₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| [CLOS] La corvée à en crever. | |
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Guest Invité
| Sujet: [CLOS] La corvée à en crever. Dim 26 Juil 2009 - 22:33 | |
| Une pile de linge propre et repassé augmentait au fur et à mesure que la pièce devenait chaude. Le contraste des températures extérieures et intérieures créait une buée dense sur la face interne des fenêtres. Le réchauffement était causé par la vapeur émanant de la centrale pour repasser le linge. Delilah jeta un haut sur le tas et soupira. Elle enleva son gilet et le posa proprement sur le dossier d’une chaise.
Avant de retourner à son activité, l’étudiante se dirigea vers la machine qui tambourinait en espérant certainement mieux laver les vêtements en faisant énormément de bruit. Elle se baissa et regarda par le hublot. Avec son mal de crane qui commençait à s’éterniser, le simple fait de jeter un coup d’œil au tourbillon de couleur claire suffisait à lui donner la nausée. Elle se redressa lentement. Au passage, la jeune femme observa l’écran et lut qu’il restait une dizaine de minutes. Soit encore dix longues minutes de ce vacarme.
Lasse, Delilah alla fouiller dans son sac pour en sortir une bouteille d’eau. Continuant ses recherches, elle trouva des cachets et en prit deux. Une fois ces derniers dans sa bouche, elle dévissa la bouteille. Ce faisant, elle baladait son regard tout autour d’elle. L’étudiante finit par fixer son tas de linge, comme si le désir montait en elle d’y mettre le feu. Elle but une gorgée, avalant les médicaments, et enchaîna ainsi de suite, jusqu’à faire claquer le plastique de la bouteille, dorénavant vide.
Delilah soupira de nouveau en voyant qu’il ne s’tait écoulé que deux petites minutes. Elle alla s’asseoir sur la chaise où reposait son cardigan. Lentement, elle laissa sa tête tomber en arrière, dans le vide. Paisiblement, elle battait des paupières, essayant de déceler le moment de quasi-noir quand celles-ci recouvraient son œil. L’adolescente finit par fermer les yeux. Seulement la moindre tentative pour s’endormir ne restait qu’une envie. Il lui semblait que la machine à laver soit contre cette idée de se reposer.
Delilah rouvrit les yeux. Elle se redressa et jeta un coup d’œil par la fenêtre. Il ne pleuvait pas, mais le temps restait menaçant. Le ciel gris, voire noir, ne laissait même pas l’espoir de présager une nuit tiède et calme. Il faisait beau depuis plusieurs jours, c’était un bon signe d’été. Mais la chaleur était trop lourde et un orage ne serait pas de refus pour rafraîchir tout ça. La jeune femme se leva, mais arrêta sa démarche, écoutant attentivement les élèves qui passaient devant la porte de la laverie. Les voix montaient juste avant l’éclat commun de rires de filles et de garçons. La conversation ne semblait pas voler bien haut. En fait, ça semblait être une vraie catastrophe. Les lèvres de la peste s’ourlèrent, pour offrir au vide un sourire moqueur et prétentieux.
*Ca ne vole pas bien haut et bientôt, ça s’enterre.*
Aucune classe. N’espérons même pas trouver de la dignité ou un quelconque intérêt à ce genre de groupe.
Delilah toisa la porte de haut en bas, prête à accueillir le prochain avec une remarque cinglante.
Dernière édition par Delilah Jones le Lun 28 Déc 2009 - 11:22, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Jeu 30 Juil 2009 - 14:51 | |
| La tête dans son armoire, Tetsushi resta un moment à contempler la dernière paire de chaussettes et le dernier caleçon qui lui restait à l’intérieur. Soupirant, il referma les portes après s’être saisit de ses derniers habits propres, retournant s’asseoir lourdement sur son lit. Enfilant ses chaussettes et son caleçon, il tourna ensuite son regard sur la pile de linge sale qui se trouvait au pied de son lit. Ca ne lui ressemblait pas de laisser autant d’affaires sales par terre… En y repensant, cela faisait un moment qu’il n’avait pas été à la laverie… Sans doute parce qu’à chaque fois qu’il lui avait pris l’envie d’y aller, on l’en avait toujours empêché… Cette fois où une fille l’avait carrément happé pour l’emmener avec elle dans la grande cours de Keimoo, cette autre fois où il avait dû courir après son billet qui s’était envolé à sa sortie de l’établissement… Cette fois, c’était décidé ! Il irait à la laverie coûte que coûte ! De toute façon il n’avait pas trop le choix… Il n’allait pas rester avec des habits sales éternellement…
Un de ses colocataires étant présent au moment où Tetsushi cherchait des habits qu’il pourrait quand même se passer le temps d’avoir d’autres habits propres, lui proposa alors de lui prêter des vêtements. Certes, ce n’était pas les vêtements luxueux que Sushi aimait porter, mais ça ferait bien l’affaire… Il pourrait même peut-être passer incognito dans cette tenue… C’est donc vêtu d’un jean délavé à moitié déchirer à de multiples endroits au niveau des jambes et d’un T-shirt blanc avec une espèce de vache bizarre dessus, que Tetsushi sortit en dehors de sa chambre, son sac de cours sur l’épaule. Il avait eu du mal à faire rentrer toutes ses affaires dedans, mais après s’être assis dessus, les fermetures éclairs avaient vite réussies à se fermer. Il marcha dans le dédale de couloirs de Keimoo avant d’enfin arriver près de la porte de la laverie. Au même moment, un groupe d’étudiant comprenant quelques unes de ses groupies préférées passa devant lui. Faisant mine de refaire son lacet pour ne pas être repéré par l’une des filles, il attendit patiemment qu’ils soient tous entrer dans la laverie, afin d’y entrer à son tour.
Poussant délicatement la porte de la pièce, il jeta un coup d’œil furtif à l’intérieur pour se diriger dans la direction opposée de celle du groupe qui l’avait précédé. Voyant que le chemin était libre, il entra discrètement à l’intérieur, comme un cambrioleur qui essayait de passer devant le chien endormi sans le réveiller. Mais il fut stoppé net en voyant un regard perçant posé sur lui alors qu’il n’avait fait qu’un pas à peine dans la pièce. Mince ! Une fille ! Son visage ne lui disait rien pourtant, mais peut-être qu’elle faisait partie du groupe qui était entré juste avant lui ! Peut-être qu’elle connaissait une de ses groupies et qu’elle allait se mettre à crier pour que tout le monde se rapplique et se jette sur lui ! C’était fichu… Tetsushi se sentait démasqué… Restant figé devant le regard toisant de la demoiselle à la chevelure rouge, il finit par soupirer. Tant pis… Il aurait au moins réussi à venir jusqu’ici… Sa victoire sur la laverie était presque parfaite… Il s’approcha de la demoiselle en lui souriant, espérant tout de même qu’elle n’allait pas se mettre à hurler.
« Euh… Excuses-moi mais… Fais comme si j’étais pas là surtout… J’aimerais réussir à laver mes vêtements cette fois avant qu’on e saute dessus… Surtout si l’autre groupe là-bas me remarque… Je peux dire adieux à mes habits propres… »
Il la suppliait presque du regard. Ca ne lui ressemblait décidément pas, lui qui était pourtant sûr de lui… A croire que porter des habits de ce genre le faisait se sentir moins fort qu’il se sentait avec ses habits de marque. Pour quel genre de gars allait-il passer aux yeux de la demoiselle qui n’avait pour le moment encore rien dit, ni fait quoi que ce soit ? |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Jeu 13 Aoû 2009 - 19:11 | |
| Un groupe de jeunes filles en rut entra dans la laverie. Elles étaient toutes aussi excitées les unes que les autres. Delilah tressaillit : un frisson de dégoût la traversa. Elle afficha une moue répugnée et suivit le groupe des yeux. Certains ne l’avaient pas vu, d’autres avaient arrêté de piailler en sentant son regard menaçant posé sur elles. C’était à cause de gamines comme elles qu’il y avait autant de stéréotypes sur le sexe féminin. Elle lâcha un profond soupir. Au moment où elle se décidait à aller sa cacher près de la machine, la porte grinça de nouveau. Elle leva les yeux et recommença son manège.
