J'ai envie d'un pâté en CROUTE... [pv Ristuka] Finiiiii

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La demie venait de sonner… Un coup retentit ! Un seul. Pourtant cela suffit à Masato pour se réveiller. Ce dernier dormant d’un sommeil comateux, transpirait. *Mais quelle heure est-il ?* Dans un effort surhumain il pivota sa tête sur la droite dans l’espoir d’apercevoir le réveil. Ce simple mouvement lui signala un mal de tête imminent. Il poussa un grognement qui en disait long sur son état d’esprit actuel. Il passa sa fine langue sur les lèvres, se rendant compte qu’il avait également la bouche pâteuse, comme si cela ne suffisait pas. Quelques minutes plus tard, il réussit enfin à voir l’heure qu‘il était du coin de l’œil : 17h30. Cela faisait donc 10 heures et quelques qu’il était dans son lit, tout habillé en train de somnoler. Il dut se rendormir, l’état dans lequel il était ne lui permettait pas vraiment de faire quoi que ce soit.

Quelques heures plus tard, Masato parvint enfin à émerger pleinement. Il se leva assez rapidement, jeta un coup d’œil au réveil (affichant 19h00), et fut tout à coup écœuré par des relents de sueurs et d’alcool. Il percuta tout à coup en comprenant (enfin) que ces odeurs venaient de lui, il ôta ses vêtements et courut jusqu’à la salle de bain en quelques secondes à peine. Il alluma l’eau pour qu’elle puisse avoir le temps de chauffer. Il se tourna légèrement pour s’observer de profils dans la glace. Il en eut presque peur quand il remarqua les grandes coulures de crayon entourant ses yeux, il avait une tête horrible. Sa peau qui d’habitude était d’une blancheur pure était désormais jaunâtre. De peur de découvrir de nouveaux aspects de son corps, changés par l’alcool il sauta dans la douche. Le contact de l’eau chaude sur sa peau lui provoqua quelques frissons, qui étaient certes, très agréables.Il passa ses mains dans ses cheveux, collés par la transpiration. La perspective de sentir à nouveau une odeur envoutante, et d’avoir des cheveux doux le séduisaient tout particulièrement. Remarque… cela pouvait se comprendre, il sentait tellement poisseux. Il du passa au moins 45 minutes sous la douche. Lorsqu’il en ressortit il était redevenu le Masato habituel : beau et séduisant en toutes circonstances ! Il mit ses affaires dans un panier destiné au linge sale.

Son nouvel objectif était désormais de trouver une tenue correcte dans laquelle il se sentirait bien : même si sa gueule de bois était en partie passée, des résidus de mal-être persisté malgré tout ! Il mit enfin la main sur un jean de couleur foncé et de bonne qualité ainsi qu’un sweat-shirt (de marque tout naturellement). Il enfila une paire de chausson et descendit dans la cuisine de sa grande villa (ou plutôt celle de ses parents). Lorsqu’il arriva une cuisinière était en train de préparer le repas du soir et remarquant Masato, eut un sourire interrogatoire :

-Je peux vous aider Msieur Masato ?

L’accent de la cuisinière faisait toujours sourire Masato. Il lui répondit de bonne grâce :

-Je tiens simplement à vous dire qu’il y aura une assiette en moins ce soir : je ne mange pas ici. Vous n’avez pas besoin de prévenir Père il ne le remarquera pas !

Il salua la cuisinière qui en fit de même et s’éclipsa sans plus attendre. Il ne savait pas pour ainsi dire, où est-ce qu’il allait manger mais il en tout cas ce qu’il savait c’est qu’il n’avait pas envie de manger seul. Il traversa le salon jetant un coup d’œil à la porte du bureau de son père. Ce dernier devait encore s’y trouver puisque Masato apercevait de la lumière en bas de la porte. Le jeune homme poussa un long soupir puis enfila une paire de chaussure, et prit ses clefs. Lorsqu’il sortit dans la rue, il fut ébloui par la luminosité qu’il régnait, en effet il du plisser les yeux pendant quelques secondes afin de s’habituer. A l’extérieur il faisait assez doux…

Masato sortit donc « des beaux quartiers », dans lesquels il habitait pour rejoindre le quartier « marchand ». C’est dans ce dernier que se trouvait la majorité des restaurants-bars. Arrivé au centre de la place, il regarda autour de lui recherchant désespérément un endroit où il pourrait manger ou boire (peut importe) mais au moins il y eut un minimum de personne. Il regarda sa montre : 20h00. *Hmm… il est encore un peut tôt*. Il est vrai que les gens venait plutôt au alentour de 21h. Au bout d’une dizaine de minutes, Masato se décida pour un restaurant à priori assez normal (pas vraiment gastronomique), qui faisait bar également. Il entra dans ce dernier, dans lequel un homme au bar s’affairait à nettoyer ce dernier. Masato s’assit sur un des tabourets et commanda un scotch. Il n’avait sûrement pas pour objectif de se saouler (pas deux soirs de suite en tout cas), mais l’alcool faisait toujours de bons amis. Il observa la salle dans laquelle il était : les fauteuils en cuirs noirs, les tables en marbres, pains individuels et non tranchés, etc. Tous ces détails indiquèrent à Masato qu’il ne se trouvait pas dans l’auberge du coin. Il regarda les prix et se mit à sourire en pensa à la tête de son père quand il devra « rempoter » à nouveau son compte en banque. Mais bon… après tout, ça n’était certainement pas son problème. Masato eut le temps de siroter doucement son scotch mais aussi de le finir ; il commanda un second. Une certaine lassitude commença à se faire ressentir : las d’attendre une personne, dont il ne connaissait ni le physique et encore moins le nom ! Masato se résolu à passer la soirée au bar, le nez dans son verre…

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Pour changer.
Oui, pour changer, Ritsuka se passerait de la sale bouffe du réfectoire pour un bon restaurant. Un petit coup de folie, ça ne fais de mal à personne, n’est-ce pas ? Alors, ce soir serait le grand soir ! Même si le pauvre porte-monnaie du punk allais en pâtir grave, il y aurait de la salade qui ressemble à de la salade et de la viande pas surgelée qui trônerait dans son assiette !
Prenant donc la destination d’un quartier populaire afin d’être sûr de tomber sur un restau de qualité, il s’engagea hors de l’académie. Seul. Et oui, aussi improbable que cela puisse paraître, le charmant et très social jeune homme avait décidé de savourer un repas tranquillement, alone. Et ne pas être accompagné rimait souvent avec nouvelles rencontres, voir même addition offerte. Et ça, c’est frais.

Il se retrouva rapidement devant la gare, afin de prendre le train et de limiter son trajet. Fainéant ? Ah oui, carrément. Un ticket, un wagon, une place assise, cinq arrêts et dix minutes à attendre. Dugudu, dugudu, dugudu. Le ronronnement des roues sur les rails était reposant, un bruit transparent que les oreilles avisées de Mr. Chaton appréciait pourtant tout particulièrement. Tout comme regarder défiler les immeubles à travers la vitre. Quand on dit que le bonheur est à porté de main... La soirée s’annonçait plutôt bien, ce genre d’expéditions étaient… libératrices. Une liberté infinie, jusqu’au bout de la nuit s’il le fallait. Quoique… Faut p’tetre se calmer. Faire nuit blanche tout les week-end, c’est mauvais pour la santé. Bah, il arriverait bien à causer trois~quatre heures de sommeil aujourd’hui.

