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 Une compagne bien plate...

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MessageSujet: Une compagne bien plate...   Une compagne bien plate... EmptyVen 26 Fév 2010 - 21:40

La patience du russe lâcha bien vite. Il fixa la porte pendant deux bonnes minutes, clignant des yeux le moins de fois possible. Un soupir d’ennui finit d’achever son inspection. Allez quoi, elle avait su qu’elle était tombée sur un salaud de première et, du coup, elle avait fui le bal ? Impossible. Apparemment, les garçons étaient les seuls à avoir un indice sur leur compagne de soirée. Jacob tourna la tête, tel un pantin dont on aurait laissé échapper une corde. Il cligna des paupières et bailla, se détachant enfin du buffet qui lui faisait une si charmante compagnie depuis son arrivée. Il salua quelques masques, décidé à se prêter un peu au jeu et à l’ambiance. Même s’il ne savait absolument pas qui se cachait là-dessous. Il savait qu’il n’avait pas vraiment fait d’effort dans son costume, mais il avait pris l’initiative de se rendre à cette soirée l’avant-veille. Il n’avait pas jugé bon de sécher les cours pour de telles pacotilles. Malgré qu’il soit très à l’aise, le regard des autres, qui devaient lui reprocher ce fait, le scannait comme un pauvre mendiant dans une fiesta de bourges. A cette pensée, il réprima un frisson, mais il ne put empêcher une mine de dégoût de s’emparer de son visage. Il retroussa légèrement la lèvre supérieure, lui faisant plisser le nez. Il avait envie de fumer.

Jacob commença à se diriger d’un pas rapide vers la sortie. Il regardait à gauche et à droite, pour voir si les regards le suivaient. Mais il semblait avoir cessé leur introspection, ce qui était loin de lui déplaire. Il dirigea son regard vers l’entrée et s’arrêta. Pas d’un coup, comme il le ferait devant un spectacle, mais progressivement, plus comme une sorte de bug interne. Il tapa contre toutes les poches qu’il trouva, avant de fouiller dans chacune. Dans la dernière, il retrouva l’indice qu’on lui avait donné sur sa cavalière. Il examina la photo, avant de reporter son attention vers l’entrée de la salle de fête. Puis il regarda à nouveau l’image, la mettant devant son visage. Ainsi, il pouvait passer du papier au réel en un petit mouvement de mirette. Il finit par écarquiller les yeux. Oui, l’humain qui se tenait à la porte était bien le même que celui sur la photographie. Il rangea le papier chiffonné dans la poche arrière de son pantalon, distrait par ce qui se tenait devant lui. C’était plat. On lui avait filé une nana sans formes ?

Le blond fit un pas sur le côté, pour laisser passer un couple qui venait de se trouver, sans quitter sa future compagne des yeux. Perplexe, il plissa les paupières. Serait-il possible que ce soit un garçon ? Alors le grand manitou aurait entendu ses vœux les plus chers de ne pas tomber sur une emmerdeuse de première et, du coup, il lui avait filé un homme ? Ce serait trop beau. Mais pas si infaisable que ça. Peut-être que quelqu’un avait voulu faire une crasse à ce type. En tout cas, pour Jacob, ça ne pouvait pas mieux tomber. Autant en profiter. Son visage s’éclaira alors d’un large sourire. Il était encore suspicieux quand à l’identité sexuel de son partenaire, mais il serait tellement ravi si ses doutes se trouvaient fondés ! Lentement, comme pour ne pas effrayer une brebis égarée, le russe marcha vers sa sortie. Sortie de la salle et de son calvaire. Il réfléchit rapidement à ce qu’il pourrait dire. Il est vrai qu’il avait préparé plusieurs petits discours pompeux avant de venir. Mais ils étaient pour des filles. En plus de ça, il n’avait pas de cadeau. Ça faisait toujours bien de sortir un truc du genre : « pas de cadeau, je ne voulais pas vexer ton charme avec une fadeur du superficiel. ». Ben voyons. Le plus dur surtout aurait été de réprimer le bâillement ou la crise de rire après ce spleen.

Ce fut dans son élan moqueur que Jacob interpela donc son partenaire d’un soir. Et pour une fois, il n’était pas question de compagnon sexuel. Une grande première pour le russe. Il se glissa doucement vers le garçon, se plaçant à côté de lui. Il se mit vaguement à la recherche d’une personne imaginaire. Comme s’il venait taper la discut’ avec un pion, en attendant la belle. A cette pensée, il ne put réprimer un rire bref, pour lui-même. Il se pencha juste un peu en avant, tournant son regard vers son nouveau complice. Il lui offrit un sourire sympathique, encore amusé de la situation.

"J’avais préparé plusieurs entrées en matière pour aborder ma cavalière, mais je ne sais pas comment tu prendrais une phrase dans le genre : veux-tu m’accorder cette danse ? ou encore : me ferais-tu la joie de m’accompagner tout au long de cette merveilleuse soirée ?"

Le blond ne perdit aucunement son sourire. Il ne lui semblait pas connaitre ce type, mais, avec le masque, la tâche pour découvrir son identité s’avérait encore plus compliquée. Et c’était le but. Il finit par se poster en face du garçon et fit une belle révérence, avant d’exposer d’un rire franc, mais tout de même discret. L’euphorie était à l’œuvre. Vraiment, il s’était attendu à tout, mais certainement pas à ça. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas rit pour si peu et de façon vraiment sincère. Y avait-il eu un bug dans le système ? L’organisation avait-elle manqué de femmes ? Ou alors, c’était vraiment une crasse ou une plaisanterie envers ce jeune homme. Son auteur devait en être ravi à l’heure qu’il était.

Jacob jeta un coup d’œil à l’intérieur de la salle et grimaça quelques secondes, avant de reprendre son sourire. Il noya ses yeux dans ceux de son voisin et pointa l’extérieur d'un mouvement de pouce.

"On sort ?"

Il ne savait pas où aller, mais partout, ils seraient sûrement mieux qu’ici. Il ricana encore et embarqua le garçon, le prenant par la main. Allez quoi, un Jacob joyeux, on n’a pas l’honneur de voir cela tous les jours, il faut donc en profiter ! On ne sait que rarement ce que ça donne. Son air maussade peut revenir à tout instant. Il passa la porte, en ignorant complètement les gens qui étaient tout autour d’eux. Il était parti dans son petit monde, là. Il ne s’arrêta que lorsqu’ils furent sortis. Mais il ne s’éloigna pas trop de la salle, au cas où son partenaire voudrait y retourner. Avec ou sans lui…

Jacob fit face au garçon, un peu calmé, enfin. Pourtant, il souriait toujours. Mais il était comme compatissant avec lui. Non pas qu’il allait lui faire vivre un calvaire. Mais il se disait que l’autre devait se trouver dans le même état un peu éberlué que lui. Mis à part s’il savait qui lui avait fait ce coup et qu’il fulminait contre le fautif. Le russe vit quelques couples danser et se mit à chantonner un air de Brel, avant de noyer à nouveau ses yeux dans ceux de son nouvel acolyte. Il avait déjà assez parlé, ce qui était rare pour lui, alors ce serait à l’autre de lui expliquer ce qu’il comprenait de la situation.
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MessageSujet: Re: Une compagne bien plate...   Une compagne bien plate... EmptyVen 5 Mar 2010 - 3:14

[...]

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas,
Si le loup y était, il nous mangerait.
Si le loup n'y est pas, il nous mangera pas.
Loup, où es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?
Je suis au bal. Je cherche Lun. Je t'entends.
Promenons dans le bal pendant que le Lun n'y est pas,
Si le Lun y était, je le mangerais,
Puisque le Lun n'y est pas, je le mangerais pas.
Lun où es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?
Pas là. Pas là. Pas là.

Pas contre. Deux mecs ensemble.
Plus important. Jun. Jun Masato.
Quand le Jun n'est est là, le Lun ne devrait pas être loin.
Perdu. Mauvais pari.
Ce type qui l'accompagne n'est pas Lun.
Un temps de perdu pour rien.

Prenons-nous entre les allées, pendant que le Jun y est,
S'il était avec Lun, je le tuerais,
Puisqu'il n'y est pas, je ne le ferais pas.
Jun, que fais-tu ? Qui suis-tu ? Où vas-tu ?
Il va dehors.
Pas besoin de vivre à Strasbourg pour le voir.
Strasbourg, c'est en France.
Pour information.
Au Nippon.

