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 Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]

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Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


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MessageSujet: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyDim 11 Sep 2011 - 16:15

Spoiler:

Les autres membres du club étaient partis depuis quoi, 10 ? 15 minutes ? Katzukai, leur nouveau capitaine n’était pas venu, aussi, c’est Shiki lui même qui avait assuré l’entrainement. Et c’est aussi lui qui allait tout ranger. Un élève de première année lui avait proposé de l’aide, mais il l’avait gentiment déclinée. Shiki n’était pas partisan des tâches incombées aux nouveaux arrivants du club. Il était vice capitaine, il assumerait son rôle jusqu’au bout. Le rangement de l’équipement, le nettoyage des vestiaires en faisait partie. Cependant, ceci fait il avait envie de s’accorder quelques longueurs supplémentaires, en solo. Mais aussi, il aimait être seul pour faire quelque chose qu’il ne voulait pas montrer. Quelques sauts, du haut du plongeoir.

Il monta la petite échelle jusqu’à la plateforme. Il aurait aimé quelle soit plus haute, mais Keimoo n’était pas une académie spécialisée dans les discipline sportives, aussi, il se contentait de ça. Au bout du plongeoir il ferma les yeux puis tendit les bras en croix. Il prit sa respiration puis sauta. Il alla joindre ses mains au dessus de lui au même rythme que la distance que parcourait son corps au dessus de l’eau chlorée qui, au fil du temps, avait laissé sa marque en un léger hâle à la surface de la peau du Japonais. Lorsque les mains se rejoignirent en s’effleurant, il pénétra dans l’onctuosité azure. Shiki avait provoqué un minimum de projection extérieure et à présent, il ondulait en apnée sur vingt-cinq mètres, sans avoir changé la position de ses bras. Il n’avait pas remarqué qu’il avait oublié de remettre son bonnet de bain et surtout ses lunettes. Mais il s’en fichait pas mal. Il maintenait les yeux fermés. Lorsque le besoin d’air se fit ressentir après qu’il ait expiré la quasi-totalité de son Co², il remonta lentement puis atteignit la surface. Avalant une bouffée d’air, il termina sa longueur en crawl. Quelques mèches vinrent le gêner durant ce laps de temps. Il arriva au bord du bassin. Il dégagea les importunes puis, prenant appui, il se hissa hors de l'eau dans un mouvement ample. Il sentait son poids supporté par ses bras, faisant ainsi travailler ses biceps légèrement dessinés. Point de trop n’en faut, il ne voulait pas ressembler à un athlète de haut niveau non plus. Cependant, il avait laissé ses exercices de musculation matinaux pendant un temps et il le ressentait à présent. Il lui fallait s’y remettre, examens ou pas. Mais il dormait mal depuis… février. Ses nuits étaient plus courtes depuis sa rencontre avec Yun-Jin qui était le centre de ses pensées. Mais également son passage à l’université le tracassait. Il stressait un peu. Misato Sagara avait raison, il n’y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat… Mais si ça se passait mal ? S’il n’arrivait pas à suivre ? Plusieurs fois il avait sollicité à Julie des conversations en français, ce qui n’était pas du goût de Satori. Mais il avait choisi le Français.

Autre chose le tracassait : l’invitation de Yun-Jin. Il n’en avait pas encore parlé à ses parents, mais il avait vraiment envie de l’accompagner ces deux semaines de juillet en Polynésie. C’est un territoire d’outre mer français après tout. Et puis, il désirait découvrir la plongée sous marine… à ses côtés. Ce que vivait Shiki avec le Coréen était au delà de tout ce qu’il avait vécu jusqu’à présent. Jamais il ne s’était senti aussi bien avec quelqu’un. En sa présence, il devenait lui-même. Il pouvait enfin se lâcher sans craindre d’être jugé. Bien sûr il gardait ses réflexes quotidiens. Il faisait tout ce qu’il était en son pouvoir pour le satisfaire. Lui plaire.
Cette pensée lui fit monter le rouge aux joues. Il ne devait pas penser à…ça. Il secoua la tête, décollant ses mèches de cheveux de son crâne.

Et Cammy ? Qu’était-elle devenue ? Cela faisait plus d’un mois qu’elle était portée disparue et les recherches n’avaient rien donné. Shiki, avec quelques camarades, avait aidé sa famille à placarder la ville d’avis de recherche (meilleurs terme qu’avis de disparition », dont la connotation était trop négative à son goût). Ses parents étaient effondrés. Ils avaient cessé leurs activités professionnelles respectives. Aux dernières nouvelles, Seth Logan avaient sollicité les services d’un détective privé, mais il ne se montrait pas particulièrement pro. Au final, il s’était agi d’un charlatan. Ca avait fait la une du journal local. Finalement, faute de mieux, Seth avait promis une récompense pour ceux qui pouvaient apporter ne serait-ce que le moindre indice.

Shiki ramassa sa serviette et s’essuya brièvement les cheveux. Il leva la tête et remarqua avec surprise qu’il était observé par ‘plusieurs gamines’ à travers l’une des nombreuses fenêtres qui donnait sur le bassin. Il soupira. Il jeta un œil vers la grande pendule. 18h10. L’air horrifié, il se hâta, sans courir, vers les cabines de douches. Il se lava à toute vitesse puis ressorti, sa serviette autour de la taille. Vite vite, s’habiller !! Il n’était jamais en retard et avait donné rendez-vous à Lun à 18h ! Il n’était pas encore arrivé, peut-être serait-il aussi en retard. Il attrapa ses affaires de son casier et se faufila jusqu’à la cabine d’habillage. Sa serviette s’échappa, mais il l’attrapa à temps avant d’être à…découvert. Même s’il était seul sur les lieux, à force d’être persécuté par des damoiselles en chaleurs il avait gardé ce réflexe. Dans la cabine, il regarda en vitesse son téléphone au cas où son ami se serait une fois de plus décommandé. Même s’il en avait pris l’habitude, ça n’était jamais plaisant. Mais il ne lui avait jamais fait part de ses déceptions. Il n’était pas ce genre de personnes qui aimait faire culpabiliser les autres par des moyens peu scrupuleux sous prétexte qu’il avait ressenti de la déception. Tout le monde à ses raisons de ne pas faire telle ou telle chose et Shiki ne voulait pas qu’on se sente obligé de lui rendre des comptes. Ça n’est jamais très agréable et il le savait très bien.

Il n’y avait pas de message. Soupir. Il se rhabilla, revêtant cette tenue conforme au règlement de l’Académie. Un pantalon classique, une chemisette, et une veste légère en denim noir. Les beaux jours étaient revenus. Il sortit de la cabine, mais avait conservé sa serviette. Ses cheveux étaient encore bien mouillés. Il frottait ainsi sa tête, attendant la venue de l’Anglais.


Dernière édition par Shiki Katsuragi le Jeu 20 Juin 2013 - 17:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyLun 26 Sep 2011 - 3:51

[00h00]

Lorsqu’on travaille dans un bar louche, il y a un avantage considérable. D’autant quand l’établissement est tenu par une ancienne geisha dont l’âge avoisinait les quatre-vingt ans et qui considérait ses employés comme des êtres humains. Lun était fatigué. Il avait pris son service à vingt trois heures. En tant que serveur et rabatteur, son rôle était assez simple. Il devait se contenter de faire plaisir aux clients, les empêcher d’aller trop loin avec ceux qui n’étaient pas des consommables et rechercher des chèvres : des flics.
Le secteur était de toute façon assez mal fréquentée pour que ces derniers ne viennent pas y mettre leurs nez. Ils préféraient doute y mettre autre chose.

Installé dans la salle d’accueil des employés, il regarda son agenda du jour avec une grimace. Avant de le refermer brusquement en voyant une collègue le rejoindre :
« Un souci ?
- Ma copine. Elle stresse car la petite a de la fièvre.

- T’avais qu’à pas faire des enfants. 25 ans, c’est bien trop tôt ! »

Lun sourit amusé devant l’attitude de sa collègue. Il aurait pu lui dire qu’il avait presque dix ans de moins, mais à quoi bon ? Désormais, ici, tout le monde croyait à son âge. Parfois même, on disait qu’il ne faisait qu’à peine plus jeune.

Seule la patronne savait qu’il était mineur. Le jour où la vieille femme l’avait appris, elle avait manqué de foutre le jeune homme à la porte. Avant de le changer de poste, passant ainsi de consommable à serveur. Lun avait prétexté aux autres collègues que sa copine refusait désormais qu’il couche. Une personne lui avait d’ailleurs demandé quelques semaines plus tard. Les choses en étaient restées là. La vieille femme menaçant Lun de l’envoyer aux flics s’il refaisait le tapin.

Le jeune homme soupira un peu d’air. Posant les mains sur son coude. Encore deux heures de travail. Que c’était ennuyant, il n’y avait pas un rat aujourd’hui.

« La patronne m’a dit de te dire de partir. On n’a pas besoin de toi, aujourd’hui.
- mais … »

Inutile de protester. La vieille faisait constamment cela. Dès que le bar commençait à se vider, elle le renvoyait. Heureusement, elle le payait comme-ci il était encore là. C’était à croire qu’elle voyait en ce garçon longiligne, aux traits tristes, son fils spirituel.

[03h00]

Jouant avec les boucles de sa fille, Lun envoyait des messages sur son ordinateur portable. Rapidement, le jeune homme qui avait un casque sur les oreilles discutait en hongrois avec un autre destructeur et programmateur de site. Il était rentré depuis deux heures et demi, et Judith s’était réveillée depuis une dizaine de minutes. L’adolescent avala les dernières gouttes de boisson énergétique, retournant sur le site de combat où il était inscris. Planqué derrière un placard d’un hôtel, il venait de dessouder trois zombies. Sortant, avec précaution, il n’eu pas le temps de se retourner qu’il vit un GAME OVER s’afficher.
** Et merde !**
Lun n’avait pas remarqué l’ennemi dans le placard. Grognant, l’étudiant quitta le jeu, abandonnant ses recherches sur un site illégal, salua son pote et referma le clapet de l’ordinateur.

Regardant l’heure du réveil qui affichait 03h05, l’étudiant s’étira comme un chat et se roulant en boule, il s’endormit dans sa couette blanche. Sa fille venant se nicher contre lui, frappant quelques minutes sur le clavier de l’ordinateur, tirant sur le casque. Et sur le micro de son père avant de s’endormir à son tour.

[05h00]


BIP / BIP / BIP / BIP
ZOUIIIZZZOOIIZZOOUIIII
… battles have begun revenge will surely …

“Papa” “Papa” “Papa”

Lun ouvrit brutalement les yeux. Sa main se saisissant de son téléphone portable qui vibrait pour l’envoyer de l’autre coté de la pièce. Avant de se lever, se maudissant d’avoir eu l’idée d’installer son réveil sur l’étagère à l’opposé du lit. Il éteignit le bip retentissant et laissa la radio du troisième et dernier réveil. Se contentant d’augmenter le son, alors qu’il récupérait Judith sur le lit pour la mettre dans le parc de jeu. Laissant la porte de la salle de bain ouverte, le garçon s’y engouffra.
Dix minutes plus tard, il rentra nu dans le salon, se pencha vers sa fille qui essayait de mettre un rond dans un trou carré. Laissant l’enfant à son activité, le jeune homme alla faire du café. Puis, il se rendit dans sa chambre, enfila une chemise, un sous-vêtement, un jean et des chaussettes de couleur différentes – ne trouvant pas deux identiques.

Il retourna à la salle, où il resta la fin de l’heure suivante à regarder sa fille jouer en buvant le café. Philip dormait encore sagement dans son lit. A six heures, le garçon se mit à réviser son japonais, tout en jouant en ligne à un jeu vidéo de logique.
Vers 06h45, Lun embrassa le front de Judith, alla dans la chambre de son frère pour faire de même. Puis, il quitta l’appartement après avoir frappé chez la voisine qui viendrait garder les petits.

Il arriva à 07h00 à Keimoo. Juste le temps d’entrer dans le bureau du psychologue. De jeter les mémentos usagés et des remplacés par des nouveaux. De jeter des affaires à la poubelles. Le psychologue était par ailleurs absent de l’académie. Lun n’avait donc que peu de travail à faire.
Il alluma le PC de l’homme, se remit à sa partie de jeu, tout en envoyant un message au psychologue pour lui dire qu’il avait reporté ses rendez-vous mais que certains élèves semblaient vouloir le voir en urgence. Peut-être des groupies ? Lun ne se permit pas de mettre de commentaire sur ce sujet.