Le défilement du paysage urbain se fait moins rapide, pour finir immobile. Un quai, des gens, la voix artificielle annonçant le nom de l’arrêt. Ritsuka descend, il est arrivé. Une fois dans la rue, une bienveillante horloge lui indique l’heure. En même temps, elle est là pour ça… Il est, à peu de chose près, 20h. Un peu tôt oui. De quoi calmer les ardeurs festives de l’adolescent. Il aurait mieux fait de vérifier ce détail technique avant de partir. Il est pas un boulet pour deux sous, en même temps…

Tant pis, quand l’estomac rugit, et bien euh… le tigre va chasser. Et peut importe l’heure. Tout le monde sais qu’un ado, ça mange comme quatre, et à toute heure. Un restaurant, nous disions donc.
S’engageant dans un artère fréquentée, pour ne pas dire bondée de monde, Ritsuka inspecte chaque devanture avec un intérêt gastronomique. Manger Français ? Des sushis peut-être ? Ou plutôt Indien ? Quel embarras du choix…Avant qu’il n’ait le temps de se décider, le vibreur de son portable le tire de sa concentration. Le sortant rapidement de la poche de son slim certainement trop serré pour être honnête, dans un geste vif et précis trahissant son habitude, le message est ouvert environs 3 seconde et 24 centièmes après réception.

Citation :: Hey Ritsu =) En passant devant une brasserie tt à l‘heure, j‘ai vu par la vitrine un mec plutôt canon. Me semble qu‘il est dans ton bahut. Tu devrais jeter un coup d‘œil ;p C’est là où on a manger y a quelques semaines.
Me remercie pas, surtout.
Kim <3

Celle-là… Incorrigible. Bah, il avait rien à perdre, autant aller le voir ce fameux "mec canon". Kim avait de bons goûts. Le genre de fille capable de sentir le beau gosse à plus de cinq cents mètres à la ronde. Un vrai radar. Il tapota une réponse en vitesse.

Citation :: Ça tombe bien tiens… Jsuis à 2 rue. Je manque pas d’y passer =p
Je te tiens au courant.
Ton Riri <3

Renfonçant d’un geste brusque son téléphone dans son jean - Et oui, parce que pour faire rentrer un tactile dans ce genre de poche, ça relève plus de la guerre qu’autre chose - puis il tourna dans une petite ruelle, afin de rejoindre une rue où traverser ne relevait pas du suicide et où faire deux cents mètres sans se faire bousculer était possible. Cette même rue où se trouvait le restaurant. Une brasserie à l’occidentale où le prix d’un menu équivalait au double du budget bouffe habituel du punk. Bah, une fois par mois, ça peut pas faire de mal. Au pire, il empiéterait un peu sur la somme de fric destinée aux fringues. Il avait de la marge.

Avant de franchir la porte, il jeta un coup d’œil à l’intérieur. La majorité des tables étaient encore libres, le bar un peu moins. Majoritairement des salary-man et quelques habitués, bien trop vieux pour étudier à l’académie Keimoo… Peut-être que cette chère Kim avait mal vue, où que le jeune homme en question était déjà parti ? Une dernière vérification… Plissant légèrement son regard vairons afin de discerner au mieux les clients, il repéra enfin le seul individu potentiellement correspondant. En même temps, elle aurait pu donner des détails. Dire qu’il était canon c’est pas super pratique pour le chercher parmi une dizaine de personne…
Donc, dans un coin plutôt isolé, un mec paraissant relativement jeune buvait une boisson ambrée. Il était un peu loin - et surtout un peu trop dans un angle mort - pour que Ritsuka puisse discerner correctement son physique. Cette fille était vraiment une championne pour juger de la beauté de ce type alors que tout ce que lui arrivait à discerner, c’était un humain avec deux yeux, un nez et une bouche. Pour les détails, c’était pas ça.
Franchissant tout de même la porte vitré du restaurant - sa curiosité le perdra - il s’avança vers le bar et la présumé cible.

Il avait un peu l’impression de faire tâche, dans ce décor de fauteuils en cuir et de tables en marbre, où la plupart était en costard. Lui, il avait donc ce fameux froc relativement moulant et aussi pas mal troué - il fait chaud, ça fait courant d’air. Pratique -sur lequel tombait un T-shirt de marque aux couleurs flash et au graphisme psychédélique ( Ed Hardy, mais faut pas faire de pub, hein. ). N’oublions pas le tour de cou avec grelot, genre chat perdu. Pas trop le genre de la maison…

En se rapprochant, il put enfin décrypté l’humanoïde dont il se rapprochait. Ah ouai, quand même. De magnifiques yeux azur, une tignasse brun-roux et des traits sans défauts apparents. N’oublions pas le corps d’Apollons de ce sportif musculeux. Masato Kobori, dix-huit ans, quatrième année. Bah oui, ils se connaissaient. Pas extrêmement bien, mais ils avaient déjà échangé quelques mots. C’est toujours ça de pris.
Prenant place à ses côtés, il interpella le serveur.

- La même chose, s’il vous plaît.

Puis, se tournant vers le jeune homme, il enchaîna d’un simple.

- Salut Masato ! Je viens squatter.

Au moins, c’est clair, précis et ça va droit au but. En même temps y a pas d’utilité à tourner autour du pot pendant trois plombes… Et Ritsuka aurait put dire quoi d’autres, hein ? " Une amie m’a dit qu’elle te trouvait franchement canon et que je devrais aller te parler ", où alors un " J’ai pas de thuuune, tu m’invites " ? Se contenter de la version courte mais tout aussi véritable est donc une bonne idée, en fin de compte.

Le barman rapporta la boisson. À l’odeur, c’était un scotch. Chouette. Il a bon goût question alcool, en plus. Entourant le verre frais de ses mains fines, il pencha légèrement la tête vers son interlocuteur, prenant la fameuse pose " Je plante mes prunelles magiques dans le blanc de tes yeux, j’ai un air tout gentil et tout innocent, regarde comment le petit chaton il est tout mimi " ou plus simplement "la pose à laquelle on a bien du mal à dire non ".

- Ca te gêne pas si je dîne avec toi ? Je suis seul ce soir.

Vu l’heure, il était probable que le jeune homme ai le ventre vide. Et on ne peut pas laisser un pauvre petit félin affamé, n’est-ce pas ?
Aaah, qu’il est vicieux ce Ritsuka !

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Masato continuait à avaler à grande gorgée son scotch, qui, au fur et à mesure qu’il coulait dans sa gorge réchauffait tout sur son passage ! Il regarda d’un œil vitreux son verre presque vide, commençant à broyer du noir.

