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 Héritage ? Chantage ? Naufrage ? A toi de voir !

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MessageSujet: Héritage ? Chantage ? Naufrage ? A toi de voir !   Héritage ? Chantage ? Naufrage ? A toi de voir ! EmptyDim 1 Mar 2015 - 22:26

J'ai fait pas mal de conneries dans ma vie. Certaines faciles à régler, sans aucune conséquences particulières et dont l'issue m'importaient peu et d'autres vraiment plus graves, dont je ne suis pas fière et qui mettront sûrement beaucoup de temps à être réparées, si elles le sont un jour...
Mais celle-là... Merde, je me suis fourrée dans une galère sans nom. Je ne sais pas comment je vais faire... J'ai l'impression d'avoir la tête qui va exploser, et j'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je n'arrive pas à trouver une issue qui m'apporte entière satisfaction  à la fin.

Pfff fais chier, sérieux...

Bon, si j'étais chez un putain de psy à la con là tout de suite, il me sortirait quoi comme thérapie à deux balles ? J'ai une phrase dans la tête qui me revient sans cesse "Et qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment là ?", et puis là c'est une scène plutôt gore qui arrive. Je pète un câble monumental et je lui arrache les yeux avec des épingles  à nourrice avant de l'égorger avec le coupe papier et de laisser un mot sur le mur en lettres de sang : MAAAAAAL. Oui putain, je me sens grave mal. Pas besoin de 15 ans d'études et d'être coincé dans son slip kangourou pour comprendre ça non ? N'importe quel crétin de bas étage pourrait le voir, j'ai des cernes de la taille de prothèses mammaires sous les yeux, tu parles d'un bilan psychologique !

Enfin bref, allez détends-toi Taylor, c'est pas bon de s'énerver pour le... baaah laisse-tomber, j'ai même pas envie de le prononcer ! Va te faire foutre putain de foetus à la con...
Oué... j'ai un polichinelle dans le tiroir et je suis incapable de me faire trucider pour éviter qu'il vienne dans ce monde de merde. Je-ne-sais-pas-pour-quoi ! Me demande pas, j'en sais rien, j'arrive même pas à me comprendre, mais je suis incapable de le faire voilà, et c'est pour ça que je suis si mal. Je vais devoir le garder, je vais grossir comme une vache, et rien que ça, ça me fout la gerbe mais... merde... c'est mon sang...

Je lâche prise, et m'assoie sur le fauteuil derrière moi. Je suis chez Ashley bien qu'elle soit partie depuis des mois et des mois dans un autre pays dont j'ignore le nom. J'aurais pu prendre un autre appart, ou aller ailleurs tout simplement, mais je me sens bien ici, et j'espère presque qu'elle va revenir. J'aurais bien besoin de conseils ou simplement d'en parler. Si Cameron était là...
Mon dieu, j'ai vraiment fait n'importe quoi. Ce connard de Sei a été trop loin, je revois encore l'image de mon frère en sang sur le bitume... quelle horreur, merde... Je me serre la tête entre les mains, j'ai du mal à imaginer que j'ai pu faire une chose pareille, en plus le môme creusait déjà son terrier en plein dans mon bide à ce moment là mais j'en savais rien. Et lui ? Qu'est-ce qu'il va dire quand il va l'apprendre ? Est-ce que je vais le lui dire d'ailleurs ? Pff je suis absolument pommée. Ca m'angoisse à un point que je ne me connais même pas.

D'après le test de grossesse, je suis enceinte de 4 mois.
Ce virus a 4 mois.
Sérieux, je trouvais bien que je prenais du poids mais voilà, j'ai arrêté le sport ces temps-ci parce que cette histoire avec Cam m'a mit un coup et j'ai pas mal crever l'abcès de la solitude en bouffant n'importe quoi mais quand même ! J'ai po fais gaffe à mes cycles, c'est pas le genre de choses dont je me soucie et en plus voilà quoi, j'ai jamais eu de rapports sexuels non protégés, y'a trop de craignos en ce bas monde et j'ai trop peur de crever du sida. Je suis trop jeune et trop canon pour crever, malade.