Et comble du bonheur, à 08h00, Lun était en cours le premier. Devant la salle de japonais, l’élève n’en cru pas ses yeux. Il s’installa rapidement au fond de la salle. Et pendant une heure fit son devoir.
A 09h00, Lun avait un cours de mathématique. Le rictus sur le visage, le populaire prit le chemin opposé de tous les autres étudiants. Et se rendit rapidement dans le bureau du club le journaliste. Ils étaient en retard, il en avait conscience. Malheureusement, le directeur voulait contrôler certains articles et leur présidente en avait fait les frais.
Se maudissant, Lun attrapa les articles des journalistes en herbe, et commença à lire. Quand dix heures annonça le cours de science, Lun en était rendu à la moitié du dossier. Pestant, l’étudiant balança le dossier sur la table. Il attrapa l’ordinateur portable dans son sac à dos, remit son casque sur la tête, et se relança dans la partie de jeu.

Le placard, hein.

Normalement, vers 12h30, Lun retournait travailler pour le psychologue. Mais vu que ce dernier était en vacance, il pointa son nez au self. Lun fronça les sourcils devant le riz au poulet, qui était pourtant un plat qu’il aimait. Il mangea un peu de riz, rejeta la viande : son estomac ne tiendrait pas le choc. Il préféra se rendre au distributeur de boisson pour prendre une nouvelle boisson énergisante.
A 13h00, il envoya un SMS à Shiki Katsuragi [Jamais vu des cours aussi longs. Dans la mode : ennui total, c’est pas mal. J’oublie pas : ce soir 18h00.] Puis l’étudiant qui devait retourner en cours à la demi, quitta la zone lycée pour se rendre à l’université. Setsumi n’avait aucun cours aujourd’hui, et cette après-midi, elle ne devait pas voir son agent. Lun voulait lui laisser un message.

Finalement, il atterrit dans la chambre de Maeki Oyuki, inoccupé depuis un bout de temps. Tombant sur le lit aux draps noirs, Lun prit une chemise sombre de l’étudiant la tira sur son visage avant de s’endormir.

[…]

[…]
“… you've got to be the best, you've got to change the world and use” ….

Lun se réveilla en sursaut. Il regarda où il se trouvait avant se demander pourquoi le réveil de Maeki était branché sur 18h30. L’étudiant soupira, encore une excentricité de l’autre étudiant sans doute.

Le populaire s’étira, souriant, avant de se glacer de stupeur. 18h30 ….

** ET MERDE **

Pas le temps de regarder dans le placard de Maeki s’il y a un monstre. Lun se mit à courir dans les couloirs des résidences universitaires. Finalement les cours de sport avaient eu du bon. Il ne lui fallu qu’un quart d’heure pour atteindre la piscine universitaire. Haletant, Lun regarda de toute part. D’habitude, à cette heure-ci, il bossait encore pour le psychologue. Pour une fois qu’il avait du temps de libre.

** Et merde ! Et merde ! Et merde ! **


S’insultant mentalement, l’étudiant mit un coup de pied violent contre la porte de la piscine. Avant de prendre son téléphone portable. Peut-être que Shiki n’était pas parti. Peut-être était-il dans le coin.

Peut-être.

Lun pianota rapidement sur le clavier de l’engin.

[En retard. Là. T’es où ?]

Il envoya le message, secouant les mèches blondes de ses cheveux. Bon dieu. Il avait été dans la chambre de Maeki pour se faire convenable pour voir Shiki et au lieu de cela il s’était endormi. C’était vraiment bien sa veine. C’était vraiment bien sa veine.

[Je suis là]

Second message envoyé, en même pas la moitié d’une seconde. Lun commençait à paniquer. Shiki semblait vouloir lui dire un truc important. Enfin, plus important que d’habitude, lors de leurs dernière conversation téléphonique. En plus, Lun s’était décommandé du rendez-vous alors fixé.

[Shiki ! Bordel !]

Bordel. Bordel. ….

« Je suis là. »
Murmura avec désespoir l’étudiant blond, redonnant un coup de pied à la porte innocente.
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Shiki Katsuragi
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyLun 26 Sep 2011 - 12:19

S’il y avait bien une chose qui n’arrivait jamais à Shiki Katsuragi, c’était de ne pas être ponctuel. Il n’était jamais arrivé en retard en cours, ni au moindre rendez-vous qu’il fixait ou qu’on lui fixait, bien au contraire il était toujours en avance. Comment avait-il pu se laisser distraire à ce point ? Depuis quelques jours, c’était limite. Il était trop tête en l’air et certains ou plutôt, certaines, lui avait gentiment fait remarquer ce petit écart de lucidité. Ses pensées n’étaient pas claires mais heureusement, cela ne se ressentait en aucune façon sur ses résultats scolaires. Ses progrès en français étaient pour le moins effarantes. Fallait dire aussi que ses parents lui avaient collé la pression depuis que le jeune homme leur avait fait part de son souhait d’orientation. Son manque de ponctualité ce jour là n’aurait pas été dramatique, même si Lun avait été à l’heure puisque Shiki se trouvait déjà sur les lieux du rendez-vous. Mais il ne pouvait tout de même pas voir son ami en maillot de bain ! Il ne s’était même pas demandé pourquoi, lorsqu’il s’était rendu compte de l’heure avancée, Lun n’était pas encore là. Encore une bonne preuve de dissipation… Il n’en avait même pas conscience.

18h18, Shiki fut fin prêt. Étant donné que son ami n’était pas encore arrivé, il en profita pour ranger plus convenablement le matériel aquatique utilisé durant la journée. Même s’il n’en avait pas eu besoin avec ses camarades, il ne pouvait pas laisser ça comme ça, étant donné qu’il allait être le dernier à quitter les lieux. Alignant parfaitement les planches, palmes, monopalmes, rangea dans des box les tubas, masques qui trainaient par ci-par là, découvrit deux pull-buoy sous une armoire qui étaient censée les contenir… En fin de compte, Shiki était en train de revoir complètement l’ordre du matériel, tel qu’il devait être à l’origine. Certains pourraient dire qu’il y avait des personnes qui étaient payées pour faire ça, mais ce n’était pas le genre de pensées qui pouvait germer dans la tête du populaire… Au contraire, il prenait un certain plaisir à tout ranger.
18h30. Son ami n’était toujours pas là.

Lun, mais qu’est-ce que tu fabriques ?

Pendant un instant, il s’était dit qu’il avait oublié leur rendez-vous. Mais cette idée s’envola à l’instant même où elle était apparue. Shiki avait confiance en Lun. Et si ce dernier était en retard, c’est qu’il avait forcément une bonne raison. D’ailleurs, peut-être lui avait-il laissé un message depuis la dernière fois qu’il avait consulté son téléphone… Il se dirigea à nouveau vers les vestiaires, ouvrit son casier et regarda son téléphone. L’heure affichait 18h33. Aucun message. Il remarqua également qu’il n’avait quasiment plus de batterie.

« Carry on my wayward son…There'll be peace when you are done »


Kansas retentit dans sa main. « Maman » (nda : en français). Il décrocha aussitôt, répondant en français.

- Allô, Maman ?
- Shiki chéri, est-ce que tu peux passer prendre Charles à ta sortie du lycée ?

Aïe. Cette fois ça tombait mal. Pourtant il avait prévenu sa mère qu’il rentrerait plus tard que prévu. Mais visiblement, elle avait l’air d’avoir oublié. Un virus trainerait-il dans l’air ?

- Je suis désolée Maman, je t’ai dit ce matin que je ne rentrerais un peu tard. J’ai rendez-vous avec Lun…
- Oh mon Dieu c’est vrai, j’ai complètement oublié… bon et bien, je vais demander à ton frère, ça ne fait rien ! Mais dis moi, comment s’est passé ta journée ? Tu as eu les résultats de ton examen de Français ? Et des autres aussi tant qu’à faire…

Tuuuuut! Sonnerie légère indiquant que le téléphone risque de se couper d’un moment à l’autre. Surtout pas ça ! Il ne manquerait plus qu’il n’ait plus le moyen de joindre Lun, ou… Ne pas penser à lui. Ce n’était pas le moment.

- Maman, il faut que je te laisse, je n’ai plus de batterie et je n’ai pas encore eu les résul…

Out. L’Ericsson du populaire se coupa.

- K’so !

Sa Swatch lui indiquait 18h40. Il n’avait pas le choix, il attendrait son ami. Mais pas plus de vingt minutes. Si à 19h il n’était toujours pas là, il s’en irait. Il essaierait de le voir sur msn, même s’il n’était pas très friand de ce type de conversation. Pour l’heure il alla finir son rangement. Il avait cru voir quelques ballons de Water Polo trainer hors du charriot qui les contenait. Il alla dans le local, attrapa les exclus et les remit en place. Le dernier manqua de lui échapper lorsqu’un bruit le fit sursauter. Et ça venait de l’entrée. Était-ce Lun ? Shiki en doutait, le bruit était bien trop violent… Il déposa lentement le ballon dans son charriot puis se saisit d’une perche courte, au cas où il s’agirait d’une de ces ‘racailles’… Depuis sa rencontre avec Aoshi, et l’accident de Cammy qui s’était vu offrir un majestueux coup (bien qu’accidentel) dans le ventre de la part de Kumori, il se méfiait d’eux. A pas feutrés, il se dirigea vers le hall. A travers la vitre située derrière le bureau d’accueil, il se détendit en reconnaissance la chevelure blonde de Lun. Il le dévisagea un instant, remarquant une ombre sur son visage. Oubliant la perche qui s’était l’espace de deux minutes transformée en arme de défense, il franchit la petite porte qui les séparait.

- Et bien Lun-kun, je t’ai déjà vu plus souriant que ça…

Shiki avait étiré ses lèvres en un sourire aimable, qui se voulait rassurant. Se tenant droit, la perche prolongeant son bras, le long de sa jambe il s’approcha du jeune homme. Pas trop près, cela ne se faisait pas, mais également pour ne pas avoir à trop lever la tête pour croiser son regard. Il avait bien grandi depuis leur première rencontre…

- J’étais en train de faire du rangement en t’attendant. La journée a été longue pour moi aussi, mais je n’ai pas vu passer la dernière heure, à tel point que je me suis laissé retarder ! Une première… aussi ton retard n’est que peu de chose. Alors cesse de faire cette tête.

Il prit un petit air amusé et ajouta :

- Et puis, pense à demander pardon à cette pauvre porte qui n’a pas mérité d’être ainsi violentée… Surtout que je suis en parti responsable des lieux.

En effet, étant vice-capitaine du club de natation, il se devait, lorsqu’il quittait les lieux en dernier, de le rendre non seulement propre et rangé, mais aussi en bon état. Il savait que Lun était émancipé et qu’il avait de grosses responsabilités en vivant seul, mais il n’avait que 16 ans et n’était pas tout à fait mûr. Et Shiki avait pris l’habitude de veiller un peu sur lui, comme il l’avait fait avec Vérité et tel qu’il le faisait encore avec Charles. Mais en moins papa poule toutefois. Shiki ressentait cet instinct de protection à son égard depuis le jour où il l’avait accueilli à Keimoo. Peu de temps leur avait fallu pour qu’ils deviennent amis. Depuis quelques temps, leurs rapports s’étaient amenuisés. Shiki était particulièrement occupé depuis février, et Lun… cela faisait des mois qu’il s’était effacé. Leurs échanges c’était un coup de téléphone, par ci par là, ou pire, des sms… Il se souvient d’un de ceux que Lun lui avait envoyé l’hiver précédent. Un devoir qu’il faisait avec Vérité. Vu son âge, il n’était pas surprenant qu’ils se connaissaient, mais de là à faire un TP ensemble. C’était…étrange. Shiki s’était posé de nombreuses questions à la suite de ça. Puis finalement, il s’était dit que ça n’était pas plus mal. Lun était malgré les dires de certains, un garçon très intelligent. Vérité avait des lacunes… Shiki ne se voyait pas aider son petit frère. Pas à Keimoo.
Il était vraiment content de le voir en cet instant. Et évidemment, il devait lui faire savoir.

