₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Diamonds & roses - pv - | |
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Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Diamonds & roses - pv - Sam 19 Jan 2013 - 3:16 | |
| En glissant une main dans ses cheveux pour accrocher sa boucle d’argent et d’émeraude à son lobe d’oreille, Miya soupira doucement, relevant le regard vers son miroir pour découvrir l’image d’une belle jeune femme fragile et mal assurée par l’événement en passe d’arriver. Elle n’arrivait toujours pas à réaliser. Elle allait se fiancer. Sa main retomba, inerte, sur ses genoux à peine dévoilés, qu’elle s’obstina à fixer quelques secondes, absorbée par la contemplation du vide les entourant, avant de reprendre ses esprits au son de la voix d’Andrew. Elle se retourna, les lèvres pincées, pour le découvrir, son visage orné d’un doux sourire semblant porter une infinie tristesse qui la bouleversa. Doucement, elle se leva pour l’enserrer de ses bras, chose qu’elle n’avait jusqu’alors jamais osé faire, pour se reculer et lui sourire.
« Ca va aller… Ça va aller. »
Retournant s’asseoir devant sa coiffeuse, elle fixa d’un air résolu sa seconde boucle d’oreille, pour pencher imperceptiblement la tête sur le côté et faire tinter ses bijoux, sa chevelure se déployant sur ses épaules pour les envelopper d’un voile d’or chaleureux. Cette phrase, elle l’avait prononcée plus pour elle-même que pour lui. D’ici quelques heures, elle serait fiancée à Ethan. Tout, à petit pas, lui revenait en mémoire, faisant trembler ses doigts délicatement repliés, paumes vers le haut, posés sur ses genoux, ses épaules légèrement affaissées, son menton. La lettre de son père, son débarquement improvisé chez Ethan. Leur discussion. Sa presque promesse de faire quelque chose sans pour autant promettre véritablement d’aboutir à quelque chose.
Fermant les yeux, elle s’abandonna totalement aux mains expertes d’Andrew venu la coiffer ; la brosse glissant dans ses cheveux avec douceur mais fermeté la faisant frissonner. Les mois avaient fini par passer. Lentement. Elle avait oublié, annihilé de sa mémoire. Elle avait retrouvé Saden. Profité de la présence de Lucy. Mais voilà. Février avait fini par arriver, et, avec lui, la date fatidique. L’idée de les fiancer un 14 février venait de la mère d’Ethan. Pour le jour des amoureux. Quelle ironie du sort, lorsqu’on savait qu’Ethan & Miya n’étaient pas amoureux. Ils se supportaient, s’appréciaient. Il était vrai que le froid entre eux avait fini par s’amenuiser depuis qu’elle était allée le trouver directement chez lui, mais cela ne suffisait pas à qualifier leur relation d’amoureuse. Et rien n’assurait que le temps irait en leur faveur. Il avait eu ses petites « habitudes », elle ne connaissait rien à l’amour, spirituel comme charnel. C’était un peu comme marier une biche et un loup. A la seule différence que le loup était beau et assez attentionné envers la biche. Se détendant sous les mains d’Andrew venues se couler sur ses épaules pour les dénouer, elle esquissa un sourire, les yeux toujours fermés. Son ami de toujours était là pour la soutenir. Et elle ferait honneur à sa famille. Puisqu’il fallait se résigner, autant le faire en beauté. Les paumes d’Andrew vinrent caresser sa nuque, lui arrachant un nouveau frémissement, avant de saisir ses cheveux pour les enrouler dans un chignon assez sophistiqué, usant de nombreuses pinces plates, d’aiguilles. Plus tard, elle le savait, il y ficherait une broche que sa mère lui avait offerte à son arrivée à Paris, émue. Comme si sa fille allait vivre l’un des plus beaux jours de sa vie.
Le trajet n’avait pas été des plus agréables. Malgré la première classe, les soins et attentions de Keimoo jusqu’à Paris, cette sensation poignante de mal-être n’avait cessé de la tarauder, la poursuivant pour poser devant ses yeux un voile gris rendant tout son environnement terne et maussade. A 20 ans, s’imaginer fiancée n’avait rien d’évident. C’était un peu son futur voile de mariée. Tout fait de tulle et de dentelles, brodé et orné, mais sombre. Marquant la fin définitive de sa vie de presque liberté. L’oiseau, après être sorti quelques temps de sa cage et avoir à peine pris l’habitude de battre des ailes dans les quelques mètres de circonférence lui étant offerts, avait été enfermé une nouvelle fois. Et la clef avait été jetée à l’eau. Nul doute qu’il finirait par dépérir, étouffé, esseulé. Sa beauté & sa fraicheur se faneraient. Son pétillant s’évaporerait. Le rossignol ne chanterait jamais plus. Il avait fallu se refaire au décalage horaire. Le Japon avançant de huit heures sur la France, en hiver, elle avait atterri « la veille », épuisée, et avait pourtant dû se tenir éveillée jusque ce que la douce nuit française finisse par tomber pour pouvoir s’écrouler, sans la moindre grâce, dans son lit retrouvé et y dormir quatorze heures consécutives afin de rattraper tout le sommeil échappé des jours précédents. L’insomnie l’avait guettée du fait du stress et de l’angoisse, au point qu’Andrew avait dû se résoudre à la forcer à prendre des somnifères pour qu’elle puisse engranger son quota de repos par nuit.
Andrew finit son chignon, et lui sourit. Rouvrant les yeux, Miya releva le visage pour pouvoir se contempler et découvrir, ravie, qu’une fois de plus, son cher et tendre majordome avait accompli un merveilleux travail à ses côtés. Dix ans qu’il était « à son service ». Il avait six ans de plus qu’elle. Il avait commencé à seize ans, en tant qu’apprenti, pour finir par devenir le majordome attitré de la douce petite française l’ayant immédiatement adopté. Autant dire qu’il représentait énormément à ses yeux, puisqu’en prime, il gardait avec lui une part de l’époque heureuse de Miya ; du temps où Saden-Dominique et Marie jouaient encore avec elle dans sa vaste étendue servant de jardin. Un sourire fugace étira ses lèvres pour le remercier ; il claqua dans ses mains pour faire entrer une jeune femme à peine plus âgée que Miya, peut-être de deux ans tout au plus, venue pour sublimer son visage par un maquillage parfait et simple. Son sourire perdura jusqu’à ce qu’elle soit à sa hauteur, avant de s’effacer. Elle s’efforça de ravaler les larmes qui venaient de monter jusqu’à ses yeux, y parvint, et referma les yeux pour livrer son visage aux doigts experts qui saisirent son menton avec douceur, l’empêchant par là même de trembler.
Elle était en France depuis deux jours. Il était prévu que Miya & Ethan y restent une semaine. Une banale excuse avait été fournie auprès de leur université, bien que leurs proches amis aient été mis au courant. Tout du moins, les siens. Elle ne savait pas ce qu’Ethan avait dit ou raconté, ni même à qui. Lucy l’avait serrée dans ses bras avec amour et avait essuyé ses larmes. Bianca devait se douter du motif de son absence, puisqu’elle était avec Kim et que Kim connaissait bien Ethan. Quant aux populaires du campus… Nul doute qu’ils finiraient par être au courant. Un tel événement connaitrait inévitablement des fuites, ne serait-ce que si certains, étant également membres du « gratin », avaient été invités. Elle n’avait pas revu Ethan depuis son arrivée. Elle savait juste qu’elle allait passer les cinq prochains jours en sa compagnie quasi exclusive, afin qu’ils « apprennent à passer du temps ensemble et à s’apprécier ». Bien que l’optique de passer à ses côtés des moments différant de leurs chamailleries habituelles soit plaisante, l’idée ne l’enchantait pas. Elle aurait aimé voir son père et sa mère plus longtemps. Mais ils en avaient décidé autrement. Miya n’avait pu qu’acquiescer. En cet instant, elle n’était plus apte à formuler la moindre demande s’apparentant à un caprice.
Le pinceau glissa progressivement sur sa peau, ses lèvres, ses yeux, la faisant visualiser chacun des mouvements de la maquilleuse. Nul doute qu’elle en ressortirait jolie comme un cœur. Surtout si Andrew lui avait choisi une robe. Ce soir, non, elle ne décevrait pas ses parents. Ce serait même tout le contraire. Ils seraient très certainement ravie de découvrir la femme rayonnante sous l’enfant qu’ils avaient connus jusqu’à il y avait encore peu. Lorsque les mains de la jeune femme quittèrent son visage sous une dernière et infime caresse, elle rouvrit les yeux pour observer, interdite et époustouflée, le travail mené en l’espace d’une vingtaine de minutes. Se tournant vers elle, elle étira ses lèvres en un divin sourire, la tête légèrement penchée sur le côté pour lui donner cet air adorable.
« Merci. C’est magnifique ! »
Se relevant, elle inclina légèrement le buste au départ de la maquilleuse rouge de plaisir et de confusion, ne se redressant qu’à sa disparition derrière les deux battants de sa porte en noyer. Il lui serait assez difficile de retrouver, en un tournemain, les us & coutumes français, alors qu’elle avait évolué dans un univers purement japonais durant presque cinq ans. Mais peut-être ses parents voyaient-ils cette soirée comme un test pour estimer son degré d’assimilation et de reproduction. Là n’était, de toute manière, pas la question…
Se retournant vers Andrew, elle lui tendit une main qu’elle agita de lui à elle, plusieurs fois, pour signifier qu’elle souhaitait s’habiller. Ôtant son peignoir, elle enfila avec douceur ses sous-vêtements, bien évidemment neufs puisque achetés pour l’occasion, avant de se décider à passer sa robe. Andrew ne reviendrait que lorsqu’elle l’appellerait pour lui demander de finir de remonter la fermeture éclair qui l’enfermerait dans son fourreau de soie. Lui enserrant le cou sans l’étrangler, elle descendait sur son buste et son dos pour les enfermer dans une sorte de bustier, ni trop moulant, ni pas assez, avant de se poursuivre sur son ventre, ses hanches et sa chute de reins dans une cascade de volants de tissus. La robe s’arrêtait sous le genou, dans une bordure de dentelle dorée. Le rouge pourpre de sa tenue lui seyait particulièrement bien, puisqu’il rehaussait la couleur verte de ses yeux et contrastait joliment avec la pâleur de sa peau.
Deux fleurs ornaient sa hanche gauche ; une troisième soulignait discrètement le tracé délicat de sa poitrine en se posant presque sur son sein droit, assortie d’un petit ruban noué et de petites perles d’or. Un collier vint donner de l’éclat à son cou, un bracelet à son poignet. Se glissant alors dans ses escarpins d’un marron tendre tirant presque sur le beige, elle sortit de derrière son paravent japonais, orné de peintures d’oiseaux brillant de mille feux, pour tendre son dos à Andrew qu’il remonta de la fermeture avec lenteur, faisant couleur un frisson le long de son échine au contact du métal froid sur sa peau. Drapant ses bras d’un châle au blanc transparent et se saisissant de son petit sac à main – ayant plus une allure de gros portefeuille que de sac à mains, dans le fond –, elle virevolta sur elle-même pour s’admirer une dernière fois, avant de relever le regard vers Andrew et lui sourire avec douceur. La joie de vivre s’emparait à nouveau de Miya. Se sentir belle, presque irrésistible, était un remontant infaillible à son moral. Et le regard dont il la couva lui confirma que sa pensée n’était pas fausse, et même vraie. Lentement, elle esquissa quelques pas dans la chambre, faisant claquer le talon de ses souliers sur le parquet en bois verni. Satisfaite, elle se décida. Il était bientôt l’heure, la réception allait débuter. Et selon la décision commune de leurs parents, Ethan et Miya devraient faire leur entrée dans la grande salle au bras l’un de l’autre. Très certainement sous une salve d’applaudissements, à laquelle ils se devraient de répondre par maints sourires et petits gestes de la main en guise de remerciement. Le calvaire s’apprêtait à débuter, elle préféra le voir sous l’optique d’un jeu dans lequel elle n’avait qu’une seule chance.
Poussant la porte de sa chambre, elle se faufila discrètement dans le long couloir désert, ayant pour seule compagnie la nymphe Echo s’évertuant à rendre chacun de ses pas bruyants du fait de ses talons. Toutes les personnes devant être présentes à la cérémonie étaient très certainement déjà en train de les attendre. Arrivée à l’endroit X, elle aperçut son futur fiancé, et son cœur ne put que rater un battement devant son élégance et sa majesté. Il était certain, face à lui dans cette tenue, qu’il ne pouvait pas être fait pour autre chose que pour diriger. Miya s’élança vers lui, esquissant un sourire tendre à son attention.
« Bonsoir, Ethan. »
Dernière édition par Miya Chanteclair le Lun 16 Sep 2013 - 19:25, édité 2 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Dim 10 Fév 2013 - 17:54 | |
| Le jour fatidique était enfin arrivé. Il était temps. La tension allait retomber dans deux jours. Après cette soirée qui s'annonçait merdique. Ethan n'avait pas vraiment vu le temps passer depuis qu'il était arrivé en France. Sa mère s'était inquiétée de le voir cerné alors qu'il n'était pas du genre à être marqué par l'épuisement. Le fait est que cette histoire l'avait stressé plus qu'il ne l'avait admis à quiconque et l'avait empêcher de dormir convenablement depuis Novembre, enchaînant les cauchemars, parfois sans rapport avec les fiançailles. Lui même s'était étonné d'avoir tenu si longtemps sans s'écrouler. Sa mère l'avait obligé à prendre un somnifère, ce qui n'avait pas été très dur au vu des défenses réduites qu'il avait, reportant toutes discussions à son réveil. Il avait dormi plus de 20 heures. Quand sa soeur était venu le réveiller avec la délicatesse d'un phoque. Kaena s'était pris un oreiller au visage et elle avait éclaté de rire, insouciante. Telle une enfant innocente. Ce qui l'avait mit de bonne humeur, content de la revoir après plusieurs mois. Il lui avait tiré les joues, avant de lui embrasser le front, et elle vint se blottir contre lui en lui disant qu'il lui avait manqué. L'américain n'avait pas pu s'empêcher de se moquer légèrement d'elle, tout en passant ses bras autour de sa petite soeur. Kaena lui avait manqué aussi. A chaque fois qu'il la voyait, elle ressemblait un peu plus à une femme. Le jeune homme commençait à regretter d'avoir passé si peu de temps avec elle. Et comme si elle lisait dans ses pensées, elle lui proposa de passé un peu de temps avec elle. Leur mère lui avait dit pas plus de trois heures. Il accepta volontiers, ravis d'avoir un échappatoire, même sur une courte durée. Ils avaient commencé à discuter de ses études. Elle voulait aller dans le stylisme. Ça ne l'étonnait pas. Leur mère était d'accord. Ça ne l'étonnait pas non plus. Kaena était de ces personnes passionnées capable de travailler seulement quand ça lui plaisait. Et puis, elle avait toujours été une fan inconditionnelle de mode. Elle n'était pas l'aînée de la famille, donc elle était plus libre de ses faits et gestes. Elle n'avait pas la même pression que lui avait pu subir, et qu'il subissait toujours. Il l'enviait quelque part. Mais il savait qu'il serait incapable de vivre sans, désormais. C'était devenu son moteur... Ils continuèrent à parler ainsi, de ses petits amis qu'elle semblait enchaîner à son plus grand désespoir, bien qu'il doutait vraiment à sa façon de parler qu'elle n'était jamais allée jusqu'au bout pour les garçons mentionné. De toute façon, il ne pouvait pas faire grand chose en étant à l'autre bout de l'océan.
-29h
Ils furent interrompu par Aileen. Il devait essayer son costume pour les derniers ajustement et c'est dans un soupir de lassitude qu'il suivit cette dernière. Et puis, il passa entre les mains d'un coiffeur de renommé mondiale, dont il connaissait pas le nom. Ça ne changerait pas sa vie. Ethan n'avait pas coupé ses cheveux depuis Novembre. Depuis cette fameuse lettre. Le coiffeur proposa une décoloration des cheveux, disant que ça le rendrait plus attractif. Sa mère fut tout de suite d'accord, disant que ça ne lui ferait pas de mal de changer de tête. Le jeune homme n'eut même pas le coeur de protester.
-26h
Aileen pensa à un maquilleur pour effacer les marques du manque de sommeil sur le visage de son fils, avisant à la fin qu'il valait mieux attendre le lendemain pour prendre une décision. Ce n'est qu'après ces préparatifs qu'Ethan vit son père. Plus les années passaient, plus le fils ressemblait au père. Le même visage aux traits durs, cette même expression distante et hautaine, dont seules les prunelles se différenciaient. Nathaniel prit son fils dans ses bras, ce qui le surprit, avant d'aller dans le vif du sujet. Ce devait être la seule fois que son père fourrait son nez dans cette histoire de fiançailles. Ethan devinait que ce dernier désapprouvait ces méthodes. Mais que pour des raisons et d'autres, il s'était finalement rangé à l'avis de sa femme. Le populaire n'avait fait qu'acquiescer. Il avait toujours l'impression d'être un produit qu'on vendait. Au dernier point, on lui avait expliqué comment se déroulerait la réception. Il avait à peine écouter, se demandant dans quel état était Miya. Etait elle en pleine crise de nerfs ? Sûrement pas. Etait elle calme ? Encore moins. Lui même ne l'était pas. Resignée ? Peut être. Ou était elle dans le même état que lui ? Ayant l'impression de ne pas être dans son corps, mais d'être là quand même. Une partie de lui était resté au Japon. A boire un verre avec Wun dans un bar pendant que le russe jouait les provocateurs, et lui se contentait d'être la « pauvre victime » en riant. Même le temps semblait s'écouler différemment, il était incapable de dire si tout ceci allait rapidement ou lentement. Sans sa rolex, il aurait été incapable de donner une heure. Même ses sens semblait appartenir à un autre monde. Entre réalité et illusions. Tout se distordait dans sa tête. Les gens qu'il appréciait ne lui mettait aucun baume au coeur. Les personnes qu'il détestait... De la mauvaise herbe dans un jardin qu'il suffirait de piétiner. Il avait l'impression d'être entré dans un monde où il n'aurait pas dû être. Que ses pas était trop bruyant et qu'il se ferait happer sans qu'il n'ait le temps de résister. Il deviendrait un simple spectre n'éprouvant aucune émotion, se retrouvant à errer sans but précis dans des limbes. Ceux de son esprit. Il sursauta en entendant son père élever la voix. Il n'était pas énervé. Nathaniel cherchait juste à récupérer l'attention de son fils. Cependant, en voyant le regard absent de ce dernier, il abandonna. Ce ne servait à rien. Il était trop préoccupé. Ethan sortit du bureau de son père après être congédié. Toujours cette désagréable impression de distortion. Et de destruction. Lui qui d'habitude n'avait pas beaucoup d'imagination voyait les fondations de cette maison trop grande pour quatre personnes s 'écrouler à chacun de ses pas, tout devenant d'un gris cendres.
-24h
Il avait perdu. Wun n'avait rien trouvé d'intéressant. Pour le moment... Mais c'était cette soirée qu'il aurait aimé éviter. Ce n'était pas les bagues. Le populaire alla manger avec sa famille, gardant son attention sur Kaena, lui disant de venir au Japon durant ses vacances si elle voulait. C'était la première fois qu'il lui proposait. On lui annonça qu'Alec, Aiden, et Chris seraient présent à la réception. Il n'arrivait toujours à remettre un pied dans la réalité. Par conséquent, ce n'était ni une bonne ou mauvaise nouvelle. Il se contenta de sourire poliment, sortant de table sans rien demander à personne.
-22h
Ethan n'avait pas finit de récupérer ses heures de sommeil. Il s'affala dans son lit deux places, sa tête pivotant sur le côté vide du lit, les yeux fermés. Il imaginait Miya en train de dormir paisiblement. Ils avaient dormi une fois sensemble. Et il s'en souvenait parfaitement. Son corps se soulevant régulièrement sous sa respiration lente. Ses cheveux blond parfumé. Son odeur douce. La tenue qu'il lui avait prêté pour dormir. Il aurait aimé qu'elle soit là en ce moment. Pour qu'il puisse la prendre dans ses bras. Sentir son corps tiède contre son torse dans le simple but de se sentir rassuré. Il ouvrit lentement les yeux, restant fixer ce côté vide. Le jeune homme tendit presque timidement la main, comme ci il espérait sentir une trace de cette demoiselle blonde. Mais elle tomba lourdement sur le contact froid de la couette. Un profond désespoir le prit. Comme ci les murs de sa chambre s'éffritait, tombant en lambeaux sur le sol. Il voulait absolument la voir. La monde paraissait moins dur dès qu'elle était là. Plus solide. Moins agressif. Sa Miya.
Il se rappelait encore de cette journée à la fois horrible et douce. Il n'avait pas été des plus alarmé contrairement à elle. Il avait gardé son calme, et cela ne l'avait pas empêché de rire et de sourire tout le temps, après la dispute. C'était seulement quand elle avait passé le pas de la porte qu'une pierre lui était lourdement tombé dans l'estomac. Au début, il avait cru que c'était parce qu'il avait voulu gardé une image rassurante. Lui montrer qu'il pouvait être capable de gérer la situation. Il y avait un peu de ça. Mais en grande partie, non. C'était le seul oeuvre de Miya. Pas le sien. Pas celui de ses années où il a apprit à contrôler sa colère. C'était Miya qui l'avait appaisé.
-20h
On toqua à la porte, laissant entrer une femme de ménage portant un plateau sur lequel était posé un verre et un cachet. Avant même qu'elle ait ouvert la bouche, Ethan approchait avec une tête douloureuse et résigné, avant de s'écouler sur son lit, tandis que la femme de ménage s'en allait sans dire un mot. Un cachet pour dormir. Sa mère le connaissait que trop bien. Malgré son état apathique, elle savait qu'il aurait eu beaucoup de mal à s'endormir. Et puis, cela aurait donné une mauvase image de la famille Matthews si on voyait l'aîné aussi mal au point. Il n'avait plus qu'à attendre le sommeil du bien heureux qui ne mit pas longtemps à arriver.
-11h
Il s'était réveillé seul. Encore plus déphasé que la veille. Ethan n'avait pas pu s'empêcher d'aller nager pendant deux heures dans l'espoir de sortir de cet état. Aucun changement, il se sentait toujours à côté de la plaque. Kaena était venue le retrouver tentant de lui parler. Mais il préférait rester dans son état de mutisme, se contentant de garder son habituel sourire sarcastique et distant. Et le déjeuner fut la même chose. Ses lèvres restaient hermétiquement fermées. Pourtant, il n'avait pas la gorge nouée. Le populaire ne voulait juste pas parlé. Il n'en éprouvait pas le besoin. L'après midi fut consacré seulement aux préparatifs de la soirée. Kaena était déjà partie se préparer en disant qu'elle voulait être plus belle que Miya. Lui n'avait pas toujours pas décroché un mot.
-4h
Le jeune homme alla se mettre sur son trente et un. Une chemine blanche avec une cravate bleu clair. Une veste et un pentalon gris à rayures bleutées. Lui ne voyait que du noir, se demandant où était les couleurs que sa mère lui avait cité. Aucune importance. La veste était légèrement cintrée, lui donnant une silhouette plus élancée qu'il ne l'était vraiment, et faisant ressortir ses épaules. Son pantalon en coupe droite laissait deviner des jambes et des fesses musclés. Quant à ses chaussures... Il les détestait déjà au vu de l'aspect vernis qu'elle avaient, mais au moins les bouts étaient arrondis. Il prit à peine le temps de se coiffer. Il avait les cheveux trop indiscipliné pour ça. Ethan prit quand même le temps de se regarder dans le miroir. Toute trace de fatigue avait disparu comme par enchantement. Bien heureusement. Il se voyait mal être maquiller. Cependant, il avait intérêt à faire disparaître ses yeux vagues avant la réception s'il ne voulait pas faire mauvaise impression. Il se passa de l'eau sur le visage. Dernier espoir qu'il avait pour revenir à la réalité et voir les bonnes couleurs autour de lui. Et un monde moins détruit que dans celui qu'il était. Rien à faire. L'américain se demandait si Miya lui en voulait de n'avoir rien pu faire. Heureusement, il ne lui avait rien promis. Néanmoins, cela n'empêcherai pas la demoiselle blonde d'être enervé contre lui. Au contraire, Miya avait toute les raisons du monde. Ça lui faisait mal au coeur cette idée. Il n'était plus vraiment digne de confiance désormais, n'est ce pas ? Ethan soupira de lassitude. Il n'avait même pas le courage de s'énerver contre lui même.
-1h
Il était à 20min de la résidence de Miya. Sa famille était déjà partie rejoindre les invités. Il prit son Audi, respectant les limitations, ne faisant aucune infraction. Une conduite irréprochable malgré son esprit qui restait ailleurs.
-35 min
Le jeune homme gara sa voiture, lassant un bouton de sa veste, avant de pénétrer dans la maison, et d'être dirigé par un majordome jusqu'à un couloir où Ethan pouvait entendre les murmures des convivres. Une fois seul, il se passa une main dans les cheveux dans un geste nerveux.
-5 min
Ses mains avaient finalement trouvé leur place dans les poches de son pantalon, alors qu'il regardait l'extérieur à travers une fenêtre, les yeux dans le vague. Il sentait son coeur battre plus rapidement qu'à la normale. Ses épaules lui étaient douloureuse tellement elle étaient contractées. Il jeta un coup d'oeil à sa montre, avant d'entendre des bruits de talons. Il reconnaissait la démarche de cette métisse blonde. Enfin. Le populaire sentir battre son coeur plus vite. Mais un sourire serein ornait ses lèvres. Le son de cette voix l'aidait si facilement à revenir à la réalité. Les couleurs reprenaient peu à peu leurs places. Les murs se reconstruisaient. Le temps ne se distordait plus. C'était rassurant. Il n'avait plus l'impression d'évoluer maladroitement parmi les vivants.
-T'es en retard.
Un ton plus tranchant à cause de l'anxiété, et étrangement éraillé, puisqu'il n'avait pas parlé de la journée. Il se retourna finalement en lui faisant un léger sourire pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas voulu employer ce ton.
-Joyeuse Saint Valentin.
Il n'avait pas pu retenir le ton ironique, mais bien heureusement, Ethan ne se montrait pas distant, et ses prunelles dégageaient une légère chaleur.
-1 min
Il lui tendit son bras pour qu'elle puisse y passer le sien. Son visage redevint aussi froid et distant où l'on ne discernait aucune émotion. Ce masque habituel qu'il revêtait à chaque réception. Le jeune homme ne lui avait fait aucun compliment. Elle était belle, certes. Mais si peu intime... Il la préférait largement avec ses habits. Une beauté naturelle qui le tranquillisait bien plus. Et puis, dans cette tenue il n'osait pas lui montrer le moindre signe d'affection pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule. Il avait un peu peur de faire une bourde. |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Joyeuse Saint Valentin <3 Jeu 14 Fév 2013 - 17:12 | |
| « Je suis pile à l'heure, ponctuelle comme une jeune Demoiselle française. C'est toi qui flippes tellement que tu es là depuis longtemps. Nuance. »
Son sourire se fit légèrement plus railleur en arrivant totalement face à lui, ayant droit à un accueil à la « Ethan ». Vraiment, il n'y avait que lui pour lui faire remarquer son soi-disant retard - quelle idée d'arriver autant en avance, aussi ! - en guise de « Bonsoir ». Pourtant, elle ne releva pas plus la taquinerie, préférant garder ses lèvres retroussées de manière moqueuse tout en se plantant à quelques centimètres de lui, histoire de sentir son souffle sur sa joue, cherchant également à garder contenance et ne pas s'effondrer de trac et d'anxiété au milieu de hall, malgré le léger tremblement parcourant ses jambes. Sa tenue était belle, à lui aussi. Il avait véritablement l'air classe, dans son costume. Pas de doute, ils iraient très bien ensemble si l'on s'arrêtait uniquement au critère physique. Vraiment. Le gris bleu de son trois-pièces s'alliait parfaitement au rose pêche de sa robe. Ils semblaient à la fois opposés et semblables, ainsi. En soi, c'était rassurant. Et puis, elle pouvait librement s'exprimer dans sa langue maternelle, à présent. Les mondanités lui paraitraient subitement moins lourdes, elle avait déjà l'intime conviction. Bienvenue au bercail, jolie blonde.
Répondant à l'invitation d'Ethan, elle glissa son bras sous le sien avec un plaisir non dissimulé, son éclat semblant se faire plus intense à ses côtés. Tournant le regard vers lui, elle lui offrit un sourire doux, empli d'une affection furtive qu'elle choisit de dévoiler à cet instant, ne serait-ce qu'un court instant. Penchant le visage vers lui, elle déposa un baiser caressant sur sa joue, sentant sa mâchoire crispée.
« A toi aussi, Ethan. »
Quelle ironie du sort. Ils ne donnaient ni l'un, ni l'autre, l'impression d'être sur le point de passer une 'Joyeuse Saint Valentin'. Pour la peine, on aurait pu croire qu'à l'inverse, ils se rendaient à une soirée « Fuck The Valentines Day », leur amertume les rendant tellement nerveux qu'ils en étaient presque statufiés. Lançant un regard oblique dans sa direction alors qu'elle prenait position en inspirant légèrement, se préparant à faire son entrée à son bras, elle esquissa un vague sourire, ses prunelles ayant subitement capté la couleur blonde des cheveux de son futur fiancé. Postée sagement à sa place, elle laissa un court silence s'installer entre eux avant de reprendre la parole, ses yeux, maquillés avec soin et doigté, brillants d'une jolie lueur rehaussant le vert de ses prunelles pour le rendre plus intense et captivant.
