Les Cadeaux

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Merci de prendre connaissance du réglement ici : Les cadeaux de noël

Un sapin européen dans un coin de la pièce décorée de boules rouges et dorées. Une secrétaire en arrêt maladie. Et un panneau : [merci de déposer vos paquets cadeaux pour la participation au jeu de noël. N'oubliez pas que participer vous permettra de gagner des points sur votre note de vie de classe et dans vos appréciations. ]
Quelques jours plus tôt, le directeur avait reçu le personnel de l'académie Keimoo et les professeurs. Il avait insisté sur la nécessité pour qu'un maximum de participants soit trouvé. Il avait sans doute une idée derrière la tête. Tous les étudiants, universitaires et personnels de Keimoo avait reçu la même boite et le même papier d'emballage. Une boîte de 30 centimètres sur 30 centimètres. Un papier d'emballage rouge, parfaitement quelconque.

Toutefois, l'administration savait parfaitement qu'il y aurait peu de participants. Très peu. Aussi, avait-elle prévue un plan pour ceux qui auraient la volonté de participer.

si vous remarquez une faute dans ce texte, n'hésitez pas à le signaler.
Merci.
Lun Marv.

Invité

REGLEMENT LU
CONTENU ENVOYE A LUN

C’est fou ce que l’Académie sollicite le personnel pour fêter le Noël de cette année. Concept abracadabrant que de se voir –fortement, pour ne pas dire obligé, d’ offrir un cadeau, qui de plus fallait-il le faire, à un inconnu. Jamais l’école n’aura atteint de tel comble. C’est de ce mauvais gré que le psychologue reçoit un matin, le paquet vide à son bureau. Un paquet qu’il se voit lui même contraint de remplir pour le bonheur d’un autre. Un bonheur qu’il ne partage nullement en cet instant, pour un homme rentré dans une humeur des plus exécrables depuis son retour du bureau de Dorian. Ces derniers temps, il fallait croire que tout le monde, l’Administration y compris, avait décidé de lui en faire voir de toutes les couleurs ! Est ce que Yui Valentine avait la tête à offrir des cadeaux à des inconnus ? Quoique sur un coup de tête farfelu, rien n’aurait été impossible, sauf que sa situation présente ne s’y prête nullement.
Problèmes mis à part, monsieur Valentine a tout de même fait un tour dans le couloir où se trouve les appartements du personnel, pour trouver de quoi combler le paquet. Pas besoin de réfléchir des masses puisqu’à vrai dire, un psychologue aussi fou qu’il est, dispose de bien des choses dans son terrier... La difficulté du choix ne s’avère donc pas bien difficile. La pensée primordiale que le présent puisse déplaire ne lui effleure pas même l’esprit, bien loin de vouloir s’amuser à deviner qui recevrait ce cadeau. Pourtant c’est avec un soupçon de regret que le psychologue dépose l’objet dans le paquet, avant de filer droit au bureau de la secrétaire pour lui remettre le paquet d’un air franchement agacé.

-Faites bien remonter à monsieur Ashita que j’ai accompli ma part des choses, souligne-t-il en fixant sombrement la femme derrière son bureau. Bonne journée.

En sortant, une pensée lui effleure l’esprit. Est ce qu’après leur avoir bassiné sa brillante idée d’offrir des cadeaux à tout va, M. Ashita offrirait aussi quelque chose ? Esprit arrogant et sournois d’un psychologue tourmenté.

Invité

I-pod dans les oreilles écoutant une musique écossaise des plus enivrantes, Saki revenait des quartiers qui juxtaposaient l'Académie ; le vent était mordant et malgré le lourd manteau violacé qu'elle portait aujourd'hui, ses joues étaient rougies par le froid. Elle était pressée d'arriver dans le hall de l'école pour se réchauffer un minimum.
Elle tapa du pied en entrant pour essayer de faire lâcher ces feuilles qui collaient à ses bottes bleu ciel bien trop voyantes, et frissonna tout en sentant la chaleur traverser ses vêtements.

Elle s'apprêtait à rejoindre sa chambre pour entamer le devoir de plusieurs pages qu'elle ne manquerait pas de rendre en temps et en heure quand son regard s'arrêta sur les casiers réservés aux élèves. Mmh... intéressant. Elle n'avait -pour ainsi dire- jamais ouvert le sien, persuadée d'y trouver des crottes de chien ou encore des des bombes à retardement mais aujourd'hui, en cette journée gelée mais ensoleillée, elle avait le moral à bloc et était prêt à mourir pour l'honneur. Elle s'approcha donc de son casier et avec un stress grandissant malgré elle, elle sortit la petite clé de sa poche qui ne la quittait jamais et la rentra dans la serrure qui couina aussitôt, comme si elle avait été dérangée dans un profond sommeil.
Le casier ne résista pas et s'ouvrit. Il n'y avait pas de bombes, ni de crottes de chien mais juste un immonde tas de paperasse inutiles comme des convocations à des évènements sportifs, des pubs pour les différents clubs de l'école ou même des mots concernant le règlement à respecter, mais rien de personnel... si ce n'était cette étrange énorme boîte qui avait bien du mal à tenir dans son casier. Le papier rouge était loin d'être discret mais Saki et la discrétion par moments, c'était pas son fort. Elle ne souhaitait pas se faire remarquer, pas attirer l'attention mais elle ne céderait pas à ce côté curieux qui venait de l'envahir. De ses mains mouflées, elle attrapa la boîte qu'elle ouvrit, espérant y trouver quelque chose d'intéressant mais ce n'était pas le cas. Elle soupira brusquement faisant virevolter la mèche récente sur son front et se concentra pour lire le mot accompagné.

Offrir un cadeau ? Pff, c'est quoi encore cet évènement à la noix ?

