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 Spill the beans ! [Aaron]

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2 participants
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Yuuta Fukuro
♣ Université - 4ème année
Yuuta Fukuro


Genre : Masculin Poissons Singe Age : 32
Adresse : 01, allées Aki, Appartement D04
Compteur 79

KMO
                                   :

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MessageSujet: Spill the beans ! [Aaron]   Spill the beans ! [Aaron] EmptyMer 27 Juin 2018 - 14:23

I hate this place.

Les craquements du bois des fondations, le soleil qui filtre légèrement à travers les volets, cette vieille et indistincte odeur qui s’échappe des tatamis lorsqu’on marche dessus, les rires des enfants qui courent entre les maisons du domaine… Chaque instant un souvenir de plus flashant dans mon esprit.

But, I hate myself even more for hating this place.

C’était déjà la combientième fois ? 6ème ? Non, 7ème ? … Jamais je ne m’y ferai, jamais je n’arriverais mettre les pieds ici sans sentir cette... sensation, cette peine qui serre mon cœur à chaque fois que les toits des diverses minka apparaissent à l’horizon.

Jamais je n’arriverai faire face au visage d’Oba-san sans ressentir ce feu qui s’éveille soudainement en moi, sa chaleur pulsant dans mes veines, chaque battement de mon cœur poussant celle-ci dans l’entier de mon corps.

Et jamais, jamais je n’arriverai à mettre un pied dans le domaine sans devoir m’isoler immédiatement après, poings et mâchoire serrée à l’extrême, mon esprit se forçant à ne penser à rien, gardant ce goût d’hémoglobine dans le fond de ma gorge, empêchant ce venin de s’enfuir par mégarde.

Mes paumes me faisaient mal, mes ongles s’y enfonçant avec aisance alors que mon regard persistait à regarder droit devant lui, le vide de la pièce latérale de la Minka reflétant celui qui avait fait son nid dans ma tête.

Ma mâchoire fit alors un mouvement sur le côté, un crack sonore se répercutant sur les murs en bois de la pièce, aucun regard ne se tournant vers moi pour m’interroger sur cette curieuse sonorité.

Mais, alors que je me concentrais à maintenir le vide dans mon esprit, des bruits de pas lointain cassèrent lentement le silence dans lequel je m’étais enfermé, le tempo sec de ceux-ci martelant le bois et grandissant à chaque instant m’informant que quelqu’un venait.

Le tempo continua encore un instant, chaque pas que la personne faisait la rapprochant de la porte de la pièce où j’étais. Puis une figure noire apparu derrière les fins volets blancs de la porte coulissante, le tempo s’arrêtant immédiatement et le silence reprenant son droit en cet endroit.

Il passa encore quelques secondes avant qu’une petite voix brisa à nouveau le cocon de silence dans lequel je désirais rester.

« Moon ? »

Une grimace apparue sur mes traits déjà renfrognés ; le ton de la voix de Rin transmettait parfaitement son inquiétude pour ma personne. Elle savait ce que je ressentais, elle avait vu à quel point ça m’affectait et je m’en voulais encore plus pour ça.

« Yes, my Sun ? » Je tentais de mettre le plus de chaleur possible dans ma voix, dérouillant par la même occasion ma gorge et desserrant ma mâchoire endolorie. « Come in. »

Un nouveau silence s’installa entre nous, mon cœur se pinçant une nouvelle fois lorsqu’elle fit coulisser le battant de la porte, glissant son petit corps à travers l’entrebâillement, ses deux mains coller à celui-ci comme si elle ne désirait pas prendre trop de place dans cette pièce pourtant si vide...

… Comme si elle avait peur d’entrer et de venir à moi.

Restant sur le palier de la porte, elle garda sa tête baissée un instant avant lever ses yeux jusqu’à moi, une expression de tristesse s’affichant directement sur son visage. Elle me scruta un instant, me regardant de la tête aux pieds, mille pensées passant dans son esprit.

« Hey, Rin, what is hap- »

En plusieurs grands pas, elle traversa rapidement la pièce, tête renfrognée, ses yeux ne quittant pas un instant mon regard. Elle enjamba sa valise vide qui trônait encore au centre de la pièce et s’arrêta devant moi, quelques mèches de ses longs cheveux venant frapper mon visage étonné.

Elle ouvrit alors ses bras, restant figée là comme une statue de granite.

« Hey, mon Soleil, c’est bon je suis pas auss-« Hug. Now. ».

Surpris, je me relevais de ma position agenouillée pour venir la rejoindre dans ses bras, un sourire s’était étiré sur mes lèvres durant l’action. Elle referma alors son étreinte sur moi du mieux qu’elle pouvait ; une de ses mains venant me caresser le dos alors que l’autre me tapotais la tête comme lorsqu’elle pensait réconforter le chat.

C’était bien la fille de sa mère ; une forte sensibilité pour les autres et une tendance à devenir bossy lorsqu’elle décidait d’une marche à suivre pour soigner leurs peines.

Ma main vint se poser délicatement dans son dos, celle-ci faisant quasiment la largeur du haut de celui de Rin. Mon autre main termina simplement de l’étreindre contre moi, faisant bien attention à ne pas l’étouffer dans la masse de mon corps qui était bien une fois et demi voir deux fois plus grands qu’elle.

« Moon, it’s ok to cry, you know ? » Un petit rire étouffé s’échappa de moi, mon sourire s’étirant encore plus qu’auparavant et infectant même mes yeux. « Mommy said so. »

Croyez-le ou non, mais le simple fait d’entendre que j’avais le droit de pleurer amena des larmes jusqu’au fond de mes yeux, une boule grimpant le long de ma gorge alors que je plaçais mon front avec douceur dans le coin du cou de Rin.

Non, je n’allais pas pleurer, pas ici, pas maintenant, pas devant elle. Je lui pourrissais déjà bien assez son séjour ici en n’arrivant pas mettre en check mes émotions, je n’allais pas ajouter de l’huile sur le feu. De plus, avec son arrivée et les rayons de soleil qu’elle venait de m’envoyer, j’étais certains que ça irait mieux d’ici ce soir.



I hate this place.

Les tapisseries sur les murs, le sol ciré à l’extrême, cette odeur horrible du mélange des parfums de tous ces businessmans qui cocottent comme jamais… Et surtout…

« Fukuro Yuuta, CEO du Groupe Fukuro. »

Un annonceur… Sérieusement ? Qui faisait encore ça aujourd’hui ? C’était d’un ridicule !
Pourquoi, à une soirée regroupant les plus grandes richesses de Keimoo et diverses ONG, fallait-il annoncer chaque arrivant à toute la salle ? C’était un putain de gala, pas une soirée mondaine entre noble.

Et en même temps, vu tout le soin qui avait été apporté à la chose, ça ne m’étonnait même pas.

C’est qu’un très grand et bel effort avait été placé dans le fait de masquer la misère qui était là, dehors, juste au coin de la rue et prenant forme de mendiants à même les trottoirs et de déchets virevoltant partout dans une ville qui était, il fut un temps, un joyau du pays.

Prenez par exemple les plafonniers qui étaient immenses, remplis de mini cristaux pendant et réfléchissant la lumière de toute part, celle-ci éclairant d’une manière presque aveuglante toute la salle. Tout ça juste pour palier le fait que toutes les fenêtres donnant sur les rues avaient leurs stores fermés.

Il y avait encore plein d’autres exemples de la sorte : allant du parquet trop bien ciré jusqu’à l’étendue de couverts inutiles juste présent pour étaler la "richesse" de l’endroit. C’était à se demander ce qui pourrait être amélioré dans la ville si tout ceci était revendu et réinvestis.

