Psy Colle au gît [Cours de Psycho]

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17h15.

Encore une autre journée harassante qui prend fin..enfin...presque

Tôt le matin (trop tôt..d'ailleurs, ça se fait pas être malade à cette heure là...) on avait trouvé un jeune scandant à tort et à travers le nom de Satan. Apparemment ni ses flatteries ni sa hargne n’auront su faire s’éveiller le Seigneur du Chaos qui, à vrai dire, n’en avait sans doute rien à battre. Devon, puisque c’était son nom, s’était retrouvé en état de crise au département de psychiatrie. Signalé comme disparu depuis deux jour, son père eût bien faillit y rester en apprenant qu’on l’avait retrouvé et n’avait pas laissé l’infirmier terminé sa phrase avant de se mettre en route, vers l’hôpital.

Charles venait tout juste d’être appelé en intérimaire quand on lui tendit le lourd dossier du gamin de tout juste 14 ans. «Quatorze ans et déjà autant vécu… », c’est ce qui traversa l’esprit du Dr. Brisebois en marchant vers la cellule de crise 414 du département psychiatrique de l’hôpital. En ouvrant la lourde porte capitonnée il avait trouvé un enfant recroquevillé sur lui-même jouant avec ses doigts sous ses yeux comme s’ils étaient la huitième merveille du monde… et ce jusqu’à ce que la porte claque, au grand dam de Charles qui tressaillit. Et de plus belle, le gamin se mit à soliloquer sur quelques théories du chaos, appelant à l’aide contre ces monstres invisible qui voulaient sa disparition totale.

Quatre heures plus tard et une bible entière de psaumes schizophréniques, le jeune s’était enfin calmé mais cette fois ne disait plus mot. Il aura fallut encore deux heures à Charles, récitant sa propre histoire, pour mettre en confiance Devon qui finit par rire d’une blague bien placée. Il ne fallut pas plus de quinze minutes pour que le docteur pose son diagnostique et trouve le traitement le plus approprié pour son patient. Courbaturé par l’inconfort de sa petite chaise droite mais rassuré par la coopération du petit, il sortit expliquer la situation à son père. Il faudrait quelques semaines de traitement au gamin et beaucoup de compréhension de la part de son père déjà terrifié par le mot même «schizophrénie». Bon, une bonne chose de faite...

Maintenant, il devait se rendre à l'Académie pour y donner ses cours....Un long soupir. Charles aurait bien pris sa journée pour se reposer, mais il faut ce qu'il faut...

17h30

Il est déjà assis à son bureau, sa mallette par terre, près de sa chaise, ses livres sur la table. Dans une demi-heure aura lieu le premier cours de psychologie et le professeur est déjà en train de penser à ce dont auront l'air ses élèves.
Es-ce que la majorité voudront de ce cours?!? Seront-ils prétentieux? Sages? Dociles? Voudront-ils d'une tonne de devoirs ou se plaindront-ils du contenu du cours?!? C'est ce que Charles Brisebois apprendrait dans trente minutes.
Trente minutes pour ceux qui arrivent pile à l'heure, donc qui ne veulent rien manquer du cours, ou qui veulent montrer une image d'eux qui sont à leur affaire. Il faut bien sûr penser à ceux qui arrivent toujours en retard, soit par manque de temps, de conviction, d'intérêt ou tout simplement pour attirer l'attention sur eux.

17h40

Petit soupir, tandis que l'homme passe pour la cinquième fois ses mains sur son veston, pour s'assurer qu'aucun pli n'est présent. Il ajuste une deuxième fois sa cravate, et passe une main dans ses cheveux d'ébène qui lui arrivent aux épaules. Ses yeux verts sont fixés sur la porte, et il attend impatiemment le premier élève qui entrera dans sa classe.

Sur chaque table, un livre est présent, ainsi qu'une pomme. Cependant, la couleur varie d'une table à l'autre. Certaines tables ont une pomme rouge, d'autres vertes. Étrange, non? Pourtant, pour Charles, ça a une grande importance...

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D’accord Yu était en retard, mais il avait en réserve une très bonne justification.
Il avait plut toute la matinée, ce qui l’avait empêché de courir avant d’aller en cours. Pour se rattraper, il était volontairement partit de chez lui à la bourre et filé jusqu’à l’académie. En y arrivant, des camarades de classe lui avaient dit que la moitié de ses professeurs étaient absents. Il se retrouvait des trous un peu partout dans son emploi du temps. Le comble. Il préférait sécher plutôt qu’aller à deux ou trois cours qui ne lui apporteraient rien dans la vie. Il n’aimait ni l’histoire, ni les maths, ni le japonais ou les langue étrangères, la seule matière qui lui correspondait, on le sait tous, c’est le sport. Une journée sans exercice physique ne pouvait pas être une journée réussie. Yu rentra chez son oncle, posa ses affaires et attendit en regardant la pluie tomber à travers les vitres de sa chambre, jusqu’en début d’après midi. La pluie avait cessé, le soleil brillait et sa raison lui soufflait de retourner au lycée, au moins pour l’heure de psychologie. Il irait ensuite s’entraîner au club directement, et se ferait un plaisir d’écraser le capitaine, en espérant que ce dernier lui accorde le défit qu’il réclamait. Il se doute qu’il était plus fort que lui, mais ça n’avait pas d’importance, Yu se donnerait à fond, comme il l’avait toujours fait et même s’il perdait, il n’aurait aucun regret.

Il quitta le domicile et marcha jusqu’à l’académie. Un court trajet, qui acheva de le blaser au plus haut point. Qu’est-ce qui lui avait prit de s’être inscrit en cours de psycho alors qu’il n’y connaissait quasiment rien ? Qu’allait-on lui apprendre ? Que quand on mange une glace, inconsciemment, on désire être un esquimau ? Il avait lu quelques ouvrages que son oncle gardait enchaînés à sa bibliothèque personnelle et il n’avait retenu que quelques passages d‘ouvrages dont le nom et les auteurs lui échappaient, seulement parce qu‘ils évoquaient certains troubles du comportement qu’il avait reconnu chez sa mère avant qu’elle ne succombe de sa maladie. On ne lui avait jamais très bien expliqué ou alors il n’avait qu’un neurone, du coup il s’était dit que la compréhension des problèmes mentaux n’étaient accessibles qu’aux adultes et avait laissé tombé. L’unique raison qui le poussait à mettre les pieds dans cette salle de classe était son irrépressible manie de vouloir tout tester au moins une fois, pour savoir si ça lui plairait ou pas. Une certaine personne commençait à déteindre sur lui.

