William ou d’Adam pour expliquer leurs gestes. Les morts de Lara et de Cassandra avaient été trop brusques pour qu’elles puissent dire leurs dernières pensées. Lun savait …

Quand il était enfant, il lisait beaucoup. Il lisait tout. Il lisait n’importe quoi. Des livres pour adultes, des romans d’amour, des essais scientifiques, mais ses préférés avaient toujours été les contes pour enfants et les livres d’aventure. Les premiers pour leurs belles morales, Lun avait le sentiment que les livres pour enfant enseignaient de belles valeurs. Les seconds car ils voyageaient au travers d’eux, dans ce courage qu’il n’aurait peut-être jamais de partir à l’aventure totalement seul et désoeuvré.

Il n’avait pas vraiment de livre pour enfants préférés, les Grimm, les Perault, les Andersen, les Contesse de Ségur, et les autres étaient naturellement passés dans sa bibliothèque et ses yeux avides les avaient dévorés. C’était un peu comme les œuvres d’art, Lun ne les comparait jamais. Il restait toujours scotché devant une belle peinture et il en oubliait toutes critiques et tout raisonnement. Il aurait été un très mauvais critique littéraire ou artistique. Il n’aurait jamais pu dire « on ressent bien l’influence du post-modernisme dans la pâleur extrême des traits des protagonistes principaux. » Il se contentait de dire : « c’est beau, j’aime bien. »

Il aimait bien le Petit Prince de Saint Exupery. Dans ce livre, il avait retenu une de ses plus importantes leçons : On est responsable de ce qu’on a apprivoisé.

Et dans la douceur du soir
Je sens que le monde à changé
Raiponce, Disney

Les yeux de Lun se fermèrent, il sentit cette chaleur brûlante qu’ont les larmes trop longtemps retenus. Il senti son corps se plier sous la tristesse, mais il retint les secousses, retint la douleur. S’il se mettait à trop penser. Il n’irait pas jusqu’au bout et il en avait conscience.

Cette lettre continuait de trotter dans sa tête. Mécaniquement, il recherche à nouveau le collier autour de son cou, sans le trouver. Au lieu de cela, il se met à jouer avec un chouchou vert attaché à son poignet.

Retenir ses larmes,
Retenir son âme,
Ne pas flancher,
Ne pas tanguer,
La peur le prend,
Demain s’étend,
Le soleil ne tardera pas à se lever,
C’est maintenant ou jamais.

Avait-il vraiment bien fait de l’écrire cette lettre ?

Non, … Lun espérait que personne ne la trouverait jamais, rangée dans son exemplaire du petit prince se trouvant dans la malle de sa chambre, sous tout son foutoir. Il avait écrit deux lettre, l’une pour ses amis d’aujourd’hui, l’autre pour ses enfants : plus tard. Pour qu’ils sachent …,

La cigarette est terminée, Lun la rejette sur le sable. Tant pis pour l’écologie.

Te supplier de me revenir et tout faire
ô tout pour te voir partir et viens!
Serre-moi, Tryo

Il voit la mer sous lui. Elle lui semble si loin. Vu le température de l’eau et le temps, il ne mettra qu’à peine une dizaine de minutes à mourir. Il le sait. A moins qu’il ne s’écrase simplement contre la roche. Et malgré ça, … il sait qu’il souffrira. Moins que dans les autres choix qui s’offraient à lui. Et les vagues emporteront son corps … ,

Peut-être même qu’on ne retrouvera jamais, qu’au lieu d’être ramené vers la jetée, il ira vers l’abîme.

Lun sait qu’il ne pourra ni hurler, ni crier. Que le besoin de respirer, pour lui qui sait si peu nager, va être plus important que le cri et qu’il s’étouffera rapidement. Que son corps en manque d’oxygène le fera s’évanouir et que ses premiers gestes pour sortir de l’eau ne feront que l’y entraîné …,
Il le sait. Il sait aussi que c’est le seul moyen pour lui de mourir sans que ce soit quelqu’un d’important qui le trouve. Il a pensé à toutes les autres morts, supprimé toutes celles qui obligeraient un proche à le trouver, toutes celles qui seraient trop douloureuses ou embêteraient quelqu’un. Lun est assez respectueux pour ne vouloir embêter personne …,

Non, plus Lun pense à cette lettre et plus il la trouve nulle. Il a peut-être le temps d'aller la chercher et de la changer, non ?

Il est trop tard. Il doit mourir. Il le sait.

Et … Lun en est incapable. Ses mains se serrent, et les larmes coulent. Il est incapable de se tuer. Il est incapable de le faire. 
Le garçon le savait. 
Cela faisait une bonne dizaine de minutes qu'il était là. 
Qu'il savait qu'il devait le faire : et pourtant il ne bougeait pas. 

je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi
on s'aime comme ça, la seine et moi
La Seine, Vanessa Paradis


C'était finalement simple de se scarifier, de se faire mal. 
Moins d'en finir. 
BORDEL ! POURQUOI ALORS qu'il y a dix minutes, il était sûr de lui, il flanchait maintenant ? 