Mais, pourtant, une chose ressortait du lot comme une empreinte de doigts sur une vitre bien nettoyée. C’était une faute de goût qui en disait long sur les gens présents à cette soirée ; ce détail informant ceux qui avaient l’habitude de ce genre de soirée, qu’il y avait ici des gens qui avaient fait leur fortune sur le dos du malheur des autres.

Il servait de la bière en plus du champagne.

Petit détail de rien du tout pour toutes personnes qui seraient aveuglée par l’exposition des richesses aveuglante de la salle, mais détail qui révélait que dans la salle ce trouvait aussi les haut-placés de la pègre de Keimoo, celle-ci imposant ses goûts à un tel évènement.

Ça en disait long sur le pouvoir qu’avait la mafia dans cette ville et sur la docilité de l’élite qui se pliait à leurs désirs. Amusant, affligeant.

Keimoo méritait vraiment de renaître de ses cendres, ou de voir le dernier clou enfoncé dans son cercueil. Et j’étais justement ici pour ça ; jauger quelle option semblait avoir été choisis par l’élite pour cette ville, ou, plutôt, quelle option avait été imposée à l’élite pour cette ville…

Alors que j’arrivais enfin au centre de la salle, costard ajusté, cheveux attachés en un messy-bun à l’arrière de mon crâne et flute de champagne déjà à la main. Je jaugeais la salle et les personnes s’y trouvant, ma présence semblant être une des attractions de la soirée.

Fini de penser et de médire les Fukuros et le domaine, j’avais du business à faire et le grand jeu de celui qui distillera le mieux l’information commença.

Car oui, dans un monde où chacun est habitué à recevoir des éloges à l’avoir mi-molle dès le petit café du matin, rouler de la langue et faire des phrases à rallonge ne servait à rien. Le but était donc de faire passer un maximum d’informations dans le peu de temps que durerait la rencontre entre les deux partis.

Je n’étais pas encore maître de cette façon de faire, loin de là, ma technique reposant plus sur une amabilité visible et chaleureuse, invitant la personne à revenir par la suite détailler ses plans.

« Yuuta Fukuro ! L’insaisissable jeune prodige originaire de Keimoo ! » Le jeu avait débuté sous les traits bourru d’un homme, la cinquantaine et de petite taille, s’avançant vers moi avec un sourire des plus amical et ce qui ne pouvait être d’autre que sa femme accrochée à son bras. « Je commençais à croire que voguer sur les cinq océans ne suffirait pas à vous mettre la main dessus. »

Main tendue, sourire charmeur et dos bien droit, ce businessman ne dû pas attendre longtemps avant que ma propre main rejoigne la sienne, serrant celle-ci amicalement en même temps que je faisais la petite courbette appropriée.

« C’est un honneur de savoir que vous utiliseriez votre impressionnante flottille de transport pour entrer en contact avec ma modeste personne, Takada-sama. » Tout comme un chat frémit de plaisir s’il est gratté au bon endroit, Hokiko Takada des entreprises de transport maritime Takada souria de satisfaction lorsqu’il entendit que je savais qui il était et ce qu’il faisait. « Cependant, à l’avenir, adressez-vous directement à moi ; il semble que ma famille de ce côté-ci du Pacifique soit tellement ancrée dans leurs traditions qu’ils en ont oubliés de vivre dans les temps modernes. »

Un petit rire s’échappa de sa gorge face à ce qu’il prit comme une plaisanterie de ma part, mes lèvres s’étirèrent en un simple sourire amusé alors que mon esprit se réjouissait de savoir que cette petite pique envers ma famille allait, assurément, être diffusée à d’autre via les lèvres de mon vis-à-vis.

Hokiko Takada plaça alors sa deuxième mains sur nos deux mains serrées, ce signe amical débutant une rapide et courte série d’échanges de mots puis de carte de visite. La bonne entente et bonne humeur des partis communiquant aux autres personnes présentes qu’il serait aisé de m’aborder pour parler affaire.

Et comme la chute d’un premier domino amène à la chute des autres, très vite plusieurs personnes se succédèrent pour venir me parler, échanges de carte de visite et d’amicales remarques sur nos business respectif marquant la plupart des conversations.

Fort heureusement, la soirée continua gentiment jusqu’à ce que j’ai pu faire le tour de la plupart des gens présents, mon étui à carte de visite presque vidé des miennes et remplies des leurs.

En ce moment, je profitais d’un moment de répit, fumant une cigarette sur un petit balcon, le seul endroit ouvert à l’extérieur et ne donnant pas sur une ruelle triste à voir, regardant dans le vide, appréciant le calme après toutes ces courbettes qui demandaient bien plus d’habilité et d’énergie que l’on pourrait imaginer.

Le calme… Du moins jusqu’à ce qu’on vienne à nouveau m’aborder.


Dernière édition par Yuuta Fukuro le Mer 18 Juil 2018 - 13:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Spill the beans ! [Aaron]   Spill the beans ! [Aaron] EmptyJeu 28 Juin 2018 - 10:04

Des couvertures m'engloutissaient encore alors que je sentais les premiers rayons du soleil me mordre la peau , se reflétant sur ma chaire peu exposé. Je grognais , ne sachant pas situer quel heure il était ou quel jour nous étions , tout ce que je voulais c'était retourner dans mon sommeil et me réveiller un autre jour , j'avais le pressentiment que cette journée serait abominable et ennuyeuse comme la plupart de mes journées. Je perdais de plus en plus la motivation à remplir mes journées toujours aussi vide de sens , constituer de rencontre avec des personnes dont j'avais bien trop vu le visage , de dossier s'empilant , de chose à faire qui ne m'intéressait pas et d'autre chose tout aussi inintéressante. C'est fou comme ma vie était devenu ennuyante et lassante , je n'y trouvais plus aucun intérêt ni excitation , je savais exactement de quoi serait constituer demain et plus rien ne me surprenais. Tout était calculer à la minute près , au rendez-vous près et tout ce manège dans lequel j'étais engrené m’assommais. Aucun moyen d'y fuir , de prendre un moment pour revivre normalement , il était trop tard. Mon seul échappatoire était le sommeil puisque dans mes rêves je pouvais imaginé tout ce que je n'aurais jamais , tout ce qui ne s'achetait pas et que j'avais perdu. Dans mes songes , j'arrivais à visualiser la vie que secrètement j'aurais souhaiter , cette amour que j'aurais souhaiter recevoir , ce petit boulot tout simple avec une vie pas trop prise de tête mais le destin en avait choisi autrement. Bien que... Non ce n'était pas le destin qui avait choisi , c'était moi qui avait choisi. C'est moi qui m'était bercé d’illusion sur ce monde corrompu , que tout était beau , que cet argent me rendrait heureux , que tout serait mieux et que je mènerais une vie plus confortable. L'argent ne m'avait pas rendu heureux mais l'argent était devenu mon refuge , ma drogue. Plus j'en avais , plus j'avais l'illusion d'être un peu mieux avec moi-même , d'être plus à l'aise dans ce monde cruel. Ma croyance était l'argent , ma bible était les billets et mon lieu de recueillement était mon compte en banque. Triste ironie : avoir tout ce qu'on a toujours voulu avoir et ne pas se sentir comblé , en vouloir toujours plus sans savoir la limite et si un jour on arrivera à être combler. J'avais une motivation pour vivre , c'était un minimum. Mais , dans la même lancé , l'argent m'avait pourri de l'intérieur. Je me sentais tout les jours un peu plus corrompu , me tournant vers des pratiques de plus en plus vicieuse. Après tout , qui allait me jugé ? Personne n'avait droit sur ma personne , si je dois finir un jour en prison , alors je finirais ainsi. Si je dois finir en enfer si ce lieu existe , hé bien j'irai volontiers , peut-être que les enfers me sembleront plus accueillante que la terre. Je refermais les yeux sans jeter un quelconque regard à mon réveil , totalement désintéressé. Des images me parcourait en vague , divers visages familiers ou non. J'étais pris dans une rêverie agréable avant que des images moins douces prennent place dans mon esprit , saccageant mon seul moment de paix. Le sang , la mort et les cris me réveillais sans demander de rendement. Au final , j'avais pris l'habitude de voir ses images atroces tout le temps , que ce soit dans ma réalité ou dans mes songes , ses cauchemars ambulants me suivaient à la trace et devenaient une part de ma folie continue. Je ne savais pas quand mon esprit songerait enfin à se reposer et à éliminer ses images , cette violence acides plutôt que de me repasser les scènes en boucle. Mon cerveau en devenait presque accusateur , me rappelant ma propre cruauté à ne pas agir , à croiser les bras et à juste remplir des papiers. Je préférais ignorer ses images , laissant mon subconscient à ses délires perdus.



