₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
|
| Besoin de prescription (PV Valentine) | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Besoin de prescription (PV Valentine) Dim 25 Juil 2010 - 15:50 | |
| Cela faisait combien de temps qu’il avait rencontré pour la première fois un psy dans cette académie ? Conor n’avait pas vraiment compté les jours depuis cette rencontre. Le point positif de la rencontre obtenu un peu involontairement avec le Dr. Brisebois fut celui de recevoir une prescription pour l’aider à mieux dormir et donc calmer ses cauchemars. Mais ces derniers ne c’étaient pas évaporer, ils existaient encore bel et bien et semblaient vouloir revenir le hanter de nouveau. La veille le musicien avait prit la dernière capsule pouvant endormir ses cauchemars, il lui faudrait donc rencontrer ce psy une seconde fois pour pouvoir avoir un renouvellement.
Seulement en arrivant au bureau du Dr. Brisebois il reçu la nouvelle que ce dernier était indisposé pour une longue durée à rencontrer des patients. En gros il était en soit disant congé maladie. On le guida donc vers le Dr. Valentine. Conor ne l’avait jamais vu au par avant et cela le rendait un peu plus nerveux. Par chance le psy avait de la place ce jour même où le musicien avait besoin de son renouvellement. Mais allait-il devoir parler encore de tout ce qui créer ses fameux cauchemars ? Déjà que ses notes et son dossier laisse visible la difficulté que ressentait Conor à l’académie. S’il n’avait pas du partir c’était bien parce qu’il avait réussit à se rattraper et avoir la note de passage de justesse pour quelques cours. La musique était bel et bien la seule matière que Conor sur classait plusieurs des étudiants. Certains avaient plus d’étude de la musique que l’Anglais et voyaient cette réussit de façon insultante à leur égard. Mais le garçon lui voyait la musique différemment d’eux.
Serrant sa bouteille de médicaments vide dans les mains le garçon frappa timidement à la porte qui s’ouvrit lentement. Visiblement elle n’était pas complètement fermé songea Conor intérieurement. C’est avec une bonne hésitation que le jeune homme pénétra dans le bureau regardant tout autour de lui.
«Dr. Valentine ? On… on … m’a dit que… que je devais… venir vous voir… pour… pour renouveler ma prescription…»
Murmura presque Conor d’une voix tremblante et hésitante. Il avait peur de déranger mais il avait besoin de ces cachets sans faute. Alors il choisi de rester là un moment attendre que l’adulte lui réponde afin de pouvoir lui montrer de quel médicaments il voulait renouveler la prescription. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Lun 26 Juil 2010 - 15:02 | |
| Dr. Valentine -Renouveler votre prescription… vous-dites?Renouveler sa prescription, hein. Yui a dévisagé ce petit nouveau au seuil de sa porte, pendant un moment, de son regard affreusement perçant. Un regard qui ne dit pas grand-chose mais qui a le don de rendre mal à l’aise pour une première impression. Et plane un silence incertain dans la salle du psychologue scolaire, maintenant cette étrange pression qui n’en n’est pas vraiment une non plus. Puis, adoptant une posture plus droite sur son confortable siège, Valentine a tiré un dossier, celui au dessus de la pile rangée dans son tiroir et y a jeté un coup d’œil, rapide. Un dossier partiellement vide, tout compte fait. -Alexander… Conor Alexander. Prenez place, je vous en prie, a-t-il finalement invité, indiquant le siège en face de lui. Non parce qu’il ne faudrait pas croire que Docteur Valentine gribouille une ordonnance et renvoie ses patients dehors. Ça serait tellement trop facile, aussi bien pour le prescripteur que pour le bénéficiaire. Et les choses trop simples… n’amusent pas un excentrique de sa trempe. -Et quel genre de …« prescription » devrais-je vous proposer, moi qui ne connais rien à votre sujet ? Le psychologue demande à son patient quel médicament il a besoin. Le comble, le comble oui. Amusé par cette perspective, un sourire à demi sournois s’est affiché sur une des commissures de ses lèvres. Parce que Valentine ne prescrit jamais ou que trop peu souvent de médicament ou ce genre de choses à ses patients. Est-il médecin pour s’amuser à le faire ? Toujours plus amusé, il croise les bras un petit moment, sondant l’adolescent de haut en bas et vice versa. Mais finalement, avant même d’attendre sa réponse, Yui a balayé l’air d’un grand geste de la main. -Prenons votre requête à contresens. Et si… je vous la refuse. Dites moi… que se passera-t-il ?Oui, que se passera-t-il. Héhé… ce petite plaisir de faire chauffer un petit nouveau client à la poêle, douce torture mentale. Pour autant, Yui cherche à voir quel sera la réaction de ce petit nouveau, juste pour son bon vouloir. Qu’en sait-t-il que Conor Alexander vient de chez Brisebois. Et si Brisebois prescrit des cachetons, pourquoi diantre un Yui Valentine devrait faire de même. Ça oui, il aimerait bien le savoir. Sur cette pensée, le psy s'est servi un thé. -Je vous en sert peut-être?A votre aise. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Jeu 29 Juil 2010 - 0:03 | |
| Conor avait été dans le bureau d’un autre psychologue dans l’espoir d’avoir un renouvellement pour les cachets qu’il prenait afin de mieux dormir et ainsi ne plus avoir ces cauchemars qui ne cessaient de le hanter. Quand l’homme lui demanda de confirmer la raison de sa présence le musicien fit un timide signe positif de la tête. Prendre place ? Il devrait encore une fois déballer ses tourments à un inconnu ? Lentement Conor avança vers le bureau du psychologue d’un pas mal assuré pour enfin prendre place dans le siège en face de l’homme. Les doigts délicats du garçon se mirent nerveusement à titillé les manches de son veston pendant que son regard fuyait celui de l’adulte. Ce dernier reprit rapidement la parole en lui demandant ce qui se passerait s’il n’avait pas ce renouvellement.
«Le Dr. Brisebois… il… il m’avait prescris des trucs pour m’aider à dormir… car je… je fais énormément de cauchemars… Je… »
L’idée de replonger dans tous ces cauchemars le fit trembler légèrement. Conor ne releva toujours pas la tête visiblement en réflexion sur les mots qu’il lui faudrait utiliser pour ainsi bien répondre à cette personne. La peur, la nervosité, les malaises redeviendraient plus grands. L’homme lui offrit le thé, chose que le jeune anglais accepta timidement avant d’oser prendre la parole. Toujours à voix ¸a peine audible et fortement hésitante.
«Je… je ferais beaucoup de cauchemars… revivre tout ça sans arrêt … je recommencerais probablement à me sauver des gens …. Même si je le fais encore … un peu… souvent… Je… Je me retrouverais à ne plus avoir un moment pour … juste oublié tout… ça …»
Conor n’avait pas encore raconté son passé et ne se souvenait même pas s’il l’avait fait avec le docteur Brisebois. En fait le musicien ne s’ouvrait pas à grand monde. Il l’avait fait à quelques uns qu’il avait appris à connaître et en qui il avait confiance, mais ils ne pouvaient pas aider totalement le jeune homme, mais Conor doutait qu’un jour quelqu’un pourrait vraiment l’aider à juste oublier et vivre normalement comme tous les garçons de son âge. Son regard restait toujours fixer sur le sol alors que ses doigts eux ne lâchaient toujours pas ses manches. Laissant ainsi ses cheveux sombres camoufler son visage.
