Age : 28 Adresse : 22, rue du Tatami dans le quartier Hebi 50
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Sujet: Parmi les livres (Amalia) Sam 16 Avr 2016 - 21:44
Je traîne d'un pas lent jusqu'à la salle du club de littérature, non pas que ça me dérange d'y aller. Mais j'ai la tête un peu ailleurs aujourd'hui. Je ne suis pas déprimée, je ne vois pas ce qui pourrait me rendre comme ça. Seulement, disons que je pense à autre chose, c'est comme ça depuis ce matin, même pendant la majorité de mes cours de la journée, je n'ai pas réussi à me concentrer. Ce qui n'a pas échappé à Hikari, elle m'en a fait la remarque lors de notre dernier cours, mais, comme j'ai soigneusement évité le sujet, elle a cru bon de ne pas insister. Je n'ai à proprement parler aucune raison légitime d'être dans cet état-là, enfin, c'est ce que j'essaye de me dire alors que je traverse un couloir et que je monte un escalier. À ma décharge, Tatsuki m'a vraiment surpris hier soir. J'avais pris un grand soin à ce que tout soit parfait pour qu'il finisse par accepter ce que j'allais lui demander. Étrangement, il n'avait pas posé beaucoup de résistance, je crois que c'est ce qui me perturbe actuellement. D'habitude, même s'il ne se permet pas de me rejeter, il n'hésite pas à refuser ce que je lui demande, en fait, c'est ce qu'il fait la majorité du temps. Je m'étais attendu à ce que ça se passe comme ça, lorsqu'il était arrivé chez moi.
Une fois en haut, je marche dans le couloir pour rejoindre la salle du club, je passe une main dans mes cheveux, ignorant tout ce qui peut se passer autour de moi. Pourtant hier soir, il avait eu l'air furieux en arrivant. A juste titre, je dois le reconnaître, l'appeler en lui disant de se ramener chez moi et puis lui raccrocher au nez, avait eu pour seul but de le rameuter au plus vite, ce qui avait très bien fonctionné. Il s'était sans doute inquiété, comme j'étais seul chez-moi, il s'était peut-être dit que j'avais eu un problème et que j'avais besoin d'aide. C'est pour cette raison que lorsqu'il avait vu que j'allais parfaitement bien, il m'avait lancé un regard perçant qui exprimait bien sa pensée. Puis, il y a eu, ce truc bizarre. Je ne sais pas, si c'est juste moi qui me suis fait un film et qui continue à m'en faire un, par la même occasion, mais j'ai eu l'impression qu'il était différent. Enfin, rien de réellement étrange, mais pas vraiment comme d'habitude. C'est comme si d'un seul coup, il n'était plus en colère, je veux dire, ça n'est tout de même pas très normal, généralement, il lui faut bien une heure avant qu'il ne se décide à arrêter de faire la tête. Mais il n'avait pas non plus l'air calme. Je ne sais pas juste une étrange lueur dans son regard, un peu différente de celle de d'habitude. Il s'était montré affable, acceptant tout ce que j'avais préparé pour lui, mais se permettant de petits commentaires plus ou moins cyniques sur ce que j'avais prévu pour le faire plier.
Quand je rentre dans la salle du club de littérature, il y a déjà quelques personnes de présentes, pour une fois, je n'ai pas besoin de faire mine d'être occupée pour ne pas me joindre à elles. Je pose mon sac sur une table, normalement, je l'aurai jeté négligemment, comme si celui-ci ne valait rien, alors qu'en vérité, ce n'est pas tout le monde qui pouvait se l'acheter. Puis je m'assois, tout en fouillant pour récupérer mon livre, une fois celui-ci dans mes mains, je le pose sur la table. En fixant la couverture de ce dernier, je me souviens de ce qu'il m'a dit hier soir avant que je ne lui parle du problème de Nanami. « C'est remarquable ce que tu es capable de faire pour te servir des autres », je m'étais contentée de hausser les épaules à ses mots, mais je n'avais pas été tout aussi indifférente que j'avais voulu le laisser paraître face à ce qu'il m'avait balancé à la figure. Blessée ? Non, pas vraiment, après tout, c'était vrai dans une certaine mesure, j'utilisais les gens y comprit lui pour arriver à mes fins. Mais, dans son cas à lui, c'était un peu différent, en tout cas, c'était le sentiment que j'avais. Tatsuki, n'est pas le genre de personne que je jetterais comme une vieille chaussette si l'occasion se présentait. Je pouvais d'ailleurs prouver mes dires par le simple fait que je le préservais du jeu, mais ça, il l'ignorait. Je ne pouvais tout simplement pas lui en faire part, car je n'avais aucun droit d'aborder mes activités de mon cercle en sa présence, ce n'était pas un initié et j'aurai donc commis une faute grave en le lui disant.
