Un matin comme tant d'autres [Pv Iago Milazzi]

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Comment avait-elle réussit son compte? Quelques instants plus tôt, elle était dans son lit, plongée dans un doux songe, puis l’instant d’après elle était là, par terre. Par terre, se faisant réprimander en on ne sait quel langue. Une langue étrangère, des touristes. Une femme rondelette et un homme assez imposant. Naoko se trouvait par terre, avec tout un tas de sac. Comment elle avait fait son compte déjà??

Un matin comme tant d’autre.. Ou presque.
Le réveil venait de sonner, et elle se réveillait, impatiente. Elle allait aller à l’école! Youhou? Non? Hé bien, elle était heureuse, il y a de quoi, elle venait d’arriver il y a peu, elle n'était pas encore habituée à l'académie bien qu'elle ait déjà quelques connaissances.. et il lui tardait de mieux la découvrir. Peut-être que son frère s’y trouverait après tout? On ne sait jamais après tout.. On peut bien rêver, c’est permis.

Elle prit son petit déjeuner, un simple jus de pomme. Elle alla dans la petite salle de bain de l’appartement de son père qui bien évidemment était déjà sorti (ou pas rentré plutôt..) pour achever de se préparer. Un jean large, un simple pull blanc uni, et une grosse écharpe blanche également. On n’allait pas lui donner un prix pour la façon dont elle avait organisé ses vêtements, mais au moins ils étaient simples et passe partout. Elle mis ses convers noires, et passa le seuil de la porte, en n’oubliant pas d’emporter son sac à dos qu’elle cala sur son épaule gauche.
Ses cheveux étaient lâchés, et dès le moment ou le vent fouetta son visage, elle se maudit de ne pas les avoir attachés comme à son habitude.
Aussitôt dit, aussitôt fait, elle prit un élastique qu’elle avait sur son poignet, elle en avait toujours un au cas où, et aujourd’hui cette habitude lui serait utile.

Les cheveux désormais attachés en une espèce de chignon fait à la va vite sans pour autant être laid, elle entama sa marche jusqu’au bus.. Qui venait de passer.
Se demandant alors si elle attendrait le prochain qui arrivait dans une quinzaine de minutes, ou si elle prendrait le risque de chercher la route à pied… Son choix fut vite prit lorsqu’elle vit le feu passer au rouge. Elle traversa, un sourire aux lèvres. Elle avait tout intérêt à retrouver son chemin aujourd’hui, et au pire, elle avait encore une heure devant elle.
Sa route commença plutôt bien, elle découvrit des rues animées, des visages souriants et d’autres.. Indescriptibles. C’était drôle à voir autant d’animation, ça changeait de la campagne pour sur. Sauf que..

30 minutes de marche plus tard.. Elle se retrouva au même passage qui l’avait tant amusé. Elle avait fait comment?! Allez savoir.. Elle chercha des yeux le bus, mais ne le rencontrait nulle part. Elle regrettait son vieux vélo et son ancien trajet pour aller à l’école. C’était une pente toute simple avant, en ligne droite, quelques intersections tout au plus..

Les yeux tournés vers le ciel, elle soupira longuement, ils étaient où les uniforme de l’académie Keimoo? Elle n’en croisait aucun.
Le ciel était nuageux, et l’air était froid, elle tint son écharpe et se cacha le visage pour se protéger de celui-ci.
On ne saurait dire si la collision était imminente, ou si c’était encore la faute à pas de chance. Mais elle se fit à l’angle de la rue alors que notre blonde avait.. Les yeux à demi-clos par le froid. Le choc les lui ouvrit immédiatement, tout en la faisant tomber à terre. La dame qu’elle venait de percuter ne bougea pas d’un pouce, mais tous ses sac tombèrent. Quelques vêtements furent épargnés, protégés par le sac, mais pour les parfums.. Certains restaient intact par on ne sait quel miracle, mais un flacon se brisa,
Le contenu se répandit sur le sol, sous les yeux ronds de Naoko qui ne savait même pas ce que la femme lui disait. Disait? Hurlait plutôt.

