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 Un séjour a la campagne

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Aslinn Eadhra
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyVen 12 Aoû 2016 - 15:13

Sa mère entre dans la cuisine alors que je découpe encore les tomates. C’est sa cuisine, rien de bien surprenant dans ce fait. Qu’elle aille prendre un fruit dans son frigo non plus. Ce qui m’arrache un sourire, c’est la remarque de Satoshi par rapport au fruit. Une pomme. ‘’Ses’’ pommes. Je ricane intérieurement. On se croirais dans une pub. Genre kinder, ou yop. Il tourne joliment sa remarque pour ne pas non plus directement lui reproché d’avoir pris une pomme.
Ce qui me fait tiquer. Je m’étais déjà fait la remarque que sa mère avait l’air jeune, et leur petite discussion vis à vis de son age me le rappelle. Après, je sais pertinemment que je suis tout a fait incapable d’évaluer l’age des japonnais, qui entre quinze et trente ans ne voient pas leur corps évoluer… Enfin, j’espère que sa mère a plus de trente ans quand même. Ceci-dit, elle n’a pas non plus l’air d’avoir quinze ans, je peux donc estimer qu’elle a plus de trente ans ? L’age apparent japonais est vraiment quelque chose de foireux.

Elle rit puis se retourne pour sortir de la cuisine, m’envoyant un dernier sourire. Elle a vraiment l’air jeune quand même.
Je demanderais bien quel age elle a. Pour finir par avoir le fin mot de ce sujet.
Enfin je ne sais pas. Ce n’est qu’un age ? Mais ça ne se fait pas vraiment que demander ça ? Si ?

Le temps de formuler ces pensées, les tomates on vu leur fin. IL n’en reste plus que des petits morceaux. Enfin, il y a autant de ‘’matière tomate’’ qu’au début -moins les quelques morceaux que j’ai mangé au passage- mais au lieu d’avoir de beau fruits entier, on a… ‘’ça’’.
Ce n’est pas trop mal concrètement. Quand on regarde de loin.

Je me retourne vers Satoshi, répondant a sa remarque sur un ton joueur en lui proposant de me faire la cuisine. Il à l’air de m’avoir pris au sérieux. C’est un petit rire amusé qui s’échappe de ma gorge.

-Je n’étais pas vraiment sérieuse, je n’ai même pas de ‘’cuisine’’ dans ma chambre. Juste une bouilloire pour faire du thé. Et je ne suis même pas sure de vraiment avoir le droit d’en avoir une. Après… si tu te sens vraiment le courage d’affronter le désastre que je suis en cuisine, je veux bien revenir chez toi.

Finissant ma phrase avec un clin d’œil amusé, un demi-sourire vient remonter le coin droit de ma bouche. Je me détourne de lui, reposant mes yeux sur les tomates. Raclant la planche avec le couteau pour tout rassembler au centre, je me redirige finalement vers le blond.

-Euh….

Mes expériences en cuisine. Comment dire.

-J’en ai fait une fois… Mais ça a été… em… un massacre ?

Il n’en faut pas plus pour qu’il comprenne qu’il vaut mieux tout me réexpliquer.
Se lançant encore une fois dans un long discour, j’écoute, et enregistre tout ce que je peux. C’est souvent qu’il doit m’expliquer quand même. Je lui doit déjà beaucoup. Enfin, j'aimerais bien le voir débarquer dans un pays européen, voir si il se débrouille toujours aussi bien.
Je me demande sérieusement ce qui m’a pris d’aller au japon. Partir à l’étranger, ok. M’éloigner de ma famille, ok. Mais franchement, pourquoi le Japon ? Parce que le Japon. Bref.
Il n’empêche qu’un pays avec une culture à l’occidentale, et anglophone aurais pu être bien plus simple. Mais en soit-même, j’aime bien le japon. C’est un pays amusant je trouve.

Son discourt sur l’art de faire des sushi terminé, il me tends une partie des algues.
Des algues…
Quand j’y repense, quand j’ai découverts qu’ils mangeaient des algues, je suis restée bloquée un bon quinze secondes dessus. Franchement, des algues… Puis après coup, après avoir goutté, après avoir vu ce qu’il en font ; pourquoi pas. Ça n’est pas mauvais, et c’est vraiment pratique.
Je prend donc l’une de ces algues, la dépilant pour pouvoir utiliser toute sa surface. Comme il l’a fait précédemment, je prend du riz, un peu, pas trop. Ça colle. Je le trempe dans l’eau. Ça colle encore plus. C’est gluant. C’est… Je regarde un instant cette chose blanche qui semble avoir pris mes doigts comme prisonniers.
De la force, du courage, de la motivation. Tout ça, j’ai. Maintenant, il va falloir l’utiliser.
Commençant a poser le riz sur l’algue, ce n’est pas trop mal. Le riz se colle à l’algue. Se colle un peu trop même. Quand je commence a vouloir étaler mon petit patté pour qu’il prenne la place sur toute la largeur de l’algue, c’est dernière se froisse. Soyons positif, elle n’est pas déchirée. Je retire mes doigts.Il doit y avoir un bon quart du riz qui est resté sur mes mains. Enfin bon. Je suppose qu’il y en a encore assez sur l’algue pour finir le sushi. Prenant avocat et tomate, je les dispose au dessus  du riz. Il va falloir remettre du riz maintenant.
Haha.
Have Faith
Reprenant une petite portion, je le trempe a nouveau dans l’eau. Je fixe un instant mon œuvre déjà réalisée. Ça n’est pas trop mal jusque maintenant. J’ai peur de tout gâcher.

-On pourrais le manger comme ça. Il à l’air bien encore la. Presque il mériterais que je le prenne en photo.

Un ton à la croisé entre le sérieux et le faussement désespéré, au détail près que concrètement, je ne veux pas de photo de sushi dans mon portable. Ça ne me servirais strictement à rien.
Je fixe mon début de sushi un dernière fois, avant d’ajouter plus bas, plus pour moi que pour Satoshi :

-Adieu petite chose. Tu étais beau.

Je colle la petite boule de riz au dessus de ce qui a déjà été fait. Puis j’étale pour que ça prenne toute la longueur encore une fois. J’ai l’impression de faire de la bouille riz/tomate/avocat. Quand je retire mes mains, ce n’est pas juste du riz qu’il y a. Elles sont un peu plus colorées désormais.  Je soupire, essayant de récupérer ce qu’il reste sur mes doigts et de le coller sur le reste. Ça m’énerve. Je fini par manger ces restes récitants. Il va maintenant falloir rouler. Je soulève le bord de l’algue pour essayer de la faire revenir sur l’ensemble. Ce ne marche…. Pas trop mal. Juste du riz sauvage qui s’échappe, accompagné des ses acolytes tomates et avocats. D’une main, j’essaye de les faire revenir à l’intérieur. J’arrive finalement à fermer le rouleau, à l’aide du tapis-bambou. J’appuie et fait rouler le sushi entre les lamelles de bois, pour finalement le émouvoir et regarder la tête de mon œuvre. Ça passe je trouve. IL explique bien. Bon, il n’est pas serré, est loin d’être égal partout, il y a du riz qui s’échappe de chaque coté, et l’algue est un peu déchirée par endroit, mais ça passe.
Je remonte les yeux vers lui, et sans rien dire, lui envoie un grand sourire plein de sens.
Je suis fière, je l’ai fait, félicite moi, applaudis moi.
Mais surtout, merci.  

Je fait claquer mes mains, toujours ce même sourire heureux fixé sur le visage.

-Je recommence.

Rééditant les étapes depuis le début, je pense que ça n’est pas trop mal. Un peu mieux que la première fois même peut être.
Je n’ai plus besoin d’être aussi concentrée que la première fois, je pose la question que j’avais en tête plus tôt.

-Quel age a ta mère ? Elle a vraiment l’air jeune je trouve… Enfin, après je sais très bien que j’ai du mal à évaluer l’age des japonais, donc ça ne veux pas dire grand-chose…

Mes yeux remontent de mon sushi pour aller se poser sur lui, un air innocemment intrigué sur le visage.
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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyVen 12 Aoû 2016 - 18:57

Je continu mon travail en silence, celui ci uniquement interrompu par le bruit des ustensiles et de nos mouvements dans l'air qui parfois se frôle. Je commence a fatiguer, plus que ce que je pensais a vrai dire. J'avais la conviction de n'avoir pas besoin de d'avantage de sommeil, mais je pense que je ne tarderais pas a aller dormir ensuite, si je veux pouvoir me lever a six heure et aller courir, et ensuite retrouver le dojo. Mon dojo. Un sourire éclaire mon visage involontairement, quand je pense a toute les heures que j'ai passé seul dans cet espace clos. Que de bons souvenirs, je le ferais visiter a Aslinn, mon entre, mon paradis.

Je jette un coup d’œil de temps en temps vers cette dernière qui semble éprouvé quelques difficultés a achever sa première œuvre. Je me retiens pourtant de l'aider, après tout c'est en faisant qu'on apprend, et il n'y a aucun doute que dés qu'elle aura prit la main, elle sera largement a mon niveau, je ne suis pas un grand cuisinier après tout, disons juste que je fais ce qu'il faut pour me nourrir. Je constate que j'ai de mon coté quasiment fini, et arrête un instant histoire de ne pas lui montrer l'avance que j'ai, observant plutôt son premier sushi une fois achevé. Il n'est pas particulièrement réussit, mais il n'est pas non plus particulièrement raté, c'est pas si mal pour un premier.

- Tu devrais faire attention quand tu enroules l'algue, c'est la qu'il craque souvent, mais sinon c'est plutôt bien pour un début.

Je l'observe un instant me sourire avant qu'elle ne retourne vers la suite de la préparation. Je fais de même, ma mère a probablement finit de mettre la table et doit nous attendre. Pas question de la faire patienter d'avantage, aussi j’accélère la cadence. Ils sont un peu moins beaux forcément, mais ca reste correct, largement. Je fini les derniers morceaux de poissons, et une fois fait, je prend une partie de la garniture de Linn histoire d’accélérer la cadence, elle ne m'en voudra pas, j'en suis sur.

Alors que le silence devenait presque somnolent, elle décide de le rompre avec une question qui me prend légèrement de court. Je ne sais pas ce qui m'étonne le plus, qu'elle trouve dur de déterminer l'age d'une Japonaise, ce que je ne trouve pas, personnellement, très compliqué, mais surtout celui de ma mère. Si elle demande c'est qu'elle a vu qu'elle était plutôt jeune, je suppose. Elle trouve sans doute cela étrange et veux en avoir le cœur net, elle me regardera sans doute comme beaucoup de gens quand j'étais petit, au début ou j'allais a l'école, ou c’était a peine une jeune femme qui m'emmenait, a peine sortit de l'enfance. Je reprend le mouvement que j'ai arrêté sans le vouloir, parlant plus doucement que précédemment.

- Ma mère m'a eu extrêmement tôt, elle avait seize ans. C’était encore une adolescente....c'est une longue histoire. Très très longue histoire. Mais pour répondre a ta question, elle va sur ses trente-six ans a présent.

Je lui souris timidement avant de me concentrer a nouveau sur la préparation qui arrive a son terme. Je fais le dernier sushi a l'avocat, avant de prendre une assiette et de rassembler le tout dans une pyramide assez bien faite, que je tend ensuite vers la jeune rousse pour qu'elle y ajoute a son tour les siens. Pendant qu'elle finit, je me tourne vers l'évier afin de me laver les mains. La tête ailleurs, je repense a cette fameuse soirée ou tout avait basculé sans que je ne puisse faire rien d'autre que de regarder bêtement en larmes, ma maman se faire torturer. Je me frappe les joues d'une claque sec de chaque coté avant de me retourner vers Aslinn :

- Je vais prendre ma douche, tu peux emmener le plat dans la pièce ou on a mangé ce midi ? Je n'en ai pas pour longtemps.

Du bout du doigt je lui tape le front, avant de me diriger vers la sortie de la pièce afin de déboucher dans le couloir . C’était agréable, mais je dois dire que sans le vouloir, elle a ouverte une fenêtre que j'avais voulu ne pas ouvrir durant ce séjour. Tant pis, elle n'avait pas fait exprès. Je monte les escaliers quatre a quatre jusqu'à arrivé a l'étage ou je déboule dans ma chambre. Je me penche sous le lit, écartant les affaires de la jeune fille afin de pouvoir accéder a une caisse ou j'avais rangé des vêtements que j'aimais mettre pour traîner. J'attrape un tee shirt frappé d'un logo « Hajime No Ippo », puis je me dirige vers la salle de bain en face.

Sans plus de cérémonie, je ne ferme même pas la porte a clé derrière moi, et après avoir enlevé mes vêtements, je me jette sous la douche, l'eau déjà chaude suite a la précédente occupante de l'habitacle. Je ferme les yeux, posant le front contre le mur en appréciant l'eau dégoulinante sur mon corps. Je doit reprendre de la contenance, histoire de ne pas trop montrer que cette histoire me tourmente encore. Histoire de ne pas trop mettre mal ma mère si jamais cela venait sur le tapis. Quel idiot, c'est moi, celui des deux qui est le plus troublé par tout ça. Je suis sur qu'elle en rira et donnera l'exact explication sans perdre une seule seconde son sourire. Elle est trop forte pour moi. Comme toujours.

Je sors presque aussi vite que je suis rentré, m’essuyant brièvement avant de m'habiller, remettant mon pendentif, mais cette fois au dessus des vêtements, histoire qu'il soit bien apparent. Puis je prend mes vêtements sales sous le bras et redescend les escaliers avec aisance, pour aller dans le couloir et dans la pièce qui nous sert de débarat et ou se trouve la machine a lavé. J'enfouis le tout a l’intérieur, avant de me diriger vers la pièce ou les deux femmes de la maison doivent sans doute m'attendre.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 14 Aoû 2016 - 18:54

Il prend une intonation plus basse pour me répondre.
Seize ans. Carrément.
Ça explique un peu sa moins assurée sur ce sujet. On a dut l'embêter avec ça. Dans certaines familles c'est l'écart entre l'aîné et le petit dernier. J'imagine parfaitement les regards qu'il a du recevoir à cause de ça. Et je suis tout aussi surprise que ceux qui le regardaient. En soit même, sa mère fait même moins que son âge. Il m'aurais dit qu'elle avait vingt-cinq ans je l'aurais cru sans problèmes. C'est "juste" le fait qu'elle ai un fils de dix-neuf qui me perturbe.

- Oh! Teen mom carrément. Je trouvais qu'elle avait l'air jeune, mais je ne pensait pas qu'elle le serais vraiment à ce point.

Je lui souris. Je n'ai pas envie d'être ajoutée à la liste des personnes qui ont pu le juger sur ce sujet. Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser qu'il a eu de la chance de vivre. A cet âge, beaucoup auraient avorté. J'espère que tu est conscient que ta mère a sacrifié sa vie pour toi. Parce que pour élever un enfant à cet âge, il faut avoir du courage. Quand je vois ce que j'étais moi-même il y a deux ans, je me dis qu'il peut vraiment y avoir des écarts monstrueux entre chaque hommes. Je pense que si j'étais tombée enceinte, la question ne se serais même pas posée. J'aurais avorté. Enfin, je ne sais pas ce qu'on ressent exactement dans ce genre de situation, mais un enfant est un fardeau à traîner jusqu'à ce qu'il soit indépendant, et commencer à le traîner aussi tôt ne doit pas vraiment être un cadeau.
Je crois que sa mère m'impressionne d'une certaine façon. A être capable de sourire autant, alors que moi-même c'est à peine si je commence à réussir à sourire naturellement.

Mes yeux suivent le dos de Satoshi qui s'éclipse, pour "aller se doucher",  comme il le dit. J'espère que je n'ai pas non-plus été trop indiscrète avec ma question. Ce n'est qu'un chiffre après tout. Enfin bon. Ce n'est pas moi qui vais commencer à être gênée par la soi-disant "politesse" qui voudrais que je fasse pas "d'intrusion" dans leur vivre privée. J'ai même tendance à être tout sauf discrète et poser mes questions du but en blanc.

Je prends donc le plateau de sushi, et retourne -après avoir ouvert une mauvaise porte une fois- dans la pièce où nous avons mangé ce midi. Sa mère s'y trouve déjà. Je lui souris en posant le plateau sur la table basse.  

- On voit lesquels sont ceux de Satoshi et lesquels sont les miens...

Dit sur un ton amusé, l'autodérision ne me pose aucun problème ; et sur ce coup mes lacunes en cuisines m'amusent.
Je continue de parler sur ce ton léger.

- Satoshi m'a dit que vous étiez Teen mom.

Je marque une pause.

- Euh... c'est une expression anglophone pour dire mère - adolescente. Je ne sais pas si vous avez la même en japonais... Vous ne l'avez pas élevée toute seule quand même ?  Je veux dire... je m'imagine mal me retrouver avec un gamin sur les bras actuellement.

Je pose ma question de but en blanc. Faisant passer mes yeux qui étaient encore sur les sushi jusqu'au regard de l'asiatique. Je ne sais pas ce que je pense de sa situation. Elle a du avoir du courage, c'est sur. Mais qu'est ce qui l'a poussée à le garder ?

Je me fait la remarque que ce n'est pas plus mal que le blond soit sous sa douche, parce que je pense que ça aurais été le plus mal à l'aise de nous trois s'il avait été la.
Je continue à sourire innocentement à sa mère.

- Je suis en train de me rendre compte que j'ai oublié votre prénom ? Juste que vous êtes la mère de Satoshi. Désolée...

Je trouve cette phrase presque fataliste. Jusqu'ici je me referais à elle par "la mère de Satoshi", mais je n'ai pas envie de passer mon temps à l'interpeller en disant "Eh toi" ou "elle". Réussir à mettre un nom sur une personne, c’est lui donner un peu de son identité non ? Enfin même si concrètement un prénom n'est qu'une suite de lettre qu'on nous appose à notre naissance, ça n'en reste pas moi quelque chose qui nous suit tout au long de notre vie.  Écoutant sa réponse,  je me dire vers l'un des côtés de la table, pliant les genoux pour m'asseoir. En tailleur ce coup ci, je n'ai absolument pas le courage nécessaire pour passer tout un repas à genoux.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 14 Aoû 2016 - 21:20

La pièce est peu éclairé, autant a cause de la nuit a l’extérieur, que du peu de lumière de la pièce. La télé dans un coin laisse un faible fond sonore déranger la quiétude de l'endroit, tandis que Riko est assise dans un fauteuil, ou plutôt, avachit dans un fauteuil, les jambes passant au dessus du dossier, la laissant presque la tête en bas, en train de lire un magasine lambda pour femme. La table est déjà mise, exactement comme lors du midi a l'exception du fait qu'il n'y a presque pas de nourriture dessus. Juste des boissons, et quelques restes qu'il faut probablement finir.

Lorsque la porte s'ouvre, elle cligne des yeux en les laissant aller au dessus de son magasine. Ou plutôt en dessous au vu de son improbable position. Un sourire éclaire alors son visage en apercevant son invitée, et elle referme son magasine avant de se remettre a l'endroit et de sauter sur ses jambes avant de s'étirer d'une façon plutôt familière, qui ressemble énormément a la façon que Satoshi a de s'étirer après chaque effort musculaire qu'il fait. Bien que doté d'un corps plutôt frêle, il est assez souple et léger pour pouvoir la faire tenir dans des positions plutôt étrange, finalité d'une jeunesse de gymnaste amateur qui l'aura conduit au éliminatoire de la région ou elle vivait a l'époque, sans jamais parvenir a atteindre le tournoi national néanmoins. On en pouvait pas dire qu'elle y avait mis beaucoup du sien de toute manière.

