Retrouvailles [pv Ayame Maeto]

Cela faisait un moment que le blondinet ne suivait plus les cours, rien d’intéressant…Pourquoi avait-il était envoyé dans une école pour riches ? Il préférait de loin les prolétaires bien qu’il avait rencontré une jeune fille charmante dès son entrée ici…Toutefois, il avait l’impression de vivre dans une cage. Ses parents ne voulait pas que leur cher et tendre enfant ne tourne mal…Pourtant tout cela était derrière lui maintenant, certes il en avait fait voir de toutes les couleurs, se battant, séchant les cours, se colorant les cheveux….Un vrai Punk quoi.

Cela ne plaisait pas du tout à papa et à maman…Tout était de leur faute après tout, du moins, c’est ce que Ayame n’arrêtait pas de penser pour justifier ses actes. Quoique maintenant, il avait cessé d’être le leader d’une petite bande de crapule pour pouvoir travailler dans les règles de l’art et ce d’une manière plus ou moins légale. Quand il n’allait pas en cours, il allait travailler dans un restaurant en tant que serveur et le soir il travaillait dans une petite supérette. Pourquoi désirait-il tant travailler ? Afin de gagner une certaine forme de liberté, pouvoir s’acheter sa moto, un appart, vivre comme il avait toujours souhaité vivre, sans règles ni contraintes…

Alors que faisait-il ici ? Pourquoi avait-il accepté l’idée de son père à savoir de reprendre ses études ? Au fond, le blondinet savait qu’il en avait fait baver ses parents, ce qui n’était pas très gentil de sa part, et d’une certaine façon il voulait se racheter…D’ailleurs la haine, ou plutôt colère qu’il éprouvait envers ses parents s’atténuer avec le temps. Après tout lorsqu’il avait « perdu » son ami, il était jeune, les années avaient coulées et il ne savait plus trop comment tout cela s’était déroulé mais un sentiment d’amertume persistait, comme si on voulait lui dire qu’il avait raison de leur en vouloir…

Quoiqu’il en soit, aujourd’hui Ayame n’avait pas vraiment le courage de rester dans l’enceinte de l’école, non, il préférait se promener, visiter un peu le coin, il avait une vague idée ou allait, de toute façon il ne rentrerait probablement pas se soir…Au fait avait-il un colocataire ? Il ne le savait même pas…Pour lui rien n’avait vraiment d’importance en ces lieux.

Alors qu’il franchissait la ville, une cigarette au bec, il entendit deux étudiantes parler de la plage…Une bonne idée de promenade puis au moins s’il souhaitait passer la soirée il aurait de quoi s’allonger…

Lorsqu’il arriva, il pût remarquer qu’il n’y avait pas un chien, une chance pour lui qui n’aimait pas être au milieu de la foule. Il marchait tranquillement, fixant les vagues qui s’abattaient non loin de lui. Rien qu’entendre le bruit des vagues il avait une soudaine envie de dormir…Un vrai somnifère !

Il continuait de marcher tranquillement quand il vit, au loin un jeune homme sur un rocher, en y pensant il se demandait bien ce qu’il pouvait faire là-dessus, puis c’était assez dangereux…Les gosses de nos jours…En s’approchant il s’arrêta en face du rocher et regarda le jeune homme.

Bizarrement le visage du garçon lui donnait l’impression de l’avoir déjà vu quelque part…Peut-être à l’école, dans un couloir…Peut-être dans la rue…Bref, rien de très concluant pour la mémoire de poisson rouge du blondinet.

En pleine réfléxion, Ayame ne remarqua même pas que le jeune homme venait de tomber du rocher et restait allonger sur le sable. Il le regarda en silence. Pour un garçon qui ressemblait plus à un Yakuza qu'à un enfant de riche, il se dit qu'il allait vérifier...Voir si ce gosse était encore en vie vue la chute.

"Et t'es vivant?" demanda-t-il s'accroupissant pres de lui en le secouant légérement.

"J'appelle l'ambulances, le samu, les pompiers?" lui demanda-t-il perplexe...Les gosses sont vraiment imprudent de nos jours...Enfin il était malplacé pour penser à ca , lui qui vivait de conneries en tout genre.

Ayame, toujours la cigarette au bec, se demandait bien pourquoi ce jeune homme était si inconscient des « dangers de la vie ». Certes, il était tombé mais il aurait pu se faire bien plus mal…Il s’était approché de lui avec un moment d’hésitation, après tout, il n’avait probablement pas besoin de son aide…Ayame soupirait, à vrai dire, il ne pouvait s’empêcher d’aller voir ce qu’il se passait et surtout s’il allait bien.

