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 La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)

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Wunjo Ivanov
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Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
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MessageSujet: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyVen 14 Jan 2011 - 1:40


    Lorsque sa tête heurta le mur, ça n’arrangea pas franchement les choses, et il poussa un grognement sourd. Il avait mal calculé l’atterrissage sur le perron. Ou plutôt, il avait bien prévu l’atterrissage, mais au dernier moment sa jambe avait dit « merde », et il s’était écroulé lamentablement. Se frottant l’arrière de la tête, il vérifia au passage s’il ne s’était pas EN PLUS du reste ouvert l’arrière de la tête. Pas de sang à l’horizon. Seuls les neurones avaient du en prendre un coup. Mais de ce côté-là, le blond n’était plus à ça près.

    Il souffla un grand coup et essaya de calmer les battements de son cœur. Se trainner jusque là n’avait VRAIMENT pas été simple. Il avait d’abord littéralement rampé, puis, réalisant qu’il n’irait pas bien loin, il s’était remis sur pied et avait boitillé un certain temps, jusqu’à ce que marcher ait suffisamment empiré sa blessure à la cuisse pour qu’il ne se mette à sautiller à cloche pied. Heureusement que l’autre débile était sonné, sinon, il l’aurait suivi sans problème –d’autant qu’il avait laissé un chemin de sang derrière lui pendant plusieurs bons mètres avant de bander sa blessure.

    Le perron de ce pavillon lui semblait idéal pour souffrir en silence. Il n’y avait pas grand monde dans le coin à cette heure-ci. Quelle heure au juste ? Il n’en avait aucune idée. Mais il faisait nuit depuis un bon petit moment déjà. Il faudrait qu’il parte dés l’aube, le propriétaire risquait de sortir tôt pour aller travailler ou amener ses mômes à l’école ou autre connerie d’adulte responsable. Ca lui laissait donc un peu de répit.

    Il deserra le bandage de fortune qu’il s’était fait, plus pour s’empêcher de foutre du sang partout que pour esperer soigner quoique ce soit. Le bandage avait été fait avec un bout de sa chemise. Par chance, Wun avait toujours un canif sur lui, qui lui avait été bien utile pour la découpe du vêtement. Mais il avait du aussi déchirer son jeans au niveau de la blessure, à la mi-cuisse, car enlever son pantalon relevait de l’impossible sur l’instant.

    Il inspecta la blessure en grimaçant. C’était pas joli joli mais ça aurait pu être pire. La balle n’avait touché aucun endroit vital, et c’était déjà une excellente nouvelle. Par contre elle avait touché la cuisse, et de 1, ça faisait mal, de 2, ça ne facilitait pas la marche, encore moins la course. La balle n’était plus logée dans la cuisse car il avait déjà fait une halte pour l’ôter. L’ennui, c’était qu’il avait du un peu « trifouiller », et que maintenant, ça lui faisait trois fois plus mal, c’était franchement dégueulasse, et ça pissait le sang –surtout depuis qu’il avait viré le bandage. Bandage qui, soit dit en passant, était passé d’une jolie couleur crème à un rouge cramoisi du plus beau ton.

    Comment le blondinet s’était-il encore foutu dans ce genre de merde ? Mais toujours de la même façon : des histoires mafieuses. Bon, certes, il avait ENCORE essayé de se frotter à un yakuza un peu trop bien entouré, et ce sans la moindre subtilité. Ces temps-ci, il déconnait franchement. Encore une fois, sa couverture était lamentablement tombée, et il s’était retrouvé à devoir réglé ses comptes sans gilet pare-balle, avec un espèce de maniaque cinglé des armes à feu.

    Au final, le blond s’en tirait TRES bien avec une simple balle dans la jambe. Enfin, « bien » était beaucoup dire, puisqu’il n’avait ni pu descendre le type en face de lui, ni pu récupérer les informations dont il avait besoin. En clair, il revenait bredouille, mais dans un très sale état.
    Manque de chance pour lui, il s’était retrouvé blessé et à terre très très loin de sa planque habituelle où il allait se réfugier. Autant dire que pour se rendre là bas avec une jambe handicapée, il fallait savoir marcher sur les mains, ou léviter.

    Comme Wun n’était un pro ni de l’un, ni de l’autre, il avait renoncé à l’idée. En recevant la balle dans la cuisse, il avait senti sa jambe le lâcher sous l’impact, et il était tombé au sol. Mal tombé, en se cognant la tête. Il était resté un moment sonné, au sol, à quelques mètres du tireur qui, heureusement avait perdu connaissance avant lui.
    Il avait rampé un temps, puis avait réussi à se remettre sur patte, et avait pris la poudre d’escampette en suivant les rues de manière hasardeuse afin de semer d’éventuels poursuivants. C’était ainsi qu’il s’était retrouvé dans un quartier résidentiel quelconque, mais surtout : vide. Ou presque. Il avait croisé un clampin promenant son chien, et s’était caché au dernier moment pour éviter d’avoir à justifier son état. Devoir expliquer comment on a reçu une balle dans la jambe et pourquoi on n’a pas couru à la police, c’était un peu coton.

    Il avait continué à marcher, sans trop savoir ce qu’il cherchait. Lorsqu’un mal de crâne avait soudain surgi dans sa tête, et qu’il avait vomi au pied d’un poteau, il avait estimé qu’une pause était nécessaire. Si possible loin de l’odeur très désagréable et acide de la bile… mais la jambe avait dit niet.

    Ayant repéré le pavillon faisant le coin d’une rue, et donc loin de l’artère principale, il s’était dit que le refuge ferait l’affaire. Le perron était abrité, si jamais la pluie décidait de mettre aussi son grain de sel, et il aurait sans doute la paix.
    C’est en voulant s’asseoir sur ce perron qu’il s’était lamentablement cogné la tête. Et voilà : la boucle était bouclée.

    Respirant fort, Wun essaya de se persuader que sa cuisse ne le brûlait pas atrocement. Peine perdue. Il en suait, tant la conne lui faisait mal. Son front était trempé, ses cheveux s’y collant en dessins absurdes, n’arrangeant pas franchement le tableau. Il aurait fait peur à n’importe qui avec cette tête là. D’autant que la chemise et le jeans déchirés rajoutaient au côté… sauvage du portrait. Non vraiment, il n’y avait pas à dire, il avait fier allure.

    Il soupira bruyamment, se demandant ce que diable il allait faire. A commencer par ce qu’il POUVAIT faire. Là, tout de suite, sans aucun outil : pas grand-chose. Même pas une petite vodka sous la main pour des soins de fortunes. En général, il avait toujours sa flasque sur lui, mais celle-ci avait du tomber quelque part sur le laborieux chemin jusqu’à ce petit bout de perron. La loi de l’emmerdement maximale, c’était elle, encore et toujours !

    En désespoir de cause, il deserra sa boots, et y trouva, non sans soulagement, son paquet de clope écrabouillé. Avec les clopes non pas moins écrabouillées, mais néanmoins fumables. Quite à jouer les déchets sur le trottoir, il pouvait bien refoutre une couche et y ajouter une bonne odeur de tabac bientôt froid. Avec un peu de chance, l’odeur générale repousserait tellement les passants qu’ils l’éviteraient, et n’auraient pas à se demander pourquoi il se retrouvait avec une telle blessure.

    Allez, ni une ni deux, il allume sa cigarette et bientôt, on ne distingue plus que le mégot de la cigarette dans le noir et, un peu plus loin, une jolie flaque de vomi joyeusement éclairée par le lampadaire qui la surplombe.


Dernière édition par Wunjo 'Dan' Ebels le Jeu 20 Juin 2013 - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyMar 18 Jan 2011 - 12:47

2 jours... 2 jours qu'il était enfermé chez lui. Il n'avait pas bougé, il n'était pas sorti... Un mal de tête récurrent l'empêchait d'ouvrir les rideaux, il vivait dans le noir 24h sur 24h. Al avait eut beau essayé de le convaincre de se bouger, les efforts avaient été vains, et le pauvre homme avait bien vite baissé les bras devant l'humeur massacrante qu'affichait l'infirmier depuis plusieurs jours... Quelque chose le tracassait, quelque chose n'allait pas chez lui, en lui. Un nouveau mal venait de s'emparer de son corps, de son esprit, et il était quasi impossible de lutter contre lui. Dorian en avait même perdu l'appétit, il ne parlait plus, s'obstinant à soigner le mal par l'alcool et la cigarette... Il tentait de faire bonne figure quand il allait à son travail dans l'Académie mais le coeur n'y était pas. Plusieurs élèves lui avaient même dit qu'il sentait l'alcool avant d'être rembarrés si durement qu'ils avaient couru droit devant eux, la queue entre les jambes. Dorian n'était plus d'humeur à s'amuser, à être taquin juste pour son plaisir personnel... Non, rien n'allait plus. Il allait trop loin, c'était déjà trop tard... Cette boule qui s'était formée juste en plein milieu de ses intestins, cette douleur, cet horrible sentiment de protection qui s'était élevé à quelque chose de plus belliqueux le rendait fou... Il avait même pensé à partir... tout quitter, déménager, retourner en Egypte, loin de ses soucis. Mais là-bas, le même problème l'attendait... Partout où il allait, il avait le don de laisser le Mal le manipuler jusqu'à ce qu'il ne puisse plus rien faire d'autre que de le servir... Il était prisonnier de son propre corps, de cette enveloppe charnelle, trop faible pour son esprit aiguisé. Il aurait aimé être un Dieu.

Dans des vêtements débraillés, et une coiffure digne d'un junkie en manque de 2 ans, Dorian errait dans sa maison, pieds nus, sans but précis. Al tentait d'engager la conversation, mais il ne recevait que des fous-moi la paix ou bien tu ne comprendrais rien... Rien de très intéressant donc.
Il n'avait pas envie de retourner travailler, il avait déjà préparé une sorte de feuille d'arrêt pour pouvoir cuver sa peine et cette horrible douleur qui lui vrillait l'estomac. Il était à deux doigts de donner cette lettre de démission qu'il avait déjà écrite de sa main tremblante. L'homme qu'il était un temps, n'était plus. Dorian était un simple humain, mortel, condamné à ressentir quelque chose pour un autre être humain... alors qu'il ne le voulait pas... Elle le hantait, comme un cauchemar continuel. Il le vivait extrêmement mal. Elle avait creusé son petit terrier sans faire attention et alors qu'elle se promenait sagement, insouciante, Dorian, lui... souffrait.
Il lui accordait beaucoup plus d'importance qu'elle n'en mériterait jamais mais c'était un devoir pour lui, il ne pouvait pas la laisser tomber... même si elle le bouffait de l'intérieur.

Déprimé, et désormais plus maître de son corps, Dorian laissa tomber son verre sur la moquette, renversant au passage, le délicieux breuvage qui lui faisait office de nourriture depuis quelques jours. Il ne voyait plus les meubles de la même couleur. Même Al avait un visage déformé. Il haussa les sourcils, pensif. Il avait été trop fort sur la boisson. Il ne se reconnaissait pas. Il cligna des yeux et bafouilla quelque chose à son domestique, quelque chose comme :

... Je... tu n'es... Je vais... hein, d'accord ?... Ok... Donc...j'y vais...

Al n'avait pas jugé bon de commenter cet acte désespéré de communication et l'avait donc laissé faire. Dorian était retourné tant bien que mal sur ses pas, trébuchant plus d'une fois, tout en frôlant les murs, avant d'atteindre son but : la salle de bain. Il avait besoin d'une douche, aussi froide que pouvait le permettre l'eau d'ici. Il alla se mettre sous le pommeau, encore tout habillé et levant la tête tout en fermant les yeux, il actionna le robinet d'eau froide.
Il poussa un cri des plus vifs et rigoureux, loin de son bafouillement précédent et bientôt, on put entendre des dizaines et des dizaines de jurons s'échapper de la dite salle de bain. Son esprit avait reprit du poil de la bête et il était désormais conscient de son état.

Al, nom de Dieu ! Apporte moi des fringues sèches, je suis gelé !

Sachant pertinnement que Dorian ne le voyait pas, Al ne put s'empêcher de rire dans sa barbe. Prit celui qui voulait prendre, Dorian se retrouvait dans une situation des plus comiques mais il ne ferait pas bon lui rappeler cette petite passade dépressive, sinon ça lui chaufferait les oreilles de façon mémorable. Al récupéra des fringues basiques, et quitta la salle de bain sans un mot.
Dorian se sécha et se changea rapidement. Même si l'alcool était toujours en train de vadrouiller dans son sang, il avait retrouvé le sens des choses. Il voyait toujours un peu flou et son mal de tête n'était que pire, mais il était lui-même. Il se retrouva bien vite dans la cuisine, avec encore une nouvelle clope au bec, histoire de passer cette envie de se cogner la tête contre le mur. Son paquet n'aura même pas fait la journée, il était arrivé à un rythme dont il allait avoir du mal à se défaire une fois son problème résolu.

Comme à son habitude, il avait envie de prendre l'air, mais cette fois, il prit son manteau d'hiver, pas encore réchauffé de sa douche. Il claqua la porte mais n'eut pas à aller bien loin avant que les ennuis ne le rattrape. Il se stoppa net, à quelques pas de sa porte d'entrée. Là, malgré la nuit déjà bien tombée, les lampadaires de sa demeure lui offraient un cadavre sur un plateau, ou plutôt sur son perron... Il resta bête devant ce spectacle inattendu. Il y avait un gars étendu là sur SON trottoir, en train de fumer une clope, tranquille. Dorian sentit un regain de rage et de colère égocentrique affluer en lui. Il allait pouvoir se défouler avec une bonne raison. Il se rapprocha du gars, manches relevées prêt à l'incendier de tous les noms avant de se jeter sur lui pour lui massacrer la tête, mais il changea bien vite d'attitude, quand il vit le sang qui s'étalait un peu partout autour de lui.

