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Wunjo Ivanov
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Wunjo Ivanov


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MessageSujet: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMar 18 Déc 2012 - 21:23



Planté devant ses boîtes en plastique remplies du repas de fête pour lequel il s’était entraîné pendant plusieurs jours et qu’il avait enfin réussi, Wunjo esquissa un sourire satisfait. La veille de Noël, un succès culinaire, ça tombait plutôt bien. La nourriture bien empaquetée, le russe alla chercher ses chaussures et son manteau pour sortir. Il comptait se rendre un peu à l’improviste chez Kuro pour lui apporter le repas, passer une soirée tranquilou et au passage lui demander s’il avait quelque chose de prévu pour Noël. Généralement, Wun ne fêtait pas Noël. Pas depuis longtemps en tout cas. Mais il s’était dit que, pour une fois, ça pourrait être sympa de ne pas s’enfermer tout seul chez soi.
Dans le doute, au cas où le rouquin avait bel et bien des plans –après tout, il avait encore une famille, lui- il avait prévu de lui amener son cadeau de Noël pour le lui donner en avance si jamais ils ne pouvaient pas se voir le lendemain. Prévoyant, le Wun.

Le petit paquet glissé dans son sac, la bouffe rangée dans des sacs plastiques, les pieds bien protégés dans des bottines, le corps emmitouflé dans son long manteau noir et ses cheveux de nouveaux blonds cachés par un bonnet épais en laine blanche, Wunjo était prêt à affronter le froid glacial de l’hiver Keimoosien.

Le chemin jusqu’à l’appartement de Kuro lui prit un peu plus de temps que d’habitude, car le verglas avait pris possession des lieux et l’avait forcé à adopter une démarche prudente –et ridicule- jusqu’au lieu voulu. Arrivé sur place, il se planta devant la porte et appuya sur la sonnette, croisant les doigts pour que Kuro ne soit pas sous la douche ou en train de faire une sieste et pour qu’il se dépêche de répondre –ça caillait, dehors.

Attendant donc une réaction de la part de son cher et tendre, il commença à trépigner, essayant de se réchauffer les pieds. Il se demandait si le rouquin allait apprécier sa petite recette de fête. Il l’avait faite, et refaite, râté, puis réussi, mais la dernière version lui semblait plutôt honorable.
A poireauter ainsi dans le froid, l’image de leurs retrouvailles, à Kuro et lui, un mois plus tôt, lui revint en mémoire. Il avait d’abord voulu lui faire la surprise, mais se rappelant qu’il avait des horaires parfois pourris dans ses différents boulots, il avait préféré l’appeler pour lui dire qu’il avait ENFIN réussi à régler ses soucis et qu’il avait envie de le voir, là, tout de suite. Ni une ni deux, kuro avait débarqué devant chez lui avec… du gateau au chocolat. Gateau qui n’avait pas fait long feu d’ailleurs, englouti en quelques minutes, suivi par des retrouvailles très… tendres –comme le gateau o/.

Fronçant les sourcils, il sonna à nouveau, songeant que le rouquin prenait bien son temps, et espérant qu’il soit chez lui. Ca faisait bien longtemps qu’il n’avait pas fait le pied de grue devant chez lui. D’habitude, ils s’arrangeaient par sms et se retrouvaient quelque part ou directement chez Wun. A bien y réfléchir il n’avait pas mis les pieds chez Kuro depuis une éternité.

Et enfin, la porte s’ouvrit. Un  sourire s’installa sur ses lèvres alors qu’il courait presque jusqu’à l’appartement du jeune homme. Une fois arrivé là, il se retrouva face à une porte fermée, et toqua plusieurs fois contre celle-ci. On finit enfin par lui ouvrir, et son sourire se cassa la gueule comme un lama épileptique sur une patinoire alors qu’il se retrouva nez à nez avec… une illustre inconnue. Il fronça à nouveau les sourcils, soudainement incertain.

« Euh… bonjour » commença-t-il, essayant de ne pas avoir l’air totalement à l’ouest. « Je ehm… est-ce que Kuro est là ?
-Kuro ?
-Oui euh… Kuro Maiden » poursuivit-il, se demandant qui était cette nana qui était CHEZ Kuro mais ne savait pas qu’il s’appelait ainsi.

« Oh, l’ancien locataire vous voulez dire ?
- Le…. Hein ?
- Il n’habite plus ici. Depuis 4 semaines au moins.
- Euh… »

Il fronça un peu plus les sourcils, s’attendant presque à ce que Kuro jaillisse de derrière la nana en criant « CAMERA CACHEEEEE », mais ça n’arriva pas.

« Est-ce que vous savez par hasard… où est-ce qu’il a déménagé ? »

Demanda-t-il, toujours incertain. Il avait du mal à comprendre ce qui se passait, mais c’était la première question qui lui était venue en tête. Il espérait juste ne pas passer pour un pervers ou… un stalker… un truc dans le thème. Vue la tronche que lui tirait la gonzesse, c’était probablement plutôt mal barré…

« Pas du tout, je ne l’ai même jamais rencontré. Je connais uniquement son nom parce que… j’ai du l’enlever sur la sonnette et la boîte aux lettres »

Oui, super sa vie. En attendant, ça ne l’aidait pas des masses. Juste pour s’assurer que ce n’était pas un canular, il se pencha en arrière, cherchant la sonnette des yeux. Il y était écrit, à la place du nom de Kuro, « Takashima ». Super. Vraiment super.

« D’accord. Merci quand même… »

Conclut-il donc, n’ayant pas la moindre envie de s’attarder d’avantage ici avec la japonaise qui le dévisageait comme s’il était un dangereux dégénéré. Elle était probablement en train de se demander s’il fallait appeler l’hôpital psychiatrique le plus proche dés qu’il aurait tourné les talons. Eh bien qu’elle le fasse, songea le Wunjo en tournant effectivement les talons pour regagner la rue.

Là, il décida tout d’abord de s’asseoir sur le perron, pour essayer de réfléchir un peu à tout ça et de ranger ses idées. Il devait bien y avoir une explication, une raison, un truc logique quoi. Ca ne lui sautait juste pas aux yeux. Il jeta un œil à son portable, songeant que le plus simple était encore d’éclaircir la situation avec le principal concerné et eut le bonheur de constater que la batterie étaut out. Super.

A moitié angoissé, à moitié en colère, dans un état qu’il avait du même à analyser lui-même, il se releva, et refit le chemin inverse d’un pas saccadé et plus rapide. Il jeta au passage le sachet contenant la nourriture dans la première poubelle qu’il trouva pour évacuer l’énervement qui grondait en lui. Autant dire que ça ne marchait qu’à moitié, et qu’en plus il n’avait plus de bouffe. Le top du top.

De retour chez lui, il envoya valdinguer les chaussures, la veste, le sac, et brancha le portable sur la prise à côté de son canapé. Il s’assit à côté et attendit les quelques minutes nécessaires au rechargement nécessaire pour pouvoir au moins allumer l’appareil, le tout en tapotant nerveusement le matelas du bout des doigts. Qu’est-ce que c’était que ce foutoir. Pourquoi est-ce qu’il n’était pas chez lui ? Pourquoi est-ce qu’il n’avait rien dit ? A écouter la nana, ça faisait déjà quelques semaines qu’elle s’était installée. Wun secoua la tête. Il ne comprenait plus rien. Il avait vu Kuro, plusieurs fois depuis. Pourquoi n’avait il rien dit ?

Dernièrement, il n’avait pas eu beaucoup l’occasion de le voir. En fait il ne l’avait pas vu depuis 1 semaine maintenant, ayant des heures sups à faire tous les jours avec l’arrivée de Noël. Qu’avait-il fait durant cette semaine ? Où était-il ? Et s’il s’était juste … barré ?

Wun frappa son téléphone du plat de la main, l’insultant en russe, comme si ça allait accélérer sa résurrection. Et enfin, il revint à la vie, glorieux –ou presque. Sans attendre, le gardant branché, il composa le numéro de Kuro –enfin le raccourci clavier, parce que c’était un fainéant. Quelques tonalités, puis le répondeur. Wun raccrocha en grognant, songeant que s’il lui laissait un message vocal là tout de suite, le rouquin n’allait rien comprendre tant le blondinet allait s’embrouiller dans ce qu’il voulait dire.

Allant au menu des sms, il sélectionna le fil de conversation avec Kuro et commença à taper un sms, songeant qu’au moins Kuro ne pourrait pas le louper et qu’il n’aurait pas la flemme de consulter sa boite vocale. Ses doigts tapotèrent à toute allure, ne se souciant pas de savoir s’il avait loupé des lettres ou mal orthographié des mots –ou si le t9 avait fait des siennes- au passage, il n’avait pas envie de se relire. Il voulait juste… savoir. Et hop, il appuya sur envoyé.

[Surtout ne préviens pas quand tu disparais dans la nature. J’ai adoré me retrouver face à une demoiselle en allant sonner chez toi. C’est pas du tout flippant de retrouver une inconnue à la place de son mec et d’apprendre ainsi qu’il s’est barré il y a 4 semaines déjà. Quand t’en auras marre de ne pas communiquer, tu me feras signe hein. J’habite toujours au même endroit, moi.]

Le sms avait l’avantage de ne pas avoir de ton, ni de voix, mais à sa façon d’écrire, il n’était pas bien difficile de deviner qu’il n’était pas dans son état normal. En général, il ponctuait ses sms de petites blagues ou de niaiseries. Dans le genre classique des SMS qu’il avait pu lui envoyer à l’époque où ils étaient séparés, on trouvait des trucs du genre :

[Je viens de m’auto-empoisonner pour la énième fois en testant mes recettes sur moi. D’ici Noel je saurai cuisiner un truc mangeable, je pense. Bref, tu me manques. ]

Jamais trop dans le nianian, mais on sentait la différence, pour sûr. En même temps, Kuro devait bien se douter de la réaction de Wun lorsqu’il apprendrait, non ? A moins qu’il s’en foute. Ou à moins que… Il soupira, essayant de canaliser son malaise, passant la main dans ses cheveux, faisant tomber le bonnet par terre au passage. Il ne savait pas s’il était plus exaspéré ou plus anxieux. Et s’il était arrivé malheur à Kuro ? Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Wun regretta soudainement son sms, songeant que le rouquin l’avait peut être reçu alors qu’il était dans une merde noire. Il jeta un coup d’œil à son téléphone, songeant que de toute façon il ne pouvait pas empêcher le sms d’arriver. Pas de réponse. Bon sang, il se sentait mal.

Il enfonça sa tête dans ses mains, se tripotant les mèches blondes frontales sans savoir quoi faire de ses mains. Il se sentait foutrement impuissant –non, pas dans ce sens là… Il ne voyait pas quoi faire s’il ne répondait pas au téléphone, n’était pas chez lui… il n’allait tout de même pas lui envoyer un mail, si ?
Et il n’avait même pas de quoi se faire un joint. Il se ficha une baffe mentale, à lui et à ses bonnes résolutions, songeant qu’un petit spliff aurait été plus que bienvenu là tout de suite. Bon, il avait toujours la vodka. Mais il ne voulait pas être mort bourré si Kuro finissait par le recontacter. Il ne savait même pas pourquoi il flippait autant. Si cela faisait 4 semaines que Kuro avait quitté son appartement, il l’avait revu, plusieurs fois, entre temps, et rien ne semblait avoir changé. Mais le fait de ne pas parvenir à le joindre et de réaliser qu’il lui avait menti depuis au moins 4 semaines le mettait dans un sacré état. Etat incontrôlable. Wun était un homme passionné ET impulsif, dans le pire comme le meilleur, il dépassait bien souvent les limites et perdait les pédales trop facilement.

Tout en ayant conscience qu’il en faisait probablement des tonnes, il ne pouvait pas s’empêcher de se bouffer les doigts et se tirer les cheveux en fixant comme un débile son smartphone. Peut être que sous la pression, ce dernier céderait et lui donnerait ce qu’il attendait : une fichue réponse.




Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 20 Juin 2013 - 18:03, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMar 18 Déc 2012 - 23:07

Surtout ne préviens pas quand tu disparais dans la nature. J’ai adoré me retrouver face à une demoiselle en allant sonner chez toi. C’est pas du tout flippant de retrouver une inconnue à la place de son mec et d’apprendre ainsi qu’il s’est barré il y a 4 semaines déjà. Quand t’en auras marre de ne pas communiquer, tu me feras signe hein. J’habite toujours au même endroit, moi.


J’écarquille les yeux en lisant le message de Wunjo. Je pince les lèvres et retiens mon souffle, comme si allait pouvoir stopper le temps et me donner deux ou trois heures pour réfléchir. Même s’il n’était pas extrêmement difficile de comprendre que le nouveau-blond avait juste découvert le dernier secret en date. Pourquoi est-ce qu’il ne m’a pas prévenu qu’il passait chez moi ? J’aurai contourné le truc, comme je le fais depuis déjà… Un mois.

Je laisse tomber le portable sur le canapé de Saden et retourne à la vitesse de l’éclair près de la salle de bain, là où trône ma valise, avec mes fringues dedans. Je n’ai pas tellement envie de m’étaler dans l’appartement de mon colocataire de fortune, donc je range toujours toutes mes affaires – une fois qu’elles sont propres – dans mon sac. Le reste de mes biens (meubles, garde-robe complète, livres etc.) sont posées en vrac dans un garde-meubles.

Parce que papa et maman non plus ne sont pas au courant de ma nouvelle situation. Ou de ma non-situation, à bien y penser. Parce que j’ai chié dans la colle sévère. Mais ça, on le sait déjà tous. Enfin, tout est relatif. Wunjo, lui, n’en sait strictement rien et j’aurai préféré que ça reste comme c’était jusqu’à ce que je trouve un nouvelle appartement et que je fasse juste genre j’en avais marre de celui d’avant, tu vois, j’ai voulu changé et donc hop ! j’ai déménagé. Mais non, visiblement, le plan avait lâché quelque part et je me retrouvais donc à enfilé mon pull, tout en essayant de mettre mes chaussures.

Je claque la porte dans mon dos, râlant quand je me rends compte – seulement une fois dehors, sinon ce serait beaucoup moins relou – que je suis encore parti avec juste ma bite et mon couteau – c’est une expression, bande de cochons : je n’ai ni portable, ni clefs, ni rien. Je grommelle sur tout ce qui me vient à l’esprit : le texto de Wunjo, Saden qui m’a réveillé en partant, le fait que je n’ai pas pris mes cigarettes – même si je n’aurai pas le temps d’en griller une sur le chemin – et sur le chat du voisin, qui urine toujours sur le paillasson devant chez un autre voisin et qui embaume toute la cage d’escaliers.

Escaliers que je descends deux par deux, pour me retrouver devant chez Wunjo, deux étages plus bas. Je déglutis, passe ma main dans mes cheveux et… entre. Frapper, sonner ou quoi que ce sot annonçant ma venue ne m’a même pas effleuré l’esprit. Je ne suis plus à ça près : il y a un tas de choses qui ne me vient jamais en tête et il n’a pas l’air de s’en offusquer. Glorius Alléluia, mes frères.

Je fais quelques pas, enlevant mes chaussures à la volée dans l’entrée, jusqu’à rejoindre mon amant. Ouais, mon amant. Mon petit-ami. Mon copain. Mon mec. Le mien. J’ai l’air stupide et je perds toute virilité quand je fais ça, mais ça me rassure. Wunjo, à moi. Tout seul. Comme un grand. Et mon dieu, ce que je peux l’aimer ! Sauf que là, je le sais bien, j’ai foiré. J’aurai du lui en parler. Vraiment, ça devenait de plus en plus pressant à mesure que je m’éternise chez Saden, mais je n’ai jamais trouvé comment abordé la question avec lui – Wun, pas Sad. Et puis, il ne m’a jamais demandé, non plus. Bon, j’admets, il n’était pas censé s’en douter, donc pas censé me poser de questions relatives à tout mon merdier.

De le voir là, à se prendre visiblement la tête – et dans tous les sens du terme – je sentais que j’avais peut-être fait une grosse boulette. Pas sur sa santé, ni sur son physique, genre pas si visible. Je sens juste que la confiance ne va certainement plus être la même. En réalité, je me demande comment j’aurai réagit, à sa place. Pareil, au début, mais après ? J’aurai certainement laissé couler, parce que je suis trop tolérant, tellement qu’on me croit je-m’en-foutiste. Mais lui, est-ce qu’il allait pouvoir comprendre ?

Comprendre que je lui fais confiance. Mais qu’au moment où tout ça est arrivé, il ne pouvait pas m’aider, alors pourquoi j’aurai cherché à lui expliquer la situation, au risque de l’inquiéter ? Après, j’ai simplement eu honte de tout ça. Parce qu’en lui expliquant que j’avais du rendre les clefs de mon appartement, j’aurai du lui dire que j’avais perdu mo emploi – ça, non plus, il n’est pas au courant. Et, avec ça, par logique, lui expliquer le pourquoi du comment j’ai démissionné. Et devoir lui apprendre qu’un mec m’a fait du rentre-dedans depuis plusieurs semaines, pour finir par me foutre à moitié à poil et… Enfin, bon, je ne me sentais pas la force de devoir lui expliquer tout ça et affronter ses réactions.

Mais je crois bien que son message, en plus de la façon dont il se ronge les sangs maintenant, c’est bien pire que tout ce que j’avais pu craindre jusqu’à aujourd’hui. Je me mords la lèvre, continuant de venir vers lui. Finalement, je me laisse mollement tomber à genoux, juste à ses pieds et pose sur lui un regard presque suppliant, vraiment désolé. J’ose un sourire, restant dans le même ton : le beau sourire navré, qui dit simplement : "je ne pensais pas… Enfin, tu comprends ?". Ou, tout du moins, c’est que j’essayais d’y faire passer.

Je pensais que ça s’arrangerait avant que tu t’en rendes compte.


Finalement, je bouge un peu, pour me retrouver en tailleur, parce qu’être à genoux devant lui, là, comme ça… Je ne vous fais pas un dessin, vous y avez pensé avant moi. C’est surtout que ça me file des fourmis dans les pieds après.

Enfin, je ne voulais pas t’inquiéter. Et…


Je sens que mon sourire mute un peu et finis par devenir plus doux, plus naturel. Je lève doucement la main, pour me saisir d’une de celles de Wunjo. Je noue mes doigts aux siens, noyant maintenant mon regard dans ses yeux vairons.

Je te préfère vraiment en blond.


Ou l’art de changer de sujet, parce qu’en réalité, si je pouvais garder tout ça pour moi et ne pas avoir besoin de lui expliquer. S’il pouvait juste se contenter de ça et ne pas poser de questions… Mais non, ce serait trop beau. Alors autant prendre les devants, comme ça, je suis un peu plus sûr qu’il ne s’aventure pas en dehors des sentiers battus et que je pourrais dire seulement ce que je préfère qu’il sache.

J’ai perdu mon boulot. J’ai démissionné, en vérité. Sur un coup de tête…


En quelques sortes. Je ne suis pas très loin de la vérité : j’ai tout plaqué du jour au lendemain. Mais je ne dis juste pas pourquoi.

Je n’avais plus assez pour payer mon loyer, alors je loge chez… Hum…


Un ami ? Non. Une connaissance ? Non plus. Un colocataire rencontré sur internet ? Non, encore moins.

Un gars…


J’ai lâché sur un ton typiquement coupable, me rendant compte de la boulette en même temps qu’elle m’échappait. Un ami, ce serait encore mieux passé. Mais, dire que je vis chez un gars, c’est critique. C’est admettre que je ne sais pas trop ce que je fais, mais que, néanmoins, ça fait un mois que je suis dans la galère, sans te l’avoir dit. Ce n’est vraiment, vraiment, pas ce que je devais dire. Donc, j’enchaîne, pour qu’il ne s’attarde pas là-dessus, ne lui laissant, - je l’espère – pas la chance de vraiment remarquer et surtout pas celle d’en caser une.

Et je ne pouvais pas t’en parler, parce que c’était pendant qu’on ne pouvait pas se voir, alors je ne voulais pas t’inquiéter.


Et je m’enfonce, là, non ? J’ai l’impression que, plus j’en dis, moins c’est compréhensible, plus ça soulève de questions et plus je creuse ma propre tombe. Je déglutis, quitte ses yeux un instant, fixe mon regard sur sa main et finit par remonter sur son visage, de moins en moins sûr de moi. Alors, je laisse échapper, comme ça, dans un souffle, résigné à devoir affronté la déferlante de questions et peut-être un peu son courroux :

Mais ne pense pas que je ne tiens pas à toi, hein…


Parce que c’était ce je craignais le plus, au fond. Qu’il pense que je ne lui faisais pas confiance, qu’il perde celle qu’il pouvait avoir en moi. Ou bien qu’il s’imagine que je ne tenais pas suffisamment à lui pour lui parler de choses qui peuvent être jugées "graves".
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyJeu 20 Déc 2012 - 11:37



Wun resta si longtemps à fixer son portable en essayant de le manipuler télépathiquement –en vain- qu’il n’entendit pas tout de suite la porte de son appartement s’ouvrir. En même temps, s’il apprenait à la fermer en rentrant, ça n’arriverait pas. Mais là, il avait débarqué tellement en panique que refermer la porte avait été le dernier de ses soucis.
Il ne se rendit compte de la présence de Kuro dans son appartement que lorsque la porte se ferma dans un bruit sec et que des pas se firent entendre sur son plancher trop vieux. Wunjo tourna la tête, braquant son regard sur celui qui lui avait fait une frousse sans nom.

Un méli-mélo de sentiments se déversa en lui, le rendant encore plus confus, si c’était possible. Du soulagement parce que non bon dieu, il ne lui était pas arrivé malheur, non, il n’était pas parti à l’autre bout du monde sur un coup de tête, de la colère parce que oui, il lui avait bel et bien menti, une envie subite et ridicule de pleurer, bref, un tourbillon destructeur dans sa tête. Il l’observa s’agenouiller, puis s’asseoir, devant lui, complètement figé, comme s’il rêvait éveillé –sauf que là, c’était plutôt un cauchemar.

En le voyant lui servir son regard de chien battu, il leva les yeux au ciel puis détourna le regard. S’il y avait bien une chose qui l’agaçait, là, tout de suite, c’était le potentiel attendrissant de Kuro. A chaque fois qu’il se mettait en colère contre lui, cette colère s’amenuisait s’il l’avait sous le nez. C’était plus fort que lui, il avait envie de le prendre dans ses bras, de le serrer fort contre lui, et de mettre de côté leurs histoires.
Sauf que là, il ne voulait pas « mettre de côté ». Il voulait savoir, essayer de comprendre pourquoi il avait fait une telle chose.

Il le laissa commencer à parler sans rien dire, songeant qu’il fallait lui laisser l’opportunité de s’expliquer avant de se laisser aux vocalises furieuses. Il pinça les lèvres, se retenant de répondre quelque chose de trop blessant ou méchant.
Il laissa Kuro lui prendre la main sans trop réagir, se contentant de poser calmement ses yeux vairons sur leurs doigts noués, puis sur son copain. Et lorsqu’il lui fit son commentaire sur ses cheveux, un nouvel éclair ce colère passa dans ses yeux.

« Change pas de sujet ! »

Répliqua-t-il du tac au tac. Quelque part, il s’y attendait un peu. C’était une spécialité Kuroienne de passer abruptement à un sujet sans relation avec celui en cours pour éviter d’avoir à cracher le morceau ou affronter une discussion. Parfois, ça faisait sourire Wun, mais de toute évidence, pas aujourd’hui.

« Si tu m’expliques pas tout de suite ce que t’as fichu je vais bientôt plus en avoir, de ch’veux »

Ajouta-t-il, daignant enfin lâcher les mèches blondes qu’il tripotait comme un acharné depuis quelques minutes. Il posa sa main libre sur son genoux, y crispa les doigts pour se forcer à la laisser ici, et reporta son attention sur Kuro, l’air presque sévère. Est-ce qu’il allait se décider à lui dire ou bien est-ce qu’il comptait le faire mariner tout l’après midi ? Il força sa patience, songeant que le brusquer n’arrangerait pas les choses étant donné qu’il semblait si réfractaire à tout révéler.

Il hocha la tête à la nouvelle de la démission. Soit. Il aurait bien des questions à poser à ce sujet, mais s’il le coupait toutes les 3 minutes, Kuro n’arriverait jamais à bout de ce qu’il avait à dire. A la suite des révélations, il se mordit fort la lèvre pour ne pas recommencer à crier, mais ses yeux s’écarquillèrent. Comment ça il logeait chez un gars ? Notant une accélération de ses battements de cœur, il fronça les sourcils, se força au silence, se contentant de lui jeter un regard pressant du type : « ET …. ? ». Heureusement, le rouquin enchaîna rapidement, sentant probablement lui aussi que sinon Wunjo allait exploser.
Sauf que la suite n’aidait pas tellement plus, et cette fois-ci, le blondinnet ne put retenir sa voix.

« Tu voulais pas… m’inquiéter ? PUTAIN Kuro…. J’ai l’air inquiet là d’après toi ? »

Sous-entendu, qu’il avait dépassé le stade de l’inquiétude. Il en était au stade flippe total, angoisse, anxiété, furaxitude, … bon en fait au stade panique quoi. L’inquiétude il ne l’avait même pas sentie passer. Elle s’était trop rapidement changée en quelque chose de plus fort.
Il avait presque hurlé en reprenant la parole, ne mesurant pas l’amplitude de sa voix. Il avait aussi retiré sa main de celle de Kuro, d’instinct, pour venir la crisper sur son autre genou. Là, comme ça, il avait l’air d’un bel angoissé de la vie.

Et la petite phrase chuchotée par le rouquin ne le calma pas d’avantage. Il se contenta de rire jaune, levant encore une fois les yeux au ciel. Il inspira un grand coup, essayant de se calmer et de réfléchir posément, mais ce n’était pas facile entre l’envie de crier tout ce qu’il avait sur le cœur et l’envie de le prendre dans ses bras –en sanglotant lamentablement sur son épaule, pour parfaire le tableau, et accessoirement évacuer le stress.

« Donc en gros…. Non seulement ça fait 3 semaines que tu pionces chez un gars alors que tu pourrais crécher chez moi… »

C’était dit d’un ton serein, mais on sentait bien que ce n’était que pour mieux cacher l’envie de se lever et de casser quelques vases –sauf qu’il n’avait pas de vase.
3 semaines, soit, le temps qui s’était écoulé depuis leurs retrouvailles, et depuis que Zyed avait dégagé gentiment de la vie de Wun. Il ne comptait effectivement pas le temps avant car de fait, c’était lui qui avait demandé à Kuro de ne plus se voir pour sa propre sécurité. En toute honnêteté, entre le savoir à la rue ou chez un type lambda ou bien dans son appart et un peu plus exposé, il aurait encore largement preféré l’avoir chez lui. Mais il savait aussi que c’était une pensée déraisonnable guidée par la jalousie, il préféra donc n’en rien dire.
En revanche, il ne comprenait pas pourquoi Kuro avait continué ce cirque après qu’ils se soient retrouvés.

« Mais en plus t’as même pas jugé nécessaire de me dire quoique ce soit ? »

Ouais, dit comme ça, on sentait que les explications lui convenaient bof bof… Wun était doué pour mentir SAUF quand il déraillait. Là, il n’essayait même pas de mentir, de toute façon son visage parlait pour lui.
Il passa ses mains sur son visage, comme pour se réveiller, levant le nez au ciel –enfin au plafond- d’un air troublé. Honnêtement, il ne savait pas quoi en penser. Il était quelque part soulagé d’enfin savoir la vérité, même si cette vérité ne lui plaisait pas du tout, mais il n’arrivait toujours pas à saisir ce qui avait motivé un tel comportement chez le rouquin.

« Putain mais sérieux… je sers à quoi moi ? »

Demanda-t-il finalement, se tournant vers Kuro, figeant son regard dans le sien comme pour ne lui laisser aucune échappatoire. Et pour couronner le tout, il attrapa les mains de son copain dans les siennes, espérant sans doute que ça forcerait la vérité hors de sa bouche.

« Hein ? Si tu me laisses même pas te soutenir dans un moment pareil, je sers à quoi ? A faire joli ? A te divertir quand tu t’emmerdes ? »

Il faillit ajouter : « à coucher avec quand t’es en manque » mais se ravisa. C’était probablement trop. Le but n’était pas d’échauffer les esprits, de devenir vulgaire dans le seul but de choquer ou de déstabiliser. Il ne voulait même pas de réponse à sa question. Il n’y avait de toute façon que deux réponses : « non, tu sers à rien » ou « mais si, tu sers à quelque chose » et dans le deuxième cas, il n’avait pas franchement envie de savoir à quoi. Mais il avait besoin d’exprimer son inquiétude, sa déception, son incompréhension. Sans trop savoir ce qu’il voulait que Kuro lui dise pour le rassurer. Ca le rendait juste malade de se sentir aussi…. Inutile.

« Bordel Kuro… tu me considères comme quoi ? Un passe-temps ? Un gentil pote à qui on parle de tout et n’importe quoi mais pas de ses problèmes ? »

Bon… il forçait un peu le trait. Mais sans trop exagérer, c’était un peu comme ça qu’il se sentait. Le type à qui on parle des bonnes choses, avec qui on discute de tout et de rien, avec qui on rit un peu, mais dés qu’il s’agit de quelque chose de plus problématique, plus rien. Il savait que c’était faux parce qu’ils avaient déjà plusieurs fois eu des conversations beaucoup trop sérieuses –à coup d’engueulades notamment. Mais ça le rongeait de ne pas piger pourquoi cette fois-ci il n’avait rien dit. Merde quoi, s’il y avait bien une personne devant qui il n’était pas censé avoir honte, c’était lui, non ? Lui, il n’avait pas hésité à s’exposer, à lui avouer qu’il se droguait, alors pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas faire pareil ?

Il referma un peu plus ses doigts sur les mains de Kuro, lui faisant probablement presque mal sous la pression.

« Je comprends pas ce qui se passe dans ta tête, ça m’énerve. Ca m’rend malade même. »

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Kuro Maiden

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyVen 21 Déc 2012 - 1:03

"Se retenant de répondre quelque chose de trop blessant ou méchant" ?

Visiblement, toi et moi, Wunjo, nous ne devons pas avoir la même définition du terme « tact ». Nous ne devons pas vivre dans le même monde pour que tu penses qu’exprimer des émotions, c’est obligatoirement en hurlant. Je baisse les yeux. Nous ne devons pas avoir les mêmes sentiments si tu es persuadé que j’attends que tu me sois utile, que tu me serves à quelque chose. Je rentre la tête dan les épaules, de façon presque imperceptible, mais le geste est là quand même. Je relève le nez, un air de marbre sur le visage. Ni sourire, ni froncement ou haussement de sourcils, ni mimiques. Rien.

Quand il reprend mes mains pour les serrer dans les siennes, je ne bronche pas. A peine un battement de cils. Mais je soutiens son regard. A me divertir ? Quand je m’emmerde ? Je déglutis. Là, tu vas trop loin, Wun. Et même si je n’exprime toujours rien, toi qui as noyé tes yeux dans les miens, tu dois aisément te rendre compte qu’il vaudrait mieux que tu t’arrêtes là. Tu vas beaucoup trop loin, tais-toi. Même le type le plus nul en sous-entendus au monde – même si c’est peut-être toi – saurait forcément qu’il doit se taire maintenant. Ferme-la, sil te plaît.

Mais non. Bien évidemment, ça aurait été trop beau. Enfin "beau", tout est relatif. Il a fallu que tu continues. Que tu remues un peu plus le couteau dans la plaie. Qu’entre les gouttes d’eau, tu joues le rôle du poison. Je déglutis une nouvelle fois et puis je réagis. Disons plutôt que je le montre un peu, que tout ça me touche. Je contracte les mâchoires et hausse presque imperceptiblement les sourcils. Avant que ce ne soit un rictus de dégoût et de colère mêlé qui ourle mes lèvres. Juste le temps d’une seconde. Juste le temps que tu puisses le voir, que tu me fais mal. Que ce ne sont pas tes doigts plantés dans mes mains qui me font souffrir. Mais bien tes mots. Et si tu penses tout ce que tu dis, Wunjo, tu es un beau salaud. Un putain d’enculé.

Ça te rend malade, hein ?


J’ai lâché ces quelques mots d’un ton très calme, bien qu’ils soient sifflés entre mes dents serrées. Je baisse le nez et finit même par tourner la tête, un peu vivement, pour que mes cheveux cachent mon visage. Pour que tu ne voies plus à quel point je te hais maintenant. Là, juste sur le moment, j’en serai presque à souhaiter que tu n’es jamais fait irruption dans ma vie. Sur le coup de la colère, j’en suis presque à souhaiter ta mort. Pendant une fraction de seconde. Crève. Voilà, je regrette déjà de penser ça. Je ferme les yeux et inspire calmement. Pour finalement arracher mes mains d’entre les tiennes. "Arracher", c’est exactement le terme quand je vois que les marques de tes doigts cramponnés sont encre là.

Puis, je me lève. Lentement. Mon souffle s’était dangereusement accéléré et mon sang avait pulsé dans mes tempes. Mais maintenant, ça va mieux. Maintenant que la blessure est faite, Wunjo, ton petit nectar mortel peut lentement couler dans mes veines. Je suis déjà tellement anéanti que je ne sens rien. Enfin, en apparence. Parce que dans le fond, dans ma tête, dans mon cœur, dans mes tripes et dans mes poings, sache-le, c’est le déluge.

