Entre Kabardin et Lusitanien, deux êtres, deux pays [ PV Nikita A. Wolkoff]

Je n'avais qu'une envie : que mes parents puissent faire venir mon jeune cheval Connemara jusqu'ici, au Japon.

Loin de là l'idée que les chevaux ici ne me convenaient pas, mais c'est toujours plus plaisant de monter avec l'être qui partageait notre vie, notre cadeau d'une personne disparue. En plus, je ne connaissais pour l'instant personne dans l'académie qui montait à cheval. Je ne connaissais personne du tout d'ailleurs. Pourtant, j'ai toujours réussi à me faire des amis partout où j'allais, mais il faut croire que cette fois-ci, c'était plus dur.

Alors, sans vraiment savoir quoi faire, je me dirigeais vers les écuries, en tenue comme je l'aimais temps. Le temps était beau, un ciel d'un bleu pâle donnait une impression d'un début de printemps, sauf que la température ma remit vite les esprits en place : nous étions en plein hiver, il faisait entre zéro et un degrés. Une légère bris soufflait sur l'allée qui menait aux écuries. Je commençais à connaître l'endroit, alors je me dirigeais vers le boxe du seul cheval que je connaissais plutôt bien, malgré le fait de ne l'avoir monter et travailler que deux fois. Un beau lusitanien, bai cerise avec des crins fins et noirs. Je crois que lui aussi commençais à me connaître, car peut de gens passait par cet endroit. En général, les cavaliers avaient leurs propres chevaux, ou bien il s'agissait de débutants qui allaient plutôt vers des poneys classiques et passe-partout.

J'entrais dans le boxe avec tranquillité, tout en murmurant de douces paroles pour rassurer Tango. Il m'écoutait, les oreilles pointées vers moi. Ces grands yeux noirs me regardaient avec gentillesse et il vint poser son bout du nez dans ma main, que je lui avais tendu. Un souffle chaud et régulier, assez rare chez un jeune cheval, qui pouvait montrer une confiance entre cheval-cavalier. J'ai l'impression que l'on s'entendait bien tous les deux. J'allais alors chercher sa boîte et son matériels, car, comme tout bon cavalier, on effectue un pansage avant d’arnacher sa monture. La selle était lourde, j'avais dû perdre l’habitude. Je l'a déposais sur la porte du boxe et retournais chercher les protections que j'avais fait tomber en sortant de la sellerie. Elle se trouvais juste après la grande porte de bois, à sa droite. Ah, les voilà ! Elles étaient aller se glisser dans le coin du mur. En me relevant, j'entendis le bruit d'une voiture s'avancer, avec un van accroché à son arrière. Surement l'arrivée d'un cheval de propriétaire. Hors, je ne vis personne dans les alentours.

Enfin, il ne devrait pas tarder le propriétaire. Je retournais vers mon cheval. Toujours aussi calme. Je m'empressais de le panser avec douceur. Il semblait heureux de ce moment de tranquillité. Après l'avoir harnaché comme il le fallait et puis mainte vérification, je le sortis de son boxe, pris ma bombe à la main et avançais dans l'allée aux milieux des boxes. Arrivée à la porte, je m'arrêtais et vit toujours le van posté un peu plus loin, pour ne pas gêner la sortie. Un chemin qui venait de l'académie était juste à côté. De là, je vis un jeune homme courir. Il était de petite taille, et paraissait avoir dans les treize, quatorze ans. De cours cheveux blonds claires volaient, un peu en bataille. Il ne paraissait pas du tout essoufflé d'avoir couru après être arrivé dans la cours des écuries. Ça devait être lui le propriétaire, car il s'approcha du van. Il ouvrit la porte, la fit basculer jusqu'en ba et entra dans le véhicule. Il ressortit juste après avec un cheval d'un noir profond. Magnifique ! C'est bien la première fois que je vois un cheval avec d'aussi belles proportions. J'en restais ébahie, ça me changeait bien des Connemara de l'Irlande.

Alors, toujours postée à la porte des écuries, je regardais la scène. Mais une question nageait dans mon esprit et je ne put m'empêcher de la poser.


- Hey ! C'est une belle bête que tu as là. Puis-je te demander de quelle race il s'agit, je n'arrive pas à deviner ses origines ?