Merde ! fut le seul mot qu'il trouva à dire, avant de "porter secours" à ce gars qui finalement était très mal en point. Peut-être savait-il que Dorian était infirmier mais qu'il n'avait pas eut la force d'aller jusqu'à la porte ; ou alors c'était un pur hasard et il avait bien de la chance dans son malheur.
Dorian retira son manteau rapidement pour être plus à l'aise et avant de le poser sur le jeune homme blond qui lui faisait face, il l'examina rapidement pour trouver l'origine de tout ce sang. Il trouva la plaie à la cuisse, plutôt béante et très moche à voir, mais n'en trouva pas d'autre. Il le couvrit de son manteau en espérant qu'il était d'une blancheur naturellement zombique, sinon il devait avoir perdu déjà beaucoup de sang.
Il ne fit pas vraiment attention au gars en lui-même, il vit juste qu'il était pas en état de riposter, alors il s'occupa principalement de sa blessure. Il retira le bandage improvisé McGyver qu'il s'était sûrement fait lui-même et ne put réprimander une grimace devant l'horreur de la plaie. Ca avait tout l'air d'avoir été fait par un poignard, ou peut-être une balle, et si c'était le cas, Dorian allait peut-être au devant de gros ennuis. Mais bon, au point où il en était, sa vie pouvait-elle être pire ? De toute façon, il ne pouvait pas laisser cet homme dans cet état. Il lui retira la clope de la bouche, pour pouvoir en faire ce qu'il en voulait. Le sang sortait de la plaie de façon beaucoup trop rapide pour que rien ne soit touché. Il fallait agir vite. il passa ses bras sous le blessé, qui était plutôt léger, et se redressa, conscient qu'il devait lui faire un mal de chien. Il retourna vers sa maison, en remarquant tout de même que l'inconnu avait innondé son trottoir d'hémoglobine, il soupira et entra chez lui, comme une bourrasque dans une cabane. Il posa l'individu sur le canapé, en pensant qu'il bousillerait aussi son canapé et apostropha Al de refermer la porte derrière lui et de préparer son matériel médical.
Il s'empara immédiatement d'un ciseau et découpa le jean tout autour de la plaie ; mais il ne pouvait pas travailler comme bon lui semblait dans cet accoutrement, alors avec tout le mal du monde pour essayer de lui éviter d'atroces lancements, il retira le pantalon du bonhomme. La plaie était vraiment pas belle à voir, et s'était même sûrement infectée vu la couleur de la chair autour de la blessure. Il fixa l'individu dans les yeux et lui donna un crayon en papier pour qu'il le morde de toute ses forces. A lui de voir s'il voulait le faire ou pas. Al avait ramené tout le matériel et s'était volatilisé, ne supportant pas la vue du sang. Dorian passa en mode professionnel. Ses sourcils s'arquèrent en une mimique significative et il se concentra en 5s sur la marche à suivre. Son esprit de génie ne mit pas longtemps à voir la procédure. Tout alla très vite.

Dorian jeta d'abord un peu d'alcool sur la plaie, histoire de désinfecter et d'arrêter l'infection qui s'était sûrement propagée à la périphérie des tissus. Il avait préalablement vérifié que la balle était bien ressortie, ce qui était le cas.
Il prit ensuite plusieurs compresses qu'il imbiba d'une solution paralysante qui ne serait pas suffisante pour éviter la douleur mais qui endormirait la plaie pendant un moment. Il s'arma ensuite d'un fil et d'une aiguille, stérilisée bien sûr et avant de passer à sa toute première "chirurgie", il administra une dose de morphine à l'inconnu, qui devait être à deux doigts de tomber dans les pommes.
Ce fut assez rapide et facile. La plaie était moche parce que l'individu avait du tenter d'en faire son affaire, mais Dorian avait réussit à rattraper le cou. Les fils n'allaient peut-être pas tenir pendant longtemps mais ça suffirait pour cette nuit. Au pire, il l'emmenerait à l'hôpital demain. Il s'empressa de terminer son travail en faisaint un bandage tout autour de la cuisse du jeune homme, un bandage haute gamme, avec bandelettes adhésives et cicatrisantes.
Il n'était pas mécontent de son travail. Il demanda à Al d'apporter une couverture, un oreiller et un peu d'eau tiède dans une bassine. Il attendit quelques instants et reporta son attention sur le bonhomme qui était dans un état léthargique proche de l'évanouissement. Il avait eut chaud. Dorian passa une main sur son front, il semblait bouillant, manquerait plus qu'il ait chopé une saloperie à caue de ça. Il lui posa un gant de toilette sur le front avec l'eau tiède et l'installa confortablement dans le canapé avec l'oreiller et la couverture. Il se doutait bien que le gars ne l'entendrait pas comme il fallait mais il lui parla quand même... Je me demande ce qui a bien pu t'arriver... En tout cas, repose toi, tu es hors de danger. On verra tout ça demain.

Et il partit rejoindre Al dans la cuisine, lui ordonnant de préparer à manger quelque chose de chaud pour demain, pour son réveil qui sera sûrement plus que douloureux. Dorian prit ensuite congé de ces deux hôtes et partit rejoindre sa chambre, avant de se laisser tomber sur son lit, mort de fatigue. Sa journée avait été éprouvante, mais au moins, il n'avait plus pensé à elle...


~ ~ ~ ~

Le réveil fut très difficile pour Dorian vu tout l'alcool qu'il avait imbibé hier soir. Mais il fut sûrement encore plus dur pour le blessé John Doe. Dorian s'était endormi comme une loque, les vêtements secs d'hier étaient tâchés de sang à plusieurs endroits et ça en avait même tâché les draps, mais tout ça ne comptait pas en cet instant. A peine réveillé, et il repensa à ce qui lui était arrivé hier. Il se leva comme une bombe et traversa le lof, sans prendre le temps de dire bonjour à Al qui s'affairait à la cuisine, il se rua sur son 'patient'. Apparement, il dormait encore... Le sang avait un peu recouvert le bandage mais rien d'alarmant, l'hémorragie avait été arrêtée. Il changea le gant de toilette et prit le pouls du gars, tout semblait être revenu à la normale.
Il soupira de soulagement et après le coup de stress qu'il venait d'avoir, de nombreuses questions lui venaient en tête. Il s'asseya sur le fauteuil d'en face, attendant son réveil, et le fixa avec son air de victoire mesquine. Il avait tout son temps pour lui...


Dernière édition par Dorian Fatalys le Mer 31 Aoû 2011 - 19:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyDim 23 Jan 2011 - 12:10

    La nuit fut très agitée pour le blondinet. Lorsqu’il se réveilla, sur les coups de 3/4h du matin, ses idées étaient confuses, ainsi que ses souvenirs. Il se souvenait avoir échoué devant une maison. Un type était sorti un peu plus tard et, sans lui demander franchement son avis, l’avait transporté dans le salon. Suite à ça, il lui ôta son pantalon et se mit en tête de le soigner. Dans le silence le plus religieux qui soit. Le type n’avait pas pipeté un mot. Wun, lui, ne s’était pas gêné pour protester et l’assaillir de question. Jusqu’à ce que l’autre taré lui injecte de la morphine. Wun avait voulu retirer son bras mais l’autre avait une sacré poigne –et lui, plus beaucoup de force avec le sang perdu.

    A partir de là, il s’était retrouvé dans un état à mi chemin entre le sommeil et l’éveil. Il ne se souvenait même plus d’avoir entendu parler Dorian –qu’il avait surnommé pour lui-même « le muet » vu qu’il s’acharnait à ne pas l’ouvrir. Oh bien sur, le blond savait qu’il n’était pas vraiment muet. Il l’avait très clairement entendu dire « merde ». Il devait faire parti de ces types pas bien bavard préférant jouer les grands grognons.

    Peu importe.

    Ayant retrouvé à peu près ses esprits, il put focaliser son attention sur le gros bandage sur sa jambe. En dessous, la peau devait être saignée à vif. Ca lui faisait un mal de chien. Il n’était pas certain de pouvoir se rendormir.
    Le russe soupira. Quite à ne pas dormir, n’était-ce pas le bon moment pour se faire la malle ? Non parce qu’il n’avait pas bien envie de faire face à son médecin de fortune le lendemain. Déjà, celui-ci risquait de lui demander ce qui s’était passé. On ne voit pas des gens blessés par balle débarquer chez soi tous les soirs non plus…

    Ensuite il risquait de lui demander…payement, ou autre, en échange de la petite opération. Et ça, non seulement Wunjo ne pouvait pas lui donner –parce qu’il n’avait pas- et même s’il pouvait, il ne le ferait pas : il n’avait rien demandé lui, merde !
    Hein ? Comment ? De la reconnaissance ? De la gratitude ? Qu’est-ce que c’est que ces conneries…

    Prenant appui sur ses mains, Wun se mit en position assise sur le canapé. Parfait. Il mit sa jambe valide par terre, et prit appui dessus pour se mettre debout. Très bien. Il resta un instant à cloche pied, à évaluer la distance jusqu’à la porte, et les obstacles jonchant le parcours dans la nuit. Et là, pof, il posa son autre jambe par terre…

    …jambe qui se déroba, le faisant tomber dans un bruit amorti par un tapis. Le blondinet serra les dents très fort pour ne pas hurler, se contentant d’un grognement sourd. SU-PER. S’il ne pouvait pas marcher, il était véritablement dans de beaux draps. Et bien évidemment, rien ne pouvant faire office de béquille aux alentours.

    Maugréant et maudissant tout et n’importe quoi aux alentours, il dut une nouvelle fois faire appel à la force de ses bras pour se hisser sur le canapé. Ce simple effort lui coupa le souffle. Bon sang, cette blessure le mettait définitivement dans tous ses états, et pas franchement les meilleurs.
    Fermant les yeux, il inspira profondément on se demandant comment il allait pouvoir trouver le sommeil avec cette douleur lancinante.

    Ce fut finalement l’épuisement qui eut raison de lui, et le replongea dans un sommeil profond.

    Jusqu’à 8h35. Une douleur aigue se déclenchant soudainement dans sa cuisse le tira du sommeil. N’apercevant pas immédiatement Dorian qui l’observait, il se contenta de rouler sur lui-même, tombant le nez dans le dossier du canapé, en poussant un grognement. Jambe de merde, jambe de merde, jambe de merde.

    Ce n’est qu’en comprenant que maugréer et rouspéter dans sa barbe –quasi inexistante, quoique légèrement naissante- ne résoudrait pas ses problèmes de douleur qu’il repivota sur le dos, ouvrant enfin les yeux.
    Son regard se posa presqu’immédiatement sur Dorian. Wun détestait sentir un regard peser sur lui. Et quel regard s’il vous plait. L’autre taré l’observait avec un air victorieux insupportable. Le blond détestait ça, être dans le rôle du malade. En fait il n’aimait pas non plus être dans le rôle du « bienfaiteur ». Non, lui, le seul rôle qui lui allait, c’était le tortionnaire. Ou à la limite le type hs qui se contrefiche des 3 autres protagonistes.

    Mais l’heure n’était pas à déplorer le rôle qu’on lui avait choisi.

    S’aidant de ses avant bras, Wun essaya de se redresser un peu sur le canapé, se servant de l’accoudoir et du coussin comme d’un dossier, faisant tomber le tissus sur son front. Il repoussa doucement la couverture le recouvrant tout entier et s’aida de ses mains pour forcer sa jambe souffrante à se plier afin d’inspecter la blessure. Le bandage blanc était plutôt rosé, voir rouge, et ça avait très légèrement gonflé. Il appuya dessus avec son pouce et grimaça : la douleur était encore insupportable.

    Doutant fortement de son habilité à se lever, pour l’instant, il reposa sa jambe à plat sur le canapé et se tourna légèrement vers Dorian, posant ses yeux vairons franchement cernés sur lui.

    « Bon… t’es toujours muet ce matin ? »

    Non mais on sait jamais, desfois que Dieu lui ait fait don d’une langue un peu plus active –non, rangez moi cet esprit mal tourné…- pendant la nuit… Ca pourrait être utile. Quoique : si Dorian s’acharnait à ne pas parler, peut être que, au moins, il ne lui demanderait rien. Pas de questions gênantes.

    « Concrètement… tu veux quoi ? »

    C’était encore la meilleure chose à faire pour lui délier la langue, après tout : lui demander ce qu’il voulait. Les gens deviennent toujours bavards lorsqu’il s’agit de leur intérêt, non ? Vous allez sans doute vous dire que Wun est contradictoire. Peut être bien… Mais faire face à un mur de pierre, ça avait tendance à vite le mettre en rogne. Et comme il ne pouvait ni gesticuler, ni s’énerver, ni le frapper pour le moment, autant lui tirer les vers du nez.

    « Pour ça, je veux dire »

    Ajouta-t-il en désignant sa cuisse, au cas où l’autre n’avait pas compris –sait-on jamais hein…

    A vrai dire, Wun ne posait pas franchement la question afin de répondre aux attentes de Dorian. Comme il n’avait presque rien pour lui, il ne risquait pas de lui donner grand-chose en échange. Et imaginer que ce mec là avait fait ça par pure bonne volonté, ça n’était pas dans les cordes du blondinet. Voilà un bon bout de temps qu’il avait pris conscience de ne pas vivre au pays de Candy.

    Non en fait il demandait ça par pure curiosité. Que pouvait bien avoir en tête ce type pour l’avoir secouru ? Non parce que… s’il voulait VRAIMENT quelque chose en échange, il aurait fallut négocier AVANT. Maintenant, c’était un peu tard pour réclamer : si Wun n’avait pas, il n’avait pas. Il ne pouvait pas le forcer à payer ou autre. Bon, certes, il pouvait le séquestrer… M’enfin ça serait une drôle d’idée de séquestrer quelqu’un qu’on a volontairement secouru. Sans compter que séquestrer Wun, c’était plus une punition pour le séquestreur que pour le séquestré…

    « C’aurait été plus malin de demander ce que tu veux avant de me soigner soit dit en passant… »

    Ajouta-t-il en croisant les bras, le dévisageant d’un air insolent. Ou l’art de lui dire que, maintenant que c’était fait, il pouvait toujours courir pour avoir quoique ce soit.
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyLun 31 Jan 2011 - 11:39

Pendant qu'il fixait littéralement le jeune homme encore en train de dormir, Dorian se rendit compte que ses vêtements étaient vraiment dégueulasses et que le ménage allait être salé ici. Il se demandait vraiment ce qui pouvait bien s'être passé hier soir pour cet inconnu pour qu'il arrive dans cet état. Même s'il n'avait pas encore beaucoup de connaissances dans le domaine médical et surtout chirurgique, il était quasiment évident que c'était une plaie par balle qui avait fait ce dégât et franchement ça donnait pas envie. Le jeune homme blond semblait plus jeune que Dorian, peut-être était-il encore étudiant. Encore un autre sur lequel Dorian serait tombé ? Nan, ça se serait vraiment pas de chance, et à la fin, il croirait même qu'il serait poursuivi !

