₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Sam 14 Nov 2009 - 16:22 | |
| Oh my god ! Déjà 23h ? Hoshiko écarquilla les yeux en voyant l'heure s'afficher sur son portable à clapet blanc. Elle n'en revenait pas qu'il soit déjà si tard que ça. D'ordinaire, elle n'avait pas pour habitude de tarder autant au lycée. Mais là, elle s'était laissée enivrer par son entraînement et n'avait pas vu le temps passer. Ah, 23h02 maintenant. Heureusement qu'on était vendredi. Secouant la tête, elle décida de se dépêcher de ranger ses affaires. Sur le banc d'à côté, elle avait disposé sac de cours et de sport grand ouvert. Dedans, on remarquait son uniforme de lycéenne ainsi que, dans un coin, le kimono blanc qu'elle utilisait pour ses séances de karaté. Il n'était pas très bien plié et l'on devinait alors qu'il avait servit quelques minutes plus tôt. En effet, après avoir pris une douche chaude, la jeune fille s'était débarrassé de ce vêtement pour enfiler quelque chose de plus correct. Tandis que ses longs cheveux bruns étaient attachés en queue de cheval, elle avait mit une robe verte pâle qui se mariait à merveille avec ses yeux émeraudes. Il s'agissait d'une tunique traditionnelle chinoise avec des reliures dorées. Très courte, l'habit lui arrivait à mi-cuisses et n'avait pas de manches. A ses deux poignets, elle avait enroulé deux rubans de la même couleur que les ornements de sa robe. Sans collants, elle était juste chaussées de petites ballerines vertes. Une tenue peut-être un peu trop osée pour rentrer du lycée mais ce matin, l'adolescente n'avait trouvé que ça dans son armoire. De plus, elle se refusait de remettre son uniforme qu'elle avait déjà porté toute la journée. Rapidement, elle détacha alors ses cheveux qui étaient presques secs et les brossa. Ils lui tombaient jusqu'au milieu du dos quasiment. Peut-être devraient-elle les couper d'ici peu... Enfin ce n'était pas dans ses projets.
- Maman va être angoissée de ne pas me voir rentrer, murmura-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. J'espère au moins qu'elle n'a pas appelé la police comme la dernière fois...
En effet, la dernière fois qu'Hoshiko avait tardé à son entraînement solo à l'académie, sa chère mère n'avait pas hésité une seconde avant de s'adresser à la police municipale. Une vraie catastrophe... Et dire qu'elle s'était carrément jetée dans les bras de sa fille lorsque celle-ci était revenue quinze minutes plus tard à la maison. Enfin, là n'était pas le problème ! Pas la peine d'inquiéter la famille plus longtemps, il fallait qu'elle rentre. C'est pourquoi la japonaise se dépêcha de ranger brosse à cheveux et kimono correctement dans son sac qu'elle ferma. Elle passa une main sur sa robe afin de la lisser correctement et attrapa ses affaires en se dirigeant vers la sortie. Une nouvelle fois, elle prit son portable et se mit à taper un texto à sa soeur Okimya. D'une main, ses doigts pianotaient avec rapidité sur les touches électroniques lumineuses. Au fur et à mesure, le message se formait sur l'écran sans qu'elle ne daigne y jeter un coup d'oeil.
"- Désolée du retard, je n'ai pas vu le temps passer. Est-ce qu'il y a des restes du repas pour moi dans le frigo ? Rassure maman, j'arrive d'ici vingt minutes tout au plus. Gros bisous, à tout à l'heure."
Voilà à peu près ce qu'elle avait marqué. La karatéka cliqua sur envoyer et reporta son attention sur le couloir qu'elle traversait. Ici, il n'y avait pas de lumière. La lampe au plafond devait être grillée depuis au moins deux semaines et personne ne semblait s'en soucier. En même temps, combien d'élèves tardaient dans le gymnase après les cours ? Ils devaient se compter sur les doigts de la main, en incluant les deux soeurs T'yae qui étaient amatrices du "je reste m'entraîner après les cours". Mais bizarrement, elles n'y étaient jamais en même temps. Après tout, il y avait aussi le dôjo de grand-père qui leur était toujours ouvert. Donc elles ne s'entraînaient ensemble que pendant les cours (notons au passage que cela fait déjà quasiment quatre soirs sur sept par semaine environ). Soudain, le téléphone se mit à vibrer. La réponse avait été rapide ! Aussitôt, Hoshiko ouvrit le message de sa petite protégée et sourit en le lisant.
"- Ouf, tu me soulages ! Maman était au bord de la crise de nerf je ne te raconte même pas... Dépêche-toi de rentrer sinon tu peux faire une croix sur les restes de quiche. Elle était super bonne, tu as loupé quelque chose."
Le tout accompagné d'un petit bonhomme tirant la langue d'un air taquin. Sacré Okimya... Au moins tout allait bien pour elle, et tant mieux. L'adolescente détestait qu'on fasse du mal à sa soeur si innocente, si fragile. Qui pouvait penser qu'en réalité, ce bout de naïveté pouvait posséder une force spectaculaire et un don pour le karaté ? Force que son aîné possédait aussi, bien entendu. Comme son entraînement l'avait fatiguée, la japonaise bâilla en mettant une main devant sa bouche. Elle venait d'arriver dans la grande salle du gymnase et cette fois encore... elle était privée d'électricité. Elle avait du mal à se repérer, devant se fier à la lumière de la lune que filtrait les grandes fenêtres du plafond. A première vue, la grande pièce semblait totalement déserte. Les gradins étaient vides et elle ne percevait aucun bruit. Pas très rassurant tout ça. Attention, n'allez pas imaginer qu'Hoshiko est une froussarde ! Juste que se retrouver tout seule dans l'institut de Keimoo n'avait rien de bien rassurant. C'est pourquoi elle soupira légèrement en se tenant le bras gauche. Comme les vestiaires se trouvaient à l'opposé de l'entrée, elle devait en plus traverser toute la salle si elle voulait rentrer chez elle. Lentement, la karatéka s'avança à pas feutrés de sa démarche féline et gracieuse. En plus, mine de rien, il faisait froid la nuit ! Avec sa robe, elle frissonnait tout en marchant. La douche chaude n'avait pas servit à la réchauffer apparemment.
*- Bon... Ce n'est pas la peine de stresser, se dit-t-elle en scrutant les alentours. Il n'y a personne de toute façon.*
Bien qu'à peine rassurée, la japonaise se força à penser à autre chose. Elle accéléra alors un peu l'allure sans pour autant se mettre à courir. Mais soudain, alors qu'elle s'était retrouvée au beau milieu du gymnase, elle entendit une sorte de BADABOUM à sa droite, là où étaient entreposés les équipements sportifs. Aussitôt, elle se tourna vers l'origine de ce bruit en sursautant. Elle se mit en position de combat, prête à toute éventualité. Malheureusement, à cause de l'obscurité ambiante, elle ne voyait strictement rien autour d'elle. Alors, méfiante, elle interpella la personne qui devait être l'auteur de ce remu-ménage.
- Qui est là ? Montrez-vous sinon...
Pas besoin de menacer l'inconnu qui devait lui tenir compagnie. D'ailleurs, depuis combien de temps était-il là ? Hoshiko n'avait rien entendu, même depuis les vestiaires. Qui qu'il soit, il était préférable pour lui qu'il se montre s'il ne voulait pas qu'elle passe à l'action. La fatigue n'allait sûrement pas l'empêcher de faire une tête au carré à cette personne s'il lui voulait du mal. Au moins, il était prévenu ! |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
KMO :
| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Dim 15 Nov 2009 - 21:45 | |
| Il était tard, un peu plus de 20 heures actuellement et le jeune boxeur rentrait tranquillement de sa promenade en compagnie de quelques amis, composés de plus de garçons que de filles, ce qui était plutôt rare, car en général, celles-ci détestaient être en infériorité numérique, mais comme elles s'entendaient très bien avec le Kuchiki, elles savaient pertinemment qu'elles ne risquaient absolument rien, vu qu'il serait de leur côté en cas de problème. Eh oui, le Kuchiki avait été élevé dans ce sens là, sa mère lui avait toujours appris à respecter les femmes et à les protéger sans qu'il ne s'en rende vraiment compte. Et donc, en cas de dispute entre ses amis et ses amies, il prendrait le parti de ses amies, et cela suffirait, vu qu'ils n'en viendraient jamais aux mains, sachant que Shiro était justement célèbre pour les droites qu'il filait à ses adversaires. Et puis, les amis de Shiro n'étaient pas du genre à risquer de briser leur amitié juste à cause d'une dispute avec des filles, c'était aussi cela qui était bien.