«Si je… les cauchemars ne … disparaissent pas… je… je risque de… recommencer à manquer des cours …. À avoir du mal à me concentrer… je vais décevoir papa… Je … je ne veux pas … passer mon temps à … juste revoir tout ça sans arrêt … continué à avoir peur…»
Conor stoppa net de parler pour enfin relever son regard terrifier vers l’homme. Suppliant ce dernier du regard de lui venir en aide afin qu’il puisse tenter de retrouver une vie normal.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Dim 1 Aoû 2010 - 13:44 | |
| Un revenant de chez Brisebois. Quelle idée d’aller sommeiller par un temps où on a justement besoin de lui. Résigné, Yui a soupiré, observant le jeune Alexander encore un moment. Apparence frêle, geste manquants d’assurance, doigts fins s’agitant autour des manches de sa veste. Voix tremblotante, regard de fuyard.
-Cauchemar récurent, ou dépourvus de logiques, allons. Dites moi quel genre de cauchemar vous traumatise à ce point, a brusquement demandé Valentine sans pincette, rapprochant son siège plus prêt du bureau, pour se retrouver le dos sévèrement droit. A quoi bon ingurgiter des médicaments s’il ne supprime pas les cauchemars. Et d’ailleurs… existe-t-il vraiment une telle chose ? Un remède capable d’absorber les mauvais rêves. Yui se demande s’il ressemble à un chaman ou quelque chose dans le genre. Quoique ce ne serait pas impossible.
-Si vous voulez dormir d’un sommeil sans rêves, je vais vous en donner de suite la solution, Alexander, a commencé Valentine d’un air dur. -L’anesthésie générale. Et cela, ce ne sera pas chez moi que cela s’opèrera.
Prêt à vanter les mérites de l’anesthésie, Yui avise le jeune garçon qui parait trop fragile à ses yeux. L’anesthésie, et pourquoi pas l’euthanasie. Un sommeil sans rêve, sans cauchemar, ce n’est plus un sommeil. Du moins, pas le sommeil d’un vivant. Aussi cruel qu’il paraît être, Valentine a décidé de poursuivre dans sa lancée.
-Je ne suis pas médecin, je ne suis pas non plus Charles Brisebois, jeune homme. Et je ne vous confierai aucun médicament, et rien du tout dont vous développeriez une dépendance. Mais je vais vous confier quelque chose, Conor. Je suis peut être psychologue, mais ne venez pas dans mon bureau dans l’espoir que tout s’arrange grâce à moi. Les manières communes sont proscrites chez moi, et ne venez dans l’idée que rien ne se passera comme vous l’auriez envisagé. D’ailleurs, regardez-moi quand je vous parle. Regardez-moi comme ce que je le fais, regardez franchement ce que bon vous semble.
Yui a tendu le bras vers le visage de l’adolescent, l’obligeant à relever la tête du bout de l’index.
- Les cauchemars et les rêves sont les meilleurs moyens d’exprimer ce que vous, vous ne dites et ne direz pas. Voulez-vous vraiment supprimer votre dernier moyen de communication, sérieusement ?
Le psychologue est resté un moment à obliger son patient à capter son regard. Il ne le relâchera que quelques minutes plus tard, reculant sur son siège, pour revenir les deux coudes sur la table.
-Vous vous sauvez des gens… mais vous sauverez-vous de moi ?
Autrement dit : est ce que je vous fais …peur ?
-Nous supprimerons autant de cours qu’il le faudra, mais je ne vous prescrirai aucun médicament, entendez-moi bien. Votre père n’y pourra rien, et vous restez et resterez le seul acteur de la suite de votre histoire. De toute façon, je vous fais moi-même peur, mais cela... nous nous y pencherons plus tard.
Laissant la fumée de sa tasse de thé se répandre vers le plafond Yui en a bu une gorgée, aussi paisible que possible.
-Alors Alexander… qu’avez-vous envie de faire.
Un choix Qui jamais ne sera celui de Valentine. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Mar 3 Aoû 2010 - 17:28 | |
| Conor était dans ce bureau et plus le temps avançait et plus le musicien avait une soudaine envie de fuir à toutes jambes. Tout ce que l’étudiant voulait c’était des cachets pour dormir et juste ne pas revoir tous ces souvenirs dans ses rêves. Pourquoi cet homme ne voulait-il pas lui donner et lui dire au revoir après ? Pourquoi vouloir tant faire travailler son psychologique déjà durement atteint ? Conor ne regardait jamais l’homme trop nerveux d’être devant cette personne si imposante. Jouant après ses manches il écoutait tout de même les paroles de l’adulte attentivement.
«Des… souvenirs… qui… qui ne veulent pas partir monsieur… je… depuis des années… je… je veux juste les voir disparaitre…»
Avait ainsi murmuré le jeune Alexander qui gardait toujours le regard fuyant devant cette personne trop intéressé par ses pensées. Pourquoi ? Tout ce qu’il avait à faire c’était de donner un papier avec une ordonnance. Pourquoi vouloir en savoir plus ? Les paroles du psychologue frappèrent Conor en plein fouet et le garçon se crispa rapidement encore plus nerveux. Pourquoi avait-il l’impression que cette personne se moquait de pourquoi il voulait juste dormir sans tout revivre sans fin ? Conor ne le savait pas vraiment, il savait tout de même une chose qui pour lui était très clair. Cet homme le rendait nerveux autant que les populaire de cette académie. Pourquoi ces paroles ? Pourquoi l’empêcher de juste dormir en paix ? Regarder le type ? Non le jeune homme n’y parvenait pas les larmes étaient déjà sur le point de se répandre sur ses joues délicates tellement l’idée de ne plus dormir le terrifiait. Conor se crispa quand l’homme le prit par le menton laissant son frêle corps parler pour lui. Lentement son visage se releva démontrant cette douceur trop présente et cette fragilité maladive que dégageait le musicien.
«Je… je communique… par la musique… mon..sieur… les cauchemars sont… ces souvenirs que… je… je ne veux plus voir ou ressentir…»
Murmura faiblement Conor laissant les larmes couler sur ses joues doucement. Pourquoi ? Pourquoi cette personne arrivait-elle à le mettre dans tous ses états ? Pourquoi faisait-elle une chose pareille ? Quand l’adulte relâcha son visage le jeune homme fixa de nouveau le sol en jouant après ses manches écoutant les paroles que le psychologue avait à dire. Pourquoi demander s’il voulait se sauver de lui aussi ? Pourquoi cette question ? Conor commençait à être de plus en plus confus et choisi de garde le silence comme il l’avait fait si longtemps. Il avait peur d’être puni s’il parlait de son être intérieur. Malgré que pendant deux ans son père adoptif avait tout tenter pour faire comprendre à Conor qu’il avait autant le droit que les autres à être heureux, ce dernier s’obstinait à croire le contraire.
«Je… je… j’ai besoin … d’aller à mes cours… sinon ils vont… me … me retourner à la maison… et papa sera triste d’avoir échoué… et moi triste de l’avoir déçu…Pourquoi ne … pas vouloir … me… faire le… renouvellement ? Je… je n’arrive pas à dormir… je suis sans cesse à l’infirmerie car je… j’ai peur...»
Conor se renfonça dans le fauteuil inquiet et nerveux jouant après ses manches plus que jamais. Que devait-il faire ? Pourrait-il un jour passer par-dessus tous ces souvenirs et évènements qui ont eu raison de son être ? Il n’arrivait plus à réfléchir et ne voulait pas perdre le peut de confiance qu’il avait gagné depuis quelques temps. Lentement son regard se plongea dans celui du psychologue.