L'inconnu s'agita sur le canapé, ah, il se réveillait, la douleur devait être atroce mais là Dorian avait un peu épuisé ses idées pour le soulager. Bien sûr, il pouvait de nouveau lui donner de la morphine pour le soulager mais ça n'empêcherait pas la douleur de revenir, lancinante. Tant que la plaie serait béante comme ça, il aurait un mal de chien à se lever, et se serait même plutôt du domaine de l'impossible.
Pourtant Dorian avait plutôt bien fait son travail mais la cicatrisation serait lente.
Les yeux verons se posèrent sur lui et Dorian put aisément décrypter son visage. Cet homme, bien qu'handicapé pour le moment, respirait la rage, la colère et il ressemblait à un psychopathe en cavale. Dorian n'avait pas d'a prioris sur lui et il l'avait soigné pour satisfaire et élargir ses connaissances médicales mais peut-être avait-il soigné là un criminel en fuite ? Peu importait. Le mal était fait maintenant et de toute façon, pour le moment, il était incapable de lui faire quoique ce soit ; Dorian n'avait qu'à l'assomer pour être tranquille au pire.

La parole alliée à l'agressivité de son visage, le patient colérique asséna Dorian de questions concrètes et qui amenaient clairement cartes sur table. Mmh, quelque chose en échange ? Dorian n'y avait même pas réfléchi. Il n'avait pas spécialement besoin de quelque chose, enfin pas à sa connaissance en tout cas. Il comprit que si le gars lui proposait une quelconque récompense, c'était sûrement parce qu'il avait quelque chose à cacher. Il était en cavale sûrement ! Dorian sentit son intérêt grandir au fur et à mesure du temps qui s'écoulait, vraiment cette rencontre tombait à pic. Il avait les idées concentrées sur autre chose qu'elle et pouvait librement se faire plaisir.

Il fit un geste de la main comme pour balayer les idioties que le jeune homme sortait et se leva, calmement, tout en se dirigeant vers lui. Il ne savait pas si le gars le choperait au cou pour l'étrangler, mais il prenait le risque. Malgré la douleur sûrement insupportable, le bandage devait être changé et il devait de nouveau désinfecter la plaie. Il s'arrêta à un mètre de lui, pour lui faire comprendre qu'il ne voulait rien de mal.

Hé... on se calme. T'es si agressif dès le matin. Doucement, il est que 8h30.

Il s'agenouilla près de lui et réchauffa ses mains l'une contre l'autre. Avant même d'enlever le bandage, il savait que la plaie serait très moche à voir. Mais il devait le faire. Il décolla doucement et professionnellement la bande blanche adhésive qu'il avait collé hier soir et demanda au gars d'essayer de ne pas bouger malgré la douleur. En espérant qu'il se laisse faire. Je vais changer ton bandage sinon ça risque de s'infecter encore plus. Alors ne bouge pas et ferme la.

Il avait raison, la plaie était vraiment moche malgré les soins que Dorian avait appliqué le soir précédent. Il semblerait que la chair était déchirée à plusieurs endroits comme si quelqu'un avait voulu charcuter la plaie plus qu'elle ne l'était déjà. C'était simplement dégoûtant. Heureusement qu'il n'avait pas mangé encore.
Il retira entièrement la bande et prit de quoi désinfecter. Il imbiba un coton du produit et asperga concrètement la plaie, ça n'avait rien de piquant et ça devait sûrement même être plutôt relaxant vu que c'était assez froid. Il vérifia que les points de suture avaient tenus et recommenca un nouveau bandage. La plaie allait mettre sûrement plusieurs semaines à se refermer et la cicatrice qui suivrait serait de toute beauté. Il acheva son oeuvre et se redressa, tout en restant près de lui.

Au cas où tu t'en souviendrais pas, tu t'es étalé sur mon perron hier soir. Une chance que je t'ai trouvé sinon je pense que tu te serais vidé de ton sang. Alors au lieu de me chercher des ennuis, aies un peu de reconnaissance. grogna-t-il tout en croisant les bras, l'air mauvais à son tour, ... bon, t'as pas trop la tête du gars qui fais attention aux autres mais bon, ton silence me conviendra. A tout hasard, sache que je suis médecin alors je sais ce que je fais.

Il fit signe à Al' d'apporter de quoi manger, histoire de ne pas rester sur leur faim. Le gars devait sûrement être affamé et mort de fatigue. Dorian serait bien tenté de le convaincre d'aller à l'hôpital mais il était clair qu'il refuserait. Il était coincé là avec lui. Il ne pouvait pas le laisser ici sans faire attention à son état de santé, conscience professionnelle oblige, et en même temps, il n'avait pas envie d'avoir sa face de cochon devant lui toute la journée. Dilemme. Il leva les yeux au ciel et repensa à sa proposition. Mmh, avant toute chose, il aimerait plutôt savoir ce qui lui était arrivé. Il disposait sûrement d'un avantage quelconque, suffisait juste de trouver lequel. Il remercia Al' pour les plateaux repas, attendant d'être seul avec lui pour lui foutre la raclée de sa vie pour la douche d'hier soir, et entama son petit déjeuner tout en tâtant le terrain.

Ta plaie... si je ne me trompe pas, c'est une plaie par balle. Affreusement laide mais je suis sûr de moi. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

Il marqua une pause, reportant son attention sur les yeux verons plutôt déstabilisants de son interlocuteur dont il ignorait toujours le nom. Il l'invita d'un geste à se servir et à manger tranquillement. Il n'était pas là pour faire justice, les problèmes des autres, il voulait juste les savoir par curiosité. Ca mettait un peu de piment dans sa vie de savoir ce qui se passait ailleurs que dans sa tête.

Si tu me fais une telle proposition, c'est que t'as quelque chose à cacher ou à te reprocher, non ? Je suis pas flic, tes problèmes changeront pas ma vie et je vais pas aller les crier sur tous les toits. Je veux juste savoir... dans le but de parfaire mon assistance médicale. Ok ?

Dorian avait l'impression de faire la leçon à un gamin de 15 ans, il allait se prendre une vieille boutade ou même carrément un coup de poing dans le nez mais ça voudrait dire qu'il a touché juste. Alors de toute façon, il gagnait dans les deux cas. Pas de quoi s'alarmer donc. Il était assez curieux de savoir ce qui s'était vraiment passé, comment un jeune homme comme lui pouvait s'être fait tiré dessus et surtout pourquoi ? par qui ?
Tant de questions qui attendaient encore une réponse... il devait être patient, les choses viennent toujours à point à qui sait attendre, non ?

Au fait, je m'appelle Dorian, et toi ?


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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyLun 7 Mar 2011 - 22:32

(Et de 5)

    Il n’est que 8h30 ? Mais c’était bien le problème nom de Dieu ! Lui il aurait bien dormi un peu plus longtemps histoire de se montrer plus aimable –et sur tout histoire de… ben de dormir justement…- mais bon, madame la blessure en avait décidé autrement. Si les blessures commencent à faire leur loi, je vous jure, on n’est pas sorti de l’auberge

    « Justement, je n’suis pas du matin »

    Et ça, c’était le moins que l’on puisse dire.
    En fait, il avait pris l’habitude de se lever tôt –le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt- mais c’était pour travailler. Hors, comme il travaillait seul, ça ne posait pas problème. Non, ce qui lui posait problème le matin, c’était de faire preuve d’un minimum de sociabilité. Ca, c’était vraiment au dessus de ses forces. En général, le matin, sa bouche se cantonnait à des grognements –ou des baisers, ça dépendait de qui était en face de lui.

    Là, il avait son sauveur en face de lui, mais comme il n’était pas franchement question de l’embrasser –vous feriez quelle tête, vous, si un type louche que vous ne connaissez ni d’Eve ni d’Adam se jetait sur vous pour vous embrasser, hein ?- eh bien, il grognait. Il n’y avait pas encore d’autres alternatives à ce jour.

    Pourtant, le blond savait parfois faire preuve de bon sens, et lorsque Dorian lui demanda de se taire, il eut la bonne idée de ne pas répliquer. Ca n’était pas le moment de se mettre à dos son doc’, n’est-ce pas ? Il pinça les lèvres, serra les dents, et endura en silence. Il sursauta légèrement en sentant le contact froid du produit mais se détendit rapidement. Le plus dur était passé, niveau douleur. Il observa d’un œil mi-attentif, mi-curieux, l’infirmier à l’œuvre, sans pipeter mot jusqu’à ce que celui-ci ait fini.

    Devant les remontrances du brun, le russe leva les yeux au ciel, l’air passablement –mais juste passablement…- agacé.
    Il se prenait pour qui, l’autre, à lui dicter sa conduite ?

    « J’avais la situation en main »

    grogna-t-il entre ses dents, tout en sachant pertinemment que c’était bieeen loin d’être le cas.
    M’enfin vous savez, on a sa fierté ou on ne l’a pas. Bon. Eh bien Wun, sa fierté, elle pèse très lourd. La reconnaissance, tous ces trucs là, c’est pas sa tasse de thé. Il préfère croire qu’il peut tout gérer lui-même. Et le fait que toute sa vie parte en capote ne le poussait pas à changer son opinion, au contraire : tout est parfaitement sous contrôle. Evidemment…

    « Comment ça pas la tête du type qui…. Non mais tu m’as trainé ici pour me faire des reproches ? On n’a pas élevé les chèvres ensemble que j’sache ! »

    Pour un peu, il serait vexé le petiot. Il n’y a que la vérité qui blesse, c’est bien connu. M’enfin pour sa défense, il n’est pas dans un état tout à fait normal. Nan et puis merde quoi, c’était quoi ces remarques inutiles et vexantes ?
    Et c’est quoi, d’abord, une tête de quelqu’un qui fait attention aux autres ?
    Le blondinet secoua la tête d’un air méprisant, toisant Dorian d’un regard hautain.

    C’est ce moment que choisit le majordome –nan, sérieusement, ce type avait un majordome ?!- pour apporter… à manger ?
    Alors que Dorian lui posait sa question, Wun l’ignora plus ou moins –tendant l’oreille, tout de même- pour inspecter le plateau d’un air suspicieux. Qu’est-ce que c’était que ce binz ? Est-ce qu’il avait foutu un somnifère ou autre truc louche dans le plateau ?

    C’est que voyez vous, le blondinet est un être extrêmement méfiant –espionnage oblige. Il a un mal fou à croire en la « bonté humaine », et imagine mille desseins diaboliques derrière un acte en apparence gentil.
    Pinçant les lèvres, les sourcils légèrement froncés, il poussa un peu le plateau pour signifier qu’il n’y toucherait pas.

    « Je n’ai pas faim »

    Prétexta-t-il d’un ton calme.
    Ce qui était faux : quand on perd autant de sang, on a forcément faim, même si le ventre dit l’inverse, le corps a besoin d’un apport en nutriments, fatalement.
    Ceci étant mis au clair, il croisa les bras, envisageant de répondre à la fameuse question indiscrète du brun.

    « Tch »

    Lâcha-t-il doucement, secouant la tête, un vague sourire au coin des lèvres. C’était quoi ce type, sérieusement ? Un inspecteur ?

    « Quelque chose à cacher ? Redescend sur terre, t’es pas dans un film »

    Mais Wun avait bien conscience qu’il allait falloir faire des compromis. C’était bien connu : pour cacher quelque chose de très gros, il fallait donner un alibi tout aussi gros. Ou bien un petit moins gros. Il fallait qu’il dise quelque chose de plausible mais qui ne lui porterait pas préjudice. « Un type que je ne connais pas m’a attaqué », ça n’était pas plausible. « Je suis un mafieux », ça porterait préjudice. Il fallait quelque chose qu’il puisse avouer sans s’attirer TROP d’ennuis si le type devenait bavard.

    C’était tout trouvé.

    Mais pour que ça soit crédible, il ne fallait pas qu’il lache le morceau si facilement. Il fallait qu’il montre au moins quelques signes d’inquiétude. Alors certes, faire un grand jeu d’acteur dans cet état, c’était difficile, mais il avait vu pire, non ? Et puis…c’était son job.

    « Qu’est-ce qui me prouve que tu ne diras rien ? »

    Ca, c’était bien. Ca montrait qu’il était prêt à révéler son « secret », et éviterait que Dorian ne conjecture ou bien qu’il ne se montre trop insistant. Ca justifiait ses questions, puisque cela suggérait qu’il avait quelque chose à cacher, effectivement. Tout en ne le dévoilant pas trop facilement, pour que ça ne sente pas le coup fourré –même si de toute évidence, c’en était un.

    « T’es peut être pas flic, mais t’as tout à fait la tronche du bon citoyen. Et les bons citoyens ont tendance à vouloir rendre justice à la place des autres »

    Et oui, on continuait dans les clichés. Wun avait la tête du type qui se fout de tout le monde, et Dorian celle du bon citoyen. Bon en fait, il avait surtout l’air renfrogné, mais un type qui ramasse les déchets, les amène chez lui pour prendre soin d’eux, c’est soit une bonne poire, soit un bon citoyen. Et comme ce type là ne pouvait pas être une bonne poire, il ne restait plus qu’une solution à l’équation.

    « Enchanté, meiyoshimin’* »

    *Citoyen d’honneur

    Dit-il avec un grand sourire moqueur, bien décidé à appeler ainsi son sauveur.

    « Moi c’est « Et-si-tu-te-mêlais-de-tes-affaires-? »

    Répliqua-t-il en levant les yeux au ciel. Quand le blondinet avait décidé qu’il ne serait pas sympathique, c’était presque peine perdue. C’était d’ailleurs souvent peine perdue, on finissait par s’y habituer. De temps à autre il avait des éclairs de sympathie inattendus. En l’occurrence, il aurait pu. Après tout

    « …mais tu peux m’appeler Wun. »

    Il n’avait pas besoin de connaitre son prénom en entier. De toute façon, Wunjo, c’était à peu près aussi crédible que Wun, alors de l’un à l’autre et de l’autre à l’un, on se fichait bien de savoir comment il fallait vraiment l’appeler.

