Invité Invité
| Sujet: Allez viens je t'emmène au vent. Mer 16 Juin 2010 - 21:08 | |
|
« Tu l’as fait, tu m’as dit que t’allais pas le faire et pourtant tu l’as fait. Tu n’sers à rien, t’es égoïste, idiote, naïve, stupide. Tu m’avais juré que tu l’ferais pas j’te faisais confiance, tu sais ? Et pourtant tu vois le résultat. J’essaye de ne plus y penser, il faudrait que j’me calme et que je passe à autre chose. Non ! J’te voyais pas comme ça, j’croyais que tu comprenais que ça ne mènerait à rien. Tu peux pas m’expliquer le pourquoi du comment ? J’suis trop perdue pour réfléchir, trop choquée pour pleurer, mon cœur ne veut plus continuer à battre, mon cerveau ne veut plus fonctionner tout c’est arrêté…par ta faute. Ta faute, CETTE faute que t’as fait, t’aurais pas due. J’vois que ça te fais rien, tu m’écoutes au moins ? T’es riche, célèbre, adorée, admirée, idolâtrée, excusée, jolie, gentille, généreuse, toujours joyeuse, amusante mais pourtant…t’es idiote. Ca fait deux fois que j’te le dit mais, pourtant je vois que ce n’est pas assez. Tu sers à rien à rien à rien à rien à rien à rien A RIEN ! »
Elle se laissa tomber au sol, les yeux rivés sur ce qui était devant elle, sur la vitre salit par la pluie, cette tempête qui s’est levée, qui a tout dévastée dans la ville, qui emmène avec elle tout sur son passage. Le vent est violent, les volets claquent et pourtant personne ne décide à les remonter. La fenêtre est ouverte et personne ne va la fermer. La pluie s’incruste à l’intérieur et le sol se mouille, il faudrait le nettoyer quelqu’un risque de glisser et de tomber…tomber par terre, tomber et peut-être ne plus se relever. Le temps accompagne l’action, on entend des voix serait-ce les voisins qui sont rentrés de vacances ? Non, c’est la télé qui est restée allumée. Il faudrait l’éteindre qui va payer l’électricité ? Ce n’était pas elle, pourquoi est-elle ici ? Elle devrait rentrer chez elle, il faut prévenir quelqu’un pour qu’il s’occupe de cet appartement qui n’est pas le sien. Elle rampe vers la vitre, elle veut écouter la pluie et se sentir proche d’elle.
Dos contre le morceau de verre qui la sépare du vide, qui la sépare de la chute qui lui serait fatale. Elle entend les rires de son amie, propriétaire de cet appart, elle s’appelle Lisa. Elle était jalouse, Lisa attirait les hommes et elle avait tout ce qu’elle voulait pourtant elle savait que depuis quelques jours ça n’allait plus comme avant. Lisa ne souriait plus et elle pleurait tard le soir, seule dans sa chambre d’hôtel. Oui Lisa était actrice, actrice à la renommée régionale, seulement et malheureusement. Ce n’était pas assez pour elle, rien n’était assez bon à ses yeux. Elle voulait apparaître dans les journaux, faire la une des magasines, voir son nom en gros titre sur ces papiers. Mais, une princesse seule dans son château déprime vite. Vivre dans l’ombre…ne pas être reconnue pour son talent et être obligé de s’abaisser à jouer des rôles minimes dans des séries ridicules. C’était le quotidien de Lisa, princesse du rêve interdit.
Aujourd’hui Lisa fait bien la une des journaux, elle est contente et puis tout le monde la connait désormais. Les médias ne parlent que d’elle ! Elle aurait pus délaisser son vieil appartement de la rue 72 pour habiter au centre-ville. Lisa veut se marier, avoir des enfants même si elle a dépassé la trentaine. Elle aurait put le réaliser ce rêve, oh ça oui et puis elle aurait put faire parler d’elle autrement…s’il elle ne s’était pas suicidée.
« C’est finit Lisa. T‘as fait ton choix et tu ne peux plus revenir en arrière. On ne peut pas faire revenir quelqu’un du monde des morts, tu le sais bien. Tu aurais put partir dans de bonnes conditions. Tu en as même oublié de ranger ton appartement. C’est bien toi, toujours pressé pour accomplir ce que tu as en tête et ce même si c’est d’en finir.
Adieux. »
- Spoiler:
Il y a surement des fautes et c'est surement un gros pâté pour rien.
Dernière édition par Liberty Watson le Sam 5 Fév 2011 - 19:52, édité 1 fois |
|
Invité Invité
| Sujet: Re: Allez viens je t'emmène au vent. Dim 4 Juil 2010 - 13:40 | |
| Peut-être devriez-vous revoir l'estime que vous avez de vos travaux ma chère. Ils sont tout à fait plaisant à la lecture et ce ne sont pas les quelques fautes le traversant qui viendront entacher le commentaire que nous pourrions en faire.
Ce besoin que vous laissez s'exprimer comme une caractéristique vitale, ce manque qui fait naître le désir de reconnaissance, cette éternelle soif d'auto-satisfaction, cette femme célèbre qui en veut toujours un peu plus, croyant très fermement que l’objet de ce désir serait l’incarnation de ses attentes... Elle qui souhaite obtenir ce qui lui donnerait tellement d'importance, ne se rendant même pas compte qu'elle est enviée par d'autres. Je m'interroge cependant : se donne-t-elle la mort, pensant qu'elle n'arriverait jamais à acquérir l'objet de son désir, ou bien est-ce là une façon d'accéder à celui-ci ?
L'une comme l'autre, ces suppositions sont lourdes de sens et nous forcent à nous questionner sur cette envie maladive de reconnaissance. Je suis peut-être trop bercé par la nature des sens cachés et du détail, mais la symbolique de ce texte « sans prétention » m'apparaît de telle sorte, me semble-t-il, qu'il en serait juste de la féliciter.
Pour faire court : de mon point de vue, c'est un essai réussi. |
|
Invité Invité
| Sujet: Re: Allez viens je t'emmène au vent. Dim 4 Juil 2010 - 13:53 | |
| Je te remercie beaucoup pour cet avis constructif, ça me fait très plaisir ^^ On peut dire que la véritable cause de sa mort restera un mystère. |
|
Invité Invité
| Sujet: Re: Allez viens je t'emmène au vent. Dim 6 Fév 2011 - 19:23 | |
| Voici une lettre de type privé, c'était un sujet du cours et j'ai pensé que je pouvais vous la montrer (c'est court mais ne dit-on pas que les discours les plus courts sont souvent les plus sincères?) :
Vendredi, 14 Janvier
A celle qui a toujours été là pour moi
Ma tendre amie, vous rencontrez est et restera le plus beau miracle que le ciel m'ait donné. De toute ma vie je n'ai croisé de personne avec un coeur aussi énorme que le votre. Je ne voudrais me séparer de vous, j'espère du plus profond de mon être entendre encore des centaine de fois votre voix si angélique, votre rire communicatif et vous voir courir parmi les hautes herbes du jardin de votre tante bien aimée. Je ne compte plus les années qui défilent depuis que je vous connais. Vous m'avez donné la force de continuer à respirer, à croire en cet avenir si sombre et incertain. L'être humain n'est que l'ombre de lui-même. Et pourtant vous êtes une lumière, une fraîcheur dans ma vie. Merci milles fois de votre présence, d'être là vous que je qualifierais d'ange venu du paradis.
Votre admiratrice et amie. |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Allez viens je t'emmène au vent. | |
| |
|