Taking a Peek [Pv Akane <3]

Cela faisait bientôt deux longues heures que la conférence était commencée. Plusieurs étudiants baillaient ou avaient les yeux mi-clos tant l'ennui les gagnaient. Il faut dire que l'homme devant eux n'était pas ce qu'il y avait de plus dynamique. Récitant par coeur son texte, comme il devait l'avoir fois auparavant devant son miroir, l'orateur n'avait aucune expression, et lisait d'un ton monotone. Le discours portait sur les différents peuples au-travers des siècles et leur professeur avait proposé fortement à ses élèves d'y assister. Il avait glissé bien sûr qu'un travail portant sur le sujet compterait pour 75% de leur note finale. Et donc, les élèves n'avaient pas vraiment eu le choix. Seule Keio restait attentive aux paroles du quadragénaire. Ses grands yeux émeraudes étaient fixés sur le visage de l'homme et allaient de temps en temps se baisser sur son cahier, où sa fine main prenait des notes à la vitesse de l'éclair pour s'assurer de ne rien oublier. La jeune femme était une passionnée d'histoire, et même les conférences les plus barbantes l'intéressaient. Elle buvait les paroles du présentateur avec une concentration exemplaire. Keio était certaine d'obtenir la plus haute note concernant ce travail. Encore une fois, elle serait le meilleure de sa classe et ferait des jaloux(jalouses)...même si ce n'était nullement son intention.
-''Merci de votre attention.''
Les lumières s'abaissèrent au même moment, signe évident que tout le monde pouvait enfin quitter.

Dans un brouhaha de chaises qu'on poussent et de gens qui disent ce qu'ils ont pensé du séminaire, la rousse remit son cahier et son crayon dans son sac, puis ce dernier sur son dos, ajustant bien les bretelles pour ne pas avoir mal. Une main dans ses cheveux pour les rafraîchir un peu, elle prit la direction de la sortie. Un regard rapide sur les grandes fenêtres donnant sur le dehors et elle grimaça. La neige était toujours présente et elle battait son plein. La noirceur était elle aussi au rendez-vous, vu l'heure quand même tardive. Keio avait bien hâte de se retrouver dans son salon, étendue avec une couverture de polar, devant un bon film avec une tasse de chocolat chaud dans les mains. À bien entendu, ça c'est si son père n'était pas déjà en train de regarder la télévision ou de squatter le salon... Mais avant toute chose, il est clair qu'une bonne douche chaude serait la bienvenue pour réchauffer son corps.

Sa curiosité l'emporta contre le confort de son chez-soi cependant en passant devant le rayon de livres de la bibliothèque. La conférence avait eu lieu au deuxième étage, là où l'on pouvait réserver des salles justement pour ce genre de choses, ou des travaux d'école. Ses pas la menèrent dans la section ''classiques littéraires'', et elle laissa ses yeux vagabonder sur les nombreux bouquins promenant quelquefois ses doigts sur les reliures foncés au texte si précieux.

Spoiler:

"Et c'est le rois des... Le rois des... Qui battait le blé... Et c'est l'envie furieuse de fumer... Qui l'a enfin attaquait... Il en est mort, il en est mort... Mince alors !"

Oui evidement, vous vous demandez bien ce qui peut pousser Akane, le beau Akane, studieux, calme, gentil, attentionné, enfin bref, PARFAIT, a chanter une chansson incconu, barbare et païenne. Pour tout dire, il n'y a pas vraiment de raison connu a ce jour. C'est juste que... Qu'Akane tient entre ses petites mains fines un grand bouquin qui doit bien pesé une tonne et demi et qui retrace la vie d'un monsieur tout a fait séduisant, qui ecrivait beaucoup et qui a aussi écrit des textes ironiques censurés. Bref, du très très beau, ce qui avait pousé Akane a poussé la chanssonette, chose qu'elle ne faisait que très rarement. Bon, comme elle était seule dans la bibliothéque a cette heure-ci, encore plus dans les classiques littéraires, il y avait très peu de chance que quelqu'un l'ai entendu.

D'ailleurs, elle referma sec le bouquin qu'elle tenait, et partit a la recherche d'un bon roman, aussi gros qu'un dico, histoire que cela lui prenne au moins trois jours pour le lire, et non deux petites heures. Un roman d'un écrivain incconu serait le mieu. Un écrivain incconu etranger, le top. Et au bout d'un quart d'heure de recherche infructieuse, Akane choisit un livre, ni trop fin ni trop gros, glissa sur le sol et commenca une lecture passionné.