    Il voulut tenter de croiser les jambes –par habitude, vous comprenez- mais se ravisa en sentant la chaire se déchirer dés qu’il bougea la jambe. Très mauvaise idée, il était encore réduit à l’état de blessure béante sur patte. Grimaçant, il renonça à l’idée première et allongea les jambes devant lui, plantant son regard dans celui de son Doc’ de fortune.

    « Bon alors, monsieur B-A, vas tu pousser la charité jusqu’à appeler et payer un taxi pour qu’il me ramène chez moi ? Non parce que… là, sans remettre ton talent en doute ou autre, je ne peux pas marcher. Du tout. »
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyLun 14 Mar 2011 - 12:10

Dorian pouvait au mons reconnaître qu'il se la jouait un peu trop professionnel sur ce coup là. En effet il était médecin et c'était dans sa nature de venir en aide aux blessés... mais seulement lorsque ces blessés venaient à lui et non l'inverse. Là, dans la situation actuelle, ce mec s'était affalé sur son perron mais il n'avait pas demandé d'aide à proprement parlé donc Dorian n'était pas vraiment dans son droit et ne pouvait pas non plus demander avec objectivité à cet inconnu de lui être reconnaissant. Peut-être même qu'il aurait préféré y rester ?
Quoiqu'il en soit, Dorian ne pouvait pas revenir en arrière et même s'il pouvait, il referait sûrement la même erreur. Comment pouvait-on passer à côté d'un corps presque froid, troué à la cuisse et en train de perdre son sang. La moindre des choses serait d'appeler les secours, alors il aurait été sauvé de toute façon. Dorian lui apportait seulement plus de confort et de secret. Personne ne lui poserait des questions ici. Hormis lui, par curiosité. Mais d'après les réponses de l'infirme, il semblerait que le terrain soit miné de partout. La communication n'était pas son fort.

Reproche ou pas, prends le comme tu veux... mais si tu voulais vraiment être tranquille et que tu avais 'la situation en main', tu te serais pas arrêté sur le perron d'une maison avec de la lumière aux fenêtres. Sois réaliste, t'y serais passé si j'étais pas intervenu. Mais c'est peut-être ce que tu voulais...

Dorian ne perdait pas patience mais il n'aimait pas non plus qu'on lui tienne tête lorsqu'il savait qu'il avait raison. Et là, en l'occurrence c'était le cas. Le jeune homme serait sûrement mort à l'heure qu'il est.
L'infirme refusa de manger. A sa guise. Dorian n'était pas le genre à mettre quelque chose dans sa nourriture si c'était ça le problème. Et puis mettre quoi ? De l'arsenic ? Un somnifère ? Quelle importance ?! De toute façon, il était trop blessé pour se lever et tenter quoique ce soit alors où était l'intérêt de le "kidnapper". Seulement... cette attitude qu'il affichait à se méfier du moindre sentiment positif qu'on lui témoignait, insufflait de plus en plus de doutes dans la tête de Dorian. Il n'osait même pas manger tranquillement. Pensait-il que Dorian était un tueur ? Un mafieux ? Vraiment, quelle idée ! Bien sûr que ces saloperies là existaient mais Dorian n'en avait jamais vraiment fait l'expérience alors il avait du mal à y croire. Et puis l'infirme était quand même assez jeune. Ca devait problablement se résumer à une guerre de gangs dans les rues de Keimoo, et bam une bastos dans la cuisse, voilà tout.

Dorian commenca à penser à sa propre sécurité. Si l'infirme avait été suivi, les voyous risquaient de venir défoncer sa maison et le tuer dans son sommeil. Ce serait injuste, il était encore trop jeune pour mourir, même s'il allait sur ses 30 ans. Il avait envie de vivre d'autres expériences... Yume...
Il secoua la tête... Non, il ne fallait pas penser à elle, pas maintenant. Sinon, il n'y aurait rapidement plus qu'elle dans son esprit et c'était pas bon signe. Vraiment.

Comme tu veux... minauda-t-il avant d'entamer lui-même sa propre assiette et de poser celle de l'infirme parterre pour que le Poux vienne se servir à sa guise. Ce qui lui prouverait d'ailleurs qu'il n'y avait rien de nocif contre lui. Dieu sait qu'il devait vraiment avoir faim pourtant. C'était presque une torture mentale involontaire de lui proposer de la bouffe en sachant très bien qu'il ne la prendrait pas. Peu importe, c'était son choix.

Mmh, la question était intéressante. Comment Dorian pouvait lui prouver qu'il ne dirait rien ? Ah la la, Dorian sentait un immense pouvoir monter en lui. L'infirme était à deux doigts de lui révéler son secret le plus précieux. Il avait eut raison sur toute la ligne. Son égo en prenait un coup, s'il avait eu une queue comme les chiens, elle serait en train d'aller de gauche à droite avec énergie. Il était sur son terrain là.
Enfin c'était ce qu'il pensait. Mais évidemment, son interlocuteur l'avait plus ou moins comprit et sûrement n'allait-il pas lui révéler la vérité mais peu importait. Ce qui comptait, c'était qu'il se sente en confiance vis à vis de lui. Assez pour avoir des relations humaines et assez amicales.

En attendant, Dorian n'avait franchement rien qui pouvait valoir assez d'importance pour prouver sa bonne foie. Comment s'était-il débrouillé avec Yume pour la faire flancher ? Ah ! Il l'avait prise dans ses bras. Il s'était donc mis lui-même dans une situtation compromettante, afin de lui prouver qu'elle était quelqu'un d'unique à ses yeux et qu'il était sérieux en s'engageant auprès d'elle. A l'heure d'aujourd'hui, il s'était promis de ne pas recommencer une telle connerie, ayant mis son travail en grand danger et se retrouvant avec des sentiments bizarres sur les bras et une gamine lunatique et imprévisible. Mais c'était elle... alors il ne pouvait pas regretter.
Bien, n'étant pas sur son lieu de travail ici, il ne risquait que son implication personnelle désormais. Alors il pouvait y aller franco. Comment pouvait-il faire un compromis avec un gars qui avait l'air de ne rien posséder sur lui. De quoi avait-il besoin actuellement ? D'un philtre pour oublier son dilemme ? Ahah, si seulement ça existait. Il avait essayé toute sorte d'alcool plus ou moins fort mais Yume restait là, dans son cerveau à sauter partout. Elle était comme une virus biochimique qui contamine ton être cellule par cellule. Inarrêtable.

L'individu continua de parler pendant qu'il avait semé le doute dans la tête du médecin. Meiyoshi quoi ? Dorian avait apprit le japonais avec acharnement mais il ne connaissait rien des mots qui remontaient à l'Ere d'Edo où je ne sais quelle période d'avant. Il préféra donc se taire sur cette remarque. C'était d'ailleurs sûrement une nouvelle provocation de la part de son "invité".
Ah... Wun. Il s'appelait Wun. Drôle de nom. Mais bon, ici, plus rien ne l'étonnait vraiment.

Bon Wun... dit-il tout en stoppant de manger et en concentrant son regard dans le sien, ... je ne sais toujours pas qui tu es, ni où toute cette histoire va nous mener mais.... Il se leva, soudain en proie à plusieurs choix.

S'il acceptait de lui demander quelque chose en échange, serait-il capable de ne pas l'utiliser ? Ou alors, en avait-il vraiment envie ? Lorsqu'il aurait ce remède magique entre ses doigts, n'allait-il pas devenir comme tous ces gens qu'il tente de soigner en leur sermonnant que ça ne leur apporte rien de bon ? Yume était-elle une bonne ou une mauvaise chose pour lui ? Elle lui pourrissait tellement l'esprit jour et nuit, qu'il n'arrivait plus à réfléchir à autre chose, ni même à ce qu'il voulait vraiment faire avec elle... Il se devait de trouver une solution à ce problème.

Arf... ma curiosité me tuera.

Il arrêta de tourner en rond et reprit une attitude sérieuse, tout en revenant près du bonhomme qui avait déja meilleure mine malgré l'intensité de la douleur. Le fait de discuter avec véhémence semblait le rendre plus vivant.

Serais-tu capable de me trouver une drogue assez puissante pour que je puisse penser à autre chose ? Je veux dire... je ne cherche pas à faire un trip, je veux juste pouvoir me concentrer sur autre chose que ce que j'ai dans la tête là maintenant...

Dorian n'était pas quelqu'un d'un naturel hésitant ou timide. Il avait demandé ça en toute simplicité et s'y connaissait sûrement mieux en termes d'effets indésirables des drogues que Wun mais il ne savait pas comment s'en procurer efficacement par contre.
En se mettant dans une situation de danger si importante pour sa future carrière et même sa vie, il prouvait ainsi qu'il ne dirait rien non ?
Il se releva et sortit son blackberry, il composa le numéro d'une agence de taxis située à l'extérieur de la ville. Il montra son acte à Wun, sans appeler pour le moment. Il le ferait qu'en échange de son 'bien'.

Si tu me trouves ce que je te demande, tu auras une carte à jouer contre moi, non ? Est-ce que ça te suffit pour me croire ? Maintenant, dis-moi qui tu es et qui t'as fais ça ? Et si ta réponse me semble vraisemblable, je jouerais au bon citoyen une dernière fois alors.

Pourtant Dieu sait que Dorian n'était pas le dernier à accomplir des saloperies pour son égoïsme personnel. Sur ce point là, Wun s'était trompé. Dorian n'était pas un 'Monsieur B.A'.


Dernière édition par Dorian Fatalys le Mer 31 Aoû 2011 - 19:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyDim 20 Mar 2011 - 13:16

    Wun plissa les yeux alors que Dorian venait de s’emparer de son assiette pour la mettre… par terre. Les secondes qui suivirent, le repas était dévoré par la bestiole, qui semblait par ailleurs très bien se porter. Pas de poison dans le repas, donc. Tant pis, il avait perdu une occasion de reprendre des forces. Restait à espérer qu’il ne tourne pas de l’œil. Une chose était sure : l’hypoglycémie le guettait. Mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, au fond, lui et sa foutue méfiance –qui, par ailleurs, lui avait aussi sauvé la vie plus d’une fois.

    Qu’importe. Tant que sa tête ne tournait pas et que sa vue ne se troublait pas, il n’avait pas trop à s’inquiéter. Pour l’instant, il se sentait juste fatigué. Et il avait mal, mais ça, ça n’était pas étonnant, et il ne pouvait pas y faire grand-chose.

    En attendant, c’était Dorian qui semblait vouloir prendre les devants. Le voilà qui tournait en rond dans son propre salon visiblement en proie à de lourdes hésitations. Le blondinet, lui, se contenta de l’observer en silence, attendant qu’il en vienne enfin au fait.

    Et voilà. De la drogue.
    Si Wun avait su que cette drogue, c’était pour se sortir de la tête Yume, il aurait éclaté de rire. Non franchement, monsieur BA s’était entiché de cette clocharde casse-couille collante qui avait essayé de lui faire croire qu’elle avait joué sa nounou ?! Amusant.

    Le monde était somme toute assez petit, si on y réfléchissait bien. Dorian connaissait Akim, le faux frère de Wun. Il connaissait aussi Yume. Yume connaissait Tsumi, avec qui Wun avait passé une nuit –pleine de surprise, d’ailleurs. Et Tsumi connaissait Ellen, chez qui Wun logeait. Sacré histoire tout de même. Heureusement pour le blond, et pour ses nerfs, il n’avait pas conscience que son « entourage » était pris dans une telle toile d’araignée, et c’était sans doute mieux ainsi.

    En attendant, Wun était loin d’imaginer le complot que trâmaient toutes ses connaissances –car c’est évident, c’est FORCEMENT un complot- et c’était tant mieux. La plaie de sa cuisse le préoccupait bien assez comme ça. Sans parler de Dorian qui insinuait, sans trop de subtilité, qu’il serait un dealer. Enfin non, mais en tout cas, qu’il aurait de la drogue sur lui, ce qui signifiait qu’il était soit un dealer, soit un drogué. En fait, en l’occurrence, Wun était un peu des deux, mais chut.

    « Ok… d’abord j’ai la tête du type qui fait pas gaffe aux autres, maintenant j’ai une tronche de drogué ou de dealer… t’as décidé de me vexer, c’est ça ? »

    Oh, et il jouait atrocement bien le type vexé en plus. Parce que bien évidemment, il en fallait un peu plus pour l’offenser, tout de même. Mais bon, à se la jouer grand susceptible, il esperait bien détourner un peu l’attention de Dorian et lui faire oublier ses suspicions.
    Bon, pour le coup, c’était plutôt loupé.

    « Tu te fous de ma gueule hein… Tu s’rais dans une belle merde si j’étais un flic tout droit sorti d’une fusillade »

    Ajouta-t-il, un sourire en coin. Bon ok, il n’avait pas la tronche d’un flic. Mais Anouck avait été flic et il n’en avait pas non plus la tête, donc ça n’était pas totalement exclu. Autant dire que si ça avait été le cas, Dorian aurait été dans de beaux draps à aller réclamer une dose de drogue…
    Mais il semblait en réalité peu s’en soucier. Wun n’avait, selon lui, sans doute pas le profil. C’était vrai, d’ailleurs, mais les a priori, tout le monde sait qu’ils ne sont pas toujours justes.

    Le médecin de fortune semblait peu troublé par cette éventualité. C’était même plutôt l’inverse : maintenant qu’il avait lancé cette idée de deal, il s’y accrochait comme une guigne, déployant tous ses arguments pour arriver à ses fins. Ca n’était d’ailleurs pas très gentil, car Wun était clairement en situation de désavantage. Dans son état, à part abdiquer et négocier, il ne lui restait pas grand-chose.

    Un taxi contre des révélations et de la drogue hein… C’était quoi cet immonde chantage ? Bon. Il n’avait pas tellement le choix en même temps, il n’allait pas rentrer à cloche pied non plus.
    Et d’abord… rentrer où ?
    La question venait de s’imposer à lui, et la réponse n’était pas si évidente que ça… Il ne pouvait pas se pointer chez Ellen avec une cuisse dans cet état. Elle, elle saurait, mais ses parents, c’était une autre histoire. Leur dire qu’on lui avait tiré dessus dans la rue, comme ça, sans raison, les ferait paniquer. Inventer une histoire ridicule type « un canard enragé m’a sauté dessus » ne passerait pas. Dire la vérité… était hors de question.