Delilah ne s’attendait pas à voir un nouveau groupe débarqué, puisque le couloir avait été beaucoup plus calme que pour les premières nanas. Elle ne se trompait pas, puisque ce fut un garçon qui entra dans la laverie. Il avait l’air de vouloir se faire discret, ce qui mit la puce à l’oreille à la peste. C’était soit un intello qui fuyait ses bourreaux, ou bien un populaire qui évitaient lui aussi ses bourreaux, d’une toute autre sorte pourtant. Il sembla se figer, peut-être pétrifié, en la voyant. Elle allait lui offrir son sourire le plus sadique, se délectant de la réaction qu’il avait devant elle. Cependant, elle n’en fit rien, plutôt étonnée du sourire que lui afficha.
Sans dire un mot et sans la lâcher des yeux, Delilah écouta attentivement ce que l’autre débita. Une fois qu’il eut fini, elle jeta un coup d’œil au groupe à l’autre bout de la pièce. Les filles gloussaient, se pavanaient, se montraient leurs sous-vêtements aussi exubérants les uns que les autres… C’était à vous en donner la nausée. L’étudiante détourna rapidement la tête pour reporter son attention sur le garçon à côté d’elle. Elle avait échappé de peu un nouveau frisson de dégoût. Elle fronça les sourcils en voyant l’air suppliant qu’affichait le crétin.
Delilah le poussa vers l’endroit où elle s’était installée. Un mur étroit se dressait jusqu’au plafond, abritant un peu de la pièce aux regards du troupeau. Elle lâcha l’autre étudiant, quand il fut arrivé derrière ce mur. Elle se toisa de haut en bas et finit par afficher un sourire moqueur. Ce n’était pas un intello. Il fuyait ses gonzesses ? C’était donc un populaire. Un populaire habillé en intello de seconde zone. Elle s’approcha de lui et plongea son regard dans le sien.
"Un garçon intelligent ne se serait pas attardé sur moi, mais serait aller se cacher rapidement pour éviter ces groupies."
En disant ces mots, Delilah pointa d’un doigt fin et manucuré le clan de filles éclopées du cerveau. Elle ricana, avant de s’éloigner un peu.
"C’est dangereux pour un garçon populaire de venir dans un endroit aussi féminin à une heure aussi bondée."
Un éclair de triomphe passa dans ses yeux. Cependant, son sourire moqueur se changea en un plus enjôleur. Non pas amical, ni sympathique, mais enjôleur. Ce type était mignon. Restait à savoir s’il en avait dans le crane… Elle vivait un peu la même chose avec les garçons qui lui tournaient autour. Mais, avec son caractère féroce, beaucoup restaient à l'observer de loin. C'était préférable pour leur survie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Jeu 20 Aoû 2009 - 14:27 | |
| Prenant son courage à deux mains et les habits peu chics de son compagnon de chambre, Tetsushi s’était enfin décidé à descendre à la laverie. Il savait qu’il y avait énormément de monde à cette heure là, mais il n’avait pas le choix… Il avait un rendez-vous quelques heures après et il fallait que ses habits soient absolument lavés pour qu’il puisse s’y rendre. Tentant tant bien que mal de se faire discret, il essayait de faire en sorte que personne ne puisse le reconnaitre, portant son sac de ligne sale presque devant son visage. Entendant des rires aigües et des bruits de talons se rapprocher, il s’était plaqué contre le mur, attendant que la marée de filles constituées sans doute de quelques unes de ses groupies, se soient éloignées. Il commença à reprendre sa route vers la laverie quand il vit avec effroi que le groupe de fille venait tout juste d’y entrer. Soupirant de lassitude, il essaya de se motiver pour y aller quand même. Il le fallait ! Entrouvrant délicatement la porte, y passant sa tête pour voir si la voie était libre, il remarqua le groupe qui était tout au fond de la pièce.
Il entra furtivement dans la pièce, allant dans la direction opposée du groupe quand d’un coup, il se figea. Une fille, plutôt jolie à la chevelure rouge flamboyante se tenait devant lui, son regard posé sur lui. Aussitôt, il ouvrit de grands yeux, se pensant démasqué. Lui qui avait tellement voulu venir ici laver ses vêtements était maintenant prit au piège. Soupirant et s’approchant de la demoiselle, lui suppliant presque de faire comme si elle n’avait pas vu le populaire, histoire que le groupe au fond de la pièce ne le remarque pas et qu’il puisse faire sa lessive tranquillement. La jeune femme avait jeté un regard exprimant presque du dégoût sur le groupe de pimbêches un peu plus loin, reportant ensuite son attention sur Tetsushi. La demoiselle poussa le garçon à l’endroit où elle était installée avant qu’il n’entre. Ils se trouvaient maintenant à l’abri des regards, derrière un mur étroit qui montait jusqu’au plafond de la laverie. Le toisant alors avec un sourire moqueur, lui disant alors qu’il garçon intelligent ne se serait pas attardé sur elle mais qu’il se serait caché rapidement pour éviter ces groupies. Elle avait dit ça en pointant le groupe du doigt.
Tetsushi s’était mis à se gratter l’arrière de la tête, un peu décontenancé par les paroles de la demoiselle. Le pire, c’est qu’elle avait totalement raison. Cette fois encore, il avait baissé les bras. Regardant son sac de linge sale, il finit par lever la tête vers la jeune femme qui s’était mise à ricaner en s’éloignant un peu, disant que c’était dangereux pour un garçon populaire de venir dans un endroit aussi féminin à une heure pareille. Le sourire de la demoiselle avait changé et était cette fois devenu plus enjôleur. Tetsushi ne put que répondre par un sourire du même genre, la regardant de la tête aux pieds. Maintenant qu’il y repensait, ce visage et ce caractère un peu hautain lui rappelaient quelque chose…
« Oui tu as tout à fait raison… Mais si j’avais u le choix, crois moi bien que je ne serais pas venu à cette heure là… Et puis je ne vais quand même pas demandé à quelqu’un d’autre de me laver mes vêtements. Et puis, on est jamais mieux servis que par soi-même non ? »
Il se tut, s’approchant de la demoiselle pour pouvoir regarder où en était le groupe de groupies. Elles étaient toujours au fond, là où la seule machine à laver de libre se trouvait. Tetsushi allait commencer à croire qu’il avait vraiment la poisse… Se reculant pour s’adosser contre le grand mur qui le cachait des autres personnes présentes dans la pièce, il posa une main sur son front en soupirant légèrement.
« Je crois que je vais pas arriver à l’heure à mon rendez-vous si jamais elles restent devant cette machine à laver… Mais au fait, je ne me suis pas présenté… enfin peut-être que tu me connais déjà, ou pas… Tetsushi Hiroaki ! Enchanté, jolie demoiselle. D’ailleurs, tu ne serais pas Miss Delilah Jones par hasard ? Je crois déjà avoir entendu parler de toi quelque part… »
Il la regardait avec un sourire tendre et ses yeux séducteurs étaient de nouveaux posés dans ceux de la demoiselle. Même dans les pires situations, Tetsushi ne pouvait s’empêcher de courtiser les jolies filles. C’était vraiment plus fort que lui et c’est peut-être ça qui finirait par le perdre, ou du moins, dans la situation actuelle, l’empêcherait tout bonnement de pouvoir laver ses vêtements… |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Lun 24 Aoû 2009 - 11:47 | |
| Le silence de la pièce était perturbé par le bruit des machines qui tournaient. Mais ça, c’était normal et supportable. Le pire, c’était réellement ce groupe de pimbêches à l’autre bout de la laverie. C’était vraiment possible de faire autant de vacarme à glousser et à piailler comme ça ?! Delilah soupira et reporta toute son attention sur l’éphèbe à qui elle faisait l’honneur de tenir compagnie. Elle afficha un sourire moqueur quand le pauvre populaire lui dit qu’il n’allait jamais arriver à l’heure à son rendez-vous dans ces conditions. Ce n’était pas elle qui allait lui proposer de laver ses vêtements, loin de là !