« Tes cheveux... Bien que je ne comprenne pas la lubie, ça te va bien. »
Elle lui lança un nouveau regard, mi-moqueur mi-admiratif, bien que ressentant un léger pincement au cœur. Chez Ethan, les choses qu'elle avait toujours préféré, et de loin, étaient ses yeux, son sourire et ses cheveux. Voilà qu'il venait de faire redescendre sa cote en la limitant aux seuls yeux et sourire. Il ne manquerait plus qu'il lui prenne l'envie stupide de porter des lentilles violettes et de se peindre les lèvres, et c'en était fini de l'aura de l'Américain ainsi que du respect et de l'admiration secrets que lui portait la jeune Française. Quoique, il pourrait éventuellement se lancer dans une carrière de clown, ou devenir chanteur d'un groupe de musique louche aux goûts vestimentaires laissant totalement à désirer. Rien qu'à cette idée, son échine se hérissa d'une décharge électrique pour finir en frisson, tout en passant par le stade de la sueur froide; son imagination débordante se retournant contre elle pour lui faire visionner des images horribles d'un Ethan transfiguré - et dans le mauvais sens du terme.
Chassant ses pensées négatives, elle songea subitement que Loïc avait été possiblement invité à la réception, ce qui l'emplit d'un nouveau frisson d'horreur. Oh, non, surtout, pas lui. Cela faisait plus de trois ans qu'elle ne l'avait pas vu; date à laquelle elle était rentrée en France pour la dernière fois. Loïc, son ultime prétendant, loin du stéréotype de l'homme amoureux transi et niais au possible. Non, on aurait pu facilement l'assimiler à une version française d'Ethan... En pire. Loin d'éprouver de l'amour pour la jeune femme, elle savait uniquement qu'elle exerçait seulement une sorte de fascination sur sa personne, au point qu'il ait insisté plusieurs fois auprès de ses parents pour faire d'elle sa Prétendante en Chef pour le mariage arrangé. Auquel elle n'aurait certainement pas pu échapper puisqu'il venait d'une famille aussi aisée que la sienne, voire plus; son père et ses oncles dirigeant d'une main de fer l'un des plus gros monopoles mondiaux de la métallurgie. Subitement, l'idée d'être accrochée au bras d'Ethan lui parut nettement plus enviable et rassurant que d'être à celui de Loïc, qui l'aurait mise dans son lit le soir même sans une once de remords. Au point d'offrir un nouveau sourire éclatant à son futur fiancé. Ce qui pourrait peut-être lui paraitre louche, d'ailleurs. Enfin, Miya, pour le coup, se fichait royalement de l'effet qu'elle pouvait faire à l'Américain, se contentant de se concentrer pour se détendre totalement afin de paraitre la plus naturelle et la plus souriante possible.
Son coeur manqua un battement lorsqu'elle entendit le glas de la cloche, sonnant 20 heures, et, accessoirement leur entrée réglée comme du papier à musique. Inspirant une nouvelle fois, elle ne prit pas la peine, cette fois-ci, de le regarder ou de sourire, affichant uniquement un visage serein; un exploit au vu du tourbillon émotionnel dévastant son esprit.
« Eh bien. Allons-y... »
Les lourdes portes style XVIIe s'ouvrirent pour les dévoiler à la foule calmant leur faisant désormais face, posant de toutes parts leurs yeux curieux in discrets sur chaque parcelle de leur corps pour lui donner l'horrible impression d'être un nouveau spécimen animal enfermé dans une cage de verre attirant les foules de différentes contrées; voire pire, d'être un objet d'études dénudé allongé sur une table d'autopsie, à la merci des regards avides d'étudiants sur le point de la charcuter pour découvrir en détail l'intérieur d'un être humain. Réprimant un nouveau frisson, elle s'élança, faisant claquer les talons de ses escarpins sur les dalles de marbre, fondant dans un élément familier qu'était celui de la réception de luxe française; découvrant subitement que cet environnement lui avait tout de même manqué. Un peu. Son visage et son corps se détendant d'un seul coup, elle releva sur la salle comble, commençant à s'emplir sous une salve d'applaudissements de chacun des invités, un sourire ravageur, sa main libre s'agitant avec grâce pour remercier et saluer par la même occasion toute personne sur qui son regard se poserait, tout le long de la remontée, jusqu'au buffet d'honneur dressé en les attendant. Puis viendrait le petit discours de chacun, le repas, la danse et, enfin, l'échange des bagues de fiançailles dans un regard théoriquement censé être empreint d'amour, de joie et d'émotion. Autant dire que la soirée allait être bien remplie. Mais autant commencer par le commencement et se contenter d'avancer assez lentement en se balançant élégamment au bras d'Ethan, en annihilant la musique les environnant pour se concentrer sur ses pas.
Le parcours se déroula assez bien jusqu'à s'approcher à une dizaine de mètres de leur table, souriant toujours, avant que son regard ne croise fatidiquement celui de Loïc, qu'elle reconnut à la seconde. Son cœur se serra tout en décidant d'arrêter de battre tout à la fois. Sentant ses pupilles s'élargir devant le regard et le sourire qu'il lui adressa, elle eut la peur de rester figée par tant de beauté et de cruauté rassemblées, pour se rassurer elle-même intérieurement et se contenter de lui rendre un sourire poli avant de détourner le regard pour se fixer ailleurs. Seul Ethan avait dû sentir sa crispation puisqu'elle avait pressé son bras de sa main par réflexe afin de s'assurer un maintien à peu près potable. Bien qu'il ne s'agisse pas de la soirée de ses rêves, elle n'allait pas laisser ce Français prétentieux et pédant de trois ans son ainé la lui gâcher par sa seule présence et ses manières laissant trop bien transparaitre les sous-entendus qu'il lui glisserait obligatoirement tout au long de la réception. Miya déglutit en se représentant l'effort monstre qu'elle aurait à fournir lorsqu'elle serait obligée, par pure politesse, de lui accorder une danse.
Deux mètres. Son regard se posa sur une deux têtes de cheveux châtains pour l'une longs et bouclés, dévalant en cascade un petit corps de huit ans et encadrant un visage de petit chérubin aux yeux aussi verts que les siens lui souriant de toutes ses dents - sauf une tombée sur le côté - et lui tendant les bras dans une exclamation de joie; pour l'autre, courts et ondulés lui souriant avec tout autant de candeur, les yeux toutefois tintés d'une vague de bleu. Lâchant automatiquement le bras d'Ethan en affichant un immense sourire à la mesure de ceux lui étant destinés, Miya s'accroupit en ouvrant les bras pour permettre à ses deux cousins - faux jumeaux - de venir se blottir contre elle pour la couvrir de baisers gazouillants. Une joie indicible s'inscrit sur son visage alors qu'elle réceptionnait les deux angelots.
« Laura, Jean ! Comme vous m'avez manqué ! »
Elle ne les avait pas revus depuis trois ans. A leur égard, le temps était passé bien trop lentement et elle sentit immédiatement ce pincement au cœur de ne pas pouvoir être plus présente près d'eux afin de les voir grandir. Ses mains se glissèrent sur leur nuque pour y exercer une légère pression affectueuse tandis qu'elle entremêlait distraitement ses doigts dans leurs cheveux. Elle venait littéralement d'abandonner Ethan et n'en éprouva pas une seule once de remords ou de gêne. Il était grand, qu'il se débrouille, après tout ! Ronronnant contre les deux visages venus se presser contre chacune de ses joues, elle leur murmura quelques mots d'amour et des compliments dans un charabia inaudible que seuls eux trois purent entendre et comprendre. On aurait presque pu croire que la jeune Française venait de retrouver ses propres enfants après plusieurs années d'absence. Chuchotant à leurs oreilles respectives qu'elle leur accorderait à tous les deux un moment et une danse plus tard tout en leur promettant qu'elle leur avait ramené des surprises du Japon, elle se releva pour aller tout naturellement s'asseoir à sa place après avoir, à leur tour, étreint son père et sa mère et les avoir respectivement embrassé sur la joue. Cette fois-ci, l'émotion s'était inscrite sur son visage. Malgré l'enjeu de la soirée, elle se retrouvait dans son contexte familial, entourée de ses proches qu’elle aimait. Lentement, elle chercha son oncle - frère de son père - et sa tante du regard, pour les apercevoir et leur offrir un sourire éclatant, se promettant intérieurement d'aller les embrasser dès que l'occasion lui en serait donnée. D'ici quelques instants, il lui faudrait se relever pour faire face à une tablée de plus de 500 convives et prononcer quelques mots de convenance. En attendant, elle serra furtivement la main d'Ethan, venu la rejoindre à ses côtés, contre la sienne, pour lui sourire doucement tout en se penchant à son oreille pour y glisser quelques mots.
« Alors, bel homme... Prêt pour le grand saut...? »
Une légère teinte rosée vint habiller ses pommettes pour l'occasion. Il était très rare qu'elle se montre expansive envers qui que ce soit d'autre de sa famille, et l'ambiance générale la faisait paraitre plus fraiche et ouverte que jamais. Elle était bien, et Ethan allait devenir son fiancé. Autant commencer à lui offrir quelques mots gentils - et pensés ! - dès maintenant. Il avait l'air plus détendu qu'à leur entrée dans la salle. Il était certainement ravi d'avoir fini le remake de La Marche de l'Empereur. Il fallait dire qu'au vu de leur tenue respective, on aurait pu, dans des familles moins aisées - ou simplement aigries, la jalousie touche tout le monde - les traiter de pingouins. Le thème était donc véritablement tout trouvé. Sa gentillesse subite à son égard lui permettrait peut-être de se rapprocher un peu plus l'un de l'autre, au milieu de cette foule. La pression sur sa main se fit plus importante à mesure que son cœur se mettait à battre à tout rompre, une multitude de souvenirs provenant de cette même salle venant embuer son regard.
« Commence… Tu veux ? Je ne vais pas réussir à aligner plus de deux mots sans verser une cascade de larmes nostalgiques, là. »
Sourire enjôleur et suppliant. Qu’il dise oui, par pitié, qu’il dise oui.
Dernière édition par Miya Chanteclair le Ven 7 Juin 2013 - 17:39, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Dim 3 Mar 2013 - 20:57 | |
| Il roula des yeux à la pique de Miya. Il n'avait aucune envie de polimiquer sur 5 minutes. Mais il était convaincu d'avoir raison. On ne vient pas avec seulement 5 minutes d'avances à ce genre d'évènement. Il fallait prévoir l'imprévisible. Un foutu bouchon sur la route, une erreur de timing dans l'organisation, une barrette qui se fait la malle, une bretelle mal ajustée, un simple oubli, une... Pourquoi venait elle se coller à lui ? Ethan sentait l'odeur de son shampoing et de son parfum. Il se retenait de passer une main au bas de son dos. Il lui semblait qu'elle allait s'écrouler d'un moment à l'autre. Mais sa main restait obstinément dans sa poche.
Pourtant, il avait l'impression que Miya avait repris de ses forces lorsqu'elle passa son bras sous le sien. Il pencha légèrement la tête en voyant le sourire de la française qu'il trouvait énigmatique. Pourquoi semblait elle aussi... Sereine ? Douce ? Heureuse ? L'américain n'y pensa pas plus en sentant ses lèvres sur sa joue. Il n'avait pas pu s'empêcher de se crisper. Même lorsqu'elle s'éloigna, il sentait encore la trace de ses lèvres. Pourquoi décidait elle de jouer les pestes mystérieuses à cet instant précis ? Avait elle deviné quelque chose et se plaisait elle à le narguer ? Non. Elle était pas foutue d'analyser les comportements humains. Pourtant, il ne voyait pas d'autres raison plausible. Y a des limites à la naïveté quand même.
-Ça rime à quoi cette affection subite ?
Un ton sec où l'on devinait une certaine méfiance. Il plongea ses prunelles aciers dans ceux émeraudes de la demoiselle. Perçant, inquisiteur, son regard semblait vouloir fouiller son âme, à l'affut du moindre mouvement. Rien à foutre de la réception. Il voulait une réponse de Miya, clair, précise, et surtout valable. Ce n'était pas dans les habitudes de la métisse de faire des marques d'affection. Elle avait toujours demander la permission avant. Quant elle osait. Avant, elle avait plutôt tendance à intérioriser. Enfin, c'était vite dit. Se bouffer les lèvres et écorcher ses mains, c'est pas vraiment intérioriser... Il rompit finalement le contact visuel pour se mettre à fixer les deux portes qui les séparaient des convives, reprenant un regard neutre; limite froid. Le populaire préférait penser à autre chose, comme l'entreprise familiale. Ça serait sympa d'élargir les offres. Faires d'autres accessoires sans trop s'éloigner de leur noyau. Et il fallait rester dans le même esprit. Pas comme bic qui s'était vautré en faisant un parfum... Parfum ? Pourquoi pas ? Au final, c'était un accessoire « indispensable », comme les bijoux. Miya pourrait en être l'érégie. Ça éviterait de payer des millions une capricieuse... Ethan ne put approfondir son idée en entendant la demoiselle. Il tira une mèche de ses cheveux pour contempler sa décoloration. Il la détestait. L'américain aurait mieux fait de se réveiller à ce moment là. Une grimace de dégoût orna son visage. Dès que cette mascarade serait finit, il fera une couleur. Sa couleur NATURELLE.
-Pas la mienne. Celle de ma mère.
Ne faisant pas attention au regard de Miya, il lâcha finalement sa mèche en soupirant, avant de lancer un regard oblique vers la demoiselle en la sentant frissonner. Elle avait froid ? Non, elle n'en avait pas vraiment l'air. Du dégoût ? Euh... Bah... Au vu du magnifique sourire qu'elle venait juste de lui adresser... Il avait dû mal à la suivre.
-Maso, et maintenant lunatique... Décidément, t'as vraiment rien pour toi.
Et bim. C'était gratuit. En même temps... Vraiment trop tentant pour lui. Elle avait pas qu'à le dérouter comme ça. Donc c'était de sa faute.
Il prit une profonde inspiration en fermant les yeux, lorsqu'il entendit le « dong » signifiant leur entrée. Il ouvrit lentement ses prunelles, les muscles horriblement contractés, alors qu'il mettait un pas devant l'autre. Tous les regards convergèrent vers eux. Il avait l'impression d'être Jésus qui marche sur l'eau. Oui, c'est extraordinaire. Comme les animaux de foire. Il se retint de soupirer devant la stupidité humaine, se contentant de sourire poliment malgré une distance et une froideur facilement discernable. Autant penser autre chose de productif. Son idée tiens... Il avait bien l'intention de le transformer en concept, bouffant les parts de marché de Chanel et autres. Après tout, leurs marques de bijoux et montres était seulement connu dans le monde du luxe. Autant se faire connaître du grand public. Il sorti brusquement de ses pensées une énième fois par la même coupable que d'habitude. Il avait senti une pression plus importante sur son bras. Il lui jeta un coup d'oeil, avant de suivre son regard. Ethan ne fut pas long à découvrir la nature du problème. Un regard de prédateur et malsain, directement adressé à la française. Qu'est ce qu'elle avait foutu pour attirer un regard pareil ? Décidément, c'était vraiment un aimant à emmerdes. Pourquoi ça l'étonnait encore, d'ailleurs ? Ça avait toujours été le cas. Bref, emmerdes qu'il avait intérêt à régler très rapidement. Histoire de marquer son territoire. Des fois, Ethan a du chien. Voyant le bouffon relevé le regard vers lui, le jeune homme lui adressa un regard froid et réellement sadique. Si ce mec voulait danser, Ethan avait bien l'intention de mener, et laisser un souvenir inscrit au fer rouge dans son esprit. Il ne faisait même plus attention aux invités. En admettant qu'il le faisait avant. Mais il avait eu conscience de leurs regards. Ce dernier s'en rappela lorsque Miya s'enfuit littéralement pour aller voir des gosses qui semblaient être de la même famille. Donc le défilé de mode était terminé. Le populaire en profita pour s'eclipser discrètement pour aller voir ses amis américains histoire de les saluer rapidement. Il ne les avait pas repérer lors de l'ascension du Mont Everest. Mais il les trouva très facilement. Enfin, c'est plutôt eux qui le trouvèrent. Cela faisait un an qu'ils ne s'étaient pas vu, et Ethan se laissa aller à de bref embrassades, avant d'échanger des banalités. Bizarrement, ça tourna surtout autour de sa nouvelle et superbe couleur, qu'il adorait. Il les quitta rapidement, allant par la suite saluer les parents de Miya. Ça lui arrive d'être poli. Surtout quand il a une idée derrière la tête. Il serra fortement la main du père avec un sourire poli, mais son regard acier devint celui d'un chasseur réclament guerre et sang. Il adressa le même regard à la mère. Pas de discrimination, voyons ! Il les quitta rapidement sans leur avoir adressé le moindre mot. Il prit des coupes de champagne avant de rejoindre sa place près de Miya, qui lui prit aussitôt la main dès qu'il posa les coupes sur la table. Décidément, niveau tendresse ce soir... Le jeune homme lui adressa un sourire victorieux et mystérieux avant qu'elle ne se penche vers lui. Quelque chose lui disait que la demoiselle ne s'en rendait même pas compte. Son corps parlait à sa place, donnant aux gestes de Miya un naturel qui aurait pu désarçonner. Cependant, cela n'échappa pas à ce dernier, passant plus de temps à analyser la demoiselle, plutôt qu'à observer la foule. Fallait dire que ce soir, elle était... Très intéressante.
-J'ai toujours rêvé de me faire passer la corde au cou devant plusieurs centaines de personnes.
Un ton sarcastique, il devait tout de même se retenir de pas déposer ses lèvres dans son cou. Pourquoi il en profitait pas pour la faire tourner en bourrique, d'ailleurs ? La tentation était trop grande. Beaucoup trop grande. Même s'il allait se faire tuer par la suite. Il frôla son nez sur sa peau, et par la même occasion ses lèvres où elle pouvait sentir son souffle. Un geste naturel qui semblait anodin, voire fait pas du tout exprès. Il se redressa finalement l'air de rien, beaucoup plus détendu qu'au début. Il retrouvait son cocon. Un terrain connu, alors forcément c'est plus rassurant et c'est plus facile de faire le malin. Et puis, Miya lui lâchait pas la main. Pire, elle la serra davantage et il tourna la tête, voyant les larmes aux yeux, il eut une bouffé d'inquiétude pour le coup. Son pouce vint doucement caresser sa mimine tentant de la rassurer comme il pouvait. Elle était vraiment lunatique cette fille quand même.
Ethan finit par froncer les sourcils d'un air d'incompréhension. « Deux mots » ? Oh putain, ce foutu discours. Il avait carrément oublié à force de se morfondre. Le con.
-Fuck !
Il ne savait même pas ce qu'il fallait dire. Heureusement maman est pas loin, et il se pencha vers elle. Il lui demanda des explications, et de gagner du temps jusqu'à l'entrée du repas. Explication d'ailleurs brève qui tira un froncement de sourcils au fils. Il était dans la merde. Lui qui avait pensé avoir passé le plus dur... C'était loupé. Heureusement, rien ne se vit dans son comportement. Il se pencha de nouveau vers Miya, lui murmurant à l'oreille sarcastiquement.
-Je sais que tu affectionnes particulièrement ma main, mais il faudrait que tu songes à me la rendre.
Il lui adressa un sourire railleur, et amusé, cette touche mystérieuse ne le lâchant pas, avant de se lever, et alla voir son homme de main, semblant invisible aux yeux des invités. Le jeune homme lui murmura quelques mots, faisant un discret mouvement de tête vers le pseudo « prédateur » et il tendit une main vers Anthony alors qu'il lui demandait un mouchoir. Quelques secondes plus tard, il revint à sa place, tendant le bout de tissu à Miya, sa main venant se poser sur son dos.
-Je me suis jamais engagé à me fiancer avec un panda.
Il effleura sa colonne vertébrale l'air de rien, lorsqu'il laissa sa main retombée, lui lançant un regard amusé. Il ne cachait plus vraiment qu'il jouait avec elle. Et la perspective de faire ça toute la soirée était... On peut plus jouissif. Des attentions discrètes, impossible à remarquer. Et si c'était vu... Ils étaient censés jouer les amoureux donc... La jeune femme ne pouvait pas s'enfuir comme ça. Cependant, il reprit très rapidement son sérieux, se souvenant du discours. Ah, il allait dire quoi ? Sa mère lui avait dit d'expliquer pourquoi Miya et pas une autre. Il ne voulait pas parler de choses personnelles. Or, pour lui, le caractère de Miya relevait de la partie privée. Il avait pas envie de dire qu'elle était douée à faire des moues boudeuses adorable.
-Ça me dérange pas de commencer. J'ai demandé à reporter le discours à l'entrée des repas.
Ok, il répondait 3h après, mais au moins, il avait répondu, c'était déjà ça. En tant normal, il n'aurait même pas pris cette peine. D'ailleurs, les serveurs amenaient déjà les repas. Il pinça les lèvres, n'ayant même pas eu le temps de réfléchir. La faute à Miya, elle l'empêchait d'être sérieux. C'est toujours de sa faute de toute façon. Le populaire se frotta les yeux comme pour faire appel à sa concentration. Il entendit un verre teinter qui attira l'attention des premiers invités, et l'attention des premiers, attira celui des seconds, etc... Le fabuleux effet domino. Le silence arriva rapidement dans la salle. Ethan se leva avec assurance, ne sachant absolument pas quoi dire. Il détestait improviser, mais là il avait pas le choix. A la one again. Il était pas un discours près... Il prit sa coupe dans la main, saluant les invités en levant légèrement le verre, et inclinant tout aussi légèrement la tête.
-Mesdames et monsieur, je tiens à vous remercier d'être venu aussi nombreux à notre invitation.
Une voix clair et forte dans un français parfaitement maîtrisé, bien qu'on entendait un son léger accent américains. Il balaya la salle du regard rapidement avant de poursuivre :
-Certains pourraient penser que ce ne sont des fiançailles dans un but purement commercial. Cependant, je dirais aussi que je ne pouvais décemment pas la laisser à quelqu'un d'autres.
Et hop un regard insistant et meurtrier en direction de l'autre con, histoire qu'il se sente visé et qu'il ait pas de doute. Tout dans la dentelle chez lui. Il pouvait limite déclarer la 3ème guerre mondiale d'un simple regard.
-Je l'ai rencontré il y a huit ans, donc j'ai eu le temps de la connaître. Et je remercie du fonds du coeur, ma mère de me l'avoir présenté.
Et hop, un joli sourire pour môman Matthews. On dirait pas comme ça, mais c'est à ce moment là qu'il réfléchit pour continuer son discours. Même si finalement ça prend que quelques secondes.
-Je n'entrerais pas dans les détails de notre relation et les qualités dont elle fait preuve jour après jour. Sinon, nous n'avons pas finit.
Petit éclat de voix de l'assistance, légèrement « émue ». Comment grappiller des secondes ? On fait de l'humour. Tant que ça dure pas deux heures les blagues, évidemment. Et puis, faut savoir faire rire un public. Même quand c'est des pingouins.
-Je dirais simplement qu'il est difficile de ne pas succomber à son sourire et sa passion qui montre son amour pour la vie, qu'elle chérit du plus profond de son coeur. Et malgré ces années où l'on a appris à se connaître, elle ne cesse de me surprendre et de m'impressionner chaque jour que je passe avec elle.
On dirait pas comme ça, mais c'était réellement sincère. Par contre le regard énamouré qu'il lança sur la demoiselle, beaucoup moins. Il lui tendit la main pour l'inciter à se lever, et son regard devint plus... Sensuel. Quitte à jouer... C'était le moment. En plus, il aurait pas de baffe. Alors autant en profiter. Il déposa doucement ses lèvres sur les siennes, faisant en sorte de ne transmettre aucun sentiment. Il voulait qu'elle se pose des questions toute la soirée sur ses intentions. Son but, c'était pas de se faire griller dès le début. Tandis qu'il se pencha à son oreille, il lui murmura doucement, presque sensuellement
-C'est le jeu mon trésor. Bonne chance.
Quoiqu'il semblait tout de même bien s'éclater au détriment de Miya. Il se rassit, adressant un sourire étincelant à la demoiselle. Un sourire paraissant très heureux aux yeux des autres. Mais c'est elle qui avait commencé. On titille pas impunément la fibre joueuse de monsieur Matthews sans en subir les conséquences. |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Jeu 14 Mar 2013 - 11:42 | |
| Ce fut un sourire qui répondit à sa question où perçait toute la méfiance du monde. Un sourire qui paraissait on ne pouvait plus gentil. Regorgeant pourtant d'une quantité incroyable de malice. Elle était chez elle, tout simplement. Et pour une raison X, elle appréciait cette tronche de cake, et, même s'il semblait décidé à bouder pour le reste de la soirée, Miya avait pris la sage - et adulte - décision de prendre du plaisir à être où elle se trouvait, et à relâcher toute cette éducation de retenue japonaise pour le temps d'une soirée où elle redeviendrait typiquement Française. Son futur fiancé ne l'avait encore jamais vue comme ça; eh bien, qu'il observe. Ça ne lui ferait pas de mal de découvrir une Miya beaucoup plus à l'aise et « libérée » que tout ce qu'il avait imaginé jusqu'à présent. Après tout, elle était une Chanteclair, que diable ! Et une Chanteclair n'est pas une timide petite souris. Non. Une Chanteclair, c'est une jeune femme étincelante, au sourire enjôleur, sachant parfaitement se mouvoir en société, expansive lorsqu'elle se l'autorise, sinon sachant se retenir. Toujours soignée, toujours élégante. Et aimant mener la danse, même en sachant apprécier d'être entrainée. Un regard oblique vint couler dans sa direction alors qu'elle fixait Ethan du coin de l'œil quelques secondes, un sourire en coin venant orner son visage. Apparemment, malgré tous ses beaux discours sur l'indépendance, l'autorité et compagnie, il n'était rien de plus qu'un enfant devant subir les caprices de sa mère. Et toc. Au moins une chose de rassurante, en soi. Monsieur Matthews était également un beau parleur. Voilà qui pouvait être intéressant à retenir. De fait, elle était sure d'une chose : à l'avenir, il ferait moins le fier. Décoloré sur l'ordre de Maman sans pouvoir broncher, il y avait de quoi ravaler sa fierté. Finalement, il pourrait bien lui trouver toutes les argumentations possibles et imaginables, Miya s'arrêterait à cette simple affirmation. Ce qui était en revanche dommage, c'était qu'il était tellement en colère et ronchon après cette décoloration qu'il n'était pas fichu de l'apprécier à sa juste valeur. Pourtant, c'était joli. Différent, peut-être même un peu dérangeant au début, mais agréable à regarder, somme toute. Miya ne voyait pas où était le problème, si ce n'était l'orgueil démesuré de l'Américain qui avait dû en prendre un sacré coup dont il ne s'était pas encore remis, et dont il ne se remettrait d'ailleurs pas avant un long moment - peut-être même jamais, puisqu'il était du genre rancunier pour la vie ?
Sa réponse lui décocha un léger rire, pour lui faire pivoter la tête et ancrer ses prunelles aigue-marine tirant sur l'émeraude dans le gris métallique des yeux d'Ethan, lui offrant un magnifique sourire aussi innocent que la couleur de cheveux de son fiancé était naturelle. Reprenant sa position initiale en entendant le carillon se mettre en marche, elle se contenta de pencher sa tête près de la sienne pour pouvoir murmurer discrètement, en étant sûre d'être entendue de lui sans que cela entache sa remontée de la salle :
« Faux. Bientôt, je t'aurai toi... »
Sa propre réponse lui arracha un contentement - intériorisé - de chatte venant de terminer son bol de lait en ronronnant. Jusqu'à ce que tout se passe très vite, précipitant chaque événement dans sa tête. L'émotion prenait le dessus, la submergeant par bouffées alors qu'elle était progressivement replongée dans son passé, aussi bien en mal avec Loïc qu'en bien avec ses cousins Laura et Jean. Elle ne remarqua pas qu'elle avait glissé sa main dans celle d'Ethan. Elle avait totalement oublié qu'elle avait décidé de jouer avec lui, ce soir, dans une danse endiablée où le chat et la souris se retrouvent finalement être deux lions conquérants à presque égalité, se tournant autour ostensiblement sans même s'en rendre compte. Ne reprenant conscience de qui elle était, où elle était et en compagnie de qui lorsqu'Ethan vint effleurer délicatement son cou de ses lèvres, lui arrachant un frisson se mouvant en bien-être suprême. Miya ne put malheureusement pas retenir le léger sourire qui vint retrousser ses lèvres, ni la rougeur irisant doucement ses pommettes alors qu'elle relevait son regard vers lui, à la fois clair et interrogateur. De lui, elle savait bien une chose : il était analytique et, en conséquence, manipulateur. Peut-être avait-il deviné qu'elle avait en premier lieu choisi de jouer avec lui; avait-il seulement conscience que tous ses gestes devenaient progressivement naturels, et, de fait, inconscients ?
« Restons-en à la cravate, hm. Ça te sied bien mieux au teint. »
Allez hop. Ni vu ni connu. Tant qu'à faire, autant continuer à jouer l'éternelle naïve à l'humour douteux, juste le temps de pouvoir découvrir s'il jouait ou était sincère. Ce dont elle doutait sincèrement, question hypothèse n°2. Miya ne se rappelait pas avoir déjà vu Ethan véritablement sincère avec elle en public. C'était déjà assez rare comme ça en privé, alors... Enfin. Elle aurait bien le temps d'y voir. Sa remarque suivante lui arracha un léger rire; son corps frissonna sous sa caresse. La Française leva son regard vers lui pour déchiffrer son visage, ce qui ne fut pas particulièrement difficile. Il le faisait exprès, et lui laissait sciemment la possibilité de s'en rendre compte. Bien, bien... Lui offrant un demi-sourire en papillonnant des paupières, elle opta pour l'innocente incompréhension, qu'elle joua, pour une fois, à la perfection. A lui d'être doué pour la percer à jour, ou de laisser simplement couler. Toujours était-il que la situation l'amusait beaucoup. Ethan semblait décidé à la faire tourner en bourrique au maximum, sans avoir songé à examiner la possibilité selon laquelle elle pourrait être tout aussi joueuse que lui, en ayant commencé le jeu avant lui, et, de fait, ayant décidé de garder une main ferme dessus, même si elle lui laissait une certaine marge de manœuvre. L'Américain ne pouvait pas toujours gagner, et aujourd'hui il était sur son territoire à elle. Il n'avait qu'à bien se tenir...