Elle referma le casier en le laissant tel quel sauf qu'elle prit la boîte avec elle. Elle la ramena jusqu'à sa chambre et la balança sur le lit. Elle se stoppa net, son regard venait de croiser autre chose. C'était un dilemme mais elle ne voyait que ça à mettre dans la boîte. En espérant bien sûr qu'il arrive à la personne qu'elle souhaitait mais là ce serait juste le destin qui décidera. Elle prit l'objet et le plaça délicatement dans la boîte avant de le regarder une dernière fois et de refermer le couvercle.
Avant de changer d'avis, elle sortit aussitôt de sa chambre et se rua dans le bureau de la secrétaire ou Yui Valentine sortait justement. Elle le salua poliment avant de rentrer à son tour et de déposer la boîte n'importe où. Elle ne voulait pas être vue à participer à ce genre d'évènements gâteux. Sa BA était faîte. Elle s'en alla le coeur aussi lourd que soulagé.

Invité

Mains dans les poches, visage fermé, yeux bleus océan, Okami marchait dans les couloirs. Il revenait du Toit, où il avait passé un court moment, chassé par le froid glacial qui régnait actuellement. Un petit carnet noir dépassait de la poche de sa veste en cuir au coudes élimés. Un frisson le parcourut à nouveau quand il passa près de la porte. Il se remémora le bien-être ressenti, tout à l'heure, sur le Toit. Le bonheur lorsque, perché sur la rembarde, les yeux levés vers les nuages, il s'était mis à chanter. Instant magique, éternel.

Le soleil brillait malgré le froid, et il osa espérer qu'il neigerait bientôt. Noël sous la neige... Pourrait-il rentrer chez lui ? L'adolescent soupira, partagé. Il n'avait pas envie de partir, pour Aaron, et parce qu'il n'avait pas envie de voir son Père. Mais d'un autre côté, sa Mère et Mejika lui manquaient vraiment... Il fronça les sourcils avant de secouer la tête, agacé. Kami-sama, même à distance, son Père parvenait à lui pourrir la vie. Oka s'aperçut qu'en marchant, il était enfin arrivé à son casier. Il l'ouvrit, s'apprêtant à déposer son sac, quand il découvrit une boîte grosse boite et du papier cadeau rouge vif. Il prit un air surpris tout en sortant les objets de son casier.

- Qu'est-ce que...

Alors qu'il emmenait la boîte et le papier dans sa chambre, Okami passa devant la Vie Scolaire. Un panneau attira son attention. Alors comme ça, il fallait mettre un cadeau dans cette boîte, l'emballer et la déposer sous le sapin ? Ma foi, ce n'était pas une si mauvaise idée. Et puis, ça ne coûterait rien d'essayer. Il entra dans sa chambre, posa les choses sur son lit avant de tourner son regard vers le reste de la piece, se demandant ce qu'il pourrait bien offrir. Hum, il y avait bien ça mais... Non, il y tenait vraiment beaucoup. Et ça ? Oui, ça, ça pouvait aller. Malgré qu'il y tienne aussi, l'adolescent pensa que ce n'était pas grave. Il posa l'objet dans la boîte, qu'il emballa soigneusement.

- Voilà une bonne chose de faite. Il ne me reste plus qu'à l'apporter.

Après avoir attrapé son casque et son I-pod, Okami sortit de sa chambre et se dirigea vers la Vie Scolaire. Il croisa une jeune fille qui en revenait, l'air soulagé, mais aussi ennuyé. Il la regarda à peine une seconde de son air froid et doux à la fois. La musique résonnait dans ses oreilles, en français "Et je saigne... encore... Je souris à la mort..." Il chantonna la musique de sa voix rauque et grave. Oka adorait cette musique. Il entra dans le bureau de la secrétaire, posa son paquet sous le sapin. "Il aime caresser ton visage quand tu t'endors... Et toi, tu te permets de dire encore, encore..." Le jeune homme ressortit, fredonnant encore la musique "Oooh... Mais je saigne... encore... Je souris à la mort..." Il arriva devant la porte de sa chambre au moment où elle finissait "Tout ce rouge... sur mon corps..."

Les yeux d'Akane étaient posé sur une boite sur son bureau. Dans sa main droite, un papier d'emballage rouge, tout ce qu'il y a de plus commun. Dans ses oreilles, un discours entendus par ses voisines de chambres. Encore une idée exubérante du pensionnat. Après avoir foutu un règlement des plus saugrenus, voilà qu'il fallait offrir un cadeau, n'importe quoi, à un parfait inconnu. D'ailleurs, elle ne savait même pas pour qui irait le cadeau. C'était tout bonnement débile.

D'un autre côté, c'était une façon d'être active dans la vie étudiante, et cela donnait à Akane la chance de pouvoir réfléchir à un cadeau. Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas offert quelque chose à quelqu'un. Et puis, c'était presque amusant, comme concept. Sauf qu'Akane n'était pas vraiment fan des choses amusantes.

Enfin, la jeune femme soupira, avant de chercher dans ses affaires quelque chose qui ferait l'affaire. Peut être devrait-elle allait en ville ? Elle n'en savait rien. Elle avait encore un peu de temps pour trouver quoi offrir, à après tout. Et puis, il fallait un cadeau qui puisse plaire, pas juste à elle. C'était difficile, ça. Parce qu'entre Ashley et Elio, il n'y avait pas grand cadeaux qui puissent convenir aux deux.

Lorsqu'Akane trouva enfin quoi offrir, elle resta un moment septique. Bien qu'elle n'ai aucune autre idée, elle ne savait pas si c'était le bon choix. Elle haussa les épaules, avant de refermer la boîte, de la recouvrir du papier cadeau et de se dire qu'elle allait montrer l'exemple, c'était un comble.

La jeune fille sortit de sa chambre, le cadeau dans les mains, un air passablement blasé sur le visage. Elle atteint le secrétariat, déposa son cadeau, déclina son identité, il fallait bien que tout le monde sache qu'elle avait fait sa part du boulot, non ? Elle ne voulait surtout pas que ses efforts - certes ridicule- ne soit pas récompensé. En fait, elle s'en fichait un peu, mais elle n'aimait pas ne pas se rendre responsable de ses actes. De tous, ses actes.

