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 Falling apart.

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3 participants
AuteurMessage
Nikolaï S. Evans
♥ Professeur de Biologie-Chimie {Université}
Nikolaï S. Evans


Genre : Masculin Poissons Tigre Age : 38
Adresse : 9 Rue Akaiberry - Hebi
Compteur 115
Multicompte(s) : Ophiuchus M. Odegard

KMO
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MessageSujet: Falling apart.    Falling apart.  EmptyJeu 7 Mar 2013 - 23:14

Aurait-il su ?
Sais-t-on jamais vraiment.


Une paupière se soulève, puis la seconde. Des yeux d’un bleu gris s’ouvrent sur une chambre sombre, ou plutôt rivés sur le drap de son lit king-size. Il inspire à fond et se met sur le dos, les yeux maintenant dirigés sur le plafond assombri de cette pièce qui ne sent pas la clope ce matin. Il reste bien quelques minutes dans cette position, à regarder dans le vide le temps de réaliser qu’il n’est pas bien tard. Sa tête pivote sur la droite pour regarder les chiffres numériques bleus affichés sur son radioréveil qui n’a pas encore sonné. 7:23 – Nikolaï inspire à nouveau, expire profondément et soulève sa couette vivement pour mettre les deux pieds sur le tapis en peau d’une bête quelconque dont il vient de faire l’acquisition. Poser les pieds sur un sol froid dès le réveil n’est franchement pas agréable pour tout dire. C’est alors qu’il se passe les mains dans les cheveux afin de les tirer vers l’arrière. Il est 7 :27 et Nikolaï s’en va enfin en direction de la salle de bain où il met l’eau à température maximale.

L’eau s’en va en tourbillons dans le siphon, quelques cheveux se joignent à ce petit manège tendis que la mousse vient elle aussi s’amasser autour du tuyau. Mousse qui restera là quelques minutes après qu’il ait terminé sa douche – sauna et qu’il se soit enfin séché. Le blondinet retourne dans sa chambre, enfile un calbut’ et son peignoir de ministre pour enfin se diriger vers la cuisine. Il tique au contact du parquet plus froid que la chambre lorsqu’il entre dans son salon. Il se dépêche donc, pensant que marcher sur la pointe des pieds parviendrait à ce qu’il n’ait pas froid aux pieds, mais rien à faire, cette sensation de froid se fait presque mordante, mais rien comparé au temps dehors.


Une journée qui débute, plutôt bien pour Nikolaï qui parvient à se lever avant les 14heures habituelles. Il est aux alentours de 7:45, et le blondinet prend son petit déjeuner. Son premier petit déjeuner à une heure normale depuis qu’il est arrivé à la fac. Pourtant pas très matinal comme garçon, il était parvenu à s’endormir à une heure plutôt normale également. Une bonne nuit, sans descente, sans retour d’acide ou quoi que ce soit d’autre. Sobre et reposé, il savoure son bol de céréales reconnues au paquet et son café aux capsules hors de prix. Une clope plus tard il pose sans ménagement son bol dans l’évier suivit de sa tasse et le mégot de clope qui vient buter contre le rebord du lavabo, mégot qui restera là jusqu'à ce soir, comme d’habitude. Il retourne donc dans sa chambre, lance son peignoir sur le lit et s’en va en direction de ses vêtements, attrapant un peu à l’aveugle un jean, un tee-shirt et un gros pull de laine qu’il enfile en vitesse pour se débarrasser maintenant de la chair de poule qui s’empare de lui. Nikolaï ne prête pas attention aux couleurs ou aux coupes, puisque toutes ses fringues sont quasiment de même coupe et que, le jeune homme n’est pas du style très coloré alors, il admet que tous ces vêtements vont plutôt bien ensemble. Et il a parfaitement raison, d’ailleurs.