Je me penche légèrement en arrière pour regarder un point imaginaire à l'autre bout de la salle, tout en soupirant doucement. Après, je lui ai parlé de mon histoire de ''Nanami'', c'est là qu'il est redevenu normal, enfin, ce qu'il était d'habitude avec moi. C'est pour ça que je ne m'étais pas posée plus de questions que ça sur le moment. Surpris, je pense qu'il l'a été quand je lui ais partager mes doutes concernant la fidélité de Riko. Puis il a sourit et à dit : « évidemment avec un type comme lui fallait pas s'attendre à autre chose ». Pas besoin de préciser que Tatsuki détestait le mec de Nanami. Il ne le connaissait pas vraiment, Riko n'avait jamais porté réellement attention à Tatsuki les rares fois où ils s'étaient croisés en soirée. Ils vivaient dans deux mondes différents, dont aucun des deux n'auraient souhaité en apprendre d'avantage. Quoiqu'il en soit, quand je lui ai dis ce que je comptais faire et que je lui ai demandé de m'aider, je m'étais attendu à ce qu'il refuse, comme d'habitude. Mais pour une fois, il avait accepté, sans que j'ai eu besoin d'en faire des tonnes. D'ailleurs, mon étonnement quand au fait de m'accorder aussi rapidement ce que je lui avais demandé, ne lui avait pas échappé et il s'était donc justifié, comme si de rien était, il m'avait dit : « S'il t'arrivait quelque chose, je me sentirais coupable et tu n’imagines pas la peine qu'aurait ma mère... ». Bah voyons, je crois qu'en y repensant, si j'avais eu le temps de réfléchir je lui aurais ri au nez. Il me prend vraiment pour une idiote, je sais pertinemment qu'il aurait été bien triste, si comme il avait su si bien le dire, il m'arrivait quelque chose.
Je reporte mon attention sur le livre posé contre la table, je le prends dans mes mains et le feuillette machinalement, de toute manière, on verra bien si je le trouve à l'avenir de nouveau étrange, surtout, lors de notre petite ''mission'' tous les deux. S'il me cache quelque chose, je finirai bien par le savoir, il pouvait compter sur moi pour rester discrète, après tout ce n'est pas pour rien que j'étais la gardienne de la boite de pandore.
Amalia Williams ♣ Université - 2ème année
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Sujet: Re: Parmi les livres (Amalia) Ven 6 Mai 2016 - 16:19
"Hey Lady Blue, ça se passe comment à Keimoo ? Désolé de pas t'avoir envoyé de messages plus tôt mais comme je te l'avais dis on a visité une ville qui vivait à l'ancienne, et on avait interdiction formelle d'utiliser la moindre technologie, je rigole pas, les pions ont réquisitionnés mon portable, mon pc, mon casque: TOUT !! J'ai dû passé la semaine entière sans (pas faute d'avoir essayé de les retrouver) tu te rends compte ?! Je sais à quoi ressemble l'enfer maintenant :( Heureusement on est rentrés hier, autant le dire, j'ai profité de ma nuit pour rattraper le temps perdu avec mes amours ! Gosh, on dirait que je suis polygame.. Faudra vraiment que je ralentisse ma consommation sur ce terrain là.. Non je déconne ! C'est comme ça que tu m'aimes de toute façon !
