Mode Séchage de Cours [Yumi-Shin]

Invité

Cours d'histoire.

C'était le cours qui se déroulait en ce moment-même, 14h, et pourtant Shin n'y était pas. De la part d'un rebelle, c'était pas forcément étonnant. Déjà, il aimait pas l'histoire, mais en plus, ça le faisait chier de devoir noter tout ce que le prof dictait, surtout qu'il le faisait trop vite pour que le jeune homme puisse écrire à son rythme (qui, disons-le, est plus que lent). Il pouvait faire les choses rapidement, vite fait bien fait, mais c'était pas son genre. Les cours, c'était comme cette histoire de... de quoi déjà ? Ah oui, l'uniforme. C'était 'porte nawak c't'histoire. Shin ne suivait pas les cours, et encore moins suivre les règles de l'établissement, namého ! Donc, comme le disait, il était pas en cours... du coup, il était tout simplement dans les couloirs. Parce qu'en plus, il s'était levé tard (comme à son habitude), vers 12h ou un truc du genre, et il venait tout juste de sortir de sa chambre. Oui, parce qu'il faut le temps de se réveiller, de se doucher, de s'habiller... et tout le bordel. Il avait mis un T-Shirt blanc avec par dessus une veste bleue, un jean et des baskets. Le truc classique. Le seul truc qu'il mettait tout le temps, c'était un collier avec une croix en argent. A part que des fois il changeait la chaine, il le portait tout le temps. Mais à part ça, il n'avait rien de trop particulier.

Shin avait descendu les escaliers de Keimoo et était arrivé au réfectoire. Il y avait un peu de monde, mais surtout sur les tables, c'était l'heure du déjeuner, donc beaucoup de gens étaient en train de manger. Le rebelle passa juste en ocup de vent, il avait aucune raison de s'attarder, juste pour prendre une bouteille d'eau. Après, il comptait tout simplement retourner dans sa chambre. Quoique, il se décida à passer par la bibliothèque, pour prendre le bouquin qu'il avait oublié l'autre jour. Donc il marcha, pour une fois à vive allure, car il savait où il allait (c'est rare mais ça arrive). Et donc, tout ça fait, il était bien deux heures de l'après-midi quand il revint devant sa salle de classe. Il se demanda un moment si il allait se rendre en cours ou pas. C'était soit il y allait et il se faisait engueuler pour avoir du retard, ou il se barrait et retournait dans sa chambre, mais là, on l'engueulerait encore. Il opta après quelques secondes de réflexion pour la deuxième solution, quitte à avoir des emmerdes derrières, autant pas se pourrir la vie jusqu'au bout et faire ce qu'il voulait au moment présent. Il traversa donc les couloirs de l'Académie, en direction de sa chambre. Il pensait être tranquille, eh ben c'était raté. Il aperçut une silhouette, plutôt fine, donc apparemment féminine. Le truc, c'est qu'à cette heure-ci, tout le monde devait être en cours, à part peut-être quelques rebelles et les racailles. Elle était dos à lui, et comme il s'ennuyait, il avait décidé de lui parler. Shin ? Nan Impossible... et pourtant... Pourtant il s'approcha un peu plus près ,il put la distinguer un peu mieux (ceci dit, elle était toujours de dos). Ils étaient bien à deux mètres de distance, et pourtant, il n'y avait aucune chance pour que le garçon s'approche plus que ça. C'est bon, il allait pas la coller non plus. Si ça se trouve, elle allait le rembarrer, mais bon, on verra bien hein.

- Hum... T'es au courant que y a cours en ce moment-même ?

Sans le regarder, on aurait facilement pu penser que c'était un pion ou même un prof, et pourtant, quand on se retourne, on voit bien que c'est un simple lycéen. Mais bon, ça c'était pas grave, il se permettait généralement ce genre de choses. Faites ce que j'dis faites pas ce que je fais....

Invité

Il faisait bon dehors. Hirama avait pu s’en rendre compte en traversant la cour pour rejoindre le bâtiment ou avait lieu les cours. S’il faisait beau cette après midi elle n’irait pas. Pour se donner bonne conscience elle y alla donc le matin. Toute la matinée. Du moins c’était l’objectif qu’elle s’était fixée. Au bout d’une heure elle quitta le cours de physique et sorti en plein TP avec sa blouse blanche beaucoup trop grande pour elle. Ridicule. Le professeur lui hurlait dessus depuis la porte de la salle de cours. Elle continuait à avancer feignant de ne rien entendre. Drôle de situation. Ridicule. Elle quitta les couloirs puis la bâtisse pour retraverser la cour et se rendre à sa chambre.