Puis, la travestie quitta les locaux et alla rejoindre un coin d'herbe afin de finir la journée tranquillement.

Lorsqu'il ouvrit son casier, quelle ne fut pas sa surprise d'y voir une boîte. "Agacé" serait même plus approprié, mais ce ressenti n'avait pas duré lorsqu'il avait compris la raison de la présence de cet objet, malvenu au début.
Ainsi il devait faire un cadeau pour un inconnu ? Déjà que trouver quelque chose à offrir à son entourage proche n'était pas sa tasse de thé, mais alors pour quelqu'un qu'il ne connaissait pas... De plus, il lui fallait trouver quelque chose de mixte, d'intemporel, tout âge confondu. "Quelle plaie" avait-il pensé. Pour le coup, c'était bien songé, tout le monde aime recevoir des cadeaux après tout. Enfin, s'il ne se compte pas lui-même. Il fallait dire aussi qu'il en avait amassé des objets tous aussi inutiles les uns que les autres dans les différents casiers qui lui avait été attribués depuis qu'il était au lycée. Même avant Keimoo. En y réfléchissant bien, ça avait même commencé à la fin du collège. Gêné à l'idée de s'en débarrasser, il les avait amassés, puis un jour avait tout vendu pour remettre ensuite les fonds à cette oeuvre caritative dont il est bénévole, "Make a Wish".
Mais depuis quelques temps maintenant, il ne recevait plus rien. Quelques lettres d'"admiratrices" de temps en temps, mais elles se faisaient de plus en plus rares, à son grand soulagement.

Cet après midi, il rentra chez lui, cherchant ce qui pourrait être convenable à offrir à monsieur ou madame Tout-le-Monde. Puis il alla en ville, fit le tour des boutiques. Etonnamment il eut plusieurs idées, en fin de compte ça n'était pas si difficile.

Fin de l'après midi. Shiki entra dans le secrétariat. Il observa les boîtes déjà déposées puis la sienne, soigneusement enveloppée dans son emballage rouge ordinaire. Sa mère avait vraiment de l'or sur les mains pour être aussi douée, même pour un simple emballage, ce que lui n'était pas forcément. Il déposa le paquet au pied de l'arbre, le plaignant intérieurement de son triste sort. Il n'y avait rien à faire, les fêtes de Noël ne lui inspirait plus le moindre plaisir. Il ne ressentait ni excitation, ni appréhension. Juste de la lassitude.
Il espérait juste que le contenu de sa boîte ne décevrait pas celui ou celle qui en disposerait.

Invité

Un groupe d’élèves s’arrêtent devant le bureau de la secrétaire, sans cesser de piailler joyeusement sur tout et rien. Cette année, c’est avec amusement -ou irritation- que chacun des élèves reçoivent des paquets à remplir pour un destinataire inconnu. Pourquoi pas après tout ? Voilà qui mettra un peu d’ambiance supplémentaire à l’approche de Noël. Un peu d’enthousiasme n’a jamais fait de mal, et même pour un populaire qui aime bien recevoir plutôt que d’offrir. Mais c’est emporté par l’effet de groupe que Noahki décide de participer à cet évènement, non sans la compagnie d’une dizaine de personnes -si ce n’est plus.

En préparant l’achat des cadeaux, il aura pensé à ce mystérieux destinataire qui ouvrira le sien. Penser... c’est plutôt un grand mot quand on sait en réalité qu’il a chargé sa petite sœur, Linaly, de lui ramener un quelque chose lorsqu’elle ferait les boutiques avec ses copines. D'ailleurs, Noahki ne rentrera pas dans le bureau de la secrétaire, puisque Linaly le fait à sa place, en portant le sien. C’est une habitude, dans la suite Saigara, de s’entraider pour tout et n’importe quoi. Et tant qu’à bien faire les choses, autant laisser les bonnes personnes s’en occuper à coeur ouvert et grand plaisir. C’est d’un regard entendu qu’il jette un coup d’oeil amusé vers Linaly à travers ses amis qui l’entourent. Linaly qui donc, porte son paquet délicatement, d’un air guilleret.

A sa sortie, il l’invitera à rejoindre son groupe pour s’éloigner comme si cadeau n’avait jamais existé. Noahki pensera-t-il à demander ce que sa sœur à préparé à sa place ? Après tout, pourquoi s’en faire pour de telles futilités. Lily a toujours eu bon goût.

Il devait être midi. J'avais fini par trouver quoi mettre dans la boîte. De quelle boîte je parlais ? Très simple, je parlais de la boîte que j'avais trouvé quelques jours plus tôt dans mon casier. Au départ, je n'en avais pas compris l'intérêt, mais en regardant autour de moi, je m'étais rendu compte que je n'avais pas été le seul à découvrir quelque chose à l'intérieur. Quelques heures plus tard, on m'avait mis au courant de ce qui se tramait. Il fallait mettre quelque chose dans la boîte, l'emballer et le déposer ensuite dans un endroit bien précis. En gros, c'était un cadeau qu'il fallait offrir sans même savoir à qui on l'offrait: c'était étrange mais intéressant.

Et oui, j'avais trouvé cette idée très amusante, et d'ailleurs, le cadeau que j'avais trouvé serait, et je l'espérais, sans doute le plus spécial que l'on puisse imaginer pour Noël. Enfin, j'en étais fier en tout cas. Si j'avais pu, j'en aurais fait plus mais bon, ce n'était pas comme si j'avais une boîte d'1 mètre sur 1 mètre aussi... Bref, il était à peu près midi et j'avais rempli la boîte trouvée dans mon casier, il ne me restait donc plus qu'à le déposer sous le sapin prévu à cet effet. Refermant la boîte, je me servi du papier d'emballage rouge pour faire un joli paquet cadeau - pas terrible je devais l'avouer, ce n'était pas mon truc en même temps - et posai ensuite le cadeau sur ma table. Quelques secondes plus tard, j'étais en train d'enfiler mes chaussures, je pris ensuite ma veste et mes clés et me dirigeai vers la porte après avoir récupéré le paquet. J'installai celui-ci dans le coffre de ma moto, enfilai mon casque, enfourchai ma moto et démarrai aussitôt.