Elle s'approche a pas feutré d'Aslinn, ne faisant absolument aucun bruit lors de ses déplacements, et vient jeter un œil aux victuailles que la jeune Irlandaise vient d'amener avec elle de la cuisine. Satoshi est sans doute partit se doucher, pense t'elle, et c'est bien, il est bon parfois de voir l'inviter sans celui qui l'a amené avec elle. Et il est sur que Riko est intrigué par cette étrangère que son fils a ramener, sa première amie depuis longtemps, depuis Mika en fait. Et la petite Naoko a une époque aussi. Elle a l'impression que cela remonte a une autre vie. Mais il faut savoir aller de l'avant de temps en temps, et c'est ce qu'elle a fait tout le long de sa jeune vie. Trente-cinq ans c'est tellement jeune pour ce qu'elle a fait, et elle se sent pourtant tellement vieille, sans doute le passage entre deux univers qu'elle doit traverser. Elle sourit a la première réflexion de la jeune fille a ses cotés et reporte son attention sur les mets en question en souriant :

- Satoshi est presque trop doux quand il fait a manger, dans certain plat il faut savoir mettre de la force, mais pour les sushis il n'y a trop besoin, il est plutôt doué pour ce genre d'aliment. Mais néanmoins même si on vois que tu débutes, ils ne sont pas si mal, il faudrait juste que tu t’entraînes a découper par contre. Mais ca ne viens pas en un jour, tu sais, j'ai mis très longtemps avant de savoir plus ou moins cuisiner. Entre nous, j'étais une calamité ambulante dans ma jeunesse, en cuisine.

Elle lui sourit en lui faisant signe de prendre place après avoir posé les sushis sur la table. Elle s'éloigne une seconde vers le même placard que le midi, d’où elle sort une bouteille de sake. Elle la pose sur la table avant de se mettre a genoux dans une position parfaitement Japonaise, et d'en servir a la jeune fille sans même lui proposer. Elle fait de même dans le verre de Satoshi, a sa droite, avant de s'en servir également une coupelle et de la reposer après avoir fermé le bouchon. Elle pose ses mains sur ses genoux, et éclate de rire en entendant la question de la jeune fille. Ou plutôt l'affirmation. Elle pensait qu'il lui avait parlé un peu de leurs vies, mais il semblait que comme a son habitude, il ne disait rien, gardait tout pour lui. Elle ne savait même pas vraiment pourquoi elle rigolait, mais était désolé par la façon qu'avait le garçon de se cacher derrière cette façade. Elle écoute son interlocutrice jusqu'au bout, avant de laisser ses épaules se détendre et de répondre :

- Il m'était impensable de ne pas le garder. Je suis tombé amoureuse de cet homme plus vieux que moi, un Français, qui avait ce petit accent qui me faisait fondre tu vois. Et cet enfant était la preuve de notre amour. C'est ce que je pensais au début. Puis quand SatoSato est né, que j'ai vu sa petite tête me regarder et se coller a moi, j'ai su que c’était la chose la plus importante de toute ma vie qui reposait la, entre mes bras. Et il ne m'a jamais déçu, au contraire, je ne sais pas comment j'aurais fais pour vivre jusque la si je n'avais pas pu le voir grandir de cette façon. C'est un peu le vrai homme de ma vie.

Elle éclate de rire en buvant d'une traite la coupole qu'elle tenait a la main, comme pour se donner de la contenance. Elle n'avait pas répondu a la question de savoir si elle l'avait élevé seule, mais pour elle c’était une histoire qui ne méritait pas d’être raconté. Une erreur qui l'avait conduit a avoir la chose la plus précieuse au monde pour elle. Et c'est pour cette raison que peu importe ce qu'elle pouvait en penser, peu importe a quel point elle avait souffert, elle ne regrettait pas un seul instant les décisions qu'elle avait prise pour en arriver la. Elle sourit quand elle entend le fait qu'Aslinn ne se souvient plus de son prénom, mais elle n'en tient pas rigueur a la jeune femme, aprés tout elle ne lui a dit qu'une fois.

- Je suis Riko Sakutaro. Mais Riko suffira n'est ce pas, Aslinn-chan ?

Elle lui fait un clin d'oeil alors que la porte s’ouvre de nouveau laissant un Satoshi les cheveux encore humide approcher et s'asseoir lentement a sa place, en inclinant la tee devant la table comme dans un réflexe. Puis il étudie rapidement la boisson présente dans son verre avec un sourire, lâchant un bref «c'est bien parce que c'est toi, Maman », et prend la coupole la portant jusqu'à son visage et buvant une gorgée, puis il la repose dans une grimace presque invisible, et observe la table, attendant qu'Aslinn se serve en premiere.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyMer 17 Aoû 2016 - 10:23

C'est un chat qui s'approche de moi quand je pénètre dans la pièce. S'approchant à pas feutrés, je me sens presque analysée. Pourquoi "presque" ? Je me sens complètement analysée. Elle ne dit rien, mais ses pas silencieux parlent pour elle. C'est la première fois que nous sommes toutes le deux. Toutes les deux sans Satoshi.  Il y a toujours ce sentiment gênant qui s'installe à chaque fois qu'on se retrouve avec la connaissance d'un ami, sans ledit ami pour faire le pont entre les deux âmes, et cette scène n'y fait pas exception.  Bien que présentement la jeune femme soit un peu plus qu'une "connaissance" de Satoshi, l'ambiance caractérielle du moment est irréfutable. Je me sens analysée par cette mère qui -pour la première fois peu être ?- voit son fils amener une fille à la maison. Je sais pertinemment ce qu'elle en pense, pourtant, ses suppositions -y a t'il besoin de les citer ?- sont fausses.  Du moins, à priori, dans le cas présent.

Je fait vibrer ma voix pour briser le silence qui c'était installé. Une remarque purement anodine. Mes capacités en cuisine. Cette grande blague. Ma remarque arrache un sourire à cette femme. Me juges tu encore ?
Elle a l'air de prendre sur un ton amusé le fait que je ne sois pas fichue de couper une tomate. Je lui souris en retour. Un sourire franc, presque factice tellement la situation me demandais de sourire. Gentiment, elle me rassure sur le fait que je sois éventuellement capable de cuisiner un jour. En soit même, faire la cuisine ne m'intéresse pas. Pas en temps que loisir ou passe temps. Elle m'intéresse uniquement d'un point de vue pratique. T'elle que je suis actuellement, incapable de faire cuire du riz correctement, je risque de n'a pas aller très loin des qu'il faudra que je vive par moi même.  La cantine est bien pratique, mais je n'ai pas l'intention d'en dépendre éternellement.
Si Satoshi est trop doux, qu'est ce que je suis ? Une fleur ? Je ne pense pas non. Bien trop fragile. Je ne sais pas où je dois me situer. Je suis probablement plus violente que Satoshi d'une certaine façon, mais pour ce qui est de la cuisine, je n'en sais rien. Ils ont tous les deux l'air de bien mieux savoir y faire que moi ; ce qui, vu mon expérience dans le domaine, n'est  pas bien difficile.
C'est gentil de sa part de m'encourager. Je garde espoir. Un jour, éventuellement, je serais capable de faire de la cuisine. J'ai du temps encore.

Puis je pose une question sur un sujet plus sensible. Ce coup-ci, la réponse m'intéresse vraiment. Pas que je n'imagine un seul instant tomber enceinte maintenant ; mais par pure curiosité. Comment une femme peut elle être amener à accepter de ruiner sa vie pour élever un enfant.  
Je sais très bien que pour de nombreuses "femmes", avoir un enfant est une finalité. Je ne fait pas parties de ces dernières, mais si elle tiennent tant que ça a changer des couches, qu'elles le fassent. C'est surtout la question de l'âge qui me perturbe. Le fait que Satoshi ai plus que confirmé mon impression de jeunesse m'a fait tiquer. Et comprendre pourquoi ; ou du moins, essayer de comprendre ; me semble être correct. Je ne me sens aucunement concernée par son cas, mais la curiosité fait partie de la nature humaine.

Elle rit.
C'était si drôle que ça ? Ou la curiosité d'une adolescente quand à la nature de la vie est à ce point déconcertante ? Elle a pourtant l'air de me prendre avec sérieux.  La réponse est franche.  
De l'amour.
Suis - Je déjà tombée amoureuse ?  Concrètement, je ne sais pas. Je ne pense pas, mais je n'en suis pas sure.  On parle bien d'amour, pas d'attirance charnelle. Le désir du corps, je le connais. Mais elle me parle de l'amour qu'elle a porté à un enfant, ce qui, à priori, ne se limite pas à un désir charnel.  Je pense que ça me ferais peur d'ailleurs.  Je préfère ne même pas essayer d'imaginer ce qui peut être fait à un bébé si un homme venais à l'aimer pour "son corps".
Une imagine horriblement malsaine me traverse l'esprit.
Ça suffit.

Satosato
Amusant.  Un sourire sadique se dessine dans mon esprit. Est ce qu'il va réagir si je l'appele comme ça pour le charrier un jour ? Très probablement. J'imagine parfaitement ses joues devenir rouges, sans oser demander d'utiliser un autre nom. En soi-même, je ne suis vraiment pas très portée sur les surnoms ; mais cette perche que viens de me donner inconsciemment la mère de Satoshi est trop grande pour que je ne l'utilise pas.

Quand elle se tait, j'ai l'impression d'être restée sur ma soif.  Elle ne m'a parlée que d'amour. On ne vit pas vraiment d'amour pourtant.  Ceci-dit, elle a répondu à ma question. Si elle a réussit à élever le blond, c'est qu'elle le voulais. On ne le lui a pas imposé, et elle ne l'a vraisemblablement jamais regretté. Très bien  pour elle.
A moins Satoshi à grandi en étant aimé. J'aurais aimé être aimée, mais je suppose qu'on ne peut pas tout avoir. Ça fait longtemps que j'ai renoncé à l'amour d'une mère.
Je soupire doucement.

Elle continue de rire, avallant ce coup-ci la coupe de sake qu'elle avais en main. J'arrive à lui sourire en échange.  Je ne trouve pas ça spécialement drôle, mais je n'ai pas l'intention de la stopper dans sa bonne humeur. Tant mieux si elle ne me tiens pas rigueur d'une question que je sais pertinemment être intrusive. Mais j'ai assouvi ma soif de curiosité.

Je ne me souviens même plus de son prénom.  C'est un peu étrange à penser.  Plutôt que de faire traîner ça, je le lui demande instantanément.
Riko.
Riko Sakutaro. Ça sonne bien. On retrouve presque toutes les lettres de Riko dans Sakutaro ; et ça rime, d'une certaine façon. C'est amusant de voir comment les consonances d'un nom et d'un prénom peuvent se faire écho.  Je souris en réponse à son clin d'oeil.

- Oui, c'est plus rapide dire.

Je ricane doucement face à la prononciation de mon nom à moi. Ce n'est définitivement pas un prénom que les japonais ont l'habitude d'entendre.

Satoshi choisi cet instant pour rentrer et venir s'installer à table. Sa remarque quand à la coupe de sake m'arrache un rictus. Il n'a vraiment pas l'air porté sur l'alcool. Ça me change drastiquement des personnes que je côtoyait en Irlande. Entre les gens avec qui je traînais pendant mes années collège qui arrivaient à être bourrés à huit heure du matin, et mes amis du lycée, qui comme cadeau d'adieu m'ont payés un Irish Coffee, soi-disant qu'il fallait que je goûte une dernière fois la culture locale avant de m'expatrier à l'autre bout du monde.
Je garde ma réflexion pour moi, avant de réaliser qu'ils attendent tous les deux que je me serve pour se servir à leur tour. Les invités en premier. La politesse. Je retiens un soupir. J'empoigne donc mes baguettes, et tends le bras pour aller me servir dans le plat. Ce n'est pas très pratique, mais j'y arrive. Je m'améliore avec les baguette, lentement mais sûrement.
Un fois que je me suis servie une quantité de sushi qui me semble raisonnable, j'attends qu'ils aient fini de se servir avant de leur envoyer un grand sourire et de m'exclamer:

- Bon appétit !

Je vais manger ce que j'ai préparé. Ce que moi j'ai préparé. Si ce n'est pas merveilleux. Un repas fait par moi. Bon, Satoshi et moi. Mais par moi quand même. Est-ce que ça m'étais déjà arrivé au moins une fois ? Peut-être, mais pas vraiment non plus. Je suis vraiment contente sur ce coup.
J'en mange un premier avec un air complètement satisfait affiché sur le visage. C'est bon. Je savais que j'aimais les sushi, mais je les trouve encore meilleur pour les avoir fait avec mon blond. Est-ce que tout est meilleur quand on le fait soi-même ? Probablement, ou du moins jusqu'a ce que ça devienne une habitude.
J'en mange un deuxième, puis reporte mon attention sur Satoshi.

-Tu as reussit à te réchauffer avec la douche ?  

Je ne suis même pas sure qu'il ai expliqué à sa mère pourquoi est-ce que nous sommes revenu trempés. Ce n'est pas plus mal, tant qu'elle ne m'en veut pas d'avoir faillit rendre son fils malade...
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyVen 19 Aoû 2016 - 1:04

J'ai le regard posé sur Aslinn alors qu'elle commence a se servir. Je fronce une seconde mes sourcils en regardant tour a tour la rousse et ma génitrice qui a un sourire que je connais bien sur le visage. Elles ont sans doute parlé de moi quand j'étais bébé, ma mère a ressortit cet affreux album photo que je déteste temps, j'en suis convaincu. Je lui lance un regard explicite, avant qu'une fois que la jeune fille se soit servit, j'incline la tete quasiment dans le timing exacte de celui de ma mère et prononçant la phrase classique d'entrée de repas « Itadakimasu ».

Je me sers a mon tour en petite quantité. J'ai trop mangé ce midi, je dois faire attention au calorie si je ne veux pas devenir trop gros, et sachant que ma mère piège souvent les aliments afin qu'ils soient bien consistant, j'ai pris l'habitude de me méfier a présent. Enfin la de toute façon puisque c'est nous qui avons fais le repas, il n'y a aucun risque de me faire avoir. Aslinn n'y a sans doute pas penser, elle ne se rend pas compte de la fourberie de la femme qui se tient en face d'elle, de tout ce qu'elle est capable de faire pour arriver a ses fins. Je souris légèrement, et ma mère sans raison éclate de rire avant de se servir a son tour en sushi. Elle ne boit pas souvent, je suis meme sur qu'elle n'a pas touché a une goutte d'alcool depuis des mois, alors un verre de saké cul sec, ca doit déjà produire son effet.

A mon tour, en dernier, le plat me parvient. Sans hésiter je ne prend que les sushis fait pas mon amie, facilement reconnaissables. J'en prend plusieurs délicatement que je met dans mon assiette, avant de prendre du riz restant de ce midi et de le rajouter avec notre préparation. Puis je me sers un verre d'eau et le repas peu débuter. Je sépare mes baguettes afin d'en avoir une paire complète, et avec habilité commence ainsi a piocher dans ma nourriture négligemment, gardant le regard fixé tantôt sur ma mère, tantôt sur Aslinn, sans réel but.

Elle reprend la parole en première, me parlant de ma douche comme pour combler le silence que le repas avait crée. Je souris vers elle une nouvelle fois, terminant ma bouchée avant de lui répondre, histoire de ne pas passer pour un mal élevé a cet endroit. Enfin de toute façon je n'aurais jamais eu l'idée de le faire, je suis bien trop tatillon sur ce genre de chose pour ça. Je réfléchis a ma réponse et une fois la nourriture terminé, je répond lentement :

- Plutôt oui, l'eau chaude revigore toujours peu importe la situation je trouve. On ne dirait pas avant d'y avoir mis les pieds, mais la rivière au mois de Mai n'est vraiment pas chaude !

Je ricane encore sous le regard silencieux de Riko qui nous observes avec un air mauvais, d'un air de dire « vous êtes fous de vous êtres baignés en cette saison, vous auriez pu attraper froid ». Mais dans le fond je sais qu'elle s'en moque, du moment qu'on s'amuse elle n'a rien a redire. Je fini mon assiette rapidement, avant de prendre a mon tour la conversation a mon compte, histoire de ne pas la laisser y réfléchir trop longtemps.

- Sinon vous parliez de quelque chose en particulier avant que j'arrive ? Vous n'avez pas besoin de vous arrêtez pour moi.

- On parlait de ta naissance, rien de plus.

Je m’arrête un instant, souriant sans doute d'une façon un peu trop forcé pour que cela paraisse naturelle, et retourne plutôt mon attention sur le riz dont je reprend une portion. Elle en parle vraiment facilement, c'est incroyable, après tout ce qu'elle a vécu, cela me semble tellement facile venant d'elle. Je préfère changer le sujet alors, et comme je fini mon assiette, je me lève en annonçant que je vais chercher des desserts, puis sans attendre de réponse je quitte le salon.

Dans la cuisine, je m'arrete un instant en essayant de reprendre contenance encore une fois. Pourquoi je m'énerve aussi facilement quand ce sujet est évoqué, alors que le reste du temps il est quasiment impossible de me faire ressentir quoi que ce soit s'apparentant a de la colère. Je ne comprend vraiment pas, ce qui me met dans cet état. Je me dépêche d'ouvrir le frigo et d'attraper des fruits et des yaourts histoire de ne pas m'absenter trop longtemps, et lorsque je reviens enfin dans le salon, je reprend mon air habituel se voulant souriant et lâche en prenant de nouveau place :

- C’était délicieux, linn, vraiment, on dirait que tu as fais ça toute ta vie !

Puis j'attrape une pomme et mord dedans d'un air négligé, voulant finir le repas le plus rapidement possible.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptySam 20 Aoû 2016 - 0:01

Le regard que lui lance sa mère quand il fait allusion à ma rivière me fait rire intérieurement. Tu as de la chance qu'avoir une mère qui se soucie de toi et pas uniquement pour l'image d'elle que tu renvoie aux autres. Une mère qui se soucie vraiment de toi. De ta santé, de tes intérêts, de tes envies...
C’est vrai que l'eau chaude fait du bien. Y ayant moi-même goûté un peu plus tôt ; je sais parfaitement à quel point le jet d'eau chaude est agréable après la rivière. Je ricane en abrogation à sa remarque pendant que sa mère nous fusille du regard. Un ambiance chaleureuse est installée. Je suppose que c’est toujours comme ça pour eux, mais je suis vraiment contente de ce petit moment. Il clôture bien cette longue journée je trouve. Je ne pense pas que je tiendrais le coup très  longtemps ce soir, je suis littéralement épuisée. Il c’est passé bien trop de choses aujourd’hui. Mais j’ai. Bien fait de venir. Aussi fatigante qu’ai été cette journée, je suis vraiment satisfaite de ce avec quoi elle a été faite. Ça restera comme de bon souvenirs. Mes premiers souvenirs de vacances au Japon.  Ça le plaît.  

A ses pensées, je prend ma coupe de sake que je vide d’une traité.  Ce n’est vraiment pas mauvais le Sake.  Disons que je bois à la journée d’aujourd’hui. Et puis à celle de demain, et celle d’après demain aussi. Pour toutes celles que je passerais avec mon blond.

Satoshi ne semble pas vouloir laisser traîner la conversation sur ce sujet. Je suppose que le fait qu’elle soit désormais au courant de notre petite escapade lui suffit. Et puis je me passerais de dire à sa mère que c’est entièrement de ma faute si son fils à fini dans l’eau. Mais le sujet qu’il lance n’est pas vraiment le bon.
Si tu savais.

D’ailleurs, tu sais. Riko ne s’est pas vraiment gênée pour dire explicitement ce dont nous parlions. Je vois le visage du blond de décomposer légèrement avant qu’il ne reprenne contenance. Ça a l’air de le gêner encore plus que ce que je pensait. Je ne me rends pas compte. C’est si embêtant que ça d’avoir une mère jeune ?