Avec les abrutis d’étudiants qui venaient faire des fêtes qui sait ce qui pouvait se trouver sous ce sable, une bouteille, des morceaux de verre, un autre petit rocher ? Enfin, il se décida à approcher le jeune homme il le contempla un instant avant de lui demander s’il devait appeler les urgences.

Vu la réaction du jeune homme, il n’avait pas de quoi s’inquiétait, pas de quoi s’affoler. Ayame s’asseya sur le sable chaud et termina sa cigarette. Décidément, on aimait bien lui faire des frayeurs dans le vent.

« Excuse moi mais vu la manière dont tu étais allongé je pensais que tu t’étais fait plus mal…Faut croire que je me suis fait un film. »

Il lui sourit et le regarda plus attentivement, bizarrement il avait l’impression de le connaître depuis toujours…Alors que ce n’était pas du tout le cas sinon il s’en rappellerait. Il fronça les sourcils en l’examina, il regarda ses grands yeux qui lui rappelait quelqu’un mais qui ?

Ayame l’écouta parler de cette attaque de mouette et il se mit à rire, il n’avait jamais rien entendu comme cela auparavant.

« Se faire attaquer par une mouette, ca n’arrive pas souvent » dit-il en souriant. Le blondinet se releva, époussetant son jean et il passa une main dans ses cheveux, lorsque le jeune homme lui demanda s’il était étudiant ici. Ayame le regarda un moment et il se mit à réfléchir.

« On va dire çà, mais bon…L’école c’est pas mon truc, mes parents m’y ont envoyé de force, je préfère de loin travailler » dit-il en souriant à nouveau.

Il se mit à repenser à la conversation qu’il avait eu avec ses parents, puis la promesse qu’il avait un jour fait à son ami d’enfance. Ayame voulait travailler afin de devenir la meilleure personne qu’il soit…Promesse qu’il ne tiendrait jamais, de une car il ne pourrait jamais lui montrer qu’il ferait tout pour pouvoir aider Yuki dans son futur, puis de deux vu le look qu’il avait on préféré l’éviter que de lui parler…Maintenant s’il voulait travailler c’était pour se prouver à lui-même qu’il fallait quelque chose…Qui sait, un jour il ouvrirait peut-être un restaurant.

« Bon je vais te laisser mon ptit » dit-il en lui ébouriffant les cheveux. « Au fait, je m’appelle Ayame…Ayame Maeto, on se reverra peut-être, et fait attention à l’avenir ».

Le blondinet commença à s’éloigner reprenant sa petite ballade.

Ayame ne savait pas pourquoi il était resté aussi longtemps à bavarder avec un garçon assez espiègle qui ne prêtait aucune attention au danger de la vie. Enfin la jeunesse rendait téméraire à ce que l’on disait…Lui ne l’avait jamais été du moins, il ne l’était plus depuis bien longtemps. Il n’avait pas l’impression d’avoir 18 mais au moins de double. Il avait du grandir et murir plus vite que de nombreux garçon de son âge et il avait perdu toutes les belles illusions, et les beaux rêves que l’on pouvait avoir.

Merci Papa, merci Maman…Il ne se rappelait pas de tout les détails, mais son père voulait en faire de son fils son héritier, son successeur comme de nombreux parents dans le pays, mais lui ne voulait pas être un riche dirigeant loin de là, il préférait encore vivre misérablement que de devenir une telle personne.

Ayame chassa très vite ses souvenirs et décida de dire au revoir au jeune homme et de se présenter, bien qu’il n’aimait pas trop les familiarités il aimait les traditions et la politesse, ce qui était le moins qu’il voulait faire après tout. Il lui adressa un sourire chaleureux et reprit sa route, il regardait la mer et se détendit, il allait devoir se faire un enregistrement un de c’est quatre, pour son manque de sommeil de temps à autre.

Scrutant la mer la ou le ciel et la mer ne faisait qu’un il s’arrêta un moment lorsqu’il cru entendre son nom. Il tourna la tête et vit le jeune homme une fois de plus allonger par terre à l’appeler.

Quel maladroit il pouvait bien être ce gamin…Enfin, il fit demi-tour et alla à sa rencontre, celui-ci pleurer et là il se mit à s’inquiétait, il avait du se faire assez mal.