Enfin bref assez parlé de moi, tu vas bien ? J'espère que tu fais pas attention aux langues de vipères qui doivent s'y trouver ! Sois forte et hésite pas à leur sauter à la gorge si tu les entend, tu auras mon autorisation/ma bénédiction/mon consentement et mes encouragements ! è_é Petit conseil : tire-lui les cheveux Je pense que je passerais te voir la semaine prochaine, histoire de vérifier que tu dépéris pas ! PS : Faudra que tu m'expliques l'histoire avec ton père. PPS : Déprimes pas, hein ! "
Ce petit message qu'Amalia découvrit ce matin suffit à faire son bonheur pour la journée. Len faisait parti de ce type de personnes que l'on qualifierait volontiers d'anti-déprésseur, il suffisait d'un message de sa part ou de le voir au loin, pour que votre moral remonte en flèche.
Le simple fait de voir qu'elle avait reçu un message de Len avait réussit à lui arracher un sourire de bon matin. La lycéenne avait été rassurée de voir qu'il y avait une raison à son silence radio qui l'avait légèrement inquiétée car ce n'était vrament pas dans ses attitudes, peut importe l'endroit où il se trouvait, il réussissait toujours à utiliser son téléphone. A présent, elle comprenait mieux, connaissant Len, ça avait dû être un véritable calvaire de ne pas avoir pu toucher à un objet électronique durant toute une semaine.
La suite du message la surprit légèrement, Len avait toujours été très perspicace depuis qu'elle le connaissait -pas si longtemps que ça en réalité- et savait parfaitement trouver les bons mots, c'est pourquoi elle n'était pas plus étonnée que ça de voir qu'il avait très bien compris sa situation.
Son regard descendit jusqu'à l'annonce de sa venue et s'éclaira tandis qu'un sentiment inexplicable de joie lui retourna l'estomac; elle était déjà impatiente à l'idée de le voir. La mention de son père et le ton sérieux soudainement employé lui glaça le sang, visiblement il ne viendrait pas pour une simple visite de santé, la brune apréhendait déjà de lui en parler en face à face, sachant déjà qu'elle ne pourrait pas garder son masque d'impassibilité avec lui. Comme toujours, son meilleur ami, la connaissant par coeur, dû prévoir que son morale allait légèrement descendre et avait donc prévu un deuxième ps pour contre-balancer le tout.
Amalia esquissa un sourire, décidément il la connaissait trop bien. La belle lycéenne fut particulièrement rayonnante ce jour-là et rien ne réussit à faire baisser son moral, ni les commentaires acides qu'elle entendait à son sujet ni le fait que son père ne lui avait toujours pas envoyé un seul message depuis qu'elle était à Keimoo. Toujours dans le même état d'esprit en se rendant à son club, l'ancienne violoniste y entra et chercha une place tranquille. Repérant une fille assise toute seule à un table, elle lui avait déjà un peu parler mais ignorait son nom, il lui semblait qu'il commençait par un T. La brune n'aimait pas vraiment les personnes comme elles, capricieuses et gâtées mais bon, les autres personnes présentes discutaient et elle n'avait pas vraiment envie de les entendre. Cette Tatsuko-Takaya?- semblait plutôt calme aujourd'hui contrairement à d'habitude.
Amalia s'asseya en face d'elle et sortit le livre qu'elle avait lu cette semaine, posant délicatement son sac sur la table, près d'elle.