Le silence pèse un peu jusqu’à ce qu’il décidé d’aller chercher le dessert. Je ne me sens pas capable de continuer la conversation la dessus de toutes façon. Je n’ai pas envie de voir ce sourire forcé sur son visage plus longtemps.
Je regarde sa mère en soupirant doucement, lui signifiant d’un mouvement d’épaule que je suis désolée pour cette situation.

Puis il reviens, faisant une remarque sur le repas. Sur mon repas. Je lui souris le plus franchement qu’il soit, faisant remonter mes pommettes bien haut. Je suis vraiment contente de ce repas. J’aime bien les sushi, et c’est encore meilleur de les avoir fait soi-même. Que le blond fasse un compliment dessus ne fait que continuer à caresser mon ego dans le sens du poil. Je l’entends qui ronronne déjà.  Je lui réponds un léger merci, même si le sourire qui barre mon visage devais déjà être plus que suffisant.
Puis je me détourne, un air toujours aussi satisfait affiché sur le visage. Regardant parmi ce qu’il vient d’amener sur la table, je choisi un yaourt, que je mange relativement rapidement. Je n’ai pas spécialement envie de faire traîner ce repas plus longtemps. Je suis épuisée, et l’ambiance qui règne est un petit peu lourde, malgré la tentative de Satoshi pour détendre l’atmosphère. Il reste le plus gêné de nous trois.  

Je repose finalement le pot de mon yaourt vide sur la table avec un soupir de satisfaction. Je n’ai plus faim. C’était bon.
Je commence à me lever, dépliant mes jambes. Ce mouvement n’est pas aussi difficile que ce qu’il fut ce midi. J’ai le ventre bien moins tendu, et la position tailleur et définitivement plus confortable et facile à tenir.

- Je peux débarrasser ça ? Il y a des choses pour lesquelles je peux aider ?

Je désigne le plat dans lequel il y avait les sushi.
J’attends qui le répondent avant de l’effectuer. Puis une fois de retour, j’étire mes bras en faisant craquer mes épaules.

- Je vais monter je pense. Je suis fatiguée, la journée à été bien remplie.

Je souligne ma phrase du  lèger sourire. Il ne dois pas être si tard, un peu plus de vingt – deux heures je pense. Mais nous ne sommes pas revenus tôt, et la préparation du repas à pris du temps. Cela fait maintenant longtemps que la nuit c’est installée dehors.
Je le dirige alors vers la porte qui mène au couloir, puis emprunté les escaliers. Mes cuisses ne sont pas vraiment heureuses d’avoir encire des marchés à monter, mais elles tiendrons bien les coup. C’est la dernière fois pour aujourd’hui. En entrant dans la chambre de Satoshi, je m’affale sur son lit. Oui, je suis vraiment fatiguée.
Je commence déjà à glisser dans l’inconscience.
Il faut que je me lave les dents. A râle s’échappe de ma bouche, obstruée par le matelas dans laquelle elle est enfoncée. J’ai la flemme de bouger encore.
Aller. Fais le. Tu dormira mieux.  
Je prend appui sur les mains pour le relever, poussant sur mes épaules.  Un fois debout, j’attrape mon sac et me dirige vers la salle de bain.
Ma brosse à dents était toit au fond, mais je la trouve quand même et commence à l’utiliser pour ce à quoi elle est prévue.  Je crache une fois dans le lavabo, me rince la bouche ; puis abandonnant ma brosse à dent à côté du lavabo, je retourne m’affale dans le lit de Satoshi.

- Je dors dans ton lit du coup. Ça ne t’embête pas ?

Je m’assure ainsi une dernier fois de son consentement avant de me glisser sous les drap. Le lit est froid,  mes bientôt mon corps le réchauffera. Le fait de le retrouver à l’horizontale me donne l’impression de fondre. Les paupières sont de plus en plus lourdes.

- M’endors déjà. Désolé, mais je ne tiendrais pas longtemps ce soir. On a fait bien trop de choses aujourd’hui

Je tourne la tête vers Satoshi, lui envoyant un dernier sourire fatigué, lui signifiant ainsi que toute ces ‘’choses’’ ont été des bonnes choses.

Puis, mes paupières tombent, ma respiration se ralentis. Je sombre dans le sommeil comme je ne l’ai jamais fait. La fatigue d’aujourd’hui était un bonne fatigue. Je mérite le repos maintenant.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptySam 20 Aoû 2016 - 16:27

Et le repas se termine, petit a petit, dans une atmosphère étrange qui ne reflète pas particulièrement cette première journée. J'aurais voulu sourire d'avantage, parler d'avantage, mais je ne peux pas pour une raison qui m'est obscure. J'ai remarqué que Riko me regarde un peu plus depuis mon retour, l'air soucieuse, mais je n'y fais pas trop attention, mangeant mon dessert sur le même rythme que mon amie.

Elle propose de débarrasser, et j’acquiesce du chef en prenant également des choses et les ramenant dans la cuisine. La nuit dehors, a travers la porte d'entrée grande ouverte que je vois au bout du couloir ou je me trouve, est vraiment sombre, aussi sombre que les pensées qui se battent dans mon esprit. Je tourne afin de tout ranger dans la pièce dédié, puis une fois fait je retourne dans le couloir pour fermer cette dite porte une bonne fois pour toute, ne laissant plus passer l'air qui était destiné a aéré une journée aussi chaude que fatigante. Quand je reviens dans le salon, c'est pour croiser Aslinn qui après avoir souhaité la bonne nuit a ma mère, se dirige vers l'escalier de ma chambre. Je m’exécute également, l'embrassant sur la joue, puis prenant la suite de ma rousse.

Je monte les escaliers quatre a quatre et déboule dans la pièce qui m'appartient juste a temps pour voir la jeune fille s'écrouler sur le lit. Un sourire apparaît sur mon visage, plus discret, tandis que je me détourne de cette vision pour aller jusqu'à mon armoire et attraper un deuxième oreiller. Une fois fais, je prend sur mon bureau le jump le plus ancien que je dois rattraper, et allume la petite lampe qui se trouve prêt du futon, afin d'avoir assez de lumière pour lire. Je retire mon t-shirt et tombe allongé sur ma couverture, sans doute d'une façon aussi peu gracieuse que mon amie une seconde plus tôt.

Je commence a lire quand je l'entend me dire qu'elle s'endort déjà. Je me rend compte que je n'ai même pas répondu a sa question a propos du fait qu'elle prenne mon lit, mais elle a du avoir sa réponse avec le fait que j'aille sur mon futon sans discuter. Je relève les yeux afin de voir sa silhouette qui me surplombe, projetant une ombre avec la lumière qui me permet de lire. Alors je lève la main et je l'agite évasivement :

- Je vais vite te rejoindre, alors tu peux partir devant et me préparer la place.

Je lui souris, mais c'est inutile. Sa respiration est de plus en plus fluide. Il n'y a aucune de conscience chez elle a présent. Elle dort déjà, elle s'est écroulé. Je soupire en reportant mon attention sur mon magasine. Il m'avait manqué, tout ces héros qui me portent jour après jour vers le lendemain. Je me demande si moi aussi un jour, je pourrais être le héros de quelqu'un ? Je ne le saurais pas avant de le vivre, probablement. Je ferme mon livre en soupirant une seconde fois, étirant mon bras vers l'interrupteur de la lumière pour l'éteindre. Plongé dans la pénombre, je regarde le plafond jusqu'à avoir les yeux assez habitué a la luminosité pour le voir. Puis petit a petit, je ne vois plus rien, je la rejoins dans l'inconscience.


JOUR 2

Je me réveille en sursaut. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, combien de temps j'ai dormis. Oh, c'est mon réveil qui m'a permis de retrouver la conscience. Je ne l'avais même pas réglé, mais comme je me leve a six heure tout les jours depuis plusieurs années, je présume qu'il était encore réglé de la dernière fois. Je l’éteins rapidement, constatant qu'il ne semble pas avoir réveillé la jeune fille. Tant mieux, c'est sans doute mieux qu'elle se repose. Je la regarde dormir un instant avant de me retourner vers ma penderie en me grattant le ventre dans un soupire. Je récupère des vêtements pour courir et m'habille en vitesse, ajoutant ma ceinture de dix kilogrammes autour de la taille, avant de descendre les escaliers.

J'avance dans le couloir en faisant un petit détour par la cuisine afin de récupérer une pomme dont je croque un morceau en me dirigeant vers la sortie. J'ouvre et referme la porte, constatant que ma génitrice est déjà en train d'arroser le jardin. Je lui fais un sourire et m'approche d'elle avec un signe de la main endormit :

- Je vais courir, si Aslinn se réveille, dis lui que je reviens bientôt d'accord ?

- Tu continus encore a courir, tu me désespère....bon courage SatoSato.

Je l'embrasse sur la joue avant de partir vers l'escalier. Je suis en pleine forme, ne ressens aucune fatigue. Je ne sais pas encore exactement ce que nous allons faire aujourd'hui, mais il reste encore deux journées pleines a effectuer, ce qui est vraiment encourageant, motivant. Je m’étire les bras en continuant ma course, appréciant l'air qui me fouette le visage. Après avoir effectué la descente, je commence a faire le tour du village, passant prêt du konbini, de la zone résidentielle, de la rivière, le chemin que nous avons fais a pied hier depuis la gare. C’était une bonne journée.

J’effectue mes dix kilomètres presque en sprintant, réussissant a les effectuer en une quarantaine de minutes. Quand je reviens devant l'escalier, je m’arrête en souriant. Je suis rarement essoufflé, mais il semble que pour une fois j'ai un peu forcé, c'est parfait, je vais être boosté pour le reste de la journée. Je retourne vers la maison, mais aprés un instant d'hésitation, me détourne de mon objectif premier pour entrer dans le temple, que je n'ai pas pénétré depuis des semaines. Il est niquel, comme a son habitude, on pourrait y manger par terre. Maman ne fait jamais les choses a moitié de toute manière.

Je suis la pièce principale pour atteindre une porte sur le coté que j'ouvre, révélant le dojo. Mon dojo. Il y fait bon, et l'odeur familière stimule mes envies martiales. Je tombe en avant sur le tatami, me rattrapant sur les mains et effectuant une dizaine de pompes avec vitesse, et me relevant. Oui, tout est parfait. Alors je saute en l'air, frappant un mannequin d'un coup de pied retourné en pleine tete. La journée sera vraiment interessante.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 21 Aoû 2016 - 0:54

…partir devant et me préparer la place.
Je commence à sombrer. Ses dernier mots résonnent un instant dans mon esprit sans que je n’en capte le sens. Préparer la place ? Quelle place ? Tu veux une place à côté de moi dans ton lit ? On va être serrés, mais pourquoi pas. Si tu y tiens tant que ça, viens, je t’en prie. Je roule vers lui pour lui intime de monter s’il veut ; mais il n’a pas vraiment l’air de décidé. Je soupire. Finalement c’est moi qui est envie de dormir avec lui. Je roule un peu plus pour finalement tomber du lit et arriver à côté de lui sur le futon. Mes yeux se posent sur ses mèches blondes. Il fait nuit, mais je parvient néanmoins a parfaitement en admirer les reflets dorés de ses cheveux. Je pose ma main sur son épaule, lui signalant ma présence. Il se retourne pour venir à son tour poser sa main sur ma bouche, utilisant sa deuxième main pour me faire signe de me taire. Mon regard plonge dans ses yeux bleus. Je cligne des yeux pour acquiescer. Ne t’en fait pas, je sais, je me tais. Il se retourne de l’autre côté pour avoir pleins feu sur l’entrée de la chambre. Je passe mon bras au dessus du flanc de James,  m’y appuyant pour surélever mon corps et pouvoir, à mon tour, observer le filet de lumière qui filtre de sous la porte. J’ai peur qu’ils soient déjà la. Je ralentis ma respiration au maximum. Il faut qu’ils croient que nous sommes en train de dormir, sinon tout est fichu. Je presse mes mains dans le dos de James pour partager la tension de l’instant avec lui. Doucement, la porte s’ouvre. Derrière le battant, il fait encore noir, il n’y a qu’une raie de lumière qui continue de s’échapper d’en dessous de la porte.
Quelqu’un entre dans la chambre. Le bruit de ses talons contre le sol résonne à travers la pièce.  Je ne pense pas qu’il nous aie vu. Nous sommes sous la couverture. Il approche près, très près.  De la ou je suis, je peux voir les reflets violets de renvoient ses chaussures. Il a l’air de ne se douter de rien, il ne nous a pas vu. Je recommence à respirer quand il s’éloigne, refermant la porte derrière lui.

-Il est partis. Je ne pense pas qu’il reviendra.

-ça m’étonnerais, jamais il ne se serais douté de notre cachette. Tu as réussis à te faire passer pour Satoshi ?

-Oui, sa mère n’y à vu que du feu.

-Même pour la couleur des yeux ?

De désigne d’un mouvement du menton le regard qui me fixe depuis tout à l’heure.

-Pour qui est-ce que tu m’a pris ? J’avais mis des lunettes de soleil.

Efficace en effet. Au moins il n’a pas tout fait foirer mon un détail aussi gros. Je me lève et me dirige vers la porte. Plutôt que de l’ouvrir et aller à la poursuite du type aux chaussures violettes, je me baisse devant la porte, posant les genoux à terre pour pouvoir venir appuyer ma joue contre le sol et observer de plus près la lumière qui s’échappe du dessous de la porte.

-C’est bien ce que je pensait. La porte est creuse. Les lingots sont dedans, ceux sont eux qui brillent comme ça.

James pose sur moi un regard suspicieux. Je le comprends, c’est difficile de croire qu’on ai plu cacher de l’or dans une porte. Ceux qui ont fait ça sont astucieux. Il vient son tour poser la face contre le sol et observer l’intérieur de la porte.

-Bien pensé en effet. On les laisse là pour l’instant, on les récupérera après. Je contacte cherub pour leur dire qu’on sait ou est l’or.

Pendant qu’il sort son cellulaire, j’observe d’un peu plus près ce mécanisme.

-Je vais poser un capteur dessus. Si quelqu’un le bouge, on le saura.

Je récupère mon sac qui était posé dans un coin de la chambre et en sort tout le matériel nécessaire. Je glisse mon bras à l’intérieur de la porte pour aller déposer la chose sur le trésor et appuyez sur le bouton qui décalé le signal. Un rapide coup d’œil me confirme que le mécanisme se fond entièrement à l’or. Aucun risque que quelqu’un ne se doute de ce que je viens de faire, tout est parfaitement discret. Je le relève.

-Alors ?

-C’est bon. Ils ont dit qu’ils ont envoyaient du monde pour finir du monde.


L’air crispé de James s’accorde au miens.

-S’ils font ça, ça change tous les plans ?

-Oui.


La mission est comprise s’ils envoient d’autres agents. Toute la discrétion va être ruinée. L’infiltration à déjà été longue. A proche Satoshi, me faire passer pour son amie, faire en sorte qu’il me propose de venir chez lui. Ce sont des mois de travail pour réussir à faire croire que je suis parvenue jusqu’au temple de façon tout à fait anodine. Y aller par moi-même aurais été bien trop dangereux ; me faire inviter par le fils de la gardienne était un peu plus long, mais bien moins risqué.

-Dit leur de nous foutre la paix. Ils vont tout gâcher.  

-Ils disent qu’on à plus le temps.

-Dans quelques heures on a fini ! Ils peuvent bien attendre un peu.  Dit leur de la fermer et coupe ton portable.

-Tu sais pertinemment que si je fais ça ils vont juste arriver épreuve plus vite.


Je grogne en approbation. Je sais. Mais j’ai juste envie d’envoyer un coup de pied dans son portable sur le coup. Ils compromettent tout.

-Plus qu’à se dépêcher de finir avant que tout ne foire.

Je me lève, ouvrant la porte pour sortir dans la nuit. La chambre de Satoshi donne sur de grandes prairie.

-FUCK

James arrive dernière moi, mon cri l’a alerté.

-Qu’est ce qui se passe ?

-La grande dévoreuse. Ils ne nous laisserons pas sortir, nous sommes pris dans la maison.

-Tu veux dire que…

-Oui.

-Et si on essaye par les fenêtres ?

-Mh. Pas bête.


J’observe James ouvrir la fenêtre et commencer à sortir. Je suppose que s’il sort c’est que c’est bon. Une fois qui a libéré la place, je me penche à mon tour. Oui, c’est bon, c’est bien le temple. Je m’élance derrière James. Il faut faire avancer cette fichue mission. Je me hisse à la force de mes bras au dessus de la fenêtre, accédant ainsi au toit.  D’une poussée, je monte mes jambes dessus et me relève. J’avance vers l’avant du temple. Il faut qu’on retrouve  l’autre type.

Quand j’arrive au niveau de James, il fait déjà face à quelqu’un.  Un type toit en longueur. Dans de grands vêtements noirs qui flottent au vent, il apparaît comme quelqu’un de sec, mais définitivement fort. Mon regard est accroché par les mèches violettes qui composent sa chevelure.  Il y a quelque chose de fascinant dans les mouvements que suivent ses cheveux à travers le vent.

-Linn, tiens toi prête.

C’est James qui a parlé. Appartement le mec devant nous va compliquer les choses. A nous deux on devrais le battre non ? Le l’entraînement ninja devrais avoir porté ses fruits. J’attends le signal du blond pour commencer à bouger. Je sais parfaitement ce qu’il attend de moi. A l’instant ou il s’élance, je plonge en avant, droit vers le type aux boucles violettes. Il nous a vu, il ne dois pas s’en sortir.  
Mais à l’instant ou je pensait parvenir à lui, quelque chose mon tombe dessus. Il y a des cris, du mouvement. James hurle,  je sens mon rythme cardiaque accélérer. Je ne vois plus rien, que ce passe t’il.  

-Ian, on bouge.  

-Je sais. Mais je n’ai pas envie. Il va encore falloir passer la frontière gravitationnelle et j’ai la flemme.

-Tsk. Tu n’as pas le choix.

-Je le sais aussi.


Soupir.

Qui sont ces gens ? Et de quoi parlent – ils ? Qu’est ce que c’est que cette histoire de frontière. Je ne vois plus rien ma vue est obstruée par quelque chose. Le poids qui m’empêchait de me relever remonte, je peux bouger à nouveau. Qu’est ce qui c’est passé ?  
Je fini par retrouver l’usage de mes yeux. James a disparu.

Qu’est ce que c’est que ce bordel ?
Olala.
Mais qu’est ce qui c’est passé ? Si James n’est plus là, tout est compromis. Tout, absolument tout. Il me manque encore des informations, que malgré des mois d’infiltration, je ne suis pas parvenue à obtenir. Je me dirige vers l’avant du toit du temple. Une fois arrivé au bout, j’assure ma prise avant de me jeter dans le vide. Accrochée uniquement grâce à la force de mes bras, je pend un instant avant de complètement lâcher prise et tomber souplement quelques mètres plus bas. Une fois réceptionnée,  je pénètre à l’intérieur du temple. C’est pour ce final que j’ai galérer pendant des mois. Je n’ai pas le droit de me louper.  L’intérieur du temple, décoré dans un style à la croisée entre l’art déco des années vingt et l’art pariétal, est composé d’une première loue galerie, ornées de petites alvéoles de par et d’autres de la galère. Je franchi en courant ce long couloir, débouchant au final dans une large pièce ronde. Un coffre se teint au milieu. Je m’avance.  C’est le moment fatidique.
Je pose ma main dessus pour l’ouvrir.  C’est à se moment que se déclenche la sonnerie.  Son strident, inattendu, mon cœur manque un battement. Ils savent que je suis là ? Comment ont – il fait ?
La sonnerie s’arrête tout aussi brusquement qu’elle à commencé. Qu’est ce que c’était que cette chose ?   Je regarde autour de moi. Il n’y a personne d’autre que moi dans cette salle. Je m’empresse de récupérer le coffre et commence à courir vers la sortie. Mais au fur à mesure que je cours, la sortie s’éloigne. Plus ça va, plus elle est loin. Mon allure de sprint décélère, lentement je ralentis jusqu’à marcher.  Le couloir continue de s’allonger.  Qu’est ce qui se passe ?
Je tombe à genoux, au bord du désespoir.  
JE SAIS !
Dans le coffre ! Il devrais y avoir ce qu’il faut.  Je pose ce dernier devant moi et pose ma main dessus. J’expire. Tout repose sur toi.
Je l’ouvre.


