Réunion féline. [Pv Kazuki & Mary]

Invité

On s'était en douceur faufilé à côté d'elle et Mary accueillit presque avec un sursaut de peur l'homme qui s'était approché d'elle afin de lui souhaiter une bonne saint Valentin avant de lui donner ses deux objets similaires qui permettraient l'identification du couple qu'elle formerait bientôt avec son partenaire. Machinalement, elle fit passer le temps en tournant en tout sens l'un des objets entre ses doigts. Des broches, c'était sympa comme idée mais elle n'avait absolument aucune envie de voir ses moments pour dompter ses cheveux réduits à néant... C'est la raison pour laquelle elle réfléchit quelques temps à comment elle fixerait l'objet sur elle. Ou pas d'ailleurs parce que si elle tombait sur quelqu'un de detestable, elle trouverait forcément le moyen d'échanger son objet contre un autre.

L'avantage dans ce genre de soirée, c'est qu'on peut facilement s'éclipser et éviter quelqu'un. Alors si elle était décue, oui, elle n'hésiterait pas. Oh bien sur je vous vois déjà en train de vous dire que la jeune fille est une snob. Tut tut tut. Rien de tout cela mais avouez quand même que si son cavalier la faisait fuir dès le début malgré son masque, ça serait mal parti pour la suite.

Du coup, elle ne cessa de regarder les gens aller et venir devant elle, chacun à la recherche de la cavalière promise. C'était tout de même assez frustrant de se retrouver à la place de celle qui attend. Les Valentins avaient la chance de pouvoir passer le temps en parcourant la salle du regard à la recherche du costume décrit ou d'une photo jointe. Les filles, elles, devaient se contenter de rester tel des piquets et c'était ridicule. Et au bout de deux minutes, Mary décida donc de mettre ce temps à profit et se dirigea donc d'un pas tout à fait naturel vers ce qui servait de bar afin de commander son premier coktail de la soirée. Parcourant la carte du regard, elle ne reconnut que quelques noms connus, tous les autres ne lui disant rien. Ainsi donc, la soirée de St Valentin était le meilleur moment pour tester diverses nouveautés. Interessant... Et original. Mary aimait le contexte mais alors qu’elle tenait la carte des coktails, elle jeta un dernier regard à la salle avant de se rendre compte qu’un chaton s’avancait vers elle, la fixant elle et pas une autre.

Un sourire s’installa alors sur les lèvres de la jeune femme alors que la personne qu’elle avait pensé être pour elle s’avanca à sa hauteur. Ainsi, elle ne s’était pas trompée, tout du moins ce fut les conclusions qu’elle retint de sa première phrase, pour le moins banale. Mais son arrivée ponctuée d’une courtoisie pour le moins inhabituel ne donna aucune envie à Mary de faire remarquer à son jeune inconnu son manque d’originalité… Et ce, fort heureusement pour elle car la suite ne la decevrait surement pas en terme de rebondissements.

« Qu’est-ce que j’ai de la chance de tomber sur une adorable minette comme vous… »

Voulant jouer à la provocation, loin de le remercier sur ce qu’elle prit quand même pour un compliment malgré son visage caché, elle lanca à tout hasard :

« Mais qui me dit que vous n’avez pas provoqué votre chance en venant vers moi, m’enlevant ainsi aux autres pour le reste de la soirée ? »

Traduction ? Si Mary avait été un homme, elle aurait probablement provoqué le destin en allant à la rencontre d’un cavalier qu’elle aurait elle-même choisi. Oui bon d’accord c’était anti-jeu mais c’était clairement le meilleur moyen pour obtenir ce qu’on le voulait. Bon d’accord, la jeune femme avait un esprit tordu et après ? Surtout que si Mary avait été un mec, elle serait probablement allée voir une autre fille qu’elle, trouvant forcément les autres mieux qu’elle. Eh oui, même pas de fausse modestie, à l’inverse de son cavalier qui non sans aucune gêne décida d’adopter le surnom de Baudelaire pour la soirée. Après tout pourquoi pas hein ?

