₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| vague de chaleur [pv] | |
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Invité Invité
| Sujet: vague de chaleur [pv] Lun 2 Nov 2009 - 17:25 | |
| Ses pas parcoururent rapidement les étages Ses cheveux flottaient derrière elle, telle une bannière. Son regard allait d'un endroit à l'autre, observant tout ce qui l'entourait sur son chemin. Mais où se rendait Kaede ? En voilà une bonne question. Elle venait de laisser son dortoir afin de se rendre à la bibliothèque. Un week-end ? Et par une telle chaleur ? Etait-elle complètement folle ? Non, Kaede avait besoin d'un bouquin, tout simplement. Cette jeune femme était bien plus studieuse que certains ne le pensaient. Quand l'envie lui prenait, elle pouvait dévorer un livre en quelques heures. Mais la plupart du temps, elle avait d'autres chats à fouette.
La jeune femme traversa le couloir . Deux tourtereaux étaient liés l'un à l'autre sur les marches. Si ce n'était pas exaspérant. Il y avait des endroits bien plus discrets. Ce qui voulait simplement dire qu'ils voulaient être vus. Kaede ne s'en fit pas spécialement et passa tout outre à côté d'eux, malgré les cris de protestation de cette dinde qui lui disait que ça en se faisait pas de déranger les gens comme ça. Kaede ne lui accorda même pas un regard. Voilà quelque chose au-dessus du quel elle passait. De toute façon, ce n'était pas ses affaires. Elle avait assez d'histoires à régler de son côté.
Elle tourna à l'angle d'un couloir et arriva enfin à l'entrée de la grande bibliothèque de l'école. Il n'y avait personne, pas âme qui vive. Même l'austère bibliothécaire s'en était allée prendre l'air. Ses pas résonnaient sur les vieux ouvrages reliés de cuir, aux lettres parfois écaillées par le temps. A peine avait-elle fait un pas dans cette direction qu'une personne lui fonçait dedans. |
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| Sujet: Re: vague de chaleur [pv] Lun 2 Nov 2009 - 17:49 | |
| Alors que nous approchions à grands pas de l’hiver et de son froid mortel, la chaleur était encore omniprésente dans les corridors de Keimoo. Le lycée ressemblait ainsi à un vaste et prestigieux cocon, où certains batifolaient gaiement, serrés l’un contre l’autre, tandis que de parfaits inconnus vadrouillaient ici et là à la recherche d’une activité qui pourrait combler le temps qui risquerait d’être perdu inutilement. Myle faisait partie de ceux qui se laissaient aller, qui flânaient sans pour autant être dépassés par ce qui les entourait. Il avait toujours un œil ou une oreille qui traînaient pour entendre des bribes de conversations qui lui arrachaient un sourire, ou encore le gazouillement des oiseaux qu’il pouvait apercevoir dans le ciel, les enviant pour leur liberté de mouvement, et pour cette vue si générale qu’ils avaient du monde. Quelques fois, il souhaitait posséder des ailes, tout comme eux, pour s’envoler et partir à la conquête d’un univers diamétralement opposé à celui dans lequel il vivait depuis un peu plus de dix-sept ans. Il en avait assez d’être trop terre à terre, et de ne pouvoir briser cette loi de la gravité qui l’empêchait de s’adonner à des rêveries qu’il aurait pu matérialiser. Il était pris en grippe par la réalité, et pour un artiste dont l’esprit divaguait perpétuellement dans l’onirisme, ce n’était pas toujours facile. En ce moment, il était frustré parce qu’il ne pouvait pas exercer son art comme bon lui semblait. Sitôt qu’il prévoyait de croquer des personnages tout au long de la soirée, des enseignants lui offraient mille et un devoirs à effectuer pour le surlendemain voire le lendemain. Par conséquent, il devait s’atteler à ce labeur à contrecoeur, tout en priant pour qu’il ne soit pas trop consistant afin de se consacrer à ce qu’il aimait. Malheureusement, ces derniers jours, son emploi du temps se limitait uniquement à celui imposé par les cours, et ses heures de sommeil qu’il devait rattraper. Une véritable plaie. Aujourd’hui encore, en ce samedi étrangement ensoleillé, notre astre doré ambulant avait des cahiers sous le bras, accompagnés de son agenda dans lequel il avait marqué tout ce qu’il fallait faire pour la semaine à venir.