Delilah perdit directement son sourire et haussa les sourcils quand il se présenta. Il la connaissait ! Elle, elle ne savait rien de lui. Mais ce garçon savait qui elle était. C’était définitif, elle était une populaire au même rang que tous les autres populaires de l’académie. Un sourire victorieux ourla ses lèvres. Il était plus là pour elle-même que pour l’autre type. Son égo était flatté qu’elle soit déjà connue dans cette école, alors qu’elle n’avait pas vraiment fait grand chose pour. Et puis, il avait pleins de groupies et prenait le temps de s’intéresser à une fille qu’il croisait dan une laverie ? Ce garçon était de plus en plus intéressant. D’une certaine manière, la peste se sentait hisser sur un pied dessale en cristal. Quoi de plus classe ?!
Un long frisson remonta le long de son échine sous l’impact du regard de Tetsushi. Puis ce sourire. La peste soupira. Elle n’allait pas accorder tant d’importance à un inconnu connu, si ? Mais il était terriblement mignon ! Oh ! Et puis, non ! Hors de question ! Ce gamin devait se taper ses groupies à la pelle. Ce n’était pas elle qui allait faire la différence et… Depuis quand est-ce qu’elle doutait d’elle-même ?! Non, disons plutôt qu’elle ne ferait pas partie de ces filles faciles. Ça non ! Elle sortit de ses pensées, espérant ne pas s’être égarée trop longtemps. Enfin, espérant surtout que l’autre n’est rien remarqué.
Elle allait jouer. Après tout, elle n’avait rien à perdre. Sa réputation était déjà faite. Elle s’approcha du garçon. Lentement, elle leva une main pour la poser sur le torse de ce dernier. Elle le poussa gentiment vers l’arrière, pour le coller au mur. Un sourire mi-moqueur, mi-aguicheur éclaira son visage. Sur le ton de la confidence, elle lui chuchota :
"Tu veux vraiment te faire remarquer, là."
Delilah laissa retomber sa main. Par contre, elle resta très près du jeune homme. C’était lui qui avait commencé à la draguer : Enfin, sauf si on prend en compte le sourire enjôleur qu’elle lui avait offert, quelques minutes auparavant. C’était peut-être elle qui avait lancé le jeu, alors ? Mais elle ne l’avouerait pas de si tôt. Elle noya une nouvelle fois ses yeux flamboyants dans ceux plus clairs de Tetsushi. Elle gardait son sourire, ne s’en lassant pas une seconde.
"Tu as raison. Je suis bien Delilah. Et je suis ravie que tu connaisses mon nom."
Rapidement, elle jeta un coup d’œil au groupe de filles, car il lui semblait qu’elle faisait moins de bruit. Peut-être qu’elles avaient fini de mettre leurs linges et qu’elles reviendraient le chercher plus tard ? Elle ne se trompait pas puisque ces piailleuses rassemblaient leurs sacs où étaient leurs fringues précédemment et commençaient à gravir les marches, pour sortir.
Dernière édition par Delilah Jones le Mar 1 Sep 2009 - 11:15, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Lun 31 Aoû 2009 - 22:47 | |
| Après avoir réussi à pénétrer dans la laverie sans être vu par une quelconque groupie, Tetsushi s’était aussitôt retrouvé nez à nez avec une fille à la chevelure de feu qui le regardait avec ce qui semblait être une once de mépris. Le populaire s’était aussitôt sentit menacé (ou plutôt il avait sentit sa lessive menacée), et avait donc tout fait pour que la demoiselle fasse comme si elle ne l’avait pas vu. Finalement, la demoiselle l’avait entrainé dans un petit coin reculé de la laverie, un endroit où Tetsushi ne risquait pas d’être vu du groupe de filles qui piaillaient au fond devant des machines qui tournaient dans un bruit un peu trop sourd. Finalement, le garçon se présenta, demandant à la jeune femme si elle était bien cette fameuse Delilah Jones, étudiante dont il avait entendu pas mal parler dans des couloirs par des garçons qui, semblait-il, étaient un peu accros. C’est vrai qu’elle était très mignonne, mais son regard dédaigneux ne donnait pas vraiment envie qu’on l’approche de trop près.
La demoiselle sembla apprécier que Tetsushi la reconnaisse, ce à quoi le populaire répondit par un sourire séducteur et un regard vraiment pénétrant. Un léger silence prit place, Delilah semblant s’être perdue dans ses pensées alors que le populaire la regardait toujours dans les yeux en souriant. Soudain, elle s’approcha de Tetsushi qui se redressa légèrement pour la regarder faire, un air surpris remplaçant son air séducteur. Qu’est-ce qu’elle allait faire ? La réponse ne se fit pas attendre : Delilah leva une main pour la poser sur le torse du populaire qui continuait de la fixer sans faire le moindre geste. La demoiselle le poussa gentiment vers l’arrière, le faisant rencontrer un des murs de la salle. Elle semblait bien entreprenant pour une fille qui avait la réputation de faire fuir la plupart des garçons ! Tetsushi ne put alors s’empêcher d’esquisser un sourire en coin en regardant le sourire à moitié aguicheur qui était à présent posé sur les lèvres de la jeune femme qui lui murmura alors qu’il voulait vraiment se faire remarquer.
Le populaire ne répondit rien, laissant la demoiselle baisser sa main tout en restant très près de lui. Toujours en le regardant de cet air aguicheur, elle prit la parole pour dire que le garçon avait raison et qu’elle était bien la Delilah bien connue par la plupart des garçons. Elle disait même être ravie que le populaire sache son nom. En même temps, il semblait difficile pour Tetsushi de se tromper sur la description de la Delilah dont on lui avait parlé. Il ne connaissait pas énormément de jeunes filles avec des cheveux et des yeux flamboyants. Alors qu’elle avait fini de parler, elle détourna le regard pour regarder en direction du groupe de filles qui semblait parler un peu moins fort qu’avant. Bientôt, Tetsushi entendit la porte de la laverie claquer, sans qu’aucun bruit ne vienne résonner à nouveau entre les murs de la pièce. Approchant son visage de la jeune femme de son air toujours aussi séducteur, il lui murmura d’une vois suave et délicate :
« Je n’aurais jamais pu me tromper quand il s’agit de connaitre le nom d’une jolie fille. »
Il s’écarta un peu soudainement, contournant la demoiselle pour jeter un œil de l’autre côté du mur. Ils étaient à présent seuls, tous les deux, dans la pièce. Une joie intérieure monta en Tetsushi qui se voyait déjà en train de porter ses habits propres lors de son rendez-vous qu’il avait dans quelques heures. Il fallait faire vite à présent ! Mais il n’allait quand même pas ignorer Delilah alors qu’elle l’avait presque sauvé de ses groupies ! Il se retourna vers elle en s’inclinant légèrement, souriant toujours aussi tendrement.
« Il semblerait que nous soyons seuls à présent… Je te remercie pour ton aide en tout cas, jolie Delilah ! Sans toi je n’aurais jamais pu me cacher assez vite pour éviter de me faire voir. J’vais pouvoir enfin faire ma lessive ! Alors dis-moi, il parait que tu aimes rejeter les hommes qui sont fous de toi ? J’ai entendu quelques trucs sur toi quand j’étais dans les couloirs. »
Il se dirigea vers une des machines à laver qu’avait sûrement utilisées une des filles qui étaient là avant car en souriant, il retira un sous-vêtement du tambour de la machine. Il regarda Delilah en riant doucement.
« Elles devaient parler de quelque chose de très intéressant si elles n’ont même pas remarqué qu’il leur manqué une partie de leur ensemble de sous-vêtements. » |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Mer 16 Sep 2009 - 16:24 | |
| Delilah suivit l’ascension des pimbêches jusqu’à ce que la porte claque. Quand elle reporta son attention sur l’éphèbe qui se tenait en face d’elle, il approcha son visage du sien. Elle ne bougea pas, mais un long frisson parcourut le haut de son corps. C’est vrai : la peste rejette tous les garçons. Mais c’est parce qu’ils sont toujours comme des abeilles : ils tournent simplement autour du pot, ne touchant plus au miel. Ce qu’aimait l’étudiante c’était l’audace. Un garçon qui ose les choses, qui est entreprenant, elle sera toujours plus attirée et ne le jettera que s’il ne la mérite vraiment pas. Pour satisfaire la dame : osez.