De retour à l'Académie, le Kuchiki se dirigea vite fait vers la cantine, le repas était déjà terminé et par chance, il n'y avait plus personne à l'intérieur, il réussit donc à entrer tranquillement et se faufila dans les cuisines. Il en avait pris l'habitude et depuis le temps qu'il était dans ce lycée, les cuisiniers et cuisinières lui laissaient toujours sa part, mais uniquement à condition qu'il les prévienne à l'avance qu'il ne serait pas là à temps pour le dîner. Ils étaient franchement très sympa quand ils le voulaient, mais par contre, quand ils étaient de mauvais poil, ils pouvaient se mettre à lui crier dessus sans raison et il était alors obliger de quitter la cuisine en courant dans ces moments-là. Par chance, aujourd'hui, il restait encore une cuisinière, qui s'entendait très bien avec la mère du Kuchiki, il crut d'ailleurs pendant un moment qu'elle l'avait attendu, mais en vérité, elle s'était retrouvée toute seule à nettoyer la cuisine à l'arrière de la cantine, car toutes les autres personnes de service avaient eu un programme pour ce vendredi soir.
Elle l'accueillit alors comme s'il était le héros d'un film qui se faisait toujours attendre, et il comprit alors qu'il allait devoir l'aider à nettoyer en échange de son dîner. Elle l'avait bien eu, sauf que gentiment, elle accepta de le laisser manger son dîner avant qu'il ne prenne la serpillère et ne commence, avec l'aide de la cuisinière à nettoyer la cuisine de fond en comble. Après avoir fait la serpillère, elle lui demanda de l'aide pour la vaisselle et lorsqu'il vit la montagne qu'il y avait, il se rendit alors compte du grand nombre d'élèves qu'il y avait dans cette académie. A chaque assiette qu'il lavait, il maudissait silencieusement l'un d'eux, jusqu'à ce qu'il ne se rende compte que cela faisait plus de 2heures qu'il aidait la cuisinière à tout nettoyer. Il avait mal au dos à force de se pencher lorsqu'il avait passé la serpillère, et ses bras étaient raides morts avec les centaines d'assiettes lavées et rincées. Il sortit finalement de la cantine et une fois dehors, il se rendit compte d'une chose, il regarda alors sa montre et remarqua qu'il était environ 22h45, et il lui manquait un truc pour la salle de boxe.
Il se dirigea alors lentement vers le gymnase, il était vêtu d'un simple T-shirt noir, et d'un jean bleu, et par-dessus le tout, il avait enfilé une veste qui lui tenait bien chaud, très pratique surtout en cette saison où il faisait plutôt frais la nuit. Il se rapprocha de la porte du gymnase et se rendit alors compte qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur, il allait donc devoir attendre un peu avant de faire ce qu'il comptait faire. Il ne valait mieux pas qu'il y ait de témoins, même si ce n'était pas un crime qu'il allait commettre. Il s'installa donc sur un banc à l'arrière du gymnase, la Lune éclairait le ciel sombre derrière les nuages, il respirait l'air frais, mais en même temps, il avait un petit froid, c'est pourquoi il ferma sa veste et patienta tranquillement. Finalement, quelques minutes plus tard, il regarda par la fenêtre et remarqua qu'il n'y avait plus personne, il entra donc dans le gymnase et se rendit immédiatement vers le placard où se trouvaient les équipements sportifs. Ce qu'il cherchait, c'était un sac de frappe pour le week-end.
*Hum, vaudrait mieux que je me dépêche de trouver ce sac et de l'apporter au sous-sol. De toutes façons, je le ramènerai dimanche soir, c'est juste pour le week-end.*
Il mit du temps à trouver le bon placard et malheureusement pour lui, il tomba sur le mauvais, tandis qu'une jeune fille sortait des vestiaires, mais heureusement, elle ne semblait pas l'avoir vu. Il ouvrit le placard calmement et dans le noir en plus et tomba sur une multitude de ballons de basket mal-rangés qui lui tombèrent dessus et BADABOUM !!! Tous les ballons lui tombèrent dessus et la jeune fille sursauta tout en se mettant en position de combat, il était couché sur le sol, mais dans l'ombre du mûr et comme il était plus de 23heures, elle ne le voyait absolument, alors que lui la voyait plutôt bien. Elle resplendissait sous la lumière de la Lune, vêtue d'une robe verte et extrêmement courte, tandis que ces cheveux extrêmement longs tombaient au milieu du dos. Il se releva lentement et en voyant son air incertain, car elle ne savait absolument pas où il se trouvait et qui il était. C'est d'ailleurs la question qu'elle lui posa, qui il était, avant de lui ordonner de se montrer. Une fois relevé, il longea lentement le mûr de façon à se trouver derrière elle.
*Je devrais pas, mais c'est trop tentant.*
Il marcha alors à pas de loup en direction de la jeune fille, et étrangement, comme si le ciel était de son côté un nuage passa et cacha complètement la lune pendant quelques secondes, plongeant ainsi dans l'obscurité la plus totale le gymnase. Il en profita pour se retrouver juste devant la jeune karaté-ka et alluma la lumière de sa montre qu'il plaça sous son visage pour que la première chose qu'elle voit soit le visage de Shiro sous la lumière de sa montre dans cette obscurité totale. Il déclara alors lentement:
"Bonsoir, je suis Shi...."
Il n'eût pas vraiment le temps de terminer sa phrase car ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Lun 16 Nov 2009 - 21:14 | |
| S'il y avait bien une chose qu'Hoshiko détestait, c'était de se sentir observée. Et là, sans qu'elle ne sache pourquoi, elle était persuadée que l'inconnu pouvait la voir, contrairement à elle. Toujours sur ses gardes, elle ne cessait de fixer l'endroit d'où était provenu le bruit. Qui était-ce ? Un élève ? Dans le gymnase à cette heure, c'était plutôt surprenant. Enfin sur ce point, elle ne pouvait rien dire... Peut-être était-ce l'un des surveillants des dortoirs, même si c'était encore moins probable. A cette heure, ils étaient en train de s'occuper des adolescents qui faisait résistance pour ne pas dormir. Même si, pour sa part, la jeune fille n'avait jamais passé une seule nuit à l'internat, elle en connaissait à peu près le fonctionnement grâce à ses amies pensionnaires. Ces dernières ne tarissaient pas de lui raconter la moindre anecdote qui avait lieu lorsque le lycée fermait officiellement ses portes. Ainsi, elle savait tout et tout de suite, par exemple quand un élève était absent ou qu'il avait fait le mur pour faire la java la nuit. Les histoires d'amours entre internes, les bagarres pour ceci cela... Quand on dit tout, c'est à prendre au sens large du terme. Enfin bien sûr, cela n'a pas vraiment d'importance. Tout ça pour dire que si ce n'était pas un surveillant, ni un professeur, ni un autre membre du personnel administratif, cela ne pouvait être qu'un élève, même si c'était assez improbable. C'est pourquoi elle resta méfiante, peu rassurée de ne pas recevoir de réponse à sa question. Quelle qu'elle soit, cette personne semblait vouloir se la jouer discret. Avec le boucan provoqué deux minutes plus tôt, c'était raté. Alors, ce n'était plus la peine de se cacher ! N'aimant pas être à ce point dans l'incertitude, Hoshiko ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils. L'idée de devoir mettre à exécution sa menace ne lui plaisait pas. Ce n'était pas vraiment une violente de nature, malgré ce qu'on pouvait penser en sachant à quelle famille elle appartenait.
*- Pourquoi ne se montre-t-il pas ? Se questionnait-elle en levant un peu les mains devant son visage. Je lui ai fais peur avec mes menaces ? Non... ça ne doit pas être ça. En tout cas j'espère que ce n'est pas un élève détraqué ou un psychopathe qui s'est infiltré dans l'école...*
Tandis qu'elle divaguait complètement, la japonaise ne remarqua qu'à peine la lumière se tamiser jusqu'à quasiment disparaître. Un énorme nuage noir venait de cacher la lune, plongeant le gymnase dans la pénombre. Désormais, l'adolescente ne voyait plus rien du tout. Pas très pratique en sachant que son "compagnon" savait où elle se trouvait et non l'inverse. Malgré cela, elle s'obligeait à rester parfaitement calme. Soit, c'était assez difficile mais elle possédait un sang-froid sans faille ! Qu'il vienne celui-là, et il allait le regretter. S'il posait une main sur elle, il n'allait plus sentir son bras pour les prochaines semaines à venir. Eh oui, c'était ça que de s'attaquer à Hoshiko ! Elle n'irait pas de main morte seulement car il s'agit d'une personne de son âge, au contraire. Elle en avait déjà vu des garçons un peu bizarres et elle savait comment les tenir à distance. C'est pourquoi, sans dire le moindre mot, elle attendit patiemment que l'inconnu se manifeste. Sur le côté, elle crut percevoir un bruissement d'étoffe qui attira son attention. Par réflexe elle se retourna pour ne voir que le néant. Etrange, elle était pourtant persuadée d'avoir entendu quelque chose. Cela ne lui plaisait pas, l'intrus semblait lui tourner autour. Et soudain, plus rien. Le vide sidéral, pas un seul son. On entendait que son souffle à peine, et ça devenait stressant. Où était-il passé ? Elle était incapable de se faire ne serait-ce qu'une idée à ce sujet. Et là, sans prévenir, une lumière l'aveugla une seconde tandis qu'un visage se dessinait à moins d'un mètre du sien. C'était un garçon, voilà tout ce qu'Hoshiko eût le temps de savoir durant son temps de surprise. D'ailleurs, ce dernier la fixait avec des grands yeux et commença à se présenter, enfin c'est ce qu'elle crût. En tout cas, il n'eût même pas le temps de terminer sa phrase qu'elle réagit au quart de tour. Poussant un cri aiguë, elle déclara à l'adresse de son adversaire du soir :
- Yaaaaah ! Ne t'approche pas !!