« Et vous, par quelle surnom pourrais-je vous appelez, chère Valentine ? »

Et là, elle fut prise de court.

« Oh Mon Dieu. C’est vrai qu’il fallait un surnom. Enfin il me semble que ce n’était pas dit mais ça parait maintenant évident. »

Le problème était qu’elle n’avait absolument aucune idée pour un pseudo et Mary était la première à se trouver lente pour choisir n’importe quoi. Disons le clairement, quand elle était contrainte à trouver quelque chose, elle n’avait absolument aucune imagination. Mais alors vraiment aucune.

Elle repensa alors au premier surnom que la première personne qu’elle avait croisé lui avait donné. Sur le moment de la conversation, ça l’avait terriblement enervé mais il lui semblait que maintenant, avec le recul, elle pourrait très bien s’en servir.

« Sweetie on va dire ».

Une seconde passa, mais pas deux avant qu’elle ne se rende compte que c’était ridicule.

« Ou non, c’est carrément pas beau du tout… »

Et avec un sourire d’excuse, elle rajouta un minsucule « Et sinon Mistinguette c’est bien non ? »

Et alors qu’elle porta à ses cheveux une main nue, elle se souvint de l’existence des broches dont on lui avait fait don et se demanda alors comment elle allait présenter les choses. Est-ce qu’elle allait lui mettre directement les cheveux ou se contenter de lui faire passer l’objet afin de ne pas se donner en spectacle en essayant de lui attacher dans les cheveux ? Moment de reflexion, petite mine boudeuse l’espace d’un rapide moment et elle se décida à lui mettre elle-même dans les cheveux. Comme ça, elle pourrait montrer en même temps aux autres filles attendant leur prétendant qu’il était pour elle et qu’il lui allait parfaitement !

« Hum, je sais pas si t’es au courant mais chaque couple a deux objets similaires pour permettre l’identification des deux cavaliers. Ca te dérange si c’est moi qui te la mets ? »

Minauda-t-elle en lui montrant bêtement les deux broches vu qu’elle ne s’était toujours pas résolu à massacrer sa coiffure.

Invité

La jeune fille semblait être une téméraire, une de ces jeunes filles franches qui disent ce qu’elles pensent au lieu de faire comme la plupart de ces stupides groupies qui n’avaient aucun avis personnel. Elle répondit à son compliment :

« Mais qui me dit que vous n’avez pas provoqué votre chance en venant vers moi, m’enlevant ainsi aux autres pour le reste de la soirée ? »

Un sourire éblouissant illumina son visage, découvrant de belles dents parfaitement blanches et bien plantées pour répondre, sur le même ton taquin :

« Mais voyons, chère demoiselle, n’aviez-vous pas compris que c’était le but de la soirée ? Profiter du suspense pour s’approcher de la plus ravissante des créatures et avoir l’honneur de lui adresser la parole en essayant de faire croire que tout cela n’est que le fruit du hasard. »

Il agita alors la lettre qu’il venait de piocher mais qu’il garda fermée pour ne pas que la demoiselle puisse y lire sa description :

« Tout cela n’est qu’une affreuse conspiration pour pouvoir frustrer les demoiselles attendant avec impatience un prince charmant qui ne viendra jamais puisque chaque papier est peut-être vierge et que vous n’avez aucun moyen de le vérifier. Alors, chère amie, pensez-vous que c’est votre description qui est ici ? »

Le populaire lui fit un petit clin d’œil avant de ranger la lettre dans une de ses poches en finissant :

« Vous ne pourrez sans doute jamais en être réellement sûre… »

Il lui demanda ensuite son surnom en se présentant sous celui de « Baudelaire » et eu peur de se faire dévoiler ainsi mais elle ne sembla pas tilter ce qui le rassura. Elle semblait plutôt surprise et se mit à la recherche d’un surnom.
Elle finit par dire d’une petite voix :

« Et sinon Mistinguette c’est bien non ? »

