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 Viens me voir

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MessageSujet: Viens me voir    Viens me voir  EmptyMer 14 Oct 2009 - 17:45

L'obscurité qui baigne toute chose comme un élément nouveau a pour effet, irrésistiblement tentateur pour certaines personnes, de supprimer le premier stade du plaisir et de nous faire entrer de plain-pied dans un domaine de caresses où l'on accède d'habitude qu'après quelque temps.
Marcel Proust

"Ah ! J’en ai marre !"


Akira leva son pied. Sous la semelle de sa chaussure gauche, un chewing-gum était joyeusement collé. On pouvait voir un magnifique fil de couleur verdâtre s’étendre du sol jusqu’à sa cible. Le blond frotta son pied sur le béton. Il sentit la gomme collante former un rouleau. Une partie resta au sol, mais le reste se préféra avidement fixé à sa pompe. Le pianiste soupira, exaspéré. Aujourd’hui, ce n’était vraiment pas son jour. Il avait commencé sa journée en ratant la première heure de classe : panne de réveil. La matinée avait suivie son cours, lui offrant une jolie bulle sur son devoir de géographie. Il avait eu la désagréable impression que son professeur avait pris un plaisir malsain à mettre grand soin dans ce tracé rond. Le midi, alors que son ventre criait famine, il n’avait plus d’argent pour payer son repas. Son estomac avait fini par avoir faim d’avoir faim. L’artiste avait tout de même pu le contenter d’une pomme farineuse et blême. L’après-midi avait été tout aussi riche en rebondissements : pendant le cours de sport, un joueur de l’équipe adverse de basket s’était chargé de lui exploser le fessier en le bousculant. La chute avait été brutale. Le photographe avait beau avoir une bonne assise, il l’avait sentie passer. Et voilà que, maintenant que les cours étaient finis et qu’il pensait avoir du répit, il fallait qu’il marche sur ce pauvre chewing-gum, abandonné sur le bitume ! Il était facile de comprendre combien il était énervé.

Après avoir lutté contre la gomme cancérigène et polluante, Akira décida de rentrer dans les bâtiments de l’académie. Entre quatre murs, il était à peu près sûr que le ciel ne lui tombe pas sur la tête. Dans le grand hall, à l’entrée, il observa les étudiants qui s’y amassaient. Certains rentraient chez eux, d’autres, comme lui, restaient à Keimoo. Une masse affluente d’externes l’obligea à se coller au mur le plus proche, pour ne pas être bousculé ou emporté. Le blond resta bêtement scotché comme ça un moment après que la foule soit passée. Il soupira. Il était pressé que cette journée se termine et priait tous les dieux qu’il connaissait que ça aille mieux demain. Le pianiste hésita à aller dans sa chambre, s’y cloîtrer jusqu’à être crever et dormir comme un bienheureux. Au final, il opta pour errer encore un peu dans les couloirs de l’établissement. Il monta à l’étage et mena ses pas à l’instinct.

Cela faisait un moment qu’il faisait parti de l’académie. Il y avait fait de nombreuses et belles rencontres. Mais pas assez pour satisfaire sa soif hypersociale de création de liens amicaux. Dis comme ça, c’était barbant. En somme, Akira aimait à être connu et surtout apprécié. Malgré qu’il sélectionne ses connaissances, il prenait un soin maniaque à être adoré des ces personnes. par peur de décevoir, sûrement. il ne savait pas vraiment. Mais il était toujours déçu par la perte d’un ami, proche ou non. En fait, c’était peut-être un côté égoïste aussi. Peut-être, qu’au fond, il voulait l’exclusivité ? Ah, ses pensées moroses étaient en parfaite harmonie avec l’ambiance d’aujourd’hui. Il fallait qu’il se change les idées. Qu’importe la personne : une fille ou un garçon, un élève ou un adulte, un inconnu ou un ami… Et surtout, qu’importe la manière : balade, jeu, sport, sorti, sexe… Le pianiste s’en foutait, du moment que sa journée ne finissait pas aussi mal qu’elle s’était déroulée.

Après cette errance, Akira atterri au salon. Il entra et posa son regard sur les étudiants qui y étaient déjà installé. Il trouva un canapé entier libre. Il s’y affala de tout son long. Une grimace de douleur passa rapidement sur son visage quand ces fesses rebondirent sur la mousse. Il se vengerait de ce joueur ! Il laissa échapper un énorme soupir, sans aucune discrétion. Sa mine blasée le rendait antipathique. Ce n’était pas ça qui allait l’aider à se changer les idées. Il posa une main sur son front et ferma les yeux. Si quelqu’un voulait s’assoir et bien… Soit il irait se faire voir, soit il serait accueilli à bras ouverts. Suivant la gueule qu’il avait en gros.


Dernière édition par Akira Alleot le Jeu 11 Fév 2010 - 11:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyDim 18 Oct 2009 - 1:24

[Désolé du retard]

    Lun, au contraire du pauvre Akira, avait passé une bonne journée. Il avait loupé sa première de cours parce que le psychologue de l’académie l’avait convoqué. Du fait, il n’avait pas eu l’interrogation surprise du sadique professeur de mathématique. Le psychologue n’avait pas pu le prendre car une des élèves avaient fait une tentative de suicide et qu’il s’en occupait.
    Il avait donc passé sa première heure à jouer à l’informatique avec son PC portable.

    Lun avait ensuite passé une heure en cours de français. Très bon dans la langue, il avait eu des félicitations du professeur partant à la retraite même s’il l’avait encore appelé mademoiselle n’arrivant pas à croire qu’un garçon ait les cheveux longs.
    Les deux heures suivantes, la classe de Lun avait été en sport. Lun avait passé deux heures à dormir au bord de la piscine avec des filles qui l’admiraient tout en lui racontant des histoires débiles.

    Il avait mangé à midi avec Luc et avait passé le début de l’après-midi à sécher les cours en compagnie de Jun Masato. C’était peut-être stupide, mais Lun ne mangeait que rarement le midi. C’était donc une excellente journée s’il avait eu le temps de le faire.
    La fin de l’après-midi s’était déroulée dans le club du journal. Lun s’était attelé à la fermeture du numéro d’Octobre en râlant allégrement. Cependant, il avait aimé ça. Une bonne journée avec son lot de déclarations d’amour, de déclarations de guerre, de bagarres et de soufflantes de professeur.

    Il n’y avait que deux bémols dans cette histoire.
    Le premier bémol ou le pincement au cœur de Lun Marv c’était qu’il n’avait pas eu le temps de voir Elyott Llyoden. Si on ne voit pas une personne, ce n’est pas évident de la faire tomber amoureuse de soi. Et le second bémol c’était que Lun était maintenant à s’occuper de deux enfants. Deux adorables jumeaux : une fille et un garçon. Et à bien y penser quand on a quinze ans, on a autre chose à faire que de cacher deux nourrissons de deux mois dans sa chambre.

    D’autant lorsqu’on est nymphomane. C’est horrible de passer ses soirées à essayer de dormir, tout en se levant toutes les trois heures car l’un des enfants a décidé de se réveiller. Evidemment, Lun aurait pu prendre un baby-sitter mais il abandonnait déjà ses enfants la plupart du temps, il ne voulait pas exagérer la situation.
    Aujourd’hui, ou plutôt pendant deux jours, Lun n’avait pas ses enfants à s’occuper. Son tuteur Yuy voyant l’état de nerfs et de fatigues de Lun lui avait prit la veille. Il avait décidé de s’en occuper un peu, malgré que Lun ai au départ vivement protesté.

    Pourtant, il était fort possible que si la journée soit aussi merveilleuse, c’était parce que les deux enfants n’étaient pas là. Lun s’était sentit revivre sans mentir à personne, sans devoir faire semblant de rien. Il avait oublié qu’il était papa et que sa vie allait totalement changer à partir de maintenant. Il ne pourrait plus jamais penser sans le lendemain. Si demain, il n’était plus là, il n’y aurait plus personne pour les jumeaux et ça c’était hors de question.

    Lun s’était trouvé une raison de vivre.

    Lorsqu’il rentra dans le salon, le populaire chercha du regard un endroit où il pourrait poser ses petites fesses afin de se reposer de la journée. Il vit un canapé pratiquement vide, si ce n’est d’un beau jeune homme bien meilleur que lui avec un aspect légèrement renfrogné. Il en faudrait bien plus à Lun Marv pour se stopper dans sa course.

    Se présentant devant le blondinet mignon, il regarda l’espace libre tout en demandant. Lun ne pouvait voir le regard du garçon car ce dernier avait la main sur son front et les yeux venaient de se fermer.


    « Je peux m’assoir ? »

    Mais Lun Marv n’attendit pas la réponse pour s’installer. Avec sa chemise totalement ouverte et son jean trop grand, il tomba dans le canapé en soupirant d’aise. La journée touchait à sa fin et il était bien heureux de la voir terminer.
    Cela dit, Lun Marv ne connaissait pas le garçon à coté de lui et ça l’intrigua. Il faut dire que Lun connaissait pratiquement tous les élèves de l’académie. Quelqu’un aurait été septique à cette information. Du genre : il connait plus de deux milles élèves ? OuI. Lun connaissait un peu moins que ce nombre, mais presque. Il était très sociable et adorait faire de nouvelles rencontre. Il assimilait rapidement les nouvelles têtes, mais pas toujours les prénoms et les noms. De ce fait un visage qui ne lui était pas familier, c’était presque choquant.