Rouvrant les yeux , j'observais l'heure. 16 heures... Putain mais qu'est ce que j'avais foutu aujourd'hui ? Qu'est ce que j'avais raté encore ? Ma tête était lourde et douloureuse. Je n'avais qu'une envie : vomir , boire un coup et me rendormir. Pitoyable, hein. Oui , c'est ainsi que je me sentais ce matin , pitoyable , comme un chien mouillé abandonné dans la rue sans estime de lui-même . Le positivisme était un vague idéal que j'avais abandonné depuis fort longtemps , préférant me rappeler chaque matin ce que j'étais : pitoyable . Avoir si peu d'estime pour soi , c'était presque effrayant. Qu'est ce que j'avais fais pour en arrivé à là... Je connaissais déjà la réponse , j'avais tout foiré mais j'avais voulu cette fin , sans même m'en rendre compte. J'ai toujours voulu l'argent , la gloire , la reconnaissance , qu'on m'écoute et qu'on m'aime. Au final , j'ai toujours eu une ambition qui était , elle aussi , pitoyable. Je ne recherchais plus à trouver du positif en moi , en faite je trouvais ça totalement ennuyeux et inutile. Si j'étais quelqu'un de bien , je le serais naturellement et je savais bien que ce n'était pas le cas et j'avais mille et une raison de le penser. Je me levais , passant ma main dans mes cheveux en soupirant , redoutant déjà cette … sorte de fin de journée. Je savais que j'étais invité à une sorte de soirée mondaine , encore une de ses soirées ennuyeuses où j'allais devoir taper la bise à des vieux fortunés qui ne savait plus quoi faire de leurs argent et qui , du coup , faisait ce genre d'événement pour montrer à leurs amis que eux aussi ils avaient de l'argent. S'il ne savait plus quoi faire de leurs argents , ils pouvaient tout simplement me le donner , au moins il aurait fait une bonne action . Satan serait content d'eux , ils auraient nourrit le vice et l'addiction de quelqu'un , quel beau geste , on en serait presque ému. Malheureusement , ses vieux riches préféraient garder leurs argents pour le donner leurs femmes à leurs morts qui sortiraient tout sourire du cimetière après leurs décès. L'argent pourri donc toutes les âmes , sans exception apparemment. Sans envie , je me dirigeais dans ma cuisine en ouvrant mon frigo. Qu'est ce que je pouvais manger à 16 heures sans me donner envie de tout vomir directement ? Avec un humour certain je posais la question à mon appareil connecté de maison , une sorte de google home amélioré qui m'indiquait qu'un bon goûté serait conseiller avec des fruits et un verre de jus d'orange. J'eus un rire certain , je n'avais aucun fruit et encore moins de jus. Mon frigo n'était composé que des peu de chose que j'avais acheté rapidement quelques jours avant et de deux bouteilles d'alcools. J'optais donc pour une pizza que je commandais en demandant à mon appareil connecté de passé commande à ma place et de payer aussi manuellement. Je n'avais plus qu'à attendre que mon plat arrive sans bouger de mon canapé. Je profitais donc de ce temps libre pour demander à mon appareil connecté de lancé une playlist sur les enceintes que j'avais posé dans mon salon , des petites merveilles de technologies que je n'avais pas  acheté , bien sûr , ça semblait logique. Beaucoup d'objet de mon salon était des cadeaux de nuits passé avec des étrangers , petites attentions qui avait enrichi la pièce. Par exemple , j'avais ce drôle de petit bouddha qui , appartement , était assez rare mais je n'avais aucune idée de sa valeur mais j'aimais plutôt bien sa petite tête en pleine réflexion. Ses attentions était une sorte de preuve que j'étais intéressant , que je plaisais toujours et que des personnes pensaient probablement à moi. Je me complaisais dans se sentiment , qui me permettait de me sentir rapidement moins seul. Ma pizza arriva rapidement , je pu manger de façon grasse sans pensée à autre chose qu'à me remplir l'estomac avec un fond musicale quelconque , sans intérêt. Mon appareil de maison prit la parole , coupant mon repas ce qui me fis soupirer :



« Aaron , je vous rappelle qu'aujourd'hui vous devez compléter votre dossier sur le rapport de votre voyage au Kosovo. De plus , n'oubliez pas que vous avez un rendez-vous à 20 heures. Pour passé une bonne journée , je vous conseille de contacter vos proches à qui vous n'avez pas beaucoup donné de nouvelle ses dernières temps. Je vous souhaite une agréable et ensoleillé journée. »



Cette machine avait le don de m'agacer quand elle prenait la parole toute seule. Mon dieu , cela me donnais des envies de meurtres. Bien qu'elle soit doté d'une intelligence artificielle , elle n'avait rien à me conseiller. Cela me mis en rogne et me coupa la faim. Contactez des proches ? Depuis ce qu'il c'était passé à la soirée , j'avais du mal à dire un seul mot à Lily , j'avais l'impression qu'un reflet monstrueux de moi-même se reflétait dans ses yeux. J'avais dédommager Loan comme je pouvais de ce moment désagréable , je lui avais aussi accorder des jours de repos et une belle somme d'excuse. Au final , la seule manière par laquelle je savais me faire pardonné , c'était par l'argent. Cette soirée m'avais laissé un goût amer et je fuyais mes proches depuis , surtout ma mère qui avait été mise au courant de l'état de Loan et qui se doutait bien de quelque chose. Les mères savent tout , peu importe ce que vous leurs direz , elle arrive à savoir la vérité tout le temps.  Au final , quel proche j'avais qui acceptais ma monstruosité , mon mal-être constant , ma fichu vie totalement pourri ? Aucun. Même Montaro , qui était extérieur à ma vie en quelque sorte , me faisait des rappelles et m'alertait sur mon état. Personne n'arrivait à me raisonner , j'étais déjà mort intérieurement. Tout ceux que j'aimais finirait par me tourner encore plus le dos et je finirais seul , avec mon argent et mes autres drogues. Bon , voyons le côté positif d'aujourd'hui : j'allais pouvoir noyer ma mélancolie dans le champagne , génial. Une bonne nouvelle. Je décidais de me mettre sur mon dossier sans un mot , laissant les heures s'écouler tandis que je me concentrais sur un bout de papier , mâchouillant mon stylo. Travailler était une sorte d'échappatoire , une façon de pensée à absolument rien d'autre qu'au travail et qu'à mes futurs ambitions. C'était une des seules bonnes choses qui me restait , cette motivation de fer que j'ai toujours eu à avancer et à poursuivre mon chemin contre toute attente , surprenant toujours tout le monde même les plus septiques. Je m'acharnais à compléter au maximum ce dossier jusqu'à ce que l'heure me presse. Il fallait que je me prépare , hors de question que je présente de manière simplifier devant cette foule de requin acharner et vorace. J'aurais préférer rester chez moi , sortir dans un endroit quelconque et lugubre (chose que je ne pouvais pas me permettre logiquement sans Loan , mais je ne voulais pas m’arrêter de vivre non plus) ou bien me morfondre dans mon lit en finissant les deux bouteilles de mon frigo. Tant pis , je les réserverais pour une autre occasion.