« Je suis bien plus svelte qu'un panda, voyons. Insinuerais-tu quelque message subliminal, très cher...?! »
Oh, la belle offusquée que voilà. Il ne manquait qu'un petit froncement de sourcils pour parfaire la panoplie, et... Check ! Elle lui révélerait son propre jeu... Plus tard. Après tout, elle avait elle-même le droit de s'amuser, hm ? Ne serait-ce qu'un peu. Il y avait un temps pour tout, et le fait d'imaginer Ethan jouer impunément en pensant tenir une pauvre Miya tremblante de colère et écumant de rage face à l'impuissance dont elle disposait était particulièrement divertissant. Un jour peut-être réaliserait-il qu'elle n'était pas aussi faible et fragile qu'elle se plaisait à le faire croire. Surtout lorsqu'elle était « chez elle ». Miya était un peu comme une plante dont la fleur ne pourrait s'épanouir pleinement qu'à un endroit précis où le Soleil brillerait plus fort qu'ailleurs. En l'occurrence, la France. Il n'y avait que sur sa terre natale - ou pas, puisqu'elle était née au Japon - qu'elle se sentait vraiment elle-même. Ses parents avaient eu tort de l'envoyer mourir au fin fond du Japon. Bien qu'elle apprécie également ce pays, elle n'y développait pas aussi bien ses talents que sur la terre du vin et du camembert. Enfin, pour elle, il s'agissait plus de la capitale de la mode, mais... Là était le fait. Si ses parents désiraient voir leur fille devenir la femme à la hauteur de leurs espérances respectives, il faudrait bien que sa mère se décide à cesser son enseignement de tradition japonaise pour la rapatrier - près de Nice serait le mieux, elle voulait du Soleil et de la plage de galets - et la laisser dévorer goulument la vie dont elle s'était jusqu'alors sevrée pour se consacrer à l'apprentissage des bonnes manières version maintien et retenue parfaits. Arrachée à ses pensées par elle-même, elle baissa le regard jusqu'aux mains entrelacées, avant de relever ses prunelles pour les ancrer dans celle de son futur fiancé, un sourire mystérieux aux lèvres. Elle ne l'avait toujours pas lâché, ayant, plus tôt, sciemment 'oublié' de l'entendre. Tant qu'à se dévoiler pour mieux entrer en jeu, autant le faire maintenant ? Elle desserra la pression pour laisser son bras retomber mollement le long de son corps, son autre main venant attraper la coupe de champagne qu'il lui avait apportée pour en boire une gorgée, mine de rien. Il était temps de cesser de feindre l'innocence. L'observant en coin après avoir reposé sa flûte, elle sourit en coin, mimant du bout des lèvres un simple :
« ... Oups ? ♥ »
Assise, elle l'observa obtenir naturellement l'attention des 500 invités, un joli sourire discret aux lèvres agrémenté d'une légère émotion venant rosir ses joues; émotion non feinte, lui faisant prendre pleinement conscience que, finalement, elle était vraiment heureuse d'être là, assise à côté d'Ethan, et non pas de Loïc, dont le regard l'avait poursuivie jusqu'alors et avait la fâcheuse manie de lui brûler la nuque comme s'il s'agissait de rayons laser. Chassant cette idée de sa tête pour ne plus y songer, elle leva ses iris vers son fiancé - ou presque - afin de l'écouter parler, riant lorsqu'il le fallait, écoutant, émue, si cela était nécessaire. Pourtant, si elle avait pu lui adresser un sourire narquois, elle l'aurait fait. A sa façon de faire, malgré son naturel particulièrement déconcertant et son aisance légendaire, il était très clair, pour elle, qu'il avait totalement oublié de préparer quelque chose à dire. Son magnifique « Fuck ! » en avait mieux témoigné que toute la panique du monde. Vaguement surprise lorsqu'il lui tendit la main pour l'inciter à se lever, elle la prit néanmoins pour se faire attirer à lui, son regard s'écarquillant subitement en croyant deviner ce qui allait suivre. Et ce qui arriva, lui faisant presque perdre tout son sang-froid. Rougissante jusqu'à devenir quasiment cramoisie, elle ferma toutefois les yeux pour jouer le jeu et osa même appuyer le baiser un peu plus que ce qu'il lui donna. Il voulait la voir perdre pied, elle s'ancrerait tellement fermement qu'il devrait redoubler d'efforts pour la déstabiliser totalement. Baissant pourtant le regard pour ne pas lui montrer qu'une légère émotion avait malgré tout pris place, elle se contenta d'un sourire, ne plantant ses prunelles dans les siennes qu'après quelques secondes de battement. Dévoilant ses dents, lèvres retroussées, on aurait presque pu croire à une manifestation du bonheur à l'état pur. Dieu qu'il était bon de savoir manier l'artifice et d'avoir pris des cours constructifs de théâtre. Se penchant à son tour vers son oreille, sure d'elle, elle y susurra, langoureuse :
« Merci, mon ange. Tu viens de m'offrir une belle entrée en matière... »
Faisant mine de se ressaisir devant une assemblée totalement conquise grâce à l'envie de jouer d'Ethan, elle esquissa un joli sourire, doux et gracieux comme la personne qu'elle était. Se raclant quelque peu la gorge pour chasser l'émotion traitresse ayant pris possession d'elle, elle écarta les bras en relevant son regard franc sur les invités la fixant tous avec quelques murmures. Ils semblaient tous penser que les deux « tourtereaux » allaient particulièrement bien ensemble.
« Je commencerais par remercier mon fiancé pour les mots touchants qu'il vient de prononcer. Je suis... Emue. »
Essuyant un début de larme - faux, évidemment, puisqu'elle crevait plutôt d'envie de lui arracher la carotide avec ses ongles - pour marquer le coup, elle laissa en suspens son discours pour reprendre, plus assurée et naturelle que jamais, inspirant la confiance et la sympathie.
« Comme dit précédemment, Ethan et moi nous connaissons depuis maintenant 8 ans. Je ne dirais pas qu'il y a eu coup de foudre du haut de mes douze ans, puisqu'à cette époque, je m'intéressais plus aux couverts en argent de mon service à thé qu'aux garçons... »
Légers rires. Il était pourtant vrai que la première fois qu'elle l'avait vu, elle avait déjà ressenti une forte envie de lui sauter à la gorge. Non seulement parce qu'on venait de lui arracher Saden, mais qu'à la place on lui avait collé Loïc (brrrrr !), mais qu'en plus, il avait déjà cette arrogance née qui le rendait si anitpathique à ses yeux.
« ... Mais c'est en continuant à le cotoyer que j'ai réellement pu apprendre à le connaitre. Et je dois avouer ne pas être déçue du résultat. Ethan est un jeune homme charmant. Il est responsable, agréable, protecteur et attentionné. Il est un compagnon de tous les jours dont chaque femme pourrait rêver. »
Hop, une petite touche de mélo. Elle avait beau penser à moitié - ou plus - ces paroles, elle en gardait cependant un goût amer en bouche. Devoir dire ce genre de choses devant toute une assemblée semblait ôter tout caractère vrai et intime aux mots prononcés, pour les rendre banals et vides de sens. Une nouvelle larme, réelle cette fois, vint rouler sur sa joue, alors qu'elle saissait sa coupe de champagne pour la lever devant tous, son index libre venant essuyer la goutte ayant humidifé son oeil. Dirigeant sa flûte vers ses parents, elle sourit doucement, leur transmettant par là même tout l'amour qu'elle leur vouait, malgré leur étrange façon de diriger son avenir.
« Je souhaite porter un toast à mes parents. Pour les remercier de m'avoir offert la chance de connaitre Ethan. Papa, maman. Merci... »
Se tournant par la suite vers les parents d'Ethan, qu'elle ne connaissait toutefois pas réellement mais pour qui elle éprouvait une certaine attirance - s'ils étaient du même genre que son fiancé, ça allait donner -, elle leur adressa un signe de tête, son sourire se faisant plus ému et touchant.
« Mr. and Mrs Matthews. Je vous dois aussi des remerciements. Je vous promets de tout faire pour chérir convenablement votre fils et me montrer à la hauteur de vos attentes, à tous. »
Levant bien haut son verre, elle lança un regard empreint de tendresse non feinte à Ethan, un sourire complice aux lèvres. Qu'allait-il pouvoir rétorquer à son joli discours au sein duquel elle avait pris leurs parents respectifs à parti ?
« A nous ! »
Les deux mots furent repris en choeur par tous et toutes sans exception, emplissant la salle d'un énorme écho à l'ampleur telle qu'il fit frissonner Miya des pieds à la tête, lui compressant le coeur. Elle y était finalement. A un tournant de sa vie. Bientôt, elle aurait une bague de fiançailles au doigt, et ne pourrait plus reculer. Son regard croiserait le gris métallique de celui d'Ethan pour l'éternité...
Dernière édition par Miya Chanteclair le Ven 7 Juin 2013 - 17:39, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mar 9 Avr 2013 - 22:39 | |
| Ethan était surpris. Surpris de voir que Miya répondait au baiser au lieu de se laisser faire tout en bouillonnant de rage. Il opta pour deux hypothèses, soit elle ne s'en était pas aperçu, mais perdre pied aussi facilement, c'était grotesque, soit elle entrait plus facilement dans son jeu qu'il l'aurait cru. Ce qui le ravissait. Un jeu n'est absolument pas intéressant si l'on est sûr de gagner. Enfin, il était certain d'atteindre son objectif premier, mais il adorait voir les obstacles se dresser sur son chemin. Lorsqu'il rompit le baiser, il vit les pommettes de Miya légèrement rougle malgré son maquillage. Elle ne pourrait pas tout cacher, cependant, il ne la força en rien à relever le regard. Il savait qu'il avait eu une victoire. Et une belle victoire puisqu'il s'approchait un peu plus de son but.
-C'était un véritable plaisir.
Il se rassit calmement, laissant le soin à Miya de deviner si c'était sincère ou pas, malgré le ton ironique qu'il avait employé. Véritablement, c'était lui qui avait faillit perdre. Il en était conscient. Un peu plus, et il lui aurait roulé un patin et il n'aurait pas été bien difficile de deviner que quitte à ce qu'il soit fiancé, c'était elle et pas une autre. Le populaire réprima un sourire amusé en entendant le mot « émue », en colère aurait mieux convenu. Elle avait beau ne rien montrer, et sembler réellement heureuse, Ethan la connaissait suffisament bien pour savoir qu'elle voulait l'écorcher vif. Néanmoins, il devait avouer qu'elle attirait bien plus la confiance que lui. Particulièrement en cet instant. Lui, il avait beau sourire poliment, dire ce que les autres voulaient, il restait toujours cette lueur froide dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Même s'il cherchait pas vraiment. Ça lui convenait très bien qu'ils gardent leurs distances. Bon ok, il devait avouer qu'il était un peu jaloux de la capacité de Miya à réussir à se rendre aimable si facilement. Ça lui prouvait une nouvelle fois que la communication ne s'apprenait pas dans les livres. C'était réellement énervant de la voir réussir si simplement là où il échouait lamentablement. C'était exactement la même chose avec Kim, cette même facilité à aller vers les autres. En y repensant si Kim et lui avait dû commencer au bas de l'échelle, aucun doute que ça aurait été le Coréen qui aurait gravit les échelons le plus rapidement.
Bref, Ethan attirait tout sauf la sympathie, alors Miya se plantait royalement quand elle disait qu'il était un « jeune homme charmant ». Responsable... Ça dépendait pourquoi. Au niveau de Matthews Corporation oui. Par contre, dès qu'il s'agissait de sa santé, difficile de faire aussi irresponsable. Agréable... Si on adorait ses piques cinglantes et son humour douteux... Pourquoi pas ? Protecteur... Pour ne pas dire possessif. Attentionné... Bonjour j'adore tout contrôler... Miya savait décidément très bien manier les mots. Tous ses défauts s'étaient miraculeusement transformés en qualités. Le reste était de petits mensonges bien placé. Il parcourut la salle du regard se demandant si quelqu'un n'était pas en train de rire dans sa barbe. Personne. Tout le monde semblait hypnotiser par la douceur de Miya. Ses amis affichaient une mine concentrée. Même Chris qui se foutait plus de sa gueule qu'autre chose en temps normal. Elea aussi, tiens... Elea ? Qu'est ce qu'elle foutait là ? Pourquoi avait elle été invitée ? Il sentit son sang se glacer alors qu'il se souvenait que leurs pères respectifs faisaient souvent des affaires ensemble. La demoiselle semblait encore plus belle qu'auparavant. Le traits de son visage s'étaient affinée pour ressembler à celui d'une femme, douce et aimante. Sa silhouette aussi. Sans faire attention, il lui lança un regard insistant détaillant tout. Même lorsqu'elle croisa son regard, il ne détourna pas le sien. Bien au contraire, il décrocha complètement du discours de sa fiancée, se concentrant exclusivement sur cette petite brune avec qui, il partageait de nombreux souvenirs. Elea se contentait de lui lancer un sourire aimable avec cette touche de malice que l'américain connaissait si bien. Il ferma doucement les yeux d'un air nostalgique. C'était le passé. Le jeune homme ne se voyait plus enlacer ce petit bout de femme, mais plutôt le corps frêle de la métisse.
Il se reconcentra sur le discours de Miya juste avant la fin, à temps pour voir le regard tendre de la demoiselle. Et au lieu d'en profiter, il se mit à le décortiquer pour savoir si c'était feint ou sincère. Comment ça méfiant ? Mais non, mais non... Il voulait juste gagner le plus rapidement possible. Il voulait la prendre dans ses bras, et sentir la main de la demoiselle dans ses cheveux. Cependant, cela ne l'empêcha pas de partager son sourire complice. Faux, puisqu'il réfléchissait. Il ne savait pas si Miya y croirait, mais le reste de la salle, oui. Jeune homme se releva lorsque la demoiselle blonde prononça deux mots, levant sa coupe de champagne, et buvant une gorgée, oubliant momentanément Elea, mais pas le parasite qui rivait son regard sur la française. Il posa sa main la hanche de cette dernière retrouvant par la même occasion son esprit joueur, lui murmurant à l'oreille d'une voix rauque pleine de promesse de jeu.
-A nous...
Il vint se rasseoir comme ci de rien n'était reprenant un sérieux exemplaire, s'attaquant à son assiette de bon appétit. Faut savoir que ce mec à TOUJOURS faim aussi. Un paquet de gâteau faisait rarement plus d'une heure, même après un bon repas. Au moins, Miya pouvait tranquillement manger sans avoir peur d'être enquiquiner. Il ne pouvait pas faire deux choses en même temps. Surtout si l'emmerdeur est emmerdé par sa petite soeur qui avait décidé de faire ambiance familiale à la table, se fichant complètement de la belle-famille. Après tout, ce n'est pas très poli de piquer dans l'assiette de son grand frère qui se transforma en gamin avec un « Heyyyy ! » ô combien intelligent. Et bizarrement, Madame Matthews mit rapidement le holà, rappelant à ses deux et très adorable enfants qu'ils étaient en société. Donc pas de disputes et on se tient convenablement. Et c'est dans un grognement frustré qu'Ethan se tue, boudant de ne pas avoir eu gain de cause, alors que « C'est elle qui a commencé » selon ses mots. Oui, il se défend très bien.
C'est seulement au dessert, -à la fin, en fait- que monsieur boudeur sortit de son mutisme. Kaena avait bien décidé de le prendre en victime puisqu'elle vint s'asseoir sur ses genoux. Et il dû se faire violence pour ne pas la faire tomber.
-Ça va, je te dérange pas trop ? -Si, mais c'est pas grave, je te pardonne.
Il roula des yeux agacé, s'apprêtant à la faire tomber en écartant les jambes, mais sa petite soeur avait apparemment prévu le coup puisqu'elle s'accrocha à son cou tel un noyé à sa bouée.
-Lâche moi, sale peste ! -Non ! -Sérieusement, t'es lourde ! -Moooman, Ethan il a dit que...
Apparemment leur mère avait aussi prévu le coup et avait la fuite avec les parents de Miya pour aller plus loin histoire de ne pas jouer les chaperons. Quant à son père, l'occasion de trouver de nouveaux investisseurs avait été trop tentante. Ethan se permit de lui faire un sourire sadique, tandis que Kaena fronçait les sourcils avant de reporter son attention sur Miya.
-Sinon tu trouves comment mon frère, mise à part que c'est un connard ? Non parce que c'est un cachotier ! Il te dira jamais qu'il me tirait les cheveux quand j'étais petite, ni qu'il voulait pas me voir, mais à chaque fois quand il revenait pendant les grandes vacances, il me faisait pleiiiins de câlins pendant une semaine ! Y a que là qu'il était gentil. Et puis en revenant pour ces vacances là, maman a réussi à lui décolorer les cheveux, elle y croyait pas ! Mais en même temps, il était complètement à côté de...
Un débit de paroles rapides, Ethan avait presque réussi à éviter la catastrophe en mettant sa main devant la bouche de son adorable soeur lorsqu'il sentit que ça puait pour son matricule. Aucun doute que Miya se foutrait de sa gueule si elle apprenait qu'il avait redouté cette soirée comme un gosse devant un monstre imaginaire. Quoique, elle avait sans doute deviné la fin de la phrase. Sinon, elle avait quelque soucis de neurones.
-Sur les papiers, elle a 17 ans. Réellement, elle est au stade pampers et biberon...
Il se retourna vers sa soeur, lui lançant un regard noir, qui ne semblait pas l'affecter outre mesure.
-Tu te calmes. Je me doute que tu es très curieuse de connaître Miya, mais tu ne m'impliques pas. Tu peux dire que... T'es absolument débile par contre.
Et ce fut autour d'Ethan de recevoir un regard noir, et c'était dans ces cas là qu'il n'y avait pas de doute qu'ils étaient frère et soeur. Elle hocha cependant doucement la tête, tandis qu'il la lâchait pas très sûr de ce qu'il faisait.
-Vous avez déjà couché ensemble ? Ou depuis Novembre, il fait vraiment abstinence ?
Le populaire leva les yeux au ciel en soupirant d'un air exaspéré tout en se disant que sa soeur était intenable.
-Je me casse, j'en peux déjà plus. Miya, si tu veux fuir, c'est le moment...
Bien qu'il doutait qu'elle vienne. C'était un peu LA bonne occasion pour la métisse d'en apprendre plus pour pouvoir le ridiculiser après. A moins qu'elle se contente simplement de ces brides d'information, bien qu'il en doutait fortement. Si elle était dans la journalisme, ce n'était pas pour rien. Et il ne pouvait pas vraiment bâillonner sa douce et tendre petite soeur en public. Quoique... La faire bouffer ça aiderait. |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mar 7 Mai 2013 - 15:45 | |
| Son joli petit nez vint se froncer en une moue adorable, alors qu'elle répondit par un sourire malicieux. Malgré tout, elle avait apprécié ce baiser. Plus qu'elle ne l'admettrait jamais, même s'il s'agissait, avant tout, d'un jeu de chasse et de séduction mutuel et respectueux l'un de l'autre. Baissant le regard un instant, la demoiselle vint lisser sa robe du bout des doigts, comme pour effacer un hypothétique pli, mais surtout pour garder totale contenance. Croiser son regard sur le coup aurait été difficile. Malgré le ton ironique qu'il venait d'employer. Ce n'est qu'après avoir légèrement papillonné des paupières qu'elle releva le regard pour poser ses prunelles vertes, brillant doucement d'une lueur aux abords assez indéfinissables, qu'elle lui répondit sur un ton clair, transparaissant de trop de sincérité pour ne pas laisser deviner son sentiment sur l'instant.
« Plaisir partagé... »
Sans lui laisser de temps de réponse, elle attaqua le discours. Tout se passa rapidement. L'émotion l'avait saisie à la gorge, alors même qu'elle avait toutefois eu envie d'étriper l'Américain pour avoir osé tant d'audace, impunément. Désir qui fut rapidement balayé par la sensation nouvelle mais retrouvée d'accrocher toute une salle à ses lèvres, buvant le moindre de ses mots comme s'ils étaient la vérité originelle, amen. Sans s'agiter, la Française usait de ses mains pour s'accorder sur ses paroles, laissant passer une émotion plus vraie que nature dans ses phrases, qui lui aurait permis de dire à peu près n'importe quoi en lui donnant une impression de sincérité, de vrai. De vécu. Sans un autre regard pour Ethan que celui dont elle le couva, sentant une immense satisfaction l'emplir en voyant les coins crispés de ses lèvres signifier clairement à sa petite personne qu'il doutait totalement de sa sincérité; lui offrant plein d'autres opportunités de jeu, d'amusement, de taquinerie. Elle finirait bien par l'attirer dans ses filets et lui faire cracher le fin mot de ses tentatives pour lui faire perdre toute contenance. Ou elle serait la proie capturée et grande perdante. Autant dire que Miya était particulièrement mauvaise perdante, lorsqu'elle se lançait corps et âme dans une partie endiablée, une danse frénétique, ou le gagnant pourrait se targuer d'un sourire moqueur adressé au perdant jusqu'à la fin de ses jours ?
Pourtant, elle fut la première à baisser sa garde en frissonnant de sentir sa main chaude venir enserrer sa taille, sa voix de velours venant susurrer à son oreille d'une voix rauque et tentatrice. Pour peu, si elle ne s'était pas plongée totalement dans la partie, elle aurait rougi de plus belle. Sa seule réaction fut de lui couler un regard en coin lui laissant entendre ce qu'elle pensait de son petit manège, accompagné d'un sourire poli regorgeant de toutes les promesses de vengeance du monde. Et Dieu savait que la demoiselle pouvait avoir une imagination particulièrement débordante, lorsqu'elle le souhaitait vraiment. Elle aurait bien répliqué, sur le coup, mais elle aurait donné l'impression d'être sur la défensive; comme si elle lui avait implicitement cédé du terrain pour la faire paraitre plus frêle et attaquable. Or, même si la subtilité était de mise, elle préférait d'abord rester sur un choc frontal, brut. Il n'y avait rien de tel pour mettre en appétit et s'attaquer à la partie tactique et stratégique, ou chaque mouvement, chaque mot, était pensé, calculé, imaginé et façonné une bonne dizaine de fois dans leurs têtes respectives avant de jaillir avec toute la spontanéité - feinte - du monde. Miya ravala donc les quelques mots qu'elle avait sur le bout de la langue et chassa bien vite le petit pincement de coeur qui lui vint de sentir la poigne ferme de l'Américain quitter sa peau dissimulée sous sa robe, pour s'asseoir délicatement et attraper ses couverts avec douceur, retrouvant spontanément tous les gestes mondains et distingués ancrés dans son cerveau depuis sa tendre jeunesse au point de devenir un automatisme au naturel alarmant.
Son repas fut interrompu à plusieurs reprises, mais pas par Ethan, qui était occupé, de son côté, à engloutir plusieurs fois le contenu de son assiette comme si sa survie en dépendait. A se demander si ses parents l'avaient affamé durant la semaine précédente, alors qu'elle savait pertinemment qu'il n'était rien de plus ou de moins qu'un invétéré glouton qui aurait la carrure d'un pachyderme s'il ne prenait pas aussi bien soin de lui. Non, il ne la dérangea pas tout le temps du repas - qui fut excellent, soit dit en passant. Mais de nombreuses personnes, vagues connaissances à qui elle avait dû répondre par forces sourires au cours des dernières années avant son départ au Japon, et même au cours de son séjour lors de ses quelques retour en terre natale, défilèrent devant sa table, pour venir l'inonder de félicitations plus ou mielleuses selon son interlocuteur. Flot perpétuel de gens venant également s'enquérir de sa santé et de ses études, entrecoupé par la visite de Laura et de Jean venus l'entourer pour réclamer câlin, tendresse et attentions, n'ayant pas vu leur cousine depuis quelque temps. Réclamations auxquelles elle céda très volontiers, démontrant assez bien son attachement envers les jumeaux et son profond désir d'avoir quelqu'un à couver et choyer. Chose qui serait des plus compliquées avec Ethan, d'ailleurs...
Enchainant sourire sur sourire, paroles sur paroles, le plat principal et le dessert s'enchainèrent très rapidement; presque au point de lui faire oublier ou elle était, avec qui, et pourquoi. Même la présence de Loïc ne semblait plus compter. Il finirait bien par trouver une jeune femme à son goût au sein de l'assistance, avec qui flirter pour la soirée, et la laisser tranquille. Elle était désormais inaccessible, de toute manière. Tiens... Pourquoi pas cette jolie brune, là-bas, aux yeux pétillants de malice ? Voilà qui devrait lui plaire. Pensant pouvoir souffler un peu en dégustant son pavolva mangue-passion accompagné de glace noix de coco et coulis de framboise, le tout agrémenté de petits nougats aux formes diverses et variées, quelle ne fut sa déconfiture que de voir surgir la petite soeur d'Ethan pour venir se chamailler en direct face à elle. Enfin. Au moins aurait-elle le loisir de voir Ethan perdre un peu pied. Qui sait, peut-être réussirait-elle à le plonger dans l'embarras, grâce à cela ? Saisissant sa coupe de champagne, elle en but quelques gorgées avant de la reposer, son sourire moqueur étiré d'un bout à l'autre de son visage, signifiant assez bien son amusement du moment. Faisant claquer sa langue contre son palet, elle reporta son attention sur son presque-fiancé-mais-pas-encore-tout-à-fait, son visage rayonnant le sarcasme à deux kilomètres à la ronde.
« Eh bien eh bien. Que te voilà expansif. Serais-tu le même Ethan que d'habitude, toi qui semble bouder facilement face à ta petite soeur ? »
Amusée ? Oh oui, elle l'était. Enormément. D'autant que, bien qu'elle ne le dirait jamais, elle avait l'occasion de voir se dérouler sous ses yeux le tableau d'une fratrie solide et aimante malgré les coups de gueule. Chose à laquelle elle n'avait jamais eu et n'aurait jamais le droit. Alors, tant qu'à faire, autant en profiter, et se dire qu'un jour, peut-être, elle aurait des enfants qui se chamailleraient, eux aussi, gentiment, de la même manière, pendant qu'elle les couverait d'un regard attendri mais néanmoins attentif à ce que la taquinerie ne dérape pas en bagarre mêlant tirage de cheveux, griffures et morsures. Sa rêverie fut rapidement interrompue par Kaena, qui l'interpela presque directement après l'échange fraternel des plus constructifs couronné par le sourire sadique d'Ethan à sa soeur, qu'elle lui connaissait si bien. Reportant son attention sur la demoiselle, elle se recula quelque peu de la table pour s'adosser confortablement à son fauteuil et croiser élégamment les jambes, sa coupe de champagne happée au passage roulant entre son pouce et son index pour occuper ses doigts.
Son sourire se fit d'abord poli, avant de devenir réellement amusé et intéressé. Son regard glissa plusieurs fois en direction d'Ethan, ses prunelles reflétant assez bien le sentiment narquois qu'elle éprouvait à son égard. Avec la petite Kaena, elle risquait d'en apprendre pas mal. Et puis, encore une fois profitait-elle de ce sentiment éphémère de vivre au sein d'une véritable famille. La Française eut même un air faussement outré à l'égard de l'Américain lorsque celui-ci empêcha sa soeur de finir sa phrase pile au moment où les choses devenaient véritablement intéressantes. S'autorisant un sourire mordant accompagné d'un regard aux prunelles sarcastiques, elle eut une légère moue.
« Allons, Ethan, en voilà des manières. Et je suis sure que ta soeur a tout autant envie de me dire pourquoi tu étais à côté... De la plaque ? Que moi de l'entendre... »
Elle lança un clin d'oeil à la concernée, avant d'éclater de rire devant la répartie à deux francs six sous de l'intéressé, qui semblait n'avoir pas mieux, outre mesure, pour tenter de clouer le bec d'une petite soeur bien plus expansive et bavarde que lui qui risquait de briser en deux coups de marteau l'image de beau gosse ténébreux froid et désagréable qu'il s'était forgé au fil des ans auprès de tout son entourage plus ou moins proche. Tout du moins au Japon. Repliant son coude, elle ramena sa flûte à elle dans l'intention d'en boire une gorgée de manière naturelle. Jusqu'à ce que la jeune femme assise en face d'elle prononce les quelques mots de trop. S'étranglant dans son verre, Miya rougit subitement, ses pommettes venant s'iriser immédiatement d'une teinte rouge foncée et soutenue, alors qu'elle toussa quelque peu en reposant simultanément son verre pour éviter de le faire tomber par terre par mégarde. Avant de faire osciller son regard incertain d'Ethan à sa soeur, puis inversement, plusieurs fois d'affilée, ne sachant pas si elle devait prendre au sérieux ou au second degré la révelation qui venait de lui être faite.
Ethan, se priver de sexe depuis Novembre ? A cause d'elle ?! Non. Non non non. Impossible. Impensable. Il ne pouvait pas avoir fait ça. Il tenait trop à ses call-girls et à leur expérience professionnelle. N'est-ce pas...? Oui, c'était évident, bien sûr. Qu'était-elle allée s'imaginer, sur le coup, franchement ? *Miya, jeune fille, tu es une idiote.* Retrouvant un sourire léger et quelque peu mordant, elle leva le regard sur Ethan ayant explicitement exprimé le souhait de partir loin de la jeune fille, avant de le reposer sur la demoiselle en question. D'un ton mi-sérieux, mi-amusé, elle se leva, défroissa sa robe, puis sourit gentiment aux deux concernés.
« Je crois que ton frère préfère les femmes plus expérimentées, Kaena. »
Hop, une petite pique gratuite, il n'y avait rien de tel. D'un naturel déconcertant, elle attrapa un nougat restant dans son assiette et le jeta dans sa bouche pour le mâchonner, ravie de sa répartie, avant de se détourner à demi, souriant de plus belle après avoir dégluti son petit encas.