Revenons en au fait principal… Pourquoi était-il en retard déjà ? Ah oui, il s’était juste un peu perdu dans les couloirs à force de chercher la salle de cours. A croire qu’il n’avait aucun sens de l’orientation. Enfin, il fini par atteindre la salle quinze minutes plus tard, vide… Ou presque.
Il ne voyait qu’un grand homme brun assit face à son bureau, certainement le professeur. Yu fit quelques pas dans la salle, s’arrêta un court s’instant devant la table du Dr. Brisebois et le salua d’un bref signe de tête avant de se diriger au hasard vers une place et comme il avait l’embarras du choix, il mit au moins deux bonnes minutes à se décider. Il posa ses affaires de sport sur une table, près de la fenêtre et fit tomber un livre et une pomme rouge, qu’il s’empressa de ramasser.

« Je déteste les pommes » Maugréa-t-il à haute voix.

Il reposa le livre, mais garda le fruit dans une main en jetant un regard désapprobateur au professeur.

« Vous avez de drôles d’idées ! Associer une pomme à un livre ça signifie peut-être qu'on ne peut pas apprendre le ventre vide ? »

Et zut il avait oublié de se présenter avant de l’ouvrir pour dire des bêtises.

« Je suis Matsuda Yu… »

Il s’interrompit en balayant la salle des yeux avant de les reposer sur l’adulte en crachant avec indifférence:

« Votre seul élève on dirait… »

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Shin était debout depuis cinq heures du matin, il avait dormi en tout et pour tout deux bonnes heures cette nuit. Aujourd’hui, il n’y avait que des cours qui intéressaient le jeune homme et c’était une grande première. Vers six heures du matin, il s’était décidé à se lever et à faire sa toilette puis s’habiller rapidement et assez simplement. Toujours du noir et du blanc en parfaite harmonie puis bien sur ses chaines qu’il accrochait à son jean et ses mitaines. Le gothique sortit s’en réveiller son colocataire et fonça directement au réfectoire pour prendre son petit déjeuner. En effet, il avait retrouvé son appétit et, avec sa gourmandise, suite à sa confidence avec Myle. Tout en mangeant ce qu’il y avait dans son énorme plateau repas, il regarda sa montre.

*Mince ! Déjà huit heures ?!*

Eh oui ! Sa journée commençait bien… Enfin, maintenant, ses professeurs avaient l’habitude de le voir arrivé en retard ou de ne pas le voir du tout en fait. C’était quatre heures de philosophie qui lui prenaient la matinée en entière. Il y venait tout le temps parce qu’il aimait cette matière… Il ne la séchait pas comme beaucoup d’autres disciplines. Voilà qui devrait faire plaisir à ceux qui s’acharnent à le faire aller en cours surtout Siobhan. Les élèves avaient eu le droit à un cours sur l’inconscient très intriguant puis vint la pause déjeuner.

Quatres heures plus tard, Shin avait fini de manger et ses devoirs aussi mais une journée complètement normale pour lui, ce n’était pas possible. Il reçut un appel de Kamui… Celle-ci avait encore des problèmes pour changer donc l’étudiant était, tout de suite, parti la retrouver. Qu’avait-elle fait une fois de plus ? Il ne savait pas comment mais elle arrivait à attirer les ennuies à des kilomètres à la ronde. Arrivé sur place, il la voyait déjà en train de se battre. Lui qui n’était pas pour les combats, il allait devoir donné un coup de main. Le jeune homme les battit en quelques minutes avec des prises bien précises. Il suffit simplement de retourner la force de son adversaire contre lui-même. Il ne faut pas oublier pas qu’il est expert en aïkido et tai-chi ! Les personnes laissaient sur place, ils rentrèrent à l’académie sauf qu’il était déjà dix-huit heures moins cinq et qu’il allait être en retard à son dernier cours…

*eh merde !*
« Kamui, je te laisse ! Je suis à la bourre ! A la prochaine ! »

Puis Shin s’élança dans les escaliers pour aller vers la salle de cours de psychologie. Essoufflé, il toqua à la porte et entra. En s’inclinant rapidement, il dit :

« Excusez-moi d’être en retard… »

Il y avait seulement deux personnes… Le professeur, Monsieur Brisebois et un élève qui était lui aussi en retard apparemment. Le jeune homme partit s’installer vers le coin le plus sombre où il avait un manuel et une pomme rouge. D’ailleurs, il ne la mangea pas bien qu’il en est une grande envie, la pomme étant son fruit préféré. Il ne prêta aucune attention aux remarques de son camarade…

« Je m’appelle Shin Masara. Votre deuxième élève, apparemment… »

Un sourire ornait ses lèvres bien que le ton de sa présentation avait été froid.

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18h05

Un long soupir en voyant la porte toujours close malgré l'heure avancée. Aucun élève ne semble avoir l'assiduité comme principale qualité. Pourtant c'était l'une des plus importantes pour l'homme, les étudiants partaient donc avec un point en moins. Son regard délaissa l'entrée pour se poser sur sa mallette. Plusieurs minutes passent, avant que Charles se décide. Il se penche pour la prendre et la mit sur son bureau, avant de l'ouvrir. Une chemise et une cravate noire étaient bien pliés sur le dessus, au cas où Charles aurait besoin de se changer, même si les chances que cela arrivent étaient plus minces que de gagner à la lotto.
Sa main va se faufiler sous le costume et elle ressort avec une petite bouteille transparente avec une prescription sur le devant au nom de Charles Brisebois. À l'intérieur, des petites gelules bleues et blanches sont entassées les unes sur les autres. Il ouvre le bouchon, en alignant les deux petites lignes bien comme il faut, lorsque la porte s'ouvre. Grognant, Charles appuie sur le bouchon et jette la bouteille dans sa valise, avant de refermer cette dernière sur son bureau.

Un adolescent venait d'entrer dans sa classe. Les yeux émeraudes scrutent avec attention chaque détail. S'arrêtant sur les cheveux trop long, sur les yeux d'une couleur inhabituelle, sur ses vêtements un peu trop laids au goût de Charles.
Toutefois, il le salue d'un signe de tête, et suit son déplacement dans la classe, gardant son air sérieux.

~Hmm, ambivalent dans ses décisions, il met du temps à se décider...réplique pour se montrer intéressant...~

-''Et moi je déteste les gens qui sont en retard.''

Charles ouvre son cahier et note quelque chose. Une autre réplique lui fait relever les sourcils. Il vient pour répondre, mais quelqu'un toque à la porte au même moment. Le regard va se poser sur le second étudiant qui a choisi la psychologie pour combler les trous de son horaire.

-''La prochaine fois tâchez de vous acheter une montre...''

Il n'a même pas pris la peine de regarder si le jeune homme porte un tel objet, c'est venu tout seul comme remarque, vraiment. Charles fixe le nouvel arrivé, à l'allure noire comme semble celle de son âme. Il le suit jusqu'à la place sombre où ce dernier décide de s'asseoir. Hmmm, c'est intéressant, les deux élèves ont décidé de s'asseoir là où il y avait des pommes de couleur rouge. Choix déterminé ou simplement le fruit du hasard? Nous le serons bien assez tôt.

