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 Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]

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Dimitri Anzu
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MessageSujet: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyLun 2 Juil 2012 - 19:26

Dimitri était arrivé au Japon depuis environ une semaine. L'endroit ne lui plaisait pas vraiment. Il aurait voulu venir dans ce pays dans un autre contexte. Il n'était pas très enchanté par l'idée de découvrir cette culture asiatique par le biais d'un déménagement.L'Abricot aurait, en d'autres circonstances, pris l'initiative de visiter le coin. Toutefois, il était enfermé dans sa chambre depuis le début du voyage. Ses parents étant énervés par le comportement de Dimitri, lui avait proposé de sortir faire les magasins.  

Après une dispute avec son parternel, il avait fini par accepter de quitter son lit pour aller faire du magasinage. Il était tombé sur plusieurs magasins touristiques.

Il ne voulait pas s'acheter un chandail : J'aime le Japon

Non, il voulait trouver des vêtements à la mode et qui lui correspondaient. Il pris une longue marche dans le grand centre commercial. Il s'arrêta dans une boutique ou il vit une paire de converse bleue avec plusieurs ornements dorés. Il n'en avait jamais vu de semblable. Le jeune châtain se pencha pour les regarder. Il réalisa qu'il était dans la section pour fille et que c'était des fleurs qu'il y avait sur les chaussures. Mal à l'aise face à ses goûts, il se redirigea vers les vêtements pour garçon. Il ne les trouvait pas de son goût. Après quinze minutes de vas et viens dans cette partie de la boutique, il fini par retourné dans la section pour demoiselle ou un v-neck attira son attention.

Il était turquoise. Simplement turquoise. Il n'y avait pas plein de motifs colorés comme sur le reste de la collection. Il prit le premier sur le rac sans faire attention à la grandeur. Il avait l'air assez petit pour lui et ne voulait pas perdre de temps.  Il fonça vers le fond du magasin terriblement gêné. Il y avait plein de gens. Cette boutique devait être très populaire finalement. Les murs étaient de couleurs éclatantes. Du côté des filles il semblait y avoir, sur le mur du fond, une icône japonaise. Une photo géante d'une probable chanteuse ou actrice quel compte... Même chose du côté des garçons.

Les yeux gris de l'adolescent montraient un mélange de peur et de gêne. Il tremblait presque essoufflé par sa petite course entre les rayons du magasin. Il avait trouvé l'endroit parfait. Une section classée " X-LARGE ". Il n'y avait personne.

/Je veux rentrer chez moi. Je ne peux pas croire que j'ai accepté d'aller dans ce foutu centre commercial. Au moins, à voir la taille de ces filles, je ne risque pas d'en rencontrer dans ma cachette. Elles sont toutes minces./

Il se cacha derrière un rac. Il retira sa chemise bleu et son chandail noir. Il vit son reflet dans un miroir plus loin. Il se trouvait plutôt mince pour un garçon. Cette vision le rendit encore moins confiant. Il sortit la tête pour vérifier qu'il n'y avait vraiment personne pour le voir.

/C'est bon, personne ne peut me voir de cet angle. J'aurai peut-être dû faire la file pour les cabines d'essayage./

Il fit une moue en se disant qu'il aurait perdu au moins une heure à voir la file. Et puis, tout ce bruit de filles qui parlent fort et cette musique lui donnaient mal à la tête. Il considéra son choix de se caché dans son coin plus judicieux.

Il enfila le nouveau chandail. Il eut de la difficulté à bien le mettre. Il était très serré. Dimitri le trouva beaucoup trop moulant.

«J'aurai dû prendre le temps de regarder la couleur.»

Son visage pâli tout d'un coup alors qu'il essaya de le retirer. Il venait de réaliser que...

«Oh merde, il est coincé! Aller "esti" débarque.»

Un bruit déchirement le fit arrêter tout mouvement. Il était complètement pris dans le vêtement. Il recouvrait sa tête alors que ses bras étaient dans les airs. Sa respiration commença à prendre de la vitesse alors qu'il essayait tant bien que mal de se concentrer pour se calmer et ensuite trouver une solution. L'abricot ne s'était jamais aussi senti ridicule depuis qu'il était tombé habillé dans la piscine de l'école.


Dernière édition par Dimitri Anzu le Ven 28 Mar 2014 - 15:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyMar 3 Juil 2012 - 21:19

Spoiler:

Hétérochromie.

Ou comment avoir une cousine absolument indomptable.

Piaillant comme une gosse, Midori attirait la moitié de l'attention à elle seule. Loin de respecter toutes conventions sociales, comme toute bonne japonaise qui se respectait, ma cousine était de ces filles qui ayant passé trop de temps aux USA en avait oublié que le Japon était un pays techniquement calme. Je disais bien "techniquement", parce que savais pertinnement que cette définition du Japon n'était rien d'autre qu'un élan onirique de la part des puritains nippons. Malheureusement pour Midori, je faisais parti de ceux là.

« Midoriii... Baisse un peu le niveau du son, s'il te plaiiiit... le directeur du magasin te regarde étrangement! »

Midori ne releva même pas ses yeux particuliers vers moi, et de profil, je ne pus que constater qu'un épais sourire avait étiré les lèvres sombres de ma cousine. Fille de la soeur de ma mère, elle était d'ascendance japonaise, mais comme moi, avait subi un métissage génétique: son père étant américain. Les yeux fermés, ou de dos, Midori était une adolescente de seize ans absolument normale. Ses cheveux noirs et lisses étaient coiffés de manière unique chaque jour, ce qui me permettait, à chaque fois que je la voyais, d'avoir l'impression de posséder environ 365 cousines. En soi, c'était particulièrement intéressant. Midori était le genre de personne absolument passionné par tout ce qui était rond, doux, rose, et lisse. Et de ce fait, ne comprenais aucunement mon manque d'esthétisme. De ce fait, en ce magnifique jour... pas vraiment ensoleillée... la demoiselle m'avait kidnappé en m'attrapant le poignet, et refusant de me lâcher, m'avait emmené dans une des très grandes surfaces commerciales de la ville, dans laquelle elle prévoyait de me séquestrer en revisitant ma garde-robe.

« ... Si je crie, cela signifie que je suis sous le charme d'un de ces produits. Et c'est ce qu'il veut, Zakuro: il veut que je lui achète ce magnifique T-shirt violet. »

« ... Ce sera magnifique, répliquais-je en souriant. Quoique ça risque de jurer avec la couleur de ton oeil.»

Midori releva brusquement le visage, un air contrarié venant assombrir sa face. Midori, de son père, avait hérité d'une mutation particulière: son oeil droit était d'un vert anormal pour toutes personnes naissant au Japon. De ce fait, elle avait hérité du nom de "Midori", signifiant "vert" en japonais. Cette hétérochromie lui attirait tout autant de regard étonné que provoquaient mes yeux bleus. Nous étions une famille de mutants japonais.

« ... C'est pour toi que je compte acheter ce T-shirt, Zack. »

Un sourire angoissé étira mes lèvres et hochant la tête, je préférais ne rien dire de plus, à moitié effrayé par le ton glacé de ma cousine. Malgré ses airs de MisaMisa, Midori était le genre de personne jouant des nuits entières à des jeux vidéos les plus violents qui soient, et à confondre parfois la réalité et le fictif. Une fois que nous nous étions énervés, quelques années plus tôt, Midori s'était emparé d'un wakisashi et avait essayé de me couper l'oreille, pour m'apprendre qu'elle avait toujours raison. Ce jour là, la petite fille de treize ans m'était apparu comme une dangereuse sociopathe qu'il ne fallait absolument pas contrarier. Son oeil vert et son oeil noir lui offrait un regard qui se faisait parfois lugubre.
Mais elle me fascinait parce qu'elle était incapable de se rendre compte de ce qu'elle était, et il semblait que je sois le seul de ses proches à être au courant de ses frasques morbides.

« Je vais essayer ce T-shirt là bas. »

Attrapant le truc violet en question, je désignais du menton les cabines, au fond du magasin, et observant l'étincelle de colère disparaitre au fond de sa prunelle verte, Midori sourit, en hochant la tête. Je partis d'un pas guilleret, comme amusé par la ravissante idée de ma cousine de me rhabiller en courgette, et attrapant d'une main l'épais rideau de la cabine la plus grande, je pénétrais dans cette dernière, pour me retrouver nez-à-nez avec... un pull. Violet.

« ... Dites moi que c'est pas vrai. »


Venant claquer mon front du revers de la main, je restais une seconde silencieux, avant de me retourner, de fermer le rideau, et de plonger mes yeux bleus sur la chose qui gigotait dans le truc violet, se révélant soudainement turquoise. Mes yeux s'assombrirent. Heh... j'étais sujet aux hallucinations? Mes paupières se plissèrent, et je dévisageais mieux la petite forme beu/verte en train de se débattre. C'était petit, approximativement de la taille de Chess, et ça n'avait pas encore de tête. Baissant les yeux, je supposais qu'il s'agissait d'un garçon, au vue des basket et du bas. Quoique le pull en lui-même ne me paraissait pas particulièrement masculin. Lâchant le truc violet que je tenais en main, j'attrapais le tissu pernicieux, et tirant de toutes mes forces vers le haut, délivrais la pauvre petite chose. LA pauvre petite chose qui m'apparut comme une tête orangée, avec des grands yeux bleus. Ou gris. Ou vert. Des yeux caméléons, quoiqu'il en soit. Cillant, mes lèvres s'entrouvrirent sur un "oh!" moqueur, puis un gigantesque sourire barra mes lèvres.

