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In a decade, will you be there ?
 
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 Kings Of Medicine [Lun]

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Jin Ikeda
♣ Université - 3ème année
Jin Ikeda


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MessageSujet: Kings Of Medicine [Lun]   Kings Of Medicine [Lun] EmptyMar 19 Nov 2013 - 23:42

Vous avez un nouveau message reçu le 5 Août 2013 à 19h45.


« Jin … C’est Lun … je veux te voir. S’il te plait. Retrouve-moi à l’hôpital. »


Jin reverrouilla son portable, les traits tendu par la contrariété.
Cela faisait près d’une heure qu’il se tenait là, précairement juché sur un muret en face de l’entrée principale de l’hôpital, depuis qu’il avait été “aimablement” convié à regagner la sortie à grand renfort de menaces de faire intervenir la sécurité.
Il faut dire qu’il avait peut-être un tantinet exagéré lorsqu’il avait entrepris d’insister pour obtenir les informations dont il avait besoin. Pour sa défense, depuis qu’il avait été amené en ambulance sur les lieux, jugé “en pleine forme” et mis à la porte sans plus de cérémonie, ses nerfs étaient à rude épreuve. Des heures, et toujours aucune nouvelle de Keio, de Shin, de Lun… et du reste du journal ; Chanteclair, et même cet empaffé d’Indentshi.
Et la harpie de l’accueil qui n’avait rien trouvé de mieux que de l’envoyer promener ! Secret médical, mon cul. Conscience professionnelle, mon cul. Elle avait juste particulièrement bien choisit son jour pour faire chier son monde.
Et voilà que Marv - qu’il avait, précisons-le, vu pour la dernière fois aphone et dans les vapes - l’appelait directement sur son téléphone (sérieusement, depuis quand avait-il ce numéro ? Jin ne communiquait avec lui que par mail…) et allait jusqu’à laisser un message pour demander à le voir ?
Les séquelles psychologiques consécutives de la chute de l’armoire étaient apparemment plus sérieuses qu’il n’y avait paru au premier abord.
Jin n’avait même pas eu le cran de répondre, tant c’était inattendu.
Il passa ses doigts dans ses cheveux, délogeant une fine couche de poussière de plâtre probablement là depuis le séisme ; ce qui entraîna ses pensées vers Terrada. Pas de nouvelles depuis qu’ils l’avaient laissé derrière à s’occuper d’un blessé. Et s’il y était toujours ?
Le jeune homme soupira. L’angoisse n’était certainement pas l’état émotionnel qu’il était le mieux à même de gérer. Il éprouvait comme une douleur au milieu de la poitrine qui - il le savait - n’avait absolument rien de physique.
Avisant l’écran de son téléphone qui commençait à afficher des couleurs improbables là où ses doigts faisaient pression, il entrepris de desserrer sa poigne et de reloger l’appareil dans la poche de ses jeans, esquissant au passage une légère grimace - souvenir de sa rencontre avec un panneau d’informations situé dans le hall d’entrée, qu’il avait envoyé valser d’un grand geste rageur, et un tantinet théâtral, lors de sa sortie en trombe du bâtiment.
Un nouveau soupir vint troubler le silence relatif dont il s’était entouré.
Il devait trouver un moyen d’entrer dans cet hôpital - autre que la porte de devant, s’entend. Pour avoir des nouvelles de ses amis, et pour mettre la main sur Marv histoire de comprendre ce qu’il lui voulait.
Il resta un instant assis là, méditatif, avant de se lever d’un geste déterminé, de s’étirer brièvement et de se diriger non pas vers l’entrée destinée aux visiteurs, mais vers celle des brancards.
Il en arrivait quasi en continu depuis son arrivée sur les lieux, aussi lui fut-il relativement simple de mettre son plan en application. Il attendit le bon moment, se composa une expression de profonde inquiétude puis, au premier patient à être  acheminé par cette porte, lâcha un “Oh mon dieu, je le connais !” et se mit à suivre les ambulanciers au pas de courses. Le personnel de l’hôpital tenta bien de le faire regagner la sortie mais, comme toujours lors des grandes affluences, il leur était quasi impossible de gérer blessés ET intrus.
Si bien que quand le convoi parvint à l'ascenseur qui menait directement au second étage, Jin n’eut plus qu’à s’éclipser discrètement et à gagner l’escalier de secours ; lequel lui permit d’accéder sans mal à la zone qu’il cherchait.
Tâchant de se faire le plus discret possible - il se félicita de porter une chemise blanche, relativement passe-partout dans un univers peuplé de blouses - il entreprit de parcourir tout l’étage en jetant un oeil dans chaque chambre qu’il croisait.
Sans gêne ? Certainement. Mais il n’en avait absolument rien à cirer.
Tout ce qu’il voulait, c’était trouver les autres. Et trouver Lun Marv.
Il était 20h08.