    Un doute …

    Si Lun le connaissait ! Qu’il était con. C’était Akira du club de photographie auquel lui-même faisait partit. Comment avait-il pu oublier le garçon ? Peut-être parce que Lun passait presque toutes les semaines devant, à chaque réunion du club sans le voir. Toutes les semaines étant largement exagérées, une fois par mois ? Et encore. Oui. Lun se souvenait de lui, approximativement. Akira avait couché avec quelqu’un de ses amants également.
    Il aurait pu faire un très bon populaire.


    « Konbawa Alleot-Sempai. »

    Lun n’eu qu’un léger penchement de tête, les iris de ses yeux se levant pour rester en contact visuel avec Akira. Un brin de sourire à la fois ironique et très amusé se traçant sur le visage de Marv alors qu’il se redressait.

    « Vous ferriez peur à un cauchemar avec cette tête-là ! »
    Continua joyeusement l’apprenti journaliste de l’école. « Problème de cœur ? »



Dernière édition par Lun Marv le Lun 2 Nov 2009 - 14:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyDim 1 Nov 2009 - 14:39

Akira entendit la porte du salon s’ouvrir et se refermer. Une nouvelle personne était entrée. Pourtant, il ne prit même pas la peine d’ouvrir les yeux et regarder. Peut-être qu’il la connaissait. Il eut tort : bientôt un inconnu envahi son espace. Il lui avait juste demandé s’il pouvait s’asseoir. Le pire, c’était qu’il l’avait fait sans attendre de permission. Le blond soupira, mais ne bougea pas et n’ouvrit pas les yeux. Il se sentait observé. Il fronça les sourcils. C’était ce garçon qui le regardait avec insistance. Ils se connaissaient ? Pourtant le photographe n’avait pas reconnu sa voix. Peut-être que lui le connaissait, mais pas le blond. La situation était trop complexe après une si dure journée. Tout serait plus simple s’il jetait un coup d’œil. Mais s’il s’avérait que ce soit quelqu’un qu’il ne voulait pas voir, il ne pourrait plus faire semblant de dormir. Pourtant ce fut un réflexe quand l’encombrant le salua et dit son nom. Son nom complet, en plus.

Akira ouvrit les yeux et laissa glisser sa main sur son torse. Il vit enfin qui lui parlait, mais ne le reconnut pas. Alors c’était ça : une connaissance à sens unique ? Plus ça allait et plus le blond avait la désagréable sensation d’être mis dans la catégorie des populaires. Populaires, d’ailleurs. Ça réveillait quelque chose en lui… Putain ! Populaire ! Lun Marv : le populaire le plus populaire. En tout cas, le plus connu dans les ragots que le pianiste captait, délibérément ou non, dans les couloirs, les salles de cours, le réfectoire, la cour, le toit. Sans être là, Lun était partout. Et là, en cet instant, il était collé à notre pauvre étudiant. Vu la réputation de son vis-à-vis, le photographe ne donnait pas cher pour que le peu de monde qui peuplait le salon s’en donne à cœur-joie sur les rumeurs. Il allait être fiché. Ses yeux ne quittèrent pas ceux de l’autre.

Le blond grommela à la remarque de l’autre sur sa tête. Il se redressa sur les coudes. Il jeta un rapide coup d’œil à sa position et à celle de Lun : pas trop de danger, pas assez de proximité louche. Les ragots seraient plus durs à pondre. Se faisant le plus discret possible, il le regarda de haut en bas, enfin du mieux qu’il pouvait. Bon les rumeurs avaient de quoi être fondées, pour quelques-unes, au final. Il y en avait tellement qu’on pouvait soit venir à le détester, soit en être éperdument amoureux. Mais tout ça toujours sans l’avoir vu réellement. Akira se trouvait dans la partie médiale : pas vraiment d’avis fixe. C’était certainement parce que ses pensées à lui étaient obnubilées par une autre personne. Puis, toujours suivant les rumeurs, Lun est amoureux de quelqu’un.

Le pianiste noya de nouveau son regard dans celui de son voisin. Il pencha la tête sur le côté. Peut-être que s’il portait ses lunettes, il aurait meilleur mine ? Sans vraiment accorder plus d’attention à cette pensée, il fouilla dans son sac, tenant en équilibre grâce à son autre bras et, avouons-le, à Lun. Il les sortit enfin et les mit sur son nez. Il se concentra sur ce garçon.

"Dis-moi que j’ai meilleur mine avec ça, sinon je vais me pieuter direct."

Il marqua un temps de pause. Pas assez long pour que son vis-à-vis puisse répondre.

"Ah et ne me vouvoie pas : je prends un coup de vieux."

Akira chercha où est-ce qu’il aurait pu déjà parler à l’autre garçon. Parce que le fait que lui le connaissait était logique, mais le fait que Lun sache qui il était, c’était tout de suite moins plausible. Ah moins qu’il ait enquêté sur lui et qu’il atterrisse dans le journal un de ces jours. Mais ce ne pouvait pas être ça : Akira savait être assez discret pour ne pas créer d’esclandres. Enfin il l’espérait. De toute façon, la seule chose qui pourrait véritablement être écrit sur lui serait le nombre de ses conquêtes en peu de temps.

Au club de photographie ! Bien sûr ! Lun tenait le journal, mais il était aussi inscrit un club. Avouons qu’il ne l’avait vu que rarement, mais assez pour que sa tête lui revienne. Il faut aussi dire, qu’avant de devenir vice-président du club, Akira allait aux réunions quand il ne trouvait rien de mieux à faire : rarement donc. Il se laissa à nouveau tomber de tout son long sur le canapé.

"Tu ne veux pas que je te fasse de la place sur le canap’ ?"

Il regarda son voisin et lui offrit un sourire poli. Il faisait des efforts pour ne pas le faire fuir.

"Parce que limite, même allongé sur moi, ce serait plus confortable que là."

Si les rôles avaient été inversés et s’ils se connaissaient, Akira savait qu’il aurait fini allongé sur Lun. Mais il ne pensait pas le gamin assez vicieux pour penser à le faire. Quoi que… Si l’on en revient aux rumeurs… Un sourire mi-moqueur, mi-pervers effaça celui qu’il avait affiché juste avant.
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyLun 2 Nov 2009 - 0:16

    C’était assez insultant quand on ne le reconnaissait pas du premier coup. Pourtant Lun n’avait pas accepté au départ d’être un populaire : maintenant, il se disait qu’il ne l’était pas tant que ça. Il existait bien d’autres populaires qui pourraient prendre la couronne. Il leur laissait sans la moindre difficulté ! Lun Marv ne souhaitait pas être le plus sexy, le plus apprécié : juste celui qui ne serait pas honteux de se regarder dans un miroir. Ce n’était pas bien efficace.
    Lun le savait : dans peu de temps, ça ferrait un an qu’il serait à l’académie. Il était plus près de seize ans que des quinze ans. Il allait certainement finir par être un out dans la tête de tous les étudiants. Il passerait de mode dans ses rumeurs se tariraient. Problème : il semblait être une source inépuisable de connerie en tout genre. Outrance et exubérance pour le garçon excentrique qui eu un sourire narquois à l’allusion des lunettes.

    Akira avait aussi sa petite rumeur. Il couchait. Les mecs qui couchent sont toujours mieux perçus que les femmes. Lun était une exception : son carnet d’amant étant assez grand pour remplir un hôtel qui fournirait facilement une petite ville de quelques six cents habitants. Malheureusement, ce n’était pas encore dans ses projets : ce harem vivant. D’autant qu’ils seraient assez peu nombreux a accepté d’être un parmi d’autres : ce qui était compréhensible.
    Pour en revenir au membre de photographie, dont Lun ignorait qu’il faisait partit de la direction, il lui proposa de venir près de lui. Arquant le fait qu’il serait certainement plus confortable. Remarque qu’il laissa un regard septique sur l’agréable visage de Lun.

    « J’en doute. »
    Remarque le jeune homme.
    « Tu as l’air squelettique. »

    Ce qui était faux. Akira était un beau jeune homme. Sans doute que Lun tenterait de le séduire, si Lun n’était pas déjà en train de le faire. L’enfant ne séduisait jamais. Il préférait laisser faire : quand on essaye trop de séduire quelqu’un, on finit par être mal à l’aise. On met mal à l’aise et on rougit soi-même. Ce n’est pas très agréable quand un lourd est sur votre dos du matin au soir.
    L’adolescent préférait laisser faire les choses. C’était peut-être un tort : mais après tout, Lun n’aurait pas de grand regret de ne pas avoir Akira dans son lit. Alors que le contraire ? Il ne pouvait se permettre de mettre en péril les prochaines rumeurs qui allaient courir sur lui.

    Il ne manquerait plus qu’il devienne la proie des journalistes de son propre journal. On pourrait penser que Lun pourrait toujours censurer l’information. Ce serait bien mal connaître Lun qui ne pourrait jamais dire à quelqu’un : non, c’est dangereux pour moi. Ne le fais pas. Il aurait l’impression de devenir un dictateur ! Quand on pense, viva la révolution, viva la pénétration !

