₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| This is Halloween ~ [PV Shiro] | |
| | Auteur | Message |
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Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
KMO :
| Sujet: This is Halloween ~ [PV Shiro] Lun 5 Nov 2012 - 9:15 | |
| Elle avait décidé de s'amuser. Alors, elle s'était lâchée, et s'était mise à danser dans la salle, seule ou accompagnée par les rires déjantés d'autres personnes ayant décidé de s'exposer. Il n'y avait pas d'alcool, et au fond, cela valait mieux, pour elle comme pour les autres. Ne buvant que rarement, elle aurait fini dans un état pitoyable et se serait montrée comme jamais, ce qui aurait fait voler en éclats sa popularité, ce qu'elle devait totalement éviter... Sur la piste, elle se sentait bien. Juste elle. Le vide se faisait dans sa tête, faisant naitre un sourire flottant de détente sur ses lèvres et ressortir ses yeux d'un vert profond qui brillaient plus qu'à l'accoutumée. Adieu les clichés et les préjugés le temps d'une soirée. Se balançant de gauche à droite, d'avant en arrière, les bras enroulés l'un dans l'autre pour s'élever vers le ciel avant de retomber en moulinets gracieux tandis que son corps ondulait au rythme de la musique sans trop s'agiter pour éviter de trop attirer les regards sur son décolleté qu'elle réalisait - un peu tard - légèrement trop osé par rapport à l'accoutumée. Oh, tant pis. La chose était faite, et puis, c'était Halloween ! Quitte à faire une sorcière sexy, autant jouer le rôle jusqu'au bout. Son pied droit se recula pour effectuer un tour entier sur elle-même, gracieusement, durant lequel elle ferma les yeux pour apprécier la sensation de chute libre mêlée à un léger vertige créant quelques picotements le long de sa nuque qui finirent par lui arracher un long frisson d'adrénaline sur sa colonne vertébrale en son entier.
Ses cours de danse avaient apparemment fini par porter... Rouvrant les yeux, elle reposa son pied droit après l'avoir ramené à elle et « atterrit » avec les deux bras tirés vers l'arrière, semblant mimer l'envol du cygne. Elle avait toujours aimé cette image. Liberté & ivresse. Après une bonne demi-heure de danse au cours duquel elle souleva quelques vagues regards étonnés la faisant sourire de satisfaction - surprendre était sans doute son passe-temps préféré après la photographie -, elle releva ses cheveux d'un mouvement ample de la tête et d'un coup du revers de la main pour aérer sa nuque légèrement transpirante pour aller se chercher à boire et à manger. Un peu de limonade ne lui ferait pas de mal, loin de là... Se mêlant à la foule autant qu'elle le pouvait - son bustier n'aidant malheureusement pas -, elle attira quelques sourires, en offrit quelques uns, se demandant si Satsuki allait arriver. Ou Jin. Quels déguisements allaient-ils enfiler ? Excitée comme une puce à cette idée, elle inonda tant de gens de bonne humeur qu'elle arriva même à échanger quelques mots amicaux avec une jeune femme assise sur une chaise, habillée en creepy doll, et semblant assez mal à l'aise dans cette soirée. Sourires & faux fuyants ne pouvaient que l'aider à sortir de cette passe maussade, normalement. Et puis, son déguisement plaisait à Miya, alors elle n'était pas prête à passer à côté d'une personne aussi intéressante, d'autant qu'elle renforçait sa bonne humeur et cette bulle joyeuse qui s'était créée autour d'elle.
A moins que... Quelque chose se posa sur sa fesse tandis qu'elle mangeait un petit-four à côté de la demoiselle, et Miya se sentit se raidir tandis qu'un frisson d'horreur de circonstance venait l'habiller de la tête aux pieds. Identification en cours... Au vu du toucher et de la forme, il s'agissait d'une main. Qui était le malotru qui se permettait de la tripoter ainsi, à traverser toutes ces couches de froufrous pour venir tâter un peu de ses formes ? Se retournant subitement, un sourire carnassier sur les lèvres, pour incendier le coupable, elle se figea de plus belle en le reconnaissant au premier regard. Shiro Kuchiki... Tout lui revint subitement en tête, faisant monter à son visage une jolie rougeur de gêne sur ses pommettes et agrandir son regard d'émeraude. La forêt. Son corps torse nu et musclé, en action, en train de s'entrainer. L'odeur de sa sueur la faisant presque soupirer d'aise. Son regard sérieux et concentré. Son envie irrésistible d'appuyer sur le déclencheur de son appareil photo. Son doigt appuyant dessus, déclenchant le mécanisme et faisant un bruit suffisamment fort pour qu'il l'entende et se tourne dans sa direction. Sa descente précipitée dans les fourrés pour se cacher, puis son glissement vers le tronc d'arbre le plus proche qui pourrait la camoufler. Sa fuite. Son arrêt à la lisière de la clairière intérieure. La main sur son épaule qui l'avait presque faite hurler, pour revoir ce visage... Ce visage qui lui avait souri avec insistance, qui lui avait fait des avances, et qui avait tenté de la « prendre », là, sur ce lit de verdure, dans un bois chatoyant, avec des airs de fantasme tellement importants qu'elle avait failli céder dans l'emportement du moment, avant de se reprendre subitement. Sa claque retentissante sur la joue du sportif, sa pirouette gracieuse, son sourire moqueur, et sa fuite définitive hors du bois pour rentrer rapidement chez elle et calmer ce cœur qui battait trop la chamade à son goût et ses couleurs roses sur ses joues trahissant un émoi qu'elle aurait souhaité ne jamais connaitre.
Là. Il était là, et il avait recommencé. Elle n'était apparemment pas sa seule victime, mais elle ne l'enregistra pas, se concentrant seulement sur son cœur qui s'emballait de plus belle, tandis que la suffocation s'emparait d'elle et lui commandait de quitter rapidement la pièce pour aller respirer dans un endroit où il ne serait pas. Ses jambes avaient finalement accepté de bouger, et elle était précipitamment sortie de la salle des fêtes, tentant d'être le plus naturelle possible en souriant à tout un chacun avant de se mettre à courir un fois le long du bâtiment extérieur pour aller s'affaler dans la touffe d'herbe la plus proche, son cœur comprimant sa poitrine trop fortement à son goût. Il était beau, ce soir-là, en plus.
« Et zut... »
Se secouant la tête tout en évitant d'abimer son chapeau, elle s'efforça de reprendre son calme impartial habituel. Il n'était pas question qu'il gâche sa soirée par sa seule présence pesante et attirante...
Dernière édition par Miya Chanteclair le Jeu 20 Juin 2013 - 20:53, édité 1 fois | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Jeu 8 Nov 2012 - 1:08 | |
| Vêtu d'un déguisement qui était une véritable blague pour moi-même, je n'arrêtais pas de sourire – intérieurement bien sûr, je ne voulais pas passer pour un malade – et de me promener un peu partout, car je n'aimais pas trop rester en place. A la base, je m'étais bougé pour éviter d'être descendu par Cammy après l'avoir légèrement titillée sur ses mauvaises habitudes. Desquelles je parlais ? De celles qui lui attiraient toujours des ennuis. Oui, je m'inquiétais pour elle. Bien plus que je ne le voudrais, et bien plus qu'elle ne pourrait jamais le penser d'ailleurs. Attention ! Rien à voir avec de l'amour. J'avais juste pris l'habitude de veiller sur elle depuis la première fois que je l'avais tirée d'un mauvais pas. Après cette fois-là, j'étais souvent tombé sur elle dans ses mauvaises situations, et je l'en avais sorti sans qu'elle le sache. Maintenant, elle était plus ou moins au courant vu qu'elle faisait un peu plus gaffe depuis l'épisode de la forêt.
Quoiqu'il en soit, je n'avais salué personne mis à part celle-ci depuis mon arrivée, non pas par manque d'intérêt pour les élèves et étudiants de l'Académie, mais parce que je jouais mon rôle tout simplement. Je faisais donc en sorte d'être le plus discret possible, je me fondais dans la masse et ne me faisait pas trop remarquer. Je devais avouer que la couleur de mes cheveux et ma taille ne m'aidaient pas beaucoup mais bon. Ce n'était pas de ma faute si j'avais hérité du physique de mon père – américaine – et non celui de ma mère – japonaise. En gros, je devais bien faire une tête de plus que la majorité du coin, à moins bien sûr qu'il n'y en ait qui fasse dans les 1m90... Enfin bref, après avoir regardé l'heure, je m'étais dirigé vers le buffet. Au passage, j'avais décidé de profiter de mon déguisement qui se voulait incognito pour peloter les petites fesses sur lesquelles je tombais. Autant dire que j'en avais profité un max vu le nombre de filles présentes dans cette salle. Bien entendu, il y en avait que – inconsciemment sans doute, vu que je n'avais pas regardé – j'avais évité, et d'autres sur lesquelles j'avais un peu plus traîné en longueur...
Certaines s'étaient retournées pour voir à qui appartenait la main baladeuse, d'autres n'avaient rien dit ou n'avaient rien senti, et d'autres m'avaient limite invité à continuer sans pour autant savoir que c'était moi. Et oui, il fallait de tout pour faire un monde. Personnellement, je ne m'étais pas retourné pour me vanter. Là, n'était pas mon but. Je voulais juste m'amuser un peu. C'était Halloween, je n'avais pas l'intention de ramener qui que ce soit à la maison ce soir. Mais si une jolie demoiselle décidait de me suivre, je ne dirait peut-être pas non... En me servant un jus d'orange, je réfléchis calmement à ce qui ne tarderait pas à se passer : le Survival Horror allait commencer. Je me demandais qui d'autres seraient dans le camp des Zombies avec moi, mis à part Taylor, qui n'avait pas d'autres choix... Soudain, j'aperçus du mouvement devant moi alors que je sirotais tranquillement, sans embêter personne, mon jus. Qui pouvait bien pousser tout le monde pour sortir (?) d'après ce que je voyais.
La curiosité prit le dessus, et je sortis donc de la salle des fêtes à mon tour. Un petit coup d'oeil à ma montre me fit savoir que j'avais largement le temps de faire un petit tour. Je ne savais pas qui était sorti, ni pourquoi cette personne était sortie, mais ce que je savais c'était qu'elle raterait tout le spectacle si elle restait dehors trop longtemps. De plus, il était possible qu'elle se sente mal. Après le fiasco du Bal de la Saint-Valentin, mieux valait être prudent. Et puis, j'étais un membre du Comité, personne ne trouverait donc étrange que je quitte la salle comme ça. Je ne m'en vantais peut-être pas, mais ça pouvait toujours servir d'alibi. Je reconnus alors la sorcière citrouille au décolleté qui ne donnait qu'une envie : croquer dedans ! Je la suivis donc sans me presser, bien qu'elle courrait – pas très vite – mais elle courrait.
Lorsqu'elle s'écroula, je ne paniquai pas. J'avais vu mieux comme chute pour un malaise, ce qui me permit de conclure que ce n'en était pas un. La raison pour laquelle elle s'était allongée sur l'herbe et sur le dos ? Aucune idée. Et oui, pas une seule seconde, je n'aurais pensé que c'était à cause de ma main !! Me rapprochant donc lentement mais sûrement, je continuais de boire mon jus d'orange tout en marchant : il était vraiment bon. J'aimerais bien m'en resservir un verre d'ailleurs. Au final, je m'arrêtai devant elle, ou plutôt devant ses pieds. Là, je m'accroupis et la reconnus. N'était-ce pas la paparazzi des forêts qui m'avait baffé avant de fuir avec une photo de moi ? Mais si, c'était bien elle. Mais qu'est-ce qu'elle foutait ici ?
« Et bah, tu t'es carrément incrusté dans mon Académie pour me prendre en photo ? Dommage pour toi que je sois habillé cette fois ! - marquant une pause, je l'analysai de haut en bas, avant d'ajouter – toi par contre, tu as l'air de manquer de vêtements... Tu n'es pas trop serrée là-dedans ? »
Comment mettre une sorcière en colère en une leçon ? Il suffisait de s'appeler Shiro Kuchiki : c'était radical comme méthode.
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| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Jeu 8 Nov 2012 - 18:20 | |
| Un léger vent chaud se leva sur l'Académie, caressant avec délicatesse sa joue pour la faire frémir, tout en remuant la moindre parcelle de tissu qu'elle portait. Fermant les yeux pour détendre son visage en souriant légèrement, Miya se sentit se calmer considérablement, retrouvant une forme de paix intérieure bienfaitrice qui lui permettrait bientôt de retourner à l'intérieur, l'air de rien et sereine. Levant son bras gauche, elle replia le coude pour ramener sa main vers son visage, et écarta du bout de son index, dans un geste lent et précis, une mèche folle de cheveux qui était venue lui chatouiller le nez. Un petit rire s'échappa de ses lèvres retroussées en un sourire malicieux, tandis qu'elle pensa à voix haute :
« Gnihiiiii. Il va falloir apprendre à te contrôler, ma vieille. Petite sotte. »
Son poing se referma pour venir rencontrer la surface quelque peu bombée de son front dans un petit cognement sans douleur, avant que sa main et son bras ne retombent sur l'herbe, inertes, perpendiculairement au reste de son corps. Elle inspira une grande bouffée d'air frais, ravie d'être sortie, au final. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration devenue lente, lui faisant légèrement regretter d'avoir opté pour un pareil décolleté. Quoique elle ne se souvenait pas l'avoir dessiné aussi important... Eh, mais ? Le fixant en louchant légèrement, elle étouffa un juron qu'elle camoufla sous un autre mot plus approprié. Andrew ! Satané lui. Il l'avait fait exprès, elle en était sure. Un cadeau pour Halloween, hein... NB. Penser à tuer son domestique et en trouver un avec qui établir la même complicité tout en le dressant de manière plus serviable et avec un caractère moins rebelle. Non mais. De toute manière, ce qui était faire ne pouvait pas être repris. Cela aurait signifié rentrer à la villa, incendier un Andrew au sourire narquois, le faire chanter jusqu'à ce qu'il « cède » et accepte de diminuer le plongeon du bustier, et elle finirait pas ne pas assister du tout à la soirée. Tant pis... Soupirant, une moue légèrement désolée sur le visage, elle commença à se redresser pour se retrouver nez à nez avec... Un Shiro accroupi apparemment tout aussi abasourdi qu'elle, la détaillant de haut en bas avec un oeil d'expert. Hey, attendez. SON université ?!
Se reculant du mieux qu'elle le pouvait, elle le pointa d'un doigt tremblant, ses yeux arrondis par la stupeur, son autre main barrée sur sa poitrine pour camoufler au mieux ce qu'il semblait prendre plaisir à reluquer.
« Toi...! Ca ne t'a pas suffi de me tripoter allègrement au buffet, il a fallu que tu me suives ! T'es pervers jusqu'au bout des ongles, ma parole ! »
Ca y était, la bombe était lâchée. Le visage totalement empourpré - bienveillante pénombre cachant cela -, elle le fixait toujours, tremblante d'indignation et de stupéfaction.
