₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV -

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


Genre : Masculin Lion Singe Age : 31
Compteur 1034
Multicompte(s) : Cammy Logan (Hors-jeu) / Erik Thornberg (PNJ) / (Ryosuke Saitô (†) )

KMO
                                   :

Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - Empty
MessageSujet: Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV -   Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - EmptySam 2 Déc 2017 - 14:41

[RP à la première personne, pour changer un peu de rythme ;) ]

Je me tiens là, à cinq mètres en face de ces quelques marches descendant vers cette porte devant lesquelles je suis passé de nombreuses fois sans jamais les approcher. Pas que je n'osais pas, mais il était juste inconcevable pour moi que je fasse ne serait-ce qu'un seul pas dans cette direction. Tout au plus, je jetais quelques coups d'oeil mais c'était surtout le soir que mes oeillades se faisaient plus critiques. Faut dire aussi que cette porte là, en contrebas est relativement discrète, malgré le bling-bling alentour de ce quartier huppé. Un salon de thé le jour se transformant en bar la nuit, un bar à la clientèle bien ciblée. Les groupes ne sont pas autorisés, deux personnes maximum à la fois peuvent entrer. Et sur la porte, un écriteau des plus clairs.

- MEN ONLY -


En dessous de cet écriteau, un autre beaucoup plus petit arborant six bandes de couleurs flashy. Et du haut vers le bas...

Rouge, vie et guérison
Orange, santé et fierté
Jaune, la lumière
Vert, la nature
Bleu, la sérénité, l'harmonie
Violet, l'esprit


Je pousse un reniflement sarcastique. Fierté ? Sérénité ? Harmonie ?

Vraiment, comment en arriver là, comment accepter ce vert, cette "nature" qu'on se refuse obstinément parce que la notion de fierté , ce "orange", ne correspond en rien avec celle des mœurs, de l'éducation, et de ce regard que les autres vous portent, qui vous ont engoncé toute votre vie. J'ai tout fait pour rester dans ce berceau, porté par ma nation, par les espoirs qu'on plaçait en moi et pourtant... De toutes les conversations que j'ai eues, jamais je n'aurais pensé que ce serait celle que j'ai échangée avec mon père qui m'aurait amené au devant cet escalier.

Il fait froid, décembre me mord cette peau rendu fragile par ma négligence, les nombreux repas sautés, oubliés, déclinés; les clopes consumées en excès comme autant de ces verres de whisky ingurgités dont j'ai perdu le compte. Je mène une vie de misérable, que je protège en revêtant des tenues hauts de gamme que j'ai fini par accumuler grâce à ce salaire exorbitant qu'un simple réceptionniste d'hôtel ne pourrait s'offrir, qu'il ait cinq étoiles ou pas du tout. La différence ne tient visuellement qu'en un simple objet, minuscule, qu'on accroche à un revers de costume. Je ne porte pas ce dernier, et encore moins ce premier. Je ne me suis même pas donné la peine de porter mes lentilles non plus. Juste un jeans un peu délavé, mes Chuck Taylor que j'ai dépoussiérées puisque je ne les ai plus portées depuis la fac, un polo gris de chez Ralph Lauren - cadeau de ma mère pour ce quart de siècle que j'ai franchi il y a presque six mois - déboutonné et une veste aussi cintrée que son possesseur. Pas d'écharpe, ni de gants ; en fin de compte je pense que j'essaie de remonter le cours du temps, de glisser dans une existence alternative où on aurait le droit de porter ce vert nature, et il ne s'agit pas d'une simple couleur d'iris, exprimant un quelconque métissage. Le droit d'afficher ses propres couleurs, sans être rejeté à l'entrée par crainte de choquer la clientèle comme l'irezumi qu'arbore la peau de mon dos et que peu de sources thermales ne tolèrent. Quoi de plus normal, lorsqu'on est rejeté, que des établissements privés s'érigent, creusant d'autant plus les fossés de la différence.

Je pousse un soupir et amorce un pas, puis un autre et descends une à une les marches, avec lenteur. L'homme qui se tient à l'entrée me fixe, méfiant. Si j'étais en train de bosser, j'aurais simplement sorti mon porte-monnaie, mais il ne s'agit pas d'un boulot, et encore moins de quelque chose que l'argent peut acheter. Alors je fais ce que j'ai toujours fait à l'époque pour exprimer mes intentions placides. Un sourire, assez mal à l'aise, une inclinaison légère.