Ce qui me rend malade, c'est que ce mec là, E... Eden ? Erwann ? Enfin peu importe, voilà c'était un coup comme ça, rien de plus, merde, mais c'est forcément lui, j'ai pas eu d'autres mecs dans mon lit en Janvier alors... comment elles font toutes ces gamines immatures qui tombent enceinte à 14 ans ? Comment elles gèrent le problème ? J'ai besoin d'aide, oué, j'aime pas l'admettre mais là j'ai pas le choix.
Ca bousille mes plans, ça bousille ma vie, j'ai des projets, j'ai d'autres projets que ceux de rester à cuver mon gros bide alitée dans une piaule sans vie, et d'élever un enfant dont je ne veux pas, et dont le père connait même pas l'existence. Qui voudrait de cette vie ? Même lui n'en veut pas, forcément.

Et puis y'a Ryo. Merde, il n'est pas au courant. Bon on ne se voit pas assez régulièrement pour qu'il se rende compte de quelque chose mais 6 mois sans le voir, je pense qu'il va se douter de quelque chose.

- Putaaaaiiinnn !

Je me relève et balance le premier objet que je trouve contre le miroir de la chambre. C'était une tasse à café, j'y étais pas spécialement attachée mais ce miroir me renvoyait une image qui me faisait horreur. Je ne suis pas cette fille-là, je ne le serais jamais !
Là d'un coup, je me rends compte que j'aimerais vraiment revenir en arrière, c'est une sensation que je ne connais pas beaucoup et dont je me serais bien passée...



Quelques mois plus tard...


- Non arrête Ryo, tu vois ce gros bide, t'en es pas le géniteur alors arrête avec tes morales à deux balles, je ne suis pas ta femme, ni ta petite amie, t'as été très clair sur ce point alors t'es qui pour me dire ce que je dois faire ou ne pas faire ?

Bah oué mec, t'aimes coucher avec moi mais tu veux pas le reste, alors que pour une fois, je pense que j'étais prête à faire l'effort d'y penser. Mais y'a toujours une âme à sauver dans ton fucking entourage de cas sociaux, et moi ça me gonfle. Je deviens trop gentille quand je suis près de toi, et ça me ronge. J'ai pas envie de trainer avec des pauvres filles comme ces deux japonaises que tu amènes tout le temps avec toi. Je ne suis pas cette Tay', non !
Arrête de dire que je suis quelqu'un de bien, que j'ai fait le bon choix, je le regrette figure-toi, je suis énorme, je roule presque et toi tu oses me dire des mots doux alors que j'ai les nerfs en pelote, que mon frère me parle plus et que je vais devoir me coltiner un microbe sur les bras tout le reste de ma vie ? T'as tort, je ne suis pas quelqu'un de bien, et tu sais, je vais te prouver que tu as tort, parce que je suis comme ça, je veux toujours avoir raison. Ce jour là, tu le regretteras.

Je ne l'ai pas revu pendant des mois. Il n'était même pas là pour l'accouchement et putain que j'aurais aimé avoir une main à serrer pendant cet enfer sans nom. J'ai hurlé à la mort pendant des heures et des heures, je croyais ne jamais arriver à la fin de cette torture. Si j'ai souffert une fois dans ma vie, c'est bien celle-là, ce petit merdeux m'a déchiré le vagin et je te parle pas des dommages collatéraux dans mon ventre. Laisse tomber les efforts que je vais devoir faire pour retrouver mon magnifique corps de déesse qui me manque tant. Quelle vie gâchée.

- Mademoiselle, c'est un petit garçon.
- Je le savais déjà ça.

Elle me prend pour qui cette grognasse ? Elle sait pas que j'ai fais des tas et des tas d'échographies avant qu'elle plonge sa face dans mon intimité ? C'est la première fois qu'elle le fait ou quoi ? J'vais lui faire bouffer le cor...

- Tenez, prenez-le dans vos bras.
- Non c'est bon.

J'ai pas envie. Si elle croit m'attendrir en me foutant ce tas de placenta qui chiale sous le nez, elle se trompe furieusement.

- J'insiste.
- Je...

Merde, je l'ai regardé. Il dégouline sérieusement de mes entrailles mais merde... c'est mon fils.
Je dirais pas que j'ai eu la larme à l'œil, je ne suis pas assez féminine pour ça mais... les hormones ça t'avale ta personnalité de racaille sauvage et indépendante et bah... j'ai pleuré comme une gamine qui serre son bébé dans ses bras. 14 ans quoi.