Oh, pendant qu'Akane lit méthodiquement et analyse sans pitié ce gentil petit livre, racontons sa journée. Journée habituelle, commencé tôt, et pour une fois, va en cours. Regard insistant d'une de ces camarades, comme la semaine dernière, et aussi maintenant l'interet soudain d'un jeune homme, sinon rien de nouveau. Akane espére silencieusement que cela va leur passé, parce que sinon elle risque d'aller leur demander ce qu'ils peuvent bien foutre. Même si elle le sait et qu'elle le fera en toute politesse, soit dit en passant. Bref, Akane était ensuite partit dehors, avait fait une promenade assez longue est était partie lire un livre dans sa chambre. Elle avait finit les centaines de pages qu'il lui resté puis était partie a la bibliothéque, où elle avait passé la majeur partie de sa fin de journée. Genre, cela faisait bien trois heures qu'elle était assise là.

Pas la peine d'expliquer en long large et en travers qu'Akane portait un T-shirt large gris, un sweat large a capuche noir et un baggy kaki. Elle ne portait pas son masque noir et ses cheveux courts était en bataille, comme toujours.

Oooh, de l'action ! Une jeune fille venait d'apparaitre au bout du rayon, semblant chercher quelque chose. Akane sortit la tête de son bouquin un instant, tellement silencieuse et bien étalé au sol que la jeune fille n'avait pas du la voir. Prenant donc sa voix si masculine, Akane lui adressa la parole.

"Si tu cherche un livre super bien, j'te conseillerais le rayon juste au dessous, le livre a la couverture plutôt rouge... Fabuleux."

Qui a dit que les rebelles ne lisaient jamais ? Faux, et qui a dit que les rebelles étaient impolis ? Archifaux ! Akane aurait pu très bien vouvoyez la jeune fille, mais bon, il était tard la jeune fille était super jeune et Akane était un homme, un homme rebelle qui plus est.

[HRP:T'inquièèèèète ! Tout est PARFAIT !]

Il était une fois...

Une jeune femme un peu rêveuse qui avait trouvé refuge dans un endroit rempli de richesses. C'est ce que les livres contenaient. Un monde de merveilles pour attiser notre imagination. Notre princesse aimait beaucoup en apprendre toujours un peu plus, ou se perdre dans une histoire rocambolesque de dragons et de peuples mystérieux à découvrir. Keio s'en alla dans la section ''classiques'' afin d'essayer de retrouver un peu de sa sérénité perdue. Ah, la section des classiques! Qu'il s'agisse du Comte de Monte Cristo ou des trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, des Misérables de Victor Hugo ou même des fables de Charles Perrault, tous les livres de cette section l'enchantaient. La littérature à son point meilleur. Elle s'arrêta un instant dans une rangée et frôla la reliure d'un livre de ses doigts blancs avant de le sortir de l'étagère. Elle l'ouvrit et se mit à le feuilleter, respirant l'odeur de l'encre, au même moment où une voix masculine assez douce la sortit de ses pensées.

"Si tu cherche un livre super bien, j'te conseillerais le rayon juste au dessous, le livre a la couverture plutôt rouge... Fabuleux."

Comment la jeune femme n'avait pas pu remarquer la présence de la seule personne dans les environs? Elle avança un peu pour se rapprocher de l'individu et trouva un garçon ma foi fort mignon, aux jolis cheveux châtains et surtout avec de grands et brillants yeux vert, comme elle. La jeune étudiante se mit a rougir...

-''Hmm, merci..je...je vais regarder ça!''

Aussitôt dit, aussitôt fait, Keio se pencha un peu et riva son regard sur l'étagère devant elle, cherchant un bouquin à la couverture rouge.

-"Gotcha!" ***

Sa main tira sur la reliure et le livre était déjà rendu dans les mains de la populaire. Elle l'ouvrit et se mit à le feuilleter, respirant l'odeur de l'encre. Elle fit quelques pas, le livre toujours en main, continuant lentement son chemin pour finir par aller s'asseoir à côté de l'inconnu, son nez toujours dans le livre, peut-être pour éviter de croiser le regard du jeune homme. Elle était charmée par les mots qu'elle lisait: c'était si bien écrit, si élégant! C'était le genre de roman que Keio aimait par-dessus tout. De plus, l'ouvrage n'était pas trop gros, donc pratique à transporter malgré le temps à l'extérieur qui ne semblait pas se calmer. C'était décidé: elle allait emprunter ce livre ce soir.

-''Merci... il a l'air vraiment bien en effet!!''

La rouquine tourna enfin la tête pour détailler l'inconnu et lui offrit un charmant sourire. Pas ceux que les filles pouvaient faire aux garçons pour les enjoliver, ou flirter, non, ça keio savait pas faire. Si elle le faisait, c'était totalement inconscient et non intentionnel. Son sourire était tout simplement lumineux.