Alors il sent les larmes broyer son corps. Pourquoi ne peut-il pas faire ce geste simple ? Un pas où deux, …

« Marv … »

Le regard de Lun s’est tourné en direction de la personne lui faisant face. Les yeux embrouillés de larmes, il essaye de mettre un nom sur la personne qui vient de l’appeler, mais la douleur l’en empêche c’est bientôt.

C’est idiot …, songe Lun, … idiot …,

Idiot, … l’ancien blond aux cheveux de sang qui baignait désormais dedans repensa à la comptine qu’il avait écrit autrefois sur un fantôme. Il se demanda s’il était normal de penser à ça, alors que ses bras se plaçaient devant son visage en essayant de calmer les coups.
S’il n’avait pas été surprit, trop occupé à préparer sa mort, on ne l’aurait sans doute jamais tué.

Le jeune homme maudit fixa lentement le sang,
Pourquoi avait-il si froid ici soudainement,
Sans qu'il ne comprenne ce qui se passait encore,
A lui vint la funeste et si triste mort,
Le corps fut laissé sanglant, sans aucun remord,
Mais n'ayant pas les réponses qu'il voulait si fort,
Son regard perdu se rouvrit brutalement,
Mais spectre était-il devenu maintenant.

« Parfois, je crains la fin,

Une fin sans lendemain,

Où le sombre univers,

Confondrait la terre,

Avec le carmin enfer,

De nos demains et hier. »

22 mars 2007

Il se noyait dans son propre sang. Lun chercha vainement à respirer, ses doigts s'enfonçant dans la terre et le sable autour de lui, alors qu'il se cambrait, se retournait sur le coté.

Stupidement, Lun pensa que s'il avait eu le courage de se tuer, il aurait empêché l'autre de se salir les mains. Puis, il se demanda si Maeki et Cassandra avaient eu mal, eux aussi. Avant de ne plus rien se demander. Il devait respirer. Respirer. Aucun cri, aucun bruit, la peur venait de le pétrifier et le manque d'oxygène l'avait sonné.  Il sentit qu'on le retenait de force, que les coups pleuvaient encore, mais ses difficultés à respirer étaient plus importantes que la douleur et brutalement il sombra dans l'oubli, conscient du dernier souffle de vie qu'on venait de lui voler. 

C'était ... 

Commencez par la fin, c'était un peu tricher.

Allez gars, pleure pas ! C'est comme ça la vie.
Il y a les enculeurs et les enculés.
Et je suis souvent entre les deux à me faire baiser.

Je ne désire rien
Ni gloire, ni bien
Mais le gueux qui a faim
Doit mendier son pain
Entends pour mes frères
Cette humble prière
Car les miséreux
Sont enfants de Dieu
Tous les miséreux
Sont enfants de Dieu
Le bossu de Notre Dame, Walt Disney



Dernière édition par Lun Marv le Sam 11 Jan 2014 - 1:24, édité 1 fois
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Œdipe L. Jefferson

Œdipe L. Jefferson


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KMO
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The Little Prince Empty
MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyMer 8 Jan 2014 - 14:35



Mais t’es qui, toi, pour vouloir mourir ?
Tu t’es perdu dans un frisson trop triste ? On t’a tout pris, tout volé ?
As-tu songé à l’odeur du sapin lorsque l’on n’est plus rien ? As – tu pensé à ton souvenir ? As – tu laissé aux autres le temps d’apprendre ton parfum, ton regard quand tu t’énerves, le timbre de ta voix ? Tu as besoin de ça. Tu dois en avoir besoin pour tenir autant à te munir de ce courage auquel tu t’efforces de ne pas penser. On ne choisit pas de se suicider. C’est le suicide qui vous glace et qui vous démunit de ce que vous êtes. Un à un, vos vêtement tombent et vous êtes nus devant la mort. Souriez –lui, elle nous attend tous et ce, au bout du même chemin. Mais pourquoi laisses – tu autant de traces ? Pourquoi ne pars – tu pas sans rien dire, sans te montrer ? On ne peut pas tout mettre en scène, attendre son soir, son propre Jour J et choisir celui de sa naissance pour décider de tout terminer. Ce n’est pas comme ça qu’on fait, pour s’en aller. Ce n’est pas un spectacle à étaler à qui le veut bien. Ton cadavre ne demanderait aucune justice, aucune raison, aucun prétexte pour finir pâle et froid. Tu vaux mieux que ça, mieux qu’une lame entre deux veines, mieux qu’une petite flaque de sang épais qui commence à sécher et te renvoie ton propre reflet blafard. Tu es un prince, parait-il, alors repense aux Lys, aux Météorites, au renard, à ta connerie de rose et à ses pétales qui seront sans vie si tu te barres comme un con. Je sais même pas qui t’es.