Cette fois-ci, le plus jeune Katzukai ne pu empêcher un sourire franchement attendri d’étirer ses minces lèvres glossées. Qu’est-ce qu’elle pouvait être mignonne, c’était un beau petit brun de femme avec un visage innocent et poupin qui reflétait une expression tellement torturée que le jeune homme n’avait qu’une envie à ce moment-là, prendre sa cavalière dans ses bras pour effacer ce visage tout triste. Il pensa à cet instant-là qu’il n’était plus obligé de jouer les durs et de garder son masque puisqu’il était caché derrière un masque bien réel et son sourire s’adoucie davantage, il se sentait tout simplement heureux. Il lui répondit avec douceur et surtout beaucoup d’honnêteté dans un simple murmure :

« Oui, Mistinguette sera parfait. Il te va à ravit. »

Sans chercher, cependant à la flatter, il ne voulait dire que la stricte vérité. Que se qu’il ressentait et puis, mince à la fin ! Il avait le droit d’être lui-même pour un soir alors autant en profiter.
C’est alors que la fameuse Mistinguette sembla être face à un dilemme. Elle s’arrêta tout simplement, semblant être en mode « pause » pour finalement faire une moue boudeuse qui se remplaça par un air qu’il ne su réellement analyser mais elle lui expliqua enfin sa pensée :

« Hum, je sais pas si t’es au courant mais chaque couple a deux objets similaires pour permettre l’identification des deux cavaliers. Ca te dérange si c’est moi qui te la mets ? »

Ah oui… Il pensait bien en avoir vaguement entendu parler et il acquiesça simplement d’un signe bref de la tête pour exprimer son approbation au fait qu’elle lui mette la broche avant d’incliner la tête pour qu’elle puisse la lui mettre plus facilement.
Lorsque ce fut fait, il se redressa avant de dire :

« Bon eh bien maintenant, si nous procédions à l’échange des cadeaux que l’on en finisse une bonne fois pour toute de toutes ces traditions de la Saint-Valentin ? »

Il lui tendit le paquet que sa mère lui avait donné un peu avant. Même s’il ignorait ce qu’il contenait, le jeune homme ne ressentait aucune peur car il connaissait suffisamment sa mère pour savoir qu’elle avait assez d’assez bon goût à ce niveau-là.
Le garçon aux yeux améthyste regarda sa cavalière ouvrir le paquet pour y découvrir un parfum chic français. Il essaya de cacher son air surpris puisque c’était assez osé d’offrir un parfum à une jeune fille puis il se rappela que c’était un parfum qui correspondait à tous les types d’adolescentes. Pas vieillot, ni trop jeunot, il avait une odeur fraîche et printanière qui pouvait être facilement être porté autant par une jolie jeune fille fragile à l’allure un peu enfantine comme la demoiselle qui lui servait de cavalière pour cette soirée que par une femme fatale.
Un petit sourire satisfait étira alors les lèvres du garçon, amusé par les goûts qu’il trouvait parfaits de sa mère. Réaction de la part de la jeune fille ?

Invité

Ah un sourire. C’était rassurant de constater que son cavalier n’eut pas envie d’éclater de rire à sa légère provocation. C’était déjà un bon point pour l’égo de la jeune fille et elle remerciait sincèrement en son for intérieur la délicatesse d’esprit du chaton.

« Mais voyons, chère demoiselle, n’aviez-vous pas compris que c’était le but de la soirée ? Profiter du suspense pour s’approcher de la plus ravissante des créatures et avoir l’honneur de lui adresser la parole en essayant de faire croire que tout cela n’est que le fruit du hasard. »