*** En anglais dans le texte.

Akane regarda la jeune fille se retourner prudemment, la devisageait et rougir. Ah, elle devait l'avoir surprise et surtout se devait être une jeune fille plutôt timide ou alors assez mal a l'aise avec les gens, ce qui revennait pratiquement à la même chose, non ?

Mais Keio accepta tout de même de se baisser et de tirer le livre rouge. Un livre qu'Akane avait vraiment aimé lire, plusieurs fois, même. Perdue dans ses pensées, elle n'aperçut pas tout de suite que la jeune demoiselle venait de s'asseoir a ses cotés et ouvrir le livre. Quand elle l'aperçut, elle tourna sa tête chevelue vers elle et au même moment, la jeune fille s'extasia et lui sourit. Un sourire mignon, rafraîchissant. Un sourrire simple que l'on fait pour remercier, pas pour séduir. Au moins cela de prit !

"Fabuleux. Je crois que c'est un des meilleurs que j'ai pu lire ces derniers mois, et que sais-je combien de livre j'ai pu lire jusqu'aujourd'hui !"

La jeune travestie sourit a son tour, découvrant son sourire blanc. Son seul oeil visible se ferma un instant, puis Akane se tourna complétement vers la populaire et lui tendit la main. C'était un mec, non ?

"Au fait, j'm'apelle Akane Hirogami. Je sais, c'est un prénom plutôt féminin... Mais on ne choisit pas son prénom."

Ben oui, elle était polie ! Elle se présentait après avoir engagé un semblant de discution. Ben, c'est qu'elle semblait sympathique cette jeune fille, et puis elle était du genre sociable Akane. Elle ne demandait pas le nom de la jeune fille, parce qu'un garçon bien comme il faut n'oblige pas une charmante demoiselle a faire quelque chose. Jamais ! Enfin, presque jamais. Mais chut, il ne faut pas le dire.

Enfin, bref. Voilà comment Akane se retrouva assise en tailleur, regardant le profil d'une rousse, la main tendue vers elle, histoire de faire connaissance avec une mordue de lecture. Parce que cela, elle ne le faisait jamais. Les rats de bibliothéques n'approchait pas la rebelle a moins d'un kilomètre cinq... Ce n'était pas une très bonne personne apparement. Pourtant, elle avait bonne réputation, n'était pas moche, ne puait pas et n'était pas grossière. M'enfin, il y a des mystéres que l'être humain ne peut comprendre. Et surtout, l'être humain a des choses plus interessantes a faire que de savoir pourquoi Akane se travestie, se prend pour son frangin et ne se fait pas approcher dans une bibliothéque.

Keio était certes un peu timide, oui, mais cela ne l'empêchait pas d'être une populaire. Sa gêne n'était pas assez grande pour l'empêcher d'aller vers les autres. Au contraire, c'était une jeune femme qui adorait aller vers les gens. Elle avait cette facilité à s'intégrer peu importe où elle se trouvait. Cela l'avait grandement aidé lorsqu'elle avait quitté Paris, pour suivre Akamu à Keimoo. On s'entend pour dire qu'entre la France et le Japon, c'était toute une adaptation.

Le nouvel ami qu'elle venait de se faire, bien oui c'était quand même pas un ennemi, semblait être un mordu de livre lui aussi. Une bonne chose qui les réunissait tous les deux. Pourtant, Keio ne l'avait jamais rencontré dans les couloirs. Il était certes plus âgé qu'elle, ce qui pouvait expliquer certaines choses. Le mec lui tendit la main pour se présenter et les yeux verts de la rouquine se posèrent sur le visage devant elle.

Akane? Hm, oui, ça sonnait un peu féminin, mais Keio ne s'y connaissait pas non plus en prénoms japonais hein. Il y avait son ''père'' qui, simplement avec le nom qu'il portait, on savait qu'il n'était pas que japonais. Dupreil, ça fait pas trop japonais non. D'ailleurs, déjà que le sien, elle l'avait un peu raccourci. Keiki Olina c'était un prénom fort joli oui, mais long et inutile à dire.

-''Moi c'est keio!! J'suis contente de te rencontrer Akane, vraiment. C'est rare dans une bibliothèque de faire des connaissances qui ne sont pas que pour des travaux!''

Et elle tendit sa main, toute délicate pour serrer celle du châtain. La rouquine était loin de se douter que derrière cette façade, c'était une fille qu'elle avait devant elle, et rebelle qui plus est. Pourtant, même si elle avait su, elle n'aurait pas porté de jugement. Non, Keio ne portait jamais de jugements sur les autres, c'était mal.

