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 Tout le monde veut devenir un cat !

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MessageSujet: Tout le monde veut devenir un cat !   Tout le monde veut devenir un cat ! EmptyMer 21 Avr 2010 - 16:33

Miaaou ♥

      Elle n’avait pas le choix. Elle finissait à seize heures, c’était une question de timing, très important. Voire, primordial. Il fallait avouer que le stress ne s’enquiquinait pas à attendre une invitation. Bien sûr, Karen l’avait caché dans son sac, pour que personne ne puisse le voir. Elle était déchirée. Déchirée entre la peur lancinante d’être prise la main dans le sac, ce qui, aux vues des circonstances, pourrait littéralement se réaliser, entre l’irrésistible besoin de se servir dedans, et en même temps les raisons premières qu’elle avait de se trimballer avec un paquet de croquettes pour chat dans son cartable. S’ils n’avaient pas droit aux sucreries, ils n’avaient pas non plus droit d’amener de la nourriture pour animaux. Oh, les sucreries, elle en amenait, comptez sur elle. Mais cela la stressait moins, puisqu’il s’agissait d’une réelle question de survie. On ne peut lutter contre ce genre de faits. Mais les aliments pour chats, eux, n’étaient que le résultat d’un mauvais coup du destin. Un fil de circonstances atténuantes, qui nécessitait pour elle de prendre ce risque. C’est que voyez-vous… Il y avait ce chat. Celui qu’elle avait tenté d’attirer depuis peut-être un mois, ou deux, avant son départ. Toujours au même endroit, à seize heures. Elle l’avait déjà eu entre ses mains, mais aujourd’hui, elle avait un appartement, où elle pourrait le garder. Et s’occuper de lui. Et dormir avec lui. C’est que… il continuait à venir dans la même ruelle du centre-ville. Alors la californienne avait décidé de reprendre où elle s’était arrêtée, et de l’attraper.

      Crook était malin. Aussi, elle avait monté un plan diabolique, soit : l’attirer avec des croquettes au poisson. Ou, en d’autres mots, ce qu’elle faisait depuis le tout début, sachant qu’à chaque fois, elle finissait par les manger. Non seulement, elle avale de la nourriture pour chat, mais en plus, ça ne marche pas. La bestiole ne se laissait prendre qu’à de rares occasions. Pourtant, aujourd’hui, elle l’aurait. Elle avait bien réussit, deux jours auparavant, à trouver un travail. Si bien, qu’elle se sentait comme quelqu’un qui pourrait absolument tout accomplir. Ah, aujourd’hui, elle n’était plus la petite Karen naïve incapable de s’occuper d’elle-même. Non, elle était devenue fière employée incompétente d’un fast-food, incapable de s’occuper d’elle-même. Notez la différence, notez-la. Non seulement, en juste deux jours de travail, elle avait trouvé le moyen de se brûler le bras au second degré en faisant cuire un steak, ce qui fait sacrément mal, mais en plus, elle faisait tomber quasiment tout ce qu’on lui mettait entre les doigts. Enfin, y’avait du progrès. On la sentait nettement meilleure, depuis le deuxième jour. Aussi, c’était indéniable qu’elle aurait ce chat. Si elle pouvait s’améliorer au boulot, alors elle pouvait tout faire. Non ?