A : Lun Marv
Sujet : So what ?
J'suis dans l'hosto. Étage des soins urgents. Je sais pas si je vais pouvoir rester là bien longtemps avant de me faire attraper et jeter dehors...



Dernière édition par Jin Ikeda le Mer 27 Nov 2013 - 2:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Kings Of Medicine [Lun]   Kings Of Medicine [Lun] EmptyMar 26 Nov 2013 - 4:52

Je viens de là.
   
 

 
Kings Of Medicine [Lun] Lxgi
Jin Ikeda était allongé sur le sol d’un bureau d’infirmière où il avait été jeté. Le coup de poing qu’il venait de se prendre et qu’il l’avait propulsé là provenait directement d’un Lun Marv pourtant relativement calme. Que s’était-il passé exactement pour que le journaliste, ne frappant généralement que les gens qui ont trop d’importance pour lui ou les gros connards ne lui laissant pas le choix, se retrouve à attraper par le cou, le prenant par surprise, le conduire dans une pièce vide et frapper le Rac’Punk jusqu’à alors qu’il évitait simplement en lui montrant une certaine animosité et une grande antipathie.
 
Pour comprendre le brusque revers d’attention de Lun envers Jin, un retour en arrière de quatre ans s’imposait. Un retour en arrière où un jeune homme blond, complètement saoul, du nom de Lun Marv rencontra une personne dans un bar. Elle sentait bon, elle était jolie et portait de longs cheveux bruns. Lun, en tant qu’occidental, avait toujours été fasciné par les japonaises. Celle-ci était sublime et il avait passé la soirée à la séduire avant d’obtenir d’elle qu’ils continuent leurs conversations dans une chambre d’hôtel. D’un love hôtel. La fille était sans doute aussi saoule que lui, mais son odeur, sa peau, sa voix suffisaient pour endiablée le blond et lui retirer tous ses principes moraux. Il était mineur, jeune et il avait entre les doigts un trésor qu’il ne voulait pas laisser échapper. Autant dire que lorsque ses doigts avaient rencontré une bosse surprenante au niveau de l’entrejambe de sa compagne, il ne s’était pas stoppé pou autant, excité d’avantage par ce corps d’homme aux courbes si séduisante.
 
De la nuit, Lun ne se souvenait presque de rien. De ses mains parcourant le corps, de sa langue continuant les chemins ouverts, de ses yeux perdus dans le néant de ce de l’autre. Lun l’avait aimé, immédiatement. C’était son premier coup de foudre au sein de l’académie Keimoo et ; il était enthousiasme à l’idée de le revoir. Il avait laissé son numéro de téléphone, se redressant en plein milieu de la nuit. Il devait rentré. Il le devait.
Lun n’avait jamais aimé dormir dans le lit d’autres personnes et le plaisir lui faisait battre le cœur. Cet inconnu était un être fabuleux, dont Lun ne savait ni le nom, ni l’âge, ni même ne se souvenait du visage. Lorsqu’il s’était réveillé le lendemain, au matin, dans le garage de son tuteur : Lun avait eu conscience d’avoir eu des relations sexuelles, mais son corps était si douloureux qu’il était incapable de dire s’il avait dominé l’autre ou s’il l’avait été. Il avait été incapable de savoir s’il n’y avait eu qu’une personne ou plusieurs et la peur l’avait submergé.
 