Mes yeux s’ouvrent. Je fixe le plafond un instant. Je cligne des yeux une fois, deux fois. Je suis bien dans la chambre de Satoshi. Mon cœur bat à tout rompre. J’ai les doigts encore crispés sur le drap dans lequel j’ai dormis.
Je n’ai pas tout compris je crois. Mon rêve était étrange. Mais j’ai envie de connaître la fin.  
Je referme les yeux dans l’espoir de le rendormir. J’essaie d’imaginer la suite. Ce qu’il aurais pu y avoir dans ce coffre, mais chaque chose que j’imagine me paraît surfaite. Ça ne marche pas quand ce n’est pas mon subconscient qui crée mon rêve.  Je soupire.
J’ai déjà fait des rêves biens plus étranges. J’ai déjà oublié la moitié de celui-ci. Quelle était la mission de départ déjà ? Je ne sais même plus. Je soupire et me retourne, allant enfouir ma tête dans l’oreiller. La lumière qui filtre à travers à fentes ne me laissera pas me rendormir.

Je referme quand même les yeux. J’ai le temps pour me lever aujourd’hui. Je laisse à ma respiration le temps de se calmer. J’ai l’impression que la nuit a à peine durée une trentaine de minutes. Pourtant la luminosité de la pièce me prouve le contraire. Nous sommes bien demain. Enfin, aujourd’hui du coup.

Je reste ainsi une dizaine de minutes, avant de retrouver la motivation de bouger. Je roule pour m’orienter vers l’endroit ou Satoshi à dormis. Le blond n’est plus à sa place.  Je soupire. Je n’ai quand même pas dormis si tard que ça ? Je me suis vraiment couchée tôt hier en plus, et je me suis endormie comme une pierre.  J’ai le sentiment de m’être reposée d’une certaine façon. Pourtant la nuit à été courte.  

Je relève le dos.  Je ai pas la moindre idée de l’heure qu’il est. Je sais juste qu’il fait jour, et ce depuis un certain temps déjà.  Je suppose.  Ce n’est qu’une impression après…
Remettant mon dos droit, mes vertèbres craquent doucement. Je fait tourner mes pintes sur eux même, avant d’expirer, puis d’inspirer. Je me lève. Je ne vais peut-être pas non plus attendre deux heures de plus avant de me mettre en mouvement. Je ne suis pas chez moi après tout, et Satoshi semble, lui, être levé depuis un certain temps. Je passe dans la salle de bain pour me passer de l’eau sur le visage et finir de me réveiller. Je ne trompe personne ; c’est écrit sur mon visage que je sors tout juste des limbes. Mes cheveux sont un bordel ancestral, mais ce n’est que la routine du matin. A ce niveau,  rien ne change. Ça reste des boucles rousses à l’état sauvage.  Je récupère l’élastique qui était encore autour de moi poignet et le fait glisser dans mes cheveux pour mes retenir. Je diminue des dégâts un minimum. Je verrais ce que je fait d’eux plus tard. Pas tout de suite.

Je sors finalement de la chambre et descends les escaliers.  Je suis finalement de retour dans le séjour.  Je forte mes yeux avec mes mains pour leur laisser le temps de s’habituer la luminosité de la pièce, avant de reprendre la parole d’une voix basse, un peu râpeuse.  J’ai l’impression que cela fait une éternité que ma gorge n’a pas été utilisée pour produire un son. La dernière fois remonte à la veille pourtant.

-Bonjour ?
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 21 Aoû 2016 - 19:53

Riko Sakutaro s’était levé de bonne heure ce matin la, sachant pertinemment qu'avec la chaleur de la journée, même en cette époque de l'année il était bon de travaillé dehors avant que le soleil soit trop haut dans le ciel. D'autant plus que comme son fils était la, elle savait qu'il se lèverait a son heure habituelle pour aller courir. C'est pour ça qu'elle était déjà sur le pied de guerre a cinq heure du matin, heure pas si matinale pour elle qui était plutôt une lève tôt depuis longtemps.

Après s’être habillée avec des vieilleries lui servant a a jardiner, elle avait commencer a préparer un petit déjeuner pour les jeunes de la maison encore endormit. Enfin plutôt pour la jeune fille, étant donné que son garçon ne prenait jamais le temps de se poser pour prendre ce qui était considéré comme le repas le plus important de la journée. Il prendrait sans doute un fruit simplement pour avoir quelque chose dans le ventre avant de partir faire son footing habituel. Elle savait que la rousse était d'origine Irlandaise, et avait adapté son petit déjeuné en conséquence, faisant en sorte qu'il soit plus copieux qu'a son habitude. Du pain prêt a être grillé, accompagné de beurre et de différentes confitures. Avec des œufs brouillés fait rapidement dans une poêle, et différent pain brioché et gâteaux, ainsi que des pains aux melons, typiquement Japonais, qu'elle avait fait deux jours plus tôt avant leurs arrivés. Elle en était plutôt contente d'ailleurs, elle n'avait pas fait de cuisine depuis quelques temps et n'avait en rien perdu la main.

Une fois fait, elle était partit dehors afin d'arroser ses plantations. C'est ainsi que son Satoshi l'avait trouvé, au alentour de six heure dix, sortant quasiment a l'heure exacte qu'elle avait prédit son arrivé. Il semblait en forme, il n'avait de toute façon jamais eu besoin de beaucoup de sommeil. Après un échange plutôt classique, elle le regarde partir en soupirant. Il n'a pas changé le moins du monde, pas un seul instant. Il est et sera toujours pareil. Et elle en est ravie. Il a toujours était un bon garçon qui faisait tout pour lui éviter les problèmes. Malgré la jeunesse difficile dans laquelle il fut élevé.

Lorsque son dos disparaît, elle retourne a ses plantes, arrosant pendant encore un long moment, nageant intérieurement dans son flot de pensées, quand une voix féminine cette fois la tire de ses songes. Quelle heure est il ? Presque huit heure déjà. Le soleil est déjà haut et le chapeau de paille qu'elle porte est tellement émaillé qu'il ne la protège plus vraiment du soleil. Elle se dépêche d'éteindre l'arrivée d'eau avant de rentrer dans le couloir pour voir la jeune Aslinn, l'air encore ensommeillé, émergé pour une nouvelle journée :

- Aslinn-chan, bonjour ! Je ne pensais pas que tu te lèverais aussi tôt, il est seulement huit heure ! Tu as faim ? J'ai préparé le petit déjeuné si tu veux.

Elle la prend par la main pour l'emmener vers la table ou se trouve tout les mets qu'elle a préparé trois heures plus tot, une éternité. Elle l'observe de dos un instant. Elle est vraiment différente des femmes qu'elle a l'habitude de côtoyer depuis son enfance. Elle n'avait jamais pu aller en Europe, contrairement a ce que son mari lui avait jadis promis. Son visage se voile un instant. C’était des femmes telle quelle qu'il avait côtoyé durant toute sa vie, qu'il fréquentait désormais probablement. Elle efface cette pensée qui s’était involontairement incrusté sur son visage et reprend la parole :

- Je suppose que tu cherches Satoshi. Il est partit courir a six heure, et comme il n'est pas revenu, je suppose qu'il est partit dans le dojo du temple. C'est la qu'il est tout le temps quand il ne m'aide pas ou qu'il n'est pas dans sa chambre de toute manière. C'est plutôt simple a trouver. Tu retournes de l'autre coté devant le temple et tu y rentres par l'ouverture principale. Tu avances dans le premier couloir jusqu'à la grande pièce principale, et quand tu y es, a droite de l'autel, il y a une porte, c'est la le dojo. Si tu te perd reviens me le dire je te montrerais le chemin d'accord ? Oh, et dis lui de venir manger un morceau quand il aura deux minutes. Le repas de midi n'est pas pour tout de suite, il n'a déjà que la peau sur les os....

Elle lui sourit avant de s’éclipser de nouveau vers la jardin. Elle doit absolument finir de replanter ses tomates avant l'été, sinon il faudra attendre une nouvelle année....

***

Je suis a genoux devant l'unique fenêtre de l'endroit. J'ai fini par déboîter les bras et la tête de chacun de mes mannequins d’entraînements qui n'avaient malheureusement d’entraînement que le nom. J'avais l'habitude que mes entraînements finissent de la sorte, et il faudrait que je les répares avant de quitter la salle, comme a mon habitude. Mais j'ai pris la main de puis le temps, et il ne me faudrait probablement que quelques minutes pour ce faire. En attendant, la tête plongé dans le rayon lumineux qui émane de la fenêtre devant laquelle je suis agenouillé me réchauffe l’âme, me promettant de nombreuses heures de joie a venir. Le silence est palpable. Mon corps est invisible parmi le décors iréel dans lequel je suis plongé. Mais pour la première fois depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, je souris sincèrement. Je suis chez moi.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyLun 22 Aoû 2016 - 16:46

Il n’y a personne dans le séjour ; pourtant, quelqu’un me répond. La mère de Satoshi. Riko Sakutaro. Je me dirige vers l’entrée, pour aller la voir. La lumière de dehors me fait cligner des yeux, elle m’apparaît alors dans un halo lumineux, un peu trop violent pour ma rétine. Il fait beau aujourd’hui encore. Elle m’accueille avec le sourire, pour ne pas changer de ses habitudes ; et continue de parler dans un rythme bien trop rapide pour que mon cerveau soit capable de traiter toutes les informations en une seule fois. Elle m’a déjà pris la main et m’entraîne à nouveau vers l’intérieur pendant que je bafouille des réponses endormies.

-...je…euh… huit heure ? …. l’habitude des cours je suppose… Euh.. Je veux bien.

Beaucoup trop d’informations d’un coup. Il est donc aux alentours de huit heures. Je ne pensait pas qu’il serais si tôt ; le jour est déjà bien levé. Ceci-dit, nous sommes en mai ; le soleil se lève tôt. Je suppose que c’est normal. Et puis, nous nous sommes vraiment couchés tôt, par rapport à ce que je fait d’habitude. Mais je me suis endormie d’un coup. Je devais vraiment être fatiguée.
Est-ce que j’ai faim ? Oui un peu. Je ne suis pas affamée, mais je ne dirais pas non. Quand elle me met devant la table, je me rends compte qu’elle a dut passer du temps à préparer tout ça. Et surtout qu’il y a beaucoup trop pour que je mange tout. Elle me lâche devant la table, et recommence à parler alors que je suis encore un train de considérer ce qu’elle m’a mit sous les yeux.

Encore beaucoup trop d’informations d’un coup.
Elle repars, me laissant avec les souvenir des ses mots et la nourriture sur la table.

Je m’y assoit et prend une première tranche de pain, sur laquelle j’étale de la confiture.
Elle a dit qu’il était partis courir à six heure.
Wait.
SIX HEURES.
Il est fou. Je soupire à cette pensée. Ses instincts de sportif vont finir par être dangereux. Enfin bon. Je ne vais pas commencer à luter contre. S’il décide de se lever à six heures en week-end, alors qu’il a tout le reste de la journée pour aller courir, c’est son problème.
Je mors dans ma tartine. Et puis apparemment il a enchaîné avec le dojo ; parce que courir ne suffisait pas. Et en plus il n’aurais rien manger. Je soupire encore une fois. Ceci-dit, faire du sport alors qu’on viens de manger n’est pas vraiment agréable, alors je comprend un peu. Je fini de manger ma tartine avant de prendre un pain melon et de croquer dedans en me levant. Ça me rend un peu triste de voir tout ce qui est sortis alors que je suis apparemment la seule à manger ; mais je vais pas non plus manger pour cinq sous ce pretexte.

Je me dirige vers l’escalier, arrachant la mie de l’intérieur du petit pain pour la manger. Je commence à être déjà plus réveillée. Je remonte l’escalier pour accéder à la chambre du blond. Je fini rapidement de manger la croûte, avant de récupérer mes affaires posées dans un coin de la chambre. J’enlève rapidement mon pyjama et enfile des sous-vêtements propres pris dans mon sac un  peu plus tôt. J’étire mes bras en expirant, puis enfile mon pantalon et mon t-shirt d’hier. Ils ont eu le temps de sécher cette nuit. En me tournant vers la salle de bain, je me rend compte que je n’avais même pas fermer la porte de sa chambre. Bah. De toutes façon il est au dojo, et sa mère est dehors. Et mis à part eux… Il n’y a pas grand monde. Je rentre dans la salle de bain pour me laver les dents et me passer de l’eau sur la figure. Ça fait du bien. Je fini de me réveiller de cette façon. Puis je soupire en considérant mes cheveux. Je retire l’élastique qui les tenait, avant de faire couler l’eau pour mouiller mes mains et les faire passer dans mes cheveux. Des boucles restent des boucles. Enfin bon. Ça ressemble déjà un peu plus à quelque chose. Je soupire avant de sortir de la salle bain.

Je redescends. D’abord, je passe par la cuisine pour aller prendre une pomme, puis j’enfile rapidement mes docs avant de sortir.
Je souris à Riko, en même temps que je fait un mouvement de tête pour la remercier du repas.

-Je vais aller voir si je trouve Satoshi.

Puis je me détourne, avant de m’aventurer a travers les herbes hautes. C’est par là. Je crois. Je ne suis pas vraiment sure d’être sur le chemin, mais je Monge le temple dans la bonne direction. Avançant tranquillement, je joue avec la pomme que j’ai toujours, la laçant doucement d’une main à l’autre. Les rayons du soleil sur ma peau sont agréables. Il ne tape pas encore trop fort.

J’arrive finalement à l’avant du temple. Je le trouve toujours aussi fascinant. Elle a dit de rentrer. J’expire avant de poser un premier pied sur les marches en bois. J’ai l’impression de le salir avec mes chaussures. Avant d’entrer à l’intérieur du temple, je retire mes chaussures et les garde à la main. J’aime le contact du bois sous mes pieds. Le calme qui règne dans le temple est fascinant.

J’avance dans le couloir, comme l’a dit sa mère, atteignant l’hôtel. J’ai vraiment le droit d’être là ? Il y a quelque chose de sacré dans cet endroit. Je ne me sens pas le droit de toucher à quoique ce soit. Je ne crois pas en leurs dieux, ni même a ceux irlandais, mais je trouve qu’il y a un respect a avoir ici. Je ne sais pas. C’est étrange.

Je passe à coté, et ouvre finalement la porte que la mère de Satoshi avait indiqué. Un dojo, en effet. Il y a tout ici. Je soupire. Le blond est assis devant la fenêtre, les yeux fermés. Un rapide regard sur l’ensemble de la pièce me laisse le temps de voir des cadavres de bout de bois qui traînent. Il a été violent… Mais maintenant, c’est calme. Très calme. Je pose mes chaussures à l’entrée, avant de commencer à marcher sur les tatamis. Ma respiration est calme, je marche sans bruit ; respectant les silence dans laquelle était plongé la pièce.

Je marche jusqu’à lui et pose la pomme à quinze centimètres de ses genoux avant d’aller m’asseoir en tailleurs en face de lui, adossée au mur juste sous la fenêtre. D’ici, je peux l’observer tranquillement. Ses cheveux prennent des reflets dorés sous les rayons du soleil qui passent par la fenêtre. Je laisse mes yeux courir sur son visage. Longeant d’abord l’arrête de son nez, descendant jusque sur sa bouche. Je peux presque voir le souffle régulier qui s’échappe de son nez. Souffle accordé aux légers mouvements de sa poitrine qui se soulève et se rebaisse lentement, doucement. Puis, je laisse mes yeux courir le long de ses bras. Sportif, définitivement. Mon regard tombe de son épaule à son coude, puis longe les veines saillantes de ses avant-bras ; pour finir sur l’angle du poignet et faire une dernière ligne droite le long de ses doigts. Il est sec. Des muscles fin, mais puissants ; saillant, sans non plus l’être a outrance. Le juste équilibre pour conserver une harmonie sur son corps.
Je remonte les yeux jusque son visage, posant mon attention sur les cils blonds qui marquent la fermeture de sont regard. Un instant, j’observe ses yeux.

-Il paraît que tu n’a rien mangé. Je t’ai amené ça.

Brisant le silence qui remplissait l’espace, je désigne la pomme d’un léger mouvement du menton, avant de laisser un sourire prendre tranquillement la place sur mon visage.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyMer 24 Aoû 2016 - 0:33

C'est de cette façon que chaque journée devrait commencer. Par une méditation, suivant un effort physique. L’entraînement renforce le corps, la lame, le bouclier, jusqu'à être aussi tranchant que le plus aiguisé des sabres, plus résistant que la protection la plus robuste. La méditation, renforce l’âme, la maîtrise, l'apaise. Ces deux armes pousser a leurs extrêmes, font d'un artiste martial ce qu'il est, le transforme en maître. Et alors il sera le plus fort guerrier de tout les temps.

Je fronce les sourcils au dessus de mes yeux clos. La porte s'est ouverte, je l'ai sentis grâce au très léger courant d'air qui est apparut furtivement sur ma nuque. Les pas sont silencieux, mais bien présent, je sens les vibrations sur le tatami ou reposent mes genoux. Il ne peux y avoir que deux personnes qui viennent furtivement en cet instant, et je pense savoir qui elle est. Je reste dans cette position sans rien dire, sentant un nouveau coup de vent quand une silhouette passe a coté de moi. Puis devant moi. Elle s'abaisse. Se met a genoux ? S’assoit ? Dans tous les cas, elle est a présent devant moi, attendant peut être que je dise quelque chose.

Mais il n'y a pas de bruit, pas le moindre son qui vienne déranger ce moment de quiétude. Je me sens épié, observé, analysé. Mais je me met a sourire sans toutefois indiquer que j'ai remarqué la présence. Je n'en ai pas besoin, elle le fait pour moi. Elle prend la parole en disant que ma mere lui a dit que je n'avais rien mangé. Bien joué, vu que je ne l'écoute pas sur ce point, elle passe par un intermédiaire. Diabolique. Je n'ai pas vraiment faim. Pas du tout même. Enfin si j'ai faim, mais d'autre chose, envie d'aventure, que cette journée promet.

- Selon la légende, suite a une dispute avec son frère Susanoo, la déesse Amatérasu a décidé de s'enfermer dans une caverne célèbre, légendaire. Suite a une ruse des Dieux, ils parvinrent a la faire sortir de son exil volontaire, et pour punir son frère qui en était a l'origine, elle le bannit. Pour se racheter, il lui offrit la légendaire lame Kusanagi, forgé par le plus grand forgeron de tout les temps. Et dans notre village, il y a une seconde légende.

J’arrête mon discours un instant histoire de lui laisser le temps d'assimiler ce que je viens de raconter. Ce genre d'histoire est très prisé dans les campagnes Japonaises, et tout naturellement, j'y étais baigné depuis longtemps. Ma mère me raconter toutes ces histoires quand j'étais tout petit, lui demandant de me les relire encore et encore en boucle, si bien que j'en connais la plupart par cœur, et nageant littéralement dans l'enfer de l'histoire d'Ashura, je compare chaque instant de ma vie avec ces contes légendaires.