« ... T'es tout rouge! Tu allais vraiment mourir dans ce pull? »
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyJeu 5 Juil 2012 - 16:32

Dimitri réussit après quelque bonne respiration à se calmer. Il n'essaya plus d'enlever le chandail. Il le remit contre sa poitrine. Il chercha du regard une cabine qui aurait pu être libre. Du côté des garçons ce n'était pas si achalandé. Il décida de mettre ses vêtements par-dessus sa camisole de force turquoise. Bout de tissus le maintenant prisonnier de cet endroit infernal où les bruits et les couleurs lui donnaient le tournis.

Il s'assura que personne ne le voyait. On pourrait prendre l'Abricot pour un voleur. En réalisant qu'il serait tout à fait impossible pour lui d'expliquer à l'agent de sécurité , posté en avant du magasin, pourquoi il aurait volé le chandail, il se remit à paniquer. Il ne parlait pas si bien japonais et le stress lui enlevaient tous ses mots. Ses joues devinrent rouges comme de jolies tomates bronzant au soleil un midi d'été. Belle description que Dimitri aimait se répéter en boucle dans sa tête pour se faire rire lorsque la honte prenait le dessus.

/C'est jolie, simplement mignon, adorable, tomate, tomate, tomate/

Il traversa, la tête baissée, la section réservée aux filles. Il maudissait ce pull d'avoir existé à voix basse et chuchotait des insultes destinées à ses parents qui aurait dû ce mêler de leur affaire. Par chance, il restait une cabine d'essayage vide. Elle était grande et servait probablement pour les personnes handicapées ou les familles. Il ferma le rideau bleu violemment sans se rendre compte que l'autre extrémité de ce fameux rideau avait trop suivi le mouvement. La brusquerie dont avait Dimitri avait ouvert le rideau au un quart dans l'autre sens. Trop pressé pour remarquer quoi que ce soit, il réessaya d'enlever son chandail.

/Partir de ce magasin. Partir au plus vite./

L'adolescent tira fortement sur le vêtement, mais il resta coincé comme lors de sa première tentative, mais quelque chose d'imprévu se produisit.

Il n'entendit pas la voix du garçon qui était entrer. Il sentit, toutefois, la pression qu'il applica sur son corps.

«... Dites-moi que c'est pas vrai.»

Deux mains s'emparèrent du pull. Deux mains puissantes le libèrent.

« ... T'es tout rouge! Tu allais vraiment mourir dans ce pull? »

Un soulagement? Non, de la panique. Il recula vivement et se heurta la tête contre le mur. Son sauveur lui souriait, mais il ne voyait pas ce sourire. Non, il voyait une bête immense. Un homme au épaule large aux cheveux noirs et dont les habits ne lui inspiraient pas confiance lui faisait face. Il massa son crâne endolori quelques instants. La douleur quelque peut dissipée, il cacha sa nudité avec son chandail en fixant l'étranger ne sachant pas trop pourquoi il était entré dans la cabine sans lui demander son avis. Il se mit à penser à tous les scénarios inimaginables possibles.

«Vous voulez quoi ? Qu'est-ce que vous "foutez" dans ma cabine!»

Il criait en français sans réaliser que la personne devant lui n'en comprendrait pas un mot. Peut-être qu'à la vue de ses yeux bleus, il avait oublié, un cours instant, qu'il se trouvait au Japon. Il se questionnerait plus tard sur l'origine du garçon qui l'avait aidé. Ce n'était pas le bon moment.

Non, pas du tout.

Sa respiration accélérait et il n'arrivait plus à prendre son air. Il essayait de respirer, mais rien ne fonctionnait. La vitesse entre le moment d'inspirer et d'expirer était beaucoup trop courte. Il se mit à faire une crise d'hyperventilation en quelques secondes. Cela faisait bientôt deux ans qu'il n'en avait pas eus. En vieillissant, il avait appris à gérer ses crises de paniques. Il faut croire que la taille d'un l'intrus, le pays où il se trouvait combiné à la séquestration faite par un pull suffisait à lui faire perdre le contrôle comme avant. Il s'appuya contre le mur bleu marin, le visage rouge et plein de larmes.

Foutez : Employé dans le sens "Faites"

[J'avais l'impression d'avoir fait plus de mots, mais non =( pas tant que ca BOUHHHHH snif snif Puisque je n'étais pas dans une cabine et que je ne voulais pas que tu recommence ton post, j'ai modifié mon histoire. ]


Dernière édition par Dimitri Anzu le Mar 10 Juil 2012 - 14:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyVen 6 Juil 2012 - 12:08

La dernière chose à laquelle je m'attendais était certainement le fait qu'on se mette à me fustiger verbalement par des mots à la sonorité étrangère, et qui ne prirent évidemment aucun sens dans mon esprit. Surpris, je reculais d'un demi pas, tandis que le garçon explosait littéralement, ses mots incompréhensibles venant résonner dans tous les sens, dans la cabine. J'ouvrais de grands yeux étonnés, surpris par la réparti inintelligible du jeune homme. Un flot d'excuse se déversa hors de mes lèvres, et à moitié autant affolé que le garçon, je lui retendais son chandail, persuadé que le fait qu'il puisse le reprendre cesserait de l'énerver à ce point. Mauvaise idée. Le garçon se mit à reculer, et alla se frapper le crâne contre le mur derrière lui, dans un bruit sourd qui me lâcher un « -ite... » compatissant à l'égard de mon homologue. Ce dernier releva un regard effrayé sur moi, et se cachant la poitrine avec son pull turquoise, continua à paniquer. Puis après avoir crié une phrase :

« Vuvulékoa ? Kesskevufutédanmakabin' ! »

Se détourna, et vint s'appuyer contre le mur, en proie à une crise de larmes, et de nerfs. Interloqué, absolument interloqué, je ne bougeais plus du tout, de peur de le voir se mettre à cracher des flammes ou me fusiller avec des yeux lasers si j'effectuais le moindre mouvement, je restais figé dans ma position, vaguement inquiet.

Je n'avais pas envie de retourner vers Midori.

Mais le jeune homme étranger était absolument angoissant, et je commençais à craindre que sa crise de larme ne soit pas le résultat d'un symptome, ou quelque chose du genre, relatif à un problème de santé. Ayant suivi des cours optionnels en première années, on nous avait appris que les crises se déclenchaient souvent de manière impressionnantes, et qu'il fallait savoir les gérer. C'était parfait, songeais-je, d'être capable de se souvenir de cela ; au moins j'étais prévenu. Le problème étant que je n'étais pas fixé sur l'état du garçon, et deux, je n'avais pas la moindre idée de comment réagir face à cela. Soulignant du regard l'air massacré du gamin, je laissais un frisson courir le long de mon corps, puis me détournant lentement, jetais un coup d'oeil à l'extérieur de la cabine. Sur le rideau ouvert, laissait un large champs de vision du magasin, et plusieurs clientes près de la cabine s'étaient retournées, et silencieuses, m'observaient. Un sourire naquit sur mes lèvres, nerveusement. Je me retournais vers le garçon orange.

« Hum... Je ne veux pas vous effrayez, commençais-je en prononçant lentement mes mots. Je tiens seulement à vous aidez. Est-ce que vous avez besoin d'un médecin ? »

Reculant, j'ouvrais le rideau, et m'écartais légèrement de lui, pour le laisser respirer plus calmement. Midori, naturellement, avait été attiré par le raffut, et s'était approché, son œil vert miroitant d'un éclat étrange. Elle dévisagea le garçon d'un long regard transcendant, tandis que je me tournais pour affronter le directeur du magasin. Ce dernier porta un regard étonné sur le jeune occidental, puis, comme aimanté, trouva directement mon regard. Je crispais les doigts, et m'excusant, je baissais les yeux, pour m'effacer. L'homme alla se planter devant le garçon et commença à lui parler en anglais. Autour de nous, les clientes, avec un air guilleret, se remirent à faire leur achat, pas plus décontenancés que cela. Midori à son tour s'éloigna vers les affaires qu'elle venait de quitter, et j'entendis ses commentaires à propos du prix des chemises. Mes prunelles se dardèrent sur le garçon , et venant patienter sur le rebord de l'autre cabine, attendais que l'affaire se calme pour retourner lui parler, et m'excuser de l'avoir effrayer. Quand ce fut le cas, que les minutes se soient lentement égrenées, je relevais le menton, en penchant la tête sur le côté, mes mèches noires venant balayer mon regard. Le directeur s'était écarté du garçon, et ce dernier, à la manière d'un petit animal blessé, se déplaçait lentement dans son environnement. Je m'approchais lentement de lui, pour venir croiser son regard clair.

« Je suis désolé de vous avoir effrayé. »
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MessageSujet: trop petit    Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyMar 10 Juil 2012 - 16:18

Dimitri tenta bien que mal de se reprendre. Il ferma les yeux en souhaitant que l'autre garçon soit disparu lorsqu'il les ouvrirait. Ce ne fut pas le cas, mais au mois il était resté à l'écart. Son interlocuteur ne semblait pas lui vouloir de mal au final. Il semblait aussi paniqué que l'Abricot. Cette pensée le rassura. L'intrus n'était pas en confiance, donc il ne l'attaquerait pas.