    Tout en terminant sa phrase par un grand sourire charmeur du genre : « j’ai dit un truc pas sympa, mais c’est pas grave. » Lun alla s’installa dans le canapé. Sa main se plaçant acceptant sur l’épaule inverse de son camarade, avant de le chevaucher. Un instant d’hésitation, d’intense réflexion avant qu’il ne pousse le garçon sur le canapé et ne s’allonge à moitié sur lui.

    « … Je doute. »


    Une jambe entre les cuisses d’Akira, Lun pencha le visage sur le coté. Il prit cette adorable frimousse qui laissait ses cheveux d’un unique coté, rendant son visage plus séduisant qu’il ne devrait avoir le droit de le montrer. Encore moins à étranger :
    Quel était la dernière personne que Lun avait tentait de séduire ? Personne. Il ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas ouvrir les yeux sur les beautés qui l’entouraient. Sora ? Ca ne comptait pas. Sora était hétérosexuel et il ne voulait pas de lui.
    Lun pouvait essayait de le séduire autant de fois qu’il le voudrait, ce serait un râteau permanent.

    Elyott.


    Elyott ne comptait pas non plus. Lun se mentait, mais se mentir tant qu'on ne fait pas de mal. Est-ce grave ?

    « Bof. J’ai connu mieux. »


    Grand sourire moqueur. Lun se retourna en entendant des bavardages. En voyant un groupe de jeunes filles qui le regardaient avec effarement, il tendit les bras en avant et enlaça chaudement Akira pour venir effleurer ses lèvres.
    Sans doute que le jeune homme aurait embrassé Akira s’il n’avait pas vu derrière ce dernier, le journal de l’école laissé sur la commode derrière eux. Le jeune homme se colla aussitôt à Akira afin de tendre la main pour l’attraper, regardant avec effarement la photographie d’Elyott et Sora en première page.

    Ca s’était très étrange ! Il venait de penser à eux et ils étaient là. Est-ce que c’était un signe du destin. Du genre : laisse tomber, n’essaye pas de séduire Akira, ce n’est pas un chaton. Mais c’était un chaton : peut-être que c’était au contraire un bon signe : « Allez, amuse-toi ! T’es jeune, et personne n’en serra rien ! Une rumeur de plus … »

    Lun se mit à rire, prenant le journal pour en faire une boule de papier avant de la lancer aux jeunes filles encore dans la pièce. Elles s’écrieraient choquées et s’éloignèrent d’eux.


    « En même temps, avec tous ses vêtements, pas facile de savoir ! »


Dernière édition par Lun Marv le Lun 2 Nov 2009 - 14:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyLun 2 Nov 2009 - 9:26

Akira perdit son sourire. Il avait juste dit ça comme ça, pour plaisanter. Il ne s’attendait pas à ce que le gamin s’installe réellement sur lui. D’un côté, vu les rumeurs, est-ce qu’il était si innocent que ça ? Le photographe se contenta de soupirer et observa son voisin. Jeune, mais canon. Mais jeune et populaire. Coucher avec un populaire revenait à crever sur place : les filles en rut, les garçons aux hormones frivoles… De quoi se faire assassiner. Quoi qu’en y réfléchissant bien, le mal était déjà fait : Wunjo. Bah ouais, il était populaire et beaucoup d’étudiants, et de professeurs, savaient qu’ils avaient couché ensemble. Le pianiste grogna. Bientôt ce ne serait plus le prénom ou autre qu’il demanderait à ses camarades de parties de jambes en l’air, mais s’ils étaient populaires.

Un sourire moqueur ourla ses lèvres quand Lun donna son avis sur son corps. Certes, Akira était un peu maigrichon, mais personne ne s’était plaint de son corps jusque-là. Il était pourtant passé entre de nombreuses mains. C’était à se demander qui se moquait de qui. Il continua d’observer son cavalier – d’un côté : il le chevauchait – et suivit son regard, pour apercevoir des filles qui les regardaient, choqués, en murmurant leur surprise. Le pianiste leva les yeux au ciel : voilà, ça commençait. Mais c’était Lun qu’il avait sur lui, qu’est-ce que vous voulez que ça fasse, c’est limite habituel pour lui. Pour le photographe aussi : la séance avec Noah s’était passée en public. En y repensant, un sourire pervers étira les lèvres de l’artiste. Ce dernier ne resta pas longtemps.

Akira finit par écarquiller les yeux quand l’autre l’enlaça et fit mine de l’embrasser. Il aurait peut-être fait si son attention n’avait pas été attirée sur autre chose. Le photographe fronça les sourcils. Il regarda le journal qui cachait le visage de Lun et attendit patiemment qu’il ait finit. Quand ce dernier jeta la paperasse sur le groupe de fille, le pianiste ricana. Leur réaction était excessive et donnait matière à se moquer. Quand son vis-à-vis lui parla, il le regarda directement. C’était qu’il commençait à lui casser les pieds, ce gosse.

Akira se mit sur ses coudes et, prenant de l’élan, s’assit dans le canapé. Il attrapa Lun par les hanches pour ne pas qu’il tombe. Il planta ses yeux dans les siens. C’était incroyable ! Ce type le chauffait comme pas permis et arrêtait toujours tout à mi-chemin. L’artiste afficha son sourire aguicheur habituel et incontrôlé.

"Trouve un moyen de vérifier… Sans les vêtements, bien sûr."

Le photographe finit par attraper délicatement les lèvres de Lun. Le baiser fut tout de suite moins doux, plus passionnel. C’était de sa faute : c’était ce journaliste qui avait commencé à jouer. Sa langue força le passage et entra en contact avec celle de son voisin. Seulement quelques secondes plus tard, Akira rompu l’échange et se laissa lentement retomber dans le canapé. Il lança un regard provocateur au garçon au-dessus de lui.
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyLun 2 Nov 2009 - 14:41

    Quand est-ce la dernière fois que Lun n’avait pas senti des lèvres venir chercher les siennes ? Un temps trop long songea l’enfant de succube, dont les bras avaient enlacé le corps d’Akira. Ses lèvres répondant aux baisers avec une lenteur affligeante et cruelle. Empêchant l’impétueux amant d’aller trop hâtivement, mais le regardant blessé en le voyant s’éloigner.
    Lun ignora le regard provocateur : il serait né dix ans plus tôt, il en aurait été le créateur. Se contentant de se rapprocher d’Akira repoussé des mèches blondes de son front. Lun ne savait pas qu’Akira avait couché avec Jimini Cricket. Il l’aurait su, cela l’aurait certainement excité. Lun était captivé par la conscience de ce russe. Il se souvenait parfaitement d’un amant qui lui avait dit : « Désolé pour hier soir, je croyais … comme t’es blond, et que j’étais bourré que t’étais … » Il l’avait confondu avec Wun. Il fallait le faire : mais cela avait captivé Lun. Quel amant pouvait être ce russe pour qu’autant de personne veuille coucher avec lui ? C’était sans nul doute un doigt de fée.

    Deux doigts qui avancent petit à petit, marchant sur le corps d’Akira pour aller jusqu’à son haut. Lun laissa ses longs cheveux glisser sur son épaule en même temps, que sa main rejoignait son autre miroir. Ses deux mains s’amusant à ouvrir ce haut, s’arquant en avant. Deux lèvres fines retournant chercher celles d’Akira. Lun répondant doucement à ses baisers.

    Deux Maries-couchent-toi-là ….

    C’est idiot, nous ne sommes pas couchés. Et du balais, la conscience. Lun remonta sur ses genoux, grignotant les yeux à moitié fermé la lèvre supérieure du vice-président de photographie. Il avait soif qu’on le veuille. Surtout faim de jouer, et lorsqu’on a soif et faim, on étanche l’un avant de rassasier l’autres.

    Lun se recula un peu, rouvrant d’un mouvement d’ailes ses deux yeux émeraude. Sa main allant chercher le visage d’Akira pour le presser entre ses doigts, son pouce glissant dans le creux du bas de son menton, son index se posant au-dessus. Fermement, le jeune homme attira son ainé jusqu’à lui. Il embrassa le coin de ses lèvres, glissa sur la joue avant de gémir voluptueusement près de son oreille. Presque un soupir de sirène tentant de faire chavirer le bateau pirate.

    « C’est tentant. » Remarqua l’anglais face à sans doute un compatriote. Cela dit anglais aurait pu être remplacé par nymphomane sans aucune difficulté. Lun le savait particulièrement, son corps ne répondrait plus si l’autre le tentait trop et Akira devra en payer les conséquences. Ce qui n’était pas bien grave : il ne semblait pas vraiment être cette idée.
    C’était étrange. En général, des propositions, Lun en recevait bien une dizaine par jour. Cependant, jamais dans un endroit où il y avait autant de passage et certainement pas après avoir montré un si mauvais trait d’humeur. Car Lun ne pouvait qu’en être convaincu : Akira n’était pas de bonne humeur, tantôt, lorsqu’il était arrivé.

    Ce n’était pas son problème.

