₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| And mama's in the kitchen getting sweet papa told | |
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Naoko Tanaka ▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
Genre : Age : 27 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 849
KMO :
| Sujet: And mama's in the kitchen getting sweet papa told Mar 19 Mai 2015 - 18:02 | |
| Une nouvelle année venait de commencer, et pour l’instant, tout me semblait calme. En tout cas, plus calme que ce que ça avait pu être il y a peu de temps. Les tensions s’étaient apaisées, même si on ne pouvait pas dire que j’avais une bonne réputation pour autant… Mais bon, ça pouvait facilement se comprendre. Je n’avais fait que confirmer les rumeurs qui tournaient sur moi, sans parler de la punition de l’administration qui confirmait que j’étais un mauvais élément à remettre dans le droit chemin… Après, je ne m’en plaignais pas trop, j’aurais pu tomber sur bien pire. Des heures de colle, du ménage, et une inscription forcée au club de karaté. Même si j’en avais déjà fait il y a quelques années et que quelques réflexes restaient, la reprise avait été dure. Mais l’entrainement physique qui y était dispensé avait l’avantage de m’avoir remise un peu en forme, et avait aussi consolidé ma jambe. Bien que je doive continuer à faire attention, et à ne pas trop forcer, je commençais à retrouver mes capacités perdues. Et ça, c’était vraiment un soulagement.
Toujours est-il que, pour l’instant, je prends les choses plutôt du bon côté. Avec le printemps et le soleil, c’est plus facile d’être de bonne humeur. Et je peux me concentrer sur des problèmes plus importants. Enfin. LE problème le plus important.
En ce début de 4ème année de lycée, le corps enseignant commençait à fortement nous pousser niveau orientation. Et j’avoue que… je n’ai aucune idée de quoi faire. Je n’arrive à me projeter nulle part. Je n’ai pas de rêve particulier, pas de passion. Bien sûr, il y a l’entreprise de mon père, qui aura besoin d’un successeur, et étant l’ainée, je suis logiquement dans la ligne de mire. Mais honnêtement… je ne m’y vois pas du tout. Ma mère non plus, et mon père encore moins. En même temps, moi, PDG d’une multinationale, il y aurait de quoi rire. Si c’était seulement mes compétences sociales en dessous de zéro, ça irait, mais si on ajoute à ça mon incapacité chronique à exprimer des émotions ou mon manque total de sens commun… Je ne fais décidément pas une bonne femme d’affaire. Du coup, c’est plutôt sur Himiko que les espoirs sont tournés, ce que je comprends parfaitement. Mais personne ne saurait dire comment ça se fait qu’une petite sœur aussi parfaite puisse avoir une grande sœur aussi empotée que moi. Les mystères de la génétique.
Dans tous les cas, même si j’ai la chance de ne pas avoir la pression familiale sur le dos (parce que parmi les fils et fille de, c’était plutôt rare), je dois quand même me trouver une voie, puisque il est hors de question qu’une Tanaka finisse en tant que neet. Et même personnellement, j’ai envie de faire quelque chose de ma vie. La question, c’est surtout « quoi ».
Et c’est dans ce questionnement que je suis fourrée pendant les heures de club de découverte culinaire. La cuisine m’a toujours aidée à réfléchir et à me détendre, alors j’y étais souvent, ces derniers temps. Aujourd’hui, c’était pâtisserie française, et j’étais concentrée sur une pâte à choux, au fond de la cuisine, tandis que les autres membres du club bavaissaient entre eux. Akio, le shota blond de ma classe et nouvellement vice-président du club, tentait tant bien que mal de calmer la troupe, mais avec son charisme et sa voix fluette qui donne plutôt envie de le serrer dans ses bras et de lui mettre un tablier à froufrous rose, autant dire que c’était peine perdue.
Suivant la recette avec attention et demandant occasionnellement de l’aide de la part de Swanster, le président, je pouvais voir mes éclairs au chocolat et au café doucement prendre forme. J’étais plutôt fière de moi, même si ce n’était pas totalement parfait sur l’aspect, le goût était plus que correct. Et Dieu seul sait à quel point j’étais exigeante sur la nourriture.
Laissant mes créations sur la table, au milieu de nombreuses autres de toutes sortes, je m’apprêtais à rentrer chez moi, n’ayant pas cours pour le reste de cet après-midi, même s’il était encore tôt. Ce fut sans compter qu’on m’interpelle juste avant que je ne glisse mes écouteurs dans mes oreilles.