Natsuki Tatsuya ♣ Université - 2ème année
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Sujet: Re: Parmi les livres (Amalia) Ven 6 Mai 2016 - 22:36
Je ne l'ai même pas vu arriver, tellement mon esprit fut occupé, à tout autre chose. Mais maintenant qu'elle s'installe en face de moi, je n'ai pas d'autre choix que de la remarque. Je l'ai déjà vu avant, cette fille. C'est pas mon genre, je traîne pas avec des personnes comme ça. Pourtant, physiquement, elle a de sacrés points communs avec Emiko. Elles sont tout aussi belles, l'une comme l'autre. Grande aussi, ouais encore une histoire de taille. Mais question caractère, pas que je connaisse personnellement la fille qui est assise en face de moi, je peux dire qu'elle n'a rien avoir avec Emiko. Mon amie, est tout ce qu'il y a de plus lumineux, de plus chaud, voir même parfois bouillant. Un caractère très marqué, très énergique, très vindicatif, mais plein de vie. Celle en face de moi m'a l'air froide, glaciale, même. Je ne sais pas pourquoi, elle s'est assise en face de moi, je suis sûre qu'elle ne doit pas m'apprécier des masses. Au moins, on peut dire que c'est une relation avec une parfaite réciprocité. Je suis bien tentée d'attraper son sac et de le balancer à travers la pièce, mais je n'ai pas le goût de me faire remarquer aujourd'hui. Elle à l'air plongé dans son livre, visiblement bien décidé à ne pas décrocher un mot. Elle se prend pour qui ? la reine des glaces en personne ? Elle s'installe tranquillement à ma table, sans se poser de question. Je sais qu'il n'y a pas écrit mon nom dessus, mais tout de même, c'est moi qui suis venue la première. Elle aurait pu au moins, me demander mon avis. Bien, elle semble vouloir lire, parfait, je vais donc lui parler, comme ça, au moins, j'aurai le plaisir de l'empêcher de lire et qui sait peut être qu'elle s'en ira ailleurs.
Je fronce les sourcils, il faut que je trouve un sujet sur lequel je pourrai parler avec elle, ou en tout cas que je n'ai pas l'air, de le sortir de sous mon chapeau. Pour pas, non plus qu'elle se rende compte que je le fais seulement pour l'emmerder. Avoir une idée de conversation avec une quasi-inconnue, c'est plus compliquée que ça en à l'air, c'est pas comme si, c'était mon activité de prédilection. Autant, j'ai pas de soucis à parler en public, je ne suis pas gêné pour le faire. Autant, quand il s'agit de discuter comme ça, j'ai un peu de mal. Je devrai peut être lui faire une remarque sur le livre que je suis entrain de lire. Mais, si elle ne le connaît pas, ça risque d’entraîner la discution vers une fin rapide. Pas que j'ai envie de passer mon temps à parler avec elle, mais elle ne s'en ira pas, si il lui suffit de me dire, « je n'ai pas lu ton livre ». Non, ça ne l'a fera pas bouger d'un iota. La dernière fois que je suis venue qu'est ce qu'on a fait déjà ? Ah oui, je peux pas trop savoir, je ne me suis pas vraiment mélangée avec les autres et je suis restée à ma table écrire, tranquillement. Bon, si j'avais su j'aurai peut être participé la dernière fois, je ne me souviens pas trop pourquoi je ne l'ai pas fait d'ailleurs. D'habitude, bien que je n'apprécie pas des masses, je me mélange avec les autres, le temps des clubs au moins. Il devait y avoir un truc qui m'énerve, ou quelque chose comme ça.
Enfin bon, peu importe. Parler de mon livre n'est peut être pas la meilleure idée, je pourrai lui demander des informations sur le sien. Ce qui pourrait me permettre, d'avoir l'air de ne pas faire ça, dans un autre but que celui de meubler une conversation qui est de 0 pour l'instant, sur l'échelle de Richter. Bien, je redresse lentement mon visage, comme si j'avais tellement fixé mon livre que j'avais du mal à décroché de celui-ci. En me massant la nuque, je la regarde. Puis je penche la tête de côté, faisant semblant d'analyser le livre qu'elle a en main. Puis je souris, technique numéro 1 pour avoir l'air, comme tout le monde. Enfin, je m'autorise à parler, je prends la voix la plus neutre que je peux avoir, mais ça n'est pas évident, tellement j'ai envie de plonger mes mots dans ce pot de sarcasme qui me fait de l’œil. Le coquin, il devrait avoir honte :
-Dis voir tu lis quoi ?
