Ethel Dawkins ♦ Civil - Œnologue
Genre : Age : 30 Adresse : Quartier Hiryuu, Immeuble Sakura, Appt 33 443
KMO :
| Sujet: Ethel Dawkins ~ Ven 2 Déc 2011 - 15:46 | |
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| • Sexe: ♀ • Âge & Date de naissance : 19 Ans // 28 Janvier • Origine(s) : Anglaises • Orientation sexuelle : Hétéro
| • Langue(s) : Anglais & Japonais • Année scolaire : 3ème année • Groupe : Artistes
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>>> Aspect physique . • Physionomie :
De loin, la rouquine pourrait passer sans se faire remarquer. Bien que plus petite que la moyenne, et ne met jamais de talon, pourquoi dépasser les autres d'une tête ? La jeune fille préfère voir le monde en légère contre plongée, étant moins remarquée comme cela. Aucune poitrine protubérante ni maigreur excessive, elle est fière de ses formes d'une féminité douce, sans être proéminente. En réalité, elle serait même plutôt chétive. Pas du genre qui ferait fuir un ours, mais plutôt petit oisillon à peine envolé du nid, déjà étonné du monde qui l'entoure. Il ne lui manquerait que le plumage encore duveteux, et l'illusion serait parfaite.
C'est de près que la jeune fille arrive à se démarquer des autres. Descendant au creux de ses reins quand elle décide de les détacher, ses magnifiques cheveux sont d'un roux très chaud, proche de la couleur des feuilles d'automne lorsqu'il commence à poindre. Sa crinière a déjà surement fait faire une crise cardiaque à plus d'une brosse. Le genre de tignasse qui fait qu'on se demande parfois si son père naturel n'était pas un lion. N'aimant pas être dérangée par une mèche rebelle lorsqu'elle dessine, Ethel les attachent le plus souvent en deux nattes longues, qu'elle laisse tomber le long de son buste. Ses yeux verts tirent légèrement vers le marron sous une certaine lumière et selon ses expressions. Une très jolie couleur,qui n'est pas sans rappeler cette ambiance particulière d'une forêt après la pluie. Son regard semble fragile, comme si le moindre bruissement pouvait anéantir cette paix à peine perceptible.
Sa bouche rosée, posée comme une délicate pétale, sourit souvent. Cette expression est le refuge de la jeune fille et elle l'utilise en toute circonstance, souriant avec une apparence sincère. Évidemment, le sourire est toujours la cachette des gens mélancoliques et Ethel l'utilise comme une véritable armure, l'aiguisant depuis des années afin qu'elle repousse toutes les attaques et puisse même blesser celui qui cherchera un peu trop loin. Elle en est venue à ne plus se défaire de ce sourire empreint à la fois d'une certaine innocence et d'une folie certaine, là, dans la petite lumière de son regard. Le genre d'éclat qui fait que les gens lui pardonnent frasque et maladresse. Il y a plusieurs sortes de peau anglaises, les peaux rougeâtres, piquetées de taches de rousseurs, et les peaux infiniment claires, pratiquement blanche et immaculée. C'est le cas d'Ethel qui en plus de posséder une peau nacrée, ne s'expose jamais aux brulants rayons du soleil, préférant la fraicheur boisée d'un parc ou d'un sous-bois.
Pas sportive pour un sou, mise à part le tir à l'arc, la jeune fille à eu la chance d'hériter de la morphologie de sa mère, le genre que jalouse tous les mannequins et ces femmes se souciant uniquement de leur apparence : Elle à beau manger de façon assez effrayante en quantité, elle ne prend pas d'un gramme, tout au plus elle maigrit si elle mange normalement. Ethel n'en profite pas pour manger n'importe quoi, essayant de s'équilibrer tel que lui a enseigné son père. Essayant, hein. Son manque de sport, accru par son tabagisme, à quand même un inconvénient : inutile de la faire courir plus de 5 minutes, elle s'écroulera en haletant, refusant de se relever avant une bonne dizaine de minutes !
