Enfin à l'abri ! ~ Yuka

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Aaron avait déviné juste : Yuka n’était pas une pure japonaise, elle avait des origines américaines. Il nota au passage qu’elle avait parlé de sa mère au passé, mais il ne releva pas. Le jeune homme n’allait pas se montrer curieux, et il ne voulait pas lui rappeler de mauvais souvenirs, si jamais la mère de la jeune fille n’était plus de ce monde… Il écoutait les paroles de Yuka, qui lui parlait rapidement de son arrivée au Japon. Elle n’avait pas tort sur ce sujet, Aaron avait aussi remarqué qu’il y avait beaucoup d’étrangers à l’académie, malgré un règlement très strict.

- Ouais… peut-être qu’ils manquaient d’étrangers, mais à ce rythme, il ne risque de ne plus avoir de japonais. Après tout, ils sont chez eux. Ça ne me plairait pas d’avoir plus d’étrangers que d’australiens chez moi.

A la question de la jeune fille, le Gothique lui sourit avant d’hausser les épaules pour répondre :

- Y’en a qui pensent que les Gothiques ne sont bons qu’à écrire des poèmes, lire des livres étranges, écouter de la musique bizarre et je ne sais quoi d’autre encore. Peut-être que ça a changé… en fait… j’ai abandonné le style Gothique il y a quelques mois, au grand soulagement de ma famille. J’ai l’impression que ça fait plusieurs années… j’étais trop solitaire, je passais mes week-ends enfermés dans ma chambre, j’avais un sale caractère… je ne faisais que m’engueuler avec mon frère, ma sœur en pleurait, c’était infernal. ‘fin, je ne vais pas t’embêter à raconter ma vie.

Et puis, le jeune homme observa Yuka, lorsqu’elle prit un ton ironique pour lui dire des phrases qui le firent rire. Adepte du noir ? Aaron n’avait pas encore ré-adopté son ancien look… Il répliqua, taquin :

- Tu m’as démasqué, je suis fichu. J’espère que tu ne diras rien à personne.

Comme il commençait à pleuvoir, Aaron avait demandé à la jeune fille de tenir sa pochette ainsi que son crayon. Sûrement par réflexe, elle s’en était emparée sans poser de questions, et le Gothique l’avait prise dans ses bras, dans le but de l’emmener à l’abri. Certes, ce n’était encore qu’un inconnu pour elle, mais le jeune homme ne comptait pas lui faire de mal. C’était uniquement parce qu’il pensait qu’elle avait encore mal à cause de la chute… Aaron ne fit qu’ignorer ses propos, pressé d’être à l’abri parce qu’il n’aimait pas la pluie. Ses vêtements allaient le coller et il détestait ça. Au bout d’un moment, il dit à Yuka :

- Je te lâcherais lorsque nous serons à l’abri.

Au lieu de l’emmener dans la résidence universitaire, là où il avait une chambre en attendant d’avoir un appartement, parce qu’il pensait que la jeune fille allait le prendre pour un pervers alors qu’il préférait la compagnie des garçons, sauf si la fille le méritait, il l’emmena dans la salle commune. Le Gothique la déposa délicatement sur l’un des fauteuils avant lâcher :

- Enfin au sec ! Tu n’es pas trop trempée ?

Il allait rajouter quelque chose, mais un coup de tonnerre l’en empêcha. Il constata alors qu’ils avaient eu de la chance… Aaron se tut, puis s’installant silencieusement sur l’un des accoudoirs du fauteuil où il venait d’y déposer la jeune fille, il prit sa pochette qu’il ouvrit en disant à Yuka :

- Il me semble que tu voulais voir mes dessins… si tu en as toujours envie bien sûr…

Sur ces paroles, il s'empara de ses feuilles de dessins, celles qui ne sont plus vierges bien évidemment et il commença à lui montrer les paysages tels que des couchers de soleil, dont un à la plage, des montagnes, un lac et puis... des kangourous qui n'avaient rien à voir avec des paysages. Hé oui, en Australie, on en trouve beaucoup de ces animaux.