D’un pas toujours aussi nonchalant, il pensait, il triait ses souvenirs pour sélectionner ceux qui lui procureraient un certain courage. Il pensa à cette fabuleuse union charnelle avec Akira, mélange de bestialité et d’alchimie si parfaite qu’il en avait grimpé jusqu’au septième ciel. Il lui arrivait de désirer la présence de son étoile, mais il craignait de découvrir un être autre que celui à qui il avait eu à faire l’espace de quelques heures. Il était terrorisé par ce qu’il pourrait découvrir, en se souvenant des paroles de Mr Alleot qui avait prétendu être un sale enfoiré. Il n’avait pas pu objecter, il ne le connaissait pas assez pour se permettre de le juger ainsi, mais cette révélation avait quand même trouvé le moyen de se graver dans sa mémoire. Et puis, il entendait des rumeurs ici et là, qui le convainquait de ne pas rebrousser chemin, de ne pas s’enténébrer dans un vécu qui n’en valait peut-être plus la peine.
Tête baissée, il était immergé dans les expériences d’autrefois quand en pénétrant dans la bibliothèque, endroit convoité par sa personne, il se heurta violemment à une masse de chair. C’était doux, c’était chaud, mais le choc en revanche fut extrêmement rude. Il gémit de douleur en se rendant compte qu’il s’était violemment cogné la tête, et il pria pour que celui qu’il avait accidentellement bousculé ne soit pas l’un de ceux qui hurlait comme un australopithèque, histoire de bien montrer qui était le chef. Aussitôt, il se fit tout petit, rentra les épaules et fit profil bas en abaissant honteusement ses mirettes aussi profondes que deux puits sans fond. D’après certains, on pouvait s’y perdre dangereusement, tant elles étaient semblables à deux fossés béants dans lesquels il ne faisait pas bon y sauter à corps perdu. Quoiqu’il en soit, décidant d’affronter la situation, il remarqua qu’il se trouvait en face d’une demoiselle à la chevelure flamboyante si il n’hallucinait pas, et dont le regard laissait présager une certaine intellectualité. Elle avait dû être complètement arrachée à sa concentration, et Myle la comprendrait tout à fait si elle l’envoyait paître. Et tout en étant en proie à un air de déjà-vu, il essaya de reprendre ses esprits en se montrant le plus courtois possible. Après tout, c’était lui le fautif, c’était lui qui devait s’écraser.
« Quel idiot je fais ! Ca m’apprendra à ne pas regarder devant moi lorsque je marche. Mademoiselle, je suis désolée d’apprendre que vous avez pâti de mon inattention. Je ne suis qu’un sombre crétin. Vous allez bien au moins ? »
C’était stupide de vouvoyer une personne qui avait à peu près le même âge que soi, mais Myle avait un certain respect pour ceux qu’il ne connaissait pas. Pour lui, employer la deuxième personne du pluriel, c’était se montrer prudent en toutes circonstances, tant qu’il n’était pas sûr d’avoir atterri sur une personne douce et gentille, qui ne le mordrait pas à la moindre parole de travers. En attendant que l’inconnue ne lui réponde en lui assurant que tout allait bien, ou pas, le blondinet communément appelé Sunny se pencha pour ramasser ses affaires qu’il avait fait tombé par inadvertance, au moment de la collision. Vive les joies de la vie en communauté !
Dernière édition par Myle Knepper le Mar 3 Nov 2009 - 14:40, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: vague de chaleur [pv] Mar 3 Nov 2009 - 11:52 | |
| La Poupée qui manquait de tomber à chacun de ses pas cette fois ci se retrouva vraiment à terre . Quelque chose de dur venait de la percuter de pleins fouet. Kaede ne l'avait pas vu venir, mais pour ce qui est de sentir, elle avait eu le droit à une masse corporel masculine en pleins dans le ventre. Et ça son première jour dans cette école, comme quoi, elle n'allait vraiment pas s'ennuyer ici !
« Quel idiot je fais ! Ca m’apprendra à ne pas regarder devant moi lorsque je marche. Mademoiselle, je suis désolée d’apprendre que vous avez pâti de mon inattention. Je ne suis qu’un sombre crétin. Vous allez bien au moins ? »
- Ok ! Sa va ! On se calme ! C'est rien...J'ai dit que c'était rien !