Bien sûr, déclarer est un bien grand mot pour traduire ce qui venait de se passer. Disons plutôt que son cri se confondit avec le message qu'elle voulut transmettre. Dans la foulée, son bras droit partit comme une fusée, visant le torse du garçon. A son grand étonnement, il parvint pas éviter ce coup mais peut-être n'avait-il pas prévu le reste. En réalité, la pénombre ne devait pas l'aider non plus, n'oublions pas ce détail. Peut-être ne vit-il pas la jambe gauche traîtresse qui venait droit sur ses côtes et qui vint le frapper. Le pauvre, il s'était sûrement fait mal ! A cet instant, l'épais nuage cotonneux se dissipa pour laisser le loisir à Hoshiko de savoir qui elle avait attaqué. C'était un adolescent, tout à fait normal, pas effrayant et qui ne paraissait pas représenter une quelconque menace. Il portait en T-shirt noir et jean, le tout surmonté d'un veston qui semblait assez chaud vu le rembourrage que la karatéka sentait contre son pied chaussé seulement d'une ballerine. C'est ainsi, en le fixant avec des yeux de merlans frits, qu'elle comprit son erreur. Aussitôt, elle abandonna sa position de combat en espérant ne pas y être allée trop fort. A première vue, elle n'avait rien sentit céder sous le coup qu'elle lui avait porté. Il avait sûrement eût le temps d'amortir le choc, et tant mieux. Horrifiée par son comportement, la jeune fille porta ses mains à sa bouche qui fait un "o" parfait.
- Oh... Je suis terriblement confuse ! Je ne voulais pas... enfin... tu m'as surprise et mes réflexes ont été plus forts que moi.
Comme pour se faire pardonner, Hoshiko s'avança vers sa pauvre victime en le fixant d'un air inquiet. Elle l'inspecta rapidement et fut soulagée de constater qu'il n'avait pas mal. Enfin, en réalité, elle n'était sûre de rien. Disons simplement que d'ordinaire, lorsqu'elle frappait quelqu'un, ce dernier avait tendance à afficher un rictus de douleur ou alors à se plier en deux en gémissant. Puisqu'il n'arborait aucun de ces deux comportements, elle pouvait facilement en conclure qu'il avait résisté. Et pourtant, avec sa force, il aurait put se voir envoyé plus loin sans cérémonie. Malheureusement, elle était incapable d'en être certaine avec certitude. C'est pourquoi elle sortit une petite lampe torche qu'elle gardait toujours soigneusement dans son sac de sport. Très pratique quand elle terminait à des heures aussi tardives et que la nuit était tombée. Aussitôt, elle l'alluma et diffusa assez de lumière pour les éclairer tous les deux. Elle put alors scruter le visage de l'adolescent qui lui faisait face. Il avait les cheveux blancs et affichait un air plutôt assuré. Bah, au moins il allait bien ! Mais mieux valait s'en assurer auprès de la source...
- Je ne t'ai pas fait mal au moins ? Vraiment, encore désolée de t'avoir frappé. Si jamais tu veux te plaindre à quelqu'un, je m'appelle Hoshiko T'yae, du club de karaté. Et... toi ? Se risqua-t-elle à demander. |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
Age : 33 Adresse : 2 rue de la Chance (quartier Hiryuu) 291
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| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Mer 18 Nov 2009 - 19:33 | |
| Shiro avait tenté un coup plutôt risqué, à vrai dire, ça avait été tellement tentant qu'il était sûr que n'importe quelle personne aurait eu la même idée que lui et aurait fait exactement la même chose. Il s'était donc faufilé jusque derrière elle, tandis qu'elle ne pouvait le voir, ce qui n'était pas son cas, car il la voyait plutôt bien, puis par chance, un gros nuage noir était venu se placer exprès devant la Lune, plongeant ainsi tout le gymnase dans le noir le plus complet. Il en avait alors profité pour se placer juste devant la guerrière, vu sa posture de combat, et avec la lumière de sa montre, il avait éclairé son visage et salué cette dernière juste avant de commencer à se présenter. Ses agissements étaient plutôt paradoxaux, il lui faisait peur et la seconde d'après, il se présentait poliment. Néanmoins, il fut complètement interrompu par le regard surpris de la jeune fille qui était vraiment belle, vêtue assez légèrement, celle-ci le rejeta purement et simplement, en lui hurlant à la figure un "Yaaaaaaah" , mais aussi de ne pas approcher.
Shiro sentit alors venir droit sur lui un coup de poing si rapide qu'il crut pendant un moment qu'il se le prendrait de plein fouet, mais on ne touchait pas un Capitaine du club de Boxe en un seul coup. De plus, il l'avait senti venir et donc, il esquiva le coup de poing simplement en se décalant sur le côté, mais ce n'était pas encore terminé, bien qu'il aurait pu le penser. Elle avait vraiment de sacrées réflexes, il se sentait heureux d'avoir commencé à apprendre la boxe très jeune et surtout comment esquiver les coups au tout début de son apprentissage. Son grand-père lui avait bien dit que c'était le plus important dans la boxe: l'esquive. Un coup de pied latéral lui fonçait à présent droit dessus et celui-ci à cause de l'obscurité ambiante, il ne le vit pas venir non plus, mais il avait une chance sur deux de parer le coup ou de l'encaisser de plein fouet. Il leva donc son bras vers son épaule pour stopper le coup de pied avec son avant bras, ce fut une totale réussite, et étrangement, il sentit une force extraordinaire dans ce coup de pied, il en était totalement abasourdi même s'il ne le montrait pas.
De plus, sa veste était plutôt bien rembourrée et donc, lui fournissait une protection supplémentaire. Il posa ensuite sa main sur le pied de la jeune fille, il attendit ensuite tranquillement que le nuage se dissipe ce qui arriva peu de temps après. Vu l'expression qu'elle arborait, elle ne s'était absolument pas attendue à voir un lycéen tout à fait ordinaire debout juste en face d'elle. De plus, il avait sa main sur son pied, et au bout de quelques secondes, elle abandonna sa position de combat et reprit une position normale. Elle commença alors à se trouver des excuses pour expliquer ses attaques sur lui, son expression à lui ne changea pas le moins du monde, et quand elle lui annonça que ses réflexes avaient été plus forts qu'elle, il lui répondit:
"Ne t'inquiète pas pour ça, je n'ai pratiquement rien senti. Et vaut mieux que tu aies ce genre de réflexe, il t'aura sauvé si à ma place, il y avait eu un malade mentale ou un tueur en série."
Le fait qu'il dise qu'il n'avait pratiquement rien senti allait sans doute l'énerver, mais bon, au pire, elle pourrait tenter de lui prouver le contraire en l'attaquant de son plein gré, mais cette fois-ci, il ne serait pas gêné par l'obscurité et il pourrait s'en sortir bien mieux. Le truc, c'était qu'il n'avait pas dit toute la vérité, à vrai dire, il sentait une petite douleur à son avant-bras, mais préférait ne pas lui faire remarquer, surtout qu'elle pourrait au contraire culpabiliser encore plus du fait de l'avoir frappé sans raison apparente. Elle sortit alors une lampe torche de son sac, et Shiro eut un petit sourire, il énonça alors d'une voix monotone et plutôt ennuyée:
"T'aurais pas pu la sortir plus tôt, ça t'aurais évité de flipper et de réagir comme ça, tu ne crois pas ?"
Elle lui demanda alors si elle ne lui avait pas fait mal au moins, avant de s'excuser une nouvelle fois de l'avoir frappé. Elle se présenta alors: Hoshiko T'yae, et elle était du club de karaté, ça expliquait son coup de pied latéral qui aurait pu l'envoyer valser. Bizarrement, maintenant qu'il pouvait la voir clairement, il remarqua qu'elle ressemblait presque trait pour trait à une autre fille qui faisait du karaté, et s'il se souvenait bien, celle à qui il pensait était la vice-capitaine de ce club, le Capitaine, quant à lui était une vieille connaissance. En même temps, entre Capitaine de sports de combat, ils s'entendaient plutôt bien, même si c'était plus dans le terme de concurrence pour savoir quelle était le sport de combat le plus utile pour se défendre en cas d'agression. Il lui répondit alors:
"Je t'ai déjà dit que je n'avais pratiquement rien senti, même si t'aurais bien pu me causer bien plus de dégâts si une petite partie de toi n'avait pas voulu m'épargner dans le fond. Tes réflexes ont beau être très rapides, ils manquent de puissance, heureusement pour moi d'ailleurs. Moi, c'est Shiro Kuchiki, Capitaine du club de Boxe."