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Pourquoi les garçons avaient-ils tant de force? C'est le genre de questions qui trottait dans la tête de la demoiselle tandis qu'elle fulminait de s'être laissé avoir par Aaron. En plus il n'avait pas l'intention de la lâcher! En effet il la traina jusqu'au pensionnat et la déposa délicatement sur un fauteuil en veillant à ce qu'elle ne se fasse pas mal avec les accoudoirs. Le garçon aux cheveux bleus avait au moins la qualité d'être très doux dans ces gestes, ce qui n'était pas le cas de tous les hommes. En dépit de ça elle n'avait pas apprécié le transport forcé jusqu'à la salle commune et le fait d'avoir été ignorée.
Yuka fixa Aaron pendant que celui s'affaissait à une autre tâche. Il venait de s'assoir sur l'accoudoir à côté d'elle et se penchait en avant pour attraper un objet qu'elle ne pouvait voir depuis son angle de vue. Cette vision arracha un sourire à l'adolescente et balaya la colère de cette dernière. Aaron semblait être très soucieux du bien être de son entourage même quand il ne connaissait pas bien la personne; dans le fond c'était une personne adorable que l'on rêverait d'avoir comme ami... cependant il devait comprendre qu'elle allait bien ou il risquerait de vouloir à nouveau la porter et elle s'énerverait encore une fois inutilement.
Un éclair de malice traversa les yeux de la jeune fille quand elle le vit se pencher, et s'imagina en train de le pousser vers le vide mais balaya cette pensée; elle n'était pas assez familière avec lui pour se permettre se genre de blague.
Lorsqu'il se redressa (au final elle n'avait pas bougé de son siège) il lui présenta sa pochette à dessin et, accessoirement, les dessins qui se trouvaient à l'intérieur. Beaucoup de paysages. Yuka ne put qu'apprécier les œuvres et s'attarda sur l'une d'entre elles, un certain lac qui la projeta dans un flash back. Ses yeux s'étrécirent tandis qu'elle contemplait le dessin avec un sourire nostalgique.

-Celui ci me fait penser à un lieu que j'ai visité lors d'un de mes voyages en France. Tu t'es inspiré de paysages existant? Demanda telle.

Tournant la page elle s'arrêta sur le dessin des kangourous et éclata de rire.

-Etranges paysages à ressort! Ça change de style d'un coup!

Elle n'avait jamais vu de kangourous en dehors des reportages animaliers et des livres. Ce dessin semblait assez fidèle à l'animal d'origine cependant.
La demoiselle observa les détails, puis glissa le feuille sous la dernière du tas afin de voir la page suivante et s'aperçut qu'elle était retournée à la première.

-Tu as du talent, dut-elle reconnaître en rendant ses dessins à leur propriétaire. Mais tu ne peints jamais d'êtres humains, d'objets ordinaires ou même de vieilles maisons? (elle s'interrompit une seconde et reprit d'une voix moqueuse:) Ah, non, suis-je bête! Les martiens ne vivent pas dans des maisons!

Soudain un éclair de lucidité traversa les yeux de Yuka qui se leva d'un bond en s'écriant :

-Au fait! Je ne suis pas B.L.E.S.S.E.E !!!! Alors ce n'est pas la peine de me trimballer sur ton dos à la prochaine sonnerie!

Naturellement, elle sautilla sur place pour lui prouver la véracité de ses propos.
C'est alors qu'un coup de tonnerre retentit assez fort pour faire trembler la maison. Yuka écarquilla les yeux et se précipita à la fenêtre pour essayer de voir les éclairs qui ne tardèrent pas à se montrer. Un enchainement sublime de zébrures dans un ciel devenu grisâtre et de vent déchainé prêt à arracher les arbres. Elle se retourna vivement vers Aaron, les bras grands ouvert comme si elle cherchait à enlacer le monde invisible et un sourire étincelant dessiné sur son visage.

-Ce spectacle là, tu ne la jamais peint n'est-ce pas? Lança telle d'une voix très excitée.

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Aaron montrait ses dessins à Yuka, installée dans un fauteuil par ses soins. Lui, il était assis sur l’un des accoudoirs, à contempler la jeune fille aux longs cheveux bruns. Le jeune Gothique demeura silencieux et discret dans sa contemplation. Ce fut la voix de Yuka qui le fit lentement revenir à la réalité. Il l’observa alors, puis jeta un coup d’œil au dessin qui l’avait fait sourire, puisqu’il avait repéré ce sourire, dans lequel il y avait eu une once de nostalgie. Il s’agissait du lac, qu’il avait dessiné en France. Ainsi, la jeune fille le connaissait aussi ? Quel heureux hasard. Hochant la tête à la question qui avait fusé, il répondit en souriant :

- La plupart des paysages que j’ai dessinés sont en effet des paysages existants. C’était si beau, à chaque fois, que je n’ai pas pu résister. Je ne sais pas s’ils sont aussi beaux sur papier…

Mais visiblement, ça avait eu beaucoup d’effet sur Yuka, preuve qu’il était très doué pour le dessin. Cela lui arracha un sourire et ce sourire se transforma en éclat de rire à la remarque amusée de la jeune fille, à laquelle il répondit :

- Tu pensais trouver que des paysages ? Là où je vivais, il y avait beaucoup de kangourous. Mais, ils sont bien mieux en vrai.

Aaron rougit légèrement au compliment de Yuka, s’il s’agissait bien d’un compliment, puis, il récupéra ses dessins pour les glisser dans la pochette. A sa question, il ne fit que sourire et, s’attendant à ce qu’elle sorte une plaisanterie pour le taquiner, cela ne rata pas. Le jeune Gothique sourit malicieusement lorsqu’il prononça ces paroles :

- Bien sûr que si ! Je ne les ai pas sur moi, mais je te les montrerais… un jour.

Il resta silencieux un moment, et la voix de Yuka le fit sursauter. Il l’observa à sautiller sur place, preuve de ses dires : elle n’était pas blessée. La trimballer ? Il l’avait pourtant bien prise dans ses bras, il ne l’avait pas trimballé… et puis, il comprit : elle n’avait pas apprécié.

- Ah… heu… j’suis désolé. J’avais peur que tu aies une foulure ou une entorse, et puis, il pleuvait… je préviendrais la prochaine fois…

Aaron fit une mine déconfite, puis il y eu un violent coup de tonnerre. Le jeune homme se releva brusquement, puis il intercepta le regard de Yuka, qui l’observait, les bras grands ouverts, un grand sourire sur ses lèvres. Elle semblait excitée, heureuse. Aux dernières paroles de la jeune fille, il lui sourit en répondant à sa question :

- Non, jamais… mais, c’est l’occasion de le faire !

Il avait tout ce qu’il lui fallait pour, alors pourquoi ne pas en profiter ? Le jeune Gothique sortit donc une feuille vierge, deux pinceaux différents, de la gouache, un gobelet d’eau et s’installant dans le canapé, face à la fenêtre, il s’inspira de l’orage et des éclairs qui éclataient en face de lui, à l’extérieur. C’est ainsi qu’en l’espace de dix minutes, Aaron fut très concentré dans sa tâche. Il laissa Yuka l’observer, sans être sûr qu’elle contemplait son œuvre. Il prenait tout son temps, exprès pour ne rien rater. Il tenait à ce que ça ressemble à la réalité, et il ne voulait pas décevoir la jeune fille…