- Durant tout le temps de son bannissement, Susanoo décida de faire le tour du royaume terrestre, afin de se faire une meilleure idée de l'endroit ou sa sœur détenait les pleins pouvoirs. Et un jour, il serait arrivé ici, dans ce village. En arrivant devant le grand arbre de Mûra, il tomba nez a nez avec un étrange pèlerin qui était concentré a frapper l'arbre de ses pieds. Entièrement recouvert d'une cape, il était impossible de voir son visage. Le dieu déchu lui demanda alors pourquoi s'en prenait il ainsi a cette relique du village. Et l'autre lui répondit qu'il s'ennuyait, que les Dieux ne lui permettait plus de se distraire.

Susanoo, qui en voulait énormément a sa sœur, se présenta a l'homme masqué en lui disant que c’était parce qu'il était bannit que les choses n'allaient plus aussi bien. Il lui raconta toute l'histoire, qui fut écouter extrêmement attentivement. Alors il lui proposa de lui faire faire le tour du village. Intrigué, le dieu le suivit, et petit a petit, constata que tout les gens étaient aux travail, heureux d'exercer ce pouvoir les Dieux les avaient crées, s'amusant de leurs labeurs. Il comprit alors que la chose qui était le plus dur pour eux, était le fait que ceux qui s'occupaient de leurs bien etre se disputait et étaient dissocier les uns des autres. Et que pour que tout redevienne normal, il fallait qu'il soit pardonné.

Alors qu'il atteignait le temple, sa rancune envers sa sœur avait disparut, car il comprit qu'elle faisait tout pour que le monde tourne le mieux possible. Il expliqua son analyse a l'homme qui retira sa capuche. C’était en vérité un vieillard, un sage, le prêtre du village. Il lui présenta l'autel du temple en lui disant qu'un homme du nom de Masamune lui avait légué une arme qui pourrait etre utile. Kusanagi. Il l'offrit a Susanoo en lui recommandant d'en faire don a sa sœur en guise d'excuse. Il s'inclina alors bien bas devant le prêtre, et s'en alla rapidement l'offrir a sa sœur. Et la légende que tout le monde connaît repart de la. Je pense que c'est plutôt une histoire pour faire plaisir aux habitants de la ville. Ils aimaient bien a une époque se considéré comme « la ville du pardon ».


J'ouvris alors les yeux pour regarder Aslinn qui était toujours devant moi. Le soleil m'éblouit, mais je parvins a garder les yeux ouverts, déscendant vers la pomme, remontant vers la jeune fille. D'une voix calme, j'achevais ma tirade par un :

- Bien dormis ?
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 10:57

Un sourire se dessine sur son visage. Il sait que je suis là ; et je sais qu’il sait. Dans ce calme, le moindre mouvement est directement ressentis pas le corps. Chaque courant d’air, chaque sons, aussi infime soit-il, suffit amplement à signifier une présence. Je n’ai pas particulièrement cherché à cacher le fait que je sois là, je n’ai tout simplement pas voulu briser le calme omniprésent. De même que quand j’ai traversé le temple, il y a cette sorte de respect qui se crée envers l’espace proche, pour ce qu’il est, et ce qu’il représente.

Les yeux encore posés sur les éclairs dorés de ses cils, je fini par briser le silence. Mais sans pour autant briser le calme. Même si mes mots ont amplis l’espace ; la quiétude continue de régner. J’énonce simplement un fait. Mon ton est doux, sans pourtant être chaud ou froid.
Il n’ouvre pas les yeux. Sa mâchoire elle s’actionne, laissant a son tour les mots de Satoshi remplir le vide.

Je cligne des yeux à sa première phrase. De quoi est-ce qu’il me parle ? Susanoo. Amaterasu. Qui sont-ils ? J’ai l’impression que mon esprit se reconnecte en quelques secondes. Enfin non ; qu’il essaye de se reconnecter. Je ne m’attendais absolument pas à ce qu’il commence à me raconter une histoire. Mais vraiment du tout. Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais. Mais je pensait qu’au moins il ouvrirait les yeux. Mon regard est toujours bloqué sur ses paupières. Barrières matérielles qui m’empêchent d’accéder à ses yeux ; je voudrais pouvoir interroger son regard. Pourquoi est-ce que tu me racontes tout ça ?
Je cligne encore une fois.

Amaterasu est une déesse ; Susanoo est un dieu lui aussi. Une querelle entre dieux. Jusque la je peux suivre. Une légende Japonaise donc. Je ne comprend toujours pas pourquoi il a décidé de me raconter ça, mais pourquoi pas, après tout ? Le décor est posé ; je t’écoute. Je décontracte les muscles de mon dos et le laisse se dernier entièrement reposer sur le mur. Je garde cependant les yeux rivés sur le blond. Il est immobile, seuls ses muscles faciaux se contractent et décontractent pour faire bouger sa mâchoire et laisser la légende sortir de sa gorge.
La légende s’achève. Un autre commence.

Celle du village. Je suis toujours aussi perdue, je ne sais toujours pas pourquoi il me raconte ça, même si ça commence déjà a faire un peu plus sens vu qu’il a l’air de le rapprocher à son village. Un légende locale. Pourquoi pas ? Mais pourquoi maintenant ? Je viens de me réveiller moi… C’est un peu violent comme réveil de me me plonger aussi tôt dans un conflit entre dieux… Je t’amenais juste une pomme.

La légende veux que le dieu qui se soit fait banni soit venu ici. Je ne sais pas trop quoi en penser. Concrètement, je ne crois pas en un quelconque dieu ; alors son conte, aussi proche de nous soit-il a travers le fait qu’il prenne place dans le village, ne restera qu’une légende à mes yeux. Mais je sais que les hommes aiment se raconter des histoires. Alors j’écoute la tienne. Celle de ton village.

Je n’arrive pas vraiment à tout suivre. Le dieu est descendu sur terre… Puis un vieux l’a abordé. C’est amusant, le vieux faisait exactement la même chose que moi quand il à vu l’arbre. Enfin, le vieux tape l’arbre, moi j’ai juste posé mon pied dessus. Sur le coup, je n’arrive pas a émettre d’autre pensée. Si ça se trouve, je suis une réincarnation de ce prêtre sans le savoir.
Hm.
Toi, prêtre. Tout à fait.
Puis grâce au prêtre, il a compris et il a décidé de faire un cadeau à sa sœur. C’est beau l’amour fraternel. L’histoire fini relativement bien quand même. Sauf que c’ets un cadeau qu’on lui a fait à lui. Le cadeau ne lui à pas coûté grand-chose au final…
Je ne sais pas trop quoi penser de son histoire. Puis d’un autre coté, il me raconte ça maintenant. Il doit être presque neuf heures,mais quand même. D’habitude, je somnole en cours a cette heure-ci. J’essaye d’apporter un peu plus d’attention à ce qu’il me raconte que quand j’écoute en cours.D’un autre coté, les situation sont différentes.

Durant tout le temps ou il a parlé ; mes yeux ne l’ont pas quittés. J’étais aussi concentrée que possible sur se visage, comme si le regarder parler me permettais de comprendre un peu plus.
Mais j’ai beau essayer, ça n’est pas évident.

Bien dormis ?
Je crois qu’il m’a définitivement perdu là. Je ne suis plus rien. Il racontais son histoire, puis il repasse à moi. Je dois l’observer avec incrédulité pendant quelques secondes, sans trop réussir à avoir une quelconques réaction à ses mots.

-Euh je… oui ? Je suppose ?  Je...

Je n’ai même pas l’impression de m’être reconnectée à la réalité. Il y a quelque chose que j’ai loupé, un coche que j’ai manqué.
Je cligne encore une fois des yeux, sans vraiment parvenir à répondre au regard qu’il pose sur moi. Je ne sais pas trop ce que je suis censée répondre en fait…

-Mais euh… C’est.. je… Pourquoi tu me raconte cette histoire d’un coup ?

J’affiche un sourire incrédule, sans détacher mon regard du siens. Il m’a complètement perdue. Je pensait être à peu près réveillée, mais apparemment pas assez pour tout assimiler d’un coup. Je ne m’attendais absolument pas à ce qu’il commence à me raconter une légende locale aussi tôt le matin.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 23:44

L'histoire est un passage entre passé et présent, une route parallèle qui fait fit de toute extrapolation. Ce qui est dit est dit, il n'y a pas la place pour la réflexion. Et j'aime ça. Une histoire est fini, alors il ne peux pas y avoir de changement. Vous ne pouvez pas être prit au dépourvu de quelque chose que vous connaissez déjà si cette chose ne peux plus être amené a être modifié. Un peu comme l'histoire du forgeron Muramasa. Et c'est pourquoi ma place dans ce temple est acceptable. Car ici, le temps est arrêté, les changements sont imperceptibles entre ces murs. Et lorsque je raconte une légende, je suis dans la légende, plus rien n'a d'importance. Je ne suis plus moi.

Elle semble surprise, plus que ce que je pensais. Personne ne lui a jamais raconté ce genre de chose peut être. Les légendes Japonaises sont extrêmement nombreuses, extrêmement diversifiés, variant selon les régions du pays, selon la personne qui la raconte. Celle que je viens de raconter n'est probablement connu qu'ici, mais elle n'est pas pour autant moins intéressante. Elle me répond d'une façon beaucoup plus balbutiante que ce qu'elle me dit habituellement, surprise a un point que je n'attendais pas d'elle. Néanmoins elle me dit d'une manière assez hacher que c’était agréable. C’était tout ce que je voulais savoir.

- Tant mieux alors, tu t'es vite endormis hier, je n'ai même pas eu le temps de répondre. Mais tant mieux si le lit était confortable.

Je me lève en m’étirant, avant de sautiller une seconde histoire d'étirer mes jambes endoloris par mon poids qui y reposait. Je regarde alors le fruit que j'attrape en me penchant et croque a pleines-dents. La première n'avait visiblement pas suffit. Je remercie la jeune fille du regard avant de me retourner et de sauter jambe en avant, histoire de me dégourdir les muscles. Je l'entend dans mon dos me demander pourquoi je lui ai raconté cette histoire plus tôt.

- Hum...c'est une bonne question.

Je fini la pomme en quelque coups de mâchoire, d'un air pensif, puis marche tranquillement jusqu'à une poubelle de l'autre coté de la pièce ou j'y dépose le trognon rongé. Je me tourne alors vers Aslinn, lui montrant que je ne sais pas exactement quoi lui répondre. C'est vrai, quelle est la raison pour laquelle quelqu'un raconte une histoire ? Parce que j'en avais envie sans doute, de lui partager cette pensée que j'avais. Je ne voulais pas le faire seul, je préférais être transporté avec elle dans cette autre dimension, a la frontière du passé et du présent.

- Je pense que les histoires sont ce que nous sommes....par exemple regarde ce pantin. Il était debout quand je suis arrivé, et maintenant il est tout démantibulé. Et si il est comme ça c'est parce qu'il est un acteur d'une histoire. Ce n'est pas forcément un très bon exemple. Mais toi même tu as une histoire, et moi aussi. Et les contes et légendes les entourent. Puisque quand nous prenons des décisions, nous nous basons sur des faits passés, rarement en essayant de prédire l'avenir. Et puis....j'avais envie de raconter ça. Ce n’était pas particulièrement pour toi, désolé.

Je tombe assis en tailleur devant les mannequins en question et commence a les assembler de nouveau, a l'aide d'attaches présentes au niveau des articulations. Je me concentre un peu pour ne pas faire d'erreur dans le montage. Cela ne me prend pas énormément de temps, et ce n'est pas comme si nous étions pressés de toute façon. Une fois tous remontés, je les relèves, et les emmènes un a un dans le fond de la salle, puis les observes un moment avant de me retourner vers Aslinn et de faire :

- Et les cours du club de combat, ca va ? C'est quoi déjà ta discipline, karaté ? Tu ne m'en a pas parlé depuis longtemps.

Je reste bien droit placé devant le mannequin, et sur un pied je fais pivoter mon corps pour que mon autre jambe vienne se poser avec douceur contre la tete du pantin de bois. Mimant le geste a vitesse lente, pour le refaire ensuite a vitesse réelle ensuite. Je repose mon pied, puis je le balance, frappant a l’arrière de l'endroit ou devrait se trouver l'oreille de ma victime, et je regarde la tête tomber au sol et rouler sur le sol, avant de ramener ma jambe au sol et de me remettre parfaitement droit, ramenant mes bras en arriere et en soufflant :

- Tu veux faire quelque chose ici, ou partir ? Tu es la guide des activités, je m'occupe de nous diriger pour le reste.

Je lui souris en pivotant tout mon corps vers elle, sans rien dire de plus, fermant les yeux a nouveau et en respirant un peu plus fort, d'une manière parfaitement régulière.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptySam 27 Aoû 2016 - 23:10

Hm.
Je ne me souviens même pas de m’être endormie hier à vrai dire ; donc oui, je suppose que je suis tombée d’un coup dans le sommeil.
Je l’observe se lever et prendre ma pomme en considération. Finalement, il avait faim. Je souris discrètement. Il a du rester assis un certain temps, pour avoir besoin de dégourdir les jambes comme ça. Mais à quoi est-ce que ça sert de rester assis face à la fenêtre dans un position aussi inconfortable ? Je lui demanderais.

J’essaie de remettre mes pensées dans un ordre logique. J’essaie de comprendre. Mais sa réponse me perd encore plus. Comment ça les histoires sont ce que nous sommes ? Non non, je t’assure, je ne suis pas le fruit d’une légende quelconque. Du moins, je ne crois pas. Et je suis un peu plus perdue avec cette histoire de mannequin. S’il y en a bien un qui ne peut pas avoir d’histoire, c’est lui. Il n’est acteur de rien du tout. C’est l’exemple numéro un du type qui subit.  Il est fait pour être frappé ; c’est tout. Et c’est à peine s’il accomplis sa tâche correctement, vu qu’il n’arrive même pas à encaisser lesdits coups sans se casser. C’est un peu faible quand même.  Il a une fonction, qu’il ne remplis même pas.
Je garde le regard posé sur le mannequin de bois, un air consterné affiché sur le visage. Comment est-ce qu’ils ont fini dans cet état ?  C’est violent quand même. C’est Satoshi qui a fait ça ? J’avais cru comprendre qu’il était fort, mais concrètement, je ne l’ai jamais vu s’entraîner. La plupart du temps il est assis, les yeux fermés. Ce n’est pas comme ça qu’on s’entraine à détruite des pantins en bois. Enfin je crois.

Je l’observe se rasoir pour réparer les mannequins. Et bien.  Il a la technique. Ça arrive souvent qu’ils se cassent ? Pauvres petites choses. Triste sort qu’elles subissent. Je le demande ce qu’il leur fait pour qu’ils finissent dans cet état, quand même…

Je me lève à mon tour, m’approchant de lui. J’ai simplement le temps de considérer un instant ses manipulations ; jusqu’à ce que je le voie se relever et aller poser les mannequin de bois au fond du dojo. Puis il se retourne vers moi et me demande de but en blanc comment est ce que je m’en sort avec le karaté. Je suppose que le cadre s’y prêtre,  mais il est éreintant tôt… enfin, de mon point de vue… parce que si j’ai bien compris, ça fait trois heures qu’ils est levé et il a eu le temps d’aller courir, de s’entraîner, et de s’assoir les yeux fermés devant la fenêtre. Pour ma part, je n’ai rien fait. Enfin si, j’ai mangé et je me suis habillée.

-Hm. Ça va je suppose… après ça fait à peine un mois que j’ai commencé ; donc je ne sais trop ce que je peux raconter dessus.

Je passe la main sur les cheveux courts de ma nuque ; le regardant en biais.

-Ils ont commencé à m’appendre les position de gardes de bases. Puis le coup de poing aussi ; et trois coups de pieds différents. Mais pour l’instant je n’y arrive pas assez bien pour en apprendre d’autres.  


Je l’observe se détourner de moi pendant que je réponds à sa question. Son pied mon lentement jusqu’à la tête du mannequin d’entraînement ; puis il le repose lentement avant de l’envoyer beaucoup plus rapidement sur la même trajectoire. Je sursaute. C’est violent, la tête tombe.
Je reste bloquée un instant. Je ne m’attendais pas vraiment à le voir effectuer se type de geste sur le coup. Je cligne des yeux, puis fait tourner mon poignet pour le faire craquer.
D’accord.
Je me demandais comment est-ce qu’il avait réussit à tous les casser ? Et bien j’ai eu ma réponse.  Les muscles de son corps ne lui servent pas uniquement à tenir à genoux devant une fenêtre.
J’inspire et expire un coup tout en l’écoutant reprendre la parole.  Tout va trop vite des fois. Nous sommes encore le matin. Rester ? partir ? Je n’en sais rien.
Je passe ma main sur mon front, finissant le mouvement en me frottant les yeux. J’émerge du sommeil moi.
Il ferme les yeux. J’ai l’impression qu’il est en train d’essayer de lire dans mes pensée. J’ai vraiment l’impression d’avoir à faire avec à un ninja des fois.

-Mh… je ne sais pas vraiment.

Je me met en position de garde et ramène lentement mon genoux vers ma poitrine ; puis je le repose par terre.

-Mon jean ne m’empêche pas trop de bouger… du moins, moins que ce que je pensait. Après… je ne sais pas trop dans quelle mesure il va résister si je commence à faire du sport avec…

Et j’aime bien ce jean, j’aimerais bien  qu’il me fasse encore un certain temps.
Par contre, j’ai une question.

-Qu’est ce que tu faisais quand je suis arrivée ?  Je veux dire, à genoux les yeux fermés devant la fenêtre ?  

C’est une chose qui m’intrigue depuis un certain temps. Je n’ai jamais eu l’occasion de poser la question, alors autant en profiter. Je trouve que la situation s’y prêtre bien.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 28 Aoû 2016 - 21:08

Je n'ai jamais trop réfléchis a ce que je trouvais bien ou mal a l'académie. Je n'y étais pas depuis très longtemps, deux mois tout au plus, et je n'étais de toute manière pas la pour critiquer quoi que ce soit. Mais il y avait une chose pour laquelle je ne pouvais m’empêcher d'avoir un esprit légèrement tatillon, c’était le club de combat sans armes dans lequel j'étais membre. Quand j'ai commencé, c’était dans un club ou il n'y avait qu'un seul membre a part moi, dans un collège ou il n'y avait presque pas d’élève. Mon senpai, mon maître, m'avait tout apprit consciencieusement sans regarder le temps qu'il prenait pour le faire, et sans cela je n'aurais sans doute pas réussis a m'améliorer aussi rapidement.

C’était plus simple avec un seul élève bien sur, mais j'avais pris en considération que c’était pareil partout. Je me trompais. A Keimoo, j'avais vite compris que les anciens se dépêchaient de prodiguer quelques conseils avec les débutants afin de vite pouvoir passer a leurs entraînements respectifs. C'est pourquoi j'avais penser qu'Aslinn n'aurait probablement pas beaucoup d'aide, et avais décidé de l'aider de tant en tant pour les mouvements de bases de sa discipline, que je connaissais un peu pour l'avoir observé assez souvent. Qu'elle me dise qu'en un mois elle ne savait pas trop quoi en dire était déjà étrange. Elle me fit la liste de ce qu'elle avait apprit. C'est peut être moi en fait qui était beaucoup trop absorbé par ça pour m'en sortir la tête. Je répétais les mouvements pendant les heures de club, chez moi, sur le chemin quand je marchais, presque par reflexe.