* Je ne vais tout de même pas commencer à broyer du noir, pour une fois que je suis seul…*

Il tourna la tête vers la gauche, apercevant du coin de l’œil à homme devant avoir la quarantaine. Ce même homme regardait le jeune homme d’un air désolé. Masatô eut une envie de lui claquer une remarque acerbe au visage, mais se retint se disant que ça ne servirait strictement à rien. Il replongea dans son verre quand tout à coup il entendit des pas près de lui, dans un ultime désespoir il regarda d’où ça venait. Un homme s’approchait vers lui, Masato ne l’avait jamais vu pourtant l’homme en question l’aborda :

-Excusez-moi vous auriez du feu s’il vous plaît ?

Masato se mit à sourire. Alors ça sera ça son seul contact de la soirée ? Il mit la main dans sa poche et en ressortit un briquet en acier-inox et le tendit à l’homme qui s’empressa d’allumer sa cigarette. Masato ayant retrouvé son briquet il replongea dans ses sombres idées. Soudain il perçut une présence près de lui, il ne daigna pas tourner la tête ; ça n’en était plus la peine. Puis il entendit une voix qu’il avait entendu quelque part… Il jeta enfin un regard sur la personne se trouvant près de lui : C’était Ritsuka ! Il avait croisé le jeune homme dans une fête, à laquelle ils avaient pu faire connaissance ! Puis se tourna vers Masato, le jeune homme lui fit :

- Salut Masato ! Je viens squatter.

Masato ne sut pas très bien pourquoi, mais en tout cas un sentiment de soulagement se déversa dans son esprit. Le barman apportait la boisson que Ritsuka venait de commander : un scotch. Il goûta ce dernier et eut l’air d’apprécier. Puis regardant Masato dans les yeux, il lui demanda d’une voix si mignonne :

- Ca ne te gêne pas si je dîne avec toi ? Je suis seul ce soir.

Oh que non ça ne le gênais pas ! Masato lui adressa un regard reconnaissant et s’empressa de lui dire :

-Non aucun souci…

Il fit signe au barman d’amener les consommations à une table qui se trouvait non loin de là !

-Alors Ritsuka, qu’est-ce que tu fais par ici ?

Puis avec un sourire malicieux :

-Si je ne me trompe pas, ça n’est pas vraiment ton genre… d’établissement !

Masato avala une gorgée se trouvant être la dernière puisque son verre était vide. Il appela le barman

-Une bouteille de scotch, s’il vous plaît et mettais ça sur le compte de Monsieur Katimoto Kobôri !

Le barman acquiesça et servit la bouteille, la débouchant ! Masato remplit son verre et « rempota » celui de Ritsuka. Puis se tournant de nouveau Ritsuka, il lui confessa :

-Il faut avouer que tu arrives à point nommé, si tu n’étais pas là je broierais encore du noir.

*Oups ! Il faut que je me taise. Je ne vais tout de même pas déballer ma vie en un quart de secondes. Satané scotch !*
Masato se mit à détailler le jeune neko. Ce dernier arborait comme à son habitude des oreilles de chat. Ses yeux vairons étaient assez envoutants… Il prit alors son verre et la bouteille de scotch et se dirigea vers la table qui venait d’être préparée à leur intention. Les employés de ce restaurant, connaissaient tous la famille Kobôri et savaient pertinemment qu’il fallait traiter les membres de cette dernière avec une très grande considération, s’ils tenaient à leur boulot ! La nappe recouvrant les tables en bois d’acacia était soigneusement repassé, ne laissant percevoir aucun pli.Sur la table était disposées symétriquement, deux assiettes. Un serveur rabattu la chaise après que Masato s’y soit assit. Masato prit la carte que l’un des serveurs lui tendait et regarda les différents menus qui étaient « proposés », puis il jeta un coup d’œil aux prix. Ces derniers étaient exorbitants, bien sûr, pas pour Masato. Réfléchissant un instant il s’adressa à Ritsuka et lui proposa :

« Veux-tu que je t’invite ? »

Certes, ils ne se connaissaient pas depuis longtemps, mais Masato avait besoin de compagnie plus que jamais et Ritsuka n’avait sûrement pas les moyens de s’offrir un repas dans ce restaurant. Au pire, cela aurait pour effet d’énerver un bon coup son père, rien de plus…

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Ritsuka ne voyait même pas pourquoi il doutait encore quand il utilisait sa fameuse"technique de persuasion". Il était évident que sur toute personne normale, elle pouvait être considérée comme infaillible. Qui pouvait résisté à ce regard de par sa couleur si original et attachant ? Oui, qui pouvait s’opposer à cette bouille trop mignonne de chaton abandonné ? Apparemment, Masato non. Mais bon, ça ne ferait que la quelque deux-centième victime. Le pire, c’est que personne ne se rendait jamais compte que l’adolescent les menait par le bout du nez. Non qu’il soit mal intentionné, loin de là ! Disons qu’il … influence les décisions des autres dans son intérêt… Ou quelque chose du genre.
Enfin bref, toujours est-il qu’il était le bienvenu à la table du sportif, qui posa la seule question à laquelle Ritsuka ne tenait pas franchement à répondre, de par la stupidité de la vérité. Tout simplement.

- Alors Ritsuka, qu’est-ce que tu fais par ici ?

Maugréant un "euhmmm" destiné à gagner du temps. Genre "Je cherche à formuler". En fait, il n'en eu même pas besoin, car le jeune homme roux rajouta directement

- Si je ne me trompe pas, ça n’est pas vraiment ton genre… d’établissement !

Sauvé par le gong… Même si la remarque était légèrement moqueuse - mais non péjorative - c'était toujours mieux que de devoir se justifier sur sa venue dans ce restaurant chic. Il ne savait pas si l'étudiant aurait apprécié qu'il lui dise franco " Une amie a flashé sur toi et je suis venue ici pour te soutiré ton numéro. Mais c'est con je te connais déjà …".
Enfin, toujours est-il que ce qu'il s'apprêtait à dire était bien plus adapté.

- Mmhh, c'est vrai. Mais j'avais bien envie de changer de la bouffe du réfectoire… Et casser sa tirelire une fois de temps pour autre chose que des fringues ça fais pas de mal, n'est-ce pas ? Et tant pis pour le gérant si je ne rentre pas dans la "clientèle type" qu'il reçoit d'habitude.

Il finit sa phrase dans un léger rire. Entre temps, le barman avait ramené une nouvelle bouteille de scotch. Oooh yeah, finalement c’était une très bonne idée d’être venu ici. Même si les raisons en étaient totallement bidons. Portant une nouvelle fois son verre fraîchement remplie à ses lèvres, il savoura la délicieuse boisson. Il reposait son verre sur la table quand son interlocuteur enchaîna.

- Il faut avouer que tu arrives à point nommé, si tu n’étais pas là je broierais encore du noir.