« D'abord, ce n'est pas ton université, le sportif exhibitionniste. J'étudie aussi ici, je te signale. Et puisque tu pousses la curiosité jusqu'à l'indécence, tu sauras que ce costume a été fait sur mesure. » Elle le fixa en gardant le silence, avant de grommeler à voix basse : « Sauf pour cette stupide blague d'Andrew. »
Miya se recula encore légèrement, jusqu'à rencontrer un muret jusqu'alors invisible, caché par les touffus qui bordaient le bâtiment de part et d'autre. Le heurtant légèrement au milieu du dos, elle retint un gémissement de surprise et de douleur aiguë mais passagère en plissant les yeux. Se recroquevillant sur elle-même en s'assurant de cacher toute partie de son corps où les yeux lubriques du sportif pourraient avoir l'envie et la possibilité de se poser, elle lui lança un regard assassin, son balai toujours posé à côté d'elle, et son chapeau lui tombant quelque peu sur le visage.
Et dire que tout avait si bien commencé... | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Ven 9 Nov 2012 - 1:05 | |
| Après avoir suivi la personne qui avait quitté la salle des fêtes, histoire de m'assurer qu'elle n'allait pas tomber dans les pommes, voire pire sans témoin pour lui porter secours, j'avais réalisé que je la connaissais. Et oui, à croire que je connaissais toutes les jolies jeunes femmes de cette ville, Keimoo. Oui, je la trouvais belle, attirante, et particulièrement sexy dans cette tenue qui avait dû être enfilée dans ce but-là, et uniquement dans ce but-là. Il faudrait être naïf pour croire que ce n'était pas avec l'intention de chauffer toute la salle qu'elle s'était vêtue ainsi, à moins bien sûr que ce ne soit elle la naïve. Bien entendu, c'était fort probable. Je ne disais pas ça parce qu'elle m'avait repoussé dans la forêt. Sur ce coup-là, sa réaction avait été parfaitement normale. Il aurait fallu que je tombe sur une femme adoptant la même philosophie que moi pour pouvoir me la faire en l'espace de quelques minutes là où je m'étais entraîné. En gros, je n'avais aucune raison de lui en vouloir pour cette baffe. Je ne lui reprochais même rien du tout en fait, je ne faisais que la chercher, c'était tout.
Pourquoi je la cherchais ? Parce que je savais que je l'attirais tout simplement. Il y avait des signes qui ne trompaient pas. La façon qu'elle avait de me regarder comme si ma présence la mettait en danger, sa respiration qui s'accélérait et la rougeur sur ses joues. Néanmoins, ces signes-là pouvaient avoir une toute autre signification. Ainsi, le signe les plus révélateur pour moi était le fait qu'elle m'avait pris en photo alors que je m'entraînais torse nu dans la forêt, comme à mon habitude, et qu'elle ait tenté de me fuir avec celle-ci. Malheureusement pour elle, ce n'était pas la première fois qu'on me prenait en photo comme ça à mon insu. Si ça avait été le cas, je ne m'en serais même pas rendu compte. Là, je l'avais tout de suite entendu. Il ne se passait plus une seconde sans que je ne sois sur mes gardes, guettant le moindre mouvement, le moindre bruit suspect, prêt à réagir en conséquence. C'était une photographe pour le journal de l'Académie qui m'avait pris en photo la dernière fois, et c'était lors de l'un de mes combat de rue – donc illégal. J'avais réussi à régler cette histoire-là, et depuis, je ne me faisais plus avoir.
Accroupi face à elle, je m'étais directement adressé à elle sans prendre la peine de lui faire savoir par un raclement de gorge que j'étais là. Je n'avais pas que ça à faire non, et c'était bien plus marrant de la traiter de harceleuse, perverse et aguicheuse avec ça. Je ne m'étais pas attardé très longtemps sur sa tenue, je l'avais juste regardée de haut en bas pour lui faire une remarque sur sa tenue, rien de plus. Je n'avais plus quinze ans, j'étais capable de parler avec une femme comme elle en la regardant droit dans les yeux sans baver sur elle en louchant sur sa poitrine inconsciemment. En bref, je me contrôlais parfaitement, contrairement à elle qui n'avait pas s'empêcher de m'observer à travers son appareil photo. M'avait-elle vraiment suivi jusqu'ici ? Telle était la question que je me posais. Lorsqu'elle se redressa et me vit, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire tant l'expression sur son visage était hilarante !! Idem pour sa réaction de fuite réflexe. Cela commençait à devenir une routine entre nous : lorsque je m'approchais, elle s'éloignait. Un peu comme si je la privais de son oxygène. Or, ce n'était pas le cas du tout. Elle me pointait du doigt – ce qui était très impoli – avait les yeux grands ouverts et tentait de se cacher avec son autre main.
Pff... Il n'était pas midi, il faisait nuit dehors. Avait-elle oublié ? Moi je l'avais tripotée ?! Possible, cela voulait dire qu'elle faisait partie du lot de paires de fesses que j'avais tâté pour le fun. Bon et après ? Les autres n'en avaient pas fait tout un fromage ! Et elles avaient encore moins fui en ma présence... Oui, je l'avais suivie, mais pas pour ce qu'elle croyait. Ah ? Une explication sur le pourquoi de sa présence dans mon Académie. Le surnom ne me correspondait absolument pas, c'était déjà un. Deux, elle était aussi étudiante ici. Décidément, serais-je un jour capable de manger une baffe sans retrouver la baffeuse dans un endroit que je fréquentais couramment ? Fait sur mesure ? C'était quoi cette blague encore !? Elle n'avait pas les yeux en face des trous ou quoi ?! Andrew ? Inconnu à cette adresse, mais j'en connaissais beaucoup qui aimeraient lui envoyer des fleurs... En la voyant reculer et finir bloquée à cause de ce qu'il y avait derrière, je souris. J'allais pouvoir l'embêter un peu avant de retourner à la fête.
« Tu m'expliques pourquoi je t'aurais tripotée alors que je ne savais même pas que tu étudiais ici ? Enfin, c'est ce que tu me dis, rien ne me prouve que tu dis la vérité... – avalant une nouvelle gorgée de mon succulent jus d'orange, je poursuivi – Et en parlant de pervers, j'espère que tu n'as pas fait n'importe quoi devant la photo que tu as prise de moi... »
Non, je n'avais pas menti du tout. Je ne niais pas l'avoir tripotée. Je disais simplement que je n'avais aucune raison de le faire ''consciemment'', ce qui était vrai sachant que je ne savais pas du tout qu'elle était là. Elle partait du principe que j'avais fait exprès de lui mettre une main aux fesses. Oui, je l'avais fait exprès. Mais non, ce n'était pas elle que j'avais visé personnellement. Je n'avais pas prévu sa présence ici : c'était donc de sa faute à elle. Si c'était pas de l'argument ça franchement ! Sans bouger de là où j'étais, je m'assis simplement en tailleur sur l'herbe. Rester accroupi était un peu chiant à la longue. Je supposais qu'elle avait compris où je voulais en venir pour la seconde partie de ma réponse. Après tout, il n'y avait pas 36 définitions de l'expression ''n'importe quoi'' avec un tel contexte. Seule une fille particulièrement naïve et innocente – soit une enfant, voire une jeune adolescente – ne pourrait me comprendre sur ce coup-là. Je n'avais pas vraiment cherché à récupérer la photo suite à son départ précipité. En même temps, j'avais supposé que je ne la reverrais plus jamais, donc je ne m'étais pas plus cassé la tête que ça...
Venant de penser à un truc, je décidai de lui en faire part sachant qu'elle n'avait plus nulle part où aller. Au vu de son déguisement, elle n'avait pas l'intention de partir avant d'avoir passé toute la soirée ici. Dans le pire des cas, elle se réfugierait dans la salle des fêtes cette fois-ci. Enfin bref, je m'amusais beaucoup ici, et ses réactions me laissaient entendre que je l'intimidais plus ou moins. Parce que je lui plaisais ou parce que je lui faisais peur ? Peut-être un peu des deux... J'espérais ne pas l'effrayer en tout cas, car ça n'avait jamais été mon objectif. Je lui demandai donc en me marrant :
« Fait sur mesure ? On dirait que le haut est sur le point d'exploser pourtant. Pareil pour toi d'ailleurs. Je t'ai suivie, sans savoir que c'était toi, car je pensais que tu allais t'évanouir. Tout ça à cause d'une main aux fesses en plus ? Il t'en faut donc si peu... »
Ne venais-je pas d'avouer que c'était bel et bien moi la main baladeuse du soir ? Pas si grave que ça dans le fond. Je commençai à croire qu'elle n'était pas très maline, tant elle réagissait paradoxalement. Qui s'habillait de manière aussi provocante si c'était pour chercher à se couvrir lorsqu'elle se retrouvait seule à seul avec un mec ? | |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Lun 12 Nov 2012 - 0:03 | |
| Miya poussa un soupir exaspéré en fermant les yeux pour s'appuyer le revers de son poignet, poing partiellement fermé, entre ses deux yeux, pour dénouer la crispation de tension qui montait dangereusement en elle, ce qui avait au moins le don de faire totalement disparaitre la moindre trace de rougeur de ses joues, le moindre tremblement nerveux de ses lèvres et calmer totalement sa respiration. Rouvrant les yeux, faisant briller un éclat d'agacement dans ses prunelles d'émeraude, avant de saisir le sac en bandoulière qui ne la quittait jamais, en sortir une toute petite lampe torche et son portefeuille d'où elle tira sa carte officielle d'étudiante, suivie de sa carte de membre du club de journalisme et de photographie, les éclairant d'un clic rapide en exerçant une légère pression du pouce sur l'extrémité de la lampe torche.
« Là. Je crois qu'il s'agit d'une preuve suffisante, n'est-ce pas ? »
Elle marqua une pause, le silence uniquement entrecoupé de leur respiration mutuelle, avant de reprendre la parole, en pointant sa lampe vers son visage, un léger sourire en coin.
« Il n'empêche que tu as avoué m'avoir tripotée. J'espère au moins que mes fesses étaient à ton goût, parce que tu n'y retoucheras pas de sitôt, espèce de pervers éhonté ! »
Se relevant, elle s'épousseta de haut en bas en lissant les plis de ses froufrous descendant jusqu'au creux de ses genoux et glissa la tranche de ses deux mains derrière sa nuque d'un coup sec pour tirer ses cheveux et les replacer, tombant à peine sur ses épaules pour les effleurer dans une douce caresse. La rougeur remonta légèrement à ses pommettes en repensant à la photo prise dans la forêt. Dans un doux murmure, sa voix flûtée s'éleva, légère, avec une pointe de rêverie :
« Ne t'en fais donc pas. Tu es bien trop mis en valeur sur cette photographie pour qu'elle entre d'autres mains que les miennes... Tu es au chaud dans mon boitier de mes plus beaux clichés. Satisfait ? »
Se rendant compte de ce qu'elle venait dire sans vraiment en mesurer l'impact, elle lui sourit avant de rire presque silencieusement, ses mains nouées derrière son dos tandis qu'elle se dressait sur la pointe des pieds avant de faire claquer ses talons dans l'herbe qui amortit le choc dans un petit « pouf ». Son sourire se fit légèrement embarrassé à sa remarque tandis qu'elle se rassit sur le muret, sentant ses joues se teindre de rouge en pensant au tour qu'Andrew lui avait joué. Elle se vengerait. Lui qui aimait tant boire du thé, il y trouverait suffisamment de laxatif mélangé à ses herbes séchées pour vivre les quatre prochaines années sur le 'trône' ! Dénouant ses mains pour replier son coude gauche afin de ramener son poing légèrement plié vers sa joue et déplier son index pour la gratter dans un geste de gêne, son rire se teinta d'un doux goût de revanche à venir.
« Hem. Cela reste un point impossible à éclairer, en toute honnêteté. Si je te disais ce qu'il s'est passé, tu ne me croirais pas... Mieux vaut que tu ne saches pas, au fond. »
Son regard se darda à nouveau de lui en se chargeant d'une pointe de colère, le désignant à nouveau du bout de son index, l'air hautain.
« Tu as peut-être l'habitude des filles faciles, alors laisse-moi t'expliquer les règles de mon jeu. Personne ne m'a jamais touchée et personne ne me touche sans mon autorisation. Je pourrais te faire coffrer pour harcèlement, tu sais ? Il me suffirait de brûler mon cliché de toi et la pellicule contenant le négatif. Trouve donc une bonne raison de te faire pardonner... » | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Sam 17 Nov 2012 - 23:16 | |
| Bien sûr que je la cherchais. N'était-ce pas mon jeu favori depuis tout petit ? Pousser les gens à bout jusqu'à ce qu'ils craquent ? Bah non en fait. Je n'étais pas comme ça depuis toujours, avant, je ne le faisais qu'avec mes potes, ceux avec qui je savais que je pouvais sans trop de risque. Mais là, être aussi direct et provoquant ne dataient que de quelques années. Depuis que j'avais pris de nouvelles résolutions en fait. Ne cherchant plus à plaire forcément, je me laissais aller à dire tout ce qui me passait par la tête lorsque j'y pensais. Le seul hic, c'était que les bêtises sortaient aussi, mais bon, il suffisait de me connaître un peu après pour savoir que ça faisait partie de mon charme. Quoiqu'il en soit, j'étais parvenu à la faire agir, dans le sens où elle n'avait pas essayé de me fuir sur ce coup-ci ou encore de zapper ma petite remarque sur son possible mensonge expliquant sa présence en ces lieux. Ainsi, elle s'était approchée de moi afin de me prouver qu'elle était belle et bien inscrite dans cette Académie. Club de journalisme et photographie ? Mais qu'est-ce que ce club avait contre moi sérieux ?!
Ce club avait-il décidé de faire de moi la cible principale ou quoi ? A croire que me prendre un photo était comme un rite de passage chez eux... Et à chaque fois, on me prenait en photo quand je ne portais rien en guise de haut et que j'étais en plein effort !! S'il continuait comme ça, j'allais finir par débarquer là-bas pour leur apprendre à me suivre et à me photographier sans mon accord. Naméoh !! J'avais le droit à un minimum de tranquillité, non ? Surtout que j'avais des choses à cacher moi, contrairement à Miya qui montrait quasiment tout apparemment... Au passage, elle n'avait pas l'air plus gênée que ça au fond. Quand bien même ce serait le cas, elle faisait des efforts pour ne pas le montrer. OK, je lui avais mis une main mais bon, je ne l'avais pas visée elle en particulier. Pas de quoi s'envoyer des fleurs en tout cas, je ne me souvenais même pas du sien : c'était pas comme si j'avais cherché à les distinguer en posant ma main dessus... Je n'y retoucherais pas de sitôt ? Me lançait-elle un défi ? Parce que si tel était le cas, je le relèverai sans me poser de questions et sans me soucier des conséquences : j'étais un sportif après tout, la compétition, c'était ma spécialité !
Je commençais à la trouver légèrement prétentieuse. Or, je n'aimais pas trop les personnes qui faisaient trop les malins, car généralement, elles ne faisaient ça que pour se donner un genre ou pour faire croire qu'elles avaient de l'importance. Bref, ce genre de phrase ne la rendait en rien plus attirante, ça avait l'effet inverse en vérité. Néanmoins, lorsque je lui posai une question pleine de sous-entendus sur ce qu'elle faisait de ma photo, elle retrouva sa gêne habituelle qui faisait d'elle une proie idéale. Pourquoi idéale ? Parce qu'elle n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'expérience dans la jungle. Ses réactions face à moi et mes questions plus troublantes les unes que les autres me faisaient penser qu'elle était bien moins assurée qu'elle ne voulait le faire croire. Au chaud dans son boîtier ? Hmm... Il faudrait que je jette un coup d'œil à ce boîtier un de ces jours. Je ne savais pas trop à quoi je ressemblais sur sa photo, et je me demandais si elle était vraiment douée dans ce domaine ou si elle ne faisait que débuter.
