Kohaku Joshua Mitsumasa ♣ Université - 4ème année
Genre : Age : 30 Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro. 665 Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire
KMO :
| Sujet: Complex Cold Road [ Pv : Rayflow ] Mer 11 Jan 2012 - 6:48 | |
| Complex Cold Road . Worship me and Never Stop. - [ From : L. Swanster To : Chess 23 :00 31/12 /2011
Hey le chat 8D ! Bonne année directement de l’Angleterre ! Avoue que je suis super d’avoir pensé à toi ! <3 Amuse-toi fort pendant mon absence et laisse les prostituées en paix ~.
Compris ? Je suis sérieux Chess, tiens toi tranquille ! Happy New Year.
Law’ ] Tch. Idiot. Leave me alone, you rotten fool.- COLD ROAD - Un texto simple, écho d’une tête blonde lointaine, d’un chiot surexcité qui s’était donné pour mission de me suivre jusqu’aux profondeurs des enfers. Le mec même qui m’avait trouvé sur un coin de rue lambda, tremblant et fébrile, tâché de sang qui n’appartenait qu’à nul autre qu’une fille de joie à la peau d’albâtre qui gambadait sous le nom d’Elena. Notre rencontre marquante, l’homme sauvant la divinité, datait de Novembre, il y avait de cela un peu moins de deux mois. Toutefois, il n’avait commencé à m’harceler suavement que très récemment, juste un peu avant Noël, deux jours à peine après ma rencontre notable avec l’insondable psychologue scolaire Yui Valentine. Et maintenant qu’il m’avait retracé, il ne cessait de me pourchasser comme on chasse un songe vaporeux, du bout des doigts, en prenant soin de ne pas se perdre au centre du brouillard. Je le laissais faire, interpellé par son comportement, amusé par ses initiatives étranges. Pour qui se prenait-il ce dude anglais à la voix dénué de la moindre inhibition tout en étant solidement attaché aux rouages de la société. Hmm. Qui pouvait savoir ? Certainement un bon nombre de gens, à voir cette bouche qui ne se taisait jamais. Pourtant, je comptais découvrir la réponse par moi-même, jouer avec le bleu de ses iris un peu plus longtemps. J’aimais les yeux clairs, ciel.
Je marchais le longs des chemins du quartier bien nantis de la ville, ce dernier différant foncièrement de la première part délabrée de la conurbation que j’avais visité distraitement lors de mon arrivée. Des demeures rayonnantes côtoyaient une civilisation de loisirs et d’amusement. Des filles de ma classe avait parlé avec intensité de la qualité de la patinoire locale, piquant ma curiosité un brin et me sommant d’aller y faire un tour, un jour. Ce jour, ou devrais-je dire ; cette nuit, était arrivé. Très bientôt. Maintenant.
Certains jugeraient probablement très triste de savoir un supposé gamin passé le nouvel an seul dans une patinoire close, mais c’était déjà nettement mieux que de contempler les murs fades de ma chambre partagée, sans le moindre détail nouveau pour alimenter mon imaginaire.
De toute façon, je ne comptais pas vraiment finir seul dans cette patinoire, les feuilles colorées pressées avec ferveur contre mon torse recouvert d’un manteau sombre à l’aide d’un bras possédant une utilité bien concrète. J’allais distribuer des invitations, et bien que la plupart des gens les ignoreraient sûrement, j’alimentais l’espoir qu’une autre âme ou deux s’adonnaient à être tout aussi solitairement que ma personne en ce jour de fête. Ma définition de ‘’distribuer’’ prouvait être légèrement truquées considérant qu’elle se résumait à jeter mes feuilles arc-en-ciel sur le terrain étroit des foyers que je passais. Je ne jetais pas une seule feuille sur chaque propriété, non, je les lâchais en groupes aléatoire, gâtant certains plus que d’autres. Joyeux Noël en retard au quartier Hiryuu, au quartier Hebi !Bonjour, bonsoir, Messieurs, Mesdames ! En ce chaleureux jour de l’An, vous êtes invités à la patinoire du quartier Hebi ! Votre présence serait fort appréciée pour valser et inviter la nouvelle année ! Je vous assure un délire prononcé et un amour inconditionné ! Quand devez-vous vous y rendre ? Maintenant ! Rebellons nous contre le temps ! Je vous promets aussi que je ne suis pas fou ~ *Rires* Limite, si vous avez peur, traînez un flingue avec vous ou venez accompagné ! Le Chat de Cheshire vous attend ! Allez ! Allez ! Dépêchez ! Je terminai ma besogne inusité sans réellement me pressé, j’avais tout le temps du monde après tout et personne ne viendrait me rejoindre avant les petites heures du matin, et ça c’était si un curieux s’adonnait à trouver mes mots enchantant. Je ne me faisais pas trop d’illusions . . . Quoique. La patinoire était éteinte, système d’alarme certainement enclenché. J’avais toujours trouvé ces dispositifs un peu niais, il suffisait de sectionner le bon fil pour que ceux-ci s’éteignent à jamais. Limite, tous les couper en même temps ferait le travail aussi. Je me foutais bien qu’une explosion vienne me brûler les paumes, je n’aurais qu’à soulager les rougeurs avec la glace que contenait l’endroit. Teehee.