      On aura compris, et j’espère bien pour vous parce que c’est quand même deux putains de paragraphes, que j’viens de me manger pour vous donner le topo, que notre petite Olrick avait fini les cours, à seize heures, et qu’elle traversait l’Académie pour rejoindre son chat, la peur au ventre. Cela irait sans doute mieux lorsqu’elle aura quitté l’enceinte de l’Académie. Voilà pourquoi son pas était si pressé, et qu’elle ne marchait pas droit. Ou plutôt, encore moins que d’habitude. Karen arriva ainsi, assez rapidement, dans la cour. Mine de rien elle était occupée, ces derniers temps. Elle avait du mal à se rendre compte, dépassée par les évènements, et perdue. Avant, elle avait juste à téléphoner à maman, et elle avait tout ce dont elle avait besoin. Aujourd’hui, ni sa mère, ni son père ne répondaient à ses appels. On lui avait juste dit qu’elle pouvait revenir au Japon. Bien sûr, c’était une chance. Mais elle n’aurait pas cru devoir s’occuper de tout. Y’avait tellement à faire. Les papiers pour l’école, le travail, les études, la vodka, le chat. Et fallait qu’elle aille à la blanchisserie. Et qu’elle achète un frigo. Et qu’elle achète à manger, sauf qu’il ne lui restait plus assez d’argent. Et elle n’était toujours pas allée à la banque. Rah ! Comment ils faisaient, les autres gens ?

      Pour penser à tout, elle devrait tout noter. Sauf qu’elle l’avait déjà fait. Et elle l’avait oublié. Le bout de papier traînait actuellement sous la gazinière, chez elle. Vu son sens des priorités, il ne servait, de toute manière, pas à grand-chose, puisqu’il lui rappelait principalement d’acheter de la vodka et des bonbons. Oh, elle ne s’étonnait pas d’être dans la merde. Mais il fallait avouer que cela restait préoccupant. Voyez, c’est pas qu’elle avait faim, mais presque. Elle ne mangeait qu’au déjeuner, puisque la cantine était payée par sa bourse d’études. Et pour une goinfre de son niveau, un repas par jour, ça équivalait à ne rien manger. Mais, on s’y habitue. On s’y habitue, et de toute manière, elle avait mieux à penser. Par exemple, sortir de ce piège-là. Elle était tellement hors-la-loi ! Mais bientôt, tous ses soucis s’envoleront. Et elle s’approchait encore de son but. Elle avait atterri dans la cour, avec une vue panoramique sur le portail. Ah, le portail. La Terre Promise, qui la libérerait en un instant de tous ses péchés. Le portail, qui lui apporterait la félicité, le salut. Quand tout à coup, et là, suspens, une silhouette attira son attention.

      Et pas n’importe laquelle, je vous prie. Grande, imposante, et rousse. Et elle la reconnaissait. C’était… euh… beh... le roux dont elle ne se rappelle toujours pas le nom. Mais elle l’adorait. C’était son ami ! Parce qu’on sait que Karen est capable de se trouver des amis n’importe où, n’importe quand, même lorsque ces soi-disant amis ne le sont pas vraiment. C’est ce que l’on appelle une amitié à sens unique. Mais elle croyait que celle-là marchait dans les deux sens. Même si c’était toujours le cas. Elle s’arrêta dans sa course un moment. Il était de dos, mais le doute était parfaitement impossible. Comment est-ce qu’il allait réagir ? Après tout, elle n’avait pas donné de nouvelles, et encore moins de sucettes depuis des mois. Ah ! Elle avait tellement de Chupa à lui donner. Des mois, qu’elle ne l’avait pas vu, celui-là. Il lui avait vraiment manqué. Notre petite demoiselle se sentait… comblée, de le revoir là, près du portail. Vous savez, une joie toute particulièrement difficile à retenir. Elle avait envie de lui sauter dessus, et de lui faire un groooos câlin, et de kyater, et de lui refaire un câlin, et de sautiller partout, et encore sautiller, et encore d’lui faire un câlin. Oh ! Et… elle avait une idée.