- Quand j'ai commencé, je m’entraînais tout le temps, avec Hikari au club, ou tout seul. J'avais même demandé a Mika de mettre les mitaines pour encaisser mes coups....mais elle n’était pas très emballée...enfin bref, le but c'est surtout que ça te plaise, pour que tu progresses, sinon tu vas sans doute stagner. Je te l'avais dis, mais si tu veux des heures sup, je suis toujours la, on ne fait pas exactement la même discipline, mais je pense que je pourrais quand même te conseiller plus qu'eux....

Ce n’était pas pour me vanter, c’était surtout que moi je m'y intéresserais vraiment. C'est une autre facette de la compétition que je n'aime pas. Nos arts sont basés sur le partage, l'entraide. Si tu ne prend pas de ton temps pour enseigner a la génération suivant, alors ils seront oubliés petit a petit. Cela n'apportera aucun bénéfice que deux personnes se tape dessus dans l'espoir de gagner je ne sais quelle médaille. Je fini tout en pensant a ça de réparer de nouveau le pantin que je viens d'exploser d'un coup net. Il faudrait que je rachète des pièces. J'ai beaucoup trop de chose a acheter...

Je tourne mon attention vers elle en lui posant la question pour nos activités. Je n'avais pas réalisé qu'elle était en jean, et en effet aussi bien pour ses vêtements que pour elle, faire du sport dans cette tenue est plutôt déconseillé. Mais je ne pensais pas de toute façon lui faire faire des coups de pieds retourner. A son niveau, il n'y a rien de plus bénéfique d'un bon exercice de respiration, la base en somme. Je réfléchis un instant puisqu'elle dit quand même que cela ne la gêne pas autant que ce qu'elle avait pensé a la base.

- Nous ne sommes pas vraiment venu la pour nous entraîner non ? Oh, je voudrais aller voir mon collège aujourd'hui, ça te dérangerais ? J'ai envie de vérifier quelque chose.

Je m'étire de nouveau en lui souriant avant d'aller jusqu'à une armoire et de l'ouvrir, en sortant un couteau en bois sculpté, un peu a la manière des bokuto d’entraînement, histoire de s'exercer a la partie arme blanche de mon sport. Je lui tend en souriant.

- Pourquoi pas un peu de couteau ?

C'est peut être un peu plus facile de se faire l'image d'un enchaînement pour contrer des armes blanches, que des enchaînes a mains nues classiques, et plus utile en matière de self-défense. Et j'avais remarqué la veille quand nous avions fais le repas qu'elle semblait plutôt a l'aise dans le maniement de cette arme, elle avait déjà peut être eu des cours. Sinon, je n'aurais pas trop de mal a lui apprendre deux trois choses, si elle n’était pas une parfaite débutante. Je sursaute presque en entendant sa question, revenant sur terre. Ce que je faisais ? C'est plutôt simple.

- Tu as déjà eu l'impression que ton âme et ton corps n’était pas totalement en fusion ? Et bien je médite pour ça. Lorsque je médite, j'ai l'impression vraiment de faire phase avec mon corps, de ressentir le moindre nerf, le moindre muscle de mon corps. Et a force, tu le ressens d'avantage dans la vie de tout les jours. Et puis...je pensais aussi un peu a certaines histoires que j'ai vécu ici.....mais je ne veux pas t’embêter, elles sont longues et ennuyeuse.

Parler d'Hikaru et de sa petite sœur, de l'histoire avec Mika, et encore d'autre qui me reviennent souvent en tête quand je suis ici, n'est pas la meilleure façon de dérider notre relation.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyLun 29 Aoû 2016 - 12:07

Je crois que plus ça va,plus je me rends compte de l’ampleur que prend le kung-fu Ce n’est même plus ‘’envahissant’’, ça prend tout simplement toute la place. Déjà, quand j’avais été chez lui, il y avais ses cours, et du kung-fu. Rien que ça. Ça commence à faire beaucoup. Je suppose que c’est un fait que je vais devoir prendre pour acquis. Un demi-sourire étire mon visage quand il me propose de m’aider.

-Je retiens. Je sais ou te trouver de toutes façons.

Que faire de la journée. Et bien, je n’en sais rien. En soit-même, continuer un peu ici, pourquoi pas ; ça pourrais être amusant. Enfin. ‘’Amusant’’. Oui, dans la mesure du possible. Mais je n’ai pas vraiment pris de tenue de sport avec moi, et comme il le dit, nous ne sommes pas vraiment venus à la campagne pour nous entraîner. En soit-même, pourquoi pas ? Le club de karaté me motive beaucoup plus que celui de photographie, je n’ai rien contre le fait de pratiquer un peu ; même si je viens de me réveiller et que je suis en jean…
Aller voir son collège. Euh. S’il veut, pourquoi pas. De toutes façon, je le suis à travers sa campagne. Je ne sais pas trop ce qu’on peut faire, alors aller voir le collège est une option envisageable.
J’acquiesce d’un mouvement de tête.

-Oui si tu veux. Je suis le mouvement de toutes façon.

Il sourit et se retourne en s’étirant pour aller ouvrir une armoire. Qu’est ce qu’il va faire ? Je le suis des yeux, intriguée. Je n’avais pas vraiment calculé le fait qu’il y ai un placard ici. Qu’est ce que tu garde dans un dojo de toutes façon ? Ta coupe et tes médailles ?
Je ne sais même pas s’il a déjà participé à des tournois d’ailleurs. Il n’en parle jamais, et ce n’est pas dans sa chambre que j’ai vu des trophées exposées.

Finalement il se retourne vers moi, me tendant un couteau en bois.
Pourquoi pas un peu de couteau ?
Mon regard s’allume. Je souris. Jamais on ne m’a proposé de m’apprendre la maniement des armes blanches, pourtant, ça fait partie des choses qui me fascinent. Manier une lame. Ça me plairait énormément. Enfin, une lame ; celle-ci est en bois,mais ça reste un début. Je prends le couteau par le manche, avant de l’amener vers moi pour l’observer. Je presse la ‘’lame’’ contre la paume de ma main libre. Non, tu ne te coupera pas avec ça.
Je relève les yeux pour lui, la même lueur intéressée dans le regard.

-Tu sais manier ça ?

Je ne pensait pas que le kung-fu comprenais aussi des armes. Enfin, je ne connais pas grand-chose au kung-fu, dans les faits. Je sais juste que mon blond pratique assidûment ce sport.

-Je veux bien que tu m’apprenne. Je n’en ai jamais fait ; mais ça me plairait de commencer.

Mes yeux retombent sur la lame de bois, que je caresse du bout des doigts. Qui aurais cru que je me retrouverais un jour, à neuf heure du matin, dans un dojo à apprendre comment manier un couteau ? Pas moi. Et mes amis non plus. Il faudra que je leur raconte tout ça par Skype. Jamais il ne vont me croire, mais ce n’est pas grave.
Mes amis d’Arklow sont la seule chose que je regrette de l’Irlande. Ça me ferais mal de perdre contact avec eux parce que je suis partie dans un autre pays. Mais pour l’instant c’est loin d’être le cas, donc je ne m’en fait pas trop.

Je replante mes yeux dans les siens, et pose une question que je n’avais encore jamais eu l’occasion de poser.
Sa réponse est…. Nébuleuse.

Que mon corps et mon esprit ne sont pas totalement en fusion ? Et bien… Euh… Concrètement, je ne me suis jamais fait la réflexion. Je sais que des fois mon esprit part trop loin pour mon corps, que parfois j’ai tendance à trop en demander à l’un ou à l’autre, et que du coup le second n’arrive pas à suivre. Par exemple, en sport, si je suis motivée, c’est mon corps qui ne suit pas ; par contre, quand j’ai la flemme, comme je n’ai pas envie, je ne fait pas. Ou je fais mal. Après, je n’ai jamais spécialement eu l’impression que mon âme se décollait de mon corps et qu’il fallait que je m’assoie face à une fenêtre pour la recoller. C’est un petit peu foireux ce qu’il me raconte quand même… ressentir mon corps ? Well, je le ressent très bien quand j’ai des courbatures, ou quand on passe une journée à monter et descendre des escaliers.
Je ne suis pas vraiment convaincue par son histoire de ‘’ressentir’’ ; je trouve plus crédible le fait qu’il était simplement perdue dans ses pensée. Enfin. Je suppose que je suis censée acquiescer. J’ai déjà vu des films d’art martiaux, et on retrouve assez souvent ‘’la médiation’’. J’imagine que c’est quelque chose du genre qu’il nous fait ; que ce n’est pas qu’un truc de film. Les films tirent bien leurs inspirations de quelque part.

-Hm. D’accord. Je me posait juste la question ; parce que ce n’est pas la première fois que je te vois faire ça en plus.

Je hausse les épaules. Puis je redescends les yeux sur le couteaux. Un sourire en coin étire mon visage.

-Et du coup, le couteau… Tu veux bien m’apprendre ? Je n’ai vraiment aucune base par contre.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyMer 31 Aoû 2016 - 1:30

Je me doute bien que tu sais ou je suis, après tout je ne suis pas du genre a varier les endroits ou je vais. Salle de cours, dojo, ma chambre. Parfois je vais en ville, histoire de me ravitailler, mais c'est tout. C'est probablement car je ne me suis pas aussi sociabilisé que je l'aurais voulu. Mais bon, c'est moins fatiguant. Elle me sourit et je décide de passer sur le sujet du collège. En vérité, depuis que je l'avais quitté, je n'y étais allé que pour des raisons administratives, je n'y avais pas du tout remis les pieds. Alors le fait qu'elle vienne avec moi était comme une sécurité supplémentaire.

Car maintenant que j'y réfléchissais, la dernière fois que j'y avais étais, c’était quand je m'étais fais assommé par Hikari, la dernière fois que je l'avais vu. C’était un endroit qui m’effrayait sans doute, et y aller seul n'étais pas quelque chose qui m'emballait beaucoup, j'aurais l'excuse de lui faire visiter.

- Entendu, allons y tout a l'heure alors.

Mon sourire est sans doute étrange quand je me retourne vers l'armoire. Un mélange de satisfaction, de joie, mais en même temps de tristesse, d'appréhension et de crainte. C'est comme ça que je le ressens, je ne suis pas totalement sur qu'un simple sourire ai mit en avant ces émotions contrastés, il est de toute façon inutile de continuer a en parler, je me dirige plutôt vers l'armoire ou j'avais rangé tout mes instruments d’entraînements. Deux bokuto de bois, un pantin désarticulé et plusieurs couteaux de bois sont entreposés dans la case. J'en prend deux, avant de refermer tranquillement et d'en tendre un a la jeune rousse. Elle semble enchanté.

Elle semble presque surprise que je lui propose. Après tout je fais du kung-fu, art martial principalement a mains nues, et je fais partis de la catégorie des clubs de « combat sans armes », ce n’était sans doute pas le plus évident de savoir que cela faisait pourtant partit des possibilités d'apprentissages.

Chaque branche de mon art a des spécificités, mais toutes les branches réunis permettes plus ou moins d'apprendre un peu de tout. Je n'étais pas du tout un expert, loin de la. Si j'étais proche d'une maîtrise parfaite des trois voies a mains nues, je n'étais qu'en phase d'apprentissage en ce qui concernait les armes. Il me faudrait un maître, mais je n'en avais pas sous la main. Alors je me débrouillais comme je pouvais. De toute manière c’était loin d’être ce que je préfère en matière de combat.

Tandis que j'explique cette histoire de méditation a Aslinn, je fais tourner le couteau dans ma main d'un air négligé. Je me souviens d'Hikari qui était capable de désarmer un membre du club de kendo avec son couteau, a l'époque. Il devait être plus fort maintenant, même si notre club de Kendo n’était pas extrêmement fort, c’était quand même quelque chose d'impressionnant a voir. Tout était impressionnant quand cela le concernait de toute façon.

Je me demandais vraiment ce qu'il était devenu. Peut être que le retour au collège me donnerait des informations sur cette histoire. Maintenant que j'y pensais, sa sœur devait toujours y etre. Je blanchis instantanément. Ce n’était peut être pas une bonne idée de lui proposer cela finalement. Mais c’était trop tard, c’était établit que nous allions y aller, avec un peu de chance elle aurait déménager, ou bien elle serait quelque part dans la ville ou je ne pourrais pas la croiser.

Je reporte mon attention sur la jeune fille en lui souriant, dissimulant mon malaise. Je lui montre le couteau afin qu'elle puisse déterminer la prise adéquat. Puis je frappe deux coups dans l'air d'un air neutre avant de dire :

- Il y a une chose a savoir, c'est que quelqu'un a mains nues ira toujours plus vite qu'avec une arme si les deux personnes ont le même entraînement. Et de la même façon, il faut aussi savoir que tu ne peux pas toucher quelqu'un avant qu'il t'atteigne avec son arme, car l'allonge est différente, plus grande avec l'arme. Donc il faut absolument attendre l'attaque de celui qui est armé pour pouvoir l'anticiper et gagner. Si tu attaques en premier, tu dois etre sur a cent pour cent de pouvoir le prendre de vitesse, tu vois ce que je veux dire ? Je ne suis pas très bon avec un couteau, je suis bien meilleur contre. Mais ne dit on pas qu'il faut connaître un adversaire pour savoir le battre ?

J'avance vers elle pour lui faire face totalement. J'ai perdu toute notion du temps, il pourrait très bien déjà être le soir, je suis fondu dans mon élément.

- Il faut utiliser l'avantage de l'arme, c'est a dire sa longueur. Outre le fait que tu peux déchirer la peau avec facilité, tu peux aussi le faire avec tes mains, tu peux tuer de la même façon. Trancher ou broyer, le cœur s’arrêtera de la même façon. Et souvent les gens inexpérimentés jouent sur la longueur.

Je frappe rapidement juste a coté de son visage dans une attaque d'estoc, une deuxième fois avant de le ramener.

- Tu vois, il y a facilement moyen d'éviter, alors que si je frappe en largeur....

Je refais une attaque d'estoc mais alors que la lame passe a coté de son visage, je la tourne et la ramène horizontalement au dessus de son oreille, l’arrêtant juste avant de toucher :

- Comme je viens de le montrer, il faut anticiper encore plus tot parce que c'est beaucoup plus dur a éviter. Bon c’était juste une démonstration de base, qu'est ce que tu veux apprendre ? L'utiliser ? Le contrer ? Je suis bien plus a l'aise dans les contres mais c'est comme tu veux.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 4 Sep 2016 - 11:23

L’arme tournoie entre ses mains pendant qu’il parle. Je pense que je vais être contrainte de prendre pour acquis le fait que les armes blanches font partie de la discipline du kung fu ; parce qu’à sa façon de manier le couteau, tout en ayant sont attention portée ailleurs, je ne peux tout simplement pas nier le fait qu’il soit doué. Ou du moins, doué de mon point de vue. Je pense qu’en terme de combat, je suis facilement impressionnable. Il faut dire que c’est fascinant ces trucs. C’est beau à voir ; mais c’est aussi dangereux. C’est l’art du combat, l’art de se battre.

Quand il a fini son explication, il se retourne vers moi ; un sourire étrange affiché sur le visage. Je n’arrive pas à déterminer le pourquoi de ce faux – sourire. Si tu ne voulais pas m’apprendre à utiliser un couteau, il ne fallait pas me proposer.
Mais, le voyant me montrer la prise en en main, je doute que ça soit ça qui lui donne cet air étrange.
Bah. S’il ne dit rien c’est que ce n’est pas important. Ou trop important mais qu’il ne veuille pas me mettre au courant. Enfin bon. Pour moi ça ne change rien, tant qu’il me montre comment utiliser le couteau.

C’est toujours avec cette lueur ravie dans le regard que je m’exécute ; plaçant l’arme dans ma paume comme il me l’a montré, puis refermant mes doigts sur le manche, je considère le couteau. Même en bois ça peut être dangereux je pense. Peut être pas autant que s’il y avais eu une vraie lame, mais il n’empêche qu’on doit pouvoir faire mal avec ça.

Je reporte mon attention sur le blond au moment où il comme sont mouvement. Deux coups, rapides, efficaces. Un large sourire se dessine dans mon esprit. Moi aussi je veux savoir faire ça.
Il commence à parler.

La différence entre être mains-nues ou armé… je ne sais pas si l’écart sera immense à mon niveau de toutes façons, mais c’est intéressant à savoir. Puis l’histoire de l’allonge, c’est plus simple à savoir. Le fait que ton bras soit plus long avec le couteau que sans est évident ; après, il faut penser à utiliser cet avantage.
Vitesse etc… Pas dit qu’à mon niveau ça fasse une grande différence ; si j’arrive à faire les mouvements correctement ce sera déjà bien.
Pas très bon avec un couteau … On en parle ? Alors oui, peut être que tu es meilleur à mains nues, mais je ne m’en fait pas trop pour ton niveau au couteau. En tout cas, cette phrase me confirme bien qu’il utilise plus souvent les mains qu’une arme ; parce que jusqu’à aujourd’hui, je ne l’avais jamais entendu parler d’entraînement au couteau.

Il se tourne finalement complètement face à moi, continuant ses explication. Je l’écoute avec attention. Plus rien ne compte autour. Il parle de tuer comme si c’était la chose la plus simple du monde. Je crois que je n’avais jamais calculer cette dimension des sports de combat. Oui, c’est l’art de tuer. Pas juste l’art de se battre. C’est l’art de se battre pour tuer. J’ai un léger vertige à cette idée. Je n’avais jamais considéré le karaté sous cet angle de vue. Jamais. Se battre oui, tuer, non. Je cligne des yeux pour reprendre contenance. Ce qui me perturbe le plus, c’est la façon dont il en parle. Trancher, broyer. Faire s’arrêter le cœur. A l’entendre on pourrais presque trouver ça naturel. A croire qu’il déjà essayé. Je dois le regarder bizarrement quelques secondes. Je n’imagine pas du tout mon blond avec du sang sur les mains. Mais vraiment pas du tout. Je chasse le doute. Je ne peux pas, pas maintenant. Il va m’apprendre.
Bien sûr que non, il n’a jamais tué. Il est excellent dans sa discipline, et pourrait probablement ; mais je m’interdis de penser qu’il ai pu aller aussi loin que prendre une vie. Je déglutis pour reprendre contenance.
Son arme passe à côté de ma joue.

C’est allé vite. Bien trop vite pour moi. L’arme est passé à quelques centimètres de moi. Un peu plus, et c’est ma joue qu’il griffait. Je reste bloquée un instant sur la vue de Satoshi, le bras tendu vers moi, le couteau à quelques centimètres de mon visage.
facilement l’éviter. Un coin de ma bouche se relève, sans changer l’air surpris de mon visage. Tu dis ça avec ironie ? Ou tu te moques de moi ?
Il est sérieux. Bien trop sérieux.
L’arme s’écarte de mon visage ; pour revenir encore plus rapidement. Ce coup-ci, la lame pivote et passe encore plus près de mon visage. Il s’arrête quelques centimètres seulement de moi. Je louche sur la lame sans réussir à bouger autre chose que mes yeux. C’est rapide. Très rapide.

Je cligne des yeux une fois de plus quand il éloigne le couteau de moi et reprends contrôle de mon corps qui était bloqué depuis le premier coup. Je souris un peu plus, le regardant avec admiration. Moi aussi je veux savoir faire ça.
Il continue de parler. ‘’juste une démonstration de base’’. Peut être, mais une démonstration plus que suffisantes pour me donner encore plus envie d’apprendre. Qu’est ce que je veux apprendre ? Tout. Mais d’abord, je veux apprendre à faire ça. C’est-à-dire, attaquer. Tu es peut être plus à l’aise avec les contres, mais ce n’est pas la défense qui m’intéresse pour l’instant.

- Ehm… je préfèrerais voir comment attaquer pour l’instant. Tu le montra comment contrer une fois que j’aurais compris comment attaquer.