Toutefois, d’abord et avant tout, pourquoi ne pas tester les bonnes vieille méthodes ? Je gravis les quelques marches me séparant de la porte de sortie des employés des lieux, embouchure discrète située sur le côté du bâtiment, et tournai la poignée de la dites porte. Dame chance me souriait déjà, voilà qui me simplifiait grandement la tâche. Un travailleur pressé de rejoindre les siens devait avoir oublié de clore adéquatement les lieux. La soirée s’annonçait bonne. Je pénétrai dans le dôme d’amusement hivernal d’un pas enjoué. Après tout, la neige et la glace me manquait et j’envisageais avec difficulté un temps des fêtes dénués de froid glacial. Le Québec me manquait parfois. Le métro, la neige, le Second Cup, ma harpie.
Oh et puis, who cares ?- COMPLEX - Les semelles usées de mes bottes montantes glissaient sur la surface plane striée de marques peu profondes, alors que je tournais sur moi-même, mes rires presqu’enfantins résonnant dans la vaste étendue vide. Mes muscles bandaient sous le poids d’enjambées exagérées, alors que je tentais vainement de réussir à planer gracieusement, sans le moindre patin, sur la couche de glace qui recouvrait la patinoire. Si j’arrivais à s’envoler, à percer le plafond de l’établissement, peut-être pourrais-je me saisir des étoiles filantes qui détalaient dans le ciel d’encre, peut-être pourrais-je souhaiter atteindre l’immatérialité convoitée, la légèreté insoutenable de Chess. Ce serait certainement une jolie manière de débuter l’année, s’emparer des astres pour me réaliser, m’actualiser définitivement.
Ma démarche rappelait vaguement celle d’un manchot, dandinante et pourvue d’un ballant risible. Je m’élançais d’un bout à l’autre du sol glacé, seul, en ma propre compagnie, dans un lieu publique qui aurait dû être vide depuis des heures. Mon manteau gisait dans un coin de la patinoire, tas de tissus gris fers informes qui me laissait vêtu légèrement. J’allais sûrement marier une vilaine grippe dans les prochains jours. Ça me ferait une excuse irréprochable pour rater quelques cours embêtants. De toute manière, courir avec un manteau sur le dos ne prouvait pas être très confortable. Je préférais nettement gambader maladroitement vêtu d’un jeans slim rose et criard ainsi qu’un d’un vieux noir pull troué dans le bas, aux manches sauvagement arrachées. Plus de liberté de mouvement, d’expression.
Depuis combien de temps dansais-je solitairement sur l’eau frigorifié par des méthodes humaines ? Dur à dire ? Une heure ou deux très certainement. Absolument. Mon ipod, que j’avais posé avec affection sur mon manteau, crachait sa musique avec entrain, alternant entre le bruitage électronique des Vocaloid et des autres artistes qui peuplaient mon répertoire musical. En plus de tout ce joli décorum, mon sac en bandoulière se trouvait tranquillement tout près de mes autres possessions, attendant sagement que je fasse appel à son contenu. Il contenait, comme toujours, religieusement Aliss et mon cellulaire, ainsi que le plat de résistance du jour, des bombes de peinture. J’étais passé par la salle de sécurité avant de m’attarder sur la glace et avais entrepris d’éteindre les caméras de surveillances qui peuplaient l’endroit, en plus de déverrouiller toutes les portes qui ne l’étaient préalablement pas. Si les caméras se rallumaient d’elles-mêmes, bah, père et mère tâcheraient de se montrer utiles. Ils avaient, avec le temps, appris à calmer les gens que je brusquais avec des liasses de billets verdoyants.
Je cessai mes mouvements jetés et endiablés dans le plus me saisir d’une capsule de couleur violette, l’extirpant de mon sac avec un brin d’enthousiasme fébrile. Être seul ne m’avait jamais empêché de m’amuser. Tournoyant, bombe indigo à la main, j’allais probablement me couvrir d’acrylique asphyxiante, mais je m’en fichais. J’aspergeais tout de revers de mains cérémonieux, théâtraux. Mes iris surmontés de lentilles roses observaient les tâches que mon amusement créait sur le sol avec jubilation.
Je voyais déjà la tête des employés qui pénétreraient dans le domaine publique dans quelques heures. Ça n’avait pas de pris des moments pareil. J’avais presqu’envie de rester là et d’affronter leur indignation pour la regarder, pour la palper. Ensuite ! Je dessinerai un chat en rouge par-dessus le violet ! Ma signature indéniable, Cheshire, Chess. Sourire vibrant, inquiétant.
Puis le vacarme de la porte avant s’ouvrant me ramena presque à la réalité. - Spoiler:
[ Bon. Ouais, je sais, c’est vachement tiré par les cheveux tout ça. Si ça ne te convient pas et que Ray n’est absolument pas le genre de gaillard, même saoul, à se laisser embobiner par des mots étranges inscrits sur une feuille rose pétant, alors fait moi signe et je trouverai autre chose. TT___TT. Désolée du délai et de la qualité douteuse de ce post’. ]
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