      Elle se voyait mal l’interpeller. Parce qu’elle ne se souvenait pas de son prénom. Ni de son nom de famille. Elle se rappelait juste que c’était très dur à retenir, et que c’était pour ça, qu'elle ne s’en rappelait jamais. Mais ça ressemblait à un prénom de chat. Comme Crook. Sauf que Crook, il avait un prénom de chat qui ne ressemblait pas un prénom de chat. Sauf que c’était un vrai chat. Alors que là, il avait un prénom de chat, qui n’était pas Crook, mais ce n’était pas un chat. C’est comme les Papoux, où il y a des Papoux papa à poux, des Papoux papa pas à poux, des Papoux pas-papa à poux, des Papoux pas-papa pas à poux etc. Sauf que y’a des chats à noms de chat qui sont chat, et des chats pas à nom de chat qui son chat quand même. Et aussi des pas-chats à nom de chat qui sont pas-chat, et des pas-chats pas à nom de chat qui sont toujours pas-chat. C’est parfaitement logique. Et cela expliquais vaguement le pourquoi du comment qu’elle n’arrivait pas à retenir ce nom. On en conclut donc : elle ne pouvait pas l’interpeller.

      Aussi décida-t-elle de lui faire la surprise, et de s’approcher le plus discrètement possible, de préférence avant qu’il ne bouge. Qu’est-ce qu’il faisait là, d’ailleurs ? Il attendait quoi ? Des amis, p’têt bien. Elle allait peut-être le déranger... Mais elle voulait trop lui faire un câlin, alors elle n’avait qu’à tenter le coup. J’en étais donc là : elle s’approchait le plus discrètement possible, ce qui voulait dire, en traduction, qu’elle ne l’était pas. D’autant qu’elle avait trouvé le moyen, sur le chemin, de perdre l’équilibre, et de se rattraper grâce à l’aide précieuse d’un tronc d'arbre, en s’appuyant sur son avant-bras blessé. Ce qui accompagna la scène de petits « ouch » répétés, alors qu’elle sautillait à cloche-pied pour retrouver sa stabilité. L’infirmerie avait des soucis à se faire, si elle continuait sur cette voie. Mais bref. Fait est qu’il ne bougeait toujours pas. Peut-être qu’au fond, elle n’était pas aussi flagrante. Ou il avait de la musique dans les oreilles. Ce qui, il fallait avouer, était une bien étrange expression. On ne peut pas littéralement se mettre de la musique dans les oreilles. Ou peut-être, avec un coton-tige. Non, non. Concentration. Il fallait profiter de l’occasion. Profiter de l’occasion, pour arriver à son but. Sur la pointe des pieds, dans un élan de machiavélisme pas si machiavélique que ça, Karen arriva juste derrière lui, avant de l’agresser directement, avec ses petites mains, et de faire quelque chose que généralement, personne n’apprécie. Soit enfoncer subitement ses petits doigts au niveau de la taille du rouquin à prénom de chat.

      - Bouh !
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Sora Kumori

Sora Kumori


Bélier Singe Age : 32
Compteur 125
Multicompte(s) : Note de l'Administration Kmo :Personnage lié à Narcisse De Lioncourt. Lui demander avant de supprimer.

KMO
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MessageSujet: Re: Tout le monde veut devenir un cat !   Tout le monde veut devenir un cat ! EmptyJeu 8 Juil 2010 - 18:51

Il y a des jours où on ferait mieux de rester couché. Comme par exemple les jours où un nouveau règlement vous tombe sur le coin de la figure, comme ça, par l’opération du Saint esprit. Même si en soit, ce n’était pas très important, ce qui l’était c’est qu’à cause de ces bêtises les lycéens ne sont plus supposés pouvoir sortir après telle heure. Alors quand on s’appelle Sora et qu’on dispose d’une logique aussi imparable que celle d’une otarie du Sahara (C’est-à-dire nulle et inexistante), on préfère ne pas rentrer du tout une fois cet horaire dépassé, parce qu’on en a marre que se faire tirer les oreilles pour des prunes. Et là vous me dites "May cay débile, s’il est pas rentré il s’est pas couché, donc le début de ton pavé là ça marche plus ! " et moi je vous réponds "Prout prout cacahouète". Si on peut même plus faire des effets de style en racontant n’importe quoi pour meubler un peu tout ça, où va le monde, je vous le demande !
Tout ça pour dire que la nuit, tous les chats sont gris. Et la plupart des gens qui errent encore dehors à des heures improbable de la matinée sont au moins aussi fréquentables que notre rouquin. Et comme deux corps portant des charges de même signe se repoussent, quand une racaille rencontre une autre racaille, ça fait des étincelles. Sauf cas particulier : quand Sora rencontre d’autres racailles, c’est carrément un orage qui éclate. On ne va pas vous faire un dessin, mais en résumé comprenez bien que notre rouquin ne s’est pas fait que des amis ce soir-là. Remarquez qu’au moins, il a fini autant amoché que ses trois agresseurs. Presque moins, même. Bénie soit l’intervention d’un autre groupe de passant qui mit prématurément fin à l’altercation entre notre ramassis de délinquants juvéniles.