- Vous lui avez donné un prénom ?

Je mets un temps à répondre parce que je le sais mais le fait de le dire tout haut, de lui accorder ce prénom, d'un coup, ça ne fait plus de lui un simple enfant, mais carrément MON enfant, mon fils, mon successeur. Je souris tendrement envers cet être qui m'a accompagnée dans cette galère, ou plutôt provoqué cette galère dont il n'est pas du tout responsable, et puis je murmure son prénom, comme pour libérer une magie qui ne durera pas assez longtemps :

- Nathan.



Quelques mois plus tard...


Et oui effectivement, la magie n'a pas duré longtemps. C'est un calvaire ce mioche, j'en veux pas, je le supporte pas. Il chiale tout le temps, je sais même pas pourquoi ! Quand je le prends pas, il gueule et quand je le prends, il me gerbe dessus. L'appart d'Ashley est en charpie, là d'un coup, je veux plus qu'elle rentre sauf si elle souhaite s'en occuper, voire même l'adopter, je n'en veux pas !
Du coup, j'ai fais appel à une nourrice, je sais pas qui c'est, je l'ai à peine vue et direct engager, j'ai pas de temps à perdre avec ces conneries. C'est trop dur pour moi, c'est pas la vie que je veux. J'ai autre chose à foutre de mon temps libre que de traîner avec une couche culotte et de réchauffer des biberons toutes les deux heures. Je dors mal depuis trop longtemps et je vois plus personne, j'ai besoin d'air, j'ai besoin de respirer.

Je me suis barrée dès que la nounou est arrivée, je ne supporte plus ces crises et j'ai un grand besoin de retrouver la Taylor d'avant, de retourner à la source et de reprendre le cours de ma vie parfaite.
J'ai eu vent d'un coup à venir par mes anciennes fréquentations alors je m'y joins. Ils savent que j'ai mis un truc au monde mais ils savent aussi ce que je vaux et ils ne remettent jamais mon implication en cause. Et puis qu'ils se rassurent, je ne vais pas être dérangée par un coup de téléphone parce que mon bébé chiale ou une montée de lait, je n'ai pas cet instinct et je ne lui ai pas laissé le bon numéro, comme ça elle se démmerde et elle m'attend.

Le coup est prévu pour Janvier. Juste après les fêtes pour bien pourrir l'année de tout le monde. Impeccable.
Du coup, je n'ai pas fêté le nouvel an, je suis restée à tout préparer, à tout penser, à tout envisager. J'aime pas les imprévus. J'ai pas vu mon môme depuis quelques jours, je suppose que la nourrice est encore avec lui, je l'espère quand même au fond, quitte à ce qu'elle l'embarque chez elle, parce que si je le retrouve tout bleu et sans vie, je vais quand même très mal le prendre et elle sera ma future victime. Faut pas abuser, c'est mon gamin quand même... je l'ai mis au monde au bout de plusieurs heures de souffrance alors il va vivre et il sera fort et beau.

Bref, on est prêts, je suis en tenue. J'ai mon masque sur la tête, personne ne peut me reconnaître. Allez c'est parti.

- Tout le monde les mains en l'air et que personne ne bouge !

Un braquage, c'est putain d'excitant, mais pourtant, je ne le sens pas. Y'a comme quelque chose qui cloche. Ah oui voilà, je me souviens, je fais ça uniquement parce que je ne veux pas accepter que ma vie a changé, que ma personnalité a changé, j'étais bien avec Ryo, je crois que j'étais amoureuse de lui et ça faisait longtemps que j'avais pas ressenti ça. Mais il m'a provoqué avec ces belles paroles et son sourire trop triste pour être sincère. Il croyait en moi, il croyait en une reconversion... Crétin !

- Toi mets-toi là, et tu ne bouges pas, sinon je te descends !

Il est nerveux de la gâchette le gars là-bas, il va se calmer sinon c'est moi qui vais lui tirer dessus.
C'est juste à ce moment là alors que je suis simplement censée garder les otages au sol sans bouger que j'en vois un se lever et me faire face. Sans réfléchir, je pointe mon arme sur lui en hurlant :

- A terre ! Reste à terre ou je te jure que je...