Huit heures passés. Il ne sait pas trop quoi faire. Il décide donc, d’aller faire un tour. Il va après ça, tirer les rideaux de son salon pour découvrir que la neige s’est emparée de la ville. Il soupire, se disant qu’au Japon, les déneigeuses devraient être passées depuis un bout de temps, et que la couche de sel sur les routes empêcherait la neige de s’y coller. Niko attrape donc les clefs de son bolide et après avoir pris son portefeuille et s’être assuré d’avoir les clefs de l’appartement, claque la porte sans crier gare et dévale les escaliers pour atteindre sa voiture au plus tôt. Niko à envie de rouler ce matin et sobre de surcroît. Le moteur ronronne, il savoure et se dit qu’il va passer une bonne journée.

Nikolaï prend tout de même garde à la sortie de son quartier, à ne pas rouler comme un dingue. Il laisse passer les enfants qui se dirigent vers diverses activités dont il se fout éperdument puisque lui, son but ce matin est finalement d’aller faires quelques courses dans la ville voisine. Après avoir lancé la track de Diplo & Datsik, il laisse passer la jolie nipponne aux fesses plutôt bien rebondies et fait démarrer sa voiture au quart de tour, pour enquiller sur une route qui devrait le mener à la ville d’a coté. Sauf que Nikolaï se perd, et se retrouve en ville, les rues quasiment désertes. La neige tombe maintenant à gros flocons, mais l’aspect mouillé de la route ne leur permet pas d’y tenir. Le jeune blondinet trouve que même dans ces conditions, l’adhérence à la route n’est pas bien différente que la normale, et continue donc de rouler un peu vite pour les conditions présentes, mais rien de grave, rassurez-vous.
Mais aurait-il su alors, qu’aujourd’hui, au détour d’un virage où un petit chien allait décider de traverser qu’il allait rencontrer un autre obstacle de valeur probablement plus importante ?

Nikolaï prend donc un virage, un peu vite tout de même, avant de s’apercevoir que le mec en face de lui, déboitait sans crier gare afin d'éviter un petit chien qui traversait au même instant. Tout se passe tellement vite. Il met un coup de volant divin afin de l’éviter mais se prend sans pouvoir rien y faire, le nez de l’autre voiture sur le flanc de la sienne et se retrouve alors, au milieu du carrefour sur la voie qui n’est pas destinée à son sens de circulation. Il remet un coup de volant dans l’autre sens pour se remettre sur sa voie si bien que l’arrière de son bolide se met à déraper. Un dérapage si sale qu’il ne parvient pas à reprendre de l’adhérence. Il bataille pourtant, entre sa tête qui cogne fort et son coeur qui bat à cent à l'heure, à coup de manœuvres qu’il connait bien. Mais rien à faire il galère, il est lent, trop lent. La voiture dérape toujours sur le sol mouillé. Malgré le fait que tout soit arrivé si vite, il a l’impression que cela dure depuis des heures. Et là, c’est l’impact. Nikolaï n’a plus contrôle de sa voiture, et prie intérieurement qu’il n’irait pas finir sa course dans quelqu’un qui passerai par là de façon infortunée. Il avait entendu un bruit sacrément sourd au dessus de sa musique qui faisait trembler les vitres de son bolide, qui terminait sa course dans un banc puis sur un lampadaire après avoir tapé une autre voiture dans la bataille. Sa caisse, salement pliée du fait de sa légèreté avait sacrément secoué notre petit blond, qui prenait quelques instants pour reprendre ses esprits. Il se rendit compte au bout de quelques secondes que sa voiture avait fait un sacré tête à queue et que sa portière à lui était enfoncée. Impossible de sortir du coté conducteur, il prit le temps d'arrêter la musique et se frotter la tête. Son bras et sa cheville lui faisaient mal, mais rien en comparaison avec le mal de tête qu’il se payait actuellement. Basculant la tête en arrière, son regard tombait sur son rétroviseur.