Mes semelles mêlaient sang et caoutchouc.
Si j’avais su que le fait de ne pas aller à la fête de ce gamin de presque mon âge m’obligerait à en voir un autre crever, j’aurais même gonflé les ballons et fait un gâteau. J’avais été invité par un crétin, j’aurais dû sentir le coup venir, la petite punition qui tombe sur moi comme un hasard préparé et à servir bien chaud. Dehors, le temps cuisait la peau, la rendant victime d’un froid vif et sec vis-à-vis duquel mes mains avaient déjà souffert. Je reniflais comme un maternelle de troisième année sans mouchoir et sans manches longue pour essuyer son nez qui coule. J’y étais allé, pourtant, à cette stupide fête. En suivant l’adresse, je m’étais même retrouvé échoué sur une porte close, qui semblait pourtant être le lieu de rendez – vous. En collant mon oreille sur la porte, j’entendais vaguement des discussions dans une sorte de brouhaha latent où les mots ne finissaient plus que par être des sons entrecoupés. C’est cette petite foule joyeuse qui m’avait fait rebrousser chemin, je ne sais pas si je saurais supporter que des gens heureux de vivre bousculent ma neutralité exemplaire voire austère. C’était qui, ce type écorché qui se laissait partir ? Il sortait d’un dîner d’adieu? Il voulait oublier les printemps à venir où même les moineaux, fragiles bestioles, se donnent infiniment de mal pour exister ? J’en ai vu, des corps, j’en ai coupé durant la fac, j’en ai ouvert des tas et tous racontaient quelque chose. Tu n’as pas assez de choses à dire. Il faut encore accumuler, tout gâcher trop tôt, c’est laisser les bougies fondre et empiéter sur tes papiers cadeaux. Je n’aurai pas dû te voir, tomber sur toi. Je rentrais chez moi, et c’est toi, couillon suicidaire, qui m’est tombé dessus. Tu m’as happé parce que je t’ai vu chuter sur le sol et que j’ai pensé que peut être, étais-tu inconscient. Je me suis trompé. J’ai violé l’intimité de sa mort. Alors, au cas où, j’ai tenté ma chance :

- Marv ?

Il avait tout fait.
Il sentait l’excès.
Des vapeurs d’alcool dans ses cheveux, ne restait que la satisfaction d’une soirée de laquelle il s’était trop éloigné. Mon index s’égarait sur l’intérieur de son poignet. Il battait, ce cœur essoufflé d’être heureux, d’avoir envie de tout et de n’être jamais là où il faudrait. Mon genou a touché terre, et j’ai hésité. Et, pendant que le sable s’agglutine d’humidité, je ne sais pas si c’est à moi de réagir. Il a le droit de décider. Il a le droit de se vider sur la plage et d’aller voir ailleurs si ça lui convient. Et si jamais il se mettait à regretter ? Il aurait pu prévoir… Il avait le faire. Par précaution, J’ai retiré mon écharpe et lui ai fait faire quelques tour de ces bras étalés sur le sol, ouverts, creusés ; mais pas jusqu’au bout. Entre toi et moi, ce soir lequel est le voleur de vie ? Le voleur de maux ?
Tu voulais vraiment les défaire, les nœuds dans tes veines ? Tu voulais vraiment les trancher ?

- Joyeux Anniversaire.

Son corps était tiède, moite.
Si c’était vraiment Marv et qu’il crevait, bonjour les gros titres de Keimoo. Bonjour le désastre du populaire qui s’est tué, la détresse psychologique de ses amis, de ses gosses, de la brute caféïneuse et du reste de l’académie. Je ne lui devais rien, mais même si cela ne me faisait pas grand-chose de potentiellement le tenir dans le bras, je ne pouvais pas juste laisser cette chrysalide se faire recouvrir de sable. T’es le Titanic à toi tout seul, si c’est ça. Belle épave mais pas d’iceberg. Mon téléphone est sorti de ma poche. J’ai posé son crâne sur mes cuisses, agenouillées derrière lui. Je pensais qu’il serait assez faible pour ne pas contester. Il avait les yeux bouffis mais sereins. C’était d’une beauté étrange, singulière.

- Dois-je Appeler quelqu’un ?

Ou bien est-ce un éternel adieu ?
Tu ne peux pas.
Lorsque l'on désire ardemment une chose, il y a deux voies possibles pour éviter la souffrance de la frustration : la première voie consiste à supprimer son désir, la seconde à déployer toute sa force pour obtenir ce que l'on souhaite. Encore faut – il se décider.
Mais, entre nous, Quand on veut faire de l’esprit, il arrive qu’on mente un peu.

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Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


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Compteur 1034
Multicompte(s) : Cammy Logan (Hors-jeu) / Erik Thornberg (PNJ) / (Ryosuke Saitô (†) )

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The Little Prince Empty
MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyJeu 9 Jan 2014 - 12:10