J'y crois pas...

- Ryo ?

Mais putain mais qu'est-ce qu'il fait là ? C'est une blague ? C'est quoi cette putain de farce ? Un maudit doigt d'honneur de la part du connard tout là-haut qui s'amuse à me voir marcher dans ma propre merde ? Oué je suis vulgaire quand j'arrive pas à réfléchir.

- Taylor, c'est toi ? Ecoute, range ça. Tu n'as pas à faire ça. Tu n'as pas besoin de ça pour me prouver que tu es indomptable, je l'ai bien compris.

Je ne l'écoute pas, je panique, je stresse, je ne contrôle plus rien. Tire-toi, putain Ryo, tire-toi de là, c'est trop dangereux, je ne les maitrise pas ces imbéciles. Merde, mais qu'est-ce que je fais là ?

Je revois encore la scène qui suit dans ma tête. Tragique, dramatique. J'étais enfermée dans ma bulle pendant qu'ils pillaient le coffre et qu'ils sortaient en courant. L'un deux s'est approché de moi pour me taper sur l'épaule, signe que tout était ok et qu'il fallait s'en aller. Sauf que j'avais oublié, à cause de toi, grâce à toi je sais pas... quoiqu'il en soit, j'ai oublié et j'ai ... sursauté.
Très déconseillé de sursauter quand t'as le doigt sur la gâchette.

Je lui ai tiré dessus.

La suite est très floue je crois. Les autres se sont sauvés sans moi. Je me rappelle avoir hurlé quand je me suis rendue compte qu'il était blessé. J'ai tout lâché, abandonné ma carapace de fille forte et rebelle. J'ai enlevé mon masque et couru vers lui alors qu'il s'effondrait sur le sol de la banque.
Je ne savais pas qu'il était de nouveau avec quelqu'un, et qu'il allait être père. Ca n'aurait rien changé, je n'avais pas l'intention de lui tirer dessus de toute façon.
Je crois lui avoir murmuré que je l'aimais, que j'étais vraiment désolée. Lui, il est resté le même, il m'a encore fait la morale mais cette fois l'impact était différent. J'inondais son visage de mes larmes de regret et de peur. Il a raison, tout ça, ça va trop loin. J'ai fais trop de torts, j'étais prête pour cette vie normale et j'ai tout perdu, j'ai tout gâché, encore.

Il me dit de partir mais de prendre mes responsabilités. Je le lâche à regret alors que les sirènes retentissent au coin de la rue. Je sors, angoissée, ne sachant pas par où aller. Je flippe, j'ai vraiment peur. Je cours, droit devant moi en pleurant toutes les larmes de mon corps, j'ai peur, j'ai vraiment peur. Nathan, attends-moi, j'arrive...

Quelques semaines plus tard, alors que les braqueurs sont recherchés par la ville entière, j'apprends que c'est l'enterrement de Saitô. Je ne sais pas qu'il a survécu à ma balle, je ne sais pas qu'il a eu espoir de s'en sortir, et qu'il est mort d'une simple maladie causée tout de même par cette blessure.
Je m'y rends, mais reste sur la colline tout là-haut, je ne vois rien mais il doit sentir que je suis là.

Quelques jours plus tard, j'aperçois Cameron dans la rue. Je me cache aussitôt, consciente qu'il ne veut plus me parler et qu'il a même sûrement des tas de raisons de me coller une plainte au cul. j'ai pas besoin de ça, au contraire... J'ai tellement envie de courir vers lui et de chercher du réconfort dans ses bras, j'en ai besoin, je me sens plus seule que jamais, même si j'ai pris d'énormes résolutions depuis cette tragédie. Je suis simplement en train de tout mettre en place, je voulais juste lui dire au revoir, mais je suis incapable d'aller lui parler...