J’ai la main encore serrée autour du manche du couteau. L’idée d’appendre a manier un couteau me plaît beaucoup trop. Par réflexe, ou par habitude, je place mes pieds de la même façon que pour le karaté, tout en contractant mes cuisses et tout les muscles de mon dos pour être prête à réagir.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 4 Sep 2016 - 17:04

Après avoir posé ma question, je me met a tourner autour d'elle d'un air songeur. Je ne sais même pas pourquoi je le fais. Sans doute parce que Hikari le faisait a chaque fois qu'il me posait une question. Je le sentais dans mon dos, sur mes flancs, embrassant chacun de mes muscles dans une analyse parfaite. Je fais de même avec elle. Chaque courbes, chaque angles, je l'observe afin d'essayer d'imaginer la meilleure méthode d'apprentissage. Ce n'est pas aussi facile que ce que j'avais pensé, mon maître était doué pour ce genre de chose, je n'avais aucun talent dans le fait d'apprendre un art a quelqu'un. Depuis zéro, sans que cet élève n'ai la moindre base. Moi un maître ? Quelle ironie du sort.

Je n'avais que peu de doute sur sa volonté, bien sur qu'elle voulait apprendre a attaquer. Ils le veulent tous, comme une volonté de faire du mal a un adversaire. La défense est inutile si on attaque assez vite pour gagner en un instant. Et pourtant, étrangement, c’était la défense que j'avais voulu apprendre en premier. Il avait rit, probablement pour la même raison que moi a présent. J'éclate de rire, silencieusement, en m’arrêtant de nouveau devant elle et en hochant la tête dans un signe d'affirmation. Si elle veux apprendre a tuer, alors je lui apprendrais a tuer.

- Si tu m'avais répondu autre chose, j'aurais était surpris pour tout te dire. Très bien, je vais te montrer comment prendre une vie avec ton arme.

Je souris toujours en observant sa posture qu'elle prend. C'est tendu, trop tendu. La crispation d'une femme qui n'est pas familière de son arme, mais qui essaye de bien faire. J'avance la main vers elle, m'approchant d'un pas supplémentaire dans sa direction, et touche son épaule. Ou plutôt, pousse son épaule. D'un petit coup de paume, afin de lui faire la démonstration que la pose qu'elle vient de prendre était facilement contrable. C’était pour moi le plus gros défaut du Karaté. Il n’était jamais aussi bon que contre quelqu'un faisant également cet art. C’était un art doté de base bien plus stable que le kung fu, mais également moins polyvalent. Mais ici ca ne posait pas vraiment de problème.

- Oublis ta pose, je vais te montrer les mouvements de base, et tu ne pourra pas les faire avec une position comme celle que l'on apprend au Karaté. Tu es trop crispé, décontracte toi. Ce n'est pas assez important pour que tu sois aussi sérieuse.

Je fais tourner le couteau dans ma main inconsciemment depuis tout a l'heure, comme une façon de garder contenance devant ma peur de ne pas réussir a lui faire une démonstration correct, a ne pas lui apprendre exactement comme il faudrait. Si je fais une erreur, qu'elle prend une mauvaise habitude, cela sera ma faute, et la suivra pendant très longtemps. Je ne pensais pas que c’était aussi dur d’être un professeur, mais ce genre de casse tête est probablement quelque chose de commun das l'activité.

- Pour tout te dire, je ne connais pas vraiment de technique. Ce n'est que de la pratique, de l'habitude. Tu dois connaître ton arme pour commencer. L'utiliser comme tu le veux sans jamais la regarder. Si tu la regarde, alors tu lâches ton adversaire, et tu es morte. Si tu la regarde, tu te déconcentre de ton véritable objectif, et tu es morte. C'est pas plus compliqué que ça, alors ne lâche jamais l'autre des yeux, et ne combat pas si tu n'est pas sur de maîtriser totalement l'extension de ton bras.

Je reprend mon souffle en prenant alors une pose défensive. Ramenant mon coude sur le coté, lame vers elle, devant mon visage, l'autre bras de la même position, coude ouvert, paume vers l'avant :

- Avant d'utiliser un couteau tu dois connaître les rudiments de l'autodéfense. Parce que un couteau, au dela de l'attaque, est un moyen défensif. La lame doit toujours être devant toi comme un bouclier, tandis que l'autre bras, plus souple, sert de rampe de lancement, si je puis dire. L'adversaire sera souvent concentrer sur l'arme, mais tu n'as pas que ça pour te battre. Et c'est la que le couteau est intéressant. Il prend toute l'attention de quelqu'un, lui faisant oublier le reste. Aprés avoir bien fais attention d'avoir la lame vers l'exterieur, pour que ton pouce ne puisse pas venir a contact de la partie tranchante, tu as deux possibilités. Attendre une attaque, ou attaque. La meilleure solution pour moi et d'attendre l'attaque. Il va ouvrir sa garde pour essayer de te toucher, et tu le contre avec ton bras non armé. Et a cet instant, alors que ton coude devant ton visage est cassé, tu casses ta prise, et tu frappes horizontalement, comme je te l'ai montré tout a l'heure. Par exemple....Imaginons que tu m'attaques. Voila un peu prêt ce que je devrais faire.

J'imagine on bras dans l'espace entre nous, et de la paume de ma main libre, frappe un coup sec dans l'air. Déviant le bras imaginaire, provocant une ouverture dans sa défense. Mon bras armé s'ouvre alors, et la lame, dans une rotation précise, vient contre l'oreille de la rousse, s’arrêtant juste avant de la toucher. Je ramène mon bras vers moi en souriant.

- Tout est question de timing, l'important c'est de frapper a un moment ou il ne peux pas te contrer. Si il te contre, c'est toi qui est désarmé, parce que tu as une main prise par l'arme. Alors sois tu la lâches et tu perd cet avantage, sois tu perd. N’oublie pas, il ne faut jamais attaquer en premier si tu n'es pas sur a cent pour cent de toucher. Ça va c’était compréhensible ? Désolé je ne suis pas un très bon professeur.

Je tire un peu sur le col de ma veste, gêné par ce que je viens de faire. Apprendre quelque chose a quelqu'un, c'est vraiment nouveau.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyJeu 8 Sep 2016 - 23:36

Très bien, je vais te montrer comment prendre une vie avec ton arme.

Un frisson remonte tout mon dos, partant de mon échine pour aller jusque dans ma nuque. Si j'avais décidé de bouger ma tête à ce moment là , mon cou aurais bruyemment craqué, signifiant ainsi que je n’étais pas supposée bouger. Je laisse simplement mes yeux le suivre pendant qu’il tourne, jusqu’à ce qu’il ne soit plus dans mon champs de vision. Et quand il disparaît, je n’ai pas la force de faire pivoter ma tête pour le suivre. Cette façon qu’il a d’aborder l’acte de tuer continue de me bloquer ; bien que sa seconde remarque ai purement été sur un ton amusé, sans être sérieux ; ce rapport me perturbe.  Un coin de la bouche remonte légèrement,  dans un demi-sourire indécis. Je ne sais pas si je dois rire ou pas.
Aussi, je préfère ne rien faire, le laissant simplement continuer de le tourner autour. Je peux presque sentir ses yeux passer sur moi, détaillant chaque partie de moi. J’ai l’impression d’être soumises à un examen, cherchant à vérifier que mon corps soit bien apte à recevoir l’enseignement qu’il va me donner. Sans m’en rende compte, je tends encore plus mes muscles. Je n’ai pas envie d’échouer à cet examen là.

Quand sa voix résonne à nouveau dans le vide de la pièce, je cligne des yeux, me retenant de sursauter. La pression  du moment c’est envolée. J’avais oublié que nous étions simplement tous les deux, dans le cadre de la tranquillité. Oui, en effet, j’étais tendue à m’en rompre.  Je relâche mes épaules, détendant ainsi toute les chaînes musculaires de mon dos, ainsi que celles de mes jambes. De me rendre compte que de mes deltoïdes jusqu’à mes mollets étaient contractés de la sorte me fait prendre conscience de la façon dont j’ai considéré ce qu’il me propose. Avec beaucoup trop de sérieux ; un peu plus et on aurais presque pu dire que la situation m’avais stressée.  

Je laisse ma respiration reprendre un rythme plus classique , avant de sourire en approbation   et de laisser l’ensemble de mon corps se relâcher.  Je continue de l’écouter parler.  Quand il repasse dans mon champs de vision, mes yeux retournent s’accrocher à lui instantanément. Sans bouger la tête, simplement en pivotant dans leur orbites, je suis chacun de ses mouvement. Ce couteau qui tournoie est toujours aussi fascinant.
Finalement, j’arrive reprendre le contrôle de mon corps, détente oblige ; pour avoir des gestes plus lâches,  et surtout pour finalement me retourner complètement face à lui.

Pas vraiment de technique.
Peut être.  Pourtant tu es là, à côté de moi, en train de faire tourner le couteau entre tes doigts comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.
Je comprends ce qu’il veut dire à propose de ne pas regarder la lame. Ensuite, il y a la théorie puis l’application. C’est comme apprendre à danser. Pour être sûre de réussir à bien  placer les pas, tu regardes tes pieds ; pourtant, il n’y a rien de pire qu’un danseur qui regarde par terre. Il faut apprendre à faire confiance  à son corps, et non à juste ses yeux. Mais c’est beaucoup plus simple à dire qu’à faire.  Je sais de quoi je parle.  

Je l’observe prendre sa pause pendant qu’il continue de parler. ‘’l’autodéfense’’. Je ne peux empêcher un léger ricanement de s’échapper de ma gorge. J’ai dit l’attaque, pourtant tu commence par me parler de la défense.  Tu n’es définitivement pas un attaquant.  Ce qu’il me décris nécessite que l’adversaire soit celui qui agresse. Sauf qu’au final c’est l’agresseur qui fini agressé.
Il ne se contente pas de prendre la pose. Il se décide également à me faire une démonstration. Concrètement, j’ai à peine le temps de considérer le fait qu’il ai décidé de mettre de l’action,  que la lame claque déjà dans l’air. Portant d’abord des coups dans le vide, le couteaux fini par se retrouver à quelques centimètres de mon visage une fois de plus. Je louche sur ce morceau de bois trop près de moi, mais ce coup-ci je m’en détache rapidement pour faire suite à la démonstration.

J’écoute sa dernière remarque, mais ignore délibérément sa dernière phrase.  La question ne se pose pas ici. Tu es meilleur que moi dans ce domaine, donc forcément tu as des choses à m’apprendre.  

-Mh du coup.


Je m’approche de pour prendre son bras et le placer en position d’attaque.

-Si on considère que tu m’attaque…

Il veut donc que j’apprenne à riposter, mais pour ça il va devoir faire l’attaquant un peu plus doucement. Je ma place face à lui dans la position qu’il m’a  montrée tout à l’heure.  

-Je me met comme ça… puis quand tu m’attaque, ma main libre…

Je m’avance pour simuler le fait que lui se rapproche, puis quand je suis à une distance qui me convient, passe ma main libre sous son bras pour le bloquer

-…Viens ici ?

Je ne suis pas sure du tout de la position avec laquelle je pare.
Je pousse sa main sur le côté à l’aide de la mienne pour pouvoir entrer dans son espace à lui et finalement venir poser la pointe du couteau de bois sur son ventre.

-Puis j’utilise l’autre comme ça ?

Tous les mouvement ont été fait en marchant. Pas de vitesse, pas de mouvements brusques. C’est clair que ça en met plein  la vue d’aller à sa vitesse, mais ce n’est pas comme ça que je vais comprendre. Alors je refais ses mouvement comme je les ai perçus, au ralentis, comme je peux, prenant librement mon temps. Nous sommes restés dans le dojo pour ça après tout. Et puis il a dit qu’il me ferais essayer ça et je n’ai l'intention de me priver de cette opportunité.

Un fois que la lame de bois est vennue se poser sur lui, je la considère quelque secondes, avant de la retirer et de m'éloigner de quelques pas pour prendre de la distance. J’observe avec intérêt l’endroit ou le bois à touché le tissus.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyDim 11 Sep 2016 - 17:38

Je la laisse pratiquer en silence, la laissant utiliser mes bras comme elle l'entend. Je constate avec satisfaction qu'elle n'a pas eu trop de difficulté a comprendre la position de base, mais ses mouvements son vraiment raide, enfin, rien d'étonnant pour un débutant. Elle fait tout au ralentis, et je constate que ses muscles sont beaucoup trop crispés. Comme si elle avait une légère appréhension dans ce qu'elle faisait. Sans doute un simple reflet de mon propre esprit. Je soupire. Elle vient poser le couteau sur mon ventre et je souris. C’était a la fois une bonne idée et un pari risqué.

- Tu as attaqué de toi même la position la plus large du corps humain. C'est un peu comme avec une balle de revolver. Le plus simple pour tuer l'adversaire est de tirer dans la tête, mais le plus sur pour un débutant, est de tirer dans le ventre, qui laisse moins la chance a un raté. C'est ce que tu as fais, mais sache que le ventre est plutot résistant, planter le couteau ne suffira pas, il faudra le lacérer d'un coup sec, sinon l'adversaire, malgré la douleur, parviendra probablement a riposter encore un coup. Et quand tu es a cette distance....

Elle commence a reculer mais je ne lui en laisse pas la possibilité. Alors qu'elle était toute proche, j'enroule mon bras autour de son cou et la rapproche d'un coup sec vers moi. Elle tient toujours l'arme, mais elle est pourtant a ma merci. C’était rapide, et même en considérant la douleur potentiel, je n'aurais qu'un mouvement du coude pour lui briser la nuque. Je la garde dans cette position cinq secondes afin qu'elle l'enregistre bien, puis la relâche en souriant :

- C'est un peu le problème, lorsque tu portes ton attaque encore une fois, tu es le plus en danger d'en prendre une en retour. Tu dois tuer, ou du moins paralyser sur le coup. Tu vois ce que je veux dire ? Ça serait dommage, après avoir tout réussis, de perdre bêtement car tu penses déjà avoir gagné. Et puis il y a d'autres moyens d'utiliser ton arme. Tu me le prête ?

Je récupère son propre couteau et me retourne vers les pantins a une dizaine de mètres, et arme mon bras, tenant le couteau par la lame en bois. Je fais claquer d'un coup sec mon bras, envoyant le projectile droit vers l'homme-arbre. Le couteau n’effectue pas une bonne rotation et vient heurter de son manche la cible. Je retiens un grognement de contrariété avant d'utiliser mon propre couteau et de reproduire le mouvement. Cette fois, le lancer est parfait et vient se planter prêt du poumon droit qui devrait se trouver dans cette partie du corps. Le couteau ne reste planté qu'un instant avant de tomber au sol. Ce n’était qu'une lame de bois après tout.

- J'ai encore besoin d’entraînement moi aussi....mais tu vois a peu prêt l'idée. Avoir une arme te coupe certaines possibilités, mais t'en donne de nouvelles, ne l’oublie pas.

Je m'étire tout en avançant pour récupérer les deux projectiles improvisés, puis une fois fait je m'étire. C’était plus fatiguant que ce que j'avais pensé, j'avais du utiliser des souvenirs enfouis depuis longtemps et mes les remémorés m'avait étrangement fatigué. La séance etait terminé je suppose. A moins qu'elle veuille continuer ? Je me retourne d'un air las et la fixe du regard en demandant lentement :

- Tu veux continuer ou on s’arrête la ? Je prendrais bien une douche, j'ai bien couru ce matin et il faisait vite chaud. Je suis passé prêt de la rivière, j'ai presque eu envie de plonger dedans.

Je retiens un sourire avant de me diriger vers le placard ou j'ai pris les deux outils d’entraînements un peu plus tôt, et je me dépêche de les ranger, avant d'aller jusqu'à pantins et de les ramener dans un coin de la pièce afin de libérer l'espace. On ne savait jamais, d'ici a ce que le propriétaire fasse une visite improvisés, tout devait être parfait. Une fois tout le matériel rangé, je vais jusque dans un coin ou se trouve mon pull que j'avais mis en partant, pensant courir dans une température plus basse que ce qu'il était réellement. J'aurais du mettre mon Nan Quan, il faisait trop chaud, et mon t-shirt était trempé par la transpiration. Je le retire un instant afin de décrocher la ceinture de poids qui se trouve autour de ma taille, et la ramène vers le placard, et ou je récupère celle de cinq kilogrammes, plus légère. Une fois fais je remet mon t-shirt et me retourne vers Aslinn en me dirigeant vers la sortie :

- Il y a énormément de légendes que je pourrais te raconter ici. Tu as vu l’autel a l'entrer ? C'est l’autel d'Amaterasu. Il y a une suite a ce que je t'ai raconté tout a l'heure, je te la dirais si ça t’intéresse, enfin tu n'es pas obligé de dire oui pour me faire plaisir bien sur. On sort ?

Je passe la porte qui mène vers la pièce principale, passant a coté du dit autel, et traverse la pièce sur la pointe des pieds, faisant craquer de temps a autre le plancher de bois. Une fois devant la sortie, je ramasse mes chaussures et m’asseoir pour les enfiler. Une fois fait je sors a l’extérieur, a l'air libre. Il ne fait pas si chaud, la journée va être agréable. Je respire un grand coup en soupirant de contentement, et enfin je me retourne vers mon amie qui a suivit :

- On va le prendre ce petit déjeuner ? Il doit déjà être neuf heures.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyLun 19 Sep 2016 - 10:53

A son sourire, je réponds un air consterné et un regard en biais, sans pour autant réussir à empêcher un demi-sourire d’apparaître sur mon visage. C’était si nul que ça ? Bon je débute aussi hein, tu n’as pas le droit de te moquer… je ricane intérieurement pour moi-même. Je suis très probablement ridicule à ses yeux ; déjà que je me trouve moi-même ridicule. Je voulais essayer ; et si je l’avais fait à sa vitesse -ou du moins, si j’avais tenté de le faire à sa vitesse- je me serais très probablement plantée. Rien qu’en m’imaginant essayer de bouger à sa vitesse ninja, je m’emmêle les jambes et tombe lamentablement par terre. Donc on va éviter.  Je ris intérieurement ; de ma propre petite personne. J’adorerais savoir manier un couteau comme il le fait ; mais il y a un sacré vide à combler avant de réussir à le faire convenablement.

Il fini par m’expliquer la raison de son sourire. Je dois vraiment avoir l’air d’une enfant face à ses propos. Oui, c’était plus facile d’aller a tuer le ventre… Et puis il faut que je monte le bras pour atteindre la tête. Je suis trop petite pour ça moi. C’est facile quand c’est toi qui m’attaque, tu pourrais me décapiter sans avoir à lever le bras. Bon, peut-être pas quand même ; mais pas loin. Ceci-dit, son explication est terriblement logique. C’est le triste destin des gens petits de devoir soit se forcer à lever le bras haut, soit lacérer le ventre de la personne qu’ils veulent tuer.
La violence.  

Mais ce n’est pas la violence de cette image qui va m’empêcher de continuer à gober tout ce qu’il me dit. Je trouve ça bien trop fascinant pour m’arrêter par ce qu’une image un peu gore est apparue dans mon esprit. Il n’empêche que je me vois mal ouvrir le ventre de quelqu’un avec un couteau. Enfin on ne sais jamais ; peut être dans deux ou trois ans j’aurais pété un câble psychologiquement et je serais devenue serial killer. On est jamais à l’abri d’un événements inattendu.  
Je ricane pour moi-même. Évidemment que je vais devenir serial killer. C’est l’avenir tout tracé qui m’attend. Un vrai projet futur.