Je remets une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et humecte mes lèvres, gardant les yeux outrageusement baissés sur mes pieds. Un sourire se dessine lentement, mais il est là juste pour garder une certaine contenance, puisqu’il n’a strictement rien d’heureux.

C’est blessant, tu sais…


J’hausse une épaule et relève le nez, lui jetant un regard furtif. Mes yeux remontent encore, pour fixer le mur en face de moi. J’inspire de nouveau et ouvre mes mains, en signe d’impuissance, alors qu’un rire sans joie franchit la barrière de mes lèvres.

Que tu puisse penser ça. Voire pire encore… Parce que tu ne l’as pas dit, mais tu y as songé, hein ? A me balancer un truc du genre "le mec qui te sert à t’envoyer en l’air" ?


Nouveau rire. Tout aussi jaune que le premier. Mes phrases sont un peu décousues. Je prends un temps presque calculé pour les articuler correctement. Pour retenir les larmes. Mais je les enchaine bien trop vite pour qu’il puisse me couper. Parce que je ne veux plus l’entendre. Jamais. Ce soir, jamais. Ou juste ce soir. Juste quelques minutes. Qu’il se taise, je vous en supplie. Je t’en pris, Wun.

Tu y as pensé, avoue-le…


J’ai beau faire des efforts, la colère me gagne vraiment. J’étais en tord dans toute cette histoire, je le suis toujours. Je le sais pertinemment. Mais là, après tout ce qu’il vient de me dire, qui avait l’air de venir du cœur, d’être de réels doutes, pas juste des pics guidés par la colère… Là, j’ai envie de mourir. Comme si mon corps était un peu trop lourd et mon esprit, un peu trop vide, avec seulement les échos de la voix du blond.

Bien.


Je daigne enfin baisser les yeux sur lui. Disons plutôt que j’arrive seulement à pouvoir le regarder sans céder à mes larmes. Ou bien non. Quand je sens mon regard s’embuer, je recule d’un pas, signe de défense. Mais le sourire est toujours là, de plus en plus navré. Je suis désolé pour toi, comme pour moi, tu sais. Je suis désolé de te faire croire ça. Vraiment. Et je suis réellement désolé que tu puisses avoir cette image de moi. Ma voix va trembler, je le sais avant même de dire ce que j’ai à dire. Parce que j’ai déjà les mains qui tremblent.

Je pense qu’on devrait arrêter là, Wunjo.


Je serre de nouveau les dents, me retenant vraiment de pleurer, et je serre les poings pour ne plus sentir mes doigts trembler. C’est horrible tout ça. Je te déteste, Wunjo. Je te hais. Vraiment. J’ai envie de t’en foutre une, tu ne peux même pas savoir à quel point – ou quel poing, je ne sais plus moi-même.

Si tu penses que je te considère comme…


Je ferme les yeux, perdant mon sourire de circonstance. Le reste se termine dans un murmure à pene audible :

… ça.


Je rouvre les yeux et fais immédiatement volte-face. Je repère rapidement mes chaussures. Heureusement juste avant de ne plus rien y voir. J’ai un nœud qui me serre la gorge tellement fort que je n’ose même plus avaler ma salive. Et j’ai les tripes qui se font une valse endiablé, me coupant le souffle une fois sur deux. Je ne perds même pas de temps à me pencher pour reprendre mes baskets : je shoote négligemment dedans – sans rage aucune, étrangement – pour qu’elles atterrissent plus prêt de la porte. Je n’ai même pas besoin de les enfiler, après tout, je n’ai que deux étages à gravir et puis à attendre Saden devant la porte de chez lui.

Je tends la main vers la poignée, mais je ne fais que la serrer entre mes doigts. Tellement qu’ils en deviennent blancs, sous la pression. Mais je ne la tourne pas. Pas encore.

Je pensais pas à mal. Je pensais… Je voulais juste que tu viennes fêter Noël avec moi. Que tu viennes avec moi ! Je voulais juste te présenter à mes parents. Je voulais qu’on est un souvenir symbolique, un truc ensemble. Je voulais pouvoir t’offrir un repas avec une famille ! Et j’aurai aimé…


Je m’interromps, étranglé dans mes sanglots, réalisant seulement que je chiale comme une madeleine. Alors je me retourne, franchement et visiblement en colère. Une colère noire. Une rage communiqué par le regard de bête farouche que je pose sur Wunjo. Et puis, je crache à moitié entre mes dents toujours serrées – tellement que j’en ai mal aux mâchoires, tiens.

Mais non, toi tu penses que je te prends pour de la merde, que tu m’sers juste à passer le temps… A me faire péter la rondelle quand j’ai envie de sexe. Tu penses que si je te parle pas, c’est parce que tu le mérites pas ! Mais si je te parle pas, c’est juste parce que… J’ai peur de ne pas te mériter. Mais non, toi, toi…


Et tout mon corps se tape une crise de tremblements. Pas si impressionnants que ça en a l’air, mais suffisamment pour me faire subir un coup de mou. Je rouvre la bouche, pour continuer sur ma lancée, mais c’est le goût léger de sel sur ma langue qui ma la fait immédiatement refermer. Je passe mes poignets sur mes joues, dans un dernier geste rageur, pour essuyer les larmes avec les manches de mon pull.

Je baisse encore les yeux, puis la tête, épuisé. Et le reste, je le débite comme un moulin, ça me fait un bien fou, même si ce n’est qu’une image éphémère. Le ton est plus doux, plus calme, la fatigue m’achève. Tu m’as complètement lessivé, Wun. Trucider sur place.

T’es un enfoiré. Me dire ça, alors que je tiens à toi. T’as pas l’air de te rendre compte Wun…


Je me laisse lentement tomber le long de la porte, riant de nouveau sans joie, nerveux.

Je pense que tu n’as toujours pas compris.


Je relève le nez, dévoilant de nouvelles larmes. Celles de colère ont laissé la place aux plus tendres, qui traduisent la peine. Celles qui creusent des sillons trop profonds, sur les joues d’abord, dans les mémoires ensuite et puis dans le petit organe vital. Celui qui tape lentement mais beaucoup trop fort dans ma cage thoracique. Et puis, je plante mon regard sur lui, un peu paumé.

Je t’aime, Wun.


Je souris, encore navré. Désolé de lui dire ça, comme ça, sans aucun charme, avec certainement la morve naissante après les larmes. Avec les yeux rouges, les joues tout aussi cramoisies de les avoir frottées comme un maniaque juste avant. Avec mon allure pas très virile, recroquevillé contre ta porte d’entrée.

Je vais vite en besogne. Mais je crois que les sentiments ont commencé dès les thermes, en fait, Wunjo. Le souvenir que tu m’as laissé de toi, de ta façon de penser, de voir les choses, de ton corps et de ta voix. Puis quand on s’est revus, j’ai toujours eu la fâcheuse manie de vouloir garder une certaine distance avec toi. Et tu as coupé les ponts. Une fois, puis deux. Et je suis revenu. Tu ne t’es pas demandé pourquoi je suis revenu ? Tu t’es réellement contenté de mon « je ne sais pas non plus pourquoi je suis là » ? Non, vraiment, Wun, tu pensais que j’avais juste envie de passer dire bonjour ?

Je baisse la tête, réfugiant mon visage dans mes mains, avant de glisser mes doigts dans mes cheveux. Les genoux relevés contre mon torse et les coudes posés dessus. J’ai l’air d’un aliéné. Ce n’est pas de l’être, en réalité.

Je crois que si j’ai fuit la toute première fois, ce n’était pas uniquement par peur, Wun. Pas uniquement.
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyVen 21 Déc 2012 - 16:34



Dans un premier temps, Wun décida de se taire. Après tout, il avait dit ce qu’il avait à dire, pas forcément de manière très délicate, voir même de manière brusque, en haussant le ton et en balançant tout ce qui lui passait par la tête sans faire le tri. Maintenant, c’était le tour de Kuro. Et ce dernier n’allait pas bien. Wunjo savait qu’il avait fait une connerie rien qu’en observant le visage du rouquin, ses expressions, ou plutôt sa quasi absence d’expression, troublée à quelques rares moments par un air insoutenable. Sa façon de parler, à demis mots, à demie-lèvres, la mâchoire serrée. Le regard qui fuit, de nouveau et finalement, les mains qui s’échappent, encore. Une impression de déjà vue, et le blondinnet se mit à blanchir rien qu’à repenser à la dernière fois où ils s’étaient emportés, tous les deux. A croire que c’était vraiment incontournable. Instantanément, il regretta ce qu’il avait dit. Mais il avait eu besoin de le dire. Il aurait peut être du réfléchir à y mettre les formes, à choisir ses mots, plutôt que laisser la colère le contrôler dans l’espoir vain que le message passerait mieux.

Instinctivement, Wun repositionna ses mains délaissées sur ses genoux, recommençant à enfoncer ses doigts dans ses genoux calleux, attendant que se déverse sur lui les foudres de Kuro. Le blond l’observa du coin de l’œil, n’osant pas vraiment le regarder directement.
Et il attendit, dans un silence presque religieux. Il ne répondit rien aux questions quasi rhétoriques qu’il lui jetait à la figure. Oui, il l’avait pensé. Mais pas sérieusement, pas franchement. Seulement dans un accès de colère. Parce qu’il savait blessé Kuro, il s’était blessé lui-même avant tout, comme un abruti, qu’il était.

Ce qui le fit finalement réagi, ce fut le "Je pense qu’on devrait arrêter là, Wunjo.". A cette phrase, il tiqua, releva la tête, les yeux écarquillés, jetant un regard paniqué du côté de Kuro. Comment ça, tout arrêter ? Sur le choc, il fut incapable de bouger, de se lever, se contentant de l’observer avec une expression alarmée collée au visage. Il avait tellement évité son regard jusque là, qu’il n’avait pas vu ses yeux humides, ses doigts refermés sur eux même, contenant un frémissement sans doute. Borde, qu’avait-il fait ?

Et avant même que Wunjo puisse répondre quoique ce soit, il avait fait demi tour. Courant plus que ne marchant, emportant ses chaussures dans sa précipitation vers la porte, vers la sortie, vers sa libération semble-t-il. Dans le même temps, le russe avait bondi de son canapé, pour se retrouver campé sur ses deux jambes, mais n’osant pas se rapprocher de lui, comme si Kuro allait fuir encore plus vite s’il tentait de s’approcher. Il retint bêtement son souffle en le voyant poser la main sur la poignée, se demandant ce qu’il pouvait faire, dire, pour l’arrêter.

Y voyant une hésitation, il songea que c’était sa chance, et il s’approcha prudemment, de quelques pas, restant tout de même à 2 bons mètres de Kuro, comme s’il avait peur de lui faire… peur, justement.
Sa gorge se serra, elle aussi, lorsque le rouquin reprit la parole. A croire que les larmes étaient contagieuses. Mais voir Kuro dans un tel état était insupportable. Wun avait l’impression d’avoir manipulé une porcelaine particulièrement fragile et délicate, et l’avoir cassé en mille morceaux. Et maintenant, il ne savait plus quoi faire pour recoller les morceaux. Alors il restait les bras ballants, les dents serrées sur sa lèvre inférieure, déjà rougie et rongée par le froid.

Et plus Kuro parlait, plus il se révélait, moins ça allait. Lorsqu’il lui annonça les projets qu’il avait pour eux deux, ça laissa Wun sur le cul. Il ne s’y attendait pas, n’en revenait pas, n’osait et n’avais jamais osé espérer tant.
Il avait envie de lui dire que lui aussi, c’était ce qu’il voulait : passer Noël avec lui, se construire de jolis souvenirs, mais il n’osait pas l’interrompre maintenant. Il avait le sentiment qu’il avait besoin de laisser sortir ce qu’il avait sur le cœur, même si c’était douloureux de l’entendre dire ce qu’il avait à dire. Quelque part, il lui devait bien ça.

« Moi aussi… »

Il n’avait pu s’empêcher de le souffler, à demie-voix, même pas certain que Kuro l’ait entendu. Mais lorsque ce dernier se retourna pour lui faire face, la vision du jeune homme en larmes, effondré, et pourtant animé d’une furie visible, lisible, audible, lui déchira le cœur tout en lui coupant le souffle, lui ôtant toute envie de parler, le retranchant un peu plus dans le silence.

Il ne savait pas quoi faire, tout simplement. Il avait envie de faire les 3 pas qui le séparaient de lui pour le prendre dans ses bras, le rassurer, s’il le pouvait, le calmer, faire disparaître ses tremblements, sécher ses larmes, apaiser sa colère, mais quelque chose lui disait que s’il s’approchait maintenant, ça aurait l’effet inverse. Il n’avait donc d’autre choix que de voir la personne qu’il aimait s’effriter, s’effondrer, petit à petit, larme par larme, juste sous son nez. Et c’était sa faute.
C’était aussi la première fois qu’il l’insultait, à bien y penser. Un enfoiré, il en était sûrement un. Mais pour une fois, ce n’était pas voulu.

Il le vit s’effondrer par terre, visiblement vidé de toute énergie. La colère aussi semblait être partie, et le blondinnet y vit une chance de faire un pas vers lui. Ainsi roulé en boule contre la porte de sortie, il ne pouvait de toute façon pas s’échapper. Pas maintenant en tout cas. Il fit un pas, deux pas, lentement, précautionneusement malgré tout.
Arrivé devant un Kuro tremblant et pleurant, ce fut au tour de Wun de tomber à genoux devant lui. Il ne le toucha pas, dans un premier temps, se contentant de le regarder, les sourcils fléchis dans une moue d’inquiétude.

Il resta sans bouger quelques secondes, à continuer de l’observer, les lèvres pincées, la gorge nouée lui aussi.
Jusqu’à ce que Kuro lâche les 4 mots. Et là, sans prévenir, Wun se pencha vers lui. Il le prit dans ses bras, le serrant contre lui, le forçant dans une étreinte, y mettant suffisamment de poigne pour que Kuro ne puisse pas s’échapper même en se débattant. Wunjo n’était pas spécialement fort mais le rouquin pas franchement non plus et il avait l’énergie du désespoir pour l’aider. Il se fichait pas mal de savoir s’il allait se manger un coup ou plud de la part d’un Kuku gigotant pour se défaire de sa prise, il se contentait de le serrer contre lui pour être sûr qu’il ne s’en aille pas. Esperant que les tremblements allaient cesser, que les larmes allaient se tarir, même si ça avait l’air mal parti. D’à genoux, il se laissa tomber sur le côté, assis, glissant une jambe pliée de chaque côté de Kuro pour l’emprisonner un peu plus contre lui.

On pouvait dire que le rouquin était doué pour malmener le cœur de Wunjo : lui dire que tout était fini, commencer à partir et … enchaîner sur une déclaration, il aurait difficilement pu frapper plus fort. L’effet était d’ailleurs plutôt réussi, et le blondinet sentait les battements de son cœur s’affoler comme une bête effrayée dans sa poitrine, se serrer douloureusement au milieu des boum boums emballés, qui trahissaient sa peur, ses sentiments, le bonheur de l’entendre dire ça, un peu tout à la fois.

« Tu ne me l’avais jamais dit… »

Il murmurait, à demie-voix, comme si élever ne serait-ce qu’un peu plus la voix risquait de briser l’enfant perdu qu’il avait dans les bras.

« Mais moi aussi je t’aime. »

Ajouta-t-il, toujours sur le même ton bas. Lui non plus ne l’avait jamais dit, mais dans ce genre de situation, c’était toujours la même histoire : chacun attend que l’autre le dise, tout en pensant qu’il n’a pas besoin de le faire parce que « c’est évident ». Mais rien n’était vraiment évident au final. S’il y avait bien une chose que Wun avait appris ces 4 derniers mois, c’était qu’il était nul en communication mais que cette dernière était nécessaire.

Il plongea le nez dans la chevelure rousse de son bien aimé, espérant qu’il n’allait pas juste lui foutre un coup de boule, humant le parfum de ses cheveux, profitant de la douceur de ses mèches désordonnées. Ses doigts s’accrochèrent au pull de Kuro comme une laisse à son collier, une moule à son rocher, ou un petit poux à son cheveu. Ses bras ne lâchaient toujours pas prise, de peur qu’il l’envoie chier d’un mouvement brusque pour se relever et s’enfuir en courant.

« Je suis désolé ! Je suis désolé ! Je voulais pas te mettre dans un tel état, je voulais pas… »

Chuchota-t-il, le visage toujours collé dans la tignasse rousse de son bien aimé. Il n’avait pas envie d’en sortir, c’était une cachette confortable, où il ne voyait plus ses yeux un peu rouges, un peu humides. Il le sentait encore trembler, c’était déjà trop. N’importe qui d’autre aurait mis Kuro dans un tel état, Wun lui aurait probablement démonté la gueule. Mais démonter sa propre gueule, c’était plus facile à conceptualiser qu’à faire.

« Je voulais pas te blesser. »

continua-t-il sur sa lancée, tout en ayant conscience que c’était trop tard. Mais quand même, il devait le lui dire, qu’il ne faisait pas mal exprès. Et ce n’était pas la première fois en plus. Peut être pas la dernière. Ou peut être que si, si Kuro voulait tout arrêter, comme il l’avait dit. A cette idée, il ferma les yeux, profitant encore plus du parfum de la tignasse rousse, comme si c’était la dernière fois qu’il la sentait. Bon sang, lui, il n’avait pas envie que ça se finisse.

« C’est pas que j’ai pas confiance en toi mais… je suis pas aveugle. Quand tu m’as retrouvé j’étais un déchet. Tout creux, tout vide, tout pourri d’l’intérieur. Je sais que j’ai un caractère de merde. Que j’dis des trucs méchants. J’ai des fréquentations louches comme tu disais. J’ai un passé compliqué. »

Résuma-t-il. Il avait conscience que ça sonnait comme une véritable Ode à l’apitoiement sur soi, mais c’était néanmoins l’opinion qu’il avait de lui. Sans se sous-estimer ou se dégrader, il était ce qu’il était. Il s’était probablement amélioré durant les 4 derniers moi, mais ça n’empêchait pas que le caractère, le passé, tout ça, c’était encore là.

« Alors forcément desfois je m’demande c’que tu fous avec moi… et quand je suis tombé sur cette nana dans ton appart je sais pas… j’ai paniqué. »

Cela dit, ce n’était rien en comparaison de l’état de panique dans lequel Kuro l’avait fichu en réagissant ainsi. Maintenant il se mordait les doigts d’avoir ouvert sa grande gueule. Il préférait largement que Kuro lui cache des trucs plutôt que de le voir pleurer ainsi et de savoir que maintenant, il voulait le quitter.

« J’aurais pas du te dire tout ça… je le fais pas exprès. Moi aussi j’ai l’impression que je te mérite pas ... et j'vois pas pourquoi toi tu me mériterais pas. »

Bon, finalement, retour à la case départ, quand il avait voulu le prendre dans ses bras et sangloter sur son épaule : eh bah voilà, c’était exactement ce qu’il faisait. Sauf qu’ils étaient deux à se déshydrater de concert, dont l’un qui jouait la camisole de force sur l’autre. Ses muscles commençaient d’ailleurs à se tétaniser, à rester contractés de la sorte si longtemps.

« Et je veux pas te perdre, même si je fais tout pour visiblement… Mais je sais pas, on pourrait pas juste... décider qu'on se mérite ? »

Oh bah oui. Après l'avoir mis dans tous ses états, jusqu'à le faire pleurer, jusqu'à le faire fuire, pourquoi ne pas juste lui proposer que si si, il méritait un enfoiré, et l'enfoiré le méritait. Un peu pitoyable, mais le désespoir retranchait souvent Wunjo dans le pathétique.
Ceci étant dit, il consentit enfin à sortir son visage du rideau de cheveu roux, le reculant légèrement pour essayer de discerner celui de Kuro, pour voir quelle tête il faisait, pour voir s’il se cachait toujours dans ses mains, s’il pleurait toujours, s’il grimaçait.

« Mais j’t’en supplie, m’laisse pas… »

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyDim 23 Déc 2012 - 22:14

Me retrouver dans ses bras la seconde suivant ma déclaration, bien que j'ai vu que Wunjo se tenait juste devant moi, me surpris. Je pensais qu'il resterait un moment à me fixer, se demandant ce qui se passait, savoir si c'était du lard ou du cochon. Mais, non, la chaleur que je sentais contre moi était bien la sienne. Je pense que je suis capable de le reconnaître les yeux fermés maintenant. Je ne bouge pas, me laissant simplement aller contre lui, sans aller contre son envie. Pourtant, quand je dis que je ne bouge pas, c'est réellement le cas : je ne bronche pas d'un iota. Je ne réponds même pas à son étreinte. Je reste bêtement dans ses bras, continuant de trembler.

Je daigne m'intéresser un peu à son contact, quand je sens son corps s'affaisser. Je ne vois pas trop de qu'il fait et je n'en ai rien à faire, du moment qu'il ne me lâche pas. Je réfugie mon visage dans son cou, logeant mon nez dans le creux que forme la clavicule à la naissance de sa nuque. Juste là, où la peau est sensible et douce. Parce que je me sens quand même bien mieux ici que seul contre cette porte.

Sa voix semble me parvenir de loin, trop loin, un peu comme si elle me tentait de me tirer d'un sommeil léthargique un peu trop profond. J'inspire lentement, pour me calmer du mieux que je peux, m’enivrant au passage de son odeur. J'ai toujours trouvé que la peau chaude de Wunjo avait un doux parfum de chocolat amer. Doux, léger, rassurant et hypnotisant. Bien sûr que je ne te l'ai jamais dit, idiot. Mais je garde ce commentaire pour moi, fatigué de m'être tant dévoilé. Je ne lui ai jamais dit, en réalité, parce que j'avais trop peur que ce ne soit pas réciproque, qu'il prenne peur et décide de ne plus me voir. C'était peut-être un peu restrictif de penser ça, mais c'était une crainte enfantine. Et bien souvent, ce sont les pires.

La suite m'arrache un frisson, qui se mêle à la perfection avec les tremblements persistants de mon corps. Je lève lentement les bras, pour venir les enrouler autour du corps de Wunjo, le serrant à mon tour contre moi. Je crispe mes poings sur son pull, alors que mes mâchoires se contractent de nouveau sous la colère. Je m'en veux d'avoir pu lui dire que je voulais que tout se termine, alors qu'il nourrit les mêmes sentiments que moi à mon égard. Je bouge un peu mon visage contre sa peau, essayant vainement de m'enfouir davantage dans son cou.

L'entendre s'excuser encore et encore me blesse à chaque fois un peu plus, alors que je m'en veux toujours davantage d'avoir été un parfait imbécile. Je sens mon corps continuer de trembler, ne parvenant pas à me calmer comme il semble le vouloir. Je ne perds pas une miette de ce qu'il me dit, trop heureux d'être certain de ne pas être le seul à aimer l'autre. Et surtout trop heureux d'avoir le cœur de Wunjo pour moi-seul. Une de mes mains relâche son pull et remonte le long de son dos, l'isolant contre moi autant qu'il le fait. Je la loge dans ses cheveux, jouant avec l'espace d'une seconde, pour finir par y serrer doucement mon poing.

Sa voix, l'écouter me parler, même si ce qu'il dit n'est pas évident à entendre... Ce n'est que ça qui parvient à me calmer. Et quand il en vient à prononcer à haute et intelligible voix qu'il regrette ce qu'il a dit, je ne tremble plus. Je le tiens toujours contre moi, mais le poing serré sur son pull s'est lentement relâché et j'ai finalement plaqué ma main sur ses reins. J'étouffe un peu, avec la position dans laquelle je me trouve, ainsi serré contre le lui. Mais ça m'est égal, du moment qu'il ne me lâche pas.

Je sens qu'il pleure et me mord la lèvre, avant de déposer à léger baiser, juste un effleurement, au creux de son cou. Je finis par passer mon nez au même endroit, soufflant lentement sur sa peau, beaucoup plus calme qu'il y a quelques minutes à peine. Un nouveau baiser et je reprends tranquillement ma place, ouvrant à demi les yeux, les gardant baissés sur nos corps emmêlés.

Quand je le sens dégager son visage de mes cheveux, je l'imite, reculant un peu la tête, pour soutenir son regard. Je me doute que je dois avoir une tête à faire flipper, mais je m'en moque. Mon premier geste est de lâcher ses cheveux, de quitter ses reins, pour poser mes paumes contre ses joues. D'un mouvement synchro de pouces, j'essuie les traces que ses larmes ont laissé sur sa peau. J'ose un sourire, en coin, juste là.

Et puis je scelle mes lèvres aux siennes. Dans un premier baiser furtif et trop bref, rapidement oublié sous un autre, mes lèvres plus appuyées sur sa bouche. Je reprends mon souffle, le forçant à se redresser un peu alors que je fais de même. Je continue de l'embrasser, l'entraînant dans mes mouvements, pour me retrouver à genoux entre ses jambes. Mais je ne m'arrête pas de l'embrasser pour autant, comme si j'avais du être séparé de lui pendant des semaines, voire des mois. Je me grandis un peu, pour le surplomber, sans pour autant laisser un moment de répit à ses lèvres. Le dernier baiser que je lui offre sonne comme un bouquet final, une sorte de happy ending après le naufrage de nos sentiments. Maintenant, nous sommes tous les deux, seuls, sur notre île déserte, Wun.

J'arrête mon petit numéro, quand j'en ai presque le souffle coupé et pas d'autres choix que de devoir répondre au besoin vital de respirer. Je pose mes fesses sur mes pieds, laissant doucement mes mains retombées de ses joues. Je prends les siennes, nouant ses doigts aux miens, reproduisant le schéma sur le canapé, et je rive mon regard dans le sien.

Je finis par rire, vraiment heureux que la tempête soit passée et réalisant que Wunjo m'aime. Je me retiens de repartir à l'assaut de sa bouche, pinçant un instant mes lèvres et baissant finalement les yeux. Je soulève nos mains jointes, décidé à ne pas lâcher les siennes, pour essuyer mes joues et chasser les dernières traces de larmes de mes yeux rougis.

Je ne veux pas te laisser. J'ai dit ça parce que j'étais vexé.


Je renifle. Classe. Mais ce sont les aléas du direct, hein. Je relève le nez, plantant de nouveau mon regard dans le sien, souriant toujours, visiblement fatigué d'avoir pleuré, crié, subi notre colère...

Je ne peux pas te laisser, Wunjo.


J'inspire longuement et perd un peu mon sourire, devenant étrangement plus sérieux.

Tu veux savoir ce qui se passe dans ma tête ? Je me lève le matin et ma première pensée va à toi. Quand je marche dans la rue, je pense à toi. Quand je vois un couple, je pense à toi. Quand je vois une personne seule, je pense à toi. Je pense à toi, quand je bois un café, quand j'allume une cigarette, quand j'attends le métro, quand je regarde mon portable, quand je sors du métro, quand je rentre chez moi. Et je pense à toi quand je me couche, seul, et que je sais que tu dors seul aussi. Je pense à toi du matin au soir. Peut-être même du soir au matin, je ne sais pas. C'est ça qui se passe dans ma tête. Il n'y a pas...


Je déglutis, me demandant subitement si c'est raisonnable de lui avouer tout ça. Je préfère fermer les yeux et continuer que d'assumer de voir comment il peut réagir.

Il n'y a pas un seul moment où tu n'occupes pas mes pensées. J'arrive tout bonnement pas à te sortir de ma tête, Wun. Et ça me fait flipper et ça me rassure, tout en même temps.


Je rouvre les yeux, mais les rive sur nos doigts emmêlés, frottant alors mes pouces contre ses mains.

Si je t'ai pas dit pour mon boulot, c'est parce que j'avais honte des circonstances qui m'ont poussé à partir. Et je sais que ça te mettra certainement en colère. Ou alors tu auras de la pitié pour moi et je ne veux pas.


Je souris, de nouveau, pour me donner du courage de continuer à lui parler de moi.

Et pour le fait que je vive chez Saden, un de tes voisins, au rez-de-chaussée, tu sais...


Ce qui explique que je sois venu en une minute et seulement vêtu d'un pull. Et surtout que je n'avais pas les mains froides. Tu n'as remarqué, Wunjo ? Que je n'apportais jamais le froid avec moi, ces derniers jours ? Même si j'avais ma veste et mon bonnet, c'était une feinte et au cas où on sortait.

J'aurais été obligé de tout te dire. Et je pensais que tout serait réglé avant que tu ne t'en rendes compte.


Je relève les yeux sur lui, m'arrêtant d'abord à sa bouche, pour finir par le regarder dans les yeux.

Pour Noël...


L'art éternel de sauter du cop à l'âne.

Tu veux bien venir avec moi ? Chez mes parents, pour quelques jours. Juste pour le réveillon et le lendemain. On peut partir ce soir... Enfin, quand Sad sera rentré, parce que je n'ai pas pris les clefs de l'appartement... Je voudrais vraiment que tu viennes et que tu rencontres ma mère.


Non pas que je n'aime pas mon père, mais je redoute sa réaction.

De nouveau, j'approche mon visage du sien et dépose un baiser sur ses lèvres, avant de murmurer :

Même si c'est dans ses conditions, Wun, je veux que tu continues de me parler.


Ouais, c'est moi qui dis ça...

Je te promets de ne plus menacer de te quitter.


Je souris contre ses lèvres, dépose un énième baiser et finit par doucement poser mon front contre son épaule, fermant les yeux.

Wun m'aime. Le monde peut bien crâmer, Wunjo m'aime.
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMar 25 Déc 2012 - 12:20



Wun hocha la tête doucement. Les mots de Kuro le rassuraient. Il voulait y croire, qu’il ne le pensait pas vraiment, qu’il avait dit ça sur un coup de tête. Ce ne serait pas la première fois, le rouquin devenait blessant quand il perdait les pédales. Les mots suivants furent comme du baume au cœur, et le blondinet esquissa un sourire attendri en direction de son petit ami. Ce à quoi il ne s’attendait vraiment pas, ce fut la tirade qui suivit. Il n’eut même pas le temps de répondre un « oui » à la première question de Kuro que le reste déferla comme une armée de vagues furieuses sur une plage. Et l’effet fut d’ailleurs le même : Wun fut d’abord renversé, surpris, par cette déferlante, ensuite il se laissa emporter, bercer, par les vagues de mots, et lorsqu’ils cessèrent, il en était encore tout imprégné, bien que les vagues soient déjà reparties.

Il inspira longuement, comme digérant l’information, avant de fermer les yeux et de se pencher vers Kuro pour l’embrasser. Il ne fit que déposer ses lèvres sur celles du rouquin, sans chercher plus, mais il pressa sa bouche contre la sienne comme si sa vie en dépendait, avant de venir parsemer ses lèvres, ses commissures, son menton, ses fossettes, de petits baisers. Bon sang ce qu’il pouvait tenir à lui. Malgré les non-dits, les disputes, les incompréhensions parfois, la jalousie desfois, il n’arrivait pas à se passer de lui. Mais il était beaucoup moins doué que lui pour l’exprimer en mots. Kuro était beaucoup plus courageux que lui de ce point de vue là. Après tout, lui aussi devait avoir peur lorsqu’il se dévoilait ainsi, mais il le faisait quand même.

Il esquissa un nouveau sourire, puis un petit rire contre la joue du rouquin, là où ses baisers s’étaient arrêtés.

« Hey » murmura-t-il, une fois le rire éteint. « C’était censé être toi l’obsession et moi l’obsédé »

Se moqua-t-il gentiment, repensant à l’une de leurs premières conversations lorsqu’ils étaient aux thermes, et que Wun lui avait dit être obsédé par lui. A l’époque, c’était faux. C’était la dernière lubie en date du blondinnet pour tuer l’ennui –et ça avait remarquablement bien marché d’ailleurs. Maintenant, c’était vrai. Dans les deux sens.

« Mais on dirait qu’on est deux aujourd’hui »

ajouta-t-il, se décollant enfin de sa joue, le laissant un peu respirer, baissant les yeux vers leurs doigts fusionnés sur lesquels Kuro passait un pouce pensif, s’apprêtant sûrement à reprendre la parole. Le blond lui jeta un regard encourageant, quoique redoutant à moitié la suite. Voulait-il revenir sur la conversation qui fâche ?

Le russe haussa un sourcil. Honte des circonstances ? Il ouvrit la bouche, s’apprêtant à lui demander de quoi il parlait, mais la suite l’en dissuada. Il n’avait pas le droit de forcer la vérité. Surtout pas après ce que Kuro lui avait dit il y a deux mois environs : il lui avait fait confiance et l’avait laissé régler ses affaires sans intervenir et sans demander d’avantages d’information. Alors il lui devait bien ça en échange : son jardin secret, ses non-dits. Même si clairement ça ne lui plaisait pas. D’autant que Kuro avait dit que ça déclencherait la colère ou la pitié chez lui. Il plissa les yeux, réfléchissant à ce qui pouvait correspondre à tout ça : honte, colère, pitié. Et il secoua la tête. Non. Si Kuro ne lui disait pas lui-même, il était stupide de s’inventer des histoires tout seul dans son coin, rien de bon n’en ressortirait.