J'étire mes bras, avant de poser mes mains contre la table que je gratte doucement du bout des doigts. Avant qu'elle n'arrive, je pensais, à ce qu'on allait faire avec Tatsuki et ça m'occupe toujours un peu l'esprit. Je ne crains pas ce qui va se passer. Seulement, ça me fait bizarre, d'envisager de le faire avec lui. Se sera notre première fois. Ça fait tellement longtemps qu'on se connaît, que je ne pensais pas qu'arriver à mon âge, je ferai encore un truc pour la première fois avec lui. Je ne sais pas pourquoi, je me prends la tête avec les raisons pour lesquelles il a accepté de m'accompagner. En vérité, ça me fait sincèrement plaisir qu'il le fasse, rien que d'y penser, j'ai le cœur qui bat un peu plus vite. Je souris même, rien qu'à l'idée qu'il va me donner, l'occasion de l’embêter. La tête qu'il va faire quand, je vais lui proposer de prendre un bain tous les deux chez Riko. Je sais très bien qu'on va pas le faire. Même si on aurait été chez moi, là, ne serait pas le but de toute façon. En plus, je me suis légèrement calmé sur ça, avec lui. J'ai pas spécialement apprécié, ce qu'il m'a dit quand j'ai dépassé les limites, même si dans le fond c'était juste pour plaisanter, lui ça ne l'avait pas fait rire et au final je n'avais ris non plus.
Amalia Williams ♣ Université - 2ème année
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Sujet: Re: Parmi les livres (Amalia) Sam 14 Mai 2016 - 14:29
"Dis voir tu lis quoi ? l'interrogea celle qui partageait sa table.
-Mh.. un livre, marmonna machinalement la brune, sans prendre la peine de regarder son interlocutrice, tandis que ses yeux suivaient les lignes de mots qui constituaient son livre.
Amalia, malgré son seuil de joie plus élevé qu'à la normal, n'en était pas encore au point de vouloir bavarder avec les autres, encore moins avec quelqu'un qu'elle n'appréciait pas. Non pas que la belle appréciait grand monde dans cette pièce mais la plupart se situait plutôt sur la branche de l'indifférence tandis que sa camarade se trouvait dans le "négatif". Elle visualisait ses relations avec les autres comme sur un repère, la plupart était sur la ligne des abscisses, devançant ceux se trouvant sur la ligne des ordonnées en-dessous de zéro tandis qu'une infime minorité se trouvait au-dessus. Les rares à se trouver au-dessus n'étaient autre que Len et Kyôko. Quant à son père et Yuka, la jeune femme ignorait comment les considérer et où les situer, ils étaient donc pour l'instant dans une case "autre" d'après elle.
Celle aux origines américaines et italiennes continua la lecture de son ouvrage psychologique "Comment surmonter un traumatisme", un mode d'emploi dont elle avait bien besoin si elle espérait pouvoir réussir à rejouer un jour du violon. Peut-être y trouverait-elle une réponse, peut-être pas. L'ancien modèle de la mode passa sa main devant son visage afin d'en écarter les mèches qui la gênaient dans sa lecture. Un vibrement se fit sentir dans sa poche et la belle aux yeux turquoise saisit son téléphone puis se détourna de son livre pour concentrer son attention sur lui. Len lui avait envoyé un fichier par mail. Légèrement intriguée, la violoniste l'ouvrit et découvrit la photo d'un billet de train pour Keimoo avec la description suivante: "Première étape de faite, manque plus que le logement ! Et accessoirement prévenir mon père, ce serait bien aussi, j'crois". Du Len tout craché, toujours à prévenir son père au dernier moment pour tout ce qu'il est possible de faire, heureusement que ce dernier l'adore sinon le blond se serait fait réprimender depuis longtemps.
Ses lèvres s'étirèrent en un léger sourire, le genre de sourire qui suffit à vous illuminer des pieds à la tête, le genre auquel on aimerait avoir droit au moins une fois dans sa vie. Bien que la beauté d'Amalia soit évidente, ce sourire la rendait bien plus belle que ce masque glacial qu'elle gardait habituellement. Son visage s'était comme instantanément apaisé en voyant ce mail et, c'est sans doute pour cela qu'elle donna finalement une réponse plus précise à l'étudiante en face d'elle.
"C'est sur la psychologie."
La jeune femme releva les yeux un court instant pour croiser les iris noires de la populaire avant de ranger son portable et de les replonger dans son livre avec le même air détendu.