• Vêtements :
La penderie d’Ethel. Ou la caverne d’Ali Baba d’une rouquine lilliputienne. Ayant toujours boudé la mode et ces modèles imposés par la société bien propre de son siècle, Ethel s'habille toujours sur un coup de tête. La quantité de vêtements qu'elle possède pourrait tourner la tête à une grande diva, pourtant une blonde botoxée et siliconée criserait si elle ne pouvait mettre que les vêtements de la petite rousse. Pas de grand décolleté ou de slim en cuir. Pas de stilettos vernis et de bottes à plumes, et rien qui puisse passer partout. Si elle peut passer pour étrange, c’est uniquement parce que la conscience et le psychisme d'un individu ne sont que le résultat de sa socialisation, et ont pour fondement une structure théorique préexistante, tel que le langage, l'éducation, l'information, ainsi que tout ce qui compose l'inconscient collectif lui-même issu des stimuli quasiment stromboscopiques de la propagande médiatique subliminale (parait que ça fait cool les phrases compliquées dans les présentations). Autrement dit, elle se satisfait parfaitement de ne pas avoir dans son armoire le dernier petit top à la mode ou le pantalon de LA couleur de la saison.
Portant sans vergogne des vêtements qu’elle aurait trouvé à côté d’une poubelle, refusé même des chiens décervelés, elle arbore fièrement les rejets de la société. Une lady trouverait à peine dans sa penderie de quoi s’essuyer à la sortie de la douche. En fait, son jeu préféré demeure définitivement celui de fermer les yeux, tourner trois fois et plonger ses mains dans les piles monumentales de vêtements, choisissant la première chose qui lui vient et s’en parant pour la journée. L’intérêt, c’est que ça filtre les idiots qui ne jugent que par l’apparence. Mais Ethel ne s’habille pas non plus comme une déchetterie. Elle associe un minimum les couleurs, pas d’orange avec du bleu marine par exemple. Elle ne choisit que des vêtements sur coup de cœur. Elle peut donc tout aussi bien revenir d’une semaine intensive de shopping avec une jupe que partir pour acheter un livre et revenir avec 6 sacs pleins de vêtements. N’ayant pas changé de morphologie depuis bien longtemps, elle a l’avantage de pouvoir garder ses fringues depuis plus de 5 ou 6 ans. Mais ce genre de tenue, que certains jugerait pourtant d’assez original pour les faire se retourner et rire, est aux yeux de la jeune fille quelque chose de commun, qu’elle met lorsqu’elle à un rendez-vous ou qu’elle doit s’habiller pour aller en cours. Le reste du temps, elle pioche au hasard dans la pile de vêtements, les plus originaux qu’elle possède, et crée des mélanges improbables, ou totalement délirants. Des pantacourt à pois verts, jaune ou bleus, des robes aux coupes étranges, des chaussures de lutins… Elle oscille souvent entre du grand n’importe quoi et une folie que certains excuses en la traitant d’adolescente dissidente.
Sa collection de chaussures est également assez impressionnante, aussi bien dans les mocassins à franges que dans les bottes et les sandales perlées. La rouquine fonctionne sur coup de cœur, si elle tombe par hasard sur une paire de chaussure qui lui plait, elle l'achètera immédiatement, se fichant pas mal du prix. Elle ne met la paire bien souvent qu'une seule fois mais s'en soucie pas, ayant satisfait son instinct féminin. En fait, elle ne met la plupart du temps qu’une seule fois ses vêtements. Pas qu’elle se lasse forcément, juste qu’ils se perdent dans le reste de ses nippes, et sa mémoire défaillante ne l’aide pas à s’en souvenir. Inutile d’espérer de sa part un « Mais où j’ai foutu ce petit haut jaune ? » Lorsqu’un vêtement disparait de sa vue, il n’existe plus. Il lui arrive souvent d’avoir des surprises en allant chercher ses vêtements qu’elle a mis à laver le matin même.
>>> Aspect psychologique .