« Si tu ne veux pas me dire pourquoi tu as quitté ton boulot, ça me va. »

Murmura-t-il. En fait ça ne lui allait pas tant que ça mais c’était histoire de dire qu’il pouvait comprendre et qu’il n’insisterait pas.

« Mais j’t’en prie ne refais pas un truc comme ça sans rien me dire du tout… »

Ajouta-t-il néanmoins.

A la suite des révélations du roux, Wun pencha la tête sur le côté, ses yeux s’écarquillant. Ah parce qu’en plus il avait atterri chez son voisin ? Bon sang, qu’est-ce que c’était encore que cette histoire ? Et comment avait-il fait pour ne rien voir ? C’était vrai que Kuro était apparu drôlement vite chez lui. Trop énervé, il ne s’était même pas posé de questions sur sa rapidité ou sur le fait qu’il dégageait la chaleur habituelle de la personne restée bien au chaud pendant un certain temps. Non il avait été trop contrarié pour détecter tout ça et maintenant qu’il y pensait, ça sautait plutôt aux yeux. A bien y réfléchir, s’il avait été un peu plus observateur, un peu moins absorbé par son boulot et par la venue de Noël, il aurait pu découvrir le quack bien avant. Et alors ? Il aurait confronté Kuro, sans doute. Qu’aurait-il fait ? Aurait-il inventé une excuse, un mensonge, ou bien aurait-il tout dévoilé ? Qu’importe. Ca ne servait à rien de se poser des questions maintenant, à part peut être à s’énerver inutilement, ce que le blond ne voulait en aucun cas. Il se contenta de déglutir, attendant la suite, ne disant rien sur le sujet.

« C’est plutôt loupé »

Répondit-il, ne pouvant retenir un sourire. Il pouvait en sourire maintenant que l’orage était passé, mais il ne faisait pas le malin il y a quelques minutes à peine. En vérité il était juste soulagé que les choses s’arrangent, que Kuro ne le quitte pas, qu’il ait arrêté de pleurer. Qu'il puisse sourire de nouveau. Qu'il ne lui en veuille pas -en tout cas pas trop.

« Raison de plus pour m’en parler. Je ne te demande pas de tout me dire… mais de ne pas tout me cacher »

Dit-il, l’air de nouveau beaucoup plus sérieux. Il ne pouvait pas exiger toute la vérité de Kuro, puisque lui-même ne la lui disait pas. Mais un minimum. Les choses importantes. Le russe s’était finalement résigné à ne jamais lui parler de son passé dans la mafia s’il n’y était pas obligé, pour la bonne et simple raison que justement, c’était le passé, et ça n’avait plus rien à voir avec le Wunjo d’aujourd’hui, pour ainsi dire. Mais ce qui le concernait lui, aujourd'hui, eux, en tant que couple, il voulait le savoir et inversement, il voulait le dire à Kuro.

Lorsqu’enfin Kuro osa le regarder dans les yeux à nouveau, Wun lui adressa un petit sourire encourageant, une manière de dire « chapitre clos, la prochaine fois fais le bon choix », mais il fut malgré tout soulagé que la discussion s’oriente vers autre chose. Car même si les cris et les pleurs avaient cessé, il sentait que son humeur pouvait changer rapidement –c’était le souci avec ce genre d’engueulades, on en sortait souvent beaucoup plus sensibles.

La demande du rouquin le laissa un instant sur le cul –bien que physiquement parlant, il était déjà sur ses fesses. Certes il lui en avait parlé rapidement en plein milieu de leur dispute, mais Wun ne l’avait pas pris vraiment au sérieux –en partie parce que ça avait été dit en plein milieu des cris et des reproches. Maintenant que c’était demandé au calme, dans l’excès inverse, ça prenait une autre dimension.

Ses sourcils s’alignant dans un pli légèrement soucieux, Wun recommença à se mordiller la lèvre.

« Mais euh… ça ne les dérange pas ? »

Non parce que bon… voir débarquer lors d’une fête supposée familiale le pote, ami, petit ami –Wunjo n’était pas bien sûr de quel serait son « titre » officiel lors de la soirée- ça pouvait déplaire à certains. Il ne savait pas si les parents de Kuro étaient du genre traditionnalistes ou non. Il ne savait en fait pas grand-chose sur eux dans tous les domaines.

La première réaction passée, le temps d’y réfléchir un peu plus, et Wun se retrouva soudainement à se sentir ému et… un peu… fier ? Oui, c’était ça, fier. Fier que Kuro veuille le présenter à ses parents –enfin à sa mère, surtout, visiblement. Emu aussi parce que personne ne lui avait jamais fait rencontrer ses parents avant. Bon si, Ellen, mais ce n’était pas comparable, elle habitait chez eux, et Wun habitait chez eux aussi. Bref, ça n’avait rien à voir. Et puis à bien y réfléchir, personne ne risquait de lui présenter ses parents, car on ne présente pas ses parents à un plan cul. « Papa, maman, je vous présente Wunjo. Si vous avez des questions c’est maintenant hein vu que vous ne le verrez plus jamais et moi non plus… ». Super ambiance. Le blondinnet secoua de nouveau la tête, chassant de son esprit ses idées bizarres, reportant son attention et son regard sur Kuro, un sourire absolument niais tranchant son visage.

« Si ça n’les gêne pas je viens avec plaisir »

Ajouta-t-il, ne voulant pas que sa question précédente sonne comme un moyen de se défiler –clairement pas.
Il accueillit le baiser de Kuro avec le sourire, sourire contre sourire, comme deux imbéciles niais mais heureux, le tableau avait de quoi faire ricanner. Mais comme il n’y avait personne d’autres pour les observer et ricanner, ça réglait le souci.
Se redressant un peu, serrant le rouquin contre lui avec tendresse, il ferma un moment les yeux de paresse.

« J’espère. Tu m’as fichu une sacrée trouille »

Avoua-t-il, même si a priori la « trouille » en question avait été relativement…visible. Et audible. Combien de fois avait-il demandé pardon et supplié ? Il ne s’en souvenait plus très bien. Il soupira doucement, le visage toujours contre celui de Kuro, songeant qu’il resterait bien comme ça toute la fin d’après-midi, même si ça avait un je ne sais quoi de pathétique, les deux entrelacés par terre –en plus l’appartement n’était même pas nettoyé.

« Et ton ehm…. Coloc, il rentre quand du coup ? »

Se renseigna-t-il, songeant que mine de rien, il fallait qu’il rassemble quelques affaires s’il partait, même pour 2/3 jours, ce qui était plus laborieux qu’on ne pouvait le penser avec le bordel qui régnait dans l’appartement de Wunjo. C’était bête mais, durant les fêtes de fin d’année, qu’il avait l’habitude de passer seul, il s’arrangeait toujours pour que son appart’ soit en bordel. Les appartements rangés et tout vides, c’était la dépression assurée le soir de Noël. Cela dit, il ne lui fallait pas grand-chose : les cadeaux de Kuro, des habits de rechange…. OH BORDEL ! Qu’est-ce qu’il pouvait bien porter d’à peu près classe pour Noël ? Avait-il des habits classes au juste ? Il se creusa les méninges, tentant de se rappeler s’il avait balancé tous ses beaux habits lorsqu’il avait effectué son changement d’identité. Probablement. Il fronça les sourcils, éloignant un peu son visage de celui de Kuro dans une moue pensive.

« C’est bête mais…. Je crois que je n’ai rien de correct à me mettre par contre »

Il lui restait probablement des chemises mais…. Mal repassées. Pas repassées en fait. Il allait avoir l’air d’un ado vivant tout seul, incapable de gérer ses lessives et ses repassages. En fait c’était totalement ça. Il n’avait pas envie d’avoir l’air d’un pouilleux si déjà on l’invitait à un repas de Noël. Il se ferait honte, et il ferait honte à Kuro aussi probablement. Ce n’est qu’en y repensant une seconde fois qu’il réalisa qu’il était en train de stresser comme un abruti pour une tenue vestimentaire. Cette idée lui tira un petit sourire d’auto-dérision. Bon sang, ça serait bien la première fois qu’il flipperait pour si peu. La vérité, il la connaissait : ce n’était pas tant la tenue qui l’angoissait, c’était toute l’idée de la rencontre des parents. Qu’allaient-ils penser de lui ? Est-ce qu’il ne faisait pas un peu mauvais genre avec ses cheveux blonds un peu longs, très désordonnés ? Au moins, il n’avait plus ses hématomes parsemés dans la figure. Là, ça aurait fait CARREMENT mauvais genre. Mauvais garçon surtout.

Remuant de sa position –pourtant bien confortable- il se redressa un peu avant de se mettre debout, déposant un dernier baiser sur les lèvres de Kuro puis leur commissure comme pour s’excuser de filer ainsi, mais maintenant qu’il avait planté un doute dans son esprit, il fallait qu’il vérifie.
Il trottina plus qu’il ne marcha jusqu’à son « placard », soulevant des piles de fringues plus ou moins pliées, cherchant presque frénétiquement.
Il tira plusieurs habits, les observant, les reposant. Il aurait eu à présenter un défilé de mode dans 10 minutes qu’il ne serait pas plus agité.
Attrapant une chemise noire passablement mieux repassée que les autres, il la déplia, puis la posa sur son torse, se tournant vers Kuro en même temps.

« Ca, tu penses que ça va ? »

Demanda-t-il, haussant les sourcils, l’air aussi stressé qu’une jouvencelle avant son bal de fin d’année. On aurait presque pu croire qu’il jouait la comédie –ce qui en un sens aurait été rassurant- mais même pas. Il était juste… excité comme une puce –et pas sexuellement parlant, pour une fois.

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptySam 29 Déc 2012 - 13:21

Les premières réponses que je lui ai données étaient uniquement exprimées par mon corps. Comme si j'estimais avoir déjà trop parlé. Nous avons trop parlé. Dans les cris et les pleures, certes. Ce n'était peut-être pas très compréhensible, bien que largement audible. Mais, au moins, certaines choses sont dîtes. A savoir si ça pourrait déranger mes parents et les quelques membres de la famille qui seront là, je me contente de secouer doucement la tête d'un côté à l'autre, signifiant un non. Et pour ce qui est de l'heure à laquelle Saden rentre, j'hausse les épaules, accompagnant ce glorieux geste d'une moue enfantine, pour lui dire silencieusement que je n'en ai aucune idée. Je pense qu'il ne devrait pas tarder, maintenant. Mais, en réalité, je n'ai aucune notion du temps et je ne sais donc vraiment pas quelle heure il peut être. Est-ce que nous sommes disputés longtemps ? Ou est-ce que les minutes ont ralenti pendant notre querelle ? Personnellement, elle m'a semblé durer une éternité et pourtant mon saut vers la porte me paraît s'être passé en quelques secondes.

Quand Wunjo aborde le sujet - visiblement désastreux - de sa garde-robe, je ne m'y attendais tellement pas que je continue de garder le silence. Je pose mes yeux sur ses sourcils froncés, louchant certainement dessus étant donné la maigre distance qui sépare nos deux visages. Je pense, honnêtement, que ce n'est pas bien grave s'il n'a rien de correct à se mettre, comme il le dit s'y bien. Une pensée perverse traverse mon esprit, ce qui m'arrache un sourire amusé. Vraiment, je suis tordu, comme mec. Petite parenthèse : il est scientifiquement prouvé que les hommes pensent au sexe toutes les vingt-huit secondes. Enfin, ça, c'est pour les hétéros. Une autre étude montre que, chez les homos, ce chiffre tourne bien plus autour de neuf secondes. Ca me sidère autant que ça me rassure : comment peut-on penser au sexe autant de temps dans notre vie ? Ceci dit, ça me conforte dans l'espoir que je ne suis pas un obsédé sexuel. Juste un obsédé de Wun.

Je réponds mollement à son baiser, puisque c'est ce dernier qui me tire de mes pensées. Et puis, parce qu'il signifie, apparemment, que mon amant va me laisser seul à devoir tenir la porte au cas où elle tomberait. Je profite de son départ, pour me frotter les yeux, effaçant les dernières larmes survivantes. Mais ça ne les rend pas moins rouges. Je baille, épuisé par ma journée à ne rien faire et surtout par notre dispute. Quand je me relève et que j'avance pour pouvoir voir Wunjo, j'arrive pile au moment où il se tourne vers moi, pour me montrer sa chemise. Je reste un moment interloqué, à cligner plusieurs fois des yeux. Non, vraiment, tu sais, tu peux venir en jeans et en t-shirt hein. Mais je retiens le commentaire, me contentant de lui offrir un sourire attendri. Puisque je viens de comprendre pourquoi il tient tant à être présentable.

Et là, c'est dans ces petits moments que je trouve Wun adorable - pas dans le sens mignon, tout niais, mais dans le sens strict du mot : digne d'être aimé - et que je sais pourquoi mes sentiments vont à lui et pas à quelqu'un comme Saden ou le boulanger du coin de la rue. C'est quand je le vois excité comme ça à l'idée de rencontrer mes parents que je sais pourquoi je l'aime. Et c'est encore quand je le vois me regarder comme ça, à l'attente d'une approbation ou d'un rejet de ma part que je sais pourquoi je peux douter de le mériter. Cette logique est stupide : on ne mérite pas les gens. On les aime ou on les déteste, mais comment peut-on imaginer mériter quelqu'un ? C'est comme si je le considérais comme un du ? Je secoue lentement la tête, sans perdre mon sourire, chassant mes réflexions grotesques de mon esprit.

Ca ira très bien...


Je m'avance vers lui et dépose un baiser sur ses lèvres du bout des miennes, histoire de le frustrer un peu. Petite vengeance de son baiser de semi-excuse de me laisser seul dans l'entrée.

Même si je te préfère sans rien.


J'ai murmuré ça comme ça, en souvenir de la première fois où on s'est retrouvé, qu'il m'a coupé les cheveux après avoir prétexté qu'il me préférait sans le jogging. Je souris et m'éloigne de nouveau, comme une venue à lui plus éphémère qu'autre chose.

Je descends faire mon sac.


Saden doit être rentré, maintenant.

Tu me rejoins ? C'est le 110.


Sans attendre de réponse et le laissant s'exciter tout seul devant sa garde-robe, je referme la porte de son appartement dans mon dos et soupire de soulagement. Je ferme les yeux, m'appuyant un moment contre son entrée, me concentrant sur la douleur de mes yeux fatigués pour être certain de ne penser à rien. Quand je relève le nez, j'appuie enfin sur l'interrupteur, inondant les couloirs et les escaliers d'une lumière presque aveuglante. Sans perdre un instant de plus, je dévale les marches qui mène à l'appartement où je squatte. Quand je pose ma main sur la poignée, je pince les lèvres, priant intérieurement que ce soit ouvert. Quand la porte s'ouvre, je suis à deux doigts de sauter de joie, mais, au lieu de ça, je me contente de m'engouffrer dans l'entrée, refermant derrière moi.

Saden ? J'suis rentré !


Pas de réponse, mais j'entends la douche couler. Je ne vais pas le déranger plus que ça : j'essaye de ma faire tout petit et de rendre un tas de service, en échange de crécher chez lui. Je vais d'abord ouvrir le réfrigérateur et en sort une bouteille d'eau, que je finis en quelques gorgées. Quand je revisse le bouchon sur la bouteille vide, je fixe un moment le mur en face de moi, de nouveau perdu dans mes pensées.

Au moins, les choses sont dîtes, avec Wunjo. Enfin certaines. Je me doute bien que ça ne lui convient pas tant que ça de ne pas savoir pourquoi j'ai quitté mon boulot. Mais je sais aussi pertinemment que si je lui dis qu'un autre mec m'a ploté d'un peu trop près, ça pourrait le décevoir ou le mettre en colère. Parce qu'il faut bien l'avouer : je n'y suis pas pour rien. Non, je n'ai pas fait de rentre-dedans à mon patron. Bien qu'il soit bel homme, il ne m'attire pas plus que ça. On ne va pas dire non plus que je n'ai d'yeux que pour mon petit-ami, ce serait croire qu'on vit dans un monde de bisounours, mais peu de gens lui arrivent à la cheville. Bien que je trouve Saden particulièrement mignon et que je me suis déjà demandé un bon nombre de fois ce que ça pourrait donner... Mais j'aurai donc pu repousser les avances de mon supérieur plusieurs fois. Ce n'est que la peur de perdre de mon travail et de devoir affronter ce qui m'arrive finalement maintenant qui m'a retenu et m'a fait renoncer à l'envoyer balader dès la première fois. La seconde fois aussi. Et la troisième. Je ne pensais pas qu'il irait aussi loin, de manière aussi abjecte et... Nouveau soupir.

Je jette la bouteille et sort de la cuisine, pour me retrouver devant mon sac de fringues. Je trie un peu, ne prenant que ce dont je pourrais avoir besoin. Le cadeau de Wunjo ne prend pas de place : deux places pour le parc d'attraction de la ville. Il n'est pas génial, mais on m'a dit que certains manèges valaient vraiment le coup. Et, il faut bien avouer aussi, que c'était dans mes moyens. Je range ce que je n'emmène pas dans le second sac, plus grand que celui que je prends. Il ne me reste plus que les affaires de toilettes, gentiment rangées dans la même pièce que celle où Sad prend sa douche. Ce qui ne m'empêche absolument pas d'entrer et d'aller les prendre, en profitant pour annoncer la couleur à mon colocataire, comme l'a dit Wun.

Sad, je pars deux ou trois jours. Enfin, je rentre après Noël. Passe de bonnes fêtes !


Je lui avais déjà parlé, rapidement, du fait que je ne passerai pas les fêtes ici, mais chez mes parents. Même si Wunjo n'était pas venu avec moi, je pense que j'y serai allé quand même. C'est la seule fête que je passe avec eux, puisque je ne les vois pas pour les anniversaires, ou rarement. Et puis, je peux aussi en profiter pour voir un peu la famille, même si elle n'est pas grande. Je suis fils unique, mon père aussi. Ma mère a deux sœurs et trois frères, ça compense ! Deux de ses frères sont partis à l'étranger et on ne les voit que très rarement. Normalement, il devrait y avoir quelques cousines, dont une qui est complètement tarée et me voue un amour un peu envahissant, mais charmant.

Sur ces belles pensées, je hisse mon sac sur mon épaule et regarde l'heure. Je mets mon portable dans ma poche, les clefs de l'appartement dans la poche de mon sac et prend celles du garage. Un petit box, que j'arrive encore à louer, pour y garer ma moto. Je sors de chez Saden et m'étire, attendant que Wun me rejoigne, en espérant qu'il n'ait pas pris trop de choses, parce que ça ne va pas être pratique de voyager à deux, avec deux valises sur mon petit bolide. Quand je le vois descendre les marches, je souris. J'ai mon bonnet enfoncé sur la tête, cette fois, et ma veste ouverte. Je la ferme rapidement, baissant le nez pour voir ce que je fais.

On va marcher un peu, pour aller au box, récupérer notre moyen de transport et puis on décolle.


Je ne crois n'avoir jamais dit à Wunjo que j'ai une moto, pour seule moyen de transport, quand je ne prends pas ceux en commun. Je n'ai jamais vraiment aimé la voiture. Puis, étant célibataire endurci ou du genre à avoir des relations très courtes, je n'ai jamais jugé très utile d'avoir un quatre roues. Deux, c'est largement suffisant, pour moi. Je remets mon sac sur mon épaule, l'empêchant de glisser, et récupère mon portable, composant le numéro de ma mère.

Bonsoir, maman.


Je souris, en entendant qu'elle est toute contente et qu'elle hâte de célébrer les fêtes en famille.

Oui, oui, je viens. Euh... Ouais. Pourquoi ?


Je fronce les sourcils et finit par sourire une nouvelle fois, un peu moqueur.

Mais non, t'inquiète ! Bon, je pars de chez moi là et euh...


Je tourne la tête vers Wunjo, un peu hésitant. Je finis par lui sourire à lui.

Je viens avec quelqu'un.


Je roule des yeux.

Non, c'est un garçon. Oui... Oui.


Je fais signe à Wun de me suivre et descends les dernières marches, avant de pousser la porte du hall d'entrée, la tenant pour le blond et m'engouffrer dans le froid.

Tu as besoin qu'on ramène un truc ? ... Ok. Oui, il mange de tout. Mais ça ira très bien, maman, tu prévois toujours trois fois trop. Oui, on reste trois nuits...


Je commence à prendre le chemin du box, qui se trouve quelques rues plus loin, une fois qu'on sort de notre résidence d'habitation. C'est l'histoire de deux petites minutes pour le rejoindre.

Dan. Non, vendeur dans... Enfin, vous lui demanderez vous-mêmes !


Je souris, de nouveau amusé. Ma mère m'a toujours posé des tas de questions, mais c'est la première fois qu'elle le fait pour un mec. Peut-être parce que je lui amène le soir de Noël. Je suis sûr qu'elle va culpabiliser de ne pas avoir de petit cadeau pour lui, tel que je la connais.

Bon, on part, on arrive. Je te laisse. Tu me diras tout ça quand on sera là. Oui. Oui, maman...


Je soupire, mais toujours amusé. Et je finis par raccrocher. J'accorde enfin toute mon attention à Wun et caricature la voix de ma mère :

"Vous faîtes attention sur la route hein !"


Je lui fais un clin d'œil. Je sais bien qu'il n'a plus de maman, lui, et il pourrait peut-être mal le prendre... Mais je me dois bien de l'avertir un peu sur quelle famille il va tomber.

Tu as pris la chemise noire, alors ?


Je range mon portable dans ma poche et tourne le second coin de rue, qui nous amène dans un autre lotissement, avec des petits garages individuels. je me dirige directement vers le mien, connaissant son emplacement exact et l'ouvre, dans un bruit de porte qui résonne presque de façon sinistre dans la nuit froide. Je cherche l'interrupteur du bout des doigts : j'ai toujours peur de tomber sur ces grosses araignées velues. Quand j'allume la lumière, le plisse les paupières, sous l'intensité de l'ampoule. Je rentre et enlève la housse de protection de la moto, la dévoilant avec fierté.

Tadaa ! C'est le dernier truc que je vendrais si je dois tout donner pour continuer de vivre maintenant...


Je souris comme un gosse et mets mes poings fermés sur mes hanches, tout content de mon jouet.

Et j'espère que tu flippes pas, les limitations et moi, on se connait pas ~


J'accentue mon sourire, sachant pertinemment que je dois avoir l'air ridicule, mais je m'en moque. C'est justement pour souligner la connerie. Je lui tourne finalement le dos, en profitant pour décrisper mes zygomatiques, et prend mon casque, cherchant l'ancien, pour le tendre finalement à Wunjo, concluant silencieusement qu'il devrait être bien à sa taille. Je jauge rapidement quel sac est le plus petit et conclue que c'est le mien : déjà, il n'y a aucun cadeau dedans, ils sont déjà chez les parents. Je prend le top-case derrière et grimace : ça gâche toujours la classe de la moto, mais il faut avouer que c'est utile. J'y mets mon sac et le cadenas. Wun devra garder le sien sur son dos. Je vérifie d'un coup d'œil que tout est là et je troque ma veste bien chaude - que je range tant bien que mal dans le coffre arrière - contre le blouson de moto, moins encombrant, sachant d'avance que je vais me geler le cul maintenant... Je sors mon gros jouet dehors et referme le garage.

Un dernier sourire tout heureux à Wunjo - encore plus enfantin que ceux quand on était tous les deux aux thermes ! - et j'enlève mon bonnet, le rangeant dans mon blouson, pour enfoncer le casque sur ma tête, cette fois. Je démarre la moto et grimpe dessus avec souplesse impatient de partir : j'ai déjà un peu froid et j'ai envie de rouler ! J'attends que l'ex-brun - il est vachement mieux en blond, je ne me lasserai jamais de le dire ! - soit installé, allumant les phares et vérifiant les clignotants. Quand je le sens derrière moi, je prends une de ses mains et la pose sur mon ventre, parce que je suis toujours plus rassuré de sentir que l'autre s'accroche à moi et ça me permet aussi de voir s'il a peur ou si je peux continuer de rouler trop vite.

C'est bon ?


Je suis obligé de parler beaucoup plus fort, pour que le son couvre le moteur de la moto et passe à travers nos deux casque. Quand j'entends son approbation, je pars tranquillement, le temps de quitter les premiers lotissements, pour ne pas déranger toute la population. Mais dès qu'on arrive sur la grande route, j'accélère, ravi de pouvoir faire rouler mon bébé beaucoup plus au-dessus de la vitesse conseillée. Il ne nous faut qu'une vingtaine de minutes au lieu d'une bonne demi-heure, pour que je me gare finalement devant la maison. Je coupe le moteur et attend que Wunjo descende pour en faire de même. J'aperçois ma mère qui pousse le rideau, dans sa robe de fête, avec son grand sourire de fête et, derrière elle, le décor de fête... Génial, il y a déjà de l'ambiance. Je souris, amusé toujours, et enlève mon casque. J'ouvre le boxe, sort le sac et le cadenas, accroche tout ce qui peut être volé ensemble et m'étire.

Je te préviens : tu vas subir un interrogatoire de tout le monde...


Je dis ça un peu sur un ton d'excuse, le reste sur un ton amusé. Je jette un nouveau coup d'œil à la maison, aux fenêtres, récupérant mon sac et, quand je vois que plus personne ne nous observe, je m'approche de Wunjo et dépose un baiser sur ses lèvres, avant de murmurer contre elles.

Ca me fait plaisir que tu sois là.


Je me détache de lui quand j'entends la porte s'ouvrir et je ris déjà en voyant une de mes cousines courir vers moi, les bras grands ouverts : la tarée. J'ai tout juste le temps de mettre mon sac correctement sur mon dos et de le raccourcir, avant qu'elle ne me saute dans les bras, enroulant ses bras à mes épaules et ses jambes sur mes hanches.

" - Kurooo !
- Ayaaa !
- Tu m'as manqué ! Comment ça s'fait que tu ne répondes pas à mes textos ?
- Je ne suis pas très sms, tu le sais..."

Elle me tire les joues, comme une grand-mère le ferait à ses petits-enfants. Je grimace un peu sous la douleur : ce n'est jamais un geste qu'on apprécie, ni que l'on fait pour qu'il soit apprécier.

" - Comment ça, t'es pas très sms ? J'm'en moque ! Tu mériterais qu'on te mange à la place de cette pauvre dinde !
- Je sais pas si ça vaut le coup...
- Ah si ! Tu es déjà beaucoup plus appétissant qu'elle ~
- Je suis pas très rassuré, quand tu dis ça... Sur ce ton-là."

Et le koala quitte sa maman, quand elle daigne enfin reposer les pieds par terre. Elle se contente de m'offrir un sourire sadique, soulignant qu'elle serait vraiment tenté de me bouffer en plat principal. Puis, elle porte enfin son attention sur Wun, lui faisant, à lui, un sourire beaucoup plus tendre.

Dan, je suppose ! Toi aussi, t'es plus appétissant que la dinde !


Et elle lui prend son sac, à la façon d'un parfaite hôtesse de maison, avant de nous montrer le chemin. Quand elle arrive devant la porte, elle se tourne vers nous et lance dans un murmure joyeux :

Au fait, j'ai tout vu !


Ah, merde. Je pique un fard monumental et m'éclaircis la gorge, gêné.

Mais je ne dirai rien...


Elle ouvre le porte et entre dans la chaleur de la maison, parlant nettement plus fort.

Ce sera not' secret.


Je soupire, exaspéré, encore plus devant l'air curieux de mon père, non loin de l'entrée. Parfois, j'ai envie de bouffer Aya à la place de la dinde. C'est de famille ! Je laisse mon sac s'échouer dans l'entrée et referme la porte quand Wun est dans la maison. Je lui montre le porte-manteau, commençant à vouloir lui dire qu'il peut l'enlever, mais ma mère m'interrompt, le déshabillant presque, tant elle est pressée de le monopoliser pour le harceler de questions.

" - Il sait cuisiner ?
- Comme un chef !
- Alors Dan, viens m'aider, tu seras gentil !"

Je tourne la tête vers lui et affiche un sourire sadique, qui signifie simplement "je te l'avais dit". Je m'éloigne, laissant le loisir à ma mère de le trainer dans la cuisine et je constate simplement qu'ils y seront que tous les deux, puisque le reste de la famille est dans le salon. Je salue tout le monde, leur expliquant la situation et qu'ils verront ledit Dan quand môman aura l'amabilité de lui rendre sa liberté.

Et du côté de la cuisine, je sens bien qu'elle a déjà commencé l'interrogatoire.

Elle renfile son tablier et tourne les cuillère dans les casseroles sur le feu, réajustant les flammes suivant s'il faut qu'elles chauffent encore ou non. Puis, elle se tourne vers Wun, lui montrant les carottes épluchées sur le plan de travail.

Tu me fais des petits dés, s'il te plaît.


Genre, elle va vraiment le faire cuisiner, en plus !

Alors comment tu as rencontré mon fils ? Et puis, vous êtes vraiment de bons amis, pour qu'il t'invite à Noël. Le seul qu'il nous ait ramené à la maison pour un réveillon, c'était Tsu, un ami... Donc on n'a plus de nouvelles d'ailleurs ! Enfin ! Donc, alors comment tu le connais ?
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyLun 31 Déc 2012 - 0:26



Des croquettes pour le chat dans la gamelle dans la cuisine, quelques affaires jetées dans un sac à dos –quelques habits, ses affaires de toilette, les cadeaux de Kuro, et un cadeau improvisé pour les parents de Kuro sachant qu’il n’avait pas pu en prévoir plus tôt- et un changement de fringues plus tard, et Wun était à califourchon sur le bolide de Kuro, les bras bien serrés autour du ventre du conducteur, direction le réveillon. Il n’avait pas cherché à réprimé son cher et tendre dans son élan. Il n’avait jamais été un grand fana de véhicules en tout genre mais de là à avoir peur de la vitesse, pas vraiment. Et puis… ça lui faisait plaisir de voir Kuro muter en grand gosse –d’habitude, c’était plutôt lui le gamin.

Après une petite demie-heure, Kuro commença à ralentir, puis s’arrêta, signe qu’ils étaient arrivés. Wun descendit du canasson, un peu secoué, mais le sourire aux lèvres.

« Tu m’avais caché que tu avais ce fidèle destrier »

Commenta-t-il, nullement sur un ton de reproche, plus sur un ton… d’excitation enfantine. Kuro était contagieux, de toute évidence. Ca et l’ambiance de Noël, ça se mélangeait, et ça les faisait rajeunir tous les deux.

Il jeta un œil du côté de la maison devant laquelle ils s’étaient arrêtés et aperçut à son tour celle qu’il identifia comme étant probablement la mère de Kuro, dans sa plus belle tenue. Wun se félicita mentalement de s’être changé pour ne pas passer pour le dernier des clochards. Il n’avait pas mis sa chemise noire –bien rangée dans son sac pour plus tard- mais il avait troqué son pull tout froissé par les étreintes et les gesticulations pour un polo noir un peu plus élégant et un peu moins maltraité. Il avait aussi attaché ses cheveux en queue de cheval pour avoir l'air un peu moins... enfant bohème disons.

« Arff… je ne révèlerai rien, mon général »

Répondit-il sur le même ton, dans un sourire amusé. Après tout, il était normal lorsqu’on amenait un nouvel élément dans un cercle de proches que les questions pleuvent sur lui. De toute façon Wun ne voyait pas de problème à parler un peu de lui, si ça les intéressait, et pour le reste, ce qui concernait Kuro et lui, il était plutôt doué pour faire des pirouettes sans paraître trop suspicieux. Il avait eu de l’entraînement, en quelque sorte.

Il eut à peine le temps de sourire tendrement contre les lèvres du rouquin et de lui murmurer un petit « moi aussi » qu’un feu d’artifice humain –bruyant et remuant- fondit sur eux pour muter en koala sur Kuro. Wun ne put empêcher ses sourcils de s’arquer et ses yeux de s’écarquiller alors qu’il dévisageait l’étrange marsupial maintenant enroulé sur son copain. Non, il n’était pas jaloux. Il était trop déstabilisé pour l’être. Il continua d’observer la scène relativement surréaliste du même air, quoique un peu plus détendu, jusqu’à ce que la demoiselle ne semble soudainement remarquer sa présence.

Alors que la jouvencelle posait ses yeux sur lui, Wun se crispa légèrement. Décidément, les présences féminines, ça le mettait toujours mal à l’aise. Depuis son histoire avec Ellen il avait un mal fou à ne pas se transformer en ogre désagréable dés qu’une demoiselle pointait le bout de son nez autour de lui. Mais enfin. La cousine avait l’air gentille, quoique complètement cinglée.

Il lui rendit donc son sourire, tiquant légèrement en entendant « Dan ». Kuro l’avait déjà présenté comme tel un peu plus tôt au téléphone et il avait déjà un peu froncé le nez.
Il avait l’habitude de se faire appeler ainsi au quotidien, notamment par son patron, mais pas par Kuro. Il réalisa à ce moment précis qu’ils ne se voyaient en fait que très peu en extérieur, ce qui expliquait partiellement pourquoi le rouquin pouvait l’appeler par son vrai prénom lorsqu’ils étaient ensemble. Il soupira intérieurement en songeant qu’il allait falloir qu’il s’habitue à ce petit nom là pendant ces quelques jours. C’était une bagatelle, il le faisait tous les jours, mais parfois ça lui semblait plus pesant…

Reportant son attention sur la cousine, il élargit son sourire.