Il leva un regard curieux vers l'intéressé, mais n'eut pas le temps de faire une réflexion à ce sujet que Masato avait déjà emporté la bouteille - noooon, alcoooool reviens !!! - vers la table qui avait été préparée à leur attention. Cependant, il nota la remarque dans un coin de sa tête. Ca pouvait toujours être utile… Pour quelles raisons le fameux fils Kobôri n'aurait pas le moral ?
Alors qu'il s'asseyait, il put remarquer que le service était bien plus pointilleux quand il s'agissait d'eux deux. Était-ce en raison du prestige familiale qui accompagnait le nom du jeune homme ? C'était probable.. Ils avaient même un compte ici, c'est pour dire.
Reportant son attention sur la carte, Ritsuka se marra intérieurement en lisant le nom des plats. La cuisine gastronomique, c'était vraiment l'art de se compliquer la vie pour rien… Ils pouvaient pas mettre "purée de patates" à la place de "émulsion fine de tubercules" ? Ca voulait dire strictement la même chose mais c'était quand même plus compréhensible et moins prise de tête, non…? Faisant un instinctif mouvement gauche-droite-gauche pour relier les repas à leurs prix respectifs, il ne fut même pas surpris face aux chiffres assez exorbitants indiqués. Il s'y était préparé bien avant d'ouvrir la carte. Cependant la propositions de Masato fut accueillie comme le christ…

- Veux-tu que je t’invite ?

Il répondit d'une voix légèrement hésitante, parce que certes ce dernier croulait sous l'argent, mais bon, quand même, ça ne se faisait peut-être pas d'accepter alors qu'ils ne se connaissaient que relativement bien, et qu'il avait taper l'incruste comme un sagouin…

- Je dirais bien oui… Mais tu es sûr que ça ne te dérange pas au moins ?

Il brisa son pain afin d'en manger un bout - il était parfaitement conscient que ça non plus ça ne se faisait pas, mais au point où il en était… - alors qu'un serveur arrivait, voulant prendre la commande. Ritsuka avait depuis longtemps abandonné la traduction des menus, puisqu'il n'en comprenait pas la moitié, et qu'il n'avait jamais goûté à un bon quart des plats proposés.
Il laissa Masato commander en premier, avant de rajouter un sobre

- La même chose pour moi, s'il vous plaît.

Une fois l'homme pingouin repartit - la comparaison était trop tentante… - il reprit une gorgée de boisson ambrée. Au rythme où il descendait son verre, il risquait d'être bien fait à la fin de la soirée… Le restaurant avait commencé à se remplir, et plusieurs tables avaient été prises entre temps. Sur certaines, une petite pancarte marquée "réservée" était posée. Ils devraient certainement patienter une bonne demie-heure avant d'être servie - probablement moins, la famille Kobôri ne devait pas attendre - aussi il sortit discrètement son portable de sa poche - un véritable exploit, en position assise c'est encore plus compliqué pour l'extraire du jean - histoire de pianoter un rapide message à Kim.

Citation :: Je te donne de mes nouvelles, t'as dut t'inquiéter, hein ? ;p
Le beau mec m'a invité à dîner. Avoue que tu l'as profond là, haha !

Certes, il omettait de lui dire qu'en réalité il le connaissait, et que dans le cas contraire il aurait certainement finie son repas seul, mais elle n'était pas obligée de savoir tout de suite… Il voulait la faire un peu mijoter avant de le lui dire. Il se doutait bien que l'esprit tordue de la jeune fille devait s'inventer tout un tas d'images bidons, et ça le faisait bien marrer.
Il n'avait pas quitté son vis-à-vis des yeux afin de ne pas se trahir, aussi entama-t-il la conversation.

- Tout à l'heure, tu m'as demandé ce que je faisais ici… Je te retourne la question. T'habites avec tes parents, non ? Vous dînez pas ensemble ?

Puis, se rendant compte de l'indiscrétion de sa question, pardon, ses questions, il rajouta rapidement

- Désolé, c'est certainement indiscret…

Ritsuka n'était pas vraiment du genre à réfléchir avant de parler… "Tournes ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler" et un conseil avisé qu'il faudrait lui remettre plus souvent en mémoire… Mais sa curiosité sans borne remportait bien souvent la bataille avec sa raison… Tout comme sa gourmandise, d'ailleurs. Pensez bien qu'aussi copieux soit le repas, il prendrait un dessert. C'était à peu près la seule rubrique de la carte qu'il avait inspecté avec intérêt, malgré les noms farfelus donnés aux pâtisseries. .. Incorrigible, on vous dit.

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L’invitation de Masato parut presque être une libération. L’air adopté par Ritsuka à la prononciation de cette dernière, fit sourire le jeune homme. Mais bon… il comprenait ! Dans ce restaurant, les mets étaient fins et délicats, par contre… on ne pouvait pas en dire autant des prix !

- Je dirais bien oui… Mais tu es sûr que ça ne te dérange pas au moins ?

*Me déranger ?*. Masato se mit à rire d’un rire léger. En effet, de l’argent, ça il en avait à profusion, alors ça n’allait sûrement pas être quelques centaines voir quelques milliers en moins qui allait causer sa perte.

-Non, bien sûr que non ! Si je te le propose…

Aussitôt rassuré, Ritsuka prit un morceau de pain. Un nouvel acte faisant sourire Masato ! Cela ne se faisait pas certes, mais de toute manière ça n’allait certainement pas être le maître d’hôtel qui aller y trouver à redire. Si ce dernier osait émettre la moindre remarque, il savait pertinemment que son chiffre d’affaire diminuait visiblement. Il commanda au serveur qui venait de se présenter, les plats qu’il préférait. Puis Ritsuka en fit de même ne sachant sûrement ce qui se cachait derrière ces noms pompeux :

- La même chose pour moi, s'il vous plaît.

Le serveur repartit, la commande bien en main. Masato tourna son regard vers Ritsuka, il vit ce dernier extirper (difficilement) quelque chose de son jean outrageusement serré ! Ce quelque chose se révéla être un portable. Le jeune homme à la crinière rousse, attrapa son verre et le vida rapidement. Un peu trop peut-être… Sa tête se mit à tourner, une sensation que ses derniers temps il trouvait fort agréable. Il finirait sûrement avec une cirrhose du foie à 35 ans. Au moins il aurait pleinement profité de sa vie… Il fut extrait de ses songeries par la douce voie du jeune neko qui devait avoir reporté son attention sur Masato :

- Tout à l'heure, tu m'as demandé ce que je faisais ici… Je te retourne la question. T'habites avec tes parents, non ? Vous ne dînez pas ensemble ?

Cette question suffit à réveiller totalement Masato, en effet le sujet de ses parents était assez… sensible, pour ainsi dire. Ritsuka eut l’ai navré en voyant l’air de Masato et se rectifiant, s’empressa d’ajouter :

- Désolé, c'est certainement indiscret…

Non ! En temps normal, ou plutôt… dans une famille normale ça ne l’aurait certainement pas gêné. Mais voilà ! Masato n’était PAS dans une famille normal, il n’était même pas dans une famille. Depuis sa soudaine prise de conscience à propos de ses parents, il lui était devenu assez dur d’en parler légèrement. Cela devait faire quelques années qu’il n’en avait pas parlé à qui que ce soir, ses amis proches savaient très bien à quoi s’en tenir ! Il respira profondément et esquissant un sourire forcé, se lança :

-T’en fais pas… Il n’y a pas de souci.