Ce n’était pas évident de trouver une place fiable dans ce quartier qu’était Bougu. C’est pourquoi Shiki avait garé sa citadine dans Hiryuu, quitte à faire un peu de chemin à pied. Le logement de Lun et Eden n’était pas si loin, il le savait. Et pourtant…c’était la première fois qu’il y allait. C’était la première fois qu’il allait chez son meilleur ami. Pourtant, il avait déjà amené Lun dans la demeure familiale des Katsuragi du quartier Amani ; une ou deux fois, un après-midi alors que la maison était vide et ce, avant que Vérité ne débarque à son tour à l’Académie. Bien plus tard, des mois, des années même, Shiki n’avait plus ramené qu’une seule personne, une unique fois. A ce jour, tout ce qui touchait de près ou de loin ce souvenir semblait prendre une place trop importante dans sa gorge, au point de l’étouffer. Aussi, le jeune homme n’avait plus eu l’audace, le courage, ni l’envie d’inviter qui que ce soit par la suite. Encore moins son meilleur ami et pourtant, ce dernier l’avait bien présenté à sa propre famille. A ses familles. Biologique, adoptive, descendante. Apprendre que Lun avait deux enfants avait été un choc  pour le Japonais, mais il n’en avait rien laissé paraître. Lorsqu’il avait dit « oui » à Lun, pour aller en Angleterre l’été précédent, il avait imaginé qu’ils seraient deux, quoi de plus normal. En fin de compte, emmener deux enfants avait comblé les blancs qui auraient pu s’installer entre les deux garçons. Même si les deux loupiots avaient été particulièrement calmes. Finalement, Shiki les avait trouvés adorables et auprès d’eux ses vieux réflexes avaient ressurgi comme à l’époque où il protégeait ses petits frères.

Accompagné de Saki, qui avait revêtu pour l’occasion une tenue inhabituelle qui lui allait à ravir, Shiki remarqua le bruit sourd de l’ambiance apparemment bien chauffée, alors qu’il était à peine 21h30. Surpris, sans vraiment le démontrer, il ne se retint pas de commenter.

- Eh bien, moi qui voulais arriver en avance, il semble que les fêtards se sont donnés le mot.

Baissant la tête vers son amie, il étira un sourire qui se voulait réconfortant.

- Bon, ça change un peu nos plans mais tu n’as pas à t’inquiéter. Je suis quasi sûr que l’alcool a déjà dû couler et à flot et qu’on ne nous prêtera pas attention.

Suivant à la lettre ce qui était indiqué sur la porte, et bien qu’un peu gêné, Shiki la poussa et fit son entrée. Il évita une personne qui sortait d’on ne sut où, pour se ruer vers une autre issue. Il y avait du monde, et aucune paire de chaussures au sol. A la bonne franquette alors ? Encore plus gêné de pénétrer ce lieu inconnu sans prendre la peine de se déchausser, Shiki avait l’impression de se retrouver dans un teen-movie américain de mauvais goût. Ça sentait la cigarette, voire pire, et l’alcool. Ca promettait déjà.
A la différence de Saki, Shiki n’avait pas sorti le grand jeu niveau tenue. Une paire de jean’s partiellement délavée, une chemisette grenat cintrée tout comme sa veste noire, ainsi qu’une petite écharpe, sans oublier les intemporelles Chuck Taylor anthracite.

Alors évidemment, la première chose qu’il fit, fut de chercher son ami. Lorsqu’il vit Lun, ce dernier était déjà bien entouré si bien qu’il ne remarqua même pas le Japonais. Un peu dépité, et n’ayant pas d’opportunité pour l’approcher, il soupira.

- Je vais nous chercher quelque chose - de correct -  à boire. Je n’en ai pas pour longtemps.

Il vit Eden de loin et s’apprêta à l’interpeler en se dirigeant vers lui lorsqu’une anomalie imprima soudainement sa rétine en voyant, dans le reflet d’une vitre, une ombre qui lui était familière. Se retournant, il alla à sa poursuite, bousculant des personnes qu’il connaissait et qui pourtant lui était inconnues, le rattrapa enfin et lui stoppa la route.

- Toi !

Lui attrapa le col de sa chemise/t-shirt/whatever. Il était évident que le prétendu « rebelle », titre ridicule qu’on se plaisait à lui attribuer depuis quelque mois, n’était pas enchanté de voir Zakuro Fea en ces lieux, moins de 24h après son accident.

- Qu’est-ce que tu fous ici ! As-tu perdu la tête ???

Une petite bulle de silence s’abattit juste autour d’eux, d’un diamètre minime. Autant dire, pas au point d’inclure toute la baraque, ni même tout le garage. Qui plus est, seulement quelques secondes, temps éphémère que dure la vie de bulle de savon. Quelqu’un de l’entourage de Zak le força à le lâcher. Shiki ne prit même pas la peine d’étudier le visage de l’intrus. Tout ce qu’il remarqua, c’était l’absence du plâtre qu’il avait vu auparavant, lorsqu’il s’était tenu au chevet du garçon. L’inquiétude remplaça la colère, puis le dépit. Un électron libre restait un électron libre et en ça, Shiki admirait Fea.

- Comment va ta mère ?

A quoi bon insister ? Le résultat serait le même, autant bifurquer. A peine eut-il posé cette question, que Shiki se fit emmener vers le bar par deux étudiants du même cursus que lui, totalement raides.

- Hey Katsuragi, c’est la première fois qu’on te voit à une fête, viens boire une bière !!!

