Toute première fois ( tou-toute première fois ...)

Une fête de bienvenue de la part d'Elio, ce n'était pas une nouveauté. Akane imaginait déjà qu'il pensait à de la musique, pleins de couleurs et de la boissons. Il allait être enchanté de mettre tout cela en place. Akane aussi. Quelque part, elle aussi aimait bien préparer ce genre de chose. Le décor ainsi que la musique. Elle savait par contre que rien d'illégale ne serait à la fête. C'était tellement évident.

Gin reprit la parole pour un autre sujet qui glaça la jeune fille. La petite Keio n'avait pas besoins de cela. Personne n'avait le droit de faire cela contre des personnes aussi sérieuse, qui n'avait jamais rien fait ni demandé. Akane la connaissait assez pour la savoir pure. C'était tellement énorme son innocence. Naïve. Belle dans sa douceur. Yun-Jin décida de s'en occuper. Cela par exemple ! Autre sujet...

"J'en fais partie. Mais, dans mon cas, c'était plutôt justifié. Je fais partie intégrante du FLPCB. J'ai d'ailleurs déjà certifié à la direction que Keio n'avait pas participé à cela. Évidement, personne ne m'écoute plus."

Akane soupira. Elle avait beau être réputée rebelle, cela ne l'enchantait guère. Les punitions, elle avait l'habitude. Après tout, elle avait tellement changé d'établissement qu'elle ne comptait plus. Mais cette fois-ci, elle n'avait presque rien fait. Elle s'était habillé comme d'habitude, et avait juste un peu crié et écrit sur un mur. Pas de quoi en faire véritablement un drame. Elle conclut toutefois.

"Je me change personnellement de mon cas, j'ai accepté leurs sanctions et fait profil bas. Il me demande juste quelques trucs administratifs sans importance. Mais je n'accepterais certainement jamais que des innocents comme Keio soit inclus là dedans... Je laisse toutefois ce travail à d'autres puisque j'ai apparemment le sang trop chaud."

Sans déconner ?

Invité

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Elle était bien peinarde, notre Tenma, le popotin collé à sa chaise. Elle les écoutait tranquillement. Avec des idées de festivités qui leur avaient dues cette situation qu’ils déploraient tant. Et de quoi ils parlaient, aussi ? Des sanctions contre les membres de leurs petits mouvements de rébellion. Des pauvres malheureux qui en avaient pris plein la figure. Ce qui l’avait, soit dit en passant, bien amusée. Vous ne trouvez pas cela tout bonnement ironique, que des élèves innocents aient été jugés, alors que elle, la Pompom, n’avaient rien eu ? Enfin, ce n’était pas elle qui irait se dénoncer. Après tout, l’innocence de ces pauvres petits était tout à fait discutable. Elle était là, elle l’avait vue, la bagarre. Elle n’avait pas fait qu’agiter ses pompons, et elle se rappelait bien en avoir vu chanter l’hymne revisité avec eux. Elle ne se sentait pas concernée. Ils méritaient tous leur sort. Et elle n’avait pas été punie, écoutez, on va pas s’en plaindre. Qu’elle le soit ou pas, de toute manière, la différence n’était pas bien grande.

Elle semblait se foutre d’eux, isolée dans son coin, avec son mauvais sourire, les yeux posés sur chacun, silencieuse. Oui, c’était comme une grosse blague. Tous rassemblés, sérieux ou attardés, concernés ou pas. Oh, mes p’tits amours, ce n’est pas pour tout de suite, mais nous allons entrer dans un jeu merveilleux. Concentrez-vous, aiguisez vos sens. Vous ne la sentez donc pas, cette excitation palpable ? Ah ! Je veux jouer. J’en frissonne. Et si je gagnais votre confiance, dans un premier temps ? Et si je commençais par jouer selon vos règles ? Elle posa ses yeux sur les deux têtes, qui semblaient presque s’arracher la parole pour se rendre chef. Quelle cupidité inutile. Parlez d’enfants, mes petits, à mes yeux, vous en êtes aussi. Comme pour vous disputez la première place, en criant à vos mères que c’est injuste. Nous sommes tous des sales gosses. Les mêmes sales gosses, en phase d’adolescence. On va faire le bien. A l’image d’un justicier impartial. Et elle balançait ses jambes, et levait la main, comme une petite collégienne, pour attirer leur attention.