« Si tu n'y vois pas d'inconvénient, demoiselle, je vais devoir remettre notre discussion girly à plus tard, bien qu'il m'en coûte. J'ai encore du monde à voir, et à présenter à ton frère... Que je t'emprunte donc. »
Elle n'attendit pas qu'Ethan ait fini de se lever pour partir devant, adressant sourire et petits signes de main sur son passage. Elle s'était subitement monter une brusque colère à l'égard de l'Américain et de sa soeur, qui venaient de la faire passer pour une petite vierge effarouchée. Miya finit par cesser d'avancer pour attendre que son fiancé la rejoigne à sa hauteur, et glisser son bras sous le sien. Du moins était-ce qu'elle avait prévu. Lorsqu'une main vint effleurer sa nuque avant de descendre sur son épaule, elle frissonna, se préparant à ronchonner devant le temps qu'il avait mis. Pourtant, la voix qui vint murmurer un :
Bonsoir, Miya.
A son oreille n'était pas celle d'Ethan. Fermant les yeux, elle retint un frisson d'effroi glacé qui l'aurait tétanisée sur place. Se retournant, elle s'assura d'avoir un sourire naturel plaqué aux lèvres pour s'adresser à son interlocuteur.
« Loïc... ! Cela faisait longtemps. »
Pas assez à son goût, toutefois. Elle se serait bien passée de le voir débarquer pour l'accaparer. Parce qu'elle le connaissait suffisamment bien pour savoir qu'il n'était plus prêt à la laisser partir, à moins qu'une âme charitable vienne la sauver. Zieutant à gauche à droite, elle n'aperçut pourtant personne, et ce fut la mort dans l'âme qu'elle se résigna à rester face à lui, sachant pertinemment que l'excuse du « Pardonne-moi, je suis pressée, je dois voir quelqu'un » ne fonctionnerait pas. Qu'il ne tente toutefois même pas d'approcher sa bouche de sa joue, ou elle lui en mettait une, réception ou pas.
*Bon Dieu, Ethan, dépêche-toi de ramener ta fraise, ou ça va chauffer pour mon matricule...*
Dernière édition par Miya Chanteclair le Ven 7 Juin 2013 - 17:40, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mer 22 Mai 2013 - 19:49 | |
| Les yeux écarquillés en regardant la jolie blonde, Ethan surpris par son ton sarcastique. Il était normal qu'il soit plus expansif avec sa soeur, non ? Avec la joie de vivre de Kaena, il était de toute façon difficile de rester froid. Mais au moins, Miya avait réussi à le laisser sans voix pendant quelques secondes.
-Bah... C'est ma soeur...
Ça sonnait comme une évidence. Il n'était pas des plus proche, puisque sa soeur ne connaissait pas grand chose de sa vie privée. Mais pour lui, le fait d'être lié par le sang signifiait beaucoup de choses. Le jeune homme avait en plus de ça, fait de gros effort de patience pour supporter la chippie qu'elle était plus jeune. Et qu'elle était toujours au risque de se prendre un regard froid qui ne semblait pas impressionner la cadette. C'est chiant une petite soeur en fait. Ça s'immisce un peu partout avec un air innocent et ça repart avec ce même air. Enfin, Kaena. Il se doutait bien que tout le monde n'était pas comme elle. Et pour le coup, il l'aurait bien échangé avec une petite intello timide. Ça lui aurait épargné les nombreuses heures où il avait dû l'aider à comprendre ses maths. Mais Kaena adorait surtout le mettre dans des situations embarrassantes, et Miya en profitait pour remuer le couteau dans la plaie. Il avait oublié que c'était une très mauvaises idée de rester avec deux filles. Il aurait mieux fait d'aller voir ses amis pour parler sports, tiens. L'américain avait bien envie de bouder. Il était plutôt susceptible et ça commençait déjà à l'énerver.
-Foutez moi la paix !
La voix sèche, Kaena ne fut pas le moins du monde touchée par cet excès, ayant trop l'habitude de ses sautes d'humeur. Et elle embraya aussitôt sur une question indiscrète qui fit rougir Miya, et Ethan lui lança un sourire sarcastique, voulant dire « Bien fait ! ». Nan, mais c'est vrai quitte à ce que ce soit à ses dépens, il était particulièrement ravie que Miya perde son arrogance. Pour le populaire ce n'était pas un secret. Il se souvenait de lui avoir dit qu'il ne coucherait plus avec personne. Sauf qu'à force de voir le regard dubitatif de la demoiselle, Ethan se sentit gêné sans réellement comprendre pourquoi, et il but la fin de son verre de champagne d'une traite plus pour oublier cette sensation que par envie. Si la soirée continuait ainsi, il allait enchaîner les verres et devrait demander à Anthony de le ramener. Non. Il devait garder le contrôle. Sinon il ne sera pas foutu de continuer le jeu qu'il avait commencé avec Miya. Jeu interrompu pour le moment à cause du repas, et qui prenait du retard avec la petite chose sur ses genoux. Il regarda sa montre se demandant combien de temps il lui restait avant l'échange des bagues. Jusqu'à ce qu'il se souvienne qu'il ne savait absolument pas à quelle heure c'était. Le jeune homme se traita mentalement de con. Il était temps qu'il réfléchisse deux secondes, là. Enervé contre lui même, la française vint rajouter une couche sans le vouloir. Le populaire lui jeta regard noir, et signifiant clairement de ne pas continuer sur cette voie là. Il s'était privé pendant trois mois et demi, et c'était trois mois et demi de trop à son goût, alors si en plus elle ne croyait pas qu'il avait fait cet effort, c'était vexant. Et comment se faire passer pour un homme insatiable de sexe en deux secondes ? Demandez à Miya ! Certes, il aimait ça -comme tout le monde- et il fallait avouer qu'une femme c'était plus confortable et plus vivant qu'une chaussette ou un kleenex. Alors qu'elle ne lui casse pas les cou*lle avec ses call-girl !
-T'aurais préféré que je me tape ta meilleure amie, peut être ?
Une voix glacée sans le moindre humour, ses prunelles d'un gris métallique froid ne quittait pas celles de Miya. Il sentit sa petite soeur se raidir sur ses genoux. Apparemment, elle venait de flairer un léger danger, captant qu'elle avait amené les deux tourtereaux sur un terrain miné, la mettant mal à l'aise. Sauf qu'Ethan s'en fichait royalement, se concentrant uniquement sur Miya. Il se faisait déjà passer pour un gay à l'université, ou bi, puisqu'on lui prêtait une aventure avec Miya. Mais le résultat était le même. Les rumeurs disaient qu'il passait du bon temps au lit en la compagnie de Kim et euh... Truc il sait pas quoi. Mais il n'avait jamais couché avec un homme, et rien que l'idée d'avoir une liaison homosexuel le dégoûtait. Il était passablement énervé par ces fausses accusations. Il n'avait rien contre les gays. Preuve, il considérait Wun comme son frère, mais il préférait largement les formes pulpeuse de la gent féminine et qu'on puisse en douter ne lui plaisait pas. Bref, il était en train de s'énerver tout seul, et l'idée de prendre une bouteille et de la boire dans un coin tranquille était plutôt alléchante. Il n'avait plus envie d'accompagner Miya et serrer la mains à des gens dont il ne se souviendrait pas du nom, et qui adresseraient des sourires mielleux, puisqu'Ethan était condamné à reprendre l'entreprise des parents de la française pour la faire fructifier. En plus, le jeune homme avait été convaincu que sa fiancée-dans-quelques-heures resterait auprès de Kaena, épargnant à cette dernière la solitude. Ethan avait un peu mal pour elle, sachant qu'elle détestait être seule. En deux secondes, il eut l'impression de porter le monde sur ses épaules, et ça le déprimait. Est ce qu'il voulait vraiment cette vie ? La réponse était non, mais qu'il n'avait pas le choix pour ne décevoir personne. Et voilà que ce dernier s'énervait de nouveau, faisant le monde son ennemi. Mais apparemment, il n'était pas le seul mécontent dans cette histoire en voyant la française se barrer sans l'attendre. Là, il avait l'impression d'être un toutou à son service, et il avait encore moins envie de bouger de sa chaise. Il lança un regard mauvais dans le dos de Miya ne pouvait s'empêcher de regarder les fesses de la demoiselle, lui mettant d'emblée des images pas très catholiques en tête. Trois mois et demi. Ethan soupira profondément, exaspéré par la tournure de ses pensées. Il sursauta légèrement en entendant la voix de Kaena qui le ramena dans la réalité.
-Tu l'aimes, hein ?
Il se tourna vers elle avec un sourire doux et pétillant, sa mauvaise humeur ayant disparu en deux secondes. Il posa son index sur ses lèvres pour lui dire de ne rien raconter à personne, avant de l'embrasser tendrement sur le front.
-Tu as des amis ici ? -Oui -Va les retrouver. Je dois jouer le valet, là. -Et le garde du corps. Il semblerait qu'elle ait un admirateur...
Le jeune homme se tourna vers la métisse et il vit l'autre con, une main sur la demoiselle. Il eut d'emblée des envies de meurtres.
-Oublie pas qu'on est en réception, Ethan.
Il acquiesça lentement, la mâchoire crispée, tentant de contrôler sa colère, n'oubliant pas la mise en garde de Kaena. Et c'est seulement arriver à la hauteur de Miya que le populaire afficha un sourire. Froid certes, mais sourire quand même. Il posa sa main sur la hanche de la demoiselle d'une manière possessive, l'attirant à lui pour que la main de l'emmerdeur quitte cette épaule trop douce pour ses sales pattes. Ethan tenta de se calmer en se disant que lui au moins, il avait vu Miya nue. Pas erreur, ok, mais le résultat est là. Il avait vu son magnifique corps. Oops... Ses pensées reprenaient des idées obscènes. Ça n'empêchait pas un sourire de satisfaction naître sur ses lèvres. Et il devait avouer qu'il se sentait beaucoup plus confiant à l'idée qu'il était sans doute plus proche de la française avec ce simple fait. Mais aussi grâce à la chaleur rassurante de Miya, se laissant aller à des caresses très chastes de son pouce sur sa hanche. Il en était déconcerté. Une nouvelle fois. Comment avait elle réussi ce tour de passe passe avec lui ? A chaque fois qu'il était proche d'elle, il se sentait aussitôt plus calme. L'américain embrassa doucement la tempe de la demoiselle, rajoutant une couche au cinéma qu'il était en train de faire. Amoureux ou pas, ce n'était pas son genre ces démonstrations d'affections aussi peu discrètes.
-Tu me présentes ?
Une voix beaucoup trop calme et beaucoup trop froide, en plus d'un regard assassin en direction de l'autre blond, on devinait sans peine qu'Ethan contrôlait sa colère, se retenant d'exploser devant les invités. Mais aucun doute, qu'il lui en faudrait peu pour qu'un sourire cruel se peigne sur son visage. Il imaginait déjà ce c*nnard à sa merci, lui brisant chaque os avec lenteur. Couper chaque phalange en un doux jeu dont le français serait à chaque fois perdant. Le voir perdre chaque lueur d'espoir lorsqu'Ethan lui en donnerait pour abréger ses souffrances. Lui arracher les paupières, pour ne pas qu'il ferme les yeux et les empêcher de les humidifier. Lui arracher les deux premières couches de peau en une lenteur calculer pour le faire souffrir. Ah bah le sourire cruel s'affichait déjà. Plus proche du psychopathe que du mec sain d'esprit.
Il n'avait pas pris la peine de considérer Miya dans cette histoire, la faisant limite passer pour un objet. Mais à vrai dire, Ethan voulait l'amener loin de cet homme. Le regard qu'il avait aperçu au début de soirée l'avait inquiété. Miya avait beau être forte, l'idée qu'elle soit prise au piège de cet enfoiré lui faisait peur. Et il resserra instinctivement son étreinte contre la demoiselle. Quitte à se prendre une baffe plus tard de sa part, il n'hésiterait pas à aller aussi loin qu'il le fallait pour que son vis à vis abandonne. |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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KMO :
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mer 12 Juin 2013 - 21:35 | |
| Penchant la tête sur le côté, Miya lui sourit avec naturel, sentant les quelques mèches de cheveux rebelles, ayant glissé hors de sa coiffure élaborée, venir caresser sa joue et encadrer joliment son visage, chatouillant même, pour certaines, son nez, au point de le froncer pour éviter de se gratter. La réponse d'Ethan coulait de source, et était pourtant extrêmement inaccessible pour la demoiselle. Elle ne savait pas ce que c'était « une soeur ». Elle ne connaissait pas l'épanouissement d'une relation fraternelle, les câlins, les vacheries, les disputes, les réconciliations, la tendresse, la protection. Tout lui était inconnu. Et, pour éviter d'en souffrir, elle l'avait déjà refoulé au fond d'elle-même, à plusieurs reprises; enfermant sous clef l'enfant Miya réclamant, en pleurs, un frère ou une soeur à son père, pour être moins seule. Et avoir quelqu'un qui lui donnerait l'impression de l'aimer, histoire de la changer, pour une fois, de cette relation étouffante et pourtant intrasèque qu'elle entretenait avec ses parents, père comme mère.
« Oui, c'est vrai. Au temps pour moi. »
Non, la jalousie n'avait pas percé de sa voix, n'avait pas brillé dans ses yeux. Elle s'était refusé cette possibilité. Son sourire ne s'était pas fait plus triste, non plus. Tout était resté parfaitement en place, et le masque n'était pas tombé, durant le laps de temps qu'avait duré ces quelques secondes. Du moins l'espérait-elle, presque farouchement. Elle ne voulait pas dévoiler ses faiblesses face à Ethan. Elle ne voulait pas qu'on la sache fragile, esseulée, triste. Surtout pas lui. Il en jouerait trop, et finirait par gagner le jeu après l'avoir piétinée - certainement inconsciemment - pour ne laisser qu'un tas de charpie de son petit coeur effarouché. Ce que, dans la mesure du possible, elle souhaiterait éviter... Retrouvant son comportement habituel sous sa remarque sèche, elle se contenta de rire, amusée. Dieu qu'il pouvait être mignon, voire attachant, lorsqu'il se sentait acculé. Enfin, c'était bon à savoir, pour elle. Il n'était pas plus dévoiler ses faiblesses et moments d'absence qu'elle. Le beau couple que voilà. Tous deux à cacher, dissimuler. Ne rien laisser paraitre, jamais. Quoiqu'il avait ses instants d'abandon offerts, avec sa soeur tout du moins. Elle, qui avait-elle ? Andrew, certes. Pourtant, il restait avant tout son majordome, même si elle le voyait en ami et confident. Retenant un soupir, elle s'invectiva mentalement. Elle se laissait encore à rêvasser à ce qu'aurait été sa vie si elle avait eu une soeur, ou un frère. Idée qu'elle devrait pourtant abandonner pour sa santé mentale, puisqu'il fallait se faire une raison : elle serait à jamais enfant unique. Enfin, vu ses parents, peut-être valait-il mieux qu'elle le soit. Elle ne tenait pas particulièrement à ce qu'une quelconque fraternité naisse dans les mêmes conditions catastrophiques que celles lui ayant été appliquées. Conditions sur lesquelles ses parents avaient royalement étiqueté le mot « éducation ».
Subitement arrachée à ses pensées par le ton glacé d'Ethan, qui lui arracha un frisson coulant le long de son échine, tel l'annonciateur d'un mauvais quart d'heure à passer, elle posa un regard rond sur lui, sans comprendre d'où lui venait un tel énervément, et une telle agressivité. Déjà debout, elle esquissa un léger sourire, toujours à demi happée par ses pensées maussades, et haussa les épaules, détendue.
« Tu n'as pas de raison de t'énerver. Je disais juste à ta soeur que tu ne m'avais pas touché. Et, aux dernières nouvelles, je ne t'ai jamais interdit de coucher avec qui que ce soit... »
Pour le coup, le ton employé était sincèrement désolé. Elle ne comprenait sincèrement pas pourquoi il l'avait envoyée balader de cette manière. Qu'avait-il encore été comprendre, cet imbécile de première ? Enfin. S'éloignant, elle soupira. Mais elle regretta rapidement de s'être éloignée, puisqu'il fallut qu'elle se retrouve nez à nez avec Loïc, à son plus grand déplaisir - sensation non partagée au vu du sourire carnassier qu'il arborait en caressant son épaule, lui arrachant un frisson de dégoût. Pourtant, elle dut bien se contenir, ne pouvant pas se permettre d'éviter ostensiblement un ancien « camarade » dont la famille était étroitement liée à la sienne. Ses parents ne le lui pardonneraient pas. Ses parents. Encore... Miya était totalement conditionnée par sa famille. Tétanisée face à son bourreau de toujours, elle sourit pourtant, poliment, lui renvoyant une impression de ravissement à sa vue. Elle n'était plus la petite fille apeurée qu'il avait toujours connu, elle avait changé, depuis le temps. Non... ? Frémissant légèrement, elle passa une main dans ses cheveux, veillant à ne pas les décoiffer. Un nouveau jeu s'amorçait. Nettement moins plaisant, mais celui-là, elle n'en avait jamais tenu les rênes. Le but, ici, n'était pas de gagner, mais de survivre. Pour le coup, elle aurait presque pu se croire dans The Hunger Games. Bien que le contexte soit totalement différent, au final, le résultat était le même. Baissant le regard, elle détailla rapidement sa tenue, sentant un pincement de coeur en arrivant à ses yeux rouges comme le sang. Il était toujours aussi beau. Aussi attractif. Mais surtout, toujours aussi dangereux. En témoignait le regard qu'il lui lançait, trahissant son désir de l'entrainer dans un coin pour ne l'avoir qu'à lui, et qui la fit légèrement tressaillir. Mouvement qui ne lui échappa pas. Souriant moqueusement, il s'approcha d'elle, effleura sa joue d'un doigt. Elle se recula, poliment, sentant son coeur déraper. Elle ne voulait pas qu'il la touche, surtout pas.
« Eh bien, quelle froideur. Pourquoi ce tressaillement ? - Navrée, Loïc. Je songeais seulement à quel point tu avais grandi, et combien tu étais élégant... »
Souriant légèrement, elle baissa le regard, honteuse de lui avoir avoué un tel secret. Heureusement qu'elle ne se fiançait pas avec lui, sinon, il aurait usé de cette erreur de calcul pour jouer un peu plus avec lui. Rosissant légèrement, elle joua parfaitement le jeu de la jeune femme embarrassée par la découverte du garçon devenu homme. Relevant les pommettes, son émeraude s'entrechoqua au rubis du Français, qui sourit, arrogant.
« Ravi de te faire de l'effet... »
Ricanant bêtement, il ne vit pas le froncement de nez dégoûté de la demoiselle, de courte durée. Son physique était peut-être beau, mais son intérieur restait toujours aussi repoussant, voire plus, depuis le temps. Peut-être son esprit lui avait-il joué un tour en ne gardant de lui qu'un souvenir effacé, adouci. A moins qu'il ne soit devenu, de lui-même, pire qu'avant ? Possible. Lui souriant avec désinvolture, laissant croire à de la gentillesse, elle désigna, d'un mouvement circulaire, la salle, les invités, et tout ce qui allait avec.
« Tout se passe bien, pour toi ? »
Son sourire goguenard la fit tressaillir, encore; cette fois, avec plus de retenue. Mais elle ne put réprimer le frisson d'horreur lorsqu'il le sentit poser sa main sur son épaule, pour venir chuchoter à son oreille, d'une voix chaude, sensuelle, prédatrice, son sourire s'étant fait carnassier et animal :
« Nettement mieux depuis que je suis face à toi pour te voir réprimer tes tremblements de peur à mon égard... A moins qu'il ne s'agisse finalement d'attirance ? »
Révulsée, Miya s'apprêta à se récrier, ses joues cramoisies devant tant d'insolence, mais n'eut le temps que d'esquisser un hoquet de surprise, se sentant happée au niveau de la taille, sans comprendre. Au moins quittait-elle le contact horrible de Loïc, mais, pour se retrouver auprès d'un autre... ? Tournant le regard en clignant bêtement des yeux, elle découvrit, dans un mélange de colère et de soulagement, le visage d'Ethan, son presque fiancé, apparemment venu à sa rescousse, mais s'accaparant pourtant sa personne tout entière dans un geste on ne pouvait plus possessif et machiste. Rougissant de plus belle, ne sachant comment réagir face à tant d'assurance et de spontanéité de sa part, elle se contenta de planter son regard dans le sol, sans même songer à ôter la main traitresse de sa taille.
« Ehm. Ethan, je te présente Loïc, un camarade d'enfance. Loïc, voici Ethan, mon fiancé... - Oh, seulement un camarade ? Je nous croyais amis... »
La moue qu'il afficha la mit mal à l'aise, la faisant sourire de manière gênée. Il la poussait dans ses retranchements, encore. Instinctivement, elle se rapprocha d'Ethan, cherchant plus son contact et sa chaleur, et fut étonnamment apaisée par le léger mouvement de son pouce sur sa hanche, qui lui arracha un frisson de soulagement et de bien-être, qu'elle regretta aussitôt. Qu'était-elle en train de faire, précisément ? Elle se laissait aller à lui, là. Ou comment perdre totalement son objectif de départ, et perdre le jeu en un tournemain. Se resaisissant, elle frémit légèrement au baiser sur sa tempe, ne pouvant pas cacher un léger froncement de nez. Il était beaucoup trop expansif pour être sincère. Rien de tel pour l'agacer. Tournant son regard vers lui, elle se sentit se glacer d'effroi en voyant son sourire particulièrement effrayant. Il émanait l'aura d'un tueur. Se reportant sur Loïc, elle ne put que constater, atterrée, que le sourire était partagé, et qu'ils en avaient presque oublié sa présence. En soi, ce n'était pas plus mal, mais échanger à leur affrontement de petits coqs jouant aux grands et capables d'en arriver, plus tard, aux mains, par rapport à leurs relations réciproque vis-à-vis d'elle, ça ne la passionnait pas plus que ça. Lorsqu'elle sentit la pression de la main d'Ethan augmenter sur sa hanche, elle y apposa sa propre main, nouant furtivement ses doigts aux siens, avant d'ôter leurs deux mains de son corps, se dégageant de son étreinte possessive. Seule la légère pression des doigts vint lui signaler un remerciement, alors qu'elle le fusillait du regard pour l'avoir faite passer pour une personne facilement soumise face à son pire ennemi.
« Je suis navrée de te laisser, Loïc, mais je dois impérativement aller saluer quelques connaissances importantes, et, si possible, je souhaiterais leur présenter Ethan... »
Son regard se posa furtivement sur Ethan, alors qu'elle leur adressait un sourire glacé, aussi bien destiné à l'un qu'à l'autre, attendant pourtant le dernier pour qu'il l'accompagne. Elle aurait largement préféré les laisser tous les deux, mais, vu la tournure des événements, ils auraient risqué de s'étriper en pleine réception. Au fond, ils étaient semblables. La même manière de la faire passer pour un objet leur appartenant, en public. Seul le privé différait. Enfin, elle le supposait. Elle avait toujours évité de se retrouver seule avec Loïc. C'était plus prudent, pour sa sauvegarde... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Dim 16 Juin 2013 - 17:21 | |
| -Il faut croire que la conjonctivite amenuise les perceptions.
Un sourire glacé et sarcastique. Ce qui l'énervait dans cet échange ? C'était que Miya restait plantée comme une potiche. Combien de fois ne s'était il pas pris un regard noir et des ongles dans la peau pour lui dire de se tenir droite et de sourire ? Loïc avait juste à faire un petit sourire et paf ! Plus de métisse bien chiante. Juste une petite chose fragile et timide. Pourquoi il n'avait jamais réussi ce coups avec elle ? Il aurait presque été jaloux si la perspective de voir une Miya apeurée l'avait attiré. Mais en contre partie, elle se rapprocha en un geste fugace de lui. Il aurait presque ronronner d'aise si l'ambiance n'était pas aussi... froide. Quoiqu'avec trois mois et demi d'abstinence, ses pensées salaces n'étaient absolument pas refroidit. Conclusion : Trop proche. Il se permit donc de s'éloigner imperceptiblement, gardant tout de même sa main sur la hanche de la demoiselle. Cependant, ses pensées bifurquèrent complètement en voyant monsieur Conjonctivite lui rendre son regard. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres qui disait plus « Distrais moi, bouffon ». Il avait subitement très envie de voir ce qu'il valait désormais. Comment attiser le goût du défis à Ethan ? Très simple, en fait. Il suffisait qu'il veuille réduir à néant la personne. Le mieux c'était quand il la sentait capable de se relever pour qu'il puisse donner la pleine mesure à son acharnement et son sadisme. Le jeune homme avait semble-t-il trouvé une proie en la personne de Loïc. Il n'avait plus qu'à espérer qu'il serait à la hauteur. Le populaire fut tellement plongé dans ses pensées qu'il ne remarqua pas les doigts de la française s'entremêler avec les siens. Néanmoins, son corps vint réagir instinctivement pour offrir un peu de douceur malgré le contact qui pouvait paraître dur de premier abord. Par contre, il capta très bien que Miya se dégagea de son étreinte. Il retint de justesse un grognement frustré. Elle était très bien là sa main ! Et en plus, elle se permettait de lui lancer un regard noir... Qu'il rendit bien. Il venait la protéger de cet empaffé et il récoltait... Une française énervée. Ingrate ! Ils allaient pas être copain, là ! Ah oui, oops, il allaient se fiancer, c'est pas pareil. Un dernier regard envers le français avant de suivre calmement la blonde, avant de remettre sa main naturellement sur la hanche de Miya, sans toutefois lui donner l'impression d'être un objet. Il était certes possessif. C'était SA Miya après tout. Mais on pouvait y déceler facilement de la tendresse et une prière muette qu'elle ne s'éloigne pas de lui. Son regard meurtrier s'était éclipsé en un battement de cils. A croire que tout était calculé ou qu'il maîtrisait parfaitement ses émotions. Mais non. Ethan avait juste relayé le dossier « Loïc, j'ai la conjonctivite » dans un coin de son esprit.
-Tu as d'autres merveilleuse surprises ? Que je rigole...
Un sérieux absolument sans aucun humour, alors qu'il murmurait à l'oreille de l'étudiante pour que personne n'entende. Il en profita d'ailleurs pour laisser son souffle caresser sa peau. Le jeu, le jeu... Le jeune homme se recula finalement avant de lui offrir un sourire énamouré tendis qu'ils s'approchaient de diverses personnes que la demoiselle voulait lui présenter. Il évolua avec une aisance donner par l'habitude, et une assurance digne de la famille Matthews. Un enchaînement de sourire discret et mielleux, lui donnant une allure... Plus accessible. Ethan respirait toujours la réussite dans une réception, ne faisant aucun faux pas. Ceux qui ne le connaissait pas vinrent lui poser des questions sur ses études ou encore l'entreprise de son père. Sans doute pour le tester et savoir s'il méritait vraiment le surnom de « fils prodige ». Et à chaque, il tapait dans le mile, bluffant les convives avec une facilité étonnante. Au fond, ils voulaient tous la même chose. Trouver une faille dont l'américain pouvait laisser voir. Malheureusement pour eux, l'étudiant jouait avec maestria l'enfant parfait que tous parents rêveraient d'avoir. Il avait soigneusement caché ses failles. Personne ne remarquait qu'il se faisait royalement chier. Avant il voyait ça comme un défis et il s'amusait. Désormais, tout cela était devenu une routine ennuyante. Plaire, sourire, mettre en avant ses excellent résultats, montrer qu'il connaissait Matthews Inc. jusqu'au bout des ongles et qu'il avait bien l'intention de la développer au plus haut de son potentiel, mettre en avant ses médailles en compétition de karaté, Taekwondo, et Aïkido pour illustrer sa combatitivité. Bref, faire le paon et admirer les visage surpris et impressionné ne l'intéressait plus. Heureusement, Miya lui offrit toute la distraction dont il avait besoin. De furtives caresses sur la colonne vertébrale, caresser son cou avec son souffle volontairement chaud, effleurer sa nuque du bout des doigts, caresser sa hanche avec son pouce lorsque sa main y était... Le tout en des gestes discrets, et calculé qui pourtant semblait horriblement naturels. C'est seulement une fois cette corvée terminé qu'il arrêta son manège avant d'entraîner Miya vers son père.
-Tu n'as jamais parlé à mon père, je crois.
Ethan afficha un sourire doux à la demoiselle, sincèrement ravie de pouvoir le lui présenter. Nathaniel c'était un peu son héros, parce que c'était son pôpa. Parce qu'il ne lui avait jamais rien demandé mise à part de bon résultat et de reprendre la succession. Parce qu'il lui disait de prendre un peu plus de temps pour lui et de profiter de sa jeunesse, au lieu de courir à toutes les réunions pas forcément nécessaire pour lui. Parce que c'était un fabuleux homme d'affaire et que malgré le peu de temps qu'ils passaient ensemble, il avait été compréhensif. Il arrivait à comprendre Ethan très facilement, et l'avait seulement réprimandé lorsqu'il poussait un peu trop le bouchon. Parce qu'avec lui, il avait toujours eu le droit de se lever en pleine nuit pour aller piquer de la nourriture dans le frigo. Parce qu'ils n'avaient jamais eu réellement besoin de se parler beaucoup pour avoir une réelle complicité père/fils. Ils n'avaient jamais eu besoin d'aller à la pêche pour nouer des liens. Un pot de glace à 3h du matin avait toujours suffit. Bref, c'était bien la seule personne qu'Ethan admirait et respectait, au point de s'en servir comme modèle à suivre.
-Il est génial, tu verras !