-''T'es pas venu ici pour des travaux hein?''

Non mais fallait quand même vérifier, parce que la plupart du temps que la jeune femme rencontrait quelqu'un ici, c'était soit un rat de bibliothèque, ou quelqu'un qui était venu exprès pour tomber sur Keio, espérant que cette dernière serait assez gentille pour l'aider dans ses devoirs, ce qui était généralement le cas. Parfois, être trop serviable, avait ses mauvais côté.

La jeune travestie partie dans un grand éclat de rire tout enlachant la main fine de Keio. Aussi fine qu'elle même, d'ailleurs. Un rire un peu doux, mais enroué, assez pour masquer la voix féminine de la japonaise.

"Oh non ! J'ai l'habitude de ne lire que par envie, par passion. J'ai en horreur le travail scolaire, et même si je rends mes travaux en temps et en heure, il me faut beaucoup de courage pour m'y mettre. En plus, je rate parfois plus de la moitié de mes cou...Euh, j'en dis peut être trop là..."

Oui, un peu emportée la p'tite Akane ! Elle qui ne parlait a presque personne dans ses cours, elle parler a tort et a travers avec une simple incconnue toute jeune et surrement bonne en cours. Mais il fallait l'excuser, il était tard et cela faisait trop longtemps qu'elle ne s'était pas dégourdit les jambes. Et puis, le comportement maintenant plus fluide de Keio lui donnait envie de dire n'importe quoi. Effectivement c'est n'importe quoi.

La travestie se replaça dos a l'étagère, balança sa tête legèrement en arrière, soupira et regarda le plafond. Sa méche glissa doucement en arrière, montrant ainsi tout le visage androgyne de la jeune fille.

"J'dis n'importe quoi, faut pas m'en vouloir, ce doit être l'heure."

Souriant toute seule, Akane s'ébroua doucement puis se tourna vers la jeune populaire. Elle était curieuse, et elle avait besoins de rattrapper ses paroles. Cela ne lui ressemblait pas de dire des choses ainsi, et cela lui rappelait trop son elle d'avant, quand son frère était encore présent.

"Et, tu es ici depuis longtemps ? Pas que je connaisse tout le monde, au contraire, je suis assez discret, mais généralement j'ai déjà vu beaucoup de tête, je suis la depuis au moins un an, alors cela me fait toujours bizarre de rencontrer quelqu'un que je n'ai jamais aperçut."

Bien que cela arrive souvent puisqu'Akane était presque une hermite. Dans sa chambre, dehors... Dans sa chambre, dehors... Dans sa chambre, une heure en cours, sur le toit... Dans sa chambre... Bon vous avez comprit qu'elle n'était pas très souvent dans les lieux de rassemblement de la plupart des adolescents et pour elle, les populaires, les rebelles, les gothiques, les skateurs et tout et tout, cela n'existait pas. Pour faire simple, là où les populaires étaient connues, Akane les trouvait aussi original qu'un skateur ou qu'un rebelle. Ben, elle ne cherchait pas a savoir ce qui faisait la division des personnes, Akane, elle cherchait plutôt ce qui les poussés a être unis. Comme le fait d'être tous rassemblés ici... Par exemple... Ou la musique... Mais cela faisait aussi des divisions, non ?

Les mains se serrèrent dans la joie et l'allégresse. Bon, n'exagérons rien, mais keio fût ravie de rencontrer un jeune homme aussi sympathique. Elle eut une légère impression que la main était plutôt fine pour un garçon, mais après tout, elle en connaissait certains que c'était pareil. Pour ne citer que Lun par exemple.

Elle écouta son nouvel ami parler de sa relation avec les livres qui ressemblait un peu à celle que Keio avait avec la musique. Elle ne put s'empêcher de rire en apprenant qu'en fait Akane n'était pas du genre assidu à ses cours, ni très studieux, tout au contraire de la rouquine. Et puis cette dernière aurait été froissée de savoir qu'on la considérait toute jeune. Keio allait avoir 16 dans 1 mois, et puis elle était beaucoup plus mature que d'autres jeunes de son âge. Elle se tourna vers son voisin lorsque celui-ci soupira et put donc en profiter pour détailler son visage. Quelques mèches blondes rehaussaient le châtain des cheveux rebelles du jeune homme, et mettait en valeur le vert de ses yeux. D'ailleurs, c'était bien la première fois qu'elle voyait un japonais avec les yeux pâles.

-''J'irai répéter à personne, t'inquiètes. J'suis pas de ce genre là.''