    Restait Akim. Oui, mais non…. Akim et lui, lorsqu’ils se voyaient, finissaient toujours par installer une relation de force entre eux, c’était plus fort qu’eux. Il lui fallait donc être au meilleur de sa forme pour « affronter » son frère. Et avec un trou béant douloureux dans la cuisse il n’était, de toute évidence, pas au mieux de sa forme. Problème : où aller ?

    Le blondinet esquissa un sourire, réalisant qu’il était temporairement sans refuge.

    « Non en fait… oublie, pour le taxi »

    Oui… c’était une solution comme une autre. Est-ce que cela signifiait que Wun comptait s’installer temporairement ici ? Non. Il était culotté, mais pas à ce point. Et puis de toute façon, si Dorian voulait le jeter dehors, il n’aurait pas grand mal à le faire, étant donné le peu de forces qu’il restait au blond.
    Non, il ne comptait pas s’imposer. En revanche, il pouvait négocier. Bah oui, ça, ça n’était pas exclu.

    « On change le deal »

    Annonça-t-il soudainement, comme s’il était devenu subitement le maitre de la situation. C’était en fait très loin d’être le cas même si, quelque part, il avait des atouts dans sa poche, lui aussi. Il était malin –quand il voulait-, sournois, il mentait bien et… et il l’avait, cette fameuse drogue que recherchait Dorian. Surtout ça.

    « Disons que si je te file ce que tu cherches, tu me laisses crécher ici… le temps que j’arrive à marcher tout seul »

    Ah oui, là, tout de suite, c’était vach’ment moins marrant pour Dorian. Mais ça, Wun s’en foutait éperdument. Il ne savait pas où aller, alors rester ici semblait une alternative intéressante. D’accord, vous allez me dire qu’il ne sait pas ce qu’il veut. Eh bien… précisément. Il est un peu à l’ouest là, un peu perdu, et pour ne rien arranger, la douleur l’empêche de raisonner. Il sait juste où il ne peut PAS aller. De là à considérer que le seul endroit où il peut aller, c’est l’endroit où il est déjà, il n’y a qu’un pas.

    « Ca ne devrait pas durer longtemps, je récupère vite »

    Enfin ça… il n’était pas médecin non plus, il n’en savait pas grand-chose. Mais s’il disait à Dorian : « en plus, je mets un temps fou à récupérer, j’en ai au moins pour 3 mois à squatter ton canapé », ça n’allait sûrement pas jouer en sa faveur. Pas fou le russe, il sait où est son intérêt.
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyDim 17 Avr 2011 - 12:35

A cet instant précis, Dorian était dans un état second, rongé entre la raison et la folie. Il était transi d'impatience. Il venait de proposer un échange qu'il ne maîtrisait pas lui-même. Si Wun accédait à sa requête en lui apportant cette drogue, Dorian n'était-il pas perdant finalement dans l'histoire ? Il allait devenir un de ces propres junkies qui sont persuadés d'être les maîtres de leur addiction. Dorian connaissait les méfaits de la drogue et savait très bien à cet instant qu'il deviendrait vite accro à cette saloperie. Mais un peu de piment dans sa vie ne la rendrait-elle pas plus excitante ? Moins droite, moins rectiligne. Il n'avait pas fait de rencontres extraordinaires jusqu'ici, sauf une mais pas assez pour qu'il sente que sa vie était plus importante que sa santé. Il ne se sentait pas nécessaire à quelqu'un. Pas indispensable.

Et bien oui mon Vieux, désolé de te l'apprendre mais t'as vraiment une tête de tout ce qui peut être néfaste ou négatif. Drogué, dealer, clochard, mafieux, chef de gang, flic ripoux, tout ce que tu veux.

Si Dorian savait qu'il avait touché juste dans toute cette énumération, il aurait d'abord bondi de joie intérieurement d'avoir trouvé, et puis il se serait ravisé d'avoir en face de lui un mafioso qui pourrait vite devenir plus dangereux que le loup du Chaperon Rouge. Il aurait été dans de beaux draps. Heureusement pour lui, il n'en savait rien.

... Par contre, t'as pas la tête d'un flic honnête... ça va de soi que je peux me tromper, je crois que moi-même, j'ai pas la tête d'un médecin mais là vraiment... ça ne m'inquiètes pas. Si t'étais un flic en couverture dans le quartier, tu aurais vite fait sorti cette carte de ta poche pour mettre les choses au clair. Enfin bref...

Dorian haussa les épaules et replongea dans son mutisme cynique, toujours à la recherche de la vérité sur sa condition. Il avait proposé le deal mais n'arrivait pas à se décider sur la marche à suivre après cet échange. Il attendrait que Wun soit partit de toute façon pour prendre une décision.
Il avait quelques remords tout de même à le laisser partir dans cet état, parce que même s'il l'aidait à grimper dans le taxi, il ne pourrait pas se déplacer tout seul par la suite et cette plaie n'allait pas se guérir d'elle-même sans soins même superflus et sans repos, il allait se retrouver avec une gangrène des plus jolies et il finirait par se rendre à l'hôpital tant la douleur serait atroce et il ressortirait unijambiste. C'était un beau scénario de vie qui s'offrait à ce jeune homme finalement... Dorian n'était pas à plaindre à côté de lui. Il était prêt à lui expliquer cette situation mais vu l'effort qu'il faisait pour cacher ses véritables intentions à Dorian et le venin qu'il mettait avec entrain dans ses réponses, il ne donnait pas envie qu'on l'aide. Alors il se débrouillerait. Il prendrait ce taxi et...

Pardon ?

Oublier le taxi ? Changer le deal ? Ben merde alors. Ça n'allait plus du tout.
Au fond de lui, Dorian était presque rassuré, mais il allait devoir remettre à plus tard ses projets.
Ainsi le petiot voulait rester ici.... Mon Dieu, Al' avait dû lui faire une farce en accrochant un panneau sur la porte de leur maison "Hospice pour SDF", vraiment, c'était pas possible de tomber sur un tel boulet en fin de week-end. En plus, il était 9h passé, il était déjà en retard pour aller au travail. Bon, il n'y avait sûrement aucun patient qui l'attendait dans son Infirmerie mais quand même, il mettait un point d'honneur à jouer son rôle d'infirmier tel qu'il le fallait.

Bon...

Il tourna le dos à son nouveau patient et se frotta le menton. Il devait peser le pour et le contre. Le pour... y'en avait pas franchement, la drogue ne pouvait pas être considéré comme un avantage. Les inconvénients ? Alors là, y'en avait des masses ! Il n'allait plus être tranquille, il devait le nourrir, le soigner, le supporter... et puis, pour combien de temps ?

Tu récupères vite ? Tu te fous de la gueule de qui là ?... Ton deuxième prénom c'est Superman ? Une plaie par balle de cette envergure ne se referme pas en une semaine Monsieur Je sais tout. Ça va plutôt se compter en mois figures toi, et seulement si tu suis mes conseils à la lettre.

Dorian ne voulait pas lui faire croire à une affabulation. Il était sérieux dans ses propos là. Il soupira franchement, montrant que ça ne l'arrangeait guère cette situation mais accepta d'un hochement de tête désabusé. Il se dirigea vers la cuisine et poussa Al', sans violence, juste avec un gros coup de coude dans les côtes et un sourire à peine masqué. Ça, c'était pour le chat du placard. Il sortit une poêle et cassa 3 oeufs dedans, il attendait doucement que tout ça se transforme en omelette, il sala poivra et mit le tout dans une assiette. 10mn même pas et nous voilà avec une assiette fumante d'un bon petit plat revigorant. Il ne pipa mot pendant tout ce temps et déposa juste l'assiette devant son protégé.

J'ai une raison de t'empoisonner maintenant. A toi de voir...

Cynisme, que tu es bon. Bien sûr, Dorian rigolait, il ne venait pas de lui soigner sa plaie pour ensuite lui faire vomir ses boyaux et avoir un cadavre sur les bras.
Il fit signe à Al' de s'approcher de lui et lui murmura quelque chose. Le serviteur partit aussitôt en se frottant les mains de joie. Il était fou.

Bon ok, tu peux rester mais à une condition : que tu fasses ce que je te dis. Une fois de plus, d'après ton visage, t'as l'air d'être quelqu'un de têtu et d'insupportable, alors je mets les points sur les i dès le début. Ici, tu es chez moi et donc tu fais ce que je te demande.

Et pourquoi le ferait-il ? Simple ! S'il n'obéit pas, Dorian appelle les flics, ils débarquent ici, il dit qu'il a un squatteur qui l'emmerde depuis 2 jours et qui en plus est blessé par balle. En tant qu'infirmier dans une école, il aura une voie en sa faveur à l'instar de Wun qui a une tête de dangereux criminel en fuite. La drogue ? Dorian assurera qu'elle n'est pas sienne et que l'étranger voulait justement la refourguer. Il était persuadé de l'efficacité de son plan. A n'en pas douter.

Bien... si tu es d'accord avec ma condition, je commence :
  • tu dois rester allongé toute la journée.
  • aucun coup de téléphone ou de visites en mon absence.
  • si tu as faim, demande a Al', si tu t'ennuies, t'as la télé [...].
  • je changerais tes bandages 3 fois par jour. Le matin, le midi, le soir.

et maintenant...


Dorian se leva et partit chercher quelque chose derrière une des nombreuses portes qui décoraient le long couloir qui menait à sa chambre. Il ressortit avec 2 béquilles dans un état encore neuf. Il les lui tendit et insista :

Vraiment en cas d'urgence. Toilettes, douche, tu vois quoi... mais pour l'instant, suis-moi.

Il laissa Wun se dépêtrer avec les deux béquilles qui lui serviraient temporairement de jambes de rechange et l'attendit près d'une des portes du couloir. Lorsque celui-çi arriva enfin à sa hauteur, il lui ouvrit la porte pour le laisser découvrir une chambre tout à fait respectable. Grand lit fait avec draps fraîchement lavés avec soin par Al', télé, baie vitrée avec vue sur la mer... bref, que du bonheur.

Voici ta chambre. La mer est à une centaine de mètres de la maison. Tu risques d'avoir du mal à te déplacer jusque là-bas mais si tu y arrives, tu es autorisé à y aller, le sel de mer est parfait pour la cicatrisation. C'est douloureux mais efficace.

Il joint ses mains et fixa Wun droit dans les yeux. Il venait de poser ces conditions qui n'étaient franchement pas des plus terribles, avouons-le. Pour le moment, il ne voulait plus parler de cette histoire de drogue. Le sujet reviendrait bien assez vite sur la table et il était inutile pour le moment qu'il en prenne vu que toutes ses pensées seraient désormais centrées sur son nouveau squatteur.
Il se dirigea vers la porte d'entrée et mit son manteau avant de prendre sa malette et de faire comprendre à Al' qu'il s'en allait. Il se retourna vers Wun :

Je suis infirmier scolaire à l'Académie KMO. Ce n'est pas loin d'ici. Je rentre le midi et le soir vers 17h. Au moindre problème, Al' a le numéro de mon bureau. Hésites pas si tu as des douleurs ou quoique ce soit... expliqua-t-il tout en prenant conscience qu'une fois encore, il s'impliquait beaucoup trop personnellement dans cette histoire. Ca devait être un de ses nombreux traits de caractère. Il baissa les yeux, se rendant compte qu'il jouait un rôle de Père qui ne lui allait pas du tout et qui lui rappelait ô combien il était seul dans sa vie.
Dorian ne savait pas que Wunjo connaissait l'Académie Keimoo. Il venait de lui indiquer cette précision concernant son emploi pour lui faire comprendre qu'il n'était pas loin et qu'il pouvait rentrer au moindre soucis mais peut-être venait-il simplement de s'enfoncer encore plus...

Ecoute Wun... je ne te poserais pas de questions puisque tu n'as pas envie d'y répondre. Je ne suis pas ton ennemi, si tu suis mes conseils, tu pourrais être débarrassé de cette plaie dans 2 mois, sinon tu risques de boiter à vie. Bref, j'y vais... besoin de quelque chose ?

Dorian n'avait rien contre cet inconnu. Il ne le détestait pas et n'avait pas de raison de s'en prendre à lui. Au contraire, c'était même excitant de se retrouver dans cette situation. Le voilà qui était mêlé dans une histoire qui le dépassait. C'était très jouissif. Il attendit que Wun lui réponde pour savoir s'il avait besoin d'acheter quelque chose en revenant ce midi. Sinon, il partirait pour la première fois de chez lui, inquiet.


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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyLun 25 Avr 2011 - 16:46

    Wun ne cacha pas son sourire lorsque Dorian haussa le ton, réagissant vivement aux conneries débitées par le blond. Est-ce qu’il se fichait de sa gueule ? Pas démesurément, il récupérait vite… enfin plus vite que la moyenne, quoi. Question d’habitude.

    « Je pense connaitre mon corps mieux que toi »

    Répliqua le blond, toujours avec son large sourire. De quoi agacer le pauvre Dorian. Agacer son potentiel futur logeur, c’était pas franchement malin… Mais c’était aussi tout à fait délectable. L’idée d’être le grand blessé de l’histoire le protégeait presque, lui autorisant les comportements les plus puérils et les plus agaçants –pas que d’habitude il soit un enfant de chœur, ceci dit.

    Le blondinet suivit Dorian des yeux alors que celui-ci s’éloignait il-ne-savait-où. Il n’avait pas encore eu l’occasion de repérer les lieux, et ne connaissait donc que le salon pour l’instant.
    Il attendit sagement, un sourire satisfait collé sur le visage, comme s’il venait de gagner une peluche à la fête foraine du coin – faut pas croire, Wun adore les peluches, tout mafieux qu’il soit...

    Et voilà que l’ami médecin revenait avec de la nourriture. Encore. Cette fois le blond ne se ferait pas avoir : il avait TROP faim. Il prêta tout de même une oreille attentive au commentaire, plutôt pertinent, de son potentiel empoisonneur.