• Psychologie :
Ethel est le genre d’extraterrestre qui n’appartient à aucun groupe. Pas qu’elle n’ait pas d’amis (enfin si, mais on taira ce point-là), juste qu’elle est incapable de rester concentrée assez longtemps pour être appréciée d’un troupeau d’être humain. Et étant donné qu’elle voit des steaks volants la plupart du temps, les autres ont légèrement du mal à la suivre. Elle fait même peur à certains. Certes, la rouquine ne se considère pas elle-même comme folle à lier. Pourtant, ses paroles et ses rires ont le don de faire fuir. Beaucoup l’aborde, elle est mignonne, ouverte et son sourire est aussi large que le ciel. Mais ils s’enfuient rapidement, tantôt à cause des yeux ronds qu’elle leur balance, perdue dans un monde lointain, tantôt parce que ses paroles sont si dénuées de sens que les gens la croient débile. Pourtant, elle est loin d’être débile. Si elle ne boycottait pas autant l’école, il serait certain qu’elle aurait de très bonnes notes. Mais la petite déteste tellement ce qu’on leur apprend, trouvant cela d’une part faux et de l’autre inutile qu’elle ne se trouve sur les bancs scolaire qu’une fois par semaine, et encore. La seule chose qui fait qu’elle est encore acceptée à l’Académie, et qui énerve sourdement ses professeurs, sont les contrôles. Elle ne vient que pendant les interrogations, et s’en tire dans les meilleures notes de la classe. Ses parents ont beau la sermonner une fois par semaine au téléphone, usant de tout leur pouvoir de géniteur, cela ne change rien, et ils le savent. La rouquine est ancrée dans son propre monde, comme si elle attendait sourdement que quelque chose vienne la réveiller.
Le sourire continuellement aux lèvres et toujours prête à rigoler, elle peut sembler heureuse à rendre jaloux. La réalité est tout autre. Selon certains philosophes, la liberté serait la faculté qu'un homme à d'être authentique à soi-même et de faire coïncider sa pensée profonde à ce qu'il montre en public. Si la liberté se résumait à cela, Ethel serait un bien triste oiseau en cage. Son cœur ne s'est jamais apaisé depuis des années, et toutes les drogues qu'elle a commencé à prendre n'arrangent rien, la confortant juste dans cette espèce de dépression post-sentimentale, qui refuse de la laisser en paix. En réalité, son sourire est aussi faux qu’une vache qui aurait des ailes. Son esprit continuellement perché est sa seule option de survie. Fuyant le monde tel qu’il est, la rouquine s’invente ses propres fables, et réussit à vivre en évoluant dans un univers contrefait. Le sien.
Très légère, elle ne prend rien au sérieux, s'en servant comme autre forme de protection. Rien ne peut plus l'atteindre, puisqu'elle ne se soucie plus de rien. Tant que tout marche droit, elle s'en félicite et se dit que c'est le mieux. Mais si une chose va se travers, elle s'en fiche éperdument, et ne fera que des tentatives peu engagées pour rétablir l'ordre. Dans le même ordre, elle ne fait plus confiance à personne, encore moins à ses amis. Elle se protège des autres, ayant appris par le passé que permettre à quelqu'un de la connaitre pouvait entrainer de terribles conséquences pour son bonheur. Ethel fera plus confiance à un strict inconnu qu'à une personne qu'elle côtoie depuis des mois. Cette naïveté enfantine est également ce qui la met en péril. Elle a une faculté déroutante à ne pas saisir le danger, un gouffre remplit de piques pourraient se dresser devant elle, il suffirait qu'un panneau lui dise "Ici, il n'y a aucun risque" et elle sauterait sans réfléchir. La jeune fille a eu la chance de ne jamais tomber sur un homme qui aurait pu profiter de cette candeur, car elle aurait pu réellement en souffrir.
Pourtant assez observatrice, elle ne saisit jamais ce qui se passe autour d'elle. Il lui arrive d'apprendre après des semaines que quelque chose s'est passé à une centaines de mètres de chez elle, auparavant, Ethel n'avait rien remarqué. Exactement comme pour le tir à l'arc : Elle visera toujours juste, mais ne remarquerait même pas une cible posée dans un jardin, ne faisant pas attention à son environnement proche. Ce manque d’observation, comme si son esprit refusait de saisir le monde dans lequel elle évoluait est expliqué par tout le reste de son caractère. Accru par les drogues, qui l’empêche d’autant plus de se concentrer, il lui arrive de suivre pendant des heures la course d’une mouche, mais de ne pouvoir suivre les lignes d’un livre pendant plus d’une demi-seconde.