Juste au moment où je regarde à nouveau dans la rue, voilà que j'aperçois aussi Ethan. Tiens, il salue Cam. Ils se connaissent tous les deux ? Quel cercle vicieux, l'ex de la petite-amie de Cam qui couche avec sa sœur. Quelle galère. Je serais presque amusée si j'étais pas en deuil.
Ca m'arrange de savoir qu'ils se connaissent, je vais pouvoir profiter de ça avec un peu de chance.
Ce jour là, j'ai filé Cam sans qu'il le sache, parce qu'Ethan était accompagné et que je manquais de courage pour attendre qu'il soit seul. Cameron est retourné chez lui, sûrement rejoindre l'autre conne là qui a volé ma vie... peu importe. J'attends que tout le monde s'endort et je rentre par effraction dans mon ancienne vie. La vague de nostalgie qui s'empare de moi me fend la cœur et j'ai beaucoup de mal à ne pas aller le réveiller pour pleurer à son chevet. Je me dépêche de fouiller dans ses affaires et de prendre son téléphone portable à la rechercher du numéro d'Ethan. Je le trouve et je m'enfuis aussitôt, plus lâche que jamais mais comprends-moi, c'est trop compliqué Cam'... Et tu ne sais plus rien de ma vie aujourd'hui...

Dès le lendemain matin, j'appelle Ethan. J'ai envie de tout abandonner mais je ne peux pas, je ne peux pas continuer ma vie comme si de rien était, je dois faire face à mes erreurs, même si je dois perdre Nathan et Cameron pour ça.
Ethan n'a pas bronché, je ne l'appelle jamais, alors il doit savoir qu'il y'a quelque chose d'important. Je ne sais rien de sa vie aujourd'hui, mais j'espère simplement que tout va bien se passer.

Je regarde Nathan et me penche vers lui, il grandit si vite. Je le prends dans mes bras alors qu'il pleure encore. Mais ça n'a plus d'importance, je ne le ressens plus pareil parce que je sais que bientôt je ne les entendrais plus.


Je suis en train d'attendre à une terrasse. Ethan ne va pas tarder à arriver, ni à tout comprendre puisque Nathan est avec moi de toute façon. Mais il ne va peut-être pas tilter tout  de suite, espoir quand tu nous tiens.
Je le vois arriver, nonchalant. Il a fière allure, il impose vraiment beaucoup de prestance avec son physique de basketteur. Je comprends mieux pourquoi j'ai pu craquer pour lui. Il est terriblement attirant. Si j'avais su qu'il était devenu gay, j'aurais peut-être réfléchi deux fois à mon choix... non, je ne peux pas revenir en arrière, c'est trop tard.

Il me rejoint, l'air sérieux et sourcils froncés. Il doit se demander ce que je lui veux. Alors inutile de passer par quatre chemins, autant lui annoncer la couleur tout de suite, pendant qu'il prend place après m'avoir salué brièvement.

- Ethan, je te présente Nathan. C'est... c'est ton fils.

Voilà, on partage les emmerdes maintenant ?
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MessageSujet: Re: Héritage ? Chantage ? Naufrage ? A toi de voir !   Héritage ? Chantage ? Naufrage ? A toi de voir ! EmptyJeu 26 Mar 2015 - 18:27

Depuis l'accident, Ethan avait vécu des hauts et des bas. Les bas donnaient une impression d'avoir enlevé un sparadrap d'un coup sec. Ses parents avaient découvert pour Jun, s'en était suivit une dispute et ils lui avaient clairement fait comprendre que ça ne servait plus à rien de compter sur eux. Quant à savoir si c'était définitif ou non... Seul le temps le dirait. Il espérait tout de même que son père, qui était d'un tempérament plus calme et plus ouvert, calmerait sa mère beaucoup trop ancré dans la religion.
S'en était suivit de la découverte de... Dorian. Adorable grand frère -tousse- au tempérament implacable, mais très calme mine de rien. Ethan ne savait absolument pas comment gérer cette information, alors il avait décidé de laisser le temps au temps. Il valait mieux qu'ils s'apprivoisent au fur et à mesure. Il n'était pas venu à l'idée de l'américain de le rejeter, mais une partie de lui, n'avait pas pu s'empêcher de lui en vouloir. Sans aucune raison valable. Mais cette partie de lui le prenait responsable de sa solitude et de son éducation. C'était bête, il en avait parfaitement conscience, ce n'était absolument pas sa faute. Dorian pouvait lui rejeter les mêmes fautes. Il aurait dû avoir sa place, et connaître sa mère, au lieu de ça, il n'avait eu aucune chaleur maternelle pour lui donner un peu de douceur. Quoique sa mère n'était pas vraiment douce, mais passons. Néanmoins la partie raisonnable, et bien heureusement celle qui primait, voulait le connaître. Si bien qu'Ethan avait la méchante impression d'être un petit chat et sonde les alentours pour savoir s'il y avait un quelconque danger. Alors que Kaena, fidèle à elle-même avait déjà utilisé la technique uhu. Elle le collait quoi. Là aussi, il éprouvait une certaine jalousie d'être mit de côté par sa sœur. Bah oui, elle avait passé les 18 ans de sa vie à l'admirer, c'est dur de s'en passer du jour au lendemain... Même si au fond, il était content, et qu'il savait que c'était normal. C'était pas tous les jours qu'ils découvraient qu'ils avaient un frère. Heureusement, sinon sa mère serait une p...