Remarquez, c’était presque en défaveur de l’Américain, qui, à l’image d’un bon vieux diesel, mettait toujours un certain temps à atteindre la pleine puissance de ses capacités. Sans nul doute qu’il leur aurait flanqué une bonne dérouillée s’il n’avait pas été pris au dépourvu comme ça. Ce qu’il comptait bien évidemment faire, puisque ce n’était pas son genre faire les choses à moitié. Ce n’était donc que partie remise ; et c’est bien la raison pour laquelle l’adolescent se retrouvait adossé contre le portail d’entrée de l’académie. La plupart des imbéciles sanguinaires assoiffés de vengeance vont directement chercher leur cible là où ils le plus de chances de la trouver. Sora le sachant parfaitement, puisqu’il fait également partie du groupe très sélect des "imbéciles sanguinaires", il n’avait qu’à attendre et prier pour que ce trio de pouilleux ait l’intelligence de se renseigner un tant soit peu sur sa personne. Ce qui, en soit, n’était pas si dur que ça étant donné que le rouquin avait tendance à être relativement connu de ses semblables, et même plus généralement d’à peu près une bonne partie de la ville tant il avait fait parler de lui depuis son arrivée.

Enfin bref. Fin prêt, c’est les bras croisés et les écouteurs dans les oreilles qu’il attendait patiemment devant l’entrée. Une raison de plus de leur en vouloir, d’ailleurs, parce qu’il avait pété son casque pendant la bagarre. Et tout le monde sait bien que les écouteurs, d’une c’est pas confortable, et de deux, c’est vraiment pas esthétique. Pas plus que son pansement à l’arcade sourcilière ou ses quelques bleus, d’ailleurs. Mais si on commence à faire l’apanage de ses blessures de guerre, on y serait encore demain ; donc on va résumer en "il s’est battu, et ça se voit". Mais aujourd’hui est un jour nouveau ! Pour commencer, il ne sera pas pris au dépourvu en encaissant une attaque surprise de fouine. Ensuite, il ne commencera pas le combat à froid ; il avait pris soin de passer au préalable faire un petit détour par la salle du club de boxe. Dommage d’ailleurs que Shiro soit encore en cours à cette heure-là (Comme à peu près toute personne un tant soit peu respectueuse des heures de classe, en fait), puisque c’était plus ou moins le seul qui osait véritablement se battre contre Sora. Le revers de la médaille d’une réputation qui le précède, en quelque sorte. Même s’il y avait une part de mensonge dans tout ça, comme toute légende qui se respecte. Parce que NON, Sora n’est pas un croque-mitaine mangeur de chiots anémiques. Ca suffit maintenant ces rumeurs alakon, y’a des limites quoi.