Etait-il en train d’insinuer qu’elle était stupide ? Oui parce qu’il avait bien commencé sa réponse en soulignant le manque de compréhension de la jeune fille n’est ce pas ? Comme excuse, elle pouvait toujours mettre en avant la fatigue occasionnée par l’évènement mais niveau galanterie, ce n’était plus du tout ce qu’elle avait cru. Gougat ! Malpoli ! Vil et honteux personnage ! Oh, elle aurait pu continuer ainsi pendant longtemps à chercher encore et encore d’autres adjectifs à lui attribuer mais elle se rendit bien vite compte que le but de son partenaire n’était certainement pas de l’insulter. Du coup, elle se sentit carrément inutile l’espace d’une seconde mais ça, elle avait l’habitude. Ca arrive à tout le monde de toute façon. Du coup, elle eut comme une sorte d’intuition qui lui inspira une certaine prédiction des évènements à venir. Et elle était persuadée qu’elle aurait droit au jeu du chat et de la souris. Mais après tout, à quoi s’attendait-elle d’autres pour un début ? Un débat sur le droit d’adoption des couple gays ? Aha. Peut-être en fin de soirée quand l’alcool aiderait et qu’elle en saurait un peu plus sur son partenaire. Là ça semblerait quelque peu bizarre… Quoi que ça pourrait être marrant de voir comment il réagirait si elle lui demandait son avis. Bah, peut-être qu’elle exploiterait cette idée un tout petit peu plus tard, comme ça, juste pour voir.

Elle profita du moment où il agitait son papier pour lui répondre, c’était plus convenable.

« Mais cette soirée peut profiter à plusieurs objectifs vous savez .. »

Et là genre elle se serait bien vu en train de rejeter un nuage de fumée pour rajouter un effet mafieux.

« Un des plus remarquables pourrait être celui de profiter de l’anonymat pour faire un peu n’importe quoi. Mais le votre est beaucoup plus admirable ».

Et elle ponctua sa réplique d’un léger clin d’œil. Après, pour savoir s’il le verrait derrière son masque, c’était une autre histoire mais essayer ne coutait rien.

« Tout cela n’est qu’une affreuse conspiration pour pouvoir frustrer les demoiselles attendant avec impatience un prince charmant qui ne viendra jamais puisque chaque papier est peut-être vierge et que vous n’avez aucun moyen de le vérifier. Alors, chère amie, pensez-vous que c’est votre description qui est ici ? »

« Ah je le savais ! Tout ceci n’était qu’un odieux complot afin que même les moches n’aient pas la moindre chance en ce jour de rencontre ! »

Pauvre Mary qui allait passer pour un monstre superficiel et sans cœur. Alors que pourtant, promis, elle ne l’avait pas dit méchamment. Non en fait c’était plus une remarque qui s’alliait bien avec le ton de la conversation. Pourtant là ça semblait cruel, et elle eut alors un sourire du style compatissant. De toute façon, à Keimoo, personne n’était moche et c’était l’avantage non ? Surtout que d’après l’opinion publique, la beauté était relative… Mary était d’accord sur ce point mais la réciproque n’était pas vraie. Quelqu’un de moche l’était pour n’importe qui. Sauf pour les amis qui sont habitués et qui voient alors surtout la beauté intérieure. Mais bref, là n’était pas le sujet principal.

« Non en vrai je suis d’accord pour vous accorder la frustration des demoiselles attendant. »

Il suffisait de regarder autour de soi pour prouver ses dernières paroles. Aux alentours, les cavalières seules semblaient trépigner d’une impatience sans nom.

« Le pire c’est surement quand on est décu par celui qu’on attend depuis le début de l’organisation de ce bal ».
Mary estimait qu’un seul détail pouvait gacher la magie de l’évènement. Enfin, elle ne se contentait que de suppositions en se mettant à la place des autres parce qu’elle savait qu’elle-même n’attendait rien de la Saint Valentin. Elle était probablement trop rabat joie pour ça.

« Vous ne pourrez sans doute jamais en être réellement sûre… »

Quel dommage. Heureusement que Mary ne s’attachait pas aux détails.

« Je vais devoir faire sans, ce n’est peut-être pas plus mal ».

Sourires. C’était quand même plaisant pour une fois de ne pas s’enerver pour rien contre une personne anonyme. Ah ça oui, heureusement qu’elle était d’une humeur excellente.