- Peu importe, je suis heureux que tu sois venu. Il y a longtemps qu’on n’a pas discuté. J’avoue…que tu m’as manqué, mon ami.

Lun était une des seules personnes à qui Shiki pouvait ainsi parler, et surtout s’ouvrir. Il n’avait pas besoin de protéger son image car Lun était bien la dernière personne qui pourrait le juger. Il le respectait, tel qu’il était. Shiki regrettait juste qu’il ne se confiât pas à lui.
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyMar 27 Sep 2011 - 4:07

« Et bien Lun-Kun, je t’ai déjà vu plus souriant que ça.
- Que veux-tu ? » Répondit Lun avec un mouvement nonchalant de la main. Son cœur avait commencé à se calmer à vue de son ami. A vrai dire, Lun n’arrivait toujours pas à respecter les traditions japonaises. Ce n’était pas faute d’avoir des amis qui les respectaient complétement comme Maeki ou Shiki, du fait de leurs origines. Lui, n’arrivait pas à employer les bons suffixes aux bons moments et la distance était toujours une horreur à supporter. Il ne comprenait pas ce besoin de se saluer encore, et encore, afin de prouver qu’on respecte l’autre. Lun avait peut-être ce souci : il ne respectait pas les autres. Contrairement, aux orientaux, ce n’était pas indu. Il considérait que le respect venait du mérite. C’était trop simple d’accorder respect et confiance au premier venu sous prétexte qu’on le doit à chacun.
Le langage comporte de nombreuses incohérences. Une journée longue ou une journée courte laisserait penser que les jours n’ont pas tous le même temps horaire. Alors qu’en réalité, une journée ne peut pas être rapide ou trainant en longueur. Puisque le temps est le même à chaque fois. Il en était de même pour Lun et Shiki. Il était impossible de dire que l’un était plus vivant que l’autre, puisqu’ils étaient tous les deux en vie. Pourtant, on pouvait employer ce terme pour les comparer. L’un et l’autre étaient aussi éloignés physiquement et mentalement que proches. Peut-être car Shiki avait un caractère facile à vivre en tant qu’ami. Il était doux et conciliant, même s’il pouvait se montrer sévère et dur. C’était sans doute pour cela que Lun craignait de lui parler de son jeune frère. Il ne savait pas comment réagirait Shiki en apprenant qu’il avait des amitiés, animosités, et sentiments envers son cadet.

Lun haussa des épaules, se redressant, tout en penchant la tête sur le côté. Peut-être parce qu’il trouvait surprenant qu’on puisse lui demander de changer de tête. Ce n’est pas comme-ci, il avait la possibilité de le faire. Il se voyait mal aller dans un magasin de têtes et de dire joyeusement : je voudrais changer de tête, pourriez-vous me donner une tête moins ovale, plus ronde, avec une teinte différente ?
C’était peu possible. Ou peut-être simplement parce qu’il avait légèrement mal à la nuque, et que pencher la tête sur le côté, tout en se massant l’épaule de l’autre main lui fit un peu de bien.

La main retombante, Lun regarda la porte. Elle ne semblait pas lui en vouloir d’avoir été frappé. L’étudiant demeura une fraction de seconde à la regarder, avant de faire une courbette devant elle : « Je vous prie de m’excuser, jolie porte. » Avant de tourner les yeux vers Shiki, toujours courbé : « C’est mieux ? »

Pouffant légèrement, le jeune homme se redressa pleinement. Ses mains se joignant entre elles afin qu’elle puisse s’étirer de toute sa longueur, baillant du même coup. Les deux mains se séparent, le temps de revenir se nicher dans les poches du garçon pour une, et sur l’épaule pour l’autre.

Décidément, Shiki était un étrange bonhomme pour Lun. A la fois très traditionnel dans ses manières, et tellement protecteur. C’était sans doute une grande qualité. Peut-être est-ce que c’était ce qui le rendait patient au point de supporter Lun. Car Lun et Shiki ne s’étaient jamais vraiment disputé et cela tenait véritablement du miracle : puisque Lun se disputait dix fois par jour au minimum.

Seulement, si Lun avait tendance à exprimer haut et fort ses sentiments et Shiki à les garder en lui, cela rendait forcément mal à l’aise Lun dès qu’on partait sur le sujet. Dire qu’il était content de voir Shiki était loin de la vérité. Lun avait besoin de Shiki dans son existence, puisqu’il était le seul à le calmer, le seul qui ne tente pas de le lui mettre son poing dans la figure ou ne l’insultez pas. A dire vrai, Lun se sentait de son âge avec Shiki. Il ne jouait pas à l’adulte, comme avec les autres. Il restait ce qu’il aurait dû être en permanence.

Aveu …

Lun s’avança légèrement vers Shiki, levant sa main pour effleurer son visage sans y toucher. Shiki était le genre de personne à avoir du succès. Le type même du japonais bien élevé qui plait parce qu’il représente l’idéal de ce qu’on veut présenter à table.

Lun ne s’était jamais intéressé aux histoires d’amour de Shiki. Il le taquinait parfois afin de savoir quand il irait avec une fille, mais sans plus. C’était dire, qu’il ne pouvait deviner ce qui allait l’unir à une connaissance commune. De toute façon, Lun n’était pas très doué pour voir ce genre de chose. A ses yeux, Shiki était le parfait hétérosexuel qui épouserait une parfaite jeune fille. Il était tout le contraire de lui, et par-là n’aurait pas l’idée de devenir homosexuel. Car Lun n’était pas encore assez stupide pour savoir que ce n’était pas une mœurs japonaise de l’être. Et que c’était encore mal vu.

Ce qu’il y a de plus étrange dans les amitiés, c’est qu’on ne sait jamais les commencer mais qu’elles se commencent d’elles. Pourtant, on sait facilement y mettre fin. La main de Lun retombe. Ses mains se joignant derrière lui, alors qu’il regarde en direction de la piscine. La porte est peut-être un rempart mais ça n’empêche pas le frisson. Il sait nager, un peu. Correctement, d’accord. Mais dès qu’il doit nager avec du monde, il se noie. Lun est pétrifié par le monde, les profondeurs. Le noir. Il est plus du genre à faire joli en maillot de bain sans se tremper. Cher peureux.

Phobique de la mer.

« Tu sais, j’ai pensé te téléphoner souvent. Mais, je me disais que ça ne servait à rien. Je préfère prendre des nouvelles d’amis en commun sans que tu le saches. C’est un peu lâche, et pas bien élevé, j’en ai conscience. Mais, j’y peux rien. J’ai toujours peur de te déranger ! »

Pouffant joyeusement de rire, Lun fit un geste de la main. Un populaire sauvageon qui peur de déranger. C’était pourtant la pure vérité. Car Shiki était un élève studieux et donc que Lun ne voulait pas le troubler dans ses études. Contrairement à lui, il avait de nombreuses facilités lui permettant de ne jamais vraiment bosser. Une mémoire photographique, un bon QI, et on triche dans les résultats. Même si au final, à la fin, sur le tableau, Shiki était pratiquement toujours au-dessus de Lun. Ce qui était logique : le travail parvient, surtout dans les écrits, toujours plus loin que la fainéantise.

Lun pousse la porte de la piscine, sans se rapprocher. Il n’est pas à ce point fou. Il se contente d’aller vers les bancs, s’y asseyant. Il ne veut pas être dehors : dehors s’est risquer de croiser des gens qui le connaîtront ou connaîtront Shiki.

« Shiki … »

Lun déglutit. Il sait qu’il doit parler de ce qui s’est passé avec Vérité, mais il sait aussi que Shiki pourrait lui en vouloir. Ne pas comprendre. Lun soupire, regardant ses doigts, se nettoyant le front.

Il ne comprend pas lui-même. Pourquoi Vérité est-il en colère ? Pourquoi l’a-t-il frappé ? Qu’a-t-il fait ? Les mots raisonnent encore dans sa tête. Bon dieu, et si Shiki le savait déjà ? Tout le monde croyait que Lun avait agressé Vérité dans les toilettes. Que penserait Shiki de Lun après cela ?

Lun s’en voulait, tellement. Il s’en voulait, car il aimait Vérité et Shiki. Plus le second, que le premier, certes. Mais Vérité, l’avait attendri, et Lun se demandait quand il avait si mal agit pour faire croire à l’autre qu’il comptait lui sauter dessus.

« Je me suis battu avec ton frère … »


Le mot exact serait plutôt : j’ai été battu par ton frère, mais l’humiliation serait ultime dans ce cas-là. Lun préférait encore avoir été de la bagarre plutôt que de dire qu’il avait été une victime. D’autant qu’il n’avait rien d’une victime.

« Ça a été assez loin, tu sais. »

Lun grogne inconsciemment. Peut-être que Vérité en a déjà parlé avec Shiki ? Peut-être que tout cela ne sert vraiment à rien.

« Je suis désolé, Shiki. Je sais que tu étais content qu’on bosse ensemble, mais je terrifie ton frère. Les rumeurs qui me précédent, mon comportement, une de ses relations qui me hait et que je hais … »

D’un geste de la main, Lun rajouta un exétéra.

« Je sais bien qu’on a le même âge, mais, j’arrive pas à le cerner. »
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Shiki Katsuragi
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyMer 9 Nov 2011 - 21:06


Lorsque Shiki avait reçu ce message de Lun il y a quelques mois, annonçant qu’il allait travailler avec son cadet, il en avait été un peu interloqué. Mais finalement il avait accepté cette éventualité. « Pourquoi pas » s’était-il dit. Inconsciemment, il s’était dit que Lun pouvait veiller sur Vérité à sa place. La relation qu’il avait avec son frère était devenue trop venimeuse pour que Shiki puisse prétendre à garder un œil sur lui, ainsi qu’il l’avait toujours fait, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus de ne vivre que pour son frère. Cependant, une chose n’avait pas changé : il se sentait toujours le besoin de s’assurait de sa sécurité. Shiki vivait un paradoxe au quotidien. Vérité l’obnubilait, en tout point de vue. A la fois Shiki se devait de garder un œil sur lui, mais il en ressentait également de l’aversion, presque du dégout. Il regrettait aujourd’hui ce qu’était devenu son petit frère. Il le sentait si éloigné du monde, avait créé le sien. Lui, n’en ferait jamais parti.

Lun avait aussi son univers. Très particulier, certes. Des fréquentations étranges. Tout le monde connaissait Lun Marv. Ce même monde lui avait fait une réputation à laquelle Shiki n’avait jamais accordé de crédit. Les ragots, les rumeurs, les on-dit ou non-dits… Aucune importance.
Shiki avait bien entendu au des échos sur cette fameuse bagarre entre Lun et Vérité. Comment en aurait-il pu être autrement lorsqu’on est plus au moins proche des deux protagonistes ?


Spoiler:

Le populaire n’avait pu attendre plus longtemps et s’était dirigé vers l’infirmerie. A son arrivée, Vérité n’y était plus. Le soir venu, le dîner s’était déroulé comme d’habitude, même si Shiki avait senti que quelque chose clochait. Cependant, il n’en avait pas dit un mot et n’avait jamais abordé le sujet.
Plus tard, il avait contacté Lun pour avoir une petite conversation avec lui, mais ce dernier s’était décommandé à la dernière minute. Finalement, Shiki avait décidé d’attendre. Qui allait lui parler de cette histoire en premier ? Plusieurs mois allaient s’écouler. Et évidemment, il n’était pas surpris que Lun prenne l’initiative.
Dans le hall de la piscine, Shiki avait senti que Lun n’était pas à son aise. Il avait étiré un petit sourire lorsque son ami présenta ses excuses à la -jolie- porte d’entrée qui avait été malmenée précédemment. L’ambiance était étrange. Le blond semblait peu enclin à manifester la moindre approche, comme s’il n’était pas ravi d’être en ces lieux – normal, vous me direz, lorsqu’on n’apprécie pas l’eau – mais il semblait vouloir garder cette assurance qui ne lui allait pas, en fourrant sa main dans une poche, l’air faussement décontracté. Shiki le savait affaiblit psychologiquement, ainsi que physiquement, et à plusieurs reprises il avait eu l’envie d’aborder ce sujet avec l’Anglais, mais en même temps, il ne désirait pas se montrer indiscret. Il s’inquiétait pour lui. Et ça ne datait pas de quelques jours ou quelques semaines. A sa façon, le Japonais lui apportait son soutien. Ne pas aborder les sujets délicats au risque de passer pour un « je m’en foutiste » ce qui évidemment était loin d’être le cas de Shiki. Mais être là lorsqu’il le fallait. Et le temps avait suffisamment passé. La situation ne pouvait plus durer. Il n’avait rien pu faire pour Cammy, il ne voulait pas non plus délaisser Lun.