- Bonsoir. Puis-je... ?

Je baisse un peu les yeux, la honte fait partie de moi depuis trop longtemps déjà pour qu'elle soit invisible. L'homme ouvre le passage et me remet une carte, sur lequel est noté au recto les coordonnées de l'enseigne portant le nom de "Cargo". Au verso, une phrase:

"Tout ce que vous verrez à l'intérieur, doit rester à l'intérieur."


Je tressaille à la lecture de ces mots. De quel genre d'établissement s'agit-il en réalité ? Une cage aux folles ? Un bordel ? La porte s'ouvre, il est trop tard pour faire demi tour. "Merci", je me contente de dire avant d'entrer.

A l'intérieur, rien qui ne justifie quelconque effroi. Ça ressemble à n'en pas douter à un salon de thé. L'atmosphère est chaude, confortable. Des canapés un peu rétro s'offrent à une clientèle hétéroclite, bien qu'à 100% masculine. Mélange des classes sociales, des générations, et des styles vestimentaires. Aucun regard ne vient se porter sur moi, un ou deux tout au plus. Il est évident qu'ici, personne n'est là pour me juger. Ne sachant où aller, je me dirige alors vers le bar et me pose sur un tabouret. Autre réflexe, habitude d'un alcoolique notoire. Je sais que ce soir, je boirai plus qu'à l'accoutumée. Le serveur vient vers moi et me souhaite la bienvenue. La politesse japonaise est toujours présente, même si à l'oreille de cet homme , et parmi d'autres ornements jusqu'au cartilage, une petite boucle d'oreille avec deux symboles de Mars emmêlés orne son pavillon auditif. Le pire dans tout ça, c'est que je ne peux m'empêcher de trouver cela charmant. Je serre alors le poing gauche sur mon genou et me contente de commander un Glenmorangie, sans glace.


Dernière édition par Shiki Katsuragi le Mer 2 Mai 2018 - 23:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7034-shiki-katsuragi-transfert-du-lycee-universite-a-valider#188987 http://keimoo.forum-actif.net/chronologies-f123/once-upon-a-time-t5863.htm#173856
Hayden Yoshida
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
Hayden Yoshida


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la chance - Apt 22
Compteur 166
Multicompte(s) : Hisaka Rika

KMO
                                   :

Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - Empty
MessageSujet: Re: Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV -   Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - EmptySam 23 Déc 2017 - 0:44

Vingt-deux heures et huit minutes.

« Je vais rentrer. Merci pour la soirée. »

J’adresse un sourire fatigué face au couple d’hôtes qui m’a accueilli pour le dîner. Bien sûr, ce n’est pas à cause d’eux que je pose mon départ prématuré. Tout avait été parfait : de l’entrée au dessert, je n’avais rien eu à redire sur la cuisine et encore moins l’ambiance. Mais il y a des moments où même un homme comme Hayden Yoshida a besoin de se retirer après avoir épongé tout le bonheur d’un duo épanoui.

Un peu surpris, mais compréhensif, mon meilleur ami me tapote doucement l’épaule puis me raccompagne jusqu’à l’entrée. Au moment où je prends ma veste pour la glisser sur mes épaules, je croise son regard inquiet, ce à quoi je réponds par une mine plus réjouie. Je ne veux pas qu’il pense que je me suis senti mal à l’aise, au contraire, j’ai été vraiment très heureux de partager ces instants avec lui. Pourtant…j’ai un peu de mal à garder le contact visuel, comme si quelque chose sonnait faux dans mes propos, mais je ne m’en préoccupe pas plus que cela. Il ne me faudra que quelques secondes de plus pour enrouler mon écharpe autour du cou et passer le seuil de la porte, me confrontant aux températures hivernales. Quelques mètres plus loin, je me retourne et adresse un bref signe de main aux mariés, avant de me retourner et poursuivre ma route vers Hiryuu.

Sorti de nulle part, un violent mal de crâne me frappe alors que je longe les rues d’Hebi afin de rentrer chez moi. Aurais-je abusé de la boisson ? Je me rappelle alors qu’à cause de la grossesse de sa femme, Satoshi n’avait pas sorti d’alcool de la soirée. Ce ne peut donc pas être la cause de cette douleur.