-''Et oui, semble-t-il que vous êtes seulement deux élèves dans ma classe ce soir. Mais ne vous inquiétez pas, cela fera plus de travaux pour vous.''

Sur ces derniers mots, l'homme se leva et alla devant son bureau, s'y accotant un peu, fixant les deux adolescents avec froideur et neutralité. Ce serait presqu'un cours privé finalement. Avec un peu de chance, le cours finirait plus tôt.

-''Bien, sans ouvrir vos manuels, je veux que vous répondiez, oralement ou non, à ces questions. Pourquoi avoir choisi le cours de psychologie? Que connaissez-vous sur ce domaine? Puis, que pensez-vous que le cours vous apportera?''

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A cause de l'égoïsme de ses parents, Ryuji se retrouvait confronté à une situation qui ne lui plaisait guère. Il avait une sainte horreur des pensionnats, qu'il jugeait trop stricts. D'après lui, rester quasiment tout son temps au sein même d'une académie, réduirait considérablement sa liberté. Certes, il ne devra plus subir les coups bas de son père et entendre les piaillements de sa mère, mais cela aurait un prix. Le prix d'une liberté durement acquise. Désormais, il se retrouvait condamner à rester ici au moins un an, à côtoyer des gosses de riches et à bosser. Oui, bosser...Ce n'est pas seulement à cause de sa différence que ses parents l'ont amené ici. C'est aussi car les résultats médiocres qu'il avait eu jusqu'à là, ne les satisfaisaient guère. D'après eux, une école prestigieuse et coûteuse lui permettrait de s'investir davantage en ce qui concerne le travail. Ou du moins, c'est l'un des nombreux fallacieux arguments qu'ils avaient trouvé pour lui démontrer que l'académie lui serait bénéfique. Ryuji trouvait toutefois que les résultats d'un élève n'avait pas tant de rapport avec l'école dans laquelle il se trouvait. Un cancre n'ayant pas la moindre motivation, le restera. Tout comme un surdoué restera un surdoué. Logique, n'est ce pas? Si ses parents espérent qu'il devienne un génie prêt à faire des études similaires à celle de sa sœur, pour combler le fait qu'il est diffèrent, ils se mettent bien le doigt dans l'œil. Il ne comptait pas changer d'un pouce. Ryuji resterait le flemmard insolent qu'il avait toujours été et ce, peu importe les efforts de ses parents.

Quoi qu'il en soit, il venait d'arriver il y a peu à Keimoo et devait par conséquent assister aux cours. Le seul qui semblait intéressant était incontestablement, la psychologie. Bien que Ryuji n'y connaissait absolument rien, il se voyait déjà menant des études liées à la seule matière qui pouvait l'intéresser. Mais avant de tirer des conclusions trop hâtives et de se destiner trop tôt à des études dont il ne connaissait pas l'objet, il devait assister à un cours. Pour une fois, il n'allait pas le sécher. Après tout, il fallait bien y aller des fois aux cours. Histoire que sa mère n'en vienne pas à l'appeler encore plus souvent, pour lui demander si son absentéisme ne serait pas lié à sa condition.

Dans tout les cas, il devait y aller. Juste pour voir. Mais comme à son habitude, il prit son temps et arriva par conséquent considérablement en retard. C'était systématique chez lui. S'il n'était pas absent, il était au moins très en retard. Il finit donc par arriver devant la salle de cours, sans la moindre idée du retard qu'il avait, puis ouvrit lentement la porte et entendit dès lors quelques phrases:

-''[...] Pourquoi avoir choisi le cours de psychologie? Que connaissez-vous sur ce domaine? Puis, que pensez-vous que le cours vous apportera?''

Bien que la porte était entrouverte, il toqua tout de même par politesse avant d'avancer. Ryuji, habillé d'une chemise blanche tout ce qu'il y a de plus simple et d'un pantalon noir aussi simpliste que le haut, pénétra dans la pièce. Là, il put distinguer trois personnes. Il ne put s'empêcher de sourire à leur vue. Non seulement il n'y avait que des hommes, mais en plus il avait tous les cheveux longs.

*Bah ça fera un homme aux cheveux longs en plus.*

Il s'avança vers le bureau faisant mine d'être gêné de ce grand retard puis dit, à ce qui semblait être le professeur:

« Heu...Excusez moi du retard. Je suis nouveau ici donc difficile de trouver les salles. »

Ce n'était pas une fausse excuse. Après tout, il était vraiment nouveau, mais le retard s'expliquait davantage par ses mauvaises habitudes. Ainsi après s'être excusé comme il se devait, il s'installa discrètement à une table où se trouvait une pomme verte. Il grimaça alors, la prit dans la main puis en mangea un bout, avant de la reposer. Il posa ensuite son sac à bandoulière, avant de regarder les autres personnes qui se trouvaient dans la salle. Et là, il se souvenu des quelques propos qu'il avait entendu en entrant.

*C'était quoi déjà? Heu...Pourquoi avoir choisi la psychologie et...Qu'est ce qu'on y connait et etc*

Afin de se faire pardonner de son retard ou plutôt histoire de parler un peu, il tenta de répondre en premier, voyant que les deux autres ne s'y étaient pas encore tenté:

« Ah! Heu...Vu que j'ai entendu vos questions en venant, autant y répondre...Personnellement, j'y connais pas grand chose en psychologie. Je sais juste que c'est l'étude des comportements humains. Et si j'ai choisi cette matière, c'est bien parce que c'est la seule chose qui me semble réellement intéressante...»

Il prit un temps de pause, avant de répondre:

« Je pense que ce cours me permettra surtout de savoir si cette matière est faite pour moi, si c'est intéressant. C'est tout.»

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Shin, en voyant l’accueil de Monsieur Brisebois, se douta qu’il n’aimait pas les retardataires. Il devra s’y faire parce qu’avec le jeune homme arrivé en avance est impossible, à l’heure… c’est faisable… en retard, c’est tout à fait probable et, pas du tout est un des nombreux choix possibles. Bref… Le mot « assiduité » ne fait aucunement parti de son vocabulaire mais il ferait un effort pour ce cours parce qu’il voulait en faire sa spécialité à l’université ou peut être pas, en fait. Il était juste intéressé et ce n’était aucunement pour combler les trous dans ses horaires sinon il n’aurait pas pris cette matière et il aurait fini les cours à midi.

Cependant, avant qu’il n’aille s’assoir, le professeur lui balança une pique à laquelle il ne préféra pas répondre. Cette fois-ci, le jeune homme avait des circonstances atténuantes pour son retard… encore que cela restait à voir et à prouver mais bon. Le gothique alla tout simplement s’assoir puis il se présenta avec froideur comme à son habitude pourtant, la dernière phrase qu’il avait prononcé, il y avait glissé une fine touche de cynisme.