Enfin ! C’est pas ça qui va faire avancer le schmilblick. Le dernier point notable, c’est qu’aujourd’hui, il n’était pas seul. Enfin, si, mais non. Par principe, Sora réglait toujours ses problèmes seuls. « Tous les loups ne chassent pas en meute », tel est son crédo (Même si c’est un peu paradoxal, de toute façon on s’en fiche c’pas comme s’il avait fait polytechnique). Et avant que vous ne vous écriez « May tay con, s’il chasse pas en meute c’est qu’il est seul ! », laissez-moi vous dire qu’il l’est effectivement. Seul petit détail ; il est armé. Du coup, il n’est pas vraiment seul, parce que, comprenez, quand on parle de compagnon d’armes, on veut bien dire que les armes sont des compagnons, pas vrai ? Comment ça, on a mal comprit l’expression ? Boarf, qui s’en soucie après tout ! Bref, en suivant la logique Sorienne on peut en déduire qu’ils sont trois également ; Lui, ses poings américains (et non pas ses poings d’américain, attention), et son fameux couteau à cran d’arrêt. Donc en fait ils sont quatre puisque comme toute personne normalement constitué notre rouquin a deux mains, mais comme lui n’a pas eu son bac S (Contrairement à moi moahaha !), on va considérer pour lui faire plaisir qu’on compte la paire et non l’unité, et qu’ils sont donc trois.

Tout ça pour dire que ce joyeux petit monde commençait finalement à s’impatienter, ne voyant toujours rien se dessiner à l’horizon. Et au lieu de scruter l’horizon, il aurait mieux fait de couvrir ses arrières. Il faut dire qu’il ne s’attendait pas à ce qu’un objet non identifié vienne se planter juste sous ses petites côtes douillettes. Dans un premier temps il sursauta, tant par surprise que parce qu’il était particulièrement sensible à ce genre de fourberies, tout en étouffant un grognement. Qu’on se le dise, si un jour vous voulez tenter le tout pour le tout en espérant pouvoir échapper à Sora, essayez les chatouilles ; il est incapable d’y résister. Par contre, se contenter de lui enfoncer ses doigts au niveau de la taille est une très mauvaise idée ; l’effet escompté en est terriblement réduit en terme de durée, et donc de survivabilité.
Faisant brusquement volte-face en serrant les poings, le rouquin s’apprêtait à faire passer le goût de la plaisanterie à cet inopportun. D’un autre côté, qui serait assez fou pour oser ça ? Le seul qui serait effectivement assez proche du garçon pour pouvoir tenter pareille folie et en sortir indemne n’était pas vraiment du genre à faire ça. Ou alors il cachait bien son jeu. A moins que…

« Karie ? », s’exclama-t-il en haussant un sourcil.

Ce petit « Bouh ! » caractéristique, là, il n'en croyait pas ses oreilles. Il en fit même tomber ses écouteurs, pour la peine. Il le reconnaîtrait entre tous, aujourd'hui encore. Et pourtant, ca faisait des lustres qu’il n’avait pas eu de nouvelles de sa petite consœur de religion Chupsienne. A tel point qu’il avait presque abandonné l’idée de les revoir, elle et ses Chupas Chups à la fraise. Une perte inestimable qui l’avait attristé des jours durant. Inconsolable, qu’il était, le rouquin ! Et j’exagère à peine. Il leva la main pour la poser sur sa petite tête verte, lui ébouriffant les cheveux d’un air fraternel (Si, si, vous savez, dans le genre "grand-frère-super-chiant-mais-super-cool")

« Ca fait un bail. T’étais passé où ? Et mes Chupa fraise, alors ? Ca pousse pas sur les arbres, tu sais ! J’étais un peu en rade moi, sans ma dealeuse préférée.»

Il hésita un instant avant de continuer. Ce qu’il s’apprêtait à dire ne collait genre, pas du tout, mais pas du tout à l’image que les gens se faisaient de lui. Mais bon. Comme il n’y avait que Karen aux alentours, il ne risquait pas grand-chose après tout. Et quand bien même, la vision de la verdette (Blondinette – brunette – verdette, CQFD) était en elle-même généralement très différente de celle desdits gens, alors peu lui importait.