Il attendit, observant Lun, sans indiscrétion, que ce dernier fasse un geste, dise un mot. C’est vrai, Shiki est une personne patiente, désirant en aucun cas mettre ses amis mal à l’aise. Il affichait donc comme toujours cette petite expression aimable et engageante, toute en gardant le regard ancré dans celui du journaliste en herbe. Il avait oublié cette perche qu’il tenait en main, éluda presque l’endroit où il se situait. Lun était là. Depuis combien de temps les deux garçons ne s’étaient pas parlé ? Ils se croisaient régulièrement, mais le blond semblait ignorer volontairement Shiki pour accorder de l’importance à des camarades qui l’importait peu au fond. Le Japonais ne l’avait pas mal pris, mais s’en inquiétait bien plus. De quoi Lun avait peur ?
Il l’approcha, levant la main vers son visage. Lun était de retour. Lun le tactile, Lun le faux effronté, Lun, si touchant. Shiki sentit son cœur battre de façon plus intense. Son ami ne l’avait pas touché. Mais sa détresse était si palpable qu’elle heurta de plein fouet la sensibilité du brun.
Sa main retomba. Shiki l’avait crainte, mais au fond avait désiré ce contact. Quelque chose qui briserait cette distance depuis trop longtemps présente.
Mais Lun détourna le regard préférant accorder son attention à la piscine plus loin, au-delà de la porte y accédant. Fuir le regard amical que lui offrait Shiki, pour préférer porter le sien sur ces eaux qui le terrifiaient. De plus en plus inquiétant.

« Tu sais, j’ai pensé te téléphoner souvent. Mais, je me disais que ça ne servait à rien. Je préfère prendre des nouvelles d’amis en commun sans que tu le saches. C’est un peu lâche, et pas bien élevé, j’en ai conscience. Mais, j’y peux rien. J’ai toujours peur de te déranger ! »

Ridicule !!! C’était bien la première fois qu’on lui disait cela. Shiki était dérangé sans cesse, mais jamais par les personnes qu’il voulait. Des hordes de filles, des ‘racailles’, des personnes au fond, sans intérêt. Mais Lun…
Déconcerté par le rire que ce dernier manifesta, Shiki en resta sans voix. L’anglais, plus que fuir son regard, s’était à présent dirigé vers la porte menant aux bassins. Il lui emboita le pas, lentement, à son rythme. Pendant que Lun s’installait à distance raisonnable de l’eau, Shiki rangeait avec délicatesse la perche dans un emplacement prévu à cet effet.

« Shiki… »

Le moment était venu ? Shiki ferma les yeux et prit une grande inspiration.

- Hum ?

Il pouvait aussi bien aborder un autre sujet. Quelque chose d’anodin…

Mais non, Lun n’emploierait pas ce ton hésitant. En temps normal, il aborde un sujet, puis un autre sans transition, sans rapport. Il pouvait partir aussi dans des discours interminables, comme courts. Lunatique. Il porte bien son prénom. Si bien d’ailleurs que Shiki s’était souvent demandé si ce n’était pas là un pseudonyme.

« Je me suis battu avec ton frère … »

Bien. Shiki ne s’était donc pas trompé. Il allait enfin avoir le fin mot sur cette histoire. Il pivota en direction de son ami, sans dire un mot, ne cessant de l’observer. Jusqu’où irait-il ? Allait-il trouver des excuses ? Shiki le verrait.

« Ça a été assez loin, tu sais. »

Assez loin ? Lun qu’est-ce que tu racontes… Vérité ne semblait pas vraiment traumatisé ce soir là. Il ne portait aucun bleu. Un peu plus dans son monde que d’ordinaire. De plus, son passage a l’infirmerie n’a même pas duré cinq minutes. Il n’avait rien du tout. Pourquoi est-ce que tu mens ?

« Je suis désolé, Shiki. Je sais que tu étais content qu’on bosse ensemble, mais je terrifie ton frère. Les rumeurs qui me précédent, mon comportement, une de ses relations qui me hait et que je hais … Je sais bien qu’on a le même âge, mais, j’arrive pas à le cerner. »

Shiki resta là à l’observer pendant un moment, debout, à quelques pas de lui. Il savait, ou plutôt devinait, Lun fragile, mais jamais il ne lui avait paru à ce point en état de faiblesse. Shiki n’aimait pas ça. Vraiment pas. Finalement, il se rapprocha et s’accroupit devant lui, le regardant en contre-plongée, comme un parent se mettant au niveau de son enfant. Le Japonais lui attrapa les mains. Geste intime, pas du tout le genre du populaire, mais qui se voulait surtout rassurant.

- Lun… Vérité n’est plus un enfant. Toi non plus, d’ailleurs. Chacun a droit à ses petites querelles. Que tu aies des mésaventures avec mon frère, ça ne me regarde pas, bien que je sois rassuré d’avoir eu le fin mot de cette histoire. Vérité est toujours mon frère et tu restes mon ami.

Il poussa un petit rire élégant, dévoilant partiellement ses dents blanches. Intérieurement, il se sentait mieux. Il se redressa et s’assit aux coté de l’Anglais. Un instant de silence s’instaura pendant quelques secondes.

- Je ne comprends pas pourquoi ni toi, ni lui n’avait abordé le sujet. Enfin, concernant Vérité je suppose qu’il aura imaginé je ne sais quel scénario paranoïaque. Il aura surement cru que je le rabaisserais auprès de nos parents ou que je ris de son sort. Il est vrai que le fossé qui nous sépare a été creusé par ma faute, et j’assumerai cette…erreur de jeunesse jusqu’à ce qu’il se décide à me faire à nouveau confiance. Même si je dois attendre des années.

Shiki se sentait responsable de ce qu’était devenu son jeune frère. A toujours l’envoyer sur les roses, lui refusant toute attention afin que leurs parents les regardent tous deux de la même façon, Shiki avait aux yeux du rouquin, creusé sa propre tombe. A présent il essayait malgré lui, pas à pas, de réparer cette fatalité qui l’incombait. Tournant la tête vers Lun, il observa ce profil un peu trop creux à son goût.

- Tu ne terrifies pas mon frère. Lun, j’ai des raisons de penser que c’est toi le plus terrifié des deux. Ces rumeurs qui te précèdent, comme tu dis… Ne serait-ce pas toi qu’elles affectent ? Dis-moi… dis moi, ce que tu crains à ce point. Et ne me dis pas qu’il n’y a rien. Je suis ton ami et…

Shiki réalisa alors qu’il lui était rarement arrivé de parler autant, de s’offrir dans le but de satisfaire une autre personne que lui-même. Il tenait beaucoup à Lun. Son premier réel ami. Il poussa un soupir.

- J’aimerais vraiment faire quelque chose pour toi.


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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyJeu 5 Jan 2012 - 0:57

[Pause o/ ... en mode Jedi pour C/C. Etrangement, aller jusqu'à l'ordinateur rapidement, se connecter sur Keimoo, copier et coller mon sujet. J'ai eu l'impression d'avoir délivrer le soldat Bryan.]


Si une cigarette retire une heure de vie ? Combien en Faudra-t-il en fumer pour mettre fin à ses jours ? Sachant qu'un anglais vit environ 75,8 ans et que Lun aura dix-sept ans le 25 décembre. Qu'une année compte 8765.82 heures et qu'il reste 18 jours avant Noël, soit : 432 heures.

Lun devra fumer 515 862,216 cigarettes. Il faudra y soustraire les cigarettes déjà fumés, les joints, l'effet bocal. Le mélange et les autres drogues. C'est aussi le nombre d'heures statiquement qu'il reste à Lun de vie sur terre. 182 216, c'est aussi, ironiquement, le nombre de bières vendues au Mexique en une année.

Quand la clope est là, l'alcool n'est jamais loin.

Bien que Lun sache qu'il puisse compter sur Shiki, il n'arrive pas à se faire à l'idée qu'il n'est pas seul et qu'il peut lui faire confiance. Le mot confiance est un mot difficile, qui lui passe un peu au travers de la gorge. C'est un mot risqué, qui le met en danger. Et Lun est un lâche qui n'aime pas le danger quand il le sent venir. Avec Shiki, il n'a rien vu venir. Il a été son premier ami au sein de l'académie Keimoo, et peut-être le seul qui ne lui ai jamais fait de mal. Peut-être, parce qu'il a moins d'importance que les autres ? Qu'il est plus lisse ? Sans doute, dans un sens. Mais les flammes brûlent plus longtemps quand elles ne s'enflamment pas pour un oui et pour un non. Ils bâtissent une maison, sur des fondations solides. Leur amitié est comme les plus belles cathédrales. Elle met longtemps à venir, mais elle parviendra à tout consolider. Alors que ses châteaux de sable de pseudos amitiés qui s'embrassent et le détruisent ne pourront pas supporter l'épreuve du temps et des vagues.
Lun s'en inquiète. Il se pose des questions, pour eux tous. Pour lui, mais aussi pour Sora, pour Tadashii, pour Yume, pour Elyott. Eux, qui sont protégés des dieux, aimés des hommes et des femmes. Eux, qui n'ont que le lendemain comme problème et qui vivent un aujourd'hui faciles. Eux, jeunesse protégée dans un pays protégé dans une école protégée … Qu'adviendra-t-il d'eux, demain ?

Un grondement quand Lun entend Shiki dire qu'il aimerait faire quelque chose. La réaction est brutale. Lun se redresse, comme prit au piège. Son regard se posant sur son ami en chiant méfiant, avant de grogner un peu plus.

« J'ai besoin de fumer … Bouge ton cul, Shiki. Ça te ferra du bien au teint, un peu de soleil. »

Lun a tourné les talons aussi vite que si Shiki Katsuragi l'avait insulté de connard – peut-être plus vite, car Lun se fiche bien d'être un vrai salopard, ressortant de la piscine aussi vite qu'il est rentré. L'air extérieur est comme un soulagement pour ses membres crispés. Il cherche dans sa poche son paquet de cigarette. Il ouvre ce dernier. Il n'en reste que cinq. Un soupir, il faudra penser à aller à la supérette du coin qui en vend avant de rentrer s'occuper des enfants. Une erreur, égoïste. On ne fait pas des enfants pour soi, mais pour eux. Il n'était pas près à les avoir, il a agit impulsivement. On ne peut jamais regretter d'avoir mis au monde : mais au fond, il faut parfois préserver l'innocence quand on ne peut rien offrir. Lun sait qu'il devrait les laisser à l'adoption : n'importe quelle famille aimante serait apporter un équilibre plus salutaire à ses jumeaux que lui-même. Il n'arrive simplement pas à accepter l'idée quand il faut la formuler.
Et pendant ce temps-là, il les prive des joies d'une enfance simple et solide qui les rendront forts plus tard.

La clope à ses doigts, Lun tire son briquet, afin d'en extraire une flamme. Tirant sur la cigarette, pour en enflammer le bout, il se sent instinctivement mieux. Un nuage sort par ses nasaux, tel un taureau dans l'arène.

Il voudrait avoir la solution à tout. Avoir ce jeu, vous savez quand vous êtes à l'école. D'un coté vous avez le début de la question et de l'autre la solution. Et vous devez rejoindre les points. Et il n'y a jamais de réponses sans question ou de question sans réponse.

Oui, Lun aimerait que chacune de ses interrogations voient la solution arriver d'elle-même ou après y avoir travailler. Mais, il a beau réfléchir, il y a tellement de choses qui lui échappe.