Il ne savait pas, si c’était l’horreur qu’il venait d’éviter ou l’effroi dans le fait qu’il voyait une moto couchée au milieu de la chaussée qui le fit réagir, mais il tenta de bondir de l’autre coté de sa voiture, sortir en forçant un peu la porte et se dirigeait en direction de la moto où gisait un homme non-loin de celle-ci. Dire qu'il marchait droit vaudrait le plus beau mensonge du monde. Tremblant, la tête en vrac et du sang lui coulant dans l’œil, il regardait le corps à terre sans pouvoir réagir. Il ne l’avait pas vue cette moto, il ne l’avait pas vue. Il en était certain, il ne l’avait pas vue. Portant sa main tremblante à son front étalant un peu plus le sang sur son visage, il se voyait se faire retourner par un Nippon, probablement le conducteur d'une autre voiture. Cet Homme lui parlait de façon bien trop rapide pour qu’il comprenne la totalité de ce qu’il racontait, mais il pu saisir des morceaux de phrases, type « comment allez-vous », « appeler les secours » et « blessé » et l'autre parlait de s’asseoir aussi. Nikolaï détourna les yeux du japonais pour regarder le carrefour où quelques passants s’étaient amassés pour regarder. Il ne pensait à rien. Il ne se dit même pas que ces gens, agglutinés pour regarder n'étaient qu'une bande de cons qui allaient twitter ça immédiatement, afin de se divertir et sortir de leur routine de merde de leur vies pathétiques. Mais non, il ne pensa à rien de tout ça, il ne pensait qu'a la moto. Moto qu'il n'avait pas vu.
Ou qu'il n'avait pas pris le temps de voir.
Il doute, il s'assoit.

Au loin, des gyrophares. Nikolaï ne sait pas quoi faire, étant pour la première fois de sa vie victime et cause d’un accident de voiture. Il ne comprend pas ce qu’il se passe, jusqu'à ce qu’un secouriste le saisisse et va le forcer à se relever pour l’asseoir à l’arrière d’une ambulance. Les yeux de Niko se posent sur les débris sur la route, quelques bouts de pare-choc, de phares et autres morceaux plus ou moins détachables. Détachés de sa voiture en carton, sûrement. Un rétroviseur de moto trône, juste là, au milieu de la rue. Son regard se fixe dessus alors qu’un secouriste s’occupe à soigner ses blessures superficielles au visage et puis, il voit ensuite un brancard passer, puis un second. Deux personnes allongées, avec un casque également.
C’est alors que sa tête lui tourne.
Et tout devient noir.

Aurait-il pu savoir ?
Non, il n’aurait pas pu.


He is falling apart.
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Elora Van Alen
♣ Université - 5ème année
Elora Van Alen


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 27 rue Tatami, Quartier Hebi
Compteur 172
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MessageSujet: Re: Falling apart.    Falling apart.  EmptySam 9 Mar 2013 - 16:40

Ses yeux s’ouvrirent et elle regarda instantanément, presque par instinct, par la fenêtre. La nuit avait laissé la place à un jour gris, sans aucune once d’un simple rayon de soleil. Les nuages devaient être trop épais. La jeune femme soupira longuement, se rendant compte qu’elle avait un léger mal de crâne. Elle se tourna pour se mettre sur le dos. Elle posa son bras sur son front, trop exaspérée par son état. Tout ce qu’elle avait fait lui revint à l’esprit. Elle n’avait pas énormément bu et n’avait pas été ivre, mais cela ne changeait pas qu’il lui avait fallu un laps de temps plutôt court pour se souvenir tout ce qui s’était déroulé. Elle grogna contre elle-même, parce que désormais, elle savait qu’elle avait trop bu. La jeune hollandaise avait ramené une bouteille de vin, qu’elle avait gentiment proposé au jeune japonais. Ils avaient bu toute la bouteille, tranquillement et lentement, en parlant voire en regardant la télévision, avant de finir au lit. Elle ne s’était pas sentie ivre et selon elle, était pleinement consciente. Mais le vin était visiblement très x.