    Wun regarda l’assiette, puis Dorian, fronçant les sourcils. Sans rien répondre, il s’empara de la fourchette et engloutit littéralement son assiette. Bon dieu, ce qu’il avait faim. Son ventre était pire qu’un trou noir. Un genre de machine à laver tournant à vide, et honnêtement, la sensation n’était pas des plus agréables. Ca l’empêchait même de réfléchir tellement ça l’obsédait. Mourir de faim, quelque soit l’objectif qu’on avait en tête, n’était pas la meilleure façon de l’atteindre.

    Une fois rassasié, il était déjà nettement plus enclin à écouter ce que Dorian avait à lui dire. Surtout quand ce qu’il avait à lui dire commençait par « ok, tu peux rester ici… ».
    Un nouveau sourire victorieux éclairait le visage du garçon. Ca avait été plus simple que prévu. A croire que ce type était vraiment un bon samaritain ?

    Croisant les bras d’un air faussement résigné, il déclara, d’un ton exagérément mielleux :

    « Je t’écoute, chef »

    Il n’eut guère l’occasion de faire des commentaires, Dorian ne s’arrêtant de parler que quelques secondes pour gambader à gauche à droite, lui ramener les béquilles, s’échapper on ne sait où en lui demandant de le suivre.
    Mouais, plus facile à dire qu’à faire.
    Non sans un effort sur-humain –ou sur-wunien- il parvint à se hisser sur ses béquilles, et tituba jusqu’à lui. L’homme lui montra alors sa chambre, que Wun survola du regard, un léger sourire aux lèvres. Et bien. Depuis qu’il était au Japon, pas une fois il n’avait eu droit à une telle chambre. Ironie du sort.

    « Je vais finir par simuler la maladie pour prolonger mon séjour ici »

    Plaisanta-t-il, s’amusant du descriptif de Dorian, qui semblait vouloir lui vendre une chambre d’hôtel.
    Le temps que l’infirmier se dirige vers sa veste, Wun avait trottiné jusqu’au canapé et s’y était affalé sans la moindre once de grâce. Urff. Fatiguant d’être debout. Il ferma les yeux, sentant ses muscles criaient « amen » à la sensation moelleuse du sofa. Nul doute qu’il n’allait pas passer beaucoup de temps debout étant donné les efforts que ça lui demandait.

    Son oreille se dressa brièvement en entendant le nom de Keimoo. Décidemment. Comment se démerdait-il pour toujours tomber sur des gens de cette académie alors qu’il n’y allait même plus ? Le monde était petit. Il ne fit cependant aucun commentaire, ayant bien conscience que ce n’était pas franchement le moment de retarder l’ami médecin sur le départ.

    En revanche, le dernier commentaire de Dorian l’interpela et le poussa à réagir.

    « DEUX mois ? »

    Ca, c’était pas de la petite convalescence.
    Mais le doc’ ne semblait pas franchement d’humeur à l’écouter se morfondre, puisqu’il venait de lui indiquer qu’il allait partir d’une minute à l’autre, se souciant tout de même avant de savoir s’il avait besoin de quelque chose.

    La question lui tira un léger sourire désabusé. La liste pourrait être très longue. Etant bien conscient que ce n’était pas le moment de se plaindre, il se contenta d’un :

    « Oui. De la bonne compagnie. Et des films porno »

    Accompagné d’un grand sourire et d’un petit signe de la main signifiant « bye bye ». La délicatesse et la subtilité n’étaient de loin pas les forts de Wun, cela venait de se confirmer. En même temps, tout mauvais plaisantin qu’il était, la compagnie comme les films pornos lui auraient été d’une grande utilité dans son état. Non parce que les sorties, en bar, en boîte, tout comme les parties de jambe en l’air, en étant coincé ici, dans cet état, c’était un peu mal barré.

    Quelques minutes à peine après le départ de Dorian, Wun commença à ressasser ses paroles. Pas de coup de téléphone, hein. De toute façon, son portable n’avait plus de batterie. Pas de visite. Qui irait lui rendre visite au juste ?
    Rester allongé. Regarder la télé. Il allait mourir d’ennui.

    C’est que voyez vous, contrairement à beaucoup de gens, Wun n’a jamais vraiment expérimenté les longues journées passées allongé sur le canapé, à regarder des dessins animés, à se faire bichonner par maman parce qu’on est malade et qu’on loupe l’école. Oh bien sur, il a été malade. Mais son école à lui, c’était plutôt d’ignorer la maladie et la fièvre et de continuer à bosser. Il n’était pas habitué à rien foutre, si fainéant puisse-t-il paraitre. Il était même du genre hyperactif. Alors forcément, lui demander de rester là à ne rien faire, c’était un peu l’insurmontable pour lui.

    D’autant que ça l’obligeait à méditer, à ressasser, le genre de choses pour lesquelles il n’était vraiment pas doué.
    Rien que de penser aux jours qui se présentaient à lui, à devoir… rester inerte. S’abrutir devant la télé ou se noyer d’ennui dans le silence et le calme ambiant. Au secours.

    Subitement pris d’une crise d’énervement, proche de la colère, il attrapa la chose la plus accessible, autrement dit les béquilles, et les jeta de toutes ses forces pour laisser échapper ce sentiment furieux qui grondait en lui. Les béquilles rebondirent une première fois avant de s’échouer loin. Très loin de lui et de ses bras.

    Sa petite crise le calma presque instantanément, particulièrement lorsqu’il réalisa que maintenant que les béquilles étaient hors de portée, il était véritablement immobilisé. C’était malin.
    Son regard – désespéré- se posa sur la télécommande, posée à l’autre bout de la table basse, et donc non accessible sans qu’il ne se jette par terre et se mette à ramper. Non. Quand même. Il avait sa dignité…

    Et les ennuis ne faisaient que commencer. D’autant que Wun commençait à sérieusement avoir envie d’aller aux WC. Sans parler de la douche : il ne s’était pas encore lavé depuis sa mésaventure, il était donc encore tout suant et sale de la veille. Char-mant. Mais là, encore une fois, à moins de ramper, il ne pouvait pas grand-chose. Et l’horloge n’indiquait que 9h23.

    Il ferma les yeux, prenant sa tête entre ses mains. Se calmer. Faire abstraction de son envie de pisser, de son sentiment d’impuissance, de son énervement, de son ennui, de sa douleur. Il resta de longues secondes, minutes, les yeux fermés, à essayer de faire le vide dans sa tête.

    Lorsqu’il rouvrit les yeux, il était 12h17.
    Papillonnant des paupières Wun secoua la tête. Oh, il s’était endormi. Il ne s’en était même pas rendu compte –comme souvent, quand on s’endort.
    Il remua légèrement. La cuisse lui faisait toujours mal. Il avait toujours envie de pisser. C’était même pire, maintenant. Gigotant pour se tourner sur le côté, allongé sur le flanc, le nez dans le canapé, il soupira.

    Allez. Dorian allait rentrer bientôt. Il pourrait lui rendre ses béquilles, et lui, il ne ferait pas 2 fois la connerie de les envoyer valser à l’autre bout du salon. La prochaine fois qu’il s’énerverait, il jetterait un coussin.
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptySam 25 Juin 2011 - 19:48

Lorsque Dorian avait refermé la porte derrière lui pour partir avec motivation vers son lieu de travail, il n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un soupir lorsque Wun avait demandé un film porno et de la bonne compagnie. Finalement, cette réplique lui avait arraché un sourire et il s'était même rassuré lui-même en déduisant que si son 'patient' avait encore le moral à faire des blagues (?), il n'était pas à deux doigts de mourir. C'était encourageant. Il eut presque envie de lui ramener quelque chose pour lui faire plaisir mais il stoppa bien vite cette idée, non mais oh, c'était qui l'imposteur dans l'histoire ? Il n'allait pas non plus satisfaire ses moindres désirs !

Il arriva à l'Académie légèrement en retard et s'occupa rapidement de quelques élèves atteints de maux de ventre bien arrangeants et de quelques cas plus intéressants comme une rage de dent et une blessure bien saignante. Enfin rien de très passionnant jusqu'à... elle.
Lorsque Yume pénétra dans l'infirmerie, Dorian en fut presque ravie, elle venait le voir comme toutes les semaines depuis maintenant quelques temps et ils parlaient longuement de son régime, de son humeur, de sa santé mentale, mais aussi de ce qui leur passait par la tête, prenant plaisir à rire de bonnes blagues ou à se taquiner pour le plaisir. Dorian l'appréciait de plus en plus chaque jour mais aujourd'hui, ce fut bien différent. Elle ne souriait pas.
Elle était entrée discrètement et n'avait pas tourné autour du pot, elle avait lâché sa bombe dans la pièce, sans chercher à savoir si ça tuerait quelqu'un. Sa révélation eut un effet vraiment indésirable sur Dorian. Il sentit soudain un piège se resserrer autour de son coeur rendant l'atmosphère lourde et étouffante. Elle partait.
Ce qui fut le plus dur à accepter pour l'infirmier, ce n'était pas le fait que rien de se déroulait comme prévu mais plutôt qu'il ne la reverrait sûrement jamais. Londres, quelle ville de... d'anglais. Elle n'avait rien à faire là-bas, elle était faîte pour rester ici, avec lui. Il aurait tellement prit soin d'elle. Mais tout ça, il ne lui avoua pas. Sinon il aurait signé son arrêt de mort d'être aussi romantique envers une ado décérébrée et complètement instable. Il se contenta de lui souhaiter bon courage et de lui assurer qu'il viendrait la voir de temps en temps tout en sachant pertinemment que ce ne serait sûrement pas le cas. Bref, quoiqu'il en soit, elle était partie. Yume avait disparu de l'Académie et de sa vie.

Il mit quelques minutes à se ressaisir pour trouver ce qu'il devait faire du reste de sa journée. Il secoua la tête et partit en salle des profs où il y rencontra la charmante mais très loufoque Elena Aleksandrov avant de se rendre compte qu'il était déjà 12h30 et qu'il devait rentrer chez lui s'occuper de son malade imaginaire. Tiens d'ailleurs, ça lui fit penser que maintenant que Yume était partie, il n'avait plus aucun souci d'ordre "détournement de mineur" à se faire, et donc plus besoin de drogue pour oublier ce qui lui torturait l'esprit ! Il allait pouvoir foutre Wun à la porte dans les plus brefs délais...

Il arriva chez lui vers 12h45, il avait prit son temps pendant le trajet et était même passé prendre de délicieux sushis divinement préparés pour Wunjo. Il entra sans frapper et fut assez déconcerté de découvrir un dépravé sur son canapé à la limite d'avoir les larmes aux yeux et une tâche dans le pantalon.
Dorian regarda Al' d'un air mauvais en se demandant bien pourquoi il avait laissé leur malade dans cet état de médiocrité temporaire.

Bey alors Wun, un problème ? ironisa Dorian tout en accompagnant sa question d'un rire tellement sincère qu'il envahit toute la pièce tandis qu'il se dirigeait rapidement vers les béquilles du perdu.

C'est pas de la déco ces béquilles, tu sais ? Pour l'instant, elles sont ton seul moyen de locomotion même si c'est pas très pratique. Cherche un autre moyen pour te défouler, tu veux un oreiller rempli de plumes ?

Dorian s'amusait comme un gosse. Il ne pensait pas rentrer et trouver Wun en pleine crise de désespoir. Il profita de se trouver juste à côté de son patient pour retirer les bandages de sa blessure avant qu'il ne file aux toilettes ou ailleurs. Il nettoya généreusement la plaie à l'eau et vérifia les sutures qu'il avait faîtes, elles tenaient bon. Il appliqua ensuite une pommade apaisante sur la plaie et s'attela à faire un nouveau bandage autour de cette maudite infection.

Il laissa son hôte faire son bordel et retourna vers le centre de la pièce pour retirer son manteau et l'emballage des superbes sushis. Il les installa confortablement dans deux assiettes qu'il posa sur la table basse qui ornait le salon et le canapé et attendit le retour de son invité.

Au fait Wun. J'ai une grande nouvelle pour toi. dit-il en espérant que ça éveillerait la curiosité de son 'imposteur'. Je n'ai plus besoin de cette drogue miracle qui m'aurait fait oublier mes problèmes...
Il en profita pour avaler son premier sushi vu le temps que mettait Wun à revenir s'asseoir. Il porta une main sous son menton avant d'y reposer sa tête et marmonna cyniquement :

J'en ai plus besoin parce que mes problèmes se sont envolés... vers Londres.

Son seul problème désormais serait sûrement de trouver autre chose à penser. Il devait se concentrer sur quelque chose qui pourrait lui demander toute son attention et être intéressant en même temps. Et pourquoi pas ce petit être malfaisant qui avait salopé son canapé ? Héhé.
Lorsque Wun revint s'asseoir, Dorian le taquina aussitôt.

Du coup, tu vas pouvoir partir dès demain. Inch'Alla

Les sushi étaient avalés et il n'était qu'à peine 13h15. C'était divin. Dorian ne reprenait qu'à 14h30 et puis de toute façon, cet après-midi, il avait une réunion du personnel pour parler des différents cas à problèmes. Cette école le rendrait fou.
Il posa les coudes sur ses genoux et se frotta le menton. Heureusement que son métier le passionnait parce qu'il avait également du travail à la maison.

Tu sais, Keimoo est une ville remplie de dingues. Toi tu arrives sur mon porche avec une perforation de balle dans la cuisse et à l'Académie, on a eu un suicide et plusieurs départs inexpliqués ainsi qu'une agression complètement démesurée sur le toit.

Pourquoi Dorian lui racontait ça ? Aucune idée, aucune raison. Sûrement pour faire la discussion et peut-être aussi qu'il tentait de mettre Wun en confiance. Si l'arabe lui racontait ses problèmes, peut-être que le blond en ferait autant.
Dorian poussa un nouveau soupir et haussa les sourcils avant de lever son index l'air de dire qu'il venait de penser à quelque chose.

Ah ! J'ai ça pour toi. dit-il tout en fouillant dans sa poche. Il en sortit un DVD avec de jolies asiatiques aux formes généreusement pas naturelles sur la jaquette. Il s'était souvenu de la demande ironique de Wun et avait décidé de lui donner de faux espoirs. A l'intérieur de cette jaquette, il n'y avait pas de DVD porno bien entendu, non à la pornographie malsaine mais juste quelques pilules pour atténuer la douleur ainsi qu'un téléphone portable chargé et crédité.
Dorian se leva pour débarrasser son assiette avant même qu'Al ait put le faire.

