₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
|
| Hippias Majeur [feat Suzu] | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Hippias Majeur [feat Suzu] Ven 22 Juil 2011 - 16:58 | |
| L'oiseau était d'une étrange nuance bleue. Posé sur une branche fragile, son petit corps rond et léger dodelinait dans le vent, ses plumes soulevées par des hérissements très désagréables pour l'oiseau lui même. Il tourna la tête, et étudia l'étendue de bitume que formait la cour de Keimoo, dans lequel l'arbre était implanté. Arbre parmi les arbres. L'oiseau n'avait pas choisi, il s'était posé sur une branche, loin des ballons et des caillous lancés par des enfants. Enfants étourdis ou adolescents cruels. Pourtant la cour était vide. Le vent soufflait doucement, faisant se soulever des papiers en aluminium, encore collants du sucre qu'ils contenaient. Comme des papillons abandonnés au sol, raclant la surface rapeuse de la cour, dans un concerto peu engageant. PErsonne... Elio resta immobile, les mains resserrées autour des barreaux du grillage encerclant l'enceinte de l'Académie. Ses yeux, verts aujourd'hui, balayaient l'étendue noire de la plaine qui d'habitude, qui, dans ses souvenirs, en fait, étaient remplie de monde. Le jeune homme sourit doucement. Il s'était plaqué contre les barreaux, en arrivant ici, comme pour être encore plus près de ce qu'il voulait posséder de nouveau. Comme si, de la force de son corps, il était capable de forcer ces putaiiiiiins de barreaux, et de courir vers les préaux, en riant, afin que tout le monde sache qu'il était rentré. Mais nan. Il allait être calme. Gentil. Mignon. D'abord, il devait rentrer. Ensuite, il revivrait. Keimoo, c'était vraiment là qu'il se sentait vivant. Il devait passer de l'autre côté des barreaux. L'oiseau voleta. Vint se poser sur la branche d'un buisson, derrière le jeune homme. Aucune intelligence, mais l'oiseau étudia l'humain. Cheveux rouge, d'un vif éclatant, qui avait fait connaitre Elio autant que son caractère hyperactif. Pantalon moulant, chemise froissée, jetée sur ses épaules sans aucun soins. Son sac en besace se balançait sur sa hanche, au rythme de ses légers mouvements, et, comme jetées aux sols, une énorme valise, et deux étuis à guitare. Les doigts blancs d'Elio quittèrent les barreaux. Le jeune homme se détourna. Se détourna une brève minute de Keimoo. Ramassa ses affaires. Et se tourna, appuya sur l'interrupteur. Très longtemps. Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing. Il avait tout planifié par Internet, comme un grand. Majeur, il avait la possibilité de se réinscrire à ses études seul, du moment qu'il avait les papiers. Il avait envoyé une lettre, notant qu'il avait déjà fait sa scolarité à Keimoo ici. Avait envoyé ses bulletins et tout et tout. Et avait rencontré le Principal. Qui avait dit oui. Elio, tout sourire ce jour là, avait levé les bras au ciel en criant un très digne "OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!" qui avait fait sursauter la secretaire. Puis, on lui avait dit se se présenter ici dès qu'il le pouvait avec ses affaires. Et c'est ce que le jeune Punk avait fait. Tignasse rouge était de retour. Mellu dans la main gauche. Zonna dans la droite. La valise abandonnée derrière. Le lion franchissait ses territoires. En fait, il savait pas pourquoi, mais il avait toujours cru, ces derniers mois, qu'en un an, Keimoo aurait changé. Se serait bouleversé. Mais non. Tout était comme avant. Comme si cette dernière année n'avait pas existé. Comme s'il n'avait jamais quitté l'Académie. Le trop beau rêve, t'sais... Elio releva son visage vers le ciel d'un bleu pur. Un énorme sourire fendit ses lèvres, et il tourna sur lui même. Il était seul, au beau milieu de l'après midi, dans un cour vide de Keimoo. Le jeune Punk posa Zonna au sol. Il sortit son portable de sa poche. Aucun nouveau message. Akane répondait pas, c'était chiant. Tu t'ramènes, sale gosse! Ou je viens te kidnapper! Dis moi où t'es? Le portable roula dans sa paume, comme un jouet, puis finit de nouveau dans la poche, bien sagement, tandis que le Punk évaluait de manière très professionnel la topographie des lieux. Que