• Particularités :
Si Ethel aime beaucoup tout ce qui se rattache à la nature, elle à une peur phobique des vaches. Inutile d'essayer de la faire tenir plus de dix secondes à coté d'un bovidé, elle partira en hurlant, blanche comme la mort. Elle à une cicatrice dans le bas du dos, qu'elle s'est faite lorsqu'elle était petite : Elle se promenait le soir dans son grand jardin, quand elle est tombée nez à nez avec le cadeau un peu étrange que voulait lui faire sa grand-mère le lendemain : Une vache normande. Elle à préféré sauter dans le fossé voisin, s'ouvrant le bas du dos et se cassant une jambe, plutôt que d'affronter la bête immense. Il existe deux choses que la jeune fille ne supporte absolument pas, que ça soit d'un point de vue de l'odeur, du gout ou du visuel : Les fruits de mer et les bananes. Cette répugnance demeure inexpliquée, dans l'esprit de la jeune fille, elle à toujours profondément détesté ces deux choses, et aucune attaque de crevette ou de banane géante ne peut expliquer cette répulsion.
Elle se promène toujours avec un pendentif à l'effigie d'un mouton. Qu'importe l'état où elle se trouve, voir un mouton la remplira immédiatement de joie, pour peu qu'elle puisse aller le serrer très fort dans ses bras. Elle est très attachés à cette espèce de ruminant.
La jeune fille à un grand faible pour les roux.. Lorsqu'elle s'imagine l'homme de ses rêves, il est forcément roux, et porte même une jupe dans certains de ses délires étranges. Car son plus grand défaut, et la chose dont elle ne peut pas se passer est quelque chose qui lui donne des rêves assez déroutants, la drogue. Elle en prend bien plus qu'il ne faudrait depuis deux ans, ne comptant pas s'arrêter pour l'instant et étant assez discrète pour ne pas se faire attraper. Son plus grand rêve est de se faire avaler par une baleine.
Ethel fait du tir à l'arc depuis l'âge de 6 ans.
>>> Biographie .
• Histoire :
Ethel à eu une enfance très calme, pas celle qu'on raconte dans les grandes tragédies grecques ou dans les romans pour ados. Une enfance passée à regarder les fleurs pousser dans sa campagne anglaise et à écouter les oiseaux chanter sur un chêne. Son père est un ancien punk tatoué sur la totalité du buste, la barbe encore longue et les yeux clairs. Sa mère une jeune femme ayant grandit avec le rock et le blues, une fille de la riche aristocratie anglaise ayant refusé de se plonger dans le confort et la sécurité. Pas de grand frère protecteur qui fait baver les amies, pas de petite sœur qui vient mettre des cafards sous la couette pendant la journée, elle à grandit seule, racontant les histoires qu'elle s'inventait à son petit mouton blanc, offert pour ses 5 ans. Elle fait du tir à l'arc depuis l'âge de 6 ans, son père lui ayant apprit très tôt. Il fut un champion national dans cette discipline, mais du arrêter à la suite d'un accident de voiture qui lui a fragilisé le bras. Depuis, il à reposé ses rêves brisés sur sa seule fille, demeurant fou de joie en voyant qu'elle se passionnait pour cette discipline. A l'école, la jeune fille n'a jamais été excellente, ses professeurs n'avaient rien contre elle, la sermonnant de temps en temps quand elle oubliait de faire un devoir ou regardait par la fenêtre mais s'arrêtant là. Non, la rouquine n'avait pas la carrure d'un petit génie adulé par les adultes ou du cancre du fond de la classe qui rit plus fort que les autres et jette des boulettes sur ses camarade.
Ethel sans crayon dans les mains est la jeune fille commune par excellence, qu'on remarquait à peine dans la cour de l'école primaire. Mais lorsqu'elle à comprit comment se servir d'un pinceau ou d'une mine graphite, la jeune fille s'est redécouverte, et à comprit pourquoi elle devait vivre. Son univers entier s'est construit au travers du dessin, que ce soit ses poches pleines de pastels ou de craies, sa chambre semblable à une apocalypse peinte et sa tête pleine d'esquisses et de traits noirs. La peinture l'a également sauvée lorsqu'elle est arrivée au Japon. Sa mère avait trouvé un travail enfin stable, après des années de vadrouilles dans le monde entier. C'était bien, mais c'était loin, de l'autre côté de la terre. Elle avait 8 ans, un âge difficile pour s'intégrer, surtout lorsqu'on ne va pas facilement vers les autres. Sa chambre était on seul refuge, son unique lieu de repli. Elle le repeignait à peu près toutes les semaines, au grès de ses envies et de ses humeurs. C'était le lieu où elle avait une totale liberté d'expression, le lieu où elle pouvait être elle.