Le jour même, il avait croisé Jin Ikeda, cette maudite racaille. Lun s’en souvenait parfaitement, car Jin n’était habituellement pas son secteur et là, il y était et seul. Il s’était approché de lui et Lun lui avait démoli le portrait, persuadé que la racaille était venu pour le frapper ; alors autant frapper le premier. Autant frapper fort, bien, et rapidement. D’autant qu’il n’était pas en état de se battre. Lun se souvenait, plus ou moins, avoir dit à Jin que s’il le croisait dans les couloirs, il lui détruirait le portrait, que s’il s’en prenait à lui, il agirait de la même manière et de lui voir signifié que tous les êtres sur la terre, Jin faisait parti de ceux pour qui il n’avait aucun respect et qu’il ne s’abaisserait même pas à regarder.
 
Finalement, Lun avait du ne pas regarder Jin d’assez près, effectivement. Puisque …
 
La main du journaliste ramena ses cheveux décoiffés en arrière, puis il alla croiser les bras. Il jauge Jin qui était à terre, dans le bureau d’une infirmière, à l’hôpital et ; entre colère, tristesse, déception et curiosité, le regard du garçon brillait d’une étrange lueur.
 
« Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? » Questionna Lun. « Pourquoi tu ne m’as pas dit qu tu étais … »
 
Lun se sentait ridicule. Jin avait peut-être été aussi saoule que lui au point de ne pas se souvenir de cette nuit-là. Peut-être. Seulement Lun Marv était un garçon paranoïaque et la seule chose qu’il parvenait à comprendre actuellement, c’était :
 
« Connard ... »
 
… Un soupir s’échappa des lèvres du blond. Il était à cran, et il avait véritablement besoin de se droguer. Pas de se battre avec tous les gens qu’il rencontrait. A cette allure, il ne serait pas une racaille mais le taz de tazmanie.
 
Alors, au lieu de s’énerver, maintenant que le premier coup avait été donné et que Lun s’était calme, il se mit à décrire le garçon du regard. Aux yeux de Lun, Jin Ikeda n’avait toujours été qu’une racaille, laide, moche et ne ressemblant à rien. Utile pour le club de journalisme, mais qu’il ne voulait ni voir, ni entendre, ni même croiser de loin. Le genre de personne dont Lun faisait exprès d’ignorer l’existence et de pourrir la vie, allant jusqu’à saboter tous les projets d’Ikeda, à lui jeter de la peinture du haut des toits, à foutre des conneries dans son cassier d’école …

Des petites choses pouvant vitre se transformer en méchanceté.
 
« Bordel, Jin. …. »
 


Lun soupira, se collant contre le bureau.
 
« C’est un pari, c’est ça ? Tu devais baiser avec moi et le prouver à tous tes copains ? Et depuis ce temps, tu d… dois bien te marrer avec tes potes, hein ? C’est ça l’objet du pari ? De se croiser environ une fois par an quand je suis … un peu ailleurs … pour se foutre de ma gueule ensuite ? »
 
Oh que oui. Oh que oui, Lun était injuste. Totalement injuste. C’était Jin qui était malmené entre les deux, Jin qui devait porter le poids de se souvenir du tendre Lun l’enlaçant et lui disant des mots d’amour en étant saoule et le frappant et l’humiliant en ne l’étant pas. Lui qui devait supporter d’avoir céder en croyant les mots de Lun et s’être retrouvé à chaque fois seul dans un lit vide.
Lui qui portait le poids et qui avait aidé Lun pendant le séisme. Lui encore que Lun venait de frapper.
 