/Respire, un deux, trois, quatre, expire, un deux, trois,/

Le blondinet réussit à maintenir une respiration beaucoup plus lente à force de se répéter un tempo. Il releva la tête une fois plus calme. Le garçon lui adressa la parole. Il ne voulait pas l'effrayer, mais simplement l'aider. L'abricot sourit, bien qu'on aurait plutôt dit une grimace. Son visage était trop déformé par la douleur passée.

/M'aider, c'est toi qui m'a mis dans cet état imbécile./

Il remarqua que son visage était orienté vers l'extérieur de la cabine. La chose que Dimitri voulait c'était bien qu'un attroupement de curieux l'attende à la sortie. Il remarqua alors que le rideau était un peu tiré et qu'une jeune fille le fixait étrangement. D'autres personnes tournaient leur regard sur lui. Gêné, il s'accroupit pour mettre sa tête entre ses longues jambes. Cette position fœtale lui permit de s'enfermer dans une sorte de "bulle" où il trouva le bon rythme pour respirer. Il ne pensait à rien. Il était complètement concentré sur son air.

Jusqu'au moment où un homme posa une main sur son épaule. La poigne n'était pas la même que celle du garçon dans la cabine. Elle était plus douce. Il releva la tête pour voir un monsieur plus âgé.

Un Japonais cette fois...

Il se pencha à sa hauteur pour lui demander s'il comprenait l'anglais. Enfin, c'est ce qu'il présumait parce qu'avec cet accent, il était dur dire si ne lui proposait pas un sandwich au fromage ou une place pour un show de rock and roll. Dimitri décida qu'il serait moins compliqué de lui parler dans sa langue.

«Je parle japonais.»

Le quadragénaire lui sourit. Il était étonné de voir qu'il connaissait la langue du pays. Il lui demanda ce qui c'était passé et s'il allait mieux. L'adolescent répondit à toutes ses questions. Il remis le chandail au propriétaire du magasin en expliquant qu'il avait dû être mélangé de section. L'abricot se sentait coupable de mentir à propos du chandail, mais il ne voulait pas dire qu'il l'avait pris dans la section pour fille. Il feignit l'avoir trouvé sur un rac dans la ranger des t-shirts pour homme et que c'était le dernier alors il l'avait essayé.

«Je suis vraiment désolé pour le raffut causé par ma crise. Je ne voulais pas... enfin... »

L'homme le coupa. Il ne voulait pas étendre la discussion, mais retourner faire son inventaire. Il lui dit que maintenant que tout allait bien, il pouvait partir. Il lui souhaita une agréable journée avec un faux sourire. Son attitude offusqua Dimitri, mais il n'en dit rien. Il se releva sur ses jambes et serra la main tendue par l'homme.

«Au plaisir de vous revoir dans notre boutique.»

«Eu...»

Il sortit de la cabine sans plus de cérémonie laissant le jeune homme seul et déconcerté. Il voulut se diriger à l'extérieur de la cabine, mais le garçon de tout à l'heure entra. Le châtain recula toujours intimidé par la présence de "l'intrus". Ce surnom resterait gravé.

« Je suis désolé de vous avoir effrayé. »

Dimitri le regarda de haut en bas. Il remarqua dans le regard bleu perçant du jeune homme un réel mal aise. Il devina qu'il avait dû lui faire peur autant qu'il avait lui-même eu peur. Il n'avait pas l'air méchant bien que ses vêtements lui donnaient un "look" de dur, son visage n'était pas celui d'une brute.

/Putain, ce qu'il est grand./

« Ça... ça va, je t'assure. Tu m'as fait un peu peur c'est tout...»

Sa voix n'était pas pleine d'assurance, mais au moins on comprenait ce qu'il disait.

« Désoler de t'avoir crié dessus... je suis nouveau et... »

Sa voix était plus tremblotante alors il arrêta de parler pour ne pas fondre en larme et avoir l'air plus ridicule encore. Il détourna le regard pour ne pas avoir à affronter celui de l'étranger. Il remit son chandail sans pour autant ignorer ce que le garçon pourrait lui dire. Il pensait à lui demander son nom, mais attendit que l'autre s'ouvre à lui. Après tout, c'était lui l'intrus.
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyDim 29 Juil 2012 - 16:16

« Au plaisir de vous revoir dans ma boutique. »

Un sourire résigné étira mes lèvres tandis que je penchais la tête pour observer le vieil si amical reprendre une attitude tout de suite beaucoup plus commerciale. Ce changement m’amusa étrangement, mais je repoussais le rire de ma tête, en me disant que ce n’était absolument pas le moment pour rire. Enfin, pas que la situation soit dramatique non plus, mais je constatais avec une véritable épouvante à quel point il m’était facile de déclencher une mini-guerre, où que ce soit. Midori, quelques mètres plus loin, avait projeté son regard vairon vers la cabine, et levant les yeux au ciel, je témoignais silencieusement de mon état de lassitude face à sa constante attitude de chien de garde. Je la vis pincer les lèvres dans une expression courroucée, mais elle n’insista pas et se détournant, s’éloigna encore plus. Laissant un sifflement m’échapper, j’espérais au final que cette fichue cousine s’éloigne. Pas qu’elle m’énerve, mais son attitude et ses expressions étaient trop transcendantes à mon goût.

« Ça... ça va, je t'assure. Tu m'as fait un peu peur c'est tout...»

Hochant brièvement de la nuque, je notais son emploi direct du tutoiement, et considérant que c’était, dans l’immédiat, beaucoup plus simple à utiliser, je décidais de l’user à mon tour.

« Ce n’était vraiment pas le but. Je voyais que tu avais des difficultés, et … je suppose que j’ai trouvé la situation drôle, sur le coup. »

Quoique je la trouvais toujours aussi désopilante. Un jeune garçon bloqué dans un sweat-shirt avait quelque chose de fascinant, l’étoffe d’une histoire extraordinaire. Enfin, il fallait bien un début à toutes les rencontres, et le regard clair du garçon était prometteur d’une personnalité incapable d’être terne. Après, que cela soit conscient ou non, je l’ignorais, mais j’espérais vraiment que le jeune homme en face de moi ait cette aptitude à m’amuser, à être quelqu’un d’appréciable. Un sourire étira mes lèvres. Enfin, peut-être bien qu’il fallait déjà réussir à trouver qui il était. J’écoutais.

« Désoler de t'avoir crié dessus... je suis nouveau et... »

« Tout va bien. C’était de ma faute, ok ? Comment t’appelles-tu ? D’où est-ce que tu viens ? Tu n’es pas originaire d’ici, hein ? Tu connais l’académie Keimoo ? Tu es seul, ou tes parents sont ici ? Tu es là depuis combien de temps ? Tu te plais, ici ? »

Un éclat de joie avait rayonné dans mon voix, et j’espérais avec cette ordalie verbale, je parviendrais à déterminer quelle sorte de personne le jeune homme était. Détournant brièvement mon regard de son visage, je cherchais des yeux Midori, qui disparue du magasin, m’avait laissé seul. Mes yeux se plissèrent dans un assombrissement bref, puis attrapant soudainement le jeune par l’épaule, -jeune qui devait avoir mon âge-, je l’entrainais par un sourire à l’extérieur.

« Pour me faire vraiment pardonner, je t’invite à… manger un sandwich ! Il y a un restaurant, en bas. »

(…)

En fait, cela se révélait être un kidnapping. Je ne lui avais pas particulièrement laissé le choix, l’empoignant, souriant et très dynamique, je l’avais forcé à me suivre, dévalant les étages en parlant de tout et n’importe quoi à voix haute, et attirant autour de nous des regards un peu déconcertés. Puis je l’avais « invité » à s’asseoir, avait posé la carte des sandwich en face de lui, dans une imitation burlesque d’un grand restaurant, et m’étais chargé de payer le tout.

La salle de la sandwicherie, -puisqu’au final, il s’agissait bien du terme le plus exact pour définir ce dans quoi nous étions installés-, était remplie par toute une sorte de population, et nous n’étions pas les uniques adolescents du lieu, quoique pas non plus en majorité. A la table d’à côté, par exemple, un couple sexagénaire qui discutait tranquillement sur la qualité du sel du sandwich de la dame. Je posais mon regard bleu sur eux, un sourire distrait sur les lèvres, avant de darder mon attention sur Dimitri.

« Alors, Dimitri-kun ! En quelle classe es-tu ? Tu es bon élève ou pas trop ? »

Mais c’est que ce petit jeu de questions-réponses se révélait terriblement amusant. Du moins pour moi. Je trouvais ça intéressant d’apprendre des choses des humains rien qu’en les questionnant. Et par de simples mots, ils dévoilaient ou non ce qu’ils étaient, ou ce qu’ils n’étaient pas. Attrapant la carte, en repoussant le sandwich toujours pas entamé que je m’étais commandé, je posais les yeux sur la décoration imprimée du carton pliable. Le détail d’un petit fruit orange, photoshopé sur le coin du menu me fit sourire, et montrant la carte en désignant l’abricot, je souriais.