Au final, elle tourna la tête et s’aperçut de la présence de son ami, Shiro, ou plutôt de son « friend with benefit ». Depuis quelques mois – presque un an, en réalité – sa relation avec ce dernier avait complètement changé alors qu’ils avaient couché un soir ensemble. Désormais, ils se voyaient de temps à autre et leur arrivait de terminer la nuit d’une façon agréable. Elora sourit en y repensant et surtout, en le voyant dormir paisiblement. Elle revint dans sa position sur le côté et vint se coller contre lui, l’encerclant de ses bras pour une étreinte pleine de douceur. Elle approcha sa tête de Shiro afin de déposer un doux et léger baiser sur ses lèvres. Parfois, elle se permettait quelques marques d’affection, mais il ne fallait pas les interpréter comme si elle avait des sentiments pour la personne opposée. Comme toute femme probablement, même si elle n’était pas du tout sérieuse, elle appréciait grandement se réveiller dans les bras d’un homme. Cela la faisait se sentir bien. Elle finit par cacher sa tête dans le torse de Shiro et resta dans cette position longtemps, profitant de la proximité et la chaleur de son corps. Elle souriait et se reposait tranquillement.

Tout d’un coup, elle repensa à Soji, qu’elle avait rencontré au Nouvel An et avec qui elle finissait toujours par coucher quand ils se voyaient. Le seul problème, c’était qu’elle s’était découvert de faibles sentiments pour lui, ce qui la dérangeait fortement. Après tout, elle étudiait énormément ces dernières semaines afin de passer son examen d’architecture de dernière année et enfin obtenir son diplôme. Bientôt elle serait en mesure de trouver un travail. Elle était très excitée par tout cela. Mais voilà qu’un homme apparaissait dans sa vie et sans qu’elle le voulût, elle s’était éprise de lui. Il ne la gênait pas du tout dans les études et elle se débrouillait très bien même avec lui dans sa vie. Pourtant, Elora savait parfaitement que ce dernier n’avait aucun sentiment pour elle et très certainement, n’en aurait jamais. Elle hésitait à le lui révéler car elle se doutait bien que si elle le faisait, il la laisserait tomber et l’abandonnerait. Or, elle n’avait aucunement envie de se séparer de lui et de cesser cette relation ? Même si depuis quelques jours, cette situation avait commencé à la faire tellement réfléchir, qu’elle la bouffait. Elle grimaça et tenta d’éloigner cette pensée de son esprit, et d’oublier tout cela. C’était peut être un peu égoïste de sa part, mais c’était la raison pour laquelle elle était venue voir Shiro. Elle avait besoin de se changer les idées, et son ami le lui avait permit.

Au bout de quelques minutes, elle rompit l’étreinte et se leva du lit. Comme elle savait que de toute façon, il était certain qu’elle dormît chez Shiro, elle avait tout prévu en prenant avec elle des affaires de rechange. Elle se dirigea donc vers la fenêtre, sous laquelle se trouvait son sac avec toutes les affaires à l’intérieur. Elle regarda l’extérieur et aperçut la neige. La veille il avait fait froid, mais elle ne pensait pas qu’il allait se mettre à neiger toute la nuit. La couche de neige ne semblait pas être très importante, et ne tenait pas sur les routes. Elle ne s’en préoccupa pas davantage et fila dans la salle de bain pour prendre une rapide douche chaude. A nouveau, c’était une façon d’éviter de réfléchir à ses sentiments pour Soji. Quand elle sortit de la douche, habillée dans ses vêtements propres, elle vérifia l’heure. Il était bientôt 8h et Elora souhaitait retourner à la maison vers 9h au plus tard, afin de bien débuter la journée avec ses études. L’examen s’approchait à grands pas – dans seulement quelques jours – et il n’était pas question de le rater et surtout, de redoubler. La jeune femme attendait ce moment depuis des années et avait hâte d’avoir enfin son premier travail dans la branche qu’elle souhaitait et visait depuis plus de dix ans. Elle avait étudié dur pendant toutes ces années et le diplôme était tout ce qui l’importait. Elle s’agenouilla sur le lit et réveilla doucement Shiro. Quand ce dernier avait les yeux enfin ouverts, elle lui sourit tout de suite.

- Désolée de te réveiller, Shiro, s’excusa-t-elle en premier. Mais j’aimerais rentrer chez moi assez tôt. Tu m’avais promis de me ramener, alors si cela ne te dérange pas, je voudrais partir bientôt.