«Mais qu'est ce qu'il racontait celui là ?» Kaede était bien occupée à essayer de regagner sa respiration, au sol, les fesses sur le sols froid et dur , qu'à essayer de comprendre à qui elle avait affaire . Cette façon de parler était ridicule à ses oreilles, mais elle n'en fit rien. Elle se releva , abaissa la jupe de son uniforme et observa celui qui avait oser la faire tomber par terre . Il était visiblement occupé à ramasser ses affaires. C 'était dans ce monde qu'elle allait devoir évolué ? Elle qui avait toujours était entourée d'aristocrates , de personne au haut rang, de qualité, hommes de politesses, elle venait d' atterrir dans un troupeau de moutons sauvages qui vous entrainer à terre sans même vous aider à vous relever ! Elle allait s'en souvenir de ce bonhomme .
Elle tenta de calmer ce bruit sourd qui vibrait en elle, elle n'appréciait nullement la parfaite position humiliante dans laquelle elle avait était plongée .. Bien que Miss Kaede était quelqu'un de réservée,, sachant parfois se lier d'amitié avec quelques personnes , il lui arrivait cependant de laisser son mauvais caractère la possédait ! Elle crispa les points jetant un regard ironique au jeune homme :
- Merci pour cette magnifique démonstration de ta force . Attend laisse moi deviner , il y' a ton fan club derrière les étagères c'est ça ? T'as pas pu t'empêcher de te faire remarquer, alors Monsieur c'est dit allez , vite un cobaye ! Et GÉNIALE c'est sur moi que sa tombe ! Si tu cherches à attirer les filles, ben t'aurais du faire plus fort aussi !
Une lueur de mépris et de provocation scintillait dans ses yeux. Le visage de Kaede aurait pu être celui des anges si elle n'avait pas été aussi mesquine et arrogante. Des joues de porcelaine, des yeux pur, des lèvres fines, pâles, et pourtant gourmandes. Un air naïf au premier abord. Puis on remarquait rapidement que tout cela n'était qu'illusion.
- Et t'avise pas de recommencer ça , pour ensuite utiliser les grands mots pour démontrer au peuple ton intelligence !
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| Sujet: Re: vague de chaleur [pv] Mar 3 Nov 2009 - 14:39 | |
| Vous me croyez si en se levant ce matin, Myle avait imaginé que cette journée serait un véritable calvaire ? Il faut croire que ses impressions étaient vraies et qu’il devrait toujours s’y fier dorénavant ! La tête chamboulée par ce choc qui n’avait pas été sans conséquences, l’artiste continuait de se frotter le front avec flegme, tandis qu’une voix assez criarde et nerveuse l’interpella, celle de la charmante demoiselle qu’il avait bousculé tout à fait par inadvertance. A vrai dire, ses plaintes lui donnaient plus envie de se pendre que d’y répondre avec véhémence, parce que d’une, il avait autre chose à faire que de la reprendre dans ses délires de demoiselle orgueilleuse, de deux, son esprit était taraudé par des sentiments avec lesquels il devait se familiariser. Par conséquent, on pouvait parfaitement imaginer le semblant d’énervement qui naquit en lui, lorsqu’il s’entendit dire qu’il n’était qu’un dragueur incompétent. Qu’avait-elle espéré cette nana ? Qu’elle était si irrésistible que tout le monde lui sautait dessus pour expérimenter de nouvelles méthodes de séduction ? Voilà pourquoi le blondinet préférait les hommes aux femmes en dépit de son attirance pour les deux sexes. C’était beaucoup moins prise de tête avec le fort qu’avec le présumé faible. Il fallait voir comment cette donzelle s’agitait, se plaignant de ne pas avoir été suffisamment bien chaperonnée et coconnée par le premier venu qui croisait sa route. Non décidément, elle était très amusante et tout en la regardant de son air totalement indifférent, s’ébouriffant sa chevelure dorée et ondulée, il finit par soupirer faiblement tandis qu’elle poursuivait son long discours. Pour être morigéné il l’avait été, et cette parfaite inconnue n’y avait pas été de main morte. Soit, il pouvait comprendre son incroyable révolte suite à ce qu’il s’était passé, mais de là à tout mettre sur le dos du pauvre dessinateur qu’il était, c’était un peu cruel et irréfléchi. En fait, elle était aussi insupportable que la balourdise de Sunny et sans plus attendre, il tenta de la raisonner avant de passer au plan B, celui qui annihilait toute délicatesse.
