₪ Académie Keimoo ₪
In a decade, will you be there ?
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| | | Sur un nuage de douceur [ PV Elena ] |  |
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|  Sujet: Sur un nuage de douceur [ PV Elena ] Sam 14 Mar 2009 - 12:33 | |
| Après avoir compris qu’il existait des personnes pour qui la vie n’était pas aussi rude que la sienne, Myle approuva les précédentes demandes d’Elena en disant qu’il était préférable de trouver un endroit chaud. Malgré l’apparence plus ou moins accueillante de la chambre, l’artiste ne s’y sentait pas à son aise et avait envie de changer de cap, de trouver un havre de paix bien à lui qu’il monopolisait fréquemment pour laisser libre cours à son imagination. Pour se faire, Sunny lui proposa le salon, un lieu de premier choix pour une bonne discussion sans compter qu’il s’agissait d’un environnement chauffé. Hors de question de se geler les miches plus longtemps, il avait besoin de changer d’air, en ayant l’impression d’étouffer à cause de cette pluie. Au bout de quelques heures, elle s’était calmé et les gouttes s’écrasaient sur le sol avec moins de violence et de cruauté. L’astre d’or ambulant sentait que tout allait s’arranger dans les minutes qui suivraient, et qu’il n’y avait plus aucune raison de s’inquiéter pour son inspiration. Son petit monde allait pouvoir vivre encore longtemps.
Il demanda à la patineuse artistique de le suivre, histoire de ne pas se perdre. Elle était nouvelle, elle avait probablement besoin de connaître les différents horizons de cet établissement scolaire. Et ça valait le coup puisque Keimoo n’était pas une académie désagréable à visiter, c’était tout le contraire en vue de ses corridors vastes et joliment décorés, sans omettre ceux qui les parcouraient quotidiennement. Ici, Elena allait vite se sentir comme chez elle à moins que certaines personnes ne se soient liguées pour lui en mettre plein la vue et la harceler dès le premier jour.Tout de même, ça ne serait pas de chance, et il ne voulait pas croire à une telle poisse qui tiendrait de la fantaisie. Ils rencontrèrent des élèves dans les couloirs, et certains prirent le temps de saluer Myle qui ne leur accorda pas l’attention escomptée. Pour l’instant, il était préoccupé par le cas d’Elena qui l’intriguait autant qu’elle le divertissait par sa gentillesse et sa spontanéité. C’était qu’elle en connaissait des choses sur le monde, et elle n’était pas dénuée d’une certaine répartie qui faisait d’elle un être pertinent.
Les pensionnaires ne tardèrent pas à accéder à un ravissant salon, à la décoration sommaire mais douillette, qui donnait l’illusion d’être dans un cocon. Myle adorait cette pièce pour la simple et bonne raison qu’elle lui était familière, et d’après ses souvenirs, elle avait été la première à le faire succomber au charme de Keimoo. Quoiqu’il advienne, ce lieu de repos, de rencontres et de discussions resterait son favori, en dépit des nombreux passages qui l’empêchaient de s’immerger dans ses rêveries. Généralement, il se blottissait contre les sofas et se servait de coussins moelleux pour soulager son dos, trop de fois courbé à cause de sa mauvaise posture. A force de prendre cette habitude, il finirait par avoir des problèmes de malformation, et il essayait de se corriger du mieux qu’il le pouvait. Cependant, chassez le naturel et il revient au galop et l’artiste en faisait péniblement les frais. Des fauteuils étaient aussi à disposition des visiteurs, et une agréable chaleur embaumait la pièce, l’affublant aussi de quelques flagrances émanant des étudiants qui étaient déjà passés par ici.
« Voici notre salon. Tu pourras te rendre ici si tu as envie de prendre du bon temps avec quelqu’un, discuter, faire des rencontres. J’espère avoir bien choisi ! »
Et après s’être lassé d’une chambre gelée et peu confortable, il se jeta avec légèreté sur le premier sofa venu. Il se lova comme prévu contre les coussins et en serra un contre son torse, comme si il s’agissait d’un poupon qu’une fillette cajolerait. Quelques fois, les comportements de Myle étaient au diapason de son flegmatisme et de son univers qu’il partagerait rarement, par souci d’en sauvegarder l’unité. Il jeta un coup d’œil à Elena qui devait sans doute tâter le terrain tout en se cherchant une place qui serait à sa convenance. Quant à lui, il bâilla bruyamment tandis que la faible lueur tamisée qui éclairait les environs engendrait une profonde somnolence. Jambes repliées contre lui, il avait enlevé ses chaussures vieillies ainsi que ses chaussettes roulées en boule dans celles-ci. Un peu de négligence ne faisait pas de mal, et puis, cet espace était essentiellement fait pour se mettre à l'aise.