Grandissant pas à pas dans la petite demeure familiale en Angleterre, une maison en vieille pierre perdue dans la campagne, la jeune fille avait peu d'amis, mais pouvait tout de même les compter. Ceux avec qui elle allait à l'école, ceux qu'elle invitait pour son anniversaire. Elle peine aujourd'hui à se rappeler de leurs noms, car elle n'a eu plus aucun contact après son départ au pays du Soleil Levant. Le Japon. Ou le tueur de vie sociale pour un enfant de primaire. Arriver en cours d'année est déjà quelque chose d'ardu. Quand il s'agit en plus d'un pays étranger, dont elle ne parlait à l'époque que très mal la langue, et d'un endroit où les occidentaux ne sont pas forcément appréciés... Ce n'est pas le mieux. De quelques amis elle est passée à aucun. Ethel était la petite fille qui reste au fond de la classe, et que tout le monde dévisage sans jamais lui adresser la parole. Ses résultats étaient moyens, elle ne comprenait pas tout ce qu'on disait autour d'elle. Et elle ne se faisait pas à la culture nippone, à leurs manières, leurs réserves. Enfant, Ethel était en sur-exagération, toujours à crier, courir, jouer. Chose qu'elle perdit très vite lors de son arrivée dans ce milieu inconnu.
Elle commença donc à se renfermer, gardant ses accès de folie pour les moments où elle était seule. Peu à peu, le monde et les gens autour d'elle s'effacèrent, et elle se laissait aller à ses moments d'égarement même au milieu d'une foule. Elle parlait seule, rigolait d'un mot dans sa tête, courait après les flocons, souriait aux arbres et aux lampadaires. Evidemment, elle n'en fut que moins acceptée. De nouvelle elle passa à "l'étrange étrangère". Sa mère travaillait énormément, passionnée par son nouveau travail, elle n'était jamais à la maison, et les rares fois où la rouquine la croisait, elle était tellement fatiguée qu'elle ne voyait même pas sa fille. Son père trouva vite un travail, un groupe d'ami. Il était quelqu'un d'aimable et ouvert, qui s'intègre n'importe où. Pour faire bonne figure, Ethel s'inventait des amis, des choses à faire. Elle partait faire de longues balades dans Tokyo, seule, alors que ses parents pensaient qu'elle faisait du shopping avec quelques camarades de classe. Demandez à Ethel de parler de la solitude, et elle restera muette. Elle est à ce jour incapable d'évoquer cela, ou de s'en rendre compte. Cela fait tant partie d'elle qu'elle ne peut plus ouvrir les yeux. Sa seule chance de sauvegarde lors de ses jeunes années fut de se taire face au monde, et c'est ce qu'elle fit, ne pouvant maintenant s'en défaire, et s'en satisfaisant très bien.
Alors qu'elle était à la moitié du collège, soit une enfant encore innocente, elle commença une chose qu'elle regretta pendant toute la suite de sa vie : La drogue. Ça commence par hasard, un compagnon de classe pas très fréquentable qui vous en tend en toute innocence. Ethel se rendit vite compte que ça lui permettait d'oublier, que lorsqu'elle était en bad trip, elle pouvait s'évader et penser à autre chose sans que la barrière du réel n'interfère. Les premiers temps, rien de méchants. Un petit pétard lui permettait de planer, puis il lui fallut plus, quelque chose qui agisse vraiment. Premier pas vers la déchéance. Personne ne vit rien, car elle développait en même temps cette faculté déroutante à sourire lorsque tout allait mal. Elle était fatiguée des questions, fatiguée des regards affectueux que lui lançaient ses parents où ses camarades. Alors elle faisait semblant d'aller bien, le plus terrifiant étant que tout le monde y croyait, même ses parents. Ses résultats scolaires baissèrent légèrement, pas de quoi s’alarmer, et elle ne cessa pas un instant de dessiner. Les dessins qu'elle faisaient sous l'emprise de la drogue forçaient l'admiration de tous, ils étaient libérés de tous tabous matériels, comme si une main libre les avaient tracés. La plupart ne représentaient rien de précis, à la frontière entre l'abstraction et le réel. Exactement ce qu'Ethel vivait en ces instants, incapable de savoir de quel côté de la frontière elle se trouvait, oscillant dangereusement entre les deux extrémités. Pendant plusieurs années, elle continua à tendre vers le fond, sans se soucier des conséquences. Habile pour masquer ses problèmes à ses parents, ils ne remarquèrent jamais, ce qui au final précipita d'autant plus la rouquine, qui ne trouvait aucun appui stable dans sa famille pour se rendre compte du mal dans lequel elle était plongée.