Le temps que ce garçon lui parle, Delilah garda ses yeux baissés sur sa bouche. Elle ne le regarda vraiment que lorsqu’il se dégagea. Elle le laissa partir, mais ne bougea toujours pas. Elle baissa les yeux et secoua sa tête. Au moment où elle faisait volte-face pour regarder le garçon, il était légèrement incliné, la remerciant. Elle inclina la tête sur le côté, étonné par ce curieux spectacle. Décidément, cet étudiant était particulier. Soit elle finirait par avoir pitié, soit il arriverait à attiser sa curiosité pendant longtemps. Pourtant, à sa question, elle se redressa et fronça les sourcils. C’était la réputation qu’elle avait ? Elle commençait déjà à s’en délecter. Cependant, dit ainsi par ce garçon en particulier, la décevait un peu.
Delilah le regarda s’éloigner vers les machines. Elle soupira, serra le poing et finit par l’y rejoindre. La sienne était terminée maintenant. Elle ramena une corbeille et la mit sous le tambour. Cependant, elle ne sortit pas son linge tout de suite : elle préféra prendre place sur la machine où étaient ses affaires. Elle regarda son voisin avec attention retirer un sous-vêtement d’une des filles qui venait de partir. Elle leva les yeux aux ciels, soupirant. La question qu’il lui avait posée, qui n’en était pas vraiment une, au final, lui trottait dans la tête. Elle se mordit la lèvre et regarda droit devant elle. Elle mit ses jambes en tailleur, prenant soin de bien remettre sa jupe, pour qu’on ne voie pas son sous-vêtement à elle.
"Tu sais…"
God ! Ça ressemblait un peu trop à une confidence. Le temps de pause qui suivit ces premiers mots n’arrangeaient à la chose.
Delilah baissa la tête et regarda ses mains. Son visage était caché par ses cheveux. Le garçon ne pourrait pas voir à quel point elle peinait à ne rien dire sur elle et pourtant à achever sa phrase. Elle se redressa et passa une main dans ses longs cheveux pour les mettre en arrière. Elle noya ses yeux dans ceux de son voisin et arbora un sourire malicieux.
"Je rejette seulement ceux qui ont enfin le courage de venir me voir. Les autres restent apeurés."
Elle ricana.
"Je ne crois pas avoir encore mordu personne, pourtant."
Elle hausse les épaules.
"Mais peu ont réussi à m’aborder correctement…"
C’était certainement la phrase de trop. Elle laissait deviner à cet élève qu’il lui plaisait – pour l’instant – et qu’elle ne comptait donc pas le rembarrer – pour l’instant. Et, par conséquent, qu’il prenait de la valeur à ses yeux. Delilah se rendit compte de son erreur et se mordit la langue. Elle décida de changer rapidement de sujet, espérant qu’il ne revienne pas dessus.
"Je ne connais pas ton prénom…" |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Ven 18 Sep 2009 - 18:41 | |
| Enfin tranquille ! Tetsushi commençait à trouver le temps long à attendre que le groupe de filles finisse par partir de la laverie. Mais il devait avouer qu’il n’était pas en mauvaise compagnie durant cette attente. Il y avait fait la rencontre de Delilah Jones, une fille assez populaire dont il avait pas mal entendu parler dans les couloirs. Elle était soit disant réputée pour repousser tous les garçons qui tentaient de l’approcher. Ce n’était pourtant pas l’impression qu’elle avait donné à l’étudiant qui l’avait trouvé un peu entreprenante. Il avait approché son visage tout près de celui de la demoiselle pour lui susurrer quelques mots. Finalement, il s’était reculé afin de s’incliner devant la jeune femme, pour la remercier de l’avoir aider à s’échapper de la vue et surtout des griffes de son groupe de groupies. Cependant, cette dernière avait semblait un peu mécontente de ce que Tetsushi lui raconta sur la réputation qu’elle avait dans les rumeurs des couloirs. Voyant ce regard, le populaire se dit qu’il valait mieux commencer à faire sa machine.
Il n’avait pas trop envie de mettre en colère la demoiselle, surtout que pour l’instant elle avait été plutôt sympa avec lui. Ce ne serait pas digne du gentleman qu’il était. Cependant, la jeune femme lui avait emboité le pas, se saisissant d’une corbeille qu’elle posa sous le tambour de la machine qu’elle utilisait pour y mettre ses vêtements. Mais au lieu de ça, elle s’assit sur le dessus de la machine, regardant Tetsushi qui sortait un sous-vêtement de sa machine à lui en riant doucement. Décidément, ces filles étaient vraiment trop drôles… Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire de ça ? Courir après le groupe de filles pour savoir à qui cela appartenait ? Il imaginait déjà la fille concernée devenir écarlate en la reprenant vivement avant de s’enfuir en courant. Ca serait peut-être une situation marrante à vivre… En attendant, il se contenta de poser le sous-vêtement sur le haut de la machine, commençant à glisser ses habits sales de son sac jusqu’au tambour de la machine.
Alors qu’un léger silence s’installait, Delilah reprit la parole après s’être mise en tailleur, prenant bien soin qu’on ne puisse pas voir sous sa jupe. La façon dont elle avait commencé sa phrase laissait penser à Tetsushi qu’elle allait lui faire une confidence. Il s’arrêta, une chemise sale dans les mains, la regardant avec un air interrogateur. Finalement elle se tut, baissant la tête et cachant de ce fait son visage avec ses longs cheveux flamboyants. Alors que le populaire avait posé sa chemise dans la machine pour se relever et voir ce qui n’allait pas avec la demoiselle, cette dernière releva vivement son visage, passant une main dans ses cheveux. C’est avec un air malicieux qu’elle lui annonça qu’elle rejetait simplement ceux qui avaient enfin le courage de venir la voir car les autres étaient trop apeurés pour oser s’approcher d’elle. Elle continua en riant et en disant que pourtant, jusque là, elle n’avait mordu personne, puis elle termina en haussant les épaules, disant que seulement peu de personnes avaient réussi à l’aborder correctement.
Un léger sourire, toujours charmeur, se dessina sur les lèvres de l’étudiant qui continuait d’observer Delilah avec intérêt. Est-ce que cette phrase voulait dire qu’il était inclus dans les rares personnes à l’avoir correctement approchée ? Alors qu’il allait prendre la parole, Delilah changea aussi sec de sujet, demandant alors au populaire quel était son prénom. Refermant sa machine avec ce même sourire, il appuya sur le bouton pour la mettre en marche avant de s’adosser contre sa machine qui se mettait lentement en marche. Les mains dans les poches, il garda son regard perdu sur une fissure d’un des carreaux de carrelage avant de replonger ses yeux dans ceux de la demoiselle.
« Ca me fait bizarre de devoir dire mon prénom à une demoiselle. Toutes celles que je croise habituellement le connaissent alors que moi-même je ne connais pas le leur. Mais bon, ça me montre à quel point tu peux être différente de toutes les autres, et je trouve que c’est une bonne chose. Tetsushi Hiroaki. »
Il sortit une des mains de ses poches pour saisir une de celle de Delilah et déposer un léger baiser sur le dessus de celle-ci. Il avait été élevé avec les bonnes manières à la française bien que ses parents soient totalement japonais, mais c’était uniquement pour pouvoir être de bonne compagnie lors de ces grandes réceptions qu’organisaient ses parents et où ils invitaient beaucoup de personnes étrangères et notamment des français. Gardant la main de Delilah dans la sienne, il se détacha de la machine à laver pour s’approcher de la demoiselle, toujours avec ce sourire charmeur sur les lèvres.