« Que se passe-t-il ? Tu t’es fait mal ? Tu as mal quelque part ? » Demanda-t-il en l’examinant rapidement. Il l’aider à s’assoir et le regarda brièvement mais il n’avait rien.

« Tu fais preuve de vraiment de maladresse dit donc…Puis cesse de pleurer ce n’est pas grave… »

Ayame se demandait bien ce qui pouvait le mettre dans un tel état…encore une attaque de mouette ? Ou pas…Le blond ne savait pas trop comment réagir face à cette crise de larme.

« Bon…Si tu m’expliquais un peu le problème ? » demanda-t-il en s’asseyant de nouveau sur le sable en fumant, celui-ci évitait de regarder Yuki car il n’aimait pas voir les gens pleurer.

Le blondinet était finalement retourné au « chevet » du jeune homme dont il ne connaissait toujours pas le nom. Toutefois, il lui semblait être une personne plus émotive que l’ordinaire, il pleurait beaucoup et il ne savait toujours pas ce qui le mettait dans cet état. Ayame l’écoutait prononcer son prénom encore et encore, comme une plainte, il le suppliait de ne pas partir. Ayame le rassura en lui disant qu’il ne bougerait pas de là. Il essayait de se rappelait ce qu’il lui avait dit pour le mettre dans un tel état, mais…Rien, il n’avait pas été méchant, ni froid… Ayame ne comprenait pas trop ce qu’il se passait…En fait il était là mais ne savait pas ce qu’il devait faire…Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu quelqu’un dans un tel état.

Ayame décida de prendre ses aises et s’asseya a terre, il prit les mains de Yuki, histoire de lui montrer qu’il était là et non pas prêt à décamper dès qu’il aurait le dos tourné.

« Ecoute… je ne vais pas partir rassures- toi…Maintenant dis moi ce qui te met dans un tel état. »

En y réfléchissant la seule personne qu’il avait connu qui fut très émotive c’était son ami d’enfance, Ayame avait du le protéger contre tout et n’importe quoi lorsqu’il était plus jeune, il trouvait cela mignon, finalement ce jeune homme ressemblait plus à son ami d’enfance qu’à n’importe qui d’autre…Le hasard de la vie, enfin c’est ce qu’il pensait, car Ayame ne se rappelait plus tout les détails de son enfance marqué par une terrible absence, mais il se souvenait du sourire de son ami de ses grands yeux, et lui avait les mêmes yeux…Enfin il fallait qu’il cesse de trouver des coïncidences avec toutes les personnes qu’il rencontrait.
Yuki avait disparu de sa vie il y avait des années de cela et il ne le reverrait sans doute jamais.

Tandis que le blondinet était perdu dans ses pensées, Yuki se jeta dans ses bras en pleurant en lui demandant de ne pas repartir. Ainsi le fait qu’il soit partit en le laissant ici l’avait bouleversé à ce point ? Pas possible, ou alors il devait avoir un sacré problème point de vue relationnel, plus qu’Ayame du moins. Car le blondinet n’était pas du genre à se jeter dans les bras d’un parfait inconnu, ou de se faire des amis, il aimait la solitude et celle-ci le lui rendait bien.

« Heu…Je suis là » dit-il en tapotant le dos du jeune homme

Yuki fini par se calmer et Ayame se détendit, il n’aimait pas trop voir les gens pleurer, ca le mettait assez mal à l’aise en fait. Le jeune homme leva les yeux vers lui et Ayame eu un pincement au cœur en le voyant le regarder avec ses yeux devenus rouge à cause de ses pleurs. Le jeune homme s’expliqua en lui disant qu’il avait peur de le perdre à nouveau.

Soit Ayame avait l’Alzheimer soit Yuki était une sorte d’extraterrestre car il ne comprenait rien de ce qu’il disait. Apres un long silence, le jeune homme reprit la parole en lui disant qu’il s’appelait Yuki.

« Yuki ? » reprit-il avec une tête de déterré. « Yuki Tanaka ? »

Pas possible après tout ce temps, c’était Yuki son ami d’enfance…Difficile à croire bien que cela expliquait pas mal de chose en fait.