« Tu m’as manqué. Ne disparaît pas comme ça du jour au lendemain. Je croyais que tu m’avais oublié. »

Et c’était là probablement le pire des crimes contre l’humanité dans la loi Sorienne.
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MessageSujet: Re: Tout le monde veut devenir un cat !   Tout le monde veut devenir un cat ! EmptyMer 4 Aoû 2010 - 17:54



      Et là, c’est l’inéluctable moment où, malgré tous ses efforts, malgré tant de concentration employée à rester en place, Karen craque et lui saute dessus pour lui faire un câlin. En kyatant comme une timbrée pour exprimer tout son bonheur, bien évidemment, puisque l’un ne va pas sans l’autre dans le monde rose et joyeux des Bisounours en fleur. Si c’est pas mignon, huh ? Mais bien sûr, que ça l’est. Tout mignon, et tout beau, et tout gentil. C’est ça, les matous. On a beau tenter de résister à leur adorable petite bouille, on ne peut pas s’empêcher de leur faire des papouilles, et des bisous, et des câlins. Et bien c’est exactement ce qu’il faut imaginer, lorsque l’on entre dans le crâne de la petite californienne. Tu m’as manqué, qu’il disait, en plus. Tiens, elle lui aurait volontiers tiré les joues pour lui faire des « mognou mognou » et autres bruits plus stupides les uns que les autres, si elle n’était pas déjà occupée à le câliner. Parce que ça lui faisait plaisir, à elle. Alala ! S’il est pas gentil tout plein, notre petit Sora ? La bonté personnifiée ! On ne pouvait décidément pas rester de marbre devant un cœur si généreux, d’où l’idée du câlin, pour exprimer sa gratitude et son affection.

      Même si à ce niveau, ça ressemblait plus à une agression qu’à un câlin. Mais heureusement pour nous, le rouquin est solide, et ne mourra donc pas étouffé par l’étreinte trop enthousiaste d’une demoiselle hyperactive. Même si la perspective de l’annonce serait plutôt cocasse. Une racaille morte étouffée par un câlin. Que voulez-vous ? C’est méchant, un câlin. Son puissant pouvoir trop souvent sous-estimé, le câlin s’est rebellé, et à celui qui le pratique chaque jour, il dévoile son terrible secret : le câlin magique. C’est l’effrayante attaque qui tue tout le monde d’un coup. Y’a de l’idée, y’a de l’idée. Mais après tout, qui serait assez stupide pour faire un câlin magique à une personne qu’il aime ? Personne, nous sommes d’accord. Alors ce n’était qu’un câlin… normal. Parce que, manquerait plus qu’elle tue un de ses précieux amis sans faire exprès. Ce serait le monde à l’envers.

      En plus, c’est pas pour insister, mais la scène du câlin est si importante : il était pratique, le matou, pour les câlins. Karen collait tranquillement sa joue contre l’épaule de monsieur, et elle était calée. Tellement calée, qu’un jour, il faudra la décoller avec un pied-de-biche, très certainement. Vous voyez, il était un peu comme… un polochon géant. Un qui ne deviendrait jamais raplapla à force de supporter le poids de votre tête. Comme l’oreiller de Popop. Le secret, c’est sûrement le rembourrage en plumes de thon. Et alors, l’idée que le matou était rembourré avec des plumes de thon fit son apparition. Attendez, c’est pas rien ! Imaginez, des plumes de thon ! Déjà, faudrait savoir quelle gueule ça peut bien avoir, une plume de thon.