*Comment on dit.. Souris? Non..*

-Sou.. Sorit.. Sorry ! Dit-elle mal assurée, mais aussi sincèrement qu'on peut le faire.

La femme ne voulait rien entendre et parlait désormais à celui qui semblait être son mari. La blonde se mordit la lèvre inférieure et commença à ramasser ce qu’elle pouvait, aussi soigneusement que possible.. Au moins il n’y avait qu’un seul flacon de brisé sur les cinq à terre. Si elle devrait le rembourser.. Ça devrait aller non? Un parfum ça ne coûte pas si cher que ça?
Elle retourna la boîte en carton, et rit nerveusement en voyant son prix. C’était une blague pas vrai?

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...Un matin comme tant d’autres

Je me demandais si j’étais parvenu à soigner ma maladresse, parce que se manger des poteaux, des arbres ou des êtres vivants dans la face… ça faisait mal. La réponse est : non. La preuve, je venais de percuter un couple de plein fouet. Tout d’abord surpris, parce que je me demandais d’où sortait ce couple que je n’avais pas vu, j’entendis comme un murmure. Qui avait dit Sorry ? La personne avait eu du mal à le sortir, ce mot-la. Attendez. Cette voix. Elle appartenait à Naoko Tsuki. Pour une fois que j’étais sain d’esprit… je n’avais encore rien fumé, clopes comme cochonneries à consommer. Je ne m’excusai pas tout de suite, me retournant pour observer Naoko, qui regardait un flacon… brisé. Il me semble bien qu’elle tenait un flacon de parfum, qui avait l’air d’avoir subi un choc. Est-ce que, par hasard, la jeune fille avait percuté le couple avant moi, d’où tous ces sacs éparpillés ? Je n’avais pas arrangé les choses, à me l’être pris, puisque les sacs qui avaient survécu au choc de Naoko venaient de tomber sur le sol par ma faute. Le couple nous adressa des injures. Je l’ignorai royalement en rejoignant mon amie, pour lui dire, un peu inquiet :

- Naoko ! Heu… ça va ? Rien de cassé ?

Je voyais sa mine quelque peu nerveuse. Je pris alors le flacon brisé de ses mains pour le contempler, et je fis les yeux ronds à voir le prix. Cette pauvre bouteille de parfum était hors de prix. Ce n’était pas une raison pour râler, j’allais leur en offrir un autre moi, de parfum.

- Dis donc vous deux ! Vous n’avez jamais percuté quelqu’un ? D’accord, ça fait deux fois de suite, mais on ne l’a pas fait exprès. Je vais vous le rembourser, votre eau puante.

Je détestais cette marque de parfum. Son odeur était désagréable. Je ramassai les affaires qui étaient tombées pour les remettre dans les sacs, et vérifiant qu’il n’y avait rien d’autre de cassé, je remis les sacs au couple, toujours furieux. Je fouillai dans la poche de ma veste à la recherche de mon portefeuille, puis j’en sorti des billets, une jolie liasse ma foi, que je tendis au mari :

- Tenez, voilà de quoi racheter de la bonne eau, pas comme celle-ci qui pue. Vous allez intoxiquer tout le monde. Avec un petit supplément. Bon vent !

Je pris Naoko par la main et la tira pour l’entraîner avec moi en lui disant :

- Allez, viens. On va les laisser s’exciter dans leur coin. Ce n’est pas la fin du monde que d’avoir perdu une eau puante parce que tu as brisé le flacon… tu allais en cours ? Je vais t’accompagner.