Cette dernière phrase aurait certainement le mérite d'atténuer sa culpabilité puisqu'au moins, elle se rendrait compte qu'elle n'avait pas frappé un pauvre innocent, complètement incapable de se défendre par lui-même. Il continua alors avec:
"Au fait, tu sais que tu as de très belles jambes ? Mais dis-moi, t'as remarqué que le vice-capitaine du club de karaté était ton portrait tout craché ?"
Bien entendu, il parlait de la soeur d'Hoshiko, mais lui, il n'en avait absolument aucune idée, vu qu'il ne connaissait pas le nom de famille de cette dernière et donc, il ne pouvait pas faire le lien. Avec toutes ces questions, il espérait faire en sorte qu'Hoshiko évite de lui demander ce qu'il faisait ici à cette heure-ci, surtout qu'au pire, il pourrait toujours lui retourner la même question. Par contre, il était pratiquement certain de ne pouvoir échapper à cette question, en tout cas, si la karaté-ka qui lui faisait face avait un minimum de curiosité, sauf si la frayeur qu'elle avait eu lui avait complètement fait oublier ce qu'elle comptait faire quelques secondes avant de tenter de le liquider en deux coups. Qu'allait-il se passait à présent ? Et comment toute cette histoire se terminerait ? La suite, au prochain numéro ... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Dim 22 Nov 2009 - 18:04 | |
| Pas du tout vexée par la réponse du dénommé Shiro, Hoshiko fut même soulagée de savoir qu'il n'avait rien. Même si elle s'était retenue, le coup aurait été assez puissant pour envoyer valser n'importe qui d'autre. Heureusement, lui aussi avait eut de bons réflexes et avait réussit à amortir le choc. Grâce à cela, il n'avait même pas été égratiné. Rassurée, la jeune fille soupira faiblement en se reculant. Elle l'écoutait parler, silencieuse mais en se posant quelques questions. Certes, c'était un élève, mais que faisait-il dans le gymnase à cette heure ? En tout cas, s'il faisait parti du club de boxe, il n'avait pas vraiment de raison pour venir ici. La salle de boxe se trouvant dans les sous-sols, elle ne voyait pas l'intérêt de se rendre là. Et comme elle était extrêmement curieuse, elle n'allait pas pouvoir garder longtemps sa langue dans sa poche. Toutefois, elle en fut arrêtée par la remarque, pour le moins étrange, du garçon. On pouvait dire qu'il n'avait pas peur de ce qu'il disait en lui déclarant direct qu'elle avait de jolies jambes. Bien qu'un peu surprise, l'adolescente gardait son calme et se contenta d'un simple merci tout en tirant inconsciemment sur sa robe courte. Néanmoins, elle reprit une attitude normale lorsqu'il lui parla de la vice présidente du club de karaté. Comme il ne semblait pas savoir qu'il évoquait sa soeur, Hoshiko se mit à rire doucement en portant une main à ses lèvres. Baissant légèrement la tête, elle rit pendant une trentaine de seconde avant de se resaisir. Fixant à nouveau le lycéen dans les yeux, elle lui répondit en affichant un sourire amusé.
- Okimya est ma soeur, c'est pour ça qu'elle me ressemble beaucoup. Elle est en deuxième année et a été choisie comme vice-présidente de notre club car elle s'investit beaucoup. Pour ma part, c'est juste un moyen de passer le temps entre les cours et comme ça, j'ai accès au dojo du lycée. Sinon, je préfère m'entraîner chez mon grand-père, je progresse plus avec lui.
A cet instant, son portable se mit à vibrer dans la poche de son sac. Vive comme l'éclair, Hoshiko cala la lampe torche sous son bras et attrapa le téléphone en voyant le nom d'Okimya s'afficher sur l'écran. Pourquoi donc l'appelait-elle à cette heure alors que cinq minutes plus tôt, elle lui avait envoyé un texto ? S'excusant rapidement auprès de Shiro, elle se décala un peu sur le côté en plaquant l'appareil contre son oreille droite. A cet instant, la voix de sa soeur résonna ; elle semblait complètement paniqué. Il fallut d'abord que la karatéka lui demande de se calmer afin qu'elle puisse comprendre le charabia que Kimy lui adressait. Au bout d'une minute, elle parvint à articuler :
"- Maman s'est coupé le doigt et ça saigne beaucoup donc on va aux urgences pour la recoudre. C'est dégoûtant, ça coule de partout c'est affreux ! - Calme-toi Oki, ce n'est pas grave elle risque seulement quelques points de sutures mais c'est tout, lui assura-t-elle afin de la rassurer. J'essayerai de... - Non c'est pas la peine, la coupa la jeune fille. On risque d'en avoir pour une bonne heure minimum et tu risques de ne pas pouvoir nous rejoindre. Donc on se voit plus tard. - D'accord, à ce soir."
A l'autre bout du fil, l'adolescente entendit sa mère appeler Okimya pour qu'elle la rejoigne. Décidément, c'était une soirée pas comme les autres. Qu'elle se soit coupée était vraiment malin, surtout à 23h et des poussières. Hoshiko aurait bien aimé demander des précisions à sa petite soeur mais cette dernière avait déjà raccroché en lâchant un bref "bisous" tandis qu'elle devait descendre les escaliers, vu le boucan qu'avait perçu la japonaise. Se mordant la lèvre inférieure, elle espérait que sa mère ne soit pas trop coupée et que les urgences puissent faire ça vite. Surtout que malgré son métier de professeur de karatéka, madame T'yae ne supportait pas les piqûres, aiguilles et tout autre objets médicaux un peu louches. Repportant son attention sur son interlocuteur, l'étudiante lui adressa un sourire désolé et vint se remettre face à lui tout en rangeant son portable. Elle ne trouva pas nécessaire de lui expliquer la conversation vu qu'ils venaient à peine de se rencontrer. Reprenant son sang-froid, elle en profita pour remettre la lampe électrique dans sa main libre. La lumière diffusé par le petit objet n'était pas très puissante mais elle suffisait à les éclairer tous les deux. Toutefois, Hoshiko savait que d'ici peu, les piles allaient l'abandonner. Elle souhaitait donc qu'elles ne le fassent pas maintenant, car elle devait encore rentrer chez elle. Soudain, alors qu'elle était en train de se maudir de ne pas avoir changé les piles de sa lampe, la jeune fille remarqua qu'elle avait été bien impolie avec Shiro ! Elle voulut alors aussitôt se rattraper et s'inclina légèrement à la japonaise.
- Ravie de faire ta connaissance Shiro. Pardonne-moi d'être aussi grossière, j'espère que malgré tout, tu n'auras pas une mauvaise opinion de moi.
Eh oui, elle était comme ça. L'idée d'être haïe par quelqu'un l'attristait et c'est pourquoi elle essayait toujours d'être agréable avec les personnes qui l'entouraient. Si quelqu'un la détestait sans qu'elle ne sache pourquoi, elle était peinée et souvent, elle tentait de comprendre les raisons qui poussaient la dite personne à ne pas l'aimer. Ainsi, elle espérait que Shiro ne la trouve pas complètement folle ou même stupide, ce qu'elle n'était pas après tout. Mais, ne lui laissant même pas le temps de répondre, elle se souvint subitement de la question qui, précédemment, lui brûlait les lèvres. Et comme elle n'était pas du genre à laisser tomber facilement, elle ne put s'empêcher de lui demander :
- Au fait, si ce n'est pas indiscret, que faisais-tu dans le gymnase à part m'effrayer de la sorte ? Car je ne pense pas que tu sois venu uniquement en espérant qu'une pauvre jeune fille comme moi vienne afin de lui faire peur.
Net, précis et direct. La karatéka n'aimait pas passer par quatre chemins pour s'exprimer. Elle l'avait questionné calmement, sans même l'agresser et de façon tout à fait naturelle. Attendant qu'on lui réponde, elle croisa les bras, détournant au passage la lumière de la lampe qui n'éclairait désormais que... le sol du gymnase. Très pratique, n'est-ce pas ? Mais Hoshiko ne s'en rendait même pas compte, son attention était désormais rivée sur son interlocuteur. Elle en profita pour mieux le détailler, sans pourtant paraître inquisitrice. Elle se contentait de regarder son visage en se disant que décidément, c'était bien la première fois qu'elle le croisait à Keimoo. |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
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| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Mar 24 Nov 2009 - 9:58 | |
| Toujours seuls dans le gymnase, le jeune homme et la jeune femme se faisait face, éclairés à la fois par la Lune, mais aussi par la lampe torche que Hoshiko avait sorti quelques minutes plus tôt. A présent, tous deux savaient qui lui faisait face et vice-versa, il y avait Shiro Kuchiki d'un côté et Hoshiko T'yae de l'autre côté, l'un était Capitaine du club de Boxe et l'autre simple membre du club de Karaté. Autant dire que ces deux-là savaient se défendre en cas d'attaque de la part d'un agresseur, mais en même temps, ce n'était pas forcément des brutes en puissance. Après tout, un sport de combat n'accueillait pas uniquement des racailles qui voulaient apprendre à taper sur les autres sans pour autant se faire taper dessus également. Shiro fit remarquer à la jeune fille qu'elle avait de très belles jambes, c'était plutôt direct, mais il n'y faisait pas vraiment attention, après tout, c'était elle qui avait levé sa jambe pour le frapper, alors qu'elle portait une robe supra-courte: en gros, c'était de sa faute à elle et pas à lui. Elle le remercia du compliment, bien qu'elle aussi avait été surprise de sa remarque, d'ailleurs, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, elle tira sur le bas de sa robe pour tenter de la baisser un peu plus, ce geste n'échappa pas à l'oeil de lynx du Kuchiki, qui décida de ne plus lui faire ce genre de remarque à l'avenir, et surtout aussi tard dans la nuit.