« Alors déjà, commençons par le commencement. Je m’excuse de t’avoir bousculée, je ne l’ai pas fait exprès comme dit précédemment. Pour poursuivre dans ma lancée, je dirais que tu devrais regarder plus attentivement ton prochain. J’ai une gueule à draguer toutes les gazelles qui passent dans mon champ de vision ? »
Il se désigna de son index droit, pointé vers son visage quelque peu hébété par cette réputation que Kaede venait de lui faire. Visiblement, elle ne savait vraiment pas de quoi elle parlait. Peut-être était-ce la colère qui lui faisait perdre son évident sens du discernement ? Mais dans un tel cas de figure, il semblerait qu’il soit totalement inefficace. La preuve étant qu’elle émettait des conclusions hâtives et heureusement qu’elle n’avait pas atterri sur une personne aussi colérique qu’elle. Autrement, ils se seraient sûrement crêpés le chignon comme des chiffonniers, semant la panique dans un endroit aussi calme que la bibliothèque. Ah oui, et en parlant de ça…
« De plus, nous ne sommes pas dans une cour de récréation mais dans une bibliothèque. Tout le monde te regarde, tu t’es faite remarquée toute seule !»
D’un mouvement de tête plus que précis, il montra à son interlocutrice un groupe d’élèves qui venait de pénétrer dans le centre de documentation, et qui observait avec suspicion les deux camarades qui s’entendaient à merveille, visiblement. L’une des demoiselles présente dans ce groupe soupira longuement, au même titre que Myle qui s’amusa à l’imiter, comme pour confirmer ce que chacun pensait tout bas. Cette scène était tout à fait déplorable mais histoire de ne pas aggraver son cas, et parce qu’il avait conscience du fait qu’il ne fallait jamais marcher dans le jeu d’autrui, monsieur Knepper était parvenu à sauvegarder son self-control. Cependant, il ne serait pas si sûr de ça si la demoiselle à la chevelure et au tempérament de feu, s’obstinerait à l’agresser, persuadée qu’il n’était qu’un dragueur invétéré.
« Et rassure-toi, je ne m’aviserai pas à recommencer. Pour ce qui est de l’intelligence, ce n’est pas difficile d’être plus pertinent que le peuple comme tu dis, puisque ce n’est qu’un troupeau de moutons conduit par des idées impersonnelles. Et puis, la façon d’exprimer ces idées n’a rien à voir avec l’intelligence, ça s’appelle de l’éloquence. »
Oui mais pour le coup, il faisait son pédant lui aussi. Et tout en serrant ses quelques affaires contre son torse, croisant les bras comme pour retrouver cet équilibre qu’il avait failli perdre, Myle racla de la gorge. Il espéra que ce tic ferait revenir la paix, signalant un instant de trêve entre ce qu’il venait de se dérouler et ce qu’il allait advenir de l’instant présent. C’était effrayant de se retrouver en face de personnalités aussi fantasques et exaspérantes ! Néanmoins, le dessinateur ne jugerait pas cette charmante adolescente, il ne souhaitait pas agir comme tous ces moutons justement, qui refusaient de voir au-delà des apparences. Sauf qu’il ne pourrait avoir la chance d’observer une autre facette de Kaede, que si elle acceptait ses excuses tout en avouant qu’elle n’avait pas non plus eu un comportement très réfléchi. Qu’on soit Rebelle ou qu’on soit Artiste, ce n’était pas une raison pour manquer de courtoisie voire d’intelligence, puisqu’on était en plein dans le sujet.
« Bon, si tu permets, j’étais venu ici pour travailler… »
Alors il la contourna aussi habilement qu’il était en train de la fuir, comprenant qu’il n’arriverait à rien en côtoyant cette tornade infernale. Au point où il en était, il convint qu’il serait préférable de faire profil bas pour le moment. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: vague de chaleur [pv] Mer 4 Nov 2009 - 10:39 | |
| « Alors déjà, commençons par le commencement. Je m’excuse de t’avoir bousculée, je ne l’ai pas fait exprès comme dit précédemment. Pour poursuivre dans ma lancée, je dirais que tu devrais regarder plus attentivement ton prochain. J’ai une gueule à draguer toutes les gazelles qui passent dans mon champ de vision ? »
- Draguer toutes les gazelles ? Mmmh, du moins on va dire que tu essayes . Tu as plus une tête à les faire fuir ,on va dire ! Mais réjouis toi, sa reste entre nous, je suis très douée pour garder les secrets...