J'ai pensé que t'ennuierais moins avec ça... et puis si ça marche pas, tu peux te défouler sur mon chat.
Evidemment, c'est ce moment là que choisi le Poux -sorti bizarrement du placard- pour grimper sur le canapé à côté du mort en sursis.


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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyDim 24 Juil 2011 - 2:51

    (Hahaha, je reprends du poil de la bête ! Here I aaaaam o/)


    Et finalement, le sauveur arriva, trouvant la victime dans un état assez… pitoyable, disons le. Effectivement, quelques minutes en plus et le petit Wun trempait son pantalon comme un enfant en bas âge. A croire qu’il regressait –quoique, les mauvaises langues diraient qu’il n’avait, en fait, jamais grandi.

    Et pourtant, à la question ironique de Dorian, il trouva le moyen d’esquisser un petit sourire en coin.

    « Un problème ? Du tout. Je suis au top de ma forme »

    Répondit-il, amusé, ne cherchant pas à cacher l’énorme mensonge qu’il venait de lâcher, et que son corps entier contredisait. Le fait que Dorian trouva ça drôle ne le froissa nullement : il avait conscience d’être ridicule, et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il se contenta de se retenir de faire de même, car un rire, si bref soit-il, serait sans doute vital à sa vessie.

    « Va pour l’oreiller. Mais si tu m’aidais plutôt ? »

    Soyons honnêtes : le blond détestait demander de l’aide. Question de fierté, mais aussi question de méfiance. Par manque d’habitude, aussi. Mais là, à trop tourner autour du pot, il allait finir par noyer le canapé, ce qui serait tout de même dommage.

    Mais Dorian ne l’entendait pas de cette oreille, et, bon infirmier avant d’être bonne maman d’un enfant de 4 ans, il préféra ‘abord changer le bandage. Wun ne râla pas et ne bougea pas, souhaitant que ça se termine rapidement pour filer sur le trône béni. Et lorsque ce fut fait, il s’empara des béquilles et fila faire ce qu’il avait à faire.

    Lorsqu’il revint dans le salon, Dorian avait eu le temps de s’affairer et de servir le repas. Wun se laissa retomber sans douceur et sans grâce dans le canapé, tendant le bras pour attraper une assiette.

    « Oh, tu me gâtes. Une nouvelle ? J’écoute. »

    Déclara-t-il, juste avant d’engouffrer un sushi dans sa bouche. Bon sang, ça faisait du bien de manger quelque chose de correct pour une fois. Peu doué en cuisine –pour ne pas dire carrément catastrophique- Wun était un adepte du tout préparé, et il n’était pas rare que son repas soit un paquet de chips. Alors en comparaison, forcément, les sushis étaient un met royal… et si Wun ne disait rien, son visage parlait presque pour lui.

    Il gardait cependant l’oreille tendue pour écouter ce que Dorian avait comme bonne nouvelle à lui apporter. Il le laissa lui révéler ce qu’il avait à dire, haussant vaguement un sourcil.

    « Je ne vois pas en quoi c’est une bonne nouvelle pour moi… »

    Répliqua-t-il, la bouche à moitié pleine. C’était probablement une bonne nouvelle pour Dorian, puisque non seulement ses problèmes étaient partis, mais en plus il n’avait plus la perspective de devenir un accro à la drogue – perspective jamais vraiment joyeuse. Wun lui, s’en fichait un peu. En fait, là, tout de suite, il ne faisait même pas le lien avec lui. Ses souvenirs de la veille étaient un peu…embrouillés disons. Les accords passés y compris.

    Mais ça commençait peu à peu à revenir.
    Et là, Dorian lui annonça que, en conséquent de tout cela, il allait pouvoir partir. Wun repratiqua aussitôt le haussement de sourcil sceptique, avant de lancer, reposant le sushi qu’il allait manger dans l’assiette :

    « J’ai une tête à partir ? »

    Sous-entendant par là qu’il était bien décidé à rester ici. Et oui, mauvaise pioche pour Dorian, il avait tiré la carte du parasite. En même temps, quand on lui proposait une chambre pareille, c’était juste honteux et impensable de vouloir l’en priver.
    Non non, il resterait. Si Dorian voulait le foutre dehors, il s’accrocherait à ses jambes comme un naufragé à sa bouée. Ou presque. On ne se débarrasse pas aussi facilement de Wunjo Ivanova.

    « Qui plus est, tu te trompes. Le fait que tu ais besoin de drogue n’a rien à voir avec ma présence ici. L’intérêt de te filer de la drogue était que j’aurais eu, potentiellement, quelque chose contre toi, et dans cette logique là, je pouvais me confier à toi. La seule chose qui change, c’est que je n’ai plus de bonne raison de te révéler mes petits secrets. »

    Volà, il avait fait le clair dans sa tête, et il se souvenait du deal. A peu près en tout cas. Il ponctua sa petite explication d’un grand sourire de bienheureux. Ah, il ne doutait de rien. Et visiblement, surtout pas de la possibilité qu’il reste ici. A croire que c’était un acquis. Qu’il ne pensait pas que Dorian était capable de le foutre dehors.

    « Par contre, pour ce qui est de loger chez toi, je suis toujours partant »

    Ah bon, et l’avis de Dorian dans tout ça ? Optionnel ?
    Visiblement, oui. Ce n’était pas tellement que Wun était autocentré –bon, peut être un peu… Non, c’était surtout qu’il adorait jouer la carte de la provocation, alors il ne s’en privait pas. Et puis, disons le : jouer les petits insolents, il le faisait beaucoup mieux que supplier. Il aurait tort de ne pas se lancer là où il excellait, n’est-ce pas ?

    De toute façon, il verrait bien ce que Dorian avait à dire sur le sujet. Et en fonction de cela, il adapterait sa tactique. La seule chose qui était certaine, c’était qu’il n’avait pas envie de rentrer « chez lui » maintenant. Peut être parce qu’il n’avait pas de chez lui, pour commencer.

    Quoiqu’il en soit, l’infirmier semblait d’humeur plutôt bavarde. Le voilà qui se mettait à parler de… tout et n’importe quoi, comme s’ils étaient de vieux potes. Trop occupé à finir son assiette, Wun se contenta dans un premier temps d’hausser les sourcils. Mais pourquoi est-ce qu’il lui parlait de ça ?

    Il esquissa cependant un rapide sourire à l’évocation de l’agression sur le toît.

    « Les toîts sont de bons endroit pour les agressions, oui »

    Commenta-t-il calmement, un sourire en coin qui signifiait qu’il avait beaucoup de choses à dire sur ce sujet. Le toît lui avait joué bien des tours. C’était là qu’il avait retrouvé totalement par hasard ce taré de russe gothique. A force de trop chercher à le taquiner, le gothique avait perdu patience, et été jusqu’à l’accuser de viol. Ce qui avait abouti sur un procès, le départ de Wun de l’académie, et tout un tas d’ennui. L’affaire avait été un peu étouffée dans les media, seul un petit article était paru, où son nom n’était pas cité. Wun se demanda un instant si Dorian avait lu cet article.

    Poursuivant dans sa bonne humeur inexplicable, voilà que Dorian lui annonçait qu’il avait quelque chose pour lui. Décidément, ce type ne cesserait donc pas de l’étonner. Reposant l’assiette vide sur la table basse, soupirant doucement en posant la main sur son ventre, comme un enfant repu, il attendit de voir le fameux cadeau.

    En voyant le DVD tendu par Dorian, il ne put retenir un petit rire, basculant la tête en arrière. Ah non, il était trop celui-là.
    Calmant son hilarité, Wun passa la main sur son visage, essayant d’effacer le sourire débile qu’il faisait.

    « Mais… je n’aurais pas le temps de m’ennuyer, puisque je vais m’en aller »

    Répondit-il avec un grand sourire insistant, histoire de bien encrer dans la tête de Dorian qu’il aurait un parasite sur les bras pendant un petit temps encore. Au cas où ce n’était pas DEJA encré dans son esprit. Wun est un homme tout en subtilité, si vous en doutiez encore….

    Un chat ? Décidemment, le blond les attirait, les gens avec les chats. C’était amusant. Depuis que Wun avait recueilli l’autre crétin de matou, les gens félinphiles lui tombaient dessus comme de grosses gouttes de pluie.
    Le dénommé Poux s’approcha prudemment du russe, détectant des odeurs familières qu’il vint reniffler. Trop occupé à identifier ses odeurs, il ne s’enfuit pas lorsque la main de Wun s’approcha pour lui gratter les oreilles.

    « Oui je sais, je sens le chat »

    Lui dit-il d’un ton amusé, s’amusant à lui chatouiller les oreilles. Gully détestait ça. La plupar des chats en fait. Visiblement « Poux » ne faisait pas exception.

    « Il a un nom, mon nouveau garde-fou ? »

    Se renseigna-t-il, levant ses yeux vairons sur Dorian. Il remua légèrement pour trouver une position plus confortable, ce qui sembla déplaire au chat qui sauta par terre pour se diriger vers son maitre. Wun ne chercha pas à cacher son air déçu et son air presque boudeur, croisant les bras, reportant toute son attention sur son sauveur.

    « Alors chef, tu bosses cet après-midi, ou bien tu restes jouer la baby-sitter ? »

    Demanda-t-il tout sourire.
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyMer 24 Aoû 2011 - 14:40

J'ai une tête à partir ?

Hum... c'était quoi cette question au juste ? Fallait-il que Dorian attende que Wunjo se sente prêt à partir pour le lui demander ? Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité là entre autres ! Depuis quand les maîtres d'hôtel demandent aux clients s'ils sont prêts à rendre leurs chambres ? Les règles sont établies depuis des lustres et elles s'appliquent partout, même chez des particuliers. Dorian n'est pas mauvais au point de ne pas vouloir aider son prochain donc il avait soigné Wunjo qui se vidait de tout son sang, il lui avait offert l'hospitalité parce qu'il aurait été dangereux de le déplacer dans son état sous peine de voir sa plaie se rouvrir instantanément mais jamais il ne s'était engagé à l'héberger chez lui jusqu'à ce que le clochard n'y trouve plus d'utilité, ça non !

La communication et l'échange de bons procédés semblaient désormais clos entre eux. Dorian ne voulait plus de drogue, Wunjo ne voulait plus lui révéler d'explications quant à son état. L'avait-il seulement voulu ? Il n'avait rien dit depuis qu'il avait passé cette porte à part son nom -et encore, rien n'est moins vérifié- et des protestations. Il n'était d'aucune utilité, même pas pour la conversation. Il n'avait aucun intérêt à proprement parlé à part peut-être le fait que Dorian ait 'soigné' sa première plaie par balle. Y'avait eut au moins ça comme avantage.
Ils ne se connaissaient pas du tout, Dorian ne savait rien de lui, il n’avait jamais lu l’article concernant Wun et même s’il l’avait lu, il n’aurait certainement pas fait le rapprochement.
Puisque plus rien ne les retenait l'un à l'autre, pourquoi faire durer l'insupportable ?

Dorian prit son assiette et se leva pendant que le Poux se libérait de l'emprise du Diablotin et que Wunjo se réinstallait confortablement sur le canapé qui n'avait rien demandé. Il faisait la conversation, Dorian zappa la plupart des questions, ne trouvant pas d'intérêt à lui répondre mais il tiqua sur la dernière. Papotage inutile et barbare que de demander ce qu'il faisait cet après-midi.

Si j'en crois tes paroles et non pas la scène pitoyable que j'ai vu en rentrant ce midi, tu es en âge de te débrouiller par toi-même, non ? Alors je ne vais pas rester, j'ai du travail qui m'attend ; ce n'est pas donné à tout le monde de rester allongé sur un canapé qui n'est pas le sien sans rien donner en retour... avança-t-il tout en étant parfaitement conscient que son tempérament changeait. Il le sentait ingrat, pas assez reconnaissant d'avoir été secouru, il l'exaspérait ; et tout ces sentiments commençaient à affluer vers le cerveau de Dorian qui peinait de plus en plus à les retenir. Il esquissa un sourire de circonstances qui voulait dire 'j'en ai trop sur la conscience, il faut que ça s'arrête', et il prit aussitôt la décision de partir de chez lui en claquant la porte.
Lorsqu'il se retrouva à l'air libre, il poussa un très long soupir avant de reprendre une profonde inspiration. Il avait besoin de se calmer, il était à deux doigts de soit pousser une gueulante mémorable, soit de casser quelque chose. Il avait besoin de se défouler, il y avait un inconnu chez lui qui n'avait pas l'air de vouloir bouger son derrière, et...
Dorian se tapa le front en fermant les yeux. Que je suis bête, dit-il en rigolant. Il se posa dos contre le mur pendant que son rire s'atténuait. Depuis le début, il s'était fait avoir, beaucoup trop gentil et attentionné avec son patient finalement. Wun s'installait et personne ne lui disait rien mais c'était qui la victime dans l'histoire, c'était Dorian. Et depuis quand Dorian est une victime ? Jamais. En effet.
Les choses allaient changer.

La porte se rouvrit à la volée laissant revenir un Dorian différent, il n'avait mit que quelques minutes à retrouver son calme et à faire le point sur les évènements qui allaient suivre. Il était ici chez lui et aux dernières nouvelles, il ne faisait pas colocation alors les squatteurs... dehors.
Son visage était marqué d'un rictus machiavélique tandis qu'il s'approchait de Wunjo qui semblait surpris de le voir partir et revenir en si peu de temps. Il ne lui laissa pas le temps de réagir et lui enfila un coup de poing bien placé au niveau du menton. Le choc l'assomma sur le coup vu son état de faiblesse précaire. Parfait. Dorian avait plusieurs minutes devant lui, voire même une demi-heure pour mettre son plan à exécution. Peut-être que Wunjo se raviserait après avoir comprit quelles limites ne pas dépasser... ou peut-être pas.