Vint ensuite, le fait qu'elle ressemblait presque trait pour trait à Okimya, lorsqu'il termina sa phrase, il se remarqua qu'Hoshiko était en train de ... rire ? Eh oui, elle rigolait en mettant sa main devant sa bouche, il ne l'entendait pratiquement pas rire, elle tentait donc de s'en empêcher, ce qui était une bonne chose, car le jeune homme n'aimait pas vraiment qu'on se moque de lui ouvertement. Elle reprit finalement son calme et tout en le regardant avec un sourire amusé, elle lui expliqua qu'Okimya était sa soeur, ce qui expliquait alors cette grande ressemblance, soudain il se sentit un peu bête d'avoir dit ce qu'il avait dit plus tôt. Alors comme ça, sa jeune soeur était vice-présidente seulement parce qu'elle s'investissait beaucoup, ce n'était donc pas parce qu'elle était la seconde plus forte de son club. Mais pourquoi Hoshiko lui disait cela, voulait-elle simplement lui faire remarquer qu'elle battait sa petite soeur au karaté, ce qui semblait du point de vue de Shiro un minimum "logique", car l'inverse l'aurait un peu surpris. De plus, elle continua en lui expliquant que pour elle le karaté était un simple passe-temps entre les cours, puisqu'elle pouvait toujours aller chez son grand-père pour s'entrainer comme elle progressait bien plus vite avec celui-ci.
"Mouais, je comprend mieux cette ressemblance entre vous deux maintenant."
Soudain, c'était peut-être parce qu'elle avait senti quelque chose que lui n'avait pas pu ressentir, Hoshiko s'agita subitement et sortit son portable de son sac, elle reconnut le numéro qui l'appelait, puis tout en s'excusant auprès du jeune homme, qui tout en faisant un geste de la main lui dit:
"C'est rien."
Après tout, ça devait vraiment être urgent pour qu'on l'appelle à cette heure-ci, sauf si c'était son copain qui l'appelait pour savoir ce qu'elle foutait dehors à cette heure-ci. Sauf qu'en entendant le ton de sa voix, il comprit tout de suite, que ce n'était pas le cas et que c'était vraiment urgent et important. Il écoutait à moitié, poussé par une curiosité habituel, surtout que ça semblait plutôt grave, et inconsciemment il s'inquiétait un peu de savoir ce qu'il se passait. Hoshiko parla alors de points de sutures, mais vue son ton plutôt calme, ça semblait être moins grave qu'il ne l'avait pensé, de son point de vue, car comme il comprit qu'elle parlait à sa jeune soeur, quelqu'un avait dû se couper chez elle. Quelques secondes plus tard, elle salua sa jeune soeur avant de raccrocher, elle mit plusieurs secondes, durant lesquelles, elle réfléchissait à la situation et devait certainement penser à ce qui se passait quelques kilomètres plus loin. Elle ne pensait plus du tout au fait qu'elle était toujours dans le gymnase de l'Académie avec un jeune homme fort patient, puisqu'il aurait très bien pu la laisser là et retourner à ce qu'il faisait juste avant qu'elle ne se rende compte de sa présence lorsqu'il tomba sur les ballons de basket.
Elle s'inclina alors vers lui et là, il fut vraiment surpris, il n'était ni Roi ni Empereur pour qu'elle ne le salue de cette manière, mais il comprit rapidement pourquoi elle s'inclinait: elle s'excusait en vérité tout en lui signalant qu'elle était ravie de faire sa connaissance. Elle espérait également qu'il n'aurait pas une mauvaise opinion d'elle, il pencha alors sa tête sur le côté et la regarda de côté, il ne comprenait vraiment pas ses réactions. Il déclara alors:
"Je pourrais savoir pourquoi j'aurais une mauvaise opinion de toi ? Que je sache, l'appel que tu as reçu m'avait l'air plutôt important, surtout à cette heure-ci. En plus, si j'avais une mauvaise opinion de toi parce que tu t'inquiètes pour, peut-être un membre de ta famille qui s'est coupé, alors que tu t'es excusée avant de décrocher et excusée une nouvelle fois après avoir décroché. ce serait à toi d'avoir une très mauvaise opinion de moi, tu ne crois pas ?"
Ce qui était tout à fait vrai, faudrait vraiment être complètement maboule pour penser du mal d'une personne qui s'inquiétait pour un être cher, Shiro avait beau passé son temps à taper sur les autres durant ses entrainements et ses combats de Boxe, il n'en restait pas moins un être humain, capable d'éprouver et de ressentir des émotions. Il lui expliqua donc que ce n'était absolument pas le cas, et que c'était même l'inverse qui se serait produit s'il avait dit que c'était le cas. Elle semblait à présent ne plus être pressée de rentrer, peut-être qu'elle n'avait pas les clés de chez elle et donc comme la personne qui l'avait appelé, soit sa soeur, devait être allée à l'hôpital, elle se retrouverait alors coincée soit devant la porte de chez elle à poireauter en attendant leurs retours, soit ici dans ce gymnase, coincée avec pour seule compagnie, un jeune homme plutôt sympa à première vue et qui semblait avoir la mauvaise habitude faire peur aux jeunes femmes innocentes. Hoshiko lui posa alors la question fatidique qu'il aurait préféré éviter, mais bon, s'il fallait lui répondre, il lui répondrait, et au pire, il la prendrait en otage pour l'empêcher de parler.
Elle voulait donc savoir ce qu'il faisait dans ce gymnase à part pour l'effrayer, elle doutait, et elle avait raison, qu'il ne soit venu que pour attendre la venue d'une pauvre jeune fille, histoire de l'effrayer. Elle croisa alors les bras, patientant en attendant sa réponse, par contre, lui il ne changea pas vraiment sa posture, mais par contre, il se dit que rester debout comme cela, risquerait de le rendre complètement tendu et au bout d'un moment, il aurait sans doute du mal à marcher. Il s'installa donc tranquillement sur le sol et s'assit tout en se mettant à l'aise, il était assis en tailleur, et dit alors:
"Assieds-toi, tu m'as l'air d'avoir beaucoup de temps devant toi, si j'ai bien compris ce qui s'est passé durant ton coup de fil. Et je préfère attendre un peu avant de te répondre. Mais toi, qu'est-ce que tu faisais dans ce gymnase aussi tard, en général, les entrainements de karaté se terminent bien plus tôt, vers 20h ou 21h, non ? Là il est carrément 23h passées."
C'était plutôt malin, il lui retournait sa propre question, même s'il doutait qu'elle lui réponde, s'il ne le faisait pas avant, sauf que lui ne tenait pas tellement à révéler ce qu'il faisait dans ce gymnase aussi tard. Après tout, ce n'était pas vraiment ses affaires, mais après lui avoir fait peur comme il l'avait fait, il se disait qu'elle pouvait tout aussi bien le savoir, elle n'avait pas l'air d'une balance à première vue. Lui aussi ne savait pas vraiment qui elle était avant aujourd'hui, elle était sans doute nouvelle, vu que lui il était là depuis sa première année dans l'Académie, et là, il était en quatrième année, donc il connaissait un bon nombre d'étudiants, même plusieurs qui étaient aujourd'hui à l'Université de Keimoo. Il n'attendit pas vraiment qu'elle réponde à sa première question, vu qu'il doutait qu'elle ne le fasse et déclara alors:
"Dis-moi, je suis sûr que je ne te connaissait pas avant, t'es là uniquement depuis la rentrée de septembre, non ? Cela ne fait pas longtemps que tu as rejoint cette académie, si ? Et puis, si tu veux que je te dise ce que je faisais ici, j'aimerais avant tout que tu me promettes de ne le dire à personne, pas même à ta soeur, et de garder le secret à vie."
