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 Séquentiellement

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MessageSujet: Séquentiellement   Séquentiellement EmptyMar 1 Sep 2015 - 0:20

Le blanc et le noir de l'échiquier
Sous nos pieds

NOTE: Ceci n'est plus du ressort d'un RP. Ceci n'est plus qu'une suite de séquences
Résultant de mots écrasés entre Kohaku et Yui. Ce pseudo RP est privé.





"Nul ne sait lorsque ce jeu a commencé ni à quel moment il a pris une telle ampleur."


-Assez Kohaku.

Des années plus tard, la voix de Valentine a soudain tranché le silence sur le point de s'ancrer définitivement dans un espace dallé de blanc et de noir. Comme la dernière fois, des pions étaient entreposés à l'instar même de l'éternelle rivalité entre Xavier et Magneto. Presque. Dans le film, ils jouaient dans la désillusion d'un jeu dérisoire qui avait en plus, tout le défaut d'être matériel. Easy.

...Foutaises. De leur partie, il fallait juste garder le même rapport entre la fourmi et l'univers. Celle qui s'est ouverte avec Mitsumasa il y a maintenant plus de quelques années ne s'est jamais terminée, blâme à son seul et unique défaut d'être intemporelle. Elle ne s'est jamais terminée parce dans cet échiquier sans temps, Yui Valentine ne se bat pas contre Kohaku Joshua Mitsumasa. À un moment donné dans leurs séquences superposées, la matrice a changé, les couleurs ont commencé à se faire la guerre à coups de nuances acérées, de transcendance stridente et sans doute un peu de métaphysique bordélique dans l'histoire. Le chaos dans toute sa splendeur, l'apogée de deux rois, tête contre tête, se déclarant échec et mat face la folie de deux consciences à mille lieux au dessus de leur couronne. Mais c'est là que tout avait commencé, leur échec n'avait fait qu'ouvrir la brèche du niveau supérieur. Là où siégeait jadis leurs fiers sujets dans une stratégie invisible, ont commencé à pousser des éléments hors contexte comme s'ils avaient toujours fait partie de l'échiquier. Et Yui Valentine avait pénétré l'univers étrange de Kohaku, là où les tours, les fous et les cavaliers avaient posé pied à terre, là où la Reine, cette minable, n'était même pas parvenue à sauver son piètre Roi impuissant. Quelle pitié dérisoire. Là où sa couronne gisait lamentablement au sol, Valentine l'avait posée sur la tête Joshua, ce garçon qu'il ne verrait jamais en adulte.

Chapelier.
Chess.


Tic tac.

La régularité de la trotteuse.
La trotteuse qui ne cliquète plus, la trotteuse qui fait Chapelier, Chess.
Chapelier, Chess. Prisonnière du monde cadré des secondes.

Assez. Cette partie m'ennuie, changeons de registre. Changeons en les règles. Moins de piment, moins de sucre, moins de sel. Plus de subtilités, plus de saveurs qui ne se perçoivent plus que par des sens ultra sensibles. Encore plus de non-vu, plus de spectacle. Les soldats ont fini leur devoir, la monarchie a levé les voiles. Il n'y a plus de doublons aussi absurde qu’aberrant dans le jeux des pions, il y a des pièces uniques. On pousse le jeu jusqu'au bout.

-Où est Alice.



- - -

Des cours qui n’en finissent plus, des amphis qui s’enchainent comme le monde voit ses jours défiler. Valentine a un jour, décidé de regagner les bancs des amphithéâtres en tant public libre. On lui a demandé des conférences qu’il a refusé parce qu’il n’a aucun intérêt à prendre la parole devant un public aussi mous du bulbe, aussi peu attentifs que réactifs. Il vient, gratte quelques mot sur un carré de feuille et observe celui qui tente de dérouler sa discipline devant cette foule dont pas même une vingtaine ne doivent lui revenir en tête. Valentine taira son avis sur un professeur inapte à incarner sa raison d’être, un inutile de plus inapte à la pédagogie. Il pince imperceptiblement les lèvres et se lève pour sortir discrètement de la salle. Le cours continue, déroulant des définitions qui dégoulinent dans tous les sens sans jamais éclairer des esprits non préparés à toute cette théorie immatérielle. L’inspiration qu’il cherche ne se trouve pas dans les paroles d’un individu inapte à transpirer sa matière intellectuelle par tous les pores de sa peau.