Oulà ! Faudra que je m'entraîne à plus parler japonais, moi ! Mon accent Irlandais reste indécollable de mes paroles.

Cela ne faisait pas longtemps qu'il était arrivé à l'académie... il avait réussi à se débrouiller seule alors que cela aurait été plus simple de demander l'aide a quelqu'un d'autre... mais il était comme ça. Il préférait se débrouiller seule, après tout il l'avait toujours fait. Il savait que Katinka arrivait au jour d'huis alors, il se dépêchait pour ne pas laisser sa jument attendre trop longtemps, c'était la première fois qu'elle voyageait. Il avait couru jusqu'à l'écurie. Il n'était pas fatigué, mais c'est parce qu'il avait l'habitude... Arrive plus près il ralentissait pour ne pas faire peur aux éventuelles chevaux qui passerait par là.

Lorsque la voiture s'arrêtait et qu'il s'approchait du van pour ouvrir la porte une question se posait dans sa tête... Était ce vraiment une si bonne idée de l'amener ici ? S'habituerait-elle vraiment à cet endroit ? Il savait bien que c'était le cas, mais elle passerait un bon moment a observé tout ce qui était nouveau pour elle d'abord et avant tout... C'est qu'elle est née et élevé en plein nature, ou plus précisément dans les montagnes de Caucase... Même chez lui elle était plutôt dehors. Bon, enfin, il la garderait pendant ses années de lycée... Peut-être là laisserais-t-il en Russie s'il parvenait à convaincre son père de le laisser faire des études supérieurs... C'était à voir. Après tout il était plutôt attaché à elle... ce serait un choix difficile...

Vu qu'il devait s'occuper de l'arrive de sa jument il n'était ni habille en uniforme scolaire, ni en uniforme militaire... mais il n'avait même pas une tenue d'équitation... ou pas vraiment... Disons qu'en regardant de plus près il avait plutôt l'aire d'un petit cosaque... Mais il était comme ça, il aimait se différencier des autres.

Une fois qu'il avait ouvert il rentra pour récupérer le cheval d'1m53 qui semblait plutôt calme. Ce qui était déjà bien. C'est une fois qu'il l'avait sortis qu'il entendait qu'on lui parlait. Il regardait la fille qui semblait plus âgée que lui, elle était forcement plus grande aussi. Après tout il n'était pas plus haut qu'un enfant normale de 12 ans... Puis il souriait avant de lui répondre.

- Katinka ? Elle est un kabardin, ou kabarde si tu préféré. C'est pareille. Enfin, c'est vrai que c'est une race qui n'est pas forcement très connue... c'est plutôt un montagnard. Enfin disons qu'elle est élevée entre 3000 à 4000m d'altitude... elle vient du Caucase, ou plus précisément de Kabardino-Balkarie.

Lorsqu'il lui parlait il n'avait pas son accent russe, à par peut-être pour les mots qui avaient des traductions proches comme le nom de la jument par exemple qui était typique russe. Pendant un moment il observait hongre que la jeune femme avait. Il n'avait pas mis son pied ici avant l'arrivée de sa jument.

- Il est-à toi ce lusitanien ou c'est un chevale de l'académie ?

Il l'interrogeait curieusement pendant qu'il s'occupait de sa jument qui semblait contente de le revoir. Alors qu'elle semblait un peu jaloux du fait qu'il regardait l'autre cheval, il se retournait vers elle, puis commençait à lui parler en russe. Puis il la caressait avant de déposer un petit bisous gentiment.

Le jeune garçon se retourna vers moi. Un pâle visage et des chevaux clairs. Un traie d'origine que je ne connaissais pas. Alors, toujours en s'occupant de son cheval, il me répondit :


- Katinka ? Elle est un kabardin, ou kabarde si tu préféré. C'est pareille. Enfin, c'est vrai que c'est une race qui n'est pas forcement très connue... c'est plutôt un montagnard. Enfin disons qu'elle est élevée entre 3000 à 4000m d'altitude... elle vient du Caucase, ou plus précisément de Kabardino-Balkarie.

D'accord ! Non seulement c'est une jument, mais en plus son propriétaire est russe. Je comprends mieux pourquoi tous ces détails qui m'intriguaient.


- Il est à toi ce lusitanien ou c'est un cheval de l'académie ?


Je regardais alors Tango. J'aurais bien voulu qu'il soit à moi oui, mais j'en ai déjà un.