« Pas…Possible ! » marmonna-t-il plus à lui-même. Ayame le regarda en silence un moment c’est vrai qu’il lui ressemblait goutte pour goutte puis il ne pouvait pas connaître des centaines d’Ayame.
« Ohh ! Yuki ca fait si longtemps ! » Dit-il en le serrant contre lui. « Tu m’as énormément manqué ! »

Comment cela se faisait-il ? Apres tant de nuit blanche à se demander ce qu’était devenu son ami d’enfance, comment croire que c’était bel est bien lui ? Comme quoi tout pouvait arriver dans une vie, quand le hasard était présent. En effet, c’était ses parents qui l’avait inscrit là afin qu’il reprenne le bon chemin…S’il avait su il n’aurait pas pas bataillé avec eux et serait venu le sourire aux lèvres.
Yuki était une vrai fontaine, pour Ayame c’était plus compliqué, il avait perdu tout espoirs de le revoir un jour. C’était comme si Yuki revenait de parmi les morts. Ayame avait l’impression que son cœur était sur le point d’exploser de bonheur, il repensait à son enfance, au déménagement. C’était tellement irréaliste comme situation. Yuki n’avait pas changé, il était le même que dans ses souvenirs, en plus grand et en plus vieux… Ayame l’avait prit dans ses bras, comme s’il serrait un rêve inaccessible.

« Oui c’est bien moi Yuki, je suis ici maintenant ! » dit-il en le serrant un peu plus fort contre lui. Après un petit moment il se dégagea et le regardant en souriant. Il enleva d’une main les larmes qui perlaient sur les joues de son ami.

Lorsque son ami lui dit qu’il avait tellement changé, le blondinet se mit à rire, c’est vrai qu’il était loin de ce qu’il était enfant, cheveux noirs ébouriffés, les yeux de la même couleur…Il ressemblait plus à un Punk ou à un Yakuza qu’à une personne « normale ».

« Disons…Que je me suis rebellé contre mes parents, la vie en générale…C’est un peu compliqué…Oui je veux bien te croire, une chance pour moi d’être venu ici, toi par contre tu n’as pas changé…Mais je n’ai jamais pensé que c’était bel et bien toi. »

Soudain l’humeur d’Ayame s’assombrit un peu plus lorsqu’il lui demanda pourquoi il était partit.

« Tu sais…Je n’ai jamais voulu partir loin de toi ! Mes parents et les tiens se sont parlés un soir et ils on trouvé que j’avais une mauvaise influence sur toi, de ce fait ils ont décidé que l’on ne devait plus se voir…Je devait rester enfermé chez moi, puis on a déménager sans que je puisse te dire au revoir ou te dire ou j’allais…Je crois que c’est pour ça que j’en ai voulu à mes parents, encore maintenant je me rebelle contre eux…Je ne veux plus subir leurs ordres et désirs, je veux faire de ma vie ce que je veux, tu vois…Donc le look, c’était plus pour me démarquer, être différent, savoir qu’il détestait cela ne me rendais que plus confiant pour l’avenir…J’ai arrêté l’école un moment, je séchais pour travailler dans une superette, puis après ils ont décidé de m’inscrire ici pour que je me comporte comme « un homme » digne de leur rang…Pour reprenne les rennes de l’entreprise plus tard…Voila tu sais tout maintenant » expliqua-t-il d’une traite.

Ayame lui sourit et il se mit à rire lorsqu’il lui demanda d’expliquer son look. Pas très commode c’est vrai.

« Ben écoute les cheveux blond c’était vraiment car les autres couleurs on les voyait pas du tout ou très légèrement. Alors j’ai essayé le blond puis les lentilles pour y aller à fond quoi…Puis je me suis percé les oreilles et jme suis fait un tatouage et je me suis mis à fumer en rebelle que je suis, finalement je ressemble à une sorte d’européen ou de gothique punk…Enfin ca ne me dérange pas plus que ça…Je me fiche que ce que l’on peut croire, je sais ce que je suis après tout…Enfin je sais pas si c’est très clair, c’est peut-être des conneries pour toi, mais il fallait vraiment que je fasse ça. ».

Ayame le regarda en silence attendant de voir la réaction de Yuki avant de reprendre la parole.

« Et toi qu’as-tu fait pendant tout ce temps ? »

Il semblait bien que tout cela était miraculeux. Retrouver Yuki après toutes ces années pensant qu’il ne le reverrait probablement jamais plus. Certes, il avait apprit à vivre sans lui et à continuer sa route, car il le fallait bien mais c’est vrai qu’il pensait souvent à lui, il se demandait ce qu’il faisait en se moment par exemple ou s’il s’amusait comme lorsqu’ils étaient enfants.