Voilà, c'était dit, il lui fallait avant tout une assurance avant de tout lui dévoiler, et en même temps, il tenait à savoir si elle était nouvelle ou pas, car sinon, il se sentirait gêné pour lui et pour elle d'apprendre que ça faisait des années qu'elle était là et qu'il ne l'avait jamais vu auparavant, alors qu'il connaissait sa soeur. Il patienta tranquillement, toujours assis en tailleur et attendant de voir, si elle s'installerait au sol tout comme lui, ou si elle resterait debout et répondrait à ses questions. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Ven 27 Nov 2009 - 19:25 | |
| Hoshiko écoutait successivement les réponses de Shiro et fut quelque peu étonnée par la remarque qu’il lui fit quand elle se fut inclinée respectueusement. Il fut un peu acerbe à son goût mais elle ne le lui dit pas à voix haute. Au fond, elle savait qu’il ne cherchait pas à l’agresser verbalement et qu’il ne devait sûrement pas s’en rendre compte. C’est pourquoi elle se contenta d’acquiescer, ne souhaitant pas répondre à cela. Puis vint la question qui la fit légèrement tiquer. En quoi pourrait-elle avoir une mauvaise opinion de lui ? Elle avait beau se creuser la tête, elle n’en voyait pas les raisons. Jusqu’à maintenant, il s’était montré gentil, sympathique… En clair, pas du tout méchant. Donc non, elle ne croyait pas devoir lui accorder son antipathie, au contraire. Une nouvelle fois, elle se tut, mais parce qu’il ne lui laissa pas le temps de répondre. Aussitôt, il s’assit sur le sol, ce qui l’interpella. Il devait y avoir une tonne de poussière sur le plancher et il devait être couvert de saleté vu que les femmes de ménages ne passaient que le lendemain. Et puis elle était habillée d’une petite robe qui ne lui permettait pas vraiment de s’asseoir comme bon lui semblait. De plus, elle était toute propre et c’est pourquoi elle ne souhaitait pas la salir. Surtout une tunique verte… Si une tâche marron se posait dessus, elle n’allait sûrement pas passer inaperçu. La jeune fille hésita donc, ses affaires toujours en main. Par réflexe, elle se mordit la lèvre inférieure en resserrant ses doigts sur la poignée de ses deux sacs. Si elle continuait, la lampe torche qui se trouvait entre ses deux mains risquait d’exploser en morceaux à tout instant. D’ailleurs, la lumière de celle-ci s’affaiblissait petit à petit. Le remarquant, l’adolescente libéra une de ses mains et observa la lampe. Elle ne dégageait plus qu’une pâle lueur. Les piles allaient bientôt lâcher.
*- S’il vous plaît, je dois encore rentrer à la maison et je me vois mal faire le chemin dans le noir… Allez, vous pouvez tenir un petit moment non ?*
Oui, elle parlait à ses piles, rien de bien étrange. Mais cela ne sembla pas marcher et d’un seul coup, la lumière s’éteignit. A nouveau, ils furent plongés dans la pénombre, à peine éclairés par la lune. Décidément, ce n’était pas vraiment sa soirée. La japonaise due alors se résigner à s’asseoir, posant ses fesses sur son sac de sport. Au préalable, elle rangea sa lampe de poche dans son cartable (…) en signalant à Shiro d’un air dépité :
- Plus de piles…
Dès qu’elle se fut assise à ses côtés, elle rapprocha ses genoux l’un de l’autre tandis que ses pieds convergeaient de gauche à droite. Les coudes sur les cuisses, elle posa ses joues dans la paume de sa main, fixant le vide sidéral qui se dressait devant elle. Sans regarder son interlocuteur, ce qui de toute façon aurait été inutile vu l’éclairage dont il disposait à présent, elle se mit à réfléchir aux différentes questions qu’il venait de lui poser. En effet, elle non plus ne l’avait jamais croisé auparavant dans l’académie et pourtant, elle n’était pas nouvelle. Cela faisait maintenant quatre longues années qu’elle avait rejoint les rangs de Keimoo et y avait donc passé toute sa scolarité. Mais mine de rien, il y avait beaucoup de monde au lycée. Peut-être était-ce la raison pour laquelle ils ne s’étaient jamais remarqués l’un l’autre. Et puis Hoshiko ne traînait pas beaucoup avec les garçons du club de boxe. Pas qu’elle les évite, juste qu’elle n’avait pas d’affinité particulière avec ces membres. Elle n’en connaissait que très peu malgré ses grandes relations avec une bonne partie des élèves. Ainsi, elle ne fut pas vexée lorsqu’il avoua ne jamais l’avoir vue lui aussi. Au moins, elle était rassurée de comprendre qu’elle n’était pas la seule d’eux deux qui ne savait pas à qui elle avait affaire. Puis vint la demande fatidique. Aussitôt, la karatéka tourna ses yeux verts émeraude vers Shiro qui exigeait son silence sur ce qu’il allait lui révéler. Cela attisa sa curiosité déjà grandissante. Que venait-il faire ici pour que cela demande une grande discrétion ? Avait-il l’intention de commettre une mauvaise action ? Voulait-il taguer les murs du gymnase ? La japonaise imagina un tas de suppositions toutes aussi stupides les unes que les autres. Elle aimait être au courant, qu’on lui raconte des choses. Mais son défaut c’était que le temps qu’on lui dise la dite « chose », elle avait tendance à s’inventer des tonnes de possibilités afin de découvrir de quoi il s’agissait. Bien entendu, neuf fois sur dix, elle se trompait. C’est pourquoi, mettant fin à ses élucubrations, elle s’empressa de lui répondre positivement, oubliant l’espace d’un instant ses autres questions :
- Bien sûr que je ne dirai rien, je ne suis pas du genre à dénoncer les autres, surtout quand on me demande de me taire. Donc tu peux compter sur moi, je resterai muette comme une tombe.
Si avec cela, il refusait de lui en parler, elle risquait de ne pas trop apprécier. Toutefois, elle n’y pensa plus quelques secondes après. Elle se souvint qu’il lui avait demandé autre chose avant et qu’elle ne lui avait pas répondu. Esquissant un sourire gêné, elle passa une main dans ses cheveux alors qu’elle se demandait bien pourquoi il lui retournait la question qu’elle lui avait posé juste avant. Au passage, elle remarqua qu’il avait habilement détourné le sujet de conversation mais elle ne le dit pas, cela n’aurait servit à rien. Elle se contenta alors de déclarer d’une voix calme :
- Eh bien… En réalité je suis ici depuis ma première année. Mais j’avoue ne pas t’avoir rencontré non plus jusqu’à présent, désolée. Les membres de ton club me sont assez étrangers et donc, même si tu en es le capitaine, il semblerait que tu n’ais pas échappé à ça. En tout cas, mieux vaut tard que jamais comme on le dit si bien.
Encore une fois, l’adolescente s’était excusée pour quelque chose de futile. Ce soir, elle ne faisait que ça avec Shiro ! Néanmoins elle ne s’en aperçu pas, trop préoccupée par ce qu’il lui avait dit avant. Certes, les entraînements de karatés terminaient d’ordinaire entre 20h et 21h et le dojo fermait une fois cet horaire passé. Or, disons qu’Hoshiko avait la chance d’avoir une petite dispense qui lui permettait de rester autant de temps qu’elle le désirait, au même titre que Jûta ou Okimya. C’était un petit bonus qu’elle ne se gênait pas pour appliquer, trop contente qu’on lui permette de tarder autant. Mais bien sûr, cela n’était pas connu des autres membres du club, qui auraient sûrement trouvés cela injuste. C’est pourquoi, l’espace d’un instant, elle hésita à lui en parler. S’il racontait cela à son entourage, cela finirait par se savoir. Néanmoins, n’étant pas du genre cachottière, la jeune fille se voyait mal ne pas accepter de répondre alors que Shiro, lui, consentait à le faire. Relevant légèrement la tête, elle émit une sorte de « hmmmm » qui dura quelques secondes tout au plus.
- En fait, j’ai le droit de rester plus longtemps ici pour m’entraîner toute seule. Et comme ce soir je n’avais rien de prévu, j’en ai profité pour passer au dojo, expliqua-t-elle comme si cela tombait sous le sens. Mais je n’ai pas vu l’heure passer et c’est pour ça que je suis toujours là. Donc c’est juste une coïncidence on va dire. D’habitude je pars seulement une demi-heure voir une heure plus tard, pas plus. De toute façon maintenant, comme tu l’as si bien fait remarquer, j’ai tout mon temps. L’idée de rentrer pour être toute seule chez moi m’ennuie déjà …
Silencieuse à nouveau, Hoshiko soupira faiblement. Eh oui, la maison serait vide quand elle rentrerait et ça, elle ne le supportait pas. Quand sa petite sœur et sa mère étaient toutes les deux absentes, elle préférait sortir quelque part plutôt que d’attendre sagement leur retour au bout d’une durée indéterminée. Pour elle, il n’y avait rien de pire que la solitude. Les seuls moments où elle aimait être seule étaient quand elle regardait les étoiles sur le toit de sa maison ou quand elle s’entraînait, comme ce soir.