« Cela te ressemble. Abricot. »

Je baissais légèrement les yeux, feignant de me reconcentrer sur la carte. Pour moi, c’était Litchi. Mais je pensais être légèrement différent de l’abricot, qui bien que très agréable à l’œil, avec sa forme toute ronde et courbée, avait une peau trop fine et délicate pour protégé sa chair. Peut-être était-ce purement de l’orgueil, mais je considérais avoir au moins des écailles épineuses pour agresser un minimum ceux qui cherchaient à m’attaquer. Repoussant une mèche noire, je fixais Dimitri.
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptySam 11 Aoû 2012 - 3:22

Un sourire inquiétant ce dessina sur les lèvres de l'adolescent. L'abricot ne savait pas vraiment s'il était moqueur ou tout simplement sincère. Une chose est sûre, ce sourire l'effraya. Alors qu'il fixait les lèvres de son interlocuteur, elles mirent à bouger à une vitesse folle. L'inconnu se mit à le questionner.

« Tout va bien. C’était de ma faute, ok ? Comment t’appelles-tu ?»

Il parlait si vite et Dimitri les sourcils froncés, signe d'incompréhension, essayait tant bien que mal de déchiffrer les paroles du jeune homme. Il comprit une partie de la phrase à laquelle il répondit, mais l'autre ne lui prêtait guère attention et continua à le bombarder de questions
.
« Dim..Anzu Dimitri... »

« D’où est-ce que tu viens? Tu n’es pas originaire d’ici, hein? »

Il essayait de se concentrer. Il passa sa main dans sa chevelure avec nervosité. L'inconnu était énergique...trop énergique.

«Tu parles trop vite.»

Il sembla que l'inconnu ne comprit pas ce que murmurait l'abricot, car il continua dans sa lancée
.
« Tu connais l’académie Keimoo? Tu es seul, ou tes parents sont ici? Tu es là depuis combien de temps ? Tu te plais, ici ? »

Dimitri reconnut le mot Keimoo. Il hocha de la tête même s'il n'avait rien compris de la question il marmonna qu'il était inscrit à cette école. Il baissa la tête mal à l'aise. Ce sujet de discussion lui déplaisait beaucoup. Se fut si long avant qu'il se sente bien et respecter à l'école secondaire. Recommencer de nouveau, se refaire des amis pour les quitter quand il obtiendrait son diplôme était un cauchemar. Un cauchemar qu'il ne pouvait éviter.

/Tout pour réaliser mon rêve.../

«Tu y vas toi aussi?»

Il n'y eu pas de réponse du garçon en face de lui Il détourna simplement le regard. Dimitri se demanda s'il s'agissait d'un oui. Il le regarda de travers.

/Il est fou ou quoi!/

La peur disparue pour faire place à un certain dédain. Le visage de l'abricot se teinta de rouge. Il pinçait les lèvres et serrait les dents fâchées par son interlocuteur. Il ne l'écoutait même pas et ça le mettait en colère. Il vint pour lui dire sa façon de penser quand il fut coupé de nouveau.

« Pour me faire vraiment pardonner, je t’invite à… manger un sandwich! Il y a un restaurant, en bas. »

« Quoi? T'a un problème ou quoi criss?»

Il sursauta et posa une main sur sa bouche. Il avait encore sacré. Bien sûr, il oublia un détail insignifiant quand il se confondit en excuses : personne ne comprenait le français et encore moins le blasphème qu'il venait de prononcer
.
Monsieur "dynamique " le pris par le poignet pour l'entrainer vers le restaurant. L'abricot essaya de se défaire de l'emprise de son peut-être futur agresseur. Il avait l'air trop heureux.

« Sandwich c'est pas un code ou quelque chose du genre? Parce que je...j'aimerais rentrer chez moi... »


Il n'eut pas de réponse. L'autre parlait de sa chambre dans le dortoir de l'académie, de son club et Dimitri continuait à chuchoter de le libérer. Il remarqua les regards qu'on posait sur lui et renvoya aux étrangers celui d'un chien battu. Ses yeux gris luisants criaient à l'aide.

Lorsqu'il le lâcha enfin, Dimitri parti dans la direction opposée. Il fit deux pas et s'arrêta. Le bruit d'un chaise qu'on tira et les voix autour de lui le firent redescendre sur Terre. Il se tourna et vit que les yeux bleus le fixer. D'une main l'étranger lui présenta la chaise et il l'invita à manger avec lui. L'abricot observa la scène qu'il trouva absurde. Il n'allait pas mourir. Non, il était encore dans le centre commercial entouré d'Orientaux et on l'invitait à diner. Il s'approcha lentement et prudemment de sa chaise. Il attendit que l'autre prenne place avant de s'assoir. Le regard que lui lançait l'adolescent le troublait, et ce, depuis le début de leur horrible rencontre. Il était magnifique et effrayant.

Dimitri secoua la tête puis prit le menu pour cacher son visage plus que pour le lire. Il rougissait de nouveau. Il était gêné par ce regard et à la fois fâché par l'entêtement du garçon. Il fixa le menu longuement sans savoir quoi choisir.

«Je vais prendre la même chose que toi...»

Il ne retira pas le menu. Il pouvait apercevoir la pointe de cheveux noirs du garçon et ce peu de contact visuel le gênait. Il avait l'air moins imposant assis, mais cela ne suffisait pas.

«Désoler, je garde mon menu je n'ai pas envie de déclencher une autre de mes crises... »

Il attendait de se détendre avant de se montrer. S'il était l'un en face de l'autre, l'intrus pourrait prendre un malin plaisir à le détailler. L'abricot frémit de peur à l'idée que son kidnappeur puisse devenir un tortionnaire à l'école et parler de leur petite aventure.

/Au moins, il ne me voit pas et ne peut m'analyser comme ça. Quoique les autres doivent me trouver bizarre et le serveur ne tardera pas à revenir chercher le menu.../

« Alors, Dimitri-kun ! En quelle classe es-tu? Tu es bon élève ou pas trop? »

L'adolescent semblait vouloir détendre l'atmosphère et reprenant le cours de leur discussion précédente.

«Dans la classe 3B et je ne suis pas très bon, mais disons que je mets beaucoup d'effort... et toi? »

Lorsque l'étranger finit de répondre, le serveur s'approcha d'eux. Il était petit et châtain comme Dimitri. La teinture ne lui allait pas très bien. L'Asiatique prit une pause décontractée, main droite sur la hanche, et peu séduisante pour son type de silhouette. Il était un peu gras et ses vêtements beaucoup trop serrés.

« Bonjour messieurs, que puis-je vous servir? »

Dimitri baissa le menu et observa le serveur dégouté. Sa position démontrait clairement qu'il draguait l'intrus. Il se dit qu'il n'était pas du même calibre et se mis à rire à voix basse lorsque lui demanda quelle sorte de pain il voulait avec une voix aguichante.

Lorsque la commande fut passée. Il interrogea l'intrus. C'était à son tour de faire un interrogatoire. Il était si concentré sur la discussion qu'il ne réagit pas quand le serveur leur apporta les sandwichs.

«Donc tu es dans le club de Kendo? C'est quoi un art martial?»


Sa voix prenait plus d'assurance et il retrouvait ses mots peu à peu.

« Dis donc je connais pas encore ton nom. Tu ne te présentes pas aux gens que tu martyrises?»

L'abricot était maintenant plus détendu. Il mangeait son sandwich et trop emballé parlait parfois la bouche pleine.

« Ah, désoler.»

Il posa une main devant sa bouche et demanda à Zack pourquoi il ne mangeait pas. Il prit son menu et se contenta de dire en riant que l'illustration d'abricot sur le menu lui ressemblait. Dimitri repoussa le livret du bout des doigts.

« Ne te moque pas de moi ou je te lance le reste de mon sandwich au visage!»

Il rit et soudainement il réalisa qu'il avait aperçu une fille qui fixait Zack dans le magasin. S'il était venu avec sa copine, il avait peut-être gâché leur journée en amoureux.

/Et nous bande d'imbécile on l'a laissé sur l'autre étage!/

«Hey, t'étais pas venu accompagné toi? »
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyJeu 1 Nov 2012 - 1:36


«Dans la classe 3B et je ne suis pas très bon, mais disons que je mets beaucoup d'effort... et toi? »

« C'est l'important, je suppose. Perso, je ne suis pas très bon élève non plus. Sauf en histoire. »

Ma voix, partie sur un murmure, s'acheva sur une sorte de cassure, quand arriva le serveur. Il se dressa près de nous, et se chargea de prendre notre commande. Le regard lourd que posa Dimitri sur lui me fit observer avec un peu plus d'attention l'homme, que je dévisageais avec une surprise grave. Mes yeux glissant sur le corps torsadé de bourrelet de l'individu, je retins avec appréhension une grimace, et concentrant mon attention sur le plat que je désirais commander, laissait simplement un sourire poli étirer mes lèvres. Il ne fallait pas chercher à comprendre les Japonais, quelques fois. J'avais décidé de ne pas vivre dans leur réalité, de toutes manières.


« Bonjour messieurs, que puis-je vous servir? »

Notant le sourire de Dimitri, sourire qui me contamina, je pris entre mes mains le carton de menu. Je fis mine de choisir, histoire de comptabiliser le nombre exact de seconde durant lesquelles le serveur serait capable de garder la pose, puis commandait simplement un sandwich. À l'identique de Dimitri, qui se fit apporter la même chose. Finalement, le serveur s'éloigna, après un « nande-yo » légèrement vindicatif à son égard, en vue de son attachement à rester près de notre table, puis, mon attention toute concentrée sur le jeune homme, j'évaluais une seconde les reflets des néons électriques dans ses cheveux, avant de revenir brusquement sur Terre, à la voix du jeune Européen.