L'adolescent reste un moment silencieux, à regarder la fumer s'élever dans le ciel. Il regarde de temps en temps en direction de son ami, avant de soupirer et de retirer une bouffée. Avalant, et recrachant. Allez, ce n'est qu'une heure de vie. Il peut bien prendre quelques minutes pour la consommer. Ce serait gâcher que de la fumer en quelques secondes.

Lun aimerait lui répondre, répondre à Shiki. Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ? Il n'en sait rien lui-même. Ce serait facile s'il avait la solution à sa misère, mais il ne trouve pas de sortie de secours. Il ne trouve pas de mots à son mal. Il se sent fatigué, nul, et parfois au contraire, plus fort et mieux que tous les autres. Il passe par des états de joies à des états de tristesses. Des papillons dans le cœur, parfois papillons de bonheur, parfois papillons de malheur. Et ça le brise en deux de ne pas parvenir à trouver le bon filet pour les attraper et les autopsier afin de mieux les comprendre.

Un seul, au moins. Tant d'émotions dans un seul être, c'est si épuisant qu'il n'est pas surprenant qu'il ne parvienne pas à trouver le sommeil. Quand on est trop fatigué, il arrive souvent qu'on ne parvienne – en paradoxe – pas à dormir. Et la vie étant un paradoxe, on peut aussi se surprendre à trouver ça étrange qu'un populaire aussi bien pensant et bien dans sa vie que Shiki puisse trouver l'amitié avec un populaire névrosée et stupide aussi sympathique. Il doit être pourvu d'une grande humanité pour tolérer de tels absurdités et de tels comportements.

Lun, lui, se dit juste qu'il est gentil. Et qu'il l'aime pour ça. Et aussi parce qu'il est attentif, parce qu'il est lui-même. Une odeur à la fois simple, mais qui reste à l'esprit. Un parfum inconnu, et pas tellement fort, mais qui est inoubliable. Un peu comme les pizzas de la télévision dont on aurait oublié le nom …,

« Shiki ... »

Il commence sa phrase, par le prénom de l'autre. Et ne la terme pas. Ca restera un prénom. Un prénom, comme un autre, qui signifie tout autre chose. Lun avance de quelques pas, retourne sur les siens. Tire à nouveau sur sa cigarette, avant de lever les yeux au ciel. Évitant de ce fait le regard de son camarade.

Et si leur rencontre avait eu lieu ailleurs, autrement, seraient-ils amis ? Et si dans peu de temps, Shiki sortait avec Yun-Jin et qu'il le disait à Lun, Lun l'accepterait-il ? Et si Lun sortait avec Vérité et lui briser le coeur ? Et si, et si …
Et si Lun était déjà amoureux d'un abruti pas fini et qu'il essayait de se noyer dans d'autres questions pour ne pas penser à LUI. Lui qui reste dans sa tête. Et dont une conspiration a été faîtes pour tout lui rappeler alors qu'il tente par tous les moyens de l'oublier !

Il y a longtemps, quand il était enfant, il croyait qu'à force de regarder le ciel, il apprendrait à voler. Et qu'alors, il serait le premier homme volant sur terre. Il devait avoir trois ou quatre ans, mais il y aurait eu une fenêtre ouverte, il aurait sans doute tenter de sauter pour tester son hypothèse. Car une hypothèse reste une hypothèse tant qu'elle n'a pas été concrètement prouvé.

« … De toute façon, tu dois déjà y faire. »


Formuler une phrase à l'écrit, et la formuler sur l'instant : par sms, par oral, par msn, c'est différent. Mieux vaux prendre le temps de réfléchir à ce qu'on dit et écrit avant de le faire. Sinon, on risque l'incompréhension, le quiproquo et les malentendus dramatiques. Mais Lun est bien trop jeune pour doser ses propres mots.

Bien trop honnête et inconscient pour tenter de manipuler par des faux semblants. Cela l'aiderait sans doute dans ses amitiés. C'est statistiquement prouvé que les plus populaires sont toujours les plus manipulateurs, surtout dans un groupe d'adolescents.

Lun jette sa cigarette, au trois quart terminée, l'écrasant avec la pointe de sa chaussure. Pauvre mégot qui termine ainsi cruellement sur le sol après avoir donné l'intégralité de sa vie à un adolescent maladroit qui n'en a déjà plus rien à faire.

« T'es mon pote. Réfléchis ! Tu fais déjà vrai.ment quelque chose pour moi. »


Lun ricane, à l'idée de ce qu'il vient de dire. Une idée perverse lui traversant l'esprit, qu'il rattrape aussitôt dans un sourire amusé. Décidément, la jeunesse ne l'arrange pas. Rangeant sa main, désormais libre, dans sa poche de jean. Il se rapproche de Shiki, l'autre main venant se placer sur son épaule, à proximité de sa nuque. Le pouce terminant sur le cou de ce dernier.

Le regard devenant sincère, plus sérieux, Lun attire brusquement Shiki dans ses bras. Obligeant la main à peine rentrer dans la poche de pantalon à ressortir pour l'emprisonner dans cette embrassade.

Lun enlace Shiki sans grande pudeur, devant la piscine. Ne craignant pas le regard de passants heureusement absents.

« T'es mon meilleur ami, ici, Shiki. Personne ne changera jamais ça. Alors sors-toi ce que tu as dans la tête et arrête de t'en faire. Si je vais mal, … Je crois que j'irais te voir. Et si je ne le fais pas, c'est qu'il faut parfois la venue d'un étranger pour parvenir à se confier … »

Les bras de Lun se relâchent un peu, les joues un peu rougis, il le laisse s'éloigner s'il le désire. Après tout, les japonais n'aiment pas vraiment les contacts. Si ? Quoiqu'il en soit, Lun en avait besoin, pour exprimer ce qu'il essayait de dire.

Que l'autre était là.
Et qu'être là, c'est le plus important. Surtout quand il va mal.
Surtout, quand il va aussi mal.

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Shiki Katsuragi
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyJeu 5 Jan 2012 - 9:24

Spoiler:

Shiki avait déjà oublié la raison pour laquelle il avait donné rendez-vous à Lun à la piscine, au club de natation. A croire que dès que l'Anglais se trouvait dans le périmètre du Japonais, tout tendait à s'effacer. Le lieu, le passé, le futur etc. Plus d'espace ni de temps, seulement une flopée de sentiments incontrôlables, parfois insensés mais pas pour dire que "ça n'a pas de sens", mais plutôt qu'on ne parvient pas à "donner un sens". Un mystère flottant, insondable. Imprévisible. Avec Lun Marv, les sujets de conversation ne tiennent pas. En à peine dix minutes, plusieurs problèmes - qui n'en sont pas forcément - seraient abordés. Mais généralement, resteraient sans leur moitié, leur solution. Ça aussi, ça ressemblait à Lun. Enfin, c'est ce pensait Shiki. Pour l'heure actuelle.

Le jeune brun n'avait pas pour habitude de se confier à qui que ce soit, bien qu'il en eut fort besoin. Il avait préféré s'orienter vers un forum de discussion. Personne ne connaissait son nom, son visage, ses influences et donc, en aucun cas sa pseudo-popularité qu'il considère comme un poids depuis qu'il était arrivé à Keimoo. Pourtant, il ne pouvait faire sans. A force de vouloir venir en aide à quiconque le sollicitait, y compris cette "Ikas" dont il s'était lié sur Internet, il avait acquis une certaine fierté (à ne pas confondre avec de l'orgueil) et était satisfait de pouvoir rendre service à tel point qu'il ne pouvait plus faire sans. Il se devait d'aider Lun, c'était son rôle d'ami. De meilleur ami peut-être ? Le considérait-il ainsi ? Connaissait-il seulement cette notion de nuance, d'intensité ? Il n'a jamais fait ce que tout adolescent de son âge faisait avec ses camarades. Pas de virée, pas de fêtes d'anniversaire, la seule fête à laquelle il ait jamais participé est celle de la Saint Valentin. Quand on voit le résultat...
Il n'est pas un être de scène, mais bel et bien une ombre, sous les feux de la rampe. Paradoxe malsain et désenchanté. Qu'est-ce que Lun pouvait bien lui trouver ? L'anglais avait même trouvé le moyen de se battre (se faire battre?) avec son frère. Ce dernier si chétif et discret, avait réussi a créer une explosion, même négative, de sentiments.
Shiki, en était incapable. Surtout depuis son arrivée à Keimoo. Il fait partie de deux club sportif, est vice-capitaine de l'un notamment, donc en contact avec d'autres personnes, mais au fonc l'athlétisme et la natation sont biens des activités en solo. A part peut être pour les courses de relais, mais même dans ce cas, il n'y a pas vraiment de contact humain puisque le passage du relais se fait par le biais d'un témoin. Même ce simple morceau de bois était un obstacle.

Shiki suivit Lun lorsque ce dernier alla s'intoxiquer de ce mélange de tabac, de nicotine, de goudron, de monoxyde de carbone et autres substances cancérigènes. Quelle idée d'absorber cet acide cyanhydrique, autrefois employé dans les chambres à gaz...
Mais contrairement à cet racaille qu'il avait rencontrée quelques semaines plus tôt à la passerelle (Aoshi), il ne se permettrait pas de faire le moindre commentaire à ce sujet. Il ne souhaitait pas déplaire à Lun par un commentaire déplacé. Encore cette crainte de contrarier. C'est que Shiki ne savait pas comment réagir avec Lun. Alors il préférait subir et prendre sur lui, plutôt que de prendre des risques. Ainsi il se sentait un peu plus lâche chaque jour, mais il ne pouvait absolument rien y faire. Il le regardait ainsi, se tuer petit à petit feu, et de son côté, la culpabilité le rongeait de la même façon. Il fallait dire aussi que la façon dont Lun s'était éloigné y était pour quelque chose. Rien que le fait de lui manifester son besoin de l'aider l'avait heurté. Si de une simple sollicitude pouvait froisser le journaliste, qu'en serait-il s'il s'agissait de reproches ? De commentaires facheux, mais honnête ?
Il pensa a Cammy une fois de plus. Elle qui n'hésitait pas à dire ce qu'elle pensait en dépit des circonstances et des conséquences, avait préféré se retirer que de vivre les répercussions d'un mensonge. Malgré la situation, elle avait eu une sacrée dose de courage pour en arriver là. Le Japonais n'en serait jamais capable. Il ne sacrifierait jamais ce qui lui est cher, même si pour cela, il fallait présenter des excuses en public pour une fautes qu'il n'aurait pas commise. En réalité, il savait très bien que ce genre de chose ne risquait pas d'arriver puisque son père et la réputation de la famille Katsuragi était toujours là pour lui sauver la mise. Et pourtant....il n'était pas un fils à papa. Mais cette renommée lui collait malgré tout à la peau.
tout ça changerait lorsqu'il irait à l'université. Il prendrait une chambre à la résidence universitaire et consacrerait encore plus de temps à ses études, et éviterait toute mauvaise influence.

Shiki était, et resterait, un lâche, fier et égoïste. Une belle frimousse, une bonne stature, un gars d'excellente réputation, mais incapable de se faire d'ami. Les apparences, le masque qu'il porte au quotidien, tout pour montrer qu'il est ce que tout le monde désire qu'il soit. Gentil, ça oui il l'était. Et il respectait les autres, ça c'était sûr, il ne le feignait pas. Mais à quoi bon si on ne se respecte pas soi-même ? Le fait que Lun se fut si prestement éloigné de lui pour aller fumer, avait heurté son égo. Il lui refusait la main qu'il lui tendait. Il ne voulait pas de lui ? Pfff. Il l'avait pourtant accueilli à son arrivée à Keimoo, ils étaient devenus proches. Quelque part, il se sentait responsable un à certain degré, de la popularité de l'Anglais. Jusqu'à ce qu'elle dépasse la sienne. Peut-être était-ce à partir de ce moment là que Shiki a commencé à s'éloigner. Il ne voulait pas être l'ombre de Lun Marv. Il voulait avoir ses propres projecteurs. Et il les avaient obtenus. Si on devait comparer les deux populaires au marché du disque, Lun serait sous un label dit "Major" (comme Sony, Universal etc), et Shiki serait sous un label dit "Indie" (indépendant). "Populaire malgré lui ?" Il lui fallait ouvrir les yeux. Il aimait ce statut. Il n'aimait pas l'image du populaire fils à papa et fashion victime, mais il aimait avoir sa dose de succés sans quoi, il serait désespérément seul.