«Vous… vous pouvez… m’aider ? Je… tout est si loin et si proche en même temps… tout… ne veut pas partir de mon être… Je … j’ai du mal ici … Mais je… je ne veux pas partir… je… je veux rester malgré tout… C’est ma toute… première école à vie… et je… je… je crois avoir enfin mes premiers amis… Je… mais j’ai mal… peur… Ces cauchemars sont… réel… Ils… ne sont pas que de simple rêves… mais… des souvenirs qui… ne veulent pas partir…»
Dit faiblement Conor pour ensuite baisser son regard vers le plancher triste et nerveux. Il ne savait pas comment allait réagir l’homme. Allait-il trouver tout cela amusant ou allait-il choisir de lui venir vraiment en aide ? Le musicien ne le savait pas encore pour le moment et juste à y songer il en tremblait presque. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Ven 6 Aoû 2010 - 15:05 | |
|
L'inconditionnel Jamais
Valentine laisse son regard impassible sonder ce patient en proie d’un mal-être entretenu depuis probablement trop longtemps. Pour autant, il ne s’en émeut pas, gardant un ton presque sarcastique.
-Vous communiquez par la musique …? Intéressant.
Yui a retourné le dossier intitulé Alexander, de manière à ce que l’étiquette soit face contre table, avant de le repousser plus loin. En temps ordinaire, dans ses moments à ne rien faire, le psychologue scolaire aurait éventuellement songé à griffonner deux trois mots pour que le dossier ne reste pas vide d’information, mais cette fois, ce ne sera pas le cas : Valentine en a décidé autrement. Changement d’avis au dernier instant, comme d’habitude ; changement pour ne pas changer.
-Vous ne communiquez pas, -ou prou, a-t-il simplement commenté, affairé au rangement –pourtant déjà fait- sur son bureau, -Cela dit, en admettant que vous communiquez par la musique... qui sont ceux qui en perçoivent véritablement le sens ? Oui, qui sont-ils. Votre ami qui tente de faire semblant d’interpréter vos ressentis à travers des notes de musique ? Votre camarade, un parmi tant d’autres musiciens ? Parlez-moi via votre instrument, parlez-moi en musique autant que vous voulez, mais jamais je ne vous comprendrai. Allons ne plaisantez donc pas, vous ne communiquez rien du tout, Alexander, c’est malheureux.
Ce patient est un patient d’une timidité maladive, ça oui. Pour autant, Yui devrait-il en changer son comportement ? Loin de lui cette idée, impensable.
Communiquer, c’est à double sens : le premier laisse un message pour que le deuxième, comprenne et en donne une réponse. Si ce dernier passe son temps à tenter de parler à l’autre sans jamais l’atteindre, alors ce n’est plus supposé être de la communication, mais une simple expression. Pas comme cet instant où les larmes perlent sur les joues du garçon.
-Vous pleurez.
Un silence lourd, plane dans la pièce et puis se brise.
- ...et face à cette réaction que suis-je supposé faire, dans le maintenant immédiat?
Etrange question pour un calme déstabilisant. Mais on reconnaît là, l’œuvre de Valentine. Laissant une autre gorgée lui brûler la gorge, il a grimacé, avant que ses traits prennent un trait singulièrement irrité.
-Vous savez jeune homme, vous m’agacez avec vos médicaments. N’ai-je pas dit qu’il n’était pas question de prescriptions venant de ma part ? Et si je n’en prescris pas, pensez-vous que seule, la fantaisie justifie cette raison.
Certes, ça se pourrait tout autant, tentant compte de la personnalité de Yui. Nul ne dira combien son excentricité a fait des bruits dans l’école, -et qui par ailleurs, continue à en faire. On le dit étrange dans sa manière de faire, d’être et de se comporter ; étrange, non de manière perverses et outrageuses, mais de par son aisance à s’assumer en n’importe quelle circonstance. Haussant des épaules à cette pensée, le jeune homme s’est levé pour se placer au centre de la pièce et entamer les cents pas, des pas tranquilles, posés, et qui jamais ne semblent laisser place à l’ombre d’une hésitation.
-De toute façon, je ne connais aucun anti-cauchemar et si vous espérez revenir devant ma porte, nous allons très vite vous passer de cette absurdité. D’ailleurs, nous allons bien communiquer, de vous à moi.
Il y a de quoi donner matière à douter. Aussi, a-t-il rajouté d’un ton tranchant :
-Laissez donc votre père où il est, il est pas ici, à ce que je sache ? Vous rends-t-il souvent visite au sein de l’académie ?
Les pas se sont arrêtés, et Yui a attentivement étudié du regard, ce jeune patient assis sur le fauteuil. Bien qu’en ayant posé sa question en entier, le psy a donné l’impression de s’interrompre en plein milieu de conversation. Il a soupiré en secouant la tête, dans un instant nostalgique et navré à la fois. Juste quelques secondes à peine, pour commémorer un des seuls et rares « jamais » de Yui Valentine.
-Les souvenirs… ils ne s’effacent hélas jamais.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Mer 11 Aoû 2010 - 3:20 | |
| La communication, dans notre société cela était une des choses essentielle et primordiale pour ne pas se retrouver isolé des gens. Mais pour certain le simple fait de juste avoir une discussion avec d’autres personnes étaient un obstacle quasi insurmontable. C’était en effet le cas de Conor qui avait peur de faire sa place auprès des autres, qui était hanté par un passé lourd et pénible à trainer avec lui. Tout ce qu’il voulait c’était oublier à jamais ce qui c’était passer durant toute sa vie avant les deux dernières années qui venaient de s’écouler. Il voulait pouvoir effacer et reprendre une vie normale tout simplement. Par contre, les choses ne se déroulaient pas vraiment ainsi dans la vie de tous les jours. C’était en effet aucunement le cas, dans al vie de tous les jours il fallait un jour ou l’autre affronter nos peurs avant qu’elles nous fassent disparaitre dans un monde imaginaire où seul notre inconscient peut parvenir à y pénétrer. L’homme qui avait prit Conor en charge avait aider beaucoup le garçon à évoluer, à rattraper tout son retard alors que plusieurs auraient simplement placer l’enfant dans un centre spécialiser pour la petite enfance espérant un jour qu’il soit normal. Non lui avait choisi de donner une chance au garçon de vivre une vie agréable. C’est par la musique que Conor avait réussit à s’exprimer, à manifester ses propres émotions. C’est ainsi que les paroles du psy figèrent un minimum Conor qui évitait de nouveau son regard.
Les paroles de l’homme rendirent nerveux le musicien qui ne réalisait pas l’impact de cet isolement dans le monde de la musique. Oh oui il était un des meilleurs musiciens de son âge, son talent était impressionnant. Maitriser autant d’instrument en à peine deux ans c’était chose rare après tout. Mais le psy avait-il raison ? Est-ce qu’il avait tenté de fuir en se réfugiant dans la douceur de la musique ? Il ne communiquait pas ?
«Mais… je… je… c’est ainsi que… j’arrive à … faire sortir mes… émotions… je… je…»
Conor ne trouvait plus les mots pour s’exprimer le regard fuyant qui ne se détachait pas du sol alors que ses doigts fins eux ne lâchaient pas ses manches. Lentement les larmes se manifestèrent sur les joues du musicien qui avait de nouveau cette boule d’émotion comme l’autre jour avec Teshushi. Plus le temps avançait et plus Conor ne parvenait à vivre avec tous ses souvenirs qui se bousculaient à l’intérieur de lui. Quand l’homme lui fit remarquer qu’il pleurait le jeune homme essuya ses larmes avec sa manche restant toujours silencieux. Que voulait-il du psy ? Les médicaments ? Il voulait juste disparaitre ? Conor était complètement confus et son esprit ne semblait plus savoir ce qu’il voulait ou ne voulait pas dans le moment présent. Machinalement il demanda encore la prescription et la réponse de l’homme le fit reculer d’un bond nerveux sentant la peur se manifester peu à peu. Communiquer avec lui ? Réussirait-il à le faire vraiment ? Cela l’aidera t-il à dormir ? Son père ?
«Mon père biologique… il… il n’a pas le droit de… de m’approcher mais… il est venu ici….il… il me fait peur… Papa est en voyage souvent… Il m’a inscrit ici…. Pour mon bien qu’il m’a dit… Il veut… que… je cesse d’avoir peur… des gens… Communiquer avec vous ? Je… dois dire quoi ? Je… je jamais un psychologue a réussit à … me rassurer… je… papa est inquiet je crois… je… tout est si sombre… si noir…»
La voix tremblante du musicien venait de se faire entendre alors que ce dernier ramena ses genoux contre lui les larmes sur les joues le regard vide fixant le sol ne touchant pas à son thé pour le moment. Toujours troublé par les paroles de l’adulte.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Sam 14 Aoû 2010 - 6:06 | |
| -Cela dit, rien ne vous empêche de continuer à pratiquer d’un instrument, a répondu Valentine, sur un ton d’évidence. -Après tout, ne dit-on pas que la musique est plus belle lorsque celui qui la produit, la vit.Reprenant ses allers-retours, Yui s’est finalement arrêté, près du tableau sur pied, pour le tirer au centre de la pièce. Un feutre à la main, il s’apprête comme à inscrire quelque chose dessus, jusqu’à ce que les paroles de l’adolescent le fige dans son élan. -Jamais, retenez bien que jamais, je ne serai là pour vous rassurer, du moins pas en tant que psychologue. Voix paisible mais qui sonne tellement glacée. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, le psychologue scolaire se décide à écrire au tableau, un mot bien simple avant de prendre place sur le fauteuil pour observer son œuvre tel un tableau d’art. -Devenez l’ami d’un psy, devenez un proche ou quelqu’un qui importe davantage qu’un énième patient, et là, un psychologue pourra daigner vous rassurer. D’ici là, ce n’est pas son rôle. Et cela n’a jamais été son rôle. -Et cessez donc de bégayer ; non seulement votre père n’est pas là, mais en plus, je ne comprends pas un traître mot de votre histoire, s’impatiente Valentine, jouant avec le feutre entre les doigts. -D’ailleurs, c’est une histoire que je ne veux connaître, du moins, pas aujourd’hui. Une histoire, un passé probablement tumultueux, où semblent se mêler père biologique et adoptif. Mais Yui a-t-il besoin de savoir de telle chose ? Peut être que oui. Peut être que non. Le tout c’est qu’en le sachant maintenant ou pas, ce n’est pas chose qui va disparaître. Et qui n’est pas vouée à l’être, si tout au moins elle est atténuée. D’un geste de la main, Yui a enjoint Conor à venir prendre place à ses côtés. -Si cela peut vous conforter un tant soit peu, vous communiquez, Alexander. Vous communiquez, mais peut être pas de la façon dont vous le souhaiteriez. Votre position, vos mouvements. Votre regard. Tout et rien à la fois. Le psy a tendu le feutre au garçon et a indiqué le tableau. Un tableau, telle une nouvelle page blanche, à l’unique mot fièrement affiché là, à l’image de Valentine. Prescription -Vous le barrez, puis ensuite… c’est à vous. Sauf qu’évidemment, je déciderai si c’est à barrer …ou pas. Mais à voir vos larmes, je pourrais être amené à croire que j’en suis responsable. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Mar 17 Aoû 2010 - 14:54 | |
| Ce psychologue le rendait nerveux et surtout mal à l’aise. Le musicien ne savait que penser et comment il devait réagir. Mise à part les tourments qu’il rêvait d’oublier rien ne semblait vouloir sortir de son esprit. Conor avait prit tout de même le temps de répondre à l’adulte en expliquant que la musique avait été sa seule façon d’arriver à exprimer ses sentiments depuis les deux dernières années. Le jeune homme toujours bien replier sur lui-même serrant ses genoux fermement de ses mains délicates tourna son regard afin d’observer le psychologue faire sans arrêt les allers-retours. Le jeune musicien retourna rapidement son attention sur le plancher n’osant pour le moment ne plus rien dire de plus que ce qu’il venait de dire sur son père. S’il n’était pas là pour le rassurer il servait à quoi ? Pourquoi venir demander de l’aide afin qu’un jour il arrive à dormir en paix ? Les larmes se manifestèrent de nouveau sur les joues de Conor qui avait cette douleur dans tout son être sans arriver à s’en débarrasser. C’était comme si ce mal ne voulait le laisser en paix même après avoir été rescapé par son père adoptif. Devenir l’ami d’un psy ? Comment pouvoir être ami avec une personne qui semble si froid ? L’adolescent ferma les yeux un instant cherchant à voir autre chose que se qui jadis était sa vie de tous les jours. Les paroles qui suivirent frappèrent Conor en plein fouet, un psychologue n’avait pas comme but d’aider les gens en difficulté sur le plan morale ? Pourquoi ce type lui n’avait pas l’intention de lui tendre la bouée tant désiré ? Les larmes se mirent à couler encore plus sur ses joues délicates alors que ses doigts eux serrèrent son pantalon.
Le rejoindre ? Pourquoi ? Pour se moquer de son problème ? Pour lui faire comprendre à quel point ses peurs, son mal de vivre n’avait pas leur place dans cette Académie ? Sans trop de motivations Conor se releva et alla rejoindre le psychologue. Gardant le silence et jouant après ses manches de veston. Que voulait-il lui faire comprendre ? Le musicien n’arrivait pas à choisir s’il devait s’enfuir ou pas. Pourquoi vouloir autant rester dans ce monde qui après tout était cruel et froid ? Le jeune garçon fixait devant lui sans manifester quoi que ce soit mis à part les larmes qui continuèrent à couler le long de ses joues. Machinalement Conor prit le feutre fixant le tableau regarde vide ressentant cette peur qui ne voulait pas partir. Ce mal de vivre qui grandissait toujours sans arrêter. Ces cauchemars qui eux non plus ne partaient pas. Était-il seul à vivre avec son mal intérieur ? Où ceux qui avaient dit vouloir son bien existaient vraiment ? Que voulait-il qu’il fasse devant le mot «Prescription» ? Le garçon fixait le mot sans réagir tenant le feutre dans les mains les larmes ne cessant de couler inondant son visage de porcelaine. Responsable ? Il n’avait pas cette réponse et ne la voulait plus. Il laissa tomber le feutre sur le sol serrant les points fermement sentant une rage intérieur se bousculer dans son esprit.
«Vous… vous êtes comme les autres… vous ne pourrez jamais sauver ceux qui ont besoin de vous… vous… ne vous intéressez même pas… aux gens qui… qui viennent vous… demander de l’aide… J’ai besoin de dormir… de ne plus voir ces cauchemars où… ils… ils me battent… torture… viole… mais vous… vous en avez rien à faire… vous êtes comme les autres… jamais vous ne pourrez comprendre le mal qu’une personne peut avoir en elle… vous… vous avez surement grandit dans l’esprit d’une belle famille et tout ce qui … vient avec… Vous ne… savez pas c’est quoi… être rien… ne pas avoir d’identité… Être que le meurtrier de sa mère … n’avoir le droit de vivre que… que pour servir d’objets ou d’élément de torture… Vous ne… comprenez pas … et personne ne pourra comprendre… Voilà pourquoi jamais je n’ai parlé du mal … qui est en moi car personne n’est prêt à faire quoi que ce soit…»
Conor se laissa tomber juste à côté du feutre comme une coquille vide. Comment pourrait-il vraiment s’en sortir ? Pourrait-il un jour arriver à passer à autre chose ?
«Je… je… ne voulais seulement qu’oublier… ma vie… avant que papa… ne me prenne avec lui… Vous… ne pouvez comprendre… vous ne voulez comprendre …»
Les émotions étaient rendu maintenant à leur maximum pendant que le corps frêle et chétif du musicien lui tremblait légèrement incapable de faire autrement.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Dim 22 Aoû 2010 - 15:54 | |
| Des larmes Et toujours des larmes. Valentine croise les jambes, s’adosse plus confortablement sur le fauteuil, et finit par appuyer complètement la tête dessus, regard fixant le plafond. Plafond clair, si blanc, et trop pure. Passe un silence, -et sa nature, c’est à chacun de l’interpréter ; pour le psy, c’est un instant qui aura été courant d’air aérant ses pensées d’une ambiance étouffante. -D’accord. Vous avez raison, soupire-t-il, dans un murmure de lassitude. Dans sa tête résonne les paroles du garçon, écho déformé en retour. Parce qu’au final… Ce que dit le jeune Alexander lui rappelle Marv. Peut être aussi Kara. Et tant d’autres auparavant. …Parce qu’au final, vous aussi, vous êtes tous les mêmes, à croire qu’un psy est là pour sauver l’humanité. A voir en Valentine, un simple héritier d’une riche famille, qui n’a jamais manqué de rien. Et qui jamais ne pourrait sauver qui que ce soit pendant que trop, ont besoin de l’être. C’est vrai, si vrai. Et si faux en même temps. Parce que le rôle d’un psychologue n’est pas de rassurer les patients comme le ferait un parent envers son enfant. Peut-être aussi parce qu'un psy ne sait pas non plus sauver des vies, ni de tendre la main à tous ceux qui ont besoin d’un autre. Tout comme la médecine ne sauve pas vraiment des vies mais tente de les prolonger ou d’y trouver des soins palliatifs. -Un psychologue pourra faire tout ce qu’il peut ou ce qu’il veut, mais jamais il ne pourra agir à votre place. Voilà en quoi je ne peux pas vous sauver de quoique ce soit. Votre passé, c’est votre histoire et je ne peux pas l’avoir vécue à votre place. Je n’effacerai ni vos souvenirs, ni votre passé. Pourquoi ? Non parce que je ne le veux pas mais parce que je n’en n’ai pas et n’ai jamais eu le pouvoir. D’un geste vague de la main Yui a chassé la mouche invisible, décidant de faire abstraction sur sa vie idéale. Peu importe ce qu’on croit sur son statut de psychologue issu d’une famille aisée, psychologue qui n’a aucun remord à le dévoiler. S’il paraît être sorti d’une idylle et bel esprit de famille, et bien… tant mieux pour ceux qui le croient, et tant mieux pour ceux qui le démentent également. Tant de méprises sur tant d’apparences, résultat de sa personnalité. Mais Yui n’en n’a nul regret et c’est peut être de là qu’il tire sa force. -Vous pourrez dire que je ne vous sers donc à rien, et peut-être est-ce le cas, en a conclu Valentine, un mince sourire sur les lèvres, entre nostalgie et harassante lassitude. Il a ensuite ramené son regard, là fixement sur le dos du garçon face au tableau presque vierge. -C’est tellement simple de remettre sur le dos des autres ce qu’il nous revient de faire. De tenter de me faire passer pour un ignoble parce qu’au final, vous n’avez pas trouvé le cœur de votre problème. Et votre problème, voulez vous savoir lequel est-il ? C’est vous. Vous et votre vous. Nous pourrons y travailler, lorsque vous aurez cessé de croire que je ne comprends pas. Peut-être que Valentine ne comprend pas, et c’en est un fait. Mais qui peut mieux comprendre que la personne qui se retrouve au cœur d’une histoire. Et si, aussi bon soit-il, Yui décide de faire sien les problèmes des autres, dans ce cas serait-il un « bon psychologue scolaire » ? Absurde. Comment outrepasser un obstacle en s’y noyant dedans. Comment effacer ce que d’autres, ont déjà marqué de leurs empreintes. Yui Valentine ne s’appelle pas Merlin l’Enchanteur. Pour ne pas dire que certaines fois, ce serait peut-être plus simple de prétendre l’être et tamponner une baguette magique un peu sur tout ce ne semble pas aller. Schpock, et puis bon débarras. - Le jeune homme s’étire les bras puis le dos, se lève, et se place à côté de Conor, recroquevillé sur lui-même. Dans un sens, il communique tellement, tellement que ça se passe de mot. Yui a finalement ramassé le feutre et s’est accroupi, pour se mettre à son niveau. – Je vais essayer de vous aider vous-même. Essayer à ce que vous-même puissiez y voir plus clair, a-t-il dit sur un ton toujours aussi posé, glissant un regard de biais, sur les larmes de l’adolescent, c’est tout ce dont je suis capable, et c’est tout ce que nous pouvons faire ensemble, car au final, c’est toujours vous qui serez maitre de votre décision.
-Tout comme vous pouvez refuser de faire ou ne pas faire, a rajouté le psy, tendant le feutre au garçon, je veux dire que vous n'êtes pas obligé de faire ce que je vous demande. Ni dans l'immédiat, ni plus tard. Si peu pour tant de choses. Mais au final, c’est un peu la raison d’être d’un psy. Ce pour quoi il est payé à chaque fin de mois. Et Yui aime quand même le si peu tellement insignifiant qu’il fait. Parce qu’au final, mieux vaut un pas en avant qu’en arrière. Quoiqu’il en soit, ça ne l’a pas empêché de se relever et se reculer du tableau, agacé par cette position lui ramenant bientôt des fourmis aux pieds. Il a prit la main de Conor, mince corps d’adolescent, le forçant à se lever. -Allons. Si vous voulez vous rouler en boule ainsi, faites le au moins de manière confortable, tout de même.Yui se dirige ensuite tranquillement vers la fenêtre de derrière son siège de bureau, place favorite donnant vue sur la cour. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Mer 25 Aoû 2010 - 0:12 | |
| Conor n’arrivait plus à contrôler ses émotions laissant ses larmes prendre le dessus coulant ainsi à flot. Il avait raison ? Le musicien ne savait pas comment réagir, ce qu’il devait ou pas faire. Devait-il simplement sortir du bureau et se laisser entrainer dans ce gouffre de la peur perpétuel ? Devait-il céder au mal que lui ramenait ses souvenirs de son passé ? Pourquoi les psychologues étaient tous pareil ? Pourquoi se disait-il psychologue s’il ne pouvait pas ou ne voulait pas aider ceux qui en avaient besoin ? conor ne comprenait pas et se sentait plus seul que jamais. Peut-être que Tetshushi serait plus en mesure de l’aider que ce psy. Ou peut-être même Kazuki, mais le garçon n’arrivait pas à lui raconter la totalité de ce qui lui était arrivé. Il aimait profondément l’autre garçon et ne voulait pas le faire fuir par ce sombre passé.
Le garçon fixait le vide alors qu’il c’était laisser tomber par terre. Les larmes revenaient sur ses joues lentement. Si un psychologue n’avait pas pour mission de sauver les personnes troublé par les émotions, il était là pourquoi ? Mais il ne voulait pas vivre et garder ses souvenirs et ce passé ! Comment vivre avec tous ses souvenirs s’il ne pouvait pas les faire disparaitre ? Comment avoir une vie que l’on n’a jamais eue ? Il ne servait à rien ? Mais un psychologue par définition ne devait pas écouter ce qui n’allait pas ? Écouter ce qui faisait mal à notre âme ? Remettre sur le dos des autres ce qu’il doit faire ? Conor ne comprenait pas pourquoi il lui disait une telle chose, pourquoi il semblait autant indifférent à l’étudiant qui était venu le voir pour une prescription ou voir au moins avoir une oreille pour l’écouter. Mais ce n’était pas totalement le cas. Conor se releva pour se placer devant le psychologue le fixant un moment silencieux puis essuya ses larmes du revers de sa manche.
«Je… mon problème ? Mon problème ma enlever ma jeunesse… mon problème m’a interdit d’avoir une vie… mon problème m’a… m’a… violé… je… je dois vivre une vie en oubliant tout ? Je… j’ai essayé… essayer d’apprendre à être normal… je… jamais un psychologue a pu vraiment m’aider… je ne sais pas comment… comment je dois faire… ? Je… je… je voudrais juste… arriver à vivre… normalement… sans faire tous ces cauchemars ….»
Conor baisse la tête un moment fixant le sol sans bouger. Il aurait pu partir de ce bureau mais le musicien ne le fit pas. Lentement il releva son visage vers l’adulte un moment puis tranquillement redevint un peu plus calme.
«Vous… vous pouvez … m’aider ? À trouver comment… allez mieux ?»
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Dim 12 Sep 2010 - 17:11 | |
| Des larmes Et toujours des larmes. -suite- Silencieux et le regard perdu quelque part dans la cour, Yui a écouté l’adolescent. Après tout l’image d’un psy ne change pas, souvent déprécié par l’avis général. En tout cas, tout ça n’a pas empêché le jeune Alexander à s’interposer entre la fenêtre et le psychologue scolaire, séchant ses larmes à flot. Et c’est déjà mieux ainsi. Yui baisse le regard, un regard dépourvu de sens, observant le garçon reprendre le contrôle de ses émotions. Fragile, si fragile. Reculant d’un pas, l’air finalement mi intrigué, mi amusé, Valentine a tendu une main vers son patient. Entendu, marché conclu. -Vous verrez, j’ai comme l’odieuse manie de vouloir aller au bout des choses, a-t-il finalement répondu avec l’ombre du sourire d’un vainqueur. Je veux dire… tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces ; …ne-pensez vous pas ? Vraiment Valentine. Absolument tout ? Il serait enchanté d’entendre que non. Puis d’un geste vague, poussant le garçon à prendre ses aises, Valentine a repoussé le tableau sur le côté, pour se choisir finalement une place appuyée sur le bord du bureau. Que Conor reste planté là, qu’il s’assoie, ou qu’il se mette à le suivre, qu’il fasse donc ce qu’il lui chante. - Dites-moi Alexander. Si vous dites avoir perdu votre jeunesse, vous n’êtes plus cette jeunesse là ? Alors quoi, vieillesse ? J’en doute fort…Se tournant d’un air paisible vers l’adolescent, Yui a maintenu un long silence, sans plus d’explications. -Vous voulez que je vous dise ? Nous sommes presque aussi similaires, qu’opposés, de vous à moi, a commencé Valentine, toujours aussi tranquille. -Sauf qu’évidemment, j’aime à penser que ce genre de comparaison de vous plait pas, mais soit. Le fait est que ce que je ne montre pas moi, vous le montrez, vous. Tiens voilà par exemple, nul n’aurait de mal à dire que vous manquez de confiance. Pause de courtoisie. -Que vous n’avez pas du avoir que des jours heureux, dans votre passé. Que vous cachez bien des choses derrière cette timide apparence. Que vous craignez la réaction de votre entourage. Ou bien encore que vous avez été privé de bien des choses dans un temps antérieur. Ou maintenant même, tout ce que je n’avance là n’est que supposition. Moui, vous communiquez un paquet de messages avant même d’avoir parlé. Yui s’étire alors, faisant craquer les os de ses bras squelettiques, déplaisante maigreur masquée par une blouse inutile d’infirmier. Tiens, cette fois, elle sera blanche, et pas turquoise, comme une des dernières fois. -On vous a violé votre être, n’est ce pas ? a-t-il enfin demandé, sans pincette, sans grande douceur, mais avec tout le côté tranchant de la franchise. –Violé physiquement, marqué mentalement, gravés dans les souvenirs. C’est une douleur, une cicatrice qui se passe de mot, n’est ce pas. Déplissant un faux pli de la blouse, Yui a de nouveau sondé d’un regard froid le jeune homme. Froid plus que froid, impénétrable regard du docteur Valentine. –Mais les cicatrices, elles sont là pour vous rappeler combien les plaies vous ont fait souffrir, ou pour faire oublier qu’elles ont fini par se refermer. Alors finalement, c’est bête et méchant à dire, mais c’est aussi simple que l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Or, si je vous en tends un, qu’y verrez-vous, Alexander. Semi-plein ou semi-vide ?Dilemme ou fait déjà tranché, Yui est resté là, comme si lui-même réfléchissait à sa propre question. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Mar 21 Sep 2010 - 22:48 | |
| Conor était là tentant d’exprimer ses sentiments, ce qui présentement se faisait ressentir du plus profond de son être espérant trouver la réponse à son questionnement existentiel. Le musicien fini tout de même par sécher ses larmes enfin calmer des émotions qui se bousculaient dans son esprit. Conor accepta l’aide de l’homme espérant que ce dernier pourrait trouver le moyen de l’aider à cesser de ruminer son passer, de craindre son futur et tout ce qui l’entourait. Lentement le jeune anglais posa son regard dans celui du psychologue songeur. Tous les moyens étaient bons ? Mais est-ce que tous ces moyens pourraient parfois se démontrer dangereux pour l’esprit d’autrui ? Conor se posait la question ne sachant pas encore la réponse à cette dernière. Mais il savait que ce rêve qui avait peuplé sa vie durant des années était simple, il voulait pouvoir profiter de ce droit de vivre qu’il avait reçu comme tout le monde à la naissance. L’homme avait peut-être raison, peut-être que tous les moyens étaient bon quand les raisons étaient d’aider à sa façon une personne hanté par ses émotions et son passé. Peut-être qu’il voulait sincèrement lui venir en aide et lui permettre de fermer la porte à toutes ces années de souffrances. Conor choisi de croire cela, il voulait croire que cet homme un peu étrange voulait vraiment l’aider à sa manière. Une fois bien installer sur un des sofas du bureau le garçon écouta la suite des paroles du psychologue qui continuait à aborder des propos dignes de pousser le musicien encore plus loin dans ses réflexions sur lui-même.
Plus l’homme parlait et plus Conor semblait intrigué et songeur. En fait est-ce qu’ont pouvait en effet décider que son père biologique et cette sorcière lui avait volé sa jeunesse ? Il n’avait pas encore dix-huit ans. En théorie sa jeunesse n’était pas fini, peut-être que l’homme tentait de lui faire comprendre ce message ? Peut-être aussi que c’était une chose que Conor se cachait en se gardant lui-même prisonnier de ses propres peurs ? Le garçon n’avait pas de réponse concrète, mais une belle multitude de questions qui ne cessaient de grandir dans son esprit tourmenté. Similaire à ce type ? Conor semblait le premier surpris et releva son regard un instant cherchant à voir en quoi ce type et lui était semblable. Manquer de confiance ? Il n’avait pas tord en effet, cela était plus que plausible et le garçon le savait plus que n’importe qui. Cela devait être la raison pourquoi certains s’amusaient à lui faire du mal, parce qu’il avait appris à s’effacer, à encaisser sans jamais réagir. Était-ce si facile de lire en lui ? De voir tout le malaise qu’il ressentait ? De comprendre qu’il avait peur de presque tout ? Tout ce que l’homme disait était vrai, tellement vrai que Conor sentit tout son corps trembler à nouveau. Lentement il agrippa ses genoux les collant contre son torse pendant que ses mains délicates serraient ses jambes contre lui le plus fort qu’il le pouvait fermant un instant les yeux toujours sans répondre. Le jeune homme arrivait à revoir ce qui l’avait rendu autant introverti ou pire qui l’avait poussé à avoir peur des gens autour de lui.
Oui il avait été violé autant moralement que physiquement, ces personnes l’avaient détruit lui alors qu’il n’était qu’un gamin réclamant l’affection de ceux qui auraient du prendre soin de lui. Par leur geste il gardait dans son esprit des séquelles qui ne semblaient pas vouloir partir.
«Vous… vous avez raison… je…j’aimerais dire le contraire mais… mais je sais que cela n’est pas … le cas… Je… ils …. Pour eux j’étais un chien… sans nom… qu’on brutalise pour se défouler… que l’on viole pour passer le temps… je n’étais personne… Souvent… je rêvais qu’on venait me chercher pour m’éloigner d’eux… mais personne ne semblait réaliser… qu’un enfant vivait dans cette maison… jamais j’avais eu le droit… à l’école… à de l’amour… j’ai appris à m’isoler, m’effacer et jamais … contredire personne… car on m’a dit que c’était ainsi que … les choses se passaient… je ne … savais pas que… c’était si facile … de voir que… que je n’allais pas … bien… je… j’avais mal… tellement mal que parfois je… j’aurais tant voulu disparaitre… Puis… un jour ils ont cru que j’étais mort… et m’ont abandonné dans la forêt…»
Conor ne parlait pas rapidement, il semblait comme dans un état de semi absence en fait. Il parlait en donnant l’impression de se parler à lui-même. Peut-être cherchait-il encore des réponses ou à trouver sa voix.
«Je… j’ai rêver souvent de disparaitre … cela m’aurait tant permis… de tout oublier… je crois… que… l’on pourrait dire à … moitié plein… Avant j’étais totalement vide… Aujourd’hui je… je ne suis plus seul… il y a papa… Kazuki… Tetsushi… Kaoru je… je crois que cela peut faire… trois amis… il serait donc… semi-plein… je crois…Comment on sait qu’une plaie psycho…logique c’est refermé ? Vous… vous pouvez m’aider …à… aller mieux… à apprendre à avoir moins peur des gens ? Mais tout ça… tout ce qui m’est arrivé… vous le saviez déjà… Je… je ne suis plus seul maintenant … ?»
Conor avait parlé avec beaucoup d’hésitation dans la voix, mais on pouvait réaliser une chose à son sujet. Le garçon avait visiblement abandonné l’idée des somnifères écoutant les commentaires du psychologue il avait même commencé à réfléchir sur lui-même. Tout ce qu’il désirait c’était de recevoir de l’aide afin de ne pas sombrer à ses cauchemars qui le hantaient si souvent.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Dim 3 Oct 2010 - 17:09 | |
| –Vous avez appris à vous isoler puis à vous effacer, n’est ce pas …? Alors vous pouvez faire le contraire, puisque telle est votre volonté. Vous êtes déjà en train de le faire, ne serait-ce qu’en parlant de trouver un moyen d’aller de l’avant.
Haussement de sourcil. Yui est venu prendre place à côté d’un garçon recroquevillé. En appréhendant le future, Conor est un adolescent qui a peur de se défaire de ses propres fantômes.
–Et bien…
Le psychologue scolaire a jeté un coup d’œil de biais vers son jeune patient.
–Pour ma part, je dirais qu’une blessure « disparait » lorsque j’ai fini par accepter de vivre avec. Je crois que c’est même une opinion générale… bien que la plaie ne disparaisse jamais vraiment. Vous vivez avec, en décidant de ne pas vous arrêter à ce qui vous a blessé. Au final, ce sont toujours de trop simples paroles, mais c’est à chacun d’en prendre la décision.
Celle de changer. Changer en quoi? Nul ne le sait vraiment, mais c'est déjà une décision difficile à prendre. Puisqu’en fin de compte, on n’efface pas ce qui déjà a été commis. Traces indélébiles, traces qui marquent et aiguillent chacune des personnalités.
–Et bien je vais vous aider, certainement, jusqu’à ce que vous en ayez assez, en fait.
Jusqu’à ce qu’un jour, peut-être, vous voliez de vos propres ailes.
– La seule chose à savoir, c’est que quoiqu’il arrive, vous aurez toujours le dernier mot.
C’est un maigre fil, avec trop d’enjeux qui tentent de tenir dessus. Mais c’est quand même une des nombreuses finalités possibles. Envisageables.
– Dites moi Conor. Vos amis, quels sont-ils. Parlez-moi donc de ceux, qui font autre chose que vous torturer l’esprit. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Dim 10 Oct 2010 - 20:25 | |
| Conor se trouvait encore là écoutant les paroles du psychologue attentivement. Comment cette personne faisait-elle pour lire si facilement en lui ? Était-il si facile à comprendre finalement ? Pourquoi les anciens psychologues que lui avait fait voir son père n’avait jamais réussit quoi que ce soit avec lui? Le jeune musicien avait de plus en plus de question qui se posèrent dans son fort intérieur. S’isoler, s’effacer ? Oui en effet puisque sa véritable famille l’avait rejeté depuis sa plus tendre enfance. Faire le contraire ? Conor releva de nouveau son regard pour le plonger dans celui de l’homme un instant pour rapidement retourner son regard vers le sol laissant ainsi ses cheveux camoufler son visage délicat. Vivre avec tout le mal qu’on lui avait fait ? Cela était possible de le faire sans faire des cauchemars ? Le musicien semblait songeur à nouveau, apprendre à vivre avec le mal qu’on lui avait fait était-il vraiment possible ? Prendre la décision ? Celle de vivre malgré tout le mal qui le ronge ?
Lentement Conor se laissa tomber sur une des chaises proche de lui sans pour autant reprendre la parole. Il avait envi de crier le mal qu’on lui avait fait, mais jamais il ne l’aura vraiment fait. Jamais non plus il aura porté officiellement plainte contre ces personnes. Jamais il aura réussit jusqu’à présent à faire une croix sur ces événements qui ont marqué à jamais son être. Devrait-il tout simplement tourner la page ? L’homme lui annonça qu’il allait l’aider, lentement Conor releva son regard pour le plonger dans celui du psy restant encore silencieux pour le moment. Le dernier mot ? Machinalement le musicien retourna son regard sur le sol jouant après ses manches de veston pour enfin prendre la parole faiblement.
«Oui on… m’a appris à m’isoler et m’effacer … ils m’avaient interdit d’exister et je … je n’avais plus de nom… Je rêve souvent qu’ils me ramène là bas et que tout recommence comme il y a deux ans…»
Conor fit une pause songeur ramenant ses genoux contre lui un instant continuant de penser aux paroles du psychologue. Que pouvait-il faire pour aller mieux ? Est-ce que c’était réellement possible d’aller mieux ?
«Je voudrais… me sentir mieux… apprendre à ne plus avoir peur… des autres… Je voudrais juste… exister comme un garçon de… mon âge… C’est possible de vivre avec cela … ce genre de truc malgré tout ?»
Le garçon releva un moment son regard vers Yui, un regard entre le vide et l’épuisement de toujours revivre intérieurement le mal qui le ronge depuis longtemps. Mais malgré tout Conor avait cesser de pleurer et espérait vraiment que l’homme réussirait à le comprendre et trouver comment l’aider.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Mar 26 Oct 2010 - 16:58 | |
| There’s a light at the end of the tunnel. -Vous savez, vos rêves… vous pouvez décider d’en faire une réalité, tout comme… décider de les laisser à l’état fictif. Un sourire amusé se dessine sur les lèvres du psychologue scolaire. -…ne pensez-vous pas… ? a-t-il susurré visiblement très amusé, s’appuyant au meuble, plus loin. Que ce soit un rêve, rêve qui tourne à un cauchemar. Qu’importe tant qu’il ne prend plus pied à la réalité. -Lorsque ces rêves qui vous hantent tant, reviendront encore encombrer vos nuits. Que déciderez-vous. De rester endormi ou de vous réveiller ? Et dans le cas où vous vous y extirperiez, qu’y ferez vous encore ; vous morfondre sur votre cauchemar où vous confronter à cette nouvelle journée qui s’annonce ? Vous voyez Conor, dans cette histoire, peu importe la réponse. La seule chose c’est que quoi qu’il arrive, il existe une suite. Je veux dire… que vous le veuillez ou non. Alors encore une fois. Vous-y laisserez vous emporter où… en déciderez vous de votre propre chef. Il y a des passés qui grugent le futur, et des futurs qui eux, voudraient se mêler à autrefois. Autrefois… que Yui a décidé d’abandonner. Parce qu’au final, pour qui vit-il à part lui-même ? Balayant l’air d’un geste vague de la main, Valentine a tendu l’autre vers le garçon. -Nul n’est besoin de se presser inutilement, toutefois. Je suppose que la séance se termine maintenant… à moins que vous ne voudriez me faire part de ce que bon –ou mauvais- vous semble. Après tout, Yui aime bien ne pas imposer des horaires fixes à ceux qui posent les pieds par ici. Retrouvant un semblant d’air moqueur, le jeune homme à pointé de l’index le front de l’adolescent. -Moui, nul besoin de se presser …puisque nous irons à votre rythme. Reste à savoir lequel sera imposé. Ce serait tout de même dommage que ce soit Valentine qui en vienne à fixer les règles d’un nouveau terrain. There’s a light at the end of the tunnel.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Lun 3 Jan 2011 - 18:49 | |
| Cette rencontre était plutôt brusque certes, mais tant de choses y était dites pour le forcer à regarder à l’intérieur de lui-même. Peut-être qu’il avait besoin de cela pour pouvoir ainsi tenter de vivre normalement. Peut-être aussi qu’il n’avait juste pas encore accepter le fait qu’il avait le droit de vivre comme un garçon de son âge, d’être libre de ses choix et de ses actions. Peut-être qu’il avait peur de juste être lui et de se mêler à la foule. Les peut-être semblaient s’accumuler dans son esprit tourmenté alors que le psychologue lui reprit la parole surement pour encore le faire réfléchir sur la situation, sur lui-même.
Peut-être que ses rêves il pouvait vraiment choisir de les garder en mémoire et de nourrir ses peurs avec leur aide. Peut-être qu’il provoquait inconsciemment son isolement envers les autres de son âge. Conor n’avait pas bougé de là où il était toujours au prise avec de fortes réflexions sur lui-même. Il ne savait plus du tout quoi penser, quoi dire tellement il était troublé par ce qui lui était dit. Que désirait-il quand ses cauchemars se manifestaient ? Le musicien n’avait même pas la réponse à cette question toute simple et détourna d’avantage le regard de Yui par crainte que ce dernier le devine d’avantage. Tout se bousculait dans son esprit alors que les mots dit par le psychologue pénétraient dans son esprit troublé un à un. Une suite ? Le garçon releva son regard le plongeant ainsi dans celui de l’homme sans dire le moindre mot. Laissant ainsi comprendre qu’il pensait à ce qui venait de lui être dit.
«Je … je ne sais pas vraiment… car jamais je n’ai osé laisser ce qui me trouble partir loin de moi. Ces coups, ces abus, ces rires, tentatives de me faire disparaitre … tout cela peur que tout recommence. Toutes ces années à être rien, pas de nom rien… Je… papa a voulu souvent me faire comprendre que… que j’avais droit à être bien avec moi-même, d’être enfin en paix dans mon âme… que c’était fini… Mais jamais je n’ai osé lui dire tout … ce que j’ai vécu… Tout ce que je veux est me sentir mieux… cesser d’avoir peur qu’à nouveau on me fasse aussi mal… je… je… je voudrais jeter mes cauchemars dans un ravin et continuer en croyant que moi aussi… j’ai droit d’être bien… »
Il n’avait pas vraiment parlé fort, voir presque murmurer sans le réaliser en baissant la tête docilement comme il le faisait toujours. Quand le psychologue reprit la parole le garçon le regarda un moment essuyant machinalement les quelques larmes qui restaient sur son visage. Il n’avait pas vraiment obtenir ce qu’il désirait, soit de quoi pour l’aider à dormir. Anxieux il se mit à titiller ses manches en quête de la bonne formulation pour pouvoir ainsi poser sa question.
«Je … je voudrais juste savoir une chose… vous allez vraiment m’aider à me sentir mieux ? Je voudrais juste avoir le droit… d’être moi malgré ce qui m’est arrivé… Mais je… vous avez un truc pour… aider à dormir … sans se réveiller toutes les heures la nuit monsieur ? Je… je veux dire que… bien j’aimerais au moins être capable de dormir…»
Il baissa à nouveau son regard fixant le sol sans lâcher ses manches nerveusement avant de laisser sa voix discrète prendre la parole à nouveau.
«Nous… allons nous revoir monsieur ? Je… je crois que cela m’a fait du bien… de… de parler avec vous… je crois que j’aurais du laisser la chance … à papa de comprendre ce qui se passait … ce qui m’était arrivé avant qu’il me prenne chez lui… mais j’avais peur… peur qu’il me repousse car j’étais tellement sal. Merci de… d’avoir prit du temps pour parler avec moi… Je… nous… vais vraiment pouvoir parler et m’aider à me sentir mieux ? »
Il se répétait, il était confus et trop anxieux pour réaliser la totalité de ce qu’il disait. Conor fit quelque pas vers la portes hésitant à ce moment là de toucher la poigner pour sortir. De l’autre côté il serait à nouveau complètement seul et cela le rendait nerveux.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) Mer 2 Fév 2011 - 7:21 | |
| Valentine a gardé le silence encore un long moment, puis s’est adossé sur un des murs de son cabinet, fixant pensivement l’adolescent.
-A votre avis, à qui appartient votre Vous, si ce n’est autre que vous-même. Vous avez le droit d’être qui vous êtes, a-t-il finalement lancé sur un ton sceptique. -Moui, à mon avis, vous avez le droit.
Comme s’il s’agissait de confirmer. Comme si le psy se mettait à donner son avis maintenant.
Jetant un coup d’œil à sa montre, Yui se redresse. Oui, un agenda ça se tient… surtout que Marv n’est même plus là pour le lui tenir à jour. Décidément, quelle affaire.
-J’ai dis aucun médicament ! glapit-il avant d’enchaîner, -Bien évidemment, nous nous reverrons, que croyez vous donc. Je ne suis heureusement pas psychologue scolaire pour rien, ma foi.
Tant de précipitation, pour un emploi du temps si mal organisé. De la belle organisation dans la désorganisation ; que diantre, Valentine.
-Jeune homme, je vous donne un prochain rendez-vous dans le mois qui suit. Et le mois qui suit également. Et… hm, en auriez vous besoin que ma porte vous reste ouverte, naturellement.
Donc oui, ils seraient bien amenés à se revoir. La grace de Valentine de lâcher des phrases à multi-sens. Rembourré de sous-entendus. Enfin. La plupart du temps.
Oui, et en attendant, il le chasse, cet élève, parce qu’à insister, Yui n’aimerait pas à avoir lui lâcher une prescription médicale, pardi. Ah ça c’est hors de question. Tout de même cet Alexander… Après s’être assuré d’être seul dans son bureau, le psychologue a finalement daigné fouiller dans ses dossiers et jeter un coup d’œil sur la fiche Alexander.
Décidément.
[à suivre]
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Besoin de prescription (PV Valentine) | |
| |
| | | | Besoin de prescription (PV Valentine) | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|