    Le blond passa le bout de son doigt sur la peau d’Akira, dessinant des formes sans doute un peu ronde. Glissant en serpent, avant de les laisser passer sur le tissu pour déshabiller son collègue sans grande pudeur. Petit à petit, comme-ci Lun s’amusait à faire attendre son impétueux amant. Ses yeux se posant dans le regard d’Akira avec des lueurs bien plus moqueuses qu’auparavant :


    « Sur ou dans toi ? » Quatre mots. Quatre mots dits avec une innocente et douce dans un visage angélique. Quatre mots moqueurs, impudiques qui pris seuls n’auraient absolument aucune raison de faire rougir.
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyLun 2 Nov 2009 - 16:13

Tiens, c’était bien la première fois qu’on l’abordait en douceur. Dans ses aventures, Akira était habitué à la fougue et à l’impétuosité. Lun ne semblait pas être comme. Il était plus doux, plus lent. Ça n’arrangeait rien à l’état du blond. C’était aussi beaucoup plus subtil. Rien comparé à la brutalité dont l’artiste pouvait avoir l’habitude. Pourtant il prenait grand soin à répondre patiemment à tous les baisers de l’autre. Apparemment, ce n’était pas à lui de mener la danse, alors autant se plier au rythme de sa valse. Langoureux, c’était le terme. En y réfléchissant, ça avait été bestial avec Wun, Noah et quelques autres. Sauf Myle. Mais lui, c’était une exception. Et c’était aussi la dernière personne à qui Akira devait penser maintenant. Sinon, il n’aurait pas hésité à jeter celui qui s’occupait de lui en cet instant pour courir vers le second.

Le photographe garda les yeux fermés, même quand il sentit Lun enfermer son menton entre ses doigts. Docilement, il le suivit quand ce dernier l’attira vers lui. Il entrouvrit les lèvres à l’énième contact des lèvres du garçon sur les siennes. Il se mordit la lèvre inférieure en entendant son gémissement. Comment voulez-vous qu’il reste calme et doux comme un agneau quand il entend ça. Ce mec le chauffait à mort et lui devait rester tranquille. Il n’était pas vraiment de ce style là. De l’agneau, si, à première vue. Mais après vous remarquez beaucoup à quel point il aime se rouler dans la boue.

A chaque passage des doigts de Lun sur sa peau, le pianiste sentait un courant électrique qui déclenchait une vague de frissons. C’était quelque chose qui l’énervait, tout en l’excitant. Le fait qu’il réagisse toujours aussi rapidement le faisait incroyablement chier, puisqu’il ne pouvait garder aucun contrôle. En général la seule pensée qu’avait Akira à ces moments-là était : « Vas-y drague-moi, chauffe-moi, fais ce que tu veux… Mais bordel, fais-le vite ! ». Dans tous les cas, mais surtout et encore plus, maintenant, avec ce truc sur lui. Le pianiste lança un regard lourd d’impatience à son voisin, lui faisant passer le message que, oui, il le torturait à le faire attendre. C’était ce qu’il voulait, ça se voyait dans son regard moqueur.

Il voulait jouer à ça ? A ce jeu-là, ce devait être Akira le roi. Affirmer des propos salaces, qui pris à part aurait un tout autre sens. Il le faisait à longueur de temps. En gros, jouer la catin, il savait. Son amour-propre était toujours mis de côté dans ces cas-là, mais il s’en foutait puisqu’il obtenait ce qu’il voulait.

"N’importe. Tu me prends à ta sauce."

Un sourire pervers ourla ses lèvres. Il leva doucement ses reins, pour faire revenir Lun vers lui. Se redressant contre lui, il effleura ses lèvres des siennes. Juste comme ça, juste effleurer. Juste de quoi donne envie, sans céder, sans offrir le bonbon au gosse. Ce qu’il y avait d’étrange dans ce gamin, c’est qu’il rappelait à Akira l’amour qu’il avait fait autre fois, qu’il avait fait trop de fois. Ça lui donnait légèrement le vertige.

Plongeant ses yeux dans ceux de Lun, il fit en sorte que celui-ci se retrouve plus haut, toujours sur ses genoux. Lentement, comme s’il ne voulait rien casser, il colla sa cuisse à l’entrejambe de son voisin. Tantôt, il frottait, tantôt, il appuyait doucement. Il ne quitta pas les yeux de l’autre, continuant ses gestes obscènes devant un public outré ou fasciné.
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyLun 2 Nov 2009 - 23:09

    Sauce ? Lun plissa les yeux. Il se souvenait qu’Elyott, une fois, était arrivé saoul dans leur chambre. Ils avaient alors parlé de manger Lun. Elyott avait cherché la bonne cuisine qui pourrait l’agrémenter. Est-ce qu’il avait le droit d’être ici, alors qu’il déclarait être amoureux d’Elyott. Il ne voulait pas y penser. En réalité, Elyott méritait quelqu’un de bien mieux que lui. Lun devait reconnaître que Jun avait parfaitement raison. Comment pourrait-il simplement imaginer être avec un garçon comme Elyott ? Lun avait deux enfants, assez d’amants pour remplir une ville et non pas un village. Il avait connu assez d’événement traumatisant pour être un sujet d’étude pour un bon psychologue et il était nymphomane. C’était un hacker, il était drogué, alcoolique et qui sait quoi d’autre encore. Et il se permettait de penser qu’il pouvait séduire et rendre heureux un garçon qui semblait avoir un avenir aussi rayonnant qu’étrange devant soi !

    Un léger et somptueux son sortit d’entre les lèvres du jeune homme lorsqu’il sentit la cuisse d’Akira remonter entre ses jambes. Lun plaça ses bras autour du garçon, avant de presser sa main sur le maudit entre-jambe qui osait réveiller sa bête. Lun soupira, retirant le haut d’Akira. Oubliant le lieu pour se pencher, embrassant le torse nu du vice-président de photographie. Lun soupira par-dessus, découvrant cette peau à l’aide ses paumes. Découvrant cette peau délicate, avant de refermer à moitié les yeux, sa main passant entre les jambes pour se poser sur le sexe d’Akira. Ses doigts taquinant cette épée molle.


    « Ne sois pas si pressé. »
    Murmura Lun à l’oreille de l’amant. « Contrôle-toi ! »

    La nymphomanie, Lun connaissait. A un stade que peut-être Akira n’avait même pas conscience. Insatiable en permanence, aucun amant ne pouvait totalement le combler. Il en avait bien horreur de cette maladie qui le rendait sensible. Au point de gémir quand la pluie d’hiver s’abat sur sa peau nue ou de trouver du plaisir à la caresse du soleil s’il s’endort sur une plage. Peut-être, que c’était amusant pour un film érotique. A vivre tous les jours, c’était parfois impossible. Comment empêcher des gémissements d’envie sortir d’entre ses lèvres quand il est dans le métro et que des corps se pressent contre lui sans le faire exprès. Ou comment, dire non à un pervers alors qu’on est déjà à moitié sur lui en train de lécher son pantalon en l’implorant de le laisser faire.

    Il y a des paradoxes entre l’esprit et le corps qu’il vaut parfois ne pas connaître. Lun embrassa Akira, cette fois avec pudeur, comme pour le punir de cette impatience qu’il ressentait. Ses doigts pinçant l’un des tétons de chair de son camarade, avant que ses phalanges ne se referment autour du cou d’Akira, redescendant le long de sa nuque. Un frisson passa dans l’échine de Lun. Du pouce, il découvrit la ceinture qui tenait fermement ce pantalon de chasteté.

    Lun sourit en coin.

    « Je te veux totalement nu. » Susurra le garçon en parfait saint. L’auréole au-dessus de ses cheveux blonds ne cachant sans doute pas, les deux cornes rouges qui lui étaient poussés depuis que sa peau avait frôlé la peau d’une autre nymphomane.
    Au final, qu’importait le nombre de rumeurs et de personnes qui regardaient. Lun se fichait bien d’eux. Ceux qu’il désirait ne voulaient pas de lui. Wun, Sora … Elyott. Les autres étaient sans nul des proies tentantes mais qu’il ne voulait pas blesser.
    Akira était consentant et n’était pas faussement dans la négation : « Ho, Lun, non … oui, non. » qui laissait une culpabilité dans le cœur d’enfant. Le démon pouvait en profiter.

    Glissant sur la peau du jeune homme, Lun se retrouva agenouillé sur le sol, ses deux mains défaisant la ceinture du photographe afin de faire glisser le pantalon. Ses yeux verts pénétrants restant dans ceux d’Akira.

    « Cap ? »

    Cap de le faire là tout de suite devant eux en étant nu offert totalement à moi ?

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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyMar 3 Nov 2009 - 10:06

Akira sourit au son de l’autre pour un simple contact avec sa cuisse. Apparemment, il n’était pas le seul à être sensible au moindre contact. Il se mordit la lèvre en sentant la main de Lun sur son sexe. Il l’aida à enlever son propre haut, se laissant faire comme un pantin. C’était décidé : ce serait ce garçon qui mènerait la danse. Surtout s’il devait se contrôler et prendre son temps, autant laisser l’autre le faire pour lui. Le photographe savait que son plus grand tort était de ne jamais déguster ce qu’on lui offrait. Il était plutôt du genre à sauter dessus et à tout dévorer. La douceur et la lenteur ne pourraient pas le tuer. Et, si au pire, c’est ce qu’il se passait, il serait encore temps de prendre le dessus et de se venger.