- Ce lusitanien n'est pas à moi, il est au club. Le mien est toujours dans mon pays, mais j'espère bien le faire venir au Japon.

Oui, je le ferrais un jour, je ferrais venir mon jeune Connemara ici. Alors, après avoir remercié le jeune homme, je dirigeais Tango vers un chemin de ballade. Je passais juste à côté du van et des deux russes. Ils étaient beaux, on pouvait deviner un lien très fort entre eux, une complicité profonde, encrée dans leur passé. J'admirais des liens pareil, et je repensais en même temps à ceux que j'avais eu avec mon ancien compagnon de compétition. Je m’apprêtais à m'éloigner quand j'entendis un bruit distinct. Je m'arrêtais, puis le bruit disparu. Zut, c'est la meilleur celle-là ! Je défit mon étreinte sur les rênes que j'avais dans la main droite. Je m'approchais de Tango et descendit ma main gauche le long de son membre. Il donna automatiquement son pieds et je découvrit que son fer se défaisait. C'est un malédiction ! Il faut que ça arrive le jours de ma ballade sous le soleil. Génial...

Alors, je me relevais en lâchant son pieds, lâchant un juron incompréhensible en Irlandais. M*rde ! Voilà, fallait que je le pense. Alors, un peu déçue, je fit demi-tour. Je repassais près du jeune homme. Je me rendis compte que je ne connaissais pas son prénom, je ne l'avais même pas demandé. Il me regarda passer, avec un air questionneur. Il devait se demander pourquoi je revenais sur mes pas. Je retournais au boxe, afin de desseller Tango, et juste l'emmener dans la carrière pour se défouler un peu. Avec un fer en moins, on ne fait pas grand chose.

Il commençait à observer le cheval à nouveau, l'hongre était beau, bien sûr différente de sa jument, mais toutes les races était différente. Donc c'était un cheval du club ? Il était bien silencieux pendant qu'il écoutait la réponse de la fille.

- Ce lusitanien n'est pas à moi, il est au club. Le mien est toujours dans mon pays, mais j'espère bien le faire venir au Japon.

Donc elle avait un cheval ? Normal qu'elle voulait la faire venir au Japon, Qui ne préfère pas faire emmener son propre cheval ? Pendant qu'il observait toujours le Lusitanien sa jument attrapait légèrement la manche de son haut puis là tirait doucement pour lui montrer qu'elle était toujours là. Alors, il se tournait vers elle, puis là caressait le museau.

- T'inquiète, tu le sais très bien, aucun d'autre cheval n'est plus importante que toi. Jamais je ne t'oublierais.

La jument faisait un mouvement de tête comme pour dire qu'elle était d'accord avec ce qu'il disait. Pendant un moment il avait complètement oublié la présence de la fille et le Lusitanien. Ce n'est qu'après qu'il s'est rendu compte qu'il ne lui avait pas répondu, ni même continue la conversation. Cela faisait un peu tâche par-rapport à son comportement Habituelle... Mais il s'est rendis compte qu'elle était déjà au point de partir. Il semblerait qu'elle voulait faire une balade à cheval. Alors, il a commencé à se concentrer sur sa jument.

C'est lorsqu'il voulait là emmener à l'écurie qu'il se rendit comte que la fille était toujours là... Elle ne devait pas partir en balade ? Un moment il se posait des questions. Un moment il semblait l'avoir entendu parler, mais il n'avait pas trop compris ce qu'elle disait. Lorsqu'elle lui dépassait encore une fois il observait le cheval, avait-il perdu un fer ? Cela en avait l'air... Heureusement il ne risquait pas d'avoir le même problème, En effet Katinka n'était pas ferre. Comme d'autres chevaux montagnard elle avait les pieds durs et n'avait donc pas besoin d'être ferre au moins d'avoir une raison particulière.

Lorsqu'il entra le cheval dans l'écurie il se rendit compte que le box qui avait été réserve pour sa jument était juste à cotée de celle de l'hongre Lusitanien. Elle était en traine de le desseller alors que lui-même enlevait les bottes de voyage et la couverture de voyage de sa jument. En même temps il en profitait pour s'excuser pour tout à l'heure.

- Je suis désole pour mon impolitesse de plus tôt. J'aurais dû au moins te répondre... Comment ça va avec Tango ?