«Donc tu es dans le club de Kendo? C'est quoi un art martial?»

Mes prunelles étrécies, je sentis la passion enflammer ma poitrine, et posant mon coude sur la table, tendant la main vers Dimitri, expliquais, dans une obsession presque sordide.

« Oui, c'est un art martial. Il est répandu en Europe au milieu du vingtième siècle. Dans cette discipline, on est en situation de combat, avec ce que l'on appelle un « shinai ». C'est un large morceau de bambou, qui est une représentation du sabre katana de l'époque féodale. On porte aussi un casque, des protections pour le corps, pour les poignets et pour les épaules. Ce que je trouve vraiment intéressant, dans le Kendo, c'est cette capacité à confondre le kata, ce que tu peux considérer comme une chorégraphie, et le combat. Il y a cette... discipline mentale qu'il faut avoir, qui fait que tu sais si tu es puissant ou non avec ton sabre. L'important, ce n'est pas d'être le plus fort, mais d'être juste. »


« Dis donc je connais pas encore ton nom. Tu ne te présentes pas aux gens que tu martyrises?»
« Fea Zakuro. »

« Ah, désoler.»
J'arquais un sourcil, sans comprendre réellement la cause des excuses de Dimitri, jusqu'à ce qu'il porte sa main à sa bouche. Je me permis un sourire. Avant que ce dernier ne prenne la carte, et lisant une seconde, me laissa reconsidérer ma réponse par rapport au Kendo. Je ne sais pas, je n'avais pas l'impression que ma réponse est été très satisfaisante, personnellement, je ne me serais pas intéressé au kendo si l'on m'en avait fait une explication aussi superficielle. Je penchais légèrement le visage, un peu indécis.


« Ne te moque pas de moi ou je te lance le reste de mon sandwich au visage!»

Il se détendait enfin ! Un large sourire, presque désolé, couvrit mes lèvres, et m'esclaffant, je retins un fou rire menaçant d'exploser. Un sandwich dans la tête à Zack. Quel beau spectacle à ne pas manquer ! Je fus presque tenté de le titiller pour voir s'il oserait ! Ce serait amusant de constater de la présence de tomate ou de feuilles de salade dans mes cheveux. Vraiment très esthétique, en plus.

«Hey, t'étais pas venu accompagné toi? »

Mon sourire fondit, remplacé par un rictus horrifié.

« Non, c'est ma cousine, elle comprendra (-je crois-...) Mais c'est une vraie folle furieuse. Il vaut mieux qu'on l'ait laissé en haut, crois-moi. Toi, tu es seul ? Tes parents ne risquent pas de s'inquiéter de ne pas te voir avec eux ? »

Puis je repensais au T-shirt couleur courgette que Midori avait promis de m'acheter, et un frisson courut mon corps.

« Non vraiment, heureusement qu'elle n'est pas avec nous. »
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyMer 30 Jan 2013 - 18:15

« Non, c'est ma cousine, elle comprendra (-je crois-...) Mais c'est une vraie folle furieuse. Il vaut mieux qu'on l'ait laissé en haut, crois-moi. Toi, tu es seul? Tes parents ne risquent pas de s'inquiéter de ne pas te voir avec eux? »

Ditrimi hocha la tête de droite à gauche en avalant une dernière bouchée.

« Je ne crois pas qu’ils s’inquièteraient. Ils sont trop occupés à visiter la ville. Ma mère n’est jamais venue au Japon. Par contre, on aurait dû avertir ta cousine, tu ne crois pas? »

« Non vraiment, heureusement qu'elle n'est pas avec nous. »

Dimitri haussa les épaules mal à l’aise.

« Pourquoi? Elle n’est pas gentille? »

L’abricot termina son sandwich en silence et s’essuya le rebord des lèvres. Il hochait de la tête mécaniquement lorsque l’intrus parlait. Il arrêta son regard sur le corps de Fea. Il était assez bien bâti. Admiratif, il chuchota pour lui-même :

«Et tout ça grâce au Kendo, wa..»


Son visage se drapa d’un joli voile rose-rouge.
Dimitri changea de sujet pour éviter tout questionnement du jeune homme. Il se dépêcha à poser une question sans remarquer si Zakuro avait parlé.

« Dit donc, je dois t’appeler Fea ou Zakuro? »

Il écouta l’adolescent parler. L'abricot n’osait pas se lever avant qu’il est terminé de manger lui aussi. Il sortit de ses jeans un portefeuille orange-beige. Puis, il appela le serveur et se commanda une bouteille dos. Il prit de longue gorgée durant lesquelles, il espéra que Zakuro prenne la parole. Sa gêne était revenue lorsqu’il s’était surpris à contempler la musculature de son futur compagnon d’école. Il espéra qu’il ne soit pas le seul qui soit petit et frêle dans son cours de natation. La situation serait très gênante, surtout avec son maillot moulant.

/Je dois me procurer un maillot normal pour les cours. Je devrais aussi arrêter de m’épiler, si je ne veux pas me retrouver seul. /

Se retrouver seul. C’est ce qu’il redoutait le plus depuis son arrivée. Il avait perdu tous ses amis. Nick lui manquait énormément. Il prit une grande inspiration pour ne pas se laisser aller à ses sentiments. Il devait être fort pour réaliser son rêve. S'il se mettait à chialer dès qu'il se retouvait seul, comment pourrait-il convaincre le monde qu'il avait ce qu'il faut pour devenir écrivain?


« C’est un peu indiscret, mais tu as beaucoup d’amis? Je veux dire, est-ce que c’est difficile de s’en faire à l’académie?»


Il rougit après avoir questionné l’intrus. Il se sentait bête de poser une telle question.

/Je passe pour un total abruti. Je suis capable de faire des amis seul. Je passe pour un naze. /

Anzu joua dans ses cheveux, inconfortables. Le geste répétitif laissait poindre un scintillement à travers ses mèches mi-longues. Il étouffa péniblement un rire embarrassé. Le stress prenait le dessus. Il essayait de se contrôler pour ne pas faire une autre crise d’angoisse. Il baissa le regard avant de fixer son interlocuteur dans les yeux à nouveau.

/Ne pas faire honte, ne pas faire honte/

Ses yeux bleus. Il semblait rassurant. Ils l’apaisèrent un peu. Dimitri se dit que s'il avait survécu à l'êvement de la cabine d'essaye et que l'étranger était toujours là, il devait être une bonne campagnie. Une jolie demoiselle, l'empêcha de continuer de s'auto-réconforter. Elle marchait, vite, trop vite, en direction de leur table. Il se demanda si elle n’allait pas l’anéantir, elle et ses usagers. On aurait dit qu’elle avait un rayon X à place des yeux.

« T’as vu la fille derrière toi. J’espère que ce n’est pas elle, ta cousine!»


Il rit un peu plus décontracté. Il imagina la jeune fille s’élançant sur Zakuro effectuant les techniques de Kendo dont il lui parlait plus tôt. Quoiqu’elle regardait peut-être le couple assis près d’eux.

/Peut-être une historie de cocue… /
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyMer 13 Fév 2013 - 20:04

« Pourquoi? Elle n’est pas gentille? »

Enfant, je suis sûr que j'aurais été capable de qualifier ma cousine de gentille. Comme moi, elle partageait la passion du Japon féodal, mais elle ne s'était jamais réellement engagé dans cette voie. Elle considérait plutôt cela comme de la culture générale, qui se valait toutefois d'être connue, apprise, et intégrée. Elle était le genre de personne qui ne pouvait aller de l'avant sans être sûr de connaitre le passé. Moi, j'étais plutôt le genre de personne qui reculait. Un soupir mental se glissa entre mes pensées, et je vins dessiner des formes lunaires sur la table, en choisissant mes mots. Et puis Midori était quelqu'un qui savait être à l'écoute, quand il le fallait. Mais des fois, il y avait vraiment un large fossé entre nous, et j'étais bien incapable de l'apprécier dans ces moments là. Quoiqu'il en soit, je ne pouvais pas non plus dire qu'elle était méchante.

« Disons que je ne connais que deux filles au monde qui soient capable de me faire vraiment mal si elles décident de me frapper. Midori est l'une d'elles. »

Je restais rêveur, une seconde, en pensant au jour où Kami s'était acharné sur moi,à l'entrainement karate, après que, l'après-midi même, je m'étais fait tabasser avec minutie par Midori, suite à un malheureux accident consistant à mettre au lavage son sweat préféré, mais à la mauvaise température. J'avais appris à ramper, ce jour là. Un sourire se découpa sur mes lèvres; fruits de mes souffrances passées.

«Et tout ça grâce au Kendo, wa..»

Le garçon avait murmuré, mais dans le calme des lieux, il n'avait pas été compliqué d'entendre ce qu'il n'avait pas pris plus d'effort que cela à camoufler dans sa tête. La rougeur enflamma mes joues, mais fier jusqu'au bout, je fixais le garçon intensément, sans parvenir tout de fois à croiser son regard. Il posa une question qui dissipa légèrement le gêne, et un léger sourire retroussa mes lèvres.