~~~ Je crois que pour une fois, on peut lire aisément sur mon visage ce que je pense. Et ce que je pense n’est absolument pas agréable. Je me retrouve en club-duty, en tablier, derrière la table des pâtisseries, à tenir la caisse et le stand à l’aide d’un membre du club dont je ne connais pas le nom. Jusqu’à aujourd’hui, j’étais toujours passées entre les mailles du filet, mais non, on m’a chopé, et me voilà à vendre les produits du club aux membres de l’Académie. Et je peux vous dire que la vente ne déclenche pas du tout une vocation chez moi. Je n’ai pas envie de voir les gens, je n’ai pas envie d’être agréable ni de leur parler, je n’ai pas envie d’être là, et je n’ai pas envie de mentir en disant que les croissants de mon camarade sont très bons et qu’ils valent les 200 yens qu’ils coûtent. Ils sont immangeables. Honnêtement.
Je soupire et fronce les sourcils, puis me ramasse un coup de coude dans les côtes accompagné d’une expression sévère. Je lui renvoie un regard sombre, et je crois que le message est passé. Non mais franchement, pour qui il se prend, monsieur-croissants-dégueulasses.
Alors que je compte les sous et les heures en espérant que mon calvaire se termine bientôt, je fais attention à ce que mon regard reste fixé vers le bas. Qui sait, peut-être que ça découragera les futurs « clients » de venir me parler, ou de me demander quoi que ce soit.
Dernière édition par Naoko Tanaka le Jeu 2 Juil 2015 - 1:26, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: And mama's in the kitchen getting sweet papa told Mar 19 Mai 2015 - 20:05 | |
| Seth commençait à ne plus savoir où donner de la tête. L'agence immobilière avait finit par lui trouver un bel appartement, toutes ses affaires avait suivi. Les première semaines tranquilles à l'hôtel avait laissé place à un joyeux bordel Et puis il y avait les cours, le peu de temps qu'il avait était consacré à la préparation des cours. Travailler sur un dossier, préparer une plaidoirie était bien différent d'un cours. Il devait revenir aux fondamentaux à ce qu'il savait depuis toujours. Ré-apprendre à faire du vélo n'avait rien de facile. Mais c'était un challenge intéressant.
Et puis il était tellement bien dans cet hôtel, oh bien sur l'appartement était grand luxueux, mais il avait tellement pu prendre ses aises. Il allait pourtant devoir finir par partir, mais il devait trouver quelqu'un pour l'aider à aménager son appartement. Si il aimait les belles décorations, lui n'avait aucun talent pour cela. À Londres il avait pu trouver de l'aide auprès d'une connaissance mais là...D'autant que le style japonais, de ce qu'il avait pu en voir n'était pas prêt de lui convenir.
Et puis il y avait bien sur cette histoire avec le jeune Dawkins, cela lui avait fait l'effet d'un coup poignard de la revoir ainsi. Cette journée resterait graver dans sa mémoire, la surprise de revoir la belle et souriante Miya Chanteclair dont l'assurance n'avait pas caché bien longtemps la petite chose qui se tenait derrière elle. La rouquine n'avait pas semblé le reconnaître tout de suite, où elle ne voulait pas. Il fallait bien reconnaître que avant cette journée elle l'avait à demi-mots mis à la porte. Il avait voulu fuir ce genre de stress, d'émotions mais il ne pouvait fuir qui il était. Et il devait bien sur rendre service à tout prix à Miya. Mais quand même là il avait du travail, la chose n'était pas simple. Les émotions à fleurs de peau pour tout le monde, la difficulté de tout faire à distance, non vraiment cette excursion ne se passait vraiment pas comme il le souhaitait. Mais sans savoir pourquoi il avait le désir plus que tout de venir en aider à cette intrigante serveuse. Il voulait être son héros. Peut-être étais-ce cela qui avait présidé à toute son parcours en tant qu'avocat ?
Il lui restait encore 2h avant son prochain cours, et il avait faim. Il avait cru entendre parler d'une vente de pâtisseries dans l'Académie. En cherchant on lui avait indiqué la salle du club au rez-de-chaussée.
Il entra dans une pièce où deux jeunes étudiants se tenaient derrière un comptoir où trônait des tonnes de pâtisseries dont plusieurs françaises. Il se tourna rapidement vers les croissants, qui avait une très bonne tête ! Alors qu'il en prit deux il précisa aux jeunes hommes qu'ils avaient intérêt d'être bon puisque il était français. Celui-ci n'eut d'ailleurs qu'une molle réaction.