Une vingtaine de minutes plus tard, au beau milieu du raffut que faisait le tonnerre, le jeune home terminait sa peinture. Il la contempla quelques instants, et jugeant qu’elle était presque semblable à la réalité, il se remémora l’instant où Yuka avait ouvert ses bras vers lui avec ce sourire si éclatant. En deux temps, trois mouvements, il prit une nouvelle feuille et dessina la jeune fille. Ses longs cheveux bruns, ses yeux bleus foncés, ce sourire étincelant… tout y était. Rares étaient les fois où Aaron dessinait des portraits, mais il avait profité de l’occasion, comme pour cet orage, de l’autre côté de la fenêtre. Fier de lui, le jeune Gothique chercha le regard de Yuka et lui sourit. Il lui montra sa dernière œuvre et lui demanda :

- Qu’en penses-tu ?

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Certain gestes, certaines musiques, ou encore certain lieux sollicitaient la perception sensorielle et se rattachaient parfois à des souvenirs. Les éclairs et le bruit du tonnerre avait tendance à exciter Yuka sans trop qu'elle sache pourquoi. Peut-être étais-ce dû aux courses folles pour rentrer chez elle après les cours avec son meilleur ami quand il tombait des cordes, ou bien quand sa mère venait la border le soir en lui racontant des contes de fée les nuit d'orage.
Amusée elle observa son nouvel ami prendre une feuille et se mettre à l'œuvre. Il avait prit au sérieux ce qu'elle lui avait dit et installait son matériel pour peindre le spectacle. La demoiselle s'approcha alors de lui en rigolant et suivit des yeux chacun de ses gestes, admirative devant sa technique et sa confiance en lui. C'était probablement sur ce détail qu'on reconnaissait un vrai artiste.
Silencieusement elle s'installa à ses côtés et repensa à une histoire qu'on lui avait raconté dans son enfance.

-Dit, commença telle, tu sais ce qu'est l'orage? Bon évidemment il y a l'explication scientifique mais moi je connais la vrai version !

Elle marqua une pause en songeant à la naïveté de ses propos, puis continua sur sa lancée.

-En fait il y a des petites fées qui vivent sur les nuages et quand elle veulent communiquer entre elles depuis un côté ou l'autre de la planète elles s'envoient des signaux de lumière. Mais comme le ciel est trop clair elles colorient les nuages en noir afin que le message soit plus facile à lire. Et puis il y a les vieilles fées un peu malvoyante qui ne comprennent qu'avec le son, alors les fées tapent très fort dans leurs mains pour se faire entendre...

Yuka sourit un peu nostalgique, et jeta un œil au dessin d'Aaron qui commençait à prendre forme. Il fallait une certaine créativité pour arriver à capturer un éclair et à le poser sur une toile alors que ce dernier n'apparaissait qu'un dixième de seconde dans l'espace.

-C'est ce que ma mère me racontait pour me rassurer les jours d'orage, expliqua telle.

Aaron venait de terminer sa peinture et Yuka pu admirer l'œuvre tandis que le garçon s'emparait d'une autre feuille et commençait un nouveau dessin.
L'inspiration hein? Yuka se leva et fit quelques pas vers la fenêtre en attendant patiemment que le jeune homme finisse sa nouvelle représentation du ciel. Quelques minutes plus tard Aaron lui tendit le dessin et -à sa surprise- elle pu y voir la représentation d'une fille et non celle d'un orage comme elle s'y attendait. Elle bloqua sur le dessin en reconnaissant les traits de son visage et ses vêtements. Aaron avait réussit à se souvenir des moindres détails d'une scène qui n'avait duré que quelques secondes... jusqu'à l'expression de son visage. C'est peut-être ça qui la surprit le plus... alors c'était de cette manière qu'il la voyait?

-C'est impressionnant... tu as une sacré mémoire visuelle, réussit-elle à articuler légèrement génée mais touchée malgré tout. Il manque plus qu'à l'accrocher sur le mur! Plaisanta telle en retrouvant son aplomb naturel.

Hélas elle n'eut pas le temps d'en dire plus que la voix d'un de ses camarades de classe lança:

-Yuu! 'Parait que le prof a terminé sa réunion plus tôt et qu'il nous attend en cours!