Et c'était la vérité. Keio était le genre d'amie qui savait garder un secret pour elle.
Juste à son accent, on voyait bien qu'elle n'était pas japonaise. Bon, et puis avec ses cheveux roux et ses yeux verts, on le voyait rapidement. Malgré cela, sa maîtrise de la langue était excellente. Elle avait soit un très bon professeur qui enseignant à merveille, ou alors elle apprenait très vite.

-''Pas vraiment non, du moins, moins que toi. J'étais en France avant, et mon père s'est fait muté au Japon. Je l'ai donc suivi. En fait, j'traîne pas beaucoup dans l'académie, comparativement à d'autres.''

Keio était peut-être tout simplement dans les populaires vu sa fréquentation avec Lun Marv, ou le fait qu'elle soit l'amie que tous recherchaient...Bref, elle n'avait pas vraiment choisi ce groupe, et n'aimait pas non plus les différences. Enfin, elle sourit à Akane, en continuant.

-''Tu as un regard vraiment spécial, enfin..pour un japonais. Un de tes parents vient d'ailleurs?''

Keio et son goût pour la curiosité, un peu trop envahissant. Et le tout était dit avec tellement d'innocence en plus.

Evidement qu'elle n'irait pas le repeter ! De toute façon, tout le monde connaissait déjà le manque d'assiduité de la jeune fille et puis, qui pourrait dire comme cela qu'il allait le repéter a tout le monde ? Cela ne faisait pas très sociable...

Donc, elle n'était pas nouvelle. Akane avait vraiment dormit ces derniers mois... Et elle était française ? Comme dans une de ces branches familiales, d'où lui venait ces yeux verts, si précieux. Surtout pour une japonaise, sois disant pure souche comme elle. Oh, sa mère avait un peu de sang français, mais bon s'était tellement léger que personne ne l'avait su. Jusqu'a la naissance de ses deux jumeaux, Kaoru et Akane, les deux jeunes gens ayant les yeux d'un vert émeraude perçant, et plus tard, des méches couleur de paille. La jeune rebelle regarda la jeune fille lui sourrire et lui poser une question. Ses origines ? Bah, elle même n'y savait pas grand chose...

"Oui, des yeux verts ? C'est étrange, hein ? Surtout que je suis vraiment japonais pure souche. Mais il parraitrait que ma mère est eu une grand mère française. C'est vraiment ironique qu'après tant d'année ce gène me soit tombé dessus."

Me soit tomber dessus et sur mon frère. Oh, elle aurait pu le rajouter. Mais, alors elle devrait parler de lui au passé, et s'ensuivrait des excuses et des questions a n'en plus finir. Akane dtester parler d'elle. Ce sont des choses privées, et même si toutes sont dit avec une désinvoltude propre aux rebelles, elles lui couteraient tout de même.

"Il parrait que cela fait mon charme. Cela me sort surtout du lot."

Oui, pour un japonais, sinon, elle se fondait agréablement bien dans la masse. Il y avait tellement de nationalité différente ici. D'ailleurs, elle avait un bon japonais pour une française. Oh, il parrait que les français arrive très vite a bien prononcé le japonais, mais de la a savoir aussi bien parlé.

"En parlant de France, ta langue maternelle n'est donc pas le japonais, mais pourtant tu le maitrise très bien... Tu as apprit il y a longtemps ?"

Curieuse ? Peut être. Pas vraiment. Polie surtout et puis, il fallait combler le vide. Surtout s'éloigner au maximum de son intimité. La famille, les amis, son passé... Ce n'était pas des choses dont elle avait envie de parler, surtout avec une parfaite inconnue. Elle ne faisait plus confiance comme cela au premier venu, la jeune rebelle. Oh, certainement pas !

*J'imagine que je vais encore rentrée tard, et que ma chambré va m'ignorer comme chaque soir...Bwah, j'peux pas leur en vouloir, vu le choc que je leur est infligé !*

Keio était pas vraiment française en fait. C'était plutôt compliqué vu que son père était allemand et sa mère anglaise. Mais vu que cette dernière était mannequin de renommée mondiale, la rouquine eut souvent l'occasion de voyager. Voyage qui l'amena à rencontrer son futur beau-papa Akamu Dupreil, à Londres. Et oui, le coup de foudre a lié les deux mannequins qui se sont mariés peu de temps après. C'est certes un beau début d'histoire, mais la fin l'est beaucoup moins. Ils ne vécurent pas heureux et n'eurent pas beaucoup d'enfants.

La rouquine écouta le japonais parler de ses gênes et sourit. C'est vrai qu'il suffisait de peu parfois pour se retrouver avec un bagage qui remonte à loin, dont on est même pas au courant. Un de ses amis avait même des parents aux yeux clairs, et avait hérité de yeux marrons. C'était biologiquement impossible... étrange non?