« Alors… On dirait que ma compagnie ne te dérange pas. Ca me fait plaisir de voir que tu ne m’as pas rejeter alors que je t’ai approché. Je pourrais dire que je fais parti du peu de personnes ayant réussi à t’approcher comme il le fallait. » |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Mer 23 Sep 2009 - 19:44 | |
| Elle attendait. Avec patience. Ce qui était rare. Delilah attendait sa réponse. S’il était un populaire, il devait s’attendre, lui, à ce que, elle, connaisse son prénom. Ce n’était pas le cas. Elle était un peu comme une exclusivité. Un sourire en coin orna ses lèvres, alors que le garçon perdait son regard sur le carrelage. Quand il reporta son regard sur elle, elle reprit un visage plus neutre, plus froid. C’était son habitude, après tout. Elle riva ses yeux dans les siens. Elle leva un sourcil quand il lui dit qu’elle prouvait sa différence parce qu’elle ne savait pas qui il était. C’était ça être populaire ? Ca avait un certain mérite, mais ça devait être un calvaire.
La peste baissa ses yeux, suivant la main qui saisit la sienne. Tetsushi ? Elle ne s’embêterait pas avec toutes les mesures de politesse japonaises. Ils étaient sur un pied d’égalité, après tout. Un léger frisson la parcourue rapidement au contact des lèvres de l’autre sur sa peau. Elle releva son regard, le déposant sur les lèvres de ce Hiroaki. Le sourire charmeur qui les ourlait la fit sourire à son tour. Mais d’une façon plus moqueuse. Il s’attendait à quoi, là ? Qu’elle cède comme toutes ses groupies ? Pour autant, elle ne chercha pas à enlever sa main.
"Tu peux le dire, oui."
Elle déplia ses jambes, pour les laisser pendre devant le tambour de la machine. Lentement, elle se pencha en avant, approchant son visage de celui de son voisin. Un sourire malicieux éclaira son visage.
"Mais peux-tu être sûr que ce soit vrai ?"
Elle baissa les yeux sur les lèvres de Tetsushi, avant de noyer de nouveau son regard dans ses yeux.
"Peut-être que je me joue de toi…"
Delilah rit, avant de se redresser. Elle enserra doucement la main qui tenait la sienne. C’était une façon de dire que non, elle ne se moquait pas de lui et que oui, il avait bel et bien réussit à l’approcher comme peu avait su le faire. Mais c’était un moyen implicite de le dire. Il ne restait plus qu’à savoir s’il allait comprendre, ou non.
La peste finit par lâcher la main du garçon. Sans rejet, sans dégoût, simplement elle desserra les doigts et les laisse glisser lentement. Delilah ne quittait pas les yeux de son vis-à-vis. C’était comme un duel silencieux, qu’elle devait mener jusqu’au bout. A vrai dire, elle était partagé entre l’idée de partager un bout de son temps avec Tetsushi ou bien retourner à ses occupations. Un peu de changement ne ferait pas de mal. Le hic, c’est qu’il pourrait le prendre comme une exclusivité et avoir les chevilles qui enflent. L’arrogante ne voulait pas perdre la si belle réputation que les étudiants lui avaient forgée. Elle était si belle.
"Ne me dis pas que toutes ces groupies ne restent que des groupies, pour toi !" |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Dim 27 Sep 2009 - 17:22 | |
| Tetsushi était content de voir qu’au moins une personne ne connaissait pas son prénom. C’était tout de même désagréable de toujours entendre son prénom scandé dans chaque couloir, ou de rencontrer une personne qui vous connaissait déjà. Delilah était vraiment une fille intéressante, surtout à cause du fait qu’elle ne le connaissait pas et qu’elle était un peu comme lui, une personne populaire sans arrêt accostée. Voulant montrer qu’il était vraiment heureux d’avoir rencontré la jeune femme, il attrapa délicatement sa main pour y déposer un tendre baiser. Avec un sourire charmeur, il se disait heureux d’être l’une des rares personnes à avoir su approché comme il fallait la demoiselle à la chevelure flamboyante. Il nota le sourire un peu moqueur qu’elle lui rendait. Elle devait sûrement croire qu’il allait se vanter un peu partout d’avoir réussi à attendrir un tant soit peu celle qui rejetait la plupart des autres garçons. La jeune femme prit la parole pour affirmer ce que venait de dire le garçon.
Penchant son visage vers celui de Tetsushi, elle prit un sourire malicieux avant de demander au garçon s’il pouvait être sûr que cela soit vrai et qu’elle ne se jouait pas de lui. Ses paroles étaient contredites presque sans cesse par ses gestes, Delilah resserrant doucement sa main dans celle de Tetsushi. Cessant de rire, elle se redressa avant de laisser la main du garçon glisser de la sienne. Soutenant le regard de la jeune femme, Tetsushi se mit de nouveau à sourire, glissant ses mains dans ses poches pour retourner s’adosser contre sa machine à laver.
« Peut-être te joues tu de moi, mais je peux quand même me vanter de comprendre certaines choses. Les paroles ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte dans une rencontre. Je ne pense pas réellement que tu t’amuses à te jouer de moi. Je suis peut-être populaire, mais je ne suis pas totalement idiot. »
Il sourit tendrement à sa camarade, lui montrant qu’il avait bien compris qu’elle était sincère avec lui et qu’il devinait parfaitement qu’elle ne se moquait pas de lui. De toute façon, même si cela avait été le cas, Tetsushi n’était pas du genre à s’énerver ou à vouloir se venger. Tant pis, cette rencontre aurait seulement été une perte de temps. Elle aurait aussi pu être considérée comme une nouvelle expérience pour le garçon qui n’était pas vraiment habitué à être un objet d’amusement. Delilah avait reprit la parole pour demander à Tetsushi si ces groupies ne restaient que des groupies pour lui. Elle pensait vraiment que c’était un chaud lapin ? Qu’il aimait charmer des filles, juste pour les mettre dans son lit ? Non, le garçon avait été élevé dans une bonne famille avec des principes et une certaine éducation. S’il était du genre dragueur, c’était simplement qu’on l’avait comme conditionné pour plaire aux femmes, notamment lorsqu’il était jeune et que ses parents s’en « servait » pour faire ami-ami avec des demoiselles de bonne famille.
Sans doute pour être sûr que le petit Tetsushi ait assez de prétendantes pour son futur mariage. Et puis, le populaire était une personne qui aimait les belles choses et surtout les belles femmes. Son côté charmeur lui permettait de dire ce qu’il pensait réellement des filles qui lui parlaient. Soupirant avec un certain amusement, il posa ses yeux sur le visage de Delilah, la regardant en coin. Il se doutait bien que beaucoup de personnes pensaient qu’il draguait pour mieux posséder ses proies.
« Eh bien, je ne pensais pas que tu serais une des personnes à croire que je sois de ce genre. Pour moi, ces filles restent tout d’abord des êtres humains. Elles sont peut-être un peu folles d’autant m’apprécier seulement pour mon image, mais je ne suis pas du genre à considérer les filles comme de simples objets. J’avoue que mon côté charmeur invétéré dois souvent laisser cette impression, mais les mots et les gestes n’ont pas le même dessein. »
C’était pour lui, sa façon de dire que même s’il utilisait les mots pour séduire, jamais il n’oserait toucher une fille, même dingue de lui, sauf s’il ressentait quelque chose à son égard. Il avait pour principe de ne jamais embrasser une fille qu’il n’aimait pas et par conséquent, ne rien faire de plus poussé avec une demoiselle. Il lui arrive de prendre des filles dans ses bras ou même de leur faire des baisers sur les mains ou les joues, mais il avait trop de principes pour utiliser les filles de la sorte. Sentant les vibrations de la machine diminuaient, il se détacha de la machine, se postant face à Delilah.