Ayame avait l’impression d’être dans l’une de ces séries télé ou on retrouve son ami d’enfance ou sa 1er petite amie avec qui plus tard on continue de prendre le même chemin. Il sourit en prenant Yuki dans ses bras, il posa sa tête contre la sienne, humant son parfum…Comme il lui avait manqué. Ayame se mit à lui raconter ce qu’il c’était passé le jour ou sans prévenir Yuki, sa famille et lui avait déménagé dans une autre ville, il lui expliqua que cela était de la faute de leurs parents, à vrai dire le blondinet avait toujours considéré que tout ce qui lui arrivait été plus ou moins de la faute de ses parents…Inconsciemment il savait très bien qu’il se mettait dans de drôle de situation pour les ennuyer, c’était lui le coupable et non eux. Lui qui cherchait la bagarre et qui leur en voulaient et pas eux.

« Voila tu sais tout » avait-il conclu en réfléchissant à ce qu’il pouvait ajouter. Yuki semblait misérable et il s’excusa car il avait cru que son ami l’avait abandonné.

« Je ne t’en veux pas, n’importe qui aurait pensé la même chose que toi. Donc pas de soucis, tu n’as pas à t’en vouloir pour si peux ! Mais bon, on était des gamins donc je comprends très bien que tu as pu penser que je ne voulais plus de toi ou quelque chose dans le genre, mais ca n’a jamais été le cas. Même quand nous avons déménagé j’ai constamment pensé à toi, je me demandais si tu pleurais, si tu t’amusais, si tu te souvenais de moi … »

Après un long silence, Ayame lui demanda ce qu’il s’était passé dans sa vie, et son ami lui raconta l’histoire de l’accident de voiture qu’il avait eu, son père était dans le coma…Ayame aurait préféré que se soit l’inverse, que cela soit son père dans le coma plutôt que celui de Yuki, car son père il ne l’aimait pas et ne l’aimerait jamais, tout ce qu’il voulait c’était s’en servir comme d’un objet qui ramenait de la monnaie, lui faire honneur, se trouvait une épouse…Comme si Ayame rêvait de ça !

« Je suis sur qu’il se réveillera…C’est quelqu’un de bien ton père, c’est un battant » expliqua Ayame qui se rappelait le père de Yuki, celui-ci avait toujours était sympathique avec lui.

Yuki était sur le point de pleurer et Ayame avait envie de lui dire d’arrêter d’en parler si ça le rendait triste mais à vrai dire il voulait en savoir plus, il apprit que sa mère s’en était sortit, quant à lui…Il lui montra sa jambe. Ayame resta silencieux quelques secondes, le temps de comprendre ce qu’il voyait. Il attrapa Yuki assez brutalement et le serra dans ses bras.

Le bon dieu n’existait pas ! Pourquoi fallait-il que Yuki ai autant souffert, c’était affreux, Ayame en avait des frissons, il en avait même les larmes aux yeux. Il enlaça Yuki un petit moment le temps qu’il se calme. Ayame écouta Yuki en silence, il freina ses ardeurs et le libera de son étreinte.

« Tu en a vu plus que moi…Je serai toujours avec toi dorénavant…Eté comme hiver, jour et nuit, je ne te laisserai plus jamais seul, je ne partirai plus jamais je te le promets ! » dit-il en lui souriant, il lui caressa la joue en silence.

« Alors comme ça tu es devenu photographe ? Racontes moi, tu as beaucoup d’ami ? Une petite copine ? »

Ayame caressait le sable chaud, cela faisait des années qu’il n’avait pas mis les pieds sur une plage. Il regardait Yuki il repensait à tout ce qu’il avait vécu et il s’en voulait. Il se sentait coupable plus qu’autre chose en vérité. Depuis toujours, Ayame se sentait obliger de protéger Yuki d’être toujours là pour le protéger, cela avait toujours été ainsi, il ne comprenait pas réellement d’où venait cette pulsion surprotectrice mais il vivait avec et maintenant il se demandait si cela n’avait pas un jour étouffer son ami d’enfance.

Toutefois, s’il avait été là, cela aurait-il changé le court du destin ? Probablement pas, mais maintenant que Yuki lui avait raconté ses durs moment, le blondinet avait l’estomac à l’envers, il avait attrapé Yuki et le serrait fort dans ses bras. Il espérait que son ami de toujours pardonnerait son absence, il avait du se sentir tellement seul, triste. Cela rendait Ayame fou.

Il relâcha son étreinte pour laisser Yuki respirer et changer de sujet, les moments affreux faisaient partis du passée ou presque, il fallait se tourner vers le futur, un futur plus joyeux…Enfin il espérait.