Le Doc. Brisebois l’ayant noté… ou pas leur dit que ça ne ferait que plus de travaux pour lui et Yu. Fantastique ! Déjà que travailler dans les autres matières qu’il n’aimait pas l’emmerder royalement, voilà qu’il se prenait encore plus de boulot parce qu’il n’était que deux dans ce cours… mais c’était injuste ! Enfin, pas vraiment, si on y réfléchit mais n’allons pas contredire les adolescents sinon les professeurs ne s’en sortiraient jamais si on devait refaire toute leur éducation.

Commençant son cours par les habituelles questions tel que pourquoi avoir choisi le cours de psychologie ? Qu’y connait-on ? Et qu’est-ce que cela nous apportera ? De plus, ils pouvaient s’exprimer à l’oral ou pas… Shin fut très tenté de répondre à ses questions en les écrivant sur une feuille mais il n’en fit rien. Au moment où il s’apprêtait à répondre, un troisième élève fit son entrée. Apparemment, c’était un nouveau… et il s’était paumé. Tout à fait normal vu la grandeur des lieux. Celui-ci s’installa rapidement à une table puis il croqua un morceau de pomme verte avant de répondre aux questions.

Attendant patiemment qu’il est fini de s’exprimer, l’étudiant répondit à son tour, toujours sur le même ton froid que précédemment.

« J’ai choisi ce cours parce que je veux connaître le psychique de l’être humain et son mécanisme. Ce que j’y connais… pas grand-chose bien que ma mère fut psychiatre… »

Sur le coup, Shin s’arrêta brusquement… Il se rappelait des choses qu’il voulait oublier, ne plus se souvenir de tout ce qui était en rapport avec sa génitrice. Il secoua vivement sa tête puis reprit.

« Beaucoup de mes questions ne trouvent pas de réponses… je chercher à comprendre. »

Le jeune homme resta énigmatique sur cette dernière phrase.

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Trop sympa les profs de nos jours.
Bien, il ferrait attention à l’avenir. Il ne tenait pas à avoir des différents dès le premier cours. Quelqu’un pour gâcher cet agréable moment d’intimité et lui taper la honte. Ils n’étaient plus deux, mais trois. La belle affaire. Ca ne l’arrangeait jamais d’être en groupe, mais il faudrait faire avec. Un lot de consolation : le nouvel arrivant était plus en retard que lui, ce qui masquait un peu son propre retard. Il savait bien que les professeurs n'étaient pas du genre à oublier ces choses là, mais comme c’était la première fois qu’ils assistaient au cours de Mr. Brisebois, il pouvait être indulgent non ? Son compagnon d’infortune devait être plus âgé, il s’adressa à l’enseignant en employant le même ton – légèrement atténué – glacial, ce qui plairait encore moins. Après un soupir, Yu s’assit à sa table et reposa la pomme sur le livre, sans se demander ce contenait l’ouvrage. La réplique cinglante de Brisebois le fit sursauter et il jeta un regard en coin au dénommé Shin. Ils n’allaient pas s’amuser avec lui. Tout ça l’énervait déjà, il s’était fait remarquer, en plus il en avait rajouté une couche juste pour critiquer. Pas étonnant qu’il soit mécontent. Des travaux dès le premier jour. Comme s’ils n’en avaient pas déjà assez avec les autres matières. Qu’est-ce qui lui avait prit de s’inscrire ? Irrité, ses yeux suivaient la démarche du professeur en attendant le moment fatidique de la séquence présentation.

Mais ils n’en eurent pas le droit. Les questions de Mr. Brisebois le laissèrent perplexe et il attendit que son seul camarade de classe prenne la parole. Des réponses toutes faites, simples, Yu en disposait à volonté. Il ne connaissait rien à la psychologie, le cours lui apportera peut-être quelques réponses aux questions qu’il se posait sur les troubles comportementaux, le reste ne l’intéressait même pas. Personne n’avait besoin de connaître ses véritables motivations, il n’était pas forcé de dire la vérité.
On donna de petits coups contre la porte et un autre garçon apparut dans son embrasure. Il se mit à sourire, on ne sait pourquoi et s’excusa en ajoutant qu’il était nouveau. Ca ne servait rien de le préciser mon vieux, ce type n’en n’a surement rien à foutre. Yu darda son regard vers Shin, puis le tourna vers le professeur qui attendait toujours leur réponse. Le nouveau s’exprima le premier. Pour eux deux, visant la même réponse. Puis ce fut au tour de Shin. Les propos étaient similaires, sauf quand il évoqua le travail de sa mère… Une mère. Lui au moins en avait une ! Le fait est qu’il passa vite à autre chose et paraissait ne pas vouloir s’attarder sur le sujet. Peut-être parce qu’il n’aimait pas exposer sa vie au grand jour, Yu ne songea même pas qu’il pouvait avoir des soucis familiaux. Puisque sa propre mère était morte, il avait tendance à jalouser ceux qui avaient la chance d’en avoir une, vivante. Il se sentit d’un coup nostalgique et voulut penser à autre chose pour ne pas fondre en larmes.
Il ne se ferait pas remarquer une deuxième fois.

Shin s’arrêta de parler. Yu sentit que son tour venait. Il dirigea ses yeux vers la porte, dans l’espoir qu’un nouvel arrivant lui sauve la mise, mais personne ne vint et les minutes défilaient. Les deux autres avaient dit des trucs intelligents, il avait peur que sa voix ne le trahisse et qu’il se perde en n’importe quoi.

« Euh… Je suis un peu pareil. Je ne connais rien à la psycho… Je ne sais pas trop ce que ce cours pourrait m’apporter… Des réponses sur un sujet important, j’espère. »

Ca suffisait amplement. Ces quelques phrases lui avaient réclamées un grand effort et il ne se sentait même plus capable de lever les yeux vers le psychologue. Pitié qu’il ne leur pose plus de questions ! Il préférait encore rédiger dix pages plutôt que de blablater oralement. Brisebois ne lui inspirait que de l’antipathie. Est-ce qu’on lui en posait des questions sur ses motivations ? Yu ravala un commentaire désobligeant et demeura silencieux.

[HRPG :Excusez-moi pour le retard.]

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Pour un premier cours, il se serait attendu à plus d'assiduité de la part des élèves. C'était la moindre des choses de pouvoir arriver à l'heure au cours non??! Bon, au moins il y avait des élèves qui s'excusaient. Il y avait là signe de politesse et de respect. C'était déjà pas mal. Commençons donc par poser des questions, et voyons leur réactions.
D'une voix forte et autoritaire, le professeur posa alors trois questions. Trois questions claires et précises, auxquelles les étudiants auraient à répondre oralement. Il pourrait ensuite noter les réponses, si elles étaient pertinentes, bien entendu, et ainsi se faire une meilleure idée de l'ensemble globale des connaissances de la classe. C'était un cours optionnel et il était primordial de savoir quelle méthode Charles allait prendre pour leur enseigner.