Au contraire de Lun, Akira trouvait du plaisir dans toutes ses conquêtes. Alors que l’autre devait chercher le sexe dans l’espoir d’être totalement comblé un jour, lui, le cherchait pour être toujours comblé. Il était tout aussi réactif, mais prenant un plaisir malsain à se contrôler. C’était pour ça, qu’arriver à l’acte, il ne pouvait rien garder et réagissait à la moindre caresse. Le photographe se laissa embrasser. Il avait compris la leçon : ne pas trop en vouloir d’un coup. C’était insoutenable pour lui toute cette attente, mais il essayait de se plier aux volontés de l’autre. Il était docile comme bête. Mais il ne fallait pas abuser tout de même.

Un soupir de soulagement, quand il sentit Lun glisser sur lui et détacher son pantalon. Il jeta un rapide coup d’œil aux spectateurs. Beaucoup rougirent et détournèrent le regard, d’autres quittèrent la salle, d’autres, trop choqués pour faire quoi que ce soit, restaient bouche bée, mutin, ne pouvant quitter la scène des yeux. Akira leur décocha un sourire pervers et leur fit un signe de la main, les saluant. A vrai dire, il n’aurait pas été enivré par l’autre garçon, il se serait caché. Il était nympho, pas exhibo ! Bien dressé, il leva légèrement ses reins pour faciliter le passage de son bas. Quand son vis-à-vis lui demanda s’il était capable de se mettre nu maintenant, il leva un sourcil, perplexe.

Nu, devant tant de gens ? Aucun problème. Honnêtement, ce seraient eux qui allaient fuir, comme beaucoup d’autres venaient de la faire. Avec un peu de chance, le dernier sorti aurait l’amabilité de fermer la porte. Akira était pudique, mais dans cette optique, avec ce gain à la clé, pas de problème. Ça allait encore jacter, vive les rumeurs ! Mais de toute façon, elles étaient sûrement déjà lancées dans tout le lycée là. Et puisque ce gosse voulait le voir nu, pourquoi ne pas continuer à lui obéir ?

Un sourire pervers étira ses lèvres.

"Cap."

Suite à cette permission, il écarta les bras en croix de chaque côté de son corps.

"Je t’ai dit que tu pouvais faire ce que tu voulais…"

Akira s’offrait entièrement à ce gamin, alors autant qu’il en profite, avant qu’il ne change d’avis. Il passa sa langue sur ses lèvres, légèrement fatigué d’attendre. Il était même agacé par toute cette douceur dont l’autre faisait preuve. Mais il ferait tout pour suivre ses consignes à la lettre. C’était une grande première pour lui de se laisser faire, comme un poupon. Il fallait qu’il soit à la hauteur. Est-ce que c’était l’impression que ressentait tout ceux qui se retrouvait en-dessous ? Qui cédait la première fois ? Pour sa part, le photographe se souvenait de sa première fois, mais c’était compliqué. Et pour Myle ? C’avait été pareil ? Il avait eu l’impression d’être un pantin ?

Akira secoua la tête. Ne pense pas à ça, encore moins à Myle. Pense que tu vas te faire légèrement dominé par un inconnu. Qu’il va y avoir des tas de murmures sur ton passage après ça, pendant des semaines. Que pendant ce temps, tu devras te cacher, mais que ce sera palpitant. Et prie pour que Myle n’en sache rien. Prie.
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyVen 6 Nov 2009 - 1:24

Là devait effectivement résider la grande différence entre Akira et Lun. Le premier était sensible, le second n'était pas sensible : il était nymphomane. Totalement, entièrement, profondément. Pas un nymphomane psychologique bien que la pathologie ne soit pas loin. Bel et bien un nymphomane physique. Son corps ne pouvait tolérer d'être éloigné trop longtemps d'autres corps. Les hormones qui produisaient le garçon et qui normalement à l'âge de l'adolescence étaient un peu en bazar, chez lui étaient complétement en chaos. Contraire aux autres jeunes de son âge, ça n'augmentait pour stagner puis se réduire. Ça augmentait quotidiennement et ça ne baisserait certainement que vers l'âge de cinquante ans. Chez les femmes, c'était la ménopause qui entrainait cet état de fait. Chez les hommes, c'était l'absence de fertilité.
Lun était un garçon intelligent. Il comprenait parfaitement son état. Il savait également qu'il existait des inhibiteurs qui lui permettraient de réduire son appétit sexuel. Seulement, cela atteindrait aussi foncièrement ses capacités mentales : puisque c'était bien son cerveau la basse du problème. Or, si Lun n'acceptait une chose, c'est bien qu'on touche à ce qui faisait foncièrement de lui : Lun Marv.

Il en avait conscience. Lun aurait été un très bon prostitué de luxe, un gigolo sans aucun mal. Voulait-il finir ainsi. Il serait foncièrement triste dans le cas où ça devrait arriver. Et certainement qu'il ne supporterait pas longtemps. Même s'il avait prévenu son père que s'il comptait lui couper les vivres, il n'aurait aucun mal à se vendre au premier venu pour protéger ses enfants.
Après tout, Lun était un père de famille. Un père de quinze ans.

Avec ses amants, Lun était aussi doux qu'une lune qu'on regarderait un matin d'hiver. Totalement inaccessible. Frugalement, néanmoins aussi feu que peuvent l'être les adolescents de cet âge-là. Puisqu'il avait toujours faim, difficile de ne pas être impatient.
Remettant une de ses mèches blondes derrière son oreille, l'anglais observait Akira. Sans doute que c'était la première fois que le membre du club de photographie regardait son vice-président. Lun ne regardait pas le monde l'entourant : en général, il avait une idée imprécise du physique des gens qu'il côtoyait. Ça ne l'intéressait pas. Akira ne lui avait jamais semblé beau. C'était une erreur. Il l'était. Il lui avait toujours semblé réservé et calme, ce qui était encore deux erreurs. Quel mauvais journaliste, Lun pouvait faire parfois.

Non, Lun ne cherchait pas à être comblé. S'il l'avait cherché, il n'aurait jamais été avec Akira, Jun ou d'autres. En réalité, il n'aurait été avec aucun des amants actuels qu'il avait. Pas même le prof sadique. Il n'aurait jamais été avec des personnes qui ne pouvaient lui offrir qu'une partie de ce qu'il désirait, puisque cela apportait nécessaire de la frustration. Tout comme il n'aurait jamais pensé Elyott. Lun s'était résigné à être un peu insatisfait. Ce n'était pas tellement grave tant que ça ne devenait pas de la frustration. Et puis, ce n'était pas si déplaisant que ça.
La preuve, le jeune anglais avait entre ses doigts la main d'Akira, l'empêchant de continuer de saluer les personnes derrière lui. Ne savait-il pas que l'indifférence est le plus cruel des signes pour ces-gens-là ? Lun l'avait bien apprit. Embrassant son camarade, Lun plongea son regard de jade dans les yeux d'Akira l'obligeant à ne regarder que lui. A ne pas le quitter des yeux.

Lun ignorait qu'Akira était en couple : il avait d'autres chats à fouetter que de recenser tous les couples de l'académie. Néanmoins, sans aucun doute, Akira devait croire au père-noël s'il imaginait que ça ne se serait pas. Lun limiterait les dégâts au niveau de son journal, mais il ne pourra certainement pas empêcher les keimosiens de colporter et d'accentuer cette histoire. Après tout les rumeurs ne sont guère que des grains de sable rendues montagnes.

Lentement les doigts de pianistes de Lun firent lever Akira du canapé, afin de défaire son pantalon et de le faire tomber sur le sol. Ses mains découvrant ce corps nu en un sourire pervers. C'était agréable de pouvoir tout contrôler, quoique un peu agaçant. Le rôle de la poupée ce n'était plaisant qu'un temps.

Faire tout ce qu'il voulait ? Il fallait éviter de le mettre dans ce genre de défi. Lun sourit, tellement amusé, ses lèvres se posant sur la nuque parfaitement nu de ce garçon qui allait peut-être devenir son amant. Il l'embrassa doucement, passant petit à petit sur ce corps inconnu, découvrant sans aucun doute de nombreux points semblables.

Lun n'était pas Pandore, il était la boîte même de Pandore. Renfermant ses doigts dans ceux d'Akira, ses lèvres parcourant sensuellement leurs jumelles. Passant devant, entrouvertes. Se renfermant pour baiser une lèvre, sucer l'autre. Repasser près du visage avant de gémir délicieusement de plaisir. Tous les vices, un espoir. Tous les défauts, une qualité. Un démon aux doigts de fée, un ange au coeur de monstre.
Délicieux moment où la main de Lun projette sa convoitise posant ses mains sur le mal.e, sans aucune difficulté. S'y brûlant chacune de ses phalanges. Il avait envie de faire crier Akira, de le faire hurler de plaisir. Que les surveillants soient obligés de venir et qu'ils se retrouvent cons devant le spectacle.
Que son sempai soit convoqué pour être sermonné. Que tout le monde le sache. Pas tout le monde, juste les principaux. Set, pour qu'elle voit qu'il n'est qu'un crétin. Jun, pour qu'il n'ai aucun espoir. Elyott pour qu'il l'empêche de lui voler son cœur. Wun. Wun, pour qu'il connaisse son nom. Pour que ce nom lui soit chuchoté quand il boit de l'alcool dans ces bars maudits où il trouve ses amants d'une nuit.