Il se laissa emporter, n’ayant pas la force de lutter face à la force décuplée par l’ivresse de ses deux ravisseurs. Gardant le visage de Zakuro jusqu’à ce que ce dernier disparût de son champ de vision, la scène de la veille lui revint en tête. La Mustang rouge, l’accident, l’ambulance et la course contre la montre pour prévenir Mitsumasa. Il fit un tour d’horizon sur les lieux après s’être vu remettre une bouteille d’Asahi, mais non, ni  la face d’hermine du Creepie ni sa dégaine pathétique associée n’avaient pointé leur présence au bal de la dégénérescence. Et ça, ce n’était pas normal. De sa main libre, il sortit son téléphone et chercha dans son journal d’appel le numéro de Kohaku qu’il n’avait pas enregistré, et qu’il comptait d’ailleurs ne pas faire. Il appuya sur le bouton d’appel et tombe sur la messagerie de l’imbécile exhibitionniste. Le temps d’écouter son message, il se posa mille fois la même question. Parler, ou ne pas parler ?

BIIIIIIIP !

Un vide, puis.

« Je m’en fiche que tu ne sois pas là. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. J’ai fait la promesse de te contacter, ce qui n’était pas de gaieté de cœur, j’avoue. Tu as beau sortir toutes les plus belles phrases sur l’urgence dans ce timbre venimeux-curieux-fébrile, il n’empêche que tu n’es pas là. Où es-tu quand il a besoin de toi ? La prochaine fois que je te croise, Saitô ne sera pas là pour arrêter mon poing, sois en certain… ... … Connard ! »

Il raccrocha aussitôt. Son cœur battait la chamade. Définitivement, Lun déteignait sur lui, c’était la première fois qu’il se montrait vulgaire à ce point. Il en était le premier surpris à vrai dire. Le second, ou plutôt la seconde, était une jeune fille qui se tenait non loin de lui lorsqu’il avait laissé le message. Elle semblait comme, arrêtée sur image. Embarrassé, Shiki posa cette bière qu’il n’avait jamais voulue en mentant sur un… « Désolé… ce doit être l’alcool. » avant de déguerpir à toute vitesse, se dégota deux canettes de Coca pour rejoindre Saki. Avec tout ça, il n’avait toujours pas été voir Lun. Lorsque, ENFIN, il put lui voler quelques secondes de son temps, les présentations furent brèves. « J’aimerais te présenter mon amie, Saki. Saki, je t’ai déjà parlé de Lun.» Blah-blah classiques, mais c’était plutôt un fiasco en vérité. Lun était interrompu toutes les 30 secondes, tout comme lui-même d’ailleurs. Ohé, c’est terminé la période populaire, ouvrez vos mirettes ! Finalement, Shiki aurait remis à Lun un petit paquet, comme ça à la volée en ajoutant le traditionnel « C’est une petite chose », comme le veut la coutume japonaise. Ni trop, pour ne pas que Lun se sente redevable, ni trop peu pour ne pas passer pour un avare. Le porte-clefs sonore était tout trouvé. Il se met à sonner dès qu’on siffle. Pratique lorsqu’on ne retrouve pas ses clés. Shiki n’est pas doué pour faire des cadeaux. Quelques minutes plus tard, Lun avait rejoint  d’autres de ses amis. Et encore une heure après, le Japonais raccompagnait Saki chez Saitô. Trop de monde, de drôles d’individus que la demoiselle ne pouvait supporter de près comme de loin. Shiki lui était reconnaissant de l’effort incommensurable de la jeune fille qu’elle lui sacrifiait. L’auberge de Saitô était vide, quoi de plus normal pour un 31 décembre. La princesse était toutefois de retour chez elle avant minuit et avait donc évité les embrassades inutiles du passage à la nouvelle année.

Quant à Shiki, il retournait chez Lun. Il ne pouvait plus retourner à sa chambre universitaire de toute façon et n'avait pas envie de voir son père. Autant finir et commencer l’année dans le chaos, au moins il serait ainsi préparé pour les mois à venir.

Parce qu’en fait, commencer l’année en apprenant que son meilleur ami est entre la vie et la mort, ça vous forge pour tout le reste.

Ce qu’il s’est passé avant n’est, au fond, que futilités.


Dernière édition par Shiki Katsuragi le Sam 11 Jan 2014 - 23:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyVen 10 Jan 2014 - 3:40


Un article dans le journal. Simple et sommaire.

Etudiant dans le Coma.
Selon les dernières sources d’enquête, le jeune homme se trouvait près du récif quand il a fait une mauvaise rencontre. Il semblerait qu’il aurait été agressé. Il a été retrouvé tôt dans la nuit du premier janvier 2014 dans un état grave. Actuellement dans le coma, il est toujours entre la vie et la mort.