Et le fameux Baudelaire ici présent semblait être dans le même état au vu des nombreux sourires qui traversaient également son visage. Ou alors peut-être était ce dû dans les deux cas au fait qu’ils ne se connaissaient pas et qu’ils présentaient une certaine gêne… Mais non. Il n’y avait certainement pas de quoi être gené. On était dans une soirée mondaine n’est ce pas après tout ?

Alors comme ça Mistinguette lui allait à ravir comme surnom ? Interessant.

« Huum, alors va pour mistinguette » lacha-t-elle en un seul souffle.

En plus elle trouvait ce mot tellement adorable qu’elle n’aurait aucun mal à savoir qu’on s’adresserait à elle lorsqu’il l’emploierait. Non ce n’était pas vrai, il allait lui falloir un certain d’adaptation où elle ne buggerait pas quand elle l’entendrait.

Hop ni vu ni connu, elle le décora de cette magnifique broche avant d’en faire de même pour elle, avec cependant un temps un peu plus long dans l’unique objectif de laisser sa coiffure intacte. Bien sur qu’elle savait qu’en dansant, elle ne la garderait pas irréprochable très longtemps mais il n’était pas dit qu’il l’inviterait à danser dès le début. Bah de toute façon, elle verrait bien. Elle savait s’adapter et faire face à n’importe quelle situation.

Même à celle qu’il venait de lui imposer avec bien inévitablement l’échange de cadeaux. Apparemment, elle fut la première à en profiter et ouvrit donc en premier son cadeau bien qu’elle aurait également pu penser à lui offrir le sien en même temps. Mais non, chaque chose en son temps, elle avait comme ça l’immense privilège de pouvoir juger le cadeau qu’elle-même allait lui offrir. Et en déballant le cadeau, elle se fit la reflexion que le comité aurait du donner une fourchette de prix pour ces fameux cadeaux. Là elle avait l’impression d’être ridicule avec son pendentif en argent représentant simplement une main de poker, et faible en plus de ça !

Spoiler:

Et donc fatalement, fut qu’elle se sentait gênée avec son simple cadeau, elle eut envie de se cacher le plus loin possible mais surtout elle ne pouvait même pas se réjouir totalement de celui qu’elle venait de recevoir. Bah oui, l’odeur, elle était tout simplement stupéfiante mais c’était trop non ?

« J’me sens nulle là, lui fit-elle simplement remarquer en lui tendant le paquet contenant son pendentif, au pire en fin de soirée je te paie en nature ? »

Navrée, c’est venu avec l’émotion. Mais vu qu'elle avait ponctué sa réplique d'un rire affectueux, personne ne pouvait se méprendre sur ses paroles. Sauf quelqu'un de mal intentionné.

(Navrée pour le cadeau qui n'a rien à voir avec le tien mais ma pauvre Mary elle est toute pauvre =P. En tout cas j'suis pas satisfaite de mon post, j'le trouve trop lisse mais si je le change, ça sera encore pire donc je ferais mieux au prochain =D).

Invité

La ravissante jeune fille qu’il venait de rencontrer se mit à lui parler des objectifs de la soirée :

« Mais cette soirée peut profiter à plusieurs objectifs vous savez .. Un des plus remarquables pourrait être celui de profiter de l’anonymat pour faire un peu n’importe quoi. Mais le votre est beaucoup plus admirable ».

Il ne vit pas son clin d’œil mais comprit son air taquin et il enchaîna en parlant du fait que cette soirée n’était en fait qu’une horrible conspiration. Vive, elle répliqua :

« Ah je le savais ! Tout ceci n’était qu’un odieux complot afin que même les moches n’aient pas la moindre chance en ce jour de rencontre ! »

Se mordant la lèvre, le pauvre Kazuki ne se permit aucun commentaire. Il n’avait absolument pas voulu la froisser en racontant ce genre de chose et avait l’impression qu’elle se fichait complètement de lui, pourtant, il décida de continuer sur sa lancée en finissant son monologue, ne voulant pas montrer l’humiliation qu’il était en train de subir. Mais cela ne semblait pas être de l’avis de la jeune fille qui continuait :

« Non en vrai je suis d’accord pour vous accorder la frustration des demoiselles attendant. « Le pire c’est surement quand on est décu par celui qu’on attend depuis le début de l’organisation de ce bal ».