« Dans un boîtier seulement ? J'aurais pensé que ma photo serait encadrée sur le mur de ta chambre... Dommage. »
Et oui, j'avais toujours aimé me moquer de ceux qui étaient vraiment sérieux lorsqu'ils s'exprimaient comme ça. Franchement, si elle avait encadré ma photo dans sa chambre, ça m'aurait fait plus flipper qu'autre chose, car ça aurait voulu dire qu'elle y accordait une certaine importance. Le truc, c'était que je ne souhaitais pas du tout que ça arrive. J'avais beau enchaîner les relations sans lendemain, je ne cherchais pas pour autant à blesser les filles que je rencontrais. D'ailleurs, il faudrait être légèrement malade – à mon avis – pour développer des sentiments profonds à mon égard en aussi peu de temps. Malheureusement pour moi, ce genre de personne existait. Moi-même, j'avais fait partie de cette catégorie par le passé. Celle qui regroupait les gens suffisamment stupides pour se faire des films bien trop tôt, alors que ça ne leur apportait que souffrances et rancœur à l'encontre de la personne qui les avait blessé, d'après eux.
Enfin bref, assis sur l'herbe sans m'être rapproché de la jeune femme, je continuais à lui faire de petites remarques par rapport à sa tenue qui avait dû être le costume le plus longtemps observé par chacune des personnes se trouvant dans la salle des fêtes. Il était vrai qu'on pourrait croire que le bustier allait céder sous la pression, mais comme on vivait dans le monde réel, il n'y avait aucune chance pour que cela arrive... Le monde réel était si injuste ! Elle s'était rassis sur son muret, ce qui voulait bien dire qu'elle était assez éloignée de moi, à environ cinq mètres je dirais, soit cinq pas. Personnellement, cela ne me dérangeait pas. Je n'étais pas venu ici dans l'optique de séduire aujourd'hui, j'étais juste venu me marrer avec cette soirée spéciale Halloween. J'avais lancé l'idée de base en plus, même si je n'avais pas fait la plus grande part du travail. Loin de là d'ailleurs. Mieux valait que je ne sache pas ? Voilà qui me donnait encore plus envie de savoir, et d'ailleurs, je n'avais pas l'intention de me gêner pour l'interroger à ce sujet en attendant de retourner à l'intérieur.
« Il n'y a que deux possibilité, à mon avis. Soit le créateur de ce costume a sous-estimé tes mensurations, soit on t'a fait une blague... Alors ? A ou B ? »
Non, je ne parlais pas de sa poitrine en disant A ou B, je parlais des solutions que j'avais suggéré. Espérons qu'elle le comprenne au moins, parce que sinon, le quiproquo serait monumental !! Tiens, c'était quoi ce regard encore ? Elle était bien étrange cette sorcière à la citrouille, ses expressions changeaient toutes les deux secondes ! Impossible de savoir sur quel pied danser avec elle donc. Le pire, c'était qu'elle me pointait du doigt ! Ne savait-elle pas que c'était un geste impoli ? Est-ce que je la pointais du doigt lorsque je m'adressais à elle moi ? Surtout que nous n'étions que tous les deux là, personne ne nous dérangeait : elle n'avait donc pas besoin de préciser que c'était à moi qu'elle parlait. J'avais peut-être appuyé sur le mauvais bouton en lui demandant si une simple main aux fesses suffisait à la mettre dans tous ses états... Si elle quittait la pièce pour un simple contact physique, que se passerait-il le jour où je chercherais à l'embrasser ? Elle tomberait dans le coma ? Mieux valait éviter alors...
Pff... Voilà qu'elle s'envoyait de nouvelles fleurs... Se croyait-elle vraiment supérieure à ces filles qu'elle qualifiait de ''faciles'' ? Qu'est-ce qu'elle en savait en plus ? Si encore, elle m'avait dit tout ça avec le sourire et en rigolant, je l'aurais moi-même pris à la rigolade, mais là, je ne pouvais la laisser sans réagir. D'ailleurs, ce n'était pas la première fois qu'on utilisait la carte menace de taule pour m'apprivoiser... La dernière fois, c'était Ashley qui l'avait utilisée. Autant dire qu'entendre ces mots prononcés avec un ton aussi hautain ne me faisait plus sourire du tout. D'ailleurs, mon expression s'était refroidie au fur et à mesure qu'elle me parlait, et lorsqu'elle conclut en me demandant – elle m'ordonnait limite – de me faire pardonner, je me levai aussitôt, les poings serrés et le regard dur. Faisant quelques pas dans sa direction, je dis d'un ton qui n'avait plus rien à voir avec celui que j'avais utilisé jusqu'à maintenant. Il n'avait plus rien de chaleureux, il était tout ce qu'il y avait de plus froid :
« Tu sais où tu peux te le carrer ton jeu ? »
Je me calmai alors d'un coup, desserrant les poings afin de retrouver une expression plus présentable. J'étais là pour passer une bonne soirée après tout, et je ne laisserais personne me gâcher mon plaisir. Ne pensant plus à Ashley ni même à la façon dont elle s'était adressée à moi, je me retournai et m'installai de nouveau sur l'herbe. Cette fois-ci par contre, je m'allongeai dessus. Le but était de me calmer en regardant le ciel sombre et recouvert d'étoiles... Cette vision m'aiderait sans doute à m'apaiser et à retrouver l'humeur que j'avais il n'y avait pas deux minutes. Comment avais-je pu me laisser envahir par la colère comme ça ? Légèrement calmé, mais pas complètement non plus, j'ajoutai à l'intention de Miya :
« Je ne vois pas pourquoi je devrais me faire pardonner. J'ai dû toucher plus d'une dizaine de filles ce soir, et t'es la seule à crier au harcèlement. Cela en dit plus long sur toi que sur moi. Tu as réagi comme ça parce qu'on t'avait touchée ou parce que c'était moi ? »
Avais-je visé juste encore une fois ? Ce qui était sûr, c'était qu'il valait mieux pour elle qu'elle évite de reprendre son ton hautain avec moi, parce que sinon, ça allait mal finir... | |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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KMO :
| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Dim 25 Nov 2012 - 10:42 | |
| Son rire clair perça le silence pour l'emplir de ce son cristallin secouant doucement son visage transfiguré par l'amusement et le naturel en faisant sautiller ses boucles blondes sur ses épaules, les faisant danser au rythme de ses contractions abdominales et virevolter concurremment à la légère brise qui se levait chroniquement pour lui arracher un petit frisson. Il avait de l'humour, ce Shiro, et cela plaisait à Miya, bien qu'elle ne se l'avouerait jamais. Fierté oblige. Ses yeux pétillaient subitement d'une joie simple retrouvée, son amusement transparaissant plus qu'elle ne l'aurait sûrement souhaité. Mais la question n'était pas là. Sa photo, encadrée sur le mur sa chambre ? Et pourquoi pas en format poster, tant qu'à faire ? Une petite larme perla au coin de son oeil, qu'elle happa avec la tranche de son index gauche en l'appuyant contre sa pommette. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de se détendre naturellement ainsi, même l'espace de quelques secondes. Retrouvant son calme, ses joues encore roses d'avoir tant ri - et pas de moquerie, je vous prie -, elle noua ses mains entre elle pour les glisser autour de ses genoux, camouflant ainsi sa poitrine trop mise en avant à son goût; encore plus dans la situation présente avec l'interlocuteur qui s'était imposée à elle, laissant ses cheveux tomber le long de ses épaules en chatouillant légèrement son cou dans leur glissement de terrain. Elle recommençait à avoir froid, et un frisson lui arrachant la chair de poule sur toute la longueur de ses bras vint en témoigner.
« Encadrée, hein ? Je ne suis pas une stalker, tout de même. J'ai mes propres limites... Je ne la ressortirai de sa boite que le jour où j'arriverai à décrocher un entretien dans l'optique d'une éventuelle exposition, ou d'un travail, tout simplement. »
Un demi-sourire accompagna sa phrase alors qu'elle faisait disparaitre son menton derrière ses genoux repliés contre son torse, ne laissant dépasser que son nez et le reste de son visage, faisant ainsi ressortir ses yeux émeraude dans lesquels s'accrochait régulièrement un rai de lumière du lampadaire à proximité leur dispensant une petite lumière tamisée afin de voir suffisamment dans la pénombre environnante. Un petit soupir étouffé par son collant collé à sa bouche manqua de s'échapper d'entre ses lèvres. Encore des questions sur son costume. A croire qu'il faisait véritablement une fixette dessus. Etait-ce ma faute, sincèrement, si mon majordome-maitre d'hôtel-domestique-ami avait décidé de se venger de plusieurs années où je l'avais tout bonnement fait tourner en bourrique avec mes caprices incessants de princesse que je ne me permettais qu'avec lui et uniquement ponctuellement ? Voilà qui me donnait envie de continuer, et avec les bouchées doubles, pour me venger à mon tour. Le tout allait finir par dégénérer en vendetta et elle avait du mal à entrevoir une issue à ce boyau dans lequel ils s'étaient engagés main dans la main. Quoique, elle ne souhaitait pas en apercevoir. Le jour où elle verrait la lumière au bout du chemin signifierait que son compagnon de vie de tous les jours aurait disparu à jamais pour elle.
« Tu devines plutôt bien. Mais, vu l'intelligence de la personne qui m'a aidée à confectionner le reste du costume, je dirais... Réponse B. Et c'est mon dernier mot, Jean-Pierre. »
Nouveau demi-sourire. Il était certain qu'elle venait de se glisser une 'private joke' à elle-même, puisqu'il s'agissait d'un jeu français qu'on ne devait pas forcément connaitre au Japon. Ou en tout cas, le présentateur ne pouvait pas s'appeler Jean-Pierre. Quoique. Vu comme la majorité de Japonais étaient barrés de jeux en tout genre, il était peut-être à parier qu'ils aient recopié jusqu'au prénom de ce présentateur français culte. A moins qu'ils n'aient voulu reprendre la version néerlandaise, puisqu'il s'agissait de l'original ?! Trop de questions inutiles d'un coup, Miya commençait à partir loin dans sa tête, ce qu'elle ferait mieux d'oublier vu la personne en face d'elle. Pas sûr qu'il la laisse rêver à sa guise, ce soir... Son ton subitement dur eut l'effet d'une douche froide sur Miya qui réprima aussitôt un sourire naissant. Ah, alors, il avait aussi ses limites ? Bien, bien... Donc son propre jeu à elle fonctionnait. Comme quoi, les cours de théâtre payaient... Lui offrant un léger sourire navré, elle leva le regard vers lui, dénouant l'une de ses mains de ses genoux pour venir replacer une mèche de cheveux se promenant le long de l'arête de son nez derrière son oreille.
« Laisse-moi deviner... Dans un endroit noir, étroit, et où le Soleil ne perce jamais, peut-être ? »
Elle se surprenait elle-même à utiliser cette expression, pour la première fois de sa petite vie. Certes, elle l'avait déjà entendue maintes fois, mais il s'agissait de la première fois où une personne lui parlait sur un ton véritablement dur et froid, au point de rétrécir ses yeux noirs qu'elle trouvait vraiment, mais vraiment beaux, à force de les observer, de les scruter, et, finalement... De les admirer. Se relevant de son siège improvisé et époussetant l'épaisse couche de froufrous qui recouvrait son postérieur pour se retrouver nez à nez avec Shiro au point de se reculer d'instinct après avoir senti son souffle chaud sur son nez, la faisant légèrement rougir une nouvelle fois, elle détourna le regard avant de retrouver son léger sourire de circonstance.
« Peut-être parce que c'est toi, qui sait. Mais peut-être pas. Ce n'est pas comme si je permettais à qui que soit de me tripoter en guise de 'retrouvailles'... »
L'observant s'allonger pour calmer cette pointe de colère qui l'habitait toujours, Miya s'accroupit à proximité pour pencher son visage au-dessus du sien, le voyant ainsi inversé; menton en haut, cheveux en bas. Amusant, comme vision... Sa masse blonde quitta sa place originelle pour crouler dans le vide et onduler au gré du vent toujours présent. Elle lui sourit une nouvelle fois.
« Sûrement parce que j'ai envie de jouer... C'est Halloween, après tout, et le jeu organisé par tes confrères et toi-même ne semble pas prêt de commencer, vu qu'il manque encore du monde. Alors, quitte à être avec un membre du Comité des Elèves, autant s'amuser... Non ? »
Suivra, suivra pas...? | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Ven 30 Nov 2012 - 19:00 | |
| Mais c'est qu'elle était capable de rire elle aussi !! Enfin, elle se détendait en ma présence. Il était temps, parce que jusqu'à maintenant, elle avait toujours eu l'air d'être sur ses gardes, prête à détaler comme une souris à la moindre seconde. Et bien en fait non, cela ne semblait plus être le cas. Bon, pour sa défense, j'avais une nouvelle fois sorti une bêtise en lui disant que pour moi, elle avait d'ores et déjà encadré ma photo dans sa chambre. Fort heureusement pour moi, ce n'était absolument pas le cas. Par contre, elle attendait une occasion de s'en servir pour son travail. Euh... C'était quoi cette blague encore. N'avais-je pas mon mot à dire sur l'utilisation de cette photo ? Surtout que ce n'était pas une simple photo : on m'y voyait en pleine action dessus. Et oui, cette image me représentait fidèlement lors d'un de mes entraînements quotidiens en forêt. Naturellement, je n'étais pas totalement habillé sur cette photo sachant que je ne m'exerçais jamais au ralenti. J'avais tendance à toujours donner tout ce que j'avais, à me pousser à bout pour que mon entraînement soit le plus efficace possible. Enfin bref, tout ça pour dire que ce n'était pas forcément une photo que je voulais avoir apparaître n'importe où.
Par la suite, elle répondit à ma question sur l'origine de son déguisement qui n'attendait qu'un peu d'aide pour céder. Réponse B donc. On s'était bien foutu d'elle. Mais je doutais fortement que ce soit une quelconque vendeuse la fautive. Ce serait complètement stupide de sa part de ne pas satisfaire un client. Qui lui avait donc fait cette blague ? Et qui était-elle surtout ? Parce qu'au fond, je ne la connaissais pas du tout cette fille. Mis à part son prénom et son goût pour la photographie, et peut-être le déguisement, je ne savais rien d'elle. Tant pis, ce n'était pas comme si je me cassais la tête à connaître toutes les femmes qui me plaisaient. Généralement, je ne conservais que les informations qui me seraient utiles tôt ou tard. Là, en l'occurrence, je n'avais rien compris à cette histoire de ''dernier mot''. Mais de quoi pouvait-elle bien me parler ? Avait-elle perdu la tête ou était-ce le jus d'orange qui avait altéré mes facultés de compréhension ? Rien de tout cela n'avait d'importance au fond, puisque je pétais littéralement les plombs en ayant une vision d'Ashley au moment où elle me parla de prison avec un ton aussi hautain. Je m'étais carrément levé pour lui faire face, les poings serrés, et lui montrer que je n'avais pas du tout apprécié ce qu'elle venait de me dire. J'avais un peu exagéré, c'était clair et net, mais bon, ce qui était fait était fait.