Deux maladroits ensemble, ça donnait quoi ? De gros dégâts… puisque ce n’était pas fini. La journée venait de commencer, un peu mal pour nous deux. Quelle allait être la suite ? Nous n’allons pas tarder à le découvrir…

Iago and Naoko

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Une voix familière.. Oui.. Elle l’avait déjà rencontré en cours. Il est étrangers.. I.. Iago ! Oui, ce nom l’avait marqué en plus, c’était drôle de le prononcer.. Et elle n’avait pas rencontré tant d’étrangers que ça auparavant.
Le blond était adorable, il était inquiet pour elle. Il était l’un des premiers de son école à se montrer si chaleureux avec elle, et il la comblait.
Mais pourquoi fallait-il qu’il soit aussi maladroit qu’elle ?! Un mystère non élucidé…

Les derniers sacs de la dame venaient de s’écraser pitoyablement sur le sol. Les dégâts devenaient de plus en plus graves, les paroles du couple étaient lancées telles, qu’il était impossible de ne pas se douter qu’il s’agissait d’insultes. Et pourtant, son camarade restait lui-même, nullement gêné. Contrairement à Naoko qui rougissait de sa bêtise.
Il était vraiment à l’aise.. Trop à l’aise. C’était toujours ainsi dans les grandes villes ?? Naoko tenta de rassembler quelques affaires, l’odeur immonde s’était répandue partout, elle se bouchait le nez de sa manche. Comment un parfum si détestable pouvait-être si cher ? Elle ne comprendra jamais..

Iago s’adressa au couple, sans réellement s’excuser, en vérité.. Il leur faisait même des reproches, c’était assez comique comme situation. Percuter les mêmes personnes deux fois de suite.. Non ce n’était pas commun de réunir autant de malchance. Il tendit à l’homme une liasse que Naoko reconnu comme étant des billets.. Il remboursait TOUT ?!
Elle écarquilla les yeux et laissa tomber son bras, l’odeur revint agresser ses narines, si bien qu’elle fermi les yeux. Elle rêvait, c’est ça hein ? Non ? Dommage.

« Bon vent ! »

Elle fut tirée par la main, le contact lui fit rouvrir les yeux mais elle se laissa guider, docile. Sa main était agréable.. Mais elle ne put s’empêcher de sentir le rouge lui monter aux joues, elle n’était pas habitué à tant de contacts, même amicaux. Elle ne la dégagea pas, n’osait pas.
Elle soupira longuement ;

-Oui j’allais en cours..

Ils marchèrent un moment, le temps d’arriver à une nouvelle rue..

-C’est vraiment n’importe quoi cette histoire.. Je pense que j’ai un peu d’argent sur moi je vais te.. MON SAC ?!

Et oui.. On la tire d’un pétrin et elle ne peut s’empêcher de s’embarquer dans un autre.. Ses cours, son argent.. Volatilisés. Elle était partie si vite qu’elle ne s’était pas rendue compte qu’il avait glissé. Elle courut pour rebrousser chemin, et tourna dans la direction opposé, convaincue que c’était la bonne…

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...Un matin comme tant d’autres

Elle allait en cours ? Parfait. J’allais l’accompagner. Je la tenais toujours par la main, elle s’était laissée faire sans chercher à se dégager… nous étions arrivés dans une autre rue, lorsque Naoko reprit la parole pour me parler, avant de remarquer la disparition de son sac. Quel con, j’aurais du voir qu’elle ne l’avait plus. Ce fut donc à ce moment-là qu’elle se dégagea pour courir dans la mauvaise direction, chercher son sac…

- Naoko !

Je me mis à courir dans la bonne direction. Il fallait récupérer son sac avant que quelqu’un ne le prenne pour lui voler son argent. Elle m’avait bien dit qu’elle en avait un peu, autant qu’elle le garde pour elle. Je ne fus pas long à le trouver, et je pris soin de vérifier qu’il y avait bien tout avant de retourner dans la ruelle où nous étions avant. Je failli me cogner à Naoko, qui était revenue sur ses pas. Je lui tendis son sac en lui disant :

- Tiens, je l’ai retrouvé. J’ai regardé s’il restait quelque chose dedans, il me semble qu’on ne t’a rien pris.