Natsuki Tatsuya ♣ Université - 2ème année
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Sujet: Re: Parmi les livres (Amalia) Ven 27 Mai 2016 - 12:53
-Mh.. un livre…
Elle se fout clairement de ma gueule, celle là. Je me retiens de soupirer d'exaspération, ou de faire claquer ma langue. Mais puisqu'elle semble ne pas dénier me regarder, je ne peux pas m'empêcher de lui faire une grimace, la plus disgracieuse qu'il soit. De toute façon, c'est pas comme si elle allait le voir. Je sais bien que discuter avec moi, doit lui être aussi agréable que d'avaler du verre pilé. Mais, elle pourrait tout de même faire un effort. La preuve, moi, j'en suis capable et on va pas se le cacher, je ne suis pas du genre à faire un truc insurmontable, si je n'y obtient aucun intérêt. Elle continue de lire, enfin je crois. Je ne la vois pas faire semblant, en tout cas. Une intello, je suppose, ça paraît évident, il suffit de la regarder. Je bouillonne de l'intérieur, mais me conjure de rester calme, faire une esclandre ici, ne serait pas la meilleure des idées que j'ai pu avoir, dans toute ma vie, aussi courte qu'est pu être, celle-ci.
Je hais les gens comme elle, ça n'a rien de spécialement personnel. Mais, sérieusement, nous ne sommes tout simplement pas compatible. Je trouve d'une façon générale, les intello bien terne. Certes, ils ont le goût du savoir, ce qui me plaît indéniablement, je vais pas le cacher, mais ça en reste là. A mes yeux, ils sont comme des êtres morts. Il n'y a aucune saveur en eux, rien de vivant, rien de surprenant. Bref, ils sont ternes. Je sais que je généralise, mais je m'en fous. Je la trouve, tout autant insipide que ses congénères. Mais, je dois reconnaître qu'elle est plutôt jolie. C'est pas vraiment mon style, peut être parce que je n'ai aucun intérêt particulier, pour les femmes. Faudrait peut être que je demande son avis à Azami, elle sera certainement m'expliquer ce qu'elle a de particulièrement attirant. Mais, je ne l'ai pas sous la main et je ne peux tout de même pas, prendre cette fille en photo, elle me repérera tout de suite.
Ah, la mort-vivante a décidé de se remuer un peu. Elle bouge légèrement, c'est pas sensationnel non plus. Elle sort visiblement son portable, abandonnant son livre. A ses yeux, j'ai clairement moins d'intérêt qu'un stupide message. Incroyable, bon de toute façon, hormis mon ego qui est en miette. Ce constat ne me blesse pas outre mesure. C'est pas comme si j'avais des attentes particulières, à son égard. Non, loin de là. Je fronce les sourcils et soudain elle se met à sourire. Mais, pas du genre de ceux que l'on donne sur une photo, juste pour avoir l'air, d'avoir une vie parfaite. Non, un sincère, un naturel, un qui est censé réchauffer le cœur de celui-ci à qui il est destiné. On va pas se mentir, cette personne n'est pas moi. Mais, visiblement, aussi étonnant que cela puisse me paraître, elle semble avoir un cœur qui bat sous ses airs, de parfaite mégère de glace. Étonnant, je dois le dire. Elle me surprend en disant :
-C'est sur la psychologie…
Hein de quoi ? Ah, elle parle du bouquin. J'ai envie de lui dire « excuse moi, mais je suis passé à autre chose ». Mais c'est inutile, autant pas gaspiller sa salive. De toute façon, à peine m'a t-elle regardée après ça que de nouveau elle se replonge dans son livre. Bon, suis je censé rajouter folie précoce, sur les caractéristiques d'un intello. Sérieusement, elle est pas nette. Quoiqu'il en soit, son message semble l'avoir détendu. Elle paraît même différente, peut être plus belle aussi. Enfin qui suis je pour juger de la beauté ? Pas vraiment une experte, c'est donc un point de vu totalement subjectif. Mais bon, du coup, je suis curieuse. Je me demande ce qui a bien pu provoquer, un tel changement. J'ai un petit pincement au cœur, de la jalousie ? Peut être, on va pas se mentir, y a t-il une chose qui m'est fait le même effet qu'elle ? Jamais, j'ai de quoi envier sa situation, ne serait ce qu'un instant, avant de me rappeler qui je suis.