Néanmoins, elle ne s'était pas écrasée devant moi pour autant. Chose qui me surprit tellement que je dé-serrai aussitôt les poings et me calmai légèrement. Elle ne ressemblait plus vraiment à la paparazzi des forêts là, on aurait même dit quelqu'un d'autre l'espace d'une seconde. Sa répartie ne m'avait pas fait rire du tout, mais je compris qu'elle était toujours la même au fond, lorsqu'elle se recula, rougit et détourna le regard alors qu'elle était à l'origine de ce nez-à-nez. Vraiment paradoxale cette fille. Un coup, elle se montrait sûre d'elle et déterminée à montrer qu'elle n'avait peur de rien – et surtout pas de moi – un coup, elle cédait sous la pression et cherchait à se protéger de moi. Je ne lui avais rien fait pourtant, mis à part lui proposer implicitement – mais alors très implicitement – de s'amuser avec moi dans la forêt où je m'étais entraîné. N'y pensant plus pour le moment, je fus cette fois-ci à l'origine de notre éloignement lorsque je m'allongeai sur l'herbe pour me détendre le plus possible avant de retourner dans la salle des fêtes. Il restait encore du temps avant que la soirée ne commence vraiment, et je devrais faire en sorte que Miya soit de retour dans la salle à temps histoire qu'elle ne rate rien du spectacle.
Une nouvelle question eût droit à sa réponse incomplète. C'était vraiment sa spécialité à elle. Pourquoi ne pouvait-elle pas se montrer claire et nette pour une fois ? Réalisait-elle vraiment ce qu'elle faisait ou ne réfléchissait-elle pas du tout ? Qu'elle soit blonde n'était pas le problème en plus ici, parce que je me doutais qu'au fond, elle devait être plutôt maligne, mais il y avait des limites quand même.
« Tu m'as pris en photo sans mon accord, je t'ai plus ou moins touchée sans le tien. Pour moi, on est à égalité maintenant. Et entre nous, ça ne t'a pas plu un minimum ?»
Yep, je commençais vraiment à devenir lourd avec toutes mes questions : un véritable interrogatoire ! Et en plus, je continuais de jouer avec le feu. J'avais toujours été comme ça, mais là, c'était limite amusant sachant que je m'étais déguisé en Wun, celui qui avait fait partie de la mafia russe. Le hic, c'était qu'elle ne tarderait pas à en avoir marre d'être ainsi questionnée sur le moindre de ses faits et gestes en ma présence, c'était un peu comme si je la jugeais dès qu'elle bougeait. Et il y avait franchement de quoi s'énerver. Alors que j'étais allongé, elle s'accroupit derrière moi, soit du côté de ma tête, et pencha son visage au-dessus du mien, sûrement pour me regarder dans les yeux en me parlant. Comment savait-elle que je faisais partie du Comité ? Et comment les élèves/étudiants pouvaient-ils le savoir en général ? Une liste présentant les noms de chacun des membres était-elle installée quelque part dans l'enceinte de l'Académie ? Aucune idée. Si ça se trouvait, elle l'avait appris en m'espionnant... Nouvelle crise de paranoïa aiguë, ça faisait longtemps tiens !
« Je suis toujours partant pour m'amuser, tu devrais le savoir. Mais à part danser ou boire, y'a pas grand chose à faire pour l'instant. Le truc, c'est que les boissons sont à l'intérieur, ce qui nous laisse.. ? - ne terminant pas ma phrase, je me relevai simplement et tendis une main vers elle pour l'inviter à se relever – ça te tente ?» | |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Mer 12 Déc 2012 - 10:23 | |
| Ses dents se découvrirent sous le sourire qui vint finement étirer ses lèvres, laissant des rais de lumière s'y accrocher pour les faire briller d'un halo pâle; merci au lampadaire plus ou moins proche. Au final, il était heureux qu'il n'y ait pas d'alcool à boire, ce soir-là, sinon Miya serait dans un état totalement second, alors qu'elle se dévoilait déjà bien trop par rapport à son habitude. Sa pensée intérieure lui fit hausser les épaules. Tant que personne n'était là pour les espionner... L'essentiel était là. Ne pas finir dans le journal de Gossip, ou autre. S'assoyant à même l'herbe en repliant ses genoux contre sa poitrine, elle apposa son menton sur son appui de fortune, une moue pensive sur le visage. Cela faisait un moment que cette - ou ce, d'ailleurs ?! - Gossip n'avait pas fait son apparition. Avait-elle totalement abandonné son activité, ou restait-elle silencieuse seulement pour signaler son prochain mauvais coup à l'envergure incertaine mais qu'on pouvait néanmoins deviner énorme pour toute personne cernant à peu près ce genre de manière de faire ?
Une pensée s'envola pour Cameron, sans transition, sans raison. Cela faisait un moment qu'elle ne l'avait pas vu. Que devenait-il, depuis le temps ? Lui aussi, restait silencieux. Miya n'en était pas particulièrement inquiète, mais se posait tout de même quelques questions. Dans quel pétrin s'était-il encore fourré ? Ce n'était pas comme si la Française n'avait pas deviné un certain nombre d'activités suspectes chez lui, sans avoir véritablement de preuve. Instinct féminin, bonjour ! Un léger soupir fendit l'air, dévoilant un visage soucieux. Elle n'avait pas remarqué Lucy, ce soir. C'était dommage. Elle aurait aimé voir son amie déguisée et amusée par la situation. Pour un peu, elle se serait aussi fichée d'elle, elle aussi ! Enfin, il y avait de quoi... Son bras droit se dénoua de sa construction humaine précaire pour venir replacer, d'un mouvement de doigt, une mèche rebelle derrière son oreille, doigts à moitié repliés. Un ongle vint égratigner légèrement sa peau au niveau de la nuque, lui arrachant une grimace de douleur. Quelle idée d'avoir des ongles aussi longs, aussi ! Pour un peu, elle aurait saisi un coupe-ongles et ratiboisé le tout. Pam, plus rien ! Un vrai petit tyran; ou pas.
Ce n'est qu'après plusieurs minutes qu'elle fut tirée de sa narration intérieure hachée, pour venir replacer un sourire amusé sur son visage. Il était pareille qu'elle, sur le point. Sous-entendu sur sous-entendu. Demi-phrase sur demi-phrase. Entrait-il dans son jeu, finalement, alors qu'il semblait si réticent de départ ? Voilà qui était intéressant. Un phénomène à étudier de près. Paraitrait-elle folle si elle sortait un stylo à bille et un calepin de son sac à main en bandoulière pour y noter ses remarques et observations ? Sûrement. Mais, elle n'était pas étudiante en psychologie, alors... Abandonnant sa nouvelle idée folle du moment, elle lui sourit de manière plus appuyée, son menton toujours enfoncé dans ses genoux, faisant ressortir ses yeux verts ornés de petites étoiles de lumière pour lui donner une allure féline et attirante. Comme une danseuse qu'on semblait découvrir au sein des flammes mouvantes d'un feu, chaudes, belles, brillantes.
« Cette question mérite-t-elle réponse ? D'autant que je pourrais te la retourner... Entre nous, ça ne t'a pas plu un minimum, que je te prenne en photo, torse nu au sein de la forêt, en pleine action du mouvement...? »
Quant à savoir si elle espérait une réponse, positive ou négative, l'histoire ne nous le dit pas... « Plus ou moins touchée », ou l'art d'enjoliver les choses, mais à l'envers. Une pleine main tâtant une fesse, c'était seulement du « plus ou moins », chez lui ? Mieux valait ne pas être dans les parages pour le jour où il toucherait totalement une jeune femme... Un nouveau sourire vint orner son visage. Il n'y avait pas à dire, ce soir, les lèvres de Miya étaient une entreprise industrielle de sourire, faisant pourtant dans l'authenticité et l'artisanal.
« Tu devrais le savoir. » Vraiment ? Miya était censée le savoir ? Eh bien. Voilà qui était nouveau. Depuis quand seraient-ils devenus intimes au point de savoir ce genre de choses ? Tous les deux jouaient un jeu qui n'était normalement pas le leur. Joignant ses mains sans refermer ses doigts les uns sur les autres, elle les agita légèrement pour créer un mouvement de vague entre eux, faisant briller ses ongles par intermittence, et attirer l'attention sur eux, en guise... De test ? Simplement pour voir s'il réagissait au jeu de lumière. C'était toujours intéressant à savoir, pour une photographe amateur souhaitant un jour passer pro. Était-elle tentée ? Bonne question. Voilà qui méritait réflexion. Se laisserait-elle happer dans la valse et entrainer par le beau sportif - chose qu'elle ne s'avouerait jamais ?
Hm...
La réflexion s'interrompit d'elle-même alors que Miya saisit la main qui lui était offerte afin de se relever à son tour, d'instinct, sans plus se poser de question. La vie était courte et elle se devait de la remplir de toutes sortes d'expériences, quitte à les regretter plus tard. Mieux valait se dire qu'on n'aurait pas dû faire telle ou telle chose plutôt que de trainer des remords parce qu'on n'aurait pas osé tenter et qu'on ne saurait jamais l'effet que cela nous aurait fait. Les yeux mi-clos, étirés en amande, elle se rapprocha raisonnablement de lui, sans pour autant tenter le trop proche, craignant que son naturel ne revienne au galop au point de la rendre une nouvelle fois rouge pivoine. Ses lèvres modulèrent une seule phrase, suffisante pour tout dire :
« Tentons. » | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Sam 29 Déc 2012 - 16:00 | |
| A égalité ? Oui, c'était bien ce que je lui avais dit. Pour moi, les deux actes se valaient. Me prendre en photo sans mon accord équivalait à lui mettre une main sans le sien. C'était raisonnable comme façon de voir les choses, non ? Et puis, elle avait eu tout le loisir de profiter de ma main sur son postérieur durant la demie-seconde pendant laquelle ça avait duré et au vu de son caractère et de sa réaction, ça ne devait pas lui arriver souvent. Quelque part, ça avait été une bonne chose pour elle, une sorte de privilège... Bon d'accord, là c'était moi qui m'envoyait des fleurs. Mieux valait donc tirer un trait sur cette petite réflexion et passer à autre chose. Est-ce que ça lui avait plus ? Au vu de son état d'esprit actuel, ce n'était pas du tout le cas bien qu'elle ne m'avait pas frappé pour autant. Je pouvais m'estimer heureux de ce côté-là, parce que je n'aurais pas pu lui parler si mon geste l'avait mise hors d'elle. Enfin bref, cet interrogatoire commençait à devenir lourd. Autant pour elle que pour moi qui ne savait pas vraiment comment lui parler dans le fond. Je ne la connaissais pas et ses réactions étaient toutes plus imprévisibles les unes que les autres. Aucun moyen de savoir comment m'adresser à elle sans faire une bourde. Un véritable parcours du combattant.
En guise de réponses, j'eus cette fois-ci droit à deux questions. C'était vraiment de pire en pire. Je préférais limite ces réponses partielles qui étaient des réponses au moins. Là, ce n'était plus du tout le cas. Et si elle me répondait par une question, cela voulait dire qu'elle ne tenait pas à me répondre, soit parce que la réponse la gênait – ce qui signifierait que j'avais vu juste en supposant que ça lui avait plus – soit elle jouait simplement avec moi. Jeu de séduction ? Qui sait, ça ne devait pas être la première fois qu'on l'abordait, et avec le temps, elle avait dû apprendre les règles du jeu, sans pour autant aimer y jouer. N'empêche, je me demandais pourquoi elle me retournait la question. Depuis quand les gens aimaient être pris en photo sans le savoir ? Et quand bien même il en existerait une poignée, je n'en faisais pas partie. J'étais de ceux qui ne pouvaient blairer les paparazzis, mais aussi de ceux qui avaient des trucs à cacher, de bien sombres secrets d'ailleurs. Et si je commençais à la laisser me photographier sans mon accord, qui me dirait qu'elle s'arrêterait là et qu'elle ne chercherait pas à obtenir de moi des informations bien particulières et non juste un cliché de mon entraînement.
Donc non ça ne m'avait pas plus. Absolument pas d'ailleurs. Si je n'avais pas cherché à récupérer la photo c'était parce que j'avais pensé que je ne la reverrais jamais, surtout qu'elle ne ressemblait pas du tout à une japonaise. Pour moi, elle n'avait été qu'une touriste de passage qui m'aurait pris en photo pour le fun alors qu'à la base elle était venue photographier la forêt. Parfois, je m'impressionnais vraiment. Mon habileté à trouver des alibis, ou circonstances atténuantes, aux autres était incroyable, même si dans le fond, c'était plus simple que de se dire qu'elle m'avait traqué pour atteindre son objectif. D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, je ne savais même ce que donnait ce cliché de moi. Je n'avais pas cherché à me voir sur son appareil, ne pensant à ce moment-là qu'au moyen de m'amuser avec elle au sein même de la forêt... Non, je n'étais pas un malade ! Je n'étais pas un sex addict non plus, autrement je recourrais à des moyens extrêmes pour obtenir ce que je désirais ardemment. Or, ce n'était pas ce que je faisais. Loin de là d'ailleurs. OK, il m'était arrivé de suivre une fille dans la rue, en pleine nuit, jusque dans les sources thermales – où la fille était entrée par effraction au passage (Taylor, si tu lis ce rp...) – afin de l'y rejoindre à l'intérieur en tenue d'Adam... Mais ce n'était rien du tout ça. Absolument pas exagéré comme acte. Tout le monde faisait ça, non ?
… Pas forcément en fait. Tant pis, ça ne m'était arrivé qu'une fois et je n'avais jamais été plus loin dans mes approches. Donc le coup de la suggestion implicite au cœur de la forêt n'était pas grand chose du tout. Gardant ma réponse à sa question pour plus tard, je réagis à sa proposition en lui en faisant une. Elle avait suggéré que l'on s'amuse en attendant que les festivités commencent, je m'étais donc levé afin de l'inviter à danser. Il n'y avait rien d'autre à faire et de là où on était, on pouvait entendre la musique. Bien sûr, elle invitait plus à trembler qu'à danser au vu des décorations de la salle mais ce n'était qu'un détail après tout. Une main tendue dans sa direction en attendant de savoir si elle accepterait ou pas. Un refus serait le meilleur moyen de mettre fin à cette conversation sachant que le blanc qui suivrait nous empêcherait tout deux de poursuivre. Je n'eus pas longtemps à attendre pour obtenir ce que j'avais cherché : une petite danse avec elle. Avait-elle hésité ? Si tel était le cas, je ne m'en étais pas rendu compte et je n'en connaissais pas les raisons non plus. A moins qu'elle ne se soit inquiétée par rapport à l'hypothétique position de mes mains sur elle lors de la danse. Il était vrai qu'après une main aux fesses non accueillie chaleureusement, son instinct de préservation avait dû lui mettre en tête que je serais tenté de recommencer durant la danse... Et bien son instinct s'était trompé. Une main tenait la sienne, tandis que l'autre avait pris place dans le milieu du dos de la demoiselle, ni trop haut ni trop bas.