Un fin sourire éclaira le visage de Lun, alors qu'il descendait lentement sur le corps de son amant, le repoussant sur les canapés. Ses lèvres découvrant avec plaisir le ventre rond de son camarade, passant sur le membre, descendant le long de la jambe avant de relever un regard charmant. Innocent au possible.

«'Ira, dis-moi … »
Murmura le jeune homme, possant le bout de ses lèvres sur le bout de cette épée de chair, remontant des yeux doux à son encontre. « Je suis prêt à te satisfaire totalement, mais … Il y a une unique règle. »

Lun se redressa doucement, se mordillant la lèvre avec impatience.

« Une seule fois. Après, il y a des sentiments. Je ne veux pas de sentiments, tu en as déjà pour quelqu'un. Je n'en veux pour personne. Je t'offre cet instant. L'instant d'après, je n'existerais plus. Tu pourras dire la vérité, mentir. Dire que je t'ai obligé, que je suis une putain, un mauvais amant. Je m'en fiche. Tu pourras ne rien dire, démentir. Pareil.
Juste de ne pas penser à seconde fois. J'aurais perdu l'attrait de la nouveauté, tu n'y aurais rien à gagner. »

Un regard doux et tendre alors que Lun embrasse Akira, à moitié agenouillé sur lui, ses mains l'enlaçant chaleureusement. Jouant presque à l'amoureux passionné, les joues à moitié rougies par la passion, un frisson de chair le parcourant totalement.

Lun retourna s'occuper de l'entre-jambe de son camarade, cette fois-ci n'hésitant plus pour le prendre entre ses lèvres, l'avaler sans doute un peu trop rapidement. Une rapidité, vite ralentie, l'envie de faire gémir l'autre plus forte que l'envie d'y aller plus vite. La langue serpent de ce vil tentateur se contentant de l'épée du pourfendeur puisqu'il ne peut avoir la pomme de blanche neige.

Jamais Lun ne laissera Akira le prendre. Pour trois bonnes raisons, Lun ne laissait jamais personne le prendre la première fois. Il n'avait pas confiance et avait trop peur de se laisser aller. Deux, il était en public : Lun refusait qu'on le voit être prit. Il avait quinze ans. N'importe lequel de ses amants auraient des problèmes. Lui risquait beaucoup moins qu'eux. Enfin, … Lun voulait voir Akira perdre son petite sourire arrogant. Et le meilleur moyen, c'était de le prendre.

Quitte à passer pour la putain de la rue.
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptySam 5 Déc 2009 - 17:48

Se contenter d’observer. Soit, parce qu’on ne sait pas quoi répondre, soit, pour analyser un peu mieux la situation. Pour Akira, ce serait plutôt les deux en même temps et surtout, parce que c’était aussi un moyen de garder un minimum de mystère ou une façon de se faire désirer. Lun le regardait et le photographe se contentait de soutenir son regard. Quoi de plus naturel ? Oui, enfin, ça l’est tout de suite moins quand on vous provoque avec un air arrogant. Et c’était exactement ce que faisait le pianiste en figeant ses yeux dans ceux du blond et en ne lâchant pas son petit sourire en coin. C’était une sorte d’appel au viol et l’autre y répondait très bien. Apparemment, Lun voulait que l’artiste lui offre toute son attention, puisqu’il l’empêcha de saluer le public. Sans se l’avouer, Akira s’assurait seulement que Myle ne se trouve pas dans cette médiocre et chaste foule. Le pianiste quitta ses pensées et se concentra sur son partenaire quand ce dernier l’embrassa. Il répondit à son baiser et se contenta de reprendre son sourire, éternellement provocateur, quand il l’obligea de nouveau à le regarder.

Mais, était-il en couple ? Non. Enfin, pas officiellement. Il n’y avait pas eu de déclaration propre et claire. Et, lire entre les lignes, Akira était trop naïf pour savoir le faire. Il s’était simplement occuper d’enlever toute pureté chez Myle. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait cela. Et pourtant, c’était une grande première pour lui de se prendre autant la tête après. Pour Peter, leur histoire avait totalement été contrôlée par ce dernier. C’était d’ailleurs certainement pour cela que ça avait si bien foiré. Mais ici, et pour ce beau dessinateur, c’était différent. Alors peut-être qu’il était en couple. Allez savoir…

Lun sortit de nouveau le photographe de ses pensées. Décidément, il était vraiment doué pour ça. Akira se laissa faire quand son compagnon le leva, pour le déshabiller. Il ne put s’empêcher d’afficher un sourire moqueur en voyant celui pervers du garçon, qui découvrait son corps nu. Et puis penser qu’un gamin – de deux ans son cadet – allait généreusement s’occuper de lui, le faisait doucement ricaner. Instinctivement, l’artiste avait envie de toucher, d’explorer, de goûter, le corps de Lun. Mais, il resta neutre, le laissant entièrement faire. C’était comme s’il ne ressentait rien, alors que tout son être était tendu et que sa peau était parcourue de frissons intenses à chaque caresse de son compagnon. Il parcourait sa peau avec tellement d’attention pour la moindre parcelle qu’il était réellement impossible de se contenir. Alors que son souffle devenait de plus en plus saccadé et chaud, le gémissement de son tortionnaire, près de son oreille, ne put empêcher le réflexe qu’il eut de se mordre la lèvre.

Car oui : Lun était devenu son bourreau, du moins pour le moment, pour cet acte. Il mettait un zèle intenable à détailler tout son travail. Et les réactions du corps d’Akira – sa peau, sa voix, son souffle et surtout son bas-ventre – ne demandaient qu’une chose : achever ce labeur. Mais il devait avoir autre chose en tête et tant que l’artiste ne répondrait pas à ses attentes, il ne finirait pas son œuvre. Et justement, ce dernier entrouvrit les lèvres pour laisser échapper un gémissement de contentement, mêlé de plaisir, quand son partenaire s’occupa de son intimité. Enfin.

Lun repoussa le photographe sur le canapé et parcourut son corps de ses lèvres. Quand il passa sur son membre, Akira lâcha un nouveau gémissement, fermant les yeux rapidement, plissant fortement les paupières. En posant son regard sur son amant du jour, il ne put que remarquer son air, qui lui semblait faussement innocent. Il l’écouta attentivement quand il lui parla, puisque tous ses sens avaient atteint leur paroxysme. Il le regarda se redresser, ses yeux toujours rivés dans les siens. Il avait envie de lui arracher les mots tellement son impatience le crevait. Puis… "Le satisfaire pleinement" ou pas… Il fronça légèrement les sourcils, quand il entendit sa condition, avant de se raidir. Ça se voyait tant que cela qu’il pouvait déjà aimer quelqu’un ? Il écarquilla les yeux, avant de soupirer et de les fermer. Un peu plus et il perdait sa libido. Quand il les rouvrit, il se contenta d’opiner, pour montrer à son partenaire qu’il acceptait. Une seule fois : OK. Comme beaucoup… Alors essayons d’arrêter de penser et donnons-nous corps et âme à ce diable.

Akira posa ses mains sur les joues de son voisin quand ce dernier l’embrassa. Il lui rendit son baiser, y mêlant une fougue sauvageonne. Il eut juste le temps de reprendre son souffle et de chasser le voile qui commençait à s’installer devant ses yeux, que déjà Lun s’occupait pleinement de son membre. Le pianiste ne chercha pas à retenir le gémissement qui montait en lui. Lui resserra les poings sur le tissu du canapé et des mordit une nouvelle fois la lèvre. Il ferma les yeux.

"Oh putain de merde !"

Oui. Grossier. Sûrement poussé par la surprise et l’aggravation du plaisir. Il rouvrit les yeux et descendit son regard sur son bienfaiteur d’une fois. Il était pour poser une question, mais la suite des évènements y répondait certainement.

Lun ne lui offrait qu’une seule et unique partie. Alors pourquoi parler de n’être jamais « soumis » la première fois ? Puisqu’il ne laissait aucune chance d’espérer, ou ne serait-ce qu’envisager, une seconde. Autant rendre celle-là unique jusqu’au bout en changeant un peu les principes de ce gosse. Et puis, ça faisait un bail qu’Akira n’avait pas été pris. Depuis sa rupture avec Peter, il avait contrôlé la chose du début à la fin. L’exclusivité était réservée à Wunjo, quand on y pensait. Même si, ici, c’était lui la poupée il aurait espéré la fin différemment. Au final, il se devait de poser la question. Enfin, il allait aussi donner sa condition. Il inspira profondément et se lança :

"Si je me soumets à ta condition, tu écoutes la mienne ?"

Akira ne put réprimer un sourire. Il était fier d’avoir pu dire toute sa tirade sans être coupé pas un gémissement de plaisir sous les caresses buccales de Lun. Il était sûr que celui qui s’occupe du bas-ventre de l’autre finit toujours par s’occuper de la face B. inverser les rôles au milieu de l’acte pouvait casser un peu la monotonie.