Seulement,la journée n’avait pas été bonne. Pour personne. Mais pour le mauvais prince de l’académie, pour le petit Prince, seul comptait le fait que sa Rose Noire lui avait menti. Que sa Rose Noire n’était que …
 
N’était que Jin Ikeda.
 
Que ce minable.
 
Et là, encore, la cruauté de Lun se lisait dans ses yeux. Jamais il n’avait cherché à comprendre Jin, à lui parler ou  l’accepter au journal. Il se contentait de l’ignorer et de le frapper s’il se rapprochait trop près de lui. Il se contentait de l’humilier en songeant : que comme toutes les racailles c’était la seul chose qu’il méritait.
 
Lun n’avait jamais cherché, même, à savoir si Jin avait une raison d’être aussi vindicatif à l’école. Alors même, que lui l’était également.
 
« …. … »
 
Que devait-il penser. Quel était le bon sentiment ?
 
Aimait-il ou haïssait-t-il, Jin Ikeda ? Compliqué. Lun avait envie de le presser contre lui, de s'excuser, de l'enlacer et de lui demander pardon. Et de l'autre, il aurait voulu avoir son couteau sur lui pour lui éventrer le ventre et l’éviscérer. 
 
FOUTU MERDIER dans sa tête.
 
 

Kings Of Medicine [Lun] E1f"Connard !" Sourit Lun, les bras croisés devant lui, laissant son chuchotement audible que par l'autre. "Tu es vraiment un être répugnant, Ikeda ... Si tu me voulais tant que ça, tu n'avais pas besoin de te faire passer pour un autre, juste d'allonger les billets ..., même si tu me dégoûtes, j'aurais accepté ton corps répugnant contre le mien. J'aurais feint d'avoir du plaisir en ta compagnie ..." Nargua le jeune homme, dérouté d'avoir envie de serrer Jin dans ses bras plutôt que de le frapper. Cela le rendait furieux, une furie froide, silencieuse ... Il s'en voulait d'éprouver soudainement de la sympathie ... Il s'en voulait d'avoir tant et tant désiré, voulu, et cherché à obtenir ... ça. "Tu croyais quoi ? Que tu allais pouvoir me faire chanter ? Ou un truc dans le genre ?"
 
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MessageSujet: Re: Kings Of Medicine [Lun]   Kings Of Medicine [Lun] EmptyJeu 11 Sep 2014 - 1:44



Viens, le désir dans nos veines
Je voudrais encore que tu m’aimes.
Oui, avant que tu me dises,
Je voudrais encore que tu me brises.


Il y a des papillon argentés qui dansent sous mes paupières.
Ils obscurcissent ma vue, troublent mes sens, et finalement se dispersent, jusqu’à n’être plus qu’un scintillement à la limite de mon champ de vision. Alors seulement je peux analyser, et reconnaître sans difficulté la douleur sourde d’un coup de poing lancé sans aucune hésitation.
Il me faut quelques secondes de plus pour lever les yeux - sans pour autant me lever, moi - et porter mon regard sur l’auteur de cette agression.
Putain, il y avait longtemps qu’il ne m’avait pas refait le coup de l’agression physique. Les coups bas et crasses en tous genres, j’y suis habitué, mais qu’il daigne porter un coup direct ?
Ça n’est pas arrivé depuis….
Depuis.
Bordel.
L’espace d’un instant, j’envisage de me lever et de rendre le coup - puisque qu’il me cherche !
Mais ses yeux m’arrêtent. Il y a quelque chose d’étrange. Déjà, il me regarde. Rien que ça me flanque un frisson, dont j’ignore s’il est de peur ou de plaisir. Et puis il y a trop de choses dans ce regard. Je n’arrive pas à les identifier, mais elles m’arrêtent avant même d’avoir commencé.

« Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu étais… »


Je sens - ou plutôt je devine - que le sang a dû quitter mon visage à ces mots.
Je reste immobile.
J'attends la suite. Je ne suis de toute façon pas émotionnellement en état d’avoir une quelconque réaction. La pointe d’angoisse est revenue se loger au creux de mon torse

« Connard ... »

Connard. Exactement. Et encore, le mot est faible. J’ai la désagréable impression que tout mon sang est en ébullition. Un regard sur mes mains ; je crois que je tremble. De rage, putain. De dégout. De consternation.

« Bordel, Jin. …. »

Je frissonne quand il prononce mon nom.

« C’est un pari, c’est ça ? Tu devais baiser avec moi et le prouver à tous tes copains ? Et depuis ce temps, tu d… dois bien te marrer avec tes potes, hein ? C’est ça l’objet du pari ? De se croiser environ une fois par an quand je suis … un peu ailleurs … pour se foutre de ma gueule ensuite ? »

Pense-t-il vraiment tout ce qu’il dit ou est-ce une façon supplémentaire de me faire comprendre ce qu’il pense de moi ?

« Tu es vraiment un être répugnant, Ikeda ... Si tu me voulais tant que ça, tu n'avais pas besoin de te faire passer pour un autre, juste d'allonger les billets ..., même si tu me dégoûtes, j'aurais accepté ton corps répugnant contre le mien. J'aurais feint d'avoir du plaisir en ta compagnie ... »

Ta gueule.
J’ai pas envie de comprendre ce qu’il est en train de me dire. J’ai pas envie d’entendre ça. Pas envie d’apprendre que ces longues années de franche inimité sont basées sur un fucking malentendu. Pas envie de réaliser qu’il ne m’avait tout simplement pas reconnu.

« Tu croyais quoi ? Que tu allais pouvoir me faire chanter ? Ou un truc dans le genre ? »

Fuck it.

« 24 heures, putain… »
Ma voix n’est qu’un murmure.

Je lève les yeux vers lui, tout mon ressentiment concentré dans mon regard, probablement plus sombre que jamais.

« Il ne s’était même pas écoulé 24 heures. » je continue en haussant la voix.
« J’ai cru que c’était ta manière de dire qu’il ne s’était rien passé. Qu’il ne se passerait plus rien

Je me relève doucement. Mon regard est retourné sur le sol.
Ma voix aussi s’est mise à trembler d’une rage contenue.

« J’ai cru que tu regrettais tellement cette nuit là que tu avais dû en venir aux poings. »

J’esquisse un pas vers lui.

« Alors que t’avais juste… Oublié ? » j’ajoute avec un rire nerveux.

Je plonge mes yeux dans les siens, et ma voix monte d’un cran.

« Et tu oses. Tu OSES débarquer après tout ce temps et ME blâmer ? »

Ne lui laissant pas le temps de répondre, je l’attrape par le col, mon visage à quelques centimètres du sien.

« Maintenant, Marv, tu la fermes. Et tu écoutes. C’est mon tour. Mon tour de te faire savoir ce que je pense. »

D’un geste vif, je le plaque contre le mur. Je suis loin d’être aussi faible qu’autrefois. Aujourd’hui nous sommes à égalité.

« ... »

Je prend une grande inspiration erratique puis expire lentement.

« Je pourrais te raconter ma version de l’histoire. Je sais même pas si ça en vaut la peine. Toi, écouter, comprendre, admettre tes torts ? Laisse moi rire. Tu vois, Marv, aussi étrange que ça puisse te paraître, si j’ai baisé avec toi, c’est que j’en avais envie. ...J’suis vraiment trop con. Au fond, j’crois que j’aurais dû faire un pari. Ou te faire chanter. Parce qu’au moins j’en aurais retiré quelque chose. Parce que là tu vois, tout ce qu’il me reste, c’est ton poing dans ma gueule et tes insultes ! Et une putain d’impression de m’être fait avoir sur toute la ligne. »

Je resserre ma prise, faisant blanchir les jointures de mes doigts. Si je le lâche, ou je m'enfuis ou je lui mets mon poing dans la gueule.