faire? Il avait p'têtre quitté le bureau du Principal un peu vite. Il n'avait aucune idée du dortoir qu'on lui attribuait, ni de rien du tout en fait. T-t-t, très chiant. Il soupira, et glissa ses doigts dans ses cheveux rouge, ramassant Zonna, et calant Mellu sur son épaule. Le mieux c'était d'attendre Akane. En espérant que son pote ait pensé à recharger son portable. N'empêche. Il espérait lui faire une belle surprise en revenant ici. Pas comme s'il allait à Nottingham. Un sourire moqueur étira ses lèvres. L'eau du robinet explosa... bah, un peu partout, sauf là où elle aurait dut couler. En quelques secondes, Elio se retrouva trempé: sa chemise tâchée par des centaines de minuscules gouttelettes. Le jeune recula précipitament. - AAAAARG!! NAN! Sale.... Sale robinet, va! Trépignant, le Punk se mit à sauter et à tourner sur lui même, cherchant du regard un truc pour essuyer la catastrophe immonde de l'eau sur ses vêtements, hésitant entre hurler et jurer. Il avait cherché dans les toilettes de Keimoo un lieu de méditation et de paix afin de bien se réimprégner des lieux, mais il venait surtout de se faire agresser en live par un robinet mal foutu. Furibond, il frappa du poing sur la tuyauterie. Très con, comme reflexe. Après avoir sautillé sur lui même une bonne centaine de fois, en secouant sa main douloureuse, Elio s'adossa au mur, très malheureux, puis ressortit lentement son portable. - 'Taaaaain, Akane, je souffre, sans toi... viens me sauver! PArler à son portable n'était peut être pas la chose la plus recommandé, si l'on voulait passer pour sain d'esprit. Ce que découvrit Elio en tournant la tête, sentant une présence. Bonne réaction: il tomba nez-à-nez avec une gosse... - Yo! Salut, je peux t'aider? ... attends... merde, je me suis gouré de toilettes, chuis chez les dames, c'est ça? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Hippias Majeur [feat Suzu] Dim 24 Juil 2011 - 22:01 | |
| Suzu jeta un oeil à gauche, un oeil à droite, avec une sorte d’indescriptible frénésie. C’était la première fois, qu’elle faisait une telle chose. Quelle horreur, mais la poussée d’adrénaline provoquait en elle un tel sentiment d’excitation ! Elle en pleurerait presque. Non… Suzu, Suzu, c’est une façon de parler, pleures pas, hein ? Elle se sentait toute chaude de partout, elle avait une espèce de bidouillis dans le ventre, Dieu seul savait ce que c’était. Mais c’était mal. Oui, très mal. Elle sera châtiée. Gravement sanctionnée. Elle n’aurait jamais dû le faire. Lena allait lui passer un savon… Et ses parents ? Et sa sœur ?! Pourvu que Akemi ne l’apprenne pas, elle allait se faire confisquer son antre bien aimée… Oui, parce que, pour punir Suzu, on lui confisquait ses jeux et ses mangas. Sauf que… Y’en avais tellement, dans sa chambre, qu’on lui confisquait directement sa chambre. Plus simple, plus facile. Elle n’aurait plus l’autorisation de pénétrer son propre territoire. C’était comme bannir un adorable petit lapin de son terrier. Quelle tristesse.
Mais en même temps, c’était agréable. Elle se sentait… vivante. Elle faisait une connerie ! Une vraie ! De sa propre volonté ! C’était absolument miraculeux ! Maintenant, vous allez vous demander ce qu’elle faisait exactement, non ? Ben… Elle séchait les cours. Pour une petite demoiselle sage et sans histoires comme elle, c’était absolument incroyable. Vous rendez-vous compte ?! Elle n’était pas malade, et elle n’allait pas en cours ! Volontairement ! Bon, d’accord, pas volontairement. Genre, elle aurait l’idée de faire ça toute seule, tiens. C’est juste qu’elle était arrivée avec dix minutes de bourre, et qu’elle avait honte de se montrer comme ça, toute seule, en retard, face au reste de la classe. Pourquoi elle était en retard ? Elle bouquinait tranquille dans un coin, à l’une des pauses, et n’avait pas entendu la sonnerie. Tout bonnement. Mais ça rend mieux, en faisant comme si elle séchait intentionnellement les cours, alors faisons comme si ! Mesdames et messieurs, Suzu Ozawa était une rebelle ! Une dure de dure ! Une mauvaise graine ! A cette pensée, Suzu se sentit briller d’un éclat nouveau, releva le menton, et bomba le torse avec fierté.