- De plus, nous ne sommes pas dans une cour de récréation mais dans une bibliothèque. Tout le monde te regarde, tu t’es faite remarquée toute seule !»
- Ah parce que maintenant c'est moi qui me fait remarquer ? Je te rappel que c'est toi qui a essayait d'attirer l'attention en me rentrant dedans! Du genre je suis invisible ! AH mais j ai compris, je suis censé passer pour la fautive ! C'est marrant mais tu t'enfonces !
- Et rassure-toi, je ne m’aviserai pas à recommencer. Pour ce qui est de l’intelligence, ce n’est pas difficile d’être plus pertinent que le peuple comme tu dis, puisque ce n’est qu’un troupeau de moutons conduit par des idées impersonnelles. Et puis, la façon d’exprimer ces idées n’a rien à voir avec l’intelligence, ça s’appelle de l’éloquence.
- N'emploie pas les grands mots, tes définitions tu les gardes pour ta personne mon brave, je suis mieux placé que toi pour savoir ce qu'est l'éloquence ! Et puis je m'en fou ! Tu ne vas pas me prendre la tête longtemps toi !
« Bon, si tu permets, j’étais venu ici pour travailler… »
" Je m'en fou" , elle s'en était remis à son statut de petite rebelle. Bien que son visage ne laissait apparaitre aucune expression de colère, sa pensée n'en dissimulait pas moins. Elle le regarda s'éloigner, il venait d'aller rejoindre une table ! Et étrangement c'était la sienne, son sac y était posé, mais il n'avait visiblement pas fait attention .
Un sourire étrange se dessina lentement sur ses lèvres rouge sang. Un sourire cruellement effrayant; reflétant quelque peu l'excitation qui s'émane en elle. Mais, tout se passe réellement dans ses yeux. Ses yeux sombres, ses yeux si expressifs. Toute l'euphorie présente dans son corps semble s'être finalement répartie au cœur même de ses pupilles . Le jeune homme en avait dit un peu trop. Il aimait le risque...A son plus grand plaisir la jeune femme adorait à ce trouvait devant ce genre de petite forte tête...Elle appréciait les remettre à leurs places. La palpitation saccadée du sang dans les veines. Les tempes prêtes à exploser sous ces assauts répétés de tension. Les yeux calculateur. Elle suivait le moindre de ses gestes. En moins de temps qu'il ne faut, elle alla rejoindre sa table, se posant sur la chaise juste en face de lui .
- Oh ben c'est sympathique ,parce qu'il n'y a plus de place ailleurs, et il se trouve que j'étais là avant toi . Donc ne te force pas à rester, si tu veux partir, vas y ! Ne t'obliges pas à faire semblant de travailler, ton fan club doit être partit à l'heure qu'il est, alors tu peux reprendre ta vrai attitude, celle du sot débile . Sa restera aussi entre nous !
Tant qu'à provoquer, autant ne pas y aller dans la demi-mesure. L'air frais l'avait requinquée, elle se sentait parfaitement en forme pour une joute verbale. Elle ne put s'empêcher un petit sourire...A cet instant là,toute l’innocence et la malice du monde semblant y habiter, s’y côtoyer, alors qu’elles n’existent pas même pour elle. Comme une musique infinie que son rire démentiel... Elle est la poupée qui passe des larmes aux grands sourires et des sourires aux longs soupirs, et pourtant, peu de personne n'ont eu la satisfaction de voir la moindre perle glissait le long de son doux visage...A chaque moment, un masque de fierté était posé sur son visage, cachant toutes ses faiblesses...Pourtant au combien elle avait était sur le point de le briser...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: vague de chaleur [pv] Dim 29 Nov 2009 - 12:06 | |
| Cette parfaite inconnue passait du coq à l’âne c’était le cas de le dire. Elle était un tourbillon tout à fait imprévisible qui pouvait changer de trajectoire à tout instant, détruisant tout sur son passage, telle un bulldozer. Les milles et unes répliques qui s’ensuivirent agirent comme des claques invisibles sur la personne de Myle, qui essaya de les encaisser tant bien que mal en faisant comme si il se sentait réellement concerné par la chose. Lui qui avait osé espérer être tranquille en venant travailler ici, réalisa que ses initiatives visant à améliorer les notes sur son bulletin scolaire ne serviraient strictement à rien. En effet, dans la mesure où les autres venaient s’en mêler, il ne pouvait s’assurer un travail régulier et continu dans de telles conditions. D’autant plus qu’il semblait avoir atterri sur une demoiselle à la personnalité aussi flamboyante que sa longue chevelure aux pointes cependant rêches, qui n’altéraient pourtant pas leur beauté. Le blond tenta donc de préserver son self control et de ne pas fêler la coquille dans laquelle il se recroquevillait dans l’unique but de ne pas offenser son prochain. Il avait conscience d’être dans une bibliothèque où le silence devait prôner, mais il avait aussi conscience de sa patience qui était en train de s’effriter, telle les façades d’un empire qu’on essaierait de protéger des attaques ennemies.
