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 Les choses que l'on possède finissent par nous posséder.[PV Aramiel]

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MessageSujet: Les choses que l'on possède finissent par nous posséder.[PV Aramiel]   Les choses que l'on possède finissent par nous posséder.[PV Aramiel] EmptyDim 24 Oct 2010 - 19:58

00h34.

Rien ne brillait ce soir là.
Les lumières artificielles des néons des boutiques fermées éclairaient le trottoir dans des nuances oranges, rouges, bleues et roses ; les lampadaires dont l’ampoule crépitait inondaient d’un faux soleil les voitures abandonnées et endormies ; l’éclat de la pleine lune recouvrait toute la ville d’un fin voile argenté, mais pourtant, rien ne brillait.


Un terrible accident, du sang, des cheveux châtains magnifiques, un long cri strident, des pneus qui ne s’arrêtent pas…


La nuit apaisait la chaleur du jour, tandis que les étoiles se chargeaient d’annoncer un lendemain de canicule. Malgré tout, la canicule se faisait déjà bien ressentir sur la 230. En effet, au dernier étage d’un hôtel particulier, une énième coupe de Brandy à la main, Soren Kingston s’affichait déjà comme le digne fils de Rudolf Kingston. Évidement, il était invité dans les soirées les plus huppées, mais il les avait toujours trouvées tellement ringardes qu’il n’y avait jamais fait autre chose que de vider des verres un par un et flirter sans intérêt. Ce soir là, il avait fait un effort, porté un costume sur-mesure Valentino, porté la montre en or massif de son taré de père, fait ciré ses Louboutin et avait même opté pour la cravate. La musique d’ambiance qui flottait dans l’air l’ennuyait, les discussions professionnelles l’endormaient et par-dessus tout, il avait une crampe au visage à force d’étendre un faux sourire au coin de ses lèvres. Cette soirée était ennuyante.


Quelques heures plus tôt. 18h08

- Monsieur Soren ? Ici Jefferson, votre père vous transmet que vous devez vous joindre à la soirée sur la 230 aujourd’hui à vingt heures trente.

- Dites-lui que c’est hors de question.
- Il… il savait que vous alliez dire cela et par conséquent, m’a confié de vous dire que si vous ne veniez pas, il vous retirerait votre carte bancaire, votre club de polo et de basket, ainsi que votre fausse carte d’identité et…-
- C’est bon, taisez-vous j’ai compris le message. J’y serai.

Soren avait raccroché, furieux.


00h38


C’était parce qu’il était encore sous les commandes de son père que Soren Kingston se voyait dans cette soirée où boire était la seule issue probable pour échapper à la morosité de l’ambiance.
Celui-ci se leva en chancelant. Il entendait du japonais partout autour de lui, de l’anglais plus familier et du français. Mais qu’est-ce qu’il foutait là ?! Il chercha du regard son père et, quand il l’eut trouvé -au milieu d’une conversation qui semblait importante-, il lui glissa à l’oreille :


- C’est bon père, j’ai fait acte de présence pendant plus de trois heures, c’est largement suffisant. Je dois rentrer. Je me sens fatigué.

Il salua de la tête les « amis » de son père et fit volte face. Un serveur passa devant lui, bien droit, une main derrière le dos, l’autre tenant en équilibre un plateau en argent qui soutenait une dizaine de coupes de champagne. Soren lui sourit amèrement et s’empara de la bouteille après lui avoir glissé un gros pourboire. Il emprunta l’ascenseur, traversa le grand hall tout en buvant à grand coup de désespoir. Le portier lui ouvrit la porte.
L’air frais lui picota les yeux. Ou bien n’était-ce que l’effet des quinze verres de Gin tonic sans tonique qu’il s’était enfilé ?
Il y avait foule, plus loin. On aurait dit une fête. Une vraie.

* Meeeeeeerde ! *


Sa limousine était garée juste devant, le chauffeur l’attendait, debout. Soren tourna la tête à la recherche de n’importe quel récipient. Mais n’importe quoi lui ! « Un récipient » … Se tenant l’estomac, il vomit sans aucune classe sur le tapis rouge en velours. Le chauffeur accouru, mais Soren le repoussa d’une main, contrarié. Bordel, c’était pitoyable…!

Il se redressa, en tremblant un peu, sorti un paquet de cigarettes de sa poche, en alluma une et resta là, droit comme un i, comme s’il n’avait jamais vomi, scrutant la nuit close. Heureusement qu’il était seul dans cette rue… Ou du moins, c’était ce qu’il pensait.

Un terrible accident, du sang, des cheveux châtains magnifiques, un long cri strident, des pneus qui ne s’arrêtent pas…


C’était un très mauvais jour, hanté par trop de souvenirs douloureux.

-
Vous pouvez partir, je vais marcher.
* C'est ça ouais, pendant trois heures...*, songea-t-il. * J'veux le voir..*

- Et j'ai même pas pris son numéro !!
* "You'll find me wherever I'll be", mais petit cooon !*


Soren soupira, s'assied
sur un muret en grommelant un juron et explosa sur un ton un peu bourré à son chauffeur qui insistait pour qu'il rentre.

- Bloody Hell Jefferson ! Just go away !! Take your damn fucking car far away from me, you understand ?! And leave me alone !
- Bu...-
- I don't give a damn. C'mon, move.Or I'll make a special arrangment with my father so that you can't never put a feet in Japan, ever.


