Je me souviens encore du jour où je suis arrivé à Keimoo. Il y six, peut-être sept ans. Est-ce la ville, l'environnement qui ont fait de moi ce que je suis ? Ou bien les rencontres que j'y ai fait ? Difficile à dire. Mais pour vous, l'histoire commence... Avec un flic, une soirée d'été, et une dispute.
Il avait des yeux de braise et, quelque part, il était presque encore plus versé dans le théâtral et le paraître que moi. Je l'ai probablement aimé, de tout mon être. Je l'ai détesté aussi. Je peine presque à me rappeler le moindre moment de calme avec lui. Seules nos disputes me restent, comme imprimées au fer rouge dans mon esprit. Il a fini par partir et moi... Moi, je ne regrette rien.
Je me souviens la musique tapageuse, les corps qui se pressaient autour de la scène. Autour de lui. Étonnant comme je n'ai pu m'empêcher, à nouveau de le provoquer. Peut-être ai-je mérité la fin de cette histoire, quelque part.
* Pour info : le personnage d'Anouck Atwoman (joué par la joueuse de Wunjo Ivanova, pour les newbies o/) a subi une remise à zéro à un moment donné. Je l'ai donc remplacé, sur la fiche de Narcisse, par un PNJ du nom de Lawrence. Je mets tout de même les liens vers les RPs, puisqu'ils ont bien eu lieu. Considérez juste que ça n'est pas la même personne =) Post Blue n'a pas été terminé, du coup.
C'était une rencontre d'un jour, de celles qui ne se renouvellent jamais. C'était un gamin, un ado. Il a débarqué de nul part, porté par le hasard. J'ai eu envie de le séduire. Rien après, rien de plus.
* Le personnage de So Kimura a disparu entre temps, remplacé par Kaoru Misato. Oui, oui, notre admin' fantôme préféré o/ RP non terminé, là encore.
Chapitre second.
Je l'ai rencontré par hasard, et je l'ai tout de suite désiré - de toutes mes forces. Il n'a rien fait pour ; rien d'autre que me détester. C'est mon orgueil, ma fierté qui, au départ, m'a poussé à continuer mes avances. J'ai appris à le provoquer, à déchaîner sa fureur. Je me souviens encore du bruit de mon doigt brisé, de la douleur de mes joues après qu'il m'ait frappé. J'aurai dû le fuir et le détester. J'ai fini par l'aimer.
* Toute cette première partie de l'histoire de Narcisse et Sora a été jouée de façon tout à fait improvisée sur le flood. Elle n'existe donc pas en RP, mais je l'ai reprise presque mot pour mot dans la fiche de Narcisse ; je vous invite donc à aller la lire si vous voulez en savoir plus !
Son attention. C'était au final, la seule chose que je cherchais à obtenir, ce jour là. C'était l'automne, et le vent qui soufflait sur le parc était glacial. Étonnant comme ses habituelles persécutions m'ont fait réagir. Là où je m'étais toujours contenté de répliques acérées, j'ai finir par sortir ce que j'avais sur le cœur. Et lui ne m'a simplement... Pas cru.
* Là encore, le RP n'a pas été terminé. J'ai moi même énormément perdu en activité à cette période, et laissé traîner ma réponse. A la suite de quoi la joueuse de Sora a aussi été dépassée par ses études, et a choisi de mettre Sora en stand-by (voir When I'm gone.)
Peu importe. J'étais loin d'avoir terminé. Lorsque cet homme, cet agent m'a abordé, j'aurai pu le refouler, comme je l'avais déjà fait auparavant. Mais pas cette fois. Sora ne voulait pas me donner l'attention que je demandais ? Il n'allait plus avoir le choix. Et le monde du mannequina était près à m'accueillir à bras ouvert...
Il s'appelle Nathan, je crois. Ni moi, ni que que ce soit au studio ne s'attendait à tomber sur un tel numéro, mais il a débarqué, comme un chien dans un jeu de quilles. Et moi... Moi, je crois que je l'aime bien, ce gamin. [RP en cours]
Bang. Un coup de feu. Je n'aurais pas dû être là, ce jour-là. Mais j'y étais. Je me souviens. Sora, une bagarre, un flic. Un coup de feu. Et le début d'une interminable descente aux enfers.