« Dit donc, je dois t’appeler Fea ou Zakuro? »
« Je préfère Zakuro, s'il te plaît... »

Je préfère Zakuro, et pour cette fois, je préférais les conventions occidentales à celles japonaises. Parce que je ne ressentais pas particulièrement ce besoin de mettre une distance méfiante qui existait lorsqu'on rencontrait un inconnu louche. Quoique Dimitri avait tout de l'individu louche, en soit. Il s'habillait avec des fringues féminins violets, s'étouffait avec ces mêmes hauts, et se trouvait dans état frôlant l'hystérie si on le touchait. Ah, et il me menaçait de me jeter son sandwich à la figure, ce qui était plutôt effrayant. Je levais les mains à la hauteur de mon visage, comme pour cacher mon sourire, mais ramenais en arrière mes mèches brunes, qui me tombaient devant les yeux. Je m'amusais bien, cet après-midi.

« C’est un peu indiscret, mais tu as beaucoup d’amis? Je veux dire, est-ce que c’est difficile de s’en faire à l’académie?»

J'observais le garçon, surpris. Cette question me rappelait celle d'un garçon, qui il n'y a pas si longtemps encore, faisait voleter ses cheveux blonds devant moi, dans une cour scintillante sous l'hiver. Je me souvenais de l'expression de ses yeux verts quand il m'avait posé une question que je n'avais pas réussi à classer ni dans mon manichéisme « anglais/japonais ». Une question qui m'avait surpris, mais qui m'avait rendu heureux, parce qu'elle avait été capable de me fournir une occasion réelle de me mettre au point avec moi-même. Parce qu'elle avait réussi à me faire franchir la barrière de la timidité, et que j'avais pu être tout à fait naturel, et sincère en parlant de moi et de mon univers à quelqu'un. La question avait été différente, sur le coup : on m'avait demandé qui j'aimais. J'aimais trop, peut-être. Mais il n'y avait aucun mal à cela. La question avait différente, certes, mais je me souvenais de mes mots, et ils flottaient maintenant dans mon esprit, gravés dans ma mémoire, ciselés dans mon cœur.

« Elle est dure ta question ! … Est-ce que tu connais Narcisse ? Il est terriblement beau. La première fois que je l'ai vu, il m'a dit qu'il était ivre. Mais pendant plusieurs minutes, je suis resté persuadé que c'était moi. J'avais l'impression d'assister à une intervention divine ; comme si un dieu s'était matérialisé devant moi. Mais même lorsque je suis revenu les pieds sur terre, en comprenant qu'il existait vraiment, j'ai conservé cette impression de stupeur. Narcisse est vraiment quelqu'un de beau. Je pense que physiquement, il est obligatoire de se sentir attiré par lui. Il est le contraste même d'un autre garçon, que j'avais rencontré, au cimetière. Je ne connais pas son nom, je sais qu'il est roux, et il porte certainement des lentilles. Il fumait près d'une tombe, et dégageait, comme Narcisse, cette impression d'être un dieu. Peut-être... foncièrement plus mauvais. Un peu comme un shinigami. J'ai... pas sur le moment, mais après-coup, apprécié vraiment cette force qu'il dégageait, même s'il semblait vraiment faible physiquement. Comme s'il sortait de l'hôpital, en fait. … Alix Hale est le genre de fille dont on peut facilement tomber amoureux. Ce n'est pas le genre à se tartiner quinze pot de mascara sur la tête, mais elle est jolie et intelligente. Elle est sensible à l'art, et je l'aime, puisqu'elle est mon amie. Si parfois je me mets en colère contre le monde entier et suis persuadé de tous les détester, une simple pensée d'elle suffit à ce que je me gifle pour me calmer. Elle ne mérite pas que je me mette en colère contre elle. C'est une fille formidable, qui j'en suis sûr, dans quelque années, sera une adulte qu'on ne pourra que remarquer. Craindre, haïr, ou admirer, c'est une artiste, et je pense qu'elle a plein de choses à faire passer. De ce fait, son amitié envers moi est une œuvre d'art, que je jalouse, vraiment. Parfois, je n'ai pas l'impression de prendre assez soin d'elle. Mais je veux vraiment qu'elle comprenne que je l'aime sincèrement. Si je ne peux pas lui dire directement, alors je pense que je dois tout faire pour qu'elle le comprenne. Il y a Iago... qui a disparu de la circulation. Une fois je l'ai embrassé. Mais je ne veux rien d'autre que son amitié. Ça me va tellement plus. Gabriel et Lindsey, que je n'aurais jamais pu connaître si le préfet en charge du dortoir ne nous avaient pas mis ensemble. Ils ne dorment presque jamais dans le dortoir, mais le fait de partager quelque chose avec eux deux me fait les apprécier, vraiment. J'ai une tendresse pour eux que je ne peux expliquer... et pourtant je ne les connais pas très bien. Il y a Ethel, qui me montre qu'on peut être tous différent, et son exubérance, parfois, me fait penser à une utopie. Imaginer un monde où tout serait rose. Je m'enfonce dans cette idée, et même si je me moque d'elle, je pense qu'un monde comme le sien serait fabuleux. Senta ; qui est mon ami, que je ne peux qu'aimer de toutes la force de ma passivité. On se sourit et on se parle... mais on ne se connaît pas. Et pourtant on est reliés l'un à l'autre. Si lui est coréen et moi à moitié japonais, on est plongé dans cette même passion. C'est … dantesque, d'avoir un ami dont l'unique chose qui vous retient à lui est cette activité, cette chose que tu aimes autant que lui. C'est aussi sur cette idée que je pensais construire une relation avec Chess... Mais Chess c'est différent. Il est différent. Et je cherche à me prouver, de toutes mes forces, que je peux être sincère avec lui. Je ne sais pas ce que c'est. C'est évident que je l'aime. Mais je ne veux pas que ça atteigne une normalité, une banalité de sentiments, dans ce qu'on doit considérer comme un couple. Parce que déjà, lui ne m'aime pas. Et c'est préférable, sinon je serais blessé, peut être. Pourtant, avec lui, je me conduit comme un jeune coq. Je crâne, je frime, mais... j'ai surtout envie de simplement être avec lui. De simplement voir sa gueule d'ange cassée, ses cheveux blancs, de me moquer de lui, parfois, de me faire moquer, maquiller, habiller, que nous rions ensemble... je le cherche, je me cherche, mais si je devais dire en un mot, je dirais amis. J'espère ne pas me tromper, tu sais. Alors, en résumant tout cela... Il y a beaucoup de personnes, qui quoi qu'ils en disent, sont importantes pour moi. Elles sont importantes car elles m'attirent. Pas « physiquement »... Je ne me permettrais jamais de penser à toucher à Narcisse. Et puis, il y a d'autres personnes que je déteste. Elio, Logan... Mais amoureux ? J'ai cru tomber amoureux, une fois. Et c'était avant avoir rencontré le tiers de toutes les personnes que je viens de te citer. Ça a été une belle erreur, tu sais. De tomber dans les bras du premier inconnu en étant persuadé que cela s’appelait coup de foudre, vraiment. Apprendre à découvrir mes amis, mes connaissances, mes idoles, je pense que ça m'a fait bien plus grandir que d'essayer avec cet homme ma première fois. Parce qu'ils sont des gens que j'aime, et parce qu'ils sont une totalité, et qu'à eux tous, ils sont un baume pour mon cœur. Si je ne les avaient pas rencontrés, je ne serais rien. Je suis quelqu'un d'orgueilleux, et je suis parfois persuadé que je suis capable d'exister sans l'autre, mais quand je vois un des visages dont j’apprécie la présence, ça me remet en question. Et ça fait du bien de voir que je ne suis pas seul. J'ai besoin des autres, maintenant. Si j'avais grandis toujours seul, je serais différent, je le sais bien. Mais ce n'est pas le cas, et je considère que c'est une chance.»

Le souvenir avait duré une seconde, mais j'avais ressenti l'odeur de cigarette qui imbibait l'écharpe de mon homologue aux yeux verts, et le froid qui avait vivifié la situation. Je me souvenais de la pellicule scintillante autour de nous, et des rires qui résonnaient dans la cour. Je me souvenais de son sourire. Je me souvenais de lui, oui.
Je souris.

« Je ne sais pas ce que son des « amis », quand je sais que j'ai rencontré à l'Académie des gens que je ne connais peut-être pas vraiment, mais qu'il m'a suffit de rencontrer pour savoir que je les aimerais. Peut-être pour une heure ou une vie, mais ils sont importants à mes yeux, parce qu'ils me permettent de grandir, et de m'assurer de ce que je veux être. Si je peux me permettre un conseil ; parle aux gens, sois toi, sois naturel, et tu feras certainement beaucoup de belles rencontres. Au pire, tu ne rencontreras jamais pire que des gars nommés Sora Kumori. Huhu. Non, mais fais toi-confiance. »


Je posais mon visage entre mes paumes, les coudes posés sur la table, dans un sourire entre le ravissement et la moquerie, laissant m'échapper un léger rire. Quand la remarque sur la fille derrière nous me fit retourner. Un instant, je fus soulagé. Ce n'était pas Midori, et je ne connaissais pas cette fille. Puis, le visage furieux d'un homme qui levait son poing, des cris de haine, et le sourire de Chess explosèrent comme des petits flash dans ma tête, faisant s'écarquiller mes yeux. Sans perdre une seconde, j'attrapais mes affaires, et m'écartais de la table, en criant « Sauve qui peuuuut ! »
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptySam 2 Mar 2013 - 3:21

Lorsque Dimitri vit Zakuro agripper à toute vitesse ses affaires, il comprit qu’il courrait un grave danger. Combien de fois son meilleur ami avait pris la fuite devant des policiers qui essayaient de les matraquer? Il connaissait cette réaction. Il savait comment agir. Habituellement, soit il courrait, soit il perdait connaissance…Dans les deux cas, il n’avait pas de problème.