Valentine traverse le couloir, un calme évidé de ses étudiants prisonniers de leur chaise, et traverse la passerelle. Cette passerelle qui donne la vue directe sur son ancien bureau désormais occupé par un autre. Cette passerelle qui donnait la vue sur tout un pan de l’académie. Aujourd’hui pourtant il ne s’y attarde pas davantage car il n’appartient nullement à cette sphère privée. L’empire de Yui Valentine ne connait ni règles ni frontière et c’est porté par cette ouverture d’esprit qu’il est en quête de réaliser tout ce qui se trame derrière sa tête. Des idées, des idées sur des idées, une pile d’idées. Ça manque de structure logique, du moins celle qui permettrait au reste du monde de faire au moins semblant de comprendre ce qu’il cherche à démontrer. Ça manque indéniablement de quelque chose quand…

Il a bien fallu qu’il se retourne. La ligne de sa réflexion elle, s’est rangée en sourdine.

Et il a eu un mince sourire.
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Kohaku Joshua Mitsumasa
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MessageSujet: Re: Séquentiellement   Séquentiellement EmptyMar 22 Déc 2015 - 18:12

Au-dessus de nos mains,
Des stalactites cognitifs diluviens.



« Moi, je sais. », dirait-il pour la forme.


-

Où est Alice, demande la voix d’un mirage dont la matérialité se liquéfie périodiquement, laissant les secondes la modeler à la manière d’une sculpture à la consistance incertaine. Où est Alice, les règles ont changées – ont-elles jamais existés – et le plateau des pions s’incline pour laisser chuter leurs précédentes intempéries. Les cendres coulent et les particules d’être s’entrechoquent, puis le terrain se tord, la monochromie d’un sol éclatant pour révéler un amalgame de teintes. Elles se mordent, elles se défient, elles tremblent et Kohaku ne sait que trop bien ressentir l’irréel du bout des doigts. Il s’approche de Yui de la même manière que la première fois, pattes de velours frôlant le néant, l’arrogance remplacée par une tentative d’omniscience. Il dépose deux phalanges sur le sourcil de la sculpture et se surprend à ne pas les voir passer au travers. Le voile tégumentaire derrière lequel se cache Yui Valentine lui semble parfois si mince.  

La couronne sur sa tête n’est qu’un amas de toc transmuté par des significations obsolètes. La royauté siège dans sa cour et la reine, au comble de l’ennui, déformée par une satiété de pouvoir lui ressortant par les narines, peint des roses en rouge. Où est Alice ?

Le Chapelier regarde sa montre et le Chat sourit sulfureusement. Elle est figée, celle-là, sans vraiment l’être et Kohaku aime s’imaginer l’avoir fracassée contre les murs d’un bureau qui n’a peut-être jamais vraiment existé. Il n’y a pas de temps, il n’y a pas d’espace, il n’y a rien, rien, rien. Rien d’autre que tout.

Il inspire.

« Elle n’est plus là, Yui. », murmure-t-il, abaissant ses yeux, attelages de milles âmes et couleurs, sur celui de son homologue. Il ne précise pas qu’Alice se décuple dans l’avènement d’une méiose tordue, non, il se concentre sur un unique visage, celui de celle qu’il n’a pas encore croisé. Il choisit de définir, momentanément, la notion d’Alice par une unique entité, négligeant les autres qui correspondent à la donne, qui revêtissent avec autant d’adresse sa robe. Tout le monde est Alice, avait-il un jour déclaré, et il voile ses propos de fausseté pour placarder le visage d’un cadavre partout autour de l’incertitude de leur terrain de jeu.

« Je l’ai tué. »

Mais il y en aura une autre.