Si il y en avait un, et Masato ne savait plus quelle attitude adoptée : celle du gars honnête qui se livre ou celle du gars qui souffre en silence et qui change de sujet ? La première lui avait valu déjà quelques soucis assez… gênants. Mais bizarrement, Ritsuka lui aspirait une grande confiance (remarque… cela était sûrement dû à l’alcool). Au bout d’une dizaine de seconde, Masato prit alors la décision de lui parler en toute franchise, sans faire de détour : si Ritsuka voulait en savoir plus, il en saurait plus sinon et bien… il restera ignare X). Bien sûr, Masato n’avait en aucun cas l’intention ne s’étendre inutilement sur le sujet il décida donc de faire simple et concis :

-Eh bien, vois-tu dans ma famille, si l’on peut appeler ça comme ça, on n’est pas vraiment genre repas familiaux. Ma mère je n’ai pas du la voir depuis * Masato leva les yeux aux ciels* bientôt 6 mois, quand à mon père je l’ai vus quelques secondes la semaine dernière…

Masato s’interrompit ne voulant pas instaurer une gêne dans le repas. Il chassa tout trace de mélancolie sur son visage et reprit plus ou moins guilleret :

- Tu ne vas pas être déçu ! La nourriture de ce restaurant vaut le détour !

Pile à ce moment-là et comme par hasard, son estomac se mit à gargouiller peu gracieusement. Ça non plus ça ne se faisait pas dans ce restaurant. En temps normal, Masato aurait fait de se mieux pour couvrir les gargouillements mais à ce moment précis, Masato n’en avait que faire des jugements que les gens aux alentours pouvaient lui porter. Il vit le serveur arriva en apporta les couverts adéquats, et par la même occasion, les « hors d’œuvres » non négligeables. Masato ne prit même pas la peine de se demander se qui se trouvaient dans les fines coupelles, il piocha dedans et « enfourna » directement. Juste avant que le serveur ne reparte, il l’attrapa par le coin de la manche et lui demanda gentiment :

-Pourriez-vous nous apporter une bouteille de votre meilleur *il réfléchit un instant à ce qu’il allait commander* champagne !

Il picora dans sa coupelle, sentant que sa croustillant dans sa bouche, il daigna jetait un coup d’œil à ce qu’il mangeait ! Masato resta abasourdi : dans sa coupelle se trouvaient, finement alignés, des escargots. La dernière fois qu’il en avait mangés remontait à son dernier voyage en France, l’an passé. Il tourna vers Ritsuka, un regard hilare se demandant qu’elle allait bien être la réaction, qui de toute sa vie n’avait jamais dû en voir un seul…

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Même en affirmant le contraire, on voyait bien que Masato n’était pas aussi indifférent qu’il voulait le faire croire à sa vie familiale. D’ailleurs, son jolie changement de sujet n’échappa pas aux yeux de Ritsuka. Fallait dire qu’il était gros comme une maison. Enfin, il n’en prit pas note voyant bien la gêne du sportif à ce sujet, et il était en comparaison bien mal placé pour aborder ce sujet. Il voyait ses parents quasiment tous les week-end et il lui semblait même impossible de ne voir sa mère qu’une fois par semestre. Les deux adolescents vivaient dans des mondes complètement différents.
Le grommellement ventral qui s’éleva lui tira un franc sourire, et le punk eu bien du mal á dissimuler son fou rire avec le dos de sa main.

- On dirais que ton estomac est du même avis…

Ce fut le moment que le serveur choisit pour servir les "hors d’œuvre", comme il était bon de dire ici. Genre "entrées" ça peut pas suffire… L’odeur qui s’élevait des coupelles de porcelaine était fort appétissante, même pour quelqu’un que la nourriture à tendance à dégoûter comme Ritsuka. Par contre, les "trucs" difformes qui trônaient au centre du plat étaient beaucoup moins ragoûtant. Voir même carrément ignobles, à la vue. Des espèces de … vers ? brunâtres à la texture mollassonne. Pour peu, on aurait dit des escargots sans coquilles. Des escargots… Des escargots !!!???
Ooooh mon Diiieuu ! Mais c’était archidégeulasse ! Comment on pouvait vouloir manger ça ? Pour le coup, il se voyait mal aller dans son jardin un jour de pluie et ramasser un gros gastéropode baveux avant de l’enfourner direct. Secouant la tête pour chasser cette image qui était sérieusement à vomir, il afficha une mine écœurée en contemplant le plat. Levant les yeux pour capter le regard de l’étudiant, avec pour intention de deviner si c’était normal de bouffer des trucs pareils. Apparemment, oui. Le rouquin en avait déjà gobé plusieurs. Il avait aussi commandé une bouteille de champagne. Sont tous fous ces riches.

- Tu veux qu’on trinque à quoi ? Au squatteur que je suis qui va mourir englué par un escargot ?

Prenant sa fourchette et son courage à deux mains, Ritsuka planta vaillamment son couvert dans le corps recroquevillé de l’animal. Puis, lentement, trèèèèèèèès lentement il l’approcha de sa bouche. Adressant une vaine prière à qui l’entendrait, il referma sa cavité buccale et mâcha. La texture était… étrange. Caoutchouteuse. Le goût n’était pas si abominable que ça, en fait. Ca sentait juste un peu la terre derrière la saveur de marinade. Avalant avec soulagement la bouchée, il s’adressa à son compatriote.

- J’arrive pas à y croire que je sois en train de manger ça…

Il balança machinalement sa tête de gauche à droite, contemplant d’un regard interrogatif la bestiole spongieuse. On ne savait plus quoi inventer en gastronomie, pour faire goûter ça à d’honnêtes gens… Paraît même que les Français raffolent aussi de cuisses de grenouilles. Vous vous imaginez, vous, déguster un batracien verdâtre ? Brrr… Frissonnant à cette seconde image répugnante, il avala un deuxième escargot. On finissait par s’habituer, finalement.
Le champagne fut servi. Sur la bouteille, un nom que Ritsuka avait déjà entendu était inscrit. Il n’y avait pas à en douter que c’était une marque prestigieuse. Une fois les deux flûtes remplie, il leva son verre vers Masato.

- À cette soirée qui s'annonce fort sympathique ! ... Et aux escargots aussi !

Ils firent cogner le cristal. Un doux tintement s'éleva, suivit de près par le rire joyeux de Ritsuka. Il laissa couler le liquide entre ses lèvres, plaquant sa langue contre le palais pour mieux capter la saveur. Il avait quand même quelques bases. D’ailleurs, le champagne était proprement délicieux. Habitué aux alcools forts et bien souvent bon marché - même si avec son père ils avaient déjà bu d’excellents vins - il resta abasourdi par un aussi grand raffinement. Après les escargots, ça faisait du bien de retrouver quelque chose de normal et d’authentiquement bon…

- Waouh ! Il est délicieux ! On serait pas en train de faire un typique repas " à la française ", par hasard ?