« On va au bar ? »

Je fais volte-face, pensant un instant que l’on s’adresse à moi, mais je redescends rapidement sur terre et observe deux hommes, sans doute bons amis, se diriger vers les bars et boîtes branchées de la ville, bien loin des trucs sordides que l’on peut trouver à Bougu. La musique m’appelle, l’ambiance exaltante du dancefloor également, les jeux de séduction, l’alcool. Après tout, ce n’est pas comme si je n’avais pas déjà les douleurs d’une gueule de bois. Au diable la culpabilité des mauvaises décisions. Je ne pose pas plus de questions et commence à les suivre comme si c’était naturel.


(…)


Quelques doutes émergent en moi quand je me rends compte qu’ils ne vont pas exactement à l’endroit que j’aurais imaginé, mais je me dis que cela peut être intéressant de découvrir de nouvelles adresses. J’ai beau habiter Keimoo depuis plus de dix ans, cette ville restera toujours pleine de surprises. Les distançant à plus qu’une trentaine de mètres, je les perds en arrivant dans une ruelle. Je regarde autour de moi, mais pas de trace de bar ou autre établissement où je pourrais m’amuser. Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres. Tant pis, je suppose que ça m’apprendra à vouloir faire la fouine. Je reste toutefois intrigué par ces petites rues parallèles et décide d’y faire une petite promenade digestive.

(…)

Je ne sais pas si j’ai bien vu et quelque part ça me met assez mal à l’aise d’avoir vu ça. Au détour d’une ruelle, j’ai fini par recroiser les deux personnes que je croyais volatilisée. Je les ai alors vus descendre quelques marches pour rejoindre une porte avec un videur. N’ayant aucune idée qu’Hebi pouvait héberger un tel endroit, je me suis rapproché, assez timidement. Et quand la porte s’est refermée sur les deux hommes, j’ai vu…ou plutôt j’ai cru voir un écriteau. MEN ONLY disait-il. Contre ma volonté, ces deux mots sont restés gravés sur ma rétine, deux mots qui se suffisent à eux-mêmes pour que je comprenne quelle est la clientèle visée par cet établissement. Mon cœur s’est mis à trembler dans ma poitrine et avant que le vigile ne porte attention sur moi, je me suis éclipsé.

Non, je n’ai jamais été contre ces gens. Enfin, je n’en ai jamais fréquenté non plus…en fait je n’en sais rien. Mais je veux dire, au Japon, à Keimoo, dans la ville où j’ai grandi...Cela me paraissait inimaginable. Un frisson me parcourt l’échine. Ces deux hommes que j’ai vu n’ont donc jamais été amis ?


(…)


C’est ainsi que j’ai fini dans un club branché à 10 minutes de marche  de cet endroit. Un verre, deux verres, trois verres et deux danses endiablées plus tard, je n’arrive toutefois pas à faire sortir cet écriteau de mes pensées. Mais comme d’habitude, je fais bonne figure. Me dépenser me vide la tête, mais mon mal de crâne ne part pas pour autant. A quelques mètres de moi, une jolie jeune femme s’approche du comptoir pour commander une boisson. Je n’hésite pas, je l’aborde.


(…)


« Je vais fumer. »

Ai-je dit, un peu trop troublé après un contact inattendu, une petite heure après avoir fait connaissance. C’était pourtant ce que je cherchais en venant ici non ? Sa main glisse le long de ma cuisse alors que je l’étreins doucement. Je reviendrai plus tard, lui ai-je promis avant de disparaître dans la foule.

Men only.

Ces deux mots font écho dans mon crâne, causant le chaos dans la moindre de mes réflexions. Une fois à l’extérieur, je lâche un grand soupir et place une cigarette dans ma bouche. Ce n’est qu’en fouillant ma poche que je me rends compte que je n’ai pas de feu. Heureusement, je trouve le moyen d’emprunter un briquet à un autre homme. Après l’avoir remercié chaudement, je tire la première latte. Mes retrouvailles avec la nicotine laissent toujours un goût particulier, un goût de satisfactions, mais aussi de défaite et d’amertume.


(…)


Men only

J’ai fini par craquer et je suis retourné à cet endroit. On ne peut pas dire que je sois vraiment serein, mais ma curiosité est toujours plus forte que tout le reste au final. A quelques mètres de l’entrée, je prends une grande inspiration et me lance, descendant les marches une à une, l’air faussement serein. Quelle soirée de merde, me dis-je en croisant les yeux sévères du videur qui m’analyse d’un coup d’œil, l’air hésitant après que je l’aie salué. Je suis sur le point de renoncer quand il ouvre la porte et me tend une carte. Sans trop réfléchir ni lire, je le remercie en souriant et m’engouffre à l’intérieur, m’attendant à un club de strip-tease masculin, des hommes en sous-vêtements se déhanchant autour des barres de pole dance, mais il n’y a rien de tout ça ici. Et la musique n’est même pas extravagante.