Chapitre troisième.
La folie. L'hystérie. En me conduisant à l'hôpital, ils ont cherché à me rassurer, à me faire reprendre mes esprits. Très vite, les tranquillisants ont suivi, seule alternative pour me calmer. Ils ne s'y attendaient pas. Ils ne pensaient pas qu'à mon réveil, mon état n'aurait pas changé. Ils ne pensaient pas que j'irais jusque là. Mais, après tout, je le croyais mort. Si cette infirmière ne m'avait pas trouvé, j'aurais pu l'être, moi aussi. Puis, ils ont prononcé le mot "coma".
Et je suis sorti. Ce jour-là, ma déchéance était à son apogée. Je pensais que j'avais touché le fond, qu'il ne pouvait y avoir plus pathétique que moi à cet instant. Dans mes veines se mélangeait tout ce qui faisait de moi la loque que j'étais en phase de devenir. Et, finalement, le hasard a mis sur ma route un étrange fantôme... [RP en cours]
Bip. Bip. Bip. J'étais à son chevet, comme chaque jour. Je le regardais dormir. Et puis, elle est arrivée. Ma jolie, jolie Cammy ; mon ange gardien. Elle le connaissait à peine. Elle n'avait pas d'affection pour lui. Mais ça n'avait pas d'importance : sa gentillesse, sa chaleur ont été pour moi le meilleur des remèdes.
Je n'ai jamais cru mériter quoi que ce soit en matière d'amour - je m'étais toujours contenté d'exiger. Pour la première fois de ma vie, une personne que je respectais réellement m'accordait ses sentiments et, pour la première fois, je fus terrifié à l'idée de lui briser le cœur. Parce qu'entre toutes, il avait fallu que ce soit elle - Cammy, la seule que j'aurais voulu protéger à tout prix.
Il s'est réveillé. Après six mois - six mois interminables, à me laisser dépérir - Sora était sorti du coma. Et pour la première fois, incapable de me retenir, je lui avouai en face ce que je ressentais à son égard. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, au juste - peut-être à ce qu'il demande à ne jamais me revoir. Mais au lieu de ça, je reçus, à demi-mot, l'aveu que je n'aurais jamais osé espéré : il voulait me revoir.
Je revenais de soirée, je crois. Grisé par l'alcool et l'euphorie des semaines qui avaient suivi le réveil de Sora, je ne m'attendais pourtant pas à la rencontre innatendue que j'allais faire cette nuit-là. Il a dit s'appeler Zakuro - c'était juste un gamin, en somme. Juste un gamin qui se battait avec le vent.
Amusant comme la vie s'amuse toujours à semer les jolies rencontres aux mêmes moments de notre vie. Cette fois, c'était au détour d'une boîte de nuit - elle était espagnole, magnifique, et incroyablement vulnérable... Et elle s'appelait Elena.
Cinquième chapitre.
Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais il semblerait que je vieillisse, finalement - en tout cas, c'est ce que semble croire mon agent, qui s'obstine à me proposer des contrats d'acteur. Il n'a visiblement toujours pas compris que ma seule motivation était d'avoir mon visage en grand sur tous les murs de la ville - chose que j'ai déjà largement réussi, notez. C'est vrai, avec le temps, j'ai fini par réellement aimer mon métier, mais justement : je ne suis pas sûr d'avoir l'envie ou les capacités pour faire davantage.
Il suffit de me connaître un peu pour le savoir : j'aime jouer. D'autant plus quand mon camarade de jeu n'est autre que Zakuro, que je semble destiné à ne croiser que par hasard. Mais quand le jeu devient dangereux, il s'agit de comprendre qui tire les ficelles... [RP en cours]
Je ne sais pas vraiment ce que j'espérais. Qu'il reste auprès de moi, qu'il me dise qu'il m'aime ? Je ne sais pas... Le voilà parti, à présent. Retourné aux états-unis, sans prévenir. Rien, si ce n'est une enveloppe, et un billet d'avion. C'est un aller simple... Et je sais qu'il m'attendra à l'arrivée. Reste à savoir si je reviendrai.
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