Yuki le remercia affirmant qu’à présent il allait bien, qu’il profiter de sa vie comme jamais…Ayame avait mal au cœur, il était si courageux…Si cela lui était arrivé à lui et non à Yuki…Se serait-il aussi senti coupable ? Aurait-il eu autant de courage que son ami ou aurait-il fini en loque ? Probablement en loque car il était d’assez pessimiste.

Pour toute réponse Ayame se contenta de lui adresser un faible sourire…Il lui demanda ensuite s’il était photographe et s’il avait quelqu’un dans sa vie. A vrai dire il ne se souvenait plus trop de cette grand passion qu’avait Yuki…Il n’avait pas vraiment la mémoire de tant de détails.

« Je vois…Je suis sur que tu deviendras un grand photographe » dit-il en lui faisant un clin d’œil complice.

Yuki lui expliqua qu’il n’avait pas beaucoup d’ami mais qu’il le vivait bien, ce qui fit rire Ayame.

« Excuse moi…A vrai dire je n’ai pas non plus d’amis, et j’en suis content car ce serait plutôt malheureux pour eux…Enfin parfois » expliqua-t-il un peu pensif.

Ayame posa ensuite la question délicate car à voir Yuki était un peu perdu dans ses pensées. A savoir s’il avait une petite amie. Après un moment de réflexion Yuki lui avoua que non…Ayame eu du mal à le croire car Yuki était un très beau jeune homme qui devait avoir la côte avec les nanas…Ou alors c’était compliqué et il ne voulait pas lui en parler.

Yuki retourna la question au blondinet, signe qu’il voulait éviter d’en parler d’avantage. Ayame se mit à réfléchir un petit moment, à vrai dire il n’avait pas tant eu de relation, il n’aimait pas beaucoup les gens. Mais il avait eu quelques relations plus ou moins sérieuses…Et il ne se cachait pas.

« Hum…Non pas vraiment, j’ai eu quelques relations plus ou moins sérieuse avec quelques personnes mais rien de bien concret, à vrai dire j’attire pas les bonnes personnes…Souvent des dépressif, des alcoolos ou des personnes voulant profiter de la fortune de mes parents. » expliqua-t-il
A vrai dire c’était un moyen détourner de lui expliquer qu’il n’avait aucune expérience avec les filles il n’avait jamais été attiré par elle et il avait longtemps prit ça pour une tare. Ses parents ne souhaitaient pas d’un « homo » au sein de la famille, une honte pour la famille…Alors, un autre moyen de se rebeller avait été de ramener quelques hommes chez lui histoire de leur faire payer.

« Je serai probablement renié après tout ce que j’ai fait » dit-il à voix basse, il s’en fichait complètement…Comme quoi il était loin de vivre dans une famille heureuse et harmonieuse.

Voyant l’air intrigué de Yuki il soupirait…Apres tout, que risquait-il ? Il se fichait que l’on le trouve dégoutant, monstrueux…Il vivait comme il avait envie de vivre selon ses envies et ses choix.

« Mes parents n’approuvent pas mon…Orientation sexuelle si tu préfères…Pour eux l’amour n’existe qu’entre un homme et une femme…Pour eux les homosexuels, les bis ne sont que des pervers ou quelques chose qui y ressemble…Ce ne sont pas des personnes très sympathique je dois dire…Donc si tu m’as bien suivi, je parlais de mes relations…Homosexuel » expliqua-t-il avec un vague sourire.

« Je suis navré si tu es une sorte de puritain, ou un extrémiste comme mes parents, mais voila je ne vois pas pourquoi je devrais m’en cacher…Ce n’est pas pour autant que je m’afficherais » dit-il en s’étirant.

Ayame était ravi de retrouver son ami d'enfance, ils finirent par parler de tout et n'importe quoi, de se raconter mutuellement ce qu'il c'était passé dans leurs vies , puis vint le sujet de la vie sentimentale. Le blondinet lui expliqua qu'il avait connu pas mal d'hommes dans sa vie, mais rien de très important, plus de fun qu'autres funs, de quoi rendre furax ses parents. Non pas qu'il était devenu gay pour embetter ses parents loin de là, non il y avait des années de cela qu'il était tombé amoureux d'un jeune homme.

C'était sans nul doute, son 1er amour, et c'est comme ça qu'il comprit qu'il n'aimerait que des hommes. Le jour ou il avait du l'annoncer à ses parents…Fut probablement le pire moment de sa vie. Déshonneur, honte, trouvant cela pire que de la prostitution ses parents l'avaient définitivement rayé de leur testament.