Il finit sa phrase sur un ton amusé. C’est vrai, quoi. Les escargots, le champagne… Si après il y avait du cassoulet, sûr que l’adolescent serait plié de rire sur sa chaise. Décidément, cette soirée avait très bien tournée. Lui qui était quasiment sûr de dévorer un bol de râmens en solo quelques heures plus tôt, le voilà qui se retrouvait dans un restaurant chic occidental en compagnie de l’héritier de la famille Koborî… Un fort beau programme.
C’est justement à cet instant que son portable vibra. Ah oui, Kim ! Il l’avait oublié celle-là.

Citation :: Tu m'épateras toujours Riri…
Tricheur !

Il ria bêtement à l’allusion faite par son amie. Elle parlait bien évidemment du regard vairon du jeune homme et de sa forte tendance à en abuser… Elle n'était pas dupe, elle. Il répondit du tac au tac

Citation :: Hahaha. On mange un repas Français en buvant du champagne.
Avoue que ça t'en bouche un coin, hein ;p
Allez, je te recontacte + tard !
<3

Il n’avait pas envie de gâcher la soirée à envoyer des textos à une copine un peu trop curieuse. D’ailleurs, il éteignit même son portable. Au moins, il était sûr de ne pas être dérangé…
Reportant son attention sur les escargots, il finit son assiette plus par politesse que par envie. Certes, ce n’était pas mauvais, mais bien trop… déroutant. Il posa ses couverts comme il était bon de la faire une fois son assiette finie, bientôt suivi par Masato. Un serveur débarrassa la table presque instantanément, prenant des nouvelles du plat. Ritsuka répondit par le classique " C’était très bon, merci ! " avant de croiser ses avant-bras sur le bord de la table. Il sourit à Masato, et enchaîna dans un clin d’œil

- Je suis curieux de voir la suite.

Il se resservit une flûte de la boisson dorée. Vraiment, il n’aurait put tomber mieux pour cette soirée.

Invité

Lorsque Masato remarqua la réaction de Ritsuka devant les escargots il fit de mieux qu’il put pour étouffer un gloussement imminent. En effet le jeune chaton, ne devant être habitué à de tels aliments, avait un air désespéré.

-Tu veux qu’on trinque à quoi ? Au squatteur que je suis qui va mourir englué par un escargot ?

Cette fois-ci Masato ne put s’empêcher de rire. Le rire de Masato (qui se faisait assez rare habituellement) était comme qui dirait mélodieux… Se voulant rassurant, Masato adressa un sourire encourageant à son invité et lui souffla :

-Allez goûte ! *puis parlant en français* Comme on dit l’habit ne fais pas le moine… *puis traduisit en Japonais*.

Le proverbe sonnait très joliment en français. Puis le jeune chaton, enfourna d’un coup et mâcha machinalement, jusqu’à qu’il eut l’air d’apprécier un minimum. Puis relevant la tête, il s’adressa à Masato :

-J’arrive pas à y croire que je sois en train de manger ça…

Compatissant Masato tourna la tête sur le côté et lui lança :

-C’est pourtant ce que la plupart des français mangent lors des fêtes… Enfin bref, chacun ces goûts !

Le serveur arriva avec la bouteille de champagne commandée, en versa un fond dans le verre de Masato, pour avoir son avis. Masato goûta et fit signe au serveur qu’il était satisfait et qu’il pouvait servir les deux jeunes hommes. Le champagne de se restaurant avait un goût si… fin ! Oui, le terme était juste, les bulle était si fine que ça en devenait jouissif d’en boire X). Ritsuka, aussi, eut l’air d’aimer ; il leva son verre vers Masato.

-A cette soirée, qui s’annonce fort sympathique ! … Et aux escargots aussi !

En effet, Masato n’allait pas passait une soirée monotone comme il l’avait présagé ! Sa coupelle fut rapidement vidé, il en fut de même pour celle de Ritsuka. Masato raffolait des escargots... il raffolait de tous les mets français, plus généralement. L'ambiance de la salle prenait une facette. Cette dernière passa du conviviale à l'intimiste. Masato et Ritsuka n'eurent pas à attendre longtemps avant de voir apparaître l'entrée, que Masato avait choisi pour eux. Il faut savoir que dans ce restaurant il était d'usage de servir du poisson accompagné d'une salade. Le poisson était du lieu noir, très rare au Japon et très recherché. Masato prit sa fourchette a poisson (sachant qu'il devait y avoir environ 4 fourchettes) et prit délicatement un morceau de poisson qu'il déposa dans sa bouche. ce fut à la hauteur de ses espérances, des dizaines de saveur lui explosèrent au palais (curry, poivre, paprika, safran, herbes fines etc...). Un léger étirement du coin droit de ses lèvres montra le bout de son nez (peut-être, s'agissait-il d'un sourire ?).

-J'espère que tu apprécie ce genre de plat ! Mais tu sais...

Il s'interrompit car un serveur venait de toussoter bruyamment près de lui. Masato s'interrompit attendant que le serveur se baisse à sa hauteur pour lui expliquer l'objet de son intervention.

-Monsieur... c'est Monsieur qui vous demande au téléphone.

Lorsque Masato comprit à qui le serveur faisait allusion, il se raidit instantanément sur sa chaise, et avec une froideur implacable demanda au jeune serveur :

-Vous as t-il fait part de l'objet de son appel ?

-Non monsieur.

Masato prit sa serviette et s'essuya le coin des lèvres. Il s'excusa auprès de Ritsuka et se leva. Il se dirigea vers le comptoir où un téléphone l'attendant. Il prit anxieusement le téléphone, puis regagnant son sang-froid il répondit :

-Allô ?

La vie qu'il redoutait tant se fit retentir.

-Tu te moques de moi ? Qu'est-ce que tu fais dans ce restaurant ?

Masato ne comprenait rien, habituellement ça n'était certainement pas un repas hors de prix qui pouvait énerver son père. Alors pourquoi appelait-il ?

-Et bien, comme tu t'en doutes je dîne.

-Ne t'avise pas de me prendre pour un idiot ! Je veux dire tu n'as pas l'impression d'avoir oublier quelque chose ?

Son père était furieux, sa voix tremblait de rage. La dernière fois que Masato l'a vu dans cet état devait remonter à quelques années. Masato se mit à réfléchir à toute vitesse "Ca n'est l'anniversaire de personne... ca n'est sûrement pas Noël ni le réveillon !..." Masato cherchait en vain il ne trouva pas ! Il commença à paniquer, et de la voix la plus calme possible il déclara :

-Je te prie de m'excuser mais je ne vois pas de quoi tu parles !

Son père, cette fois si ce mit à hurler :

-Ahh mais c'est la meilleure, ce soir c'est le dîner avec tous les grands partenaires de la société. Je devais te les présenter pour que tu puisses prendre la relève correctement,... je savais que je ne pouvais pas compter sur toi ! Tu me déçois...

Masato sentit une boule se former au creux de sa gorge et raccrocha précipitamment le téléphone. Il retourna à sa table et se rassit calmement. Il était livide, d'habitude le jeune roux avait la peau clair mais jamais à ce point. Il leva un regard rempli de larme vers Ritsuka et murmura :

-Excuse-moi de m'être absenter...