Maeki Oyuki ne sait pas que Strasbourg est en France.
Par contre : il aime ce mot qu'il a apprit en cours de français.
Strasbourg. Le bourg des stras.
C'est la ville des populaires.
Que du rouge partout.

C'est qu'ils se débinent les deux.

Maeki glisse derrière eux.
Se faufile.
Se perd.
Ses doigts, gantés, glissent sur le cou fin.
Un sourire. Un soupir. Presque un rire.

Il veut l'embrasser. Il l'embrasse dans la nuque.
Un baiser qui n'est pas un baiser.
Sans même y toucher.

''Le petit papillon est venu bien,
Malgré un prince charmant absent à jamais,
Et un autre qui le fuit.
Adorable.''


Pas un regard en direction du partenaire qui accompagne Jun Masato. Il est mignon, pourtant. Il est populaire, aussi. Pas le temps. Pas le temps. Maeki joue au Lapin Noir d'Alice Aux Pays des Populaires.
Et Maeki disparaît aussitôt dans la masse des personnes. Il doit trouver Lun, c'est l'objectif du jour. Il faudrait pas l'oublier.

Où es-tu …,
Que fais-tu,
M'entends-tu.

=> [...]
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MessageSujet: Re: Une compagne bien plate...   Une compagne bien plate... EmptyVen 5 Mar 2010 - 22:29

|Begin|


Il est un lieu, à nul autre semblable...
Certains prétendent que pour y survivre,
Il faut être aussi fou qu'un chapelier...
Ce que par bonheur, je suis.


Mademoiselle... Alice ? C'est moi...
Jun souleva les deux petits flocons pour les porter à la lumière, à la hauteur de son visage si bien masqué que seules ses lèvres étaient visibles. Ils étaient adorables, deux beaux cadeaux pour se faire pardonner de n'avoir pu amener Ayumi avec lui dans ce palais de fou. Il soupira. En réalité qui était-il ce soir... le Chapelier Toqué ? Qui se fond dans la masse avec ses sourires, plongeant dans le monde qui est le sien, parce que tout est son monde, ou bien Alice, perdu dans cet amas de costumes , de rires dont il n'arrivait plus vraiment à saisir le sens. Ils étaient tous fous... Non en fait ils bluffaient tous de peur de se faire couper la tête, ou de la perdre si on voulait quelque chose de plus soft. Promis, s'il trouve votre tête d'ici la fin du bal, il ira la déposer aux objets trouvés.

Vous êtes en retard pour le thé !

Qui ça « vous » ? Ah oui, l'autre, la personne qu'il attendait pour lui fourguer ses chocolats et s'en aller danser ailleurs dans un lieu plus approprier à son état d'esprit. La jeune fille était en retard. Ou peut être n'avait il pas de cavalière ? A la bonne heure !

Jun est revenu au Pays des Merveilles...
Le pays des Merveilles ? Tu parles...

Depuis qu'il est partit un impitoyable sentiment a prit le pouvoir. Le populaire retourne dans le nid mais tout ça ne lui a pas manqué. Il ne cherche même pas à savoir qui se cache sous les autres masques.
Traitre.

Qu'on lui coupe la tête !

Non merci, ma tête est très bien là où elle est. Et le jeune homme vérifia d'ailleurs qu'elle était bien accrochée, en la tournant à droite et à gauche, observant l'entrée avec un certain agacement. Si dans cinq minutes elle n'était pas arrivé, elle danserait seule ce soir et le Chapelier ira rejoindre le Lièvre de Mars qui l'attend... Pour le thé. Il ne se sentait pas observer pourtant la plus part des regards s'étaient tournés vers lui. On le scrutait, qui donc pouvait bien être déguisé de la sorte, élancé, brillant et frustrant car même ses mains étaient gantées comme pour cacher le moindre indice, tout, absolument tout était recouvert hormis ses lèvres. Fille ou garçon, on pouvait s'y méprendre, ambiguë de haut en bas s'y on ne prenait pas garde, si on n'osait pas regarder de plus près.
C'est impossible....

Le Chapelier ou la Chapelière baissa son couvre chef sur le superbe masque en faisant la moue, pinçant ses lèvres à la manière d'un prince contrarié, pas de doute... C'est un Chapelier.
Seulement si tu crois que c'est impossible...