Me reluquant devant mon miroir , je finalisais ma tenue après quelques essayages. J'avais opté pour une tenue très classique , un costard cravate des plus strict mais qui arrivait à ce démarquer par la bijouterie que j'y avais ajouté. Mon habituel montre luxueuse qui me suivait partout , j'avais créer une véritable obsession pour les montres : plus elles étaient chères plus je les voulais. Impulsif à l'achat , j'avais acquis celle-ci en Allemagne , lors d'un de mes voyages d'affaires. J'avais fais une escales dans quelques magasins et elle m'avait appelé à l'achat , à la possession , je n'avais naturellement pas pu résister. La beauté et le luxe qu'elle dégageait me rendais fière de son acquisition mais je savais que d'ici quelques mois , je serais lasser de sa présence et que je l'abandonnerait dans un de mes tiroirs comme les nombreuses montres que j'avais déjà et qui marchaient toujours. Si un voleur prenait uniquement mes montres , il aurait déjà amasser une somme plus que considérable. Je complétais ma tenue avec une touche de parfum , quelque chose d'assez fort mais de très boisé. Une odeur masculine mais qui n'était pas agressive. Je savais que mon effort de mettre du parfum ne servait pas à grand chose car celui-ci se noierait dans une multitude d'autre odeur , devenant presque entêtant à la fin. Mon reflet me montrait quelqu'un plein d'assurance , prêt à affronter le monde et obstiner à avoir ce qu'il voulait. J'avais enfilé mon masque , celui de l'hypocrite qui vous tendait la main pour vous la briser derrière le dos , celui qui paraissait toujours cordial mais qui n'hésitera pas à vous cracher dessus une fois que vous serrez retourner. Ce rôle était tellement facile à adopter que , une fois mon costume enfilé , je me demandais parfois si ce n'était pas ma vrai personnalité car elle me revenait aisément sans que je faille dans mon rôle . Peut-être que la frontière entre mon rôle et moi-même devenait trop mince et que j'avais tendance à m'embrouiller entre les deux , je pense que c'était monnaie courante. Je sortie en prenant de quoi passé le temps à cette soirée si celle si prenait une tournure encore plus ennuyante qu'habituellement. Je pris mes cigarillos auquel j'étais indécrochable , je ne sais plus vraiment quand j'avais arrêter de fumé des cigarettes pour passé à ça. Mais, tout ce qui était sûr , c'est que si je n'avais pas de cigarillos sur moi , je devenais rapidement aigri. Je me rappelais que c'était ceux que Lily m'avait offert ce qui me fis un pincement au cœur... Il faudrait peut-être que je les contacte , il fallait probablement que j'affronte ce que j'avais fais plutôt que de voir flou dès que j'avais une pensée pour eux. Je serrais les poings à cette pensée puis soupirais , attrapant mes clés de voiture. Je laissais mon cocon abandonné , le seul lieu où je me sentais un tout petit peu chez moi malgré les caméras.



Le vent froid me caressait le visage et me réveillais d'un seul coup. Pas le temps de se morfondre , je devais faire haute figure et paraître intéressant et intéressé. Montant dans ma voiture , je passais ma main sur le volant avec ce moment qu'appréhension que j'avais toujours avant ce genre d'événement  , des  ''et si'' qui me nouais la gorge : et si quelqu'un voulait ma peau ce soir ? Étant seul , il aurait un terrain libre. Et si mon masque tombait ? Non , cela n'arriverait pas , c'était impossible. C'était cette dernière question qui m'angoissais le plus. Au final , il ne me restait que le travail et l'argent , sans ça je n'étais rien. Je ne serais plus qu'une pauvre con qui aurait tout perdu à force de trop en vouloir. Si je faisais bonne figure , tout ce passerait bien et j'améliorerais mon image à Keimoo comme j'avais entrepris de le faire. Ma mauvaise relation avec deux trois mafia avait un peu tâcher ma réputation sur certains fronts , surtout depuis cette soirée. Je savais qu'aller à cet événement n'était pas sans risque et qu'il y aurait très certainement des chefs de mafia , vu comment Keimoo était corrompu. Heureusement , je n'étais pas en mauvais terme avec la plupart d'entre elles mais il suffisait d'avoir un groupe à dos pour finir mort en une soirée. J'essayais d'échapper à cette pensée en me disant que tout allait bien ce passé et que je n'avais rien à craindre si je faisais bonne figure. Je me garais près de l'événement avant d'arriver rapidement à pied dans la salle de réception. Toute la pièce sentait le luxe , dégoulinant dans presque chaque détail de la salle. Tout était fait pour que la réception semble impressionnante et montre la richesse qu'avait chacun des invités. J'avais tellement l'habitude de ce genre d'événement que cela ne me faisais ni chaud ni froid , je me contentais d' hausser les épaules en rentrant après un rapide coup d’œil. Une voix me coupait dans mes pensées quand je posais un pied dans la pièce :



« Aaron Evans , géopoliticien à l'ONU. »



Ah...Un annonceur. Génial. C'était exactement le genre de truc que je voulais éviter. Cette soirée s'annonçait vraiment mal , je pouvais déjà deux-trois regards d'hommes qui faisaient clairement partie de la mafia et qui ne semblaient pas apprécier ma présence. Hm , j'allais faire avec de toute manière. Heureusement , des visages familiers plus hospitalité se présentaient à moi , je croisais un collègue du même secteur que moi ce qui me fis un énorme bien. Je lui serrais la main en parlant un peu avec lui avant de devoir enchaîné ce geste avec un nombre de personnes qui me semblait infini. Je fis ce geste à une multitude de personne : des collègues , des acolytes de magouille avec qui j'échangeais à demi-mot , des personnes avec qui j'étais en mauvaises augures mais avec qui je restais polis et je croisais une personne que j'avais l'habitude de fréquenter à Keimoo pour avoir des petits supplément de fin de mois. J'évitais d'avoir trop de contacte de la sorte dans cette ville car je ne voulais pas que ma mère l'apprenne , cela lui ferait un trop grand choc et je préférais garder ça secret. Bien sûr , ça ne loupait pas comme je m'en doutais l'homme en question approchait alors que j'étais en pleine discussion avec un PDG d'une quelconque boîte qui avait prit de l'ampleur dans la ville et qui commençait à s'exporter mondialement. Vous vous en doutez , une discussion bien ennuyante mais comme je suis obligé d'en avoir en boucle ce soir pour faire remonter ma côte de popularité. Je laissais l'homme sur un geste de politesse puis j'allais voir la personne en question qui venait vers moi , une coupe de champagne à la main . Il n'hésitait pas longtemps avant de prendre la parole , ignorant si des gens nous écoutait ou non :



« Salut , ça fait longtemps... Tu ne m'as pas oublié j'espère. Le temps que tu es à Keimoo , on pourrait ce revoir pour tu-sais-quoi. J'avais été mis au courant de ta venue alors je ne suis pas arrivé les mains vides , histoire de te prouvé que tu peux toujours me faire confiance. »



Je lui fis les gros yeux , comme pour lui signifier de ne pas parler de ça ici. Si quelqu'un entendait cela , qu'allons penser de ma personne. Je lui fis un signe pour lui indiqué le coin fumeur presque vidé comme les gens étaient soit agglutiné autour des bouteilles de champagnes ou était trop concentré à parler de chose comme d'autre pour aller ce grillé une clope. Une fois sur le balcon , sans personne , je pris la parole :



« Évite de parler de ça devant tout le monde s'il te plaît. Tu sais très bien pourquoi. Montre moi ce que tu as ramené et on verra. »




Il me tendit une petite boite noire que j'ouvris , celle-ci contenant une paire de lunette de soleil qui valait très sûrement mon salaire vu la marque qu'elle abordait. C'était une paire plutôt jolie et elle me plaisais bien , c'était un cadeau assez conséquent que je ne pouvais refuser. Je lui adressais un sourire en coin comme pour dire que son offre m'allait , en tant que simple réponse je lui déclarais :



«  Mardi soir passe , j'habite toujours au même endroit. »



Je remarquais que quelqu'un arrivait , pour clôturé la discussion de façon normal je lui fis une poignée de main en lui faisant un signe de tête polie puis il partit sans un mot. La discrétion était quelque chose que je connaissais que trop bien et je ne voulais pas me faire prendre à mon propre jeu. Moins j'en disais , moins on me suspecterais et tout ira pour le mieux. Je glissais l'objet en question dans l'intérieur de ma veste rapidement , en toute mesure. Je pris quelques minutes pour prendre un cigarillos et l’allumer profitant de ce moment de silence pour savouré la fumé se glisser à l'intérieur de moi. Je tournais le regard vers la personne qui venait d'entrée sur le balcon , un homme plus âgé que moi à la chevelure assez étrange mais après un coup de regard , je le reconnu assez facilement. Je n'avais jamais eu l’occasion de discuter avant avec lui auparavant mais j'avais déjà entendu son prénom prononcé par de nombreuses personnes , c'était Fukuro Yuuta. D'après ce que j'avais entendu , il avait gravi les échelons de notre société à toute vitesse , créant plus de chose à son jeune âge que beaucoup d'homme ne ferait pas en une seule vie. Je me dirigeais vers lui , après tout les politesses voulaient que je m'adresse à presque tout le monde ici , surtout des personnes que je n'avais encore jamais vu. Je lui tendis la main , mon cigarillos encore à la bouche , en tant que simple formalité. Je lui adressais la parole de façon cordiale :



« Bonjour , je suis Aaron Evans. J'ai déjà entendu parlé de votre chemin , félicitation. Tout le monde ne serait pas capable de construire tout ce que vous avez fait. En tout cas , je suis enchanté de faire votre rencontre. »




Une phrase combinant politesse et léchage de botte , les formalités de base en soit. Je m'en passerais bien mais nous étions obligé de passé par là sinon cela pourrait être vu comme de l'impolitesse. Un simple bonjour ici pourrait vous valoir des regards noirs. Mieux valait se soumettre aux règles de mondanité que de ce faire une mauvaise réputation , même si cela était d'un ennui général. Être à l'extérieur me fit le plus grand bien , même en pleine discussion. Je n'étais pas obligé de sauté de discussion à discussion , de faire des bises à des gens qui m'étais presque totalement inconnu , à faussé un rire délicat , à sourire toute les cinq minutes. Ici , je pouvais fumé en paix en continuant mon petit manège mais dans un rythme plus lent , ce qui me permettait de faire une pause. Les lumières de l'intérieur étaient d'une tel luminosité que la nuit n'avait aucun secret sur ce balcon , tout était visible et aucun danger ne semblait présent... Pour le moment.
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MessageSujet: Re: Spill the beans ! [Aaron]   Spill the beans ! [Aaron] EmptySam 7 Juil 2018 - 15:34

Ah ! Le monde du business…

Un monde magnifique remplis de petites règles toutes différentes, plus ou moins grandes, mais qui valent chacune leur pesant d’or. Littéralement. Un monde, un jeu, où le plus malin peut gagner tout autant que celui qui triche ou qui suit les prescriptions à la perfection.

C’est pourquoi on peut trouver des business des plus funestes comme des plus nobles. Car, au final, le but qui est donné compte bien plus que la façon d’y arriver. Et encore heureux, sinon beaucoup auraient déjà mis la clé sous la porte.

Croyez bien que même moi, "petit" président d’une multinationale spécialisée dans le monde de l’audio, j’ai eu la… "chance"… de rencontrer des échantillons des meilleurs comme des pires businessman que ce monde ait porté.

Oh oui, il y a toujours le bon et gentil businessman qui nourrit toujours le désir de rendre le monde meilleur, de faire de cet endroit un havre un peu plus paisible et où il fait bon vivre. Mais il y a aussi ce businessman aux activités plutôt sombres, qui préfère parler "en priver" et dealer sous la table, loin des yeux trop curieux.

C’est le même qui a des dents longues, qui a découvert une nouvelle substance addictive et qui est prêt à en verser dans votre verre sans que vous vous en rendiez compte juste pour s’assurer qu’il écoulera son stock.

Car oui, ceux qui possède l’offre n’attendent souvent pas que la demande arrive d’elle-même et vont jusqu’à la forcer dans la plupart des cas. De manières agressives ou non, vous êtes quasiment sûr qu’au jour d’aujourd’hui, quelqu’un va ou à déjà tenté de mettre un pied dans votre porte afin de vous persuader que vous avez besoin de ce qu’ils ont à offrir.

Mais, pour les plus chanceux d’entre nous, il arrive aussi que la demande se crée d’elle-même ; germant comme une fleur dans un champ, se répandant et grossissant comme maladie virale dans une population. C’est le genre de marché le plus juteux ; celui où, mise à part les concurrents, il n’y a pas à se soucier de l’écoulement de sa marchandise.

Encore plus lorsque, comme pour le Groupe Fukuro, vous vendez une "drogue" appréciée de tous. Car oui, s’il y a bien un marché qui ne cesse de grandir, d’avoir de plus en plus d’adepte, c’est bien celui des divertissements. Réelle drogue du peuple et aux effets encore plus demandé lorsque le monde en entier va mal.

C’est pourquoi, moi qui ne suis rien de plus qu’une branche dans ce grand amas de services qu’est le divertissement, je peux m’en tirer si facilement financièrement. Et ceci encore plus grâce aux personnes comme celle qui venait de me saluer, Aaron Evans.

« Bonjour, je suis Aaron Evans. J’ai déjà entendu parler de votre chemin, félicitation. » Une main tendue dans ma direction, un cigarillo aux lèvres et un air décontracté, voilà le premier contact que j’eu avec ce qui n’était qu’un nom en bas de rapport jusqu’alors. « Tout le monde ne serait pas capable de construire tout ce que vous avez fait. En tout cas, je suis enchanté de faire votre rencontre. »

Un sourire s’étira sur mes lèvres, savait-il ô combien je lui en étais redevable ? Savait-il ô combien ces articles et rapports avaient permis à ma propre petite entreprise de diffuser cette drogue du peuple ? Ravis de me rencontrer ? Le plaisir était miens, totalement.

« Ah, Aaron Evans ! Enfin je peux mettre un visage sur le nom que j’ai vu tant de fois apparaître en bas d’articles des plus intéressants. » Nos mains se joignirent dans une petite poigne amicale, mes lèvres retrouvant le doux contact d’une cigarette fraîchement sortis du paquet alors que mon regard détaillait les traits du garçon aux tâches de rousseur et aux cheveux roux soignés. « L’honneur de la rencontre me reviens, je suis un grand fan de votre travail et n’ait jamais manqué de m’arrêter dans ce que je faisais pour lire un de vos articles. »

Oui, là d’où venait les pires nouvelles, là était l’endroit où le besoin en divertissement se faisait le plus. Bien que le monde entier ait toujours besoin de sa dose journalière pour oublier les malheurs qui se passent ici-bas, j’avais mis un point d’honneur à créer des festivals de musique aux abords des endroits d’où nous venaient les mauvaises nouvelles.

Ainsi, par exemple, il y a deux ans lorsque des nouvelles de Belgrade des plus sombres arrivèrent aux oreilles du monde. Un festival de musique s’était soudainement organisé non loin de la capitale Serbe, le record d’influence dépassant même ceux des festivals déjà implémenté sur place depuis des années.

Et tout ça grâce aux écris d’un certain "A. Evans".

Mais bien que ce personnage ait aidé à mon profit, il n’en restait pas moins un électron libre, une nouvelle inconnue dans mes équations financières. Car oui, pour tous ceux qui ont eu la "chance" de voir la face sombre du monde, beaucoup d’entre eux ne s’en remettent jamais réellement, la voie qu’ils avaient pris dans leur vie allant même jusqu’à prendre un virage à angle droit.

Aaron était-il donc de ceux qui s’étaient laissé aller à la misère du monde ? Ceux qui avaient compris l’état de celui-ci et avaient baissé les bras face à ces montagnes de problèmes, allant même jusqu’à prendre la décision d’aller dans le sens qu’avait pris les choses et d’en profiter avant que tout ne finisse par brûler ?

Ou était-il de ceux qui espéraient encore faire de cet endroit un havre de paix ? Ceux qui, en faisant face à la détresse des gens, aux magouilles des plus grands, s’était vu réconforter et booster dans leur choix de vouloir se battre pour ceux qui ne le pouvaient pas ?

En soit, Aaron était-il un chevalier à l’armure étincelante ou celle-ci était-elle tâchée ?

« Alors, chez monsieur Evans, quelles nouvelles du monde ? » Sourire en coin, air intéressé, il me fallait tâter le terrain, savoir s'il était vraiment un allié ou un ennemi. « Quel bon vent vous amène ici ? Vacances ?  Business ? Ou est-ce que vos yeux se seraient posés sur la belle Keimoo et sa situation actuelle ? »

Ainsi débuta une nouvelle danse entre nos deux personnes ; la mienne désirant savoir de quel bords il était et la sienne possédant sûrement ses propres intentions vis-à-vis de ma personne ou de ce que je représentais. Dans tous les cas, j’étais bien décidé à tirer la chose au clair et, si possible, d’en faire un allié de choix si nos désirs pour cette ville s’accordaient.

Regardant la ville au loin, celle-ci dormant d’un sommeil agité par les rodeurs et les gens qui aimaient le voile de la nuit, je ne pouvais pas m’empêcher d’aller à un peu de mélancolie. La joie et la tristesse d’avoir connu cet endroit quand tout allait mieux étant un drôle de mélange pour mon cœur.

« Keimoo… Étrange évolution que celle qui est arrivée ici. Où sont les champs de fleurs, les parcs tranquilles et les animations dans les rues de ma jeunesse ? » C’était tout autant étrange de parler ainsi ; après tout, je n’étais pas si vieux et pourtant tout semblait être si lointain. C’était dire à quel point le changement avait été drastique. « On la laisse en paix huit années consécutives et voilà ce qui arrive. On dirait presque un enfant trop gâté qui aurait tout gâché à peine l’aurait-on quitté des yeux. » Un dernier soupir me retira de mon petit instant nostalgie, un dernier murmure clôturant ma pensée du moment. « Il y a des claques qui ont été perdues. »

Me tournant à nouveau vers Aaron, je lui fis un sourire cordial, regardant le beau jeune homme de la tête aux pieds avec un certain intérêt. Lui qui était d’ici, comment avait-il vécu ce changement ? Comment avait-il vécu son retour dans cet endroit qui était maintenant des plus étranges.

« Désolé pour le petit discours nostalgique, c’est juste que je n’ai que des bons souvenirs de mes après-midi de farniente dans les parcs publics. » Un peu de fumée s’échappa d’entre mes lèvres alors que mon regard se posa dans ces iris couleur amandes qui me faisaient face. « Je ne sais pas pour vous, mais ça me fait plutôt bizarre de me dire qu’il y a plus de chance de se faire dérober son portefeuille dans les parcs que d’y attraper un coup de soleil. Mais je dois radoter, non ? J’imagine que pour vous qui avait connu des guerres civiles, Keimoo n’est pas si… condamnée que ce que je pense, non ?  »

Mon attention sur le jeune homme était complète, son avis m’intéressant grandement et comme partout là où il avait été, j’avais fait des profits, quelque-chose me disait que de le croiser ce soir allait être plus une bénédiction qu’une malédiction. 



Il allait juste falloir bien vendre la chose.
Mais bon, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Chaque chose en son temps.
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MessageSujet: Re: Spill the beans ! [Aaron]   Spill the beans ! [Aaron] EmptyMar 10 Juil 2018 - 14:58

La nuit chaude , le goût de la nicotine et les lumières tamiser de la nuit brouillait ma vue et mes sens. C'était encore une soirée de plus , insipide et sans réellement de sens à part celle de serrer la main de certaines personnes en feignant une affection quelconque à leurs égards. Je m'ennuyais cruellement dans ce genre d'endroit mais mon devoir était d'y aller. De sourire à des gens que je ne connaissais pas . De créer un spectacle autour de ma personne , de me rendre vendable , intéressant , recyclable mais toujours aussi pourri intérieurement , tout autant que lieu finalement. Je me demandais , parfois , ce que je faisais ici. Pourquoi j'en étais arrivé à là , à ce stade pitoyable où l'argent et le luxe était ma seule philosophie de vie. Qu'avais je fais dans ma vie pour mériter ça ? Avais je été trop méprisant envers les autres ? Non , dans le passé , j'avais toujours été quelqu'un d'empathique , qui tendait la main à son entourage comme aux inconnues. Alors pourquoi ? Je n'en avais fichtre aucune idée. Mais , finalement , je faisais avec. Beaucoup de gens rêvaient de tout ce que j'avais , de ce confort de vie , de cette belle voiture qui était sagement garé dehors , de cette appartement hyper connecté et moderne dans lequel je dormais , pourtant tout ça ne me faisais plus rêver car je l'avais en ma possession. Tout ce qui me donnais encore envie , c'était voir les chiffres sur mon compte évoluer positivement , l'argent refluer encore et encore , posséder de nouvelle chose même si cette chose matérielle en question n'avait pas grand intérêt. Au final , j'étais aussi pourri que tout les hommes présents ici. Certains tentaient de ce donner bonne conscience en agissant pour des associations et en leurs faisaient des dons mais finalement , tout ceci n'était t'il pas pour redorée le nom de leurs enseignes ? Probablement. Je n'avais pas connu beaucoup de personnes qui avaient fait ça par réelle envie , pour montrer leurs engagements au monde entier , au final tout cela restait pur vanité . Je ne critiquais en aucun cas ce genre de personne puisqu'au fond , je faisais parti de ce monde. J'étais engrener dans cette façade noircie du monde mondain , des gens de la ''haute société'' , ces personnes qui ce pensaient au dessus du petit peuple et qui faisaient tout pour le démontrer. Cette soirée en était l'exemple typique après tout. Le luxe s'incrustait dans chaque détail possible de la salle même si ce côté si luxueux était tâché par les mafias ayant leurs propres exigences et les imposants dans la soirée. Et , bon dieu , qu'ils avaient mauvais goûts.  La présence de bière m'avait surpris , dans un premier temps je me suis demander si ce n'était qu'une mauvaise blague mais j'ai rapidement compris. Je n'avais pas l'habitude de voir ce genre de détail dans ce genre de soirée mais je passais outre . Cependant , une réflexion m'avait traverser à ce moment précis. C'est avec ce genre de détail qu'on peut mieux imaginé la dégradation de la vie quotidienne au sein de Keimoo même. Je n'étais pas souvent en ville voir presque jamais mais , à chaque fois que je pouvais rentrer , je voyais une ville toujours plus rongé par diverses affaires , par des clans prenant de la puissances , par un gouvernement de plus en plus soumis. Je me demandais bien quel virage allait prendre Keimoo ses prochaines années. Une guerre civile allait t'elle finir par éclater ? Les gens avaient peur et la peur amène souvent à la révolte puisque les gens sont face à des incompréhensions , des doutes , des craintes. J'avais pu observer ce genre de processus sur le terrain. L'angoisse qui ce dessinait dans les yeux de la jeune ménagère allant faire ses courses , du jeune voulant aller faire du skate , des personnes lambda qui avant ce sentaient en sécurité dans cette ville.


L'équilibre de cette ville avait fini par changer , par être déchirer par des gens trop puissants , par des mains armées , par la haine et la peur. Une sorte de propagande élitiste de la mafia avait fini par ce généralisé ici , à Keimoo. Je n'avais presque jamais vu un virage aussi impressionnant d'une ville mais après tout , je n'étais qu'au début de ma carrière et il me restait pleins de choses à découvrir. Je me demandais secrètement si des gens partageait mon point de vue sur l'évolution de la ville ou non. Si, même l'élite de la ville , le prestige du prestige , finissait par faire des courbettes complètes devant la mafia , cette ville était perdu. Je m'en fichais royalement du ressort de cette ville mais , ce qui m'inquiétais , c'était que mes proches vivaient ici. Les gens auxquels je tenais largement plus qu'à ma propre vie. Il était déjà arriver quelque chose à Loan la dernière fois par ma propre faute et je m'en voulais secrètement. La seule personne qui était censé me protéger dans cette ville rongé par les crimes avait fini à l’hôpital. Était-ce la preuve de la non-sécurité constante de ce lieu ? Pourtant , je voulais juste aller boire un verre , m'assurer de la santé de mes proches , et voilà comment tout cela c'était fini...Nous n'en étions jamais arrivé à ce point là précédemment dans cette ville. J'avais déjà risqué plusieurs fois ma peau ici , faillit me prendre des balles , esquiver des situations dangereuses où j'aurais pu perdre la vie mais jamais une balle n'avait touché mon garde du corps précédemment , jamais au grand jamais. Je pensais que nous avions atteint un stade critique , un stade de non-retour. Si , à chaque fois que je revenais ici , la ville ce dégradait de plus en plus , qu'en serait t'il à mon prochain retour sur Keimoo ? Ma famille serait morte ? Je retrouverais Lily à la rue ? Je craignais le pire , j'avais une réelle vision pessimiste de ce lieu en ce moment. Pourtant , j'avais passé les plus beaux moments de ma vie ici. J'avais énormément de souvenir à Liverpool mais les plus beaux souvenirs de mon enfances et surtout de mon adolescence se trouve enfouit dans cette ville. Chaque quartier m'avait laisser un souvenir particulier , plus spécialement Amani qui était le quartier de mon enfance , là où j'ai habiter avec ma grand-mère durant toutes mes études , ce lieu de paix et d'amour. Je me rappelais de mes après-midi au soleil avec ma mère et ma grand-mère dans le parc tout près de chez nous , où je courrais après les papillons , où le temps semblait beau et sans nuage , sans danger. Que j'aimerais revenir à ce temps où tout semblait si simple , où les simples bras d'une mère suffisait à vous consoler , où le monde semblait magnifique. Je me rappelais aussi de toutes ses soirées à traîner dans les rues rassurantes de mon quartier , en écoutant les doux bruits de la nuits , dans un certain confort. Comment avait t'on pu perdre tout ça ? Toute cette douceur , ces moments d'innocences où chacun rêvait d'un avenir plus beau , où tout le monde pensait rester auprès de ceux qu'ils aimaient , que tout resterait comme ça , que rien ne changerait. Mais , nous avions tous eu tord. Tout le monde a prit son chemin sans se retourner , laissant la vie pourrir , mourir dans des mains malveillante , laissant les souvenirs au passé et les moments de bonheur derrière nous. C'est dans la chaleur de cette soirée que mes pensées ce tournait vers ça , dans ce moment de doute , d'incertitude. Après tout , avoir de l'argent et des contactes ne faisait pas tout , si quelqu'un avait décider et planifier de me crever ce soir , je pourrais déjà être un homme mort , un simple fantôme à travers des invités bientôt mort.  Alors , dans ce temps probablement réduit qu'il me restait à vivre , je me décidais à parler avec cet homme dont j'avais déjà entendu parler : Yuuta Fukuro. Une poignée de main et quelques mots suffisaient à enclenché une discussion banale. Je ressentais le besoin de me changer les idées alors continuer ses banalités étaient peut-être une bonne idée , finalement. Je n'avais pas le cœur à me morfondre , il fallait que j'assume mon rôle d'envoyer de l'ONU jusqu'au bout , après tout ma personne devait représenter et vendre l'image de cette ONG interplanétaire , surpuissante et beaucoup plus malsaine qu'on ne pouvait l'imaginer. Je n'étais qu'une personne comme une autre à ONU mais si je défaillais à mon rôle rien que quelques secondes , mon poste sera généreusement donner à un autre , plus serviable à la cause. Mon poste était vicieux et si je voulais assuré ma place , je n'avais pas d'autre choix que de faire patte blanche. Un cigarillos toujours à la bouche , j'engageais la discussion avec cet homme dont j'avais de nombreuses fois entendu parler et souvent en positif. Mon questionnement était : était-t'il aussi pourri de l'intérieur que tout ces hommes ou bien jouait-t'il un rôle pour son commerce ? Nous allions vite le découvrir



L'homme en question semblait assez heureux de faire ma rencontre et fit l'éloge de mon article ce qui laissait un léger sourire ce dessiner sur mes lèvres. J'étais plutôt fière de mon travail alors une remarque positif sur celui-ci était toujours la bienvenue. J'étais quelqu'un qui aimait son travail car je me donnais le temps de le peaufiné , de le rendre parfait. Je pouvais passé des nuits et des nuits sur un simple rapport si celui-ci n'était pas à mon goût , je n'avais pas le droit à l'erreur et je le savais pertinemment.J'ai eu mes erreurs de parcoure à début mais je me suis bien vite rattrapé ,  voulant montrer ma motivation et ma dévotion au travail. Mon job me prenait tout mon temps . Si j'étais ici , c'était pour mon job , si j'étais chez moi , j'allais bossé pour mon job , si je voyageais , c'était encore et toujours pour mon job. Les vacances n'en étaient pas réellement puisque j'avais le nez dans les papiers pour préparer mon retour , je n'avais pas vraiment de temps de pause et je n'avais pas le droit de décrocher rien qu'un peu , sinon de lourde répercussion allait en découler. Mais le travail bien fait faisait toujours son effet. J'avais su inspirer certaines personnes à mon jeune âge mais je restais sur la réserve tout de même , beaucoup de travail restait à faire et rien n'était joué pour moi , rien n'était permanent et tout était éphémère. Je répondis pas un simple hochement de tête honoré à ses propos. Je n'avais rien à rajouter à ses propos , c'était un début de discussion classique où chacun de nous deux faisait des éloges à l'autre , montrant l'intérêt qu'il trouvait à son travail et l'admiration qu'il pouvait en tiré voir le profit qui pouvait l'intéresser pour le futur. Les discussions mondaines ce passaient toujours ainsi, une sorte de rituelle morbide pour gonfler notre amour propre et amplifier l'imagine positive que nous nous faisions de nous-même alors qu'au fond , nous n'étions que des monstres profitant de la crédulité et de la pauvreté des gens qui vivaient plus bas que nous , du peuple réclamant le retour au calme et un peu de nourriture. Je pensais que la suite de la discussion serait faite d'autre métaphore toutes plus élogieuses les une que les autres pour nous conforter dans l'ambiance de cette soirée mais j'avais autrement tord. J'avais fortement qu'il tâtait le terrain pour voir s'il avait une possibilité de me demander quelque chose. Ne sachant point de quoi il s'agissait , ne le connaissant que de ce que j'avais pu voir de lui ou des propos qu'on m'avait rapporté sur lui, je ne connaissais pas vraiment ses intérêts concret. Je restais donc prudent aux mots que j'employais , je sachant pas si cette discussion était un terrain glissant ou une opportunité en or. Je savais que la compagnie de cet homme était au beau jour et que s'il avait des intérêts économiques qui allaient ce jouer dans cette discussion , il fallait absolument que je fasse bonne impression. Après tout , Yuuta était devenue une des figures principales du loisir avec son entreprise . Je pris un temps de pause en tirant une latte de mon cigarillos avant de lui répondre , comprenant de plus en plus les enjeux importants qui allait se jouer durant ce moment précis.