Il posa sa serviette sur ses genoux et tacha d'arrêter de trembler.

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Spoiler:

L’entrée fut servie. Alors qu’il posait les plats sur la table, le serveur indiqua qu’il s’agissait de « lieu noir cuit à l’unilatéral sur son lit de salade fraîche, accompagné d’une sauce relevée aux épices orientales ». Mmh, ok mec. Si tu veux… Masato avait déjà entamé son assiette le temps de cette « petite » présentation. Non, vraiment, Ritsuka ne comprendra jamais la gastronomie. D’ailleurs, lui restait également perplexe face au nombre de couverts. Euuuh, c’était lequel qu’il fallait prendre, là ? Les plus à l’extérieur, non ? Bah, on va dire que c’est ca.
S’emparant donc de la première des quatre fourchette, il put enfin goûter à ce poisson, qu’il savait très rare et recherché.
C’était… Délicieux ! Le rouquin avait lui aussi l’air d’apprécier. Il allait d’ailleurs demander son avis au jeune neko, mais il ne put terminer sa phrase. Un serveur vint le prévenir de ce qui semblait être un appel. Il baissa le ton en s’adressa au sportif, aussi Ritsuka ne put saisir que quelques bribes de la rapide conversation. Tout juste un « Monsieur » qui désignait certainement son père. Et Masato ne semblait pas ravi d‘avoir affaire à lui… Il s’excusa rapidement avant de quitter la table. Compréhensif, le punk acquiesça d’un faible mouvement de tête. Il reprit une bouchée du repas. Le téléphone se trouvait sur le comptoir, et il était visible de la place de l’adolescent. Il vit bien le malaise qu’avait son ami en s’approchant du combiné. Très rapidement, l’échange eu l’air de tourner au vinaigre. Masato raccrocha vivement et revint s’assoir, pâle, plusieurs minutes plus tard. Il avait l’air tout simplement effrayé. Il aurait put s’agir de l’appel de la mafia ou de n’importe qu’elle autre organisation criminelle que cela aurait pus sembler logique à Ritsuka, vu l’état dans lequel il était revenu. Le fils Kobôri semblait vraiment dans une situation de stress conséquente… Il n’arrêtait pas de trembler et semblait au bord des larmes. Et même en essayant tant bien que mal de le cacher, cela restait tout de même flagrant.
Le chat posa une main contre la joue blafarde et glaciale dans un geste réconfortant, avant de demander d’une voix qui se voulait rassurante :

- Hey, ça va ?

Apparemment, ça n’en avait pas l’air… C’était un peu une question débile, en fait. La réponse était tout a fait évidente. Et d'ailleurs, c'étair quoi cette manie stupide qu'avait les gens à toujours demander si ça va ? A partir du moment où le mec pisse le sang par tous les trous, ou qu'il vient de se faire pietiner par un taureau, il paraît logique que non, ça ne va pas. Un peu de bon sens à la fin ! Enfin… Il est vrai que dans que dans des situations comme celle-là, on fait ce que l'on peut. Chercher pendant des heures la phrase la mieux adaptée n'est certainement pas non plus le plus recommandé...

Toujours est-il que Ritsuka n’osait pas lui demander ce qui provoquait cette réaction. Trop personnel, sans doute. Il aurait bien aimé au moins pouvoir le calmer, mais il ne savait pas comment agir. Il savait très bien qu’il n’était pas le plus qualifier pour régler les problèmes « chef de famille/héritier ». Tout deux n’appartenaient pas au même monde, n’avaient pas les mêmes codes, et donc par conséquent ne pouvaient pas totalement se comprendre dans l’immédiat.

- C’est à cause de ton père, non ?

Il retira la main du visage de Masato, préférant croiser ses avant-bras sur la table. Il enchaina, d’un ton sincère et dévoué.

- Je suis pas forcément le plus qualifier pour ça, mais si je peux faire quoi que ce soit… Hésites pas surtout.

Au moins, il pouvait toujours essayer de se rendre utile… Ce serait toujours ça de gagner, n’est-ce pas ? Et Ritsuka était vraiment peinée de voir le rouquin aussi mal. Il avait vraiment et honnêtement envie de l’aider. Et si ce n’était pas possible, essayer quand même d’améliorer la situation. Si jamais ce dernier devait quitter le restaurant pour aller rejoindre M. Kobôri, il étai prêt à abandonner la perspective de savourer une délicieuse pâtisserie débordante de crème pour l’accompagner. Et connaissant l’insatiable gourmandise de l’adolescent, on pouvait donc aisément comprendre l’importance qu’il donnait à consoler son amis…

Invité

Spoiler:

Masato fut sorti de sa torpeur, au doux contact de la main du neko contre sa joue. Il leva les yeux vers ce derniers, lui adressant un regard reconnaissant. Il ne savait que dire... en effet seul son père avait le pouvoir de le mettre dans un état pareil. Mettant fin à ce silence interminable Riri lança d'une voix qui se voulait sans aucun doute compatissante :

-Hey ça va ?

Masato esquissa un pauvre sourire, en disant beaucoup sur l'état dans lequel il se trouvait. La question venait d'une bonne intention, mais Masato n'avait aucune envie d'y répondre. "A quoi bon mentir en faisant comme si de rien n'était ? D'un autre côté il serait inutile de plomber l'ambiance en déballant tout..."A quoi bon mentir en faisant comme si de rien n'était ? D'un autre côté il serait inutile de plomber l'ambiance en déballant tout...". De toute façon, Ritsuka ne l'aurait certainement pas compris. Ce genre de problème devait lui être totalement étranger ! Comme si cela ne suffisait pas, il renchérit :

- C’est à cause de ton père, non ?

Il retira sa main du visage de Masato qui venait de pâlir de plus belle. Il ne se confiait pas sur commande et ça n'allait certainement pas être aujourd'hui qu'il allait le faire. Un air farouche remplaça la tristesse dans ses yeux. Masato n'aimait pas parler de sa famille, il aimait encore moins que l'on éprouve de la pitié envers lui. Il regarda Ritsuka dans les yeux et attendit de voir ce qui allait se passer par la suite !

- Je suis pas forcément le plus qualifier pour ça, mais si je peux faire quoi que ce soit… Hésites pas surtout.

Masato fut irrité par ces paroles.*Non, en effet tu n'es certainement pas qualifier pour ça...* Il regretta aussitôt ces pensées, se rendant compte qu'il était injuste d'en vouloir à Ritsuka, ce dernier voulait simplement l'aider. Masato fut sur le point de le remercier, lorsqu'il fut interrompu par l'arrivée du serveur amenant le dessert. Il s'agissait d'une forêt noire : une superposition de couches tantôt faites de chocolat, tantôt de confiture à la cerise et tantôt de chantilly. Il s'agissait de gâteaux individuels (il était malvenu de servir "des parts" aux clients). Il en dégageait un fumet si délectable que Masato en eut l'eau à la bouche. Il profita de cette interruption pour changer de sujet.