Son regard émeraude fixait avec intensité les élèves, avant qu'on cogne à la porte. Fronçant les sourcils, Charles tourna la tête vers la porte, pour voir entrer un autre garçon, habillé convenablement pour sa part. Au moins, cela le fit hocher imperceptiblement la tête, affichant ainsi qu'il était prêt à passer l'éponge pour le retard. Bon d'accord, il aurait été prêt à leur payer le coiffeur à tous pour leur cheveux trop long, mais bon...les jeunes d'aujourd'hui hein, on peut rien y faire.

-''Ouais, bon la prochaine fois essayer d'arriver au moins une dizaine de minutes à l'avance...ce sera au moins cela de prit!''

Suivant des yeux le nouvel arrivant, un sourcil se haussa lorsque ce dernier prit la pomme vert pour en prendre une bouchée. Sans montrer la moindre émotion, il prit son cahier sur son bureau, et inscrivit quelques notes sur....
ce dernier ne s'était même pas présenté. Poussant un soupire, il releva les yeux sur lui.

-''Et....j'aimerais vraiment que vous vous présentiez en arrivant en classe....ce serait pour le moins poli...''

Charles nota ensuite le nom de l'élève, ainsi que les réponses à ses questions. Il ne put s'empêcher toutefois de mettre un grain de sel aux réponses de Ryuji.

-''Bien, la psychologie n'est pas seulement l'étude des comportements humains. C'est aussi lié à l'étude des sentiments, des pensées, tout ce qui a trait aux humains et aux animaux... pour le reste, on verra plus tard...''

Il n'était quand même pas pour tout leur donner tout cuit dans le bec. Ils devraient travailler pour réussir ce cours, non mais... La deuxième réponse du jeune homme le fit soupirer et il donna son point de vue lorsque l'étudiant eut terminé.

-''Si c'est la seule chose qui vous intéresse, je suis désolé de vous apprendre que vous n'irez pas loin dans la vie...Et c'est surtout moi qui sera en mesure de vous dire si vous êtes fait pour ce cours...''

Le second élève à répondre aux questions a droit a un sourire en coin de la part du professeur...Whoaa..un miracle quoi.
Le fait que sa mère fut psychiatre pourrait pousser le jeune à vouloir faire plus en cours, et était un élément intéressant pour le professeur, qui pourrait lui poser des questions au-travers de la matière à parcourir, tout en prenant souvent Shin comme exemple pour des mises en situations. Cela pourrait perturber peut-être l'étudiant, mais c'était pour le bon fonctionnement du cours... Le psychologue prit quelques notes, remontant encore une fois ses lunettes sur son nez, et répondit d'une voix clair à l'élève.

-''Bien, je peux vous assurer que vous êtes au bon endroit monsieur Masara...''

Troisième et dernier étudiant. Charles le fixa et nota avec intérêt le silence de ce dernier et les yeux presque suppliants qu'il posaient sur la porte dans l'espoir que quelqu'un vienne lui sauver la peau en arrivant in extremis...ce qui n'arriva pas.

-''Monsieur Matsuda?''

Oui hein, autant le rappeler à l'ordre pour qu'il puisse répondre aux questions et que le cours puisse enfin commencer. Bon, un ignorant, selon ses propres réponses...Charles ne répondit rien, ne faisant que le fixer de son regard vert pénétrant, avant de les regarder tous les trois.

-''Alors, après vous avoir tous écouté...j'aimerais que vous m'écriviez sur une feuille votre propre définition du mot :''Assiduité'' et de son importance, puisque cela semble exclu de votre vocabulaire.''

Cela n'avait aucun lien avec le cours de psycho, mais ça les ferait penser et Charles pourrait faire autre chose. Se levant enfin du bureau, il passa dans la rangée qui était vide d'élèves et prit une pomme rouge qu'il croqua avec plaisir.

-''J'ai remarqué que seulement l'un d'entre vous a goûté à sa pomme...auriez-vous peur que je vous empoisonne?''

Invité

De plus en plus ridicule. Yu avait du mal à croire qu’il assistait à un cours. Il avait du mal à croire, tout court, que tout ceci était réel. Brisebois aurait eu l’oscar du meilleur grand méchant loup s’il avait joué dans un dessin animé de Disney. Mais fallait-il qu’il soit si cassant ? Un élève n’avait pas besoin d’entendre ce genre de propos de la part d’un enseignant, est-ce qu’un enseignant avait le droit d’être aussi odieux ? Peut-être que Brisebois n’aimait les ados ? Ou alors il était comme ça au quotidien ? La vie devait être drôle et sympa avec lui, dis donc ! Il ne faut pas se fier aux apparences, mais dans son cas, Yu se demandait s’il était réellement possible de le supporter. Dommage, il avait un bon physique et assez de charisme, mais son hostilité venait de tout gâcher. Ses yeux glaciaux, intransigeants faisaient presque froid dans le dosi. A la base, Yu non plus n’était pas un enfant de cœur, mais en arrivant ici, il avait gagné en sociabilité, même si certains vieux réflexes restent. Brisebois ne devait pas être tombé sur les bonnes personnes voilà tout, ou sa vie n’était pas ce qu’il voulait qu’elle soit. Quel curieux personnage. D’accord ils étaient en retard, d’accord l’un d’entre eux avait oublié de se présenter et Yu n’avait pas prit la peine de s’excuser, mais tout le monde fait des erreurs, non ? Ce type devait être aussi égocentrique que lui, voire plus. Il n’avait encore jamais croisé une telle personne, Brisebois c’était un genre d’extraterrestre mal luné.

*Prévenez-nous quand vous aurez fini de remettre les gens à leur place*.

Ils n’étaient pas sensés savoir exactement ce qu’était la psycho, sinon, ils ne seraient pas ici. N’étaient-ils pas là pour apprendre ? Ca ressemblait plus à un procès qu’à un véritable cours. Un procès très puéril, ou le but n’était pas de résoudre l’affaire et incriminé l’accusé, mais de l’écraser jusqu’à ce qu’il n’ait plus la force de relever la tête. Nan, sérieusement, on voyait ces choses là dans des séries policières étrangères, pas dans la vraie vie ! Qui était-il pour les juger ? Qui était-il pour leur faire des remontrances ? Ils ne se connaissaient ni d’Adam, ni d’Eve et n’avaient pas élevés les cochons ensembles, aux dernières nouvelles. Si Brisebois ce serait adressé à lui, il aurait certainement écoper de 1000000000 heures de colles, ou carrément d’un renvoi. Il en avait l’habitude, mais il commençait juste à apprécier cette école, hors de question de repartir vivre avec son père et son autre famille faussement mielleuse et détestable. Pour couronner le tout, il fallait qu’ils écrivent ! Des lignes, comme en primaire. Ca ressemblait trop à une punition pour ne pas en être une. Ils avaient dit tout ce qu’il y avait à dire oralement, mais ça ne suffisait pas. Il les soupçonnait de ne pas être assidus ?! Yu n’écouta même pas les derniers mots. Il avait déjà empoigné son sac et se dirigea vers la sortie d’un pas rapide, à la limite du galop. Il s’arrêta devant la porte et, sans le moindre regard en arrière, il dit :

« Je ne vois pas l’utilité de rester ici si c’est pour être humilié de cette manière, vous pouvez rayer mon nom de la liste, votre cours ne m’intéresse plus et vous êtes pathétique. J'irais voir ailleurs pour les renseignements »

Il n’attendit aucune réponse et se remit en marche dans le couloir, vers les terrains de sport. Puisqu’il disposait d’une heure de libre, il la gaspillerait en s’entraînant pour oublier cette histoire, même s’il aurait probablement des retours par la suite, il préférait passer ses derniers instants sur une piste de course plutôt que dans une salle de classe en compagnie d’un pauvre type sadique et barge.