« Dis-moi, tu es déguisée en quoi exactement ? Le chapeau fait forcément penser à une sorcière mais le reste n'a rien de bien effrayant. Pas de nez crochu, pas de cheveux gris ou de longue cape noire.. Et il manque l'énorme verrue en plein milieu du visage. Un peu trop sexy la sorcière si tu veux mon avis, c'est fait exprès ? »
Petite précision, au sein de cette petite tirade, il y avait un compliment. Et oui, il suffisait simplement de penser à le chercher. Mais bon, j'avais ma façon à moi de faire des compliments indirects et si ça se trouvait, elle verrait une critique et non un compliment sur son déguisement. Si j'avais relevé l'absence de la majorité des caractéristiques habituelles des sorcières, c'était pour lui montrer que j'appréciais l'originalité de son déguisement à elle. Une sorcière sexy, ça changeait des vieilles sorcières entièrement vêtues de noir. De plus, elle avait su ajouter une touche personnelle à son costume et d'après ce que j'avais compris, c'était quelqu'un qu'elle connaissait qui l'avait constitué, en lui faisant une petite blague au passage par contre. Néanmoins, elle n'égalait en rien l'originalité du costume de la grenouille, et je me demandais toujours qui se cachait là-dessous. Si seulement c'était une racaille... J'allais prier pour histoire de pouvoir me marrer lorsque je découvrirais qui se cachait dessous. Tandis que nous nous déplacions lentement sur l'herbe à l'extérieur de la salle des fêtes, je constatai que plusieurs centimètres séparaient nos deux corps. Je l'avais laissé mesurer elle-même la distance, et je ne cherchai donc pas à réduire celle-ci. Nous arrivions à parler calmement, et même à nous taquiner de temps à autre. De plus, je n'avais nul besoin de me rapprocher pour danser avec elle même si ce type de danse n'était plus trop mon truc depuis longtemps.
« Hmm... et si ça avait été l'inverse, ça t'aurait plu ? Si je t'avais prise en photo torse nu dans la forêt, en pleine action du mouvement comme tu disais... »
Aucune froideur dans mon ton, j'étais plus détendu que jamais, parfaitement à l'aise alors que je cherchais à lui faire admettre qu'être pris en photo en cachette n'était pas vraiment plaisant. Et puis, en se mettant à ma place là pour voir ce qu'elle aurait ressenti dans un tel cas, ça l'aiderait par la suite à prendre en compte l'avis de la personne qu'elle comptait photographier. Ce n'était pas très respectueux vis-à-vis de l'autre en plus que de le faire sans son accord. Autant l'image était naturelle à 100%, autant ça ne se faisait pas trop et c'était assez risqué comme méthode. Moi, par exemple, j'avais déjà couru après une photographe car elle avait pris quelque chose qu'elle n'aurait jamais dû voir. J'avais fini par la rattraper et on avait réglé ça à l'amiable mais maintenant, je faisais d'autant plus gaffe à ne pas faire tout et n'importe quoi, surtout dans cette ville. Je me félicitai intérieurement pour avoir eu la décence de reprendre ses mots à elle et de ne pas les remplacer par rapport à elle. Même si elle n'avait pas de torse à proprement parler, je supposais que ''torse nu'' passait mieux que ''poitrine à l'air'' à voix haute. Néanmoins, le sens était le même, c'était juste la forme qui variait. Continuant à danser avec elle au rythme de la musique que l'on entendait et qui n'avait rien de bien entraînant pour le moment, je décidai de provoquer un petit peu Miya histoire de voir si elle répondrait ou pas. Un petit sourire en coin, je rapprochai mon visage du sien – pour l'effrayer un peu – avant de changer de trajectoire pour lui murmurer à l'oreille :
« Accepterais-tu de me montrer comment tu danses lorsque tu t'amuses ? »
Qu'elle accepte ou pas, dans tous les cas, danser aussi lentement commençait à m'ennuyer un peu, et si ça continuait comme ça j'allais finir par m'endormir. Je n'étais pas un bon danseur, avant je préférais les danses de ce genre pourtant, mais ça avait changé. Je côtoyais de plus en plus les boîtes et faisais de plus en plus la fête depuis bientôt deux ans. Naturellement, j'avais appris à me mouvoir suffisamment pour ne pas avoir l'air d'un robot mais bon, on avait toujours des trucs à apprendre, et là, je comptais un peu sur elle pour me montrer ce qu'elle savait faire. | |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Jeu 10 Jan 2013 - 11:05 | |
| Un sourire malicieux naquit sur les lèvres de Miya à la question posée par Shiro. Il était assez mignon, en fin de compte, malgré l'appréhension qu'elle éprouvait à son égard, comme s'il était un loup prêt à croquer la pauvre agnelle sans défense. Assez mignon pour glisser un petit compliment sous couvert d'une énième question, lui donnant la curieuse impression de se trouver face à face à un inspecteur de police un peu tatillon, menotée à la chaise dans la salle d'interrogatoire et accusée d'avoir fait une bourde assez énorme au point d'être enfermée dans la même pièce que lui depuis des heures pour la forcer à cracher le morceau. Malheureusement pour lui, étant têtue, elle ne ferait que lui sourire aimablement, paisible et sereine, jusqu'à ce que lui craque et la relâche puisqu'il n'aurait pas réussi à obtenir la moindre preuve. Oui, dans les épreuves de force mentales, en général, elle gagnait haut la main. Pas toujours, bien évidemment, puisqu'il lui arrivait de se frotter parfois à plus forte partie qu'elle - Ethan, vil homme - mais pour le coup, elle semblait mener la danse, alors, autant en profiter...
Se laissant entrainer sans broncher dans une danse tournicotante semblant à peu près s'apparenter à une valse - difficile à dire vu le rythme qu'il appliquait et la musique émanant de la salle des fêtes -, elle posa sa main libre sur son épaule, du bout des doigts, avec légereté, comme si elle craignait de le contaminer ou de la briser d'une simple caresse. Oui, en danse, tout était question de délicatesse, ce qu'elle s'appliquait à rendre le plus vrai possible. La distance amenuisée la gênait grandement, bien qu'elle se refuse à l'admettre. Pour une fois, c'était à elle de faire tourner le bal, pas de se laisser entrainer, bien qu'elle se sente profondément inconfortable et assez à l'aise à la fois. Heureusement que la musique passée n'était pas un slow, sinon ils auraient fini accolés l'un à l'autre, ce qui, en plus de la transformer en tomate bien rouge et bien mûre, lui aurait fait perdre toute once de crédibilité puisqu'il aurait senti son coeur battant à tout rompre et de manière suffisamment désordonnée pour qu'il comprenne qu'en réalité, elle n'en menait pas large.
Ne répondant pas immédiatement pour savourer simplement le plaisir d'une simple danse - si on pouvait lui affubler cette étiquette - qu'elle n'avait pas eu depuis quelque temps, ayant soigneusement évité au maximum les soirées mondaines auxquelles elle avait été invitée en prétextant quelques devoirs importants à rendre ou un entretien sérieux avec un invité de marque en provenance de France qu'elle aurait dû héberger pour rendre service à ses parents, elle baissa le regard quelques secondes pour faire mine de réfléchir, comme si elle ne savait pas elle-même en quoi elle était déguisée, avant de relever le visage et ancrer ses yeux verts dans les prunelles d'un joli gris de Shiro.
« Pourtant, j'aurais bien dit sorcière... Je n'apprécie pas particulièrement cette idée courante selon laquelle les sorcières sont forcément hideuses, voutées et retorses. Quand on lit des romans d'histoire au sein desquels une jeune femme est brûlée pour sorcellerie, elle n'a rien de tout ça. J'essaie de... Redorer le blason ? »
Sa phrase se termina sur une sorte de question, plus posée à elle-même qu'à lui, dans un fin sourire en coin où brillait une pointe de taquinerie. Elle commençait à se détendre en sa présence, elle commençait à apprécier leur petit jeu réciproque. Elle se sentait presque Cendrillon pour la soirée, perdant tour à tour chacune de ses inhibitions pourtant si soigneusement mises en place pour lui montrer une part d'elle, telle qu'elle était vraiment, avec un sourire franc et rieur, des yeux pétillants et une bonne humeur apte à contaminer plusieurs dizaines de personnes. De nature, Miya était une quelqu'un plein d'entrain. Il lui fallait juste l'occasion de pouvoir le montrer.
« Mais... Merci du compliment. »
Pas suffisamment toutefois pour pousser le bouchon jusqu'à l'embrasser légèrement sur la joue en guise de remerciement. Ca, elle ne le ferait jamais. Il y avait des limites à ce qu'elle faisait, et avec qui. Si c'avait été fait exprès, la sexytude de son costume ? Il espérait une réponse ? Il n'aurait qu'un sourire. A lui de l'interpréter comme il le souhaitait. Bien que le naturel se dévoile, la manipulation et le mystère conditionnés en elle depuis l'enfance avaient tendance à toujours reprendre quelque peu le dessus, histoire d'ajouter un peu de piquant à toutes les situations dans lesquelles elles se trouvaient. Ce n'en était que plus amusant, au fond. Chercher à briser les sourires pour lire leurs messages, retenir une personne lorsqu'elle se mettrait à fuir, observer chaque mouvement, analyser chaque parole... Enfin. Tout du moins appréciait-elle cela. Pour les autres, ce n'était pas dit, loin de là.
Un nouveau sourire, ponctué d'un court rire amusé qui fit miroiter dans ses yeux une flamme de malice et rehausser son teint comme si de la poussière d'étoile brillant encore venait de s'accrocher à ses pores, fit écho à sa seconde question. Rien que d'imaginer la situation lui paraissait véritablement cocace, bien qu'intérieurement, elle en rougisse profondément. Comme si elle avait fait un truc pareil, elle ! N'allait-il pas la lâcher, pour cette pauvre histoire de photo qu'elle n'avait prise que sur un coup de tête, alors qu'un fil de son cerveau s'était débranché pour mieux lui ordonner d'écouter ses pulsions et d'appuyer sur le déclencheur afin de prendre cette superbe créature concentrée et belle dans son effort afin d'immortaliser l'instant.
« Encore eut-il fallu que je me sois mise... Torse nu, comme tu dis... En plein milieu de la forêt. »
Marquant un temps de silence, elle reprit la parole sur un sourire de défi, presque moqueur.
« De même, encore eut-il fallu que tu te promènes avec un appareil photo en pleine forêt à une heure où il n'y a techniquement rien à photographier... Je suis l'une des rares à être vissée à mon appareil. Mais, toi...? »
Et toc. Parfois, il valait mieux se taire, puisque Miya savait aussi user de répartie, bien qu'il n'y ait rien de méchant dans ses mots. Sincèrement, qui, à part elle, se serait amusée à se promener en forêt avec toutes les précautions du monde pour essayer, depuis des heures, de photographier de dessous un oiseau qui viendrait de décoller de sa branche ? Elle n'était qu'étudiante, seuls les pros et véritables passionnés étaient censés faire ça. A croire qu'elle n'avait que ça à faire de ses journées. Enfin, bientôt, elles seraient plus vite remplies. Son père et sa mère devaient monter au Japon pour fêter Noël avec elle. Elle leur avait offert de tout préparer, pour une fois. Rien que d'y penser, elle en bouillait d'excitation. Prouver à ses parents chéris qu'elle devenait une femme digne d'eux les inciterait certainement à lui laisser plus d'espace...
Miya haussa un sourcil à sa demande, au point d'en oublier de rougir. Lui montrer comment elle danse... Lorsqu'elle s'amuse ? Mais... Elle s'amusait déjà, présentement. Voulait-il parler d'une danse plus décontractée ? Plus... Sensuelle ? Rien que d'y penser, elle fronça mentalement le nez et les sourcils en signe de rejet. Heureusement qu'il ne pouvait pas voir ses expressions intérieures ! Il lui fallut toutefois quelques minutes de réflexion, histoire de reprendre ses esprits, puisque son coeur - traitre ! - avait repris le dessus au point de manquer quelques battements du fait de cette subite proximité. Il allait l'entendre, il allait l'entendre... ! Allons, allons. Se calmer. Il ne fallait pas qu'elle se laisse aller à lui laisser découvrir à quel point elle restait chamboulée par sa petite personne. Dans un sourire qu'il ne put voir, elle se força à s'approcher de sa propre oreille, son coeur palpitant un peu plus qu'à l'accoutumée.
« Seulement si tu ouvres la danse, très cher... » | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Dim 3 Fév 2013 - 19:51 | |
| Je ne m'étais pas trompé. Elle était bien déguisée en sorcière. Une version moderne je supposais. Elle n'avait peut-être pas eu envi de se montrer effrayante même si c'était Halloween et que le but était de faire un minimum peur. Enfin, c'était mon avis. Généralement, les gens se déguisaient en fantôme, en vampire, ou encore en zombie – bref en morts revenants à la vie d'une manière ou d'une autre – ce qui n'avait rien de rassurant à une époque. Ce n'était plus le cas maintenant. Avec tous les films, toutes les séries et mêmes les dessins animés dans lesquels on pouvait les voir, il était difficile de ne pas être blasé lorsque l'on croisait une énième personne avec des fausses canines et une cape noire. C'était un peu pour ça que je n'avais pas cherché à faire peur avec ''mon'' déguisement. Un mafieux était plus intimidant qu'effrayant en général. Et dans tous les cas, c'était par rapport à Wun – qui se faisait appeler Dan maintenant – que je m'étais déguisé ainsi. C'était vraiment dommage qu'il ne soit pas là d'ailleurs : il était le seul à pouvoir comprendre d'où sortait ce déguisement !! Enfin bref, tout ça pour dire que pour faire peur à Halloween comme le voulait la tradition, il fallait vraiment se lever de bonne heure !
En vérité, elle voulait briser l'image que les gens avaient des sorcières par rapport à leur physique qui n'avait rien d'attrayant. En même temps, elle aurait eu énormément de mal à s'enlaidir ! Il suffisait de la regarder pour voir où je voulais en venir. A côté de ça, il était amusant de voir qu'avec son déguisement, elle cherchait plus ou moins à lancer une révolution. Le problème, c'était que si celle-ci fonctionnait et que les étudiants de l'académie – par exemple – changeaient leur opinion, ils considéreraient dorénavant les sorcières comme des blondes à forte poitrine, dotées d'un chapeau, d'une mini-cape et d'un superbe bustier. Bref, tout le contraire de l'image précédente... Fallait-il que je le lui fasse remarquer ? Sans doute pas. Je doutais fortement qu'un tel phénomène se produise en plus. Tiens ? Elle avait su lire le compliment entre les lignes. J'en déduisais qu'elle écoutait bien tout ce que je disais avant de me répondre. Elle faisait en sorte de bien comprendre toutes les informations reçues avant de modeler sa réponse. L'avantage, c'était qu'on évitait ainsi les malentendus. D'un bref hochement de tête, j'avais accepté ses remerciements tout comme elle avait accepté le compliment que je lui avais fait.
Une nouvelle fois, elle ne répondit qu'à une partie de mes questions. Dommage mais bon, je ne la forçais en rien à répondre à toutes mes interrogations. Surtout que celles auxquelles elle ne répondait pas m'en disaient beaucoup sur elle. Elle était toujours aussi méfiante vis-à-vis de moi bien qu'elle s'était légèrement détendue en ma présence avec cette petite danse. Je ne pouvais lui en vouloir de se montrer un tantinet distante sachant qu'elle n'avait pas totalement tort à mon sujet. Oui, elle me plaisait. Oui, ça me plairait bien de m'amuser avec elle. Non, je ne pensais pas qu'à ça. Et non, je ne cherchais pas à la manipuler en jouant les danseurs pour qu'elle baisse sa garde. Je ne renonçais pas à mon objectif premier, mais il me semblait plus sage d'attendre avant d'essayer de l'atteindre. Elle n'allait pas disparaître à minuit telle Cendrillon et me laisser une simple chaussure en guise de preuve qu'elle était belle et bien réelle. Et quand bien même ce serait le cas, je n'avais pas que ça à faire de lui courir après avec une chaussure à la main. On me ferait enfermer sinon! Elle m'avait dit qu'elle aussi étudiait ici. En gros, il y avait de fortes chances que je la revois ou qu'elle me tombe dessus. Dans la forêt, elle était venue à moi avec son appareil photo. Ici, j'étais venu à elle avec ma main sur ses fesses. Dans les deux cas, nous n'avions pas prévu le fait que l'autre s'en apercevrait et viendrait demander des comptes. La prochaine, ce serait donc elle qui viendrait à moi et moi qui irait lui demander des comptes. Nul besoin de me prendre la tête donc. Je n'avais plus qu'à laisser faire le destin.