« …Alors comme ça je te répugne ? Regarde toi dans une glace, Marv. Et ose me dire que tout ça c’est de ma faute. Toi qui m’avais oublié moins de 24 heures après. Toi qui n'a jamais été foutu de faire le lien. Qui n’a jamais été foutu de me reconnaître. »

J’ai encore haussé la voix, oubliant que je suis dans un hôpital, que je suis supposé la fermer, qu’à force on va se faire jeter dehors.
Je me rapproche encore un peu, si près maintenant que je sens son souffle sur mes lèvres.

« Tu me demandes pourquoi je ne t’ai jamais dit que… » Je ne vais pas au bout de ma phrase.
Un instant, je cherche mon souffle. Ça craint ; c’est vraiment pas le moment de montrer des signes de faiblesse.

« Parce que ça aurait revenu à tirer un trait sur le peu que nous avions. »

Alors seulement je détache mon regard du sien, me concentrant sur mes mains tremblantes. Pas question de le laisser voir la moindre trace de détresse. Pas question de montrer qu’il me fait du mal.

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MessageSujet: Re: Kings Of Medicine [Lun]   Kings Of Medicine [Lun] EmptyMer 29 Oct 2014 - 1:59

C'est pas terrible, et c'est un grand n'importe quoi. Comme t'es ma femme, tu me pardonnes.

 

« Je crois que j’ai rencontré le type parfait. » Déclara brutalement Lun, au garçon roux à côté de lui. Ce dernier eu un regard moqueur, expiant un peu de fumée de cigarette de sa bouche avant de demander moqueur : « Et tu avais combien de grammes d’alcool cette fois-ci ? »
Le garçon à la queue de cheval blond donna un coup de coude à l’autre. « Idiot ! Puisque c’est ça, je ne te raconte pas. » L’idiot ne fit que son sourire son ami, lui tendit la cigarette pour qu’il la prenne. « Fais-toi pas prier, tu en meurs d’envie. Raconte …. »

Lun sourit, tendrement. « Et bien. On a discuté, une bonne partie de la nuit. Il avait cette odeur … si particulière. Et puis, on a dormi ensemble. Ce n’était pas comme avec les autres, tu vois. C’était spécial. »
« Tes histoires de culs me passionnent pas du tout, Lun. »
« Tu salis tout. »
« Si tu le dis. C’était qui ? »
« Je ne sais pas. »

Le roux redressa d’avantage un regard curieux, avant d’exploser de rire en comprenant la sincérité du blond. « Bordel, Lun. Tu es un vrai cœur d’artichaut. Tu tombes sous le premier type qui sent bon, que tu croises. Ça pourrait être n’importe qui ! »
« Certainement pas n’importe qui. Crois-moi. Si je le voyais, je le reconnaîtrais immédiatement ! »

Les doigts de Lun sont posés sur ses lèvres, il est pensif. Il s’est calmé. Il fixe le garçon devant lui. Deux visages, deux êtres totalement différents.

« Lun, qu’est-ce que tu as foutu ? »
Le blond, adossé à son casier, entouré de six ou sept amis explosa de rire en voyant la déléguée des élèves du lycée se présenter devant lui. La jeune femme étouffa un grognement, puis pointa sévèrement du doigt l’étudiant anglais :
« C’est toi, n’est-ce pas qui a enfermé Ikeda dans la laverie ? »

Lun hausse des épaules. « Non. Et même si c’était moi, qu’est-ce-que tu en as à faire ? Ce n’est qu’une stupide racaille, ok. »

