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| Sujet: {Viendra, ou pas }--[Shiki ♥] Mar 7 Juin 2011 - 1:56 | |
| 17 juin 2011 Le centre ville de Keimoo était un endroit agréable et aéré. Le vas-et-viens des passants dans les grandes rues spacieuses permettant aux flux des piétons de rester sur le trottoir et les lumières électrisantes des grattes-ciels donnaient un cachet qu'aucun autre pays au monde ne pourrait posséder. Le Japon avait cette facilité à faire cohabiter l'ancien et le nouveau, la sobriété et l'originalité, ainsi que de réduire les espaces pour les utiliser aux maximums tout en sachant y introduire des espaces échappatoires.La silhouette menue d'une jeune homme assit sur une fontaine d'eau, immobile, au milieu des passants allants et venants contrastaient avec ses semblables. Ses longs cheveux blonds et ses yeux verts lui donnaient le droit d'être surnommé : l'occidental. L'occidental savait bien que la vie des japonais était dure et qu'on lui pardonnait ses erreurs car il était un étranger. Les étrangers sont considérés avec un respect inconsidéré au Japon. De même, leurs bêtises sont toujours excusées puisqu'ils sont « moins civilisés. »C'était Maeki Oyuki qui avait enseigné les coutumes japonaises à Lun Marv. Parfois le garçon se demandait comment un pays aussi extraordinaire pouvait vivre avec tant de contraintes : tant au niveau du territoire qu'au niveau des règles de savoir-vivre. Bien qu'aucun pays ne semblait lui convenir, Lun Marv trouvait dans chacun d'entre eux des particularités enviables. Au Japon, comme ailleurs, il y avait sans doute du bon à prendre et à jeter. Il n'y avait que dans la nébuleuse que Lun pouvait y lire un idéal qu'il n'attendrait pas. Est-ce pour raison qu'il devenait journaliste ? Le garçon n'avait pas fait attention qu'il s'était prédestiné à ce métier. Il n'avait pas encore conscience qu'il l'aimerait : mais que ce métier pourrait être mal vu par la plupart de ses amis et lui attirer des antipathies chroniques. Journaliste, policier, huissier, croquemort, il y a des métiers qui attirent le doute et la suspicion. Docteur, pompier, prêtre, il y a des métiers qui attirent la confiance et le respect.Tant mieux ! Lun le savait, il n'aimait pas la confiance indue. Il n'avait pas confiance aux autres, mais il commençait à avoir confiance en lui-même. Il se savait instable, lunatique, changeant et émotif. Au travers de cette année, il avait appris qu'il pouvait être pire qu'impossible. Le savoir, lui donnait une nouvelle force. Il ne savait pas bien comment encore l'utiliser.
| De : Lun Marv A : Shiki Katsuragi Texte : Je veux te montrer un truc. Rendez-vous à la fontaine, Près du café Hiryuu. Je t'attendrais de 16h00 à 19h00, Lun Marv Envoyé le : 17 juin 20011 à 10h30 |
Il n'était pas arrivé depuis très longtemps au Japon, mais Lun n'était pas déstabilisé. Il s'était vite réadapter. Il avait emménagé dans un hôtel, en attendant de trouver un appartement qui lui conviendrait et qui pourrait accueillir ses enfants. Il envoyait des messages à Elyott et lui téléphonait régulièrement. Il téléphonait à son frère Gabriel et prenait de ses nouvelles en craignant un peu pour leur père, Daniel. Le père adoptif de Lun, Daniel, semblait de plus en plus perturbé avec les années. Lun s'inquiétait pour lui, sans voir qu'il lui ressemblait beaucoup. Daniel semblait avoir abandonné l'idée de trouver l'être idéal, sa moitié, et se perdait dans des sorties nocturnes. Maintenant que Lun et Gabriel vivaient leurs vies sans rentrer à la maison, il n'avait plus besoin de faire semblant.
Faire semblant. A croire que c'était de famille. Lun fait semblant d'avoir confiance en lui, alors qu'il est plus mal à l'aise qu'un lapin de trois semaines. Gabriel fait semblant d'être insouciant alors que les états mentaux de son père et de son frère l'inquiètent. Et Daniel fait semblant d'être heureux en permanence alors qu'il souffre de n'être rien d'autre qu'un père et un directeur de clinique.
Lun se redresse légèrement, s'étirant, regardant sa montre. Il aimerait que Shiki vienne, mais il ne sait pas s'il viendra. Il voudrait trouver une excuse de son départ. Il n'en a pas. Il voulait fuir. Fuir l'amour à sens unique, fuir la violence de Charles, fuir sa propre laideur. Plus il y pensait, et plus il se rendait compte qu'il avait agit comme … un lâche ? C'était ainsi que Maeki l'avait surnommé. Un lâche, lui. Lun soupira, retombant assit sur le bord de la fontaine. Sa main alla se tendre pour recueillir un peu d'eau fraîche. Il avait chaud.
« Shiki … » Murmura le jeune homme.
Il s'en voulait, il était conscient qu'il gardait tout pour lui et exploser dans les émotions. Il avait caché sa maladie, ses soucis, ses problèmes avec la justice, ses enfants, le procès pour le viol, et le reste. Et quand il en parlait, c'était en minimisant l'impact sur sa personne. En agissant comme-ci, ce n'était rien. Comme-ci sa ne le touchait pas. Ce n'était pas faux : Lun voulait être fort. Il ne laisserait pas quelqu'un le détruire. Il avait l'habitude d'être vu et traité comme une poupée. Et pourtant, un mot de trop d'un ami, et il perdait pieds. L'infect de Kodaa, et la peur que Shiki ne puisse pas lui pardonner cette fois-ci.
Je me suis fait la promesse de toujours vous protéger ...
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