Mais c’était quoi « ça » ? Les yeux de l’ancien bleudinet s’agrandirent sous son masque tandis qu’il fixait le magnifique monstre qu’il avait en face de lui. Lui qui n’avait ni souhaité un mammouth anorexique, ni une groupie complètement frappée tombait sur une cynique dangereuse. Il n’avait absolument aucune chance avec les filles et ne tombait que sur des sacrés numéros.
Il eu la vague idée de s’en débarrasser en prétextant une chose importante à faire, un recoiffage ou quelque chose du genre mais il ne trouvait pas d’excuse valable, alors en réfléchissant à toute vitesse, il finit son raisonnement avec un air pétillant de malice.
Olalalala, il fallait vite qu’il trouve un moyen de s’en sortir…
Elle répondit à sa dernière phrase :

« Je vais devoir faire sans, ce n’est peut-être pas plus mal ».

Et le populaire pensa effectivement que c’était mieux qu’il soit masqué pour ne pas qu’elle le reconnaisse ensuite. Il ne manquerait plus qu’elle décide qu’il était fréquentable et qu’elle commence à le coller ensuite. S’il n’arrivait pas à se débarrasser d’elle le plus vite possible, il ne devrait la supporter qu’un soir et ce n’était pas si mal que ça. Un soir, rien qu’un soir… Mais un soir sensé être merveilleux qui allait se révéler désastreux s’il continuait à être en sa présence.
Ils échangèrent leur surnoms et elle décida de se surnommer Mistinguette, adorable surnom peut-être pour une adorable minette… En apparence !

Puis vint l’épisode où elle lui mit une broche dans les cheveux et enfin l’échange de cadeaux. Il lui donna son cadeau, sûr du coup de sa mère tandis qu’elle lui offrit le sien : c’était un pendentif avec une main de poker.
Le garçon ne jouait pas au poker alors il ne pouvait pas savoir que ce n’était pas vraiment une bonne main mais il ne pu empêcher un sourire attendri d’éclairer son visage tandis qu’il l’écoutait calmement :

« J’me sens nulle là, au pire en fin de soirée je te paie en nature ? »

Kazuki la fixa d’abord, surpris, avant de l’entendre rire. Il se mit à rire avec elle avant de la rassurer :

« Mais non, ton cadeau est parfait. Il faut dire que, personnellement, j’en ai un peu marre de tous ces cadeaux luxueux… Ce cadeau est simple et original, il est parfait ! »

Il lui fit un grand sourire plein de bonne humeur avant de porter la main à sa bouche en rougissant :

« Oh non, pour quoi est-ce je passe maintenant ? "j’en ai marre de ces cadeaux luxueux"… Oh la honte… Qu’est-ce que je raconte, ça fait gamin pourri gâté, là… »

Le petit Neko détourna le regard, n’osant plus regarder son interlocutrice avant d’essayer de reprendre contenance en mettant son pendentif autour de son cou. Il l’observa avec des yeux d’enfant émerveillé en susurrant :

« Regarde, il est magnifique ton pendentif ! »

Avant de lui faire un petit sourire nerveux et timide. Il tendit alors la main en sa direction en faisant une sorte de révérence :

« M’accorderais-tu cette danse ? »

Toujours original, le Kazuki. Mais bon… On ne lui en voulait pas…
Bizarrement, il n’avait plus vraiment envie de lâcher sa cavalière, du moins, pas tout de suite, il voulait d’abord savoir si elle était bien comme elle le montrait ou si tout n’était qu’une carapace qu’il saurait peut-être percer un peu.
Il se rappela alors vaguement qu'il ne pourrait pas faire de mouvements trop gymnastique durant la danse ou sa blessure risquerait de se rouvrir...