Il tourna la tête, tira sur sa cigarette, leva ses yeux et...
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MessageSujet: Re: Les choses que l'on possède finissent par nous posséder.[PV Aramiel]   Les choses que l'on possède finissent par nous posséder.[PV Aramiel] EmptyMer 16 Mar 2011 - 16:54

    Cette nuit là, les élèves de la classe d’Aramiel avaient organisé une soirée pour fêter le milieu d’année. C’était aussi l’occasion d’intégrer comme il se doit les étudiants étrangers de l’académie. Pendant les cours, ils n’avaient pas vraiment le temps de faire connaissance puisqu’ils étaient noyés dans leur prise de notes. En effet la seule voix terne et monotone qui raisonnait entre les murs était celle des professeurs. C’était donc une bonne initiative. Pour cela ils avaient loué une salle à l’extérieur de keimoo. Ce qui semblait étrange c’était que l’Autrichien n’y allait pas du tout à reculons, lui qui avait toujours préféré s’éterniser dans un bain chaud tous les vendredis soirs était motivé pour se rendre à cette soirée. C’était une soirée déguisée, et Aramiel avait enfilé son costume prussien du 19ème siècle qui lui revenait droit de son père. Évidemment il n’y avait pas d’alcool, le but était de réaliser un gigantesque buffet avec des plats venant de tous les pays, il avait donc préparé un wiener Schnitzel qui était en fait une escalope panée à base de veau accompagnée de tranches de citron et d’une fine salade de pommes de terre à la moutarde douce. Il arriva à la soirée en retard car son four en avait encore fait des siennes, les pommes de terre n’avaient pas assez mijoté dans le jus de citron et l’Autrichien avait raté son bus. Il arriva en même temps que trois des filles de sa classe déguisées en soubrette, ils entrèrent ensemble dans la salle, et ce fut le début d’un ennui mortel pour Aramiel ; Batman et Pikachu se chamaillaient pour le micro du karaoke tandis que Cendrillon produisait un vacarme fou en essayant de gagner la partie de dance dance revolution, le tout sur un fond de gloussement des soubrettes. Du coup, l’Autrichien comptait les carrés du plafond et restait en compagnie d’un gros plat de tartiflette qu’il avait piqué sur le buffet. Il avait fait la cuisine toute la journée et il avait les cheveux gras, la peau brillante, et ses vêtements étaient enduits d’une délicieuse (ironie) odeur d’huile. Il commença à passer la main sur son crâne en esquissant une grimace amère, puis cela devint source d’amusement. Lorsque la soirée devint trop insupportable il s’enfuit par la fenêtre de la cuisine et déchira par la même occasion la queue de pie de son uniforme.

    *Merde*
    se dit-il !

    De peur d’encore plus l’abimer, il se changea en pleine rue et remit son uniforme qu’il peina à trouver dans son sac. Il était beaucoup plus à l’aise dans ces vêtements larges et lorsqu’il eut fermé son dernier bouton il soupira. Néanmoins, derrière les cuisines, l’étudiant espérait de tout cœur que personne ne l’avait vu en slip. Fin prêt il se mit en route vers la ligne de métro, le plat à moitié vide de wiener Schnitzel dans une main, son uniforme plié dans l’autre. Cette nuit était agréable, il ferma les yeux et inspira de grandes bouffées d’air, profitant du silence. Silence qui fut bref cependant, il entendit quelqu’un se disputer en anglais. Un sourire serein sur le visage, il se dit

    **tiens il a la même voit que So…AAAHHHH**


    Une vague de panique s’abattit sur l’étudiant, c’était réellement Soren qui était sur le point de le voir dans son plus médiocre état. Le premier réflexe qu’il eut fut de sauter derrière la voiture la plus proche. S’il avait retenu quelque chose du cache-cache c’était bien qu’il fallait se positionner derrière la roue de l’engin pour que l’ennemi ne puisse pas voir ses pieds.

    **pfiouuuuuu sauvé j’ai plus qu’à attendre qu’il décale**


    pensa-il à tort

    Problème : un chat angora au pelage tacheté avait déjà fait de cette voiture sa propriété, il se mit à miauler aussi fort qu’un bébé qui pleure. L’Autrichien le supplia de se taire en lui donnant une multitude de surnoms ridicules. Le chat n’en fit rien et Aramiel essaya de lui faire peur en agitant son plat, plat qui lui échappa des mains (merci l’huile) et qui frappa le rétroviseur, actionnant par la même occasion l’alarme de sécurité de la voiture.


    TULUU TULUU TULUU TULUU TULUU

    Ok, l’étudiant s’avoua vaincu et s’approcha de Soren, il lui lança en grommelant :

    « j’ai toujours détesté les chats toute façon...»


    Soren avait l’air un peu bizarre, comment perdu dans ses pensées, ou... perdu tout court. Il ne paraissait pas surpris par l'alarme de la voiture qui continuait en fond sonore, ni même par la présence de son ami. Étrangement rassuré, Aramiel continua:

    « avant toute chose pour information je ne suis pas Aramiel Lumberjack, mais monsieur dégueu qui a besoin d’une bonne douche »


    L'épopée qu'il avait vécu avait fait remonté la Tartiflette et il ne se sentait pas très bien:

    « mais au fait, qu’est-ce que tu fais la ? »

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