Il repassa devant le comptoir dévisageant les pâtisseries, et quand il voulut se tourner vers la deuxième étudiante il ne rencontra aucun regard. Elle baissait tellement les yeux qu'elle ne devait même pas le voir. Une attitude pour le moins étrange pour quelqu'un sensée récolter de l'argent. La mauvaise volonté était évidente. Peut-être une punition pour la cancre de la classe ? En tout cas c'était le genre d'attitude que Seth adorait. Il aimait toujours briser la classe en taquinant le plus possible son interlocuteur. Sans prendre la manière d'un flic en plein interrogatoire, il devait faire raconter à ses clients leurs petits secrets, leurs vies, parfois avouer des crimes. Et bien sur dans ces moments de gênes tous avaient ce réflexe de baisser la tête, de s'enfermer dans un petit monde bien protégé. Mais c'était sans compter sur Seth, le petit diable qui venait mettre à bas ces illusions. Il y avait peut-être un certain plaisir à faire parles gens sans jamais que Seth lui n'ait besoin de dire quoi que ce soit, cependant il voulait rendre service. Peut-être était-ce violent, mais se bercer d'illusions, se couper du monde n'avait rien d'une bonne idée.
Alors que faire pour cette petite jeune qui ne voulait pas faire ce pourquoi elle était là ? Toujours planté devant elle, Seth commença à goûter son croissant. Et finalement faillit s'étouffer tellement il était sec. Comment pouvait-on gâcher un croissant ? Comme une furie il retourna voir le jeune homme qui commençait sérieusement à paniquer.
« C'est infâme ! Vous osez vendre cela et sans me prévenir ?! »
En coin il vit que la jeune fille avait tiqué, elle relevait timidement la tête. La glace était brisée.
« J'espère que votre collègue est un peu plus doué ou un peu moins jmenfoutiste ! »
Il reposa le croissant, et alla cette fois vraiment à la rencontre de l'étudiante. Bien décidé d'abord à manger quelque chose de correct et ensuite à la réveiller.
« Et bien que pouvez-me conseiller ! Je suis curieux et affamé et le scandale ne me fait pas peur alors en avant »
Seth avait dit celui très fort et d'une manière bien théâtrale, le jeune homme à ces mots était quasiment entrain de s'enfuir. Alors il se rapprocha un peu plus de son interlocutrice et dit tout bas
« dommage j'aurai pu continuer des heures à l'incendier, on rigole bien ein » |
| | | Naoko Tanaka ▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
Genre : Age : 27 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 849
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| Sujet: Re: And mama's in the kitchen getting sweet papa told Mar 19 Mai 2015 - 20:53 | |
| 3650… 3670… 3740…
Eh bien, on peut dire que ça rapportait plus que je ne le pensais. Je ne m’imaginais pas que les produits du club se vendaient aussi bien. Surtout quand on considère que certains sont faits par des débutants. Des mauvais débutants. Mais d’un autre côté, il y a quelques membres avec un très bon niveau. Pour ma part, je me considère dans la moyenne haute. Et je pense que je n’ai rien à envier aux meilleurs du club. J’ai encore beaucoup à m’améliorer sur la présentation et le dressage, ça, c’est indéniable.
3800… 3880… 4020…
Il est clair qu’ils s’en sortent très bien sans moi. Je me demande vraiment ce que je fous là. Compter la caisse me convient, mais ce n’est pas moi qui aide aux ventes, ça j’en ai conscience. Je crois que même si j’essayais, ça ne donnerais rien. Il suffit de voir mon travail au salon de thé de Yui. La plupart du temps, ma simple présence mets les gens plus mal à l’aise qu’autre chose lorsque je les sers. Je sais que c’est de ma faute, parce que je ne suis ni sociable, ni amicale, ni agréable. Mais je n’arrive pas vraiment à faire autrement. C’est à se demander pourquoi il m’a embauchée…
4310… 4450… 4480…
Il n’y a pas à dire, je préfère largement être dans les cuisines qu’en salle. C’est vraiment un calvaire. Et qu’on ne me demande pas de sourire bêtement, c’est hors de question.
4530… Non, 4520 ? Mince, j’ai perdu le fil.
Je relève la tête, déconcentrée par des gens un peu trop bruyant devant moi. Et à cause de ça, je dois recommencer à compter. Fait chier. Cependant, je suis surprise de constater que l’auteur du scandale n’est pas un élève relou, mais… Un professeur. J’hausse un sourcil. Je ne le connais pas, il ne fait pas parti de ceux que j’ai en cours, mais de par son âge et sa tenue, c’est assez facile de déterminer qu’il fait partit du corps enseignant. Je ne pensais pas que certains étaient aussi désagréables. Même s’il a raison. Ces croissants sont dégueulasses, et c’est bien fait pour l’autre.