-Compte-toi chanceux alors, tu sors de la norme!

C'était bien de sortir de la norme?! Oui et non, enfin, Keio ignorait bien entendu qu'elle parlait avec une jeune rebelle, qui se faisait passer pour un mec,et donc sortir du lot avait son importance. Si l'adolescente tenait à revoir Akane, il serait facile de savoir où chercher, ou du moins en décrivant la particularité de ses yeux verts, aiderait à la recherche.

-Hm, c'est vrai que ça donne une petite touche de plus à ton charme

Cela avait été dit sans le moindre sous-entendu, ce qui aurait pu porter à confusion. Elle rigola même un peu à la suite. Mais Keio était tout sauf habile à parler de sentiments aux autres. C'était une perle en ce qui concernait de sentir ceux des autres pour les comprendre, mais quand on en venait à elle, elle se fermait comme une huître. Enfin, le jeune homme pouvait le prendre comme il le voulait au fond.

Ha, elle savait que tôt ou tard la question sur le fait qu'elle maîtrise bien le japonais viendrait sur le tapis. Fallait-il qu'elle commence à parler de toute sa famille?!? Ce qui expliquait entre autres pourquoi elle savait parler trois langues?!? Cela pourrait être long et en plus, elle connaissait Akane que depuis une quizaine de minutes...

-J'ai triché un peu *petit rire* Mon père est français, et il a été muté à Keimoo...alors du coup il a fallu qu'il apprenne le japonais rapidement. Et je l'ai aidé comme j'ai pu. En arrivant ici, je savais mieux parler que lui et j'en étais fière!

Oh que oui, surtout que c'est la populaire qui aidait Akamu dans ses cours pour traduire français-japonais. C'était amusant, surtout lorsque son père lui faisait dire des trucs sur certaines personnes dont ce cher monsieur Brisebois qui aimait le café viennois.

[Euh, si ta dernière phrase fait réference aux camarades de chambrés d'Akane, c'était quelque chose qu'elle avait pensé... Donc quelle n'avait pas dit. ^^']

Oui, elle sortait de la norme. Bien sûr. Prenons la comme un garçon japonais. Dans la moyenne de taille, un peu trop fin, charmant, mystérieux, peu sportif, rebel, les yeux verts, des cheveux clairs, avec certaines mèches presque blondes, une voix magnifique, une langue bien pendue. Quelque part, il passait inaperçut. Ou presque. Prenons la pour une femme japonaise. Un peu trop grande, fine, charmante, mystérieuse, maladroite, rebelle, les yeux verts, les cheveux clairs, courts coupés a la garçonne, toujours en bataille, une voix entre masculine et féminine, un language parfois acerbe. Elle était loin de passer inaperçut. Oh que oui ! C'est pourquoi elle était ravie d'être un homme. Elle était partout regardait avec la même intensité. Dans la norme. TOTALEMENT. Juste quelques traits qui la rendait différente, juste assez. Elle serait rester une femme, elle ne serait vraiment ce qu'elle serait devenue. Car si elle était rester elle même, cela signifirait que son frère serait vivant. Elle n'aurait jamais quitté son groupe, sa maison, ses parents et son lycée. Jamais. Et même dans le cas où elle serait partie, elle ne serait pas partie sans son frère. Jamais.

Mais bon, le destin en a voulut autrement... Surement.

"Merci."

La jeune travestie pencha la tête vers Keio et sourit doucement, avant de se replaçait normalement, regardant les livres bien rangés devant elle. C'était apaisant. Oh, ne croyait pas que ce que venait de dire Keio ne lui avait rien fait. Seulement, elle ne la connaissait pas et penser de toute de suite que c'était du rentre dedans était un peu exagéré. De plus, puisqu'il y a quelque instant encore elle semblait mal à l'aise en découvrant le pseudo jeune homme a terre, Akane concluait qu'elle n'était pas de ce genre, juste plutot maladroite. Cela faisait partie de sa personnalité, de son charme surement. Il parrait que la plupart des hommes sont fous des jeunes filles innocentes, et donc, un peu maladroite. Il parrait...

Donc son père était français. Cela expliquait sa venue de France. Akane ne demanda pas pourquoi il avait était muté ici. Après tout, ce n'était pas ces histoires et la curiosité lui faisait furieusement defaut lorsque ce n'était pas pour écrire des chanssons. Chose qu'elle n'avait pas fait depuis un peu trop longtemps a son goût... Mais bon !