La veille, elle avait été amenée par une de ses amies avec qui elle avait passé la journée au centre commercial. Après, quand elle sut que Shiro pouvait la ramener en moto, elle avait appelé sa sœur pour que cette dernière lui apportât son casque pour le lendemain. Elle laissa son ami se réveiller et se préparer tranquillement. Pendant ce temps, elle descendit et prépara un petit déjeuner plutôt frugal mais qui suffisait pour le moment. Si le garçon avait encore faim par la suite, il pourrait bien évidemment cuisiner à son retour. Elora n’avait pas besoin de plus pour le moment. Elle l’accueilli donc avec quelques fruits coupés rapidement et un yaourt, tout comme un jus d’orange. Ils mangèrent et un peu après 8h, partirent enfin de la maison de son ami, qui habitait en colocation. Il faisait froid dehors, mais pas assez pour que la neige restât. La jeune femme ne s’inquiéta donc pas pour les conditions de conduite de la moto. Surtout qu’en plus, elle avait confiance en Shiro et se doutait bien qu’il conduirait avec prudence. Elle ne se faisait donc aucun souci et monta sur la moto, derrière lui. Elle mit son casque et les gants qui se trouvaient toujours à l’intérieur. Enfin, elle se colla contre Shiro et l’encercla.

Le trajet n’était pas si long et ne durerait pas trop longtemps. Malgré le fait que les routes glissaient un peu, la moto tenait sans aucun problème. Mais le danger apparaît toujours de là où on ne l’attend pas. Seulement quelques minutes après qu’ils eussent démarré, la jeune femme entendit des bruits de freinage rapide et violent. Ses yeux eurent le temps de voir une grande voiture en face qui commençait à glisser, et dont le conducteur visiblement ne parvenait pas à contrôler quoi que ce fût. Elle se mordit la lèvre inférieure, tout en priant que rien de grave arrivât à cet instant. Son ami avait déjà appuyé sur le frein du bolide. Pourtant, Elora voyait qu’ils se rapprochaient à une vitesse dangereuse de l’autre véhicule. A ce moment, elle comprit qu’il n’y avait certainement plus rien d’autre à faire pour sauver la situation. Elle sentait l’accident qui approchait à grand pas, tout comme l’impact avec la voiture. La peur la prit tout de suite et elle sut que son cœur s’était accéléré et battait très fort. Mais avant que l’impact eut lieu, elle crut que ce dernier se fut arrêté. Les yeux d’Elora s’étaient fixés sur le visage du conducteur, et elle le reconnut sans vraiment être certaine que ce fut réellement lui, le russe. Après tout, elle était bien trop préoccupée par l’accident.

A cet instant, la moto rebondit contre la portière avant de la voiture. La jeune femme eut parié qu’elle avait crié, mais elle n’entendait même pas ses propres cris. Elle lâcha Shiro et fut éjectée en l’air. Elle vit la moto qui se couchait et roulait glissait toute seule, quelques mètres plus loin. Quant à elle, elle ressentit son corps sur le sol, tourner plusieurs fois et rouler. Quand enfin elle s’arrêta, la dernière chose dont elle se souvenait, ce fut d’entendre le bruit du casque qui tapait contre la route. Sa tête se cogna également contre le casque. Elle n’avait pas fermé les yeux, mais le monde qui l’entourait disparut soudainement. Ce fut le noir total.

Elle ne réfléchissait plus.
Elle ne voyait plus.