Rien de plus et rien de moins. Rien sur le fait que le garçon avait sans doute tenter de se suicider, ni sur le fait qu’il venait d’envoyer une lettre au Directeur pour faire mention de son départ. Eden Indentshi enregistra les informations pour ensuite les classer dans un dossier se trouvant au second sous-sol du garage des Brumes.
Il se préparait à remonter du passage, quand il remarqua un autre dossier :

[Enquête Taylor Donovan.]
L’épais dossier était posé sur le bureau du journaliste. Eden observa l’endroit, bordélique et poussiéreux. Quand Lun voulait travailler en silence sur ses enquêtes, il venait ici. L’endroit était bondés de vieux journaux provenant de différents endroits. De nombreux articles sur la ville de Keimoo étaient accrochés au mur, commençant à remplacer ceux du tremblement de terre d’Août. Des photographies de criminels de l’académie étaient également collés sur le tableau d’affichage, le règlement intérieur de l’académie et différentes cartes de la ville et des alentours avec des points de couleurs et des motifs, sans la moindre explication.
Des étagères bondés vers le haut contenaient d’innombrables dossiers qu’Eden n’aurait jamais le courage de lire. Des petits carnets entiers contenant des textes et des croquis étaient jetés dans des cartons à même le sol. Ils contenaient tous le nom d’une personne : « Shiki Katsuragi », « Ethan Matthews », « Eden Indentshi », et bien d’autres. En prenant le sien, Eden lu leurs dernières journées passées ensemble.
Lun semblait tout noter et tout marquer. Mais il y avait aussi des idées, des pensées et des envies.

Indentshi n’eu guère envie de poursuivre sa lecture. L’ordinateur fixe de Lun était allumé et produisait un ronronnement délicat. Usé, âgé, il était connecté à de nombreux disques durs, entourés de centaines de disquettes, alors que des centaines de clés USB étaient pendues contre le mur. Pourtant il n’était pas connecté à internet. Seul l’ordinateur, contenant peu de données l’étaient. Ce dernier était également éteint,
Eden Indentshi secoua la souris de l’ordinateur fixe.

Un écran noir s’afficha avec la photographie de Lun Marv tirant la langue :
Utilisateur : Little Prince
Mot de Passe :
Eden remarque l’icône Indice sous le mot de passe. Il cliqua dessus.  Un texte s’afficha « Je ne t’autorise de toucher à mon PC, Eden ! Et si tu n’es pas Eden … sache que cet ordinateur explosera dans dix minutes. »
Eden leva les yeux au ciel, cliquant sur la croix pour fermer la fenêtre. Une autre fenêtre s’ouvrit. « Je plaisante, dans cinq minutes qu’elle va exploser. »
Un nouveau clic de fermeture. « Quatre. »
« Trois. »
« Deux. »
« Un. »
« Non, je déconne. »
« C’est agaçant, hein ? »
« Bah, la prochaine fois, n’ouvre pas mon PC. »
« Crétin ! »
« Abruti. »
Eden soupira, souriant en coin, mais cessa d’appuyer sur les croix. Tant pis. De toute façon, il n’avait pas la moindre idée du mot de passe de Lun et le connaissant, il était bien capable d’avoir vraiment mit une bombe à l’intérieur de son appareil pour ne pas qu’on puisse y entrer.

Au lieu de ça, Eden Indentshi rattrapa le dossier de Taylor.

Il ne s’amusa pas à l’ouvrir. Il se contenta de l’enveloppe se trouvant à coté.
Nom de Demandeur : Ethan Matthews
Date d’échéance : 31/12/2013

Un gros post-it indiquait d’ailleurs sur le tableau d’affichage : [Penser à donner le dossier à Ethan pendant la fête.]

A nouveau les yeux d’Eden se perdirent dans la pièce. Il se mit à parcourir les post-it, de choses à faire, dont son ami n’avait sans doute pas fait la moitié. Certains eurent tendance à le faire sourire, d’autres à le faire grincer.

Le jeune homme s’installa sur le sol, prit dans un des cartons, un carnet au hasard.

Il se mit à me parcourir, un demi-sourire aux lèvres …


« Aujourd’hui, j’ai pensé à la meilleure manière de lui offrir un cadeau d’anniversaire. Je sais bien qu’il n’a pas envie de le fêter. Mais tout le monde veut fêter son anniversaire. On a juste peur du résultat, alors on n’ose pas. »

Indentshi cesse de lire. Il repose le livre.

Il se redresse. On ne capte pas très bien dans le second sous-sol, alors il remonte totalement cette fois-ci, le dossier de Taylor entre les doigts. Il hésite un instant.

Puis il envoie un SMS à Ethan Matthews ] Je ne sais pas si le dossier de Taylor t’intéresse toujours. Si c’est le cas, j’ai un truc ici qu’on a laissé pour toi. ]

Eden Indentshi n’a raconté à personne ce qu’il s’est passé. Lun Marv n’avait aucun papier sur lui quand il a été agressé. Lorsque Lun n’est pas rentré, au bout d’une heure, il a commencé à s’inquiéter. Deux, puis trois.
Il s’est rendu au Salon de Thé de Yui Valentine. Ce dernier était fermé.

Il a ensuite été au poste de Police.