A mi-chemin entre le soulagement et la déception, je m’avance au milieu de plusieurs groupes. Je sens des regards sur moi. Cela me gêne un peu au départ, mais je m’habitue assez vite. Au final, ce n’est pas si différent du regard que me portent les femmes. Oui, les femmes, absentes du décor comme le précisait l’écriteau.

Men only

C’est apparemment aussi le cas pour le personnel, me dis-je en m’avançant vers le comptoir. J’ai déjà un peu d’alcool dans le sang, mais pas encore assez pour inhiber mon mal de crâne. N’ayant pas la carte sous la main et étant en manque d’inspiration, je me mets à observer les verres des autres clients. Beaucoup semblent avoir opté pour du whisky alors je suis le mouvement, demandant au serveur « la même chose » qu’un homme à l’air sévère (et stressé) assis à quelques mètres. Ma commande finit par arriver quelques minutes plus tard. Ce n’est pas le même type d’alcool que l’on m’a servi dans le club un peu plus tôt, je ferais mieux de le savourer. Entre deux gorgées, je décide de regarder la fameuse carte donnée par le videur un peu plus tôt.

Cargo – Tout ce que vous verrez à l’intérieur, doit rester à l’intérieur


Un frisson me parcourt l’échine. Il n’y a pourtant pas l’air d’y avoir des activités illégales, sauf si jouer au billard entre hommes est illégal. Et si l’on fait abstraction des quelques couples qui s’embrassent sur les canapés…je dirais que c’est une enseigne tout à fait normale, presque sympathique. Je fronce les sourcils et glisse la carte dans ma poche avant de reprendre une gorgée de whisky. Décidant de faire abstraction de ce détail, je me dirige justement vers la table de billard où une nouvelle partie est sur le point de commencer. Voyant que l’homme du comptoir n’a toujours pas bougé de son tabouret, je décide d’engager une conversation, entre la table et le bar.

« Vous ne voulez pas regarder ? »
Revenir en haut Aller en bas
Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


Genre : Masculin Lion Singe Age : 31
Compteur 1034
Multicompte(s) : Cammy Logan (Hors-jeu) / Erik Thornberg (PNJ) / (Ryosuke Saitô (†) )

KMO
                                   :

Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - Empty
MessageSujet: Re: Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV -   Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - EmptyLun 5 Mar 2018 - 13:41

"Je pense qu'il s'adresse à vous."

Je redresse la tête, lâchant le regard quasi vide de mon verre...quasi vide aussi. Le serveur me sourit. Il s'adresse bien à moi, mais il me parle d'une autre personne.

" Je vous demande pardon ?"


~~~~


Cela doit bien faire une heure que je suis installé là, et j'en suis à mon quatrième. J'ai entendu la porte s'ouvrir et se refermer à peine une demi-douzaine de fois, c'est dire si les lieux sont peu fréquentés. Toutefois, le bar est désormais plutôt bondé, mais il n'est en rien insupportable pour les oreilles. J'ai même pu distinguer dans la contemplation de mon Glenmo, des conversations distinctes bien que discrètes. Je ne suis pourtant ni curieux, ni indiscret, je laisse juste filer les sons jusqu'à mon ouïe intéressée. J'ai fini par comprendre que ce bar est comme n'importe quel autre, qu'on y aborde plusieurs sujets mais qu'on ressent moins de honte ou de réserve à s'enlacer. Même dans les lieux "hétéros", on ne voit pas ça. Je n'ai même pas eu à détourner le regard de mon verre pour le comprendre : certains bruits ne laissent aucun doute sur les actions de certains clients.

Ça m'a mis un peu mal à l'aise d'ailleurs. Mais le plus surprenant, c'est que ce qui me dérange n'est pas le fait que ça se fasse entre deux hommes. Ce qui me gêne, c'est qu'ils le fassent, tout simplement. Mais là encore, c'est mon côté traditionnel qui ressort, celui des mœurs japonaises, de la réserve. Dehors, pendant le jour, c'est à peine si on voit un couple ordinairese donner la main. Les baisers en public sont juste impensables, très mal vus. Au final, il n'y a que dans les lieux de débauche - plus ou moins - que les individus se lâchent, peu importe leur genre. Les boites de nuits sont les plus courantes, et c'est la raison pour laquelle je ne m'y rends jamais, sauf dans le cadre du... "boulot", et ça se fait en général en dehors de leurs heures d'ouverture, sauf urgence.

Aucun établissement du coin n'appartient au clan Hachiya. Hebi n'en est pas la cible. Pas encore. Bougu reste notre priorité, il y a encore pas mal de proprio qui n'ont pas encore cédé.

...

"Notre" priorité ? Depuis quand est-ce que je me sens aussi investi de cette manière ? Je pousse un soupir et...