L’artiste poursuivit donc son avancée qui le conduisit jusqu’à la grande table ronde qui occupait toute la pièce dans sa longueur, et qui permettait aux jeunes étudiants de se réunir pour leurs travaux collectifs. Loin de se douter qu’il fonçait tête la première dans une fiente inimaginable, il posa sagement ses affaires, sans faire le rapprochement entre Kaede et les fournitures scolaires qui signalaient la présence d’une personne à sa droite. Puis, quand il apprit qu’il s’agissait de celles appartenant à sa charmante interlocutrice, il respira un grand coup, posa un regard sournois sur la documentaliste qui avait cessé de les épier, plongée dans ses dossiers, riva ensuite ses mirettes obscures en direction des élèves qui avaient baissé les leurs par intimidation et, d’un revers de bras tout à fait spectaculaire, envoya valser les cahiers et les livres de son adversaire. Une technique déloyale qui, dans son langage signifiait « Tu me fais chier, alors si tu n’es pas contente, débarrasse le plancher ». Un brouhaha fut engendré par cet agissement qu’il déguisa en accident sitôt que l’attention des autres fut portée sur son être. Artiste renfermé sur lui-même en apparence, il dissimulait bien son jeu. C’en était assez de cette passivité et de cette maladresse dont tout le monde profitait pour le rendre ridicule et burlesque. Il fallait qu’il exprime sa fureur d’un moment à l’autre, et ce fut d’une façon fortement anarchique qu’il étala presque amoureusement les stylos qu’il ne se gêna pas d’éloigner toujours plus de leur emplacement initial. En gros, il conçut un véritable bordel à lui seul, ayant tout de même pris soin de ne pas abîmer les livres que Kaede avait dû précédemment emprunté à l’établissement scolaire. Il souhaitait s’attirer ses foudres, avec provocation, et non celles de l’administration Keimoonienne qui ne pourrait pas lui en vouloir de souhaiter détruire autant physiquement que moralement, une petite peste rebelle, qui espérait pouvoir s’imposer en crachant ses flammes, comme un dragon. Myle se voyait très bien, se vêtant d’une armure prestigieuse, dégainant son sabre pour le planter dans le cœur de cette immonde créature. Il se battrait jusqu’au bout quoiqu’il advienne de toute façon.
« En garde, rebelle de pacotille ! »
Et il s’empara aussitôt d’un stylo bic tout ce qu’il y avait de plus banal, l’exploitant comme une arme capable de trancher la roche, ainsi que la chair de n’importe quel ennemi. Un regard sérieux cependant teinté de badinerie, trahissait son désir de fournir à la scène une dimension humoristique qui arracha spontanément un sourire à leurs observateurs. Les demoiselles qui lisaient tranquillement dans un coin, rirent discrètement comme craignant de vexer le héros que voici, dont le moyen de défense était assez insolite. Cependant, le rôle d’un artiste n’était-il pas de faire en sorte que chaque scène de la vie quotidienne soit vécue avec une imagination débordante ? Myle n’eut aucun mal à répondre à ce critère qu’il venait de décréter en son for intérieur, et qu’il mit à profit autant pour déstabiliser l’autre que pour se donner en spectacle. Certes, ce n’était pas son style, mais il fallait bien innover quelques fois pour espérer obtenir ce que l’on convoite. De ce fait sans hésitation, et sans craindre d’être pris pour un aliéné il fixa intensément Kaede comme deux acteurs l’auraient fait dans un western. |
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