- Moi, moi, moi ! J’ai une idée, m’sieur le Président ! Certes, modeste. Mais je pensais qu’il serait bon d’avoir des brassards. Ainsi, les élèves pourront nous repérer d’un coup d’œil. Je peux parfaitement les faire, alors laissez-moi faire. Ce sera avec plaisir.

Avec plaisir que sur le vôtre, m’sieur le Président, je rajouterais d’adorables petits cœurs, et des fleurs. Cela vous ira à ravir. Et bien quoi ? Tenma aussi, est encore une adolescente dans son petit crâne. Et emmerder l’autorité supérieure était une véritable façon de vivre. Ou plutôt parce qu’à la vue de sa tête, il était évident que ça allait l’emmerder. Alors autant le faire.

- Faire une fête pour nous présenter peut-être intéressant. Mais il serait encore mieux de collaborer complètement avec la direction pour sa préparation, et peut-être même, carrément, inviter les professeurs et le directeur, toute la petite famille. Cela leur donnera sans aucun doute une bonne image de nous, si nous respectons les limites qu’a une fête réalisée dans l’enceinte dans un établissement pédagogique. Qu’ils aient une bonne image de nous est primordiale, si l’on veut mieux les convaincre ensuite, elle laissa un instant de silence passer, avant de reprendre, Pour ce qui est des punitions, je ne me prononcerai pas.

Puis elle sourit, un autre genre de sourire, gentil, presque agréable. Ah. Les discours. Ce n’est vraiment pas son truc. Tss.

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Invité

Yun-Jin se proposa pour l’affaire Keio Dupreil, non pas que ce soit une surprise, il s’y attendait. Malheureusement, il fut bien le seul. Le manque d’enthousiasme de la part des autres membres du Comité était flagrant… et désolant. Certes, ils devaient avoir des choses à faire chacun de leur côté, la vie lycéenne ou estudiantine n’est jamais de tout repos. Malgré tout, en ayant accepté le poste de membre du Comité, ils s’engageaient tous autant qu’ils étaient à ce que chacun y mette un peu du sien, quitte à chambouler leurs petites habitudes.

"J'en fais partie. Mais, dans mon cas, c'était plutôt justifié. Je fais partie intégrante du FLPCB. J'ai d'ailleurs déjà certifié à la direction que Keio n'avait pas participé à cela. Évidement, personne ne m'écoute plus. Je me change personnellement de mon cas, j'ai accepté leurs sanctions et fait profil bas. Il me demande juste quelques trucs administratifs sans importance. Mais je n'accepterais certainement jamais que des innocents comme Keio soient inclus là dedans... Je laisse toutefois ce travail à d'autres puisque j'ai apparemment le sang trop chaud."

Gin hocha la tête. La direction avait beau prôner l’ouverture au dialogue, elle n’était cependant pas du genre à reconnaitre ouvertement ses torts… du moins pas tout de suite, pas tant qu’une action à plus grande échelle ne se mettrait en place. Que vaut la voix d’une poignée d’élèves parmi d’autre en comparaison du Règlement ? Cependant…

- La direction a beau être un peu (beaucoup trop ?) dure d’oreille, ça ne serait pas mal de te répéter… ou du moins d’écrire une lettre si tu préférerais t’abstenir d’être présente. Une lettre que tu pourrais remettre à Yun-Jin, par exemple. Ça fera une preuve en plus d’autant que ton avis aura du poids puisque tu faisais toi-même partie du FLCPB.

Il se tourna enfin vers Yun-Jin.