Ce fut avec cette allure, et une confiance en elle qu’on ne lui connaissait pas, qu’elle attaqua de se promener dans les couloirs déserts de l’académie. Elle posait son regard de braise sur les escaliers qui la mènerait à la cour. Oserait-elle ? Non… Tout de même… Ce serait vraiment mal, de sortir du bâtiment. L’idée s’incrusta cependant dans son esprit, plus accrochée qu’une tique au cou d’un chat. S’il était si excitant de sécher… Sortir du bâtiment alors qu’elle sèche… Ce serait peut-être encore plus excitant ! Un sourire vint se figer sur sa petite frimousse, alors qu’elle devenait toute frétillante à l’idée de briser les règles. C’était cependant très effrayant. Et si elle se faisait prendre en flagrant délit ? Elle allait casquer. Elle allait se faire gronder. Mais bon… Maintenant que c’était fait… Mon dieu ! Ce qu’elle allait se prendre comme branlée…
La crevette prit son courage à deux mains, vérifia que la voie était libre, et s’engagea silencieusement dans l’escalier lorsqu’un imprévu fit son apparition… Une envie pressante. Soudaine, comme ça, comme après cinq bières, quoique ça, Suzu ne le savait pas, puisqu’elle ne buvait pas d’alcool. Mais c’est un quotidien, dans la vie de la joueuse, et je peux donc affirmer sans trop m’avancer, que la binouze, ça donne envie de pisser. Bref. Suzu avait besoin d’aller aux toilettes. Elle commençait même à serrer les cuisses, tant l’envie était pressante. Non. Ne pas faire dans sa culotte. C’est pas bien, et particulièrement inconfortable. Les larmes lui en montaient aux yeux. Elle se hâta donc, et, arrivant aux toilettes, pris la première porte qui se présentait à elle. Toilettes de ces demoiselles, elle baissa le petit bout de tissu qui la séparait d’un soulagement immédiat, et posa son royal popotin sur le trône. Je vous passe les détails, on ne veut pas savoir comment la demoiselle fait ses besoins. Et encore moins la tête d’abrutie qu’elle arborait alors.
Et la porte s’ouvrit, dans un grincement terrible. Elle n’était pas seule… L’avait-on suivie ? Nan ! Elle était fichue ! C’était un surveillant ! Il l’avait vue ! Elle était prise ! Son escapade aura duré si peu de temps. Et elle était coincée là. Avec un psychopathe assoiffé de sang, qui ne demandait qu’à lui coller deux heures de colle, et qui l’attendait à la sortie. Elle se leva d’un geste brutal, et, dans un mouvement de panique, ouvrit la porte dans un fracas. Alors même que le robinet explosait, et qu’une voix pestait.
- AAAAARG !! NAN ! Sale.... Sale robinet, va !
Ce n’était pas… un surveillant. Ou… peut-être ? Ou… pas ? Mais… C’était un ennemi. Il lui voulait du mal. Forcément ! Sinon, que ferait un garçon dans les toilettes des filles, je vous le demande ! Et ce robinet… Ce n’était que pour détourner son attention ! Mais non ! Elle ne se laissera pas vaincre ! Elle se battra jusqu’au bout ! Aussi, elle chercha dans un coin de la pièce, une échappatoire, et il était là, calme, bienveillant. L’arme ultime : le balai à franges, qui reposait dans son seau remplit d’eau. Il ne demandait rien à personne, mais, ni une ni deux, elle s’en saisi, et le brandit vers l’étrange adversaire, dans un élan de courage.
- Yo ! Salut, je peux t'aider ? ... attends... merde, je me suis gouré de toilettes, chuis chez les dames, c'est ça ?