Têtue. Elle était vraiment têtue celle-la ! Ne pouvait-elle pas répondre à une question directement au lieu de me retourner sans cesse ma propre question. J'avais l'impression de boxer contre quelqu'un qui ne cherchait pas à prendre l'avantage lorsqu'il attaquait, mais juste à remettre les compteurs à zéro. Si j'attaquais, elle contre-attaquait avec un coup identique. Si je ne faisais rien, elle ne faisait rien. Vous l'aurez compris, je me battais contre mon propre reflet ici ! Et c'était aussi frustrant que le jeu des enfants qui consistait à répéter ce que l'autre disait pour l'énerver... On ne pouvait rien y faire vu que la violence était proscrite. Non, je n'avais pas envie de l'assommer, et encore moins de la frapper. Elle n'avait pas l'air de comprendre ce que je voulais dire. Pour moi, tous les paramètres étaient à prendre en compte. Je lui avais demandé de se mettre dans mes chaussures histoire de comprendre mon ressenti sur la question. Or, elle n'avait mis qu'une seule des deux chaussures. Résultat, elle me rétorquait quelque chose qui n'avait aucun sens. Implicitement, je voulais qu'elle se mette à ma place afin d'obtenir une réponse honnête. Elle ne l'avait pas fait. Autrement, elle ne m'aurait pas sorti des conditions qui n'avaient pas lieu d'être. Étrange qu'elle n'ait pas capté quelque chose d'aussi simple. Je levai donc les yeux au ciel en entendant sa réponse. Sur ce coup-là, elle avait fait sa blonde.
« Un, tu n'as pas compris ce que je voulais dire. L'inverse, c'est l'inverse. Si tu inverses, tu inverses toute la situation et pas juste une partie. Et deux, – je marquai une petite pause avant de conclure – je suis toujours vissé à mon appareil. Comme tous les mecs d'ailleurs... »
Et oui, je l'avais fait ! Elle m'avait parlé d'appareil photo et j'avais fait mine d'occulter ce détail à la fin de sa phrase. Ainsi, il était normal de dire que les mecs étaient vissés à leur appareil (leur sexe pour ceux qui n'auraient pas compris) contrairement aux filles. Le truc, c'était que ce n'était pas du tout ce qu'elle avait voulu dire. Tant pis. Et puis, si ça se trouvait, elle était bien trop innocente pour comprendre le sous-entendu. Dans le cas où elle comprendrait où j'avais voulu en venir, j'espérais qu'elle ne verrait pas le mauvais côté des choses. De quoi je parlais ? Et bien, si dans ma tête l'appareil représentait le sexe masculin, elle pourrait croire que c'était ce que j'avais compris quand ''elle'' m'avait dit qu'elle était vissé au sien. Cela signifierait donc que quelque part, je supposais qu'elle avait un corps d'homme malgré son apparence actuelle. Personnellement, j'avais juste voulu jouer sur les mots. Mais, la gente féminine était particulièrement douée quand il s'agissait de faire de mauvaises interprétations. Je m'inquiétais donc un petit peu quand même. Quelques secondes plus tard, je lui proposai de changer de style de danse. Je me demandais ce que ça donnait lorsqu'elle se laissait aller complètement sur une piste de danse en vérité.
Hmm.. J'allais finir par croire qu'on n'était pas du tout sur la même longueur d'onde. Quand je lui disais voyelle, elle entendait consonne. Je parlais bien le japonais pourtant ! Et elle aussi normalement. Elle n'aurait jamais pu s'inscrire dans cette académie autrement. Bon, l'avantage ici, c'était qu'elle voulait que je commence. Elle n'était donc pas contre. Et si elle n'avait pas compris ce que je voulais voir, mieux valait que je lui fasse une petite démo histoire de lui montrer l'exemple. Lui souriant, je relâchai sa main et l'autre quitta son dos. Je fis ensuite quelques pas en arrière afin d'avoir un peu d'espace.
« Je veux bien. Mais tu ne te moques pas, hein !? »
Commençant à agiter la tête doucement tandis que je me créais un petit rythme de danse, le reste de mon corps suivit avant que je ne tende les bras effectuant une sorte de cercle avec ceux-ci, un peu comme si je remuais une grande casserole avec mes deux mains. Après avoir fait quelques cercles, mon bassin et ma tête suivirent les mouvements de mes bras pour donner lieu à l'une des danses les plus ridicules qui soient !
- Aperçu de la danse !:
Et oui, je n'étais pas un excellent danseur mais je savais faire ça ! C'était un bon début, non ? J'avais parlé de danse effectuée lorsque l'on s'amusait. Je ne voyais pas plus amusant que ça. Rien de tel pour faire rigoler ses potes et passer un excellent moment ! C'était d'ailleurs encore mieux quand tout le monde s'y mettait et se rendait ridicule ! Miya ne s'était peut-être pas attendue à ça. En effet, le coup du murmures à l'oreille et du ton laissaient clairement entendre que je faisais allusion à une danse faite pour accroître la température corporelle et non à autre chose. Je finis par mettre fin au massacre et lui dis en rigolant un peu :
« Désolé, tu vas avoir du mal à faire mieux... C'est à toi en tout cas. » | |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Ven 8 Mar 2013 - 11:23 | |
| Ne pas rougir, ne pas rougir. Détournant et baissant ostensiblement le regard pour ne se laisser submerger par la gêne qui s'emparait d'elle, irisant doucement ses pommettes, elle pria intérieurement pour que Shiro ne soit pas capable de voir dans quel état il la plongeait. Il l'embarrassait au plus haut point, amenant à ses yeux des images et sous-entendus qu'elle réprouvait totalement, la plongeant dans une extrême confusion. Elle était l'agneau – voire la jolie bergère – et il était le loup, menaçant de la croquer à tous temps. Et faire face, seule à seul, à lui, lors d'un événement pas encore commencé alors qu'il faisait déjà nuit et que le seul éclairage présent était un lampadaire présent à quelques pas mais ne dispensant qu'une lumière incertaine, n'était pas de toute facilité. Non, pas vraiment. Se raclant la gorge pour briser le silence s'installant entre eux, trop pesant à son goût, elle releva assez rapidement le regard, papillonnant des paupières pour se réhabituer à une pénombre plus claire que celle qu'elle venait d'expérimenter en gardant ses prunelles rivées sur l'asphalte, lui trouvant subitement un attrait trop important pour être normal ou naturel. Esquissant un sourire timide pour chasser définitivement son malaise, elle croisa ses mains dans le dos afin de garder un tant soit peu de contenance. S’il venait à la regarder avec des yeux narquois ou triomphants, elle risquait de totalement perdre pied. C’était bien la première fois qu’un homme avait autant d’emprise sur elle sans qu’elle soit capable de réagir de quelque manière que ce soit. D’habitude, soit elle n’approchait pas la gente masculine, la majorité des regards se posant sur elle la dégoutant au plus haut point, soit elle l’envoyait bouler avec une élégance toute calculée ne laissant pas place à riposte. Mais là, non. Et elle ne savait absolument pas pourquoi, ce qui avait le don de la mettre hors d’elle-même, intérieurement ; son extérieur gardant cette attitude gênée, puisqu’elle l’était véritablement. Bon Dieu, pourquoi fallait-il qu’il arrive à jouer aussi facilement avec elle ? Et pourquoi restait-elle, avant tout ? Elle n’avait que quelques mots à prononcer, deux trois pas à faire, et elle serait à nouveau de retour dans la salle des fêtes, plus en sécurité que sous le regard de ce jeune homme la dévisageant trop à son goût. Mais non, elle restait là, sans même être tétanisée ou pétrifiée, inconsciemment fascinée par cet être plus séduisant que de raison – chose qu’elle n’admettrait évidemment jamais, sa mauvaise foi était bien plus puissante que son honnêteté envers elle-même – à le regarder sagement comme s’il n’allait rien lui faire, rien tenter ; elle qui savait si bien qu’il n’en était absolument rien. Mais sa réflexion personnelle et muette fut arrêtée par l’assentiment qu’il lui donna. De quoi s’agissait-il, déjà… ? De danse ? Ah, oui ! Il devait danser d’abord. Et elle devrait danser ensuite. Comment, elle ne savait pas. Il faudrait un miracle pour qu’elle réussisse à se détendre à nouveau, puisque, de l’intérieur, elle était totalement crispée ; se contenant de son mieux pour paraitre assez neutre de l’extérieur. Lui souriant avec un brin d’enjouement à l’idée de le voir danser, elle haussa un sourcil en sentant poindre un certain malaise émanant de sa personne, la réconfortant légèrement. Ainsi, il n’était pas le garçon si sûr de lui que ça, dès que l’on en venait à sa propre personne, hm ? Voilà qui était intéressant. Il s’agirait d’exploiter cette faille. Hochant la tête affirmativement, elle reprit la parole, devant au préalable détendre sa mâchoire jusqu’alors serrée. « D’accord. C’est promis, pas de moqueries. » Mais Miya avait parlé trop tôt. Beaaaaaucoup trop tôt. En se rassoyant pour l’observer faire, un éclat de rire ne put lui échapper, avant de retenir du mieux qu’elle put la salve de rire qui lui montait au nez, secouant silencieusement ses épaules pour faire trembloter sa chevelure, tressautant à chaque contraction de ses abdominaux. Respirant un grand coup pour se calmer, réussissant à apaiser ses spasmes, elle leva vers lui un regard brillant, clair et amusé. Surtout avec une telle phrase lancée sur le tas de sa part, lui donnant à nouveau envie de rire aux éclats, de se tordre dans tous les sens sur son muret jusqu’aux larmes. Pour le coup, il l’aurait vue sous un tout nouveau jour, puisqu’elle sentait bien qu’elle en aurait ri à s’en tenir les côtes pour tenter de garder un brin de respiration. Mais bon, une promesse était une promesse… Elle leva les mains pour esquisser un court applaudissement, narquoise jusqu’au bout des ongles. Il était clair qu’elle venait d’avoir droit à une pièce de choix, et elle regrettait énormément de n’avoir pas pensé, tant elle avait été abasourdie, à sortir son compact de poche pour immortaliser un tel instant… « Pas mal. » concéda-t-elle. Se levant à son tour, elle épousseta sa tenue, posa son chapeau sur le muret et esquissa une moue gracieuse du bout des lèvres à l’écoute de la chanson qui passait dans la salle des fêtes, permettant d’avoir un semblant de musique et de rythme pour danser. Elle baissa les yeux pour lâcher un rire entre ses dents, à nouveau légèrement gênée. Locked out of Heaven ( Click !). Comme si cette chanson lui correspondait, tiens… ?! Jamais de telles paroles ne pourraient lui correspondre. Enfin. Dans un soupir, elle se résigna. Elle avait promis, et elle devait danser. Dès le début du premier refrain, elle ferma les yeux et se laissa emporter, ondulant des hanches et bougeant au rythme de la musique ; oubliant sciemment en face de qui elle était, où elle était. Elle ne voulait pas savoir s’il la regardait, ce qu’il pensait. Pour le moment, il importait seulement de danser, danser, se laisser aller toujours plus. Ses mains, ses épaules, sa tête, ses jambes, ses hanches, tout bougeait, sans qu’elle contrôle quoi que ce soit. Elle se sentait juste… Bien. Détendue. Une légère désinhibition prenait place en elle, jusqu’à lui faire rouvrir un œil amusé et charmeur en esquissant un sourire enjôleur à l’intention de son interlocuteur. « Et si tu me rejoignais dans la danse… ? » | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Mar 16 Avr 2013 - 0:56 | |
| Qu’est-ce qu’il m’avait pris ? Non mais franchement, qu’est-ce qu’il m’avait pris de céder une nouvelle fois. A croire que je ne pouvais rien obtenir d’elle sans avoir à faire le premier pas. Je ne comprenais pas cette manie qu’elle avait de toujours me voir dans des situations pas possibles. Tout d’abord, elle me rencontrait alors que je m’entraînais tranquillement dans la forêt, torse nu bien entendu, et me prenait en photo. Et là, elle voulait que je commence à danser le premier. Naturellement, je l’avais fait. Si c’était le prix à payer pour qu’elle s’amuse et se détende un minimum en ma présence, je le paierais, ce n’était pas un problème. Et oui, je m’étais rendu compte du fait qu’elle ne respirait pratiquement pas depuis que je l’avais rejoint. Au départ, ça n’avait été qu’une simple supposition bien qu’elle donnait l’air d’être parfaitement confiante et sûre d’elle lorsqu’elle me répondait. Mais j’avais fini par m’en rendre compte alors que nous dansions l’un contre l’autre, j’avais bien senti qu’elle n’absorbait que le minimum d’oxygène requis pour ne pas tomber dans les pommes. Je ne le lui avais pas fait remarquer, et j’avais évité les commentaires sur ce sujet, préférant éviter qu’elle se braque de nouveau. N’empêche que je m’en étais rendu compte, et quelque part, je trouvais ça amusant. A condition bien sûr que ça ne m’apporte pas de problèmes par la suite…
J’avais donc accepté de lui faire une petite démonstration de mes talents de danseur. Elle ne le savait pas, mais j’étais un expert en la matière. Après, pas sûr qu’elle-même soit suffisamment experte dans le domaine pour pouvoir reconnaître mon talent. Ne la connaissant pas trop, j’avais choisi de lui laisser le bénéfice du doute en prenant mes précautions cependant: je lui avais demander de ne pas se moquer. C’était l’inconvénient des gens doués pour quelque chose, ils devaient subir les railleries des personnes incapables d’en faire autant. Tous jaloux ceux qui se moquaient sans raison ! Bon d’accord, j’exagérais un peu pour mes dons de danseur, un peu beaucoup d’ailleurs. Moi je le savais. Elle n’en savait rien. Si les gens n’osaient pas danser devant des connaissances, et surtout tout seul, c’était pour une bonne raison. C’était des scènes particulièrement embarrassantes pour le danseur, mais très amusante pour celui qui regardait. Et pourtant, je m’étais lancé sans aucune hésitation dans l’une des démonstrations de danse les plus ridicules qui n’aient jamais existé, juste après avoir obtenu sa parole. La pauvre… Elle avait accepté bien trop tôt. Elle aurait dû essayer de négocier un minimum. Tant pis pour elle, elle vivrait dorénavant avec ça sur la conscience: elle venait de perdre une occasion unique de rire à en tomber par terre !