- Si tu restes le seul à t’occuper du cas de Keio Dupreil et que tu as besoin d’aide, n’hésite pas à m’appeler… même si la diplomatie n’est pas tellement ma tasse de thé, ma voix aura sans doute du poids dans la décision finale. Tiens-moi au courant.

Gin reporta ensuite son attention sur le reste du Comité.

- Si vous changé d’avis et êtes prêts à mettre la main à la pâte, n’hésitez pas à le faire savoir, il n’est jamais trop tard pour changer d’avis.

Le blond replia la lettre de Keio et la posa sur le bureau.

- Passons à autre chose… ou plutôt retournons au sujet de la fête.

Il tourna la tête vers la femelle (comment s’appelait-elle déjà ? Il avait oublié…).

- L’idée des brassards en soi est assez bonne, grimaça le blond (était-ce si évident de comprendre qu’il n’aimait pas le fait d’accepter une idée venant d’une fille ?), on saura qui on est en les portant, surtout le jour de la fête. Que les élèves mettent un visage sur les membres du Comité n’est pas une mauvaise chose, ils sauront dès lors à qui s’adresser en cas de pépin. Si le reste du Comité est d’accord, je te laisse t’en charger puisque tu le proposes.

Il s’arrêta quelques secondes pour réfléchir à la suite des paroles de la fille avant de poursuivre :

- Dans l’état actuel des choses, il vaut mieux en effet demander l’accord de la direction pour la fête. Qu’ils croient que l’on respecte leur Règlement, ils seront plus ouverts au dialogue. Si on fraude juste devant leurs yeux, la direction nous mettra dans le même panier que le FLCPB.

Il attendit de voir des réactions (d’assentiment ou de rejet) de la part des autres membres avant de poursuivre.

- Malgré tout, impossible de faire une fête en invitant tout le monde. Il va falloir choisir les invités, les trier sur le volet… selon quels critères, cela reste à voir. Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne la fête, puisque vous avez tous donné votre accord, il sera normal d’attendre de chacun de vous une part de travail dans l’affaire. Je pense par exemple au punk pour la musique, à l’artiste pour la déco, etc. Ah et il faudra trouver un thème évidemment. Une idée ?

- Si tu restes le seul à t’occuper du cas de Keio Dupreil et que tu as besoin d’aide, n’hésite pas à m’appeler… même si la diplomatie n’est pas tellement ma tasse de thé, ma voix aura sans doute du poids dans la décision finale. Tiens-moi au courant.

Le coréen hocha la tête. Mais c'est que le président remonterait dans son estime !
Visiblement, pas de volontaire supplémentaire pour Keio Dupreil. Tant pis, ça n'était pas un problème. Juste un témoignage de l'état d'esprit général. Mais comme Yun-Jin n'était pas un grand idéaliste des mouvements populaires, il ne fut pas déçu.

Déjà, intérieurement, il dressait son plan de bataille. Mais la tête froide. Les injustices sont toujours le lieu d'échauffements, de révolte, mais pour en venir à bout efficacement, mieux vaut y aller avec la tête qu'avec le coeur. Il lui fallait, jeter un oeil sur la lettre que Keio leur avait adressé, la trouver et voir tout ça avec elle. L'idée de la lettre de la part de l'adjointe - impossible de se rappeler de son prénom - est aussi pas mal. Mais est-ce bien suffisant ?

- Passons à autre chose… ou plutôt retournons au sujet de la fête.

Des brassards ? Hm, ça faisait un peu faction armée, mais à la rigueur pour quoi pas. Tant que ça reste sérieux.

- une idée ?

Se sentant l'humeur participative, Yun-Jin proposa :

- Le printemps arrivant, on peut partir sur ça. Ou l'été carrément.