Le petit parasite pesait son poids malgré une maigreur certaine, les sushis n'étaient pas encore digérés apparemment. Dorian réussit à le relever pour le poser assez délicatement, histoire de ne pas rouvrir la plaie tout de même, sur un sac de couchage qu'il venait de sortir d'un placard. Il ouvrit ensuite la grande baie vitrée du salon qui donnait sur la plage désertée (et surtout privée) et il tira de toutes ses forces pour faire glisser Wunjo pendant qu'il l'emmenait. Al', son serviteur, restait sans voix, il ne bougeait plus, n'ayant aucune idée de ce qui allait se passer. Le Poux quant à lui était installé sur le ventre de Wunjo et profitait du voyage, gratuitement. Si quelqu'un avait assisté à la scène à ce moment-là, il était clair que Dorian aurait été prit pour un meurtrier qui veut aller noyer sa victime dans l'Océan.
Héhé, tentant.

Après presque 20 minutes d'efforts intenses pour faire glisser Wunjo sur le sable grâce au sac de couchage, Dorian arriva à destination, éreinté. Il laissa là son invité surprise et reparti chercher quelque chose dans son loft. Il revint quelques minutes plus tard et posa les deux objets près de Wunjo. Puis il s'assit en tailleur et attendit qu'il se réveille.
Ce qui ne tarda pas.
Il ne perdit pas de temps et ne changea pas d'avis. Tu es réveillé ? demanda-t-il simplement sans attendre de réponse de son comateux. Il le releva du sac et le porta à bout de bras, marchant à reculons vers l'eau salée. Il se retrouva vite avec de l'eau -plutôt froide malgré le beau temps-, jusqu'aux genoux. Désagréable mais nécessaire pour que Wun soit mouillé lui aussi vu qu'il n'irait pas volontairement. Lorsqu'il fut assez loin, il le lâcha en position assise. Wunjo avait de l'eau jusqu'au torse et même si pour l'instant, il était un peu dénué de réaction, le sel de mer devait commencer à faire son effet. La brûlure allait être aussi intense que la pénétration de la balle il y'a quelques jours, bien fait pour lui.

La cicatrisation sera plus rapide, comme ça, tu seras plus vite sur pieds. Il éclaboussa Wun au passage et sortit de l'eau à l'aide de grandes enjambées, la mer n'était pas déchaînée du tout, mais il faisait un soleil impressionnant. Si Wunjo restait ici pendant des heures, il attraperait rapidement une insolation. A lui de voir.

Je t'ai laissé un seau et une pelle si tu t'ennuies. Bonne Nuit.

Et il partit sans se retourner. Il avait assez donné pour aujourd'hui et puis, une réunion du personnel l'attendait. Il marcha jusqu'à la baie vitrée qu'il referma aussitôt, la verrouillant et il ordonna à Al' de ne laisser rentrer personne jusqu'à son retour, pas même le chat.
Il se dirigea aussitôt vers sa chambre pour se changer rapidement (trop désagréable de marcher avec des affaires trempées), il ressortir beau comme un sou neuf, il prit ses clefs et claqua la porte d'entrée avant de la verrouiller à son tour. Il allait être d'une humeur massacrante pour le reste de la journée, mais y'a pas à dire, ça l'avait soulagé.
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Wunjo Ivanov
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MessageSujet: Re: La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo)   La loi de l'emmerdement maximal (PV Dodo le...dodo) EmptyDim 28 Aoû 2011 - 22:32

    Bon. D’accord. En TOUTE objectivité, Wun ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même pour tout ce cirque. Mais c’était plus fort que lui : il fallait TOUJOURS qu’il ouvre sa grande bouche au lieu de, pour une fois, la fermer et rester sage. Même lorsqu’il n’était pas en position de force, il faisait le malin. On pouvait appeler ça de la connerie, oui. Le blondinet était typiquement le genre de personne à ne pas apprendre de ses erreurs.

    Il fallait aussi dire qu’il avait une foutue chance : à chaque fois qu’il finissait dans le pétrin –même par sa faute- il s’en sortait toujours. Quelque part, au fond de sa petite tête, il devait sans doute se dire qu’il ne pouvait rien lui arriver.
    Là encore, lorsque Dorian quitta la pièce, visiblement de mauvaise humeur, Wun esquissa un sourire amusé. Faire tourner les gens en bourrique, c’était une activité parfaite pour occuper les longues heures de convalescence. Il ne s’attendait juste pas au revers de la médaille.

    Lorsque la porte se rouvrit bruyamment, Wun tourna un regard mi-surpris mi-interrogatif vers Dorian, se demandant ce que le doc’ avait pu oublier.
    Il ouvrit la bouche, prêt à lui servir une nouvelle petite pique de sa composition, mais il n’en eut pas le temps, puisqu’il vit un poing se diriger à toute vitesse vers son visage. Trop étonné pour l’esquiver, il se le prit de plein fouet, et se retrouva assommé sur le coup.

    Lorsqu’il se réveilla, il ignorait combien de temps il était resté dans les vapes. La première chose qui l’étonna fut la présence trop envahissante du soleil. Hein, depuis quand il y avait autant de soleil dans le salon de Dorian ? Et du… sable ?
    La voix de l’infirmier le tira de ses songes. Wun ne répondit pas à sa question, la réponse étant évidente, trop occupé à essayer de remettre ses idées dans l’ordre pour comprendre ce qui s’était passé.

    Lorsque Dorian s’empara de lui pour le soulever, Wun essaya de se débattre, mais en vain, étant trop somnolent encore pour réagir.

    « Wow o woooo, qu’est-ce que tu fous ? »

    Protesta-t-il, commençant vaguement à comprendre ce que ce fichu type avait en tête.

    « Repose moi ! »

    Ordonna-t-il tout en sachant qu’il ne le ferait pas.

    Et lorsque Dodo le lâcha dans l’eau salée, la réaction ne tarda pas : voilà que le blondinet se mit à hurler à la mort en essayant plus ou moins d’extraire sa cuisse de l’eau –pas pratique, autant vous le dire. Le russe n’était pas particulièrement douillet : des blessures, il en avait eues pas mal, la plupart soignées par lui-même, alors qu’il n’avait aucune notion de médecine. Mais là, c’était différent : dabord, il ne s’y attendait pas. Ensuite… le sel faisait un mal de chien. Et ensuite, c’était long, bien trop long, et incessant.

    Il n’écoutait même plus les paroles de Dorian, trop occupé à essayer de faire quelque chose –quoi ? On ne savait pas trop… il gigotait dans tous les sens comme un chien jeté à la mer. Sauf que là, ça n’était pas un problème de noyade.
    Il ne réagit pas plus lorsque Dorian sortit de l’eau. En revanche, en le voyant prêt à partir, il sembla réaliser la situation critique dans laquelle il se trouvait.

    « EHO ! DOC DE MES DEUX ! REVIENS ICI ! »

    Oui, nulle doute que tant de gentilles paroles allaient motiver Dorian à revenir le chercher. Mauvaise stratégie mon petit Wun. Et pas payante du tout, puisque quelques secondes après, l’infirmier avait disparu.

    10 secondes d’abattement, et il songea que la première chose à faire était de s’extraire de l’eau s’il voulait que la douleur s’atténue. D’autant qu’avec le reflet de l’eau, le soleil tapait plus encore. Il barbota lamentablement jusqu’au bord, et remonta sur le sable en rampant à moitié pour s’éloigner de l’eau.
    L’avantage, avec un si beau soleil, c’était qu’il n’avait pas froid en sortant, au moins. C’était même plutôt le problème inverse.

    De mauvaise humeur –chacun son tour-, maudissant Dorian et ses idées de vengeance pourrie, il se mit en tête de poursuivre son trajet jusqu’à la maison de l’infirmier. Avec sa cuisse qui lui brûlait, il était hors de question de se déplacer debout, alors il entreprit d’y aller à quatre pattes, même s’il rampait plus qu’il ne cavalait.

    Arrivé à la porte vitrée, il se remit sur ses pieds, et la tira… pour rencontrer une résistance inattendue. Fronçant les sourcils, il s’acharna un instant, pensant qu’elle était simplement coincée, avant de finalement se rendre à l’évidence : elle était tout bonnement fermée. Il commença à senir la colère monter en lui –non mais sérieusement, il trouvait ça drôle l’autre débile ?
    Voyant à ce moment là passer le domestique de Dorian, Wun lui fit de grand signe pour attirer son attention, avant d’essayer de lui faire comprendre que la porte était fermée et qu’il ne pouvait plus rentrer.

    Ce à quoi Al’ se contenta d’hausser les épaules, l’air désolé, lui signifiant qu’il ne pouvait pas y faire grand-chose, avant de disparaître dans une autre pièce. C’est ça, casse toi, c’est trop dur pour toi de me voir griller au soleil… songea amèrement le blondinet, alors qu’il grattait la vitre avec ses doigts pour faire sortir la rage qui grimpait en lui.

    Il faillit se mettre à pleurer, pour tout dire. Pas à cause de la douleur –ça, il était tout de même vaguement habitué, à force de se sentir les balles lui-même des plaies- ni de la réaction de Dorian –après tout, il l’avait cherché, et ce n’était pas la première fois qu’on se comportait comme ça avec lui- mais simplement parce qu’il ne savait pas quoi faire. Il détestait cela, être en mauvaise posture, et ne pas avoir la moindre solution pour ce tirer de cette situation.

    Il ne pouvait pas appeler quelqu’un, son portable était resté chez Dorian, et celui que l’infirmier avait préparé pour lui également. Il ne pouvait pas crier pour qu’on vienne l’aider, les voisins risqueraient de prendre peur et d’appeler la police : or, c’était la dernière chose qu’il souhaitait. Il serait obligé d’expliquer sa blessure à la jambe, et d’attirer l’attention sur lui. Ce n’était définitivement pas une bonne idée.

    Il ne pouvait pas partir, il n’arrivait pas à marcher. Déjà avec sa béquille, c’était compliqué, alors sans, c’était juste inimaginable. Et la béquille naturellement, comme tout le reste, était resté sur le canapé.
    D’ailleurs, le simple fait de rester planté comme ça le fatiguait énormément.
    Il décida donc se laisser glisser à terre, assis contre la paroie.

    Wun commença par essayer d’ôter son pantalon. Il ne voulait pas que la blessure reste humide, et elle sècherait probablement plus rapidement au soleil. En plus les frottements de l’habit mouillé sur le pansement était juste insupportable. Ses vêtements séchèraient aussi plus vite s’il les étendait au soleil. Il se dandina comme il put, grimaçant car plus d’une fois il frotta contre la blessure à la cuisse, mais parvint finalement à ôter le pantalon. Il le posa à côté de lui, et retomba lourdement contre la baie vitrée, épuisé par ce simple déshabillement.

    Réfléchir, que pouvait-il faire ?
    Inspectant les environs, il chercha des yeux une zone d’ombre pour s’installer pour éviter l’insolation. Il n’en trouva pas, et ce pour une raison simple : à cette heure-ci, en début d’après midi, le soleil était presque au zénith, surplombant les bâtiments et ne créant que trop peu d’ombre. Super. Au repas de ce soir : grillade de mafieux.

    Soupirant, il constata que le pansement s’était un peu décollé avec la mer qui avait dissolu la colle du sparadra. Il le souleva légèrement et se retint de hurler de nouveau en sentant la blessure le brûler à nouveau : du sable, sans doute tombé de ses mains, s’était insinué sous le pansement au niveau de la plaie. Chouette. Génial. Topissime même.

    Glissant contre la baie pour se trouver sur le dos, allongé, il plissa les yeux face à un soleil aveuglant, et bien trop présent à son goût. D’un autre côté, s’il se mettait à pleuvoir, le sable se transformerait en boue et ça ne serait guère plus sympathique pour lui. Non dans tous les cas, il n’avait pas la moindre envie de rester moisir ici. Mais ce n’était pas exactement comme s’il avait le choix, au fond.

    Et puis, il se sentait atrocement fatigué. Il ne savait pas si c’était ce coup à la mâchoire –d’ailleurs ça lui faisait un mal de chien quand il appuyait, encore un beau bleu en perspective-ou simplement la convalescence, mais il était somnolent.

    Soupirant encore une fois, même s’il n’y avait personne pour l’entendre –le chat s’étant barré peu après Dorian, pas assez fou pour rester traîner sous le soleil, sans doute en vadrouille chez les voisins, habiles comme l’étaient les félins- il songea que dormir était peut être la meilleure solution. A son réveil, il aurait potentiellement une idée de génie, mais là, dans l’état actuel des choses, il n’était capable que de ruminer et de s’énerver.

    « Je t’emmerde, connard de docteur de merde »

    Grommela-t-il pour lui-même, en russe, traçant en même temps du bout des doigts les insultes sur le sable tiède, en japonais cette fois-ci, espérant sans doute que cela jetterait une malédiction sur Dorian –oui, le soleil lui faisait perdre les pédales.
    Attrapant le seau d’une main, il le plaça à l’envers sur sa tête –heureusement que le récipient était grand et qu’il n’avait pas une trop grosse tête- en guise de parasoleil. Les coups de soleil, à la limite, oui, l’insolation, il ne manquerait plus que ça !

    Comme ça, il avait l’air affreusement malin : allongé sur le dos, en étoile, en boxer, son pantalon à côté de lui, un seau sur la tête, il y avait probablement une photo qui se perdait, mais ce n’était pas le blond qui allait regretter l’absence de photographe –de toute façon il imaginait mal Al’ venir jouer les paparazzis. Il y avait fort à parier que celui-ci allait passer le reste de la journée hors du salon afin d’éviter les regards accusateurs et les insultes du blond.

    Même si à vrai dire, Wun n’était pas trop en état de s’adonner à ce genre de réjouissances : il crevait de chaud, il respirait plutôt mal, et ça puait, sous le seau, mais étant blond, il était particulièrement sensible au soleil, et il ne manquerait plus qu’il se vomisse dessus ou qu’il perde connaissance à cause d’une bonne insolation.

    Malgré les conditions assez déplorables, il parvint, on ne sait comment, la fatigue prenant sans doute le dessus, à s’endormir.
    Comme toujours, monsieur raisonnait sur le court terme plutôt que sur le long terme quand il s’agissait de résoudre des problèmes. Il préférait se dire qu’il allait dormir et réfléchir après plutôt que songer maintenant à se sortir du pétrin dans lequel il s’était encore mis.

    Brillant, non ?
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