Là, un ancien collègue de son père l’a conduit à l’hôpital. Lun Marv était en train de se faire opérer. Eden ne l’a pas vu. Il a simplement vu une photo, une photo contenant trop de rouge. Il ne souvient que de la conversation. Tout lui semble froid. Indistinct.
« C’est bien ton ami ?
- Oui.
- Quel âgé a-t-il ?
- Il a eu 20 ans.
- Il est Japonais ?
- Non. Anglais.
- Il vit où ?
- Avec moi.
- Pardon, vous êtes …
- On est colocataire. Je vis en colocation.
- Vous êtes proches.
- Ca va, c’est un pote quoi.
- Il a des personnes à prévenir.
- Je ne crois pas. Il est disputé avec ses parents et je ne crois pas qu’il voudrait que ses amis viennent.
- Bien. Nous allons prévenir l’école.
- Il n’est pas étudiant.
- Il travaille ?
- Pas vraiment, non. Je ne pense pas qu’on puisse dire ça.
- Que fait-il ?
- Je ne sais pas trop.
- Comment fait-il pour payer son loyer ?
- Je ne sais pas.
- Indentshi, … tu sais qu’on va enquêter ?
- Il est prostitué. Ok. Il est prostitué.
- … Je vois. Il a de la famille ici ?
- Il a deux gosses.
- Ils sont où ?
- Je sais pas. Je vais les chercher demain.
- Tu connais leur mère ?
- Non, mais …
- Mais ?
- Rien. Je chercherais.
- Tu sais qui peut s’en occuper ici, s’il …
- Je ne sais pas. On a jamais parlé de ça.
- Il a une petite amie ?
- Ils ont rompu.
- Un petit ami ?
- Elyott Lloyden.
- Bien. Tu peux me donner son adresse ?
- Je ne sais pas. (…) Il vit à Londres.
- Ok. Qui en général veille sur le garçon ?
- Lui-même. … Boulou.
- Bien, appelons-le.
- C’est un chien.
- ….
- ….
- Il n’y a donc personne à prévenir ?
- Si moi.
- Veux-tu qu’on fasse un appel dans le journal ?
- Non.
- Il accepterait …
- Il n’accepterait pas de voir son nom dans le journal. Il voudrait protéger ses enfants.
- Ses amis risquent de s’inquiéter, non ? »

Eden ne se souvient pas de sa réponse. Il se masse les tempes. La rumeur ira malgré lui. Même si Lun est en institut privé, même si rien n’est dit. Il suffira qu’un policier parle, que l’enquête les conduise jusqu’à un de ses amis. Et alors ? Et puis, il y a cette personne qui a sauvé Lun. 
Cette personne-la. 

Eden ne sait pas son identité. Il doit s'en douter. 

Vous me devez toujours un café,

Le scientifique analyse la situation, prenant un rat blanc pour le poser au centre d’un labyrinthe, l’observant aller d’un point à un autre à ne rapidité folle pour attraper de la nourriture. L’habitude. Il ne se perd plus.

Les amis de Lun Marv.

Lun avait-il tenté de se suicider ou quelqu’un l’avait-il agressé ?

Le rat se saisit du deuxième butin de nourriture.

2014 …

En haut, au premier étage, les enfants de Lun dormaient. A eux aussi, Eden avait trouvé plus simple de mentir. Il avait simplement dit : « Votre père m’a demandé de venir vous chercher. » Les enfants n’avaient pas posé de questions, habitués aux absences soudaines de Lun Marv.

Il verrait … Il verrait plus tard. Pour l’instant, le garçon dormait artificiellement. Dans un grognement sonore, Eden quitta des yeux le rat qui était arrivé au dernier butin. Son téléphone portable venait de vibrer dans sa poche.

Il s’en saisit, regarda le message affiché. Ses résultats aux épreuves du début de la semaine.

Il avait réussi … 60%.

C’était limite.

C’était vraiment limite.

Le brun attrapa le rat pour le remettre dans sa cage. Après tout, peut-être que Lun trouverait la sortie. Ce n’était pas la première fois qu’il était entre deux mondes, sur le fil de la vie et de la mort. Après tout, songea Eden, il n’avait menti à personne. Il ne disait rien.

Ne rien dire, ça ne comptait pas comme un mensonge.

Soulagé de cette pensée, le garçon remonta dans le garage. Il avait des voitures à bricoler et les examens de demain à préparer.




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The Little Prince Empty
MessageSujet: Re: The Little Prince   The Little Prince EmptyVen 10 Jan 2014 - 4:00


 
Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.

On lui laisse une chance. Une opportunité. Tais-toi et meurs. Ne dis rien. Ne dis rien. Qu’importe cet inconnu qui connaît ton nom. Qu’importe ses doigts sur toi et ses premières intentions. C’est l’Ange de la Mort ou l’Ange Gardien. Si c’est le premier, il vient un peu trop tôt. Si c’est le dernier, il vient un peu trop tard. Entends-tu ? L’entends-tu ? Mon cœur qui bât, qui frappe, qui sonne le glas ? Entends-tu le bruit de ce sang qui rentre et qui sort, pulsant, existant. J’ai tenté, j’ai raté. J’ai tenté de mourir parce que JE VOULAIS mourir. Je voulais en finir. Ce n’était pas un appel au secours, ce n’était pas un appel à l’aide. Je ne voulais pas être sauvé. Je voulais juste avoir le courage de me tuer. J’en suis incapable. Incapable. J’aimerais être comme dans ces films. Etre capable de mourir de désespoir ou de mourir d’Amour. J’ai largement le choix.
Sauf que je ne devais pas tant vouloir mourir que ça. C’était simple, une seconde avant. Cela l’est moins maintenant.