Très vite, j'arrivai à l'Académie. Durant les vacances, il y avait moins de monde qu'en période de cours. Il fallait dire aussi que tout le monde ne restait pas au Japon pour Noël, certains voyageaient, d'autres passaient les vacances en famille, et enfin, il y en avait qui n'appréciait pas suffisamment la vie à l'académie pour y rester aussi pendant les vacances. Ainsi, je ne croisais que quelques personnes que je connaissais, certains d'entre eux avaient également des paquets en main. Il semblait donc que je n'étais pas le dernier -pourtant, j'avais mis du temps pour trouver le contenu idéal pour ma boîte - à déposer un cadeau. J'en venais à me demander ce qu'ils avaient bien pu acheter eux. Enfin, je ne tarderais pas à le découvrir de toutes les façons. Et oui, d'après ce qu'on m'avait dit, les cadeaux seraient distribués au hasard entre ceux qui en avaient déposé sous le sapin. Il était donc possible que je tombe sur le cadeau d'une connaissance, mais bon, ce ne serait pas très marrant, alors que si je tombais sur le cadeau d'une magnifique étudiante - comment le savoir ? telle était la question - j'aurais un prétexte pour l'aborder, non ?

Marchant tranquillement, je n'étais pas pressé, je finis par atteindre la vie scolaire. Ma destination finale étant un sapin se trouvant au bureau des secrétaires, je connaissais parfaitement le chemin à suivre. Comment cela se faisait ? Certaines secrétaires étaient vraiment belles, il ne fallait pas chercher plus loin. Malheureusement pour moi, en arrivant dans le bureau, il n'y avait personne. Tout ce que je trouvais fut le sapin dans un coin, ainsi qu'un panneau indiquant de déposer le paquet, mais déclarant également que participer à ce petit jeu - car c'était bien un jeu - serait récompensé par des points en plus en vie de classe et d'appréciations.

"Sont stupides ou quoi ?! Si y'a personne pour voir qui pose ou pas des cadeaux, comment ils vont savoir à qui donner des points ? Enfin, c'est pas comme si c'était pour ça que j'offrais un cadeau moi. Ah la la... Si seulement je pouvais voir la tête de celui qui ouvrira mon cadeau..."

Sur ce, je posai mon paquet près du mur sous le sapin. A première vue, c'était le cadeau le plus mal emballé qu'on n'avait jamais vu dans cette Académie. C'était pas ma faute si j'étais plus habitué à donner des coups de poing qu'à faire des trucs qui demandaient de la patience et du tact !! J'aimerais bien les voir sur un ring moi ceux qui avaient confectionné un emballage frôlant la perfection !! On verrait bien comment ils se débrouilleraient là !! Ceci étant fait, je n'avais plus qu'à quitter les lieux. Je saluai alors la personne qui entrait alors que je sortais.

Elena, les yeux grands ouverts, pétillant, regardait le sapin sous ses yeux. Elle avait dans ses mains blanches un paquet rouge, comme beaucoup au pied du sapin. Elle découvrait les décorations, certaines posées avec beaucoup de goût, d'autres qu'Elena aurait colontiers bougées. Un large sourire sur ses lèvres, elle s'abiassa, posa son cadeau au pied du sapin et resta un instant à contempler, d'en bas, l'arbre. Elle ferma ensuite les yeux, tout en joignant ses mains, et respira l'odeur ennivrante qui flottait dans la pièce. Elle sentait surtout la brin de magie qu'inspiré Noël. Un Noël qui se devait d'être enneigé. Un Noël Russe. Froid, Neige, Alcool.

Bien qu'Elena ne soit pas plus une adepte de la boisson que cela, elle aimait bien boir de bon breuvage de temps à autres. De plus, elle tenait etonnament bien l'alcool. Elle aimait bien, parfois partager une bouteille avec des amis - lorsqu'elle en avait à portée de main - et trouvait cela plutôt réconfortant. Elena aimait bien le contact froid du liquide dans sa gorge qui se transformait ensuite en vague de chaleur.

La jeune russe se releva, tout en lançant un dernier regard à son paquet. Elle souhaitait de tout son coeur que le cadeau plaise. Elle espérait vraiment que celui ou celle qui l'ouvrirait serait content de l'avoir reçu. Elle se fichait bien de qui allait le recevoir. Elle voulait juste que cela rende heureux. Elena était ainsi. Souhaitant le bonheur pour tous. On peut croire que c'est une sorte d'égoïsme. Que son contentement vient de la joie des autres. Comme si elle se rendait heureuse à travers les autres. En les utilisant. Peut être. Elle ne dira pas le contraire. Elle est réellement heureuse lorsque d'autres le sont.

Elena tourna les talons, gardant son sourire de gamine éblouie. Seulement, elle n'avait pas songé un seul instant à ce qu'elle pourrait gagner en faisant ce geste. Non, elle avait simplement vu le fait de donner quelque chose. Et elle avait voulu donner. Elle n'avait pas réfléchi au fait que si, elle, elle donnait, elle avait une chance de recevoir aussi. Non. Peut être était-elle un peu simple d'esprit, comme beaucoup lui avait fait remarquer. Elle s'en fichait.

La jeune blonde disparut au détour d'un couloir, laissant flotter dans l'air son contentement.