Dans l’idée, j’étais un peu dérangée dans la manière dont ça avait été soulevé. Et je crois que je me sentais un peu désolée pour lui de s’être fait crier dessus comme ça. Mais comme on dit « le client est roi », hein. Pfff, tu parles.
Et alors que j’étais en train de pester intérieurement, le prof-exigeant-qui-aime-se-donner-en-spectacle est revenu vers moi. Et merde, j’aurais dû garder le nez dans la caisse. En même temps, mon très cher collègue de club était presque en train de se liquéfier à côté de moi, donc, je ne pouvais plus compter sur lui. Et meeeerde.
« Et bien que pouvez-me conseiller ! Je suis curieux et affamé et le scandale ne me fait pas peur alors en avant »
Je lève doucement les yeux vers lui et échange un regard froid durant une demi-seconde, et les baisse sur la table de pâtisseries. Si je lui donne ce qu’il veut, il partira vite, et je serais débarrassée. Et avec un peu de chance, je pourrais utiliser cette participation comme gage de bonne foi et reléguer le club-duty à quelqu’un d’autre pendant un certain temps. Je m’adresse alors à lui comme je m’adresse à tout l’monde : d’un ton monocorde et l’expression neutre.
« Si vous aimez les fruits, la tartelette aux fraises ou aux pommes. Le cake aux fruits confis. »
J’accompagnais mes quelques mots d’un geste pour montrer les gâteaux en question.
« Si vous voulez quelque chose de plus sucré, les muffins ou le fondant au chocolat. Et si vous préférez quelque chose de nature, il y a des madeleines et des financiers. »
J’avais pris soin de lui donner du choix sur une grande partie de ce qu’il y avait, dans les créations à peu près correctes. Ce n’est pas l’envie qui me manque de lui faire manger quelque chose de pas bon à nouveau, mais si je le fais, je peux être sûre qu’il restera. Puisqu’il n’a pas l’air enclin à prendre sur lui et à endurer le travail médiocre d’un élève silencieusement. J’avais aussi habilement évité de mentionner de près ou de loin mes éclairs, ni même de les regarder, parce que je ne voulais tout simplement pas qu’il y goûte.
Attendant qu’il fasse son choix, j’en profite pour jeter un œil à mon collègue, toujours autant mal en point. Je soupire discrètement, il lui en faut peu tout de même. Puis je tique sur le professeur, qui s’approche un peu trop de moi à mon gout.
« Dommage j'aurai pu continuer des heures à l'incendier, on rigole bien hein ? »
Je le dévisage, légèrement blasée. Okay, donc ce prof aime maltraiter les élèves. Et ça le fait rire. Super. Encore un mec bizarre dans cette Académie de tarés. Je devais m’attendre à ce que les profs soit tout aussi barré que les élèves, mais je crois que j’avais quand même un petit espoir.
Mais bon, sur le coup, je ne sais pas trop comment me placer. Bon, bien sûr, l’autre le méritait, pour oser donner à manger un truc pareil, mais d’un autre côté, ce n’était pas non plus drôle de rabaisser les gens. Le souci étant que si j’ouvrais trop ma gueule, ça risquait de se retourner contre moi, non seulement parce que je risque de me lancer dans un débat, mais en plus parce que c’est un professeur et que je suis une élève, qui plus est déjà surveillée par l’administration et qu’il m’a été conseillé de faire profil bas. Enfin, j’imagine que je ne peux pas non plus rien dire pour autant. Aah, parfois, je suis vraiment trop gentille.
« Si vous vous attendiez à manger seulement des produits de qualité de la part d’amateurs, je pense que vous vous êtes trompé de lieu, Monsieur. »
Et hop, bravo Naoko, tu as encore raté l’occasion de te taire. Mais bon, il faut savoir aussi remettre les gens à leur place lorsqu’ils dépassent les bornes, non ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: And mama's in the kitchen getting sweet papa told Ven 22 Mai 2015 - 21:19 | |
| « Si vous aimez les fruits, la tartelette aux fraises ou aux pommes. Le cake aux fruits confis. »
Quoi alors puisque il est anglais, il y a forcément du cake ? Qui devait présenter l'avantage de pouvoir s'étouffer avec mais c'était à peu près tout. Ah oui mais enfaîtes elle ne savait pas qu'il était anglais. Voilà une carte intéressante à jouer au cas ou ; eh non je suis aussi anglais ahaha.