Je commence à m’éloigner, ayant encore la motivation pour rééditer mon geste et en faire quelque chose d’un peu mieux ; avec l’intention ce coup-ci ci de soit lui planter le couteau sous le menton, sois lui lacérer le ventre.
C’est violent de penser ça…. Pauvre blond. Il va falloir que j’explique la raison de ton décès à ta mère. Et dire qu’elle avais l’air de bien m’aimer ; je vais tout gâcher.  
Je ricane intérieurement une fois de plus.  Comme si j’étais capable de faire ça. Et à mon blond par-dessus tout.

Mais je n’ai pas le temps de finir de m’éloigner pour mettre mon plan à exécution que je me sens déjà tirée en arrière.
Mais….
Je me retrouve plaque contre lui, la gorge maintenue par son bras, sans être capable de me défaire de cette prise. J’ai encore le couteau dans la main, mais il est désormais coincé entre lui et moi, et je suis parfaitement incapable de débloquer ma main pour pouvoir en faire quoi que ce sois.
Une fois le hoquet de surprise passé ; je décontracte mes muscles, qui s’étaient tendus par réflexe une fois de plus. Je soupire avec une exaspération forcée.

-Et voilà.  Je suis morte une fois de plus.  Je ne peux rien faire à ce niveau.

Le ton ironique employé confirme le fait que je ne lui en veut pas ; et que je ne me plain pas vraiment de ma propre faiblesse. Je la connais. J’exprime juste à ma façon cette fatalité qui m’amuse.

Il me relâche,  et avec ce même sourire m’explique mon erreur. Mais je n’avais pas l’intention de te paralyser pour vrai moi… Enfin, je n’en aurais même pas été capable si j’en as eu l’intention ; étant donné que ce que j’ai essayé n’aurais apparemment pas suffit.
Je m’écarte et l’observe m’expliquer.  Oui en effet, je suis faible ; et si je devais me battre vraiment face à quelqu’un aussi fort que lui ; je serais probablement déjà morte il y a longtemps.
Puis il continue. D’autres façons ?  Un couteau ça sert à couper non ? Je lui tends mon arme, avec un air à demi sceptique sur le visage. Qu’est ce qu’il va me faire là ?
Mais je comprends à l’instant ou il arme son bras.
Le lancer. Carrément. C’est un cirque à lui tout seul ce type.  Plus qu’à se faire dresseur de fauves et il aura la totale. Tu peux créé ton cirque et faire tout le spectacle toi-même. Il y a largement assez de ressources en lui pour animer une scène pendant quelques heures.
Enfin, il a déjà son job de ninja. Je ne devrais pas oublier. Puis vu qu’il sais lancer ses couteaux, je suis sûre qu’il à des shuriken  cachés quelques part et qu’il parfaitement capable de les lancer aussi.
Il a l’air de considérer que son premier tir est raté. Tu ne l’a peut être pas tué, mais celui qui c’est pris le manche dans le nez doit bien s’ouvrir quand même. Le deuxième tir est encore plus impressionnant que le premier. La lame de bois se fiche dans le pantin. La lame de bois.  J’insiste dessus. En bois. Elle fini par tomber ; mais ça ne change toujours rien au fait qu’il la lancé tellement fort que le faux couteau à réussit à s’enfoncer dans son pantin d’entraînement. Je déglutis en écarquillant les yeux.
Un ninja. Oui, tout à fait.

-C’est sur que tu es vraiment nul. Franchement.  Avoir loupé un tir sur deux. Lamentable.

Je repose mes yeux dans les siens, étirant mon visage d’un large sourire. Le ton ironique explicite devrais rendre clair le fait que je le trouve déjà bien assez impressionnant comme ça.  
J’acquiesce pour la suite de sa remarque. C’est vrai que je n’avais pas pensé au fait que ça pouvais se lancer un couteau. Enfin, avant que moi j’arrive à faire ça, il y a un temps, mais ça n’en reste pas moins une option envisageable en combat je suppose.  

Sa mère me l’avait dit, mais je continue de trouver qu’il est fou de se lever aussi tôt pour allée courir en week-end. Enfin ceci-dit, c’est peut-être mieux que d’aller courir vers midi, une fois que le soleil sera bien chaud.
Je ricane à sa remarque.

-On peut s’arrêter là. Et tu aurais pu plonger hein. Bon, c’est vrai que je n’aurais pas été la pour te repêcher ; ça aurais peut être été un peu dangereux.

Le sourire en coin sur mon visage montre que je le charrie ouvertement. Tu m’amuses petit blond, tu m’amuses. Enfin, petit grand blond. Mais bref.

Je l’observe aller ranger les couteaux, jusqu’à ce qu’il retire son T-shirt ; une fois de plus.  Je ne m’y attendais pas, mais c’est loin d’être la première fois qu’il le fait. Ça va devenir une habitude.  Occupé à changer ses poids, je laisse mes yeux courir sur le dos qu’il me montre. Je ne me lasserais pas de voir ses muscles courir sous sa peau à chaque mouvement. Il y a quelque chose de fascinant la dedans.
Puis il remet son T-shirt,  se retournant à nouveau vers moi pour donner suite aux événements.  Je lui souris et me dirige vers la sortie en même temps que lui ; allant d’abord récupérer mes chaussures que j’avais poser dans un coin, sans pour autant les remettre.  
Je passe la port après lui, fermant cette dernière après moi. Il me propose de me raconter d’autres légendes.  Je dois que j’ai eu ma dose pour l’instant… c’était un peu violent comme réveil tout à l’heure.  Je ne m’y attendais pas vraiment, et connecter mon cerveau pour réussir à capter ce dont il me parler c’est fait difficilement.  Mais plus tard, pourquoi pas.

-Mh. Yup. Et euh… pourquoi pas ? C’est amusant de découvrir tout ça.  Surtout que je ne connais pas énormément de légendes Japonaises.

Je le suis à  travers le temple sans dire un autre mots. Toujours cette espèce de respect tacite pour le lieu qui me coupe dans mon envie de parler. Les lattes grincent sous nos pieds, c’est un son qui se suffit.
Un fois de retour dehors, je cligne des yeux un instant, laissant mes yeux se réadapter à la luminosité qui a encire augmentée depuis que je suis rentrée de le temps. Neuf heure tu disais ? Minimum. On c’est même bien rapproché du dix je pense.  

-J’ai déjà mangé  Chara*. Ya qu’un seul fou pour aller courir le matin sans rien dans le ventre parmi nous.

En disant ces mots, je m’assois et passe ma main sous les pieds pour en faire partir les éventuelles poussière et remet chaussettes et chaussures avant de le redresser.

-Mais je ne vais pas t’empêcher d’aller manger alors que ta mère râle la dessus.

Je lui envoie mon sourire de renard. Je te charrie, encore et toujours.

Je me retourne et commence à me diriger vers l’arrière du temple pour retourner dans sa maison. C’est par la. Enfin je crois. Il me semble que le chemin est bien ici.  

*Chara -> équivalent de ‘’bro’’ en Irlandais. Prononcer ‘’Khar-uh’’
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Satoshi Sakutaro
► Université - 2ème année - Capitaine Combat Sans Armes
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyJeu 22 Sep 2016 - 2:56

La remarque sur courir le ventre vide est n'est pas dénuée de sens. C'est totalement stupide de faire une activité physique sans manger au préalable. Normalement. Mais pas pour moi. Pas parce que je ne suis pas normal, simplement parce que quand je cours, je perd l’appétit, mon estomac se bloque si je puis dire. C'est pratique, parce que de cette manière j'économise de l'argent, moins de nourriture a acheter. Mais c'est sans doute l'autre sens qui est valable. A force de courir le ventre vide, il a prit l'habitude de ne se refermer afin que je n'en souffre pas trop. La faim qui tenaille est sans doute la plus grande souffrance humaine envisageable après tout. Je suis bien placé pour le savoir. Je la regarde s'asseoir en réfléchissant a ce que nous pourrions faire maintenant tout en répondant d'une façon évasive :

- Euh oui, sans doute. Mais je ne vais pas manger beaucoup de toute manière. Je n'ai pas un gros appétit.

J'approche d'un arbre, l'un de ceux qui borde la cour devant le bâtiment. Je m’entraînais au bâton ici, a une époque. Mais si j'avais des difficultés a utiliser un couteau, alors le bâton était encore pire, je n'en avais plus fait depuis le collège, je préférais laisser cette discipline de coté plutôt que d'apprendre a Aslinn des choses fausses ou incomplètes. Le pire des choses étaient de prendre des mauvaises habitudes, très difficiles a corriger par la suite. Je me retourne après avoir passer la main pensivement sur le tronc, constatant que la rousse a déjà prit les devants vers la maison. Elle passe son temps a dire qu'elle est fatigué et a se perdre, mais on dirait que cette fois ci elle n'a plus de mal a trouver ce fameux chemin. Je dois vraiment désherber.

Il ne nous faut qu'une minute pour arriver devant la maison qui est de nouveau vide. Le jardin est désert, signe que le jardinage matinal est terminé. Cela me permet de situer l'heure sur un peu moins de dix heures. Je connais les habitudes de ma mère en la matière. J'invite d'un mouvement de menton Aslinn a ouvrir la porte sans hésiter et la suis dans la maison. En short débardeur, ruisselante de sueur, ma génitrice nous accueilles l'aspirateur dans une main et le plumeau dans l'autre. La chaleur montante n'aidant pas, elle a toujours fait le ménage avec rapidité, de sorte qu'elle finissait très régulièrement sur les rotules pas a cause de l'activité en elle même, mais du rythme sur lequel elle le faisait. Elle n'aimait pas du tout ça.

- Ah vous revoilà. Il y a une assiette dans la cuisine. Désolé on parlera plus tard je suis un peu occupée.

- Si tu veux de l'ai...

Bien entendu je n'avais même pas eu le temps d'achever ma phrase qu'elle était repartit avec le vrombissement de son aspirateur. Je soupire en retournant vers la cuisine indiqué. Une assiette contenant des pains au melon encore chaud nous attend bien sagement sur le plan de travail. Elle a du les faire après qu'Aslinn soit sortit, vu la couleur qu'ils ont et la chaleur du four. J'en attrape un avant de m'asseoir sur l'une des chaises en soupirant :

- Désolé pour ça, maman est hyper-active, c'est sans doute pour ça qu'elle avait des problèmes au lycée....

J'avais entendu dire un jour qu'elle faisait partit d'un groupe de fille plutôt populaire, mais pas vraiment de bonne fréquentation. J'avais souris parce que je ne la voyais pas du tout dans ce genre d'environnement. Mais j'avais peut être totalement changé sa vie finalement. Elle serait peut etre en prison aujourd'hui. A cette pensée, j'éclatais de rire sans pouvoir me retenir, mettant ma main devant mon visage comme pour me cacher. Ce n’était vraiment pas habituel venant de moi.

- Dé..Désolé, j'ai juste pensé a quelque chose d'amusant.

Je reprend mon souffle au bout d'une minute, en réfléchissant a la marche a suivre. Dix heures est passés. Je ne sais pas si elle mange beaucoup le midi mais je pense être capable de sortir et de ne revenir que le soir, quitte a prendre de quoi acheter quelque chose au konbini en cas ou nous aurions un petit creux. J'avais envie d'aller voir dans le vestiaire du dojo de mon vieux collège, mais je ne savais pas trop comment dire a Aslinn pourquoi sans que cela soit gênant. Aussi je passais a une autre stratégie en me levant :

- Tu voudrais aller quelque part en particulier ? Il n'y a pas besoin de passer a mon collège si tu n'as pas envie. On doit voir Mika aussi....je dois t'avouer que cela ma surprit hier....elle a changé, mais en même temps pas trop. Enfin bon elle a toujours était très jolie alors cela ne m'étonne pas qu'elle le soit toujours...

Je reste pensif un instant. C'est vrai que Mikaela avait toujours était populaire, et c’était avec étonnement qu'elle finissait toujours par me suivre partout moi son antithèse vivante. Ce n’était pas que je ne voulais pas la voir parce qu'elle m'énervait, mais je ne savais juste pas quoi lui dire après toute ces années. Avec un peu de chance, Aslinn ferait la conversation....non, il ne vaux mieux pas compter la dessus. Je reste le regard sur la rousse, attendant une proposition de destination.
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MessageSujet: Re: Un séjour a la campagne   Un séjour a la campagne - Page 4 EmptyMer 28 Sep 2016 - 22:47

Un regard en biais, des paroles énoncées avec bonne humeur. Je te charie. Mais c'est affectif ;  il faut comprendre.
Une réponse dite avec sérieux.  Le regard posé sur moi pendant que je remets mes chaussures est trop sérieux lui aussi.  Mais je supose qu'il est comme ça. Je m'habituerais. Peut-être.
Je soupire en me redressant d'un bond, retombant sur mes pieds dans un craquement de vertèbres. Je pose mes mains sur mes hanches et cambre le dos pour finir de faire craquer les derniers os de la chaîne dorsale à ne pas s'être manifestés. Faire exploser les petites bulles qui se créent entre mes os me donne l'impression d'être plus libre de mes mouvements après.  Je ne suis pas sure que ce soit vraiment vrai ; c'est peut être simplement psychologique. Probablement. Et pour preuve : les gens qui ne fond jamais craquer leurs doigts parce qu'ils détestent ce bruit ne se retrouvent pas avec un corps tout raide pour autant.  Alors je ne sais pas. C'est peut être tout simplement moi qui me fait des idées.

Je soupire en croisant les bras sur ma poitrine quand je le découvre en train de carresser l'arbre.  Et bien quoi ? Tu vas vouloir nous refaire de la méditation ? Rester assis devant la fenêtre n'a pas suffit ? Bon, c'est vrai que je t'ai interrompu ; mais ce n'est pas pour autant que c'est le moment d'essayer d'entrer en communication avec la nature. Je pose sur lui un regard désobligé, accompagné d'un sourire en coin faussement exaspéré. Je pensait que tout ça, c'était des clichés sur le Japon. Les arts martiaux etcetera.   Mais apparemment non. Fait un câlin à l'arbre si tu veux, ta petite prière, pose tes doigts dessus puis on y va. Tu es un beau blond bien foutu, c'est agréable à regarder ; mais je ne sais pas combien de temps ça va m'intéresser si c'est une image aussi statique que celle que tu envois assis en tailleur les yeux fermés pendant que tu tentes de communiquer avec les mauvaises herbes.
Il y a bien plus intéressant et constructif à faire je suis sûre.

Quoique. Ça pourais être pratique pour toi.
J'ai cette pensée en me retournant vers le "chemin" qui longe le temple. Tu pourais leur dire de se couper toutes seules. Ça serais rapide et efficace. Mais je reste sceptique quand à ma crédibilité de la chose. Enfin, ceci-dit, les Japonais ont de vastes ressources. Ils peuvent encore largement me surprendre ; alors pourquoi pas ?

Mes hanches sont les premières à bouger,  dirigeant le bas de mon corps vers  ledit chemin ; puis le buste suit le mouvement. Ce coup-ci, je suis à peu près sûre du chemin à prendre.  A peu près.  A quelques mètres près.  
Non, en vrai, je pense que je suis dessus. Je me charrie moi même aussi. Je suis quand même capable de repérer un chemin ; et puis surtout celui là, vu le nombre de fois qu'on l'a emprunté en un peu moins d'une journée.
En me dirigeant de cette façon vers la suite des événements, je le force d'une certaine façon à suivre.  Je n'ai pas envie de le voir communiquer avec un arbre. Et puis j'ai un peu la flemme d'attendre aussi.

Mes Dr.Martens écrasent les gerbes hautes sous leur passage ; même si pour la plupart,  elles avaient déjà été écrasées.
Peut être que finalement, ma capacité à revenir à l'arrière du temple ne repose pas du tout sur ma mémoire,  mais simplement sur le fait qu'il y ai un endroit où les herbes ne tiennent plus droites à force de se faire marcher dessus.
En tous cas, nous finissons par être de retour devant leur maison. J'entre la première, remarquant du coin de l'oeil le mouvement de Satoshi qui m'invite à le faire. Sa mère n'est plus dehors. Le soleil est déjà trop fort ? Il est encore tôt pourtant.  Ou peut être qu'elle n'a simplement plus rien à faire dehors. Je pénètre à l'intérieur de l'habitat. La luminosité baisse d'un coup ; j'ai besoin de cligner avant que mes yeux n'acceptent la luminosité ambiante. La mère de Satoshi est là, pleine de sueur, à faire le ménage.  Quelle joyeuse occupation.  Entre le jardinage et la poussière, les journées doivent être pssionantes pour elle. Mais je n'ai que le temps de l'observer en courant d'air qu'elle est déjà repartie. Trop rapide à faire le ménage.  Trop d'ardeur aussi.
Trop rapide pour Sato-Sato aussi d'ailleurs. Tu voulais l'aider à passer la serpillière ?  C'est gentil d'aider sa maman.
Et de s'excuser pour elle aussi.

Je lui envoie un regard désobligé. "Désolé". Oui c'était rapide, mais bon... Ce n'est pas non plus la peine de s'excuser pour ça.  Enfin bon, les Japonais s'excusent beaucoup -un peu trop même- alors  il faudra bien que je m'y habitue.
Je recompose mon faciès avant de reposer les yeux sur lui pour le voir ricaner ; puis s'excuser une fois de plus.
Je soupire bruyemment.  

 - Pas la peine de t'excuser tu sais.  Vous vous excusez beaucoup trop au Japon... ça fait deux fois en même pas une minute.


Je ne suis pas sure d'être capable de m'habituer à ce comportement en fait. Beaucoup trop d'excuses au Japon. Ça m'exaspère un peu. Assume de rire.
D'ailleurs pourquoi est-ce qu'il a rit ? Je ne sais pas. Et c'est de ce mystère qu'il s'excusait. Il n'expliquera pas je suppose.
Bah. Je n'insisterais pas.

Il se remet finalement de son rire pour parvenir à me demander la suite des événements. C'est toi le guide ici. Moi je ne sais pas ce qu'on peut faire. Tu devrais avoir compris depuis le temps...
Je tique quand il se remet à parler de "Mika". Oui, peut être qu'elle était jolie. Et c'est ce fait qui t'as poussé à nous cacher quand elle est passé ?  Ne serais tu pas un peu stalker sur les bords ? Non, peut être pas non plus. Enfin j'espère. Je pose un regard suspicieux sur lui. D'une manière assez générale, je n'aime pas considérer le fait qu'il puisse y avoir des intrus qui viennent s'ajouter pédant les quelques jours que je passe ici. J'étais supposée passer du temps avec mon blond.
Je retiens une remarque sarcastique. Il est tout à fait normal qu'il ai des amis. C'est même surprenant que l'on n'en aie pas vu d'autre.  Si un jour je devais le mener en Irlande, la première chose que je ferais serais de le présenter à Isha, Ewen et Yanae. Ça serais là chose la plus logique à faire qui soit de mon point de vue ; alors qu'il ai des amis ne devrais pas me poser problème.  Je relâche les muscles de mon visage, qui s'étaient crispés par réflexe ; avant de reprendre la parole sur un ton plus détendu.  

 - Non non, aucune idée particulière de ma part.  

Je souris, me détendant un peu plus.

 - On s'en tient au programme. Mika et ton collège.  Je ne sais pas lequel des deux est le plus proche.  

Je me retourne tranquillement pour aller prendre ma veste en jean, abandonnées une chaise dans la pièce d'à côté. Je la ramasse et la noue autour de ma ceinture. Je la mettrais si le soleil commence à taper trop fort. J'ai beau dire que j'aime bien quand il fait chaud, ma peau est du genre a virer à l'écarlate un peu trop facilement. Puis je repasse devant l'ouverture de la porte de la cuisine et lance un regard accusateur mêlé à un sourire ironique.

 - Et mange quelque chose avant qu'on y aille hein. Sinon ta mère va dire que je ne te laisse même pas le temps de manger.
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