La déléguée de classe repoussa un des camarades de Lun, se plaçant droit devant le garçon dont les yeux pétillaient de malice. « Ca suffit, Marv. Ikeda ne t’a jamais rien fait.  Pourquoi tu t’en prends toujours à lui ? »

Lun sourit, semblant réfléchir un instant, avant de se pencher en avant, pour être à la même hauteur que la jeune fille. Malgré sa proximité avec elle, il parla d’une voix calme, forte et distincte : « Car je ne supporte pas sa seule gueule de sangsues. Rien que le voir, ça me donne envie de vomir. »

Instinctivement, le jeune apprenti journaliste recula d’un pas. Jin était une racaille ! Il devrait le frapper à cet instant, hurlé, cogné ! Pas être en train d’encaisser des tremblements de son corps, et d’essayer de les contenir. Il avait presque le sentiment que le brun retenait des larmes.

« La différence entre toi, et moi, Ikeda. » Le murmure dans l’amphithéâtre n’était audible que pour le brun, assit malencontreusement devant le blond. « C’est que tu frappes fort, mais que tu es seul. Je claque des doigts, et le monde entier te déteste. Car je te déteste. Et surtout, car ils n’attendaient que ça : avoir une bonne raison de te haïr, … avoir une bonne raison de s’en prendre à être répugnant comme toi. »

De toute façon, il n’était pas responsable. Il n’avait rien fait à Ikeda, tenta de se raisonner Lun. De toute façon, cela devait faire au moins trois ou quatre ans qu’ils ne s’étaient pas vu.
C’était lui ! Lui qui était trompé dans cette histoire. Ikeda savait depuis le début qu’ils étaient amants et ils ne lui avaient rien. Il lui avait fait croire qu’il était quelqu’un d’autres. En aucun cas, le gars adorable, joyeux, avec de l’humour, sexuellement, sensuellement, sensiblement et spirituellement attirant ne pouvait être l’espèce de sale petite fouineur devant lui.

Une putain d’ignoble de racailles.

Et alors, Lun, cela ne t’a pas empêché d’être ami avec Tadashii ?
Super, un violeur qui s’était enfuit à l’armée pour éviter d’affronter la justice ?
Et Eden ?
Pff. Erreur de jeunesse. Je venais d’arriver à Keimoo, je pouvais ne pas savoir.
Et Gin ?
Pareil, ok.
Et Lewis ?
Allez, tu ne peux pas me dire que c’est une vraie racaille ce gars.
Ok, et John ?
On est ami depuis la première année du collège. Ça ne peut pas compter.
Et Sora ?
… Je t’emmerde, ok !

Et Jin ?

Lun. Pourquoi hais-tu Jin ?

Ta gueule, le cerveau. Ok. Ta gueule. Je réfléchis.

« Jin … »

Dieu du ciel, que c’était dur de ne pas l’appeler Ikeda, avec toute la haine possible qu’on peut mettre dans ce nom de famille. Que c’était dur de ne pas simplement faire demi-tour et de faire semblant que rien ne s’était dit. Que rien ne s’était passé.

« Je … crois … »

Lun déglutit légèrement. C’était lui qui avait envoyé le SMS à Jin Ikeda. Lui qui l’avait fait haïr à leurs époques. Lui, qui s’en prenait à lui. Lui, qui avait dragué Jin cette nuit-là. Lui, qui l’avait frappé. Et lui, encore qui disait ces mots-là …

« Je crois que c’est mieux d’oublier. Ok. Je suis désolé. »

Et Jin ?

Lun, pourquoi tu le fuis ?
Parce que …

Lun.

Réponds-moi.

Qu’est Jin pour toi ?