Une boîte, du papier rouge, un ruban. Et un cadeau à faire. Mais, est-ce que Cammy en a l'envie ? Assise sur son lit, les jambes en tailleur, elle regarde ces trois choses. Une idée de la direction. De cette fichue direction. Sortie droit du cerveau de ce type qu'elle déteste: M. Ashita Shiori. Doit-elle céder à son 'caprice' ? Elle se voit encore prendre l'objet de son vestiaire, et se diriger vers la poubelle la plus proche. Alors qu'elle allait s'en débarrasser, elle vit passer non loin de là le technicien de surface. Grillée, juste avant qu'elle ne commette le méfait. C'est ainsi qu'elle s'était retrouvée à faire quelques mouvement incohérent pour donner le change, se couvrant ainsi de ridicule.

Elle se sent bête rien qu'à l'idée d'y repenser et instinctivement, camoufle ses yeux dans le creux de ses mains, bien que dans sa chambre universitaire, personne ne peut la voir. Elle se balance en arrière, s'allongeant ainsi en envoyant valser le contenant sur le sol. Les yeux rivés sur son abat-jour, elle réfléchit. "C'est pas comme si je devais me ruiner, et puis, je n'ai rien d'autre à faire pour le moment...". "Mais... si mon cadeau était remis à une personne que je hais, et que cette personne cherche la provenance de mon présent ?" Ainsi, une vingtaine de pensées viennent fleurir dans son esprit torturé.

Une vingtaine de minutes plus tard, l'idée germée, elle quitte sa chambre, et va droit vers un lieu qu'elle ne connait que trop bien, surtout qu'elle a un "passe-droit". Cela ne lui prendrait qu'une heure, sauf imprévu.

****

La voilà devant le sapin, sa boite soigneusement décorée de son ruban. Un grand nombre de cadeaux, à l'apparence identique, ont déjà été déposés. Elle envoie le sien rejoindre les autres, les yeux rivés sur l'écriteau indiquant "N'oubliez pas que participer vous permettra de gagner des points sur votre note de vie de classe et dans vos appréciations" Cette fois, elle n'a plus de regret d'avoir participé.

Dernière édition par Ryosuke Saitô le Dim 15 Jan 2012 - 20:08, édité 1 fois

Péripéties d'une boîte en mal d'amour.

- Elle sort d'où cette boite ? Hey Yoshi ! C'est la tienne ?

- Ha non, je l'ai déjà déposée... Demande à Nakajima !

- Nakajima ??

- Oublies-moi, tu me gonfles.

- Je crois que cette fille est folle de moi...

- Dans tes rêves, baka.

- Bon, elle est déjà fermée et emballée, on n'a qu'à la ramener au sapin...

- On pourrait peut-être voir ce qu'elle contient ?

- Non mais tu n'y penses pas ?

- Hey la lèche-botte, ramène pas tes miches !

- Tu veux t'battre minus ? Donne-moi cette boite !

- Viens la chercher !

- Oh vous allez pas r'commencer tous les deux !

- LA FERME !

Du grabuge dans la salle des deuxième année, classe A. Ryo passe la tête par la porte de la pièce qu'il avait quittée quelques minutes plus tôt. Il avait invité les élèves dont il a la "responsabilité adminstrative", dans leur salle de classe pour prendre un goûter de fin d'année en sa compagnie, faisant également un topo sur l'evènemement des cadeaux-surprise. Ainsi il avait espéré convaincre un maximum d'entre eux de jouer le jeu. Deux heures plus tard, il avait attribué la tâche à trois d'entre eux - tirés à la courte paille - de nettoyer la salle. Mais voilà qu'une élève d'une autre classe est venu hâtivement lui informer du tournant des évènements, dans le mauvais sens.
C'est ainsi qu'il constata l'ampleur des dégâts avec des restes de gâteaux dans le visage de l'un et de l'autre. Ouvrant grand les yeux, il claqua la porte derrière lui. Le vacarme cessa, et avec lui les cris des deux élèves. Rapide tour de salle et arrêt sur image à l'emplacement du bureau.

- Hé mais, je l'avais oubliée !!!

Evanouie la colère sur ses traits, il laissa la place au soulagement. En fin de compte, il offrit pour punitions aux "deux amoureux enragés", des travaux d'intérêts généraux en binôme pendant les vacances. Avec un peu de chance, à l'issue de ces corvées, un nouveau couple serait formé... L'air amusé, Ryo reprit congé sans oublier son paquet cette fois. Il fallait dire aussi qu'il avait bien galéré à trouver ce qu'il cherchait ! Non pas que courir à droite et à gauche l'ennuyait, mais le temps lui faisait cruellement défaut ! Enfin, l'essentiel était qu'il avait réussi à obtenir ce qu'il voulait. Et maintenant qu'il avait réussi à convaincre d'autres élèves de se joindre à la fête, c'était le top du top !
L'emballage avait un peu souffert du coup, mais au final son contenu avait été protégé. Et c'est fièrement qu'il alla déposer son petit colis au pied du sapin, tout en marmonnant un Ho, Ho, Ho! particulièrement familier, entre ses dents...

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J’avais entendu parler d’un évènement spécial pour noël. Offrir un cadeau. J’en aurais bien offert un à Ashley, pour mon affreux comportement avec elle, surtout concernant notre rupture… et pourquoi pas à Max, hein ? Ou à Elena, ma prof d’art ? Mais non, il fallait que ce soit anonyme. Super. Comment savoir les goûts des autres ? Et surtout : Qui allait avoir l’honneur… ou pas de recevoir mon cadeau ? Est-ce le directeur qui avait eu cette idée… minable ? Quelqu’un lui avait-il soufflé à l’oreille ? C’était vraiment ridicule.