Je sens mes doigts qui se referment, je sens mes doigts qui se pressent, qui cherchent l’autre, mon visage se blottissant contre lui. Je croyais que la mort nous donnait froid. Je n’ai pas froid. Je n’ai pas chaud non plus. Cela m’effraye, autant que les tremblements de mon corps et cet esprit qui réfléchit encore. Je pense à Shiki qui va attendre dans la chambre sans me voir arriver, et je pense à Saki qui risque de s’ennuyer. Je pense à Zakuro, qui est venu malgré sa blessure. Je pense à Narcisse, ou à Yun-Jin qui n’est jamais arrivé.
Je pense à Eden qui m’a fait promettre que je reviendrais. Je pense à Sora qui se demandera sans doute pourquoi je lui ai rendu le collier et quel crise je vais encore lui faire. Je pense à mes enfants, dans l’avion. Je pense à la petite Hana qui avait l’air si triste, à Akio à coté d’elle. Je n’ai pas eu le temps de voir Clémentine.

Je pense à Lawrence qui m’a embrassé et qui a un autre cadeau pour moi. Dis-moi, Ange Noir, quel est ce cadeau ? Et qui es-tu ? Qui es-tu ? Je regrette que Quinn ne soit pas à mes cotés. Il serait te débusquer, il a assez de magie et de folie pour ça.
Je ne parviens qu’à me raccrocher à toi. Ne préviens aucun d’entre eux, je t’en supplie. Ne leurs dis pas, ne leurs dis pas, ne leurs dis pas …

Ils vont dire que je suis bête. Ils vont dire que je fais mon intéressant. Que je fais encore une crise. Ils vont en avoir marre. Ne me fais pas ça. Surtout pas à mes cinq chevaliers. Surtout pas à mes cinq atouts.

« Merci. »

Le corps mince de l’anorexique tremble dans les bras de l’adulte qui le tienne. Le visage si blanc qu’on le dirait mort, le visage si blanc qu’on pourrait le confondre avec ces poupées en porcelaine effrayantes que les enfants sages exposent dans leurs chambres. Ses cheveux rouges bariolant son visage.

Les pensées sont confuses et Lun ne sait pas lui-même s’il vient de sauter du haut de la falaise, si on vient de l’agresser ou s’il s’est lui-même frappé. S’il s’est lui-même blessé. Le tout se confond dans le sang, dans les autres blessures des dernières semaines, dans les autres douleurs. Ethan ... tu n'es qu'un crétin. Qu'un crétin. Je te hais ! Si je meurs pas, Miya me tuera. Et si ma Némésis l'apprend, elle te tuera tout autant.

Et soudainement, un sursaut, brusque. Les yeux s’ouvrant affolés, alors qu’ils viennent de se fermer. Ne pas les fermer. Ne pas les fermer.

« Je veux vivre. »

Là. Est la réalité.

Personne ne l'a poussé .. N’est-ce pas ? C’est ce que les autres croiront, peut-être. Peut-être. Ou peut-être qu’on l’a agressé et qu’on l’a poussé. Ou alors … Il a sauté de lui-même ?

Dis-moi toi qui a tout vu, dis-moi ce qui a pu se passer. Dis-moi ce qui est arrivé. Je ne m'en souviens pas. Je ne me souviens pas. Je ne me souviens pas. Je suis ... 

« Je veux vivre. »

Les larmes glissent, les larmes tombent, les larmes continuent de se mêler au sang et à la douleur. Sa parole est faible, elle est lente, comme chacun des battements de cœur dans cette lutte pour ne pas s’endormir. Pas ne pas dormir.

« … Je suis … »

Désolé ? Il ne dira pas. Il doit cesser de s’excuser. Il doit assumer. Lun ferme les yeux, dodelinant de la tête.

« Ne dites pas. Ne dites pas qui je suis … » Pense-t-il ou parle-t-il ? Est-il encore conscient ou pas ? Lun ne le sait pas. « Ne leurs dites pas. Ne brisez pas leurs fêtes. Je vais juste me reposer un peu … Et je les rejoindrais. Restez avec moi … S’il vous plaît. Jusqu’à mon réveil. J’ai peur tout seul. J’ai peur … Restez avec moi. »

Il doit penser. Il doit penser. On ne doit pas pouvoir autant parler. A moins qu’on ne le peut. A moins qu’on ne le peut. Il ne doit pas dormir, et Lun le sait. Il ferme les paupières. Il ne dort pas. Il se repose.
Il se repose. Il pense encore, donc il ne dort pas.

Juste une seconde, alors. Une petite seconde et ensuite il se réveille.

Une toute petite seconde.

Cassandra ... Maeki ...
Dites, ... si je n'arrive pas tout de suite,
Dites, vous ne m'en voudrez pas. Hein ?
Vous ne m'en voudrez pas ...
Laissez-moi vivre encore.
Juste une seconde.

Une toute petite seconde.

Ce qui m'émeut si fort de ce petit prince endormi, c'est sa fidélité pour une fleur, c'est l'image d'une rose qui rayonne en lui comme la flamme d'une lampe, même quand il dort...

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