      L’oreiller de Popop. Un secret que s’arrachent toutes les entreprises de fabrications d’oreillers. Elle aurait pu l’imaginer chauve avec une moustache à la Dupond et Dupont. Mais non. Il était rembourré avec des plumes de thon. Et attention, pas du synthétique. Sinon, il perdrait de son confort, de sa douceur… On dirait une pub pour de l’adoucissant. Adoucissant Le Chat. C’est beau. Avec des plumes de thon véritables. Entre l’adoucissant Le Chat, et Canard WC. Popop avait du souci à se faire. D’autant qu’il avait maintenant un concurrent, en ce qui concernait la pêche au thon à plume. Karen laissa un peu d’air à son grand copain, pour lui appuyer dessus, très doucement. Vous savez, comme on appuie sur un interrupteur. Sauf qu’elle contrôlait la qualité du polochon. Jour, nuit, jour, nuit. Puis, le lien entre les deux est tellement évident, qu’elle enchaîna sur un genre d’imitation du Père Noël bidon. Ben oui. Oreiller, plumes, cerfs qui volent (pour éviter le fameux cerf volant), Père Noël.

      - Ho ho ho ! Ce sont de véritables plumes de thon !

      Ben, ouais, quoi ! Non ? Elle, elle trouvait ça rigolo. Les plumes de thon. Avec le père Noël. Ho ho ho ! Karen s’accorda un instant de profonde réflexion, en observant le rouquin, pour chercher une quelconque réaction. Est-ce qu’il connaissait Popop, au moins ? Ou mieux, est-ce qu’il connaissait le père Noël ? Tout le monde connaît le père Noël, nah ? Dis donc, il avait l’air en sale état, quand on regarde bien. Avec les bleus, et les pansements. On aurait dit… Sengoku lorsqu’il se prend une raclée. Avec les fringues déchirées et le sang en moins.

      - Qu’est-ce t’as foutu ? Tu t’es pris un bus ? Ah ! Si tu veux, j’ai une super pommade pour les bleus et les bosses ! Mais j’l’ai pas là.

      Nan. Elle l’avait chez elle. Cela dit, elle n’avait pas que de la pommade, à lui donner. Elle avait aussi une quantité ahurissante de Chupa fraise, partagée entre trois gros tupperwares, qui n’attendait que le rouquin. Parce que oui, tout le monde savait que Karen avait toujours eu du mal à jeter une sucette à la poubelle. Pour le coup, elle les avait toutes gardées. Après tout, ça ne se périme pas, ces choses-là, non ? La Chupa Chups, c’est l’œuvre de Dieu. La Chupa Chups est immortelle. Et tout ça, c’était pour lui. Car rappelons-le, si elle était trop loin pour lui vendre ses Chupa fraise contre des Chupa pastèque, cela ne l’empêchait pas de manger un paquet de sucettes par jour minimum. Au bout d’un moment, ça commence à en faire beaucoup, à garder. Et à donner à son retour. Et tout ça, rien que pour le matou ! Tiens d’ailleurs, quand on parle de sucettes. Elle farfouilla deux secondes dans son sac, avant d’en tirer une de ses délicieuses sucreries à la fraise, et de la présenter à monsieur. En souvenir du bon vieux temps, huh !

      - C’pour toi ! J’en ai plein d’autres à la maison, à t’donner, tu verrais, t’en baverais !

      Cela dit, elle lui aurait volontiers proposé de l’accompagner jusqu’à chez elle, pour lui remettre ce merveilleux trésor digne de la caverne d’Ali Baba, mais malheureusement, comme supposé dans le post précédent, il devait sans doute attendre des amis. Sinon, pourquoi resterait-il au portail comme un vulgaire poireau ? Hé oui ! Mais autrement, elle attendrait bien avec lui. Après tout, Crook n’était plus à une minutes ou deux. Pauvre chat. Mais malheureusement, le matou contre le chat, le matou l’emportait. Même si le chat était armé d’adoucissant. Ou sinon, c’était le matou, qui avait l’adoucissant. Puis bon, ça faisait des mois, qu’elle n’avait pas papoté avec le matou, entre deux Chupa Chups. Mais soit, puisqu’une conversation, ça commence par quelque chose, voilà la question stupide qui trône dans le top dix des questions du genre : demander quelque chose qu’on sait déjà. Ou pour le coup, qu’on pense savoir :

      - T’attends des amis à toi ?


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