Elle s’était évanouie…

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Shiro Kuchiki
♦ Civil - Barman | Seiyu
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Shiro Kuchiki


Gémeaux Chèvre Age : 32
Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu)
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MessageSujet: Re: Falling apart.    Falling apart.  EmptyLun 11 Mar 2013 - 16:05

Hmm... Qui osait me réveiller à une heure pareille ? Euh... Quelle heure était-il en fait ? Non parce que c'était bien beau de se plaindre mais si ça se trouvait, il était déjà 15h !! Non, pas possible, j'aurais pas aussi mal à la tête sinon à moins que... Avais-je bu la veille ? Mais oui ! Ça ne pouvait être que ça ! Depuis le temps franchement, les symptômes étaient facilement reconnaissables. J'avais un énorme mal de tête, je ne savais plus trop où j'étais – bien que je reconnaissais le matelas, mon matelas, sur lequel je dormais si bien – et j'avais perdu toute notion du temps. De plus, je ne me souvenais plus très bien de ce que j'avais fait la veille. C'était clair et net, j'avais bu de l'alcool. Mais avec qui ? Telle était la question... Apparemment, je n'étais pas tout seul dans ma chambre, autrement personne n'essaierait de me réveiller: c'était logique. Ah... Qu'est-ce que j'étais perspicace dès le matin ! La personne connaissait mon prénom. Aucun moyen de savoir si c'était un bon ou un mauvais signe pour moment. Il m'était arrivé d'être réveillé ainsi et de hurler en découvrant qui m'appelait par mon prénom parce que je ne me souvenais pas d'elle du tout... Malheureusement d'ailleurs, ça m'était arrivé plus souvent qu'on ne le croyait. De ce côté-là, j'étais pas sympa du tout. C'était involontaire mais bon, à partir du moment où on me faisait boire, fallait plus compter sur ma mémoire !! Là, par exemple, j'avais reconnu la voix et une partie du visage d'Elora – merci à la lumière du jour qui m'aveuglait à moitié – qui m'avaient aussitôt rassuré. Aujourd'hui au moins, je ne prendrais pas de baffe ! YES !

Bien, maintenant que je savais que c'était elle, il ne restait qu'une seule énigme à résoudre: qu'est-ce qu'elle foutait sur mon lit et donc chez moi ? Elle voulait que je la raccompagne en plus ! Non mais elle se foutait de moi ou quoi ? Elle s'incrustait dans mon lit pour une raison qu'elle seule devait connaître – elle devait au moins s'en rappeler en tout cas – et elle voulait faire de mon son taxi perso !! Les populaires de nos jours... Du n'importe quoi vraiment ! Réfléchissons un instant. Mal de tête à cause de l'alcool. Elora est dans ma chambre et me parle de promesse. Conclusion ? J'ai passé la nuit avec elle ? Encore ! Le pire dans tout ça, c'était que je m'en rappelais pas ! Bon tant pis, je savais au moins pourquoi j'avais mal à la tête. C'était sa faute à elle ! Je n'étais pas du genre à inciter les gens à boire, surtout chez moi. J'en déduisais donc que c'était elle qui avait dû apporter la boisson. Grâce à elle, je me souvenais plus de ma soirée d'hier... Elle pouvait être fière. Si ça se trouvait, elle avait même inventé cette histoire de promesse en tirant avantage de mon amnésie partielle. Moi paranoïaque ? Pas du tout ! J'étais juste suffisamment malin pour comprendre son manège, c'est tout ! Ah la traîtresse ! Elle me pressait en plus avec son histoire de raccompagnation (néologisme !). Bon allez. Une (fake ?) promesse est une promesse. Je poussai donc un petit grognement pour lui faire comprendre que c'était ok avant de me retourner sur mon lit et de me lever doucement.