« Je suis un homme qui a certains principes. Je ne touche jamais une fille à une fille que je n’aime pas et qui ne m’appartiens pas. »
Ce mot n’était pas une façon péjorative de parler des femmes en les considérants comme des acquis, mais quand il aimait quelqu’un, il fallait que cette personne lui promette de n’être qu’à lui. Il s’était déjà fait assez trahir par des filles pour qui il aurait fait tout et n’importe quoi. C’était une personne très possessive qui ne supportait pas qu’on lui enlève ce qu’il aime le plus. |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Sam 10 Oct 2009 - 20:34 | |
| Etait-il susceptible ? Le garçon semblait vexé que Delilah sous-entende certains projets qu’il pourrait avoir avec ses groupies. Elle ne répondit rien, se contentant de l’observer. Elle ne souriait pas. Après tout, avec-vous déjà vu la peste sourire par politesse ? Non. Simplement par cruauté. Qu’y a-t-il de plus noble que la cruauté ? L’arrogante ne détacha pas ses yeux de Tetsushi, quand il se posta de nouveau devant elle. Quelque chose la fascinait dans cet étudiant. Ce n’était pas sexuel. Enfin, pas seulement. Cela ressemblait plutôt à un profond respect et à une certaine sensualité. Peut-être parce qu’il avait des principes. Et surtout, il semblait vertueux. En ce cas, Delilah jouerait la libertine.
S’il avait un rendez-vous, ils ne leur restaient plus beaucoup de temps à passer ensemble. L’étudiante devait donc ancrer au plus vite une image profonde d’elle dans l’esprit du populaire. Elle soupira. Un sourire ravi finit par ourler ses lèvres. Elle riva ses yeux dans ceux de Tetsushi. Tant de méthodique, pour enfin lui répondre.
"Je me sens vexée que tu assimiles les populaires à l’idiotie."
Un temps de pause, pendant lequel Delilah prit un air faussement blessé et boudeur. Elle finit par sourire de nouveau, mais de façon plus moqueuse.
"Pourquoi imagines-tu que je parle de sexe avec ses groupies ? Je pouvais désigner des tas d’autres choses."
Un éclair de malice passa dans ses yeux.
"Mais tes principes sont beaux."
Cette fois-ci, ce fut un air un peu rêveur qui se peignit sur son visage. Mais elle fit en sorte de le rendre plus sincère que le précédent. Histoire de tromper Tetsushi. Elle noya ses yeux dans le vide et soupira encore une fois, avant de se concentrer de nouveau sur le garçon en face d’elle.
"Après ça, tu parles d’appartenance…"
Delilah laissa sa phrase en suspens. Elle jeta un regard sévère à son voisin, fronçant les sourcils. Elle lui offrit ensuite un sourire aguicheur, riant un peu.
L’arrogante descendit de la machine. Elle fit attention à remettre correctement sa jupe. Elle s’approcha du garçon et pose une main sur sa joue. Elle soutint son regard, prenant un air un peu plus sérieux. Ça sonnait comme un conseil ou une confidence, tous deux importants.
"Tu ne fais donc rien si la femme n’est pas tienne ?"
Elle approcha son visage du sien, laissant glisser sa main, qui finit par se poser sur son torse. Alors qu’elle s’arrêtait à seulement quelques centimètres de ses lèvres, elle ajouta en murmurant :
"C’est dommage…"
Puis elle s’éloigna.
Delilah se pencha sur la machine et l’ouvrit. Elle sortit le linge, le plia rapidement et le mit dans la corbeille. Elle la leva pour la poser à l’endroit où elle était assise quelques instants plus tôt.
Non pas qu’elle n’accordait plus aucune attention à son vis-à-vis. Mais plutôt, elle le laissait penser. C’était un moyen de se faire désirer ou une preuve que ce garçon ne l’intéressait pas. c’était à lui de juger, puisqu’il savait lire dans les gestes… |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Lun 12 Oct 2009 - 23:48 | |
| Il est vrai que les propos que venaient de tenir Delilah avaient quelque peu offensé le populaire. Lui qui avait tellement de principes avait l’impression d’être seulement un homme désireux de contacts charnels, qui ne voyait pas au-delà de l’apparence. Mais il savait très bien que son statut de garçon populaire lui donnait cette image aux yeux de pas mal de personnes, notamment des garçons un peu trop jaloux de lui. Se postant devant la demoiselle toujours assise sur la machine à laver, il la regarda soupirer, puis sourire, avant de l’entendre dire qu’elle se sentait vexée que le garçon assimile les populaires avec l’idiotie. Il se mit à sourire lui aussi. N’avait-elle jamais entendu nombre de médisances sur l’intelligence des populaires ? Ils étaient un peu classés comme les sportifs, tout dans le physique et rien dans la cervelle. Mais Tetsushi, même s’il savait que cette hypothèse se révélait vraie avec certains populaires, ne se classait pas là dedans, et il ne classait pas non plus Delilah dans cette catégorie.
Elle avait un petit quelque chose qui montrait bien qu’elle n’était pas idiote et qu’elle avait suffisamment de jugeote pour vous faire tourner en bourrique. Manipulatrice peut-être ? En tout cas, Tetsushi ne s’avancerait pas à dire cela avant de connaitre la jeune femme face à lui. Il n’était pas du genre à établir des préjugés sur des gens simplement avec un premier regard. Alors qu’elle avait dit ça, Delilah avait prit un air légèrement boudeur qui fit sourire encore plus Tetsushi quand il la revit sourire, cette fois de façon moqueuse. Elle était douée pour faire croire des choses aux gens si elle le voulait, c’était certain. La demoiselle reprit finalement la parole, demandant au populaire pourquoi il s’était aussitôt imaginé qu’elle faisait référence au sexe quand elle lui avait parlé de ses groupies, lui disant qu’elle avait pu tout aussi bien désigner un tas d’autres choses. Ce n’était pas faux… Un nouveau sourire vint tirer doucement les lèvres de Tetsushi qui parla de nouveau de sa voix douce.
« Je n’ai jamais dit que tous les populaires étaient à mettre dans le même sac, surtout que certains sont vraiment très malins… Tu n’as jamais entendu certains préjugés disant que les populaires n’avaient rien dans la tête et tout dans le physique ? Je ne fais que présenter certains faits, mais je suis heureux de voir que toi aussi tu ne classes pas tous les populaires ensemble. »
Il s’arrêta un moment regardant le plafond avant de replonger son regard dans celui de la demoiselle. Elle était mignonne certes, mais Tetsushi avait le sentiment qu’ils étaient tout de même diamétralement opposé. Mais même malgré cela, rien ne pouvait empêcher qu’ils puissent bien s’entendre et… Il reprit la parole.
« Tu n’as pas tort, tu n’avais pas spécifié cet aspect de ma relation avec les filles qui me tournent autour, mais généralement, quand on vient à me parler de ça, c’est parce que systématiquement on associe ma popularité avec les filles avec le fait que je les mets toutes dans mon lit. Mais… A quoi faisais-tu référence alors ? Que je puisse te donner une réponse plus adaptée à ta question ? »
Un léger éclair de malice passa dans les yeux de la demoiselle qui avoua que Tetsushi avait de beaux principes. Elle finit par venir au sujet intéressant de l’appartenance, et du fait donc que le populaire ne faisait jamais rien avec une femme qui ne lui appartenait pas entièrement. Elle était descendue de la machine à laver pour s’approcher du garçon qui ne bougea pas. Il la regardait en souriant avec un air charmeur, attendant de voir ce qu’elle allait faire. Elle posa une main sur la joue de Tetsushi, approchant son visage très près de celui du garçon tout en faisant glisser une main sur le torse de ce dernier. Leurs lèvres étaient presque collées, et Delilah prit de nouveau la parole pour dire qu’elle trouvait cela dommage. Avant que Tetsushi n’ait pu dire ou faire quoi que ce soit, la demoiselle était déjà partie pour sortir le linge de sa machine, la fourrant dans une corbeille qu’elle posa sur le dessus de la machine à laver, à l’endroit même où cette dernière était assise quelques instants auparavant.
Il la regarda, voyant qu’elle faisait mine de l’ignorer. Mais si vraiment elle avait voulu le faire, elle serait déjà partie avec son linge propre. Il s’approcha vivement de Delilah, lui attrapant une main, la plaquant par la même occasion contre la machine à laver, le tout avec tout de même un minimum de douceur. Tetsushi n’était pas une brute loin de là ! Approchant comme elle l’avait fait, ses lèvres de celles de la jeune femme, il glissa doucement son visage vers l’oreille de Delilah, son souffle chaud caressant par la même occasion le cou de la demoiselle.