Du moins pour celui qui a les yeux rivés sur lui, il se peut qu'il ait enfin identifié le sexe de son complice de la Saint Valentin. Et finalement Jun le vit, il s'approchait à la manière d'un prédateur, d'un loup... Mais d'un loup ravit, avec son grand sourire haha... Bien le bonjour mon cher chat du Cheshire, vous vous êtes mêlé aux festivités ?
Ses yeux assombris par le masque se posèrent sur le garçon près de lui.
Plus on est de fou, plus on rit.

"J’avais préparé plusieurs entrées en matière pour aborder ma cavalière, mais je ne sais pas comment tu prendrais une phrase dans le genre : veux-tu m’accorder cette danse ? ou encore : me ferais-tu la joie de m’accompagner tout au long de cette merveilleuse soirée ?"

- A la première j'aurais répondu : Bien sur que non, je ne sais pas danser, ce qui soit dit en passant est faux mais tu ne l'aurais pas su. A la seconde : Avec joie ! Quand se déroule-t-elle ? J'espère au moins qu'elle ne ressemblera pas à celle ci !

Gracieusement, le prince Alice perdu dans la foret des Merveilles se tourna à demi pour observer le bel inconnu qui lui faisait le plaisir de sa compagnie. Son oeil valide scruta rapidement le jeune homme de haut en bas pour une rapide analyse. Bien fait, voix agréable et sourire radieux, auquel il en rendit un terriblement amusé, avec des yeux brillants de malice dans l'obscurité du masque. Un homme. Quelle bonne blague, lui qui détestait les agences de rencontre autant que les fêtes de Saint Valentin. Et pourtant il ne semblait pas dégouté, surprit ou dépité. Bien au contraire, il semblait ne pas vouloir se départir de son superbe sourire alors que l'inconnu lui offrait une révérence. A laquelle il répondit en tendant la main.

- Tu serais donc mon cavalier... Je suis le Chapelier, ou Alice c'est toi qui voit... Embrasse la, murmura le populaire sur son ton malicieux, en faisant légèrement onduler la main non loin des lèvres du jeune homme avant de pouffer de rire et de rajuster ses gants.

Peut être allait il s'amuser finalement, malgré cette surprise... D'instinct il chercha quelqu'un dans la salle puis songea que c'était une perte de temps. Cette personne l'avait ignoré, très bien qu'il continue, ce n'était pas important, pas le moins du monde. Cette personne tout entière, avec un peu de mauvaise foi, était une perte de temps... Et depuis son retour, depuis qu'il avait prit ses décisions, il avait assez peu de temps à perdre. C'était blessant, rien qu'en y songeant.
Jun hocha la tête en souriant quand l'inconnu lui proposa de sortir. Il commençait à avoir chaud et voir des couples formés par des lettres roucouler et se pavaner... C'était amusant pendant les dix premières minutes mais maintenant il s'en était lassé. Voyons voir combien de temps son cavalier allait mettre pour finir par le fatiguer, voulez vous ? Sans que l'inconnu puisse le voir, il regarda leurs mains avec un certain dédain et pourtant, docile, se laissa entrainer sans se rendre compte que quelqu'un les suivait, le masque si pratique encombrant sa vue panoramique. Et puis si on réfléchit bien, ce n'est pas derrière la tête que l'on trouve les yeux d'un être humain.
Et il avait un chapeau. Dans tout les cas il n'aurait pas vu un autre chapelier, plus vicieux, silencieux aux desseins plus malsains ?, qui s'approche et l'écorche d'un doux baiser volé. Il a sentit son souffle alors qu'il avait atteint l'extérieur avec son partenaire, un faible courant d'air qui glissa sur la peau dénudée durant un bref instant pas des doigts de poupée de chiffon. Il n'a pas rêvé ? Il se fige, alors que la voix glisse à son oreille. Ben voyons... Murmure donc plus bas encore, on te reconnaitra avec bien plus de facilité ! Jun pinça de nouveau ses lèvres et tourna la tête quand le murmureur à l'oreille des papillons s'était envolé de nouveau à l'intérieur.

- Quoi ?