Se frayant un chemin parmi les invités, il finit par lâcher la hanche de la demoiselle pour prendre sa main avec un naturel déconcertant avant de lui offrir un léger sourire enfantin, lui donnant pour une fois son âge. Adoucissant ses traits trop durs, laissant douter en cet instant qu'il était capable du pire pour tout détruire sur son passage. Il ressemblait à un jeune homme de 22 ans sans le moindre soucis, cherchant seulement à faire plaisir à sa petite amie. Ethan avait sans s'en rendre compte délaisser son masque pendant quelques secondes, laissant voir un enfant timide. C'est seulement arrivé près de lui que le jeune homme remit sa main sur la hanche de la française, avant d'accaparer son paternel en s'excusant auprès des convives qui lui parlait. Main qui n'échappa pas à l'oeil exprès de Nathaniel adressant un regard surpris à Miya, avant de reporter son attention sur son fils comme ci de rien n'était.
-Miya, je te présente mon père, Nathaniel.
Un sourire discret et doux, il respirait une tendre bienveillance quand il regarda la demoiselle, la saluant poliment, faisant sans doute oublier qu'il était un véritable requin des affaires. Ethan ne tint que quelques secondes avant d'enchaîner d'un air impatient.
-J'ai eu une idée... On pourrait lancer une ligne de parfum ! J'ai encore aucune idée des coûts, mais on peut prendre Miya en érégie.
Un regard incrédule de la part du paternel, il se pinca l'arrête du nez, laissant étrangement penser à Ethan quand il réfléchissait.
-Ethan, c'est une bonne idée mais... Je suis sûr qu'elle t'ait venue ici, et ce n'est pas le moment pour toi de réfléchir à ça. Ensuite, tu as demandé l'avis de ta fiancée ? -C'pas ma fiancée ! -Ethan ! Arrête de jouer sur les mots, elle va l'être dans quelques minutes, alors réponds à ma question ! -Non, j'ai oublié. -Tu as oublié ? J'ai aussi oublié de te dire que tu l'accompagneras sur les photos !
Voilà Ethan qui fronçait le nez d'un air affreusement coupable tout en réussissant à dire qu'il n'était pas emballé par cette idée. Il finit par se gratter le nez pour cacher son embarras, tandis que son père secouait légèrement la tête d'un air exaspéré avant de se tourner vers sa futur belle.
-Désolé, mon fils ne réfléchit pas beaucoup quand il s'agit de demander l'avis des autres. J'espère que vous ne lui en tiendrez pas trop rigueur. Il suffit de lui faire remarquer.
Un léger sourire tout aussi bienveillant faisant complètement oublier ses traits durs. Avant de se tourner vers Ethan d'un air compréhensif.
-On en reparle plus tard... Je vois ta mère arriver... Et qui à l'évidence à parler avec ta grand mère.
Une grimace de la part des deux hommes de la famille exactement pareil qui voulait tout simplement dire « Et merde... ». Pourtant, Eileen gardait un sourire aimable et chaleureux. On remarquait qu'elle était énervée à cause de sa démarche plus rapide qu'à l'accoutumé. C'est seulement en rejoingant son mari qu'elle sembla plus calme entrelaçant ses doigts avec ceux de son mari avant de diriger un regard autoritaire aux deux tourtereaux.
-J'espère que vous êtes prêts, vous allez être le centre de l'attention dans 5min.
Ethan vint se raidir légèrement avant d'acquiescer lentement avec un calme olympien, comme ci il était détendu. Le seul détail qui pouvait le trahir c'était qu'il s'était mis à caresser la hanche de Miya avec son pouce. Sa mère quitta le petit groupe avant d'adresser un sourire rassurant à la française. Quant à Nathaniel, il attendit que sa femme soit suffisamment loin avant de reprendre la parole et de regarder la fiancée de son fils.
-Ta mère a prévu un slow juste après où vous ouvrirez le bal. Si vous voulez l'éviter, trouvez rapidement une excuse. Je vous couvre.
Il aimait vraiment son père à cet instant précis. Sans doute parce qu'ils détestaient tous les deux danser. Ethan avait toujours réussi à esquiver cette partie. Et aucun doute qu'il arriverait à trouver une excuse pour justement éviter ce centre d'attention de trop. Il était extrêmement doué pour ça. Tellement simple de dire qu'on a des horribles vertiges et que la lumière donne un mal de tête à s'exploser la tête contre un mur. Ou alors qu'il ne savait pas danser... Ce qui était dès plus plausible étant donné que le jeune homme n'avait jamais accordé la moindre danse en réception, laissant à penser qu'il devait sans doute être gauche. Heureusement, ce n'était pas le cas. Grâce aux nombreux entraînements qu'il avait eu, et qui avait été un véritable supplice pour l'américain. Autant dire que de base, il n'avait absolument pas le rythme dans la peau. Aujourd'hui, il était bon danseur, sans être exceptionnel. Néanmoins, cette fois, il n'était pas seul dans cette histoire. Alors forcément il ne pouvait pas non plus prendre seul une décision. Oui, non parce qu'il ne pouvait pas contraindre malheureusement la demoiselle à tenter une fuite. Et étant donné qu'elle n'avait absolument pas eu le comportement dont il s'attendait... Valait mieux demander son avis. Ca suffit les regards noirs !
-Tu veux danser ? Ou on s'enfuit juste après les ba... les bagues ? |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Dim 16 Juin 2013 - 22:44 | |
| Miya ne prit pas la peine de s'abandonner aux « formalités » déblatérées par les deux hommes. Ailleurs, elle garda surtout le regard au sol, se sentant étrangement petite, frêle et seule, avant de fuir la pesanteur de l'endroit grâce à une jolie pirouette diplomatique. Abandonnant l'endroit rapidement, elle traça son chemin en marchant d'un pas résolu, souhaitant mettre le plus de distance entre Loïc, Ethan et elle. Même en ayant invité ce dernier à la suivre, elle ne rêvait que d'une chose : le fuir, vite, loin. Le jeu avait changé, entre elle et lui. Désormais, la règle principale était le « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis », bien que la seconde partie du dicton n'ait pas été abordée. Et, honnêtement, elle ne le souhaitait pas... Elle fut pourtant rattrapée par le jeune homme, et frissonna de tout son long en sentant sa main se poser une nouvelle fois sur sa hanche. Rosissant légèrement, elle baissa le regard pour dissimuler ses pommettes sous sa frange, recroquevillée sur elle-même; se mordillant même furtivement la lèvre inférieure. Le toucher était certes différent, mais l'impression flottante de n'être une poupée restait, persistante, insistante. Miya n'eut pourtant pas le coeur de s'écarter une nouvelle fois, et laissa donc le membre traitre posé sur sa hanche; le faisant onduler au rythme de ses pas, continuant d'avancer, malgré son court arrêt après l'avoir senti venir enserrer sa peau sous le tissu de sa robe. Ce fut un autre frisson, de mécontentement cette fois, qui vint hérisser sa peau et secouer lentement ses épaules, alors qu'elle levait un regard en biais vers Ethan, maussade. La réponse fusa, sèche, tranchante, cinglante. « Je m'en serais moi-même passé, de cette surprise, tu sais. » Il n'en avait pas fallu plus pour la mettre en colère, ses nerfs étant désormais à fleur de peau. Hypersensible à ce genre de situations, chaque émotion serait décuplée, chaque mot serait analysé et, certainement, mal interprété, voire pris de travers. Laissant son regard couler lentement jusqu'à revenir devant elle, la Française se contenta de continuer d'avancer, fixant résolument un point fixe devant elle. Clairement, elle ne voulait pas lui parler. En fait, elle boudait. Ou, plus précisément, elle LE boudait. Il se comportait avec elle de manière lunatique, et elle ne le supportait pas, quand bien même - et elle ne l'avouerait jamais - elle faisait exactement la même chose à son égard. Il était frustrant, à ses yeux. Un coup tendre, un coup froid. Pourtant la main chaude restait résolument là, sur sa hanche, refaisant monter une courte bouffée de chaleur sur ses joues, alors que la parcelle de peau recouverte par son toucher lui semblait devenir progressivement une mare de lave en fusion, comme s'il la marquait au fer rouge par sa seule présence. S'arrêtant çà et là, elle ouvrit pourtant la bouche sur un sourire fendant ses lèvres en deux en une parfaite impression de bonheur, adressant des petits gestes de la main, des regards pétillants. Tout son énervement n'était tourné que vers Ethan, et elle se devait de le lui réserver pour plus tard. Les gens défilèrent, un à un, saluant, venant rencontrer son fiancé. Elle finit par abandonner de compter le nombre de fois où elle prononça les mots « Je vous présente Ethan Matthews, mon fiancé », accompagné d'un charmant sourire et d'un regard enamouré tourné vers ce dernier, alors qu'intérieurement, elle bouillonnait de lui administrer une marque flagrante de 'trèfle à cinq feuilles' sur la joue. Rien qu'en y repensant, elle avait recroisé, en l'espace d'une petite demi-heure, toutes les personnes avec qui elle avait 'grandi'. Miya s'était même offert un extra en s'arrêtant une dizaine de minutes auprès d'Azalée, une jeune femme qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer à plusieurs reprises, et pour qui elle n'éprouvait, à défaut d'amitié, aucune aversion particulière. Au programme : embrassades, effusion de joie, sourires, serrements de main, promesses de se revoir. Elle avait finalement écourté en voyant les œillades que la demoiselle adressait à Ethan, ce qui l'avait mis, sans même vraiment comprendre pourquoi, dans une colère noire, qui avait tinté ses jolies prunelles émeraude d'une ombre sombre rajoutant à son regard maussade, qu'elle laissait apparaitre dès qu'elle en avait l'occasion. Serrant les dents, elle finit son tour de présentations et de politesses aux côtés du jeune homme avec une envie de meurtre grimpante à son égard. Aucun de ses petits gestes ne lui avaient échappé, et elle avait dû, la rage au cœur, les laisser couler. Pire, les accepter, ne pouvant pas réagir négativement en face de personnes à qui elle était spécialement allée le présenter. Dieu lui en était témoin - même en étant athée -, elle se vengerait, platement et froidement. C'en serait peut-être même triste pour Ethan, qui ne l'avait certainement jamais vue dans un état de colère tellement contenue que l'orage qui éclaterait bientôt sur sa tête serait sans pareil, et, sans nul doute, fort désagréable pour lui. Enfin. Vu à quel point il semblait s'amuser à la faire tourner en bourrique, il serait même capable de se ficher de ses états d'âmes... Soupirant finalement, elle leva un regard limpide vers lui, subitement étonnée. Sans répondre à sa question, elle se contenta de hocher négativement la tête, appuyant l'affirmation énoncée par Ethan. Effectivement, elle ne connaissait pas son père. Mentalement, elle adressa une supplique frappante et émouvante, toujours à ce même Dieu auquel elle avait décidé de croire depuis quelques minutes, pour que Nathaniel ne soit pas aussi insupportable que son fils. Sans quoi, elle allait définitivement craquer, et craquer en réception n'entrait pas dans ses plans, ni dans ses possibilités. Avoir une cinq-centaine de paires d'yeux braquées sur elle au moment où elle s'effondrerait en convulsant nerveusement à cause de deux bourriques aussi chiantes l'une que l'autre ne serait pas vraiment pour lui plaire... Levant les yeux au ciel, elle se laissa entrainer, affichant courtement une moue dubitative face au « il est génial tu verras » qu'il lui offrit en guise de pré-présentation. En toute honnêteté, Miya se faisait un sang d'encre à l'idée de se retrouver face au père d'Ethan. Son cœur battait la chamade, et elle sentait son pouls tambouriner au niveau de ses tempes, faisant peut-être même apparaitre ses veines sous la peau. Elle était à bout de nerfs. Il fallait véritablement que l'entrevue se passe bien, ou elle menacerait de s'écrouler entre les bras de l'un d'eux, son cerveau grillé la laissant inconsciente jusqu'à nouvel ordre. Pourtant, son cœur ne put que rater un battement, alors qu'elle se sentait rougir subitement, face au sourire rayonnant qu'il lui offrit en saisissant sa main par la même occasion. Sans pouvoir décrocher son regard du sien, Miya sentit toute sa rancœur s'envoler en une fraction de seconde, tandis que ses pieds chancelaient légèrement sous son propre poids. Sans vraiment pouvoir se reprendre, elle se traita mentalement d'idiote. Eh merde. Elle s'était encore fait avoir. Il lui suffisait de lui sourire et de la toucher avec naturel pour qu'elle fonde comme une groupie enamourée, sans pouvoir lui opposer la moindre résistance. Toute l'avance qu'elle avait gagné sur lui dans le petit jeu qu'il avait lancé venait de disparaitre, et elle le vit la doubler à une vitesse fulgurante, pour en arriver à un point où elle doutait sérieusement de pouvoir le rattraper. Adressant un sourire timide à Nathaniel lorsqu'ils se furent tous deux arrêtés face à lui, elle ne calcula même pas la main revenue se poser sur sa hanche, trop accaparée par le regard clair que le père d'Ethan venait de poser sur elle, alors qu'elle déglutissait difficilement. Embarrassée, elle ne sut si elle devait lui tendre la main ou opter pour une bise, lui faisant perdre tous ses moyens en l'espace de quelques secondes. Se débrouillant comme elle put, elle se contenta d'un sourire radieux comme elle savait si bien les faire, tout en lui offrant un signe de tête avenant, pour marquer son enchantement, sincère, de le rencontrer. « Ravie de faire votre connaissance... » Sa voix lui parut incroyablement faible et fluette, alors que sa tête se mit à tourner l'espace de quelques secondes. Fermant courtement les yeux, elle les rouvrit rapidement, et se remit bien vite sur pied, chassant ce sentiment de chancellement de son esprit. Il lui fallait tenir, la réception 'obligatoire' serait bientôt terminée, et elle pourrait se retirer, une petite heure, pour pouvoir se reposer l'esprit, sans craindre de se faire fustiger. Courir auprès de 500 personnes en l'espace d'une soirée, dans un espace clos où la chaleur lui paraissait étouffante n'était, après tout, pas une tâche aisée. Le trouble ne fut, de toute manière, que de courte durée, puisqu'elle tourna automatiquement la tête vers Ethan, pour y poser un regard où se formait un mélange d'incrédulité et de mécontentement évidents. Pour qui se prenait-il, enfin, celui-là ? Il ne lui en avait même pas parlé, et voilà qu'il voulait la mettre devant un objectif, elle qui avait toujours été derrière et s'en trouvait bien contente ?! Qu'était-ce encore que cette idée saugrenue ? S'apprêtant à ouvrir la bouche, elle la referma bien rapidement, entendant Nathaniel prendre les devants pour poser la question qui lui brûlait les lèvres: avait-il demandé son avis ? La réponse qui fusa la foudroya sur place. Baissant le regard, elle sentit sa gorge se nouer et ses yeux s'emplir automatiquement de larmes, qu'elle chassa très rapidement en se reprenant. Elle n'était pas sa fiancée. En somme, il ne la reconnaissait pas comme telle. Voilà qui était merveilleux, vraiment. Mais, d'où lui venait cette tristesse ? La douleur qui fusait dans sa poitrine pour s'insinuer dans tout son corps et la tétaniser était plus que présente, il était inutile de le nier. Ethan ne voulait pas d'elle. Au moins, tout était clair. Le reste de la discussion lui échappa complètement, alors qu'elle arborait un regard vide et absent. Ses oreilles s'étaient mises à bourdonner sous les quelques mots qu'il avait prononcé, sur un ton d'enfant boudeur refusant encore et toujours d'accepter l'évidence. Miya comprit rapidement, la mort dans l'âme, que sa vie à ses côtés risquait fortement d'être un enfer, s'il n'était même pas fichu de la reconnaitre comme étant celle avec qui il allait se marier un jour, et tenter de fonder une famille. Clignant du regard juste à temps, elle remit son cerveau en marche et reporta son attention sur Nathaniel qui venait de lui adresser la parole. Mince. Grillée. Il n'avait pas pu ne pas remarquer son air absent et triste. Lui souriant avec douceur, elle hocha la tête négativement, cherchant à sauver les apparences. « Merci, mais, ça va aller... » Ça va aller. Actuellement le plus gros mensonge prononcé depuis le début de la soirée. Si elle l'avait pu, elle aurait saisi les froufrous de sa robe et serait partie de l'immense salle de réception en courant, jusqu'à pouvoir pleurer tout son saoul loin de la foule et des regards. Ah, la belle Miya aurait vite laissé place à une pauvre jeune femme brisée par un chagrin d'amour. Un chagrin d'amour... Il fallait bien qu'elle finisse par y faire face et admettre la dure vérité. Elle était tombée amoureuse de ce connard en puissance. Voilà qui était des plus désolants, puisqu'elle n'en souffrait que plus. Etait-ce vraiment ça, au final, l'amour ? Avoir mal ? Elle avait énormément souffert de la perte de son « Dominique », et voilà qu'à présent, elle sentait un clou rouillé lui percer le cœur sous les mots blessants d'Ethan. Souriant à la mère d'Ethan avec un naturel qui la déconcerta elle-même, connaissant le tourbillon émotionnel la balayant intérieurement, elle hoche de plus belle la tête. Miya ne voulait pas décevoir, bien que l'idée lui ait effleuré l'esprit. L'idée d'un slow lui glaça pourtant le sang et lui arracha un frisson de chair de poule qui n'échappa certainement pas à Ethan, et, s'éloignant poliment quelques instants pour un tête-à-tête avec le jeune homme, elle ancra son regard limpide dans le sien, avant d'agiter la main avec désinvolture, haussant les épaules, désabusée; malgré la légère trace de rougeur toujours présente sur ses pommettes.
« A toi de voir. Je ne tiens pas à t'imposer de trop ma présence. Déjà que la simple idée des bagues te fait bégayer... »
En cet instant, elle n'avait absolument pas envie de se montrer douce ou patiente à son égard. Son émeraude le fixant, il était très certainement facile de voir à quel point elle était triste et blessée par son comportement. Malheureusement, ayant un homme en face d'elle, elle n'espérait pas trop qu'il comprenne ce qu'il avait fait de travers - pour peu qu'il réalise déjà qu'il avait fait quelque chose de travers... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mar 18 Juin 2013 - 16:49 | |
| Il resta la fixer de mauvaise humeur, une fois éloigné de son père. Depuis l'épisode Loïc, elle tirait la tronche. Mais par à tout le monde... Juste à lui, sans qu'il comprenne pourquoi. Ce qui avait le don de l'agacer. Et Miya avait balancé la phrase de trop « A toi de voir »... Il demandait son avis, et elle restait volontairement vague, le laissant le cul entre deux chaises, alors qu'il se retenait de lui dire... Ou plutôt de lui hurler de se décider. Un oui ou non, c'était pas difficile quand même. Encore une fois, prévoir l'imprévisible avec elle, c'était impossible. Sale peste frustrante. Et elle remuait le couteau dans la plaie « Je ne tiens pas à imposer de trop ma présence » Bah oui ! Il restait coller à elle, sa main revenait systématiquement sur sa hanche. Il avait voulu qu'elle rencontre son père... Absolument logique que c'était un supplice d'être prêt d'elle ! Le but de Miya était sans doute de le voir craquer nerveusement sans aucun doute. Ethan la fusilla du regard en se retenant de répondre, et le regard de biche blessée ne l'aida en rien à rester apaisé. Bien au contraire, il avait juste envie de l'achever. Parce que ce n'était pas justifier. Mais l'américain notait que Loïc arrivait sacrément bien à lui faire changer d'humeur. Il poussa un profond soupir pour se calmer, tout en fermant les yeux. Patience. Un fois ouvert, il planta ses yeux dans ceux de Miya, tentant de voir si elle voulait danser ou pas. Il se rappela qu'elle avait frissonner... De dégoût ? De peur ? D'excitation ? De bonheur ? Il n'en savait rien. Comportement suivant... Des joues rouges et des gestes désinvoltes. Donc... L'idée de danser la gênait, mais elle voulait le cacher. Pourquoi ? La demoiselle ne savait pas danser ? Non, impossible. Elle n'osait pas lui dire qu'elle craignait qu'elle lui marche sur les pieds ? Elle voulait un autre cavalier ? Il espérait que non et il ne voulait pas s'appesantir dessus. Ensuite... Ses prunelles douloureuse. Là, il devait s'avouer vaincu, il ne savait pas d'où ça sortait, et l'idée que ce soit lié à sa dernière question lui faisait peur. Néanmoins, l'idée de l'achever ne faisait plus vraiment partie de ses projets. Ca semblait sincère. Trop pour être jouer. De toute façon, Miya s'était arrêté depuis un bon moment. Ce qui ne l'empêchait pas de lui lancer un regard méfiant. Il devait lui accorder les points pour avoir réussit à le faire tourner en bourrique et le mettre à bout. Une mise au point était particulièrement nécessaire, sinon il allait exploser et pas qu'à moitié. Il regarda sa montre pour savoir combien de temps il restait. Trois minutes. Pas suffisant.
-Ne bouge pas !
Une voix autoritaire où énamait une promesse d'engueulade si elle osait désobéir. Il alla rejoindre son père murmurant quelques mots avant de revenir vers Miya, la prenant par le coude en un geste rude pour l'éloigner de la salle et de sortir par là où il étaient entrés. La première fois qu'elle avait foulé ce sol, elle avait le sourire. Ce n'était plus le cas. Une pierre tomba lourdement dans son estomac, laissant une lueur sombre dans son regard, mais qui fit disparaître toute trace de colère.
-On a 20 minutes.
Passé le pas de la porte et éloigné des invités, Ethan alla ouvrir directement une fenêtre, estimant qu'un peu d'air frais ne leur ferait pas de mal. Désormais, il doutait de tout. Cette soirée était manifestement aussi pourri que le jeune homme avait prévu. Il avait sérieusement envie de fumer une cigarette pour se détendre. Au lieu de ça, il prit une profonde inspiration à la fenêtre, tentant de remettre ses idées en place. Ce qu'il n'était pas chose aisée puisqu'il bouillait. Pourtant, c'était avec calme qu'il reprit la parole.
-Tu aurais préféré monsieur Conjonctivite en fiancé ? Parce que tu semblais merveilleusement heureuse en le voyant, et tu jouais parfaitement bien la potiche fragile et timide.
Merde, c'était pas ça qu'il avait voulu dire. La jalousie prenait le pas à l'idée de la perdre. Mais l'avait il eu une seule seconde ? Au fond, Miya ne lui appartenait pas. Avec ou sans bague. Il avait fait fausse route. Un anneau ne lie personne, si l'une des deux ne veut pas. L'américain avait fait l'erreur d'y croire. De croire que Miya choisissait l'enfer avec lui. Et pourtant... Il l'avait vu avec ce blond en train de rougir comme une adolescente amoureuse. Même si elle lui avait dit qu'elle se serait bien passée de lui. Sans doute un mensonge pour brouiller les pistes. Il y avait cru... Au début. L'étudiant soupira une nouvelle fois en se pinçant le nez. Ce n'était pas le moment d'y penser.
-Laisse tomber. Je ne veux même pas le savoir, en fait. Je veux juste savoir si tu veux danser avec moi.
Et dire qu'au début il voulait faire une mise au point... Cependant, l'idée qu'elle puisse être attirée par Loïc mettait de l'ordre dans le puzzle, non ? Il n'en savait rien. La soirée avait été longue, et il n'avait aucune envie de réfléchir à ce sujet. Il s'adossa contre la vitre de la fenêtre, les mains dans les poches, une jambe croisée devant l'autre qui restait droite. Ethan ferma doucement les yeux, profitant de l'air frais. Il devait trouver une solution. Finalement, il était obligé d'y réfléchir. Mais il savait qu'il avait besoin de recul pour rendre une bonne décision. Manque de bol, il n'avait que 20 minutes. L'idée de planter Miya était tentante, et de partir était tentante. Aucun doute que monsieur Conjonctivite viendrait prendre sa place avec joie. Une grimace déforma son visage en se rappelant de son regard. Le français la voulait avec ou sans son consentement. Et l'américain avait peur qu'il ait une préférence pour le « sans ». Non, il était hors de question de s'effacer. Il voyait déjà Miya, dix ans plus tard en Cosette et des yeux verts délavé à la javel « Loïc ». Ethan ouvrit lentement les yeux. Il n'avait aucun droit d'empêcher quoique ce soit à la demoiselle. Il avait cru qu'elle était coincée dans un piège à loup, et il s'en délectait que c'était le sien. Au final, c'était lui l'animal sauvage pris au piège et il n'avait plus qu'à hurler à la lune avec cette même solitude qui le pesait depuis un moment. Le populaire sentit quelque chose craquer en lui. Une brisure trop importante pour l'ignorer. Ca faisait mal. Trop mal. Il avait l'impression d'être aussi vulnérable qu'un louveteau. Miya n'avait plus qu'à l'achever. Non. Il était hors de question qu'il se laisse faire. Il était hors de question que la demoiselle blonde joue aussi impunément avec lui, sans qu'il ne réplique. Et il était hors de question qu'elle voit qu'elle avait réussi à lui faire mal. Nouvelle résolution en tête, il lui adressa un sourire froid et encore plus distant qu'en tant normal. Rajoutant une couche en acier sur sa carapace blindée et inaccessible, il montra qu'il refusait qu'elle s'approche de lui.