« Si vous voulez quelque chose de plus sucré, les muffins ou le fondant au chocolat. Et si vous préférez quelque chose de nature, il y a des madeleines et des financiers. »
Eh bien finalement elle parle, cela reste simple et pas très accueillant mais le compte y est. Même si dans ce qu'elle dit, rien ne fait envie. Le geste, l’intonation tout cela sonnent faux. En voilà des choses à revoir.
« Si vous vous attendiez à manger seulement des produits de qualité de la part d’amateurs, je pense que vous vous êtes trompé de lieu, Monsieur. »
Sa remarque n'avait pas du lui plaire, donc l'humour british il fallait abandonner. Ou bien l'humour de vieux ? À bien la regarder elle semblait plus jeune, elle devait pas être encore à l'université. La rigidité venait peut-être de la pression imposée par le lycée, quoique elle ne semblait pas aller véritablement dans le moule de l'autosatisfaction scolaire. Dans tous les cas Seth avait sacrément raté le coche, mais il ne pouvait en rester là. Se traîner dès le début de l'année une réputation de professeur sadique quand même cela n'était pas sérieux. Et puis il était encore un peu jeune pour ça. Les premiers cours qu'il avait donné c'étaient en plus très bien passés, sans parler d'être encore le prof de l'année il avait trouvé une manière de parler à ses étudiants. Ceux-ci, certes très intelligents, avaient posé beaucoup de questions à la fin du premiers cours. Il avait bien du en intéresser quelqu'un.
De toute évidence elle ne pouvait pas s'ébranler aussi facilement. Mais au moins il avait en face lui du répondant Seth hésitait toutefois sur le sens à y donner, entre l'ennui profond ou la retenue d'une colère qui ne dit pas son nom. C'était pour lui assez nouveau de voir quelqu'un se montrer entier. Même si cela pouvait se manifester comme une certaine inadaptation aux règles implicites de la société.
L'emportement de Seth dans cette situation était motivé par une forte exaspération, rien n'était plus désagréable que les gens qui n'en n'ont rien à faire. Toutefois il devait reconnaître qu'il était allé un peu loin. Mais après tout ils étaient seuls. La source de colère de Seth, qui avait dû cristalliser des choses qui n’avaient rien à voir avec ce pauvre étudiant, était loin à présent.
« Vous avez raison, tout cela n'est affaire que de principes. Les miens sont rigides »
Tout semblait chez elle respirer le mal être. La situation devait y être pour beaucoup. Quoi de pire quand on a pas envie de parler que de se retrouver à vendre des pâtisseries médiocres. Seth reprenait lui une contenance plus appropriée à la situation. Laissant de côté cette vieille rancœur, qui prenait la forme d'une psychose enfantine.
« Rien ne semble très bon à vous entendre ici. Alors que me proposez-vous ? »
Cette fois il s'était montré plus souriant, il avait quand même toujours faim mais n'était pas prêt à manger une de ces horreurs pour ses jolies yeux. Ils étaient seuls, et au vu de la quantité qu'ils restaient sur l'étalage les clients n'étaient pas venu en nombre alors ils pouvaient bien allez ailleurs. Bien évidement elle n'en ferait rien, alors autant d'essayer d'apprendre deux trois trucs.
« Allez détendez-vous et sortez de là ce n'est pas ce qui vous sied le mieux » |
| | | Naoko Tanaka ▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
Genre : Age : 27 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 849
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| Sujet: Re: And mama's in the kitchen getting sweet papa told Ven 22 Mai 2015 - 22:25 | |
| J’avoue que même si on pouvait croire que j’avais de l’assurance et de l’aplomb, c’était souvent faux. D’aussi longtemps que je me souvienne, les gens ont toujours eu tendance à interpréter mes remarques et mes prises de paroles comme des piques, des attaques, de la répartie. Ce n’était généralement pas le cas. J’ai toujours eu du mal à trouver les mots, à mettre les formes comme on dit. Je ne sais généralement pas ce que les gens attendent que je leur dise, attendent que je fasse. L’implicite n’a jamais été mon fort. C’est d’ailleurs une des raisons qui faisaient que je préférais souvent me taire et rester dans mon coin.
En plus, comme tout le monde, mes mots dépassent parfois ma pensée. Et je le regrette aussitôt. Comme là. A peine les mots ont quitté mes lèvres que je me dis que j’aurais peut-être dû utiliser d’autres mots. Après tout, cela pourrait être interpréter par de l’arrogance, pire, de l’insolence. Et qui sait comment un professeur mal luné –tout le monde le serait après avoir tenté d’avaler un étouffe chrétien pareil- pourrait réagir.