- Au fait, un marché est un marché, souligna-t-elle en souriant à nouveau. Je t’ai dit pourquoi j’étais là et je t’ai même promis de ne rien dire. A toi de répondre à ma question maintenant. |
| | | Shiro Kuchiki ♦ Civil - Barman | Seiyu
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| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Sam 28 Nov 2009 - 18:05 | |
| Shiro et Hoshiko avait donc entamé une toute nouvelle conversation qui était surtout la toute première entre ces deux étudiants, pourtant, ces deux-là étudiaient dans cette Académie depuis leur toute première année, c'était vraiment étonnant de savoir qu'ils ne s'étaient jamais vus avant. A force de parler avec elle, même si au début il avait été interrompu à la fois par un coup de poing, mais aussi par un coup de pied latéral par réflexes, et la seconde fois, c'était un coup de fil provenant d'Okymya, la jeune soeur d'Hoshiko qui avait stoppé net leur début de conversation. Enfin, au final, elle avait raccroché et s'était excusée d'avoir dû interrompre la conversation pour parler à sa soeur, il l'avait alors excusé indirectement bien entendu, il lui avait expliqué que ce n'était rien. Et lorsqu'elle lui avait déclaré qu'elle espérait qu'il n'avait pas une mauvaise opinion d'elle, il lui répondit d'une manière plutôt tranchante, il n'avait pas fait attention au fait que ce qu'il pouvait dire pouvait être vu comme une forme d'agression venant de sa part. Il n'y avait pas fait attention, surtout qu'il était fatigué et qu'il ne s'était pas attendu à trouver quelqu'un dans ce gymnase à cette heure-ci, il ne pesait donc plus vraiment ses mots.
Le Kuchiki s'installa au sol et invita alors la karaté-ka à s'asseoir également, avant de lui retourner sa propre question, même si elle avait alors l'air occupée à toute autre chose lorsqu'il lui demanda de s'installer. Il ne voyait plus vraiment son visage, vu que la lampe de celle-ci commençait à diffuser de moins en moins de lumière bien que le boxeur n'y faisait absolument pas attention. Il préférait se concentrer sur le fait que rester debout était une très mauvaise idée, surtout que lui était déjà assis, la raison, était que la robe d'Hoshiko était vraiment très courte et Shiro, en étant tranquillement assis pouvait s'il le voulait voir ce qu'il voudrait voir. Mais, il n'était absolument pas comme ça, et donc, il regardait simplement le visage assombri par la pénombre de la T'yae. Heureusement d'ailleurs, car si jamais il tentait de la reluquer et qu'elle s'en rendait compte, assis comme il l'était, elle pourrait sans problème lui exploser le visage sans problèmes à coups de pieds, et comme il n'essaierait même pas de se défendre, il n'aurait aucun autre choix que fuir ou tenter de parer et d'esquiver ses coups du mieux qu'il le pourrait s'ils en venaient à se battre.
Puis ce fut le noir totale une nouvelle fois, la lampe torche de Hoshiko rendit l'âme, la pauvre, elle qui avait pourtant l'air d'avoir peur du noir, elle n'avait vraiment pas de chances, à présent, il la voyait très mal rentrer chez elle toute seule, elle risquerait de trembler de partout et de causer un trop grand nombre d'accidents. Par accident, Shiro pensait au fait qu'elle risquerait de frapper sur tout ce qui bougerait dans les rues durant son trajet de retour chez elle et comme sa famille était absente, elle se retrouverait également seule chez elle, si jamais elle avait les clés, sinon, elle devrait attendre devant la porte pendant des heures, voire même toute la nuit, car parfois, les médecins préféraient garder leurs patients durant toutes la nuits pour éviter les surprises et pour faire toutes les vérifications possible. Finalement, Hoshiko s'installa sur son sac de sport, elle posa ses coudes sur ses cuisses et posa ses joues sur les paumes de ses mains. Elle semblait tout à la fois, déçue et désespérée, mais aussi complètement perdue, par contre, elle continua à l'écouter, et lorsqu'il décida de lui expliquer ce qu'il était venu faire ici à condition qu'elle garde le silence, il sentit qu'elle se réveillait un peu plus, sa curiosité était donc en mode"on", ce qui était une excellente chose.
Elle arrêta alors de se poser tout plein de questions, elle lui promit alors de garder le secret, en lui affirmant qu'elle serait une véritable tombe, il la croyait à 100%, elle n'avait pas l'air d'une balance en plus. Elle n'attendit alors pas qu'il lui dise ce qu'il faisait, mais elle répondit à sa dernière question en lui disant qu'elle était également dans cette académie depuis sa toute première année, il en fut surpris lui aussi, et d'ailleurs elle s'excusa de ne pas le connaître, c'était limite abusé à force, elle s'excusait pour tout et pour rien. Puis elle lui signala qu'il valait mieux le rencontrer tard que jamais, il lui répondit alors:
"Je vais prendre ça comme un compliment. Tu sais, tu n'es pas obligée de t'excuser parce que tu me connaissais pas, sinon, moi aussi je devrais m'excuser pour ne pas t'avoir connu avant. Donc, je m'excuse également."
Puis, elle passa à la raison pour laquelle elle était toujours dans le gymnase à cette heure-ci, alors comme ça, elle avait exactement les mêmes privilèges que le Capitaine et la vice-capitaine du club de karaté, mais ce n'était sans doute pas le cas pour les autres membres de ce club. Ce n'était pas vraiment juste, mais après tout, ça ne le concernait pas plus que cela, il ne fit donc aucun commentaire là dessus. Puis elle lui signala, exprès ou pas, que le fait de rentrer chez elle toute seule l'ennuyait un peu, et donc qu'elle n'avait plus rien de prévu pour le reste de sa soirée déjà bien entamée. Elle se mit alors à soupirer, Shiro se demanda alors subitement, si elle attendait quelque chose venant de sa part, voulait-elle qu'il lui propose de la raccompagner chez elle ? Avait-elle réellement une idée derrière la tête ou bien, c'était seulement le Kuchiki qui se posait des questions inutiles. Finalement, elle revint à ses esprits et lui rappela qu'il devait lui expliquer à son tour ce qu'il faisait dans ce gymnase à cette heure tardive. Il prit une profonde inspiration avant de lui dire:
"Eh bien, depuis plusieurs semaines maintenant, je passe dans ce gymnase chaque vendredi soir vers 23heures comme aujourd'hui pour vous emprunter un ou 2 sacs de frappe pour le week-end. Bien entendu, personne n'est au courant, et puis, je les ramène toujours le dimanche soir vers la même heure, et aujourd'hui, une élève m'a surprise lorsqu'elle est sortie des vestiaires à cette heure-ci, j'ai cru que c'était un surveillant. Et quand, j'ai vu que c'était une élève, et j'ai pas pu résister à l'idée de la surprendre par derrière, surtout qu'elle avait déjà l'air effrayé par le fait d'être seule dans ce gymnase. Et maintenant, je me retrouve à parler avec cette très jolie jeune femme, qui s'excuse tout le temps, mais que je trouve très sympa."
Il avait parlé à Hoshiko comme s'il parlait d'une autre élève, mais c'était un moyen détourné de lui dire ce qu'il pensait d'elle indirectement, normalement elle comprendrait tout de suite que l'élève en question était elle, mais on ne savait jamais. Il découvrirait peut-être que Hoshiko était du genre super naïve et qu'elle penserait qu'il parlait vraiment d'une autre élève, bien entendu, ça le choquerait un peu. En attendant, il lui avait répondu le plus sincèrement possible, ça ne le gênait plus autant de complimenter les gens que quand il n'avait que 14ans, à l'époque il était aux Etats-Unis, et il avait bien changé depuis. Maintenant, il était adulte, il savait parler sans rougir prématurément et il n'avait plus aucun problème en se promenant dans les rues de la ville. A force, il connaissait à peu près tous les endroits intéressants, et tous les barmans ou patrons des restaurants les moins chers du coin le connaissaient, de plus, certains "racketteurs" avaient regretté d'avoir croisé sa route, ce qui n'était pas plus mal, car maintenant il ne se faisait plus attaquer et on ne cherchait plus à le voler.
Il se souvint alors de ce qu'elle avait dit plus tôt, et finalement, il se dit que lui aussi n'avait rien à faire après tout, il pouvait toujours s'occuper des sacs de frappe plus tard, ou alors, il pouvait tout aussi bien les laisser pour ce week-end, ce n'était pas si important que cela. Il se tourna alors vers Hoshiko et demanda directement:
"Comme nous avons tout notre temps, ça te dit qu'on se promène un peu dans la ville, quand il y aura de nouveau quelqu'un chez toi, je te raccompagnerai. Allez, debout et viens avec moi."
Il se leva alors et se dirigea tout d'abord vers les ballons de basket qu'il avait fait tombé un peu plus tôt dans la soirée, il les ramassa tous et les replaça dans le placard avant de fermer le placard. Puis, il revint au centre du gymnase et tendit une main à Hoshiko pour l'inviter à se relever, à condition bien sûr qu'elle accepte de le suivre à travers la ville. Comme il n'était pas certain du fait qu'elle accepterait, il demanda alors:
"Tu ne veux pas ?"