En rentrant dans l'écurie il avait eu le temps de lire quelques noms sur les portes des boxes, c'est ainsi qu'il a fait connaissance du nom du Lusitanien. Il attendait une réponse avant de ranger les affaires de la jument. Il espérait que la fille n'était pas trop déçue par son manque de politesse. Il avait pensé aller récupérer le reste des affaires de son cheval, puis s'occuper un peu de Katinka avant de faire autre chose.

En passant près du jeune garçon et de sa jument, j'ai put voir dans leurs yeux une complicité si grande et si puissante que même le temps n'aurait put les détacher l'un de l'autre. Ce sont ces moments là qui sont beaux, ce qu'on aime regardé.

Je reconduis alors mon cheval vers son boxe. J'avais le fer avant dans la main droite, et je tenais les rênes dans l'autre. Me voilà bien embêter de ne pas pouvoir partir en ballade comme je l'avais prévu. Tango était calme, et semblait parfaitement près à partir lui, mais je préférais ne pas prendre de risque. Si ça avait été mon Connemara, pas de soucis, lui y est habitué, mais pas avec un cheval de sport, surtout un qui n'est pas à moi.

Alors, après l'avoir fait entré dans son boxe, je le dessellais avec calme. Je posais l'objet imposant sur la porte de son boxe. C'est à ce moment que je vis passé le jeune homme de tout à l'heure. Je ne luis avais pas demandé son prénom. Il vint installer sa jument juste à côté de Tango, dans un boxe qui devait lui être réservé. La belle noiraude, Katinka si je me souvenais bien était calme pour un cheval qui a fait un long voyage et qui arrive dans un milieu remplit d'espèces de la sienne. Elle avait une belle tête, et une carrure montrant les rudes conditions de la Russie. Un cheval montagnard, taillé à la serpe pour les randonnées. Je m'étais m'y à fixer le cheval quand j'entendis son propriétaire m'interpeller.


- Je suis désolé pour mon impolitesse de plus tôt. J'aurais dû au moins te répondre... Comment ça va avec Tango ?

Je fut un peu surprise pas ses paroles. Je ne me souvenais pas qu'une personne se soit excuser pour si peu.


- Mais te n'excuses pas pour ça, ce n'est rien. En plus, il n'y avait pas grand chose à répondre. Tango va très bien, mais moi, moins car mon plan de longue ballade tombe à l'eau.


Je fis à l'intérieur de moi une mine déconfite, mais j'esquissais un léger sourire pour ne pas paraître déçue ou triste. Le jeune homme me regardait répondre de ses yeux clairs. Il portait toujours une main sur sa jument, comme si il avait besoin d'un contact physique. Je regardais ma main droite : elle était aussi posé sur le dos de Tango. Comme coin, le lien physique est important entre le cavalier et sa monture.

Je décidais d'engager la conversation.


- Au fait, moi c'est Amy. Ta jument ne paraît pas être fatiguée par le voyage, c'est incroyable la résistance qu'elle doit avoir !

Elle ne semblait pas trop comprendre pourquoi il s'excusait. Cela le surprenait. Pour lui cela semblait normale, il n'avait même pas montré signe de l'avoir écouté alors forcement il s'excusait.

- Mais te n'excuses pas pour ça, ce n'est rien. En plus, il n'y avait pas grand chose à répondre. Tango va très bien, mais moi, moins car mon plan de longue ballade tombe à l'eau.

Alors, comme cela elle avait pensé faire une balade ? C'était un peu dommage pour elle, avec un cheval qui manque un fer ça ne doit pas être très marrant.

- Peut-être, mais j'aurais dû au moins montrer que je t'avais écouté... or j'étaie plus occupée avec ma jument. Donc je n'ai pas de raisons de ne pas le faire. Donc tu voulais faire une balade ? Dommage l'histoire avec le fer...

Lorsque Katinka entendait qu'il parlait de ballade elle remonta la tête et commençait à bouger les oreilles, elle semblait comprendre et elle les écoutait gentiment. Nikita la regardait un moment, toujours une main sur elle. Puis il se retournait vers la fille dont il ne connaissait toujours pas le nom.

- Je crois qu'elle aimerait bien se bouger un peu. Mais je suis nouveau ici, donc je ne connais pas bien les endroits...