« Sauve qui peuuuut ! »

L’abricot se retourna vers la chose qui avait défiguré le visage serein de l’intrus. Le garçon qui leur levait le poing lui confirma qu’il était le temps de courir, il lança, le contenu de son portefeuille sur la table et pris ses jambes à son cou. Il n’était pas question pour le jeune homme de ne pas payer la note.

Il essaya de suivre le rythme de son partenaire d’évasion. Il pria ses longues jambes de supporter l’aventure et pria ses petits poumons de ne pas faillir à leur tâche. Une crise de panique pour aujourd’hui suffisait amplement!

Lorsqu’il réussit à rattraper Zakuro, il lui cria, essoufflé, de tourner à droite.

«Je sais ce que je fais! Suis-moi!»

Il tourna dans une allée de vêtements. Tout en s’élançant à toute allure vers l’avant, il ouvrit son sac avec difficulté et lança une grosse veste à l’adolescent.

«Change-toi!»

L’abricot s’arrêta lorsqu’il vit des toilettes pour personne avec handicap. C’était l’endroit parfait.

Il respirait fort. Décidément, il avait ses exercices pour le mois. Ses joues étaient de nouveau gonflées et rouges. Sa cage thoracique gonflait à chaque respiration saccadée et peu profonde. Il n’arrivait plus à parler alors, il fit simplement signe à Zakuro d’entrer dans la toilette dans un couinement. Il le suivit à l’intérieur.

Le petit Anzu se recourba et plaça ses mains sur ses genoux et prit le temps de se calmer. Après deux minutes à ne rien faire d’autre que de fixé le sol, il releva la tête et se mis à rire aux larmes. Il n’arrivait plus à prononcer sa phrase tellement il trouvait la situation ridicule. Il essuya ses larmes du revers de la main et s’appuya contre le mur.

«Bon sang! Quelle journée!»

Il lui demanda ce qu’il fuyait exactement.

«Je t’aime bien Zack! Tu m’as rappelé les manifestations avec Nick! Disons que dans mon pays, on a fait la guerre au policier durant quelques mois! Je m’étais mis en forme à force de courir, mais là je reste couché toute la journée. »

Il reprit son souffle à nouveau et rougit en réalisant qu’il venait de se confier à un étranger. Il supposa qu’il devrait s’y faire. Comment ne pas faire des confidences quand personne ne te connait? C’est inévitable, car tout devient un dévoilement quand on ne sait rien de toi. L’abricot réalisa qu’il ne parlait plus depuis un moment et que Zakuro était probablement en train d’alimenter une discussion inexistante.

« As-tu dit quelque chose? Désolé, j’étais dans la lune… »

Il plaça sa main dans sa chevelure châtaine pour pousser ses cheveux à l’arrière loin de ses yeux gris. Son dos était arqué vers l’avant et sa bouche légèrement ouverte. Sa peau reprenait lentement sa teinte normale, soit extrêmement pâle.

Il ne remarqua pas sa pause légèrement provocante et envahissante pour le peu de place qu’il pouvait partager. Il se contenta d’écouter son interlocuteur. Il laissa ses yeux entrouverts se laissant bercer par les paroles du plus vieux. Sa voix qui, plutôt, l’avait angoissé relaxait maintenant tout son corps.

Son cellulaire se mit à vibrer contre sa cuisse. Il baissa les yeux la poche de son pantalon. Il expira bruyamment pour témoigner de son mécontentement et ne fit rien.

«Ce doit-être mes parents. Je leur avais dit que je rentrerais pour une heure et demie. Il doit être tard. »

Il regarda sa montre et continua avec un rictus de dégout.

«De toute façon, c’est pas comme s’ils pouvaient me punir. Je n’ai rien dans ce pays. Je ne tiens à rien…»

Il se laissa tomber au sol et chuchota pour lui-même.

«…j'ai pu de chez moi..»
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyVen 5 Avr 2013 - 22:20

Dans la course, l'union entre la ventilation et le dynamisme étaient porteurs de fruits impressionnant. Je courais en souriant, fuyant une menace qui ne représentait déjà plus rien à mes yeux. Je courais en avant, pour ne pas reculer, et pour revivre les instants de cette journée. Cette même sensation de course, lorsque l'Alien s'était emparé de mon poignet, après que le poing de l'homme l'eut jeté au sol. Après que le sang eut explosé sur sa lèvres. Après cette course, ce sentiment de violence dans ma poitrine, du sang qui pulse dans mes veines, avec un remous vivant, à chaque secondes. L'obsession qu'il pouvait soudain représenter. La fascination qu'il exerçait. L'odeur du sang sur mes doigts, et la couleur de son sourire alors qu'il assurait être Chess, être tout là haut, flotter comme une bulle au dessus de l'Humanité. Je courais, je courais, et mon souffle se perdait dans ma poitrine. Je courais à en perdre haleine, pour ne pas me laisser distancer par ses souvenirs et par mes choix. Par mon sourire, et par sa voix. La réalité me rattrapa brusquement, comme un petit missile lancé sur pattes, Dimitri parvint à ma hauteur, et me dépassa. Je me stoppais, pour me plier en deux, pris d'un fou rire monumental. Nous ne serions jamais suivi. Jamais rattrapés. Nous étions allés trop loin. Bien trop loin dans la réalité des choses.

(...)

«Bon sang! Quelle journée!»
« N'est-ce pas ? Je me serai presque ennuyé. »

D'un sourire tapageur, mes yeux atteints d'une mydriase exaltée, je contemplais l'email des toilettes dans lesquelles nous étions enfermés, et réprimant un rire face au ridicule de la situation, reprit lentement contenance et mon souffle, pour étudier des yeux l'espace carré du petit lieu clos. Je constatais avec joie que Dimitri ne semblait pas claustrophobe et que nous éviterions peut-être ainsi une seconde crise de panique, identique à celle que nous avions pu observer lorsque je l'avais rencontré, une heure auparavant. Bien. Une bonne chose, car j'aurais été incapable de savoir comment réagir. Par contre, je pensais soudainement à l'argent laissé pour compte, par rapport à ma brusque fuite. Une grimace informelle glissa sur mon visage, tordant ma bouche en un rictus ennuyé. Mince.


«Je t’aime bien Zack! Tu m’as rappelé les manifestations avec Nick! Disons que dans mon pays, on a fait la guerre au policier durant quelques mois! Je m’étais mis en forme à force de courir, mais là je reste couché toute la journée. »

L'image de la scène de l'adolescent blond jetant une brique à un corps policier en armure, et protégé par ses boucliers anti-projectiles. Un abricot face à un pot de fer. L'idéalisme contre le conservatisme. Quel combat merveilleusement ironique. Quelles étiquettes, quelle violence, quels univers décalés aux miens. Je souriais.

« Ton pays doit être sacrément effrayant ! Faire la guerre aux policiers … C'est audacieux, mais je connais peu de gens de notre âge qui oseraient faire ça. Il faudrait être vraiment révolutionnaire pour s'attaquer aux défenseurs de la loi. Ou, bien shooté. »

« As-tu dit quelque chose? Désolé, j’étais dans la lune… »
« Rien, marmonnais-je en souriant. Laisse tomber.»

Il y eut un silence pesant, qui fut brisé par le ronronnement métallique d'un téléphone en train de vibrer. L'annonce auditive et tactile à la fois du portable de Dimitri ne le laissa pas indifférent, car une large grimace s'étala sur sa face, mais il ne fit pas le moindre geste pour récupérer le cellulaire qui resta dans la poche, jusqu'à ce que son vrombrissement se taise. Nous restâmes silencieux quelques secondes, puis, dans le silence de mon incompréhension, une réponse à son manque de réaction.


«Ce doit-être mes parents. Je leur avais dit que je rentrerais pour une heure et demie. Il doit être tard. »

Je le vis lever son bras, et dénuder son poignet, pour étudier d'un œil circonspect le cadran de son bracelet-montre. Mes lippes se retroussèrent en un sourire sauvage, considérant qu'à cet instant même, je devrais être dans les griffes de Midori, à nager dans un T-shirt monstrueux, couleur aubergine. Amusant que ce soit ce même violet qui ait pourtant permis la rencontre avec Dimitri.