« Dan lui-même ! Et je plains la dinde »

Répondit-il, d’un ton plutôt jovial.
Il s’apprêta à rajouter un commentaire, mais la demoiselle fut plus rapide, le coupant dans son élan d’un commentaire que le blondinet ne sut comment prendre. Dans le doute, il jeta un œil à Kuro, mais il ne vit qu’une pivoine à ses côtés. Il le questionna du regard, lui demandant en silence si elle plaisantait, si elle était digne de confiance, mais il n’obtint rien en réponse. La minute qui suivait, une autre pile électrique lui fonçait dessus, et Wunjo reconnut la dame qu’il avait vue à la fenêtre. En quelques secondes à peine, elle l’avait dépouillé de ses vêtements, séparé de son seul repaire dans cette maison –à savoir, Kuro- et l’avait embarqué dans la cuisine. Bon. Peut être que ça ne s’était pas exactement passé ainsi, mais c’était le ressenti du russe.

Tout s’était passé trop vite et maintenant qu’il était seul dans la cuisine avec la Chef, voilà que le temps semblait ralentir, comme pour le narguer et lui dire : Tu vois, je lui laisse touuuut le temps du monde pour te cuisiner mon coco.
Il resta planté là, attendant des instructions, chaussant son plus joli sourire pour ne pas laisser paraitre son stress pourtant palpable.
Lorsque la dame de maison lui demande de couper les légumes –des carottes…. Quelle ironie du sort- il sauta presque dessus, s’attelant à la tâche comme s’il s’agissait de sa vie. Une tâche simple sur laquelle se concentrer, c’était par-fait.

Lorsque le nom de l’ami en question venu là avant lui s’échappa des lèvres de la cuisinière, Wun dérapa sensiblement et le couteau vint planter sa pointe dans l’index du blondinet.
Son cœur se serra légèrement en entendant ENCORE le nom de Tsu, mais il envoya valdinguer au loin sa jalousie. Ce n’était pas le moment de faire sa mauvaise tête. D’autant que pour le moment c’était lui qui était là, avec la famille de Kuro, non ?
Il chassa donc ses idées noires et regarda son doigt. Comme toujours les coupures les plus superficielles étaient celles qui saignaient le plus. Il attrapa un sopalin trainant là et emballant son doigt dedans, vérifiant qu’il n’avait pas mis d’hémoglobine plein les carottes. Heureusement, non, il avait réagi rapidement. Il enroula un papier tissus plus soigneusement autour de son index et le coinça de manière à ce que ça ne le dérange pas pour finir le travail. L’avantage de ces plaies c’était que ça saignait beaucoup pas tellement longtemps au final.

Il se reconcentra alors sur la question de la mère de Kuro qu’il avait laissé sans réponse les quelques secondes ayant suivi sa coupure.

« Euh… oui… on passe pas mal de temps ensemble »

Fut la seule chose qu’il trouva à répondre, ne sachant absolument pas quoi dire à la mère de son petit-ami qui ne devait pas bien savoir qui il était. Ca lui semblait une réponse à peu près honnête sans pour autant trop en révéler. Il n’était pas là pour mettre les pieds dans le plat après tout. Déjà que la cousine en avait trop vu… Super. Il espérait juste qu’elle n’avait pas la langue trop bien pendue. Sauf qu’elle avait tout à fait l’air d’être une grande bavarde. Et autant il ne remettait pas trop en doute sa parole, autant il redoutait les effets de l’alcool sur une telle excitée.

Quant à savoir où ils s’étaient rencontrés… Wunjo ne avait pas trop ce qu’il pouvait dire sans … trop en dire justement. Il ne savait pas ce que Kuro avait dit à sa mère. Probablement … rien. Mieux valait coller à la vérité au plus près pour éviter de tomber dans les mensonges qui ne coincident pas.

« On s’est rencontrés par hasard en fait. J’attendais une amie à la sortie de l’Académie où Kuro était surveillant, on s’embêtait un peu tous les deux à être plantés là donc on a commencé à discuter »

Bon, la vérité était un peu arrangée. C’était dans tous les cas mieux que : j’ai suivi votre fils jusque dans un café pour lui parler du fameux « Tsu » qui était plus sa cible que son ami, je lui ai offert une glace, il m’a piqué son briquet, on s’est revus aux thermes un peu plus tard où je l’ai dépucelé et voilà voilà…. Nulle doute qu’il allait se manger une casserole brûlante dans la figure s’il balançait ça. La version remasterisée made in « sympathisons dans la rue » était beaucoup plus acceptable. Et pas tellement fausse. Le début en tout cas.

« En tout cas c’est vraiment très gentil de m’accepter ici pour Noël Madame… Je sais que je tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, mais comme je n’ai plus trop de contact avec ma famille les Noëls sont généralement un peu…. Calmes, de mon côté »

Poursuivit-il, s’éloignant du sujet dangereux même si quelque chose lui disait que l’inspecteur MamanDeKuro n’allait pas en rester là pour les questions. Il préférait profiter d’être seul avec elle pour la remercier. Les grands remerciements avec public ce n’était pas trop trop sa tasse de thé.

« Ca me fait vraiment plaisir d’être ici »

De manière assez étonnante, dés qu’on le mettait en présence de parents, Wun pouvait se transformer en véritable garçon bien élevé. Il avait même convaincu les parents d’Ellen qu’il était un jeune homme charmant, ce qui n’était pas gagné d’avance sachant qu’à l’époque il trempait encore beaucoup trop dans les affaires mafieuses.

« Les carottes sont prêtes »

Ajouta-t-il, déposant la planche avec les dés de carottes sur une des surfaces de travail de la cuisine.
Il avait bien envie de filer au salon pour retrouver la présence rassurance de Kuro mais de deux choses l’une : tout d’abord, ce n’était pas comme s’il pouvait le prendre dans ses bras ou même lui attraper la main devant tout le monde, ce qui limitait quand même l’effet « réconfort », et puis… quelque part, se retrouver seul avec la mère de Kuro, c’était l’occasion d’en apprendre plus sur lui, non ? D’autant qu’elle n’était pas méchante, juste… un peu inquisitrice.
Il songea que s’il la laissait obtenir ses réponses –même un peu truquées- il pourrait lui aussi jouer le Sherlock en herbe sur le passé de Kuku.

« Par contre contrairement à ce que Kuro a dit je suis encore en train d’apprendre question cuisine donc… ne me confiez rien de trop important »

Ajouta-t-il dans un petit rire, se rappelant tout juste de ce qu’avait dit le rouquin. Il ne voulait surtout pas que sa mère le prenne au mot et le laisse faire des bêtises. Il ne manquerait plus qu’il ne gâche le repas de famille après avoir débarqué en mode « intrus ». Il n’avait même pas eu encore l’occasion de rencontrer le reste de la tribu que déjà il pouvait les empoisonner, c’était du beau !

Il fut tiré de ses plans machiavéliques par l’arrivée dans la cuisine de la cousine givrée, qui, tout sourire, s’adressa directement à lui.

« Dis moi Dan, tu m’aides à apporter ces bouteilles dans le salon ? »

Demanda-t-elle, pointant les bouteilles de vin posées dans un coin de la cuisine.

« Aucun problème »

Répondit-il, un peu soulagé de pouvoir se soustraire au moins un instant aux questions qui allaient sans doute se préciser… ou pas d’ailleurs. Peut être allait-elle balayer très large. Il attrapa deux bouteilles, Aya de même, et ils sortirent de la cuisine.
A peine la porte refermée, ils se retrouvèrent nez à nez avec Kuro. Un sourire de pur soulagement s’installa sur les lèvres de Wun, qui oublia l’espace d’un instant qu’il n’était pas censé le bouffer du regard en présence d’autant de gens de sa famille. Certes, il n’y avait que Aya, qui visiblement en savait déjà trop, mais il allait falloir qu’il se montre plus prudent.

C’était embêtant, parce que justement, il mourrait d’envie de lui sauter dessus pour le prendre dans ses bras. Il réalisa que c’était en fait la première fois qu’il avait le rouquin à portée de main SANS pouvoir le toucher, l’embrasser, l’enlacer, ou lui prendre la main à sa guise. C’était frustrant. Wunjo adorait les mains de Kuro. Il pouvait passer un temps fou à les tripoter, les embrasser, les étudier. Ici, même ça, ça ne lui était pas permis. Frustration, frustration.
A défaut de pouvoir le toucher, il lui adressa un encore plus grand sourire, un éclair de malice dans les yeux.

« Je viens de passer quelques minutes à tripoter des carottes »

Commenta-t-il, cachant à peine son amusement, ni la légère allusion lubrique qu'il y avait glissée. Les souvenirs rattachés aux carottes remontaient maintenant aux thermes, mais il se souvenait qu'à l'époque cette conversation délurée lui avait beaucoup plu.
Et avant qu’il ne puisse ajouter quoique ce soit, Aya venait de lui chiper les bouteilles des bras pour les placer dans ceux de Kuro.

« Tiens, aide moi à porter ça, je sens que Dan est trèèèès attendu en cuisine »

Wun sentit une main le pousser du côté de la cuisine, et il esquissa un air désolé en direction des deux cousins alors qu’il retournait aux fourneaux -pour ainsi dire-, où la mère de Kuro s’activait toujours, visiblement inépuisable.

« Vous avez besoin d’aide pour autre chose ? »

Proposa-t-il, ne sachant pas trop où se mettre pour ne pas gêner la maitresse de maison. En espérant que c'était une tâche qui l'attendait, et non une question gênante, sans quoi, Wun n'avait plus de carottes dans lesquelles plonger son nez pour cacher ses émotions beaucoup trop sollicitées ces derniers temps.

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyJeu 3 Jan 2013 - 23:06

J'ai profité de l'absence de Wunjo, embarqué par ma mère qui ne semblait pas vouloir perdre une seconde pour lui poser des questions, pour saluer tout le monde et échanger quelques mots d'usage avec les membres de la famille que je n'avais pas vus depuis un moment. Autant dire, presque tout le monde. Je pensais avoir passé bien plus de temps à parler avec eux, mais que je laisse mon regard errer du côté de l'horloge, je me rends compte que ça ne doit faire qu'un petit quart d'heure que nous somme descendus de moto. Je fronce les sourcils, rapidement coupé dans l'élan par mon père. J'ai eu le malheur de croiser son regard au moment-même où il devait repenser au petit sous-entendu d'Aya, auquel il n'avait rien du comprendre. Au contraire, de mon côté, je comprends très bien qu'il meurt d'envie de me poser des questions. Je lui souris simplement, lui faisant comprendre qu'il aura toutes les réponses qu'il attend... Demain.

Côté cuisine, ma mère ne remarque même pas que Wunjo s'est coupé, lui tournant le dos, le temps de remuer et goûter ses plats. Elle ouvre la porte du four, regardant comment s'en sort la dinde, et reporte finalement toute son attention sur le gendre dont elle ne connaît rien - et encore moins le fait qu'il soit l'amant de son fils... Elle écoute ses réponses, passant distraitement ses mains sur son tablier, pour le remettre correctement.

Oh ! Alors ça fait un moment que vous vous connaissez, puisque ça fait déjà plusieurs mois qu'il ne travaille plus là-bas.


Cette conclusion, elle l'adresse bien plus à elle-même qu'à Wun. Elle se doute pertinemment que ce dernier doit être au courant de la situation de son fils, puisqu'il le vit assez souvent, comme il vient de lui dire. Elle s'attriste rapidement sur le fait qu'il doit le voir plus qu'elle, sa propre mère.

La suite la sort de ses réflexions et l'étonne un peu. Non pas le fait qu'il la remercie, mais le fait qu'il soit si polie. Elle a bien remarqué que c'est un étranger... Mais là n'est pas la question : même son fils ne l'est pas autant que ce garçon. Vraiment, il sait s'y prendre. Elle lui sourit, attendri, et contourne la table, pour venir à ses côtés.

C'est très bien que tu sois là. Ca fait un moment que je n'avais pas vu Kuro aussi souriant. Et je me dis que ta présence doit y être pour quelque chose.


Elle le gratifie d'un sourire qui exprime à lui-seul tous les remerciements qu'elle pourrait lui faire, juste avant de lui prendre les carottes et aller les rincer sous l'eau. Elle finit par les mettre avec les autres petits légumes, dans la casserole, lui tournant de nouveau le dos. Juste le bon moment pour Aya de les interrompre et de voler rapidement Wunjo à la mère.

J'avais eu pour consigne de l'attendre là, parce que nous savons tous que maman n'aime pas avoir trop de monde dans sa cuisine : elle dit que ça influence négativement son esprit créatif et que ça envahit aussi inutilement son espace de travail. Disons surtout qu'elle aime nous faire des surprises avec ses petits plats et qu'elle sait bien que nous ne sommes pas de fins cuisiniers dans la famille... C'est une excuse comme une autre de chasser le cancres. Je ne m'attends donc pas à me retrouver nez-à-nez avec Wunjo. J'écarquille les yeux, avant de battre plusieurs fois des paupières. Quand je vois son sourire, je suis à deux doigts de piquer un fard. Bêtement. Simplement parce que je ne peux pas m'approcher de lui sans risquer que quelqu'un ne débarque. Je sens le regard d'Aya river sur nous, en plus, et ça me perturbe. Quand le sourire de mon petit-copain s'agrandit, le mien apparaît enfin. Et sa réflexion sur les carottes me fait rire.

Du moment que tu ne t'intéresses réellement qu'à une seule...


C'est tout ce que j'ai le temps d'articuler, avant que ma cousine ne le repousse dans la cuisine, le territoire de ma chère mère trop curieuse, trop bavarde... Une mère, en somme.

Mère qui était toujours à s'activer et qui, à la question de Wunjo, balade son regard sur les fourneaux, puis sur l'ensemble de la cuisine. Elle lève le nez vers le meuble le plus haut et revient finalement poser son regard sur le blond.

Oui, juste une dernière chose. Grimpe sur un tabouret, s'il te plaît, et donne-moi le plat ovale en verre. Je vais présenter la dinde là-dedans.


Elle lui laisse juste le temps de s'exécuter, rouvrant une nouvelle fois le four pour arroser ladite dinde. Quand elle se redresse, elle lui sourit et lui fait signe de partir, rejoindre tout le monde.

Allez, file, va rejoindre tout le monde.


Et juste avant qu'il ne sorte effectivement de la cuisine, elle ajoute, dans un sourire bourré de sous-entendu, mais aucunement de reproches :

Au fait, Dan, je suis une mère... Et je connais mon fils...


Et sur ces quelques mots, elle retourne s'occuper de ses petits légumes, de ses sauces, de son riz et autres plats de la soirée.

Je soupire. Non pas que je sois las de tout ça, mais Aya me traîne encore dans toute la maison. Nous avons mis la table pour tous, remplit les verres vides et ressortis les bouteilles qui se sont vidées en même temps que les verres. A voir ce que les gens ont déjà bu, j'imagine le reste de la soirée ! personnellement, j'en suis déjà à mon troisième verre. Je viens d'apprendre que ma cousine est enceinte. Elle ne sait pas de qui, puisqu'elle a eu deux amants plutôt proches et qu'elle ne sait pas encore depuis quand elle a un polichinelle dans le tiroir. En plus, elle aimerait vraiment que personne ne soit au courant pour le moment. Résultat ? Je dois boire ce qu'elle prétend boire. Dans ma main, mon quatrième verre. Du saké. Je vais être un des premiers à finir à quatre pattes. Surtout que j'ai encore l'estomac vide et que je bois deux fois plus vite que les autres.

Tu ne pourrais pas simplement prétexter que tu ne veux pas boire, parce que tu es fatiguée et que tu ne vas pas tenir ?


Elle se contente de faire non de la tête et fixe un point, perdu dans l'horizon. Je détourne rapidement mon regard d'elle et aperçoit Wunjo, qui a l'air perdu. J'attends qu'il me voit et lui fait signe de nous rejoindre, lui indiquant comme je peux par où il peut passer. Quand je regarde de nouveau Aya, elle fixe toujours le même point, égarée dans ses réflexions. Je n'ose pas encore l'en sortir, préférant, m'attarder sur son petit nez en trompette, ses yeux en amande, sa bouche tout rose, comme celles des bébés justement, et, finalement, es longs cheveux d'un noir ébène. Avec sa peau blanche, ça a toujours fait un contraste frappant. Bien plus que chez les autres japonaises, je trouve. Je l'ai toujours trouvée belle : que ce soit quand nous étions petits, même adolescents et encore plus maintenant.

Je tire sur ma cigarette, prenant soin de recracher la fumée du côté opposé du sien, et noie rapidement le goût du tabac sous une gorgée de saké. Je sais que je vais finir mal, mais je n'arrive pas à ralentir la cadence. Je bois ça comme du petit lait. Je me tourne vers Wunjo, quand je l'entends enfin nous rejoindre, lui décochant un sourire immédiat, trop heureux qu'il ait pu échapper aux griffes de ma mère. Je ne lui pose aucune question sur leur petit entretien, estimant connaître suffisamment ma mère, même si je suis à des kilomètres de me douter de la conclusion.

Aya est enceinte !


La réaction de la principale intéressée ne se fait pas attendre : elle me fiche une grande claque sur l'épaule, jetée là dans l'élan de son bras. Je grimace et plaque ma main sur l'endroit de l'impact, tournant vivement la tête vers elle, lui reprochant dans un rire.

Aïe ! Mais c'est bon, c'est Dan !


Je passe mon bras autour de ses épaules et lui dépose un baiser sur la tempe, plus fraternel que cousin.

Comme ça, on est à égalité sur les secrets !


Notre réaction commune ne se fait pas attendre : nous rivons tous les deux un regard inquisiteur sur le blond à nos côtés, avec un sourire malsain au lèvres.

Dan, il nous en manque un sur toi, pour que ce soit équitable !


Elle me contourne, pour aller se poster juste devant lui, un peu trop près à mon goût. Elle lui pose l'index sur le bout du nez et appuie dessus, comme si elle espérait en faire sortir quelques chose - non, ne soyez pas crades, les gens.

Allez, dis-nous un truc qu'on ne sait pas et dont on peut se servir contre toi !


Bien sûr, quand on vous présente la chose comme ça, vous vendez immédiatement la mèche ! Aya me fait souvent rire. Les trois quarts du temps, en réalité. Je secoue lentement la tête de droite à gauche et tire une nouvelle fois sur ma cigarette, frissonnant un peu, dans le froid de la pièce. Elle est isolée, mais vide et deux fenêtres sont ouvertes. Elle a été spécialement organisée, ce soir, pour les fumeurs. Pour qu'on ne soit pas au froid. Enfin, moins... Je m'approche de l'une desdites fenêtres ouvertes et écrase mon mégot dans le cendrier de fortune : du papier aluminium, moulé en une sorte de pot.

Quand je reviens vers Wunjo et Aya, je dois lutter pour ne pas l'écarter de lui et aller embrasser celui que j'ai toujours l'habitude de pouvoir toucher en toute liberté. Je fais une moue, témoignant au blond que je suis gravement frustré. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de l'amener ici. Ca va être un enfer de passer trois jours à ses côtés, tout en étant obligé de jouer la comédie pour ne pas se faire griller.

Aya finit par rentrer, après avoir lancer encore deux ou trois espiègleries de son cru. Je jette un regard plus appuyé à Wunjo, faisant dos à tout le monde, et profite d'un éclat de rire des convives à l'intérieur pour lui lancer, comme ça, histoire de ne pas être le seul à être méga-frustré :

C'est bizarre, t'es là, mais j'ai l'impression que tu me manques.


Je ne peux rien ajouter de plus, puisque ma mère nous appelle déjà pour que nous rentrions et que nous nous installions à table. J'adresse donc juste un sourire à Wunjo et lui fais signe de venir, rentrant dans la salle, suivant le même chemin de ma cousine juste avant.

Je m'installe, presque en bout de table .Aya tend déjà le bras pour inviter "Dan" à s'asseoir à côté d'elle. Ce qui fait que je me retrouve à côté de ma mère, mon père à l'autre bout de la table. Décidément, entre moi qui le fuit et les invités qui s'installent, je n'ai pas encore eu l'occasion de prendre la température de son côté. Je lance un regard amusé à Wunjo, qui doit déjà subir les bavardages de ma cousine, les questions de quelques autres personne de la famille, qu'il n'a pu que saluer en traversant la pièce avant de me rejoindre, les regards de mon père... Une véritable bête de foire. Et moi, je le laisse se démerder avec tout ça, parce que je suis trop occupé à faire passer les plats, sans les renverser, à me servir et ainsi de suite. J'écarquille les yeux quand je vois que mon verre est de nouveau plein et que c'est Aya qui vient de l'inverser discrètement avec le sien. Je sens que, quand le mien sera rempli d'eau, je me retrouverai avec son alcool. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que je ne puisse plus boire. Je pose sur elle un regard suppliant, mais elle se contente de sourire, avant de m'ignorer totalement. Je sens déjà que je commence à avoir un mal fou à articuler et les joues un peu roses à causes des vapeurs du saké. Et maintenant, on passe au vin.

Pitié. Je ne bois que de la bière en si grosse quantité, moi !

Le repas continue comme ça, dans les rires, les blagues, les boutades, les souvenirs remémorés et expliqués à Wunjo - je n'arrive pas à m'habituer au fait que les autres l'appellent Dan et encore moins avec les méfaits de l'alcool - les questions, les sous-entendus, les rires, les chamailleries... Bref, un repas de Noël dans ma famille !

Nous avons juste un moment de répit avant le dessert. Le temps, pour les fumeurs, d'aller s'en griller une. Pour les autres, de laisser couler le lourd repas. Pour une cousine, à qui je n'ai pas beaucoup parlé, d'emmener les enfants ailleurs, le temps que mon père installe tous les cadeaux. Et pour ma mère, de tout débarrasser, avec l'aide de quelques personnes qui ne font rien de tout le reste.

Je regarde mon pauvre papa, condamné à devoir tout installer au pied du sapin, tout seul. Mais je sais qu'il aime ça : il aime se dire que, même si ce n'est pas lui qui a tout acheté, c'est lui qui a tout mis pour que les enfants soient émerveillés... Et ça lui suffit à combler sa soirée de Noël. Je tire tranquillement sur ma cigarette, regardant Wunjo de loin, accosté par d'autres membres de la famille, à qui il a beaucoup plu. Je lui souris, pour lui donner le courage de répondre à toutes leurs questions et puis pour lui rappeler que je l'aime, même si je me demande si j'arrive à faire passer tout ça dans si peu. J'attends sagement que tout le monde soit rentré - en tout cas, une bonne partie - pour revenir vers lui, ravi de pouvoir lui glisser quelques mots.

Ca va ? Pas trop bousculer ?


Et puis, je le dévore des yeux. Je me débrouille toujours pour tourner le dos aux autres et pouvoir le reluquer à ma guise, sans avoir à me soucier du reste.

Je suis désolé qu'ils soient si... Enfin ils ne voient pas souvent une nouvelle tête, alors...


Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule, constatant que plus personne n'est avec nous. Je tourne de nouveau la tête vers Wun, tout sourire. Le même qu'il m'a servi pour les carottes.

Dans la chambre, c'est un lit comme tu les aimes : king size. De la place pour deux ~


J'ajoute un clin d'œil et lui tourne le dos, quand j'entends mon père, cette fois, appeler les enfants pour qu'ils viennent voir le sapin. Je n'y ai pas déposé le cadeau pour Wun, parce que je compte plutôt le lui donner quand nous serons que tous les deux. Mais j'y ai mis tous les autres cadeaux : pour mes parents, Aya et les enfants. Les autres, je n'avais ni idées, ni argent. Je retourne dans la pièce principale et vais m'échouer dans le canapé, à côté de ma cousine. Il faut avouer que c'est un peu mon point de repère dans tous les membres de cette famille. Et elle ne manque pas de faire signe à mon "ami" pour qu'il vienne s'asseoir à côté d'elle.

Comme ça, je serai entourer de deux bels hommes !


Le temps d'ouvrir les cadeaux, que les enfants jouent avec, l'alcool monte tranquillement jusqu'à mon cerveau. J'ai la tête qui tourne et j'imagine le drame quand il va falloir que je me lève. Aya doit le sentir, puisqu'elle me glisse à l'oreille que je n'ai pas encore fini de boire. Ce à quoi je réponds, faussement ronchon :

Super. J'vais danser à poil sur les tables, la cravate autour du crâne, avant d'aller courir nu dans la rue.


Au moins, ça à le mérite de la faire rire. Même si ça attire un regard lourd de reproches de mon père, un peu trop bien élevé comme garçon. Parfois, je me demande comment il a fait pour aimer et accepter que ma mère soit si naturelle. Elle est aussi bien élevée, mais beaucoup plus spontanée que lui. Et quand il faut oublier un peu les règles de bienséance et se décoincer, elle n'hésite pas ! Alors que lui... Il reste coincé. Mais ce côté vieux-garçon qui m'a toujours fait apprécier mon père. Moins quand j'étais gosse, c'est certain. Encore moins quand j'étais adolescent. Mais, je comprends, maintenant.

Le temps que tout ce cérémonial soir fini, ma mère avait enfin finit de préparer les desserts. Quand elle les apporte, tout le monde délaisse les nouveaux trésors pour se jeter à table. Même si la faim n'est plus là, les desserts de ma môman sont connus dans le monde entier. Bon, j'extrapole, mais ils demandent à être connus, en tout cas ! Ce sont les meilleurs dont on puisse rêver. Je n'ai pas hérité de son don. Bien que je sois meilleur quand il s'agit de tartes et gâteaux que de plats salés.

Je pose mon nez sur mon verre, soupirant de le voir encore plein. Ma cousine se marre. Moi, j'ai la tête qui tourne encore et encore. J'en suis même à oser river un regard fiévreux sur Wunjo, me rassurant en me disant que tout le monde mettra ça sur le compte de l'alcool et non sur celui du désir. Je crois que je n'ai jamais autant bu en sa présence. Ce qui fait qu'il ne sait pas à quel point l'alcool me désinhibe. On n'est pas dans la merde. Nouveau soupir et je fais passer les plats de desserts, encore plus concentré pour ne pas les faire tomber, les lèvres pincées, louchant un peu sur ce que je fais.
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyDim 6 Jan 2013 - 2:00



Planté comme un poireau, Wun attendit la réponse de la mère de Kuro qui, heureusement, ne tarda pas. Il fut soulagé lorsqu’elle énonça « une dernière chose » car en toute honnêteté, avec son pansement de fortune, il était content de ne pas avoir à couper ou éplucher autre chose. Et il n’avait pas envie de demander un pansement, pour ne déranger personne. Il hocha donc la tête, attrapant un tabouret au passage, avant de crapahuter pour aller récupérer le Saint graal. Ceci étant fait, il le tendit à la cuisinière avec un sourire, reprenant le tabouret pour le ranger là où il l’avait trouvé. La cuistot prononça la formule magique pour le libérer de ses chaînes dans la cuisine, et il acquiesça à nouveau, s’apprêtant à obtempérer. Il avait déjà tourné le dos et commencé à se diriger vers la porte lorsqu’elle lui jeta son arme ultime à la figure.

La phrase eut l’effet d’un coup de fouet, et il s’arrêta même de marcher pendant quelques secondes. Il n’osa pas franchement se retourner, et se contenta donc de sortir de la cuisine d’une démarche un peu zombiesque. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Non… de qui se fichait-il ? Il avait très bien compris ce qu’elle voulait dire. C’était en tout cas le plus probable. Avait-il fait une bourde ? Il avait pourtant fait attention à ne pas trop en dire… Peut être qu’il aurait mieux fait de se taire plutôt que de dire qu’ils passaient beaucoup de temps ensemble. Toutes les mères étaient-elles devins ? Devait-il le dire à Kuro ? Pour cela, il faudrait déjà qu’il puisse lui parler plus ou moins seul à seul. Et que pouvait-il lui dire ? « Ah au fait, j’crois qu’ta maman sait qu’on est en couple ». Glissé entre le repas et le dessert, super. En fait, Wun n’avait pas la moindre idée de l’avis de Kuro sur le sujet. Après tout, sa mère l’avait dit de manière très calme. Pas indifférente, mais pas alarmée. Non elle avait l’air de plutôt bien le prendre… Cela dit ce n’était pas le problème. S’il avait fait une bourde avec elle, rien ne disait qu’il n’allait pas en faire avec quelqu’un d’autre. Il se flagella mentalement, puis décida que ce n’était pas une raison pour rester planté dans son coin tout seul.

Il commença donc à se balader, à la recherche d’une âme vivante, de préférence Kuro ou Aya, qui étaient les deux seules personnes à le connaître. Sa bonne étoile semblait de la partie puisque c’est très précisément sur ce duo de choc qu’il tomba par hasard. Le rouquin lui fit signe de les rejoindre, et Wun se lança donc sur leurs traces pour les rejoindre. Il se retrouva face à un Kuro avec dans une main une clope, dans l’autre un verre d’alcool, et il esquissa un sourire, oubliant instantanément l’épisode « maman découvre tout ».
Avant même qu’il ne puisse commenter l’image parfaitement saine que renvoyer le jeune homme à ce moment précis, il fut accueilli par un « Aya est enceinte » fanfaronnant, suivi d’une protestation physique de la dite Aya.
Wun haussa les sourcils, ne sachant pas vraiment comment réagir.

« Euh…. Félicitation ? Bonne chance ? Quelque chose du genre… »

Marmonna-t-il dans un sourire d’excuse. La mention des secrets lui rappela brièvement que Oh-merde-j’ai-un-truc-lui-dire mais il n’avait pas franchement envie d’interrompre la bonne ambiance entre cousins, et il se contenta donc d’un sourire pincé, ravalant ce qu’il avait à dire. Pourtant la perche d’Aya était tentante. « Je viens de nous faire griller auprès de ta mère » était probablement un bon secret pour secret story, mais il le garda pour lui.

Louchant un instant sur le doigt pressé sur son nez, il prit ensuite un air faussement sérieux, haussa les sourcils, pour répondre, d’un ton presque solennel.

« Eh bien figure toi que moi aussi je suis enceinte »

A peine la connerie lâchée, son masque de sérieux se fissura et un nouveau sourire vint prendre le relai. Et non, ils ne sauraient rien de plus. Pourtant, les secrets, chez lui, ça ne manquait pas franchement. « J’ai été dans la mafia pendant 14 ans ». « J’étais dealer ». « J’ai tué pleins de gens ». « J’ai eu un procès pour viol ». « J’ai engrossé une nénette ». Et le dernier en date incluant la maman de Kuro –et accessoirement tantine d’Aya. Taaaant de réjouissances en perspective pour Kuro qui avait encore tiré le gros lot. Et le pire, c’était qu’il l’ignorait encore.

Ses yeux –vairons, il avait oublié de mettre ses lentilles avant de venir- passèrent d’Aya à Kuro, juste à temps pour percevoir sa moue à laquelle il répondit pas une légère inclinaison de tête interrogative. Qu’essaie-t-il de dire ? Il dut abandonner sa tentative de communication télépathique car Aya reprit la parole, pleine d’énergie comme elle l’avait si bien montré jusque là. Il fallut attendre qu’elle s’en aille pour que le rouquin explicite un peu sa phrase. Wun y répondit par un sourire attendri. Il leva la main, s’apprêtant à attraper celle de Kuro discrètement pour un contact court mais bienvenue, mais la mère de Kuro les interrompit, ramenant l’attention sur elle et le repas.

Wunjo fronça brièvement les sourcils, clairement en proie à la frustration, mais se suivit le mouvement de foule jusqu’à la table. Il fut presque soulagé qu’Aya le kidnappe à ses côtés, car elle était finalement l’une des seules personnes qu’il connaissait un tant soit peu ici –avec Kuro, bien sur. Mais le roux n’était pas bien loin puisque juste en face de lui.

Durant le repas, ce fut majoritairement Aya qui le monopolisa avec une pluie de questions en tout genre. Les sujets abordés étaient divers, la demoiselle tapait assez large. Elle lui posa des questions sur son travail, sur ce qu’il faisait avant, d’où il venait, est-ce qu’il retournait souvent en Russie, est-ce qu’il avait de la famille au Japon, est-ce qu’il avait une copine –demandée à haute et intelligible voix avec un sourire espiègle et des yeux brillants de malice- et tout le tintouin habituel. Entre les questions d’Aya, Wunjo essaya de suivre les autres conversations, écoutant plus que n’y participant, s’amusant des histoires des uns et des autres, riant de plus en plus au fur et à mesure que les verres descendaient. Moins que chez Kuro, mais tout de même. De toute façon, Wun ne s’en faisait pas. Il tenait bien l’alcool.

La pause clope annonça un temps mort bienvenu. Le blondinnet eut du mal à s’extirper de la foule visiblement excitée par l’irruption de ce visage inconnu –plus tellement inconnu après le repas- dans la tradition des fêtes. Lorsque ce fut chose faite il fonça vers Kuro comme un assoiffé vers une bouteille d’eau.