Elle répondit, du tac au tac.
- Ton petit jeu ne prendra pas avec moi ! Prends garde, fit-elle, menaçant de son arme, je l’ai trempé dans l’eau des toilettes ! … Et même que… je l’ai fait après avoir fait pipi ! Attention ! Je n’hésiterais pas !
Petit détail. Elle avait oublié de remonter sa culotte. Ca rendait moins bien, tout de suite, mais elle n’avait alors pas remarqué ce contretemps. Mignonne, mignonne petite culotte rose à pois verts.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Hippias Majeur [feat Suzu] Dim 7 Aoû 2011 - 17:00 | |
| [pardon pardon pardon pardon pardon pardon pardon pardon pardon pardon pour le retard.] Les échos des dires de la petite fille résonnèrent dans les toilettes comme sonne un glas. Ahuri, Elio garda une seconde la pose ; bouhc entrouverte et yeux écarquillés. Il y avait de quoi. La mise en scène elle-même était foudroyante : le petite fille, tenant son balai-brosse mençant à la main, avait oublié de remonter sa culotte, cette dernière entravant ses chevilles comme un monstre de tissus vert et rose. Elio bougea lentement, trèèèès lentement, sans aucuns gestes brusques, afin de ne pas faire paniquer la fillette. C’était quoi cette histoire ? Il se gourait de chiottes, se retrouvait agresser en live par un robinet en furie, et maintenant, se retrouvait acculé comme un agneau par le loup face à une gamine et sa serpillère ? C’en était trop pour le jeune homme. Qui explosa de rire. « Oh mon dieu ! C’est trop bon ! Nan mais sérieux… avec du pipi ! Haha ! »[/justify]
Pris d’une hilarité folle, Elio se retrouva plié en deux, se soutenant au lavabo pour ne pas tomber sur le sol. Il secoua ses longues mèches devant ses yeux, et se redressa lentement, afin de calmer son rire dément, et prenant appui sur le mur ; se redressa de toute sa hauteur. Et se retrouva nez-à-nez avec la serpillère. Il sombra de nouveau, mort de rire. Le portable en main, malgré les yeux furieux de la filette, et un mince sourire aux lèvres, Elio envoyait un nouveau sms à Akane.
[center]« Sérieusement, c’est du n’importe quoi. Hey, darling, y’a des gens, ils sont bizarres de plus en plus jeunes ! Je me fais agresser par une couche culotte. » Toujours hilare, Elio se retourna de nouveau vers la fillette, et tourna vaguement son portable vers les chevilles, désignant la culotte. « Tu n’as pas oublié quelque chose, mademoiselle ? » Un énorme sourire d’enfant avait fendu ses lèvres, et il reporta ses yeux sur son écran de portable le temps que la petite fille remonte son vêtement. Il tourna de nouveau le visage vers elle, et lui sourit, confiant. « J’crois pas être un monstre… J’en ai la tête ? Elio Carolis, enchanté, et toi ? Comment tu t’appelles, p’tite sœur ? » Le Japon était avantageux : il permettait par certains mots d’intégrer des personnes à sa famille. Merveilleux. Il traversa d’une démarche tranquille les toilettes et récupéra les étuis de Zona et de Mellu. Il jeta les deux guitares sur chacune de ses épaules, ces dernières formant comme des cuirasses cliquetante. Le Punk se tourna ensuite vers la jeune fille. « Dis… j’y réfléchis… tu devrais pas être en cours, toi ? » Il fit une moue dubitative, légèrement sévère, mais ne s’attarda pas plus là-dessus. C’était certainement pas à lui de faire des leçons de morales. Et pis en plus, il en avait la flemme. Mais il le fit quand même. Pour une fois ! Haha ! « Sérieux, tu sais quoi, c’est vraiment pas bien, pas bien, pas bien du tout, voyons ! Mais bon, tu vas en profiter ! Tu veux bien me servir de guide ? Je suis un … ancien élève, ici. Et je cherche quelqu’un… Akane Hirogami ça te dit quelque chose, à toi, p’tite mam’selle ? » |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Hippias Majeur [feat Suzu] | |
| |
| | | | Hippias Majeur [feat Suzu] | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|