-Ne t'inquiète pas. La prochaine fois je te laisserais seule avec Loïc. « Je ne tiens pas à t'imposer de trop ma présence », ce sont tes mots, non ? |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mar 18 Juin 2013 - 18:09 | |
| Est-ce que tu m'aimes ? Miya tressailla au son de sa voix, se figeant immédiatement. Il émanait d'Ethan une aura lui laissant à penser qu'elle risquait de s'en prendre plein la figure si elle osait se cabrer et refuser son ordre. Il avait fusé, impérieux, et le regard l'accompagnant lui avait noué la gorge. Peinant à déglutir, elle était restée planter là, l'observant s'éloigner, alors que l'angoisse venait saisir ses entrailles pour les tordre. Pour peu, elle se serait allongée sur le sol, en position foetus, afin de chasser ce mal de ventre qui la tenaillait, fermer les yeux, et sombrer dans un sommeil profond, lourd et réparateur; sans rêves, pour éviter les cauchemars. Elle avait la curieuse et désagréable sensation de faire potiche, ainsi posée au milieu de la salle de réception. De part et d'autres, les gens se bousculaient pour accéder au buffet, discutaient entre eux, riaient. Le tout ne lui semblait être qu'un infâme bourdonnement à ses oreilles, et en venait à lui vriller le cerveau, lui arrachant une grimace de douleur alors que ses tempes se mettaient à tambouriner contre sa peau. Venant se masser les parties douloureuses, elle n'eut que peu de temps à elle, puisqu'Ethan revint en trombe vers elle, et lui arracha violemment le coude, la déséquilibrant totalement. Manquant de s'écrouler à terre, elle se rattrapa comme elle put, totalement déboussolée; n'ayant même pas le temps de songer à l'engueuler copieusement pour la trainer à sa suite comme une poupée de chiffon. Et sa voix, encore. Froide, distante. Lui donnant envie de pleurer. Elle était loin, la Miya pétillante, mordante et taquine. Elle n'avait que la douleur en elle, la tristesse la submergeant. Baissant le regard au sol, comme une petite enfant prise en faute et emplie de culpabilité, elle n'osa pas rompre le silence qui vint les envelopper avec douceur et possessivité. Elle avait à peine détaillé où il les avait emmené, hors de la salle, derrière les grandes portes, dans le hall rutilant de propreté. L'endroit était très calme, mais elle le connaissait suffisamment pour savoir que la moindre parole prononcée trop fort se répercuterait sur les murs et le sol, créant un écho puissant qui viendrait s'écraser jusqu'au bout du couloir, comme une vague énorme de brouhaha instoppable. Mieux valait donc ne pas créer de dispute. Chose pourtant plus facile à dire qu'à faire, puisque l'état d'Ethan était plutôt inquiétant. Une pile électrique sur le point de lui exploser au visage. La première phrase tomba, tranchante, blessante. Lui arrachant un gémissement de douleur, aigu, telle une lionne blessée hurlant à la mort. Comment pouvait-il dire une telle chose ? Comment ? N'avait-il pas lu sa peur, vu son effroi ? Constaté son horreur d'être face à Loïc ? Relevant le regard vers lui, elle lui assenna un regard digne, malgré son menton tremblant et ses lèvres blanchies, ayant perdu toute couleur sous l'insulte qu'il venait de lui adresser. Car, oui, pour Miya, sous-entendre qu'elle aurait préféré être avec le vrai blond plutôt qu'avec le faux relevait de l'insulte. Et une des plus ignobles qui soit. « Aurais-tu déjà oublié mes paroles, en Novembre, chez toi ? « Je préfère que ce soit toi plutôt que le dernier des connards. » » Sa voix, ayant difficilement franchi sa bouche, regorgeait de tristesse et d'amertume. Miya se sentait de plus en plus désillusionnée. Il avait vraiment fallu qu'elle se mette à aimer ce nigaud. Et incroyablement fort, qui plus était. Là voilà donc, désormais, dans une position des plus précaires, puisque son coeur était totalement à découvert face à lui, et qu'Ethan, dans sa fierté incommensurable, se plaisait à poignarder progressivement, avec une lenteur relevant du plus profond des sadismes, remuant même les lames dans les plaies, jusqu'à ce que le pauvre organe finisse par exploser de douleur et cesse de battre pour toujours. Est-ce que tu m'aimes ? Soupirant avec douceur, elle baissa le regard, sentant ses pommettes s'embraser une nouvelle fois sous la question. La réponse lui paraissait tellement évidente qu'elle ne comprenait même pas qu'il ne soit pas foutu de lire sur son visage, où s'inscrivaient toutes ses émotions avec une flagrance telle qu'il fallait être bigleux pour ne pas y lire comme dans un livre ouvert. Et Ethan bigleux lui paraissait difficilement envisageable, même s'il semblait que ce soit la seule hypothèse possible. A moins que son caractère de cochon obstrue ses sens au point d'altérer sa vie et tromper son oeil ? Il fallait dire que, pour croire qu'elle aurait été heureuse aux côtés de Loïc, il n'y avait que ça, comme réponse. Relevant un regard incertain, Miya prit son courage à deux, et, déglutissant une nouvelle fois, après avoir laissé passer un silence lui semblant une éternité, hocha la tête avec lenteur, dans un mouvement presque imperceptible, ses lèvres se séparant une nouvelle fois pour prononcer, d'une petite voix, timide et embarrassée, un : « Oui... J'aimerais bien... » Qui la fit replonger son nez vers ses pieds, alors que ses doigts venaient crocheter les pans de sa robe pour froisser le tissu entre eux, nerveusement. Elle l'avait dit. Elle avait réussi. Difficilement, mais elle l'avait fait. Appréhendant une quelconque réponse de sa part, elle resta ainsi, le regard rivé sur le carrelage qu'elle trouvait subitement d'une attirance incroyable et d'une blancheur fascinante, à presque lui piquer les yeux et faire danser de petits points vert-noir sur ses rétines à chaque fois qu'elle battait des paupières. Se mordillant la lèvre inférieure, elle sentit le rouge dévorer ses joues pour la transformer rapidement en une tomate presque mure, dans laquelle il serait facilement possible de croquer un morceau. Continuant de tortiller sa robe, elle s'arrêta subitement, lâchant un « Ah » étonné, dans un sursaut de conscience, et lâcha le tissu. Elle allait l'abîmer, et aurait l'air particulièrement stupide avec un rond de tissu fripé au niveau de ses genoux. S'activant pour lisser le tout, elle y alla fermement du plat de la main, bien décidée à réparer son ânerie. Absorbée, elle cessa d'observer Ethan, et n'eut pas l'occasion de voir ses tergiversations mentales s'affichant au-travers de ses yeux rouverts, bien trop occupée à remettre en place sa robe de satin, ne souhaitant pas apparaitre dépareillée à ses côtés. Ce serait honteux de sa part, pour lui comme pour elle. Sa voix la rappela à lui, pourtant. Lui arrachant un nouveau frisson, de douleur, encore. Reportant son attention sur lui, ses prunelles émeraude luisant d'un éclat sombre de souffrance. Ses lèvres tremblèrent à nouveau, et, n'y tenant plus, elle leva ses poings fermés vers ses yeux pour cacher les larmes qui s'en échappèrent, à une cadence bien trop effrénée à son goût. Se mordant la lèvre inférieure, elle ne put retenir le doux gémissement qui vint s'élever jusqu'au plafond, preuve flagrante de son état. Jamais elle n'aurait pensé craquer en pleine réception. Mais, elle n'avait pas n'importe qui, en face d'elle. Elle avait Ethan. Elle aimait Ethan. Et Ethan était un beau salaud. Restant figée dans sa position, pendant quelques secondes, elle finit par redresser la tête, ancrant profondément son regard noyé de pleurs, durci par sa tristesse et son déchirement. Pourquoi ? Pourquoi ? Et comment ? Qu'avait-elle donc fait pour mériter qu'il cherche à la pousser dans les bras de l'homme qui la terrorisait le plus au monde, et faisait fluctuer son imagination vers des abominations telles qu'elle en avait déjà vomi plusieurs fois par le passé ? « Pourquoi... » Reniflant de manière absolument pas glamour, elle ravala ses larmes, séchant celles qui restant, avant qu'une nouvelle salve arrive. Tentant un pauvre sourire, elle cligna des yeux, venant mêler ses mèches de frange à son regard, les imbibant de liquide salé. « Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse de toi... Salaud... » Frémissante, la colère finit par reprendre le dessus, faisant brûler ses prunelles d'une lueur lui laissant entendre que, si elle en avait la force, elle lui aurait collé une gifle monumentale. Gémissant une nouvelle fois, longuement, elle vint ramener une main à ses yeux, ses lèvres fendues en une grimace de désolation, fermant le regard pour ne plus avoir à le voir; sa vue lui déchirant le coeur. « Moi je t'aime, et toi tu me pousses vers Loïc. C'est immonde... » Dis... Est-ce que tu m'aimes ? | |
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| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mer 19 Juin 2013 - 18:20 | |
| Il n'avait pas entendu Miya lui dire qu'elle voulait danser avec lui. Elle n'avait pas répondu assez rapidement, et il avait eu le temps d'être dans sa bulle. Sinon, il se serait abstenu. Là, il la voyait pleuré. Ethan pouvait contempler sa douleur. Il ressenti une satisfaction malsaine d'avoir réussi à la faire craquer. Oui, il voulait l'anéantir pour lui avoir fait croire qu'elle avait des sentiments pour lui. Mais, il était toujours debout. Miya avait beau faire la fière, elle ne pouvait que reconnaître sa défaite. Ses larmes signaient la fin d'une bataille qu'il avait gagné. Et il était toujours debout. Impassible. Meurtri, les nerfs en pelote, vulnérable. Mais sa capacité à se protéger et à maintenir les apparences étaient là, et il les savait blindées. Le jeune homme n'avait aucunement l'intention de lui montrer qu'il était en aussi piteuse état qu'elle. Pourquoi... Pourquoi jouait il les enfoirés ? Parce qu'on ne le poussait pas à bout sans craindre de représailles. Que sa meilleure défense, c'est l'attaque. Parce qu'il aimait détruire. Enfin, il s'attendait à cette question. Encore une fois, Miya le prenait au dépourvu. Sa capacité à encaisser tout sans rien montrer vola en éclat. Il n'avait pas prévu une réponse pareil. Le jeune homme devint blême, essayant de faire face à de nouvelles vagues d'émotion : Le bonheur, la colère, le soulagement, la frustration, la tristesse, le dégoût de soi-même. Pourquoi avait il fallut qu'elle vide son sac JUSTE avant les bagues ? Elle aurait pu le faire il y a une heure, ou dans 30 minutes. Mais non, apparemment c'était le bon timing de lâcher une bombe pareil 15 minutes avant. C'était la goutte de trop à sa digue qui explosa pour se déverser droit sur Miya qui ne semblait pas voir un torrent doublé d'un ouragan foncer sur elle. « C'est immonde »... Pardon ? Il lui lança un regard d'animal féroce, ne cherchant qu'à détruire. Anéantir. Briser. Sans la moindre pitié et ne semblant ne trouver le repos qu'une fois l'apocalypse passer et y contempler son oeuvre. Il explosa, déversant toute sa frustration de la soirée sans le moins du monde rester discret.
-C'est MOI la bête noire de l'histoire ? C'est pas immonde de commencer à jouer et de s'arrêter en voyant l'autre tâche ? C'est pas immonde de tirer la gueule alors que j'ai voulu te protéger d'un violeur ? C'est pas immonde de sous entendre que je ne suis pas capable de respecter une parole ? C'est pas immonde de lui sourire et de me lancer des regards noirs ? Hein, Miya ? Je suis le seul fautif de cette histoire ? J'ai juste à encaisser et dire pardon ?
Une colère brûlante où l'on voyait qu'il ne valait mieux pas l'approcher au risque de s'en prendre une. Il entendit la porte s'ouvrir et se refermer tout en entendant une voix minauder son prénom. Il tourna la tête vers la prochaine victime. « L'amie » de Miya qui avait passé son temps à lui lancer des regards aguicheurs. Ethan avait oublié son nom, mais il savait que c'était un prénom de plantes.
-Toi le pot de fleur tu te casses ! Y a bien assez de célibataire pour que tu nous fasses chier !
Ni une, ni deux la voilà blanche comme un linge tandis qu'elle repartait sans demander son reste. En soit, son intervention lui avait fait prendre conscience qu'ils étaient en réception et qu'il venait littéralement de péter un plomb dans un couloir, où l'écho donnait l'impression de multiplier le bruit de son palpitant. A moins que c'était son rythme cardiaque qui avait décidé de friser la crise cardiaque ? Toute sa colère disparut en un battement de cils. Il ne pouvait pas nier que ça lui avait fait du bien, malgré qu'il se retrouverait pantelant. Mais à quel prix ? Miya ne l'avait jamais vu dans un état pareil. Quand bien même la plupart des gens le prenaient pour une pile électrique. Ethan était en fait une cocotte minute, se contentant d'encaisser. Le jeu s'était de trouver jusqu'où il pouvait intérioriser avant d'exploser. Résultat : Trois mois et demi, et une bonne dose d'émotions autant contradictoires que complémentaires. Miya avait perdu. Pour en revenir à elle, d'ailleurs, Ethan pensait la faire craquer autrement en début de soirée, entre deux sourires amusés et victorieux. Au lieu de ça, ils étaient deux jeunes adultes trop fiers et arrogant pour admettre leurs sentiments. C'était tellement plus facile de faire du mal plutôt que de s'avouer vaincu.
Il se sentait vidé de toute énergie, et ses épaules s'affaissèrent mollement, donnant vaguement l'impression qu'il baissait les bras. L'étudiant prit une profonde inspiration d'un air lasse, tandis qu'il se frottait la tempe et son front avec son pouce et son index, tout en évitant le regard de la demoiselle. Ethan avait véritablement honte de son comportement. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas explosé avec une telle virulence. Et la première fois en réception. Fallait forcément que ça tombe sur ses fiançailles... Néanmoins, ça lui donnait tout de même un air de déjà vu avec Elea. Sauf que ça avait été dans une bibliothèque... Avec personne autour... Et il avait pu s'enfuir. Là ce n'était malheureusement pas le cas. Le populaire laissait voir un petit garçon acculé, esseulé, perdu. Pour une fois, il ne savait pas quoi faire. Prendre la française dans ses bras ? Repartir comme ci de rien n'était ? S'écrouler sur place ? Prétexter la migraine ? Rien de tout ça n'était envisageable. Au lieu de ça, il se mit à réfléchir aux mots de Miya : « Je t'aime ». Il avait attendu toute la soirée pour entendre ces mots. Il avait prévu de lui dire qu'elle avait finalement perdu tout en souriant tendrement avant de l'embrasser. Oui, il avait imaginé cette scène. Au lieu de ça, il avait envoyé valdinguer la pauvre demoiselle sans état d'âme en se permettant de lui hurler dessus. Contre toute attente, Ethan se mit à rougir de honte. Il aurait bien aimé revenir en arrière. Lui montrer par des gestes qu'elle ne le laissait pas indifférent. Seulement voilà... Deux bourriques donnent forcément deux explosion.
Il ne put y penser plus en sentant un petit corps frêle venir se blottir timidement contre lui. Il soupira de soulagement en voyant Miya faire finalement le premier pas que lui même avait été incapable de faire. Le jeune homme passa une main au bas de son dos, la caressant doucement et tendrement avec son pouce, murmurant d'une voix éraillée à son oreille.
-Désolé, j'ai craqué, Miya
Des propos volontairement ambigus, puisqu'il parlait autant de ses nerfs que du charme de la française. L'américain voulait s'enfouir dans les draps, dans la chaleur bienfaisante des bras de la demoiselle, pour dormir ou plus, ça n'avait aucune importance. Il n'avait aucune envie de retourner auprès des convives après son éclat de voix ne sachant pas si on l'avait entendu. De toute façon, ils auraient l'air fins avec Miya qui avait les yeux rouges et le maquillage en vrac. D'ailleurs, il releva sa tête tout en sortant le mouchoir que l'étudiante avait snobé en début de soirée.
-J'ai dit que je ne m'étais pas engagé à me fiancer avec un panda.
Il afficha un sourire doux et amusé, tentant d'arranger les dégâts qu'il avait causé avec le bout de tissu avec minutie et délicatesse. Le destin fait parfois mal les choses, puisque c'est à ce moment là que Kaena décida de faire son entrée. Ethan prit soin de cacher le visage de Miya dans ses bras pour ne pas que sa soeur puisse voir son visage défait. Il voulait la laisser souffler un peu.
-On vous attend -On arrive.
L'américaine s'éclipsa aussitôt ne cherchant pas plus loin que le bout de son nez. Il remit une mèche de cheveux derrière l'oreille de sa futur fiancée tout en lui donnant le mouchoir, avec une mimique malicieuse.
-Mouche toi, t'es pas très sexy quand tu renifles.
Toujours ce même sourire doux, avant de l'embrasser tendrement sur le front tout en prenant la main de Miya mêlant ses doigts avec les siens.
-Prête à devenir ma fiancée ?
Ethan lui adressa un sourire rassurant. On imaginait difficilement les colères noires et destructrices du jeune homme en cet instant, tellement il montrait des mouvements radicalement opposés. On le devinait plus serein, plus joyeux. D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait... Il avait atteint son objectif : Que Miya se déclare avant les bagues. Certes, ça avait été de justesse, et dans des conditions qu'il avait justement voulu éviter, mais... Le résultat était là. Et il ne put s'empêcher d'afficher un sourire victorieux de gamin. |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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KMO :
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mer 19 Juin 2013 - 20:14 | |
| Don't bury me Don't let me down Don't say it's over 'Cause that would Send me under
Une lame, qui s'enfonça profondément dans son coeur. Son menton trembla, ses yeux cillèrent, alors que ce poignard, le dernier, vint finir la besogne commencée par les milliers d'épines plantées là, faisant imploser son organe vital de douleur, la submergeant d'une vague d'une telle violence que ses pieds se dérobèrent sous elle. Ses jambes ne pouvant plus soutenir son poids, elle se sentit, à demi, glisser sur le sol, pour finir sur les genoux, alors que la litanie d'Ethan valsait dans sa tête, laissant un grand vide en elle, les mots suivants bourdonnant à ses oreilles. Sans pouvoir plisser le regard ou même fermer les paupières, ses yeux s'ancrèrent sur un point fixe; une colonne sculptée dans le marbre blanc, ornée de nombreux détails minutieux rendant le tout magnifique. Se focalisant sur l'une des rosettes, elle resta ainsi prostrée plusieurs minutes, sentant sa conscience lui échapper une fois de plus. Cette fois-ci, pourtant, elle ne voulait pas se laisser glisser avec douceur vers l'inconscient. Au contraire, là, Miya sentait son estomac se nouer de peur. La dame aux voiles noirs qui lui tendait les bras une nouvelle fois avait un sourire lui semblant extrêmement sauvage et dangereux. Les larmes n'arrêtaient pas de couler. Le mécanisme lacrymal semblait bloqué, enclenché au maximum, pour faire passer Miya en mode fontaine. Plusieurs fois, un petit gémissement étouffé de douleur lui échappa, alors qu'elle menait, à chaque fois, son poing fermé à sa bouche pour le mordre et fermer les yeux, sentant la suffocation de la souffrance la recouvrir et l'envelopper tout entière, allant jusqu'à bloquer sa respiration plusieurs secondes. Il ne fallait pas qu'elle craque totalement. Le médecin avait été formel. Un nouveau coma et les lésions cérébrales, cette fois, feraient leur apparition, pour endommager irrémédiablement son cerveau et altérer sa raison. Elle ne le voulait pas. Miya voulait vivre en étant pleinement consciente de ce qu'elle était, pas en tant que léguminé accroché à la vie par des fils lui procurant oxygène et nutriments. Underneath the ground Don’t say those words I wanna live but Your words can murder Only you can send me Under, under, under
Saisissant le rebord du réceptacle d'une des colonnes sculptées à sa portée, Miya se releva, bien qu'avec difficulté. Pantelante, son regard trahissait une envie démesurée de s'accrocher à la vie, brillant d'une flamme brûlante venant raviver son émeraude d'une pointe d'or; courtement toutefois, puisqu'il ne s'agissait ni plus ni moins que des jeux de lumière provenant du couloir, venus se répercuter dans ses yeux pour leur conférer, l'espace d'un instant, un aspect magique à l'attraction énorme. Séchant ses larmes, elle essuya ses yeux, bénissant Andrew de lui avoir vivement conseillé du mascara waterproof pour « éviter toute dégradation à la moindre émotion ». A croire qu'il était devin, bien qu'il soit difficile de croire qu'il ait prévu une telle scène. Son coeur martelant douloureusement sa poitrine, Miya trembla sous la voix éraillée d'Ethan chassant Azalée, qu'elle aperçut brèvement, d'un coup d'oeil en coin. De quoi avait-il fallu qu'elle vienne se mêler, encore, celle-là... Retenant un soupir, elle lissa sa robe et replaça quelque peu sa coiffure, ne supportant pas l'idée de se dresser face à lui dans une apparence négligée, quand il arborait son magnifique costume rehaussant son teint et l'éclat de ses yeux. Ses lèvres frémirent, et elle laissa ses bras aller le long de son corps. Se tenant face à lui, fière, digne, son masque pourtant resté à terre, craquelé, et piétiné volontairement par ses pieds, son visage prit une expression calme, ses traits tirés démontrant pourtant suffisamment à quel point son coeur la serrait; à tel point qu'elle craignait de vraiment finir par s'évanouir sous la douleur encaissée. Ouvrant la bouche, elle murmura quelques mots à son attention, d'une voix reprochante, emplie de tourment et de chagrin. Tout lui semblait très clair, à présent. Il lui reprochait son jeu, mais il n'avait pas fait mieux. Il avait autant tourné autour du pot qu'elle. Ethan n'avait pas le droit de ramener tout le sac de culpabilité à elle. Il devait y avoir partage. Ses narines se pinçant en battant doucement sous l'air qu'elle inspira, puis expira, son regard se radoucissant légèrement. « La prochaine fois que tu es jaloux, Ethan, dis-le-moi. Au lieu de me couvrir de petites caresses à m'en faire tourner la tête, pour ensuite affirmer haut et fort devant ton père que tu ne me considères pas comme ta fiancée... » I die everytime You walk away Don’t leave me Alone with me See, I’m afraid Of the darkness And my demons And the voices sayin' Nothing’s gonna be okay
Soupirant, cette fois-ci, Miya vint se pincer le nez, à la naissance de son arcade sourcilière. Il était incroyablement obtus. C'en était insupportable. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de continuer à aller vers lui, inlassablement. L'amour, en bref, c'était de la merde. Mais une merde qui rendait accro, et, pas de bol, elle était tombée en plein milieu du sac rempli de poudre... « De même que tu as dû sourire à tous ceux que tu croisais, je ne pouvais pas le renvoyer sèchement. Nous sommes en réception, n'est-ce pas ? Et son père est un gros client du mien. » Relevant le regard, elle le riva sur lui, sa voix sans timbre se répercutant à ses oreilles comme un vague écho lointain, pourtant si familier. Ses lèvres tremblant légèrement, elle déglutit, et expira une nouvelle fois, comme si chasser l'air de ses poumons allait lui permettre de reprendre contenance. Réflexe stupide d'humain. « Toi, je peux te montrer ce que je pense, parce que... Je tiens à toi... » Là. S'il n'était pas content avec tout ça, Miya ne voyait plus que faire. Elle venait de capituler totalement face à lui, signant une reddition complète, absolue et sans appel. Elle se sentait presque comme Vercingétorix face à César, après la défaite de la bataille d'Alésia. A la seule différence que le chef gaulois n'avait pas dû, en déposant sabre et bouclier, se sentir empli d'amour envers le général romain. Ni lui adresser un regard empli de sous-entendus, presque langoureux. Rien que d'imaginer la scène, elle avait presque eu envie de rire. Avançant vers Ethan, elle estima qu'elle pouvait tout à fait se blottir contre lui, ce qu'elle fit avec un naturel revenant au galop. Se serrant contre lui, une moue coupable et renfrognée au visage, elle se sentit rougir légèrement, cachant son étonnement de voir les pommettes de son « fiancé » irisées de la même couleur soutenue que ses joues. Il lui avait fait peur. Sans conteste. Elle s'était sentie frêle et abandonnée, face à lui. Comme à chaque fois qu'elle avait eu à affronter Loïc et ses violentes colères, ressemblant d'ailleurs plus à des caprices d'enfant cupide qu'au craquage de nerfs qu'Ethan venait de dérouler sous ses yeux. Agrippant nerveusement son veston, elle appuya sa tête contre son torse, se retenant de pleurer une nouvelle fois, en vain. En elle se balançaient deux sentiments de valeur égale : amour passionnel, et haine viscérale. Miya aurait voulu l'étrangler, ce joli cou, pour ne plus jamais avoir à voir ce visage et ce corps se moquant constamment d'elle, la repoussant systématiquement, et la faisant pourtant violemment frémir d'amour, et, pour la toute première fois, avec une honte qui vint rajouter aux rougeurs de son visage, de désir. Through the thunder, And the fire, And the madness Just to let you Shoot me down again But I’m still breathing !
Un sursaut secoua ses épaules et lui arracha un hoquet étouffé de surprise lorsqu'Ethan vint susurrer à son oreille ses excuses. Jamais, jamais elle n'avait entendu une voix aussi emplie de tristesse et de remords, venant de lui. Son ton éraillé était poignant, et elle sentit au plus profond d'elle-même, jusqu'à la moelle de ses os, qu'il était sincère. Son coeur se serra une nouvelle fois, alors qu'une nouvelle salve de larmes vint couler de ses joues. Faisant toutefois attention à ne pas mouiller le costume d'Ethan, elle pleura tout son saoul, se sentant encore plus enchainée à lui, dévorée d'amour pour cet homme si arrogant et, pourtant, si tendre. Mais qu'était-elle, exactement, pour lui ? Que représentait-elle ? « Il y a une question dans 'je t'aime', qui demande, 'm'aimes-tu, toi ? » Et il n'avait pas répondu à cette question implicite. Le réalisant subitement, la réalité lui arracha un frisson désagréable qui vint couler le long de son échine et glacer son sang. Tremblant dans ses bras, elle devait, en cet instant, ressembler à un petit chaton transi de froid et de peur après avoir été abandonné dans une ruelle sombre et froide. Relevant le visage lorsqu'il lui adressa la parole, elle se laissa faire, docilement, acceptant sans broncher qu'il essuie les traces de fard à paupière et de fond de teint disparate. Oui, certainement, elle ne devait plus ressembler à rien. Esquissant un sourire désabusé, elle baissa ses jolis yeux vers ses mains, serrées ensemble, détaillant son annulaire gauche, où, bientôt, se glisserait une bague. A cette pensée, sa gorge se noua une nouvelle fois. Devait-elle vraiment ? Etait-elle prête ? Et lui ? Allait-il l'accepter ? I feel it in my veins, Skin, bones that I’m losing You, me, you’re confusing Every reason I have left to live...
Son regard, timidement, vint chercher les prunelles d'Ethan, tressaillant lorsqu'il les rencontra pour s'y ancrer. Frémissant, elle se mordit doucement la lèvre inférieure, acceptant de se moucher sans faire la moindre remarque. Elle n'avait plus la force, plus le courage de tenter une quelconque répartie. Epuisée, elle se tint la tête courtement, avant que l'Américain ne vienne y déposer un baiser qui la fit rougir une nouvelle fois, sa bouche esquissant un « oh » marquant sa sensation du moment. Il l'avait vraiment embrassée ? Pour de vrai ? Bon, pas sur la bouche, mais, c'était un début... Non ? Désemparée sur le moment, elle plia rapidement le mouchoir pour le glisser avec doigté contre sa peau, coincé par sa bretelle de soutien-gorge. Personne n'y verrait rien. Frémissant encore en sentant ses doigts dans les siens, elle lui envoya un regard interrogateur, détruit en cours de route par l'aura rassurante que le jeune homme dégageait. Lui adressant un sourire timide, semblant reprendre des couleurs, elle acquiesça lentement, s'offrant le luxe de serrer un peu plus fort sa main dans la sienne, pour s'assurer qu'il ne la quitterait pas de sitôt. Il lui avait offert trop de signe pour qu'elle n'y croit pas, à cette possibilité d'amour réciproque. « Oui. Et... Toi ? » Les portes s'ouvrirent. Encore. Une fois de plus, il allait falloir avancer, saluer, sourire. Mais cette fois, le bonheur serait réel. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Mer 10 Juil 2013 - 15:36 | |
| Il lui adressa un regard mauvais. C'était pas de la jalousie... C'était... C'était... Ok, c'était de la jalousie. Mais, il n'avait jamais dit qu'il ne la considérait pas comme sa fiancée.
-Non, j'ai dit que tu n'étais pas ma fiancée. Jusqu'à preuve du contraire, tu n'as pas cette foutue bague au doigt !
Comment ça, c'était jouer sur les mots ? Ok, c'était subtile, mais si Miya avait pris la peine d'écouter le reste de la conversation, cette discussion n'aurait jamais eu lieu. Et il n'aurait pas eu à se justifier. Quoiqu'en fait, ça l'arrangeait bien, ça lui évitait de s'appesentir sur l'aspect jaloux qui revenait au galop, d'ailleurs.
-Moi je ne rougissais pas, et je jouais pas la potiche !
C'est fou comment il s'accroche à des détails. Il était prêt à lui en vouloir toute la soirée pour ça, en plus. Ethan voulait qu'elle rougisse seulement pour lui. Et qu'elle ne joue pas la petite timide envers quelqu'un d'autre. Ça lui donnait l'impression qu'elle était impressionnée par Loïc. Pourquoi lui ? L'américain avait aussi des atouts, non ? La phase boudage était une nouvelle fois en marche. Juste parce qu'il avait l'impression que Miya considérait plus le succès du français plutôt que le sien. Et rien ne pourrait l'arrêter. Enfin... C'était ce qu'il avait prévu. Encore une fois, sa futur fiancée foutait tous ses plans par terre. Il avait envie de l'étrangler pour réussir si facilement. Sa rancune était très loin d'être tenace face à elle, et c'était frustrant. Tout comme sa colère. Ça lui donnait légèrement envie de râler comme un enfant à qui on refuse une sucette. Même ça, ça ne lui ressemblait pas. Adieu carapace « Attention chien méchant ». Bonjour « Je veux bouuudeeeeeeeeer ». Quoique même là, c'était pas possible puisque la demoiselle venait réclamer un câlin. C'était plus que jamais une peste, puisqu'il avait envie de craquer. De partir loin d'ici avec elle. Passer un moment calme loin d'une énième dispute. Et par dessus tout, ronronner en réclamant caresses dans les cheveux, et jouer le paresseux amoureux. Une jolie bulle de savon qui éclata bien vite avec l'intervention de Kaena lui rappelant que l'échange des bagues étaient imminent. Il n'était pas prêt. Pas prêt à rejoindre les invités s'ils l'avaient entendu. Pas prêt à prendre Miya comme fiancée. Ils se connaissaient depuis huit ans. Mais ils n'avaient jamais établi une relation. Qu'est ce qui lui disait que ça marcherait réellement sur les années à venir ? Que leur couple ne s'essoufflerait pas comme ça avait été le cas avec Elea ? Il n'était pas prêt non plus à faire étalage de ses sentiments alors qu'il était peu sûr de lui. D'ailleurs, il ne montrait jamais ses émotions en public. Avant c'était un jeu du chat et la souris. Désormais, c'était vrai. Et c'était carrément plus difficile. Miya était réellement à lui. Pas grâce à une bague. Pas grâce à un jeu. Miya était tombée amoureuse de lui, qu'en ayant aperçue de loin de ses bons côtés. Un sourire enfantin naquis sur ses lèvres. Un sourire enfantin et horriblement stupide et niais. Surtout stupide et niais, en fait. Si bien qu'il remarqua à peine les tremblements de Miya qu'il mit sur le compte du froid, ne faisant que resserrer son étreinte sur elle.
Au final, il était heureux. Malgré ses nerfs en pelote. Malgré sa jalousie maladive. Malgré cette comédie sociale. Tout ça n'avait aucune importance. Il n'avait plus qu'à tenir une heure maximum et la française serait entièrement à lui. Et non bande de pervers, pour une fois Ethan ne pensait pas qu'au sexe ! Il aurait l'entière attention de la demoiselle. Sauf imprévu. Mais il priait pour qu'il n'y ait rien parce que sinon, il ne donnait pas cher de sa santé mentale, tout comme la tête de beau goss de Mr conjonctivite s'il refoutait son grain de sel. La patience n'avait jamais été son fort, et encore moins quand qu'il était en état de stress. Comme en cet instant, malgré son regard rassurant se mettant à caresser la main de Miya avec son pouce. Elle avait dit oui. Fallait qu'elle lui explique comment elle pouvait l'être. Lui, il se contenta d'hausser les épaules lorsque la demoiselle lui retourna la question. Ethan ne voulait pas lui mentir. Mais s'il disait non, la française était capable de le prendre pour elle avec sa susceptibilité. Et il avait pas le temps de lui expliquer.
Lorsque les portes s'ouvrirent de nouveau, il lâcha immédiatement la main de la demoiselle pour la poser sur sa hanche avant d'approcher ses lèvres de son oreille.
-Pas en public.
Sans lui laisser le temps de répondre, il l'entraina dans la foule où des regards curieux et étonnés les accueillir. Ethan ne fut pas long à deviner que tout le monde était déjà au courant de la légère dispute. Enfin, c'était surtout lui qui avait gueulé. Miya avait gardé son calme. Bref, tant pis, d'après Miya il avait fait preuve de jalousie, donc engueulade de couple. Ça tombait très bien comme excuse. Et puis, leurs parents n'avaient pas qu'à organiser des fiançailles devant des centaines de personnes, hein ! Ils n'avaient qu'à s'en prendre à eux-même. D'ailleurs, il croisa le regard des siens : Noir pour Eileen -D'ailleurs Ethan lui renvoya un sourire ô combien insolent- , et mi-exaspéré, mi-amusé pour son père. Comme ci ça ne l'étonnait pas du tout. Comme s'il l'avait prévu... ? Une légère grimace naquit sur son visage puisque cette idée ne l'enchantait pas du tout.