Un petit tour du côté de la douche, puis un saut dans mon placard et hop, j'étais fin prêt pour la ramener chez elle en moto. En descendant vers la cuisine, je pus sentir qu'elle avait préparé un truc à manger. Oui, elle était autorisé à fouiller dans la cuisine sans avoir à demander maintenant. C'était une amie avant tout. Et ce n'était en rien la première fois qu'elle passait la nuit ici: je pouvais donc lui faire confiance. Quelques fruits et un yaourt. Bon d'accord, c'était pas sa faute si y'avait pas grand chose d'autre. On avait beau vivre à trois ici, ça ne voulait pas forcément dire qu'on avait besoin que la cuisine soit remplie de bouffe à ras-bord ! Avec le jus d'orange, j'avalais un médicament contre le mal de tête. Vu que j'allais la conduire en moto, mieux valait prendre des précautions et éviter les risques inutiles. Quelques minutes plus tard, j'enfilai mon manteau, pris mes clés et découvris l'heure... 8h et quelques... Sérieusement. Il n'était que 8h ! Comment pouvait-on être aussi égoïste et réveiller les gens aussi tôt !? Rester calme. Je devais rester calme. J'aurais largement le temps de l'engueuler plus tard et de lui apprendre à respecter le sommeil des gens surtout si – comme je le supposais – ils n'avaient pas beaucoup dormi !! Démarrant la moto après avoir enfilé mon casque, je vérifiai qu'elle avait bien mis le sien et qu'elle était bien calée derrière moi. Manquerait plus qu'elle soit éjectée de la moto avant que je la ramène... Sur le coup, l'image d'Elora faisant un vol plané depuis ma moto me fit sourire. Quelle imagination !

Je faisais très gaffe sur la route. Il avait un peu neigé et ça glissait légèrement bien que ma moto tenait sans problème. S'il y avait eu du verglas ou un peu plus de neige, j'aurais raccompagné Elora à pieds sans aucune hésitation. Là, ça allait. Ce n'était pas la première fois que je roulais sur une route dans cet état. Elle était bien accrochée à moi et je ne roulais pas très vite, ou plutôt pas trop vite. J'aimais la vitesse, oui. Mais je n'étais pas inconscient. De plus, avec quelqu'un à bord, je prenais bien moins de risque. Pas trop réveillé, je n'entendis pas tout de suite ce qu'il se passait non loin de nous. Néanmoins, en voyant ce qu'il se passait juste devant, j'appuyais par réflexe sur les freins pour tenter d'éviter la voiture qui était devenait incontrôlable pour son conducteur. J'étais certain que ce n'était pas de sa faute en voyant les mouvements que faisait la voiture, personne n'était assez fou pour risquer ainsi, volontairement, de blesser tout un tas de gens. Quelque part pourtant, je lui en voulais. Involontairement ou non, il serait en partie la cause de nos blessures. J'avais beau avoir actionné les freins, on ne pourrait éviter la collision, je pouvais juste atténuer les dégâts et passer d'un choc causant une mort certaine à un choc causant des dommages importants !! C'était déjà ça, aurais-je voulu me faire croire, mais c'était impossible. Avant même l'impact de ma moto sur la portière de cette voiture, la culpabilité m'avait d'ores et déjà envahi: c'était ma faute. Si je n'avais pas bu hier. Si je n'avais pas pris la moto pour la raccompagner. Si j'avais été plus réveillé. Si j'avais été plus attentif. Si j'avais été plus prudent. Si j'avais changé de direction au lieu de freiner simplement. Si j'avais...

Finalement, la vision d'Elora effectuant un vol plané depuis ma moto n'était pas si drôle que ça... Je ne savais pas trop ce qu'il m'était arrivé à moi, je savais juste qu'elle m'avait relâché lors du choc tandis que j'avais subi l'accident d'une certaine façon à mon tour. Ayant tenu fermement les poignées de la moto avec mes mains, je ne m'étais pas envolé très loin contrairement à elle. Par contre, à cause ou grâce à mes réflexes, j'avais placé ma main gauche vers le sol afin d'amortir mon atterrissage. C'était pas comme dans les films bizarrement. Là, mon bras n'avait pas tenu. Pas de réception digne d'un grand film américain, pas de saut périlleux arrière avec atterrissage parfait, pas d'atterrissage en roulade non plus. Non. Rien de tout ça. Juste un ''craaaaaaac''. Un très beau ''crac'' oui – normal me direz-vous, c'était mon ''crac''- mais un ''crac'' quand même. J'avais donc atterri sur mon bras qui s'était retourné ? Brisé ? En tout cas, il avait cédé sous mon poids et se retrouvait maintenant dans mon dos. Pas de roulé-boulé pour moi. Je m'étais stoppé net sur mon bras, non loin de ma moto que je n'avais pas envie de voir... Je n'imaginais pas l'état dans lequel elle devait se trouver. Tiens, n'avais-je pas oublié quelqu'un ? Attendez, j'étais seul sur ma moto, non ? Oui, j'étais seul, je devais être seul, il fallait que j'aie été seul car sinon... Cela voulait dire qu'Elora... Où était-elle ? ELORA !!! Non non, je n'avais pas parlé là. Ma voix. Il fallait que je parle à voix haute.