Elle avait simplement pu laisser échapper un éclat de rire avant de se remettre. Il fallait la comprendre aussi, au vu de ma réputation et de mes statuts de boxeur et de membre du Comité, il était normal qu’elle perde le contrôle sous le coup de la surprise. C’était une toute nouvelle image de moi qu’elle venait d’avoir. Ce n’était plus le traqueur qui l’avait, plus ou moins, poursuivie dans la forêt pour la séduire, et ce n’était pas non plus celui qui lui avait mis une main aux fesses sans se douter que c’était elle. C’était un autre Shiro. Celui qui était capable de raconter n’importe quoi et de faire n’importe quoi juste pour le fun. Dans tous les cas, elle était la seule témoin de ma petite danse. Je n’avais donc rien à craindre pour l’image que l’Académie avait de moi. Elle n’avait pas pu me filmer ou me prendre en photo, mais ça lui faisait un excellent souvenir de son début de soirée ici, en cette soirée d’Halloween. Quant à moi, j’avais réussi à la faire rire et à la détendre en ma présence. Peut-être qu’elle commencerait à me voir comme autre chose qu’un pervers cette fois. Ce n’était en rien ce que j’étais en plus. Au mieux, c’était un rôle que je m’amusais à jouer juste pour voir comment les gens réagissaient après. Bien sûr, j’en profitais un peu mais bon, au vu des risques que je prenais, j’en avais bien le droit, non ? De plus, il n’y avait qu’elle qui avait réagi là. Comme quoi, les gens ne faisaient pas gaffe à mes bêtises quand je décidais d’en faire.
Terminant de danser comme un idiot, je lui fis savoir que c’était à son tour, tout en la provoquant un peu en lui affirmant qu’elle ferait difficilement mieux. Ce n’était pas faux en soi, vu que je la voyais mal se ridiculiser comme je l’avais fait. Quelque part, elle devait être trop timide pour ça, ou trop fière. C’était aussi une possibilité. Elle avait fait l’effort de m’applaudir au passage, bien que c’était plus pour se moquer qu’autre chose. C’était pas si grave que ça de toutes les façons, j’allais enfin pouvoir la voir à l’œuvre. Alors qu’elle se levait, je reculai d’un pas pour ne pas empiéter son espace vital. Je lui laissais de la place pour qu’elle puisse se lâcher si tel était son désir. Me trouvant entre elle et la salle des fêtes, on entendait la musique, mais il n’y avait que moi qu’on pouvait voir. Etant plus grand qu’elle, je la cachais très facilement dans le cas où elle souhaiterait rester un minimum discrète. La chanson était plutôt sympa, mais je me demandais franchement comment elle ferait pour trouver un rythme sur lequel danser… Personnellement, à part sauter dans tous les sens en l’écoutant, je ne voyais vraiment pas ce qu’elle comptait faire. J’étais plutôt curieux sur le coup. Comment s’en sortirait-elle ? A l’instant même où elle ferma les yeux, ce fut comme si j’avais devant moi une toute autre personne. Elle s’était littéralement métamorphosée et semblait réagir comme s’il n’y avait plus rien autour d’elle. Personne pour la voir, personne pour la juger, personne pour la chercher ou autre. Même moi je n’existais plus pour le coup, alors que je ne me trouvais pas loin d’elle.
« C’est le genre d’invitation qui ne se refuse pas… »
Lui répondis-je en lui rendant son sourire charmeur, bien que le mien était plus joueur qu’autre chose. Décidant de continuer de jouer la carte de l’humour et du mec ridicule, je commençai par lui tourner lentement autour sans la quitter des yeux une seule fois. Vers où je marchais ? Bah, vers son chapeau de sorcière tout simplement. Avec mon costume type mafieux, un chapeau m’irait bien, non ? Surtout avec le petit ruban rouge noué dessus. Je le retirai donc du muret et le posai sur ma tête sans lui demander son avis. Je n’avais pas de poux, et je prenais grand soin de mes cheveux: elle n’avait donc rien à craindre. Moi par contre, je risquais de me retrouver avec des restes de cheveux blonds sur la tête… Ne perdant pas plus de temps, je la rejoignis dans sa danse avec son chapeau sur la tête. Celui-ci gigotait un peu beaucoup quand je bougeais d’ailleurs ! Il fallait dire aussi que mes mouvements n’avaient pas grand-chose de coordonnés. Je faisais un peu n’importe quoi contrairement à elle qui avait l’air d’aligner le moindre de ses gestes avec le rythme de la chanson qu’on entendait plutôt bien d’ici. Me contentant de faire le moins de gestes brusques possibles, je me limitais à des mouvements des jambes et des épaules. Les bras suivaient forcément mais le but était d’avoir l’air le plus détendu possible. Ce n’était pas un concours de danse peut-être, mais ce n’était pas une raison pour faire n’importe quoi !
Me laissant aller petit à petit sans le vouloir, je me remis à lui tourner autour - et ce n’était pas une métaphore - tout en dansant comme je le pouvais. C’était ma façon à moi de danser quand j’étais en boîte ou autre, un vieux réflexe en quelque sorte. Certains parlaient de marquage de territoire, d’autre diraient que j’essayais de lui faire la cour. Personnellement, je ne faisais que passer un bon moment. Tout en continuant de danser autour d‘elle, je finis par dire quelque chose.
« Au fait, puis-je te demander d’où te vient cette passion pour la photographie ? »
Quitte à danser, autant en profiter pour reprendre notre discussion, non ? Bien sûr, on éviterait les débats de sourd cette fois-ci. Ayant moi-même une passion pour la boxe, transmise par mon grand-père, depuis tout petit, j’avais toujours cherché à en savoir plus sur celle des autres. Tout le monde n’en avait pas, et c’était dommage d’ailleurs. Allait-elle me répondre ou ne était-elle trop concentrée sur sa danse pour m’entendre et me répondre ? - Spoiler:
Vraiment désolé pour le retard >.<
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| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Ven 17 Mai 2013 - 15:01 | |
| Son sourire se fit plus amusé sous sa réponse, allant jusqu'à lui faire lâcher un petit ronronnement guttural lui laissant comprendre sans trop de soucis ce qu'elle pensait de sa façon de danser. Se prenait-il subitement pour une danseuse étoile, à sautiller comme une ballerine ? Il était amusant, lorsqu'il ne l'intimidait pas. Haussant les épaules, Miya ne se posa pas plus de question, et se contenta de rire en le voyant réapparaitre avec son propre chapeau sur la tête, s'agitant en tous sens, puisqu'il continuait de sautiller, comme s'il marchait sur des tessons éclatés de bouteille. Lui, il n'y avait pas à dire, il ne finirait pas fakir...
Peut-être était-il pressé de passer autre chose ? Il n'avait pas particulièrement l'air à l'aise sur une piste de danse... Dommage pour lui, dans ce cas. Pour le coup, la demoiselle ayant réussi à se détendre totalement au point de danser en se calant sur le rythme - assez endiablé, d'ailleurs - de la musique, elle n'allait pas lâcher de sitôt ce moment privilégié qu'elle ne s'était pas offert depuis longtemps. Oui, même chez elle, elle n'avait plus le temps de danser devant son miroir, en sous-vêtements, cheveux attachés à l'arrache, un manche de brosse à cheveux en guise de micro, au son de sa compilation préférée de musique de danse s'échappant des baffles branchées en permanence à son ordinateur. Bien qu'elles ne servent plus beaucoup, ces derniers temps... Les pauvres devaient prendre la poussière, métaphoriquement parlant. Littéralement, il était impossible qu'elles soient sales, puisqu'Andrew était un maniaque du ménage...
Ne cherchant pas à suivre les pas de Shiro, Miya se contenta de continuer son déhanchement et ses brassements d'air par mouvements de bras, d'épaules et de main. Amusée, elle haussa un sourcil en l'observant tourner autour d'elle. Pour un peu, on aurait presque pu penser qu'il cherchait vraiment à marquer son territoire. La demoiselle ne put réprimer un sourire narquois en imaginant son compagnon avec des crocs de loup, poussant des jappements outrés pour signifier que la louve - qui, pour le coup, ressemblait presque plus à une poule - était sienne et qu'il valait mieux ne pas s'approcher, sinon... Sinon quoi, d'ailleurs ? Allait-il effectuer une danse des pieds brûlés et donner l'impression d'être monté sur ressorts à toute personne qui tenterait éventuellement d'approcher ?
En voilà, une idée débile, tiens... ! Riant doucement, elle s'arrêté l'espace d'un instant, et posa ses mains, poings refermés, sur ses hanches, affichant une mine quelque peu interloquée.
« Tu vas me donner le tournis, tu sais ? J'ai l'impression d'être sur un bateau tanguant, pour le coup. Et je précise que j'ai, habituellement, le mal de mer. »
Hop, une petite réflexion discrète pour lui signifier que s'il continuait, Miya ne pourrait pas garantir que son joli costume de mafieux allait repartir aussi immaculé qu'il était arrivé. Ou comment signaler joliment qu'elle risquait de lui vomir dessus. Haussant un sourcil, sous sa question, Miya reprit sa danse, alors que la musique changeait, pour se transformer en un amas de basse résonnant dans son ventre alors qu'il se répercutait en BOUM BOUM contre les murs de la salle, à plusieurs mètres de leur position. Sa passion de la photographie, hm. Pourquoi entrait-il subitement à entrer dans un domaine aussi privé que celui-là ? Cherchait-il véritablement à en savoir plus, ou s'agissait-il juste d'un sujet de conversation banale ? Tout à son analyse des intentions de Shiro, elle en oublia de lui répondre, et rougit subitement après quelques minutes, s'étant rendue compte qu'elle l'avait scruté tout ce temps, tel un renard aux aguets comme s'il était un étranger venu voler son précieux morceau de viante.
Venant se gratter la nuque, gênée, elle tenta de reprendre contenance sous un léger sourire, penchant la tête sur le côté.
« Ma passion de la photographie... ? C'est une bonne question. Elle ne vient de personne, si c'était ce que tu cherchais à savoir. »
Marquant un temps de pause, la demoiselle réfléchit à comment organiser sa réponse, structurant ses phrases d'avance dans sa tête, afin que ses explications n'aient pas l'air d'un énorme fouillis.
« J'ai découvert la photographie par hasard, un jour. L'un des amis de mon père, venu nous rendre visite, m'a prêté le sien, alors que j'avais passé l'après-midi à le dévisager pour savoir ce qu'était cet objet posé sur la table basse du salon. J'avais... 6, 7 ans, je crois ? »
Nouvelle pause, laissant percevoir assez facilement, malgré la pénombre, le visage bouleversé de Miya se remémorant, sans conteste, l'un des meilleurs moments de sa vie.
« Je n'oublierai jamais la sensation que j'ai ressentie en pressant mon doigt sur le déclencheur. C'était... Presque féérique. Tout un monde, presque parallèle, s'ouvrait à moi. Je me suis mise à remarquer des couleurs, des jeux d'ombre, des formes que jusqu'alors, je voyais sans vraiment les distinguer. »
Elle sourit à Shiro, finalement ravie de pouvoir partager cet instant d'intimité avec lui, oubliant presque la timidité qu'elle ressentait habituellement en étant face à lui.
« Très vite, c'est devenu une échappatoire. Mon monde à moi. Mes oeuvres. Mes représentations de la vie. Mon rempart, mon écueil. Depuis... Je ne peux plus m'en passer. »
Haussant les épaules, elle se stoppa une nouvelle fois, scrutant son visage pour y déceler la moindre émotion.
« Voilà, tu sais tout. Et... Toi ? La boxe ? »
S'il pensait qu'il pourrait éluder ce sujet après que Miya ait pris la peine d'ouvrir son coeur, il se trompait lourdement. Elle saurait, quoi qu'il arrive ! | |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Ven 7 Juin 2013 - 2:50 | |
| J'avais décidé d'enfiler le chapeau de Miya pour continuer ma petite danse pour le moins étrange quand on la comparait à la sienne qui semblait en accord parfait avec le rythme de la musique ambiante. Et pourtant, je ne faisais pas grand chose pour m'adapter à elle. Au vu des mouvements qu'elle effectuait, je perdrais absolument toute masculinité si je cherchais à l'imiter... Et je préférais éviter quand même. Qui sait si elle ne chercherait pas à me faire reproduire sa propre danse devant une caméra un de ses quatre ? Elle ne pourrait sans doute pas y arriver directement, mais en y réfléchissant bien, elle était parfaitement capable de me tendre un piège celle-là !! Elle n'en avait pas l'air comme ça, mais j'étais certain qu'elle était moins blonde qu'il n'y paraissait. Parano ou pas, je sentais que quelque part, elle faisait semblant d'agir comme elle le faisait parfois. Il y avait des limites à la naïveté passée un certain âge, et dans cette Académie surtout, on ne mettait pas très longtemps à comprendre qu'il valait mieux grandir vite si on voulait s'en sortir. Enfin, c'était tant mieux pour elle en même temps si elle était capable de passer à côté de certains sous-entendus - surtout que certains étaient vraiment limites. Quoiqu'il en soit, j'étais une nouvelle fois parvenu à la faire rire en mettant son chapeau sur ma tête. Un moyen comme un autre de casser le rôle de prédateur que je m'étais donné avec elle jusqu'à maintenant. Personnellement, je ne me voyais pas, mais je n'avais pas de mal à imaginer la tête que je devais avoir comme ça, surtout avec mes drôles de gesticulations qui devaient me faire passer pour un véritable clown auprès d'elle. Ah...Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour détendre l'atmosphère avant le grand évènement de ce soir...
Chasser le naturel, il revient au galop. Je comprenais un peu mieux le sens de cette expression vu que je venais tout juste de la mettre en application ! Et oui, alors que j'avais joué les comiques avec ce chapeau et ma danse grotesque, je m'étais petit à petit laissé aller à lui retourner autour... Un peu plus et je me serais mis à réciter des incantations pour effectuer un petit rituel qu'elle n'aurait sans doute jamais pu oublier; ou alors j'aurais aussi bien pu me mettre à quatre pattes et hurler tel un loup qui appellerait ses congénères afin d'encercler la proie qu'était Miya. La pauvre, réalisait-elle à quel point mes gestes donnaient l'impression que j'étais possessif ? Et pourtant, je ne l'étais pas. Certes, je ne serais pas ravi si quelqu'un nous rejoignait et partait avec elle mais bon, je n'allais pas non plus nous menotter et grogner sur toute personne s'approchant d'elle d'un peu trop près... Il ne manquerait plus que ça, et ça n'aurait plus rien d'amusant en plus. A côté de ça, je me demandais si quelqu'un oserait s'approcher dans le cas où je me mettrais à grogner... C'était une question intéressante, n'est-ce pas ? Certainement que non, je supposais. Il faudrait être fou pour chercher un être humain qui jouait les animaux en grognant... De plus, je n'étais pas n'importe quel humain et généralement, on évitait de trop me chercher même quand j'agissais n'importe comment. Je ne pouvais pas leur en vouloir: être Capitaine du club de boxe depuis des années, ce n'était pas rien.