Néanmoins, il passa très vite à autre chose en voyant une estrade. Histoire que tout le monde les voit... Génial ! On voulait le tuer en fait, c'est ça ? Il se retint de soupirer d'exaspération. Arrivés aux marches il laissa passer la demoiselle avant de la rejoindre, préférant ancrer ses prunelles dans les siennes plutôt que d'observer la foule. Il avait le trac. C'était rare. En même temps, il ne se fiançait pas tous les jours... Encore heureux. Il se retint de respirer profondément pour se donner du courage, et il jeta un coup aux alentours se disant que les bagues devaient être dans les alentours avec un présentoir. Et il n'eut pas tord en le voyant à leur droite. Il prit celle de Miya, pas difficile à deviner au vu de la finesse, et de la taille plus petite que la sienne. Il la prit délicatement sans avoir le moindre tremblement, avant de lancer un léger sourire à la jeune femme tout en tendant sa main pour qu'elle la pose dans la sienne. Et il la passa à son doigt délicatement avec une boule à la gorge. Elle était réellement à lui, désormais, n'est ce pas ? Le jeune homme la regarda une nouvelle fois dans les yeux avec un sourire discret.
-Bienvenu en enfer.
Parce qu'il était l'enfer. Il savait qu'il serait difficile à vivre. Il savait qu'il était souvent le premier à commencer les disputes. Qu'il était loin d'être calme et qu'il démarrait au quart de tour avec un rien. Que la vie pourrait être difficile puisqu'il aurait tendance à faire passer ses études et les envies de son père qu'il soit un excellent PDG en premier. Parce qu'il lui ferait difficilement confiance au début, et qu'il jouerait l'huître devant un courant trop fort. Parce qu'il pourrait se réveler compliqué lorsque les problèmes seraient simple. Parce qu'il aura tendance à s'isoler quand il aura envie. |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Dim 21 Juil 2013 - 20:13 | |
| Miya gémit doucement, les yeux levés au ciel, son poing à semi fermé pressé contre l’une de ses tempes, lui faisant rejeter sa tête en arrière pour découvrir un peu plus, avec délicatesse, le drapé de sa poitrine et la pâleur fragile de sa peau. Si un peu de musique tirée d’un violon avait surgi à cet instant précis, on aurait pu la prendre pour l’une de ses statues tragiques de l’Art antique. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il toujours qu’il joue constamment sur les mots et refuse de comprendre qu’il l’avait blessée ? C’était vraiment de CA dont elle était tombée amoureuse ? Un connard fini ? Un soupir exaspéré vint desceller ses lèvres pincées, alors que son bras retombait mollement le long de son corps, le temps d’un soubresaut, pour remonter ensuite, son pouce et son index se pinçant la naissance du nez et de ses arcades sourcilières, son autre bras replié à l’horizontale pour soutenir son coude pendant dans l’air. Pour le coup, elle s’en voulait profondément de s’être dévoilée à lui. C’était un enfant. Puéril, jaloux, borné. Le pompon empoisonné, en somme. « Viens refaire un tour en manège, mais je te préviens, tu vas en chieeeer ! ». Hahaha, super. Il n’était pas capable de saisir ce qu’elle voulait lui dire ; alors même qu’elle avait tout laissé tomber à ses pieds, il piétinait ce qu’elle lui offrait du bout de ses bras tremblants pour s’emmurer dans une bouderie d’enfant capricieux refusant de voir plus long que le bout de son nez froncé par un fantasme ne s’étant pas résolu comme il l’avait espéré. Où étaient les instants simples et insouciants dans les bras de Cameron, à cet instant ? Ce souvenir la fit frissonner de tout son long. Ils ne s’étaient jamais embarrassés de sentiments. C’était juste une fusion des corps, et puis, aussi, une certaine complicité. Subitement, elle regrettait amèrement qu’Ethan n’ait pas un peu de l’autre Américain. Bon, il avait presque dix ans de plus, mais au moins se comportait-il en adulte… Relevant le regard sur lui, ferme, limpide, mais froid d’avoir mal à cause de cet entêté inconscient, elle le toisa, une pointe mauvaise retroussant le coin de ses lèvres. « Tu pourrais… Juste arrêter, s’il te plait ? Cette conversation n’a pas lieu d’être, si tu n’es pas foutu que, oui, tes mots détournés font mal, et que Loïc me fait peur, au point que j’use de ce côté ‘potiche’ comme d’une protection. Tu ne sais pas de quoi il est capable ! » Elle avait presque crié ces derniers mots, se dressant face à Ethan, dans toute sa superbe de colère maitrisée. Seules ses narines, blanches aux jointures d’être pincées si fort, trahissait son état. Oui, Loïc était effrayant. Se ravisant, elle baissa le regard pour fixer douloureusement le carrelage, l’un de ses bras retombant pour épouser la forme de son corps, l’autre restant fixé à son coude. Ainsi, elle se créait un semblant de présence, qui, à défaut de la réconforter comme une véritable étreinte – comme Lucy pouvait lui manquer, en cet instant ! – lui offrirait un peu de contenance. Pourtant, elle avait fini par craquer et se précipiter vers lui, horriblement en manque de chaleur humaine. C’était assez fou, pour elle, de devoir se rendre à l’évidence que l’homme qui la mettait dans tous ses états était également celui vers qui elle avait le réflexe de se tourner en premier pour obtenir apaisement et consolation. Avec lui, la vie serait l’Enfer déguisé en Jardin d’Eden. Mais il l’avait prise dans ses bras, lui arrachant un soupir rassuré. Miya l’aurait presque cru capable de la repousser par pur esprit de jalousie. Ça aussi, elle avait beaucoup de peine à l’assimiler. Comment pouvait-il réellement croire qu’il y avait de la concurrence entre Loïc et lui ? Bon, certes, ils étaient tous les deux jolis blonds pour le coup, et le rouge des yeux du Français avait quelque chose de fascinant – voilà qu’elle repensait encore au noir de Géhenne de ceux de Cameron – mais Ethan dégageait cette présence sécurisante et apaisante, qui, bien qu’elle puisse s’effacer à tout instant pour lui donner envie de s’arracher les cheveux et finir ermite tondue dans un monastère bouddhiste au fin fond du Viêtnam, était, sans conteste, plus magnétique que l’aura froide, sadique, perverse et effrayante de Loïc. Une fois encore, la France ne faisait pas le poids face à l’Amérique du Nord… A cette pensée, un petit sourire naquit sur ses lèvres, éclairant un peu mieux le teint froissé de son visage pour le remettre d’aplomb. Se serrant plus contre Ethan, elle soupira d’aise, surtout en le sentant faire de même avec elle. Ils étaient loin, les deux nouveaux tourtereaux, de ce bal qui laissait Miya évoluer gracieusement comme un poisson dans l’eau, mais offrait un Ethan qui, malgré les apparences, se sentait pingouin sur la banquise. Un cocon intemporel les enveloppait avec volupté, les entrainant, tout du moins en pensée, dans un monde qui ne serait bientôt qu’à eux. Il ne tiendrait qu’au jeune couple de le faire évoluer et fructifier. La douce voix de Kaena vint pourtant la tirer dans son joli rêve de princesse, sentant ses joues s’empourprer subitement de l’avoir laissée les voir ainsi enlacés dans le hall de la grande salle de réception. Se détachant d’Ethan, regard rivé sur ses chaussures, elle n’arriva pas à chasser le rouge de ses pommettes, et encore moins lorsqu’il saisit sa main, lui faisant lever un regard interrogateur sur le visage de son ‘futur’, d’un air de dire « t’es sérieux, là ? ». Miya n’y connaissait rien en amour, et était encore plus gênée que lui à l’idée de faire son entrée une seconde fois en ayant sa main serrée dans la sienne. Tout ce qu’il allait récolter, l’Ethan, c’était une Française pétrifiée de gêne et tellement embarrassée qu’elle finirait soit dans les pommes, soit pétrifiée sur place lorsque viendrait le moment de remonter la longue allée pour la seconde fois. Adieu aisance, bonjour peur paralysante. Elle lui avait répondu qu’elle était prête à se lier à lui avec un grand sourire. La réponse honnête jusqu’au bout des ongles aurait été « oui, mais non ». Les fiançailles étaient censées représenter un énorme tournant dans la vie d’un couple, puisque l’un des deux devait avoir demandé l’autre en mariage, avec acceptation de l’autre partie. Là, c’était l’exact inverse. Miya & Ethan se retrouvaient à se fiancer, sans même savoir si oui ou non il y aurait un jour mariage, pour la simple et bonne raison qu’ils se découvraient tout juste un amour naissant – ou presque. Ils avaient juste accepté de le voir en face – qui n’était même pas sûr de tenir convenablement. Oui, elle était certaine de l’aimer. Non, elle n’était pas certaine que cet engagement revêtant tant d’importance symbolique à ses yeux allait les aider. Elle craignait même d’étouffer la flamme dans la coquille d’œuf, tant tout ceci était précipité. Ne retenant pas un soupir soulagé lorsqu’il lâcha sa main pour poser la sienne sur sa hanche, elle sourit légèrement en glissant son propre bras dans son dos, cherchant son père du regard. Elle était certaine que sa mère ne pourrait pas comprendre ; malgré tout l’amour qu’elle avait toujours éprouvé pour celle qui lui avait donné la vie, Miya savait, intrinsèquement, que cette dernière ne savait même pas ce que signifiait véritablement le verbe « vivre ». Jean-Baptiste, en revanche, peut-être. Il était celui qui l’avait régulièrement incitée à profiter, au moins un peu, de quelques courts bonheurs au milieu de sa cage de cristal, avant que, justement, sa mère ne fasse couper court au tout. Battant plusieurs fois des paupières à une vitesse effrénée, l’angoisse se peignit sur son visage lorsque ses prunelles émeraude finirent par accrocher le vert-bleu limpide de son père. *Papa, sauve-moi, ce n’était pas censé se passer comme ça… ! * pensa-t-elle. Elle vit un frisson secouer le corps de son père, avant de le voir acquiescer avec une lenteur appuyée qui lui redonna un peu de contenance. Elle ne releva pas le regard se durcissant sous les sourcils blond foncé. Il connaissait trop bien sa fille pour savoir que, si elle tombait amoureuse de l’Américain, il l’aurait sous sa coupe pour le restant de sa vie, et qu’il pourrait tout à fait mettre des bâtons dans ses roues. Ramenée en douceur vers Ethan par ce dernier, sa main toujours sur sa hanche, elle laissa son regard se poser droit devant elle, plus ferme et plus assurée que quelques instants plus tôt. C’était sa réception, c’était le temps de sa vie. Même si le tableau devait se briser plus tard, autant vivre le conte de fée jusqu’au bout… Clignant des yeux et penchant légèrement la tête sur le côté d’incompréhension en découvrant l’estrade se profilant devant elle, elle fronça très courtement le nez, de manière imperceptible. Etait-ce une lubie de ses parents ? A moins qu’il ne s’agisse des parents d’Ethan, ou des deux à la fois ? Ma foi, aucune importance. Sentant la main de l’Américain quitter sa hanche dans un pincement au cœur, la chaleur qu’il lui avait dispensée jusqu’alors se révélant lui manquer sous le frisson de froid qu’elle ressentit, elle grimpa cependant lentement sur l’estrade, la jupe de sa robe tenue fermement dans sa main gauche pour ne pas s’étaler royalement dans les escaliers. Sa gorge se serra subitement lorsqu’il lui tendit la main pour qu’elle y appose la sienne, et Miya ne put réprimer un tremblement, visible par tous, lorsque le métal froid entra en contact avec sa peau. Pourtant, il lui semblait que la bague glissée à son annulaire la brûlait pour la marquer au fer rouge, de manière indélébile. Son sourire hésitant fut mis sur le compte de l’émotion, alors que ses yeux, fouillant ceux d’Ethan, semblait lui demander « que faisons-nous, exactement… ? ». Elle-même n’était plus capable de répondre, tant elle était submergée par des vagues de sentiments contradictoires. Grossièrement, elle oscillait entre lui sauter au cou et l’embrasser comme jamais, ou ramasser tout son taffetas et s’enfuir loin d’ici. Elle n’avait que vingt ans, merde ! Pourtant, elle se détourna à son tour, et, de son sourire tremblant, elle fixa Ethan lorsqu’elle saisit sa bague, pour prendre sa main avec délicatesse entre ses petits doigts fins et l’y glisser également, se sentant curieusement reliée à lui comme jamais auparavant. Au Japon, beaucoup parlaient du ‘Fil rouge’, peut-être existait-il réellement… ? « C’est réciproque. » Son regard avait retrouvé en gaieté. Tout semblait se réenclencher normalement. Tout irait bien, maintenant… ? Ses lèvres affirmèrent un sourire plus posé, et ses doigts serrèrent fugacement ceux d’Ethan, avec émotion. Regard contre regard, elle avait l’impression d’être totalement mise à nu face à lui, au point de lui révéler son âme par la porte de ses prunelles d’émeraude. Il n’y avait plus que lui. Oubliés, Loïc, Saden et Cameron. En cet instant précis, son passé tombait à ses pieds pour la laisser pure de toute trace, comme revêtue d’une nouvelle peau, et tout son être tendait à s’offrir pleinement à son compagnon – fraichement fiancé – jusqu’à la fin de ses jours. Etait-ce excessif ? Totalement. Miya avait parfaitement conscience du caractère saugrenu de la situation, et réalisait également à quel point construire un couple au sein de leur équilibre précaire allait requérir de voltige de haut niveau, afin de toujours retomber sur leurs pieds, balançant doucement sur le fil fin tendu au milieu du gouffre. L’émotion serrait sa gorge et faisait trembler son menton avec douceur, la faisant, sans conteste, ressembler à un chaton mouillé, s’étant fait prendre de surprise par la pluie, adressant un regard éperdu de reconnaissance à celui qui l’avait accueilli chez lui pour le laisser se sécher au coin du feu après une bonne plâtrée de croquettes fraiches… Quelques applaudissements fusèrent, retombant très rapidement, tant l’intensité des regards entre Ethan et Miya avait gagné la totalité de l’assemblée, au point de les laisser subjugués par les pulsions émanant d’eux. Ce n’est qu’après de longues minutes que ses parents se décidèrent à rompre le charme d’un raclement de gorge appuyé et d’applaudissements secs, vite suivis par la suite des invités ne souhaitant pas froisser leurs hôtes. Battant rapidement des paupières, comme sortant d’un rêve qu’elle ne savait pas réellement vrai ou non, Miya eut un sourire hésitant en coin, détachant finalement son émeraude du gris d’Ethan, relâchant, par la même occasion, sa main, qu’elle avait gardé dans la sienne pendant tout le temps qu’avait duré leur échange muet, suspendues ensemble dans les airs, celle de Miya enveloppant avec douceur celle de l’Américain à qui elle venait de se lier. D’un léger coup de tête sur le côté, elle lui désigna la piste de danse, venant de se libérer, comme par magie. Tout était réglé comme un coucou suisse, au point de l’exaspérer. Puisque sa famille avait voulu du mécanique, elle briserait les conventions établies en se contentant d’inonder la salle de bonheur. Ce serait sa plus belle vengeance, à défaut de pouvoir faire mieux, dans l’instant. « Eeehm. Allons danser… ? » | |
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| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Sam 3 Aoû 2013 - 20:22 | |
| Il resta fixer sa main alors que Miya lui mettait sa bague. Il ne voulait pas. Il voulait la retirer vivement. C'était un engagement trop sérieux. Il y avait encore quelques mois, Ethan couchait avec des parfaites inconnues contre une somme d'argent. Il y avait quelques mois, il était libre comme l'air. Libre de faire ce qu'il voulait de ce côté là, ignorant les risques de sa réputation si ça venait à se savoir. Avec la bague au doigt il avait juste l'impression d'avoir 7 ans de plus, et d'avoir bientôt un enfant. Il n'avait même pas encore posé un pied dans la vie active sans filet de sécurité. Il ne connaissait strictement rien et on lui mettait Miya dans les pattes. Demoiselle qu'il devait choyer et rendre heureuse. Défis plus que difficile pour lui. Pourtant une partie de lui était rassurée. Connaissait une douce euphorie qui lui coupait les mots. Des fiançailles c'étaient comme une promesse de mariage, n'est ce pas ? Il serait moins seul, non ? Miya ne pourrait pas partir sur un coup de tête. Elle ne pourrait pas partir sans la moindre explication. Elle ne pourrait qu'être là se tenant à ses côtés. A condition qu'il arrive à la rendre heureuse. Il ne voulait pas d'une jeune femme terne anéantit par des disputes et son caractère étouffant et autoritaire. Il voulait un soleil rayonnant au caractère de feu et malicieux. Il voulait retrouver cette douceur qui le rassurait. Il voulait lui montrer qu'il avait ses propres faiblesses. Il voulait lui montrer qu'il n'était pas aussi sûr de lui qu'il laissait à penser. Il voulait lui montrer qu'il n'était qu'un jeune homme timide soigneusement caché en un savant mélange d'arrogance, d'ironie, de sarcasme et d'une étiquette de jeune prodige parfait. Et pourtant, ses doutes, Ethan les masqua pour simplement offrir un sourire rassurant à Miya qui semblait retrouver des couleurs. Elle était belle dans cette édifiante simplicité. Certes, la demoiselle n'avait jamais été moche, et avait toujours été une très belle femme, il ne l'avait jamais nié. Mais là, c'était différent. Il ne savait pas en quoi. Le jeune homme avait juste l'impression qu'elle était trop rayonnante pour lui. Il resta hypnotiser par ses lèvres qu'il voulait happer, toucher, juste pour être certain que cette image était bien réelle. Il avait l'impression d'être Icare, volant trop près du soleil. Que Miya allait finir par lui brûler les ailes. Cette tendresse que le jeune homme éprouvait pour elle, lui faisait terriblement mal lui donnant envie de se tirer une balle dans la tête. Refréner cette envie de l'embrasser était une douleur cuisante qui mettait son endurance à rude épreuve. Il voulait qu'on lui laisse du temps à l'abri des regards pour profiter pleinement de cette sensation que Miya... L'aimait. Que Miya lui donnait son âme. Ethan la prenait sans discuter pour la garder au creux de ses paumes et garder cette chaleur près de lui. La jeune femme lui donnait ce qu'il ne pourrait jamais avoir, même avec tout l'argent qu'il possédait. Sa bonté, sa gentillesse, ses remontrances, ses colères, ses inquiétudes. Et puis... Elle détacha son regard du sien. Hein ? Pourquoi ? De quel droit ? Il n'avait strictement rien entendu des quelconques applaudissements et autres, trop concentré sur la profondeur de ses sentiments et par les prunelles et les lèvres de la demoiselle. Miya était un appel à la tentation. Il ne pouvait qu'y céder. Miya, c'était sa pomme Une pomme qu'il voulait croquer Il ne voulait pas de danse. Il ne voulait pas montrer aux autres ce bonheur qu'il voulait garder jalousement pour lui. Néanmoins, il acquiesça sans montrer qu'il acceptait de mauvaise grâce. En plus, Ethan n'aimait pas danser. Il était la suffisance incarnée. Pas la grâce. Pourtant, ses pas le menèrent directement jusqu'à la piste tout en entraînant Miya. Une Miya qui vint directement se coller à lui par la force de ses bras. En douceur, mais avec une certaine autorité, alors qu'il lui souriait avec arrogance, et il lui murmura à l'oreille. -Tu as perdu...Sa main gauche vint se poser sur son flanc, l'autre captura la main de Miya pour la serrer dans la sienne, alors qu'il sentait sa bague. Sensation qui le fit davantage sourire mais d'une manière plus euphorique, plus... enfantine lui donnant son âge tandis que son regard débordait de tendresse et d'amour pour la demoiselle. Et aussitôt qu'il mit ses mains en place une musique douce et lente se mit à retentir, alors qu'Ethan ne pencha une nouvelle fois vers elle, désormais certain que personne ne pouvait les entendre. -Mais, tu n'es pas la seule si ça peut te consoler. Alors reste près de moi. Ne brille pas pour quelqu'un d'autre.Une porte ouverte sur ses faiblesses. Il en était parfaitement conscient. Cependant, il était tout aussi conscient qu'en amour, il faut savoir mettre son ego de côté. Miya avait fait cet effort, et l'américain estimait qu'il était tout aussi juste d'en faire de même. Même si là... C'était deux faiblesses qu'il venait de dévoiler. Ses mouvements mécaniques montrait qu'il n'était absolument pas habitué à ce genre de pas. Heureusement, au fur et à mesure ses mouvements devinrent plus fluides, devant plus à l'aise et retrouvant ses marques. Même si c'était le cadet de ses soucis. Le jeune homme vint poser son front sur celui de sa fiancée tout en fermant les yeux. Incommensurable bonheur, malgré la douleur lancinante de cette affection prenant peu à peu trop de place dans son corps. Au point qu'une grimace de souffrance se peignit sur son visage. Ah... Il avait oublié à quel point il aimait et haïssait ce sentiment. Il avait oublié à quel point ça le consumait. Enchevêtrement d'émotions qu'il avait dû mal à canaliser et analyser. Il avait oublié à quel point il pouvait passer du nirvana au tourment, en moins de deux secondes. Et puis, les paroles de la demoiselle résonnèrent dans sa tête : « Tu ne sais pas de quoi il est capable ». Malheureusement, il en avait une petite idée. Malheureusement, Ethan savait aussi qu'il pouvait être le plus vindicatif des hommes. Malheureusement, Miya ne savait pas qu'il était aussi corrompu que tout homme d'affaire. Malheureusement, elle ne savait pas qu'il avait mis de profonde racine autant dans le monde politique, que le monde mafieux. -M'abandonne pas.C'était à peine un murmure que Miya n'entendit sans doute pas. Il l'avait plus prononcé pour lui même que pour elle. |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Lun 2 Sep 2013 - 17:45 | |
| La pression exercée par la main d'Ethan sur sa taille la fit directement venir à lui. Corps contre corps, elle réalisa subitement tout ce que cela pouvait signifier et rougit légèrement. Baissant le regard, elle fit glisser sa lèvre inférieure sous sa mâchoire supérieure, sa langue venant frotter son palet avec rapidité mais douceur, pour finir par déglutir discrètement. Miya se retrouvait submergée par une tonne d'émotions qu'elle connaissait à la fois bien et mal, avec le curieux don de la perturber jusqu'aux tréfonds d'elle-même. Et la force tranquille avec laquelle il la maintenait possessivement à lui, lui laissait assez bien entendre qu'elle n'avait pas d'autre choix que de rester bien au chaud dans ses bras. Ne voyant pas son regard arrogant, elle frémit à ses lèvres si proches de son oreille et fronça le nez en une moue boudeuse, pour immédiatement sourire derrière, relevant le regard pour le dévisager avec cette douceur simple qui l’avait gagnée depuis qu’elle avait enfin osé lui dire – lui crier entre deux « connard ! » – qu’elle l’aimait.
« Ça valait définitivement le coup. »
Son sourire se fit plus amusé, pourtant plus rayonnant. Se laissant guider, elle le laissa saisir son flanc pour la rapprocher encore de lui, et glisser doucement sa main dans la sienne. Se tenant droite, fière, elle retrouva instantanément tous les pas qu’elle avait appris, mais, par politesse, le laissa guider pour reprendre ses habitudes. Un frisson courut sur sa peau, hérissant ses pores pour les faire ressortir, contrastant avec le plissé parfait de sa robe. Elle eut une moue taquine et ferma les yeux lorsqu’il posa son front contre le sien, se laissant porter simplement par la musique et la danse. Un monde fermé, rien qu’à eux, où la jeune Française, transie, retenait sa respiration en écoutant les battements de cœur de son fiancé, ressentis dans la main qui la serrait avec tant de tendresse. Elle rapprocha ses lèvres des siennes sans pour autant les toucher, et lui sourit, de tout l’amour dont elle était capable, entrouvrant légèrement les yeux. Il lui fallait savourer l’instant. Elle ne saurait pas quand elle y aurait à nouveau droit. Peut-être, après tout, s’agissait-il d’un rêve ? Jamais elle ne l’aurait avoué, mais il lui était souvent arrivé de se réveiller en sueur, un matin, après avoir fantasmé sur Ethan, de toutes les manières possibles et imaginables ; notamment sur ce sourire, celui qu’il lui offrait à l’instant, et auquel elle avait tant de peine à résister. Au final, à part le toucher très réaliste de sa peau sur la sienne, qu’est-ce qui lui prouvait qu’elle n’était pas, à nouveau, en plein délire fantasmagorique, et qu’elle se réveillerait sous peu, en sursaut, seule dans son lit, et qu’elle ne recroiserait qu’un Ethan froid et cynique lors d’une quelconque réception ? Sa voix la ramena à cette réalité dont elle doutait tant, et, son regard se rouvrant pour révéler des prunelles vertes pétillantes de malice, elle résista à la tentation de frotter son nez contre le sien.
« Pour toujours & à jamais. »
Que ces mots lui semblaient irréels, malgré leur présence bel et bien pesante, sur ses épaules ! Continuant la danse en se laissant aller contre le corps de l’Américain avec une langueur qu’elle ne se connaissait pas, elle remarqua sans mal sa grimace de douleur. Aussitôt, une moue d’inquiétude se peignit sur ses traits. A tout moment, elle était prête à interrompre la danse. Ca y était, le rêve prenait déjà fin. Oui, sous peu, ses yeux se rouvriraient, et elle se roulerait en boule dans son lit pour pleurer de honte d’y avoir cru.
« Ca va… ? »
Mais le retour au monde réel ne se fit pas, à son grand désarroi. A croire que son cerveau n’était pas d’avis à terminer de suite son auto-torture. La musique lente et romantique se termina sur l’égrènement des dernières notes, avant de reprendre sur une touche plus joyeuse, plus festive. Enfin, si l’on considérait qu’une valse viennoise était plus « joyeuse » qu’un slow. Son regard eut à peine le temps de voir qui venait de happer sa main pour l’entrainer à sa suite qu’elle se retrouvait déjà dans les bras d’un autre homme, lui tenant fermement la taille, serrant peut-être trop ses doigts entre les siens pour être, soit doué, soit détendu. Laissant glisser l’émeraude de ses prunelles, elle découvrit Loïc avec une certaine horreur, lui donnant, comme réflexe premier, l’envie de le repousser immédiatement avec violence pour s’enfuir en courant. Envie qu’elle ne satisfit pas, se rappelant subitement qu’elle était en réception, et que, même en rêve, qui virait désormais au cauchemar, elle ne pourrait jamais se le permettre : trop conditionnée pour ça. Lui souriant pourtant, lui offrant vaguement un peu de gentillesse dans le regard, elle continua de danser à son bras, toujours aussi naturelle. Le souffle de sa voix froide et tranchante parvint jusqu’à ses oreilles, tel un écho lointain.
« Félicitations. Vous faites un beau couple. »
Son regard s’agrandit de surprise en lisant à quel point l’ironie s’était inscrite sur son visage. N’y prenant pourtant pas garde, elle se sentit inondée de bonheur à l’idée d’être identifiée à un couple avec Ethan, et lui rendit un sourire si éblouissant qu’il en resta coi quelques instants.
« Merci !! »
Une petite fille ravie. Voilà ce qu’elle était. Une pensée s’inscrivait dans son esprit, sûre, de plus en plus profondément. Ethan était à elle, elle était à Ethan. Dans son esprit résonnait les mots prononcés quelques instants plus tôt. « Pour toujours & à jamais ». Transfigurée par la joie, elle se laissa porter sans rechigner jusqu’à la fin de la danse, ne reprenant pas la parole, et quitta les bras du Français sans inimité particulière. Elle savait qu’il ne l’aurait jamais, c’était suffisant. La grimace de rage mécontente qui déforma le visage de Loïc semblait augurer une autre pensée de sa part, mais elle ne le remarqua pas. Allant immédiatement se chercher quelque chose à boire, elle s’assit à une table proche, une coupe de champagne entre les doigts, qu’elle avala d’un trait, gracieusement. Elle revit Kaena, agita sa main dans son sens, lui souriant avec légèreté. Se dirigeant vers elle, elle fronça doucement le nez, un relent de culpabilité s’inscrivant sur son visage.
« Excuse-moi pour tout à l’heure. Je suis partie à toute vitesse, sans finir notre discussion… »
Lui tendant la main avec franchise, souriant toujours, elle reprit, avec une simplicité déconcertante venant de sa part.
« Soyons amies, d’accord ? Tu as l’air chouette. Ca me plairait de sortir avec toi. »
Lentement, très lentement, quelque chose commençait à bouger en Miya, révélant la réalité de sa nature cachée sous sa peau. Les pétales de la fleur s’étaient déjà quelque peu déployés. Au grand dam de son père, qui la détaillait toujours du coin de l’œil en fronçant les sourcils, de loin, tout en discutant avec un grand entrepreneur partenaire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Dim 8 Sep 2013 - 18:25 | |
| Ca valait le coup ? Ethan n'en n'était pas aussi sûr qu'elle. Qui, de sain d'esprit troquera une vie... Une vie actuelle pour se précipiter dans le monde de l'enfer en sa compagnie ? Certes, Miya n'était pas saine d'esprit. Elle était maso. Mais quand même... Il y avait des limites à la stupidité. Néanmoins, elle avait une excuse... Elle ne connaissait pas grand chose de lui. Ils avaient beau se connaître depuis 8 ans, ils n'avaient jamais été des plus proches. Miya n'avait jamais été sa meilleure amie, sa confidente ou quoique ce soit d'autre. Elle avait été cette petite française frêle à la répartie... Amusante malgré les regards assassins. C'était la demoiselle qu'il avait toujours rejeté parce qu'il ne voulait pas des fiançailles. C'était la demoiselle au caractère rebelle et explosif. La demoiselle têtue comme une mule au point d'en être agaçante. Il afficha néanmoins un sourire amusé cachant son malaise derrière son arrogance.
-Je sais.