- - -


Ses yeux papillonnent vers la droite, dardent sur une silhouette familière qui dissone de par son éloquence muette avec le reste de l’amphithéâtre. La voix du professeur est lente, filtre contre la peau de Kohaku sans qu’il puisse trouver la motivation de s’atteler à son sens. Comment le pourrait-il, alors qu’un phénomène pseudo-atypique, trône quelques rangées plus bas, alors que l’évasif empereur daigne apparaitre. Kojiro, à sa gauche, remarque son attention déficiente et ne la souligne qu’à demi, ramenant de temps à autre son menton dans la direction du professeur et de ses diapositives d’un revers de paume. Pourtant, Kohaku continue de troquer le noir pour le blanc et ses yeux ne quittent jamais vraiment la silhouette de Yui Valentine.

Il ne se rappelle pas la dernière fois qu’il l’a réellement vu, la dernière fois où Yui a été un peu moins qu’un songe dans son champ de vision. Cela date probablement du salon de thé, d’un sourire placardé contre le pelage opalin d’un cadeau prétentieux. Éloquence, dit le chat. Éloquence, dit le regard. À chaque fois qu’il le voix, il se visualise lui enfoncer des cendres dans les yeux.

Il se targue à faire le plus de bruit possible lorsqu’il abandonne la salle à la suite de Yui, mettant le feu aux poudres de remarques et d’œillades dérangées auxquelles il se contente d’apposer un sourire chargé de vices et de suffisance. Si l’arrogance et la supériorité ne s’associent plus à l’entité métaphysique qu’est Valentine, le reste du monde se voit contrainte de l’avaler. Avec du souffre et du mercure. Beaucoup de mercure pour thématiser le Chapelier.

Il traque Valentine dans les couloirs vides, suit le son d’enjambées qui résonnent dans le silence studieux des couloirs de l’Académie. Il avance lentement, sans se presser, des lucioles cognitives filtrant au travers de ses synapses avec félicité. Yui a quitté la classe à la manière d’un élève ennuyé, laissant assurément les yeux du prétendu pédagogue s’offrant à la foire des esprits mimétiques se plisser dans une honte coléreuse. Kohaku sourit à cette idée, le fait depuis qu’il a esquissé la cacophonie de son départ de l’amphithéâtre bondé.

Ce n’est qu’après avoir légèrement dépassé la passerelle donnant sur l’aile médicale – le bureau du psychologue, le bureau du médecin, le bureau évidé de Dorian – et avoir tourné un coin qu’il heurte enfin son regard à  la silhouette de l’empereur. Yui, alors qu’il se retourne, lui semble clignoter contre l’atmosphère, lui semble revêtir une transparence évasive et cette translucidité chimérique prononce son sourire d’une aliénation caractéristique à leurs échanges.

Cheshire atteint le Chapelier.

« Yui Va-len-tine. »

Ses hauts talons violacés viennent moqueusement claquer le sol pour prononcer les syllabes. Il sautille, il sourit.

« Je vais prétendre que tu es venu ici pour jouer avec moi. »

Ses doigts frétillent dans l’atmosphère, il glousse en perpendiculaire à l’air et heurte le bout de sa haute botte, une œuvre se situant entre le criard et l’étrange, contre le bout de l’une des chaussures du pseudo-humain. Qu’importent les raisons qui ont amené l’autre à s’introduire dans un cours universitaire, qu’importe qu’il n’ait jamais pénétré l’enceinte de l’Académie avec Joshua en tête. Ce que Kohaku désire être vrai le devient et c’est sur cette réalité qu’il stoppe sa réflexion.

Il veut jouer.

« Et qu’en bon joueur, tu as mieux qu’un triste cours de psychopathologie à me proposer. »
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MessageSujet: Re: Séquentiellement   Séquentiellement EmptyDim 3 Jan 2016 - 15:26

-L'utilité de ces cadavres...?