~~~


" Je vous demande pardon ?"

Le serveur rempli mon verre que je n'ai pas eu le temps de vider de sa dernière gorgée. Une façon pour lui de s'adresser à moi, tout en restant naturel dans son travail.

" Derrière vous, la table de billard."

J'ai bien entendu une voix derrière, mais est-ce que ça m'est vraiment destiné ? Je lève la tête et regarde le miroir situé derrière le comptoir.

"Ce verre est pour la maison."

Le serveur s'éloigne un peu, alors que je réalise à peine sa manière de faciliter les rencontres, par un geste commercial. Je ne saisis pas trop. Est-ce une façon de fidéliser la clientèle ? Je ne vois pas d'autre raison. Je porte alors mon verre aux lèvres tout en observant l'inconnu du billard au travers du miroir. Allez Shiki, tu as fait le plus gros, et on t'a gentiment poussé vers ce gars. Ne profite pas de ce verre sans aller plus loin que la simple observation. Ce n'est pas comme si on allait te manger.
Je fais alors pivoter mon tabouret, lentement, un peu. Puis je tourne la tête. J'ai une drôle de sensation, lorsque je vois plus distinctement le visage de cet homme là. Mes sens sont en alerte, je l'ai déjà vu. Mais impossible de savoir d'où je connais cette tête. Un client de l'hôtel ? Une connaissance du clan ? De l'académie ? Je porte mon verre aux lèvres, puis arrête mon geste. Je descend du tabouret. Je ne dois pas afficher mon anxiété, alors je décide de revêtir une fois de plus le lourd masque dont je pensais m'être débarrassé pour la soirée. Fait chier.
J'étire un sourire aimable. Le sourire "Katsuragi".

- Pourquoi juste regarder ?

Je pose mon whisky sur une table juste à coté, puis saisis une queue, ainsi que la craie bleu. Les activités de tir et de visée sont dans mes cordes. Mais le billard, ça n'est pas le Kyûdô. Pas de tsurune, pas de shin-zen-bi, juste.... des tirs. Des billes à mettre dans des trous, comme lorsque j'étais enfant, sur le trottoir près de mon école avec mon petit frère. Une quinzaine d'années s'est écoulée depuis, et Vérité est bien loin maintenant.

- Qui casse ?


Tiens. Lui aussi, a les yeux verts.




Client de l'hôtel.
Connaissance du clan.
De l'académie.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7034-shiki-katsuragi-transfert-du-lycee-universite-a-valider#188987 http://keimoo.forum-actif.net/chronologies-f123/once-upon-a-time-t5863.htm#173856
Hayden Yoshida
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
♥ Professeur de Mathématiques {Lycée}
Hayden Yoshida


Vierge Dragon Age : 35
Adresse : 3 rue de la chance - Apt 22
Compteur 166
Multicompte(s) : Hisaka Rika

KMO
                                   :

Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - Empty
MessageSujet: Re: Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV -   Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - EmptyMer 4 Juil 2018 - 11:37

Pourquoi juste regarder ? me demande le mystérieux homme du comptoir avec un sourire bienveillant, le sourire de l’employé modèle lorsqu’on travaille dans les services à la personne. Je souffle du nez, amusé, et me passe la main dans les cheveux. S’il veut la jouer comme ça, je ne m’y opposerai pas. Il pose son whisky sur la table en bois sombre à côté du billard, puis s’empare du matériel nécessaire au jeu.

« Vous avez raison, je ne suis pas du genre à toucher uniquement avec les yeux. »

Mes doigts se referment sur la queue alors que je contourne la table de jeu pour me retrouver face à lui. Un homme en costard passe derrière moi pour rassembler les 15 boules dans le triangle. Un sentiment d’excitation me gagne. Il y a longtemps que je n’avais pas joué au billard, mes amis de l’université n’appréciant pas particulièrement ça. Je me demande même si ma dernière partie n’était pas avec mon père. « Qui casse ? » finit par demander mon interlocuteur alors que suis occupé à passer la craie à l’extrémité arrondie de la queue pour lui garantir une meilleure adhérence. Je souffle doucement sur le bout pour balayer le superflu avant de reposer cube bleu et répondre à Stranger-san.