Les filles avec qui elle partageait sa chambre étaient en cours elles. Elle se débarrassa de sa blouse qu’elle jeta en boule dans un coin de la pièce, ouvrit en grand la fenêtre afin de laisser l’air entrer. Elle se pencha pour regarder au dehors. Elle pouvait apercevoir les élèves en salle de classe à travers les fenêtres. Elle essaya d’en reconnaitre quelques uns en plissant les yeux le plus possible. Ridicule. Surtout que cela ne l’aidait pas plus. Elle s’amusa à voir jusqu’à quel point elle pouvait se pencher par la fenêtre. Elle se penchât un peu, encore un peu plus, le sourire aux lèvres, et encore un peu. Le concierge la regardait et commençait à se diriger vers l’entrée du bloc de béton. Elle se redressa et lui fit signe de la main pour lui dire que tout allait bien. Elle claqua la fenêtre, prit son sac et le jeta sur son lit. Ou étaient ses baguettes ? Quel fouillis là dedans … Ah les voilà ! Elle sortit de la chambre à grand renfort de bruit. Elle tapait sur tout ce qu’elle trouvait. Mais bon il n’y avait personne dans les chambres, elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Oh la sonnerie !

Elle parcourut à nouveau toute la longueur de la cour. Elle repassa devant la salle de physique ou la deuxième heure de cours commençait déjà. Elle passa bien vite pour ne pas avoir à subir une deuxième fois les cris du professeur. Elle monta l’étage, dure épreuve que sont les escaliers pour Hirama… elle atteignit le bon palier, enfin, et se trainât jusqu’à la salle de musique qui était … pleine de monde. Enfin juste des élèves qui suivaient normalement les heures ou leur apprentissage était nécessaire. Elle était entrée sans frapper et tout le monde se tourna vers elle. Immobilité complète dans toute la salle. Elle souffla un bordel et fit demi-tour. Elle choisit l’option de retourner dans sa chambre se déshabiller et dormir. Et c’est ce qu’elle fit.

Les sonneries passèrent les élèves continuaient leur vie. Hirama elle s’était arrêtée. Aujourd’hui elle ne ferait rien. Dehors du bruit. Cela tira Hirama de son sommeil. Elle se leva les cheveux emmêlés en débardeur et boxer. Il n’était que midi. Elle enfouit violemment sa tête dans son oreiller pour crier un bon coup. Le temps passait trop lentement. Elle se calma et se releva direction la salle de bain. Sortit de là toute propre et habillée de ses éternelles doc Marteens bleues indigo et vernies, elle décida d’aller au réfectoire. Il était bondé et des cris de plats ainsi que des rires fusaient de partout. Il n’y avait pas que ça qui fusait. Un groupe de racailles s’amusait à jeter leur reste de nourriture sur des intellos. Puérile. Enfin non ça faisait sourire Hirama plutôt. Il était déjà une heure de l’après midi et elle n’avait toujours rien fait. Le repas passé il était presque deux heures. Ça ne l’avançait pas. Elle préféra trainée dans les couloirs. Au moins cela lui fera faire un peu de sport.

Elle tomba sur un joli casier d’un camarade adoré. Ironie bien sur. Elle courut jusqu’à sa chambre et chercha son marqueur qu’elle finit par trouver au bout de dix bonnes minutes sous son lit. Elle le tira de là-dessous les yeux pétillants, le sourire de la victoire aux lèvres. Elle parcourut une nouvelle fois tout l’établissement pour atteindre ce fameux casier. Elle débouchât son arme et commença à dessiner un bonhomme se faisant écrabouiller par un camion qui distribuait de la pâtée pour chien dans les supermarchés. Ça ressemblait à peu près à ça du moins. Elle était très concentrée. C’était une œuvre d’art à ses yeux.

Une voix s’éleva derrière elle :

- Hum… T’es au courant qu’y a cours en ce moment même ?

A quoi elle répondit imperturbable, continuant son dessin :

- C’est bien pour ça que je n’y suis pas … Vous auriez du rouge pour le sang ?

Quitte à se faire sanctionner autant s’amuser. Elle n’était plus à ça prés... Elle se tourna pour voir de quelle personne il s’agissait afin d’évaluer par elle-même la sanction. Et quelle sanction !!! C’était un élève, plus grand quelle, un garçon, beaucoup plus grand qu’elle à vrai dire. Elle le regarda de haut en bas, et ne reconnu pas qui il pouvait bien être. Elle se tourna à nouveau vers le casier et répliquât à voix haute :

- Hum… T’es au courant qu’y a cours en ce moment même ?