Il regardait devant lui, prêtant peu d'attention à cette grande perche qu'il affectionnait et qui était en train de se ruiner la santé, de ruiner sa vie sans que ça lui dérange le moins du monde. Shiki voulait lui ôter ce poison des mains. Mais Lun était borné et se ficherait probablement de ce que pensait son ami de cette drogue assassine. Et en plus de ça, il risquait de le perdre, lui-aussi. Il poussa un soupir. Puis, comme si ses pensées avait eu une influence paranormale, la cigarette se retrouva sur le sol, à peine consumée. Le brun tourna la tête pour voir un Lun se rapprocher de lui. Il lui posa la main sur l'épaule.
Shiki frissonna au contact de ce pouce près de sa nuque. Leurs regards se rencontrèrent. Une étrange lueur, inhabituelle, se reflétait dans celui de l'Anglais. Rare. Précieuse. Exit les yeux insolents, insoumis, découragés... Lun était différent. Shiki avait pourtant l'habitude de ses variations d'humeur, souvent immatures, constestées, et pour le moins assez pénibles.

Mais là...

Shiki se retrouva alors dans ses bras. Les bras ballant et les yeux grands ouverts, il ne savait pas quoi faire pour la simple et bonne raison qu'il ne savait plus quoi penser. Lun le serrait dans ses bras. Lun qui n'avait pas osé, quelques minutes plus tôt, ne serait-ce qu'effleurer son visage. Le coeur du brun s'emballa. Il sentait quelque chose se briser en lui. Mais pas totalement. Une sorte de brêche dans une armure un peu trop épaisse pour un lycéen de 17 ans qui ne connait pas les champs de bataille ni même comment tenir correctement un sabre.
Et puis ces mots. Shiki retiendra surtout les premiers.

- « T'es mon meilleur ami, ici, Shiki. Personne ne changera jamais ça. Alors sors-toi ce que tu as dans la tête et arrête de t'en faire. Si je vais mal, … Je crois que j'irais te voir. Et si je ne le fais pas, c'est qu'il faut parfois la venue d'un étranger pour parvenir à se confier … »

Lun le considérait donc comme son meilleur ami. "Ici". Il choisit de ne pas accorder d'importance à ce mot. Rien que le fait de savoir que Shiki était le meilleur ami de Lun, son meilleur ami...
Il déglutit. L'émotion était forte. Cette déclaration était la plus belle qu'on lui ai faite à ce jour. Une victoire avec pour trophée, l'équivalent d'un rayon de lune dans une ruelle sombre et dangereuse. Moonlight vs shadow. Moonlight, winner.
Et Shiki savait à cet instant qu'il ne serait jamais qu'une ombre, incapable d'arriver à la cheville d'un fin rayon de lune. Lun Marv avait réussi, là où d'autres avaient échoué, y compris ses propres parents. Et surtout, y compris lui-même.
Ses yeux se mirent à briller. Il ne fallait pas. Il remonta les bras, lègèrement, et les laissa simplement entourer la fine taille de l'Anglais. Il baissa la tête, posant ses yeux contre l'épaule de Lun, empêchant ainsi la moindre goutte d'eau salée de monter, témoignant de son état de faiblesse.
Il voulait aider son ami, mais c'est son ami qui lui est venu en aide. Tout ce qu'il parvient à prononcer fut...

- Merci, Lun.

Et s'il n'est pas homme à faire aussi aisément des déclarations, c'est avec facilité qu'il terminera par ces mots.

- Tu sais... Je tiens à toi. Et je ne veux pas te perdre.

Puis il serra les bras, comme jamais il n'avait serré quelqu'un auparavant.

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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyMar 11 Déc 2012 - 3:49

Spoiler:


A chaque fois qu’il passait près d’une Eglise, Lun Marv était intrigué par le son de cloches qu’il y entendait. Parfois, ce n’était qu’une mélodie sonnant les heures. D’autres, c’était l’appel à la prière, l’annonce d’un baptême, d’un mariage ou de funérailles. Lui qui ne croyait en aucun dieu de précis se stoppait toutefois pour regarder le sommet de cet édifice. Il se sentait alors si minuscule face à des bâtiments qui étaient là depuis des siècles et qui avaient recueillit tant d’espérances, de joies et larmes. Peu importait que le lieu représente la religion. Aux yeux de Lun, c’était comme un stade de football populaire ou un concert au Zénith de Paris : un endroit où des personnes s’unissaient dans un même appel, un même cri et un même sentiment. Qu’il ne partageait pas.
Lun Marv n’était proche d’aucune religion, d’aucune équipe de football et d’aucun groupe de musique. Il n’était pas un adepte des rassemblements et s’il y allait, c’était uniquement pour suivre ses compagnons et pour la frénésie du lieu, pas pour la représentation de celui-ci. Il n’appartenait à aucun groupe et n’avait pas envie d’être lié à une particularité. Les groupes d’école, de travail, les personnes qui ne voient que les mêmes individus : ne sortent qu’entre eux : ce n’était pas pour lui.
Il aimait les personnes dans leur unicité. Il était attaché à des étoiles, pas à des constellations, ni en des astres qu’il n’avait jamais vu ou qu’il ne connaissait personnellement pas.
Pourtant, il comprenait un des sentiments communs à ses lieux. Lorsque la prière n’est jamais entendue, lorsque le match se déroule mal et lorsque le concert est annulé :
Aucune déception ne parait aussi grande et le monde semble alors s’écrouler.

Lun Marv voyait Shiki Katsuragi comme on il voyait le monde. Il avait peur de le décevoir. Il avait peur de lui faire du mal par son tempérament solitaire et distant, par ses lubies et ses sentiments. Il était son ami, celui sur qui on peut compter. La personne qui ne vous demande jamais des comptes, jamais de vous expliquer. La personne qui vous ouvre la porte avec un grand sourire et un thé prêt à être bu. Hospitalier et souriant, adepte du travail et de sincérité. Ils étaient si proches et si différents.
Shiki ressemblait, aux yeux de Lun, à une maison de ville, froide d’extérieure et semblable à toutes les autres. Pourtant, contenant un immense jardin secret, un feu de cheminée rassurant, des meubles confortables et une grande cuisine familiale.  
La plupart des étudiants auraient d’ailleurs trouvé ça étrange le lien qui unissait l’intellectuel solitaire et le populaire. Pourtant, il y avait une évidence même à leur lien et à leur rencontre.

Lun avait trouvé dans l’Autre, une part inassumée de sa propre personne. Jamais le blond ne reconnaîtrait lui avoir travaillé tout un week-end pour réussir un examen. Il ferait le surprit, l’étonné, le cancre chanceux. Jamais il n’avouerait aussi facilement que Shiki que son avenir pouvait compter ou n’essayerait visiblement de rendre fier ses parents. Même dans leurs apparences, ils étaient différents. Shiki était sobre et ne prêtait pas attention aux vêtements qu’il portait. Il était assez basique dans ses choix. Lun portait des vêtements customisés, modifiés, aux couleurs souvent criardes. Des tee-shirts avec des inscriptions gravées dessus, des jeans déchirés, des vêtements portés par les femmes. Il aimait la provocation. L’un semblait vouloir se dissimuler, ou l’autre semblait penser que plus il se montrerait : moins on le verrait tel qu’il est.

Un instant, la respiration de Lun se stoppa alors que Shiki l’enlaçait et une compression lui fit manquer un battement de cœur. Shiki avait donc peur que Lun ne parte ? Constata le blondinet dont la culpabilité prenait part au fond de son cerveau. Evidemment que le japonais avait raison. Il partirait mais il reviendrait. Il revenait toujours. Ses amis étaient sa patrie. Même en le désirant, il ne pouvait s’éloigner d’eux sans se sentir orphelin.
Mais l’éteinte perturbant, Lun cessa de réfléchir pensant à l’instant. Ce ne fut que quand ses pensées se furent totalement envolés, qu’il ressenti soudainement un malaise.
Cette situation était inconfortable à ses yeux car la proximité avec Shiki réveillait des souvenirs qu’il préférait gardé oublié. Des sentiments dont il ne prêtait jamais attention.

L’instant semblait important, magique. Lun aurait préféré ne jamais avoir à quitter les bras de Shiki Katsuragi. Stopper cet instant, cette étreinte, c’était revenir à la réalité. Devoir supporter le sentiment de l’avoir quitté, un temps. Fallait-il pourtant en éprouver du regret ? Shiki avait évolué sans lui. C’était une bonne chose. Comme tous les amis dont Lun avait prit ses distances, le blond réalisait qu’ils étaient devenus quelqu’un d’autre désormais.
Mûris, changés, ils semblaient se trouver une personnalité moins floue, différente. Plus ancré vers un destin, prenant désormais un chemin sans revenir un arrière.  Lun avait conscience d’être envahissant et de manger, parfois, les personnes. C’était ce qu’il avait fait avec Tadashii Tsumi : il avait nuit à sa réputation et ses amis en entrant dans sa vie. Car Tadashii avait trop compté sur lui et l’avait trop placé en haut de ses priorités près à faire du mal à lui et aux autres pour devenir comme lui et l’avoir. C’était totalement stupide ! Il était bien, mieux, comme il était.
Il n’aurait jamais du vouloir changé. Et Lun le réalisait maintenant, mais il était bien trop tard pour changer ce fait.

Shiki Katsuragi n’était pas qu’un populaire, plus ou moins dans son groupe, qu’on ne voyait presque pas. Désormais, il était un marginal qu’on remarquait de loin et qu’on critiquait d’encore plus loin. Il était un travailleur, sans en devenir une tête d’ampoule, un peu différent de tous les autres qui traînait sa pomme dans des lieux différents. Il avait presque ce coté attirant qu’on les étudiants marginaux qui se révoltent lorsque le gouvernement va mal et qui lèvent leurs poings en l’air. Il était devenu unique ! Il était devenu la rose, le renard, et l’aviateur. Des êtres qui ne se nomment que par l’unité malgré qu’il en existe d’autres. Car eux, étaient apprivoisés. Assez pour se laisser approcher, mais pas assez pour être capturés.

Souriant tranquillement, Lun se recula avec lenteur. Il pose ses deux mains derrière son dos et embrassa la joue de son ami. Il clôtura ainsi une étreinte dont il se sentait coupable de mettre fin.  

- Tu ne me perdras jamais.

Souriant un peu plus, le blond eu un petit rire doux. C’était une réalité, lorsqu’on était son ami, on l’était à vie. Il ne donnait pas de titre à n’importe qui, ou plutôt : il ne le reprenait jamais. Peu importait ce qui pouvait arriver, Shiki serait à jamais important dans son cœur et Lun irait toujours à son secours s’il lui demandait.
Encore faudrait-il que Shiki soit du genre à demander de l’aide. Lun en doutait sérieusement. Pourtant, il craignait toujours que la grande gentillesse de son ami, malgré ses cotés assez sérieux, ne l’entraîne vers des fins obscures. Qu’une jolie fille lui détourne la tête et lui fasse agir de manière totalement insensée.

Lun ressentait au fond de lui que son ami était plus fragile qu’il ne fallait et qu’il devait le protéger. Le Groupe même auquel il appartenait aujourd’hui le confortait dans cette idée. Shiki aurait pu être un populaire, correspondant tout à fait à ce qui attirait les japonais. Il était l’étudiant modèle par excellence. Pourtant, il ne l’était pas.
Il aurait pu être dans les sportifs. Il excellait dans ce domaine, en particulier la natation. Lun Marv avait beau ne pas savoir particulièrement nager, il reconnaissait sincèrement les aptitudes de son comparse.
Malgré cela, Shiki Katsuragi était devenu un solitaire. Un incompris. Incompris était sans doute le mot, pour une personne qui ne devait pas se comprendre lui-même. Pourtant le blond n’irait pas lui jeter la première pierre. Il n’était pas même capable de faire la différence entre un ami, un ennemi et un amour. Alors à quoi bon s’inquiéter d’autres choses.

Le jeune homme avança de quelques pas, regardant le ciel devenant plus obscur avec l’heure qui passait. Ce mélange de couleur, qu’on ne retrouve qu’au Japon et qui nous fait comprendre qu’on est là et nulle part ailleurs.