Un moment donne il ne savait pas trop quoi dire. S'il disait qu'il voulait faire une balade elle risquait peut-être d'être encore plus déçu que ce qu'elle pouvait être à ce moment... Du coup il restait silencieux un moment... Puis la fille commençait à parler à nouveau.

- Au fait, moi c'est Amy. Ta jument ne paraît pas être fatiguée par le voyage, c'est incroyable la résistance qu'elle doit avoir !

Là elle venait de se présenter, c'était déjà un début. Autant lui répondre, sinon il risque d'être tamponnée comme impoli... ce ne serait pas forcement une bonne chose...

- Et moi c'est Nikita, sympa de faire ta connaissance. C'est vrai que c'était un long voyage, mais elle est surtout habituée à se déplacer et non pas à rester immobile pendant des heures. Je crois qu'elle aimerait sortir un peu, mais il semblerait que tu n'as plus de cheval du coup...

Il s'arrêtait un moment, puis rechristianisait... Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui proposer ? Ça ne le faisait pas de lui proposer de les suivre a pieds... alors... Une fois qu'il s'était décidé il commençait à la faire une proposition, même si cela l'embêtait quelque peut il faisait comme s'il n'y avait pas de problème. Il n'avait encore jamais laisse son cheval a quelqu'un d'autre, mais en même temps Katinka était gentil comme tout, il ne risquait pas d'y avoir des problèmes.

- Si tu veux tu peut l'essayer, je pourrais vous suivre a pied, cela me permettrait de rester en forme. De toutes façons il faut que je chercher ses affaires.

Ensuite il attendait une réponse, elle ne comprenait certainement pas pourquoi il lui avait fait cette proposition. Dans tout le cas il ne pouvait pas tarder, il fallait récupérer les affaires du cheval avant le départ de la voiture.

Il me dit qu'il aurait au moins put me répondre pour me montrer qu'il m'avait écouté. Je savais bien qu'il m'avait écouté, enfin je l'espère... Apparemment trop absorbé par l'arrivée de sa jument m'a-t-il dit, en plus. Puis il revint sur le sujet de mon problème. La perte d'un fer... Le meilleur moment pour que ça arrive, le moment où je voulais partir en ballade.

Je vis, tout pendant qu'il parlait, que sa jument lui mordillait en douceur le bras. Puis, elle leva la tête quand il dit le mot "ballade". Sans vraiment émettre d'hypothèses, j'étais persuadée qu'elle avait envie de se dégourdir les jambes. C'est d'ailleurs ce qu'il me confirma. Il parlait aussi du faite qu'il était nouveau, et qu'il ne connaissait pas très bien l'endroit. Raah, c'est dommage que Tango est perdu ce fer, arrf, zut ! Si j'avais put, j'aurais pris mon beau lusitanien pour l'emmener an ballade, en compagnie de ce jeune homme. Je lui dis mon prénom, pour pouvoir au moins savoir comment s'appeler et lui demander comment s'était passé le voyage de sa jument. Il me répondit alors :


- Et moi c'est Nikita, sympa de faire ta connaissance. C'est vrai que c'était un long voyage, mais elle est surtout habituée à se déplacer et non pas à rester immobile pendant des heures. Je crois qu'elle aimerait sortir un peu, mais il semblerait que tu n'es plus de cheval du coup...


Nikita ? C'est pas mal comme prénom. Enfin, c'est surtout que c'est une nouveauté, les prénoms russes, moi, j'en connais pas trop. Et voilà qu'il recommençait sur le sujet de mon Tango. Je vais finir pas déprimer. Enfin, je pouvais toujours l'accompagner, pour qu'il découvre les coins autour des écuries et de la l'académie, j'aime bien la marche à pieds. Je pouvais aussi prendre un autre cheval, mais lequel ? Alors, que j'allais lui proposé cette idée, il s'exprima avant moi :


- Si tu veux, tu peux l'essayer, je pourrais vous suivre a pied, cela me permettrait de rester en forme. De toutes façons, il faut que je chercher ses affaires.


.. Mais... ? Je réponds quoi moi maintenant ? Il est vraiment gentil de me proposer d'essayer sa jument, la sienne qu'il avait l'air de tant chérir. Il voulait surement la monter lui aussi !


- Euh... Mais ? C'es ta jument, tu préférerais la monter, non ?