Il attendit alors patiemment qu'elle lui réponde. | |
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| Sujet: Re: 23h et toujours dans le gymnase [Pv : Shiro Kuchiki] Sam 5 Déc 2009 - 13:30 | |
| Tandis que Shiro lui parlait, Hoshiko tortillait inconsciemment une mèche de ses cheveux noirs avec son index. Elle l'écoutait d'une oreille quelque peu attentive tout en se demandant, au passage, ce qu'elle allait bien pouvoir faire ce soir. Il était trop tard pour appeler qui que ce soit et de toute façon, elle ne savait vraiment pas qui aurait la bonté de lui répondre. Elle avait beau se creuser la tête, elle ne voyait personne pour lui tenir compagnie. Devoir regarder la télé comme une dépressive la faisait frissonner d'avance. De plus, n'étant pas une couche-tôt, elle risquait de ne pas pouvoir s'endormir avant au moins une heure du matin. Alors visionner des émissions stupides et d’une illogique affolante pendant tout ce temps l’effrayait. Autant se tirer une balle dans la tête tout de suite, car ça n’en valait pas la peiner. Être obligée de rester scotchée à de pareilles bêtises n’avait rien d’enviable, surtout lors que c’était l’unique solution qui s’offrait à vous. C’est pourquoi l’adolescente affichait une mine boudeuse en pensant que c’était ce qui l’attendait. N’y avait-il pas une âme charitable pour lui éviter cet affreux calvaire ? Elle était ouverte à toutes les propositions si cela pouvait lui permettre d’occuper sa soirée le temps que la maison soit vide. Mais alors qu’elle pensait à cela, la karatéka remarqua l’allusion que venait de faire Shiro. Bien sûr, elle n’était pas assez bête pour se demander qui pouvait bien être cette élève en question. Ayant parfaitement compris de qui il parlait, elle sourit légèrement en tournant la tête vers son interlocuteur. Puis ce dernier vint carrément à la complimenter et de manière directe. Même si Hoshiko ne se considérait pas non plus comme une jeune demoiselle d’une laideur à faire repousser le Yéti lui-même, elle en fut assez gênée. A chaque fois qu’on la flattait, elle réagissait de la sorte. Ses joues ne pouvaient pas s’empêcher de se colorer d’une adorable couleur rosée qui avait souvent tendance à faire fondre les garçons. Le geste de son doigt autour de ses cheveux s’intensifia jusqu’à ce qu’elle finisse par le coincer bêtement à cause d’un faux mouvement. Avec autant de discrétion que possible, elle essaya de dénouer sa mèche sans que Shiro ne s’en aperçoive. Comme il était en train de lui parler, elle s’empressa de lui répondre en espérant qu’il ne tourne pas la tête dans sa direction pour la voir en train de retirer ses cheveux de son doigt comme une idiote.
- Eh bien je suis sûre que cette jeune fille te trouve très sympa aussi. Et peut-être s’excuse-t-elle pour que tu ne la trouves pas méchante ou je ne sais quoi d’autre, je ne fais que supposer après tout. Je pense aussi qu’elle n’était pas non plus effrayée mais plutôt sur ses gardes et que maintenant, de toute façon, elle ne doit plus avoir aucune raison de se méfier de quoi que ce soit. Toutefois, soyons bien d’accords, tout ceci n’est qu’une supposition, répéta-t-elle en affichant un sourire amusé.
Voilà, sa mèche de cheveux avait quitté son doigt et elle s’empressa de croiser les bras afin de s’empêcher de recommencer. La karatéka reporta son regard sur Shiro qui vint alors à lui proposer quelque chose à laquelle elle ne s’attendait pas. En aucun cas elle n’aurait imaginé que le jeune homme allait lui demander si elle acceptait de l’accompagner en ville. Il était assez tard et à cette heure, les magasins étaient fermés. Bien entendu, à l’inverse, les boîtes de nuits ouvraient à peine et attendaient désespérément que des adolescents comme eux viennent dépenser leur argent en alcool et autres boissons coûteuses qu’on servait au bar. Cependant, malgré son enthousiasme naturel, Hoshiko se voyait mal aller faire la fête alors qu’elle avait toujours son sac de sport avec elle. Hésitante, elle ne répondit donc pas à son interlocuteur en pesant le pour et le contre. Ce dernier en profita alors pour ranger les ballons de basket qu’il avait fait tomber tout à l’heure. C’étaient d’ailleurs ces objets ronds qui étaient à l’origine de leur rencontre après tout. S’ils ne les avaient pas faits tomber, la japonaise n’aurait sûrement pas remarqué la présence de Shiro et aurait continué son chemin, comme si de rien n’était. Mais ce n’était pas le cas et elle se voyait mal refuser l’invitation du garçon. Ce n’aurait pas été correct de sa part, elle s’en rendait bien compte. Et puis après tout, peut-être qu’il s’avérerait être d’une très agréable compagnie. Elle avait le temps devant elle, n'étant attendue par personne. La maison était vide et même si une excellente quiche l'attendait sagement dans le frigo, elle n'avait pas spécialement faim. Toutefois, son estomac ne sembla pas tout à fait d'accord avec cette dernière affirmation et se mit à gargouiller bruyamment. Comme le gymnase était désert, cela se répercuta facilement et devint rapidement impossible à échapper à l’oreille d’un sourd. Aussitôt, Hoshiko se releva de son sac pour en sortir une barre chocolatée qu’elle gardait toujours en cas de gargouillement de ventre intempestif comme à cet instant. Décidément, elle avait vraiment de tout sur elle ! Il fallait avouer au passage qu’elle était aussi très prévoyante, enfin sauf pour l’histoire des piles… mais ce n’était qu’un détail. Alors, pendant que Shiro était occupé avec ses ballons de basket, elle se mit à manger tranquillement sa nourriture. Sur le côté, elle entendait le vacarme provoqué par son compagnon qui s’affairait à éliminer toute trace de son passage. Elle, de nouveau assise sur son sac, s’empressait d’avaler son maigre repas. En à peine une minute, elle termina le chocolat qui séjournait désormais dans son estomac. Au moins, l’adolescente était repue pour le moment. Au même instant, le jeune garçon venait de ranger tous les objets qui traînaient dans l’entrepôt. Il revint vers elle, calmement, et lui tendit la main. Quelque peu intriguée, la karatéka observa la main de son interlocuteur puis le fixa dans les yeux. Deux ou trois fois, elle alterna l’objet de son attention, toujours silencieuse.
*- Devrais-je accepter… ? Après tout, je ne le connais pas, pensait-t-elle, hésitante. Pour l’instant je le trouve gentil mais on dit toujours qu’il ne faut pas accorder facilement sa confiance.*
Puis, Shiro voulut s’assurer qu’elle était d’accord ou non. Il n’était pas insistant et se contentait de réitérer sa question comme elle ne lui avait pas encore répondu. Patiemment, il attendit qu’elle daigne enfin dire le moindre mot. Mais Hoshiko était devenue comme muette. Elle ne savait pas ce qu’il fallait faire. D’un côté, elle avait vraiment envie d’aller se balader en ville pour peut-être se poser dans un endroit sympa. Et de l’autre, elle préférait garder ses distances avec une personne dont elle ne connaissait que peu de choses. Inspectant une nouvelle fois le visage de Shiro malgré la pénombre, elle remarqua qu’il paraissait tout à fait serein. Il n’avait pas l’air malintentionné et encore moins agressif. Finalement, elle n’avait pas de raisons apparentes de se méfier. C’est pourquoi, affichant à nouveau un sourire radieux, elle finit par attraper la main de son interlocuteur. Le message était clair : c’est entendu, je viens. Toutefois, l’adolescente ne put s’empêcher de le préciser distinctement à voix haute.
- Si, je veux bien, déclara-t-elle en se relevant. Je compte sur toi pour m’emmener dans un endroit sympa car j’ai un sens de l’orientation un peu catastrophique en fait.
Affichant une expression quelque peu embarrassée, elle lâcha la main de Shiro et se retourna vers ses affaires. Se baissant afin de les récupérer, elle passa son sac de sport sur son épaule et prit le sac de cours de sa main libre. Ainsi chargée, Hoshiko se sentit un peu ridicule. Se trimballer tout ça dans la ville ne lui disait rien de bon. Toutefois, elle n’avait pas le choix et se résigna à devoir porter son fardeau. Remettant correctement la bandoulière de son sac, elle se reconcentra à nouveau sur son interlocuteur qui l’attendait toujours. C’est bon, elle était prête à partir désormais. Il devait être désormais aux alentours de 23h45 et encore. Ce soir, elle allait vraiment rentrer tard chez elle, bien plus que d’habitude. Mais tant qu’elle se trouvait en bonne compagnie, peu lui importait.
- C’est bon, on peut y aller, précisa-t-elle à l’adresse de Shiro. |
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