« Bousculé… non… par contre j’ai l’impression que certains peuvent écrire ma biographie après tout ce qu’ils m’ont demandé »

Commenta-t-il dans un sourire amusé. Evidemment, il avait répondu honnêtement à la moitié, et moins honnêtement à l’autre moitié, mais il avait essayé de collé un maximum à la réalité. Fut un temps où il prenait un malin plaisir à semer les mensonges, à inventer des choses tellement bien construites qu’elles ne pouvaient que sembler réelles. Maintenant, il n’aspirait qu’au jour où il pourrait tout dire sur lui sans cachoterie. Il s’en rapprochait doucement, mais les questions sur le passé étaient toujours délicates.

Il haussa une épaule à la suite des dire de Kuro, lui signifiant ainsi que ça ne le dérangeait pas. Il se retint d’ajouter que ce qui le dérangeait énormément, là tout de suite, c’était qu’il crevait d’envie de lui sauter dessus. C’était plus fort que lui. De base, Wunjo était plutôt tactile. Avec le rouquin, c’était encore amplifié. S’il s’écoutait il passerait son temps à le tripoter –pas au sens pervers du terme… quoique aussi. Mais un regard pouvait se perdre à tout moment, il ne voulait pas tenter le diable, même avec un geste discret.

« J’ai hâte d’aller dormir alors… »

Répondit-il, espiègle, juste avant que le rouquin ne lui échappe encore. L’ouverture des cadeaux fut distrayante quoique très passive pour Wunjo. Il ne voulait pas offrir ses cadeaux à Kuro devant tout le monde, certainement pas. Et même le cadeau pour les parents de Kuro, il préférait le leur donner quand il y aurait moins de monde. Il ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de gens, et n’avait pas la moindre envie de froisser quique ce soit. Il préférait donc faire ça en comité restreint. Ce furent surtout les enfants qui s’émerveillèrent de leurs nouvelles acquisitions, les adultes se contentant d’admirer la joie sur le visage des plus jeunes.

Et puis retour à table. Comme à peu près tous les convives, Wun n’avait plus très faim, mais refuser le dessert à la maîtresse de maison n’était pas envisageable. Les conversations reprirent bon train, Wun les suivait d’une oreille distraite. Son regard accrocha soudainement celui de Kuro, et il ne put s’empêcher de rougir légèrement en constatant que le rouquin était tout bonnement en train de le bouffer des yeux. Il détourna les yeux, songeant que s’il soutenait son regard là tout de suite, ça allait mal se finir. Il se mit donc à observer fixement le dessert dans son assiette alors qu’il commençait à le déguster, n’osant pas vérifier si Kuro continuait de le fixer d’un air … affamé. Alors qu’il ressassait le moment, un sourire s’installa sur ses lèvres et il secoua légèrement la tête. C’était frustrant, extrêmement frustrant, et à la fois très… drôle. Presque stimulant. L’esprit joueur du blond venait de se réveiller, et l’idée de pousser le vice plus loin lui chatouilla les neurones. Quite à jouer, autant jouer dangereusement. Certes, la frustration ne s’en porterait pas mieux, mais frustré pour frustré….

Faisant semblant de toujours se concentrer sur son dessert, le coupant méthodiquement pour cacher ce que faisait le reste de son corps, il commença à allonger la jambe, cherchant du bout du pied à tâton celui de Kuro. Il eut tôt fait de la trouver, et il commença lentement, doucement, à grimper sur son pied avec ses orteilles, glissant dessus comme un serpent fourbe. D’abord, il n’osa pas le regarder. Lorsqu’il prit un peu d’assurance, il leva le nez vers lui. Kuro l’observait toujours du même air fiévreux, et Wun lui adressa un sourire provocateur alors que son pied remontant un peu vers la cheville.

Portant son verre à ses lèvres, il ne le lâcha pas du regard alors qu’il avalait une gorgée… et c’est là qu’il avala de travers. Alors même que son pied grimpait du côté du mollet, Kuro venait de se lever, se penchant en avant pour tendre le plat à dessert à l’un des convives. Bien que Wun ne soit pas un expert en géométrie spatiale, il ne lui fallut guère longtemps pour comprendre que si le rouquin était début, le pied contre lequel son pied faisait la danse du ventre ne pouvait pas être celui de son petit ami.
Instantanément, il ramena son pied sous sa chaise, alors que Aya lui tapait dans le dos pour calmer la toux.

S’essuyant le menton avec sa serviette, il se leva de table, reposant le tissus au passage.

« Hum… désolé, je reviens »

S’excusa-t-il avant de filer aux toilettes au triple galop. Là, il verrouilla la porte, but un peu d’eau, avant de s’observer un instant dans le miroir. Bon sang de bonne et mère. Est-ce qu’il venait de faire du pied à la mère de Kuro ? Oh bon dieu. Il voulait mourir, foudroyé, ici et tout de suite. Fermant les yeux, il inspira un grand coup, se traitant de tous les noms d’oiseaux qui lui passaient par la tête. C’était pas possible d’être aussi abruti ! Il venait de faire du pied à « Belle-maman ». Ca pourrait être pire. Il aurait pu faire du pied à Beau-papa…. Maigre consolation. Tapant la paume de sa main sur son front, il grogna, se demandant comment il allait pouvoir faire face à la mère de Kuro après ça. Il s’inspecta à nouveau dans le miroir constatant qu’il était bel et bien couleur pivoine. Il pouvait le faire passer sur le compte de l’étouffement. Ca ne l’empêcherait pas de décéder à petit feu de honte.

Il se résigna cependant à retourner à table, ayant bien conscience qu’il ne pouvait pas finir la soirée enfermé dans les WCs.
Il reprit donc sa place, termina son dessert en évitant soigneusement le regard de Kuro ET de sa mère, se concentrant sur Aya, pipelette, comme toujours.
La maîtresse de maison proposa alors d’aller chercher des digestifs pour ceux qui le souhaitaient, alors que quelques autres personnes repartaient fumer une énième clope –plus ça buvait, plus ça fumait. Wun songea que ce n’était pas une mauvaise idée après la gaffe monumentale qu’il avait faite. Encore un truc sympa à annoncer à Kuro. « Alors euh… de 1 ta mère sait pour nous, et de 2 je lui ai fait du pied ». L’art de bien se faire voir dés le début.

Il fila dans l’entrée, là où il avait laissé son sac à dos, pour constater qu’il n’y était plus. Il partit alors à la recherche de Kuro, tomba sur Aya, lui demanda si elle savait où était ses affaires. La demoiselle lui répondit que quelqu’un avait du les monter dans une des chambres, avant de filer en cuisine ramener les assiettes à dessert vides. Wunjo haussa les épaules, songeant que se promener dans la maison à la recherche de son sac semblait une bien meilleure activité qu’errer dans le coin et risquer de tomber nez à nez avec la maman de Kuro. Il ne l’avait toujours pas regardé dans les yeux depuis « l’incident », et il avait franchement peur de croiser un regard meurtrier.

La maison était plus grande qu’il n’y paraissait –surtout pour un standard Wunien- et il mit un certain temps à retrouver son sac. Lorsque ce fut chose faite, il le fouilla rapidement pour retrouver ses cigarettes et son briquet pour les glisser dans la poche de son pantalon. Maintenant, il n’avait plus d’excuse pour éviter Mme Maiden. Il inspira un grand coup, se donnant du courage, avant de rebrousser chemin pour retourner avec les autres convives. A mi-chemin, il fut surpris de tomber sur Kuro, seul. Il s’arrêta, lui adressant un sourire désolé –bien que le roux ne puisse pas deviner pour quoi il était désolé- avant d’extirper son tabac de sa poche en guise d’explication.

Il allait joindre la parole au geste pour s’expliquer, mais renonça alors que son cerveau reconnectait les neurones entre eux. Seuls. Ils étaient seuls. Le type à qui il avait essayé de faire du pied, qui l’avait bouffé du regard pendant tout le repas –et l’avait d’ailleurs involontairement poussé à ce petit jeu qui s’était fini en désastre- était là, devant lui, sans convives, sans maman, sans cousine. C’était trop tentant. Il sentait bien que l’opportunité ne se présenterait pas une deuxième fois. Et puis merde, il n’était peut être pas mort bourré- contrairement à Kuro qui franchement semblait déjà dans un état disons… festif- Wun était un peu pompette, et … la faim de Kuro justifie les moyens.

Choisissant donc de se taire –pour une fois- il fonça sur le rouquin avec la délicatesse d’un grolem bourré, l’attrapant par les épaules, le plaquant contre le premier truc solide à disposition –en l’occurrence, le mur- pour venir coller ses lèvres sur les siennes avec la voracité d’un loup affamé. Ses mains glissèrent à toute allure sous les oreilles de Kuro alors que sa langue se faufila jusque vers celle du rouquin alcoolisé, l’entraînant dans une danse folklorique qu’elle le veuille ou non. Il ne pensait pas exagérer démesurément en disant qu’il venait d’expérimenter l’effet « manque », qu’il connaissait bien via la drogue, mais vis-à-vis de quelqu’un, cette fois-ci.

Lorsque ses hormones se calmèrent un peu, probablement lassées d’être bercées par les vaguelettes de l’alcool, il se recula doucement, passant de la brute folle de désir à l’agneau timide en une seconde à peine. Ses mains restèrent un instant là où elles étaient, mais se retirèrent dans un sursaut lorsqu’il crut entendre un bruit de pas. C’était en fait juste le sol qui avait grincé dans son changement de position, mais ça avait suffi à lui ficher la frousse. Dans la famille « jouer avec le feu », il faisait fort : après avoir fait u pied à belle-maman, sauter sur le fils de belle-maman en plein milieu de la soirée. Wunjo allait level up en gendre parfait.

Quoiqu’il en soit, avec cette fausse peur, il avait bondi en arrière, remettant une distance cordiale entre leurs deux corps.

« Désolé »

Lâcha-t-il finalement, alors même qu’il se disait que c’était tout sauf malin, puisque maintenant il avait follement envie de continuer ce qu’il avait entamé.

« Ca fait depuis le début de la soirée que j’crève d’envie de faire ça »

Donna-t-il en guise d’explication. Il se frotta la lèvre du bout des doigts, comme si ça allait effacer les preuves, tirant sur son polo pour ôter quelques plis. Bon sang, ça avait fait du bien de céder à cette pulsion. Il n’était cependant pas sûr de pouvoir retourner affronter Mme Maiden avec cette triple épée de Damoclès sur la conscience : le fait qu’il sache qu’elle sache, le fait qu’elle sache probablement qu’il avait essayé de faire du pied à son fils pendant SON repas, et le fait qu’il sache qu’il avait sauté sur Kuro comme un excité… et ce même si elle elle ne le savait pas. Que de savoir.

Il fut tenté de lui révéler une partie du fardeau, mais il ne voulait pas que le rouquin soit angoissé, stressé, ou mal à l’aise à cause de lui. Il serait temps de lui en parler plus tard. A la place, il reserra sa queue de cheval, penchant la tête sur le côté.

« Est-ce qu’ils sont déjà retournés à table ? J’ai besoin de fumer…. »

Demanda-t-il, priant pour qu’il ait le temps de fumer une cigarette. Plus que jamais, elle serait nécessaire, là, maintenant.

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMer 9 Jan 2013 - 1:43

A entendre Wunjo s'étouffer, je tourne la tête vers lui, posant un regard inquiet sur son visage devenu légèrement rouge, du fait qu'il ait le souffle coupé. Je me rassois, tous mes gestes sont lents, pour éviter que mes neurones ne soient trop secoués dans le jus de saké, de vin et de bière. Classe. Je sais pourtant qu'il vaut mieux que j'évite de boire de la bière quand je prends d'autres alcools. C'est le seul qui me fasse monter les autres beaucoup plus vite. Ca, ajouté à la fatigue accumulée ces derniers jours... Je ne tiens pas du tout.

Je remercie Aya d'un signe de tête, pour le fait qu'elle ait tenté de le sauver en lui tapant dans le dos, et suit Wun du regard, jusqu'à le perdre de vue. J'hésite à le suivre, mais je sais bien que j'en serai bien incapable, aux vues de mon état. Je n'arriverai pas à détaler comme un lapin, à la façon dont il le fait. Il me semble soudainement bien pressé pour quelqu'un qui a juste avalé de travers. Je fronce les sourcils. Un peu comme s'il cachait un malaise. Tout se passait bien juste avant, alors pourquoi ? On aurait même dit qu'il avait honte de quelque chose. Je tourne la tête vers ma mère, qui fait comme si de rien n'était. Je mettrai mon cher et tendre dos au mur plus tard dans la soirée, pour avoir la réponse à ma question... Si je ne l'ai pas oublié entre temps.

Je reporte mon attention sur Aya, qui me rassure, à grand renfort de son sourire spécial, sur le fait qu'il va s'en sortir tout seul, comme un grand. C'est d'ailleurs à ce moment que Wun revient et je n'en suis que plus soulagé. J'essaye de capter son attention sans attirer celles des autres, mais il semble résigné à ne pas me regarder. Bon. J'en suis certain maintenant : il s'est passé un truc. Même sous l'emprise sévère de l'alcool, je ne suis pas demeuré. Je crois connaître assez le blond pour savoir que, s'il garde le nez baissé, c'est qu'il a quelque chose à se reprocher. Surtout après le regard joueur dont il s'est servi pour soutenir le mien, fiévreux, juste avant de presque mourir.

A l'annonce des digestifs, je grimace. Aya sourit, moqueuse. Je la supplie de ne pas en prendre, mais elle lève la main, plutôt enthousiaste, en réclamant un. Je sais que ma mère va m'en faire un d'office. Génial. J'en viens même à me demander si ma cousine est réellement enceinte. Si ce n'est pas un prétexte pour me faire lever le coude deux fois plus que tous les autres. Est-ce qu'elle ne chercherait pas à me voir juste raide-bourré avant la fin de la soirée ? Je la fusille gentiment du regard et soupire, gonflant les joues. Wunjo, je ne l'ai même pas vu partir.

Je me lève, plutôt péniblement, et sors du salon, pour aller aux toilettes. Ouais, il faut bien évacuer tout ça. Je profite de me laver les mains pour me passer un peu d'eau fraîche sur le visage. Je me regarde rapidement dans le miroir et sèche ma peau. Je pique un élastique à ma mère, pour m'attacher les cheveux. Les mèches, bien plus courtes sur le devant, retombent un peu sur mon visage. Tant mieux : mes joues sont un peu dissimulées, le rouge qui les noie aussi, mais ma nuque est enfin à l'air libre. L'alcool me donne chaud et j'attendais de pouvoir soulager un peu mon cou depuis l'ouverture des cadeaux.

Quand je sors enfin, l'agitation m'indique que les convives sont encore en train de fumer. Je trouve que l'odeur arrive à entrer dans la maison. Sacrifiant le salon, je décide d'épargner le couloir et les chambres de l'étage en fermant les portes. J'arrive à la fin de mon dur labeur - bourré, à marcher en zig-zag, je n'y arrive qu'avec beaucoup de concentration - quand j'entends quelqu'un descendre les marches. Quand je lève le nez et que je vois Wunjo, je réponds à son sourire. Je le trouve étrange, mais ça continue sur la lancée de sa course vers les toilettes pendant le dessert et le fait qu'il ait évité soigneusement de croiser mon regard. Je ne dis rien, sachant pertinemment qu'il va s'en charger, et me contente d'opiner du chef quand il me montre le paquet de tabac. Même si je ne comprends pas tellement où il veut en venir... Est-ce qu'il m'indique silencieusement ce qu'il était monté chercher ? Est-ce qu'il me propose de l'accompagner ? Bof, je n'en sais rien.

Et je n'ai pas le temps de me poser davantage la question sur le pourquoi du comment que je le vois déjà me foncer dessus. J'écarquille les yeux, mais ne bouge pas d'un poil. Quand je sens sa poigne sur mes épaules, je ferme les yeux. Le contact du mur dans mon dos m'arrache un gémissement, rapidement étouffé contre ses lèvres. Je réponds à son baiser, un peu maladroit, un peu perdu dans sa façon de m'embrasser. Ses mains sur mon cou me donnent encore plus chaud. Le gémissement qui s'était éteint sous ses lippes se ranime sensuellement contre elles, provoqué par sa langue contre la mienne. Je crois bien qu'il ne m'a jamais embrassé comme ça.

Jamais. Et je me demande, quand il le rompt et s'attarde un peu près de mon visage, à quoi je le dois. Au fait qu'il sache que je l'aime ? Ou parce qu'on n'a pas pu se toucher de la soirée ? Parce qu'il a bu, un peu trop, lui aussi ? Ou simplement parce que... Enfin, je ne sais pas trop sur quoi appuyer ça et son sursaut provoque le mien. Je regard par-dessus son épaule, mais n'y voyant rien, j'en tire la même conclusion que lui : ce n'est que la maison qui nous observe. A bien y réfléchir... Je crois bien que Wun n'a jamais eu de geste aussi spontané et empli de désir envers moi. Aux thermes, c'est moi qui aie fait le premier pas. Quand je suis revenu le chercher, c'est encore moi. Le strip-tease à nos adieux provisoires était de moi. Nos retrouvailles... Enfin, non. Je ne pense pas qu'il ait déjà eu de réelles pulsions enversr moi. Tiens, étrangement, bien que je sache qu'il m'aime et que ça devrait me suffire, penser que je peux ne pas lui faire d'effet me plombe le moral.

Je sors de mes pensées lugubres et le fixe, le regardant amoureusement refaire sa queue de cheval, sans y penser. A sa question, je commence par répondre d'un signe de tête. Puis, au prix d'un effort qui me paraît considérable alors que je sais bien qu'il ne l'est pas, j'arrive à articuler :

Oui, tu... tu peux y aller.


Je n'ai pas quitté mon mur, toujours sagement adossé dessus. Je soupire, lui laissant le temps de prendre le chemin du fumoir. Mais avant qu'il n'ait pu ouvrir la porte, je donne un coup de rein, pour me décoller du mur. Ca me secoue un peu, je ferme les yeux l'espace d'un instant, le temps nécessaire à arrêter de me faire tourne la tête. Je déglutis, alors que j'attrape un peu brutalement le bras de Wunjo. Je le tire contre moi, plaquant mon corps au sien, mes lèvres aux siennes. Je lui rends le même baiser mais à ma façon, glissant ma main de son bras à son aine, parcourant rapidement la peau de son ventre du bout des doigts. Je finis par loger ma paume dans la creux de ses reins. Je sais parfaitement que ce sont des zones particulièrement sensibles sur son corps et je m'y attarde de façon délibérée. Je romps l'échange, bien plus tranquille que lui, et murmure contre ses lèvres, les yeux toujours fermés :

Il y a une chose que tu dois savoir, Wun... Quand je m'attache à quelqu'un, je deviens mille fois plus dépravé.


Je rouvre à demi les yeux, alors que j'attrape doucement sa lèvre inférieure entre mes dents, plus joueur. Quand je la relâche, je souris, moqueur. Provocateur, même. Je rive un regard de braise dans le sien et donne un coup de rein lascif, ondulant mon bassin tout contre le sien, pour lui montrer que bourré, avec nos deux baisers, je suis déjà bien à l'étroit dans mon jeans. J'enlève mes mains, arrêtant de le toucher, et remets une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Pour finir par m'éloigner, sans le quitter des yeux, continuant de le dévorer du regard. Je semble bien calme, bien calculateur, mais, en moi, c'est la pagaille : j'ai les hormones en ébullition, les neurones noyés sous l'alcool et j'ai envie de lui comme je n'ai encore jamais eu enviei. Certainement à cause du fait que je ne peux pas céder entièrement à ma pulsion.

Comme ça, on est aussi frustré l'un que l'autre...


Je souris, clairement moqueur maintenant, et lui ouvre la porte, pour qu'il puisse passer par le salon pour aller fumer sa cigarette. Et je ne doute pas qu'il en ait besoin. De mon côté, je vais vider le verre d'Aya et le mien. Les convives commencent déjà à partir, ceux qui restent sont ceux qui dorment à la maison : ma cousine, un oncle et une tante qui partiront demain matin, assez tôt. Tous les parents repartent avec leurs enfants ce soir, parce qu'ils fêtent noël dans l'autre côté de la famille, pour la plupart, ou parce que c'est plus pratique de coucher les gosses dans leur propre lit.

Je salue tout le monde et retourne chercher les affaires de Wunjo et les quelques miennes. J'ai pris nos deux sacs. Nous ne dormons pas en haut, mais dans la petite maison à l'autre bout du jardin. C'est là que j'ai passé les dernières années de ma vie en famille. C'est aussi dans cette petite résidence à part qu'on a pris bon nombre de nos photos, Tsu et moi, quand ce n'était pas chez lui. Je chasse rapidement l'autre blond de mes pensées, pour aller chercher le mien. L'actuel. Celui que j'ai réussi à avoir. Je souris, ravi de mon acquisition, et salue de la main mes parents et Aya, qui nous fait un clin d'œil lourd de sous-entendus.

Dan, tu viens ?


Je lui ouvre la voie, lui montrant le chemin jusqu'à la porte. Je la pousse et lui laisse le temps d'entrer avant de la fermer. La lampe de chevet est déjà allumée : petite attention de ma mère, la lumière au plafond doit encore être morte. Ce n'est pas plus mal, la pièce est déjà plongée dans une pénombre plus romantique qu'avec un éclairage comme en plein jour. Je laisse tomber nos sacs, essayant d'être délicat, puisque je ne sais pas s'il y a des choses qui cassent dans celui de Wunjo. Je tends le bras, pour appuyer sur le bouton qui descend tous les stores en même temps, finissant de nous couper du reste du monde. Enfin, plus qu'un tour dans la serrure, et nous voilà parfaitement exilés. Je fais quelques pas, retirant mon pull au passage. J'avance vers mon petit-ami, conscient que la démarche ne doit pas être aussi féline que je l'aurai voulu : la faute à Alcool.

Sans lui laisser le temps de rien, j'agrippe son pull et le lui enlève. Quand son visage est de nouveau découvert, je me suis déjà emparé de ses lèvres, l'embrassant avec envie, désir, passion et tous les autres sentiments qui lui indique qu'on ne va pas encore dormir. Je finis par sourire contre sa bouche, lui enlevant son haut, toucher sa peau, effleurer son aine, son ventre, ses reins, son dos et planter mes ongles dans sa nuque. J'ai déjà trop joué à le provoquer, à mordre sa lèvre, chercher sa langue, embrasser son cou, le mordre, le marquer. Je le pousse vers le lit, glissant une main dans ses cheveux - celle qui tenait sa nuque juste avant. De l'autre, je lui défais son pantalon. La première tire un peu sur ses cheveux, pour l'obliger à relever la tête, me laissant le champ libre sur son cou. Je m'y attaque encore, entre baisers, morsures et jeux de langue. Pour finir, je le pousse sur le lit, le suivant de près dans sa chute.

Je me retrouve à quatre pattes au-dessus de lui. Je prends un temps pour l'observer, pour poser ma paume à plat sur son torse, descendre finalement mes doigts, devenus griffes, jusqu'à son nombril. Je marque un pause, replonge mes yeux dans les siens et encore mes lèvres sur les siennes. La main ne s'arrête pas là - alors que l'autre me sert à garder mon équilibre au-dessus de son corps, posée sur lea matelas - descendant encore, jusqu'à se glisser sournoisement sous son jeans, sur le tissu du sous-vêtement, jouer, s'attarder, chauffer, repartir et revenir, mais cette fois, sous le dernier habit. Jouer encore, rompre le baiser, embrasser son menton, suivre la ligne de sa mâchoire du bout des lèvres, laisser ma langue tracé un sillon humide sur son cou, remonter à son oreille, l'exciter différemment, mordre un peu sauvagement, descendre encore, parsemer son torse de baisers, s'attaquer à un téton, puis au nombril.

Et je m'arrête là. Je relève le nez, le fixe un instant. Un court instant. Et lui enlève son pantalon, entraînant son boxer. J'enlève mon haut et défait la boucle de ma ceinture, pour détacher les boutons de mon jeans. Je reviens à lui, lentement, dépose un baiser bien plus chaste sur ses lèvres et me glisse entre ses jambes, sans lui laisser le temps de bouger un petit doigt. Je reprends le manège avec ma main, mais plus appuyé, sans le quitter des yeux. Je suis complètement saoul. Je crois bien que je n'oserai déjà plus le regarder de cette façon si j'avais toute ma tête. Je souris, lubrique, complètement pervers, et finit par remplacer mes doigts par ma langue. D'abord juste un peu, juste comme ça, puis, conscient que je n'ai moi-même pas le courage de le torturer, je finis par enserrer son membre entre mes lèvres et descendre lentement sur toute la longueur. Ce n'est que lorsque je sens que je ne peux pas aller plus loin que je ferme les yeux, arrêtant de le fixer avec ce regard fiévreux, et que je commence mes va-et-vient. Langoureux, dans un premier temps, puis plus frénétiques. Creusant parfois les joues, pour le faire monter encore un peu plus. Jouant de temps en temps à le frustrer du bout de la langue, pour revenir bien vite à le prendre tout entier. Jusqu'à ce que le p'tit oiseau soit tout... gazouillant ?

Je m'arrête pourtant encore. Impossible pour moi de continuer. D'une, parce que je suis encore à moitié fringué, de deux, parce que l'alcool monte bien plus vite à monter et descendre sans cesse et de trois... Parce que je ne tiens plus. Je vire mon jeans, mon boxer et mes chaussettes dans la précipitation et me remets au-dessus de Wunjo, me mordant la lèvre, un peu nerveux.

Et là, je tilte. Je n'ai pas de préservatifs. Et merde. Moi, personnellement, depuis le dernier test, je n'ai eu que Wunjo, donc je suis clean. Mais lui... Entre les amants et la drogue, il en est où ? Je ris un peu, réellement amusé de la situation. Je plante mon regard, toujours aussi brulant, sur lui.

Wun... J'ai pas de capotes...


Comme si j'en cherchais une sur son corps, je le parcours des yeux, le dévorant en silence. Je me mords de nouveau la lèvre et déglutis. Oh et puis merde ! Déterminé, mais surtout l'esprit embué par l'alcool, je le fixe de nouveau.

Putain...


Je le quitte le temps d'une seconde, de tendre la main vers la table basse et de l'ouvrir. Oh, je suis toujours aussi prévoyant question lubrifiant, par contre ! Je souris, tout content, et ouvre la bouteille. Tant pis pour les précautions. Honnêtement, là, dans l'état dans lequel je suis... J'ai l'impression - j'en suis même convaincu - que l'amour peut me protéger de tout. Nous protéger de tout ! J'en laisse un peu couler sur mes doigts et ne le quitte pas des yeux. Juste le temps de me pencher vers son visage, de déposer un baiser amoureux sur sa bouche, léger, fugace, et d'enfoncer un doigt en lui. Je lui jette un nouveau regard, admirant l'expression de son visage, me demandant rapidement comment je peux encore tenir sans lui sauter vraiment dessus.

Je le prépare lentement, avec toute l'attention du monde. Une main retournée entre ses jambes et l'autre bougeant lentement entre ses fesses, sans jamais vouloir le quitter des yeux. Je veux pouvoir graver chacune de ses émotions dans ma mémoire, même si j'ai soudainement peur que l'alcool me vole ses précieux souvenirs. Je déglutis de nouveau, n'y tenant définitivement plus. Vraiment, excuse-moi, Wun, mais on oublie les préservatifs hein...

Wun, dis-le-moi encore...


Je me place entre ses jambes, prenant appuie d'une main sur le lit, me saisissant de sa hanche de l'autre, le soulevant un peu, pour la nicher sur ses reins.

Dis-moi encore que tu m'aimes.


Contrairement à leur première fois où Wunjo avait semblé attendre un certain signe d'assentiment de ma part, là, je ne perds pas une seule seconde. Presque étendu sur lui, je finis par retenir mon souffle alors que je m'enfonce lentement entre ses fesses. Je reste un moment là, nichant mon visage dans son cou, tremblant un peu. Cette sensation est étrange. Après tout, c'est bien la première fois que je fais ça avec un homme. Je me suis habitué à ce qu'il me fasse l'amour, mais je n'avais jamais encore osé prendre les rênes. Maintenant que je suis en lui, j'ai l'agréable envie de ne jamais plus quitter cette position. Mais puisqu'il le faut bien, je me redresse un peu et commence à bouger. Je lui relève lentement les reins, plongeant de nouveau mon regard dans le sien, lui demandant silencieusement si ça va.
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMer 30 Jan 2013 - 0:51



[Désoléééée pour la qualité toute pourrite ! Et j'ai pas fait avancer le truc, mais en même temps j'étais limité... enfin Wun l'était :D
S'tu veux que je change un truc > mp !]


Wun hocha la tête, se raclant légèrement la gorge pour reprendre contenance alors qu’il s’apprêtait justement à aller fumer. Il avait la vague impression que c’était marqué sur sa tronche, sur son front, enfin surtout sur ses lèvres, qu’il venait d’embrasser Kuro comme un fou. D’un autre côté il n’était plus à ça près, surtout pas aux yeux de la mère de famille qui avait déjà un joli casier sur lui. Il songea que fumer l’aiderait probablement à se ramener les pieds sur terre. Il jeta un dernier regard du côté de son copain, toujours adossé au mur, regrettant de n’avoir pas plus de temps pour approfondir le contact et se dirigea lentement mais surement vers le fumoir.

Enfin surement… ça restait à voir. Quelques pas à peine, et il sentit une main se refermer sur son bras, avec une force surprenante pour quelqu’un qui avait un sacré coup dans le nez, pour le tirer en arrière. 2 secondes plus tard et il était à nouveau collé à Kuro, leurs lèvres se retrouvant comme si elles avaient été séparées des jours et des jours. Avec ce rapprochement inattendu, Wun avait à peine eu le temps de reprendre son souffle, se retrouvant rapidement à bout de celui-ci, ce qui n’aidait certainement pas son état. Et les mains baladeuses du rouquin ne faisaient qu’en remettre une couche. Il se sentit frémir malgré lui en sentant qu’il lui caressait les reins, tremblant carrément lorsque les doigts frôlèrent la vieille cicatrice qui campait sur ses reins depuis de longues années déjà. Lorsque Kuro mit fin au baiser, Wunjo inspira plutôt bruyamment, rouvrant les yeux qu’il avait auparavant fermés, les levant vers ceux fermés de son compagnon sans pour autant s’éloigner.

La remarque du rouquin lui tira un bref petit rire, alors qu’il penchait sa tête sur le côté sans le lacher une seule seconde des yeux.

« T’es sûr que c’est pas plutôt parce que t’es complètement ivre ? »

Demanda-t-il, un sourire gentiment moqueur sur les lèvres. Et ce fut tout ce qu’il pu dire, faire, l’instant d’après sa lèvre était immobilisée par une rangée de quenottes conquérantes. Et lorsque ces dernières lâchèrent prise, il lui rendit son sourire moqueur. En sentant le rouquin onduler contre lui, constatant au passage qu’ils étaient tous deux dans un état bien approprié pour aller continuer les mondanités dans la salle à manger, il sentit sa mâchoire tomber, comme dans les dessins animés, la bouche bêtement ouverte, comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose, mais rien ne sortit. Du moins, jusqu’à ce que Kuro ne l’abandonne totalement, rompant toute forme de contact d’un air espiègle pour s’éloigner d’un pas fier, quoique pas franchement droit.

« Oh le con ! »

Fut tout ce qu’il trouva à murmurer, à demie-voix, alors que son tortionnaire disparaissait de son champ de vision. Frustré –et le mot était faible- et encore en état d’excitation en même temps, il se traîna jusqu’au fumoir où il trouva le réconfort de la nicotine, tout en ayant à discuter, l’air de rien, avec quelques convives. Wun n’était pourtant pas du tout d’humeur à faire des efforts. Il était partagé entre l’envie de tuer Kuro et celle de lui sauter dessus –l’un n’empêchait pas l’autre, cela dit.

Heureusement, son supplice fut de courte durée. Il observa avec un ravissement difficilement dissimulé les derniers invités se dirent les au revoirs, balançant des sourires à gauche et à droite, évitant toujours soigneusement le regard de la mère de Kuro –il faudrait bien pourtant qu’il la regarde un jour de nouveau- accrochant son regard sur Aya à la place.
Lorsqu’enfin tout le monde débarrassa le plancher, le rouquin et lui y compris, il le suivit docilement jusqu’à l’annexe de la maison, tout en s’étonnant de ne pas dormir dans le bâtiment principal –même si quelque part… ça l’arrangeait bien. D’un autre côté, niveau discrétion vis-à-vis des parents, il trouvait ça un peu léger. Bah. La mère était déjà au courant dans tous les cas.

Arrivés dans les lieux, il laissa Kuro prendre les choses en main –déposer les sacs, fermer les volets- se contentant de jeter un regard circulaire autour de lui pour rapidement s’approprier les lieux. C’était petit, mais charmant. Il se retourna vers son compagnon, songeant que c’était probablement le bon moment pour lui offrir son cadeau –honnêtement, il n’était pas très à l’aise à l’idée de le lui remettre sous le nez de toute la famille, même la famille réduite- mais il n’eut jamais l’occasion de suggérer son idée. Kuro fut plus rapide que lui à lui sauter dessus pour lui arracher son pull, puis son haut, le tout entrecoupé de baisers un peu brouillons car dirigés par le désir et de caresses empressées. Il ne fallut pas bien longtemps pour réveiller ce que Wun s’était efforcé d’apaiser : l’envie dévorante que le rouquin avait allumé un peu plus tôt dans son corps. Il fallait aussi dire qu’elle n’avait pas été dissimulée bien loin, et le simple contact de leurs lèvres pressées les unes contre les autres suffit à la libérer. Alors que lui-même cherchait à caresser chaque partie du corps de Kuro, son cerveau peinait déjà à distinguer où le rouquin l’embrassait, où il le touchait, où il le caressait, où il le mordait, où il le frôlait. Toutes les sensations se mêlaient dans sa tête et sa peau était devenue hypersensible un peu partout.