Le dernier murmure aspiré par le râle des corps incertains tandis qu'un regard tente d'apercevoir un pan de l'Alice qui n'existe pas encore. Une autre, encore une autre. Pourtant Alice n'a fait que découvrir l'existence d'un espace qui était là avant elle. Est elle un rôle nécessaire? Tout le monde était censé être -pouvoir être, Alice. Les merveilles d'un pays sans A-lissss...?

Il n'y a que ce garçon pour hacher son nom.


Sentinelle
Vous avez dit jouer...?



Va-len-tine.

Kohaku, bien sûr. Qui d'autre pour se contorsionner et se gausser du reste de l'univers en un étirement de lèvres, qui d'autre pour lui rappeler le calque d'un blanc immaculé que détient Eloquence au salon. La même approche, la même accroche; quémande, appelle, interpelle. Valentine se surprend à remarquer le temps qui s'écroule entre leurs points de croisement: dans ses souvenirs, Mitsumasa est infiniment plus petit et le grand épouvantail filiforme qu'il voit gigoter devant ses yeux déforme ses conceptions. Le temps n'attend personne.

Il suffisait donc de ne jamais l'attendre, ce temps infernal.

-Alors vous êtes sans doute un prétentieux infini, répond simplement Valentine dans un sourire ironique, avec un regard entendu.

Il ne lui dit pas qu'il fait un meilleur cadavre ambulant que la dernière image qu'il a de ce dernier après le tremblement de terre. Il ne lui dit pas que les années passées depuis l'hiver de leur premier face à face, sont devenues poussières intemporelles, peut être déposées puis coincées entre les livres de Coda de la cour des Miracles. Entre le saut de la sphère scolaire à universitaire, Yui se demande néanmoins, se questionne, et soulève déjà le ton des instants à suivre. Après tout, les retrouvailles n'ont jamais servi à stagner.

-Dites moi plutôt ce qui a changé, Kohaku.

Le nouveau personnel en place? Les bureaux médicaux momentanément silencieux de leur suffisance ou les étudiants, ces têtes inconnues qui repeuplent la désertion des autres. Votre gain de liberté dans un passage de cycle dictée par un pseudo modèle d'éducation? Avez vous non seulement bénéficié de ce gain ou n'a-t-il été qu'illusoire. Comment se porte Karine Dubois? J'espère que le docteur Jefferson la traite bien. Comment vont les flammes de son bureau? Et le grand Ashita, est ce qu'il trône toujours.

Yui s'approche de la passerelle vitrée pour contempler une cour plongée dans un état second tandis que des questions s'installent au fur et à mesure dans son esprit. Il lève un index et pointe les différentes ailes de bâtiments à travers la vitre.

- Ça, ça ou ça ?

Des cercles dans le vide qui ont la prétention et la vanité d'englober chacune des ailes de l'académie, ses bâtiments, ses rangées de salles et ses couloirs résonnants. Il s'est mis à esquisser des pas pour laisser l'allée se consumer sous ses pas.

Il avait du temps parce qu'il ne l'attendait pas.

- Certains aiment se penser intemporels.

Doucement il se retourne vers l'étudiant en secouant la tête, accompagné d'un sourire trop amusé.

-Et je ne sais pas ce qu'ils signifient.
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Kohaku Joshua Mitsumasa
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MessageSujet: Re: Séquentiellement   Séquentiellement EmptyDim 19 Nov 2017 - 22:00

C'est une expressivité aqueuse qu'il tend à Valentine, extrémités crissant contre les sinues chimériques d'un monde circonstanciel façonné dans la circonspection du sang et des tempêtes terrestres. Il pianote sur les denrées d'un futur qui ne s'est pas encore produit et ses lèvres s'entrouvrent dans un sourire médusé.



« Recrudescence. »



-

PILLARD
Oserais-je espérer ?



Le temps tourne, le temps s'arrête, stagne sous la force des aiguilles que Joshua repousse du bout de phalanges invisibles. Son sourire crisse une mélodie avec laquelle il voudrait crever les prunelles de Valentine. Sa prétention claque plus fort que ses chausses à talons, virulente et habillée des teintes qu'il veut être celles de l'omniscience. Une omniscience brodée dans l'infinité et qu'il ne sait pas comment manipuler, comment digérer.