C'est durant cette période d'extrême solitude qu'il décida de voir plusieurs hommes. Il voulait se sentir bien, s'imaginant être aimer, ainsi il réalisé le rêve de ses parents car en quelque sorte il se prostitué.

Ainsi, il pouvait comprendre que Yuki soit blessé par ses mots, il le comprenait parfaitement, d'ailleurs celui-ci l'insulta de "crétin" ce qui fit sourire le blondinet.

-Je suis désolé, je ne voulais pas te vexer, je n'ai jamais pensé cela de toi…Mais il existe en ce bas-monde des personnes qui ne tolère pas ce genre "d'amour".

Ainsi, il écouta Yuki lui expliquer qu'il était déçu, triste etc…Jusqu'à ce qu'il le coupe.

-Yuki! On se connaissait! Précisa-t-il, on était des gosses lorsque j'ai du déménager, et on ne se revoit que maintenant? Comment pouvais-je savoir que tu n'étais pas un de c'est homophobe? Quand on est enfant on ne pense pas à ça…Je ne pouvais pas savoir, maintenant je le sais et je m'en excuse crois moi!

Ensuite, son ami, lui avoua être bi à préférence masculine, ce qu'il pouvait parfaitement comprendre. Cela le soulagea quelque peu de lui avoir parlé.

Reprenant leur marche, Yuki se mit à s'amuser avec lui, l'éclaboussant, il trouvait cela adorable. Il le suivit en silence, les mains dans les poches.

Si seulement il pouvait savoir…Cela lui faisait tellement de bien de le revoir, tout ce qu'il avait enfoui en lui revenait à la charge.

"Tu sais, je suis heureux de t'avoir connu si jeune…Je suis ce que je suis, grâce à toi…Ou à cause de toit, selon les points de vues…Mais…Le jour ou j'ai du affronter le regard de mes parents, pour leur dire que…Et bien, je ne n'allais jamais épouser une riche héritière, ils m'ont quelque peu détestai…Il ne comprenait pas il voulait voir la personne que j'aimais la dissuader …Comme si j'étais atteint d'une maladie. Bien entendu, il ne l'on jamais rencontré puisque malgré le temps passé, je n'ai jamais cessé de penser à lui et de l'aimer…D'ailleurs je pense, qu'il ne l'a jamais su…Mais je suis heureux comme ça, j'ai voulu tirer un trait sur mon passé, sur toi également…Jusqu'à ce que tu reviennes en force dans ma vie…Autant dire que je ne m'y attendais pas du tout."

Ayame prit une pause, il ne savait pas si tout cela était clair ou pas mais…Il fallait qu'il lui en fasse part maintenant, au cas ou…Il devrait subitement partir, ou s'il lui arrivait quelque chose.

"Yuki…Je…" marmonna-t-il doucement.

Il s'approcha de Yuki, souriant tristement, il posa sa main sur ses cheveux en bataille et lui fit redresser le menton. Il déposa ses lèvres sur celle de son ami, l'embrassa tendrement, essayant par là de lui faire ressentir ses propres sentiments à lui, sentiment qu'il avait depuis toujours. Comme s'il était venu au monde pour n'aimer que lui et lui seul.

Lorsqu'il se recula, il savait qu'il n'avait pas à espérer ou quoique se soit d'autre.

"Je t'ai toujours aimé, tu sais ?" Lui dit-il avant de se remettre à marcher, il n'avait pas vraiment envie de s'en prendre une ou de débattre sur le sujet, il se sentait assez mal à l'aise maintenant.

Cela faisait des années et des années que tout tournait dans la tête du blondinet, qu’allait-il dire à Yuki s’il le revoyait un jour ? Comment se comporterait-il ? Tant de questions dans le vent car au final cela l’avait prit au dépourvu. Il ne pensait pas revoir Yuki avant au moins la 50ene passé est encore. Il l’avait cherché tellement de fois que cela soit consciemment ou non.
Dans son enfance, Yuki avait toujours été son centre de gravitation, son point de repère. ET cela avait était plus compliqué après…

Aya et Yuki avait donc parlé, certes, Ayame ne savait pas vraiment comment se comportait, il n’avait plus jamais eu l’impression d’être lui-même depuis ce fameux jour, alors cela lui faisait tellement bizarre. Tout allait de travers finalement.