Il ne réalisa qu’on l’avait poussé vers puis sur le lit que lors du choc contre le matelas. Son pantalon était déjà défait, son élastique perdu dans la bataille libérant ses cheveux pour que le roux puisse les tirer à loisir. Mais les doigts coureurs de celui-ci semblaient avoir un tout autre programme, descendant plus au sud à la conquête d’autres territoires –déjà bien parcourus pourtant. Les va-et-vient qui suivirent furent un véritable supplice, appelant à une patience que Wun n’avait plus depuis longtemps déjà. Entre deux baisers, il ne se gêna pas pour grogner, remuant son bassin avec impétuosité, rappelant à celui qui le surplombait qu’il y avait presque urgence.

Le message ne sembla pas passer, puisqu’au lieu d’accélérer un peu la manœuvre, voilà que Kuro se stoppait en plein dans son élan. Wun redressa un peu la tête, lui jetant un regard mi-implorant, mi-réprobateur. Un drôle de mélange, mais ce n’était pas grave, il avait déjà l’air dans un état second –voire troisième ou quatrième à ce stade là. Regard qu’il abandonna sitôt les frôlements reprirent, se noyant bien volontiers dans le plaisir procuré, s’amusant des airs lubriques sur le visage du rouquin, ne retenant pas le long soupir qui s’échappa de sa bouche lorsqu’il sentit la langue venir taquiner son entrejambe. D’instinct, et ne sachant pas franchement quoi faire d’autre, il vint glisser ses mains dans la chevelure rousse, mêlant ses doigts avec les mèches orangées, les emmêlant, les tirant, dans une valse de mouvements fiévreux et maladroits. Les lèvres pincées et les yeux fermés, il essayait tant bien que mal de réprimer ses élans de voix, et ce n’était pas une franche réussite, mais au fond, il s’en foutait. Ils étaient seuls. Délicieusement seuls.

Dur retour sur terre alors qu’il était à deux doigts de craquer, et que Kuro décida pour la deuxième fois de s’arrêter net. Le blondinnet rouvrit les yeux, les braquant sur son partenaire pour voir ce qu’il faisait. Le voyant se déshabiller, il lui adressa un sourire encourageant, l’implorant muettement de faire vite, vite, vite. Dés qu’il fut à nouveau au dessus de lui, les mains de Wun l’attrapèrent pour le tirer vers lui, l’entraînant dans un nouveau baiser doux mais un peu empressé, lui faisant comprendre silencieusement qu’il attendait la suite avec beaucoup, beaucoup d’impatience.

L’annonce de Kuro le laissa sans voix –pas qu’il soit particulièrement loquace avant mais enfin- et il resta un long moment à l’observer sans trouver quoi dire. Des capotes, il en avait peut être dans son sac. Mais c’était son sac, il était loin, et mal rangé. Et c’était un peut être. C’était risqué de carrément péter l’ambiance pour un peut être. Un peut être probablement pas trouvable sans avoir passé 10 minutes à tout sortir du sac du blond. Dilemme.

Et Wun ne disait toujours rien, trop occupé à se maudire mentalement de ne pas être clean. Enfin, de ne pas savoir s’il l’était, plus précisément. Il n’avait jamais fait de tests –et c’était très con, il en avait conscience- et avait eu de multiples partenaires, c’était sans aucun doute ce que n’importe qui qualifierait de « comportement à risque ». Il s’insulta intérieurement, se traitant de con de ne pas avoir fait le test lorsqu’il avait accompagné Yoite à la clinique et que ce dernier le lui avait suggéré. D’autant que depuis cet épisode là, Wun n’avait eu aucune relation sexuelle à part avec Kuro, ça aurait donc grandement simplifié les choses. Mais puisqu’une fois de plus le russe avait joué au con, il se retrouvait le cul entre deux chaises. L’une des chaises étant la sécurité et la peur de refourguer une saleté à Kuro, l’autre étant l’envie quasi irrépressible maintenant de faire l’amour avec son copain à peu près aussi instoppable que lui maintenant –et qui était en train de se bouffer les lèvres avec cet air beaucoup trop excitant pour le bien commun.

Sur le coup, le blondinnet avait carrément envie d’envoyer se faire foutre la prudence, et le regard de Kuro lui disait qu’il n’était pas le seul. Ce n’était pas sérieux, et l’alcool n’y était sûrement pas pour rien. Il suivit du regard les gestes de Kuro, le vit sortir triomphalement du lubrifiant de sa table de nuit, en déduisant que les protections n’étaient plus à l’ordre du jour là tout de suite. A contre cœur, il donna un coup de pieds à ses hésitations, les envoyant bouler dans un coin de sa tête, sachant pertinemment que ça reviendrait le turlupiner au petit matin. Mais là, il avait trop envie de ça, trop envie de lui pour tergiverser plus longtemps.

Le sourire de Kuro eut tôt fait de lui faire oublier cette contrariété –et il songea qu’il était vraiment faible sur ce coup là, mais ça ne dura qu’une seconde. Honnêtement, c’était la première fois que Kuro allait le prendre –car c’était de toute évidence ce qui allait se passer- et il n’avait pas envie de la gâcher avec des états d’âme, au contraire, il voulait en profiter au maximum. Le seul point positif de ce petit détour, c’était que ça avait temporairement calmé son excitation, ce qui n’était pas plus mal tant il semblait sur le point de craquer. Cela étant dit, retrouver les lèvres du rouquin contre les siennes, les mordiller, les lécher, les happer, eut tôt fait de faire remonter la fièvre du désir. Sentir le doigt s’enfoncer en lui le surprit même s’il s’y attendait un peu. Sur le coup, il se crispa un peu, enfonçant ses doigts dans les épaules de Kuro. Fut un temps, pas si lointain, où son corps avait été habitué à ce genre d’intrusion, mais sa récente abstinence lui avait presque fait oublier la sensation. Il s’y réhabituerait vite, il n’en doutait pas. Et puis ce n’était pas franchement douloureux, juste étrange, mais la simple idée d’avoir Kuro bientôt en lui le lui faisait oublier.

Il suffit d’ailleurs que les doigts se mettent à remuer, tant dans son anus qu’autour de son sexe pour que la sensation bizarre s’efface et que le plaisir prenne le dessus, l’obligeant à gémir de plus en plus bruyamment malgré ses efforts pour contenir sa voix. Il aurait sincèrement voulu se rendre utile lui aussi, mais il était submergé par les caresses du rouquin, incapable de quoique ce soit à part jouer de la voix, et serrer ses bras, ses doigts, de plus en plus fort sur le corps brûlant de son partenaire. Il ne savait pas si ça avait été la frustration d’avoir passé la soirée à ne pas pouvoir le toucher, l’effet de l’alcool, l’émotion de leurs déclarations réciproques un peu plus tôt, l’effervescence de leur première fois avec des rôles inversés, ou bien un peu tout réuni, mais tout lui semblait décuplé –et c’était loin de lui déplaire.

Il le laissa s’installer plus confortablement, relever sa jambe, l’accueillant bras –et jambes pour l’occasion- ouverts, le serrant contre lui comme pour l’emprisonner, rouvrant les yeux pour les plonger dans ceux du rouquin lorsque celui-ci prit la parole. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres alors qu’il observait le visage penché sur lui.

« Kuro, je t’… aaah »

Une belle déclaration coupée en plein élan par un gémissement, c’était une jolie symphonie… ou presque. Kuro avait choisi le moment de loquacité du blond pour entrer en lui, lui décrochant un éclat de voix plutôt éloquent. La bouche entrouverte, le souffle un peu court, il resta ainsi, immobile, presque béat, sentant la chaleur du rouquin en lui, son souffle chaud dans le creux de son épaule et sa peau tremblante contre la sienne. Comme pour l’encourager à sortir de son inertie, il remonta doucement une main de son épaule à sa nuque, frôlant la peau tout le long, pressant sa paume ardente à la racine de ses cheveux, l’autre main caressant distraitement du bout des ongles le dos. Le message sembla passer, et Kuro se mit enfin à bouger, se surélevant suffisamment pour que leurs regards puissent se croiser à nouveau. Wun lui adressa un sourire pour le rassurer, laissant ses mains dégringoler des épaules aux reins de son partenaire, puis sur ses fesses nues, accompagnant ses mouvements de bassin. Il attendit que son souffle haletant se calme un peu pour se hisser légèrement, suffisamment pour coller ses lèvres à l’oreille de Kuro et achever ce qu’il avait essayer de dire un peu plus tôt.

« Je t’aime »

Dans un souffle, un chuchotement. Trois mots qui visiblement inspirèrent le rouquin, qui dans son va-et-vient suivant sembla toucher la prostate, déclenchant chez Wunjo comme une décharge électrique de pur plaisir, faisant se contracter son corps un court instant, ses mains se pressant un peu plus sur les reins de Kuro, son souffle se faisant plus court encore, si c’était possible. Il ferma les yeux, inspirant bruyamment, le temps que la vague de plaisir un peu plus ébranlante que les autres ne passe, que son cerveau retrouve un fil à suivre. En vain, il était en train de se noyer dans la volupté et la jouissance, bercé par la chaleur et l’odeur rassurante de la peau de son aimé.

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyDim 10 Fév 2013 - 20:41

Son sourire me fascine une seconde. Court instant qui me paraît pourtant s’étendre, au même rythme que le plaisir monte lascivement. S’il s’agissait là de la réponse à ma question silencieuse, cela marchait : j’étais suffisamment rassuré pour prendre confiance en moi et chasser les derniers doutes sur mes capacités à pouvoir lui faire l’amour. Parfaitement bien lui faire l’amour. Sentir ses mains descendre sur mon corps m’arrache un frisson qui suit de près le sillon de la dégringolade de ses doigts et je creuse un peu mes reins, par réflexe. Je n’arrête jamais de fixer ses lippes et le suis du coin de l’oeil, jusqu’à le perdre de vue, quand il vient placer son visage à côté du mien. Je ferme les yeux, dégustant ses mots et sa voix, gravant ce souvenir dans ma mémoire. Et ça, plus que le reste, je suis certain que je ne l’oublierai pas.

Quelques mots qui me donnèrent toute la fougue dont j’aurais pu manquer et, à la réaction du corps de mon amant, je me rends bien compte que j’ai tapé dans le mille. Pour ainsi dire... Je me contente un temps de le regarder, en oubliant presque de bouger. Et c’est son souffle court et chaud qui me rappelle que je ne dois pas rester comme un con. Je souris, réellement heureux de pouvoir enfin lui offrir ça, que ce soit moi qui puisse contrôler son plaisir. Plaisir que je prends soin de faire monter en lui lentement, par vagues, pour le garder le plus longtemps possible comme ça, tout en essayant de ne jamais le décevoir. Enfin j’ose espérer que c’est ce que j’arrive à lui faire ressentir.

Je continue mes mouvements de va-et-vient, dégustant cette agréable et parfaite sensation à chaque fois que je m’enfonce en lui, écoutant sa voix et y mêlant la mienne, mon souffle se coupant parfois, en fonction des réactions de son corps, que je n’ose plus quitter des yeux. A de nombreuses reprises, mes doigts griffent ses reins mais, à chaque fois que je sens sa cicatrice, je me contente de l’effleurer, trop fasciné pour avoir l’idée de me demander d’où elle peut venir.

Je me penche un peu plus sur son corps, prenant appui sur mes avant-bras, posés de chaque côté de sa tête. Je scelle une nouvelle fois mes lèvres aux siennes, appuyant un peu plus sur le coup de reins que je lui acène, dans l’espoir de déclencher la même réaction qu’après les quelques mots – pourtant précieux – qu’il a murmuré à mon oreille. Je m’applique à déclencher ses frissons, ses gémissements, ses contractions, dans le même élan que je sens l’extase arriver par foulées.

A mesure que je sens l’ultime moment arriver, j’accélère, me laissant aller aux désirs primaires, prenant soin d’entraîner Wunjo avec moi. Je profite du parfum de sa peau, parfois de la douceur de ses lèvres, je remonte encore son bassin, griffe toujours sa peau, marque son cou à plusieurs reprises – petite vengeance enfantine de l’épisode aux thermes... A chaque vague de plaisir qui me submerge, j’admire le corps de Wun, qui bouge en harmonie avec le mien, chose que je n’aurai même pas, ne serait-ce qu’oser, espérer il y a quelques mois encore.

Tout ça a pourtant une fin, malgré toute l’application que je peux mettre à la retarder le plus possible. Je me redresse, glissant mes mains sur ses cuisses, les relevant un peu plus contre son corps, sans cesser de bouger en lui. Aux prémices de l’extase, je retiens un peu mon souffle, admirant – encore et toujours et à jamais, dit-on – son corps, et je reprends son membre entre mes mains. Je suis le même rythme que mes mouvements de balancier avec mes hanches pour lui donner un peu plus de plaisir encore avec mes doigts. Et quand enfin arrive l’instant fatidique, je finis par venir en lui, dans un gémissement plus guttural que les autres, mon corps tremblant se tendant sous le plaisir.

Je m’effondre de nouveau sur lui, alors que je reprends mon souffle, celui qui m’a tant manqué. Je profite de la chaleur du corps de Wun contre le mien, en équilibre sur un de mes bras, pour ne pas l’empêcher de respirer – ce serait con de mourir étouffer après une partie de jambes en l’air, les gars ! Je finis par m’échapper de lui, me retirant lentement, dans un dernier gémissement de plaisir. Je tombe finalement sur le côté, gardant ma main poser sur son torse, fermant les yeux alors que mes doigts jouent à parcourir la peau de son ventre, distraitement.

Je ne cherche pas à combler le silence qui s’installe maintenant, trop concentré à écouter Wunjo reprendre son souffle. Je rouvre les yeux, parcourant son corps d’un regard fugace, et me redresse, me rapprochant de son visage, pour lui voler un baiser bien trop chaste après ce qu’on vient de faire. L’alcool reprend déjà le dessus sur le plaisir, doucement baigné dans les endorphines. Je sens les murs, le sol et les meubles tourner joyeusement, me donnant une désagréable sensation de vertige et j’ai la vue trouble. Sans parler de mon esprit d’autant plus embrumé que mes neurones baignent dans un jus de saké et de bières. Du reste, je ne me rappelle pas ce que j’ai bu d’autre.
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMer 13 Fév 2013 - 21:42



Les idées, les gestes, les sons commençaient à se mélanger, et Wun perdait totalement pied. Sa peau lui semblait en feu, ses reins comme de la lave en fusion, ses lèvres cherchant désespérément leurs semblables, lorsqu’elles n’étaient pas trop occupées à émettre différenst bruits. Même dans sa bouche, tout se mêlait plus au moins mélodieusement. Le nom de Kuro, un cri, un souffle, un gémissement, un autre gémissement, son nom, un halètement, un grognement, et son nom, encore, encore, encore. Ses mains tâtonnaient à l’aveuglette, cherchant une peau à griffer, marquer, ou caresser, une hanche ou une main à attraper. Les yeux alternaient, parfois fermés, pour mieux sentir leurs deux corps se caresser, se bousculer, parfois entrouverts, pour admirer le visage tout feu tout flamme de son amant.

Les doigts se refermant sur son sexe semblèrent lui indiquer que la fin était proche. Il grogna de désaccord, tout en sachant que qu’il le veuille ou non, son corps était lui aussi bientôt à sa limite, submergé par des vagues d’extase de plus en plus envahissantes et de plus en plus intenses. Il inspira profondément, comme pour essayer de retarder l’instant fatidique, mais les derniers coups de butoir de Kuro, à la fois plus passionnels et plus incontrôlés , et le fait qu’il jouisse en lui eurent raison de ses ultimes efforts. Quelques secondes à peine après son amant –à moins que ce ne soit au même moment, rien n’était plus clair-, il atteignit l’orgasme, se répandant entre Kuro et lui, sur son estomac, le visage lancé vers l’arrière, dans un cri étouffé et mué en gémissement.

L’instant d’après, son corps tout entier se laissait aller, se détendant, sur le lit, et Kuro tombait sur lui. Le souffle de Wun était court et bruyant bien qu’il n’essaie de se faire silencieux, happant l’air, laissant sa poitrine se soulever à une vitesse rapide et régulière. Il pouvait encore sentir son amant en lui, mais ça ne dura guère longtemps. Le roux se retira doucement, laissant comme une sensation de vide derrière lui, que le blondinnet alla combler en roulant sur le côté, pour venir poser sa tête au niveau de l’épaule de son bien aimé. Ils crevaient de chaud, tous les deux, les corps encore en feu et en sueur, mais Wunjo s’en fichait pas mal à ce moment là. Il sourit doucement contre le baiser presque trop délicat qu’il reçut, ne disant rien. Kuro n’était pas un grand bavard, ce n’était pas nouveau, et Wun n’avait juste pas envie de le saouler de paroles, lui qui était déjà saoul tout court. Il faillit lui redire ces 3 petits mots, il fallait dire que la situation s’y prêtait, mais il renonça. Ce n’était pas non plus le genre de déclaration à banaliser, il allait bien falloir apprendre à ne pas laisser ces mots franchir ses lèvres dés qu’ils passaient par son esprit. Et puis, desfois, le silence parlait mieux.

Du reste, il avait bien des choses à lui dire, et des choses à lui demander, mais il sentait que l’attention de Ku’ fluctuait déjà, noyé dans l’alcool et la somnolence après l’effort. Dans quelques minutes à peine, il dormirait probablement. Ce n’était pas le moment d’essayer de capter son attention. Il se résigna donc à attendre le lendemain pour aborder les sujets qu’il brûlait d’amener sur le tapis, se contentant de caresser distraitement les côtes du rouquin d’une main, songeant que ces effleurements allaient le bercer et l’amener doucement vers un sommeil profond.

Finalement, les caresses l’endormirent même lui-même. S’il s’était assoupi avant ou après Kuro, impossible de s’en rappeler. Mais il se réveilla avant lui, pour sur. Et ça n’avait rien d’étonnant étant donné l’état avancé d’alcoolémie du plus grand…

En se réveillant le lendemain matin, Wun fut soulagé de constater qu’il n’y avait pas trop de cloches qui sonnaient dans sa tête, et que sa gorge n’était pas au seuil de la mort question déshydratation. Remuant un peu en clignant des yeux pour s’habituer à la luminosité ambiante, il réalisa qu’il s’était enroulé comme un serpent –en un peu moins souple quand même- autour de Kuro. Cela ne semblait pas avoir gêné ou réveillé le petit être –plus grand que lui au demeurant- sommeillant à côté de lui. Enfin sous lui, du coup. En même temps, Wunjo n’était pas certain que grand-chose soit en mesure de réveiller l’espèce de gnôle sur patte qu’il serrait entre ses bras. Il se redressa un peu, essayant d’apercevoir le visage de l’endormi. Calme, serein. Après, dire si c’était parce qu’il dormait du sommeil du juste ou si c’était parce qu’il avait atteint le coma éthylique, c’était dur à dire.

A en juger par l’état de la veille du rouquin, le blondinnet estima qu’il aurait probablement un réveil… lent. En plus d’être difficile. Il se souvenait bien de ces cuites où l’on se réveille le matin avec le sahara dans sa gorge, et la sensation étrange que mourir serait moins pénible et douloureux qu’essayer de se lever. Bon, peut être que Kuro n’en était pas arrivé à ce point. Mais il était tout de même rond comme ballon la veille, le réveil ne pouvait être que compliqué. Le russe songea que pour lui laisser le temps de bien émerger, il pouvait tenter de le réveiller maintenant, et filer sous la douche pour le laisser s’acclimater.

S’extirpant du lit, rendant à Kuro sa liberté de mouvement –même s’il n’avait pas l’air très mouvant- il se dirigea vers la salle de bain, fit couler un peu d’eau dans un verre, fouilla les étagères à la recherche de quelque chose s’apparentant à de l’aspirine ou proposant les mêmes effets apaisants, et alla déposer le tout sur la table de nuit. L’accueil dans le monde des vivants étant prêt, il alla s’asseoir sur le bord du lit, du côté de Kuro. Se penchant vers lui, un sourire amusé collé aux lèvres, il glissa son index sur le cartilage de l’oreille droite du roux –celle qui était accessible- et laissa glisser le doigt jusqu’au lobe, lui chatouillant l’oreille tout en sachant pertinemment qu’il s’agissait d’un endroit sensible pour le jeune homme. Il réitéra le geste plusieurs fois, glissant parfois dans la nuque, et ce jusqu’à obtenir une réaction de la part de l’endormi, prouvant qu’il revenait petit à petit au pays des réveillés.

« Hé, le saoulard, c’est l’heure de se lever »

Murmura-t-il, pas trop fort, pour éviter un réveil un peu trop brutal –déjà que la gueule de bois allait faire le reste. Considérant que Kuro était suffisamment réveillé pour ne pas se rendormir lamentablement dés qu’il aurait tourné les talons, il se releva, et fila dans la salle de bain pour une douche rapide, fermant la porte pour étouffer les bruits d’eau.
Se savonnant, il découvrit les quelques griffures laissées sur ses reins autour de sa cicatrice, ainsi que les marques apposées sur son cou, lui remémorant la fin de soirée de la veille et le faisant sourire bêtement. Il devait avoir l'air malin avec ces marques et son air beat.
Lorsqu’il en resortit, il enroula une serviette beaucoup trop grande autour de ses cheveux mouillés, une autre autour de sa taille, et retourna dans la chambre voir ce qu’il en était, ignorant qu’il avait l’air parfaitement idiot avec son turban de fortune. Il ressemblait un peu à Lumière dans la Belle et la Bête. Ce qui était probablement mieux que de ressembler à la théière ou l’horloge, ceci dit.

Il fut satisfait de constater que les choses avaient progressé du côté du Kuro. Certes il n’était pas fin prêt à glisser les pieds sous la table pour le repas de midi, mais les yeux étaient ouverts, et le tout en vie. Retournant s’asseoir sur le bord du lit, à côté de Kuro, il tira sur son turban pour s’en défaire, posant la serviette à côté de lui, dévisageant le roux avec un sourire mi-compatissant mi-…moqueur. Oui. Quand même. Kuro avec une gueule de bois tel un adolescent, ça méritait un peu de moquerie gentille. Se penchant vers lui, il déposa une main sur sa cuisse, la caressant comme pour le réconforter, et il vint déposer un baiser de bonjour tendre mais bref sur ses lèvres, avant de se reculer et de le zieuter.

« Joyeux Noël. Alors, tu as fait de beaux rêves ? »

Demanda-t-il, ce qui était la formule détournée sympa pour « alors, pas trop la gueule de bois ? ». Savait-on jamais. Peut être que les Maiden avaient une capacité spéciale pour survivre aux gueules de bois. Peut être pas aussi. Il allait vite le découvrir. En général, faire des mélanges d’alcool ne donnait pas des résultats très probants le lendemain.

Il le dévisagea longuement, se demandant dans quel état il serait pour le repas de midi. Cela dit, ce petit questionnement ne subsista pas bien longtemps dans son esprit, rapidement chassé par d’autres considérations. Son souci du jour ? Savoir s’il commençait par lui parler du petit problème avec sa mère –des deux petits problèmes même, pour être exact- ou s’il lui donnait d’abord ses cadeaux. Parce que concrètement, Wun ne voulait pas lui donner ses cadeaux devant d’autres gens. Déjà parce que ça les grillerait pour sur, et surtout parce que… parce qu’il ne savait pas comment Kuro allait réagir et que ça le stressait suffisamment pour qu’il n’ait pas en prime un public. Le dilemme était donc le suivant : fallait-il commencer par les cadeaux, et interrompre ça par les ‘bonnes nouvelles’ concernant la maman, ou bien fallait-il commencer par la maman, au risque de ne pas exactement mettre le rouquin dans l’ambiance « joyeux Noël ».

Il mena ses pourparlers intérieurement, avant de conclure avec lui-même qu’il préférait d’abord expédier les informations sur la mère de Kuro. Ca faisait depuis la veille qu’il voulait lui en parler sans en avoir vraiment eu l’occasion, autant que ça sorte maintenant. Même si ce n’était peut être pas la meilleure façon d’aider le rouquin à surmonter sa gueule de bois, certes. Mais il fallait bien qu’il sache. Communiquer. C’était la clé, il n’allait pas y renoncer au motif de préserver les maux de tête de Chapeaupointcul.

« Hum, tu sais… je crois que ta mère est au courant pour nous deux »

Lâcha-t-il donc. Comme toujours, Wunjo n’était pas très doué avec les pincettes et la façon d’amener les choses. Il lâchait l’information, comme ça, comme un paquet -à défaut des cadeaux hein. C’était probablement mieux, avec ses capacités de communication, car s’il commençait à essayer de préparer le terrain, il le ferait plus paniquer qu’autre chose, jetant la confusion et le doute. Là au moins, l’information principale avait été communiquée.

« Enfin elle ne m’a pas dit qu’elle savait… Mais elle m’a jeté le regard « On sait de quoi on parle » en me disant un truc du style « Une mère connait son fils », le tout avec un sourire euh… insistant »

Expliqua-t-il, justifiant son idée. Parce que bon, c’était bien beau de faire des suppositions, encore fallait-il les appuyer sur quelque chose. Mais Kuro n’était pas là quand ça s’était passé, et ce n’était pas tant les mots que l’atmosphère générale qui avait fait comprendre –ou croire- à Wun qu’effectivement, la maman de Kuro en savait plus qu’elle ne le devrait.
En vérité, Wunjo ne savait même pas ce que Ku avait dit à sa mère sur lui. Sans doute qu’il était un ami. Probablement pas qu'il était son copain. Petit copain.

« Pourtant j’ai pas l’impression d’avoir fait de gaffe quand j’étais avec elle hein… Je n’crois pas avoir dit des trucs compromettants… »

Ajouta-t-il, comme pour s’excuser. Juste au cas où il avait effectivement fait ou dit une bêtise. Pourtant il était à peu prêt sûr de n’avoir rien laissé glisser. A moins qu’il n’ait un panneau clignotant « gay » sur le front qui avait mis la maîtresse de maison sur la voie ? C’était quand même léger comme indice.

Se mordillant la lèvre, glissant ses doigts dans ses cheveux mouillés pour les démêler d’un air pensif, il se repassa la scène dans la tête, essayant de se rappeler s’il avait pu dire un truc de travers. Le tout en guettant du coin de l’œil la réaction de Kuro à la nouvelle. Il ne savait pas trop quelle était la position du rouquin sur le sujet « faire son coming out à papa et maman ». En fait il ne savait même pas si ses parents savaient qu’il était bi. Ils n’avaient jamais réellement abordé le sujet ensemble. C’était l’occasion, en quelque sorte. En espérant que Kuro ne switche pas en mode panique ou qu’il ne soit pas en colère parce que Wun avait pu faire une connerie. S’il se mettait en rogne maintenant, le blondinnet allait probablement esquiver la partie où il lui annonçait qu’il avait aussi un peu fait du pied à sa mère. Ca c'était fait par accident, certes, mais tout de même...

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMar 19 Fév 2013 - 18:46

Une voix. De loin. De très loin. Je fronce les sourcils, sans même daigner ouvrir les yeux. Wunjo. Quand je le sens partir, je soupire. Mon dieu, j’ai mal au crâne. J’ai l’impression que ma tête va exploser. Merde, j’ai fait quoi hier déjà ? On est allé dans la petite dépendance de la maison... J’ai jeté Wun sur le lit. J’ouvre les yeux, soudainement. Un peu trop vite, d’ailleurs. Les volets, que les parents ont du ouvrir, pour nous faire comprendre qu’il était largement l’heure de se lever, laissent entrer une lumière bien trop vive pour un jour de Noël. Bien trop éblouissante pour une gueule de bois mémorable. Je maudis Aya, de m’avoir fait lever le coude toute la soirée de la veille et tourne lentement la tête. J’ai refermé les yeux, un moment, juste le temps de capter ce que je venais de voir : l’aspirine sur la table basse. Un sourire ourle avec peine mes lèvres à la petite attention de mon amant. Après grand mal, j’arrive à m’asseoir sur le lit, les jambes en tailleur encore sous la couette. Je baisse les yeux sur ma nudité, remonte un peu le drap sur mes hanches et tend finalement le bras vers le verre, sans oser le regarder, parce qu’il est du côté de la clarté du jour.

Quand Wunjo sort de la salle de bain, je viens de finir le médicament et reposer le verre à sa place. Je le regarde venir à moi, remarquant sa drôle de coiffe, mais sans même avoir le réflexe de m’en moquer. Par contre, son sourire me fait largement regretter de ne pas m’être foutu de sa gueule. Je plisse les paupières et fait une moue, enfantin, pour contester son air crétin. Je ferme les yeux, pour répondre à son baiser et pose ma main sur la sienne, elle-même avachit sur ma cuisse. Je garde les yeux clos et sourit un peu à sa question.

Je crois que me faire éclater le crâne à coups de pelle serait moins douloureux que le pivert qui fait la foire dans ma tête.


J’ai la voix enrouée, signe d’avoir trop bu et bien trop fumé. Je m’éclaircis la gorge et ouvre un œil, le posant sur le blond. Je soutiens son regard, finissant par le regarder des deux yeux, plus clairement, me demandant simplement à quoi il peut bien penser. Je n’ose interrompre le fil de ses pensées, profitant de l’y voir perdu pour le contempler. Ah oui, je me souviens : je lui ai fait l’amour, cette nuit. Alors que lui songe à je ne sais quoi, de mon côté, je commence à m’égarer dans les souvenirs fraîchement acquis, que je ne troquerai contre rien au monde. Je revois son corps onduler sous le mien, j’ai le sentiment de pouvoir encore entendre sa voix comme si on y était encore et les sensations découvertes. Je souris, béat.

Sourire qui se casse franchement la gueule à sa révélation. J’écarquille les yeux, ouvrant la bouche, sans qu’aucun son n’en sorte. Bonjour, ce matin, je suis une carpe. Le stade du radis de Wunjo était largement passé là. J’attends la suite, les explications, le pourquoi du comment, les excuses, les justifications... Enfin j’attends, mais pas trop longtemps, parce que Wun lâche toujours les nouvelles de but en blanc, mais il a quand même la distinction de les accompagner pour que ce soit un minimum compréhensible. Avec un décodeur, certes. Au reste, je baisse la tête et pose ma main sur mon front, soucieux. Et merde. Je soupire, gardant le silence, fermant les yeux. Et merde, merde, merde !

La suite, je ne l’entends même pas. Je suis pas foutu de pouvoir répéter ce qu’il m’a dit. Merde quoi. Que ma mère me connaisse, j’en suis flatté. Mais qu’elle me connaisse autant, ça fait carrément flipper ! Je soupire de nouveau, me mord la lèvre et rouvre les yeux. Sans me redresser, ni ôter la main poser sur mon front, je tourne la tête vers lui, l’observant maintenant à travers les nombreuses mèches qui retombent devant mon visage.

Bon ok. Objectivité, Kuro, objectivité ! Tu lui aurais dit un jour, alors c’est pas si grave. Wunjo n’y ait pour rien. Il fait des gaffes, mais il n’a pas l’air de se sentir coupable là, donc c’est qu’il doit vraiment ne rien avoir lâché. Il savait à quel point tu redoutais ce moment, donc il a du redoubler d’attention. Ce n’est pas lui qui t’a... trahit. Y’a même pas question de trahison là ! Je secoue lentement la tête de gauche à droite, pour ne pas trop assassiner mon crâne et secouer ma migraine. Je me redresse et fixe le mur en face de moi, reposant ma main à côté de moi. Je serre celle de Wun dans l’autre et finit par caresser le dos de la sienne, du pouce, distrait. Bon et puis, finalement, c’est pas si mal que ça.

Ok. Bah de toute façon... C’est pas plus mal. Ca m’évite d’avoir à lui dire, j’aurai juste à lui en parler, maintenant.


Je souris et tourne la tête vers lui, pour le rassurer. Je glisse ma main libre sur sa joue, ce qui m’oblige à me tordre à moitié. Puis j’abandonne la sienne, pour emprisonner ses deux joues. Je glisse mes pouces sur ses commissures et tire doucement dessus, pour lui donner une mimique souriante.

C’est bon, Wun, t’en fais pas. C’est très bien, en fait.


Je me décale, pour poser mon front sur le sien. Le mien brûlant des restes de l’alcool contre le sien, plus frais après sa douche. Je ferme les yeux et passe ma langue sur mes lèvres. Pourtant je garde le silence, profitant juste de ce moment. Je glisse mes mains sur sa nuque, puis j’arrête finalement de le toucher, reculant mon visage pour observer le sien. Mon regard dévie sur son cou et je grimace.

Ah merde.


Je pose un doigt sur les marques, doucement. Je m’avance de nouveau vers lui, pour regarder par-dessus son épaule et y voir les marques de griffures sur son dos.

Ah merde...