Un prince papillon adorablement charmant fuit à jamais un autre ? Attends, revient, répète ! Mais trop tard, le murmureur était déjà partit. Jun se tourna vers son cavalier qui devait probablement le prendre pour un fou s'il n'avait pas fait attention à l'intervention de l'ombre noire dans le dos du Chapelier. Il cligna plusieurs fois des yeux, scrutant le garçon puis secoua la tête en souriant.

- Je croyais que tu avais dis quelque chose.

D'un geste vif, il ouvrit la boite de chocolats destinée à sa cavalière. Mais cavalière manquante et cavalier à la place, personne ne lui a jamais demandé d'acheter quelque chose pour un cavalier. Et aujourd'hui c'est lui la Chapelière, la cavalière, Alice, au féminin, au masculin, aujourd'hui Jun est un escargot. Un escargot qui plongea sa main dans la boite de chocolat et porta le premier à ses lèvres.

- Tu ne m'en veux pas hm..., c'était une affirmation plutôt qu'une question. Mais les chocolats étaient pour ma cavalière... Alors... comme elle n'est pas là.

Je les mange. Il en prit un second entre ses lèvres mais tendit tout de même la boite à l'autre populaire, au loup ravit, au chat, lui donnant le droit d'en prendre.

- Je ne te donne pas non plus le petit flocon qu'on m'a donné, pour qu'on se retrouve.... Tu n'en auras pas l'utilité et moi j'ai une amie qui appréciera si je les lui offre. Et puis je suis facilement repérable.

Petit Prince, il change encore de rôle, fait sa loi.

- Tu n'as pas eu l'air trop déçu en comprenant que je manquais cruellement d'attributs féminins.

Nouvelle affirmation, le Chapelier souriait en observant l'intérieur de la salle, moqueur, reprenant un chocolat, avant de se concentrer sur le jeune homme qui l'accompagnait. Et... le reconnaissait-il à sa voix ? Peu importe. Son téléphone aurait vibré s'il l'avait allumé, s'il avait même daigné le prendre, parce qu'il avait fait des promesses qu'il ne tiendrait pas...

- Et si tu me disais qui tu es ?


(tu me diras si je dois éditer quelque chose ♥)
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MessageSujet: Re: Une compagne bien plate...   Une compagne bien plate... EmptyMar 23 Mar 2010 - 19:33

Le russe avait été amusé par la répartie du garçon. Simple, mais efficace. Pas de quoi s’attarder, ni se prendre la tête. Ce qui n’est pas plu mal… Et puis, avouons-le, il aimait son sourire. D’un côté, avec son accoutrement, il ne pouvait voir que sa bouche. Message caché ? « Ce soir, je ne vous offre que mes lèvres.» A noter. Quelque part dans son crane de garçon aux hormones un peu trop libidineuses, Jacob casa ce fait et un léger rire s’envola, à peine audible. Une autre personne se joignit à eux, alors qu’ils sortaient. Mais seulement l’espace d’un instant. Elle se joignait surtout à l’autre garçon. Le blond attendit patiemment. Des amis ? Qui se seraient reconnus ? Apparemment non. L’inconnu sembla parler à son cavalier. Entre temps, il lâcha sa main. Son compagnon de soirée ne semblait pas savoir qui lui avait murmuré à l’oreille. La situation l’amusa et un sourire moqueur remplaça celui qu’il avait depuis qu’el s’était adressé à son voisin. Chassez le naturel, il revient au galop…

L’excuse que son inconnu lui sortit ne fit qu’accroître son sourire, mais il ne répondit rien. Il se contenta de planter ses yeux dans les siens et de continuer de sourire. Quand le garçon lui tendit la boîte de chocolats, il plongea sa main dedans pour en saisir un a hasard.

"Merci…"


Il ne finit pas sa phrase, coupé par un rire bref…

"C’est gentil de m’en proposer, malgré le fait que je ne sois pas une fille."