Nous pouvions reprendre notre chemin, direction l’université. Je dis à la jeune fille, en souriant :

- Si tu voulais me rendre l’argent pour l’eau puante de la femme… laisse. Ce n’est rien. Il y avait bien plus que tout ce qu’on a pu briser ou mettre en l’air pour les calmer un peu.

Elle n’avait pas à me rembourser pour si peu. Ce n’était pas de sa faute si le couple ne comprenait pas qu’il y avait des gens maladroits… quoique là, on avait cartonné puisqu’on les avait bousculé deux fois, sans le vouloir. Quand Iago et Naoko étaient de sortie, ça faisait des dégâts, surtout si leur route se croisait, comme c’est le cas aujourd’hui. J’étais bien content d’être tombé sur elle, ça faisait un moment que je ne l’avais pas vue. Elle n’était pas dans la même classe que moi, mais nous fréquentions la même université. Je demandai à Naoko :

- Quels cours as-tu aujourd’hui ?

Iago and Naoko

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Elle crut entendre Iago crier son nom. S’arrêtant au croisement de la ruelle, elle ne reconnut pas l’enseigne de l’animalerie qui se trouvait plus loin, elle s’était trompée de direction ?? Son élastique avait réussi à descendre à 5centimètres de ses pointes blonde, elle l’attrapa de sa main droite en soupirant, autant l’enlever. Etouffant sa rage, elle s’appuya contre le mur ; rejetant sa tête en arrière, elle la rabattit aussitôt en avant en se repliant ;

-AIIIE

Saleté de mur de brique !! Il ne lui restait plus qu’à rebrousser chemin, elle devait juste aller tout droit c’est ça ?.. Peut-être pas si simple.. Iago n’était pas derrière elle, il l’attendait là où elle l’avait laissé ? Elle commença une nouvelle course, après 5 bonnes minutes, elle s’arrêta, fatigué de sa soudaine accélération.

*Il faut que j’y retourne, y’a tout dans mon sac !*

Elle voulut courir mais elle s’arrêta à temps avant de cogner une nouvelle personne, elle allait marmonner un pardon et tracer sa route, mais la chevelure blonde lui était trop familière, il l’avait retrouvé finalement, AVEC son sac ! C’était qui ce gars ? L’homme de la situation ? D’abord il règle le problème en moins de deux et après il retrouve ses affaires, la tirant d’un sale pas ! Un sourire de gratitude étira son visage alors qu’elle tendait les mains pour récupérer son dû. Joyeuse, elle fouilla à l’intérieur pour retrouver son porte-monnaie. Tout en s’occupant de le retrouver dans ce bordel entre ses cahiers, il semblait prendre la route de l’université.

- Si tu voulais me rendre l’argent pour l’eau puante de la femme… laisse. Ce n’est rien. Il y avait bien plus que tout ce qu’on a pu briser ou mettre en l’air pour les calmer un peu.

-Ce n’est pas une rai…

Oups, il manquait bien quelque chose. La seule et unique chose dont elle aurait eu besoin, ses économies pour le mois.

-Merci.. reprit-elle gênée, elle n’allait pas le mettre plus en retard, surtout qu’il souriait chaleureusement à son encontre. Le pire? C'est que ça n'aurait probablement pas suffit!

Se mordant la lèvre inférieure pour se forcer à sourire, elle le suivit sans faire d’histoire, essayant tant bien que mal de suivre la conversation qu’il commençait.
Ils n’étaient pas dans la même classe, mais ça n’empêchait pas qu’ils pouvaient être amis. Elle leva les yeux, réfléchissant aux cours de la journée ;

-Je commence par histoire des arts, je dois vérifier après.. Et toi ?

Les murs de l’académie se rapprochaient de plus en plus. Mieux vaut tard que jamais !

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