Invité

Comment faire partir tous les étudiants de votre classe en une seule leçon facile. Voilà comment Charles aurait dû nommer son livre s'il avait été écrivain. Il avait l'intelligence pour ce faire, oui vu qu'il était bien au-dessus de la moyenne, mais était tout simplement trop paresseux pour le temps que cela prenait. C'est vrai par contre qu'au lieu de ''Cours d'initiation à la psychologie'', cela aurait du être ''Cours où vous aller en baver''. Lui, Charles Brisebois, psychologue de renom depuis Paris jusqu'ici, s'était retrouvé dans une confrontation un peu trop humiliante à son goût lorsque le jeune Yu Matsuda avait décidé de prendre ses choses et de tout simplement se diriger vers la porte sans autre forme de procès.
Secouant la tête, le professeur aux cheveux sombres plissa les yeux en voyant le jeune homme franchir la porte et jeta un dernier regard aux élèves qui étaient restés bien à leur place, bref, qui écoutaient eux. L'homme orgueilleux qu'était Charles ne put accepter qu'on quitte sa classe ainsi, et ce même si lui-même venait tout juste de et serrant les dents, il quitta son bureau, prit appui sur le cadre de porte et lança d'une voix forte.

-''Si je suis pathétique, c'est que j'imite à la perfection ce que vous m'envoyez comme image!!! Et n'essayez pas de revenir dans mon cours Sale môme!!!!''

Se retournant ensuite vers ses étudiants, qui avaient été témoins de cette..hmm, appelons cela une gentille engueulade, il s'éclaircit la gorge et leva l'index de sa main droite dans les airs, leur signifiant d'attendre un instant. Puis, il s'engouffra dans le couloir, pour suivre le rebelle dans sa presque course. L'homme en complet, fulminant intérieurement, précipita son pas par crainte de se faire courir après par un autre professeur. On sait jamais sur qui on peut tomber....L'ayant enfin rattrapé, il mit sa main sur son épaule, le plaquant par le fait même contre le mur, et le toisa de ses yeux vert où brillait une certaine lueur de panique, rapidement remplacé par une étincelle de grande colère.

-''-Non mais...pour qui tu te prends...''

Sa voix est cinglante, froide...à la limite cruelle. Charles bouge un peu pour se placer devant Yu, lui empêchant ainsi toute retraite. Son visage s'approche un peu du sien et c'est dans un murmure qu'il vient lui chuchoter à l'oreille.

-''Si j'étais toi, je ferais attention à ce que je dis ou fais en classe. Cela pourrait être mal interprété...''

C'est fascinant comme il peut être à la fois terriblement terrifiant, mais tellement séduisant, qu'il le fasse exprès....ou pas.

Invité

-''Et....j'aimerais vraiment que vous vous présentiez en arrivant en classe....ce serait pour le moins poli...''

Ryuji prit un temps fou pour se rendre compte qu'il était question de lui. Comprenez le, il venait d'arriver, il avait totalement perdu l'habitude de se présenter. Et ce fut à contre cœur, il s'excusa et se présenta. Juste histoire de ne pas se causer d'ennuis dès le premier cours.

«Désolé...Je suis Ryuji Matsunaga. » se contenta-t-il de dire un rictus aux lèvres

Quant à la suite du cours, elle s'annonça encore plus intéressante. A chaque phrase qu'avait pu dire Ryuji, le professeur avait trouvé un moyen de lui apporter une réponse des plus désagréables. Cette fois-ci, Ryuji ne s'excusa pas. Déjà qu'il avait eu du mal à le faire une fois, il n'allait pas le refaire...Surtout qu'il estimait qu'il n'avait rien fait de mal.

-''Si c'est la seule chose qui vous intéresse, je suis désolé de vous apprendre que vous n'irez pas loin dans la vie...Et c'est surtout moi qui sera en mesure de vous dire si vous êtes fait pour ce cours...''

Ryuji ne savait pas si cette phrase devait le faire sourire et l'énervait. Il ne le prenait pas mal, à vrai dire, il n'en avait que très peu à faire de ce que pouvait penser ce prof. Toutefois, il aurait espéré avoir une réponse un peu moins vexante. Certes, les phrases qu'il avait pu prononcé avaient été dites avec un air tout ce qu'il y a de plus détaché, mais ce n'était pas une raison pour lui dire purement et simplement « vous n'irez pas loin dans la vie ». Après tout, Ryuji n'avait pas besoin qu'on le lui dise, il en avait parfaitement conscience, mais entendre cette phrase lui faisait tout de même un petit quelque chose. Il se contenta toutefois de baisser les yeux, non pas pour montrer un quelconque respect, mais pour éviter de se laisser emporter. Il se contrôlait. Il ne put tout de même s'empêcher de laisser sortir un petit et inaudible:

«Tss...»

Le second élève à avoir répondu aux questions du prof eut par contre le droit à des paroles tout ce qu'il y a de plus encourageant. Ryuji grimaça alors, lançant un regard vers le dit élève.

-''Alors, après vous avoir tous écouté...j'aimerais que vous m'écriviez sur une feuille votre propre définition du mot :''Assiduité'' et de son importance, puisque cela semble exclu de votre vocabulaire.''

*Quoi?!*

Ryuji grimaça. Il les prenait vraiment pour de gamins. On aurait dit un enseignant punissant ses élèves...Quoi qu'il en soit, il ne dit rien. Il se contrôlait toujours. Il sortit rapidement une feuille de son sac puis après avoir écrit son prénom dessus, inscrivit ce qu'il savait de ce mot, c'est-à-dire pas grand chose.

Citation :: Assiduité: Ponctualité

Ryuji ne put pas le temps de compléter sa définition pour le moins limitée, puisque l'un des élèves avait décidé de contester hautement la manière d'agir du prof.