Il ne dit pas le fond de sa pensée, mais il était clair : comment est-ce qu’il devait prendre cette déclaration ? On lui reproche de ne pas être une nana. Fille a qui était destiné les cacaos. Mais on lui en propose tout de même. Il sentit son côté féminin prendre le dessus et, cette fois-ci, son sourire en coin, toujours moqueur, était pour lui-même. Il savait qu’il tournait la chose en ridicule et que l’autre n’avait certainement pas pensé à cela. Mais se faire des films n’a jamais tué personne, si ? Il mâchouillait encore son bonbon, quand son acolyte lui posa la question à laquelle il fallait s’attendre. Il était certain qu’elle allait tomber, tôt au tard. Peut-être un peu trop tôt là, hein… Pourtant, sans aucune gêne, puisque de toute faon tout le monde le savait, il n’hésita pas à répondre.

"Je n’aime pas les filles. Ces corps tout en rondeur me dégoûte…"


Ca répondait assez bien au fait qu’il n’est pas été déçu en le voyant, lui, si plat. Enfin, pour Jacob, c’était une réponse satisfaisante. Avalant ce qu’il avait dans la bouche, son air maussade réapparu légèrement. Correction. Ce n’était pas un air maussade. C’était une mine triste. Il leva les yeux vers l’entrée de la salle de fête. Depuis plusieurs mois déjà il n’avait pas vu celui qui occupait son cœur. il l’attendait. Enfin, c’était secret… Il l’avait attendu, dirons-nous. Depuis, son absence trop prolongée avait été un calvaire pour le russe. Il avait donc décidé de l’occulter. Et même si, à chaque fois qu’il sortait, se soulait, couchait et autre, il avait une petite voix intérieure qui lui criait d’arrêter, il continuait. Pour la narguer ? Pour l’oublier ? Pour se venger ? Non. La vengeance était à oublier. Car, certes, il avait eu des relations avec d’autre que l’être aimé, mais il n’avait pas rompu sa promesse : lui réserver ses lèvres. Pourtant, la tentation aura souvent été forte…

Il cligna des yeux. Une fois, puis deux. Il regarda derrière lui et s’assit sur le petit muret, en faisant un signe à l’autre garçon pour qu’il l’y rejoigne. Enfin, il rapporta son attention sur son voisin. Il voulait savoir qui il était ? Jacob s’empressa de se concentrer de nouveau sur son acolyte, pour ne pas le décevoir. Il se força à sourire, essayant de chasser ses pensées moroses. Au bout d’une petite minute, ses lèvres s’ourlèrent d’un sourire plus sincère. Il était même amical. C’était le soir où l’on se déguise. Monsieur avait donc aussi décidé de déguiser son comportement de salaud ? Ses mains cherchèrent dans ses poches et il sortit son paquet de cigarettes. Il l’observa, perplexe. Mais il se contenta de se poser à côté de lui. Il fumerait plus tard. La musique qui s’élevait de la salle de bal attira son attention. Piuh ! Il avait envie d’aller en boîte tout à coup. Histoire de changer d’atmosphère. Il n’était pas vraiment dans son élément, là. Il se décida enfin à répondre au garçon qui lui faisait l’honneur de sa charmante compagnie.

"Hum… Il n’y aurait plus de charme… D’un côté, ça fixerait tout de suite les choses…"


Honnêtement, il avait davantage parlé pour lui. Il se pencha lentement en avant et ébouriffa ses cheveux pour enlever le peu de lac qu’il y avait mis. Avec de l’élan, il se redressa, entrainant sa chevelure blonde vers l’arrière. Il ouvrit grand les yeux et rit.

"Oh ! Je vois !"


C’était sûr qu’avec cette coiffure, il ne voyait pas grand-chose du monde : les cheveux dans les yeux comme ça, ce n’est définitivement pas pratique. Toujours souriant, il regarda son voisin. Il avait beau être populaire, il ne savait absolument pas si ce garçon le connaissait. De vue, de réputation ou autre… Il n’en savait rien. Il allait tester ça tout de suite tiens…

"On dit que je fais partie des populaires… Rassure-moi, dis-moi qu’il y a au moins quelques personnes qui ne me connaissant pas dans cette académie."



Il prit la mine d’un enfant qui attend que le coup fatal lui tombe dessus : il rentra un peu la tête dans les épaules, fermant les yeux et plissant fort les paupières… Il ouvrit un œil et sourit de nouveau.

"Allez à toi de lever le masque maintenant…"


[HRP : Je ne suis pas, mais alors pas du tout satisfaite de ce poste... Alors s'il ne te va pas non plus, n'hésite pas me le dire =)]
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