J’avais emmené l’une des boîtes chez moi, parce qu’il fallait à tout prix utiliser l’une de ces maudites boîtes carrées, qui mesurait pas moins de trente centimètres sur trente centimètres. Un cadeau plutôt encombrant donc. La question était : Que mettre à l’intérieur ? Une gourmette ? Trop petit, et je ne saurais pas quel nom faire graver dessus. Je pensais à Max pour ce cadeau, après tout pourquoi pas mais comme je me doutais que ce cadeau n’allait pas tomber entre ses mains, c’était mort. La fameuse bague pour Ashley ? Trop petit, beaucoup trop petit et puis… nous deux, c’était mort. A quoi bon lui offrir un tel présent ? Des livres ? Ridicule… ou pas. J’imagine qu’il ne fallait rien dire aux autres, je m’étais donc fait plutôt discret en allant effectuer quelques achats, dont le fameux cadeau, qui restait mystérieux. Il ne fallait pas le dévoiler après tout. J’avais trouvé tout seul ce que j’allais offrir… à un parfait inconnu. Un présent qui pouvait tout aussi bien aller à une fille.

Au pire, si mon cadeau ne plaisait pas, je l’offrirais à l’un de mes proches, ce n’était pas un problème pour moi. Les gens compliqués… ça m’agace. J’étais bien content, une fois après avoir emballé le cadeau. Je l’avais glissé dans la boîte, que j’avais emballé aussi dans le papier qui a été fourni avec. Trois emballages à ôter, bon courage. J’imagine qu’il fallait déposer mon présent au pied d’un sapin… pour être sûr de moi, je pris la direction du bureau des secrétaires. Je remis le cadeau à l’une des secrétaires, qui m’adressa un sourire. Je l’ignorai, satisfait d’avoir accompli ma mission.

Je pris la direction de la sortie. J’avais toute ma journée de libre, et je savais qui aller voir, puisqu’il était aussi libre que moi. Si ce n’était pas génial ça…

Invité

Aux mêmes endroits où la première fois vous avez trouvé votre paquet cadeau à remplir, se trouve un paquet cadeau. L'emballage vous est familier. Vous aviez le même, découvert presque un mois plus tôt. Un mot, très court, se trouve sur le cadeau :
[ Merci de votre participation. Votre note de vie de classe a augmenté de 2 points. Bonne année.
La direction Keimoo. ]
En ouvrant, la boîte se trouve le cadeau offert par une personne de l'académie Keimoo. Vous y trouvez également un papier écrit à la main. Sur ce papier, l'écriture est propre et soignée. Le papier déchiré semble provenir d'une lettre.
En y pensant, un souvenir vous revient. Le jour où vous avez déposé le cadeau, un panneau indiquait que la secrétaire était absente. Toutefois, d'autres secrétaires se trouvaient dans le bureau et parlaient assez forts. Vous aviez alors entendu quelques mots :

- Si vous avez décidé de poursuivre l'intrigue les cadeaux, vous partez à la recherche de la personne qui vous a offert votre cadeau. Peut-être qu'elle aussi a un morceau de la lettre et qu'elle a entendu parler les secrétaires ? - Un MP va vous être envoyé avec le souvenir des mots des secrétaires et le contenu du papier déchiré.
- Si vous avez décidé de respecter l'anonymat du cadeau, vous venez de terminer l'intrigue des cadeaux. Les mots des secrétaires étaient finalement flous, et ce papier ne signifie rien. Vous les jetez. Félicitation et merci de votre participation.

- Les Cadeaux -

Akane Hirogami : Dans le fond de la boîte se trouve : [ Une vingtaine de mini-cookies chocoblanc-cranberries. Emballés dans du papier de soie blanc. ]
Cammy Logan : Dans le fond de la boîte se trouve : [ Une petite peinture au ton rougeoyant. Elle représente un feu de cheminée. ]
Elena Aleksandrov : Dans le fond de la boîte se trouve : [ Foulard en soie. Teintes dégradées d'un bleu clair vers les tons enneigés apposées sur une soie fine et délicate. ] Plutôt pour femme.
Iago Milazzi : Dans le fond de la boîte se trouve : [ Un livre Prince Noir. ] Sur sa couverture, on voit un cheval noir qui se cabre. Le livre est vieux, assez abimé.
Noahki Saigara : Dans le fond de la boîte se trouve : [ Un médiator tout neuf, noir avec une tête de mort blanche dessus. Un cordon marron foncé est noué dans le trou qui a été fait maison sur le médiator, afin de pouvoir être porté comme bijou. ]
Okami Kasai : Dans le fond de la boîte se trouve : [ Une écharpe. ] Elle est tricotée à la main, en laine, d'un joli vert avec les initiale "SK" brodées d'une calligraphie élégante couleur argent.
Ryosuke Saitô : Dans le fond de la boîte se trouve : [ 8 pinces à linge - 2 paires de menottes - 1 fouet - 1 rouleau de super scotch + 1 post-it disant: "Enjoy !" ]
Saki Ôsen : Dans le fond de la boîte se trouve : [ une montre en argent ]
Shiki Katsuragi : Dans le fond de la boîte se trouve : [ un poisson rouge dans son bocal rectangulaire ]
Shiro Kuchiki : Dans le fond de la boîte se trouve : [ un mug noir ] Dessus une étiquette indique : [ Versez-moi quelque chose de chaud et je vous révèlerai mon secret. ] *En versant quelques chose de chaud, la tasse devient blanche et le logo de Keimoo apparaît.
Yui Valentine : Dans le fond de la boîte se trouve : [ Un jeu d'échec, de voyage. En bois. Pièces en résine. Équipé d'un tiroir de rangement. Diamètre: 15cm. Poids: 300g. ] (lien de l'image)

- Découverte du Cadeau et Suite -

- Vous pouvez soit découvrir votre cadeau dans ce sujet, soit en postant ici. Si vous le découvrez ailleurs, merci de m'envoyer un message que je puisse poster le lien dans ce message.

- Si vous poursuivez l'intrigue, n'oubliez pas de suivre les instructions du MP.

Dans tous les cas, merci de votre participation. ; )

si vous remarquez une faute dans ce texte, n'hésitez pas à le signaler.
Merci.
Lun Marv.