Je soupire. Mais je finis par sourire. Oui, parce que le suçon, va falloir le planquer, les griffures vont l’être pas son haut... Mais c’est surtout que les images sensuelles reviennent encore. Et j’en suis ravi, finalement, des marques sur son corps.

Mon dieu, je t’ai fait l’amour quoi !


Mode gamin activé. Je recule, vivement, grognant de maltraiter ma tête comme ça, mais sans eprdre mon sourire émerveillé. Je noie mes yeux dans ceux de Wunjo, complètement gaga.

C’est moi qui t’ai fait l’amour !


Je m’étire, toujours béat, et finit par me lever, m’étirant de nouveau. Je pars vers la salle de bain, souriant toujours, avec un air de plus en plus crétin. Je rentre sous la douche, sans avoir pris la peine de fermer la porte et ouvr l’eau, content que Wun soit passé avant et ait donc déjà chauffé les canalisations. Je crois que j’ai sourit pendant tout le temps où je me suis savonné et lavé les cheveux. Quand je ressors, j’enroule la serviette autour de mes hanches et rejoint mon petit-ami, encore trempé. J’essuie mes mains sur le linge et me dirige vers mon sac, fouillant dedans. J’en sors deux billets pour un parc d’attraction, juste rangés dans une enveloppe. Allez emballer des tickets, vous ! Je reviens vers lui et les lui tend, tout content.

Bon c’est pas grand chose...


Je n’ai jamais roulé sur l’or, mais là, les temps sont durs !

Mais je pense que ça te fera plaisir.


Je m’assois sur le lit, à ses côtés, et reprend la serviette qu’il y a posé, pour sécher mes cheveux.

Et sinon, d’autres révélations sur la soirée d’hier ? Tu sais si mon père a capté le truc ou pas ?


Des deux parents, c’est tout de même de lui dont je crains le plus la réaction. Je tourne la tête vers Wun et appuie ma question avec un regard inquisiteur.
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyMar 19 Fév 2013 - 23:33



Au fur et à mesure que le visage de Kuro se décomposait, celui de Wun se mettait à pâlir à vive allure, le faisant de plus en plus ressembler à un cachet d’aspirine. Il ne pouvait pas dire à ce qu’il s’attende à une bonne réaction de la part de son amant, mais là ça avait l’air de lui ficher un sacré coup. Peut être était-ce aussi du à la façon dont Wun l’avait annoncé. Balancer l’information juste après les mots doux et les mamours, c’était probablement un peu rude. Mais ça lui avait échappé des lèvres comme un fugitif à qui on aurait entrouvert la porte de sa cellule. Ca avait été contenu trop longtemps –et pourtant seulement depuis la vieille- et ne rien lui dire la veille lui avait déjà noué l’estomac.

Evidemment, Wun ne pouvait pas se mettre à sa place pour savoir ce qu’il ressentait : il n’avait jamais eu à annoncer à quique ce soit qu’il était homosexuel. D’aussi loin qu’il se souvienne, il avait toujours vécu dans l’acceptation de ce fait, et ne l’avait caché à personne. Fut un temps où il se promenait presque avec un écriteau autour du cou, tant il exposait sa sexualité aux yeux du monde, c’était dire. Alors forcément, il ne pouvait qu’imaginer la situation dans laquelle se trouvait le rouquin. Et il avait beau se savoir innocent – presque à 100%- il commençait à franchement culpabiliser tant la nouvelle semblait bouleverser Kuro, mais il se tut, immobile, attendant une réponse comme un lycéen attendrait les résultats de son bac. Il fut quelque peu rassuré en sentant les doigts du roux lui caresser la main, le sondant de ses yeux vairons jusqu’à ce que finalement il ne parle.

Il expira lentement, se rendant compte seulement maintenant qu’il avait retenu son souffle comme un idiot. Mine de rien, ça l’avait vraiment rongé toute cette histoire. Il en était presque venu à en vouloir à la mère de Kuro de lui avoir balancé le pactole à lui au lieu d’en discuter directement avec son fils. Il ferma les yeux, un peu soulagé, laissant son compagnon dessiner un sourire sur ses lèvres. Il avait l’impression d’être un enfant, à se faire rassurer de la sorte alors qu’au fond, celui qui avait des raisons de stresser, c’était plutôt Kuro.

« Elle avait l’air de bien prendre la nouvelle »

Ajouta-t-il, songeant qu’en attendant d’avoir une véritable conversation avec sa maman, ça pouvait apaiser un peu ses craintes. Et puis, c’était vrai. Il n’avait pas décelé le moindre reproche, la moindre gêne dans le regard et le sourire de la mère de famille lorsqu’elle avait abordé le sujet. Mais le roux semblait vouloir cloturer le sujet rapidement. Ca ne dérangeait pas spécialement le russe, il espérait juste qu’il ne rangeait pas cette information dans un coin de sa tête pour se torturer l’esprit plus tard. Certes, il avait voulu partager le fardeau, mais il ne voulait pas s’en décharger sur son petit ami. Juste… le mettre au courant.

Il frissonna en sentant les doigts un peu chauds courir sur sa peau, jusqu’à ses suçons –oui, seS- et ne put retenir un petit rire lorsque le « ah merde » retentit. Comme il s’en doutait un peu, les souvenirs de Kuro n’étaient pas tout à fait limpides, et voilà qu’il redécouvrait ses bêtises de la veille avec un esprit un peu plus clair. Il le laissa continuer son exploration, ne contenant pas son sourire alors que les images semblaient petit à petit emplir le cerveau de monsieur Gueule de Bois. Dans la tête de Wun, tout était encore très clair. Peut être même trop clair, s’il y pensait trop, il allait finir dans un état peu convenable pour continuer les festivités familiales. Il essaya donc de ranger ses pensées un peu mal placées dans un coin, se concentrant sur l’air adorable de Kuro à la découverte de ses bêtises.

« Comme tu dis. Devine qui va devoir se trimballer en pull toute la journée, gros malin »

Répondit-il, d’un ton faussement accusateur, pas crédible pour un sous avec son sourire tendre sur les lèvres. Sourire qui ne fit que s’agrandir en voyant Kuro muter en adolescent. Un adolescent se vantant de ses prouesses sexuelles, en moins pathétique et en beaucoup beaucoup plus mignon.

« Oui, oui » approuva-t-il, rigolant à moitié. « Va falloir s’en remettre, je compte bien recommencer plus tard »

Répliqua-t-il, sans réellement vouloir qu’il s’en remette. Il était vraiment irrésistible avec son air de gamin surexcité. Il le laissa tout de même filer sous la douche, songeant que sinon ils allaient être en retard pour le repas. Bordel le repas. Il fallait absolument qu’il parle à Kuro du souci avec sa mère. Maintenant il n’avait plus le choix, car s’il ne le faisait pas, le rouquin risquait d’interpréter des regards de travers ou des commentaires sous un tout autre angle, à la lumière de ce que le blond venait de lui dire sur le fait que sa mère était au courant pour eux. Il soupira, s’en voulant de s’auto-miner le moral, peu enthousiaste à l’idée de plomber encore l’ambiance. Pourtant, il adorait ça, lorsque l’atmosphère était légère, détendue, tendre, entre eux d’eux. Mais c’était ça ou pourrir tout le repas, au fond.

Il profita de l’absence de Kuro pour aller récupérer ses deux cadeaux dans son sac et les ramener sur le lit avec lui. Il s‘agissait d’un paquet visiblement mou, assez gros, et d’un plus petit et rectangulaire, contenant de toute évidence une boite allongée. Ca lui éviterait de continuer à gigoter dans tous les sens. Il en profita aussi pour se sécher un peu les cheveux, mais n’eut guère le temps de s’habiller, que le roux était déjà de retour. Apparemment, la même idée avait germé dans son esprit, puisqu’il revint sur le lit en lui tendant une enveloppe qui était, à ses dires, son cadeau de Noel. Wun attrapa l’enveloppe et haussa un sourcil, se demandant un instant ce qu’elle cachait : une lettre, un chèque, une carte… Songeant que la meilleure façon de savoir étant encore de l’ouvrir il extirpa les deux billets de leur cachette et les colla sous son nez. En moins d’une seconde, ses yeux s’écarquillèrent, se mettant à briller comme un môme à qui on venait d’annoncer qu’il aller rencontrer le père Noël. Sous certains aspects, Wunjo était terriblement enfantin, et les parcs d’attraction, foires, et autres endroits festifs du genre marchaient toujours du tonnerre avec lui. Envolés les soucis de révélation, envolée la maman à qui on a fait du pied par accident, envolée la dispute de la veille. Il avait 5 ans.

Posant les billets sur ses cuisses, il arracha la serviette des mains et de la tête de Kuro, lui lançant ses bras autour du cou et lui sautant à la bouche pour l’embrasser hâtivement. Il avait l’air ridicule, mais c’était sous l’impulsion, donc pas franchement contrôlable.

« C’est super ! Je me disais justement il y a quelques jours que j’aimerais bien aller à la foire avec toi »

Sauf qu’entre la foire et un parc, il n’y avait pas photo, le parc était encore un niveau au dessus. Honnêtement, Wun n’avait pas eu l’occasion de le lui proposer avant, et en même temps, avant ça, il n’était pas certain que Kuro soit franchement motivé pour l’accompagner. A bien des niveaux. Déjà parce que…comme on pouvait se l’imaginer, Wunjo était intenable dans ce genre d’endroit, mais aussi parce que, au fond, ça serait un peu leur première sortie en couple. Ils s’étaient vus plusieurs fois chez eux, une ou deux fois dehors, pour manger, mais n’avaient pas vraiment eu de « rencard » officiel ensemble. Et il ne savait donc pas quel était l’avis de Kuro sur le sujet. S’il le laisserait lui attraper la main ou le prendre dans ses bras sous le coup d’une impulsion. Ce genre de petits détails. Maintenant il avait hâte d’y être, même si ce n’était pas pour tout de suite.

La question du rouquin le ramena un peu brutalement à la réalité, la chambre, tout ça, et il cligna des yeux un moment, lui rendant sa liberté alors qu’il se rasseyait sur le lit, pensif.

« Honnêtement, je n’ai pas vu ton père de la soirée. Je ne pense pas que ta mère lui en ait parlé non plus, donc je dirais que pour l’instant il n’est au courant de rien… »

Répondit-il, le plus honnêtement possible. La vérité, c’était qu’entre Kuro qui lui envoyait des ondes sensuelles et la mère de Kuro qui le stressait déjà après sa révélation, et encore plus après le coup de la jambe, il n’avait pas eu l’occasion de s’inquiéter du père. La mère avait du être trop occupée durant la soirée pour lui en parler, restait à espérer qu’elle n’ait pas eu la bonne idée d’en faire le sujet principal de la discussion sur l’oreiller. Mais Wun en doutait. En tout cas ça l’arrangeait d’en douter. Si maintenant il devait aussi affronter le regard du père-qui-sait, il n’allait pas survivre à son 25.

Cela dit, la question lui rappela que, joie de la perspective du parc d’attraction mise de côté, il avait effectivement autre chose à lui dire. Here comes the cassage d’ambiance again.
C’est à reculons qu’il décida de se lancer là dedans, se rassurant en se disant qu’une fois ce sujet délicat passé, il pouvait ENFIN donner son cadeau à Kuro. Un autre sujet stressant en vérité, mais… pas de la même manière.

« Par contre si… y a un autre truc qu’il faut probablement que tu saches »

Ajouta-t-il, adoptant le ton de l’enfant qui a fait une bêtise dont il ne connait pas exactement l’ampleur, mais pour laquelle il attend de toute évidence une gronderie, voire une punition. Et si pour le coup de la révélation, il se sentait innocent, pour celui là, il savait qu’il avait été con. Pour sa défense, Kuro avait participé.

« Hier soir je crois bien que par accident, j’ai fait du pied à ta mère pendant le dîner »

Et ça sonnait presque comme une blague, cette annonce saugrenue au milieu des crises de panique et des bisous. Si Wun n’était pas HYPER stressé par ce malentendu, il en rirait probablement. Mais là il ne savait ni comment Kuro allait réagir, ni comment sa mère allait le prendre.
D’ailleurs, il se sentit immédiatement obligé de se justifier :

« C’était au moment du dessert, tu me lançais de ces regards…. J’me suis dit que ça pouvait être marrant tu vois, sauf que j’ai du me gourer de jambe… »

Il ne savait pas si ce qu’il disait était très comique ou juste pathétique, il n’avait pas assez de recul pour le savoir. S’il avait été un spectateur extérieur, il se serait probablement ri au nez, tant cet échec dans la tentative d’allumer son petit ami était grotesque. Mais le dit petit ami n’était pas non plus totalement innocent : on ne peut pas jeter des regards lubriques à son copain sans s’attendre à un retour du coup de bâton –dans… tous les sens du terme.

« Honnêtement, depuis cet épisode, je sais plus où me mettre quand il y a ta mère… Du coup t’étonnes pas si … elle a une attitude bizarre avec moi, ou autre. J’voudrais bien m’excuser mais je saurais même pas quoi dire. 'Désolé c’est votre fils que j’essayais de tripoter…’ je suis pas sûre que ça passe bien »

Il retrouvait un peu son humour, malgré lui, ne pouvant s’empêcher de se moquer de lui-même, tout en ne sachant pas s’il allait se prendre un coup de boule ou un sourire railleur de la part de Kuro. Dans le doute, il gardait son air pénitent de gamin coupable, en espérant que ça passe mieux. Même si à bien y réfléchir, il n’y avait aucune bonne manière d’amener un « j’ai fait du pied à ta mère » à quelqu’un. C’était presque du niveau de « J’ai vu ta mère sur Chatroulette ».

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyJeu 21 Fév 2013 - 18:14

J’ai commencé par attendre qu’il daigne sortir les billets ne me mordillant la lèvre inférieure. J’ai aperçu les deux cadeaux qu’il était allé cherché pendant le temps de ma douche et je commençais déjà à me demander ce que c’était. S’ils étaient là et du fait que Wun n’était pas au courant qu’on viendrait ici, ils étaient forcément tous les deux pour moi. Et il y en avait deux ! Moi, c’était juste une pauvre enveloppe, avec deux entrées pour un parc d’attraction. Je fais une moue, légèrement déçu de moi-même, sans même essayer de donner le change, pour qu’il ne voit pas à quel point je comance à m’en vouloir. Je sais bien que je n’aurais pas pu lui offrir plus et j’espère franchement être sur une bonne piste en lui offrant ça, mais quand bien même... Il a deux cadeaux pour moi et moi... Un seul. Ridicule. Je pince les lèvres, inspirant, et essaye de chasser mes pensées, un peu dégoûté, pour reporter toute mon attention sur lui et non sur mes nouveaux petits doutes de fillettes.

Et son expression ravie achève la foule de questions et de remords qui commençaient à m’envahir. Entre ses yeux qui pétillent comme s’il se trouvait face à une des sept merveilles du monde et son sourire idiot d’imbécile heureux – quel portrait ! – je crois que je n’ai plus de souci à me faire quant au fait que mon modeste cadeau lui plaît bel et bien. J’étais encore à me sécher les cheveux, quoi que nettement distrait dans ma tâche par la réaction de mon amant, quand il lui prend de m’arrêter et de me sauter dessus. Ce qui n’est jamais pour me déplaire, certes, mais là, j’affiche un sourire tellement ravi que je suis à deux doigts de lui mordre la lèvre par accident quand il m’embrasse. D’instinct, je glisse mes mains sur ses hanches et ferme les yeux, répondant à son baiser. Baiser qui, à mon goût, est bien trop rapide pour ne pas me frustrer. J’en serai presque à en demander encore, à aller en chercher un nouveau, mais il me coupe dans mon élan, en commentant gaiement son cadeau.

Bon et bien, pour ce qui est de la plausible nullité face au sien, je suis un peu plus rassuré. Il n’empêche quand même qu’il en a deux.

Je me suis dit qu’on ne sortait presque jamais ensembles. On se voit toujours chez toi...


Encore plus depuis que Kuro a emménagé chez Saden, bien sûr.

Alors pour marquer le coup et que ce soit un peu comme un premier rendez-vous... Enfin, tu vois...


Je crois que j’ai rougis bêtement au mot « premier rendez-vous ». Je n’en ai jamais eu. Ni avec mes conquêtes féminines. Tout s’est toujours rapidement passé sous la couette, parfois après une cuite. Alors envisager de me promener main dans la main avec Wunjo – même si ce ne sera probablement pas le cas ou, alors, au risque d’être dévisagé toute la journée – c’était, en effet, quelque chose qui était digne de me faire frissoner de la tête au pied. Et, visiblement, rougir. C’était aussi, pour moi, un peu naïvement, une façon d’officialiser notre relation. J’ai déjà pensé à ce petit détail : à partir de quand peut-on estimer que notre relation a commencé ? Aux thermes ? Le soir de la révélation sur la drogue ? Celui où j’ai débarqué chez lui alors qu’il me demandait de ne pas venir ? Quand on s’est retrouvé après les quelques semaines de séparation forcée ? Ou alors, dernière option, hier soir, quand on s’est déclaré dans les larmes et la morve, qu’on s’aimait ? Allez savoir... Ce n’est pas très important, certes, mais là, un peu comme pour une adolescente transie, pour moi, ça en a un peu, de l’importance.

Je le lâche quand il se détache de moi, après ma question. A voir sa tête, je me doute qu’il a autre chose à m’apprendre et ça semble l’ennuyer tout autant, voire plus, que la révélation de ma mère qui sait que je suis homo. Mon dieu, je commence à me demander si Wunjo n’est pas fautif dans tout ça, finalement. C’est juste une idée qui me traverse l’esprit, aussi rapidement que je n’y pense déjà plus. Après son entrée en matière, je cherche sa main, pour la serrer dans la mienne, l’encourageant à continuer. Et puis, je bug.

Hier soir... Par accident... Faire du pied... A ma mère. A môman. J’écarquille les yeux, n’en revenant pas. Wun a fait du pied, à ma mère ? Par accident ? Et au fur et à mesure qu’il annonçait la couleur, mes yeux devaient devenir ronds comme des billes. Je ne le quitte pas un seul instant du regard, dubitatif. Je finis par cligner des yeux à sa conclusion. Plusieurs fois. Un nombre abusif de clignements de paupières. Je déglutis, lâche sa main, la pose finalement sur mes lèvres fraîchement pincées...

Et j’explose de rire. Non, vraiment. Un rire en premier lieu nerveux, puis qui devient de plus en plus naturel à mesure qu’il m’emporte. Je passe ma main dans mes cheveux, sans chercher à me calmer, et me laisse tomber en arrière, sur le lit. Quand ma tête percute l’oreiller, bien qu’il soit mou, j’en ai la migraine qui remonte. J’arrête de rire d’un coup.

Aïe...


Et puis, je reprends de plus belle. Franchement, la situation est comique. Connaissant ma mère, je me doute – surtout depuis que je sais qu’elle sait hinhin – qu’elle n’a pas du tout mal le prendre. Loin de là ! J’imagine la tête de Wunjo quand il s’est rendu compte de sa connerie et elle a du la voir. Comme moi, elle a bien plus du en rire qu’autre chose. De plus, en constatant que ce n’était pas du tout adressé à elle à l’origine, ça a du franchement la faire marrer. Et puis, je fais le lien : à un moment, elle est partie un peu précipitamment dans la cuisine, sans grande raison valable. Si je n’avais pas été aussi cuit, j’aurai certainement été voir ce qui se passait... Et, avec la même certitude, je l’aurais trouvé en train de se fendre la poire. Comme je le fais toujours.

Après quelques minutes qui doivent paraître interminables à Wun et qui font remonter mon mal de crâne, je me calme. Je pose mon bras sur mon front, souriant encore de mon éclat de rire. De l’autre main, j’essuie mes yeux et parviens enfin à balbutier, avec mon rire encore dans la voix :

Et tu te tourmentais pour ça ?


Je me redresse sur mes coudes, avec un sourire royalement moqueur envers mon petit-copain et rive un regard encore embué de larmes.

Ouais, tu vas subir le regard de ma mère... Celui où elle va se foutre de toi, oui !


Nouveau rire, mais plus contenu.

T’es vraiment pas doué. Y’a qu’à toi que ça arrive des trucs comme ça !


Je finis par me redresser complètement et je reprends sa main dans la mienne, souriant encore et toujours. Je le fixe un moment, sans rien ajouter. Et puis je me penche vers lui, déposant un baiser de pardon de m’être ainsi laissé aller aux rires, alors qu’on sait pertinemment tous les deux que c’était pour me moquer de lui.

Tu vois, on les aura, les souvenirs ensembles...


J’avais murmuré ça tout doucement, parce que c’était un rappel du début de soirée de la veille : celui où on avait commencé par se foutre sur la gueule et où j’avais méchamment menacé de le quitter, sans le penser une seule seconde. Je souris, plus naturel, plus calme... Je dois bien l’avouer : un sourire tout simplement heureux.

Quand je me recule, je lâche encore une fois sa main et remet correctement ma serviette sur mes hanches, reportant mon attention sur les deux paquets cadeaux. Dans le fond, je me moque bien, mais ça me fait plaisir qu'il ait pu pensé avoir mal fait avec ce coup-là et que ça le turlupine. C'était qu'il se faisait vraiment du souci sur le fait d'être apprécié ou non de ma mère. Et donc de mes parents, par répercussion.

Alors, c’est quoi ?


Je les pointe du doigt tour à tour, pour ramener définitivement Wunjo à la réalité, et parce que, de les revoir comme ça, gentiment posés sur les draps, pique de nouveau ma curiosité à vif. Je n’ai jamais vraiment aimé les cadeaux. Ni les offrir, ni les recevoir. Que ce soit d’amis, de petites-amis, de la famille. On est souvent déçus, on déçoit souvent. Mais, étrangement, de Wun, de toute façon, quoi qu’il m’offre, je pense que je serai content, parce que ça vient de lui. Et que, à la limite, j’en ai rien à foutre du cadeau.
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyDim 24 Fév 2013 - 17:27



Le visage de Wunjo était marqué d’une certaine appréhension alors qu’il guettait la réaction de Kuro à ses dires. Le rouquin connaissait sûrement bien sa mère , et saurait donc quel genre de réaction elle pouvait avoir face aux agissements –certes involontaires- de Wunjo.
Et lorsqu’il le vit éclater de rire et basculer dans l’hilarité totale, le russe fut partagé entre le soulagement qu’il ne soit pas en colère après lui, et un peu… vexé. Ouais, vexé. Vexé que l’autre rouquin se foute ouvertement de sa gueule alors qu’il avait vraiment flippé, mine de rien. Il ne connaissait pas suffisamment la maman pour savoir comment elle allait prendre ce geste déplacé, et s’il savait que Kuro, au fond, lui aurait pardonné même si ça avait fait du grabuge, il avait quand même eu son moment de panique.
Pourtant, le blondinet n’avait jamais vraiment manqué de self control, mais Kuro débloquait chez lui des réactions… particulières. Et la totale panique n’était qu’un échantillon….

Il lui fallut un moment pour se dérider, et il resta un certain temps avec un air presque boudeur sur le visage. Il fallait aussi dire que Kuro n’y allait pas à moitié en termes de moquerie, même si c’était gentillet. Ce n’était pas tant le fait qu’il se foute de sa gueule qui vexait l’autre abruti, mais plus le fait qu’il se soit tant inquiété pour…. Rien. Le rire de son petit ami étant néanmoins communicatif, il finit par lâcher le sourire qui lui brûlait les lèvres depuis quelques secondes déjà. Ok. Avec un peu de recul la situation était effectivement plutôt drôle. Il observa Kuro rire comme un enfant insouciant pendant quelques minutes encore, attendant qu’il se calme. S’il lui parlait maintenant, il n’était même pas sur que le roux l’entende.

« Bah… un peu quoi… »

Répondit-il finalement, lorsque Kuro retrouva la contenance pour poser une question, se retenant de dire que ça l’avait tourmenté franchement plus « qu’un peu ».

« Je ne savais pas comment ta mère allait prendre ça… et donc toi par extension »

Ajouta-t-il, souriant de plus belle en constatant qu’il s’était vraiment fait du mourron pour pas grand-chose. Ca devenait presque une habitude, comme la veille lorsqu’il avait commencé à faire toute une histoire de la tenue qu’il devait porter pour venir fêter Noël ici.
Il se laissa prendre la main et secoua la tête d’un air faussement réprobateur, que son sourire venait contredire. Ce n’était pas faux cela dit, il n’y avait que lui pour se fourrer dans ce genre de situations improbables…

Il eut un petit rire au commentaire de Kuro, tranchant carrément avec le murmure de ce dernier.

« Oui hein, je vais laisser de bons souvenirs à ta maman si je continue sur ma lancée ! »

Bon, de ce qu’il avait pu comprendre, la mère de Kuro avait l’air d’être une bonne nature, elle ne lui en tiendrait sûrement pas rigueur. Mais il était tout de même amusant de penser que, si, dans quelques années, ils étaient encore ensemble, et que Wun avait l’occasion de revenir passer du temps dans la famille de Kuro, ils se remémoraient leur première rencontre où le beau fils avait fait du pied à belle-maman. Pour sur, c’était le genre d’anecdotes qu’on aimait ramener sur le tapis durant les réunions de famille.

« Je suis content d’être venu »

Ajouta-t-il, cette fois-ci sur la même ton bas, murmuré comme un secret, juste avant que Kuro ne se dérobe pour remettre sa serviette en place. Avec tout ça, ni l’un ni l’autre n’avait pris la peine de s’habiller, se contentant de traîner au lit en pagne. Ils n’avaient pas tellement l’occasion de le faire lorsqu’ils se voyaient d’habitude, avec les horaires du boulot et toutes ces petites contrariétés. Ca et le fait que dernièrement ils n’avaient pas eu le temps de se voir beaucoup tout court, Wun avait tout particulièrement envie de profiter de sa présence. Mais il aurait le temps de jouer les fleurs bleues un peu plus tard puisque visiblement il avait piqué la curiosité du rouquin avec ses deux paquets.

« Je ne sais pas si tu les mérites »

Déclara-t-il, l’air espiègle et faussement mystérieux, faisant référence à la courte séance de moquerie qui venait tout juste d’avoir lieu.
Il détourna cependant son regard vers les deux paquets, semblant hésiter sur lequel donner en premier. Il resta un moment silencieux et pensif, comme s’il s‘agissait de la décision du siècle. Il finit par attraper la plus petite boîte des deux et la tendre à Kuro, sans un mot. Il attendit que le bonhomme commence à déballer pour préciser, d’une voix un peu incertaine.

« Bon … à la base j’avais prévu ça avant d’apprendre pour ton boulot, ton appart et tout ça… »

Lâché comme ça, ça ne devait pas franchement aider Kuro à y voir plus clair, mais le but n’était pas non plus de gâcher la surprise.
Il attendit patiemment –enfin le mot était grand, il n’avait qu’une envie : que Kuro envoie valser ce fichu papier et ouvre cette fichue boîte. Ce qu’il finit par faire. La première chose qui lui sauta aux yeux fut probablement le truc orange flash qui n’était autre qu’une petite peluche carotte faisant office de porte-clef. Et au bout du porte-clef il y avait…. Eh bien des clés. Wunjo releva les yeux de la carotte au visage de Kuro, guettant sa réaction.

« C’est un double des clefs de mon appart »

Indiqua-t-il finalement, comme si ce n’était pas devinable à la simple vue du trousseau. Il commença à tapoter ses doigts entre eux pour se donner une contenance qu’il n’avait pas du tout.

« L'idée, c’était que tu n’ais plus à m’attendre dans le froid quand je rentre un peu tard… »

Il eut un sourire attendri en se rappelant de cette fameuse soirée durant laquelle Kuro avait débarqué chez lui alors qu’ils ne s’étaient pas vus depuis plusieurs mois déjà. Sans cette initiative et cette soirée, ils n’en seraient probablement pas là tous les deux….
Son sourire s’effaça cependant pour laisser place à un air plus sérieux.

« Bon du coup ça a moins d’intérêt vu que maintenant tu peux m’attendre chez mon voisin, enfin ton coloc, mais bon… comme je te disais je l’ai acheté avant de savoir »

L’effet voulu était un peu entâché par les nouvelles de dernières minutes mais enfin, au moins, il avait expliqué à Kuro l’idée qui était derrière, et pour une fois, il avait même réussi à être à peu près clair et ne pas s’embrouiller dans ses explications.
Cela dit, le plus gros morceau était en fait loin d’être passé, car ce n’était pas la seule chose qu’il souhaitait lui dire à propos de ce trousseau de clefs encarotté.
Liant ses deux mains entre elles pour éviter de continuer à gigoter et de laisser paraître sa nervosité, il recommença à se bouffer la lèvre, se demandant comment il allait amener ça sans avoir l’air de débarquer avec ses gros souliers. En fait… il ne savait pas faire ça. Alors les gros souliers feraient l’affaire.

« Et aussi… j’aimerais beaucoup… beaucoup… beaucoup que tu viennes vivre avec moi »

Oui, pour la subtilité de l’approche, on repassera. Mais Wun n’avait jamais été du genre littéraire, alors faire une jolie introduction pour amener l’idée tout en douceur. D’un autre côté, Kuro l’avait probablement vu venir en découvrant le trousseau de clefs… non ?

« Mais j’ai pas envie de te faire peur hein … je sais que ça fait que 3 mois et demi qu’on est ensemble, et j’peux comprendre que t’ais envie d’avoir ton coin à toi, tout ça. Ca presse pas non plus quoi. C’est juste… juste une idée.»

Ajouta-t-il immédiatement, réalisant qu’en plus de lui demander ça de manière tout à fait cavalière, la nature même de la demande était … disons… plutôt osée. A bien y réfléchir, ils étaient en couple depuis 3 petits mois seulement et sur ces 3 mois, ils n’avaient pas passé tant de temps ensemble. Peut être que les choses avançaient trop vite, sûrement même, mais Wunjo n’avait pas d’élément de comparaison pour vraiment savoir quelle était « la norme ». Et il s’en fichait, surtout, de la norme. Honnêtement, il était bien avec Kuro, il avait envie de pouvoir, justement, passer plus de temps avec lui, et c’était tout ce qui comptait.

Mais, en même temps, il pouvait comprendre que son petit ami soit un peu pris de cours par sa demande. C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait voulu tout de suite clarifier ses intentions. Pour tempérer la panique intérieure qu’avait pu déclencher sa demande. Il avait voulu être honnête avec lui et lui dire ce qu’il attendait de leur relation à plus ou moins moyen-terme, mais il ét ait évidemment prêt à faire des compromis intermédiaires, histoire de prendre son temps si c’était ce que Kuro voulait faire. Wunjo savait au fond de lui qu’il n’était pas non plus exactement un « cadeau » en termes de colocation : il était bordélique, il s’étalait, il était sans gêne. Pas exactement le colocataire rêvé.

« J’te force à rien, évidemment. Mais ça serait chouette qu’au moins tu mettes quelques affaires chez moi histoire que… bah tu puisses rester plusieurs jours sans avoir à repasser récupérer des fringues, ce genre de choses »

Il esquissa un sourire presque timide, conscient qu’il venait de déverser un sacré flots d’information sur le pauvre Kuro, et qu’il lui fallait probablement quelques minutes pour ordonner les idées et répondre quelque chose.

« Qu’on puisse passer plus de temps ensemble en gros »

Conclut-il, puisque finalement, c’était juste ça : il en avait un peu marre de passer plus de temps à penser à lui ou rêver de lui qu’à être véritablement à ses côtés. Même en habitant à deux étages d’écart, avec les boulots respectifs, ce n’était pas toujours facile de s’organiser. Alors s’ils pouvaient se simplifier un peu la vie pour se voir plus souvent et plus longtemps, autant le faire.

« T'en penses quoi ? »

demanda-t-il à demie-voix, du bout des lèvres, comme s'il avait presque peur de poser la question.
Il délia ses doigts et les posa sur ses genoux, recommençant à tapoter nerveusement sa peau. Il avait l’impression d’avoir délivré un discours politique de la plus haute importance, et honnêtement, ça n’en était pas loin. Depuis qu’il avait eu l’idée du cadeau, il s’était repassé en boucle et en boucle ce qu’il allait lui dire en le lui donnant et comment il allait le lui dire. Il avait changé 50 fois d’avis, avait changé et rechangé les formulations, se prenant la tête comme un imbécile.

Et maintenant il n’osait pas lui donner le second cadeau. Un cadeau beaucoup plus banal et moins chargé en sens, mais il ne voulait pas le lui donner tout de suite. Il ne voulait pas détourner le sujet de conversation sans avoir eu l’avis de Kuro avant. Il n’avait honnêtement pas la moindre idée de l’opinion du rouquin sur le sujet. Il était à peu près certain que, tout comme lui, il aurait souhaité passer plus de temps ensemble, mais il ne savait pas ce qu’était sa position quant à l’idée d’emménager ensemble. A bien y réfléchir, c’était peut être effectivement un peu précipiter les choses. Wunjo n’avait pas assez de recul pour raisonner correctement, mais dans tous les cas, il ne regrettait pas d’avoir demandé : il fallait bien aborder ce sujet tôt ou tard, et si ça ne se faisait pas maintenant parce que le roux flippait à cette perspective, c’était aussi l’occasion de parler timing et vision du couple, non ?