Je ne savais pas trop quoi le répondre, je cherchais des yeux une solution dans les siens. alors, en y réfléchissant bien, ça pouvait être lui qui monte sa jument, et moi qui suis derrière. Je pouvais emmener Tango, il ne devrait pas trop y avoir de danger si je ne le chevauche pas, il faudrait juste faire attention où je marche et lui aussi.


- Tu sais quoi, comme tu ne connais pas trop le coin, je vais t'accompagner en ballade si tu veux. Sauf que c'est toi qui va monter ta jument, moi je serais à pieds avec Tango.

Je lui souris avec gentillesse. On a beau être gentil au fond de soi, on préfère toujours quand c'est nous même qui montons notre cheval. Alors, j'enlevais la bride de Tango et lui remit son licol. Je lui laissais ses protections aux membres. Un dernier coup de cure-pieds et voilà ! Je le laissais tranquille dans son boxe et me décidais d'aller aider Nikita à porter les affaires de Katinka. quand il partit du boxe, je vint me mettre à côté de lui. Toujours un grand sourire. Arrivé à la voiture, je lui montrais sans parler que je souhaitais l'aider. Après avoir transporté le tout près du boxe, je le laissais s'occuper de sa jument. Je retournais au près du Lusitanien. Je restais là, à le regarder tranquille, en train de mâchouiller quelques brins de paille. Au bout d'un moment, j'entendis un son métallique et je devinais que Nikita venait de baisser les étriers, ce qui indique généralement là fin de l'harnachement. Je me tournais vers lui :


- Près ? Alors c'est partit pour l'aventure !

Je lâchais un léger rire et ouvrit la porte du boxe. J'attrapais Tango et le tira de son nid douillé. Katinka prit plus de plaisir à sortir, sachant très bien que nous allions en ballade. Une fois sortit des écuries, Nikita grimpa sur sa jument avec souplesse. Nous étions près pour partir découvrir le petit chemin qui s'enfonçait dans les sous bois lumineux, noyés par les rayons du soleil.

Alors qu'il il avait fait sa proposition à la fille elle ne semblait pas trop comprendre pourquoi il la faisait cette proposition, ce qui était plutôt compréhensible, peu de gens l'auraient fait. Du coup elle n'avait pas accepte la proposition.

- Euh... Mais ? C'es ta jument, tu préférerais la monter, non ?

Il voulait lui dire que ce n'était pas grave, mais elle continuait.

- Tu sais quoi, comme tu ne connais pas trop le coin, je vais t'accompagner en ballade si tu veux. Sauf que c'est toi qui va monter ta jument, moi je serais à pieds avec Tango.

Il devait bien y avoir une possibilité qui conviendrait a tous les deux. Alors, du coup il lui répondit.

- D'accord, je ne sais pas si elle va vouloir vous attendre... mais j'essayerais de la retenir gentiment que vous pouvez nous garder compagnie. Tu pourrais la monter un peu aussi, pendant ce temps je m'occuperais de Tango. De cette façon on peut tous les deux en profiter.

Cela lui semblait être une bonne solution. Bon... maintenant il fallait éviter de galoper à cause de Tango. Mais cela devrait se faire...

Lorsqu'il est allé récupérer les affaires de sa jument Amy le suivait pour l'aider, il voulait lui dire qu'il n'avait pas besoin d'aide, qu'il pouvait s'en occuper seul, mais il semblait qu'elle voue absolument l'aider. Alors, il la laissait faire. Au moins cela allait plus vite. Ce qui faisait qu'ils seraient prêts plus vite également. Du coup il ne tardait pas à préparer sa jument. Elle restait tranquille pendant qu'il l'harnachait. À peine qu'il baissait les étriers, il pouvait entendre la voix de la fille.

- Près ? Alors c'est partit pour l'aventure !

Oui, en effet ils étaient prêts. Donc si eux aussi l'était ils pouvaient en effet partir.

- Oui, on est prêts et je suppose que vous l'êtes aussi ? Dans ce cas je pense qu'on peut y aller.

Aussitôt dit, aussitôt faite. En effet pas besoin de dire quoi que ce soit, la jument sortait tout seul. Elle savait ce qui se passait. D'ailleurs elle semblait très heureuse. Une fois qu'il la montait elle ne tardait pas de se mettre en marche. Il faisait attention à ce qu'elle n'allait pas trop vite, histoire que les autres peuvent les suivre.