Enfin du moins c’est ce qu’il pensait et maintenant il en était plus ou moins sure, il ne savait pas vraiment ce qui lui avait prit, mais il l’avait fait et maintenant il se sentait complètement stupide, le pire idiot qu’il soit. Pourquoi lui avoir dit cela ? Aya était tout aussi perdu que Yuki…Quoiqu’en vérité il n’osait pas penser à cette éventualité.

Lorsqu’il s’écarta de Yuki il préféra ne plus le regarder, préférant observer comme si de rien n’était les vagues. Il écoutait Yuki se justifier sans vraiment lui porter d’attention. Il ne voulait pas parler, il ne comprenait pas ce qu’il se passait.

Yuki avait raison après tout, ils étaient enfants la dernière fois qu’ils s’étaient vu, et au fond, peut-être qu’à cette époque il l’aimait déjà…C’était sans doute cela, il avait toujours aimé son meilleur ami, sans savoir que cet amour n’était pas fraternel enfin à l’époque il le pensait, maintenant c’était différent.

La vie était vraiment trop compliquée. Aya s’asseyant de nouveau sur le sable, passant une main dans ses cheveux blond. Il était heureux de l’avoir retrouvé, cela lui avait fait un véritable choc, comme s’il se réveillé petit à petit d’un long coma. Allez savoir pourquoi, il éprouvait une telle sensation, mais maintenant il préférait de plus y penser. Il se sentait déjà assez stupide de l’avoir embrassé et de lui avoir fait une telle confession. C’était bien la première fois qu’il avait du mal à savoir ou il allait.

« Ecoute Yuki…Tu n’as nullement le besoin de te justifier ou de vouloir me protéger… Je suis assez grand pour le faire moi-même !»

C’est vrai, il s’était toujours débrouillé tout seul, il savait plus ou moins comment régler ce genre de problème. Et puis il ne voulait pas qu’il le prenne par pitié, le mal était fait. Il lui avait parlé d’une manière assez froide et il le savait mais que pouvait-il faire ? Eclater de rire ? Fondre en larmes ? Non ce n’était pas pour lui. C’était déjà pas mal d’avoir retrouvé son ami d’enfance, alors maintenant il allait oublier tout le reste et enfermer certaines choses à double tour que cela soit dans sa tête ou dans son cœur.


« Hum…Tu veux faire quoi ? »

Ayame réalisait que cela devait être dur à entendre, est surtout peut probable. Il l’avait dit, maintenant le passé resterait passé. Le monde ne s’arrêtait pas là après tout et heureusement pour lui. C’était déjà un grand bonheur de retrouver son ami d’enfance… Faut dire qu’il avait tendance à extrapoler un peu ses sentiments. Finalement l’avoir dit à Yuki le rendait mal à l’aise, il se sentait stupide et la confiance qu’il avait en lui s’était envolé comme par magie.

Peut-être que le temps l’aiderait et serait avec lui. Aya devait probablement avoir une sale tête pour que Yuki le prennent dans ses bras et l’embrasse sur la joue en lui demandant s’il resterait toujours. Il avait envie de rire, il ne risquait plus de partir à présent, ni même de deserter l’école…Il se demandait si ses parents étaient au courant de la présence de Yukia…Quoiqu’il en soit il avait à présent une bonne raison de rester dans cette école et ceux jusqu’à la fin de ses études.

Ayame se leva et suivit Yuki qui souhaitait manger une glace, d’ailleurs il en profita pour proposer un eux, si le blond se souvenait de son parfum préféré il aurait un cadeau. Question facile pour le blond qui avait les mêmes gouts niveaux nourriture.

« Il me semble que c’est le chocolat non ? » demanda-il en longea la digue, il regarda la mer, heureux de ce paysage et d’avoir retrouvé son ami, ce lieux signifierait toujours quelque chose à présent, comme une sorte de pèlerinage.

« Deux glaces chocolat s’il vous plait » demanda Ayame qui régla et offrit la glace à Yuki.

« Ai-je gagné ? Et si oui…J’ai gagné quoi ? Car tu n’as pas dit ce que je gagnerai…J’espère que cela sera aussi important que les souvenirs que j’ai de toi, du moins que j’ai de notre enfance et des tonnes de chocolat que tu avalés » dit-il en se mettant à rire.

Ils avaient vraiment partagé pas mal de chose lorsqu’ils étaient enfants, il espérait que cela serait de même maintenant et qui sait pour toujours.

« Comment ce fait-il que tu sois atterris ici ? » demanda Ayame en mangea sa glace qui commençait légèrement à fondre. « Si je m’attendais à te trouver aussi…C’est bizarre quand même le destin. »