« Je ne vois pas l’utilité de rester ici si c’est pour être humilié de cette manière, vous pouvez rayer mon nom de la liste, votre cours ne m’intéresse plus et vous êtes pathétique. J'irais voir ailleurs pour les renseignements »

*Wooooh!*

Ryuji se mit alors à sourire. Ce jeune homme lui inspirait un profond respect. Il remettait en cause ouvertement la manière d'enseigner de ce prof, ou plus exactement son attitude vis-à-vis d'eux. Il avait raison d'ailleurs. De quel droit se permettait-il les rabaisser de la sorte? D'un côté, Ryuji en avait l'habitude, mais de l'autre, il se disait que suivre cet élève ne serait pas bon. Il s'était promis de ne plus désobéir, du moins pour le moment. Par ailleurs, il n'était pas futé de se comporter ainsi dès le premier cours.

-''Si je suis pathétique, c'est que j'imite à la perfection ce que vous m'envoyez comme image!!! Et n'essayez pas de revenir dans mon cours Sale môme!!!!''

Ryuji regarda le prof d'un air surpris. Mais ce qui fut le plus étonnant, c'est qu'il avait fini par suivre l'élève qui était parti. Ryuji porta alors son attention vers Shin, l'élève qui se trouvait avec lui dans la salle, et il se contenta de lui dire d'un air étonné:

«Bah dit donc, 'sont fun les cours de psycho, ici.»

Invité

Ce cours s’annonçait barbant ? Non… Amusant ? Non plus, Shin dirait plutôt intriguant… Enfin pas le cours mais le professeur plutôt. Sa manière d’enseigner était spécial parce que si son but était de se mettre à dos tous les élèves de sa classe c’est-à-dire trois donc pas grand-chose, il était sur la bonne route. Il avait de quoi les rebuter… son air antipathique, son ton glacial et détaché. Franchement, il n’y avait rien de mieux pour mettre en confiance ses seuls élèves. De toute façon, Shin s’en foutait si le cours ne l’intéressait, il ne reviendrait pas… rien de plus simple. Il ne se prend pas la tête pour des futilités pareilles.

Bon apparemment selon ses réponses, le jeune avait atterrit au bon endroit… il demandait à voir. Par contre, celles des autres avaient eu des réflexions guère flatteuses. Le truc qui avait du jouer en sa faveur, c’était que sa mère avait été psychiatre pour finir elle-même interner… pas très reluisant tout ça. Enfin, pas besoin de le mentionner. Une chose, cependant, le surpris… Il avait eu le droit à un sourire en coin. Il ne pensait cela possible mais les miracles arrivent tous les jours. Bref… comme on dit les miracles n’arrivent jamais sans une malédiction.

Une définition du mot assiduité ? Shin pouvait la fournir, il l’a connait sur le bout des doigts… ce ne serait pas le premier ni le dernier des professeurs à lui poser cette question. Le gothique nota vite fait sur un morceau de feuille que c’était être ponctuel mais, aussi de venir en cours le plus souvent possible et travailler dans chaque matière un peu chaque soir. Que des conneries pour la première partie puisqu’il ne les respectait jamais. Il rajouta que le mot assiduité ne faisait pas parti de son vocabulaire et que ça n’allait pas changer du jour au lendemain mais peut être que pour ses cours, il ferait un effort s’il s’avérait intéressant.

Voilà de quoi partir de bon pied si l’on peut dire. Le jeune homme était toujours sincère mais il fallait l’avouer que s’il trouvait Monsieur Brisebois intriguant, il commençait aussi sérieusement à l’énerver. Pour se détendre, il avait croqué un morceau de la pomme rouge qui se trouvait sur la table. Elle était sucrée, c’était parfait mais Yu ne chantait pas du tout la même chanson puisqu’il avait plié bagages et s’était barré du cours avec des propos peu élogieux. L’étudiant soupira.

*Tu ne fais que répondre à ses provocations*

Shin le comprenait aussi. Au bout d’un moment, il aurait fait la même chose mais il ne serait pas partit. En plein cours, il aurait tenu tête au professeur mais au moins Yu méritait son respect. Il sourit à la réponse venimeuse de Brisebois. Serait-il un imbécile ? Bah, de toute façon, ce n’était pas son problème. Il se retrouvait maintenant seul avec le plus en retard des trois. Il s’appelait Ryuji si sa mémoire ne lui faisait pas défauts.

« Ouai, on peut voir ça comme ça »

N’empêche que quelque chose le dérangeait… Shin se demandait ce qu’il pouvait bien se passer entre Yu et Brisebois qui était en dehors. Le jeune homme avait beau retourner la situation dans sa tête, cela ne rimait à rien alors il préféra se lever et aller voir dans le couloir. Voyant le tableau, il prit le professeur par l’épaule et le força à reculer.

« C’est bon, je pense qu’il a compris… de toute façon, votre place n’est pas ici mais derrière votre bureau, il me semble. »

Il avait fait exprès de mettre un sous-entendu. Chacun était mettre des ses propres décisions et si Yu voulait se barrer, c’était son propre choix même si c’était de la faute du Doc.

Invité

Il fallait régler ce petit conflit avec cet élève avant que ça dégénère. Avant qu'il se passe autre chose et que le prof pète un câble. C'est certain que demander des explications ici en plein milieu du corridor où il y avait des témoins partout, n'était peut-être l'idée du siècle, mais bon. Pas question de laisser filer Yu ainsi, tandis que ce dernier avait eu le dernier mot. C'était le professeur qui avait le dernier mot, toujours, quoiqu'il fasse.
Il est vrai que dans la présente situation, les rumeurs seraient facile à partir. Un professeur qui accoste un étudiant d'une manière un peu brutale....peut-être étaient-ils amants?!? Mais Brisebois n'avait que faire de ces futilités.

Charles ouvrit la bouche pour répliquer à nouveau, lorsqu'il sentit un imposteur lui toucher l'épaule et le faire reculer. Surpris, il s'exécuta, c'était sûrement ce qui était le mieux à faire pour ne pas partir les rumeurs. Il ne fallait pas faire exprès de jouer avec le feu non plus.

« C’est bon, je pense qu’il a compris… de toute façon, votre place n’est pas ici mais derrière votre bureau, il me semble. »

C'était pas faux...mais de là à admettre qu'un élève avait raison...plutôt mourir...>_<
Le nippo-français hocha la tête à Shin, avant de se tourner vers le rebelle, un éclat de colère dans les yeux.

-''Attendez-moi ici. Ne bougez pas. On aura un entretiens vous et moi''

Après un dernier regard-qui-tue, Charles Brisebois tourna les talons, et retourna dans sa classe, l'air le plus normal du monde. Comme si rien de tout cela ne s'était passé. En passant près d'un bureau vide, comme les 8/10 de la classe, il prit une pomme rouge et la croqua, avant de s'asseoir sur le devant de son bureau encore une fois.

-''Bien, excusez-moi pour cette petite attente. Si vous avez répondu aux questions que j'ai posé, veuillez s'il vous plaît déchirer votre feuille. Pourquoi?''