Le sourire de Valentine laisse vibrer, contre ses pupilles, la certitude de son incompétence. Il ne lui reste plus qu'à se vautrer dans l'opposition, qu'à se diluer dans cette dynamique de réfutation qu'il maîtrise mieux que son propre souffle. Il glousse, les ridules de son rire décrivant des arcs qu'il imagine être avalés par l'air.

Ses talons claquent - encore - et il se rapproche du pseudo-être - de l'empereur du néant - s'imaginant dématérialiser cette silhouette qui ne se targue de disparaitre. Siérait mieux à Yui une existence qui se construirait en marge de cette enveloppe qu'ils appellent corps. Yui serait bien mieux ailleurs, hors de l'espace, à contre-sens du temps. Yui serait mieux s'il était comme lui.

« Changer ?  »

Il pianote contre le souvenir d'un rêve qui n'en était probablement pas un, contre un songe cendré qui enlise momentanément sa langue. Qu'est-ce qui a changé, depuis ce rêve, depuis leur première rencontre ? Qu'est-ce qui a changé depuis ce moment où l'ancien bureau de Valentine n'a pas su brûler ?

Kohaku ne saurait trop dire.

« Rien ne change jamais vraiment pour l'humanité. »

Il tapote ses phalanges contre sa cuisse, en observant les ronds que Valentine trace dans l'atmosphère. Les mouvements lui paraissent créer des ouroboros, cercles complets qui cherchent à fondre leurs extrémités ensembles.

« Mais rien ne stagne jamais vraiment non plus. »

Les humains se complaisent dans le mouvement, dans le changement, et ceux qui traversent son existence n'ont jamais su faire exception à cette règle. Yume a filé, Mei a brûlé, Ryosuke a clamsé. Joshua contemple Valentine, contemple ses souvenirs. Il y a si longtemps qu'il n'a pas vu Yui qu'il ne saurait trop comment différencier la réalité des mémoires qu'il s'est fabriqué.

Décidément, il ne saurait trop dire. Il inspire, mesuré.

« Le séisme. L'université. Des départs, des cécités. Le roulement constant d'une roue qui trottine jusqu'à son éventuelle immobilité. La nouveauté n'est pas un changement, mais plutôt la découverte d'un détail qui était préalablement ignoré. »

L'ancien psychologue, comme pour illustrer son propos d'avant, comme pour mettre plus d'emphase sur ses ouroboros illusoires, se met en mouvement, défiant la matérialité de la passerelle avec chacun de ses pas. Joshua le fixe, le toise.      

Il s'imagine lui casser du sucre sur le dos pour mieux contempler les grains dégringoler le long de ses vertèbres, tisser une toile qui se targue d'un non-sens à badigeonner sur des paupières. Yui aborde l'Intemporalité, aborde Zak, et les mots ne suffisent plus.

Joshua sourit, sourit, sourit. Les mots n'auront jamais suffit, entre eux.

« Tu n'es pas là, lorsque je m'infiltre au salon de thé.  »

Il s'imagine ouvrir une brèche, perforer le temps et l'espace de ses phalanges.

« Jamais là. »

Il s'imagine pousser Yui dedans.

« Zakuro me raconte. Toujours. »

Peut-être le fait-il.


-

AILLEURS
À demi-mesure.

Joshua veut le bouffer. Et le recracher et le couronner avec son crachas mâchouillé. Et lui répéter qu'il n'est pas mort sous forme de comptine.

Il grimpe sur le bureau, berceau erroné de l'une des versions de leur relation, ses genoux cognant contre la paperasse que l'adjoint - hahahahahahahaha, empereur et un quart, capé au cinquième - et froissant des documents qui auraient mieux fait d'être lissés.

« À chaque fois », murmure-t-il. « j'espère que tu ne sois pas mort. »
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MessageSujet: Re: Séquentiellement   Séquentiellement EmptyVen 22 Déc 2017 - 17:28

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