« Si c’est si dommage, rien ne t’empêches de m’appartenir… »
Il resta comme ça un moment avant de lâcher la main de la jeune femme. Il s’était enivré un instant de son doux parfum et maintenant il s’écartait doucement, gardant son regard planté dans celui de la demoiselle, gardant un air cette fois sérieux et dénudé de toute expression aguicheuse. Il se doutait bien qu’une personne avec un tempérament de feu comme Delilah ne voudrait sans doute jamais appartenir à quelqu’un. |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Lun 2 Nov 2009 - 14:34 | |
| Un contact. La main de ce garçon s’emparant de celle de Delilah. Sans qu’elle ait vraiment le temps de réagir, elle se retrouvait coller à la machine de laquelle elle avait ôté son linge. Le choc fut doux, mais par réflexe, elle ferma les yeux une seconde. Quand elle les rouvrit, elle vit Tetsushi approcher son visage du sien, juste avant de le glisser vers son oreille. Au contact de son souffle dans sa nuque, un long frisson remonta son échine. Elle entrouvrit les lèvres, laissant échapper un souffle d’air chaud. Ce qu’il dit la fit doucement ricaner. Quand il s’éloigna et lâcha sa main, la jeune fille riva ses yeux dans les siens.
Appartenir à quelqu’un ? L’idée pouvait être plaisante. Encore fallait-il l’accepter. Accepter le fait de ne plus être libre pour elle et l’accepter entière pour lui. Elle était trop dure à vivre pour être aimé. Elle était trop peste pour être réellement appréciée. Ce type faisait erreur. Non pas qu’elle refusait d’être à lui. Mais il ne la supporterait vraiment pas. Et puis, elle pourrait alors se jouer de lui autant qu’elle le voudrait. Puis, était-il de cette catégorie qui sait rester chose à une unique personne ? Pendant combien de temps ? Trop de questions. Qui resteraient, pour nombreuses d’entre elles, sans aucune réponse. Puisque tout dépendait de la situation et de l’avenir que l’on choisirait.
Puis une pulsion. Ce gars l’attirait désormais un peu plus. Tout son corps voulait être contre le sien. C’était ce premier contact qui l’animait comme ça. C’était électrique, c’était puissant. Et c’était, avouons-le puisqu’elle ne le fera pas, plaisant. Lui appartenir lui semblait d’un coup tout à fait envisageable. Mais se livrer aussi simplement qu’un colis ne lui ressemblait pas. Peut-être que lui laisser un aperçu de ce qu’il pourrait avoir serait envisageable. Mais ça pouvait vite devenir regrettable par la suite. Delilah fronça les sourcils, avant de sourire. Un sourire carnassier.
"Tu ne pourrais pas. Tu craquerais au bout de quelques semaines."
Elle marqua une pause, s’avançant un peu vers le garçon.
"Et là, ce serait un désastre, tant je t’en ferai baver."
Elle colla son corps entier à celui de son voisin. Lentement, elle posa sa main sur sa joue. Elle passa un doigt sur ses lèvres.
"Tu es prêt à prendre le risque ? Ou tu décides d’abandonner le navire avant de quitter le port ?"
Un sourire sadique remplaça le premier. C’était exactement ça. Les rats quittent le navire à la première menace. Est-ce qu’il en ferait partie ? Sans lui laisser plus le temps de réfléchir, elle scella ses lèvres aux siennes. Doucement, comme pour ne pas blesser un nouveau-né. Fermant les yeux, elle resta quelques secondes comme ça, sans chercher à approfondir l’échange. Dans ce jeu, elle ne faisait que provoquer. Jusque-là, c’était toujours ce garçon qui avait renchérit.
Delilah finit par reculer et sourire. Un sourire charmeur, mais pas aguicheur. Quelque chose qui lui donnait le temps de choisir : accepter ou repousser le monstre. C’était son libre choix à lui. C’était lui que se jetait dans la gueule du loup. Certes, la vie de la peste serait plus dure avec tous les persifflages des autres vipères qui admiraient l’éphèbe. Mais ce serait son choix et elle assumerait très bien. Après tout, ces pimbêches ne lui arrivaient pas à la cheville.
Tetsushi allait devoir se méfier, allait devoir la tester. Tout le temps. Comme une inlassable mélodie. Mais c’était le risque à prendre en même temps qu’on avait l’honneur de détenir Delilah Jones. Il allait devoir la défier. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Sam 7 Nov 2009 - 16:10 | |
| Tetsushi ne se serait jamais douté que cette rencontre avec la populaire Delilah Jones allait tourner de cette manière. Il n’aimait pas qu’on le provoque de cette façon, et il était donc entré dans le jeu de la demoiselle. Il s’était saisit de la main de cette dernière pour la plaquer délicatement contre la machine à laver qui se trouvait derrière elle. Elle était à présent à sa merci, même s’il ne comptait pas lui faire quoi que ce soit. Il s’était simplement approché de son visage, glissant ensuite vers son oreille, lui susurrant que si c’était aussi dommage qu’elle le disait, elle pouvait toujours lui appartenir. Suite à ces paroles, la demoiselle ricana, planta à son tour son regard dans celui de Tetsushi. Elle fronça les sourcils avant de sourire de manière carnassière au garçon, lui disant qu’il ne pourrait pas et qu’il craquerait au bout de quelques semaines. Lui ? Craquer parce qu’il ne supporterait pas une fille ? Hum… Etait-ce seulement possible ? Il ne détestait pas grand monde, et presque personne ne lui tapait sur le système.
Etait-elle si peste que ça ? Apparemment oui car déjà elle s’avançait vers lui pour reprendre en lui disant que ce serait un désastre et qu’elle lui en ferait baver. Il n’eut pas le temps de répliquer qu’elle s’était à présent collée contre lui, faisant se rencontrer l’intégralité de leurs deux corps. Delilah posa sa main sur la joue du populaire, la faisant glisser vers les lèvres de ce dernier pour y passer un doigt. Il la regarda, intrigué par ce qu’elle allait faire à présent qu’elle était contre lui. La jeune femme prit alors de nouveau la parole en lui demandant s’il était prêt à prendre le risque ou s’il préférait abandonner le navire avant qu’il ne quitte le port. Il la regarda un peu surpris, ne sachant que répondre. Elle était prête à se donner à lui comme ça ? Un sourire sadique apparut à présent sur le visage de Delilah, s’approchant rapidement de son visage pour l’embrasser. Tetsushi ouvrit grand ses yeux, ne s’étant vraiment pas attendu à ce genre de geste de la part de la demoiselle. L’échange avait était doux et juste assez long pour que le populaire ait encore le goût des lèvres de Delilah sur les siennes.
La jeune femme s’était alors reculée en souriant, mais cette fois de façon charmeuse, sans rien de plus. Le garçon ne savait plus quoi faire. Le jeu avait été plus loin qu’il ne l’avait pensé… Il s’était fait embrassé par une fille qu’il ne connaissait pas et qui ne lui appartenait pas de surcroit. Qu’est-ce qui avait poussé Delilah à agir de la sorte tout en sachant qu’il ne se donnait à personne sauf celle que son cœur avait choisit ? Est-ce que ce geste montrait qu’elle était prête à tenter l’expérience ? Tetsushi se mit à sourire, venant poser doucement la paume d’une de ses mains sur son front, cachant ainsi son regard à la demoiselle. Pourquoi est-ce que ça avait été si loin ? Yuki ne lui pardonnerait jamais s’il venait à le savoir c’était certain… Et qu’est-ce qu’il allait faire de Delilah maintenant ? Voilà ce qui arrive quand on joue avec le feu… On finit souvent par se brûler… Gardant toujours son regard caché par une de ses mains, il s’adossa à l’aide de son autre main de libre contre la machine à laver se trouvant derrière lui.