« Qu’en penses-tu ? On est bien ici. »
Tel un chat se faisant les griffes il s’étira longuement et finit par s’allonger en surélevant sa tête angélique contre un coussin suffisamment gonflé pour maintenir correctement sa nuque. Ses pieds en éventail, il ne manquait plus que le transat, les cocotiers et un bon cocktail pour compléter tout ça, sans oublier la paille et les biscuits secs non loin de là. Ce confort était d’une simplicité qui ne laissait pas indifférent Myle Knepper, et le faisait jouir d’un bien-être qu’il n’atteignait que très peu de fois. Il espéra du fond du cœur qu’Elena partagerait ses émotions sans qu’elle ne les exprime pour autant. Pourvu qu’elle les ressente, c’était ce qui comptait. |
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| | Sujet: Re: Sur un nuage de douceur [ PV Elena ] Dim 29 Mar 2009 - 0:55 | |
| Tandis que l’ambiance de sa chambre devenait froide, Elena et son compagnon la laissèrent pour aller dans un endroit que le jeune artiste avait choisi; soit le living-room de cette nouvelle école où la demoiselle venait à peine de débarquer. La patineuse fut un peu intrigué par ce choix, n’y aurait-il pas d’autres élèves dans la pièce ? Ces questions banales la narrèrent souvent et les possibilités qu’elle puisse y répondre étaient minces. À peine sorti de sa chambre, Myle lui demanda de la suivre. C’est ce qu’elle fit ne voulant pas se perdre dans cette académie, qui lui paraissait vaste et maintenant un peu plus accueillant du à la mini-visite guidée de ces lieux tout aussi semblables les uns aux autres. En se baladant dans les couloirs aux murs garnis de somptueuses décorations digne d’un théâtre, en compagnie de cette nouvelle connaissance qu’était Myle, elle pensa;
* C’est très chaleureux, par ici et dire que je pensais que ça serait froid et monotone… *
Dès qu’elle eut finit de réfléchir, la demoiselle à la robe victorienne venait de remarquer que plusieurs personnes saluèrent le jeune homme à la chevelure de paille aux yeux noir jais. Mais, celui-ci ne faisait pas attention à eux. Ce garçon était très gentil et intéressant par sa personnalité qui était très différente de la sienne… d’ailleurs elle se demanda ce qu’il venait dessiner dans ce monde diversifié par sa culture.
Ils n’eurent pas à marcher si longtemps que cela, arrivés devant une porte de bois entrouverte sur un salon, elle laissa passer Myle avant elle, par courtoisie. Puis entra dans son sillage après lui. La pièce qui se dévoilait sous son regard était à prime d’abord, terne du à ses couleurs sur ses murs, mais il offrait un confort sans pareil aux étudiants. Des fauteuils et des divans étaient placés comme pour faire la discussion dans les anciens romans policiers qu’elle lisait. Une chaleur douce et agréable emplissait la pièce. Elle s’était arrêté sur le seuil du living room, tandis que le jeune adolescent à la chevelure claire s’ était laissé tomber dans le premier fauteuil venu en lui déclarant que c’était le salon, où si elle voulait parler avec des amis ou tout simplement venir s’y reposer. Elle observait les alentours encore une fois avant d’aller s’étendre sur un sofa en diagonale d’où était couché tel un félin le jeune garçon. Elle s’était couché la tête soulevé par deux coussins bien moelleux auquel ses bras fins alla se cacher sous sa frimousse, le reste de son corps était étendu en position du fœtus, elle avait décidé d’enlever ses escarpins pour se mettre plus à l’aise et en laissant ses pieds respirer un peu depuis son arrivée. Myle lui demanda alors;
- Qu’en penses-tu ? On est bien ici
Elle ne pouvait qu’approuver la logique de Myle. C’est vrai que cela faisait changement de sa chambre, elle lui dit de sa voix toujours calme;
- C’est vrai que qu’on est bien dans ce living room. Merci à toi de m’y avoir conduit.
Si il voulait parler, elle laissa planer un silence. |
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| | Sujet: Re: Sur un nuage de douceur [ PV Elena ] Sam 18 Avr 2009 - 10:46 | |
| Les deux adolescents étaient confortablement installés sur les fauteuils qui étaient soigneusement disposés dans le salon de l’académie. C’était un peu comme une salle commune où beaucoup d’élèves se réunissaient à l’occasion de réunions où on parlait de tout et de rien. Généralement, les discussions n’allaient pas très loin mais étaient le fruit d’alliances amicales tout à fait fiables et agréables à contempler. Il y avait une grande osmose entre certaines personnes de Keimoo et cette capacité de l’être humain, à savoir de se lier à son prochain, était un pouvoir exceptionnel que Myle n’avait pas souvent exercé. Il se demandait si sa rencontre avec Elena n’était pas un miracle, et il avait du mal à admettre qu’il était là, non loin d’elle, installé les quatre fers en l’air sur un divan. Il était parfaitement calme et ne pouvait pas s’empêcher de divaguer dans des contrées fantasmagoriques. La lumière du salon était faible mais agréable, procurant un certain romantisme à la pièce. Cependant, que ce fusse à cause de ses mœurs ou à cause de ses préférences, notre artiste ne voyait pas les choses d’un œil si romanesque. Il préférait largement considérer sa relation avec Elena comme étant anodine, voire simplement amicale. Il appréciait sa compagnie, et se plaisait à jeter des coups d’œil furtifs en sa direction. Elle venait de prendre place, se mettant à l’aise, comme si elle était chez elle. Mais à bien y penser, l’académie était sa nouvelle demeure à partir du moment où elle avait dépassé les grandes portes du hall. Un sourire épanoui fleurit sur ses lèvres fines et pâles, lorsqu’elle le remercia de l’avoir accompagné au salon. Il ne répondit pas, qualifiant son geste de normal et de spontané. D’ailleurs la spontanéité parlons-en, ça n’était pas dans ses habitudes d’être aussi naturel, mais il avait agi comme si il avait connu cette pensionnaire depuis des années. Ca n’était pas surprenant pour d’autres, mais pour lui ça tenait de l’enchantement.