« Elora... Elora, tu m'entends ? – pas de réponse de sa part. Elle n'était quand même pas... Je levai mon bras droit en l'air dans l'espoir que quelqu'un réponde à mon appel. Ce fut fait, je repris alors en tapotant mon casque rapidement sous la panique à l'idée que... – Mon casque vite ! Retirez-le ! »

Je parlais d'une voix faible, ça en disait long sur mon état actuel. Pourtant, je ne ressentais aucune douleur au niveau de mon bras. Il ne bougeait plus en tout cas. Je supposais que c'était dû à mon état de choc ou à l'adrénaline. Bientôt, je morflerai, je n'en doutais pas. Mon casque me fut retiré et je pus alors mieux constater ce qui se passait autour de moi. Il y en avait du monde ici... L'un d'entre eux avait-il pensé à appeler une ambulance ou même pas ? Sans hésiter, je sortis tant bien que mal mon portable de ma poche et composai d'une main le numéro des urgences pour leur demander une ou plusieurs ambulances à l'endroit où je me trouvais. Combien de blessés il pouvait y avoir ? Je ne savais pas du tout. Normalement, il y avait le conducteur de la voiture, en vie j'espérais; Elora, en vie aussi je priais pour; et moi. Ah ? La douleur commençait à se faire sentir et pas seulement au niveau de mon bras. Il semblerait que ma cuisse gauche aussi souffrait et vue la zone que recouvrait la douleur, ça donnerait lieu à un méchant hématome !! Je ne pouvais pas me relever pour l'instant. Pas parce que j'en étais physiquement incapable, mais parce que je risquais une hémorragie cérébrale si j'essayais. Ce genre de mort arrivait souvent sur les accidents du genre. On pensait aller très bien, on se mettait debout et on chutait. Attendre l'ambulance fut une véritable torture. Je n'avais aucune idée de l'endroit où pouvait se trouver Elora. Je ne savais pas non plus comment elle allait et si elle était toujours en vie. Et si elle l'était, dans quel état se trouvait-elle ? Serrant le poing droit et les dents, je prenais conscience de mon impuissance dans cette situation...

L'ambulance était finalement arrivé, et il n'y en avait pas qu'une. Il semblerait que je n'aie pas été le seul à appeler les secours en fin de compte. Alors que des hommes s'approchaient de moi, je tentai de les interroger sur l'état dans lequel se trouvait Elora. Ils ignorèrent mes questions et se mirent à me questionner pour évaluer mon état. J'étais conscient. Je n'avais aucun symptômes de paralysie puisque je sentais leurs mains sur mon corps alors qu'ils vérifiaient et visiblement, pas de risque d' hémorragie cérébrale. Ils avaient juste oublier un détail: mon bras gauche. Et pourtant, ce n'était pas le plus insignifiant !! En me relevant, ils libérèrent donc mon bras et purent tester par la même occasion la solidité de leurs tympans que j'explosais littéralement en hurlant de douleur !! Très vite pourtant, je me repris après cet hurlement qui alerta encore plus de monde et me mordit la langue jusqu'au sang pour tenter de supporter cette douleur insupportable. Tandis qu'on m'installait sur le brancard, je reconnus Elora sur un second brancard. Elle était inconsciente et dans un bien pire état que moi, mais elle était en vie. Elle était en vie. Elle était en vie. Elle était en vie. C'était ce que je n'arrêtais pas de me répéter inlassablement alors qu'on montait les brancards dans les ambulances. Mon bras droit cacha alors mes yeux tandis que des larmes commençaient à couler sur mes joues...

« Elle est en vie... »
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