Apparemment, mes tours avaient fini par l'agacer puisqu'elle s'était carrément arrêtée de danser ! Elle était vraiment à fond dedans pourtant ! Quoiqu'il en soit, elle venait de poser ses poings sur ses hanches et de me dire que j'allais lui donner le tournis. Un bateau qui tanguait ? Tant que ça ! Et bah, quand je parlais de rituel, j'étais vraiment pas loin. J'étais presque parvenu à l'ensorceler avec mes mouvements et mes pas autour d'elle. Un peu plus et elle m'aurait dégueulé dessus d'après elle... Bon d'accord, elle ne l'avait pas dit aussi crûment, mais le message était le même. Qui disait mal de mer et bateau qui tanguait, disait vidange par dessus bord. Même si j'étais jamais monté en bateau, je savais quand même ce que voulait dire ce type de mal de transport. Je m'arrêtai donc net avant que le massacre ne commence. J'avais tout sauf envie de voir quelqu'un vomir aujourd'hui. Encore moins une fille. Et encore moins une fille qui me plaisait assez. Il y avait mon costume aussi que je ne voulais pas voir ruiner à cause d'une chose aussi stupide... Tant pis, je n'avais plus qu'à limiter mes gestes à quelques mouvements simples tout en restant face à elle. Au passage, je lui avais posé une question sur sa passion qu'était la photographie. Hmm.. Qu'est-ce qu'elle me faisait tout à coup ? Pourquoi me fixait-elle comme ça tout en continuant sa danse ? Je n'avais rien dit ou fait de mal que je sache. Mis à part danser et lui poser une simple question, je ne voyais franchement pas ce qui pouvait expliquer une telle fixation, venant de sa part en plus ! Oui, elle était photographe, mais je ne voyais vraiment pas le rapport... Cherchait-elle à immortaliser ce moment pour X raison ? Bon, c'était pas la peine d'en faire toue une histoire: soit j'en saurais plus, soit j'en saurais rien. C'était aussi simple que ça.
Ah ? Elle semblait s'être rendue compte que ce n'était pas très poli de sa part de me regarder comme ça pendant si longtemps. Enfin ! Pouvait-elle me répondre maintenant ou me retournerait-elle la question avant de me dire quoi que ce soit ? C'était son truc après tout: ne rien dire tant que l'autre n'avait rien dit. L'avantage avec elle, c'était que les émotions qu'elle ressentait se lisaient très facilement sur son visage: elle était vraiment très expressive. Je pus donc constater qu'elle était gênée. Normal me direz-vous, surtout qu'elle n'avait pas dû le faire exprès, autrement elle se ficherait complètement du caractère impoli de son action, non ? Alors que ma question attendait une réponse assez développée, elle se contenta de me dire que personne ne l'avait initié à la photographie: elle s'y était mise toute seule. Sur le coup, je ne fus pas satisfait de sa réponse vu qu'elle ne répondait pas vraiment à ma question. Ma question était suffisamment ouverte pour qu'elle comprenne que je voulais - plus ou moins - tout savoir sur ce qui l'avait mené à prendre des photos des gens à l'improviste par pur plaisir. Généralement, c'était les touristes qui se promenaient ainsi avec un appareil autour du cou. Et eux, ils se contentaient des paysages et des animaux, ils prenaient rarement des humains en photo sauf cas exceptionnel. Finalement, le développent arriva et je dus me mordre la lèvre inférieure pour m'empêcher de rigoler... Déjà toute petite, elle fixait les gens super longtemps !! Non mais c'était quoi cette mauvaise habitude qu'elle avait prise ? C'était pas vraiment le plus important dans ce qu'elle venait de me dire, mais je n'avais pas pu m'empêcher de faire le lien avec ce qu'elle m'avait fait quelques instants plus tôt. Néanmoins, en l'écoutant parler, j'eus presque l'impression de m'entendre moi quand je parlais de la boxe. Le ton qu'elle employait, le regard qu'elle avait, on voyait tout de suite qu'elle adorait la photographie et pas simplement parce qu'elle prenait de jolies photos. Le simple fait d'en parler semblait la rendre heureuse !
Bonus: elle était plus à l'aise que jamais. C'était sympa de la voir comme ça et non plus sur la défensive. Là au moins, on avait une conversation normale: on ne se cherchait plus en s'envoyant des pics ou en cherchant à perturber l'autre. On avait tout deux notre passion et c'était suffisant pour qu'on puisse s'entendre. Le tout, c'était de ne pas critiquer la passion de l'autre sous peine de recevoir de méchants coups de botte sur le derrière ! Lui rendant son sourire, j'étais plutôt content de voir qu'elle était plus qu'une jolie blonde au déguisement trop serré. Elle savait ce qu'elle aimait et elle savait pourquoi elle l'aimait. Et elle faisait tout pour exercer cette activité le plus souvent possible en plus ! Comme de par hasard, elle m'avait retourné la question. Je ne lui en voulais pas cette fois, il était normal de le faire dans une conversation normale. Et puis, ça ne me ferait pas trop de mal de lui parler de mon passé. Cela faisait longtemps que je n'en avais pas parlé à quelqu'un d'ailleurs. Ma mine s'assombrit légèrement au moment où je pris la parole:
"Moi, elle me vient de mon grand-père."
Je ne pensais pas qu'après tout ce temps, sa mort m'affecterait toujours à ce point. Surtout qu'on me l'avait caché pendant mon séjour de quelques années aux Etats-Unis avec mon père. Je n'avais appris son décès qu'à mon retour et n'avais donc pas pu lui dire au revoir. Il m'arrivait parfois de me dire que c'était sans doute mieux ainsi. Sa maladie ayant été incurable, je n'aurais rien pu faire pour lui et il n'aurait sans doute pas aimé que je le vois dans un tel état. Il en allait de même pour moi. Dans mes souvenirs, il était toujours dynamique et je ne connaissais personne de plus passionné que lui dans un domaine. La boxe avait été toute sa vie et il m'avait transmis cette passion avant de mourir: je ne pourrais jamais l'en remercier. Et c'était bien dommage. Alors que mes yeux s'étaient mis à briller à cause des larmes qui menaçaient de couler sur mon visage, je m'étais empressé de m'en débarrasser avant que cela n'arrive. Je me repris alors et continuai avec un sourire pour Miya:
"Je devais avoir 4ans la première fois qu'il m'a emmené avec lui voir un match de boxe. Il fut autrefois un grand champion, la boxe était donc toute sa vie. Pour autant que je me souvienne, j'ai tout de suite accroché en voyant ces deux personnes se battre sur le ring. Quelques années plus tard, il s'occupait lui-même de ma formation vu que je n'avais pas l'âge requis pour rejoindre un club, mais je m'en fichais vu que je passais du temps avec lui."
Je n'en parlais pas de la même façon qu'elle, mais je me voyais mal lui décrire la sensation que l'on éprouvait lorsque l'on enfilait des gants de boxe. Surtout que dans le fond, ce n'était pas vraiment ça qui me plaisait: c'était le combat en lui-même. Avec ou sans gants, ça revenait au même pour moi. Il n'y avait rien de tel qu'un corps-à-corps pour se sentir vivant, mais surtout puissant - quand on gagnait bien sûr. On se sentait limite invincible suite à une victoire qu'elle soit limite ou totale. Et puis, il n'y avait pas plus instinctif que les batailles d'après moi, c'était limite un réflexe pour moi que de me lever et me préparer à me battre. Bien sûr, j'évitais de le faire parce que certains risqueraient de voir ça comme de la provocation. En plus, mon grand-père m'avait bien fait comprendre qu'il fallait que je fasse la différence entre le monde réel et le monde du ring. Sur le ring, il y avait des règles bien précises à suivre à la lettre. Dans le monde réel, c'était différent: on pouvait tricher. Serrant le poing, je le levai devant moi tandis que je regardai Miya sans la voir. Je repensais à mes premiers pas sur un ring.
"Je ne saurais vraiment t'expliquer ce qui me plaît dans la boxe, et le combat en général. Mais comme tu l'as dit, quand je suis sur un ring, c'est comme si j'étais dans un autre monde...dans mon monde. Et dans ce monde, je me sens plus vivant que jamais. - baissant alors mon poing, je me repris et continuai en la regardant vraiment tout en rigolant - Bien sûr, le fait de gagner joue beaucoup, mais c'est pas le plus important. T'auras qu'à passer à un entraînement un jour, je pense que tu comprendras mieux si tu montes sur un ring."
C'était une véritable proposition que je lui faisais là. Elle pouvait accepter comme elle pouvait refuser. Mais ce serait bête de louper pareille occasion. Monter sur un ring pour affronter quelqu'un, c'était juste magnifique ! Au début, c'était effrayant, je n'en doutais pas: c'était même comme ça à chaque fois. Cependant, après avoir échangé quelques coups, on était vraiment pris dans le truc et là, on comprenait bien mieux ce que j'entendais par "vivant" ! Préférant mettre les choses au clair avant qu'elle ne pose la question - puisque c'était le cas généralement - j'ajoutai de suite.
"Au cas où tu te poserais la question, je ne compte pas faire de la boxe un métier. Je n'en ai jamais eu l'intention. Et je suis bien trop doué dans d'autres domaines en plus. Et toi ? Tu comptes devenir photographe ? Journaliste ? Ou as-tu d'autres projets ?"
Et bah, c'était à se demander ce qu'on avait bien pu se dire pendant tout ce temps. On aurait dit que c'était maintenant que la conversation commençait. Tout en lui posant la question, j'avais repris ma toute première danse, celle à laquelle elle n'avait pas pu rigolé tout à l'heure. Allez savoir pourquoi, je dansais comme ça sans vraiment y penser. Sans doute un moyen d'oublier que mon grand-père était mort. C'était surtout ça qui était dur quand je parlais de la boxe ou que je la pratiquais, celui-ci était toujours dans un coin de mon esprit. Et chacune de mes victoires lui étaient dédiées. | |
| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
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| Sujet: Re: This is Halloween ~ [PV Shiro] Sam 15 Juin 2013 - 18:33 | |
| Un frisson vint secouer son échine, la faisant s'ébrouer légèrement, agitant épaules, cou et tête, comme pour se débarrasser d'un parasite. Sa passion lui venait de son grand-père. Un rictus amer vint se peindre ses fines lèvres, cachées par la pénombre. Voilà quelque chose qui lui paraissait particulièrement inconcevable. Certainement parce qu'à ses yeux, grand-père et grand-mère n'étaient pas synonymes de joie et d'amour. Elle n'avait, elle-même, que peu de souvenirs de ses grand-parents paternels, puisqu'ils s'étaient tous deux éteints lors de sa 8e année. Cependant, ils étaient amplement suffisants pour la glacer d'effroi rien qu'en y repensant. Froids, hautains, rigides, sévères, intransigeants. Pas une goutte d'amour. Ils n'avaient jamais laissé transparaitre d'affection, ou de magnanimité. En bref, un calvaire. Et ses grand-parents maternels n'étaient pas mieux. Heureusement pour elle, elle n'avait eu à les supporter que quelques années seulement, avant qu'ils ne finissent par déménager en campagne, dans une de leur maisons typiques de l'ère féodale. Etre les beaux-parents d'un homme riche avait ramené des couleurs à leur blason, leur faisant, par la même occasion, retrouver toute leur morgue et leur arrogance, propre aux nobles déchus n'attendant qu'un retour en grâce.
Se retenant de soupir, elle se contenta d'écouter Shiro parler de la boxe, s'animant progressivement; se retenant toutefois de trop s'emporter, comme s'il craignait de faire fuir la belle. S'étant assise sur le muret, jJambes croisées, légèrement penchée en avant, elle le détaillait avec soin, scrutant son visage, ses mains, ses épaules. Tous les points pouvant trahir une émotion. Son regard émeraude balaya rapidement son front à la recherche d'une ride, se fixa quelques temps sur ses sourcils et ses yeux, tout en jetant un rapide coup d'oeil sur son menton, avant de finalement s'ancrer sur ses mains, absorbée, comme si elles recelaient un secret qu'il lui fallait absolument percer. Les paroles de Shiro étaient pleines d'amour envers son grand-père, d'admiration, de respect. Légèrement teintées de tristesse, ce qui arracha un mouvement de sourcil à Miya. Peut-être était-il décédé. Encore un sombre mystère pour la Française, naïve au point de croire que le modèle de famille qu'elle avait connu jusqu'à présent s'étendait à la terre entière. Pourtant, un sourire empli de douceur était venu ourler ses lèvres, alors que ses yeux s'étaient teintés d'une émotion proche de la mélancolie. Miya se sentait subitement triste. Triste de n'avoir pas pu découvrir sa propre passion aux côtés de quelqu'un, et d'avoir dû tracer sa voie sans grandir sous le regard aimant de quelqu'un, ou même sans avoir pu parler de son amour de la photographie à une personne qui, sans forcément la comprendre, aurait accepté de l'écouter. Andrew, peut-être. Mais même à lui, il avait été difficile de s'ouvrir. Pendant de nombreuses années, il avait dû faire ses preuves face à la jeune femme, avant qu'elle accepte de le considérer comme un véritable soutien, et non comme « l'oeil de Moscou » de ses parents.
Passer du temps avec lui, hm. Ca avait l'air bien...
Tournant son visage vers lui, elle fouilla son regard pour tenter de l'ancrer au sien, et le sonder un peu plus. Il lui était subitement venu une idée. L'idée, avec un grand I. Elle ne pouvait pas sortir de calepin, tout à trac, mais elle pouvait user de sa mémoire pour engranger le moindre détail et le coucher, plus tard, sur papier. Ca lui ferait des infos en or. De quoi faire un bel article-interview à garder au chaud jusqu'à ce qu'elle en ait besoin pour caler un creux de journal. Retrouvant toute sa bonne humeur, elle lui sourit de toutes ses dents, particulièrement détendue. Elle poussa même une exclamation ravie à son invitation, l'émeraude de ses yeux brillant d'excitation.
Vrai ? Tu m'inviterais au club ? Je pourrais monter sur un ring, et tout ?
Déjà, elle se voyait, à demi morte de peur mais auréolée d'un sursaut de courage, avec un gros casque autour de la tête, des gants aux mains, taper dans les choses qu'un adversaire aurait glissé à ses propres mains pour qu'elle puisse entrainer ses petits poings et ses bras fins. Haha. Elle n'aurait absolument aucune chance d'en ressortir indemne, mais au moins pourrait-elle faire des gorges chaudes de son aptitude à aller sur le terrain pour comprendre de quoi il en retournait avant de griffonner son article et de poser sa patte en bas à droite de sa colonne. Déjà, elle se sentait triomphante. Mais l'excitation retomba bien vite lorsqu'il relança, de plus belle, la balle dans son camp, avec de nouvelles questions qui la rendirent un poil méfiante. Il cherchait trop à en savoir sur elle. Ce n'était pas pour lui plaire. Enfin. Il lui demandait ses projets d'avenir, pas son tour de poitrine. Ce n'était pas comme si elle cachait ses passions pour la photographie et le journalisme. Elle comptait bien tracer sa voie sur ces deux chemins et se faire une place au sein de ces milieux respectifs. Souriant doucement, elle hocha la tête avec lenteur, s'étirant le long de ses cuisses, faisant le dos rond.
En effet. Photographie et journalisme. Vu que j'aime énormément les animaux, je pourrais tout à fait devenir chroniqueuse animalière. Ou dans la botanique. Les deux me plairaient énormément, je dois dire...
Marquant un temps d'arrêt, elle se redressa, rejetant courtement sa tête en arrière, faisant crouler ses cheveux sur le haut de son dos; bras tendus accrochés au muret, elle fixait les étoiles, souriant légèrement.
Mais, je ne suis pas encore décidée. J'ai beau énormément aimer écrire et prendre animaux et plantes en photo, j'aimerais m'améliorer pour tout ce qui est 'humain'. Portraits, photos artistiques, tableaux... Qui sait, peut-être pourrais-je même avoir ma propre galerie ?!
La voilà qui rêvait, à présent. Redescendant subitement sur terre, elle cligna des yeux, fronça le nez, et reporta son attention sur lui, douce.
Enfin. Je n'y suis pas encore. D'ici à ce qu'un autre destin vienne faire bifurquer mes projets de route...
Ou comment parler de ses parents et de leurs souhaits sans le dire explicitement. | |
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