Invité

La réunion se déroulait visiblement sans encombres. Les protagonistes, certes tous complètement différents, s'accordaient sur des poins essentiels et pertinents, et le populaire fut d'accord pour dire que venir ici n'était pas une perte de temps. Il avait approuvé la plus part des idées, écoutant mais comme il ne s'était pas vraiment attardé sur les problèmes des punitions par exemple, et qu'il savait tenir sa langue quand il ne maîtrisait pas son sujet, le jeune homme garda le silence, indiquant son avis, proposant de très légers efforts de diplomaties. Quand on désigna quelqu'un pour s'occuper de certains cas il ne broncha pas, tous avait l'air motivé et sérieux. Il approuva aussi l'idée des brassards et laissa un instant son esprit vagabonder en imaginant ce président à la tête de chien de garde avec un joli brassard en tissu fushia, son nom brodé en fil doré... Ses lèvres tressaillirent et il retint son rire.

Un sujet l'interpella soudain. Cette fête. La petite Temna, qu'il connaissait bien sûr, en tout cas de nom vu ses fréquentations, pom-pom girl et populaire se côtoyaient souvent, avait de la suite dans les idées et réussis à inspirer le blondinet qui, en ne voyant aucune idée pertinente se proposer, tenta de réfléchir à cette organisation. Il eu soudain une multitude d'idées, Yun-Jin aussi savait l'inspirer.

- Hm... Au sujet de cette fête, comme l'ont souligné Temna et notre président... Il faut absolument en informer la direction et rester dans les normes, pour ne pas attirer de soupçons et ne pas prendre de risque inutilement. On peut alors peut être pousser l'idée plus loin.

Il s'était avancé pour exposer son idée, avec son panache tant apprécié (=p).

- Rappelez vous... la direction a parlé injustement il me semble...d'élèves ayant bafoués l'hymne national japonais... Et avec les nouvelles règles mises en place, on fait un sacré bon en arrière dans le traditionalisme. Mais j'ai pensé qu'on pouvait jouer la dessus pour se faire bien voir non ? Rien de tel qu'une fête aux allures traditionnelles pour faire bonne figure devant des esprits conservateurs.

Il fit une pause mais reprit rapidement pour exposer la suite.

- Dans cette idée, nous pourrions prêter des kimonos ou des yukatas traditionnels aux invités que nous avons choisit, ça ne sera pas trop difficile si le nombre est réduit, ceci nous éviterait tout reproche sur un quelconque dérapage vestimentaire non ? Je peux m'occuper de trouver les vêtements à prêter. Si l'idée vous plaît, je verrais bien un thème de fête traditionnelle d'été, voir si on avance un petit peu, d'automne... Et là on a plutôt le choix niveau animation... on est assez pour organiser un décor, une ambiance dans les tons, et assez libre financièrement pour offrir une fête digne de ce nom... avec pourquoi pas un mélange de plusieurs fêtes, les piques niques du Hanami par exemple avec la célébration du Tanabata Matsuri ? Et on peu s'inspirer du Gion Matsuri pour les décorations... vous voyez ?

Il observa l'assemblée, curieux de leurs réactions.

- Évidemment se n'est qu'une simple proposition... qui demande pas mal d'organisation. Et il faudrait encore trouver l'endroit propice au bon déroulement de la fête. Je suppose que nous n'auront pas le droit de quitter l'école... Mais il serait tout de même bon de s'informer. Sinon on pourra se contenter des jardins. Ils seront suffisant.

- Nous faisons partie d'une académie d'élites comme ils disent, qui accueillent de riches familles... Ils ne devraient donc pas trop rechigner pour une idée sage, et pourront l'afficher pour redorer le blason de l'école. Et quant à nous, nous seront moins surveillés. Il faut cependant prendre en compte que certains des chers révolutionnaires trop impulsifs de l'école pourraient de pas être assez intelligents pour comprendre et prendre ça pour de la trahison.... mais c'est le risque à prendre... quant aux invités, que diriez vous d'en prendre quelques uns qui ont été réprimandés ? Les voir dans un décor bien encadré, et discipliné ne peut que leur être bénéfique. ... Voilà j'ai terminé.