"Puisque ce n’est qu’une fois… Pourquoi ce ne serait pas moi qui mènerait la danse à partir de maintenant et jusqu’au bout ?"

Jusqu’au trou.
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyVen 11 Déc 2009 - 18:54

    Sans doute que si les canapés avaient une âme et une conscience, ils deviendraient rouges de colère, de honte ou peut-être juste d’embarra face à ce qui passait sur l’un d’entre eux. Ce qui était le cas des derniers étudiants du salon qui partirent en refermant au passage la porte derrière eux abandonnant derrière eux les deux adolescents qui se consolaient sur le champ de bataille de la vie.

    Lun n’était pas un garçon empathique dans l’âme. Il se fiait au fait plutôt qu’aux sentiments. Néanmoins, il savait si un cœur était occupé ou s’il ne l’était pas. Ca devenait bien plus compliqué quand ce cœur pensait à lui : Lun n’arrivait pas à voir les gens qui l’aimaient. Heureusement là ce n’était pas le cas.
    C’était visible, dans la manière d’agir, de faire. Dans les soupirs même. Un homme amoureux n’aura jamais les mêmes réactions qu’un homme qui a le cœur libre de toutes pensées.
    Akira avait un voile sur le cœur. Lun ne pouvait lui jeter la pierre : n’était-il pas lui-même amoureux ? Cependant c’était différence. Akira - et ça Lun ne pouvait le savoir - pouvait voir son amour partagé. Il pouvait être en couple.
    Lun ne croyait pas en ses chances. Il était entiché d’une pomme trop naïve et innocente pour le voir. Lun pensait parfois à lui écrire une lettre d’amour comme une midinette pour lui faire comprendre. Ce serait tellement risible, mais que pouvait-il y faire ? S’il n’avait aucune chance, il n’allait pas se priver de vivre. Pas question de broyer du noir en mangeant des pizzas et en regardant la dernière série clichée à l’eau de rose. Se laisser mourir par amour, c’est bon pour les héros dans les histoires qu’il lisait dans son bain.

    Or entre l’envie d’Elyott et l’envie de Wun, avait trop de blond dans la tête. Et un nouveau blond dans les bras qui n’était ni l’un, ni l’autre. Comble de l’ironie.

    Lun soupira, passant le revers de sa main sur la joue de son camarade, tout en soupirant en l’écoutant donner sa condition. Ce n’était pas possible. C’était impossible : ici dans le salon. Ici dans cet endroit, là. Lun s’y refusait. Il savait trop ce que cela engendrait dans son cœur. Il

    savait trop l’envie qui le poussait à toujours en demander plus.
    Il ne voulait pas être prit. D’autant pas par un étudiant qui l’oublierait après avoir franchit cette porte. C’était ridicule : ce bisexuel, ambivalent qui prônait en riant dans ses cours de français qu’il faisait absolument tout. Il le faisait, mais cela remontait à longtemps la dernière fois qu’on l’avait prit.
    Ce n’était pas une question de domination, juste la peur tout simplement des conséquences. Ils ne risquaient pas la même chose si un professeur ou un surveillant arrivait dans un sens ou dans un autre. Excuse minable mais valable.

    Difficile de cacher la moue sur son visage. Lun se redressa légèrement, posant un doigt sur ses lèvres tout en fixant Akira. Puis un grand sourire éclaira son visage, comme-ci c’était l’évidence née :


    « Alors on oublie ma condition. »

    Ou l’art et la manière de faire semblant de ne pas comprendre où Akira voulait en venir. Lun pouvait se faire plus con qu’il ne l’était quand sa vie était en jeu. Or là ce n’était pas sa vie, mais son cul. C’était sans doute plus important encore. Car si être la putain de Keimoo dans certaines mauvaises bouches ne le dérangeaient absolument pas : il en était autre chose à cet instant. Cela le dérangeait : avoir un peu de confiance en l’autre, c’était peut-être ce qui manquait dans la vie de Lun. Mais pouvait-on lui en vouloir ?
    Il avait quinze ans. Il avait connu assez de pervers pour savoir que la terre en porte déjà trop dans une même ville et que sans doute ils semblent se multiplier avec le temps. Entre ce qu’on lit dans les journaux d’horribles et la réalité, la marge de l’horreur augmentait par cent.

    Akira était séduisant et tentant. Lun avait envie de s’amuser avec lui, mais il n’avait pas envie de se retrouver dans un mauvais film de série B.

    Puis, Zut ! Pourquoi il devait se justifier. L’étudiant avait abandonné le membre de son compagnon, remontant jusqu’à lui pour mieux le voir. Sa main passant sur la source abandonnée, pour jouer un instant avec avant de soupirer d’aise tout en redressant ces deux mains à la manière d’un bandit dans un film de cow-boy.
    Lun se laissa tomber dans le canapé, comme-ci l’envie lui en était passée. Ce qui était faux mais ses yeux fusillèrent le pauvre Akira, sans doute s’il avait capable de tuer quelqu’un simplement en le regardant, l’autre adolescent serait six pieds sous terre.

    Lun était un casseur d’ambiance avec sa demande, mais Akira était deux fois pires.

    « Rhâ. Tu m’énerves. » Glapit le garçon tout en enfouissant son visage entre ses mains le temps d’une seconde alors qu’il chassait une rougeur trop adorable de ses joues. Sans doute la tentation entre céder à la demander et abandonner son compatriote ici étaient-elles en train de le tirailler fortement.

    Le garçon redressa le regard dans la salle désormais vide avant de poser ses yeux un peu vexés dans le regard de son compagnon. Une moue moqueuse se dessinant sur ses lèvres alors que son regard descendait sur le bas-ventre de son vice-à-vice, ou vis-à-vis, comme pour mettre en évidence qu’entre les deux ce n’était pas lui qui était totalement nu et bandant sur le canapé.


    « … »


    Il y avait d’autres solutions. Lun eu un regard un peu trop pervers, sa main se posant sur le ventre de son compagnon afin de descendre, remontant instinctivement. Ses lèvres venant se poser dans le cou du pauvre garçon qui devait plus rien n’y comprendre, embrassant d’un baiser doux la tempe de son confrère de lubricité.
    Il y avait d’autres solutions. Aucun des deux. Il était tout à fait possible de se faire plaisir sans aller jusqu’au bout. Jusqu’au trou. Lun était de toute manière trop mauvais au billard pour se permettre d’y jouer. Il n’avait jamais comprit la règle du jeu.

    Venant chercher les lèvres de son compagnon, Lun l’embrassa sans demande. Ce baiser, d’abord doux devint de plus en plus violent et insistant. Le but étant évidemment de faire comprendre à l’autre qu’il se fichait des clichés lorsqu’il était à son avantage. Lun entrouvrit les lèvres et insinua en vil serpent manipulateur sa langue dans la bouche de son compagnon. S’apprêtant fondre sur sa proie de tous ses crocs et de le dévorer.

    Lun releva un regard fortement amusé avant de soupirer d’aisance.


    « On peut aussi se stopper-là. »
    Remarqua l’adolescent, les lèvres rougies par son baiser. « La frustration est très bonne parait-il pour les jeunes. »

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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyLun 28 Déc 2009 - 15:02

Oublier sa condition ? Il avait l’air d’y tenir pourtant. Non, tout ça, c’était juste parce qu’il ne voulait pas accepter celle d’Akira. Mais dans tous les cas, il avait gagné. Oui, on peut s’amuser plusieurs fois avec la même personne, sans éprouver de sentiments au bout d’un moment. Expérience déjà faite et réussie. Et puis, le fait de toujours devoir surprendre vous apprend à être imaginatif dans l’acte. De l’imagination, le blond devait en avoir acquis assez. Mais cela pouvait toujours s’accroître. Il observa son voisin. Il sentait qu’il préparait une couille, pour ainsi dire. Dans ce cas, c’était l’artiste qui allait se faire baiser, sous toutes les formes de l’expression. Quand il se redressa, offrant à sa fierté dressée une ultime caresse, le photographe ne put retenir un gémissement sourd. Il écarquilla les yeux en le voyant retomber sur le canapé, un peu plus loin. Ah merde ! Il n’allait pas le laisser comme ça. L’idée de se finir à la main ne lui plaisir pas tellement. Il aperçu le regard noir que lui lança Lun. Bon ok, il avait pourri le groove, mais ce n’était pas une raison valable pour le laisser comme… Ca ! Malgré cela, il ne put réprimer un sourire quand son voisin râla, avant de cacher son visage. C’était peut-être Akira le plus échauffé des deux, mais l’autre n’était pas non plus tout neutre. Mais il restait toujours clair que c’était la pianiste qui se faisait le plus avoir dans l’histoire.