L'interpellée pivota pour voir le nouvel arrivant et le remercia pour l'information. Celui ci disparu alors dans les couloirs.

-Bon on dirait que je vais devoir y aller, soupira telle.

Dommage elle s'amusait bien ici...
Yuka hésita une seconde sur la manière de dire au revoir à Aaron, puis, penchant pour le fait qu'il était étranger et qu'il ne serait donc pas trop surprit, s'approcha de lui et l'embrassa sur la joue.

-Laisse moi ton numéro de téléphone comme ça on se reverra.

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Aaron était certes concentré, mais ça ne l’avait pas empêché d’écouter Yuka et d’hocher la tête à sa question. Il était curieux de connaître la véritable version de l’histoire des orages. Il ne se moqua pas de la jeune fille lorsqu’elle eut terminé son explication, il trouvait ça joliment bien raconté. Bon, après, cela paraissait invraisemblable comme récit, mais il ne releva pas. Le jeune Gothique entendit ensuite Yuka lui dire que c’était sa mère qui lui racontait ça, pour la réconforter lorsqu’il y avait des orages. Il comprit mieux et se demandait où la mère de la jeune fille allait chercher de telles choses… mais il avoua que c’était rassurant de voir ça ainsi. Il lui avait ensuite donné le dessin qu’il venait de terminer avant d’en entamer un autre. Une fois qu’il eut fini, il observa Yuka, qui le complimentait sur sa mémoire visuelle. Il lui dit :

- N’est-ce pas ? Oh, bah écoute, tu en fais ce que tu veux, je te le donne.

Et le jeune homme lui donna le dessin juste avant qu’un jeune homme n’annonce à Yuka que leur professeur les attendait à leur cours. Ainsi, ils allaient devoir se quitter maintenant. Aaron entendit le soupir de la jeune fille, et à ses paroles, il lui semblait qu’elle était déçue de se séparer de lui maintenant. Il répondit :

- Heu… ouais. Bah, vas-y. On se reverra plus tard si tu veux.

Aaron ne savait pas vraiment si Yuka appréciait sa compagnie, mais il se trouvait bien idiot à se demander cela. Elle serait partie depuis longtemps si ce n’était pas le cas… et le jeune Gothique la regarda. Elle semblait hésiter, à moins qu’il ne rêve… finalement, il la vit se rapprocher de lui pour déposer un baiser sur sa joue. Et puis, elle le pria de lui laisser son numéro de téléphone. Aaron ne se le fit pas dire deux fois : il s’empara d’une feuille blanche et écrivit son numéro dessus avant de tendre la feuille à Yuka, lui donnant par la même occasion le dessin qu’il avait fait d’elle. Il lui dit ensuite :

- Tiens. Je t’offre le dessin aussi. Après tout, c’est toi que j’ai dessiné et je l’ai fait pour toi…

Le jeune homme hésita un instant avant de lui demander :

- Dis… ça t’ennuie si je viens te chercher à la fin de ton cours ? A moins que tu n’aies un autre cours après celui-là… heu… j’ai une idée. Tu m’envoies un texto dès que tu es libre et je viendrais.

Aaron lui sourit avant d’embrasser la jeune fille sur la joue, comme elle l’avait fait quelques instants plus tôt, puis il la poussa doucement vers la sortie en disant :

- Allez, files. Tu vas être en retard. On se reverra plus tard ou un autre jour.

Et le jeune Gothique quitta la pièce à son tour, après avoir récupéré ses affaires. Au début, il marchait aux côtés de la jeune fille parce qu’ils empruntaient le même chemin, puis il continua seul. Il ne pleuvait plus, Aaron put donc aller dehors. Il comptait déposé ses affaires à l’appartement de son ami, et il resterait là-bas le temps de recevoir le texto de Yuka, si elle voulait le revoir dès ce soir…