« Vous avez raison, tout cela n'est affaire que de principes. Les miens sont rigides »
Sur le coup, j’étais surprise, et je crois que durant un très court instant, ça a pu se lire sur mon visage. Il reconnaissait ses torts rapidement, avec humilité. Digne de ce qu’on pourrait attendre d’un adulte, j’imagine ? M’enfin, c’était plutôt un bon point.
Je soupirais intérieurement tout en baissant les yeux sur la caisse. Il fallait que je me fasse violence moi-même. Inconsciemment, je catégorisais les gens rapidement, et malheureusement, la plupart se retrouvais du mauvais côté de la case. Pour moi, c’était plus simple d’avoir une mauvaise image des gens, puisque ça justifiait que je ne les côtoie pas. Pas que je ne reconnaissais pas mes défauts, non, j’en avais pleinement conscience. Mais comme c’était presque une épreuve pour moi de me socialiser, disons que ça me confortait dans ma position de solitude de me dire que les gens n’en valaient pas la peine.
Irrécupérable, n’est-ce pas ?
Dans tous les cas, il fallait que je fasse des efforts. Le professeur exigent mais plutôt humble venait de montrer un bon côté, alors je pouvais bien lui laisser le bénéfice du doute. Après tout, personne n’a que des mauvais côtés. Je relevais le regard vers lui, et sans gêne particulière, mon vieux réflexe d’observation prit le dessus. Je me mis donc à la fixer, impassible.
Il avait l’air d’être plutôt propre sur lui, droit, pas japonais, même si je n’aurais pas su déterminer sa nationalité. A vue de nez, j’aurais dit dans la trentaine, pas plus vieux c’était sûr, mais peut être plus jeune, qui sait ? Grand, quand on compare aux standards japonais, mais comparé au melting pot de Keimoo, il n’était pas non plus hors norme. Pas comme Zakuro… Après, comparé à moi, il me dépassait, largement. De ce que je pouvais voir, il avait les yeux clairs, mais sinon, à part ça, il n’avait rien d’autre de particulièrement remarquable. Quand on observe certaines personnes, on peut tout de suite déterminer un certain ensemble de caractéristiques. Mais pour lui, c’était difficile à dire. Il paraissait normal. Un occidental normal.
Je fus couper dans ma réflexion par sa prise de parole, ce qui eut pour effet de me faire regarder ailleurs, par réflexe comme lorsqu’on craint de se faire prendre la main dans le sac à quelque chose de mal.
« Rien ne semble très bon à vous entendre ici. Alors que me proposez-vous ? »
J’haussai légèrement un sourcil. Ce que je lui avais proposé était correct. Et je lui avais donné du choix. J’avais l’impression qu’il attendait autre chose de moi. Peut-être qu’il pensait que je lui avais menti ? Et bien, s’il voulait de l’honnêteté, j’allais lui en servir. Je jetai un regard d’ensemble aux pâtisseries qui s’étalaient devant moi, et de la même manière que précédemment, je me mis à les montrer une à une, seulement, le discours qui accompagnait changea un peu alors que j’énumérais :
« Pas bon. Correct. Correct. A éviter. Plutôt pas mal. Bizarre. Ici la crème pâtissière est ratée. Immangeable. Correct. Trop sec, mais ça vous le savez déjà. Bon. Bon. Bof. Trop cuit. Et correct. »
J’avais passé en revu tout ce qui se trouvait sur la table, sauf mes éclairs, volontairement, et je les avais ignoré rapidement en espérant que ça ne se remarque pas.
Jetant un regard à mes côtés et espérant trouver la désapprobation de mon collègue, je remarquai qu’il avait déserté son poste, et que je me retrouvais donc maintenant toute seule avec le professeur, puisqu’il n’y avait pas non plus d’autres clients. Super.
« Allez détendez-vous et sortez de là ce n'est pas ce qui vous sied le mieux »
Je penchai légèrement la tête. Sortir de là ? De la salle ? De l’Académie ? C’était quoi, une invitation ? Une sanction ? Ne comprenant pas vraiment, je me contentai de répondre simplement.