- Tu sais, je me souviens peu de notre rencontre.

Lun se retourna pour regarder quelques secondes Shiki, continuant sur sa lancée.

- C’est vrai, hein. C’est bête.
Murmura-t-il, avant de continuer à parler. Ca devrait être un de ses moments qui restent gravés à jamais dans la mémoire. Pourtant, je m’en souviens peu. Je m’en souviens que le temps était semblable à celui-ci. Et, je m’étais dit qu’il serait facile de t’effrayer.

C’était à peu près ce que Lun s’était dit. Il avait trouvé ce japonais amusant, mais il s’était rapidement dit qu’ils n’auraient rien à partager. Il avait l’impression que le japonais le prenait en pitié, car il était un petit anglais, nouvellement arrivé, et qui se faisait énormément d’ennemis. L’intégration de l’étudiant se serait d’ailleurs sûrement mal passée sans ce dernier. S’il n’avait pas été là pour lui apprendre les us et coutumes de ce pays.

- et puis, j’ai été fasciné par toi. Je ne comprenais pas toutes ses filles attirées par moi. Il fallait être totalement stupide pour tomber sous le charme d’un bellâtre blond d’anglais alors qu’il y avait à ses cotés un japonais à la peau d’ivoire, aux cheveux plus noirs que ses yeux et tellement séduisant. Ca m’a toujours effrayé. Qu’on finisse par voir ta beauté et qu’une petite amie t’empêchent de sortir, de me voir et t’enferment dans des niaiseries d’amoureux.

Lun rit doucement, pensant que les études le faisaient déjà assez suffisamment. Les études, le sport, les autres amis, Lun n’était pas certain d’être très heureux à l’arrivée d’une nouvelle personne qui prendrait encore de la place sur l’emploi du temps de son ami. Lui qui comptait si chèrement à son cœur.

- Mais, je suis rassuré. J’ai confiance en toi, Shiki. Et j’ai confiance en nous. En notre amitié. Tu comprends ?
Questionna le blond, les yeux soudainement très curieux. Limite interrogatif, tant la question lui semblait importante sans que le sens n’en soit totalement donné.





Dernière édition par Lun Marv le Mer 26 Juin 2013 - 1:19, édité 1 fois
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Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


Genre : Masculin Lion Singe Age : 31
Compteur 1034
Multicompte(s) : Cammy Logan (Hors-jeu) / Erik Thornberg (PNJ) / (Ryosuke Saitô (†) )

KMO
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyMer 8 Mai 2013 - 14:15

Le contact était chaud, étrange. Pas vraiment confortable au début de l'étreinte. Absolument nouveau. Et puis Shiki s'était laissé aller à cette chaleur, s'en imprégnant, allant à sa découverte. Il découvrit de façon proche, on peut même dire "plus intime", le parfum au multiples fragrances de type "blend" de Lun Marv. Ca ne lui montait pas à la tête, mais ça la lui fit tourner. Comme si les deux jeunes hommes s'étaient retrouvés sur un disque en mouvement. Mais ce n'était pas seulement le parfum de l'Anglais. C'était un tout. Overdose d'émotions, souvenirs divers et variés qui tournaient comme une toupie dans la tête d'un garçon qui se tenait éloigné involontairement de tout sentiment tout ce qu'il y a de plus humain. Shiki aimait le concret, les vérités écrites noir sur blanc, le tout réglé comme du papier à musique. Il n'y avait pas de hasard, mais que des liens de cause à effet et en fin de compte, sa rencontre avec Lun Marv n'était pas le fruit du hasard ni initialement piqué des hannetons. Tout était carré, géré, organisé à la perfection. Cette même perfection que cherchait à atteindre Shiki dans tout ce qu'il entreprenait, telle une machine de conception. Et Lun avait tout balayé comme un chateau de cartes, lui permettant ainsi de voir la couleur à travers ses yeux verts d'un monde que le Japonais ne voyait qu'en monochrome. C'était ainsi que leur amitié avait débuté. C'était ainsi que Shiki s'était fait son premier ami, véritable, malgré leurs différences pointées du doigt.

Lun s'écarta de lui lentement, de cette manière Shiki n'en fut pas brusqué, même si le baiser qu'il reçut ensuite sur sa joue lui provoqua de drôles de remous dans le ventre. Il ressembalit à peu à ceux que lui offrait sa mère sur le front lorsqu'il était petit. C'était un contact rassurant. Et puis ces mots qu'il espérait entendre "Tu ne me perdras jamais" étaient de la même trempe: c'était une promesse. Il serait toujours là pour lui et Shiki comprit à ce moment là, que Lun lui était indispensable pour son propre équilibre. Il s'agissait là d'un lien qui n'avait pas son pareil, c'était une relation unique mais dangereuse car les deux individus étaient diamétralement opposés.
Plus de tourni, un confort insondable dans un milieu qui lui était étranger, l'odeur de Lun était une planche de salut, une invitation à la détente. Trop précieuse pour en abuser. Il en avait abusé pourtant, sachant que ça avait été probablement la seule et unique fois qu'ils étaient si proches tous les deux. Il connaissait à peine le contact maternel depuis qu'il était responsable de Vérité puis de Charles.Et bien qu'enfant, il avait assuré son rôle de grand frère avec brio, tout n'était qu'apparence. Ses parents lui avaient ordonné de veiller sur ses frères, il avait obéi.

Tu sais, je me souviens peu de notre rencontre. Shiki, lui, s'en souvenait bien. Il a bonne mémoire. Mais à la limite, il valait mieux ne pas s'en souvenir quand on en apprenait les conditions. Parce que Shiki avait tout simplement été chargé d'accueillir Lun. C'était une mission en quelque sorte. Bon élève, bonne réputation avant même d'arriver à Keimoo, dès que l'administration de l'époque avait consulté le dossier de Shiki qui leur avait été transféré, les dés étaient déjà jetés. Avant même la rencontre de ces deux garçons, leur routes étaient déjà tracées, ils étaient prédestinés à se rencontrer. C'était ainsi que Shiki avait plié devant l'autorité de l'Académie sans même savoir à qui il aurait eu à faire. Il s'était tout simplement incliné, tout comme il avait fait à la naissance de ses frères. Et ce jour, cette comparaison avait toute son importance. Parce que là où il avait échoué avec Vérité, il tenait à réussir avec Lun. Et ce qu'il avait peur de voir se produire lorsqu'il était petit, s'était donc réalisé à l'Académie. Shiki avait tourné le dos à Vérité pour conserver égoistement le regard et la fierté de ses parents pour lui seul, il s'est tourné vers Lun jusqu'à ce que "le blond qui accompagne Katsuragi-San" devienne "le brun derrière Lun Marv". Quelque part, il avait même craint que Lun devienne ce grand frère que Vérité n'avait jamais eu. Et si son cadet avait jeté sur Lun toute la rage qu'il ressentait envers lui ? Shiki refusait d'admettre cette éventualité. Mais dans tout les cas, jamais il ne blamerait Lun.

Et, je m’étais dit qu’il serait facile de t’effrayer. Surprise lisible dans les prunelles du Japonais. "L'effrayer"? Shiki n'avait jamais ressenti d'inquiétude concernant le blond. A vrai dire, tout ce qui comptait pour lui à l'époque, c'était que l'intégration de ce dernier se passât avec brio. Il n'avait jamais espéré plus que cela. Il devait simplement réussir, comme il avait échoué avec son cadet. Une fois cette mission accomplie, il avait eu la simple intention de s'en retourner à ses habitudes scolaires et sportives, d'assurer la fierté de ses parents et de maintenir la bonne réputation de l'Académie afin d'avoir les meilleurs appréciations pour un avenir brillant. Et dans ce cas, il pourrait peut-être, un jour, avoir l'honneur suprême de pouvoir parvenir à la cheville de son père. Et finalement, tout s'était bien passé. Cependant, Shiki n'avait prévu dans ses calculs, que Lun allait devenir son ami. Ni même qu'il lui s'ouvrirait à lui, comme aujourd'hui. La surprise n'avait eu de véritable sens que lorsqu'elle était provoqué par Lun Marv. Il était vraiment imprévisible et Shiki ne savait où donner de la tête avec lui. Etait-ce parce qu'il était Anglais ? Ou parce qu'il avait un passé particulier ? Passé dont le Japonais ignorait tout. En réalité, il ne connaissait rien de son ami. A quoi bon se poser des questions inutiles ? Un mystère fascinant entourait Lun, et il était peut-être plus intéressant de laisser les choses telles quelles.

Et puis, j’ai été fasciné par toi. Je ne comprenais pas toutes ses filles attirées par moi. Il fallait être totalement stupide pour tomber sous le charme d’un bellâtre blond d’anglais alors qu’il y avait à ses cotés un japonais à la peau d’ivoire, aux cheveux plus noirs que ses yeux et tellement séduisant. Ca m’a toujours effrayé. Qu’on finisse par voir ta beauté et qu’une petite amie t’empêchent de sortir, de me voir et t’enferment dans des niaiseries d’amoureux. Etrange. Les deux garçons étaient donc fascinés par l'autre. Lun avait mis le doigt sur une autre vérité qui retournait l'estomac de Shiki dans l'autre sens. Lui qui n'avait jamais flanché, n'avait jamais fait le premier vers une personne sans avoir été invité, avait pourtant fait une exception. Pendant un temps, il s'était demandé s'il devait en parler à Lun. Les aventures sentimentales de ce dernier n'étaient un secret pour personne et une réputation douloureuse - du moins pour Shiki - lui collait à la peau. Etait-il pour autant le confident idéal ? Et puis, il avait estimé que ça n'était pas une bonne idée. Parler de cette relation ambigüe avec un étudiant coréen était comme assumer cette romance éhontée. Il ne voulait pas semer le trouble et le déshonneur, alors autant que faire se pouvait, il avait préféré n'en parler à personne laissant ainsi grossir cette impiété dans son être.

- Mais, je suis rassuré. J’ai confiance en toi, Shiki. Et j’ai confiance en nous. En notre amitié. Tu comprends ? La confiance. Lun n'était pas la première personne à lui dire ça. Tout ceux qu'il coannaissait avaient confiance en lui. Mais personne n'avait jusqu'à ce jour eu le mérite de lui parler amitié. Shiki acquiesça de la tête, renforçant cette confirmation d'un "Oui", cependant, ce n'était pas suffisant et il se sentit le besoin de le lui prouver en allant encore plus au devant de cette amitié qui pourrait sembler pompeuse extérieurement parlant. Lun avait des tas d'amis, tout le monde avait des amis. Aussi populaire fût-il, Shiki n'en avait quasiment pas. Oh des connaissances, ça oui, il en avait. Leurs sourires et leurs admirations futiles lui suffisaient jusqu'à présent, et il n'avait jamais eu à offrir plus que cela. Pourtant ça n'était pas le cas avec Lun. Il devait lui prouver sincèrement que Lun valait mieux qu'eux, qu'il possédait tous ce qui faisait la différence. Famille, honneur, loyauté. Tel étaient ce qui comptait le plus pour lui.

- Lun, j'espère ne jamais te décevoir. Crois-moi, tu n'es pas que mon... meilleur ami. Comme il abhorrait ce terme! Plus qu'un ami "particulier", tu es..

A deux mains, il attrappa celles de l'Anglais, et les joigna toutes les quatre pour les amener vers son front après s'être incliné. Forme de proximité mélangeant orient et occident.

- Tu es un frère.

Un frère qui ne lui avait pas été imposé et qu'il protègerait, honorerait, et lui serait toujours fidèle.
Famille, Honneur, Loyauté.
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyMer 26 Juin 2013 - 1:49



Tu sais ? Qu’en tu m’as dit que j’étais un frère, je n’ai pas su comment réagir. Je veux dire. Des frères j’en ai déjà. Que ce soit de sang ou d’adoption, ils sont importants pour moi. Je me souviens de chacun d’entre eux même si  je n’en parle jamais, car ça m’oblige à penser à eux. Et lorsque je pense à eux, ma poitrine se déchire sous le choix que j’ai fait : Rester au Japon avec mes amis plutôt qu’être avec ma famille en Angleterre. Si j’étais Dieu, je serais égoïste, je vous ferrais tous vivre à coté de moi et je passerais tout mon temps avec tout le monde. C’est sans doute ça qui me fait le plus peur : me réveiller un matin et que vous aillez disparu.  Et ; réaliser alors, que je n’ai pas assez consacré du temps à tout le monde.