« C’est mieux, ok ? Tu es d’accord ? »

« Tu as dit mignon, Lun ? » Le jeune garçon, arrivé depuis quelques temps à Keimoo, rougit brutalement en regardant dans la direction de la racaille brune aux cheveux longs dans la cour de récréation. Lun la regarda s’approcher de d’un brun aux cheveux courts et d’un roux, avant qu’une bagarre n’éclate entre les trois.
« C’est qui ? »
« Ce sont les nouveaux de cette année. Ils sont du genre violent. »
Du haut de son toit, le blondinet continua d’observer silencieusement les gars avant de grogner. « Ils sont stupides. Ils se battent comme des chiffonniers.
- Je les trouve plutôt mignons. »
Lun observa les racailles à son tour, avant de pester. « Tu plaisantes. Le type aux cheveux longs on dirait une gonzesse émo, le grand gaillard se croit au cliché des tatouages sur le visage, quant aux rouquin il sort d’un livre de Jules Renard. Je les casse tous en moins de deux. »

Le garçon, ressemblant plutôt à un corbeau, assit à coté de Lun eu un rire franc mais quasiment silencieux. « Et bien. Je te parie un grec à chacune des racailles qu’on croisera que tu n’y arriveras pas. »
Lun haussa des épaules. « J’irais pas me faire casser la gueule pour un grec, Kiki. »
« Non, pour savoir que tu es capable d’humilier les petites terreurs. »
« Avec la boisson ? »
« Pardon ? »
« Le grec, tu me le payes avec la boisson ? »

Lun tourna le regard en direction de son ami qui fit un oui de la tête.

« Pari Tenu. »

Le blond n’était pas fier de lui. Vraiment pas. Les yeux baissés vers le sol, il n’osa pas affronter le regard de Jin. « … »

Pourquoi Jin, Lun ?

Pourquoi ?

Car Jin Ikeda …

Car Jin Ikeda …

« Lun … ça ne va pas ? »

 « Excusez-moi, mais nous nous connaissons ? Je suis navré …, je croie que je vous ai confondu avec quelqu'un d'autre. »
« Oui, on se connaît. Et oui, tu m’as confondu avec quelqu’un d’autre. »
« …. »


« Je n’aime pas Hawaï. »
« Pourquoi ? »
« Et je hais Jin Ikeda. »
« … Pourquoi ? »
« Car il n’y a aucune raison d’aimer un air aussi méprisable. »


Un nouveau. Un pari. Une racaille a frappé. Une rencontre. Une nuit. Un coup, tout autant pour le pari que par un début de haine aussitôt oublié. Une impression de déjà-vu. Une seconde rencontre. Puis la haine. Une vraie. Que s’était-il passé à Hawaï ?

« Assied-toi. T’es trop grand, comme ça. »

Lun regarda la racaille à côté dont il ignorait le nom et rougit légèrement, se sentant mal à l’aise. Il avait horreur qu’on lui fasse remarquer qu’il était trop grand. Il le savait. La chaleur, … Il avait horreur d’avoir chaud et il ne comprenait pas le sens des paroles de l’autre. S’étaient-ils ou non rencontrés ? Si oui, pourquoi disait-il qu’ils confondaient ? S’il ne faisait pas parti du club de natation, c’était qui ?
Attendez, ce n’était pas cette petite racaille à qui il avait démoli le portrait, l’autre jour ? Ce connard qui traînait hors de sa zone et qui était venu chercher la bagarre … la nuit où il avait couché avec son prince charmant avant de s’enfuir ailleurs ?
Ce connard … il se foutait de sa gueule au quoi. Lun n’eut pas le temps de réfléchir d’avantage, on venait de leur ouvrir la porte. Parfait ! La racaille venait bien de s’amuser à faire semblant qu’ils se connaissaient, à son tour de s’amuser ...
Il verrait s’il était trop grand.

D’un grain de sable … On fait une montagne. La réalité était là.

Jin Ikeda avait simplement croisé Lun au mauvais moment, au mauvais endroit. Et à chaque fois, cela s’était retourné contre lui. Lun en avait-il conscience ?

« Oui, tu me dégoutes, Ikeda. »

Menteur.

Oh, ta gueule.

« Bref. A une prochaine. »
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