« Même si ça ne m’enchante pas, je dois tenir le poste jusqu’à 17h. » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: And mama's in the kitchen getting sweet papa told Dim 24 Mai 2015 - 21:14 | |
| «Pas bon. Correct. Correct. A éviter. Plutôt pas mal. Bizarre. Ici la crème pâtissière est ratée. Immangeable. Correct. Trop sec, mais ça vous le savez déjà. Bon. Bon. Bof. Trop cuit. Et correct. »
Seth ne put s'empêcher de sourire, une énumération tout à fait intéressante dans le genre honnête. Voilà qui ne manquait pas d'humour mais mieux valait être prudent avec cette terreur. Il se savait maintenant pas à l’abri d'un bombardement nourri de gâteaux plus ou moins mou. Ce qui pouvait être amusant mais il était un peu désarmé en l’occurrence. Amusant que pour lui d'ailleurs, elle n'allait pas jouer le jeu aussi facilement.
A bien tout regarder, ce qu'elle lui avait dit ne manquer pas d'ironie puisqu'elle semblait avoir oublié des éclairs. Seth ne les avait pas raté, sa propre mère en faisait et voilà plusieurs mois qu'il n'en avait pas eu. S'apprêtant à demander à cette vendeuse d'un jour, il s’abstint se rappelant que les éclairs présentaient la difficulté ne pas être facile à manger sans passer pour un idiot. Sa chemise bleu n'allait pas y résister ! Et bien il avait suffisamment raté sa prestation pour aujourd'hui.
Seth ne voulait pas se décider tout de suite, après tout il avait le temps. Mais plus le temps passait moins les pâtisseries lui faisaient envie. Elles ne présentaient plus autant d'intérêt qu'au départ, toute son attention était entrain de se focaliser sur cette élève qu'il devient comprendre. Ainsi il avait eu cette idée d'aller autre part, sans vouloir toutefois révéler ce pourquoi il était là.
« Même si ça ne m’enchante pas, je dois tenir le poste jusqu’à 17h. »
En voilà une bonne réponse, un certain sens des responsabilités un peu résigné mais décidé. Seth en était toujours à faire des hypothèses sur elle. La seule chose qu'il avait en tête c'est de pouvoir l'entrevoir sous un autre jour, et pour cela il fallait changer les règles, changer de lieux. Peut-être que sa proposition lui faisait peur. Après tout c'était un peu douteux, elle n'allait pas se risquer avec inconnu qu'elle ne pouvait toujours pas apprécier.
Seth devait se montrer plus convaincant, ou plus attirant au moins en lui montrant qu'il y avait quelque chose à retirer de tout cela. Cela devait faire un peu trop longtemps qu'elle se laissait porter par les événements. Qu'est-ce qui pouvait bien la motiver ? Qu'est-ce qui pouvait être suffisamment intriguant pour faire sortir le petit démon en elle.
Et là regardant dans les yeux
« C'est assez simple soit vous continuez à suivre les règles soit on s'en va vite fait et vous me montrez de quoi vous êtes vraiment capable »
Il avait essayé de ne pas se montrer trop autoritaire, il fallait que cela vienne d'elle. La voix de Seth n'était jamais vraiment douce mais toujours décidée. Il était étonnant de voir à quel point elle semblait impassible. Sa position l'avantageait en cela qu'elle était bien en sécurité derrière sa table, à un poste qu'elle ne devait pas quitter. Seth ne devait pas seulement s'en tenir à de simples invitations. Il fallait se monter un peu plus percutant.
Il lui avait tourné le dos rapidement, souhaitant donner l'impression d'un désintéressement. Mais juste avant la porte il se résigna et se retourna. Bien entendu il vit qu'elle attendait toujours sceptique. Peut-être est-il tant pour Seth de se montrer sous un autre jour. De dévoiler un peu plus son jeu, à cette jeune fille prudente.
« Allez Mlle Tanaka venez et parlez-moi de vos éclairs »
Cette fois il lui avait carrément sourit, l'air de dire j'en sais plus que je veux bien le montrer mais je ne suis pas un ennemi. |
| | | Naoko Tanaka ▼ Université - 3ème année - Vice Présidente Cuisine
Genre : Age : 27 Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi 849
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| Sujet: Re: And mama's in the kitchen getting sweet papa told Mer 1 Juil 2015 - 17:56 | |
| « C'est assez simple soit vous continuez à suivre les règles soit on s'en va vite fait et vous me montrez de quoi vous êtes vraiment capable »
Un professeur qui incitait à la désobéissance, décidément, on voyait vraiment de tout dans cette Académie. Mais ça ne me surprenait même plus. Je me demandais juste comment elle pouvait rester aussi prestigieuse parmi les écoles mondiales, si on considère qu’une bonne partie des élèves a un sérieux pet au casque, et que c’est apparemment pareil pour les professeurs. C’est pour dire, l’autre jour, j’en avais croisé un habillé en costume jaune pétant qui semblait sortir tout droit d’un cirque de mauvais genre.