Cela fait exactement trois ans que nous avons eu cette conversation ensemble. Je ne me souviens pas de tous les détails, mais je me rappelle de ton étreinte. J’aurais aimé juste que l’instant dure un peu plus longtemps, car lorsqu’elle a cessé, je n’étais pas tout à fait rassasier. L’être que j’étais à l’époque aussi me semble flou. J’étais torturé, perdu, avec ton frère qui me torturait et que j’évite désormais.
Le temps passe désormais plus vite que je n’aurais souhaité. Ca me manque parfois, l’insouciance que je faisais preuve, mon silence à ton égard, mon éloignement. Depuis trois ans, les choses ont un peu changé entre nous. Sans doute car j’ai totalement confiance en toi. Je ne sais pas si on peut dire qu’on se voit souvent, mais on se voit dès que l’un et l’autre en éprouve le besoin, et parfois sans raison. Il faut dire que ta présence m’est indispensable. Je crois qu’avec le temps, je me suis éloigné de Luc et d’autres personnes pour me rapprocher de toi. Toi qui a toujours été là, mais qui passait souvent après les autres. Maintenant, je sais que même en étant amoureux, je ne laisserais jamais plus passé personne après toi.

Seulement, tu as aussi changé. Comment reprendre là où en était alors que tu étais un populaire aimé et adoré et que tu es maintenant un étranger pour tout le monde, y compris tes professeurs qui voyaient un modèle en toi. Je les entends, les mots qu’on dit à ton sujet. Tes anciennes groupies se rient de toi autant qu’elles sont effrayées et attirées par ma présence. Je suis un peu l’Antigone de tout ça. Le monde noir qui attire et qu’elle méprise pour autant. Toi, tu étais lumière.
Avant.

Parfois, je me dis que c’est de ma faute. Je sais que non. Pourtant cette pensée persiste. Avant, lorsque je fumais un joint, j’étais effrayé à l’idée que tu me surprennes et que ton regard me touche. Je crois que le fait que les gens t’aiment moins a fait que je t’aime encore plus. C’est vrai, si désormais le j’écrase en te voyant approcher, ce n’est que par respect pour ta personne. Je n’ai plus honte d’être moi car je ne me sens plus obligé d’être à la hauteur de ta personne. En prenant tes distances avec la perfection, tu es devenu bien plus parfait à mes yeux.

Seulement, je n’ai pas l’impression que tu sois heureux.

Pour une fois, cela dit, je ne suis pas en retard à l’un de nos rendez-vous. Je suis même en avance, posé contre le bord de l’établissement de la piscine. Je crois d’ailleurs que tu n’y es plus dans le club de natation. Ou alors je me trompe. Je me demande si on en a déjà parlé. Il ne faut pas m’en vouloir, j’oublie facilement. J’oublie facilement presque tout. Mais je ne t’oublierais jamais.

Je suis installé, un pack de bière à coté de moi. Une bouteille est ouverte, posé sur un morceau de béton, alors que je suis installée dans l’herbe. J’ai une cigarette à la main. Mes cheveux sont plus courts qu’à l’époque, je bois un peu moins, je fume un peu plus.

Je t’aime toujours autant.

- Sérieusement, j’en ai raz le bol de ses putains d’examens. C’est une torture. Et la climatisation, tu crois que ça couterait combien de l’augmenter ? Car je sens les gouttes de sueur glisser le long de mon dos quand je suis sur ma copie et mes mains sont tellement moites que j’ai parfois du mal à écrire. C’est un calvaire ! Ils pensent que parce qu’on est en criminologie, ils peuvent nous tuer pour étudier nos cadavres ou quoi ?

A l’ombre de l’établissement protégeant la piscine de l’école, Lun Marv discutait depuis une heure avec Shiki. Alors même qu’il parlait et se plaignait de l’établissement scolaire, ses pensées vagabondaient sur la dernière fois qu’il s’était retrouvé là avec son meilleur ami. Il haïssait ce mot, Shiki n’était pas le meilleur. Seulement, il avait toujours été là et rien n’empêcherait cela. Même si Lun partait à travers le monde, même si Shiki devait s’éloigner en localisation, rien n’effacerait le souvenir de ses années à être ensemble.

Après avoir parcouru l’ensemble de ses problèmes d’examen, Lun passa sa main dans sa chevelure blonde. Il avait bien trop chaud, au point où il avait l’impression qu’il crèverait sous le moindre effort physique. D’ailleurs, le peu de vêtement qu’il portait, un large short et un tee-shirt de style marcel, il aurait voulu les retirer.  
Ce n’était pas tant le soleil qui le brûlait, mais cette humidité du Japon, lorsqu’on arrive fin juin qui vous transperce la peau et vous laisse collant et fatigué à toute heure de la journée de la nuit.

- Shiki …

C’était ça. Ca que je voulais te demander depuis le début. Etrangement, j’ai presque parlé de tout depuis une heure, mais ça, je n’ai pas su l’aborder. Sans doute, car ça me semblait trop compliqué.

- Est-ce que tu voudrais passer deux semaines en Angleterre avec moi pendant les vacances d'aout ? Questionna Lun, en détournant ses yeux.

- Je vais … chez mon père adoptif Daniel. Il est ok, pour que tu viennes.  Au fait Luc devait venir avec moi, mon père avait acheté le billet, mais il préfère rester ici. Et je préfère que tu viennes.

Lun soupira, fixant Shiki dans les yeux en souriant un peu mal à l’aise.

- Je ne sais pas si t’avais prévu quoique ce soit, et je me doute que c’est un peu tard, mais bon. Et puis, j’aimerais bien que tu rencontres mon père …

Seulement, la vraie question de Lun ne traversa pas ses lèvres. Il comptait baptiser ses enfants et pour cela, il lui fallait un parrain et une marraine. Il avait plus ou moins une idée sur les personnes à choisir. Il lui restait à les convaincre.
 





Note de Lod : Désolé -_-


Dernière édition par Lun Marv le Mer 7 Aoû 2013 - 19:59, édité 1 fois
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Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptyLun 29 Juil 2013 - 17:16

C'était devenu comme une sorte de coutume pour les deux garçons - devenus des hommes aujourd'hui - de squatter un petit coin de verdure situé à côté de la piscine. A eux deux, il ne refaisaient certes pas le monde entier, mais ils complétaient le leur: celui de Lun et Shiki, quasiment les deux faces d'une même pièce. Ici, ils étaient à l'abri des regards, des jugements, de la méchanceté gratuite de quelques envieux qui ne comprenaient pas la nature de leur profonde amitié. Ils se connaissaient depuis un petit moment maintenant, mais la nature de leur relation avait un peu tourné trois ans plus tôt. Shiki s'était ouvert à lui, avait ouvert son coeur. Et peu de temps plus tard, Lun s'envolait sans laisser de message, sans donner le moindre signe de vie pour revenir ensuite, comme une fleur.

Shiki se souvint de ce message que Lun lui avait laissé, lui donnant rendez-vous. Et pour la première fois, l'ex-populaire devenu l'exact opposé de ce qu'il était, ne fut pas au rendez-vous. Parce qu'il avait souffert de cet éloignement, sans jamais en parler au concerné. A ce propos, il ne s'était confié qu'une seule fois, réalisant que lui aussi, pouvait verser des larmes comme tout le monde. Ce fut sa rencontre avec Saki Ôsen qui le lui permit. Peu à peu, Shiki découvrait des sentiments qu'il n'avait jamais connus. Des sentiments qui n'étaient pas surjoués, comme la cordialité, la sympathie. Aujourd'hui, le jeune homme était toujours fidèle à lui-même: une bonne présentation, tout ce qu'il faut pour faire bomber le torse de son père. A 21 ans seulement, il commençait seulement à découvrir qu'il avait peut-être une personnalité propre. Personne ne lui avait dit qu'un garçon pouvait avoir des faiblesses. Personne ne lui avait dit qu'un garçon pouvait tomber amoureux d'un autre garçon, risquant ainsi d'abattre le déshonneur sur sa famille. Personne ne lui avait dit ce que c'était que de se sentir trahi par un ami et comment y faire face tout seul. Personne ne lui avait dit qu'il avait lui aussi le droit d'être en colère et de crier au monde entier qu'il n'en pouvait plus de toute cette responsabilité qui reposait sur les épaules. Enfin, personne ne lui avait dit qu'il pouvait lui aussi se comporter en homme pour défendre son honneur, ses idéaux, ses proches.

Toutes ces choses... Shiki les découvrait parfois de lui-même, parfois avec un petit coup de pouce. Un masque, un cinéma, une rame de métro, un seau de souillure. Il avait encore tant d'émotions à apprendre, à assimiler et à témoigner au monde qui l'entourait. Mais jusqu'à présent, il n'avait encore jamais connu ce que tout le monde recherche. Le seul but véritable de l'existence: le bonheur.
Shiki n'était pas malheureux ! Mais il n'était pas heureux non plus, c'était un fait.

Depuis plus d'une heure maintenant, il discutait avec Lun, l'entendait se plaindre et lui répondait posément, et calmement, le sourire aux lèvres comme d'habitude. Le populaire était assis, sirotant une bière. Shiki était debout à ses côtés, le dos appuyé sur le mur du bâtiment de la piscine, tenant la sangle de sa besace qu'il porte en bandoulière. "Parles-en au Comité des élèves. Pour une université prestigieuse comme la nôtre, la moindre des choses est de veiller au confort de tous. Elèves comme personnel. Je suis presque sûr que les bureaux administratifs ont des climatiseurs dernier cri.." Et ainsi de suite. Oui, il faisait chaud. Shiki portait ce jour un fin sweat-shirt à manches courtes et à capuche couleur gris clair, un bermuda uni kaki aussi clair lui arrivant sous les genoux et une paire de runnings noires. Il était habitué au climat de son pays et son corps régulait bien sa chaleur corporelle et ce sans trop transpirer.

Le ton de la conversation changea alors. Le "Shiki" qui sortait de la bouche de Lun avait des allures de confessions ou porteur de mauvaise nouvelle. Le dit nommé n'avait même pas répondu, se contentant de pivoter sa tête vers l'Anglais pour tenter d'analyser un peu son comportement. Il n'était peut-être pas doué pour comprendre ses propres émotions, mais n'avait pas trop de mal à savoir déceler celles d'autrui, sans forcément les comprendre, ou tenter de se mettre à leur place. Quoiqu'il en soit, jamais il ne se serait attendu à...ça. La demande le touchait. Lun l'invitait dans son espace intime, dans la partie de lui-même que Shiki ignorait en tout point. D'ailleurs... il découvrait seulement maintenant qu'il avait été adopté. Il ignorait tout des origines de son ami, n'ayant jamais eu l'insolence de découvrir cette partie si privée de sa vie. Il ne lui a jamais demandé où il était allé ni ce qu'il avait fait lorsqu'il avait disparu pendant un temps. Il ressentait toutefois une forme d'amertume. Si Luc Simon avait accepté l'invitation, Lun ne lui aurait donc jamais proposé cette sortie ? Il avait envie de lui demander, mais ce n'était pas une bonne idée. Et lorsque Lun leva les yeux vers lui, l'air juvénile qu'il affichait confirmait ses pensées. Les propos qui franchirent des lèvres de Lun étaient bien choisis et de ce fait, Shiki ne put refuser.

- D'accord.

Il ne pouvait rien ajouter de plus. L'invitation le touchait malgré tout. Et puis, ça lui donnerait l'occasion d'en savoir enfin plus, sur Lun Marv, son histoire, son passé.





Pour info:
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http://keimoo.forum-actif.net/t7034-shiki-katsuragi-transfert-du-lycee-universite-a-valider#188987 http://keimoo.forum-actif.net/chronologies-f123/once-upon-a-time-t5863.htm#173856
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MessageSujet: Re: Right Here in my Arms - V2 [Pv Lun]   Right Here in my Arms - V2  [Pv Lun] EmptySam 17 Aoû 2013 - 19:54

Clos,

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