« Delilah… Tu serais vraiment prête à t’offrir à une personne dont tu ne sais absolument rien ? Je suis convaincu que tu n’es pas si horrible que tu me laisses l’entendre, et je suis aussi persuadé que j’arriverais à te supporter s’il le fallait. Quand on aime quelqu’un on est prêt à endurer toute sorte de choses tu ne crois pas ? »
Il s’arrêta de parler, relevant enfin la tête pour regarder Delilah avec un air un peu triste. Lui avait-il vraiment laissé penser qu’il était prêt à tout faire pour elle ? Sans même la connaitre ? Il avait vraiment horreur de faire du mal aux gens, il ne voulait pas blesser la demoiselle… Il s’approcha d’elle pour la prendre doucement dans ses bras, posant une main sur le haut de la tête de Delilah, l’autre se perdant dans le dos de la jeune femme. Approchant encore une fois sa bouche de l’oreille de sa camarade, il parla d’une voix faible, presque dans un murmure.
« Je suis désolé Delilah… Je ne suis pas prêt pour ça. Je ne veux pas que tu m’appartiennes sans me connaitre… Je ne suis peut-être pas quelqu’un de bien, je ne suis peut-être même pas la personne qu’il te faut. Je ne veux pas de faux sentiments. Si un jour tu peux me dire que tu m’aimes sincèrement, alors je pourrais reconsidérer ton offre. Je ne quitte pas le bateau, je reste juste pour le moment dans la cale. Je ne veux pas que tu me donnes ton cœur et tout le reste sans être sûr que tu le veux vraiment. » |
| | | Guest Invité
| Sujet: Re: [CLOS] La corvée à en crever. Sam 28 Nov 2009 - 21:52 | |
| Un sourcil se haussa quand elle le vit cacher ses yeux, en posant la main sur son front. Ah ? Qu’avait-elle provoqué ? Il avait craqué ? Ou alors, tout au contraire, il ne savait pas comment lui dire non. C’était aussi difficile que de refuser quelque chose à un enfant qui vous regarde avec des yeux tout suppliants. Delilah eut une moue d’impatience, aussi décida-t-elle d’offrir une attention particulière à la fenêtre non loin d’elle. Non pas qu’elle lui témoignait un attrait soudain, simplement, elle ne voulait pas que le populaire voit qu’elle attendait sa réaction avec une impatience qu’elle ne pouvait elle-même expliquer. Elle reporta son attention sur lui quand elle le vit chavirer vers la machine à laver derrière lui. Là, il commençait à se faire désirer, et la réaction était un peu trop excessive. Elle n’avait rien fait de si palpitant pour déclencher une vague aussi submergeante pour le pauvre petit voilier qu’était Tetsushi. Quand il se décida enfin à parler, elle entrouvrit la bouche pour inspirer rapidement, comme s’il s’agissait d’une libération. Elle l’écouta, plissant les paupières. Elle pouvait se permettre d’exprimer ce qu’elle ressentait : pour l’instant, il ne la regardait pas. Elle commençait à être légèrement écœurer par un épanchement aussi indolent de ce qu’il pouvait penser de l’amour. Rien que l’idée d’aimer quelqu’un ralentissait l’enthousiasme de la peste. Elle divaguait tellement qu’elle faillit ne pas apercevoir que le brun relevait la tête et l’observait. Delilah reprit une mine sérieuse et riva ses yeux dans ceux du populaire. Le regard triste qu’il lui adressait ne lui fit ni chaud, ni froid. Mais elle l’avait remarqué, c’était un bon début. Son visage s’adoucit un peu, malgré elle. Peut-être que ce type avait visé un peu plus près de son cœur que les autres. Oui, il faut savoir que notre monstre possède un cœur. Le fait qu’elle le couvre de glace est simplement pour se protéger. De quoi, de qui ? Personne n’a réellement besoin de le savoir, peut-être même qu’elle non plus. C’était juste par mesure de prévention. Et le détail qu’était celui que les gens pouvaient être rebutés par ce trait de caractère ne restait, pour elle, qu’un pauvre détail. Elle le dévisagea quand il s’approcha d’elle. Que comptait-il faire maintenant, alors qu’il lui expliquait que tout espoir était vain – du moins pour le moment ? Elle écarquilla les yeux quand il la prit dans ses bras, avant de les fermer, plus inconsciemment qu’autre chose et de l’écouter encore une fois. La populaire rouvrit les yeux, lentement. Elle était partagée entre un sentiment de vexation, d’agacement et de regret. Vexée, puisqu’il osait la repousser. Elle qui l’aurait détruit, mais glorifier de sa personne. Agacée, ses beaux discours et ses principes l’ennuyait un tant soit peu. Ce mec était figé dans une orthodoxie blasante et l’idée d’être même une infime hérésie dans sa foi personnelle était à abandonner dès le commencement. Et enfin, elle regrettait qu’il la jette. Elle commençait à l’apprécier ce petit gars. Il semblait différent des autres. Pas pour tous ses beaux mots, mais parce qu’il n’était pas trop con, pas trop laid et surtout parce qu’il avait le mérite de connaître le nom de la peste, sans pour autant être à ses pieds. Il était l’un des rares qui pouvait l’intéresser à ne pas la suivre en se trainant dans la boue. C’était beau, peut-être même jouissif, si on y réfléchissait bien. Delilah ne se dégagea pas de son étreinte. Elle n’en voyait pas le besoin. Elle était bien là. Elle aurait un peu plus froid là-bas. Elle inspira lentement, avant d’expirer son souffle chaud sur l’épaule de Tetsushi. D’une voix basse, presque réellement agréable de par son naturel, elle se décida enfin à lui répondre. "Tu as de beaux principes, Tetsushi. Mais es-tu sûr qu’ils suivent la mode de notre temps ?"Elle décolla son visage de son torse et fit un pas en arrière. Elle noya son regard de marbre dans ses yeux. Non pas qu’elle pensait qu’il fallait systématiquement suivre le progrès entrainé par les siècles qui s’écoulaient, puisque la plupart était plus régressif qu’évolutif. Mais celui de l’amour était suivit par une bonne partie de la populace, et il fallait s’y faire : l’instinct grégaire, dans ce cas, il faut faire avec. Si vous êtes le seul à rester sur des positions néolithiques, vous serez seuls, avec vos beaux idéaux, à vous casser la gueule. Et le fait que le populaire tienne autant à des convictions d’antan allait lui nuire certainement plus qu’autre chose. Enfin chacun sa vision des choses… C’était celle de la peste et elle reprit : "Avant, on rêvait de posséder le cœur de la femme dont on était amoureux. Maintenant, il suffit de sentir que l’on possède le cœur d’une femme pour en tomber amoureux."Elle marqua une nouvelle pause, pendant laquelle elle recula encore pour appuyer ses reins sur la machine à laver. "Tu parles de pouvoir m’aimer que si tu me connais mieux ? Mais tu aurais encore plus de risque de te tromper sur mon compte que si tu te contentais de m’avoir sans sentiments, du moins au début. La manière anxieuse et exigeante que nous avons de regarder la personne que nous aimons rend notre vision de l’être aimé trop tremblante pour obtenir de lui une image bien nette."Nouvelle pause. Delilah se baissa pour prendre sa bassine et avança vers son voisin, jusqu’à venir se poster à côté de lui. Elle regardait droit devant elle, ne prenant plus la peine de l’observer. Elle soupira et reprit sa marche vers les escaliers. Elle gravit la première marche et se tourna une dernière fois vers Tetsushi. D’une voix plus forte, mais toujours aussi douce que la première, elle acheva : "Mais, pour tous les éléments qui, dans la vie, se rapportent à l’amour, le mieux est de ne pas essayer de comprendre, non ? Parce qu’ils sont si inexorables et inespérées, qu’ils semblent régis par des lois plus magiques que rationnelles."Delilah commença à gravir les marches et ouvrit la porte aussi bien qu’elle le pouvait, gênée par la corbeille. Elle sortit de la laverie er referma derrière elle. Elle inspira bruyamment et à fond, avant de laisser l’air sortir lentement. Des rencontres comme ça, pouvait être sympas, sauf quand on en perd le souffle. |
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