« Si vous demandez, c’est que vous n’avez pas envie de le faire. »

Je lui adresse un clin d’œil complice et me mets en position pour tirer. Quelques regards sont rivés sur nous : j’espère ne décevoir personne en jouant comme un amateur. Concentré, je cale le bas de queue à l’aide de ma main droite et pose la partie étroite sur la gauche, enroulant mon index autour du bout de bois afin de maintenir un certain contrôle sur la queue. Une impulsion plus tard et le coup est parti sur la boule blanche, légèrement en décalage sur la gauche par rapport à l’action que je voulais réaliser, mais le 3 finit quand même par rentrer, laborieusement, dans un trou. Il faudra mettre plus de puissance la prochaine fois, me dis-je en reculant pour laisser la place à mon adversaire. Pour moi, ça sera les boules pleines.

« J’espère que vous allez faire remonter le niveau. »

Dis-je en prenant mon verre de whisky, laissé à côté du sien un peu plus tôt, pour reprendre une gorgée. Il est vraiment délicieux. Alors que l’homme que j’ai abordé se concentre pour jouer son coup, je laisse mes iris papillonner pour faire un rapide état des lieux. Le bar semble s’être un peu vidé (déjà qu’il n’était pas très plein quand je suis entré), nous laissant dans une ambiance intimiste sous les lumières tamisées. Je ferme doucement les paupières et souris. Un ange passe. J’attends d’entendre un claquement pour les rouvrir et reprendre la discussion.

« Aurai-je l’honneur de connaître le nom de mon adversaire d’un soir ? »

Je lâche mon verre, désormais presque vide, pour revenir vers la table et passer devant l’inconnu taciturne. Il m’a l’air un peu fermé, comme presque tous les adultes japonais que j’ai pu rencontrer jusque là, mais je suis sûr qu’il peut être très sympathique. Je secoue la tête. Est-ce une déformation professionnelle d’analyser excessivement les individus de la sorte ? Je tente de me reconcentrer sur le jeu et prends position, écartant les jambes pour faire ressortir mes hanches. Du moins c’est comme ça que je vois les pro faire à la télé. La boule blanche file et claque contre deux autres boules, mais aucune ne rentre à l’intérieur d’un trou.

« Autant faire connaissance maintenant que nous sommes là, vous ne pensez pas ? Si vous gagnez, je vous offre un verre. »

Un sourire malicieux se dessine sur mon visage. La partie continue, à notre rythme. Je persévère également pour tenter de briser un peu sa carapace. Entre deux coups, on m’offre un verre : geste commercial sans doute. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Satoshi doit sûrement se demander si je suis bien rentré car je n’ai pas l’habitude de le laisser sans nouvelle lorsque je reprends la route vers la maison, d’autant plus que je devais avoir l’air fatigué, tout à l’heure. Je prends temporairement mes distances avec la table pour écouter le message vocal que mon meilleur ami vient de me laisser et lui réponds avec un simple texto, un mensonge pour couronner le tout, mais un mensonge bienveillant pour ne pas le blesser d’avoir quitté notre soirée prématurément. « Je suis bien rentré. A bientôt. »

Lorsque je reviens, c’est apparemment à mon tour de jouer. Je fais une rapide analyse visuelle de la situation pour savoir à me placer. La queue coincée entre mon cou et mon épaule, je fais le tour de la table et arrive finalement devant la boule blanche. Je relève les yeux vers mon adversaire et plonge mon regard dans ses iris émeraudes, assez longtemps pour qu’il le remarque, mais pas assez longtemps pour provoquer un malaise entre nous.

« On n’en voit pas souvent des comme ça par ici. »

Dis-je simplement avant de revenir au billard. Parfois, la curiosité amène à faire de belles rencontres. J’en oublierai presque que je suis dans un bar caché et illégal au milieu du quartier Hebi.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - Empty
MessageSujet: Re: Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV -   Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV - Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Tatoue mon âme à mon dégoût. - PV -
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: ₪ Keimoo ville et quartiers ₪ :: ► Hebi :: Heby's K-night-
Sauter vers: