My Decade.

La vie suit simplement son cours.

• Genre : ♀ • Âge, date de naissance : 33 ans, 18/05/1995 • Nationalité : Sino-japonaise • Orientation sexuelle : Hétérosexuelle • Langue(s) parlée(s) : Japonais, mandarin, cantonnais et anglais. • Si Civil : (si non, supprimer les catégories suivantes) • Métier : Professeure (à l’université pour femmes de Shinonome à Matsuyama). • Groupe :  Creepies

► Description physique

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Toujours cette même silhouette élancée et pressée qu’on aperçoit lorsqu’elle se rapproche et passe à côté de nous, mais qu’on manque de réussir à ralentir. Toujours cette grandeur qui se veut pourtant discrète voire invisible. Et lorsque le vent souffle, il ne fait plus virevolter cette longue chevelure brune et cette frange qui voilait alors ce regard curieux. Mei s’est encore plus fondue dans la masse en arborant un carré qui vient toucher ses épaules et en retrouvant sa couleur d’origine, un noir tout ce qui a de plus classique. Ce changement radical reflète son entrée dans les rangs d’une société encore bien ancrée dans son traditionalisme. Son teint pâle tend à montrer des couleurs depuis qu’elle s’est rapprochée des côtes. De ses jeunes années, elle n’en a gardé que quelques traits, le reste de son visage démontre une légère fatigue qui semble s’être installée pour de bon. Néanmoins, son sourire viendra toujours l’illuminer et si cela ne suffit pas à rassurer les quelques esprits inquiets, son apparence s’en chargera. Le style vestimentaire de la trentenaire s’est affiné, des jupes crayons, des pantalons en toile ou amples, des chemisiers, des robes longues toujours accompagnés d’un foulard, soit dans son sac ou d’ores et déjà autour du cou. Elle est toujours apprêtée et donne l’impression d’être constamment dans l’action.

► Description psychologique

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Mei a vu les années passer un peu comme tout le monde, elle a avancé avec son temps, mais s’est retrouvée plus d'une fois en retard dans un monde qui va décidemment beaucoup trop vite pour une femme qui semble courir auprès de ceux qui marchent. Elle n’a cependant pas totalement perdue de ce qui faisait son caractère puisque son côté, taquin, sa curiosité, son humour bien à elle sont là. Son sens de l’orientation ne s’est pas amélioré, seul changement notoire son calme quasi-légendaire. Loin d’avoir eu un quelconque déclic qui la fit prendre conscience qu’elle n’était plus une jeune fille, elle s'est contenté d'évoluer tranquillement et à son rythme. C’est peut-être ça qui l’a encore plus différenciée de ses amis et de ses collègues, en effet tous se mariaient, avaient des enfants, se trouvaient un métier et ne cessaient d’exprimer à quel point cela les avait complètement changés. Alors la métisse se disait qu’elle avait simplement toujours su ce qui l’attendait, que tout était « logique et naturel » et que de ce fait, plus rien ne l’étonnait vraiment. Elle affronte la vie paisiblement et s’affaire à avoir un équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle. Evidemment, tout n’a pas été si rose et son air fatigué, discuté plus tôt, est le miroir de son état d’esprit. Il est arrivé une période dans sa vie où Mei fut épuisée de tout ce qui l’entourait, un passage à vide obligé dans une vie, que cette dernière soit remplie ou non au final. Survenu alors qu’elle était dans ses premières années en tant que professeure, ce même vide fut comblé par la naissance de son premier enfant.

► Mémoires

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Mei n’a jamais eu une vie bien palpitante et toutes les fois où elle avait essayé d’y ajouter un peu de folie, elle ne se retrouvait qu’avec des regrets. Après ses cinq ans à l’académie Keimoo, la jeune étudiante qu’elle était s’est beaucoup interrogée sur sa place dans la société, sur son rapport avec les autres et sur ce qui était réellement bon pour elle. Les divers sujets abordés avec sa génitrice l’ont aidé à ouvrir les yeux et à prendre conscience de certains détails. En effet, depuis ses plus jeunes années, Mei pensait qu’il était évident qu’elle suivrait les pas de son père qui venait ainsi de céder sa place de ministre pour siéger désormais au parlement. Son frère ainé avait terminé ses études et travaillait dans la recherche, loin du monde politique. Ainsi, à ses yeux il n’y avait plus qu’elle pour assurer la reprise. Elle s’imaginait accéder à un poste de conseillère pour commencer, ne restait qu’à gravir les échelons. Cependant, tout ceci sonnait faux et peu motivant. Une fois son diplôme de science politique en poche, elle s’accorda une pause et passa un mois en Chine dans sa famille qu’elle ne voyait pas souvent. A son retour elle dû prendre une décision. Il n’y eut pas de rancœur de la part de son père lorsqu’elle lui fit comprendre qu’elle changeait de voie, juste une légère tristesse. A dire vrai, il l’avait senti venir et son épouse avait bien sûr déjà laissé entrevoir cette possibilité. A partir du moment où Mei entreprit un doctorat en suivant cette fois-ci le parcours de sa mère, elle vit les évènements de sa vie s’accélérer. Elle quitta Keimoo pour Tokyô à 24 ans et fit la rencontre de son futur mari Yuto Adachi, deux ans après. Elle finit entièrement sa scolarité à l’âge de 27 ans, devint professeure et se maria un an plus tard.

Aujourd’hui Mei enseigne à Matsuyama et mène une vie tout à fait banale. Elle s’accorde une pause de deux heures tous les samedis après-midi pour continuer l’une de ses passions, la natation et rentre s’occuper de sa famille.
Elle revient de temps en temps à Keimoo par nostalgie et amertume, accompagnée de son fils ou seule, après tout 5 ans passés ici ce n’était décidément pas rien. Elle choisissait soigneusement son heure pour arpenter les rues de Bougu, rencontrait des anciens camarades qui travaillaient ici et là, ses nombreux retours permettraient-ils peut-être à cette ville de retrouver ses bons jours ne serait-ce qu’un instant. Elle entretenait cet infime espoir alors que sous ses yeux le paysage n’avait de cesse de se dégrader. Ses parents avaient vendu la maison familiale située dans la ville d’à côté et s’était installé dans une nouvelle demeure éloignée de toute tourmente.  Quand bien même, elle avait quitté la ville il y a presque dix ans maintenant, Keimoo restait le théâtre d'une partie de son passé.