-Ça à l'air délicieux.

Il s'empressa de prendre sa petite fourchette (car dans ça restaurant précisons que l'on mangeait les gâteau avec une fourchette), et de prendre délicatement un morceau pour le poser dans sa bouche ; tout cela avec une grande finesse. Le gâteau fut à la hauteur des espérances de Masato... Toujours était-il que Masato ne réussit pas à oublier l'appel de son père. Il s'adressa vers Ritsuka et lui parla d'un air grave :

-Il s'agissait en effet de mon père, j'ai raté un rendez-vous extrêmement important... enfin bref tout cela n'a plus d'importance maintenant. Mais je te remercie d'être si compatissant. Enfin bref... je ne veux pas trop t'ennuyer avec mes histoires ! J'imagine que toi aussi tu dois avoir tes problèmes.

Le repas touchait à sa fin, et Masato sentait "son heure arriver". Qu'allait-il se passer lorsqu'il rentrerait chez lui ? Il ne voulait certainement pas le savoir, il décida donc d'appeler le serveur.

-Un verre de Cognac... non ! Plutôt du whisky, sec. Merci

Il se tourna vers Ritsuka un regard interrogateur.

-Prends ce que tu veux.

Il s'adressa de nouveau au serveur, qui attendait patiemment :

-Et l'addition s'il vous plaît.

Le serveur repartit et Masato sortit sa carte bancaire de son portefeuille et la montra au serveur pour que ce dernier ramène le lecteur de cartes. Le serveur ne mit pas bien longtemps à revenir avec la commande et l'addition. Masato paya, tandis que le serveur repartit pour laisser aux deux jeunes hommes le temps de finir leur repas. Masato retourna le reçu (plus communément appelé "ticket de caisse") et inscrivit son numéro de portable. Il tendit le ticket à Ritsuka et lui adressant un sourire venant du fond du cœur, lui dit :

-Ritsuka je te remercie pour cette agréable soirée. Malheureusement je dois y aller, cette histoire avec mon père me préoccupe et je sens qu'il faut que j'y aille ! Enfin bref, appelle-moi que l'on puisse discuter ou manger ensemble de nouveau.

Masato recula doucement sa chaise et se leva. Il esquissa un sourire à l'attention de Ritsuka et sortit tout en sachant pertinemment ce qui l'attendait chez lui.

Invité

L’arrivée du serveur distraiya Ritsuka, lui faisant un instant oublié l’étrange silence de Masato. Ce dernier avait certes repris un peu de ses couleurs, mais semblait toujours aussi troublé par le coup de fil de son père. Le délicat fumet d’une forêt noire atteigna les narines du jeune chaton, qui en salivait déjà d’avance. S’il arrivait à consoler son ami sans être privé de son dessert, c’est qu’il était vraiment fortiche, héhéhé. Délaissant cette accès de joie pour entamer sans scrupule le beau gâteau qui s’offrait à lui, il remarqua quand même le magnifique détournement de sujet opéré par le rouquin. Il aimait peut-être le sucre comme personne, mais n’était pas pour autant niais à ce point. Fallait pas abuser…
Mais bon, si aborder ce sujet le gênait tant, Riri pourrait tout à fait se contenter de ce délicieux gâteau. Il était relativement exquis, et trouva aussitôt sa place dans le « sweet top 10 » de l’adolescent. Des pâtisseries comme celles-là, on n’en mange pas tous les quatre matins.
Seulement, ses dérives culinaires furent brutalement interrompues par un riche jeune homme qui semblait nous faire un élan de culpabilité et qui s’emmêlait un peu dans ses paroles.

- Tout le monde à des problèmes.

Ritsuka lui répondit d’une voix calme et posé, qui se voulait rassurante. Cela le gênait vraiment de voir le roux dans une telle situation. Ses parents ne devaient pas être très compréhensifs, et ils n’allaient certainement pas le devenir si leur fils ratait d’important événements…
La commande d’alcool fut une bonne initiative, et il se contenta d’incliner la tête vers son hôte dans un signe positif, avant de rajouter un mojito à l’addition. Décidément, il avait beaucoup bu ce soir… Et dire qu’ils n’étaient pas encore majeur. Avoir ses accès dans les restaurants avait parfois du bon.
Aussi vif et rapide qu’un étourneau (?), Masato dégaina sa carte bleue, qui était plus gold que bleue, d’ailleurs, et qui allait certainement chauffer un bon coup ce soir. Mais bon, pour un fils de PDG, ce n’était pas un repas pour deux dans un bon restaurant qui allait lui couler tous ses crédits. Ritsuka par contre… M’enfin, il s’était fait inviter par un charmant jeune homme, et c’était tant mieux. Dommage que la soirée s’abrège aussi rapidement… Ils avaient encore toute la nuit devant eux. Sans idées tordues derrières la tête, mettons nous d’accord.

Ils achevèrent leurs desserts en silence, le temps que le serveur ne revienne avec les boissons et la note. L’étudiant paya, et ils burent tranquillement leurs alcools respectifs. Ritsuka, quant à lui, se retenait du mieux qu’il pouvait pour ne pas lécher l’assiette. Son obsession pour les aliments riches en glucides et lipides avait encore de beaux jours devant elle…
Quand Masato lui tendit le reçu avec son numéro à l’arrière, il ne put réprimer un joyeux sourire. Même si ce rendez-vous improvisé avortait plus tôt que prévue, ce bout de papier laissait présager de nouveau bon moment. Se levant, le roux le salua en le remerciant avant de prendre son vol.

- Merci, je t’appellerais. Et bonne chance.

Ajouta-t-il avec une mine un peu en « :s ». Ritsuka désormais seul à sa table, pris son temps pour finir son verre. Il resta un quart de plus, à repenser à la drôle de tournure qu’avait pris cette soirée. Il devrait penser à aller au resto plus souvent… Une fois la dernière goutte d’avaler, il salua le serveur et sortit. Dehors, il faisait nuit noire et plutôt frais. Il devait être presque 22h30, peut-être plus. Il alluma son portable, et celui ne tarda pas à vibrer à plusieurs reprise; il s’était fait littéralement harceler pendant son dîner par Kimi… Elle avait envoyé plus d’une dizaine de message qui disait pour la plupart « alors ? Il se passe quoi ?!! » ou autres questions semblables… Il se dépecha de lui tapoter un rapide sms.

Citation :: J‘ai son numero ;p
On a passé une super soirée, je le rappelle ce soir !
Bave bien ! Ton Riri <3

Alors oui, lu comme ça on dirait qu’ils ont passé la moitié à se chauffer comme pas permis et que la prochaine rencontre dérivera forcément vers un lit… Alors que la réalité était relativement autre. Mais bon, elle l’avait bien chercher, cette sale fan de yaoi ! Une douce vengeance, ça fait du bien de temps en temps.
Une fois l’accusé de réception reçu, Ritsu ajouta le numero de Masato dans son repertoire. Puis, il l’appella.

- Allo ? Oui, c’est moi… ça va ?

The End