Sujet: Re: Les Cadeaux Sam 14 Jan 2012 - 18:33

Akane n'était pas suspicieuse. Elle ne comprenait juste pas pourquoi elle avait ce cadeau entre les mains. C'était l'exacte réplique de celui qu'elle avait placé ici. Sauf au niveau du poids. C'était très différent de ce qu'elle avait déposé. Après tout, ce n'était qu'un objet léger qu'elle avait laissé. Elle fronça les sourcils, avant de se rendre compte que finalement, tout cela était tout à fait logique. Elle n'avait pas offert un cadeau pour rien. On lui avait donc attribué un cadeau à elle aussi, parce qu'elle avait fait l'effort de participer. Elle soupira. Ce n'était pas une obligation. Elle n'avait pas songé à cela, et maintenant, elle se demandait que faire avec ce paquet.

La jeune fille se terra dans sa chambre, et elle resta encore un instant silencieuse devant le paquet. Après tout maintenant qu'il était là, elle pouvait bien l'ouvrir. C'est donc ce qu'elle fit. Elle souleva délicatement le papier, qu'elle plia soigneusement avant de le ranger sur son bureau. Elle en aurait peut être besoin un autre jour. Pour une raison encore obscure et inexpliquée, mais pourquoi pas.

Ensuite, elle ouvrit le paquet, et se retrouva avec de la soie blanche entre les mains. C'était très agréable au toucher, et cela recouvrait quelque choses d'autres. Doucement entre, Akane écarta les pans de tissus, et se retrouva alors en face de petits gâteaux. Ils avaient l'air tout à fait agréable à manger. La jeune fille en sortir donc un, regarda la forme du gâteau, avant de le porter à sa bouche. C'était bon. Elle finit donc son premier petit cookie, avant de déposer le papier de soie toujours regroupant les gâteaux sur le bureau le plus central de la pièce. Elle en offrirait à ses colocatires et à tous ceux qui viendraient prendre des nouvelles de la chambrée. Elle n'allait pas se manger tous les cookies toute seule, même s'ils étaient succulents. Après tout, elle n'avait pas offert un cadeau pour en recevoir un autre, et elle trouvait naturelle de partager ce genre de denrées. C'était possible, alors pourquoi hésiter ?

Sur ce, la jeune fille attrapa le morceau de papier qui trainait au fond de la boîte et le jeta dans la poubelle. Puis, elle sortit de la pièce pour se faire une petite ballade. Parce que la vie continuait, non ?

Sujet: Re: Les Cadeaux Mer 25 Jan 2012 - 19:26

Elena était contente. La période de Noël était selon elle, très jolie. C'était l'occasion de voir de la neige. Elle était née dans un pays de froid, qui semblait sans cesse marié à la neige. La blancheur des rues, elle connaissait. Bien sûr, il y avait des moments où il n'y avait pas de neige, certaines saisons étaient chaudes. Mais Elena aimait la neige. Ses parents vivaient dans une petite ferme dans un coin perdue, là où la neige résistait encore plus. Elle avait passé le plus gros de sa vie entouré de neige, de glace et de souffle embué.

Bon, au Japon, c'était très différent. Cela n'avait rien à voir avec son décembre à elle. Rien que la température. Et puis, c'était aussi son mois d'anniversaire, et rien à voir non plus avec sa Russie natale. Parce que personne n'était vraiment au courant. Elle prenait un an de plus, frisant désormais la trentaine, et personne ne lui avait souhaité concrètement. Elle avait reçut une carte de sa mère, et son père avait signé. Puis une carte de ses deux sœurs, qui avaient fêtés à distance son anniversaire, avec son petit neveu. Elena avait envie de savoir à quoi ressemblait le bébé. Mais il fallait attendre encore un peu. Vacance, budget, et que quelqu'un puisse l'héberger... Et puis, l'administration le savait, pour son anniversaire. Elle avait donc eu le droit à un petit mot... Mais cela changeait vraiment de ce qu'elle avait pu faire pendant ses études, ou même avec Kazuo.

Elena respira un grand coup, avant de traverser le couloir, encore surprise de ne jamais croiser Dorian. Elle l'avait quitté en mauvais terme, la dernière fois. Enfin... Sur une petit dispute tout à fait étrange. Elle ne comprenait pas tout elle même, d'ailleurs, mais elle aurait aimé pouvoir s'expliquer. MAIS le pire, c'est de ne pas avoir revu Yui une seule fois. Elle pensait pouvoir le voir en coup de vent et lui sommer de la revoir plus tard. Le retrouver même dans son bureau. Elle n'y était pas allé. Ou si, plusieurs fois. Trois, en fait. Mais il n'était pas là, ou alors il avait du monde. Et Elle n'avait pas eu le courage de laisser un mot. Elle n'avait pas revu son seul ami depuis bien longtemps, et elle n'avait même pas reçut son sourire pour son anniversaire. C'était la pire des choses, selon elle.

C'est ainsi que la jeune femme se retrouva avec un paquet rouge dans les mains, identique à celui qu'elle avait laissé là il n'y a pas si longtemps que cela. Elle le soupesa, puis elle s'assit directement par terre, dans un coin de la salle, et déballa l'objet. Elle se retrouva avec une jolie petit écharpe dans les mains. Elle sourit, puis la respira. Elle sentait bon. Alors, elle la noua autour de son cou. Elle joua un instant avec les coloris, animant d'une vie artificielle l'écharpe, jouant avec la lumière. Puis, elle se releva, et partit jeter le paquet.

Elle put ainsi repartir vagabonder avec une toute nouvelle écharpe en soie. Prions pour qu'elle ne la casse pas tout de suite, ou qu'elle ne la perde pas dans les dix minutes.

Invité

Okami bailla. La nuit avait été courte, car il avait lu jusqu'à très tard à la lumière de sa lampe de poche. Il frotta ses yeux bleus avant de se lever. Fouillant dans son placard, il prit un boxer noir, un t-shirt vert foncé avec un tête de mort et une inscription "Don't speak me, you're dead" et un vieux jean gris déchiré. Il passa par la salle de bain commune, prit une douche rapide et s'habilla. Il grimaça en se regardant dans le miroir, tirant la langue à son reflet, avant de retourner dans sa chambre et d'attraper son sac de cours. L'adolescent se dirigea alors vers son casier pour y récupérer quelques affaires. En l'ouvrant, il découvrit une boite rouge entourée de papier cadeau. Sur le coup, étonné, il resta sans bouger, se demandant ce qu'elle faisait là. Puis la mémoire lui revint.