Au fur et à mesure qu'elle grandit, elle arrêta de consommer chaque jour, son corps lui faisant comprendre par des défaillances trop régulières qu'il ne pourrait supporter cela longtemps. La rouquine n'était nullement sortie de ses vices, mais n'avait plus besoin de la drogue pour tenir debout. Tout au plus elle lui permettait de s'échapper dans les nuages quelques fois par semaine. Elle essaya même une fois d'arrêter totalement. Mais elle ne dormit plus pendant plusieurs jours, et faillit aller à l'hôpital, devenue trop faible à cause de la dépendance. Et insupportable, également, même si cela ne changeait pas vraiment de d'habitude. Elle était accro, et refusait totalement de se faire aider, ni même d'en toucher le moindre mot à ses parents. La jeune anglaise n'avait aucun ami pour se confier, et ne rien dire devint tellement naturel qu'il lui semblait aberrant de confier ce problème à une tiers personne.
Ethel fit sa première année de Lycée dans un petit établissement de la banlieue de Tokyo, mais après quelques mois, elle demanda à changer, ne se sentant pas elle-même au sein de ces murs. Très élitiste, le lycée favorisait les élèves ayant la fibre scientifique ou sportive, ce qui n'était absolument pas le cas de la jeune fille. Elle fut donc inscrite dans un autre lycée publique, et se rendit compte avec effroi que la même mécanique se répétait. Suppliant ses parents de la mettre dans un endroit où elle pourrait enfin dessiner dans la cour sans être regardée de travers, ils commencèrent à chercher un établissement. Un collègue de sa mère lui parla alors d'une académie qui acceptait bien plus le potentiel différent des élèves, et le mettait en valeur. Les frais d'inscriptions étaient exorbitants, et la mère d'Ethel décida donc de faire appel à la grand-mère de la jeune fille, qui possédait une fortune assez conséquente. N'étant pas en très bon termes avec sa fille, qui ne pouvait plus supporter les frasques de la vieille dame, elle se dit très honorée de faire cela pour sa descendance, et accepta avec joie. Ayant payé tous les frais ainsi que les dépenses occasionnelles de la jeune fille, elle put rentrer à l'Académie Keimoo.
Aujourd'hui, il est trop précipité de dire qu'Ethel est sortit de l'enfer de la drogue, elle en prend toujours régulièrement, se cachant des autorités, qu'elles soient parentales ou policières. Mais elle s'est à peu près redressée, se donnant plus facilement une contenance. Son arrivée au lycée où elle à finit par être acceptée pour ce qu'elle est à beaucoup changé sa façon de voir les choses, et elle parvient à être heureuse, du moins elle à la sensation de moins mentir aux autres et à soi-même. Elle s'était promise qu'un jour, elle sourirait réellement.
• Famille :
Les parents d'Ethel sont très unis, toujours amoureux après de longues années. Le père de la jeune fille, ancien punk maintenant technicien du son et chef d'une petite salle de concert gagne très bien sa vie. Sa mère, à moitié Irlandaise, est journaliste, écrivant des livres qui ont un grand succès dans le cercle des fervents défenseurs de la planète et des droits de l'homme. Elle n'a jamais eu ni frère ni sœur, soupçonnant même un peu ses parents de n'avoir pas totalement décidé de sa naissance. Mais elle ne s'est jamais sentie en trop, étant toujours entourée et aimée. Ne retournant qu'une fois par an en Angleterre, pour Noël, Ethel à peu de contact avec sa famille. Son père s'est faché depuis des années avec ses parents et ses frères, et ne les as jamais présentés à la jeune fille. Sa grand-mère maternelle est une Irlandaise assez déjantée, veuve d'un lord anglais depuis une vingtaine d'année. Maintenant très loin de la vie qu'elle menait lorsqu'elle était au bras de son époux, elle ramène des garçons de trente ans chez elle, et décide sur un coup de tête de partir trois mois au Népal, en Nouvelle Zélande ou alors de se prendre de passion pour les Fennecs du désert.
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Dernière édition par Ethel Dawkins le Mar 3 Sep 2013 - 11:24, édité 20 fois | |
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