La rebelle riva son regard émeraude sur le plafond, regardant avec insistance les failles. Puis elle placa une de ces mains sur sa bouche, recouvrant ainsi la plupart de son visage. Sa méche lui retomba doucement sur ses yeux lorsqu'elle repositionna sa tête. La jeune rebelle se racla la gorge, puis se reprenant, elle enleva sa main et passa rapidement son autre main dans sa chevelure emmelé. Dire qu'elle avait voulut se mettre a chanter ! Ici, avec une inconnue, et de plus, elle contait le faire comme avant, avec sa voix de fille ! Quel choc !

[Oui, excuse-moi, j'étais très fatiguée. J'ai édité, il n'y a plus de problème xD ]

Populaire jusqu'au bout des orteils?! Pas vraiment. Si Keio était dans ce groupe, c'était surtout un hasard de circonstance. Étais-ce parce que son meilleur ami y était ou tout simplement car elle était doté d'une douceur inégalée et d'un sens de l'amitié inné? Peut-être un peu de tout ça. Disons qu'elle ressortait du lot, mais pas de la même façon que d'autres qui pour ce faire devait se la jouer cool ou attirer tous les regards sur eux. C'était totalement un autre genre. Enfin bref, c'était quand même une jeune anglaise, qui a vécu dans un monde français. Peut-être un peu plus petite que la moyenne des jeunes femmes de son âge, charmante, curieuse, une voix magnifique qu'elle montrait trop peu souvent, des yeux verts à couper le souffle, des cheveux d'un roux flamboyants allant jusqu'à la nuque...il était difficile de ne pas savoir qui était Keio Dupreil. Ha oui, sans oublier qu'elle portait le même nom de famille que le professeur de français Akamu Dupreil. Seulement, la ressemblance s'arrêtait là. Le français avait des yeux bleus-gris, Keio, les avaient verts. Bon d'accord, ça pouvait encore aller, mais pas en ce qui a trait à la couleur des cheveux. Akamu les avaient d'un blanc gris, ce qui laissait planer un doute sur l'âge qu'il avait réellement. Keio avait une jolie tignasse de la couleur du feu...encore là, c'était étrange. Pas tellement si on savait qu'au fond, il n'avait aucun lien de sang entre les deux, ni même de parenté. C'était simplement son beau-père par alliance, et, lorsque Juliette est morte, Keio est restée avec Akamu, n'ayant pas vraiment d'autre endroit où aller.

-"Merci."

Un sourire en attire souvent un autre, et voilà que la preuve venait de se produire. Un compliment fait souvent plaisir de toute façon.
Keio, maladroite? Bien sûr que oui, c'était la version féminine de Gaston Lagaffe, mais hm, en plus jeune et plus beau, et hm, moins con. En fait ça n'a aucun lien finalement.
Son but n'avait pas du tout été de flirter, mais simplement de continuer la conversation. Les sujets commençaient à manquer dans une bibliothèque, à part si on se mettait à parler de tel ou tel livre, en passant par les auteurs.

Keio ne s'était même pas rendu compte du malaise du travesti. En fait, que celui-ci avait failli chanter...
D'ailleurs, elle avait une musique dans la tête. Celle que Lun lui avait fait écouter l'autre soir d'un groupe anglais. C'était des amis de la petite école du populaire et ce dernier avait prêté l'album à Keio. L'une de ses chansons préférées était justement en train de jouer dans sa tête et la meilleure façon de s'en débarasser, c'était de la chanter...

-'' Rain is falling down on the sidewalk
I won't go until you come outside..''

Une voix tout simplement...magnifique. Douce, cristalline, vibrante. Elle tapait du pied sous le rythme et se dandinait un peu, avant de s'arrêter. Rougissant légèrement, elle se tourna vers le jeune homme et rit.

-''Oh, excuse-moi, j'avais une chanson dans la tête et..j'ai pas pu m'empêcher de la chanter!''

Souriant largement, elle se redressant, prenant appui sur le sol et se releva. Vu l'heure qui avançait, mieux valait sortir de la biblio pour continuer la discussion.

-''Dis, ¸ça te dis un chocolat chaud? Enfin, j'dis ça..c'est juste pour pas qu'on se fasse taper sur les doigts de parler trop fort dans un endroit calme.''

"Ou de chanter."

La jeune japonaise venait elle aussi de se relever et découvrait un autre aspect de Keio. Elle avait une jolie voix. Bon, elle ne devait pas chanter souvent car elle manqué un peu de technique, mais elle avait une voix de base très joli... Toutes jeunes filles en aurait étaient jalouses ou admiratives. Pas Akane. Pour la bonne raison qu'elle avait elle même une très jolie voix, un joli timbre, de la technique, et surtout, qu'elle faisait tout et n'importe quoi avec ses cordes vocales. Voix d'homme, de femme ou d'enfant.