Bref, avec tous ça, il y avait aussi Jun. Sa relation avec lui s'était sacrément améliorée. Ils avaient batifolé comme des lapins depuis janvier, le jeune homme n'en pouvait décidément plus de faire abstinence (au moins, on était sûr que l'américain n'était pas fait pour être moine). Bon, y avait pas que ça, ils s'étaient pas engueulés une seule fois depuis et ça faisait un bien fou. Au menu c'était guimauve rose dégoulinantes d'amour, avec un ciel en barbapapa. Sauf dans l'assiette, ça avait été diet durant un moment, mais c'était une autre histoire. Quand on prend 10kg, fallait bien faire quelques sacrifices et abandonné les tablettes de chocolat pour qu'elles reviennent sur son corps. Le pot de nutella c'est cool seulement quand on le mange.

Mais ça c'était trop beau pour que ça dure. Il l'avait vu venir sa journée de merde quand Taylor l'avait appelé. Un, cette fille n'était pas du genre à appeler, deux, ni faire le moindre efforts sauf quand elle le voulait. Alors, qu'elle arrive à avoir son numéro il ne savait comment et l'appeler... C'était pas du tout bon signe. Ils n'avaient jamais rien partager à part des chambres dans un Love Hotel. Alors, il n'y avait aucune raison qu'elle le contacte un an plus tard, mise à part pour... Il savait pas. Mais il savait que ça serait une mauvaise nouvelle. Il prévint Jun, qu'il devait retrouver un ami... Autant ne pas l'alarmer pour une rien... L'espoir fait vivre, ok ?

Il arriva à son point de rendez-vous en s'étant garé un peu plus loin et entra dans le parc en rangeant ses clés dans sa poche. Il n'eut aucun mal à la reconnaître Taylor. Avec ses yeux bleus de chat et sa posture... prête à sauter à la gorge des gens. Ouais, il avait toujours trouvé attirant les filles sauvages. Bon elle, elle l'était un peu trop sans doute. Ceci dit... Elle avait un gosse. Pauvre gosse. Même si elle faisait la baby-sitter ce gamin devait morfler. Naaan, c'était pas le genre de cette gonzesse. Elle préférait vendre son corps que de faire ça... Donc ça devait être le sien. Haha, le père était dans la panade avec elle. Mais, il voyait pas le rapport avec lui.

Il s'installa en face d'elle, les sourcils froncé priant pour qu'elle fasse vite parce qu'il n'avait pas toute la journée. Pas de « bonjour, ca va ? », un simple hochement de tête et un sourire bref et froid, les véritables salutations ça existaient pas entre eux. Les deux n'aimaient pas s’embarrasser de ce genre de futilités, préférant aller dans le vif du sujet...
Quoique là, c'était un peu trop direct. Il haussa les sourcils, regardant le gosse et elle, successivement. Euh... Nan.

-Impossible. J'ai mit des capotes. Tu essayes de le refourguer à tous les mecs que t'as baisé ? Je suis quel numéro sur ta liste ?

Elle le prenait pour une bonne pâte à ce point ? Il était pas con, s'il mettait des capotes c'était pour éviter les maladies et les plaies.

-Comment t'as eu mon numéro ?

Ca c'était un véritable problème. Non parce que si elle arrivait à l'avoir, ça voulait dire que tout le monde en était capable. Et il ne lui semblait pas qu'il le distribuait à tout le monde.
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