Des années auparavant, il ce serait contenté de conduire la demoiselle dans ses dortoirs, puis lui aurait faussé compagnie sans demander son reste. Est-ce qu’on changeait à ce point au fil des années ? Sûrement, et maintenant que son père n’était plus là pour museler son esprit, il avait le droit de faire ce que bon lui semblait. Il pouvait s’immerger dans son univers sans que quelqu’un ne lui dise quoi faire, et sa mère n’était plus là pour le remettre en questions ou lui imposer ses leçons moralisatrices. Plus il y réfléchissait, plus il prenait conscience du bien que lui avait fait cette rupture avec son quotidien. Après le décès de son premier confident, son existence avait pris un nouveau tournant, et rien que l’idée de tout reprendre à zéro l’avait rendu malade. Mais à force, il s’y était fait, et l’habitude y avait été pour beaucoup dans toute cette histoire.
Il aurait pu tergiverser longtemps comme ça dans son esprit, mais ses divaguations prirent fin lorsque la lumière tamisée s’évanouit soudainement. On entendit comme un grésillement, le signe que l’électricité commençait à s’affoler. On entendit des crises de colère de la part des élèves qui rôdaient dans les corridors, après quoi on constata qu’il s’agissait d’une coupure de courant. Plongé dans une obscurité totale, Myle ne put s’empêcher de lâcher un soupir, se demandant quand ces intempéries allaient cesser leurs caprices. L’orage recommença à gronder, faisant vibrer les façades déjà fissurées de l’académie. Les vitres tremblèrent, et les objets parurent bouger d’un millimètre dès lors que le courroux des anges émettait son grognement céleste. Beaucoup de jeunes filles furent apeurées à l’idée que le ciel ne leur tombe sur la tête, et notre artiste ne put que sourire de cette naïveté. Toujours avec son irréductible nonchalance, il chercha à reconnaître l’ombre de sa camarade qu’il avait littéralement perdu de vue. Heureusement que la lumière du jour était encore là pour le guider, mais il y avait tant de nuages qui s’étaient amoncelés en cette froide matinée, que la ville était plongée dans une sorte de torpeur. Une nuit qui se prolongeait à travers le temps, et qui faisait fi des règles imposées par monsieur Soleil. Ce dernier semblait endormi, complètement voilé par les nuages dont la couche grisâtre obscurcissait les venelles de la cité nippone.
« Je vais finir par me demander si il n’y a pas une éclipse. Il fait étrangement sombre, c’est déprimant ! »
Un énième soupir s’échappa de sa cavité buccale. Lorsque notre adolescent aux cheveux dorés eut fini de s’exaspérer, il se leva et remarqua la présence d’un petit calepin vierge, probablement égaré par l’un des élèves. Il était posé sur une table basse qui complétait le sobre décor du salon. L’artiste se l’appropria et tout en fouillant dans l’une des poches de son pantalon, y constata la présence d’un crayon à papier. Sa mine était un peu trop enfoncée, mais il tenta de griffonner quelques traits. Ces derniers prirent rapidement forme, et tout en rivant ses yeux vers Elena, Myle parvint à dicerner les contours de son visage. Malgré l’obscurité, la lueur du jour lui permit de contempler la finesse et l’ingénuité de son faciès, après quoi il tenta de retranscrire ces deux critères dans son œuvre. Avec assurance, il s’affaira à cette tâche.
« Elena, ne bouge surtout pas ! J’aimerais…j’aimerais te dessiner. »
Il prit place sur un énième fauteuil particulièrement douillet, et y déposa un coussin sur lequel il appuya son dos déjà fragilisé par ses mauvaises postures. Il était temps qu’il enraye ses mauvaises habitudes, au risque d’en faire payer sa santé. Mais pour l’heure, il était complètement absorbé par son travail, ignorant ce que pouvait penser Elena. Lui, tout ce qu’il voulait, c’était ajouter un visage de plus dans son port folio. Ainsi, il en garderait un excellent souvenir et pourrait se remémorer cet agréable moment. |
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