"Tu as une très jolie voix, Keio."

Akane sourit, un sourrire franc, en face de Keio. Elle était bien plus grande que l'anglaise et elle avait du se baisser pour avoir son visage au niveau du sien. Elle était proche d'elle, et ses deux yeux émeraudes étaient bien fichés dans ceux de la même teinte de la demoiselle, c'était un peu génant comme position, non ? Pas pour Akane. Elle s'était légèrement avancé, mais au bout de quelques secondes, elle se remit bien droite et parla.

"Va pour une boisson chaude. Si tu veux je connais des endroits sympas..."

La jeune femme venait de faire quelques pas pour sortir du rayon, quand elle comprit que sa phrase était un peu ambigue... C'est... Qu'elle était un homme aux yeux de tous, et que cela ne se faisait peut être pas de dire cela... C'était comme de la drague, et puis, des endroits sympas, cela dépendé des gouts...

"Oh, je suis peut être un peu trop direct... Disont que. J'aime les bars où il y a de la musique, j'entends le mot sympa dans ce sens là..."

Bon, peut être que Keio n'avait pas du tout, mais alors pas du tout compris le sens ambigue que pouvait prendre la phrase d'Akane. Après tout, elle semblait l'innocence même. Vous écoutez souvent un incconu vous coseillez sur des livre, vous vous assseyez souvent a côté d'un incconu et lui demander ensuite de venir boir quelque chose ? Personnellement, j'en connais peu, et Akane est de ce genre là. Elle en connait peu. Mais elle ne s'en formalise aucunement.

"A moins que tu n'aime pas la musique, ou que tu es déjà une idée d'un lieux ?"

Non parce que, on était pas tous obligé d'aimer la musique, d'aimer la musique d'Akane et de vouloir être dans un bar trouvé par Akane. Et peut être que Keio avait déjà un choix en tête...

[Désolée, un peu court ><]

Depuis qu'elle était toute petite, Keio adorait chanter. Que ce soit lorsqu'elle jouait à la maman avec ses poupées, ou tout simplement en se promenant à l'extérieur. C'est certain qu'elle ne faisait pas de vocalises pour s'assurer d'avoir un bon timbre ou quoique ce soit, puisque c'était toujours pour s'amuser ou se détendre que la populaire utilisait sa voix. Possible que si on lui montrait, elle pourrait se révéler une très bonne artiste. C'est juste que ça n'avait jamais effleuré l'esprit de la jeune femme.

-''C'est gentil. J'adore chanter en fait.''

Il faut croire que plus souvent qu'autrement un compliment en attire un autre. Keio répondit au sourire du rebelle par un autre, avant que ce dernier ne se baisse un peu pour se rapprocher d'elle. C'est vrai qu'il était plus grand qu'elle et que c'était mieux pour qu'ils se voient. Deux, non quatre yeux émeraudes qui se fixaient pendant quelques secondes, avant qu'une mince ligne rouge n'apparaisse sur son nez. C'était....un peu embarrassant comme proximité, enfin, si ce ne l'était pas pour Akane, ce l'était pour la pauvre Keio qui n'était vraiment pas habitué à ce genre de situation. Enfin, il se recula et l'anglaise put reprendre un rythme cardiaque un peu normal.

-''Génial!''

Il était d'accord pour aller à un autre endroit et en plus il en connaissait des sympas. Comme ça, Keio n'aurait pas à se creuser les méninges pour tenter de trouver la place où aller. Elle fit quelques pas pour suivre Akane, avant que celui-ci ne se retourne, l'air un peu embêté.

-''Heu, je ne l'ai pas mal pris du tout! Il n'y a aucun problème!''

En plein dans le mille. Keio était la réincarnation de l'innocence. Bon, faut pas exagérer non plus, mais pour elle, aller boire une boisson chaude avec un inconnu n'avait rien de mal. C'est qu'elle aimait rencontrer les gens la petite Keio. Elle était si gentille et douce....peut-être cela allait la perdre un jour, mais ce n'est pas pour ce soir. Si Akamu savait ça par contre... la populaire ne donnerait pas cher de sa peau. C'était le plan parfait pour que son père ait la brillante idée de la ligoter sur une chaise pour empêcher qu'elle refasse la même bêtise.

-''Non, non j'adore la musique, vraiment. Et elle me plaît bien ton idée. On y va?''

Puis, sans même attendre la réponse, elle prit la main du garçon et prit la direction de la sortie.

[Je te laisse continuer à l'endroit de ton choix miss!]