Dans tous les cas, je comprenais encore moins ce qu’il me voulait. Lui montrer ce dont j’étais capable ? Au final, ça ressemblait plus à un challenge qu’à une invitation. J’étais un peu prise de court, depuis quand les profs veulent se battre avec les élèves ? Surtout que… je ne voyais pas vraiment la raison. Et puis, de toutes les demandes de challenge que j’avais reçue, celle-ci faisait désormais partie des plus bizarres, au vu de son côté détendu et sans pression.
Non mais franchement, c’est qui ce prof ?!
Je le toisais, à la manière d’un combattant qui évalue son adversaire. Il était un peu maigrelet, mais ce n’était pas à sous-estimer pour autant -rien qu’à voir mon gabarit-. Peut-être que lui me sous-estimerait, et dans ce cas-là, je gagnerais l’effet de surprise.
Non, non, attend une seconde, à quoi je suis en train de penser là ?! Il est hors de question que je me batte, vu les avertissements que j’ai déjà reçu, si je suis prise une nouvelle fois, l’administration me tombera dessus et je pourrais dire adieu à l’Académie, et pas sûr que je retrouve un autre établissement avec 3 expulsions à mon actif. D’un autre côté, ne dit-on pas « pas vu pas pris » ? Non, non, reprend-toi Nao, poursuis ta ligne de conduite, et ne retombe pas dans tes vieux travers. Même si ce prof chelou me challenge, je ne suis pas obligée d’accepter. Je ne dois pas accepter. Je ne vais pas le faire.
Alors que j’étais prise dans mon débat intérieur entre la voix de la raison et le petit démon qui veut me traîner dans les ennuis, le dit professeur commençait à se diriger vers la sortie. Je m’attendais à ce qu’il me lance de manière désinvolte une heure et un point de rendez-vous pour qu’on se fight, mais non.
« Allez Mlle Tanaka venez et parlez-moi de vos éclairs »
Décidément, j’allais de surprises en surprises. Son sourire amical me fit remettre en cause toute ma théorie de challenge. Il ne voulait pas qu’on se batte, apparemment. Est-ce qu’il me donnait l’occasion d’échapper à ma corvée ? La proposition était à considérer.
Je grimaçais cependant lorsqu’il mentionna mes éclairs. Moi qui voulait éviter qu’il ne sache ça, il semblerait que c’était peine perdue. Je n’étais pas étonnée qu’il connaisse mon nom, au vu de ma situation auprès de l’administration. Ce ne m’aurait pas surpris qu’il ait eu une réunion sur les possibles élèves perturbateurs ou à surveiller, et que mon cas y ai été mentionné. En prenant ça en compte, et son expression, je pouvais facilement deviner qu’il connaissait encore d’autres choses sur moi. Ça m’était égal, tant qu’il n’était pas au courant pour… mon problème.
Bon, j’avoue cependant que c’était un peu frustrant que ça ne soit que dans un sens, vu que moi, je ne connaissais même pas son nom. Mais bon, avec le corps enseignant, on finit toujours dans une relation unique de connaissances, et donc de pouvoir. J’espérais qu’il ne profite pas de ce statut-là.
Toujours est-il que je le vis franchir la porte, et je me retrouvais un peu bête ici, toute seule dans la salle de club. Mon partenaire de stand ne semblait pas revenir, et j’avais encore au moins deux heures de vente obligatoire. Après un court moment de réflexion, prise d’un élan de liberté, je défie le nœud de mon tablier et le posai sur la table, rangeai la caisse dans un placard fermé à clé, puis, verrouillai la salle. Ce ne fut pas compliqué de rattraper le professeur, puisque les couloirs étaient presque vides. Arrivé à sa hauteur, mais tout de même un peu derrière lui, je calai mon rythme sur le sien, et d’un ton plus doux que précédemment, je lui dis :
« C’est assez malpoli d’utiliser le nom de quelqu'un sans s’être présenté auparavant. »
Honnêtement, je ne savais pas où il allait m’emmener, mais je pense que j’y gagnais dans l’histoire. J’avais réussi à m’éclipser de mon devoir de club, avec un professeur, donc j’avais une bonne raison.
Et puis, je devais bien l’avouer, il m’intriguait un peu. Un tout petit peu.
[A suivre]
- HRP:
Je te propose qu'on clot ici, et qu'on continue la suite dans un nouvel rp, là ou Seth veut emmener Nao ?
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