« Hm … Le monde ? Hé bien , malheureusement les nouvelles ne sont pas toujours positives mais nous essayons de le rendre meilleur. Ce n'est pas tâche simple mais c'est un combat permanent qui portera ses fruits un jour , j'en suis certain. »


Plus Yuuta posait des questions , plus je comprenais son petit jeu. Il voulait cerné ma personne , si j'étais pourri jusqu'au plus profond de mon âme ou si j'étais un homme noble de cause. Je n'allais pas lui dire « salut , ouai je fais du blanchissement d'argent et alors ? Ça te dérange ? », je n'avais aucun intérêt à ce qu'il ait vent de mes activités . Il était peut-être ce genre de personne qui pensait avoir de nobles attentions et si c'était le cas , il fallait que je joue la partie de façon fine sans me faire griller mais cela était un jeu d'enfant pour moi. D'un côté , s'il pouvait rendre cette soirée rien qu'un peu plus intéressante grâce à cette petite discussion , je ne me défilerais pas. J'avais cruellement besoin d'une distraction et il venait de me l'offrir sur un plateau en argent , génial.  En faisant bien attention à chaque mot employer et en contenant des sous-entendu dans chaque lettre prononcé , je repris la parole en le fixant , un sourire  de simple politesse sur les lèvres :


« Keimoo est comme ma maison. Disons que je viens ici...Pour faire une pause. »


Réponse courte mais qui se suffisait à elle-même. Avant même que je puisse lui poser une quelconque question pour mieux cerné son jeu, il reprit la parole d'un air nostalgique. Je pouvais deviner dans son regard une certaine tristesse couvrir ses yeux , comme si des souvenirs refluaient dans son cœur. Peut-être que ce lieu le rendait nostalgique. J'eus rapidement ma réponse au fil de son monologue. A travers ses paroles , je pouvais comprendre le regret qu'il avait pour le chemin qu'avait prit cette ville , les souvenirs que lui aussi avait du perdre ici. Malgré mon cœur de pierre à toute épreuve , je comprenais son point de vue et une expression plus mélancolique se dessinait sur mon visage quand il terminait son discours . Comment ne pas comprendre ce qu'il disait , surtout pour ma part , moi qui avait passé de si beau moment dans cette ville qui me semblait étrangère maintenant. Il semblait comme... Attendre un signe de ma part , quelque chose qui lui ferait dire que cette ville n'est pas condamné comme il l'avait proprement dit. Que pouvais-je lui répondre ? J'étais partagé , d'un côté j'aurais souhaité faire un bon en arrière , revivre ses moments d'innocences où les cours , les amitiés et les amourettes était mes seuls problèmes et modifier ma vie au passage mais est ce que la ville aurait t'elle prit un autre virage pour autant ou était-ce une fatalité ? Il venait de réveiller quelque chose d’enfoui profondément en moi : mes souvenirs, si douloureux soit t'ils. En jetant mon cigarillos à terre , j'accrochais son regard bleu azur . Il venait de toucher une corde sensible de ma personne mais pourtant , j'essayais de ne pas le montrer. Reprenant mon ancienne expression , je ne lui laissais presque pas l’occasion de deviner qu'il venait de me secouer avec ses paroles. Certes , j'avais connu bien pire que Keimoo , j'avais vu la mort de mes propres yeux , des hommes qui s'entre-tuaient pour leurs convictions mais... Keimoo était le lieu de mon enfance. L'endroit où j'avais rencontrer les personnes auxquelles je tenais tant. M'appuyant à la rambarde du balcon , je coupais notre échange visuelle pour regarder le ciel et la vue de la ville. Est-ce que tout était si perdu ? C'était une bonne question. Avec une voix assurer , je pris la parole en reprenant notre contacte visuelle perdu quelques secondes auparavant :


« Ne vous excusez pas pour votre discours. Je comprend parfaitement votre point de vue et vos angoisses par rapport à l'avenir de cette ville. Je ne dirais pas que cette ville est condamné mais elle est en très mauvaise voie en toute franchisse. Quand... »



Je me coupais pour vérifier si personne ne nous écoutait avant de reprendre la parole . Nous étions seuls sur ce balcon , je n'avais donc rien à craindre :


« Disons que , quand le pouvoir est dans les mains de personnes avec des intentions qui ne sont pas forcément positives pour la ville , cela ne fini jamais bien.  Je ne peux pas prévoir la suite de Keimoo , je suis trop attaché à ce lieu pour avoir un point de vue extérieur en toute franchisse. Or , j'ai l'impression que tout les moments que j'ai passé ici n'appartiennent plus qu'au passé maintenant. Excusez moi , c'est très négatif comme vision des choses mais en toute franchisse , j'ai peu d'espoir pour cette ville. »


Je passais ma main sur mon visage , en plein réflexion. J'avais l'impression que cette ville lui tenait à cœur , il en parlait avec un regard nostalgique mais à la fois avec cette lueur dans ces yeux qui voulait dire tant de choses. Il n'avait pas l'air de tricher sur sa propre vision des choses et j'avais cru voir une forme d’honnêteté dans ses paroles. Si c'était vrai , c'était noble de sa part. Je ne pouvais pas en dire tant pour moi , certes cette ville me tenait à cœur mais que faire pour elle ? Je l'avais connu bien autrement et j'avais l'impression que cela était fort loin , que je ne la reverrais jamais ainsi , au grand jamais. Pour moi , tout ça appartenait à un passé assez lointain que je ne pourrais retoucher que du bout des doigts , comme un souvenir évanouit dans des milliers d'autres. Il avait probablement un projet pour la ville , il ne pouvait pas me parler de ça comme ça , d'une manière innocente. Il avait sûrement planifier quelque chose qui comptait me partagé , peut-être en m'incluant dedans. Recherchait t'il des pions ou des tours ? Je ne suis pas du genre à être un simple pion , utilisable à volonté et à jeter à la première utilisation. Croisant mes bras pour montrer ma méfiance toujours présente , je pris la parole d'un ton très franc :


« Dite moi , vous voulez faire quelque chose pour cette ville c'est ça ? Qu'attendez vous de moi ? Qui êtes-vous vraiment pour cette ville ? Je vous écoute. »


Mon regard était assez dur mais je ne tenais pas à me montrer comme quelqu'un de trop accessible. Et ce n'est pas sa gueule d'ange qui allait faire changer la donne. S'il voulait vraiment mon aide , il allait devoir être vraiment convaincant. Certes , ici j'avais énormément de contacte  , de très bon comme de très mauvais , je connais beaucoup de milieux , j'avais de l'argent , j'étais en soit l'allié parfais s'il avait des plans pour cette ville mais je ne voulais pas me lancer dans n'importe quoi les yeux fermées et je voulais lui faire comprendre. Soit il m'expliquait son plan de A à Z , soit tout cela sera sans moi. Si l'implication était trop lourde de sens , cela pouvait se retourner contre moi , contre mon propre job et je n'avais pas l'intention de tout perdre aujourd'hui. Pas encore. Dépliant mes bras , j'attendais ses explications , tout ouïe. C'était à lui de me convaincre à présent... Et cela n'allait pas être tâche aisée
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