- Il fait beau au jour d'huis. Où donc est qu'on va aller ?

Lui demandait-il pendant que Katinka profitait de l'air frais. Elle voulait bien-sûr aller plus vite, mais ce n'était pas une bonne idée à cause des autres.

A la sortie des écuries, nous étions fin près pour notre belle ballade qui s'annonçait rayonnantes. Nikita avait accepté ma proposition, mais m'avait dit que nous pourrions échanger de temps en temps. Moi, ça me convenait comme plan. Il avait aussi aborder le sujet de la vitesse. Il est vrai que Katinka semblait particulièrement pressée d’accélérer le pas,et je la comprenais. Je le dirais à Nikita qu'il pourrait prendre le galop quand il le souhaitait. La distance n'est pas un grand soucis, il suffisait qu'un de nous prenne de l'avance et le retardataire met un peu de vitesse. Bref, nous allions nous débrouiller.


- Il fait beau au jour d'huis. Où donc est qu'on va aller ?

Ahah ! Suprise ! C'est ce que j’aurais put lui répondre, mais c'était un peu trop familier à mon gouts. Je n'avais pas prévu d'endroits spéciales à aller voir, car moi même je ne n'en connaissais que très peu. Alors, en fouillant un peu dans ma mémoire, je décidais de l'emmener dans un paysage digne d'une aquarelle.


- Je te propose de te montrer la forêt. Avec ce temps, elle sera splendide et noyée par des rayons du soleil.

Je souriais, oui, car cet endroit était presque magique. Un silence régnait comme roi, les oiseaux l'avaient colonisée et le soleil venait se mettre en guerre contre les grands arbres pour y faire passer ses rayons. Je ne sais pas trop si ça le tentait comme idée de ballade, mais vu qu'il ne savait pas où aller, je me dis qu'il devait bien être heureux de pouvoir sortir sans se perdre. Alors, je tirais légèrement Tango pour qu'il se mette à avancer. Katinka ne se fit pas prier de son côté, et Nikita n'eut pas besoin de la talonner. Nous partions donc avec un rythme régulé. Je sentais Tango assez peu motivé d'aller se promener, peut être aussi déçue que je ne puisse le monter que la présence de deux autres personnes qu'il ne connaissait pas. Susceptible cet Espagnol.

Nous prenions un petit sentier couvert de feuilles et fait d'une terre sèche mais brune. La douceur de l'air réchauffait le manque de soleil dans le sous-bois. Mai cela ne tarderait pas, car tout juste cent mètres plus loin se tenait l'ouverte de ce sous bois vers les larges chemins de la forêt. La verdure touchait le sommet possible, un artiste y serait surement le plus heureux. Je ne put décrire le point de vue de mon ami, il semblait un peu perdu dans un univers surement très différent du sien. C'est d'ailleurs aussi pour ça que moi je le trouvais beau cet endroit. Jamais en Irlande il n'y avait eu de grandes étendues d'arbres. Les plaines couvraient la moindre surface possible, et pour cause : le vent frappe de toute sa puissance les champs, ce qui rendit surement dans le passé, l'incompatibilité à la nature de faire pousser des forêt.

Tango se détendit un peu, allongeait son pas pour maintenir le rythme de la jument noire, car elle était toute excitée de se défouler. Malgré le maintien de Nikita, la jument ne cessait de tirer sur les rênes d son propriétaire. Lui, maintenait fort et restait de glace pour la retenir. Alors, je me dis qu'un début de vitesse ne ferrait de mal à personne.

Je tirais un peu sur la longe de Tango et lui dit instinctivement le mot "trot" en anglais. Même si ce n'était pas sa langue habituelle, il me comprit et pris donc le trot. Glissé, allongé, comme il le faisait quand on le montait. N'ayant pas prévenu mon compagnon, il fut surpris de ma décision. Je crois même que la vitesse du trot de Tango le mit en déroute. Alors, comprenant mon sourire que je lui envoyais, il demanda un galop léger à sa jument. Elle ne se fit pas prier et partit avec souplesse dans un rythme agréable à regarder. Ils ne tarderait à nous rattraper ces deux-là, et je sentis un bonheur flotté dans l'air de la forêt.