«De toute façon, c’est pas comme s’ils pouvaient me punir. Je n’ai rien dans ce pays. Je ne tiens à rien…»

Le mouvement de chute, le mouvement d'abandon des forces du corps, de la colonne qui se rompt, et de l'énerge vitale qui disparaît. Qui disparaît où ? Où ? Envolée, disparue, peut-être atteignant un Paradis ou un Enfer, un endroit sur lesquels se fondaient tellement d'espoir ; mais un endroit de mort quand même, un endroit de désolation et de non existence. Non. Non, je n'y croyais pas. Je ne croyais pas à « une après mort ». L'âme disparaissait avec la vie, et inaccessible, alourdissait la sentence de la disparition pour les survivants. La mort. La mort, avec laquelle il fallait lier ce trait si intime, cette relation si fusionnelle, si fanatique, lorsque l'on se voulait samouraï. La mort qui hurlait à l'abandon des sens. La mort qui hurlait à sa propre violence lorsqu'on ne décidait pas de mourir, et que non préparé, on mourrait de manière laide, déchirante, désolante. Il y avait tout ce désespoir et ces cris. Il y avait ce corps qui tombait. Il y avait cette vie qui s'échappait, cet univers qui disparaissait, et moi, incapable de retenir et de sauver, qui ne pouvait que contempler. C'était exactement comme cette fois-là. Comme lorsque l'homme en gris, lambda et éternel à la fois, s'était dressé devant le revolver, et qu'il avait défié. Lorsque la balle était partie, d'un coup qui avait fait sursauter les enfants, et que le rouge avait inondé ma perception. Lorsqu'il s'était fait projeter contre le mur. Et que lui aussi avait glissé, le long de la surface lisse de la porte du métro.


«…j'ai pu de chez moi..»

Alors respire Zack. Il ne sait pas. Il n'est pas coupable. Il a simplement une fatigue, parce qu'il est humain, et qu'il a le droit de souffrir. Ne le considère pas comme punitif d'un crime qu'il n'a pas commis. Il a le droit de glisser le long de ce mur. Il en a parfaitement le droit. Alors comporte toi pour Dimitri comme il faut se comporter pour Dimitri. Croisant mes bras sur ma poitrine, en me détournant de la porte pour le regarder, je posais sur lui un regard sévère. Il n'était ni samouraï ni ronin. Ni psychopathe, ni alien. Ni rien du tout de ce que je connaissais, en fait, puisqu'il était humain, et qu'il avait ses particularités, dans toute son unicité à son être. Pas coupable. Pas mort, tiré à bout portant.

« Si tu n'as plus de chez toi, alors fais en sorte de te construire un avenir. On ne peut pas éternellement vivre dans le doute. On ne peut pas rester prostré contre un mur ou une porte en disant que si on est malheureux, c'est à cause des autres, parce qu'ils nous ont retiré notre chez-nous. Bouge toi. Trouve comment faire pour récupérer un chez-toi. Ou invente le ici. »

Je posais mon index sur ma tempe, avec un rire moqueur, avant de me détourner, et d'ouvrir la porte des toilettes. Une femme, qui pénétrait dans la partie hygiénique des lieux. Elle se stoppa dans sa surprise, en constatant de la présence d'un garçon blond, prostré derrière moi. Un sourire gigantesque s'étala sur ma face. Je la dépassais dans un murmure provocateur : « Je le violais. »
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyJeu 8 Aoû 2013 - 18:30

« Si tu n'as plus de chez toi, alors fais en sorte de te construire un avenir. On ne peut pas éternellement vivre dans le doute. On ne peut pas rester prostré contre un mur ou une porte en disant que si on est malheureux, c'est à cause des autres, parce qu'ils nous ont retiré notre chez-nous. Bouge-toi. Trouve comment faire pour récupérer un chez-toi. Ou invente-le ici. »


"Ou invente-le ici?" Dimitri se répéta ces mots en boucle en fixant Zack. Le Japon ne serait jamais son chez-lui.  La seule chose qui pourrait mériter ce titre  était son carnet.  Il fouilla dans sa poche l'en sorti.

«Alors, ce sera ça mon chez-moi.»

Zakuro rit. L'abricot ne le prit pas mal. L'étranger devait trouver cela absurde. Il ne connaissait pas sa passion pour l'écriture. Il ne savait pas que Dimitri notait sans cesse dans ce petit cahier des détails et des idées. C'était son monde, un monde imaginaire où il confinait les secrets qui mèneraient la valse dans ses prochains livres.

Oui, ces petits détails insignifiants deviendraient le sujet d'intrigues qu'il concevrait. Il deviendrait écrivain! Même cette arrivée imprévisible au Japon ne pourrait l'en dissuader. C'était une épreuve. Vaincre sa peur de l'inconnue, vaincre son angoisse l'aiderait à aller plus loin.
L'intrus ouvrit la porte. Dimitri voulut le suivre, mais une femme lui barra le passage. Il se heurta contre sa poitrine. Inutile de vous décrire la couleur qui se répandit sur son visage. Disons simplement que si au même moment, il avait été mordu par une vipère vénimeuse, le poison aurait été plus lent que le sang à se rendre à ses oreilles.

L'abricot-tomate releva la tête en avalant sa salive. Il voulut s'excuser, mais Zakuro s'en chargea de manière on ne peut plus originale.

«Je le violais.»

Une décharge chaude lui traversa le corps.

«Violais..»

L'angoisse revenait. Il la sentait se répandre dans son petit corps pour le maitriser.  L'angoisse, il la percevait comme une ombre impalpable qu'il l'entourait se ses bras malveillants. Une ombre capable de glisser sa main sous sa cage thoracique et de lui empoigner  le cœur pour le serrer. Un jour l'ombre lui arracherait et le mangerait.

Un  haut-le-cœur lui trahit son malaise. Il poussa la dame pour s'éloigner de l'endroit. Elle lui cria des insultes. Sa voix lui sembla si loin. Elle résonnait en écho comme tous les bruits autour. Il marcha jusqu'à un banc et s'y assis, lentement, et tremblant. Il devait penser à autre chose. C'est tout ce qui comptait. Il posa son livre sur ses cuisses et  ses mains contre ses oreilles et se pencha vers l'avant. Les yeux clos, il se mit à penser à la maison. Au parc, près de la maison. Au parc, oui.

Il s'y installait sur le gazon avec sa couverture bleue. Il observait les gens passer et inscrivait les détails intéressants dans son cahier. Le vent ébouriffait ses cheveux dorés et il adorait cette sensation. Il se sentait en vie. Il n'était pas coincé entre quatre murs. Il était entouré d'arbres, de fleurs, de gens qui riaient et, parfois, de Nick.  

Son meilleur ami savait qu'il le trouverait là s'il n'était pas chez lui. Il le rejoignait sans dire un mot et se couchait à côté de lui. Il s'allumait un joint et fumait jusqu'à ce que Dimitri ouvre la bouche. La plus part du temps, il s'endormait la marijuana toujours fumante entre les doigts. L'abricot l'écrasait contre la terre et  le réveillait plus tard pour lui lire son carnet.

« Nick...»

Le son de sa propre voix lui rappela où il se trouvait. Il leva la tête souhaitant apercevoir Zakuro. Ce drôle de ninja aux yeux bleus avait droit de prendre une page de son calepin.
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MessageSujet: Re: Trop petit? [ Dimitri --Zakuro]   Trop petit? [ Dimitri --Zakuro] EmptyDim 3 Aoû 2014 - 22:06

    L'idée d'inventer un chez-soi, l'avais-je seulement déjà réalisé moi-même ? Il me semblait que oui, puisque j'avais abandonné les racines anglaises d'une terre grise que je n'avais jamais voulu connaître. Néanmoins, Dimitri prit la chose à cœur, et après un instant de réflexion, me présenta un petit carnet, qu'il identifia à mon égard comme son « chez-soi ». Peintre, écrivain, dessinateur, mathématicien ? Toute sorte de personnalité se considéraient à partir d'un carnet.

    Il y eut cette interruption, cette femme trop grosse, mon rire, et l'angoisse soudainement renouvelée de Dimitri, qui après un frisson violent, renversa la femme, pour s'éloigner avec brusquerie. Surpris, je relevais les yeux sur lui, le regardant s'éloigner au travers de la galerie commerciale. Un instant, je restais immobile, avant de soupirer, décidant que certaines personnes étaient incompréhensibles dans la prévisibilité de leur comportements aux agencements théâtraux. Plissant les yeux, récupérant mon portable dans ma poche, je sortais de la cabine, non sans avoir remercié la femme pour sa bienveillance. Elle me suivit du regard, interloquée, pendant que je m'engageais dans la descente d'un des escaliers les plus proches. Rien ne me forçait à retrouver et suivre le garçon, mais je n'avais pas envie de voir s'arrêter immédiatement la distraction de la journée, car retrouver Midori annoncerait le retour d'une routine. Routine violente, colorée de violet laid et de rose kawaï, mais routine tout de même, qui ne me plairait pas tout de suite à embrasser. Aussi, je me rendais jusqu'au rez-de-chaussée du magasin, et après avoir vaguement inspecté du regard les lieux, me dirigeais à l'extérieur. A la limite, quand bien même je ne le retrouverais pas, je suppose qu'il me restait toujours à faire de mon corps. Il fallut tout de même que la chance soit de mon côté puisque, sur un banc, le garçon se révéla facilement accessible. J'avançais jusqu'à lui, le portable toujours en main. Un sourire sur les lèvres, tranquillement, je l'abordais.

    « Dis, Dimitri. Je vais te laisser mon numéro de téléphone, ok ? »

    Echange rapide, je lui laissais mes coordonnées, sans espoirs ni désirs particuliers si ce n'est celui d'un collectionneur de personnalité humaine, et après un échange de formalité dérisoire, m'écartais.

    « A une prochaine fois. »


FIN
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