Il lui servit le même sourire amusé les rendant sans doute complice de loin. Mais soyons honnête, Ethan se sentait gêné ayant peu l'habitude des compliments, même si ça ne se voyait pas. Alors il coupait souvent court en jouant l'arrogant ou en tournant en dérision. Mais bon... Jouer l'ironie laisserait sans doute une faille dont l'américain n'était pas encore prêt à laisser entrevoir. Par contre, il était prêt à lui montrer d'autres choses, comme les relations charnelles. A quel point ça pouvait être l'éclate totale. Oh oui, Ethan espérait vraiment pouvoir coucher avec Miya après la cérémonie. Et non, ce n'était pas précipité. Trois et demi qu'il a attendu. Pour une personne qui fait ça plus d'une fois par semaine, c'est dur... Dans tous les sens du terme. Mais, il ne savait pas trop s'il pouvait espérer. La française était vierge, puisqu'elle n'avait eu aucune relation amoureuse, alors elle aurait sans doute quelques réticences. Enfin, étant donné que son premier hobbies était de le surprendre, cette dernière dirait peut être oui. Et partant de cette idée, il vint l'imaginer nue. Ce n'était pas très difficile puisqu'il l'avait déjà vu. Mais voir son visage tirée sous le plaisir... Terrain glissant, là. Sans mauvais jeu de mot. Il devait arrêter d'y penser.
Il esquissa un sourire discret aux paroles de Miya. Il avait des doutes... Pour toujours, c'est long. Ca revient à une vie entière. Ils avaient moins de 25 ans. Ils ne se connaissaient pas réellement. Ils se disputaient souvent. Et bien que cela faisait partie de la vie quotidienne d'Ethan rien ne lui garantissait que la demoiselle supporterait ça jusqu'à avoir la peau relâchée. Et l'américain n'avait aucune envie de s'attacher à quelqu'un qui finirait par partir. Au final, qu'est ce qu'il aurait ouvert les yeux sans les fiançailles ? Sans doute que non. Pas envie, pas capable. Trop peureux, trop orgueilleux, en voulant se suffire à lui même. Trop destructeur. Miya finirait sans doute par être incapable de rester à ses côtés. Déjà qu'il ne savait pas comment Kim et Wun faisaient... Alors une fille... Têtue, et chiante, certes, mais qui avait besoin d'être rassurée et regardée. Et qui à l'évidence était en train de le regarder aussi. Il avait bien envie de gonfler les joues et de lui dire de poser sa tête sur son épaule et de rester tranquille.
-Je sais que je suis incroyablement beau, mais tu devrais arrêter de me fixer. Tu vas t'abîmer les yeux.
Chassez le naturel et il revient au galop. Il savait qu'elle répliquerait quelque chose du type « Ca va, les chevilles ? ». Mais le but avait surtout de détourner l'attention de Miya sur son état et de briser cette bulle intime... Justement trop intime pour être montrée aux yeux des invités. N'ayant pas plus de temps pour profiter de la demoiselle, il se la fit véritablement volée par Mr Conjonctivite. Et il avait été prêt à la récupérer s'il n'avait pas eu une embûche sur le chemin. Embûche de taille.
-Elea... -Ethan
Ni une, ni deux, elle prit les devants pour danser avec lui, avant de le laisser conduire sous son regard noir. Elle lui avait pas manqué. Enfin si. La demoiselle faisait partie de son passée. Elle l'avait aidé à s'adoucir et à moins écraser les autres. Mais disons qu'au fur et à mesure, il avait vu ses défauts, et Elea n'avait plus cette magie qu'il voyait auparavant.
-Ca faisait longtemps... -Pas assez à l'évidence... -Toujours aussi aimable. -N'est ce pas ?
Un sourire carnassier naquit sur ses lèvres, avant qu'il ne reporte son attention sur Miya. Elle semblait... Rayonnante. Une bouffée de jalousie monta, et il se demanda ce que ce foutu blond lui avait dit pour qu'elle soit aussi resplendissante. Il essaya de rationaliser en se disant qu'elle lui avait dit qu'elle l'aimait. Pourtant une petite voix vint lui dire qu'elle avait juste deviner ce qu'il voulait entendre et qu'elle préférait largement Loic. Mais elle lui avait qu'elle avait peur de lui. Pour mieux cacher les pistes.
-Tu crois qu'elle sera heureuse avec toi ? -Tu m'emmerdes, Elea... Tu veux quoi ? -Réessayer avec toi. -Comme c'est mignon.
Un sourire sarcastique. Il savait pertinemment qu'il piétinait sans état d'âme ses sentiments. En même temps, elle faisait chier. C'était quoi ce plan à la con ? Elle avait eu tout le temps de revenir. Et c'était le jour de ses fiançailles qu'elle revenait. En y pensant... Il lui lança un regard méfiant.
-Tu me testes ? -Tu ne l'as pas fait avec Miya ? -Non !
En y pensant... Si. Complètement. Depuis 8 ans, elle subissait teste sur teste, sans s'inquiéter de son état mental. Et il devint blanc comme un linge. Elle avait fait un coma parce que ses nerfs avaient craqué. Aurait elle pu tomber dans les pommes avec la dispute qu'ils avaient eu.
-Tu vois où je veux en venir, maintenant ? -Bien joué.
Un sourire froid orna ses lèvres se sentant bizarrement blessé. Il quitta les bras d'Elea avant la fin de la musique se dirigeant vers le buffet pour aller boire de l'eau. Le jeune homme pensait pouvoir souffler un peu, mais il avait oublié la partie où tout le monde fait les félicitations avant de partir sur les affaires. Centre de l'attention, Ethan ne pouvait décemment pas s'éclipser aussi facilement, et en bon héritier il répondit aux attentes des collaborateurs de son père ou des futurs partenaires. Même quand Miya quitta les bras de Loic, il était encore et toujours bloqué, à son plus grand désarroi. Tout ça sous l'oeil amusé de sa soeur, qui n'esquissa pas le moindre gestes pour le sortir de là et qui était à l'autre bout de la salle, avant d'être rejointe par Miya, un peu surprise. Kaena finit par faire un sourire rempli de sous entendu.
-Désolée, je peux pas sortir avec toi. Tu es fiancée à mon frère...
Elle se mit à glousser fière de sa blague avant d'agiter la main de droite à gauche pour signifier que ce n'était pas grave tout en buvant une gorgée de son verre de champagne. Personne n'était là pour lui dire qu'elle n'avait pas le droit, alors elle en profitait.
-C'est pas grave. J'ai un frère qui s'appelle Ethan. Et je reconnais que ma question était plutôt franche et indiscrète. Mais je trouvais ça vraiment étonnant qu'il ait fait abstinence pendant trois mois et demi.
Elle lui lança un coup d'oeil amusé et conspirateur.
-Il a enfin avoué qu'il t'aimait à ce que je vois...
Elle se mit légèrement à rire ne se rendant pas vraiment compte de la boulette qu'elle venait de faire. Et quelques minutes après trois jeunes hommes vinrent les rejoindre, dont un qui enleva la coupe de Kaena. Ils faisaient tous à peu près la même taille qu'Ethan, voire un peu plus grand. Et aucun doute qu'ils avaient du succès auprès des demoiselles.
-Pas d'alcool pour les mineurs, Kachou ! -Mais, d'habitude tu me laisses... Et arrêtez de m'appelez Kachou ! -D'habitude ton frère n'est pas dans les parages ! -Ceci dit, c'est un peu l'hopital qui se fout de la charité...
Des sourires complices qui s'inscrivaient sur tous leurs visages, avant que Kaena reprenne la paroles en prenant les devants.
-Miya, je te présente, Alec, Christopher, mais appelle le Chris, et Aiden. Les amis d'Ethan.
La demoiselle eu le droit à un baise main de la part de Chris, avant qu'Aiden ne le tape sur le tête alors qu'il claquait la langue.
-Tu vas énerver le grand patron ! Tu paris combien qu'il regarde de là où il est ? -Il est si facile à trouver...
Des éclats de rires, où l'on devinait une chaleur et une complicité dû à des années d'amitiés. On devinait sans peine qu'ils avaient fait tous leurs coups foireux ensemble.
-Alors Miya... T'es tombée sous le charme du glaçon autoritaire ? Fais attention, il a tyranniser un paquet de monde. -On était ado, il s'est calmé. Tu vas lui faire peur, là ! -N'empêche qu'il a quand même été une terreur adulée au lycée. -Ouais, sérieux... Je plaignais les pauvres filles qu'il avait dans le collimateur. Y en a pas une qui a changé de lycée à cause de lui ? -Seulement une ? Y a que Elea qui lui a résister et réussit à le prendre à revers.
Une grimace de dégoût s'installa sur le visage de Kaena, néanmoins, elle se tourna vers la française pour lui expliquer rapidement.
-Elea c'est son ex. Je sais pas si tu as vu la fille avec qui il dansait, ils sont restés quatre ans ensemble. Quant au reste... Ethan voyait le monde comme son ennemi. Alors il avait tendance à tout vouloir détruire sur son passage. Et il avait comme principale cible ses ex.
Alec se mit à soupirer exaspéré venant à côté de Miya, et lançant un coup d'oeil à son ami toujours aux prises des investisseurs mais où on voyait nettement qu'il perdait patience. Il semblait bien plus doux et timide que les autres, et particulièrement plus calme.
-Il cache bien son jeu. D'ailleurs, il arrive... -Sérieux ?!
Ni une, ni deux, Chris posa sa main au niveau des côtes en lui faisant un clin d'oeil pour lui signifier qu'il ne la draguait pas, alors qu'il murmurait d'une voix rassurante et malicieuse.
-J'ai envie d'énerver, Matthews. T'en fais pas, je ne vais rien faire de plus.
Et il ne fallut pas plus de quelques minutes avant que Chris ne recoivent une autre tape sur la tête.
-Bas les pattes, Roméo à deux balles.
Des éclats de rire de la part de ses amis alors que Chris s'éloignait légèrement. Loin d'être énervé, et même plutôt amusé, Ethan se mit entre Miya et Kaena. Il avait une confiance absolu en ses amis, et c'était bel et bien ça qui le rendait si détendu. Ils se mirent à discuter, échangeant des banalités, tandis qu'Alec se montrait curieux envers Miya sans être indiscret, posant des questions sur ses études, ses passions, et son parcours en général. Le jeune homme décida finalement qu'il était temps de partir pour la demoiselle et lui. La soirée avait été plus que riche en émotion. Embrassant sa soeur sur le front, alors qu'elle souriait doucement amusé.
-J'ai mis une couleur noir pour tes cheveux dans ta voiture. -Sauvé par la petite. T'es intelligente quand tu veux, Kachou !
Elle eut droit un deuxième bisou sur le front alors qu'on voyait parfaitement qu'elle hésitait entre râler et ronronner. Il serra la main de ses amis se lançant des piques, avant d'ajouter qu'il avait été content de les voir, avant d'emporter Miya avec lui, un doux sourire aux lèvres. Le stress était de l'histoire ancienne, et il avait l'impression qu'il n'y avait eu aucune fiançailles, si ce n'est la bague qui ornait désormais sa main gauche.
A mi chemin de la sorti, où Ethan croyait qu'il était sauvé pour enfin prendre Miya dans ses bras et l'embrasser avec envie, une autre personne se mit sur leur routes. L'américain était prêt à la pousser, néanmoins... Il n'esquissa pas le moindre geste en voyant sa grand mère. Prenant spontanément la hanche de la demoiselle blonde et la coller à lui, ses muscles s'étaient soudain raidies, et un malaise profond lui tordit l'estomac. Daisy lui fit un sourire aimable à la demoiselle sans regarder son petit fils.
-Daisy Matthews. Je suis la mère de Nathaniel. Vous êtes ravissante. Trop belle pour Ethan, il ne doit pas vous mériter.
Un ton léger où tout le monde croirait à une simple pique, absolument pas sérieuse. Cependant, le populaire savait parfaitement qu'elle le pensait. Donnant le change, ce dernier esquissa un demi sourire amusé, bien que crispé lorsque sa grand mère daigna enfin le regarder. Il avait l'impression de redevenir un petit enfant. Le même enfermé dans sa chambre pendant plusieurs heures. Il passa une main dans ses cheveux, tendant de ne pas transmettre sa tension à Miya.
-On va y aller... Miya est fatiguée.
Il n'en savait rien. Et honnêtement, il avait prit la première excuse qui lui passait par la tête pour s'enfuir. Et il n'attendit pas la moindre réponse des deux femmes pour partir en vitesse et quitter la salle. Et c'est seulement dans le couloir que ce dernier s'autorisa un profond soupir de soulagement de voir que tout ça était derrière lui. Déserrant légèrement sa cravate comme ci ça l'aiderait à mieux respirer, l'aîné des Matthews remarqua qu'à cet instant que son coeur battait à la chamade, et que ses jambes tremblaient. Néanmoins, il fit comme ci de rien n'était, lançant un coup d'oeil à la demoiselle.
-On peut... partir ensemble ?
Sous entendu « Viens avec moi ! » |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: Re: Diamonds & roses - pv - Lun 16 Sep 2013 - 15:18 | |
| Ce fut un simple sourire amusé qui vint soulever les commissures de ses lèvres. Dans son regard avait brillé un bref éclat d’acuité aigüe, avant qu’elle ne disparaisse pour la laisser égale à elle-même. Elle était assez empathe pour savoir qu’il était gêné. Aussi fou que cela puisse lui paraitre, elle avait l’impression de pouvoir mieux lire en lui ; comme si le simple fait de s’avouer leur amour mutuel, naissant mais présent, avait permis d’abattre de nombreuses barrières invisibles, existant pourtant bel et bien. Et alors qu’il tournait le regard vers elle pour lui rendre son sourire, son cœur manqua un battement. Se retenant jusqu’aux tréfonds d’elle-même de ne pas se mordiller la lèvre inférieure, elle préféra baisser le regard et laisser sa main aller délicatement dans la sienne pour démarrer la danse. Il la faisait rire, franchement. Ethan, froid et implacable, usant subitement d’arrogance suffisante pour ne pas dévoiler sa gêne. Elle en était sure, il était juste mal à l’aise. L’idée de la fit sourire de plus belle, alors que ses yeux pétillèrent légèrement de malice. En somme, elle allait pouvoir s’amuser. Jouer les ingénues, les naïves – certes elle l’était, mais tout de même, pas tant que ça – et les prudes pouvait rapporter gros, finalement. Fermant courtement le regard, elle se prit à imaginer, avec plaisir, comment il accueillerait la vraie « Elle ». Celle qui aimait rire, jouer, taquiner. Celle qui savait observer, calculer et manipuler, même si elle n’en avait pas vraiment envie avec lui. En somme, celle qui avait appris, patiemment, à cacher son jeu tellement bien qu’on la croyait vraiment semi-intelligente, et sans grande dangerosité. Miya releva le regard sur Ethan, se perdant dans le gris de ses yeux. En cet instant, il lui rappelait Cameron. Ils avaient tous deux des prunelles d’une couleur des plus hypnotisantes, et, si le noir profond du 1er américain avait su la happer dans un abîme sans fond d’idolâtrie sexuelle, le gris du 2e avait cet incompréhensible don de déclencher en elle un immense remue-ménage, quand il ne l’apaisait pas pour la laisser complètement sereine en l’espace de quelques secondes. Quel secret peux-tu renfermer, Matthews… ?
Ses pensées bifurquèrent le temps d’un instant, et elle tressaillit d’un doux frisson lorsqu’elles se dirigèrent sur un terrain auquel elle n’avait pas touché depuis des mois. Qu’allait-il se passer, « ensuite » ? Après la réception ? Si ce qu’avait dit Kaena était vrai, il avait été aussi abstinent qu’elle. Et si l’on faisait bien le calcul du nombre de call-girls qu’il avait fait venir chez lui au cours de ces dernières années… L’Américain devait être sérieusement en manque. Dieu, que l’après-réception promettait d’être drôle. Comment réagirait-il en apprenant qu’elle n’était plus vierge ? Que le sexe, elle aimait ça et ne dirait certainement pas non à ‘l’expérimenter’ ? Subitement, une pensée stupide lui traversa l’esprit. Et s’il n’était « pas doué »… ? Naaaan, impossible. Quoique. Et si les call-girls, c’était justement à cause de ça… ? La remarque qu’il lui adressa alors qu’elle avait continué de le fixer avec un regard de merlan frit la sortit subitement de ses pensées, et elle se prit à penser qu’elle avait peut-être été grillée, amenant un flux de sang à ses pommettes pour les roser avec grâce. Il se méprendrait sûrement ; tant pis. Pourtant, ce qu’il venait de dire prouvait qu’il n’avait pas totalement tort. Elle le dévorait littéralement des yeux. Miya prit le parti d’en rire, et un son flûté s’écoula de sa gorge pour venir emplir leurs oreilles alors qu’elle hochait lentement la tête en signe d’assentiment. Oui, elle ferait mieux d’arrêter de s’imaginer en train d’embrasser la moindre parcelle de sa peau.
« C’est vrai. Pardon… »
Un sourire innocent et charmeur naquit sur ses lèvres, alors que ses yeux ne pensaient pas une seule seconde les mots qu’elle venait de prononcer. Une bouffée de mécontentement grincheux vint tinter ses prunelles vertes lorsqu’elle fut arrachée à ses bras, qui passa bien rapidement lorsqu’elle croisa le rouge sang de celles de Loïc. La danse passa rapidement, puisqu’il eut le bienheureux geste – question de point de vue – de lui parler d’Ethan, et le sourire qu’elle lui renvoya fut si éblouissant qu’il en resta coi jusqu’à la fin de la valse. Seule ombre au tableau : son visage furtivement tiré sous les traits de la jalousie qui vint la dévorer jusqu’aux tripes lorsqu’elle repéra, du coin de l’œil, Ethan danser avec une jolie brune. Son instinct de femme ne la trompait pas : la demoiselle qui dansait avec son fiancé l’aimait. Elle ne savait pas qui elle était, et elle ne vit pas les différentes mimiques qu’Ethan lui adressa, mais cela n’importait pas. Son regard s’était indiciblement assombri le temps d’une fraction de seconde. Se sentant subitement oppressée, elle fut très heureuse de pouvoir enfin quitter les bras de Loïc, et se dirigea vers Kaena dans un plaisir non dissimulé. Ravie de pouvoir enfin poser ses fesses, elle lâcha un petit soupir de bien-être qui n’échappa pas à la petite sœur d’Ethan, et qui la fit, elle-même, sourire. Son rire revint au galop, frais et pétillant, alors qu’elle rejetait la tête en arrière, dévoilant son cou délicat et ses cheveux blonds secoués sous les spasmes, avant de venir poser un coude sur la table, sa main semi-ouverte soutenant son menton pour pouvoir mieux fixer Kaena malicieusement.
« Navrée aussi, petite chose, mais je préfère les femmes de mon âge, elles ont plus de saveur au lit… »
Ricanant sous cape, elle lui adressa un petit clin d’œil complice, avant de tourner son regard vers la foule alentour, cherchant automatiquement Ethan du regard. Où était-il encore passé… ? Ses prunelles finirent par accrocher la touffe blonde de cheveux dépassant du troupeau d’hommes d’affaires qui l’encerclaient. Elle avait tiqué, l’espace d’un instant, puisque cherchant l’habituelle chevelure brune. Une légère grimace vint ourler ses lèvres. Finalement, c’était vrai, sa couleur naturelle lui allait mille fois mieux. Vivement qu’il s’y remette rapidement, et prions Dieu que cette lubie des cheveux décolorés lui passe vite ! La réplique de Kaena la força à le lâcher du regard pour reporter son attention sur elle avec une pointe d’amusement animant le moindre de ses gestes.
« Certes. Mais bon… »
Une moue gênée lui fit tirer une grimace comique, alors qu’elle agitait sa main libre d’un air de dire « oow, tu sais, ça… ». Elle finit néanmoins par hocher la tête, sa tête dodelinant d’une épaule à l’autre avec moquerie, jouant le scepticisme à merveille.
« Avouer est un grand mot. J’ai dû lui tirer les vers du nez en le lui disant moi-même. On y serait encore, au jeu du chat et de la souris, sinon. Et comme je déteste être la souris, mais qu’avec lui je n’arrive pas à être le chat, eh bien… »
Un doux sourire finit de parachever son attitude. Croisant les jambes, elle se rassit convenablement, attrapant une coupe de champagne pour la siffler d’un cou. Son père et sa mère discutaient plus loin, elle n’aurait personne dans les pattes pour lui dire que faire cul sec, même de champagne, n’était pas digne d’une future Dame. Il lui fallait pourtant faire attention, puisque, par un savant mélange de la nature, il avait fallu qu’elle ne sache pas du tout tenir l’alcool. Et c’était déjà sa 3e coupe de champagne… Bon, il n’y a presque pas d’alcool dans le champagne, mais, tout de même… ! La désinhibition se glissait lentement dans ses veines pour faire pulser son sang au rythme d’un naturel décomplexé qui ne demandait qu’à pointer le bout de son nez. C’était un terrain dangereux. A surveiller… Détaillant Kaena du coin de l’œil, elle ouvrit un regard éberlué en voyant trois beaux jeunes hommes se diriger vers elles. Ce fut dans un soupir faussement tragique qu’elle les accueillit, amusée.
« Mon Dieu. Je comprends mieux pourquoi il ne m’avait jamais parlé de ses amis. Trois beaux garçons comme ça… Il a eu peur que je file avec l’un d’eux ! »
Se servant un verre de soda, elle sourit, mutine.
« Ça se comprendrait, en même temps… »
Elle jeta un œil à Kaena et rit de concert, avec elle, complice, laissant Christopher déposer un léger baiser sur sa main avec amusement, mais non sans déplaisir.
« Enchantée, tous les trois. Je ne crois pas avoir besoin de me présenter, mais… Je suis celle qui le dévorait du regard sur l’estrade, tout à l’heure. »
Penchant la tête sur le côté dans un sourire craquant, elle retint un nouveau rire, les écoutant discuter avec intérêt. Son verre roula entre son pouce et son index, amusée, et elle hocha la tête de plus belle, ses yeux ancrés sur ses glaçons.
« Eh oui, que veux-tu. J’aime les défis impossibles à surmonter ! »
Pourtant, elle tressaillit au nom d’Eléa, et releva un regard neutre, trahissant pourtant sa pensée de l’instant lorsque ses yeux se posèrent sur la brune qu’elle aperçut au loin. Quatre ans… ? Ils étaient restés quatre ans ensemble ? Pas étonnant qu’elle l’aime encore. Comment pourrait-elle lutter contre ça ? Le découragement la gagna en l’espace d’un instant, et elle sentit ses épaules s’affaisser légèrement alors que la jalousie revenait ronger son cœur avec gaieté. Au fond, qu’est-ce qui lui prouvait qu’Ethan l’aimait vraiment ? Il aurait très bien pu lui faire croire qu’il l’aimait en retour pour qu’elle lui foute la paix. C’était toujours plus facile de tenir la fiancée dans les filets du fiancé s’il jouait bien le rôle de l’amour partagé… La gorge sèche, elle se la racla doucement, le regard dans le vide, marquant un silence dans le temps de discussion.
« Je vois… »
Un sourire revint immédiatement tirer ses lèvres pour ramener des couleurs au niveau de ses pommettes, et l’éclat dissipé de son regard refit progressivement son apparition. Elle tourna ses prunelles vers Alec pour appuyer un peu plus son sourire. Miya songea courtement qu’il semblait avoir senti sa peine et sa gêne, et se traita mentalement d’idiote pour s’être trop facilement révélée. Cet amour trop fort allait peut-être bien lui apporter du souci, finalement… Enfin. Un léger soupir lui échappa, avant de rire doucement, une note de tristesse se faisant entendre dans son joli trémolo. Elle n’eut pourtant pas le temps de se pencher plus sur la question, puisque Christopher vint subitement saisir ses côtes et la soulever de sa chaise afin de la presser contre lui d’une seule main. Le rouge lui monta immédiatement aux joues, malgré son sourire complice. Elle se sentait vraiment embêtée, là. Depuis quand les hommes pouvaient-ils l’approcher avec autant de facilité sans qu’elle ne les rembarre sèchement, sans qu’elle ne garde une distance de sécurité ? Quand avait-elle autant changé, sans même s’en rendre compte, alors qu’il s’agissait d’elle-même… ?
« Okay… Mais mollo, je suis chatouilleuse ! »
Un brin de menace perça dans sa voix, alors qu’elle fronçait les sourcils, faussement sérieuse. Une mèche de cheveux vint glisser de derrière son oreille pour balayer tour à tour sa tempe, sa joue et sa pommette droite, avant de se ranger le long de son nez et manquer de la faire éternuer. Riant légèrement, elle vint la replacer d’un vif mouvement de main, son index venant crocheter la traitresse pour la faire disparaitre de plus belle de son visage. Un picotement avait saisi son nez, qu’elle n’arrivait pas à faire disparaitre. Quelle sensation désagréable ! Son cœur rata de plus belle un battement lorsque la voix d’Ethan se fit entendre, faisant courir un frisson le long de son échine, qui n’échappa sûrement pas à Christopher. Souriant à demi, elle se sentit intérieurement libérée de cette présence qu’elle avait jugée trop agréable pour être vraie. Elle avait la véritable sensation qu’elle pourrait se faire des amis de ces jeunes gens, et pourtant cette idée n’arrivait pas à se glisser jusqu’à son cerveau pour être assimilée en tant que telle. Des… Amis ? Vraiment ? De notables, elle n’avait, dans son souvenir, que Lucy, dont elle n’avait plus de nouvelles, et, plus fraichement… Bianca. Un délicat sourire vint ourler ses lèvres, l’auréolant d’une douceur qu’elle n’avait pas connue jusqu’alors. C’était vraiment agréable. Sans déplaisir, elle engagea la discussion avec Alec, qui se renseigna sur son parcours. Ses prunelles brillèrent, et le moindre mouvement qui l’anima fut teinté d’une passion non feinte, qu’on pouvait presque sentir palpable, faisant frémir sa peau jusqu’au bout de ses ongles. La photographie, le journalisme, elle eut le temps d’en aborder le moindre recoin. Détaillant son interlocuteur du regard, puis les deux autres garçons et Kaena, elle prit même le temps de sourire en coin et marquer une parenthèse dans son élocution, révélant la photographe à l’affût, en pivotant sur son pied droit pour pouvoir les regarder tour à tour, avant d’atterrir de plus belle à son point de départ, face à Alec.
« D’ailleurs, si vous acceptiez de poser pour moi… Je ne dirais pas non. Vous êtes très beaux, j’ai déjà des idées de photos ! »
Son sourire franc vint illuminer son visage, courtement. Clairement, Miya était ravie. Elle n’eut même pas envie de riposter face à la décision d’Ethan de quitter la réception, alors qu’elle s’y sentait si bien. Elle savait très bien qu’il avait fait beaucoup d’efforts pour tenir jusque-là. Saluant chacun de ses nouvelles connaissances, appuyant un peu plus sa bise sur la joue de Kaena et serra furtivement sa main dans la sienne. D’elle, elle comptait bien faire une amie, une vraie. Elle était charmante, cette petite Américaine, et lui ressemblait un peu, parfois.
« La prochaine fois, allons faire les boutiques aux Champs-Elysées, ensemble… »
Se laissant attraper la hanche par Ethan avec un naturel déconcertant – on s’y fait vite à ces petites choses… – pour se diriger lentement vers la sortie, elle se stoppa net en voyant une dame âgée se dresser face à eux, et lui sourit avec gentillesse, curieuse. Qui pouvait-elle bien être… ? Elle ne se rappelait pas l’avoir déjà rencontrée. Ses prunelles s’éclairèrent alors qu’elle lâcha un léger « ooh » de compréhension, son sourire s’appuyant légèrement. Pliant doucement le genou gauche en rejetant le pied en arrière, elle esquissa un semblant de révérence.
« Ravie de faire votre connaissance, Mrs Matthews. C’est étonnant, pourtant, mais… »
Elle leva son regard vers Ethan pour lui sourire avec tendresse, avant de le reporter sur la dame en face d’elle.
« Je pensais justement le contraire… »
Oooh, oui. Pour elle, il était très clair qu’elle était celle qui ne méritait pas Ethan. Sans perdre son sang-froid, elle laissa Ethan énoncer qu’elle était fatiguée. Retenant un froncement de sourcils, elle se contenta d’acquiescer, laissant sa main s’élever pour chasser l’air ambiant, souriant de plus belle à Daisy Matthews.
« Malheureusement. La chaleur ambiante me monte à la tête, et le décalage horaire… Bonne soirée, Mrs Matthews ! »
Immédiatement entrainée par Ethan, elle laissa, cette fois-ci, libre cours à son froncement de sourcils, sans pour autant piper mot. Son incompréhension grandit lorsqu’elle l’entendit ostensiblement soupirer de soulagement, son regard s’emplissant de questions qu’elle n’osa pourtant pas poser. Il était très clair qu’entre la grand-mère et le petit-fils, quelque chose clochait profondément. Elle n’aurait cependant pas pu dire si cela était normal ou non, puisqu’elle n’avait jamais eu la chance – ou la malchance ? – de rencontrer les siens, de grands-parents. Souriant avec détermination à Ethan, elle hocha la tête.
« Allons-y. Sauf si tu préfères rester dans le couloir… ? »
Riant doucement à cette idée saugrenue, elle reprit la marche pour se diriger à l’extérieur du bâtiment et attendit que le portier lui rende châle et sac à main, dans un sourire, pour s’engager dans la nuit plutôt fraiche. Serrant la soie sur ses épaules, elle se tourna vers son fiancé.
« Tu me conduis jusqu’à la voiture ? »
Sagement, elle le suivit et monta rapidement, claquant à son tour un soupir de soulagement en s’adossant complètement dans le siège en cuir, ses yeux se levant au ciel. Défaisant ses cheveux pour les laisser retomber sur ses épaules avec douceur, elle lui sourit en se tournant vers lui.
« Raaah. C’est jouissif, de détacher ses cheveux tirés en chignon après toute une soirée de torture. Sérieusement ! »
Glissant une main dans sa chevelure, elle la secoua légèrement pour l’aérer en fermant les yeux sous le plaisir simple qu’elle se procurait, et se laissa aller contre le dossier en ronronnant presque. En plus d’être une addict de chapeaux en tous genres, Miya prenait un soin infini de ses cheveux blonds. Les maintenir enfermés dans un carcan de cette manière ne lui plaisait pas, même si c’était très joli. Heureusement, c’était fini… | |
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