Oui, c'était bien la même boîte que celle qu'il avait déposée sous le sapin quelques jours auparavant ! Intrigué, Oka' prit le paquet et le déballa soigneusement. Il découvrit alors une jolie écharpe verte, apparemment tricotée à la main. Dessus, il y avait deux initiales : SK. Le jeune brun la prit et la caressa doucement. Il la trouva très douce, et la mit à son cou. Alors qu'il allait la jeter, un papier tomba de la boîte. Il se baissa, le ramassa et le lut. Fronçant les sourcils, il se demanda ce que cela pouvait signifier. Haussant les épaules, il le mit machinalement dans sa poche. Alors qu'il refermait son casier, il pensa qu'il serait amusant de chercher qui lui avait offert ce cadeau.

En effet, l'écharpe était très jolie et il aurait aimé remercier celui qui la lui avait offerte. Okami soupira. Sa curiosité le perdrait... Il entra dans le bureau des secrétaires, bien décidé à avoir le fin mot de l'histoire.

Invité

Il s'était passé une longue... très longue journée pour Saki lorsqu'elle pénétra dans sa chambre partagée. Elle ne connaissait toujours pas davantage ses camarades de chambre mais ne s'en était jamais plainte. Elles n'avaient pour ainsi dire aucun points communs et Saki était loin d'être le genre de fille qui va vers les autres ou qui tente de changer sa personnalité pour espérer plaire davantage. Quoiqu'il en soit, même si elles ne s'appréciaient pas outre mesure, Saki devait reconnaître que ses 'voisines' n'étaient pas bruyantes ni même désordonnées. Et c'était là qu'elle amenait tout son contraire avec son lit en désordre, ses fringues sur le sol, ses posters à la limite de la provocation déchirée et cette boîte rouge vif qui n'allait vraiment avec rien sur son... une boîte ?! mais comment ça une boîte ? C'était pas du tout à elle ça, mais alors pas du tout !

Elle referma la porte derrière elle, étant seule dans sa chambre et s'approcha -tel un félin en chasse- de la boîte mystérieuse. Elle n'avait encore fait le lien avec la boîte qu'elle avait elle-même déposé il y'a quelques jours dans le bureau de la secrétaire. Elle s'assit sur le tas de draps et de linge à côté de la boîte et la saisit brutalement comme pour arrêter cet instant trop tendu. Elle la secoua dans tous les sens. Quelques chose bougeait à l'intérieur. Elle esquissa un sourire, c'était amusant de ne pas savoir. Elle tenta un instant de se persuader de ne pas l'ouvrir mais après tout, le jeu n'allait pas durer éternellement et puis si elle laissait ça comme ça, quelqu'un d'autre lui la prendrait. Alors, elle l'ouvrit.
Elle fut assez stupéfaite de trouver à l'intérieur une très jolie montre en argent. Elle était trop grande pour son squelettique poignet mais elle l'a mit quand même, ne s'attardant pas à régler l'heure, c'était pas le but de la chose pour elle. Soudain, la mémoire lui revint. Mais oui, bien sûr, elle avait elle-même déposer quelque chose dans une boîte identique il y'a quelques jours !
Elle tournait son poignet dans tous les sens face à elle quand son oeil se posa sur le fond de la boîte... Tiens, c'est quoi ce... machin ? Elle sortit un bout de papier déchiré du fond de la boîte et le lut. Elle resta absolument perplexe. Elle n'y avait rien compris du tout. A quoi ça rimait tout ça ? C'était une sorte de message codé de la part de la personne qui lui a offert ça ? Elle se laissa aller à une sorte de rire triste et mélancolique quand elle parvint à une illumination concernant son cadeau. Elle porta de nouveau la main à son poignet et s'adressa à la montre, d'un air 'gollumien'... Tu m'appartiens désormais. Je suis sûre que si les cadeaux n'avaient pas été anonymes, j'aurais jamais pu voir la couleur de tes aiguilles.

Elle ne se fit pas prier davantage et donna un grand coup d'avant bras dans la boîte pour la faire tomber parterre parmi les autres 'restes' de sa vie. Elle s'apprêtait à ressortir de cette étouffante chambre pour aller gambader vers les Clubs et tenter d'apercevoir Saitô ou Shiki mais en remettant sa capuche et en posant la main sur la poignée, elle se stoppa. Peut-être qu'une bonne rencontre l'attendait derrière ce message codé qu'elle venait de recevoir après tout...
Elle retourna brutalement vers le mot et s'en saisit violemment avant de sortir en claquant la porte et en se dirigeant droit vers le bureau des secrétaires pour éviter de perdre cette étincelle de courage qui lui disait de foncer tout droit. Elle pénétra dans le bureau sans frapper et posa le mot sur le bureau de la vieille dame présente. Qu'est-ce que c'est ? La dame ne se formalisa pas, elle lui répondit qu'elle n'en avait absolument aucune idée et qu'elle aurait beau lui poser toutes les questions du monde, elle ne serait pas en mesure de l'aider. Saki fit une moue pas très jolie en entendant ça et lui demanda où étaient les deux pimbêches qui faisaient tant de bruit lorsqu'elle était venue la dernière fois. Mais là encore, elle tomba sur une voie sans issue. Elles avaient terminé leur stage et avaient quitté les lieux. Et merde... que pouvait-elle bien faire maintenant ? Elle ressortit du bureau et regarda une nouvelle fois le mot... Bof... après tout ... Qu'est-ce que je risque à aller voir ? ... et elle sortit de l'Académie vers une destination encore floue.