Il poussa un petit soupir, prit une autre bouchée de la somptueuse pomme, et fixa tour à tour ses deux élèves.

-''Si l'on coupe les fils qui retiennent une marionnette, que se passe t-il alors? Celle-ci n'a plus aucun support et elle tombe au sol, inerte. Seulement, si ce pantin avait une volonté propre, ou une étincelle de vie, peut-être déciderait-il de couper lui-même ces fils qui le retiennent prisonnier et de marcher dans sa propre voie, libre. Rappelez-vous l'histoire de Pinocchio... La fée bleue lui offre l'opportunité de vivre sa propre vie, d'être enfin libre. Il apprend donc à se débrouiller seul, à mener sa propre existence sans l'aide de personne. Bon d'accord, l'exemple est mauvais, car il retourne chez son créateur, Geppetto. Mais vous comprenez quand même l'idée.''

Il regarda ensuite les deux jeunes hommes, attendant sûrement leurs commentaires. Puis, secoua la tête en soupirant.

-''Très bien, le cours est terminé pour aujourd'hui...Pensez à ce que je viens de vous dire, et j'aimerais avoir un texte sur ce que cela a évoqué pour vous au prochain cours. Merci''

Charles attendit que tous les élèves, les deux, soient sortis de la classe, avant de ranger ses trucs, prendre sa mallette, et retourner près de l'élève rebelle, voir s'il était toujours là...

Invité

Récapitulons. Il était pathétique, un sale môme et Charles Brisebois ne comptait plus le revoir dans sa salle de cours. Tant mieux. Il n’y remettrait plus jamais les pieds, à part si sa vie était en jeu. Des fois, il se demandait comment on pouvait engager des personnes faisant preuve d’autant de mauvaise fois. Il saquait ses élèves dès le début, ensuite il s’étonnait qu’on ne veuille plus suivre son cours. N’importe quoi. Enfin, ça ferait toujours une histoire de plus à raconter au club. Dommage pour ses deux camarades, qui devraient supporter ce supplice le reste de l’heure. Evidemment, Yu ne s’attendait pas à ce qu’on l’acclame pour sa bravoure ou qu’on lui emboîte le pas. Son attitude n’avait pas été très respectueuse, pourtant, il ne regrettait pas d’être parti, ni d’avoir dit tout haut ce que les autres pensaient. Des pas dans son dos, une main sur son épaule et il sentit son dos contre la paroi solide. Les yeux inflexibles de Brisebois s’étaient braqués sur lui et la menace claqua comme une gifle. Ordinairement, les tentatives d’intimidation, particulièrement celles de ses professeurs, n’avaient aucun effet sur lui, mais Brisebois détenait une mystérieuse aura, singulièrement redoutable. La peur et le doute entreprirent d’affoler l’adolescent. Allait-il le frapper ? A priori, ça paraissait absurde, mais la situation ne l’était-elle pas déjà ? Ce n’est pas maintenant qu’il fallait lui dire de bien se tenir en classe. Mal interprété… Non, non, il avait bien compris, parfaitement. Yu risqua un regard par-dessus l’épaule du professeur, priant pour qu’un aimable passant soit témoin de l’éventuel meurtre à venir, il fût surprit que son vœu s’exauce aussi rapidement.

Grâce à l’aide de Shin, il parvint à se défaire de l’étreinte de Brisebois et recula de quelques pas, se mettant hors de portée du fou furieux et remercia son sauveur d’un bref sourire. Bien dit ! Franchement, il avait autre chose à faire que d’agresser un sale môme en réponse à quelques mots insolents. C’est ça, casse-toi. Mais oui, il allait attendre bien sagement que cet enfoiré ait terminé ses 45 minutes d’idioties avec les deux pauvres âmes vivantes qu’il avait eut la chance de conserver. Sérieux, il se prenait pour qui ce type ? C’est bien connu, les psy ont bien plus de problèmes persos que la majorité de leurs patients. On n’était pas à l’abri d’avoir un psychopathe dans l’école. Ah l’éducation nationale ! ‘Savent que foutre la merde ceux là ! On comprend mieux pourquoi certains étudiants se ramenaient dans leur lycée avec des armes et fusillaient tout un chacun. M’enfin, il parait que la plupart n’avaient aucun antécédent violent, Yu n’avait pas la moindre de chance, étant donné son degrés d’agressivité. S’il ne renfermait pas d’aussi bonnes aptitudes en athlétisme, on aurait pu facilement le classer dans les rebelles invétérés. Le sport lui permettait de canaliser cette partie agressive, parfois. Brisebois avait de la chance de ne pas être tombé sur son plus mauvais côté, d’ailleurs.

Pour passer le temps, il se remémora toutes les injures qu’il connaissait et se mit à marmonner les plus grossières. En tendant l’oreille de temps en temps, il arrivait à saisir des brides de phrases de l’enseignant, puis haussait les épaules ou levait les yeux au ciel en soupirant. N’importe quoi, une fois de plus. Qu’est-ce qu’un personnage de Disney, inventé de toute pièce vient faire dans un cours de psychologie ? Ah, mais Brisebois était peut-être un addict de dessins animés. Voilà pourquoi il était si glauque. Hum, non ça ne tenait pas debout et puis, pourquoi s’en soucier ? La seule chose dont le sportif devait se préoccuper était le sort que lui réservait son bourreau. Il le visualisait en train de lui faire un sermon d’au moins une demi-heure sur ce qu’il considérait comme étant un bon élève. S’il s’agissait d’un truc de ce genre, Brisebois perdrait son temps. Yu n’avait jamais été consciencieux dans ses études, honnêtement, c’était bien la dernière chose dont il s’inquiétait. Il obtenait la moyenne pratiquement partout sans fournir aucun effort, sans avoir plongé son nez dans ses bouquins la vieille et on lui reprochait trop souvent de ne pas se donner à fond. Tant que cela ne s’apparentait pas au sport, ça lui était égal. Il n’allait pas se forcer pour faire plaisir. Que ce soit pour son bien, pour son avenir ou autre, peu importe. Il ne regardait au-delà de ces capacités qu’avec les yeux d’un athlète. Rien d’autre. Chose que Brisebois ne pourrait certainement pas admettre. Il ne s’attendait pas à ce qu’il comprenne. Seul un fervent sportif le pouvait. L’homme imposant réapparut devant lui, des minutes plus tard, il ne savait pas exactement combien. Le cours s’était achevé plus vite que prévu, une bonne chose pour les deux autres, mauvaise pour lui.

- Qu’est-ce que vous me voulez encore ? Ca ne vous suffit pas d’humilier vos élèves, il faut en plus que vous les harceliez ?

Possible que la maltraitance sur autrui lui fasse prendre son pied. N’oublions pas que ce type était un sadique notoire.

- Désolé, je n’ai pas tout votre temps, l'entraînement commence dans environ…

Coup d’œil à sa montre :

- Vingt minutes. Soyez bref.