Akira soutint le regard de son voisin, les joues toujours un peu rougis par l’excitation. Il soupira et ôta ses lunettes. Il les posa sur la table, à côté de lui. il ne pouvait pas vraiment bouger. Il allait devoir attendre que le gamin finisse son caprice. En attendant, il était certain qu’il lui offrait une vue assez sympathique sur son anatomie. Il vit d’ailleurs que son regard était descendu sur son entre-jambe. L’évidence que c’était lui le jouet de l’autre, Akira l’avait saisi, pas la peine d’appuyer sur ce fait. C’était à ne plus rien comprendre. Il le fusillait du regard, pour finir par se moquer de son état, et maintenant, il l’embrassait. Sans vraiment avoir le temps de réaliser, la fougue de Lun se fit sentir. Il devait vouloir affirmer sa position de force. Aucun problème. Le blond accueillit cette langue qui força ses lèvres, avec plaisir et délectation. Ce petit commençait vraiment à lui plaire. Il fronça les sourcils au sourire amusé qu’il lui offrit. Ah ? Pas envie d’être frustré là… C’est quoi cette idée reçue, là ? Ca n’arrangeait pas l’artiste. C’était la couille qu’il avait pressentie un peu avant. Il ne s’attendait pas à ça quand même. Mais, comment un nympho peut résister à un membre si excité en face de lui ? Il allait vraiment le laisser en chien là ? Et merde.

Akira ferma les yeux et soupira. Il laissa sa tête tomber en arrière. Il resta comme le temps de se dire une nouvelle fois « merde ». Il rouvrit les yeux, mais ne se redressa pas.

"Putain, Lun. C’est moi qui bande comme un chien là, alors fais quelque chose, bordel."

Oui, c’était peut-être un peu cru, mais on ne va pas se voiler la face. Il aurait pu dire : Oh non, mon chou, s’il te plait, fais quelque chose pour ma fierté dressée, je ne vais pas tenir. Il aurait pu. Mais, ce n’était pas vraiment son genre. Il n’avait pas peur des mots, alors parler crument ne le dérangeait pas plus que ça. Sa voix n'avait été qu'un murmure. Il se redressa et noya ses yeux dans ceux de son tortionnaire. Il n’était pas suppliant, non. Il était… Comme s’il demandait une faveur. Genre, oui. Aller, on ne le fera qu’une fois, mais fais-le, parce que là, je souffre. Il glissa une main le long de la joue du garçon, sans le lâcher des yeux, et approcha son visage du sien. Il ferma les yeux quand il sentit ses lèvres contre les siennes. Il glissa sa main derrière sa nuque, en même temps que sa langue se faufilait entre ses lèvres. Contrairement à l’autre, il lui offrit à baiser profond, mais lent. Il devait avoir le temps de descendre son autre main le long de son torse, jusqu’à son aine. Là, il fit quelques allers-retours sur le bas de son ventre, avant de descendre un peu plus. Quand il atteint le sexe de Lun, il commença à le masser lentement, à travers le tissu. Appuyant parfois, se contentant de caresser d’autre fois. Il stoppa le baiser, au moment où il commença à déboutonner la bas de son compagnon. Il recula juste un peu son visage, pour pouvoir planter à nouveau ses yeux dans les siens. Il lui sourit et reposa sa main sur son entre-jambe quand il eut affiché le sous-vêtement. Il reprit les mêmes mouvements, avec plus d’aisance, étant donné qu’il avait enlevé une couche. Il attendit d’avoir assez taquiné son bas-ventre et laisse juste sa main posa dessus, pour garder le contact chaud.

"Alors oui, on peut toujours arrêter là… Tu en as vraiment envie?"
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MessageSujet: Re: Viens me voir    Viens me voir  EmptyDim 3 Jan 2010 - 2:33

    Vulgaire. Akira Alleot était un garçon vraiment séduisant, pourtant Lun ne trouvait rien de tentant dans sa vulgarité. Ses oreilles chastes en étaient effrayées. Ou pas. Pas vraiment, au fait. Il aurait bien aimé : mais il avait connu bien pire. Voir carrément insultant pour sa propre personne. De ce fait, Lun ne réagit pas plus que cela aux propos de son camarade blond dont les yeux clairs l'effrayaient un peu. La seule chose qui aurait pu déstabiliser Lun était l'évocation d'Elyott. Heureusement, par un heureux hasard Akira et Elyott ne devaient pas se connaître. Il devait également y avoir Wunjo. Néanmoins, c'était bien différent dans ce dernier cas. Différent dans le sens, où Lun n'avait jamais fait aucune promesse à Wunjo et qu'il ne risquait pas de lui en faire de sitôt : il n'osait déjà pas lui parler, et la simple vue de ce dernier lui donnait des sueurs chaudes. C'était sans doute pire que tout d'être une groupie. D'autant que chez Lun cela se matérialisait par un certain nombres de douches froides.
    A bien y penser, Lun devait avoir une fascination pour les gens blonds et les filles brunes. Elles rentraient toutes dans le moule. C'était une étrange constatation. Il préféra ne pas y penser : songer qu'il n'était attiré que par un physique serait assez dérangeant. D'ailleurs Elyott de Wunjo ne se ressemblaient pas. Oui, mais ils étaient blonds. Akira aussi. (…)

    Lun pressa lentement son genou entre les cuisses d'Akira l'observant dire qu'effectivement ils pouvaient se stopper là. Se mordillant la lèvre inférieure, l'étudiant moqueur songea qu'il serait frustré mais amusé d'une telle fin. Pourtant ses doigts avaient déjà encerclé de nouveau le membre gonflé de sang de son homologue, se penchant pour lui redonner un coup de langue avant de l'avaler une seconde remontant en sirène sur le ventre de ce marin d'eau douce. Riant sous cape, le taquin chat blond encercla le corps d'Akira, l'entoura avec un sourire appréciable.

    Il aimait ces instants où la peau devient sensible à chaque caresse. Les préliminaires : il aimait aussi lorsqu'on les oubliait. Lun était un vrai démon, aimant autant la lenteur à la violence brute et bestiale. Il pouvait prendre des heures ou y aller si rapidement qu'il demeurait insatisfait sous la besogne achevée d'un amant trop lièvre.

    Lun redressa un œil, l'autre dissimulé sous ses cheveux n'était plus visible. Dans cet unique œil rieur, on pouvait lire autant de désir que de moquerie.

    « Lorsqu'un chien remue la queue, c'est qu'il est content, non ? »
    demanda angéliquement le garçon, relaissant ses cuisses passer entre celle d'Akira afin de se retrouver à genoux sur le canapé. Il écarta lentement les cuisses de l'autre, caressant de la paume de ses deux mains ce torse saillant, découvrant avec une curiosité presque enfantine de nouvelles courbes. De nouveaux points sensibles qui se faisaient échos aux propres battements de son cœur. Lun se redressa avec douceur, se collant au torse de l'autre, embrassant la nuque tentatrice. Jouant avec douceur à titiller une petite parcelle de peau, suçotant avec envie son camarade avant de murmurer à son oreille.

    Gitan dans ses manières de voleur, prince dans ses baisers doux, le mauvais populaire de l'académie dansait presque dans le bal de la décadence. Entraînant un partenaire autrement plus habitué qu'il n'aurait osé le croire au premier abord.

    Lun se mua en parfaite catin, ses lèvres comblant de mille attentions le corps de l'artiste, dessinant mieux qu'une peintre du bout des doigts, et sculptant la chair de ses propres mains. Jusqu'à ce que soudainement le garçon ne se redresse. Avec toute la noblesse d'une Esmeralda, il se recula d'assez de pas pour ne plus être à porté de main. S'il avait eu des jupons colorées à la place de son pantalon sombre, il aurait pu être un portrait peint dans la galerie des Arts de Vincennes : La princesse de Séville.

    Lun remonta sa main, légèrement poisseuse du liquide son camarade, jusqu'à ses lèvres. Suçant le bout de ses doigts une seconde avant de prendre les vêtements d'Akira dans un geste moqueur qu'autre chose.

    « A plus tard, Sempai. »
    Murmura le jeune adolescent, qui riant se rendit vers la porte fermée par l'un de leur camarade. Il ne détourna les yeux que pour dire d'une voix rieuse d'enfant heureux de sa farce.

    « Tu me préviendras pour cette fois que je te dois. Je ne voudrais pas manquer cette occasion …. »


    Et s'empêchant de rire à nouveau il referma la porte et disparu. Il s'aventura dans les dortoirs abandonnant devant la chambre d'Akira ses vêtements, sans avoir omit auparavant de fouiller dans les poches pour y voler ce qu'il y trainait. Le jeune homme s'aventura ensuite dans les douches. Il avait besoin d'une longue, très longue douche.

    Et sans doute qu'une seule ne suffirait pas. Néanmoins, certainement qu'on le prendrait pour un fou si quelqu'un rentrait à cet instant, le surprenant en train de rire tout seul. Que n'était-il pas capable de faire pour faire chier le monde ?

    Même se priver lui-même d'un plaisir dont il avait tant envie.

    Ce ne fut qu'en terminant sa douche quelques minutes plus tard que Lun réalisa qu'il était lié par une sorte de promesse à Akira. Se mordillant la lèvre, le jeune populaire espéra brutalement que l'autre l'oubli. Il n'aimait pas tellement revoir plusieurs fois la même personne car contrairement à Akira, il finissait par s'y attacher.
    S'attacher à un sempai frivole, amoureux, et stupide, serait sans doute la pire des choses qui pourraient lui arriver. - Pas la pire, mais pas loin.-

    [End - A suivre pi-être.]

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