Blood Red Sandman [PV Rachel]

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« Let's play, darling ! We like to feast on those who would subjugate us. »
https://www.youtube.com/watch?v=tkw4jhDE1eQ

« Alors, Ma chère, êtes-vous prête à festoyer de la chair des vivants ce soir ? M'accompagneras-tu dans cette sombre et délicieuse nuit qui s'avance devant nous ? Deviendras-tu ma Reine Maléfique après que le carnage qui aura lieu ?

« Veux-tu goûter au pécher suprême de la chair ? »

Spoiler:

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« I want you right by my side. »

Un frisson la parcourut alors qu’elle sentait le doux contact des lèvres fines de Rayflow sur sa main, mais en même temps l’effleurement de ses doigts. Si les lumières n’avaient pas été éteintes, il l’aurait tout de suite remarqué, le fait qu’elle avait en ce moment même, la chair de poule. Elle ne perdit donc pas son sourire et elle fut envahie par un sentiment de bonheur. A cet instant, rien ne comptait plus. Elle n’avait plus aussi peur et d’ailleurs, elle n’y pensait même plus. Le monde dans lequel elle se trouvait à présent n’était composé que d’elle et de Ray. Elle se rendit compte alors qu’elle avait baissé les yeux et elle les releva vers lui la seconde suivante. Elle ne distinguait pas complètement tous les détails de son visage, mais elle le connaissait assez pour se l’imaginer parfaitement. Enfin, elle fut tirée de ses pensées, mais surtout de son petit monde, cette bulle qu’elle venait à peine de créer autour d’eux et qu’elle n’avait pas eu envie de rompre aussi rapidement et facilement. Ray la prit et la fit entrer dans le bâtiment.

Pour le moment, Rachel ne faisait que de le suivre en silence. Elle se doutait bien que, non seulement parce qu’il faisait parti du Comité des Elèves depuis quelques temps, mais également parce qu’Andréa en était le président, Ray devait être au courant de sa destination. La jeune femme n’avait pas posé la question, elle se contentait de se faire tout simplement guider. Cela l’arrangeait. De toute façon, elle n’était plus aussi bavarde et curieuse qu’autrefois, notamment lorsqu’il s’agissait de discuter avec lui. Même si les choses semblaient s’améliorer et être en bonne voie, cela ne changeait pas le fait qu’il lui arrivait encore d’avoir du mal à lui parler sérieusement, et surtout, de certaines choses. Elle avait donc été plutôt silencieuse ces deux derniers mois depuis son retour. Après quelques minutes, et après être passé par de nombreuses places, ils parvinrent dans une pièce qui paraissait avoir servi comme réfectoire autrefois. Rachel avait eu l’impression de marcher très longtemps alors elle fut plutôt soulagée d’avoir atteint le lieu de départ des Zombies. Elle savait juste que l’action ne commençait pas tout de suite, il fallait le temps pour les élèves qu’ils bougeassent dans les salles. Les Zombies se mettaient à marcher également, mais ils n’allaient probablement croiser leurs proies tout de suite.

Rachel observa Ray qui releva une table et deux chaises. Elle ne bougea pas au début mais elle se douta rapidement qu’il était en train d’attendre le moment où elle s’assoirait. Elle s’exécuta donc à cet ordre silencieux. Il en fit de même. Les yeux de la jeune femme balayèrent la salle alors qu’un petit silence plutôt pesant s’installait entre eux deux. Ce n’était certainement pas Rachel qui le romprait. L’angoisse de cette soirée venait de faire son apparition à nouveau, même s’ils étaient tous seuls, loin des regards des autres. Que se passerait-il ce soir ? Quand elle finit d’analyser les quelques détails qu’elle arrivait à distinguer, elle remarqua que Ray avait bougé de sa chaise. Maintenant, il se trouvait derrière elle, et il commença même à parler. Il posait des questions. Tout cela la fit bien sourire, parce qu’après tout, Ray était quelqu’un de très drôle. Elle laissa donc s’échapper un petit soupir qui montrait qu’elle avait envie de rire mais qu’elle s’abstenait. En même temps, c’était dans son caractère de raconter de telles bêtises.

Pourtant, quand il se mit à lui murmurer à l’oreille la suite et fin de ses paroles, Rachel cessa de sourire. Au contraire, elle se mordit la lèvre inférieure, ce que le garçon ne pouvait pas percevoir. Rachel n’était pas dupe ni naïve. Ceux qui connaissaient parfaitement son passé de nymphomane, savaient la manière dont elle interpréterait cette dernière question. Bien évidemment, celle-ci avait deux significations et Ray avait très bien pu le lui dire simplement en ce qui concernait leur tâche de la soirée. Il y avait certainement un peu de cela. Mais se pouvait-il qu’il y avait plus ? Elle grimaça parce qu’elle eut une envie soudaine de faire quelque chose mais elle préférait s’abstenir. Autrefois, elle se serait levée instantanément de la chaise, l’aurait pris par le col et l’aurait embrassé. Ou tout simplement, elle l’aurait plaqué contre le mur – certes en général c’était le contraire – et lui aurait sauté dessus. Il venait de réveiller en elle cette partie d’elle-même, enfuie en elle depuis quelques mois. Au vu de ses sentiments actuels pour Ray, elle ressentit cette envie folle de réaliser ce qui lui passait par la tête. Mais elle se retint malgré tout car elle estima que ce n’était pas le moment approprié. Il fallait avouer que cela la frustra un peu quand même. Afin de se changer les idées, elle enfonça ses ongles dans ses cuisses. Cela la fit penser à autre chose.

Elle finit par se lever et s’avança vers une baie vitrée par laquelle elle regarda le ciel noir. Elle put apercevoir quelques étoiles qui brillaient plus ou moins fortement. La lune n’était pas visible. Au bout de quelques secondes, elle tourna la tête vers Ray et décida de retourner vers lui. Finalement, elle s’autorisa quand même un léger baiser, tout simple et doux, sur ses lèvres. Instantanément, elle frissonna encore une fois. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas embrassé. Elle avait presque oublié la douceur et la volupté de ses lèvres, tout comme leur goût. Rachel se sentit satisfaite d’avoir retrouvé ses sensations. Oh, comme elle l’aimait ! Son cœur venait de bondir dans sa poitrine rien qu’à cette pensée. Après son départ, elle s’était rendue compte bien trop tard de son erreur, et surtout du fait qu’elle tenait beaucoup plus à lui qu’elle ne voulait se l’avouer et qu’elle ne l’avait pensé. Elle avait compris avec le temps qu’elle l’aimait car elle ne faisait que penser à lui et il lui manquait beaucoup trop pour n’être qu’un simple homme « passager » dans sa vie. A nouveau, elle avait envie de plus, mais elle se contenta de lui sourire.

- Laissons cela pour plus tard, voulez-vous, mon cher, lui répondit-elle en utilisant le même ton que lui, comme depuis le début. Nous verrons bien ce qui se passe. Pour le moment, ne devrions-nous pas nous lancer et commencer à bouger pour contaminer nos proies ?

Elle garda le sourire alors qu’elle le prenait par le bras et le tirait vers une porte de sortie. Elle n’était pas totalement rassurée de se rendre dans un autre endroit, mais c’était certainement le mieux pour l’instant. Cela lui permettrait, l’espérait-elle, d’oublier cette petite frustration qui l’habitait.

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