Je fais des suppositions, ça pourrait être ses parents. Je suis pas très convaincu par cette idée, pas de quoi sauter au plafond, non plus. Ou alors, j'ai mieux. Son mec peut être, enfin, pour ça faudrait-il qu'elle est un petit ami. Il y a cinq minutes, j'aurai mis ma main, à coupé que c'était impossible. Mais, maintenant, j'envisage cette possibilité comme, plus que plausible. Si, c'est vraiment ça, je me demande à quoi il ressemble. Je dois reconnaître qu'elle est belle, donc je pense qu'il ne doit pas être moche non plus. Peut être qu'il est aussi froid qu'elle. Difficile de s'imaginer mentalement, une relation entre deux glaçons. Je me renfonce dans ma chaise, croise les bras d'un air nonchalant et lui pose la question qui me brûle les lèvres :
-C'était ton petit ami ?
Amalia Williams ♣ Université - 2ème année
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Sujet: Re: Parmi les livres (Amalia) Jeu 23 Juin 2016 - 18:23
Amalia releva la tête vers sa voisine de table, surprise. Elle mis quelques secondes à comprendre qu'elle faisait référence au mail reçu par Len un peu plus tôt. Ah. Visiblement son changement d'attitude n'avait pas échapper à la japonaise. "Observatrice dis donc."
"Oh, non, Len est.., commença-t-elle à répondre avant de laisser sa phrase en suspens."
Qu'est-ce que Len était pour elle au juste ? La jeune femme n'arrivait pas vraiment à mettre un nom sur la relation qu'ils entretenaient et si elle avait décidé de ne pas se prendre la tête avec cela, savoir lui aurait été bien pratique pour répondre à cette question. Len devait certainement être ce que l'on nomme meilleur ami. Mais c'était plus que ça, ce n'était donc pas tout à fait juste.. Un frère ? Non, la brune n'était pas aveugle au point de ne pas comprendre qu'elle ne pourrait jamais voir Len de cette façon, elle éprouvait quelque chose qui s'éloignait bien de la fraternité même si elle préférait savourer ce sentiment sans en admettre la nature à voix haute pour le moment.
Amalia poussa un léger soupire, ne trouvant pas les mots qui suffiraient à décrire qui était Len pour elle. L'ex-mannequin se remémora ce que le russe lui apportait, peut-être parviendrait-elle à donner un nom à leur relation de cette façon là. Il l'avait sauvé. C'était clair comme de l'eau de roche dans l'esprit de la lycéenne. Sans lui, elle ignorait comment elle aurait pû s'en sortir. En plus de lui avoir apporté son soutient pendant l'harcèlement, il lui avait également permis de se sentir réellement heureuse par sa présence, et ce, sans jamais rien demander en retour. Amalia ne pouvait à présent imaginer sa vie sans lui.. Elle parraîtrait tellement fade à présent. Len lui avait apporté la saveur dont elle manquait cruellement. Peut-être la brune l'avait-elle aider à assumer son style mais à ses yeux, lui avait fait bien plus. Ca avait toujours été en lui, il avait simplement eu besoin d'être encouragé et soutenu pour le faire.
".. une personne qui me rends heureuse, finit-elle par dire."
Cela semblait être la réponse qui se rapprochait le plus de la réalité même si elle se demandait ce qui lui avait pris de dire ça à une presqu'inconnue qu'elle n'appréciait pas, au lieu de simplement lui dire qu'il s'agissait de son meilleur ami, point. Mais la réponse surgit d'elle-même: la violoniste avait eu besoin de mettre un nom sur leur relation, pas pour répondre à son interlocutrice mais pour elle. Amalia restait Amalia, elle n'aimait pas avoir des points flous dans sa vie, elle avait besoin que tout soit clair.
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Parmi les livres (Amalia)
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