Bon, le seul hic, c’était que ce n’était peut être pas le meilleur moment pour se lancer dans une autre conversation alors que le repas de midi approchait à grand pas. D’un autre côté, ce n’était pas non plus quelque chose dont il pouvait parler en présence des parents de Kuro. Et si ce dernier lui répondait qu’ils en parleraient plus tard, Wun allait probablement friser la crise de nerf. Ok. Maintenant il regrettait carrément de lui en avoir parlé. Vu l’heure, ils n’allaient pas devoir trop tarder à finir de se préparer pour rejoindre le reste de la famille, ce qui signifiait que dans tous les cas, il faudrait remettre la discussion à plus tard. En espérant juste que Kuro ne le laisse pas totalement dans le flou d’ici là non plus.

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyDim 24 Fév 2013 - 20:22

Sa plaisanterie me fait relever le nez des deux petits paquets et je rive, sur lui, un regard d’enfant paniqué à l’idée qu’il ne va pas être livré par le père noël. Je plisse les paupières, à sn petit air, et fait une moue, l’accusant silencieusement de se venger beaucoup trop simplement. C’est bas, c’est petit. File-moi mes cadeaux ! Malgré mon impatience, je respecte tant bien que mal son hésitation. J’attends qu’il décide duquel me donner en premier, me demandant de plus en plus de quoi cela peut bien s’agir, pour qu’il y ait même une importance dans l’ordre de l’ouverture des paquets. Quand je le vois se saisir d’un, je souris, tout excité. Pourtant, son air un peu trop grave et son inhabituel silence me font rapidement froncer les sourcils. Sans le quitter des yeux, je le lui prends des mains et finit par reporter mon attention dessus, baissant le nez.

Je pince les lèvres, sentant le regard de Wunjo peser sur moi, alors que je déballe le cadeau. J’ai l’impression qu’il me communique son appréhension. Alors que toute cette tension me donne de moins en moins envie de savoir ce que l’emballage cache, son angoisse me pousse à le déchiqueter plus qu’autre chose. En réalité, ce qui m’achève le plus, c’est la remarque qu’il lâche avant que je ne tombe nez-à-nez avec une carotte. Une carotte en guise de porte-clefs. Nul besoin de me faire un dessin, je crois que j’ai parfaitement compris où il veut en venir.

Je bug.

Littéralement, j’ai arrêté de bouger, de cligner des yeux, certainement même de respirer. J’entends ce qu’il me dit, mais de bien loin. Les clefs de son appartements, j’en ai donc la confirmation. Sans le voir, je sens sa nervosité monter cran par cran, alors que, moi, je ne réagis toujours pas. Je fixe son cadeau, mes yeux commençant à se perdre dans le vague. Mais je n’ai toujours pas osé le sortir de la boîte dans laquelle il loge. Ne plus l’attendre dans le froid. Oui, tout ça part d’un bon sentiment. Enfin, est-ce que tout ça part vraiment d’un bon sentiment.

Je finis enfin par inspirer et je me mords la lèvre, alors que je sors le trousseau du bout des doigts. Je fais glisser mon index dans l’anneau de la carotte et loge le porte-clefs et lesdites clefs dans le creux de ma paume. Je reste un moment comme ça, à continuer de fixer l’objet, la main grande ouverte, comme si je n’en revenais toujours pas. Et je n’en reviens toujours pas. Vivre avec Wunjo. Le voir le matin, le soir, les week-ends – si je ne suis pas occupé avec Rose... Dormir avec lui, manger avec lui, passer mon temps avec lui... Le voir sortir de la douche, chercher ses fringues le matin, sauter sous la couette le soir, s’échouer devant la télévision, fumer encore quelques joints... Vivre avec lui.

Je déglutis difficilement, tant ma gorge est serrée. J’ai l’impression qu’un étau essaie de me broyer l’oesophage, tout en douceur, pour ne pas trop me faire peur. A moins que ce ne soit la façon dont Wun s’y prend avec des pincettes qui me donne cette désagréable sensation de nausée constante. Et puis, son insistance sur le fait qu’il veuille que je vive avec lui... A chaque « beaucoup » qu’il laisse échapper, j’ai l’impression qu’il me frapper en voulant m’enfoncer dans le sol. J’ai le corps qui devient lourd et les vapeurs de l’alcool me font remonter la migraine avec un petit côté sadique nourri par le jeu inconscient auquel se livre le blond. C’est juste une idée ?

Putain, Wun, tu ne peux pas mentir aussi mal ! Essaie d’y mettre de la convictione, manipule mieux que ça, travaille ton air détaché. Mais t’inquiéter autant de ma réaction, appréhender ma réponse comme tu le fais, te répendre en explications, à deux doigts de t’excuser d’avoir à me proposer ça... Vouloir à tout prix que je vienne vivre avec toi et me dire ensuite que tu me balance ça comme si tu me proposais d’aller se balader au parc ! C’est grotesque, c’est carrément con. Je serre le poing sur les clefs et relève le nez, réalisant bien trop tard mes sourcils froncés et l’air accusateur que je dois afficher. Je m’en veux immédiatement : que tu t’ouvres enfin un peu à moi, en me proposant de vivre avec toi... Et moi, ma seule réaction est de t’en vouloir de ne pas savoir ce que tu veux, si c’est une envie ou juste une idée qui t’a effleuré l’esprit quand tu es passé devant le cordonnier.

Et tu t’enfonces encore à me proposer de laisser trois boxers et deux t-shirts chez toi, pour avoir de quoi me changer quand je viens. Les quelques fois où je peux venir dans la semaine. Qu’est-ce qui est demandé exactement ? Que je vive sous son toit ? Ou que je sois simplement de passage, comme actuellement ? Qu’on soit constamment voué l’un à l’autre ? Ou que ça reste chacun chez soi et on se voit quand on peut, quand on veut, quand c’est le plus arrangeant ?

Bien sûr que je crève d’envie de vivre avec toi.

Mais tu peux pas me demander ça, maintenant. Pas aujourd’hui, avec ta manière de faire qui est complètement à chier, au lendemain d’une cuite et avant d’aller bouffer un truc avec mes parents ! Tu peux pas risquer de tout foutre en l’air sur une impatience. Tu aurais pu me demander ça autour d’une pizza, d’une glace macadamia, d’un chocolat. Mais pas là, pas comme ça... Ne pas me mettre dans un état de panique que je ne comprends même pas moi-même. Parce que je suis seulement en train de réaliser que je ne t’en veux absolument pas, de me demander ça, contrairement à ce que mon regard un peu noir peut laisser paraître... Je suis simplement en train de paniquer.

De grave paniquer.

J’en pense quoi ? Je ne sais pas. Je n’en sais strictement rien. Je pince les lèvres et finit par passer ma langue dessus, sans quitter Wunjo des yeux. Quand j’ai compris que je n’étais pas en rogne contre lui, mais plutôt en panique face à son annoncer, mon visage s’est quand même radoucit. Je ne donnais plus l’impression d’avoir envie de lui cracher à la gueule. Je baisse le nez sur ma main fermée, réalisant à quel point je serre les clefs dans mon poing. Je déglutis, plus facilement, pourtant, et je rouvre mes doigts, tremblant un peu de les avoir tant contractés. Je garde le silence un moment. Moment qui doit tout de même paraître anormalement long au blond assis à mes côtés.

Et bien...


Je souris, navré.

Je ne m’y attendais pas.


Je pince les lèvres et je cligne plusieurs fois des yeux, quand je me rends compte de mon regard s’embue lentement. J’hausse une épaule et mon sourire s’étend un peu plus, toujours aussi peu encourageant, mais sans que je ne quitte ma main et les clefs des yeux. Je referme mon poing une nouvelle fois dessus, le rouvre, refais quelques fois mon manège et finit par les refermer d’un coup sec, relevant le nez dans le même élan et rivant un regard décidé sur Wun.

Il faut que je lui dise. J’ai besoin de lui en parler.

Mon patron... C’est à cause de mon patron que je suis parti du boulot. Depuis qu’on est ensemble, ça doit se voir que je suis homo...


Je souris, cette fois de manière plus ironique. Un rire jaune silencieux.

Il a commencé à... me lancer des regards insistants, puis il y a eu les sous-entendus quand on était amenés à se retrouver seuls...


Je guète les réactions de Wunjo, même je crois que je ne pourrais pas m’arrêter, même s’il fermait les yeux et se bouchait les oreilles, pour être certain de ne pas en entendre davantage.

Il a toujours fait... ces trucs quand on était juste tous les deux. Alors j’ai commencé à le fuir, puis il a trouvé les excuses pour m’avoir dans son bureau. Et là...


Moment de pause, je baisse les yeux, inspire, et revient au visage de Wunjo.

C’était plus juste des mots... Mais j’avais besoin de ce boulot et t’étais pas là...


Je pince de nouveau les lèvres, réalisant immédiatement la bourde.

Je t’en veux pas et ne t’en veux pas non plus. C’est pas à cause de toi que je suis resté hein...


Si, un peu, quand même. S’il avait été là à ce moment-là, il aurait peut-être remarqué ma soudaine répugnance. Quand je rentrais, je sautais sous la douche et j’y restais jusqu’à user toute l’eau chaude ou vider la bouteille de savon. Je me suis même débarrasser de tenues complètes, tellement ça me répugnait de savoir qu’il avait pu me voir dedans et imaginer ses petits trucs salaces. S’il avait été là, j’aurais pu lui en parler et j’aurais certainement eu le courage de me soustraire plus tôt à ce calvaire. Mais c’est terriblement plus de ma faute, moi qui suis resté là, à me laisser faire pour ne pas perdre mon emploi. Moi qui lui aie encore tout caché, à celui en qui j’ai certainement le plus confiance. Moi qui aie pris sur moi quand je l’ai eu au téléphone, pour toujours dissimuler que je pouvais souffrir qu’un autre me touche, sans que je ne le veuille, ni ne le cherche. J’avais honte et j’ai toujours honte. Et je m’en veux à moi, pas à toi. Dans tout ça, j’ai même pas la force de lui en vouloir à lui, à ce sinistre connard.

Et je suis un homme, alors je pensais pas qu’il irait aussi loin. Je pensais que j’aurai juste droit à des propos dégueulasses et quelques mains aux fesses... Mais il s’est pas arrêté à ça...


Je baisse les yeux et serre un peu plus mon poing sur les clefs.

J’ai posé ma dem’ le lendemain où il a voulu coucher avec moi. Après qu’il ait essayé de me dessaper contre un mur et qu’il m’ait touché...


Je ferme les yeux et en vient à me demander pourquoi je lui raconte tout ça. A noël. Alors qu’il me demande juste de vivre avec lui. Mais je ne me pose pas plus de questions. Je contracte les mâchoires, rouvre les yeux et ravale mes larmes aussi bien que je le peux. Je me redresse et regarde Wunjo, avant de sourire, de nouveau navré, désolé de tout ça.

Lentement, je glisse ma main libre sur son bras et je finis par me tirer jusqu’à lui, pour le prendre dans mes bras, un peu plus rapidement.

Alors oui. Bien sûr que je veux vivre avec toi.


Je le serre un peu plus contre moi et ferme de nouveau les yeux, pour ne pas me mettre à chialer. Encore. C’est pas très viril.

J’veux vivre avec toi et j’veux rester avec toi aussi longtemps que tu voudras, Wun.


J’ai dit ça dans un murmure à peine audible, mais glissé à son oreille, avant que je ne cache mon visage dans son cou, m’apaisant tranquillement de son odeur.
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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptySam 2 Mar 2013 - 18:51



Certes, on avait vu mieux comme proposition d’emménagement. Mais un Wun demandant du tac au tac, sur un ton espiègle, plein d’assurance, « tu veux venir vivre avec moi ? », ça nécessitait avant tout… un Wun sûr de lui. Et sûr de lui, il ne l’était pas du tout. C’était drôle, à y penser, car quand Kuro l’avait connu, il débordait de confiance à lui –il en devenait même parfois arrogant. Il avait toujours été très confiant dans sa manière de flirter, de taquiner, de draguer, parce qu’il n’avait au fond rien à perdre, et tout à y gagner. Mais là il ne s’agissait pas de flirt, encore moins de drague, alors pouf, envolée, l’assurance. Et lorsque l’assurance se faisait la malle, c’était de la quasi-timidité qu’on voyait pointer le bout de son nez.

Et la tête qu’afficha Kuro en réponse à sa proposition ne l’aida pas franchement à prendre l’assurance manquante. On lui aurait offert un cercueil qu’il aurait probablement tiré la même tronche.
Bien loin de se douter ce qui se passait dans l’esprit de son petit ami, Wun ne pouvait se baser que sur ce que ce dernier voulait bien laisser paraître : un air perplexe suivi assez rapidement d’un … regard noir. Furieux, il avait l’air furieux. Pourquoi était-il furieux ? Pourquoi est-ce que l’idée qu’ils emménagent tous les deux le mettait en colère ? Ca n’avait aucun sens, et pourtant, le visage du rouquin ne reflétait que cet air frustré. Wun déglutit silencieusement, se trouvant soudainement la gorge bien sèche et perdant toute inspiration pour d’avantages d’explication. Il chercha quelque chose à dire pour alléger l’atmosphère, mais rien ne venait. Il avait l’impression que peu importe ce qu’il dirait, ça ne ferait probablement qu’empirer les choses. Il se projetait parfaitement dans la peau de l’adolescent ramenant son bulletin catastrophique à ses parents et attendant la sentence, sentant bien qu’un « Non mais c’est pas grave, de toute façon j’ai décidé que le bac ne me servirait à rien, je pars faire le tour en van hippie avec mes potes junkies » ne détendrait pas franchement l’humeur. Là c’était un peu pareil. D’ailleurs l’option van hippie n’était pas non plus à écarter…

Il esquissa un sourire, mais c’était plus un sourire de « pitié arrête de me fusiller du regard » qu’un sourire de « non mais tout vas bien, j’n’ai absolument pas envie d’aller plonger la tête dans la cuvette et de tirer la chasse d’eau » si vous voulez tout savoir.
Le tout en faisant toujours face au silence franchement pesant de Kuro. Il en vint même à croire qu’il avait perdu sa lance, le pauvre rouquin, mais celle-ci choisit justement ce moment pour pointer le bout de son nez et venir faire un tour du côté de la lèvre inférieure pour prouver que si, elle était encore belle et bien là. Juste pas franchement disposée à se répandre en paroles.

Le « alors t’en penses quoi » s’échappa un peu malgré lui. C’était un peu trop pour lui ce mutisme soudain accompagné de changements faciaux plutôt perturbant. D’abord, il avait semblé furieux. Maintenant, il semblait juste… dérouté. Comme si on l’avait anesthésié pendant un très long moment et qu’on l’avait réveillé dans un endroit parfaitement inconnu. Mais il reprit finalement la parole. Ce qui sortit de sa bouche n’était pas franchement rassurant, pas franchement encourageant, pas même un peu utile, mais au moins, c’était dit sur un ton neutre. Enfin non. Un ton désolé. Ok, c’était presque pire que tout, ce sourire annonçant qu’il avait une raison de s’excuser. Ce fut au tour de Wunjo de froncer les sourcils d’incertitude, mais ça ne dura pas bien longtemps, puisque l’instant d’après, ses yeux rencontrèrent ceux de Kuro et il y distingua… des larmes ? Des larmes retenues, certes, mais des larmes quand même. Allons bon ! Voilà qu’en deux jours il le faisait pleurer deux fois ! Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez Wun ?

Il s’apprêta à prendre la parole, sans trop être sûr de ce qu’il allait dire, mais finalement Kuro fut plus rapide. Le blondinet referma donc la bouche, choisissant de se taire, songeant que ce n’était pas le moment de louper l’occasion de mieux comprendre. L’introduction de Kuro le laissa sans voix, pas tellement parce qu’il était choqué ou troublé, mais juste parce qu’il ne voyait pas exactement où il voulait en venir –bouché, comme toujours. Et comment est-ce que ça pouvait se voir au juste ? Ce n’était pas comme si Wun lui avait collé une étiquette « homo » sur le front tout de même… Il chasse la réflexion, se concentrant sur ce que son copain avait à lui dire, sans oser l’interrompre.

Et au fur et à mesure que le rouquin racontait, le visage de Wun se décomposait, ses sourcils se fronçaient, et il dut se faire de plus en plus violence pour ne pas ouvrir sa gueule. Dans ce genre de situation, Wun avait le sang chaud, et surtout il avait encore ce mauvais réflexe de penser que la meilleure manière de régler un souci avec quelqu’un qu’il détestait, c’était encore de lui coller une balle dans la tête, un couteau dans le ventre ou, au mieux, un coup de boule dans la tronche. Lui qui était généralement parlant relativement inoffensif se faisait rapidement rattraper par la violence quand la colère dépassait le bon sens.

Il ravala ce vilain ressenti, déglutissant encore et invoquant le Self Control. Ecouter l’histoire jusqu’au bout fut cependant franchement pénible, et sans même s’en rendre compte, il réalisa lorsque Kuro eut fini que ses poings s’étaient serrés sur eux-mêmes. C’était peut être même pire de l’apprendre maintenant, pas mal de temps après les faits, car il se sentait d’autant plus impuissant que son petit ami ait eu à subir ça et à garder ça pour lui tout ce temps. Définitivement, il aurait presque préféré que ça ait eu lieu la veille, pour pouvoir le prendre dans ses bras et lui faire oublier pareils souvenirs. Il voyait bien que le roux luttait pour ne pas laisser les larmes sortir, enchaînant les sourires « boucliers » supposés cacher son état.

Il ouvrit la bouche, souhaitant lui répondre, mais Kuro le prit pour la deuxième de court en lui sautant au cou. Doucement, il referma ses bras sur le jeune homme qu’il sentait fébrile et fragile contre lui, glissant sa main droite dans sa chevelure flamboyante pour la caresser d’un geste qui se voulait apaisant.

« T’aurais du me le dire… »

Murmura-t-il finalement du bout des lèvres.
Ce n’était pas dit sur un ton de reproche, plus sur un ton de regret. Il aurait aimé pouvoir le soutenir là dedans ou carrément aller refaire le portrait de cet enculé au moment des faits. Il s’en voulait aussi un peu de n’avoir rien remarqué. Est-ce que le comportement de Kuro avait changé ? Il ne lui avait pas semblé, mais encore une fois, Wunjo était loin d’être le type le plus perspicace dans ce domaine. Pensif, il referma son second bras sur les épaules du rouquin, collant sa tête à la sienne. Perdu dans ses réflexions, la suite des dires de Kuro lui fit comme un électrochoc : il acceptait ! Il acceptait de venir vivre avec lui !

Honnêtement, Wun ne voyait pas le lien direct entre l’histoire de sa démission et le fait qu’il accepte de venir vivre avec lui, et là tout de suite, il s’en contre-fichait. La seule information qu’il filtra fut qu’il était d’accord. Enfin, plus simplement d’accord, il voulait habiter avec lui, vivre avec lui. Il se sentit soudainement beaucoup plus léger, voir même un peu fébrile, comme s’il avait le tournis. Il avait à la fois envie de le lâcher pour aller exprimer sa joie en sautant sur le lit comme un gamin surexcité, et envie de rester là à l’étouffer tellement il le serrait dans ses bras. C’est la deuxième option qui l’emporta, et il ne se recula finalement quelques minutes que pour venir lui voler un autre baiser.

« Je t’aime, bon sang »

Chuchota-t-il alors qu’il relâchait ses lèvres, venant à nouveau coller sa tête dans le creux de l’épaule de Kuro. Bon, avec le « bon sang », c’était un peu moins romantique, mais ça venait du cœur. C’était la magie de Noël, la vraie.
Le seul souci dans toutes ces émotions étant qu'ils étaient tous les deux vêtus en tout et pour tout d'une pauvre petite serviette, et malgré la fraîcheur post-douche et le peu de couche vestimentaire, Wun se trouva à avoir une bouffée de chaleur alors que des idées pas vraiment chastes s'insinuaient dans son esprit. Il s'engueula mentalement parce que ce n'était ni le bon moment ni le bon contexte : son copain venait de lui avouer la raison de sa démission -et accessoirement venait d'accepter de vivre avec lui, mais ça c'était plutôt en faveur des idées déplacées- et en plus l'heure d'aller retrouver la famille de Kuro approchait dangereusement. Très mauvais timing en somme.

Décidant donc de faire diversion, il relâcha sa prise sur Kuro, se reculant un peu, remettant à son tour sa serviette correctement, avant de s'emparer du 2ème cadeau et de le lui tendre avec un petit sourire. Il ne fallait tout de même pas oublier que la remise des cadeaux n’était PAS finie. Comme il l’avait prévu, le premier cadeau avait un peu traîné en longueur avec tout ce qu’il impliquait. Celui-ci devrait heureusement être plus rapide au débriefing. Il le laissa tranquillement le déballer, toute trace d'appréhension ayant disparu cette fois-ci de son visage et de son attitude en général. Il trônant en fait assis le sur le lit, un sourire absolument niais pendu aux lèvres. C’était plus fort que lui.

Lorsque le papier eût rendu l'âme, dévoilant un peignoir long rouge bordeaux, Wun le pointa du doigt, esquissant un sourire amusé.

« Cadeau de bienvenue... comme dans les hôtels 4 étoiles »

commenta-t-il ayant visiblement retrouvé son côté plaisantin, signe imparable de meilleure disposition chez le russe. Il se retint de faire un commentaire sur la practicité du peignoir –probablement le vêtement le plus facile à enlever à la sauvette ou à remettre- alors que son regard vagabondaient du côté de l’horloge numérique posée sur la table nuit bordant le lit où ils étaient vissés depuis plusieurs minutes déjà. Dés que ses yeux tombèrent sur l’heure affichée, ils s’écarquillèrent, lui donnant un air comiquement surpris, alors que ses lèvres formaient muettement le mot ‘merde’.

« Oh putain, on n'est pas en avance… »

Commenta-t-il, esquissant un sourire navré. C’était un peu sa faute, après tout, c’était lui qui avait absolument tenu à régler tout –cadeaux, les petits soucis avec la maman de Kuro- AVANT d’aller manger.
Joignant le geste à la parole, il bondit littéralement sur ses pieds, trottinant jusqu’à son sac –qui avait été rangé dans un coin à la va-vite la veille, avant que Kuro ne lui saute fougueusement dessus- s’accroupissant au dessus pour sélectionner les vêtements à mettre. Il commença à s’activer, courant dans tous les sens pour être prêt en temps et en heure. Heureusement, Wunjo étant un homme, ses préparatifs étaient toujours relativement rapides. Quelques minutes plus tard, il avait troqué sa serviette pour le même pantalon que la veille et un pull noir prêt du corps relativement élégant sans tomber dans le style pingouin. Il avait essayé de coiffer sa tignasse blonde avant de renoncer et de simplement cacher l’impétuosité de ses cheveux en essayant de les ranger derrière ses oreilles. Un coup d’œil du côté de la montre et il constata que rapide ou pas, ils étaient déjà probablement un peu en retard.

« T'es prêt ? »

demanda-t-il dans un sourire radieux à Kuro, lissant son pull de la main pour effacer des plis invisibles.

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MessageSujet: Re: 404 Error : not found [Ouarning Yaoi]   404 Error : not found [Ouarning Yaoi] EmptyJeu 7 Mar 2013 - 11:45

Pourtant, dans mon esprit, ça avait un lien... Enfin, non, peut-être pas, en fait. A bien y réfléchir, non, ça n’avait aucun lien. Je m’étais juste un peu senti coupable – ou pas tout à fait « coupable », mais plutôt... Lourd. Ouais, voilà : alourdi par les remords. Même si je n’y étais pour rien quant aux pulsions salaces de mon ancien employeur hein. Ou alors c’était tout à fait inconscient et il faut que je me fasse soigner ! Mais, à vrai dire, quand Wunjo m’a demandé de vivre avec lui, la logique a été rapide et relativement bien ficelée : vivre avec lui, donc le voir tous les jours, donc rattraper le temps perdu où nous n’avons pas pu nous voir, donc ne plus avoir à supporter les choses seul, donc pouvoir me confier H24 à celui que j’aime, donc pouvoir lui dire ce qu’il s’est passé, donc m’alléger et me venger. Oui, me venger de son absence physique, bien que je l’ai eu au téléphone presque tous les soirs ou par textos... Me venger qu’il n’ait pas été là quand j’avais absolument besoin de lui. Idée bête et méchante, surtout que, si j’avais vraiment voulu, je suis certain qu’il aurait débarqué pour venir me consoler. Mais je suis un crétin et lui aussi. Donc conclusion : ça avait un lien.

Je soupire d’aise quand je sens son étreinte répondre à la mienne, me sentant définitivement bien tout contre lui. Je ne fais qu’hausser les épaules à l’expression de ses regrets : je ne vais quand même pas lui répéter qu’il n’avait qu’à être là. Tout n’est pas sa faute. Rien, dans le fond. Alors je préfère encore garder le silence et répondre à son baiser – frustrant, son p’tit bisous là – et river un regard furtif sur son visage admirablement... Heureux. Je ne pensais pas que ça le mettrait dans cet état. Je souris finalement, un peu moqueur : ce doit être la première fois qu’il va emménager avec quelqu’un avec qui il est en couple. C’est la première fois, puisque je suis son premier amant sérieux. Cette idée me fait pousser silencieusement des ailes : je suis la premier ~

Wun me sort finalement de mes pensées, rabat un peu ma fierté d’enfant vainqueur, en me tendant le second paquet. Je l’avais presque oublié, celui-là. Je l’avais même totalement zappé. Je le prends et je le déballe, beaucoup moins stressé que pour le premier, puisque je n’ai pas le regard impatient de mon petit-ami rivé sur moi. Quand je vois le tissu molletonné sous mes yeux, j’arque un sourcil, me demandant ce que c’est. L’indice que me livre le blond lève le voile et je tends le peignoir devant mes yeux, un sourire amusé aux lèvres.

Va falloir que je refasse une teinture pour que ça aille bien avec !


Oui, le roux de mes cheveux vire un peu au rouille étrange avec des reflets bruns. Enfin c’est une catastrophe.

Quand je reporte mon attention sur lui, son air idiot m’arrache un rire que j’essaye d’étouffer du mieux que je peux. Je crois que je me suis assez foutu de lui pour la journée. De son côté, je pense qu’il espère plutôt que je me sois assez moqué pour le mois... Je jette à mon tour un coup d’oeil au réveil et soupire. Wunjo me prend de court à courir partout. Je l’observe quelques minutes, puis finit par me lever, abandonnant la serviette sur le lit. Je n’étais déjà pas très pudique, mais je le suis encore moins depuis que je suis avec lui. Je me dirige vers mon sac et le ramène vers le lit, l’y faisant tomber et commençant à l’ouvrir alors que mon regard se perd sur l’armoire de la chambre. Techniquement, ce sont les fringues d’été qui y sont entreposés. Et inversement quand la saison chaude arrive : on y stocke les doudounes et les gros pulls. Je fronce les sourcils et me dirige vers le grand meuble, toujours en tournant d’Adam. Quand je l’ouvre, je me retrouve nez à nez avec le seul costume que j’ai du posséder dans ma vie.

Ah ouais...


Ca m’a échappé, c’est venu comme ça, juste pour moi. C’est un cadeau de Tsu. Qui avait un but caché que je sais maintenant totalement pervers, mais bon... Il était classe ce costume. Soupirant, je referme les portes, pour les rouvrir juste l’instant d’après et en sortir le cintre sur lequel trône une chemise blanche toute simple, une cravate qui doit avoir la même couleur que mes cheveux et une veste de costume dont les tons gris-bleu. Je vais poser tout ça sur le lit, oubliant totalement que je ne suis pas seul. Du coin de l’oeil, je vois pourtant Wunjo qui finit d’enfiler son pull.

J’en suis à enfiler mon boxer quand il me demande si je suis prêt. Je tourne la tête vers lui et j’affiche un sourire d’enfant arrogant.

Trop pas.


Je tends le bras vers le jean, l’enfile à l’arrache et enchaine avec la chemise. Je colle mon nez dessus et constate que c’est fraichement lavé. Ok, c’est donc un coup calculé de ma mère. Un sourire évasif aux lèvres, un peu perdu dans mes pensées, je finis de m’habiller et rechope la serviette sur le lit. Je vais rapidement l’étendre et passer un coup de brosse dans mes cheveux déjà secs. Quand je ressors de la salle de bain, je me plante devant Wunjo et écarte un peu les bras en croix de chaque côté de mon corps.

Toi, un pull suffit à te rendre sexy, moi je dois tabler dans le costard pour ressembler à quelque chose.


Bon, j’ai aussi eu souvent tendance à ne me trouver aucune classe, qu’importe la façon dont je m’habille. Wun, lui, il a toujours cet air élégant et inimitable que j’aurais tendance à lui jalouser. Je gonfle les joues, m’approche de lui et dépose un baiser sur ses lèvres, restant là un moment, avant de murmurer contre elle.

Tu vas devoir assumer d’avoir fait du pied à ma mère ~


Je ris et le plante comme ça, ouvrant la porte du studio qui donne sur le jardin, je sors et rejoins rapidement la demeure principale, n’ayant pas spécialement chaud. Quand j’y arrive, j’ai Aya qui me saute dessus, évitant pourtant le mode koala de la veille. Quelques mots échangés et c’est au tour de Wunjo de passer à la casserole. J’en profite pour m’éloigner et le laisser se débrouiller avec ma cousine. Je salue mon père, qui s’amuse à me décoiffer en me passant une main dans les cheveux, laissant échapper un petit commentaire sur le fait qu’il serait grand temps que je les coupe. Commentaire dignement ignoré et je me dirige vers la cuisine, où je suis sûr de retrouver ma mère.

Bonjour...


Quand elle se tourne de mon côté, je sens son regard admiratif se poser sur moi et je frissonne.

Ah ! je t’ai toujours beaucoup aimé dans cette veste !


Oui, tu m’étonnes. T’as aussi beaucoup aimé Tsu.

Et Wu... Dan ?


Ou l’art de rentrer dans le vif du sujet dès les premiers mots. Et surtout de manquer de me foirer sur le prénom !

Dan ?

Bien, comment tu le trouves ?


Je vois ma mère se pencher pour apercevoir mon amant dans l’autre salle.

Il a un pull.


Je ris et vient la prendre contre moi, déposant un baiser sur son front.

Il a l’air très bien. Tu es heureux avec ?

Très. Je suis désolé de ne pas t’avoir dit plus tôt pour... hum...

Je suis ta mère, ça m’a sauté aux yeux il y a déjà bien longtemps.


Avec Tsu.

Ouais bon...


Je m’écarte, maintenant gêné, ne sachant plus quoi dire. C’est elle qui revient et recoiffe mes cheveux, précédemment mis en épouvantail par mon cher papa.

Au fait, tu lui diras que la prochaine fois qu’il veut te faire du pied, il vérifie à deux fois avant de monter contre ma jambe.


Nouveau rire, qu’elle partage avec moi, cette fois. Bon, j’en ai la confirmation : elle s’en moque et elle a très bien compris – d’autant plus quand elle me raconte la tête que tirait Wunjo quand il s’en est rendu compte – que ce n’était pas intentionnel.

Je retourne dans le salon, avec quelques plats. Elle a pensé à tout : des plats salés pour le midi et du sucré, parce que nous, on vient seulement de se sauver des draps. Je retourne vers Wunjo et, après avoir jeté un coup d’oeil autour de moi, je glisse ma main sur sa hanche, venant murmurer à son oreille que j’attends quand même qu’il me montre comment il sait faire du pied, mais sans se planter cette fois. Je dépose un baiser furtif dans son cou, retombant nez à nez avec un des nombreux suçons qui orne sa nuque et fait une moue.

Bon, point positif avec toutes tes marques : personne n’osera t’approcher.


Je souris et rive un regard, que je surprends amoureux, sur lui. Je rougis un peu et suis finalement obligé de sortir de mon admiration quand Aya m’envoie une serviette de table dans la tronche, signalant que son oncle revient dans la pièce. Je m’écarte, essayant d’être le plus naturel possible et revient vers ma cousine, lui reposant la serviette volante sur la tête et la remerciant discrètement.

Attablé une nouvelle fois en face de Wunjo, ma mère à côté de lui et Aya en bout de table, avec mon père face à elle, à l’autre bout, nous commençons le repas. Cette fois, je ne bois rien d’autre que de l’eau, veillant à ce que mon verre soit toujours plein pour qu’Aya n’ose rien y mettre d’autre. Elle fait mine d’avoir suffisamment bu hier pour refuser le saké, mais elle ne se gêne pas pour servir Wunjo. J’étouffe un rire quand elle me lance un regard lourd de sous-entendu et que je lis sur ses lèvres qu’elle va le souler lui, pour changer un peu. J’aime sa discrétion : je n’ai même pas le courage de jeter un regard à mon père pour voir s’il a compris lui aussi ce qu’elle mimait.

Entre les coups de baguettes, les assiettes qui se remplissent de nouveau, les plats qui, eux, se vident, les verres qui s’enchainent... J’ai quand même le temps de jeter quelques coups d’oeil à Wunjo, me surprenant même à me demander s’il va oser retenter ce qu’il a fait hier à ma mère, puisque je n’ai personne à côté de moi et qu’il peut donc difficilement se tromper.
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